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  • il y a 2 jours
Ce mercredi 22 octobre, Jean-François Couëc, président-directeur général de Kardham, Yaël Bennathan, directrice générale BNP Paribas Artegy, Marc-Alain Spruch, président de Degrenne, et Jean Baptiste Medot, directeur commercial Realmeca Région Grand Est, étaient les invités, dans l'émission Pari ETI présentée par Patrice Bégay. Pari ETI est à voir ou écouter tous les mercredis et samedis sur BFM Business.

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Transcription
00:00Paris ETI avec Consor Group.
00:02Exploitez le potentiel de vos données et infrastructures numériques.
00:08Votre rendez-vous Paris ETI avec La Massif, l'assurance qui accompagne les pros.
00:22BFM Business fait le pari des entreprises de taille intermédiaire.
00:26Paris ETI avec Patrice Béguet.
00:30Paris ETI, cette émission est faite pour vous.
00:33Vous voulez être une PME formidable, vous voulez devenir une PME de croissance exceptionnelle.
00:38Vous devenez une ETI, alors là c'est magique tout simplement.
00:41Quatre invités autour de cette table.
00:43On est en automne et on est heureux parce qu'il y a du soleil ici sur le plateau.
00:49Nous allons recevoir Jean-François Acouèque, président du groupe Cardam.
00:53Alors Cardam c'est en Ile-de-France certes, mais ça a été fondé à Strasbourg si je ne me sens pas.
00:57On est à Strasbourg en 92.
01:00Bienvenue à toi Jean-François.
01:02Merci Patrice, bienvenue.
01:04Merci de me recevoir aussi chez toi.
01:06Parce que c'est votre émission et c'est chez vous.
01:09Yael Benathan, directrice générale de BNP Paris Artégy, on reviendra tout à l'heure.
01:14Tu me disais, le siège il est peut-être en Ile-de-France, mais on a des plateaux à Bordeaux, à Nantes, à Marseille, à Montigny.
01:20C'est génial, bienvenue.
01:21Merci Patrice.
01:23Marc-Alain Spruch, alors lui vous le connaissez sans le connaître ?
01:27C'était quoi le slogan de Guy de Graine ?
01:29Et maintenant c'est le premier.
01:31Voilà, et maintenant c'est le premier, parce qu'il avait loupé.
01:34C'était le cancre de base.
01:35C'était le cancre de base.
01:37De Graine, c'est le nom du groupe.
01:39Toi tu nous viens de la région Normandie, de Vire si je ne me trompe pas.
01:42Bienvenue à toi Marc-Alain.
01:43Merci Patrice.
01:44Et Jean-Baptiste Médo, directeur de Realmeca dans la région Grand Est,
01:49et précisément d'un département où on croit qu'il ne se passe rien,
01:52et pourtant il y en a des belles entreprises dans la meuse.
01:55Merci Patrice.
01:55Bienvenue.
01:57Madame, messieurs, est-ce que vous êtes prêts ?
02:00Oui.
02:00Oui, Paris ETI, c'est parti, l'on dit.
02:08Jean-François, on démarre avec toi.
02:10Alors, Cardam, vous conseillez, vous concevez, vous livrez
02:14des projets de bureaux, d'usines, d'hôpitaux, d'hôtels, d'infrastructures publiques
02:19pour les clientèles engagées.
02:21Vous avez un but dans la vie.
02:22Votre but, c'est de créer, de transformer ces lieux que l'on souhaite rendre plus désirables,
02:28plus durables et plus digitaux.
02:31Petit fils d'entrepreneur, tu t'es associé au fondateur de Cardam en 1999, c'est ça ?
02:38En 92 et j'ai...
02:39Ah, en 99.
02:40En 99, ouais.
02:41À 29 ans.
02:42C'est ça.
02:43Ouais.
02:44Pour développer et reprendre cette société.
02:45Alors, pourquoi, ma première question, comme Guy de Rennes, tu n'as pas fait une grande
02:51école ?
02:53Parce que je voulais aller vite et que j'étais un peu impatient.
02:59Alors, d'abord, je voudrais dire à Marc Calin que je suis tellement fier d'être
03:05assis à côté de lui parce que j'ai grandi à Vire et j'ai eu mon bac à Vire et que
03:10mes grands-parents, dont mon père était entrepreneur à Vire, connaissaient Guy de
03:16Rennes et donc c'est formidable ce qu'il a fait avec sa famille, son père, de reprendre
03:21et de garder les emplois à Vire plutôt que de délocaliser.
03:25Donc, merci infiniment pour ce que tu as fait, ce que tu continues de faire et bravo
03:29pour le choix de la Normandie, de la Meuse et de l'Alsace.
03:32On parle souvent de transmission.
03:33Comment visages-tu, en fait, la transmission de ton entreprise ?
03:38Alors, aujourd'hui, j'ai la chance inouïe d'avoir dans mon capital 35% des cadres qui
03:47sont associés.
03:48Sans cadres qui détiennent ensemble 35% de la société.
03:51Donc, si les cadres avaient envie de rendre Cardam éternellement indépendante, quitte
03:57à s'associer avec un fonds, ce serait formidable.
04:00Maintenant, je ferai le mieux pour l'entreprise.
04:03Tu ne m'as pas répondu à ma question, donc je reviens là-dessus et tu me réponds
04:06à une phrase.
04:06Pourquoi tu n'as pas fait une grande école, vraiment ?
04:08Parce que je voulais aller un petit peu trop vite.
04:10Je pense qu'une grande école, non.
04:13Si, ça m'aurait aidé.
04:14Alors, je suis dans un monde, dans un secteur dans lequel on peut réussir avec peu
04:20de diplômes, mais je recommande de prendre son temps de faire une grande école.
04:24Et j'ai découvert ça après.
04:27J'ai plein de copains qui ont fait les grandes écoles.
04:29Tu es dans un secteur et comment tu vis ton appartenance à un secteur immobilier qui
04:32est réputé quand même actuellement en crise ?
04:35Oui, alors, tout n'est pas en crise dans l'immobilier.
04:38Et nous, on a la chance d'être accrochés à des segments comme l'aéronautique, l'industrie,
04:44la pharmacie, la tech, qui ont quand même des marges de croissance.
04:50Et puis, on est d'abord une boîte de services aux entreprises.
04:52Donc, on est relativement protégés.
04:54Mais j'ai vraiment, s'il y a un message que je veux faire passer sur la crise de l'immobilier
04:57qui est réel, si le gouvernement peut mettre ce qu'il faut sur la table pour relancer
05:03la promotion immobilière, les logements, il y a un risque majeur de...
05:07Il faut le faire, il faut le faire.
05:09Il faut le faire et on ne s'en rend pas assez compte.
05:12En face de toi, Yael Benathan, directrice générale de BNP Paribas Artéji.
05:19C'est une marque de BNP Paribas spécialiste de la location longue durée de véhicules industriels
05:26depuis plus de 25 ans.
05:27Ça passe du camion de livraison à la citerne de collecte, de lait ou les bennes à ordures,
05:35on le sait.
05:37Vous adressez à toutes les entreprises dans tous les secteurs d'activité
05:41qui exploitent des véhicules de 3,5 tonnes et plus.
05:46Yael, c'est plus de 10 ans d'expérience dans le monde de l'industrie automobile.
05:50On en a beaucoup parlé en préparant cette émission.
05:52Tu es fortement engagée sur le sujet également de l'égalité femmes-hommes,
05:59notamment pour aider les femmes à accéder à des postes de responsabilité.
06:04Et rien que pour ça, tu en es remerciée.
06:08Et tu es une femme passionnée.
06:10Je suis démarrée par ça.
06:11Pourquoi tes passions ?
06:12Alors, j'ai quelques passions, effectivement, qui sont la lecture et la cuisine.
06:18Parce qu'en fait, la lecture et la cuisine permettent de rassembler les gens.
06:23Et mon amour pour les gens passe par la cuisine.
06:25Et ça permet aussi de connecter.
06:28Et comme tu l'as dit tout à l'heure, je suis fortement engagée pour l'égalité hommes-femmes
06:32au sein de l'entreprise, au sein du groupe BNP Paribas.
06:35Donc, c'est aussi quelque chose qui me tient vraiment à cœur.
06:38Alors, justement, tu parlais de passion.
06:41Est-ce que tu aurais plutôt animé, je te laissais ma place après,
06:45une émission littéraire, une émission culinaire ?
06:49Tu aurais fait quoi ?
06:50En tenant compte de mon fort engagement pour l'égalité hommes-femmes,
06:53j'aurais aimé, effectivement, avoir une émission littéraire.
06:57Parce que la culture, l'éducation...
06:59Tout en cuisinant ?
07:00Tout en cuisinant, oui.
07:01C'est tout à fait possible.
07:03Parce qu'effectivement, l'éducation est aussi une clé
07:08pour que les femmes aient plus d'indépendance,
07:10plus d'autonomie à travers le monde.
07:12On parle d'industrie, on est dans un domaine industriel ici.
07:15Les femmes sont sous-représentées dans l'industrie,
07:19et notamment dans l'industrie automobile.
07:21Tout à fait.
07:22Comment on peut changer ça ?
07:23En ayant des rôles modèles.
07:25C'est très simple.
07:25Donc, j'ai un conseil à donner à toutes les jeunes femmes
07:30et jeunes filles qui nous regardent aujourd'hui.
07:32En fait, osez, ne vous mettez pas de frein.
07:35Moi, je travaille dans l'industrie automobile depuis dix ans.
07:38C'est une industrie qui évolue très, très vite et énormément.
07:42Et en fait, la place des femmes est aussi dans l'industrie automobile.
07:45Marc-Alain Spruch, président de De Graines,
07:49de cette belle région de Normandie,
07:51dans les ETI d'ailleurs,
07:53avec Jeanne Lemoyne, qui est cette présidente formidable.
07:57Fondée en 1948, la maison Guy De Graines
08:00est un fabricant français et fier de l'être,
08:05spécialisé dans les couverts.
08:07Couverts en inox.
08:08Couverts en inox et on fait aussi de la porcelaine.
08:10Et du métal argenté aussi.
08:11Métal argenté, tout à fait.
08:12Tu le disais, là où est né notre ami, Jean-François.
08:18Quand tu parles de porcelaine, tu parles de Limoges aussi ?
08:19Tout à fait.
08:20On a une manufacture à Limoges avec à peu près 70 employés.
08:23Toi, tu es président du groupe.
08:25Tu travailles avec tes frères.
08:27Exactement.
08:27On est quatre frères aujourd'hui.
08:28Oui.
08:30C'est il y a deux ans à peu près, vous avez repris ?
08:32Alors, l'entreprise a été achetée il y a douze ans par ma famille.
08:35C'est mon père qui a commencé l'aventure De Graines,
08:37pour l'investisseur dans le Made in France.
08:38Et il y a deux ans, avec mes trois frères,
08:41quatre au total, on a rejoint le groupe.
08:42Il y a une ambition derrière ça.
08:43Faire revivre cette marque emblématique
08:46à laquelle les Français sont si attachés.
08:49Et en la réinventant, en valorisant le Made in France.
08:53Ça, c'est fondamental.
08:54Pourquoi maintenir la production en France ?
08:57Le Made in France, aux yeux du monde,
09:01c'est la France, de manière générale,
09:03c'est le luxe et la gastronomie.
09:05Et donc, du coup, De Graines se trouve sur un créneau
09:06plutôt pas mal, où on fait des arts de la table
09:10pour le luxe, qui viennent pour tous les restaurants et les hôtels.
09:14Comment ça se passe au travail en famille ?
09:17Alors, tu m'aurais demandé ça il y a dix ans,
09:18je ne t'aurais dit jamais de la vie.
09:20Aujourd'hui, c'est vraiment, on le fait,
09:21c'est énormément de plaisir.
09:23Il y a pas mal de challenge,
09:24mais au moins, on se dit les choses, c'est très clair.
09:26On a mon père qui chapote le tout,
09:27mais on est devenu assez indépendant avec mes frères,
09:29et c'est un vrai plaisir.
09:30Et comment tu comptes, toi, mettre à profit ton expérience,
09:34parce qu'à la base, c'est designer,
09:36au service de De Graines ?
09:38Donc moi, j'ai pris le rôle de président le jour de mes 30 ans.
09:41Mon père me l'a un peu offert avec l'approbation de mes frères.
09:46Et je me suis dit, qu'est-ce que je peux apporter au groupe,
09:48moi, personnellement ?
09:49Et donc, je pense qu'en tant que designer,
09:51je peux amener cette touche artistique,
09:54cette sensibilité au design,
09:55et donc travailler sur des collections,
09:56sur des produits plus en phase avec la France et le monde aujourd'hui.
10:01En tout cas, bravo et merci de refaire vivre
10:02cette grande marque patrimoniale française.
10:05Merci.
10:05En face de toi, on le voit sur ce site,
10:07c'est marqué Realmeca.
10:09Jean-Baptiste Médot, bonjour à toi.
10:12Tu viens de la région Grand Est,
10:14on l'a précisé tout à l'heure.
10:16L'entreprise créée en 1962,
10:18basée dans la Meuse,
10:20200 employés,
10:22200 collaboratrices et collaborateurs,
10:24une entreprise durable,
10:26comprenant une division aéronautique de défense,
10:30intégrateur de sous-ensembles également pour l'aviation rafale,
10:33ainsi qu'une division de conception,
10:35fabrication et commercialisation de machines à outils.
10:40Il faut développer, le commerce est la base de tout.
10:42On le voit aujourd'hui, les bonnes commandes,
10:44et c'est un calme plat dans tous les secteurs.
10:46Donc, le rôle du commerce est fondamental.
10:50Et puis, je crois que vous êtes exposant de Micronora en Thuandera depuis 1992.
10:57Bravo, un mot sur Micronora.
10:59Écoute, c'est un salon des microtechniques.
11:02Je pense que c'est un des plus grands salons,
11:05voire internationales,
11:08sur les techniques de la microtechnique.
11:12des microtechniques,
11:13des micro-précisions.
11:15Effectivement, on se vient d'un passé historique de Besançon
11:18au sein de l'horlogerie,
11:20qui malheureusement a un peu disparu.
11:23Mais on arrive à maintenir quand même les microtechniques
11:25dans un tas de domaines d'activité.
11:27Pourquoi tu as choisi, toi, à titre personnel,
11:29une formation technique ?
11:32Effectivement, je suis un peu là.
11:35J'aimerais bien qu'on redore un peu le blason des formations techniques.
11:40C'est vrai, il y a quelques centaines d'années,
11:43c'est vrai que la mécanique était au cœur des passions,
11:46les grands philosophes faisaient de la mécanique,
11:48les grands de ce monde faisaient de la mécanique.
11:52J'aimerais que...
11:54C'est pour ça que je l'ai choisi,
11:55parce qu'effectivement,
11:56c'est toujours merveilleux de voir ces mécanismes
12:01que ce serait dans les automates.
12:02dans une montre.
12:02La montre mécanique revient d'ailleurs à la mode.
12:06Voilà pourquoi j'ai choisi la mécanique.
12:08Et toi, tu te définirais encore comme un technicien ?
12:12Oui, oui, oui.
12:12Du fier de l'être ?
12:13On en parlait encore hier avec mon patron,
12:17parce que le PDG n'a pas pu venir,
12:20je le remplace.
12:22On en parlait hier en disant,
12:23Bruno me disait, avant tout,
12:25j'aime encore ce titre de directeur technique.
12:27Parce qu'on revient à toi.
12:28Moi, je vais faire le commercial,
12:29lui, vers le technique.
12:30Il vient du technique.
12:31C'est vrai qu'on est assez fiers
12:33d'être des techniciens avant tout.
12:36Dans les années à venir,
12:37comment tu vois ton métier évoluer ?
12:39Alors, je commence un peu à la fin de ma carrière.
12:47J'ai 62 ans cette année.
12:50Je vois mon métier évoluer encore vers l'humain.
12:55C'est aussi paradoxal que ça puisse paraître.
12:57Effectivement, l'IA va peut-être nous aider.
13:00Ça va être un outil.
13:02Mais en 40 ans, je n'ai pas vu ce facteur humain changer.
13:07Dès le début de ma carrière, on m'a dit,
13:08l'humain, les machines vont nous remplacer,
13:12la technique va nous remplacer.
13:13Mais non, c'est encore l'humain qui est là.
13:14Exactement.
13:15Il y a une partie dans cette émission qui est en débat.
13:18C'est-à-dire qu'il y a des sujets.
13:20Vous avez le droit de ne pas être d'accord entre vous.
13:22D'accord aussi.
13:23C'est le moment.
13:24Vous êtes prêts ?
13:25Prêts.
13:25Prêts pour Paris ETI.
13:27Le débat, c'est maintenant.
13:28On parle d'ETI.
13:37À la fin de I, j'ai envie de rajouter de l'intermédiaire au idéal
13:40et de mettre le mot innovation.
13:43Comment on fait pour que nos ETI deviennent champions de l'innovation ?
13:48Alors nous, on travaille sur des produits où il y a très peu d'innovation.
13:52Au final, la fourchette n'a pas bougé en 200 ans.
13:54Mais pourtant.
13:55Mais pourtant.
13:56Du coup, on travaille sur des améliorations du process
13:59pour venir trouver des prix plus bas
14:01et être plus compétitifs face à nos concurrences, surtout asiatiques.
14:05Jean-François ?
14:06On ose, on teste, on doute, on accepte l'échec.
14:11Et on est bien entouré par des gens qui savent un peu financer.
14:15Oui, c'est quand même important.
14:17Jean-Baptiste ?
14:18L'innovation, c'est au contact de la clientèle qu'elle se fait.
14:21Il faut suivre nos clients et essayer d'anticiper leurs besoins.
14:24Dans ton secteur, à toi, comment vous innovez ?
14:29En fait, dans notre secteur, à nous, et ce dont les entreprises ont besoin,
14:32c'est d'avoir un cadre réglementaire et fiscal clair, visible, pérenne.
14:39Donc, c'est ce qui est important, en fait, pour innover,
14:42parce que pour faire des investissements, on a besoin de clarté,
14:45on a besoin de visibilité.
14:47Comment on diffuse cette culture de la gagne, de la niac dans notre pays ?
14:52On sent, il y a un côté, c'est un peu dur, là, mais on ne voit que des difficultés.
14:58Moi, je considère qu'il faut être optimiste.
15:00Il faut voir dans les difficultés des superbes opportunités.
15:02Cette culture de la gagne, cette culture de la niac, tu la diffuses comment ?
15:07En fait, la culture de la gagne, c'est de montrer l'exemple.
15:11C'est de voir toujours le verre à moitié plein et non pas le verre à moitié vide.
15:16Et en fait, notre pays est riche, nous avons beaucoup de cerveau,
15:19nous avons beaucoup de...
15:20Donc, c'est de montrer aussi tout ce dont on est capable de faire
15:23et tout ce que l'on est capable d'apporter aux entreprises que l'on accompagne.
15:27Jean-François ?
15:28Je dirais qu'il faut assumer ses convictions,
15:31faire des choses que les grands n'osent pas faire,
15:35les plus institutionnels n'osent pas faire,
15:37et puis démontrer que quand on gagne, c'est vachement bien.
15:42Quand on ose, c'est vachement bien.
15:44Et les gens te suivent.
15:45Exactement.
15:46Les gens te suivent.
15:47On réussit ensemble.
15:48C'est formidable.
15:49Quand on est devenu architecte, alors qu'on est du monde du conseil immobilier,
15:53on m'a traité de fou.
15:54Aujourd'hui, on est passé du 25e au 4e cabinet d'architecture en France
15:59et on fait des trucs formidables en France à l'export.
16:03Quand on m'a dit...
16:04Quand j'ai démarré le digital, j'ai fait deux ans de bêtises,
16:06c'était de l'innovation.
16:08Et aujourd'hui, on est la première ESN issue de l'industrie immobilière
16:11pour le smart building, pour l'industrie immobilière.
16:15Par contre, qu'est-ce que j'ai flippé quand j'ai pris ces parties-là ?
16:21À plein de moments, j'ai douté et je continue de douter.
16:23C'est un doute utile, un doute constructeur, un doute positif.
16:30Marc-Alain ?
16:32Je pense qu'il faut donner l'exemple déjà.
16:34Ensuite, il faut avoir une vision très claire, toujours challengée.
16:36Même quand on arrive à atteindre un objectif, ce n'est pas assez.
16:38Il faut toujours continuer à donner de nouveaux objectifs.
16:42Et je suis d'accord qu'il faut oser.
16:44Jean-Baptiste, cette culture ?
16:47C'est le contact de nos voisins étrangers, qui regardent la France toujours avec des yeux émerveillés.
16:53Tu as les Suisses, tu as les Allemands.
16:54Voilà, la semaine dernière, il y avait le Bourget.
16:56Au Bourget, j'ai eu tout un tas de clients qui disent
16:58que ce n'est pas possible qu'en France, il y ait autant de talent et qu'on ne soit pas même meilleurs.
17:02Je pense qu'on a du mal à se fédérer.
17:05Il y a d'autres pays qui marchent peut-être plus facilement dans la même direction, ou pas peut-être.
17:09Mais c'est vrai qu'en France, on peut être émerveillé de ce que l'on fait.
17:15Et les étrangers savent nous le rendre.
17:16On le sent quand tu parles, tu es bien en ton entreprise.
17:20Tu es heureux dans ta boîte.
17:21Oui, on le sait.
17:22Tu parlais d'une relation directe avec le président, avec la discussion que tu as eue.
17:26Comment on pourrait attirer encore plus de talent dans les équipes ?
17:32Je vais faire un peu la mouche, je te repasse ta parole.
17:35Non, non, j'aimerais.
17:36Quand j'ai mon voisine qui parle des femmes, on aimerait avoir plus de femmes.
17:40Puisque je crois que c'est même au niveau du gouvernement,
17:43on dit qu'il faut quand même que les femmes aillent vers les métiers scientifiques, les métiers techniques.
17:47Et on les attend.
17:48Parce que c'est vrai qu'on est dans des métiers peu fémininisés.
17:52Et je pense que les femmes ont leur place.
17:54Tu as envie de lui répondre, je pense qu'il y a elle à ça.
17:57Oui, effectivement.
17:58C'est vrai qu'il faut communiquer sur les métiers que vous avez à proposer aux femmes.
18:02Je pense qu'il faut les présenter.
18:04Vous avez parlé de salon.
18:05Et je pense qu'il faut le mettre en exergue dans les salons dans lesquels vous allez.
18:09Effectivement, les femmes ont aussi leur place dans ces activités.
18:13Et il faut commencer très jeune, en fait.
18:15Il faut commencer dès le collège, dès le lycée, à aller en parler.
18:18C'est très bien.
18:19Nous allons vers les collèges présenter nos métiers.
18:21Ce qui ne sont plus du tout.
18:22Parce qu'effectivement, des métiers où on avait besoin de force physique.
18:25Non, maintenant, l'industrie, c'est des plus au-là.
18:29C'est le message que je voyais passer.
18:31C'est propre.
18:31Il n'y a plus de tâches pénibles qui sont assistées.
18:34Non, tu vas dans les usines, tu peux t'asseoir par terre, tu peux manger.
18:37Voilà, et avant tout, on a besoin de talent et de cerveau.
18:41C'est ça.
18:41Et pas forcément des bras.
18:43Il faut tout.
18:43Voilà.
18:45Et une vision féminine peut défaire peut-être aller encore plus de l'avant, je pense.
18:49Jean-François, tu vois comment les choses pour plus de talent chez toi ?
18:52Il faut savoir accueillir, embarquer, projeter.
18:56Et ce n'est pas toujours facile.
18:58Franchement, on vit dans un monde un peu bizarre depuis quand même 3-4 ans.
19:03Et donc, il faut bien s'accrocher, garder le cap, être fidèle à soi-même.
19:07Tu as raison, être humain.
19:10Là, le monde souffre un peu en ce moment.
19:13Et il ne faut pas oublier cette dose d'humanité dont on a tous besoin,
19:17qui fait qu'on est heureux le matin quand on rencontre des gens avec lesquels on bosse.
19:21Marc-Alain ?
19:24Alors nous, on a la chance d'avoir beaucoup d'affectifs pour la marque de graines.
19:29Donc nous, il y a beaucoup de gens qui viennent nous voir parce qu'ils seraient contents de travailler avec de graines.
19:33Malheureusement, ça s'est un peu atténué sur les dernières années.
19:36Ma génération ne connaît pas forcément.
19:38Donc aujourd'hui, on doit redonner envie de travailler dans de graines,
19:40dans un métier de fabrication, d'industrie,
19:44et vendre du rêve et montrer qu'on a une vision claire et on sait où on va.
19:47Quand on parle de patrons d'ETI,
19:48j'ai envie de les comparer à des grands sportifs.
19:51Vous êtes d'accord avec ça ?
19:53Le physique mis de côté, oui.
19:57Sportifs de haut niveau ?
20:02Coureur de marathon, alors.
20:04Coureur de marathon.
20:05Sprinter ? Non.
20:06Il faut savoir sprinter,
20:08mais ce n'est pas le plus important.
20:10Il faut les deux.
20:12Plus le marathon.
20:13Oui, je pense qu'il faut savoir parcourir et multiplier les marathons.
20:19Tu es d'accord avec ça, Marc-Alain ?
20:20Quand on regarde les grands sportifs,
20:21les meilleurs, c'est des gens qui sont capables de faire des choses exceptionnelles,
20:25mais sur la longue durée.
20:27Donc, je suis d'accord qu'il faut être capable de sprinter,
20:28faire un 100 mètres,
20:29mais il faut être capable de le faire tous les jours pendant 10, 20, 30, 40 ans.
20:32Être un attaquant comme Olivier Giroud.
20:33Il est plus sportif que moi.
20:34Oui, c'est ça, c'est ça qui est revenu au LOSC en France.
20:39Tu penses quoi, toi, justement, des entrepreneurs ?
20:42Plutôt sprinter, plutôt marathonien ?
20:45Marathon, marathonien à un rythme de sprinter.
20:48Clairement défini.
20:50Vous êtes tous plus forts que moi, pardon, mais alors.
20:52Non, non, mais chacun sa position.
20:55Effectivement, il y a des jurés sûrs.
20:56J'en connais personnellement qui font même des Ironman.
20:59Donc, vous voyez, c'est effectivement,
21:00c'est non seulement le marathon, mais le cyclisme.
21:02La plupart, en fait, beaucoup de chefs d'entreprise dans le domaine que je fréquente
21:06pratiquent des sports de haut niveau et sur la longueur, la durée plutôt.
21:11On a parlé rapidement, je voudrais qu'on prenne un peu de temps là-dessus,
21:16sur l'entrepreneuriat au féminin, sur plus de femmes dans les entreprises,
21:18sur plus de femmes dans la technologie,
21:21sur plus de femmes dans le monde du transport, etc.
21:23Quel est le message, chacun d'entre vous, sincère, avec votre cœur,
21:29que vous avez envie de délivrer face à la caméra,
21:32aux femmes.
21:34On va terminer par toi.
21:35C'est l'exercice le plus difficile.
21:37Face à la caméra, qui est en face de toi,
21:40Jean-Baptiste, tu as la parole.
21:44Alors, femmes, je vous aime, je pense que ce qui me vient à l'esprit,
21:47mais c'est un petit peu réducteur.
21:49Non, non, mais c'est des métiers où
21:51la présence masculine est trop importante.
21:55Donc, on a besoin, venez, venez vers nos secteurs,
21:58on a besoin de nous enrichir grâce à vous.
22:03Jean-François, passe à la caméra.
22:0562% de femmes chez Cardam.
22:09Donc, moi, je demande aux entreprises d'oser les femmes,
22:14encore un peu plus, mais aussi aux femmes d'oser
22:17et d'avoir confiance en elles, en la valeur qu'elles ajoutent.
22:21Cardam est meilleure quand elle a des femmes
22:25qui occupent tous les postes de direction qu'elles ne l'étaient avant.
22:28Marc-Alain.
22:32Moi, je ne vois pas pourquoi on ferait la différence
22:34entre hommes et femmes.
22:35Pour moi, c'est exactement la même chose.
22:36Je ne vois pas pourquoi un homme serait mieux qu'une femme
22:38sur un métier ou sur un autre.
22:40Donc, j'encourage toutes les femmes à essayer
22:42au même titre que les hommes.
22:44Il ne faut pas faire la différence.
22:46C'est une question...
22:47Il y a des gens de très grande qualité d'un côté
22:49comme de l'autre.
22:50C'est ça, oui.
22:50Il faut qu'elles puissent s'épanouir dans le job qui est proposé.
22:53Et on le dit souvent, d'ailleurs,
22:54quand on prend un job,
22:55c'est plus important de voir la personne avec qui
22:58tu as travaillé plutôt que le job lui-même.
23:00Pour une raison assez simple,
23:01c'est quand tu es bon dans ton job,
23:05ton patron sait te faire évoluer.
23:07Donc, la parole de la fin pour les femmes,
23:11prends ton temps
23:12et inspire-nous, ma chère Yaël.
23:15C'est très simple.
23:17Osez, osez, osez.
23:19Ne vous mettez pas de frein.
23:21Sky is the limit.
23:22C'est quoi les freins aujourd'hui ?
23:24Je sais que tu participes beaucoup
23:25à cet élan très positif.
23:28C'est quoi les freins qu'il y a ?
23:30C'est toujours le...
23:31Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
23:31Parce que moi, je dis,
23:32elles devraient être ci,
23:33elles devraient être ça.
23:33OK, il n'y a qu'à, il n'y a qu'à Faucon.
23:35Mais elles ont plein de responsabilités familiales.
23:37Les enfants, les ci.
23:39Voilà.
23:40Qu'est-ce qu'il faudrait faire, concrètement ?
23:42Arrêter avec le syndrome de l'imposteur.
23:44Voilà.
23:44Si on a le poste,
23:48si on nous propose le poste,
23:49c'est qu'on a les compétences.
23:50On le vaut.
23:50Ce n'est pas parce qu'on est une femme.
23:52Et comme tu l'as dit tout à l'heure,
23:53il faut regarder les personnes
23:55pour les compétences qu'elles ont
23:56et non pas parce que c'est un homme ou une femme.
23:58Donc, arrêtez avec le syndrome de l'imposteur.
24:01Arrêtez de vouloir cocher 120% des cases
24:03quand il y a un job qui vous est proposé.
24:06Un homme ne se pose pas ce genre de questions.
24:07Quand il couvre 70% des cases, il y va.
24:11Donc, arrêtez.
24:12Vous avez les compétences.
24:14Osez et ne vous mettez pas de freins et de barrières.
24:17Pas de freins, pas de barrières.
24:18Tu voulais rajouter quelque chose ?
24:19Non, je t'ai vu.
24:19Oui, c'est vrai pour l'équilibre homme-femme,
24:21mais c'est également vrai pour, je ne sais pas moi,
24:25les populations moins représentées religieusement,
24:30culturellement, sexuellement.
24:32C'est valable, effectivement.
24:33C'est valable pour toutes les diversités.
24:35Et effectivement, la diversité est vecteur de performance en entreprise.
24:38Ça a été prouvé par de multiples...
24:40United Colors of ETI.
24:42Voilà, c'est la phrase de fin.
24:45Merci, Jean-François, d'avoir été avec nous,
24:48président du groupe Cadam, qui fait un travail formidable,
24:51et au club ETI Île-de-France, dont tu fais partie.
24:54C'est important de le rappeler.
24:55Un très bon club.
24:56Très bon club.
24:58Merci, ma chère Yaël,
25:00d'avoir fait vibrer les couleurs vertes d'espoir et de BNP.
25:05Merci, Marc-Alain, parce que tu nous fais revivre avec tes frères,
25:10une marque emblématique de Vire, de la région Normandie.
25:15Et puis, Jean-Baptiste, on est heureux d'avoir des commerciaux comme toi,
25:19qui développent dans les territoires, qui développent en France,
25:22qui développent à l'international, avec passion, avec conviction,
25:25dans ce beau secteur, dans cette belle région, dans ce beau département.
25:27Et des techniciens.
25:28De la Meuse, technicien.
25:30C'était un plaisir de vous avoir tous les quatre.
25:31Et merci aussi à Micronora, qui est un salon.
25:34Absolument.
25:35Et à Thierry Biziot, le remercier également,
25:37et à sa directrice générale, merci aux équipes de BFM,
25:41à la réalisation, Céline, Thomas, Arthur, Brian,
25:46et sans oublier Camille, qui produit cette émission depuis maintenant,
25:51la création de Paris ETI, votre émission pour vous donner envie des ETI.
25:56Merci à vous, ciao, à bientôt.
25:57BFM Business fait le pari des entreprises de taille intermédiaire.
26:10Paris ETI avec Patrice Beguet.
26:15C'était Paris ETI avec Consor Group.
26:18Exploitez le potentiel de vos données et infrastructures numériques.
26:21C'était votre rendez-vous Paris ETI avec La Massif, l'assurance qui accompagne les pros.
26:29Pour que les écoute, la démonstration, c'est votre expérience.
26:31À bientôt.
26:31Au revoir.
26:32Sous-titrage Société Radio-Canada
26:32A bientôt.
26:33Sous-titrage Société Radio-Canada
26:33Sous-titrage Société Radio-Canada
26:34A bientôt.
26:34Sous-titrage Société Radio-Canada
26:34A bientôt.
26:36Sous-titrage Société Radio-Canada

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