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  • il y a 1 jour
Ce mercredi 10 décembre, Jean-Français Letard, fondateur d'OliKrom, Florence Simonet, directrice généralede Vattenfall Eolien SAS, Vincent Salimon, président du Directoire BMW Group France, et Frédéric Delaval, directeur général de Skytech, étaient les invités, dans l'émission Pari ETI présentée par Patrice Bégay. Pari ETI est à voir ou écouter tous les mercredis et samedis sur BFM Business.

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00:00Paris ETI avec Consor Group. Exploitez le potentiel de vos données et infrastructures numériques.
00:08Votre rendez-vous Paris ETI avec La Massif, l'assurance qui accompagne les pros.
00:15Paris ETI sur BFM Business.
00:19Jean-François Letard, patron d'Olicrom, directeur de recherche au CNRS, devenu créateur de tas de sociétés.
00:27C'est incroyable ça. Olicrom, c'est le leader des matériaux à changement de couleur en fonction de la température, de la lumière, de la pression et de la présence d'un gaz hyper innovant.
00:40On est dans l'innovation totale.
00:42On est tout à fait dans l'innovation. Tout est parti par des recherches au CNRS.
00:47Et puis une volonté d'aller plus loin parce qu'une prise de conscience que les grands industriels avaient besoin de ces matériaux pour sécuriser,
00:57et que d'un autre côté, il n'y avait pas les matériaux qui étaient là et il fallait quelque part adapter ces recherches qui étaient très loin encore de l'application.
01:07Et on a mis six ans pour faire la première innovation, cette peinture luminescente, la peinture luminochrome qui capte la lumière la journée.
01:15Et comme les algues et les poissons, qui dans l'océan s'orientent grâce à la lumière, cette peinture est capable de s'illuminer la nuit pour les mobilités douces.
01:26Mais tu te rends compte des économies d'énergie que tu peux faire par rapport à un lampadaire, etc. ?
01:30Alors, on ne peut pas substituer les lampadaires, mais par contre, on peut accompagner toutes les villes qui décident d'éteindre à la nuit.
01:38Parce qu'aujourd'hui, quand une ville décide d'éteindre, les voitures, quelque part, gardent leur phare.
01:44Mais le piéton, lui, lorsqu'il doit se déplacer dans la ville, tous les gens qui travaillent de tard, ou les jeunes, ou peu importe,
01:53eh bien, en fait, on n'a pas le choix. Il faut sortir notre smartphone ou notre téléphone pour s'orienter.
01:58Alors qu'avec cette peinture, eh bien, on se guide.
02:00Tu regrettes d'avoir quitté le CNRS ?
02:02Oh non ! Non, non, tous les jours, on crée des choses.
02:04Et on accompagne surtout toutes les entreprises vers la mutation.
02:08Parce qu'aujourd'hui, les entreprises cherchent à avoir des matières beaucoup plus écologiques, éco-conçues.
02:15Et donc, il faut redéfinir comment créer la couleur maintenant, sans épuiser les ressources.
02:22Et puis, on a toute la problématique de l'environnement, les bâtiments, les îlots de chaleur.
02:26Donc, tout ce qui va changer de couleur, eh bien, c'est un moyen de contrôler la température.
02:31Et puis, on a une autre mutation.
02:35On va parler de voitures électriques.
02:37On peut parler de l'hydrogène qui est en train d'être recherché pour les applications.
02:44Eh bien, il y a là des enjeux de détecter l'hydrogène, donc détecter un gaz.
02:48Et donc, on intervient en permanence.
02:50Et donc, pour accélérer la croissance de ton entreprise, t'as pensé à un moment où tu es la France ou pas ?
02:54Oui, alors, la France a son carcan de lourdeur administrative.
03:00Si on prend notre peinture luminescente, eh bien, elle n'est toujours pas validée.
03:05Alors qu'on a l'ensemble des critères, on nous sort un argument disant que notre peinture se voit la nuit.
03:11Juste pour expliquer, on vient d'avoir la certification en Allemagne et on ne l'a toujours pas en France.
03:17Combien de temps il va falloir qu'on attende ? Je pose la question.
03:20C'est incroyable.
03:20En face de toi, des gens qui se posent aussi des questions.
03:24Florence Simonnet, directrice générale de Vatanfall, éolien SAS, ce groupe suédois.
03:29Alors toi, tu es une femme engagée, j'ai eu le plaisir il y a quelques semaines de t'avoir avec nous à La Rochelle pour O5T.
03:37Depuis plus de 20 ans, dans la transition énergétique en France et à l'international.
03:40C'est une femme convaincue qu'il est possible et indispensable d'intégrer la dimension environnementale dans les projets industriels.
03:49L'avenir de nos enfants devrait être le moteur de toutes les décisions qui sont prises.
03:56Vatanfall, c'est un énergéticien appartenant 100% à l'État suédois.
04:02Présent sur le marché français depuis 25 ans, dans la fourniture d'énergie, un acteur européen de la transformation.
04:10Créé en 1909, 20 000 salariés, à peu près 11,7 millions de clients, et un chiffre d'affaires de 22 milliards.
04:26Ça pose des bases.
04:30Pourquoi tu t'es engagée très tôt dans les énergies renouvelables ?
04:36J'ai démarré en 2003 et j'ai fini mes études en 2002.
04:39Et je ne sais pas si vous vous rappelez, en 2002, c'était Jacques Chirac avec son discours à Johannesburg, au sommet de la Terre.
04:46Notre maison brûle et nous regardons ailleurs.
04:48Et ça, quand on a 25 ans, ça motive.
04:52Et j'avais besoin de vraiment donner un sens au travail dans lequel j'allais m'engager.
04:57Et les énergies renouvelables, ça a démarré en France au début des années 2000.
05:01Et donc, je me suis dit, c'est pour moi, c'est de l'innovation technologique.
05:05On peut associer de l'environnement, de l'aménagement du territoire.
05:08Et puis, cette souveraineté énergétique qui, pour l'instant, maintenant est revenue sur la table.
05:13C'était vraiment un enjeu qui me paraissait important.
05:16Qu'est-ce qui a changé depuis tes débuts dans les ENR ?
05:19Je pense que l'échelle, l'échelle des projets.
05:21Encore une fois, il y a 20 ans, on parlait de petits projets, petites turbines.
05:25On était sur des 600, 550 kilos, 1 mégawatt pour début des années 2000.
05:30Et puis, 90 mètres, 60 mètres de haut.
05:33Maintenant, si on franchit et qu'on va dans les océans, on est sur des projets d'une centaine de machines.
05:38300 mètres de haut sur la partie juste qui est au-dessus de l'eau.
05:41On ne compte pas ce qui est sous-marin.
05:43Donc, déjà, cette échelle.
05:44Et puis, je pense aussi le changement des mentalités.
05:47Les gens s'approprient aussi nos projets.
05:49Il y a une véritable dimension industrielle, une véritable filière industrielle qui est portée.
05:53On a la chance d'avoir en France, sur nos territoires, des entreprises dédiées aux énergies renouvelables,
05:58notamment dans l'éolien en mer, avec des usines au Havre et à Cherbourg.
06:02On sent une femme motivée, une femme passionnée.
06:04Qu'est-ce qui te motive le plus, en fait, dans ton métier ?
06:07Ce qui me motive en plus, c'est vraiment cette stratégie qu'on doit déployer, cette énergie pour fédérer les gens.
06:13J'adore apprendre, je suis quelqu'un qui recherche toujours à trouver des solutions,
06:17parce que je pense qu'il y a des solutions à tout.
06:20Et je ne suis pas désespérée.
06:22Et je suis une optimiste, donc c'est ça qui me motive.
06:24Optimiste convaincu.
06:25Tout à fait.
06:26Vincent Salimont.
06:27Toi, tu es le président du directoire de BMW Group en France depuis le 1er avril 2017.
06:34Ancien consultant.
06:36Tu as occupé divers postes au sein de BMW Group.
06:39Ça me rappelle un invité que nous avons reçu il y a quelques jours, le patron d'Accenture.
06:43Il a fait 35 ans de sa vie chez Accenture, à différents postes.
06:48Mais je trouve ça merveilleux.
06:49Je trouve ça merveilleux.
06:50La fidélité, la noyauté.
06:51Exactement.
06:53Notamment en tant que directeur de filiale en Norvège, donc tu connais l'international,
06:56et de la marque Mini, que tu as eu le plaisir de citer en introduction.
07:00On dit souvent que les entrepreneurs, les chefs d'entreprise sont des sportifs de haut niveau.
07:04Tu l'as prouvé, puisque tu es un nageur de haut niveau.
07:08Parrain du Mouv'Lab, membre du conseil d'administration de la chambre syndicale des importateurs d'automobiles,
07:13et président de Recycler mon véhicule.
07:17Le groupe BM est fondé au début des années 1900.
07:211916, exactement.
07:22Soyons précis.
07:23Constructeur automobile allemand, connu pour ses véhicules haut de gamme, ses motos et ses services de mobilité.
07:30Vous englobez différentes marques, tu les as rappelées, mais je ne savais pas qu'il y avait Rolls-Royce aussi.
07:34Tout à fait, qu'on n'importe pas en France, parce que le marché français n'est pas le marché le plus proche du segment de Rolls-Royce,
07:42mais on est à Genève, à Bruxelles, à Monaco, donc on n'est pas très long.
07:45Et vous êtes engagé, engagé envers l'innovation, envers la performance, envers la durabilité,
07:50notamment à travers le développement de véhicules électriques, hybrides, ça répondait à ta question.
07:53Et en fait, l'expérience client, c'est quelque chose d'important.
07:57Bien sûr.
07:57Le service à la clientèle, c'est fondamental.
07:59Le développement de solutions de mobilité, plus responsable.
08:03Si tu n'avais pas fait tous ces métiers, quels métiers aurais-tu rêvé de faire, de pratiquer ?
08:10Alors, en tant qu'ancien sportif de haut niveau, il y a un métier qui est assez naturel, c'est kiné.
08:15Donc, c'est vrai que le kiné apporte beaucoup d'accompagnement, de soutien aux sportifs.
08:21Donc, c'est pour ça que, quand j'étais jeune, j'imaginais plus être dans le paramédical,
08:25et notamment dans ce secteur, plutôt que dans l'automobile.
08:28Mais comme Florence, je crois qu'on a des ambitions très fortes.
08:32On a intérêt à tenir compte de notre environnement.
08:35On a intérêt à prendre en compte aussi les prochaines générations.
08:39Et la mobilité en France est quelque chose de très important.
08:43On n'est pas tous dans Paris.
08:44Enfin, pour BMW, on vend 60% de nos véhicules en dehors des grandes villes,
08:49dans les territoires, en dehors des grandes villes, de toutes les grandes villes,
08:52dans les territoires où il n'y a pas de transport en commun.
08:55Donc, moi, ce que je dis aux clients, c'est que quand on peut aller chercher son pain à pied,
08:58allons chercher son pain à pied.
08:59En revanche, dans la plupart des territoires, il n'y a pas de solution.
09:03Et là, il faut la voiture, et une voiture la plus responsable possible.
09:08C'est pour ça qu'on travaille sur l'électrique.
09:1028% des ventes de BMW l'année dernière.
09:13C'est pour ça qu'on travaille aussi sur le circulaire,
09:17parce qu'il est important aussi de renforcer la souveraineté européenne
09:20et de faire en sorte de réutiliser la matière au maximum.
09:24C'est quoi ton meilleur moment de ta vie avant 15 ans ?
09:29Alors, ça n'a rien à voir avec l'automobile, parce que je n'avais pas le permis.
09:33Mais c'est quand je faisais de la natation, en fait.
09:35Et je me souviens, ma première finale des championnats de France, en fait,
09:38c'était les championnats de France de jeunes.
09:40J'avais 13 ans, donc j'étais tout jeune.
09:42Et j'étais tellement stressé sur le plot, que j'étais le favori.
09:47J'avais le meilleur temps des séries.
09:49J'étais tellement stressé que c'était un 400 mètres nage libre.
09:51Donc, 400 mètres nage libre, c'est à peu près 4 minutes 20, ce nage-là.
09:54Et les premiers 200 mètres, la première moitié a été plutôt compliquée.
09:57Donc, j'étais plutôt derrière.
09:59Et puis ensuite, c'est parti.
10:00Et la résilience, la volonté, le travail payent toujours.
10:03Et en l'occurrence, j'ai pu me refaire sur le deuxième 200 mètres.
10:06Et j'ai été titré.
10:07Donc, c'est mon meilleur souvenir avant 15 ans.
10:09C'est génial.
10:10J'ai d'autres très bons souvenirs après 15 ans.
10:11Oui, et puis, on le sent, on le voit.
10:13T'es un passionné.
10:14Alors, j'ai envie de te dire, auto, moto, bateau.
10:18Vélo.
10:19Vélo.
10:20Deux roues.
10:20Tout ça, c'est très beau.
10:21C'est un petit peu de tout.
10:21En fait, je crois qu'il y a une mobilité en fonction des usages.
10:26Donc, c'est à la fois auto, moto, bateau, vélo, transport en commun,
10:31trottinette, à pied quand on peut.
10:34Mais il faut surtout s'adapter par rapport à ses besoins
10:37et trouver des solutions qui correspondent à la mobilité dont on a besoin.
10:42En face de toi, Frédéric Delaval, patron de Skytech,
10:46qui est une très belle entreprise industrielle,
10:48qui a conçu un procédé de régénération très innovant et efficace des plastiques techniques.
10:54Originalement très difficile, d'ailleurs, à recycler.
10:57Tu peux nous le présenter ?
10:58Oui, très difficile.
10:59Pourquoi ?
11:00Parce que les plastiques que nous régénérons
11:03sont des plastiques issus du démantèlement des appareils électriques
11:08que nous utilisons tous les jours.
11:09Et bien sûr, vu le grand éventail d'appareils qui existent,
11:16quand vous les démantelez,
11:16il existe énormément de pièces de plastique différentes.
11:19Donc, en fait, nous avons été créés en 2018.
11:22et en 2022, les premières productions ont permis de séparer les plastiques
11:28pour pouvoir les rendre purs,
11:30afin de pouvoir les réutiliser en les granulant à nouveau
11:34pour qu'ils soient directement utilisés par les industriels de la plasturgie.
11:38Moi, j'ai une question.
11:39Pourquoi on ne parvient pas à créer un vrai marché européen de la régénération des plastiques, aujourd'hui ?
11:47Alors ?
11:48Et qu'est-ce qu'il faudrait faire pour privilégier ça, selon toi ?
11:51Je crois qu'il y a...
11:52Actuellement, en plus, on est dans des conflits un peu difficiles entre les grands groupes.
11:57Alors, d'abord, notre plus grand adversaire, c'est l'énergie fossile, c'est le pétrole.
12:02D'accord ?
12:03Or, aujourd'hui, le pétrole, on nous a dit qu'il y en avait de moins en moins.
12:06Or, il y en a de plus en plus sur le marché,
12:08à un prix qui est de plus en plus faible et avec un dollar qui ne nous est pas favorable.
12:12Donc, déjà, c'est des produits qui arrivent sur le marché avec un faible coût.
12:17Le deuxième sujet, très important, c'est que tout le monde parle du réemploi,
12:22de la réutilisation, etc.
12:24Mais on voit que c'est très, très lent, le fait de pouvoir acheter, par exemple,
12:30un téléphone portable réutilisé.
12:33Et donc, il y a un changement de mentalité.
12:36Le discours est une chose, l'action est un peu plus longue.
12:39Par contre, petit à petit, elle prend corps.
12:42Mais ça prend du temps.
12:43En face de toi, tu as un de tes clients, presque.
12:45Oui.
12:46Comment tu fais pour répondre au cahier des charges d'industriels comme Vincent,
12:52ayant des besoins très divers ?
12:54Parce que tu as l'automobile, tu as l'électroméager.
12:58On a vu, il y a quelques émissions, tu as allé jouer.
12:59Comment tu fais ?
13:01Alors, en fait, le gros avantage que nous avons,
13:05c'est que nous sommes capables de travailler localement,
13:08je dirais, en grande proximité de nos clients.
13:11En général, beaucoup d'acteurs travaillent avec des acteurs qui sont en Chine ou en Malaisie, etc.
13:18Nous, nous sommes en lien directement avec les laboratoires de recherche des grands constructeurs européens.
13:23Au moins, pour l'instant, parce que nous sommes une petite TI.
13:26Mais nous allons grandir.
13:27Et en fait, par rapport aux besoins réglementaires, mais aussi par rapport aux besoins des utilisateurs et des constructeurs,
13:35nous sommes capables quasiment même de reformuler les plastiques en fonction des besoins sur la base d'un produit qui a été démantelé.
13:42Donc, en fait, satisfaire parfaitement les besoins actuels, mais aussi futurs.
13:46Parce que les plastiques futurs ne sont pas ceux d'aujourd'hui.
13:49Il faut encore progresser dans leur usage.
13:51Il existe une méthode, en fait, pour convaincre d'incorporer davantage de plastiques régénérés comme ça ?
13:58Oui. Alors, nous faisons un métier industriel.
14:00Nous produisons des tonnes et des tonnes de plastiques régénérés.
14:04Mais vous savez, ce qui fait qu'on arrive à les vendre,
14:06c'est parce que quand on rencontre les équipes et qu'on leur explique ce que sont nos produits
14:11et comment on peut les accompagner dans leur développement.
14:13Et dans un autre domaine également, c'est ce qu'on appelle la gestion de changement.
14:19Changer les mentalités.
14:20Expliquer que nos plastiques sont de même qualité, sinon meilleurs.
14:24Et surtout qu'ils sont tout à fait utilisables pour toutes les applications de tous les jours.
14:31Madame, Messieurs, c'est le moment. C'est le moment du débat.
14:33Paris ETI sur BFM Business
14:38Que de bonheur, que de plaisir d'avoir des gens de Nouvelle-Aquitaine, de Suède, d'Allemagne, de Normandie, de France.
14:49C'est l'Europe, c'est la France, c'est le monde, ici sur Paris ETI.
14:52ETI, E comme enrichir, T comme transmettre, I comme innover.
14:59Vous êtes d'accord avec ça, Vincent ?
15:01I comme idéal aussi, tu disais.
15:02I des comme idéal, oui.
15:03Effectivement, et notamment dans le secteur de l'automobile.
15:06Aujourd'hui, l'innovation fait la différence.
15:08Et on parle beaucoup de nouveaux constructeurs qui sont en train d'arriver en Europe.
15:12Et la différence et le succès de BMW ou du BMW Group, c'est justement l'innovation.
15:18Et dans peu de temps, c'est presque... Est-ce que je peux annoncer un scoop ce soir ?
15:22Ou quasiment.
15:23Donc, on présente une nouvelle voiture vendredi.
15:26Et c'est une nouvelle voiture, bien évidemment, 100% électrique,
15:30mais avec des autonomies qui vont jusqu'à 800 km WLTP.
15:34Donc, 800 km d'autonomie.
15:36350 km rechargés en 10 minutes.
15:39et beaucoup de circulaires.
15:41On en parlait tout à l'heure pour le plastique.
15:43Beaucoup de circulaires, parce qu'il est important de pouvoir réutiliser la matière.
15:47Et pour ça, pour pouvoir produire des produits de ce type,
15:51il est indispensable d'innover.
15:53Jean-François, enrichir, transmettre, innover ?
15:56Ah oui, totalement.
15:58Et puis, quelque part, bâtir.
16:01Bâtir.
16:01Bâtir, parce qu'il ne faut pas oublier qu'on crée,
16:05et on crée des sociétés qui entraînent avec nous
16:08des gens, des salariés.
16:13C'était une aventure toute seule.
16:15Et puis, aujourd'hui, c'est des collaborateurs,
16:17c'est des partenaires, c'est des gens qui croient à cette aventure.
16:20Donc, oui, l'innovation, il faut préparer demain,
16:25parce qu'il y a de nombreuses ruptures aujourd'hui.
16:28Tout se chamboule.
16:28Et quelque part, les produits de demain, ils n'existent pas.
16:32C'est à nous de les créer.
16:33Florence et Frédéric ?
16:35L'innovation, mais moi, je voudrais aussi faire I comme inclusion.
16:38Nos projets doivent rassembler et pas opposer les gens.
16:41Je pense qu'on peut faire énormément de choses avec de l'innovation.
16:44Vous parliez de tout ce qui était produit d'éco-conception.
16:48Ça, c'est fabuleux.
16:49On peut allier environnement et projets industriels.
16:52On parle de recyclabilité avec une économie sur quelle heure.
16:55On peut vraiment, si c'est bien conçu dès le départ,
16:58intégrer tout ça et faire de beaux projets.
17:00Les avantages clés aujourd'hui des ETI dans la guerre des talents,
17:04c'est quoi ?
17:06C'est donner une visibilité sur le long terme
17:11à des gens qui, tous les jours, sont confrontés à des mauvaises nouvelles.
17:15Pardon de dire ça.
17:16C'est leur dire, regardez, on peut faire différemment l'avenir.
17:20On peut le construire différemment avec d'autres matériaux,
17:22d'autres formes, d'autres façons de travailler.
17:25Et c'est aussi de leur dire, le matin,
17:28levez-vous pour une bonne idée, une bonne action,
17:30plutôt que, pardon de dire ça,
17:32d'être sous la pression des mauvaises nouvelles.
17:37Je crois que c'est aussi faire en sorte que les gens
17:39dépassent leurs conditions pour essayer de voir plus loin
17:42et d'innover et d'entraîner leurs collègues.
17:48Vincent, cette partie pour attirer les meilleurs talents,
17:52comment tu fais ?
17:53Alors, c'est très simple.
17:55C'est donner une vision.
17:57Et on en parlait tout à l'heure,
17:58et je crois que tous les quatre, on travaille dessus.
18:00C'est vraiment donner cette vision de capacité de développement,
18:05de capacité d'innovation,
18:06de capacité de disruption aussi par rapport aux autres,
18:09de pouvoir faire différemment.
18:12Et on en parlait juste avant l'émission.
18:14Moi, j'ai un siège social qui est à 51 en Yvelines.
18:16Et c'est très bien, 51 en Yvelines.
18:18Mais c'est vrai que pour attirer des talents parisiens,
18:21intramuros, qui ne savent pas ce qui se passe au-delà du périphérique,
18:24ce n'est pas toujours évident.
18:26On arrive à le faire, comment ?
18:27En étant ouvert, en ayant des valeurs très fortes,
18:31des valeurs de transparence, des valeurs d'ouverture,
18:33j'en parlais tout à l'heure.
18:35Et c'est aussi apporter de la flexibilité et de l'agilité.
18:38Et c'est la force des ETI, justement,
18:40de pouvoir se remettre en cause en permanence
18:41pour apporter vraiment de la valeur ajoutée au talent
18:45et puis leur donner la possibilité d'avoir une carrière dans une entreprise.
18:48Et ça, ce n'est pas spécifiquement à BMW et Groupe France
18:50qui a une taille peut-être un petit peu plus importante que d'autres ETI.
18:55Mais on peut faire carrière dans une entreprise.
18:57Et quand on l'apporte à un collaborateur, à une collaboratrice,
19:01ça attire automatiquement.
19:04Je pense que, si je dois rajouter juste un autre mot,
19:08c'est le fait aussi d'être au milieu,
19:10d'être à proximité de nos collaborateurs.
19:14On est partie prenante.
19:16J'aime bien prendre moi l'image de l'équipe de rugby.
19:19Dans l'équipe de rugby, il y a le dépassement des fonctions.
19:21Dans le rugby, hein ?
19:23Oui, il y a le dépassement des fonctions sans jamais avoir joué au rugby.
19:26Pourquoi ? Parce qu'il y a le dépassement des fonctions.
19:29Quand on est lié et que le pilier arrive, on ne dit pas
19:31« Ah non, non, mais vas-y, passe, ce n'est pas ma fonction. »
19:34Et en fait, dans une entreprise aujourd'hui, dans une ETI,
19:36pour la construire, c'est une aventure collective.
19:39Donc le sens et le partage des valeurs et des responsabilités,
19:42et puis aussi des erreurs parce qu'on se trompe tous,
19:45c'est ça comme ça qu'on avance.
19:47Florence ?
19:47Oui, je partage totalement le sens et la solidarité.
19:50C'est essentiel.
19:51On est une équipe, on fait partie d'une équipe.
19:53Effectivement, on peut avoir des échecs, mais ce n'est pas grave.
19:56Ce qu'on dit au sein de nos équipes, c'est
19:57« Si vous avez fait une erreur, ce n'est pas grave.
19:58Tout le monde peut faire des erreurs. »
20:00Mais après, il y a l'esprit d'équipe qui arrive et on va trouver une solution.
20:02Je suis toujours sûre, encore une fois, la solution.
20:03Comment faire, d'ailleurs, je reste avec toi,
20:05de nos ETI, des championnes de l'export ?
20:10Alors, vaste question, l'export, quand même.
20:13Je pense qu'on a quand même, en France,
20:16alors ça, c'est un groupe international qui passe,
20:18une mauvaise presse avec tout ce carcan administratif,
20:23on en parlait, qui bloque quand même beaucoup l'export.
20:27On a besoin d'énormément d'autorisations.
20:30À chaque fois, il faut remplir des formulaires.
20:32C'est trop, c'est trop.
20:33Vincent, boîte internationale également, sur l'export ?
20:37Oui, tout à fait.
20:37Non, non, alors, boîte internationale, bien évidemment, ça aide.
20:40Je reviens sur la réglementation.
20:42Dans l'automobile, les cinq dernières années,
20:44on a eu un changement de réglementation tous les trimestres.
20:47Donc, une vingtaine de changements de réglementation depuis cinq ans.
20:51Je ne sais pas quelle industrie arrive à s'en sortir.
20:54C'est par l'innovation qu'on arrive à faire la différence.
20:56Mais ça veut dire quoi ?
20:56Ça veut dire que le marché automobile, il est à moins 30% aujourd'hui.
20:59Nous, on arrive à être à plus de 5% parce que, justement,
21:02il y a cette flexibilité, cette innovation technologique
21:04et ces investissements que l'on fait.
21:08Vraiment pour faire la différence.
21:09Et pour l'export, pour accompagner l'export, il faut simplifier.
21:14Et on parlait très rapidement, pour parler de développement durable
21:17et du marché automobile qui baisse comme ça de 30% depuis cinq ans.
21:22Ça veut dire quoi ?
21:23Ça veut dire que les émissions de CO2 du parc sont en train d'augmenter.
21:27Alors qu'on électrifie le parc.
21:29Finalement, on augmente les émissions de CO2 parce que le parc vieillit.
21:32Et bien, simplifions les choses et on verra finalement le renouvellement du parc se passera de manière très positive.
21:39En fait, on est sur des sujets aujourd'hui qui va nous dépasser un peu sur l'énergie.
21:44Concernant justement l'énergie, est-ce qu'on est dépendant ?
21:48Est-ce que vous êtes anxieux ?
21:49Est-ce qu'on est innovant, enthousiaste ?
21:52On est quoi là-dessus ?
21:54Sur l'énergie, déjà notre mix énergétique, on peut en parler, on parle des énergies fossiles, c'est toujours 30%.
21:59Notre mix énergétique, les éoliennes ou les énergies renouvelables de manière générale, on est à 19%.
22:05C'était le chiffre de 2024, on va augmenter je pense d'ici là à 39% pour le nucléaire.
22:09Donc on est encore sur du fossile.
22:12Le but c'est d'électrifier les usages.
22:16Nos fossiles ne viennent pas de chez nous.
22:18Donc si on est sur la souveraineté énergétique, il faut absolument produire local.
22:21Nucléaire, alors bien entendu ce n'est pas une source renouvelable, mais c'est une source décarbonée.
22:26Et des sources renouvelables, le soleil, le vent et l'eau.
22:30Frédéric, tu es d'accord avec ça ?
22:31Oui, parce que nous nous sommes un électro-intensif, qualifié comme tel par nos fournisseurs et partenaires.
22:39Donc on consomme 3,6 gigawatt-heure par an pour pouvoir séparer nos plastiques et produire nos résines.
22:47Donc le coût de l'énergie est vraiment très important.
22:49Mais pour moi l'énergie, je l'utilise localement, donc pour moi elle doit être produite localement.
22:56En Normandie, nous avons une nouvelle centrale nucléaire, nous avons aussi des parcs éoliens, nous avons des parcs photovoltaïques.
23:02Nous puisons dans cette richesse pour pouvoir justement produire des produits décarbonés.
23:07Merci à vous, tous les quatre, Jean-François Allaitard, merci Florence Simonnet, merci Vincent Salimont, merci à toi Frédéric Delaval pour cette émission.
23:16Merci aux équipes techniques qui nous ont accompagnés avec Éric à la réalisation, Guillaume, Thomas, Charlotte et Camille.
23:25Ciao, à la semaine prochaine.
23:25Paris ETI sur BFM Business
23:29C'était Paris ETI avec Consor Group.
23:34Exploitez le potentiel de vos données et infrastructures numériques.
23:39C'était votre rendez-vous Paris ETI avec La Massif, l'assurance qui accompagne les pros.
23:45Merci à vous.
23:47Merci à vous.
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