- il y a 20 heures
Ce mercredi 26 novembre, Raphaël Kunde, directeur général France de Nutrition & Santé, Sylvie Casenave-Péré, présidente de Posson Packaging, François Rougier, directeur général de CXD France, et Samuel Coulin, CEO Adequasys, étaient les invités dans l'émission Pari ETI présentée par Patrice Bégay. Pari ETI est à voir ou écouter tous les mercredis et samedis sur BFM Business.
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00:00BFM Business fait le pari des entreprises de paille intermédiaire.
00:10Paris ETI avec Patrice Béguet.
00:14Paris ETI, l'émission qui vous donne envie des ETI avec des entrepreneurs,
00:19qui vont passer un temps formidable pour vous donner l'envie, la niaque d'entreprendre.
00:26Parce qu'aujourd'hui, en France, dans notre territoire, comme en Europe, on aura un exemple,
00:31en fait, l'entrepreneuriat, il n'y a rien de mieux.
00:33Et on va démarrer avec Raphaël Koundé, directeur général de Nutrition et Santé.
00:38Tu nous viens d'Occitanie.
00:39Bonjour Patrice, oui, je viens de Toulouse.
00:41Magnifique, et puis des belles marques, tu vas nous en parler dans quelques instants, face à toi, mais avec toi aussi.
00:46Sylvie Cazenave-Péret, président directeur général de Posson Packaging.
00:50Toi, tu nous viens de Pays de la Loire, c'est ça ?
00:51Exactement.
00:52Bienvenue à toi.
00:53Merci Patrice.
00:54François Rougier, directeur général d'une entreprise CXD France.
01:00Très bien.
01:01C'est une très belle ETI d'Ile-de-France.
01:03Oui.
01:04Heureux de te recevoir.
01:05Merci bien, très content d'être ici Patrice.
01:07Et puis on termine avec un invité qui nous vient directement de Suisse, Adéquasis, c'est le nom, ou est 6, je ne sais pas comment on dit.
01:14Zis ?
01:15Adéquasis.
01:16Adéquasis.
01:16Belle entreprise, très importante dans notre région de Suisse, mais également présente en France.
01:24Samuel Coulin, tu l'es le bienvenu.
01:26Merci.
01:27Madame, messieurs, êtes-vous prêts ?
01:30On est prêts.
01:30On est prêts.
01:31On est prêts.
01:32C'est parti.
01:32Paris ETI, nouvel épisode.
01:34Paris ETI, sur BFM Business.
01:39Raphaël Kound, directeur général du groupe Nutrition et Santé.
01:43Acteur clé de l'industrie agroalimentaire française.
01:46450 millions d'euros de chiffre d'affaires, 1500 collaboratrices et collaborateurs, 10 sites de production, 8 en France, 2 en Espagne.
01:5330 marques dans 3 catégories de nutrition.
01:56Et puis des marques, tu peux les citer.
01:58Oui, parce que les marques sont un peu plus connues que le nom d'entreprise.
02:01C'est la marque Gerblay en biscuits, que tout le monde connaît.
02:03Il y a la marque de sport Isostar, il y a la marque de céréales bio et plein d'autres.
02:09Donc voilà, une industrie agroalimentaire du quotidien.
02:12Incroyable, Zéa Toulouse.
02:13Raphaël, tu possèdes une expérience de 17 ans dans le secteur de l'agroalimentaire,
02:17grâce à un parcours professionnel au sein de Carrefour, très belle entreprise, du groupe JDE Coffee, mais également de Carambar.
02:24Exactement, je suis passé des bonbons à la nutrition.
02:27Comme quoi on peut faire toutes les passerelles.
02:29Mais également un beau projet sur des marques patrimoniales françaises, Carambar.
02:33Et puis là, d'autres marques patrimoniales françaises.
02:35Donc parfait, mais effectivement autour de l'alimentation saine et durable.
02:39On dit toujours donner du sens à son métier.
02:41Qu'est-ce qui donne du sens à ton métier, notamment chez Nutrition et Santé ?
02:45Déjà, l'agroalimentaire, j'en fais depuis toujours.
02:47C'est des produits du quotidien, c'est des produits que tout le monde consomme.
02:49Donc c'est rythmé, je trouve que c'est des choses qui parlent et des produits qui parlent.
02:54Et puis Nutrition et Santé, super boîte, mission d'entreprise très présente.
02:59Le cœur battant de la boîte qui est promouvoir une alimentation saine et durable.
03:04Et donc ça, je dirais que c'est assez vertueux et donc c'est assez agréable au quotidien.
03:08En préparant cette émission, j'ai senti un vrai manager au fond de toi.
03:10Et en management, justement, quelles sont les convictions, tes convictions profondes ?
03:14À quoi tu crois pour motiver tes équipes au quotidien ?
03:18Ça, c'est une bonne question.
03:20Parce que ça se fait naturellement.
03:21Oui, et puis en management, il faut être assez humble quand même.
03:24Parce qu'il y a autant de bonnes recettes que de bons managers.
03:27Mais je dirais qu'en un, ce qui est très important, je trouve, c'est l'alignement et la cohérence
03:31dans le squelette d'entreprise, entre sa mission, sa raison d'être, ses objectifs, ses plans.
03:37Parce que ça donne du sens, ça donne un cadre à l'ensemble des collaborateurs.
03:40Et puis après, moi, j'aime bien le concept de chaleur dans le management.
03:43Et chaleur, que je définirais un petit peu comme le croisement entre la disponibilité,
03:47la proximité, le positif qu'on communique au quotidien sans trop se prendre la tête.
03:53Travailler avec la grande distribution, ce n'est pas facile ? Comment on fait ?
03:55Eh bien oui, 70% de nos ventes, c'est la grande distribution alimentaire.
03:58Donc, les enseignes de supermarchés qu'on connaît.
04:01Je dirais qu'il faut les convaincre stratégiquement d'abord.
04:03Ils sont tous à vouloir aller plus loin sur l'alimentation saine.
04:07Donc, ça tombe bien, nous, on ne fait que ça.
04:08Et puis après, essayer de leur convaincre que les petites tensions sur le prix,
04:12les petites tensions sur le prix, il faut les dépasser et puis aller plus loin.
04:17Voilà, c'est l'émission des solutions.
04:19Ils viennent de vous les donner, Raphaël.
04:21En face de toi, Sylvie, Sylvie Casenaf-Péret,
04:23présidente d'acte générale de Ponçon Packaging.
04:25Je le redis, tu viens d'une région formidablement bien dirigée par Christelle Morancé.
04:30Tout à fait.
04:30Les Pays de la Loire, toi, t'es fille de petits artisans nantais du monde de la presse,
04:36diplômée de l'école de commerce de Nantes,
04:38devenue accidentellement mère de famille,
04:41nombreuse, très nombreuse, fondatrice de deux entreprises avant de reprendre.
04:45En fait, il y a 30 ans, une entreprise en difficulté.
04:47Tout à fait.
04:47Bon, t'as pas choisi les choses très simples.
04:5080 ans d'existence dans l'imprimerie papier,
04:52puis l'emballage à destination de l'agroalimentaire.
04:55Voilà, tu es peut-être un nouveau client.
04:56Exactement.
04:57Et l'hygiène santé.
04:58Bon, 30 millions d'euros de chiffre d'affaires,
05:02ultra normé,
05:04candidate au label Best Place to Work,
05:09lauréate du prix Entreprises du Futur.
05:11Wow !
05:13Membre de l'Alliance Industrie du Futur.
05:14Membre de l'Alliance Industrie du Futur.
05:17Mais comment on fait tout ça ?
05:19Alors, pour reprendre un peu ce qui a été dit précédemment,
05:23il faut beaucoup avoir envie.
05:25Il faut, surtout quand une entreprise est en mauvais état,
05:29on se dit, et qu'est-ce qu'on fait ?
05:30Donc, il faut trouver les bons arguments pour s'aligner.
05:34Donc, nous, on fabrique de l'emballage.
05:36L'emballage en carton, ça ne vaut rien.
05:39C'est perçu comme un déchet par le client final,
05:43alors qu'on le recycle.
05:44Donc, il a fallu réussir à innover,
05:47à le valoriser auprès de nos clients,
05:49à en faire une vraie valeur pour eux,
05:52pour nous, pour le client final,
05:54autour de normes.
05:55On parle beaucoup de normes,
05:56on peut les décrier beaucoup,
05:57mais aussi, elles aident beaucoup l'industrie à s'organiser,
06:00surtout dans nos pays, en France et en Europe.
06:03Donc, c'est ce qu'on a fait.
06:04On a construit une usine idéale,
06:07on a reconstruit une usine.
06:08Alors, on vient de célébrer les 20 ans de cette usine.
06:11Ça paraît un peu fou, tout ça,
06:13mais on en est hyper fiers.
06:14Les équipes sont totalement agrégées.
06:16On est une petite entreprise,
06:17on est une PMI familiale,
06:19on est 110 salariés,
06:21mais tout le monde a l'enthousiasme
06:23et la joie de travailler,
06:24de servir de très grands comptes
06:26qui travaillent pour, évidemment,
06:27la grande distribution.
06:29Donc, c'est ce qu'on fait,
06:31partager notre envie.
06:32Trois questions courtes,
06:34Trois réponses très courtes.
06:35Qu'est-ce qu'on t'a donné ?
06:37Alors, au plan matériel,
06:38on ne peut dire rien.
06:40Au plan mental, l'envie.
06:43L'envie, le désir, la joie de vivre,
06:45l'envie de me battre, de combattre,
06:47d'aller parfois à contre-courant,
06:49de surfer sur même des vagues très hautes
06:52et d'entraîner les gens autour d'un projet.
06:56Ça, c'est absolument merveilleux.
06:57Donc, ça, cette envie,
06:58elle m'habite encore toujours aujourd'hui.
07:00Qu'est-ce que tu as appris ?
07:01Alors, j'ai appris
07:02qu'on était ce qu'on faisait.
07:06Et ça,
07:07c'est une chose merveilleuse.
07:10Et c'est ce que je me plais à répéter,
07:13de partager avec les collaborateurs,
07:18essayer, tenter.
07:20Bien sûr, on peut réfléchir,
07:21on peut aller dans toutes les directions,
07:22mais il faut essayer, tenter, faire.
07:25Et puis le faire,
07:26Et bien, c'est existé.
07:27Alors, justement, maintenant,
07:27qu'est-ce que tu as envie de faire ?
07:28Alors, maintenant,
07:29qu'est-ce que j'ai envie de faire ?
07:30Je n'ai pas envie de descendre du manège trop vite,
07:33parce que c'est super.
07:34L'entreprise, c'est un monde merveilleux.
07:37On y rencontre des gens formidables.
07:39Comme tu as dit tout à l'heure,
07:40c'est là où se trouve l'énergie, la vitalité.
07:43Dans nos pays européens,
07:46qu'on peut dire de vieux pays,
07:47eh bien, on a des entreprises absolument formidables
07:50qu'on rencontre dans toutes nos organisations professionnelles.
07:52Et ça, moi, j'ai envie de continuer à servir mon pays,
07:56l'économie, en mettant mon énergie à son service.
07:59François Rougy, en face de toi,
08:01t'écoutais avec beaucoup d'attention.
08:02Oui.
08:03Le directeur général de CXD France.
08:06Toi, tu as occupé différentes fonctions de direction
08:09dans des grands groupes.
08:10On parlait encore de grandes entreprises.
08:11Canon France, Dell, Bouygues Télécom.
08:15Avant d'occuper le poste de directeur général
08:18chez CXD France.
08:19C'est ça.
08:19diplômé d'histoire militaire.
08:22Tu as notamment fait une thèse
08:25sur la guerre d'Indochine.
08:26C'est vrai, oui, c'est vrai.
08:28Pas typique.
08:29Tu interviens dans les écoles de commerce.
08:30Tu t'attaches à renforcer le lien armée-nation
08:33au travers de tes cours et tes conférences.
08:37J'ai envie de dire,
08:3910 ans d'union,
08:4035 ans de passion.
08:42Tu veux le commenter ?
08:43Oui, je peux le commenter facilement.
08:45En fait, l'histoire CXD France a commencé
08:47au tout début des années 90,
08:49par la création d'une petite entreprise
08:51dédiée à la conservation,
08:52par le vénérable PDG formateur,
08:54Suvart.
08:55Et au bout de 10 ans,
08:56il a regrouper ses filiales
08:57sous l'ombrelle de CXD.
08:59Comment s'est passée, en fait,
09:00la transition entre un universitaire
09:02formé aux sciences humaines
09:04et le monde de l'entreprise ?
09:06Très facilement,
09:06parce que comme tu l'as très bien rappelé,
09:08j'ai travaillé dans des grandes multinationales.
09:10Et d'avoir travaillé sur différents pays,
09:12différentes civilisations,
09:13ça m'a permis de comprendre les choses
09:15et de m'intégrer plus facilement
09:16et des populations complètement différentes.
09:19En quoi ta passion, en fait,
09:19dans l'histoire militaire,
09:21t'aide dans ton quotidien
09:23de patron de dirigeant ?
09:25Alors, je dirais de manière très simple,
09:26les rugbymans,
09:26ils disent le sens de l'équipe.
09:28Et en fait,
09:29dans l'armée,
09:29le militaire,
09:30c'est la cohésion d'équipe
09:31et c'est l'homme,
09:32le soldat avant tout.
09:33Et moi, je mets les hommes
09:34en priorité.
09:35Et c'est ce qui m'a permis,
09:36qui a été mon guide et mon cadran,
09:37pour adhérer
09:38et emmener les équipes avec moi.
09:40Alors, justement,
09:41quelles sont les trois grandes personnalités
09:43de référence pour toi ?
09:45Alors, bon, désolé,
09:46on va rester un peu dans la sphère militaire.
09:47Le général de Gaulle,
09:48pour sa vision,
09:49son courage.
09:51Une personne aussi,
09:52un chef d'entreprise
09:53que j'ai pu côtoyer,
09:54c'est Martin Bouygues,
09:55qui a créé le groupe Bouygues.
09:56J'ai bien aimé sa vision,
09:58son caractère,
09:59sa combativité
10:00et surtout le fait
10:01qu'il n'ait pas de formation académique
10:03et qu'il a réussi à être un grand groupe.
10:05Et après,
10:05c'est quelque chose
10:06qui va peut-être vous faire
10:06un petit peu sourire.
10:08C'est Dominique Jean Larrey,
10:09c'est un médecin eugendiste
10:10de la...
10:11de Second Empire
10:12et en fait,
10:13qui a mis en place
10:14la médecine d'urgence.
10:15Et j'ai bien aimé son abnégation
10:16et son détachement
10:17pour les hommes.
10:19Merci François.
10:20Samuel,
10:20Samuel Coulin,
10:21toi, tu nous viens directement de Suisse.
10:23Oui.
10:25Tu es président
10:26d'un éditeur franco-suisse
10:29de solutions informatiques RH.
10:31En fait,
10:32tu simplifies la vie des gens.
10:34L'idée,
10:34c'est de simplifier effectivement
10:35les processus au sein de l'entreprise
10:37et la relation entre un employé
10:39et l'entreprise.
10:40De digitaliser tout ça
10:41et d'accélérer ces processus-là
10:44pour que les gens puissent se concentrer
10:45sur ce qui est leur métier
10:46et pas l'administratif et le processus.
10:49En fait,
10:49tu accompagnes
10:50la transformation digitale
10:51des ressources humaines
10:52depuis bientôt à peu près 15 ans.
10:54Tu es un passionné de montagne.
10:57Tu pratiques l'Ultra Trail,
10:59c'est ça ?
10:59Oui, tout à fait.
11:00L'été, le ski, l'hiver ?
11:02Le scalpinisme l'hiver
11:03où on monte et on descend des montagnes
11:05à la force des mollets.
11:07Donc, ton entreprise,
11:08c'est 25 ans ?
11:09C'est 25 ans.
11:10Ça a été fondé par Jean-Pierre,
11:11mon père,
11:12il y a 25 ans.
11:13Entreprise familiale ?
11:14Entreprise familiale.
11:15Je ne sais pas si vous vous rappelez
11:16comment ils faisaient un logiciel.
11:18Il y a 25 ans,
11:19il fallait écrire
11:19un annuaire téléphonique
11:21de spécification.
11:23Et l'intuition a été,
11:24les RH ne peuvent pas écrire
11:25un annuaire téléphonique
11:27de spécification.
11:28Il faut accélérer
11:29ce processus
11:31de développement,
11:32de paramétrage
11:33et que le logiciel
11:34puisse s'adapter
11:34au processus
11:35de l'entreprise.
11:36250 clients,
11:38280 000 utilisateurs,
11:40tu dois être fier de ça, non ?
11:42Je suis encore plus fier
11:43de la rétention
11:45de nos clients.
11:46Dans le monde informatique,
11:47il y a toujours
11:47des nouveaux logiciels,
11:48etc.
11:49Et la fidélité
11:50de nos clients
11:51et la fidélité
11:52de nos collaborateurs,
11:53c'est vraiment quelque chose
11:54qui rends fier tous les jours.
11:55On rentre souvent
11:56dans l'intimité des patrons.
11:58C'est quoi la décision,
11:59j'allais te dire,
11:59atypique ou contre-intuitive
12:01que tu as dû prendre
12:02et qui, au final,
12:04s'est révélée payante ?
12:06Je suis devenu CEO
12:07d'Adéquacise.
12:08On était une petite entreprise,
12:09on n'avait pas encore de DRH
12:10et donc j'ai dû recruter
12:11un DRH.
12:12Et je l'ai recruté
12:13non pas sur son CV,
12:14mais sur ses valeurs humaines.
12:16Et pour faire un entretien,
12:17je l'ai emmené skier
12:18sur les pistes de ski
12:19pour voir naturellement
12:20Et c'est là où tu t'es dit
12:21est-ce que ça va matcher ou pas ?
12:23Oui.
12:23Et le choix est vraiment
12:25gagnant aujourd'hui.
12:28Accompagné le développement
12:29d'Adéquacise,
12:29on a quasiment fait fois deux
12:30entre collaborateurs en cinq ans.
12:34Je vais parler d'un sujet
12:34qui n'est pas forcément réel,
12:35mais en 2019,
12:37tu as failli rester.
12:40Qu'est-ce que tu fais
12:41différemment aujourd'hui
12:42parce que tu es encore là ?
12:44En 2019,
12:45j'ai eu un gros accident de moto,
12:46j'ai fait deux mois de coma
12:48et quand je suis sorti du coma,
12:49mon frère m'a dit
12:50il faut que tu sois mieux
12:51après l'accident
12:53qu'avant.
12:54Donc j'ai beaucoup réfléchi
12:55à qu'est-ce que ça veut dire
12:56d'être mieux.
12:58Et aujourd'hui,
12:59j'accorde autant d'importance
13:01à la qualité
13:02et au résultat final
13:03que aux relations
13:04que je peux établir
13:05avec mes partenaires,
13:07avec mes clients,
13:07avec mes employés.
13:10Tu parlais de ton papa tout à l'heure,
13:11qui compte beaucoup.
13:13qu'est-ce qui a été
13:15le plus important
13:17pour réussir cette transmission,
13:18j'allais dire,
13:19père-fils ?
13:20Je pense que pour réussir
13:22cette transmission-là,
13:24il y avait à la fois
13:25la confiance
13:26que mon père
13:28peut avoir dans moi,
13:29mais moi aussi,
13:30que je peux avoir
13:31dans ses décisions
13:32et le fait d'avoir
13:34des valeurs
13:34fortes,
13:36communes.
13:37On est tous les deux
13:38aux entrepreneurs
13:39et dirigeants chrétiens.
13:40On a vraiment
13:41un socle de valeurs
13:42fondamentales
13:43qui nous aident
13:44à avancer ensemble.
13:45Pourquoi la société
13:46est en Suisse
13:47et aussi en France ?
13:48Elle est aussi en Suisse
13:49et en France.
13:51Historiquement,
13:51en fait,
13:52tout le développement
13:53de la transmission
13:53à Genève,
13:55Paris,
13:57Romand-sur-Isère
13:58et Rennes.
13:59Parfait.
14:00Et à Romand-sur-Isère,
14:01on a tout notre
14:02développement
14:03du logiciel
14:04puisque historiquement,
14:05on avait des clients
14:06à Genève
14:06et le développement
14:07était fait en France.
14:10Et aujourd'hui,
14:11on a des clients
14:11partout en Europe.
14:14Donc,
14:14on n'est plus juste
14:15avec des clients en Suisse
14:16et le développement.
14:18Ça, c'est génial.
14:19Il y a toujours
14:20une partie dans cette émission
14:21qui s'appelle
14:21Le fameux débat.
14:23Est-ce que vous sentez prêt ?
14:25On va voir.
14:26Un petit oui,
14:27on va voir.
14:28Oui ou non ?
14:28Oui, oui, oui, oui.
14:29C'est parti.
14:30Paris-ETI,
14:30le débat,
14:31c'est parti.
14:37Pays de la Loire,
14:39Île-de-France,
14:40Suisse,
14:40Occitanie,
14:41c'est presque un match.
14:42Non,
14:42ça va être une partie
14:43de plaisir.
14:44À quoi on attribue
14:45la progression
14:46des ETI en France
14:47aujourd'hui ?
14:49Je dirais
14:49ce qui me vient
14:51spontanément,
14:51c'est l'agilité.
14:52C'est sûr que
14:54par rapport
14:54à des multinationales,
14:55probablement qu'il y a
14:56un peu plus d'agilité,
14:57donc un peu plus de vitesse
14:58et puis sans doute
15:01un petit peu plus
15:02de facilité
15:02à créer ce fameux squelette
15:03dont je parlais tout à l'heure
15:04et cet alignement
15:06en interne
15:06de l'entreprise,
15:07de la tête
15:08jusqu'à l'employé.
15:10Voilà,
15:11c'est ce qui me vient
15:11en tête.
15:12François ?
15:13Pareil,
15:13la même chose,
15:14la chance d'avoir
15:15une grande agilité.
15:16Moi,
15:16j'ai des actionnaires
15:16qui sont très proches de moi.
15:17Quand je dois prendre
15:18des décisions,
15:19je ne dois pas passer
15:19par différents services,
15:20différents bureaux.
15:21Circuit court.
15:22Circuit court.
15:23C'est ça qui est très bien
15:23et je pense que c'est ta facilité.
15:25Sylvie ?
15:26Alors,
15:26je pense aussi,
15:27je ne vais pas reprendre
15:28les mêmes arguments
15:29auxquels j'adhère tout à fait,
15:31mais on a aussi eu
15:33de constituer
15:34depuis une dizaine d'années
15:35des réseaux
15:36qui sont extrêmement solides
15:38dans toutes nos provinces,
15:41que ce soit le réseau
15:42BPI France,
15:43que ce soit le réseau
15:44justement
15:45Entreprises du Futur.
15:47On a beaucoup de réseaux
15:48qui ont permis
15:49à nos entrepreneurs
15:51de se rapprocher,
15:53de mieux comprendre
15:54les enjeux,
15:55de ne pas se sentir isolés.
15:57On a eu aussi
15:58des mesures
15:58qui ont été positives
16:00au plan des investissements.
16:01On a eu
16:02le suramortissement
16:03qui a accompagné
16:04la relance.
16:05On a eu
16:05le plan France Relance.
16:07Donc,
16:07des éléments
16:08qui ont permis
16:09de donner
16:09des perspectives
16:10de confiance
16:13aux entrepreneurs
16:15et effectivement,
16:16la flexibilité,
16:18l'agilité
16:19sont des éléments
16:20majeurs
16:21de la croissance
16:22sur les ETI,
16:23pour les ETI.
16:24La structure du capital
16:26aussi,
16:26parce qu'on a
16:27beaucoup,
16:27beaucoup d'ETI
16:28qui sont à capitaux familiaux.
16:30Donc,
16:30le profil
16:31des entreprises familiales
16:32est toujours
16:33plutôt un profil
16:34qui va rechercher
16:35la pérennisation
16:36de l'entreprise,
16:37le long terme,
16:38plutôt que
16:38le court terme
16:41qui va plus
16:41être l'apanage
16:42des super grandes entreprises.
16:44Samuel ?
16:46Moi,
16:46je dirais que
16:46le tissu économique français
16:48est très différent,
16:49par exemple,
16:49du tissu économique
16:50américain,
16:51où on va avoir
16:52beaucoup plus
16:52d'ETI,
16:53d'entreprises
16:54qui vont miser
16:54sur la durée
16:55et plus que
16:56des start-up
16:57qui vont dépenser
16:58de l'argent.
16:59Oui,
17:00c'est ça.
17:02Qu'est-ce qui vous rend
17:03optimiste
17:04pour les mois à venir ?
17:07Je vais rester avec toi,
17:08Samuel.
17:09T'as une vision
17:09aussi internationale,
17:10Suisse,
17:11France ?
17:11Moi,
17:11ce qui me rend optimiste,
17:12c'est cette complémentarité
17:13effectivement dans l'ADN
17:14d'Adéquacis,
17:15du côté un petit peu
17:17rebelle quand même français,
17:18mais on aime bien aussi
17:19les règles et l'exécution
17:20propre Suisse.
17:21Et pour Adéquacis,
17:22c'est une vraie,
17:23vraie force
17:24qu'on utilise tous les jours
17:25pour nos clients.
17:27Et sur le côté économique,
17:28je pense qu'avec la digitalisation,
17:30il y a des besoins
17:31de plus en plus grands.
17:32On voit le monde s'accélère,
17:33les changements,
17:34etc.
17:34Et en fait,
17:35l'entreprise
17:35doit venir au service
17:38des collaborateurs
17:39de plus en plus.
17:40François ?
17:41Alors moi,
17:41c'est l'historien
17:42qui va parler,
17:43je crois au génie français,
17:44à l'exception culturelle français.
17:46Et Dieu sait qu'au cours des siècles,
17:47il y a eu des soubresauts,
17:48des révolutions et des soucis.
17:50Et à chaque fois,
17:50le peuple français s'est relevé.
17:52Et j'ai confiance en son passé
17:53et j'ai naturellement confiance
17:54en son futur.
17:55Souvent quand il est
17:56dos au mur,
17:57quasiment.
17:57C'est ça,
17:58exactement.
17:58le dernier moment.
18:00Tu l'as vu avec ton...
18:01Raphaël ?
18:03Je dirais que ce qui me rend optimiste,
18:04c'est la relation au travail
18:07qui change
18:07entre les collaborateurs
18:09et les entreprises.
18:10Et je trouve que de plus en plus
18:11d'entreprises,
18:12évidemment les ETI,
18:13mais pas que,
18:14commencent à s'adapter à ça.
18:16Et donc,
18:16je trouve qu'il y a du positif
18:18qui va venir.
18:19Après, naturellement,
18:19je suis assez optimiste.
18:21Sylvie ?
18:22Alors moi,
18:22je suis totalement enthousiaste,
18:24mais même si ça paraît
18:25un petit peu bizarre.
18:26En fait,
18:27je pense que pour tous ceux
18:28qui ont pris le virage
18:29de l'environnement,
18:30de l'impact environnemental,
18:32de la santé,
18:33etc.,
18:33ce qui est le cas
18:34de notre entreprise,
18:35eh bien,
18:36on est aligné
18:38par rapport à ce qu'on a décidé
18:40de faire.
18:40Nous,
18:41on a publié notre 18e
18:42bilan carbone
18:43là,
18:44cette année.
18:45Donc,
18:45on est complètement dedans.
18:46Donc,
18:47on est bien aligné.
18:48On est dans l'optimisation
18:50de nos ressources énergétiques.
18:52Au plan humain,
18:53effectivement,
18:53on a des populations
18:55qui sont mieux qualifiées
18:56qu'elles l'ont été,
18:57si on regarde dans le rétroviseur.
18:59Il y a 20 ans,
19:0030 ans,
19:01c'était...
19:01Aujourd'hui,
19:02on a des personnes
19:03qui arrivent dans nos usines
19:04qui sont extrêmement compétentes.
19:06On a l'intelligence artificielle
19:08qui booste nos investissements
19:10en termes de robotique,
19:12en termes de machines.
19:13Et ça,
19:14c'est formidable.
19:15On a des remontées de données,
19:16des optimisations à faire.
19:17Donc,
19:18quand je te disais tout à l'heure,
19:20je n'ai pas envie
19:20de descendre du manège
19:21parce que je vois arriver,
19:24je vois arriver
19:25des révolutions à bas bruit.
19:27En fait,
19:28on parle,
19:28on parle,
19:29mais à bas bruit,
19:30elles rentrent dans les entreprises
19:31et on a une certaine harmonie
19:34qu'on peut vivre
19:38et ressentir
19:39à l'intérieur de nos entreprises
19:41qui deviennent quand même
19:42des socles de confiance
19:44pour la population.
19:45Ce qui n'était pas le cas auparavant,
19:47on croyait beaucoup
19:48dans le politique.
19:49Aujourd'hui,
19:50nos collaborateurs,
19:53ils croient dans l'entreprise,
19:55ils croient dans leur entreprise.
19:56Ils se sont appropriés
19:58leur entreprise,
19:59ils ont confiance
20:00dans leur patron,
20:01beaucoup plus maintenant
20:02qu'il y a 20 ou 30 ans.
20:04Je pense que l'historien
20:05pourrait le confirmer.
20:07Ils voient que leur patron
20:08s'est battu
20:09dans des tas de crises
20:11ces dernières années
20:11et qu'on a survécu
20:13et qu'on continue à y croire.
20:14Moi, je suis parfaitement
20:16encore plus confiante
20:19qu'optimiste.
20:20J'ai confiance
20:20vraiment profondément
20:22dans ce sursaut français
20:24que tu as évoqué tout à l'heure
20:26et en lequel je crois
20:27aussi profondément.
20:28On dit souvent
20:29ETI,
20:31entreprise de taille intermédiaire.
20:32Moi, j'ai envie de vous dire
20:33entreprise de toutes les innovations.
20:36C'est chouette.
20:37Vous êtes d'accord avec ça ?
20:39Oui, c'est chouette.
20:40Pourquoi ?
20:40Comment ?
20:40Vas-y.
20:41Pourquoi je trouve ?
20:42Parce que ça élargit
20:43et ça passe au côté
20:44réducteur d'ETI
20:45et le côté innovation,
20:46il y a encore le côté positif,
20:48perspective, ambition
20:50et ça, ça me plaît beaucoup,
20:51cette perspective positive.
20:52Oui.
20:53Sylvie ?
20:54Oui, et puis on a toujours
20:55un petit peu un grain de folie
20:56dans nos entreprises
20:57et donc ce fait de ce qui est chez nous
21:00un mantra, on essaie
21:01et puis après on dessine
21:03mais on essaie toujours,
21:04on défrige des voies.
21:07Ça, je trouve que c'est
21:08quelque chose de formidable
21:09et en France,
21:11on a toujours tendance
21:12à classifier tout
21:13et puis dès qu'on classifie,
21:14on va créer quelque chose
21:15qui va un peu nous mettre
21:17dans un carcan
21:18alors que dans nos entreprises,
21:20on ne se sent pas du tout
21:21dans un carcan,
21:23on se sent tout à fait
21:24dans l'innovation
21:25donc c'est une très bonne idée.
21:27Bravo !
21:27Écoute, je te remercie Samuel.
21:29Moi j'aime beaucoup
21:30entreprise de toutes les innovations
21:33puisque ça projette
21:34vers le futur
21:35et ce n'est pas
21:36de toutes les révolutions.
21:38Dans les ETI,
21:40on va innover,
21:41on va prendre un processus,
21:42l'optimiser, etc.
21:43et ça, tout le monde
21:44peut y participer.
21:45C'est ça.
21:45Raphaël ?
21:46Parfaitement aligné,
21:47très sympa le concept,
21:49innover sur des produits,
21:50innover aussi sur des façons
21:51de manager,
21:52innover sur l'environnement
21:53et donc parfaitement aligné.
21:54Après, j'aime bien aussi
21:55le concept de se rénover
21:57qui est intéressant aussi
21:58et puis le concept
21:59d'amélioration continue
22:00qui est de progresser
22:01sur son cœur d'activité
22:02mais très bien trouvé.
22:04À la tête d'une ETI,
22:05on se sent plus vivant
22:06que dans une autre entreprise ?
22:08Samuel ?
22:11On a, je pense,
22:12plus de liberté
22:13surtout dans une ETI familiale
22:15où on ne dépend pas
22:18de la bourse, etc.
22:19mais on peut faire
22:20des vrais choix d'investissement
22:21selon nos convictions personnelles.
22:24François ?
22:25Alors, je partage aussi,
22:26j'ai eu la chance
22:27d'avoir connu les deux mondes
22:28comme tu l'as rappelé.
22:29Maintenant que je suis
22:30dans une ETI,
22:31j'ai les coudées plus franches,
22:32j'ai plus de perspectives,
22:33je peux travailler
22:34en plus de grande autonomie
22:35et surtout, surtout,
22:36j'ai une plus grande proximité
22:38avec mes employés
22:39et l'humain
22:40qui pour moi est fondamentale.
22:42Sylvie, tu voulais jouer à l'ésilier.
22:44Très d'accord, c'est très aligné.
22:46J'ai aussi fait les deux.
22:48Effectivement, l'agilité,
22:50le caractère complet
22:50de ce sur quoi on opère
22:52tous les jours, évidemment.
22:54Alors moi,
22:55je n'ai jamais fait les deux.
22:56J'ai toujours choisi
22:57des entreprises familiales,
22:59en plus.
22:59J'ai toujours été vraiment enthousiaste
23:03dans ces entreprises familiales.
23:05Et j'appelle toujours,
23:06quand je peux le faire,
23:07les jeunes femmes
23:08qui me disent
23:09« Mais comment tu as fait
23:10pour à la fois diriger
23:11une entreprise
23:12et plusieurs entreprises
23:14et avoir élevé
23:15tous ces enfants ? »
23:16Eh bien, je dis
23:17« Rejoignez-nous ! »
23:18Parce qu'on a
23:20une telle flexibilité,
23:21une telle capacité
23:22dans nos entreprises
23:23à faire valoir les talents,
23:25à faire que les talents
23:26grandissent,
23:27tout en aménageant aussi
23:29le temps de travail
23:30des collaborateurs
23:31et des collaboratrices
23:32de grandes compétences
23:33pour qu'elles puissent
23:35et ils puissent
23:36aussi vivre
23:37avec leurs familles.
23:39Moi, je pense que ça,
23:40c'est un point clé
23:41de la richesse
23:42de nos ETI.
23:43Les équipes,
23:44une fois de plus.
23:45Merci à mes équipes,
23:46je vais en profiter
23:47pour le faire.
23:48Merci à Camille
23:49pour produire cette émission.
23:50Merci à Charlotte.
23:50Merci à Thomas.
23:52Merci à la réalisation
23:52avec Eric et Guillaume.
23:54Merci infiniment,
23:55Raphaël.
23:56Ma chère Sylvie,
23:57depuis cette quinzaine d'années
23:59qu'on se connaît maintenant,
24:00François également,
24:02et merci d'avoir fait
24:02ces déplacements
24:03de la Suisse.
24:03Mon cher Samuel,
24:04c'était un plaisir.
24:05Je reviendrai chez vous.
24:06Ils sont chez vous
24:07toutes les semaines,
24:08ces entrepreneurs,
24:10le mercredi,
24:10le vendredi,
24:11le samedi,
24:11le dimanche,
24:12en replay,
24:12en podcast,
24:13en télé et en radio.
24:15Mais c'est que du plaisir
24:16de vous entendre
24:17et de vivre à vos côtés.
24:18Merci beaucoup.
24:19Vive la France.
24:20Vive l'Europe.
24:21Ça, c'est Paris ETI.
24:22Ciao.
24:22Merci.
24:31BFM Business
24:32fait le pari
24:33des entreprises
24:34de taille intermédiaire.
24:36Paris ETI
24:36avec Patrice Bébé.
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