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  • il y a 18 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 10 décembre 2025.

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00:0012h30, 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
00:08Avec Amandine Bégaud.
00:10Et à la une des enquêteurs de l'aide sociale à l'enfance,
00:13envoyés dans ce foyer, dans le 13ème arrondissement de Paris,
00:16où un petit garçon a été tondu.
00:19Des faits abominables, à peine croyables,
00:21et qui relancent le débat autour de la prise en charge, justement,
00:23de ces enfants placés.
00:25Ça vous fait beaucoup réagir, et on va en parler avec vous
00:28dans un tout petit instant.
00:29Si vous voulez témoigner, prendre la parole sur ce sujet,
00:32que vous ayez été placé dans votre enfance,
00:36ou que vous travaillez dans un de ces foyers,
00:38n'hésitez pas, je vous attends au 3210.
00:42Dans l'actualité également, la vidéosurveillance du Louvre,
00:44une nouvelle fois mise en cause près de deux mois
00:46après l'incroyable cambriolage.
00:49Tout s'est joué visiblement à 30 secondes.
00:52C'est ce qu'assurent les responsables de l'enquête administrative
00:54sur la sécurité du musée.
00:57Sébastien Lecornu, lui, l'assure.
01:01Il est possible de se doter de la France,
01:03de doter, pardon, la France d'un budget d'ici au 31 décembre.
01:07Déclaration faite par le Premier ministre tout à l'heure en Conseil des ministres,
01:11alors que le budget de la Sécurité sociale, lui, a été validé hier soir à l'Assemblée.
01:16Et puis du foot, et après les victoires de l'OM et de Monaco hier soir,
01:19le PSG affronte ce soir Bilbao en Ligue des Champions.
01:22Le match est à suivre en direct dès 20h45.
01:27C'est entièrement gratuit sur RTL.fr et sur l'application RTL.
01:32La météo, Peggy, gris, pluvieux pour aujourd'hui, ça continue demain ?
01:36Alors ça restera gris, mais on aura moins de pluie.
01:39On aura juste quelques gouttes l'après-midi
01:41qui vont annoncer une perturbation sur les pays de la Loire et la Bretagne.
01:45Mais sinon, partout ailleurs, c'est vrai qu'on aura un temps bien nuageux dès le matin
01:48avec beaucoup de bandes brouillards, des brouillards souvent denses.
01:51Donc soyez prudents parce que ça va réduire la visibilité.
01:54Dans l'après-midi, on va conserver ce temps gris sur toute la moitié nord,
01:58gris avec quelques faibles puits également sur le Languedoc-Roussillon,
02:01en remontant vers les Cévennes.
02:03Et on retrouvera tout de même des éclaircies du soleil même
02:06entre les Pyrénées et le Massif central.
02:09Et là où ce sera plus lumineux, ce sera véritablement sur les frontières de l'Est.
02:12Les températures, elles seront en légère baisse le matin.
02:15On sera souvent entre 5 et 8 degrés sur la moitié nord, 8 à 12 au sud.
02:18L'après-midi, 10 à 13 au nord, ça baisse.
02:21Et 13 à encore 18 degrés dans le sud.
02:24Oui, il n'y a pas de perspective plus hivernale en termes de température.
02:28Au terme de température, ça va baisser légèrement,
02:30mais ça restera quand même très doux et surtout au-dessus des normales de saison.
02:33Merci beaucoup Peggy.
02:36RTL s'engage pour redonner vie à nos centres-villes.
02:40Et comme chaque jour, avant de vous donner la parole,
02:42parole à un gagnant, une gagnante.
02:45Encore aujourd'hui, décidément, ce sont souvent des gagnantes.
02:47Bonjour Amandine.
02:48Bonjour Amandine.
02:50C'est vous qui avez trouvé la valise cachée aujourd'hui à Arras.
02:55Je vous le rappelle, depuis le 1er décembre, chaque jour,
02:58RTL cache une valise RTL dans un centre-ville.
03:01D'abord, est-ce que ça a été facile Amandine ?
03:04Alors, ça a été facile parce qu'en fait, le jeu, on l'a préparé en famille.
03:09C'est un peu, on va dire, une bonne étoile.
03:13C'est ce que j'expliquais ce matin.
03:15En fait, au petit déjeuner, on en parlait avec ma fille.
03:18On avait des idées d'endroits.
03:21Donc, je me suis...
03:23En fait, je me suis présente.
03:25Ce matin, je suis partie à vélo pour travailler.
03:27Et avant, je me suis dit, je vais tenter ma chance parce que je n'y croyais vraiment pas.
03:31Je me suis dit, je ne vais jamais trouver la valise.
03:34Et en partant, je me suis rendue sur la place d'Idvich, sur Arras.
03:39Vraiment, j'étais à 10 mètres de la maison du Père Noël.
03:44Et dès que ma fille était sur la radio, elle écoutait la radio.
03:48Moi, j'étais sur le site internet.
03:50Et donc, dès qu'on a vu l'indice, j'étais à deux minutes, même pas.
03:56J'étais à une minute.
03:57Donc, je me suis présentée directement.
03:59J'étais vraiment à 10 mètres.
04:00Donc, c'est vraiment, on va dire, la chance.
04:02La chance d'avoir une équipe aussi.
04:04Elle a quel âge, votre fille ?
04:05Elle a 18 ans et ma petite dernière a 14 ans.
04:09Mais ma grande prépare, en fait, c'est partiel.
04:11Donc, elle était à la maison ce matin.
04:13Et elle s'appelle comment ?
04:15Manon.
04:15Eh bien, bravo, Manon aussi, quand même.
04:17Et Louise, la petite.
04:19Et alors, elle était cachée où, cette valise ?
04:22Elle était cachée à la maison du Père Noël du marché d'Arras.
04:25Le marché de Noël d'Arras.
04:28Donc, un super endroit parce que c'était magique.
04:31Bah oui, j'imagine.
04:32Et alors, et à l'intérieur ?
04:35Alors, c'est la surprise parce que ma grande est partie réviser ses partiels à la médiathèque.
04:41Donc, ça sera une surprise ce soir.
04:42Parce qu'on attend que toute la famille soit là pour ouvrir la valise.
04:45Ah, vous ne l'avez pas ouverte ?
04:47Non.
04:48Bon, à priori, vous allez être très, très gâtée parce que, alors, si j'en crois effectivement les précédents gagnants, à chaque fois, il y a plein, plein, plein de choses.
04:59Des bons d'achat dans les commerces du centre-ville de votre commune.
05:04Mais il y a aussi des livres, il y en a qui ont eu des massages, des places de concerts, plein de goodies RTL aussi.
05:13Mais c'est sympa de poursuivre tout ça en famille.
05:16Vous ne voulez pas nous faire une petite vidéo, Amandine, ce soir, de quand vous ouvrez la valise tous ensemble et nous l'envoyer ?
05:22Oui, il n'y a pas de souci, ça fait plaisir, c'est Noël avant l'heure.
05:26Et en plus, tout ça chez le Père Noël, franchement.
05:29Oui, c'est vraiment la magie de Noël, donc ça fait plaisir en fait.
05:32Vraiment, c'est un super cadeau en avance.
05:35Merci beaucoup.
05:36Merci à tous.
05:37Bravo à vous et bravo à toute la famille parce qu'effectivement, vous avez fait un vrai travail d'équipe.
05:44Demain, une nouvelle valise RTL sera cachée dans un nouveau centre-ville.
05:48Et comme chaque matin, c'est Louis Baudin qui vous donnera le nom de la ville dès 8h30.
05:54Lundi, c'est avec Olivier Dauvert, quelques minutes plus tard.
06:00J'ai deux petits-enfants qui sont placés.
06:07On a l'impression que les gens sont incompétents, qu'ils ne sont pas à leur place
06:11et que la seule chose qui les intéresse, c'est de garder les enfants parce que ça rapporte de l'argent.
06:16sans tenir compte de la situation de cet enfant et de la mère.
06:20J'ai lu statistiquement, les enfants placés à l'ASE sont 25% des SDF
06:24et 70% des enfants sortent sans diplôme ni formation.
06:27Et financièrement, ce qu'il faut savoir, c'est les départements qui financent l'ensemble des mesures de protection
06:31et notamment les mesures de placement avec un coût mensuel en moyenne du placement d'un mineur à l'ASE de 45 000 euros.
06:36Je pense qu'avec une telle somme, on pourrait améliorer la vie des enfants à la sortie de l'ASE
06:39en matière de logement, d'emploi, de soins, de prise en charge médico-sociale et d'accès aux droits.
06:44Les messages d'Yves et Olivier, vous êtes très nombreux à réagir au 3210.
06:49On a voulu prendre le temps de s'arrêter justement sur l'aide sociale à l'enfance
06:54après ces images effroyables qu'on a découvert hier, celle de ce petit garçon tondu.
07:01Il a été mis tout nu comme une punition et on l'a tondu.
07:05Ça s'est passé dans un foyer de l'aide sociale à l'enfance du 13e arrondissement de Paris.
07:09Des faits qui remontent au mois de février mais qu'on ne découvre seulement qu'aujourd'hui
07:15et qui mettent une nouvelle fois la lumière sur ces drames qui se passent au sein de ces foyers.
07:22Claude Ardide qui a réalisé une très très grande enquête,
07:2618 mois d'enquête à travers toute la France au sein de ces foyers et toujours avec nous.
07:31Je rappelle le titre de votre livre, Claude, la fabrique du malheur.
07:34C'est publié aux éditions de l'Observatoire et Claude, je voudrais que vous puissiez échanger avec les auditeurs
07:39et partager aussi vos expériences.
07:43On va commencer avec Déborah.
07:45Bonjour Déborah.
07:47Bonjour.
07:48Vous nous appelez d'où Déborah ?
07:50De Toulouse.
07:50De Toulouse.
07:52Expliquez-moi pourquoi vous avez voulu prendre la parole aujourd'hui.
07:56Alors attendez, j'ai un peu émotionné mais je vais le faire.
07:57Parce que je réalise que rien ne change en fait.
08:02J'ai 52 ans, j'étais placée à la DAS, j'ai eu ces humiliations par deux parents nourriciers.
08:07La première, humiliation, maltraitance.
08:11Et la deuxième, maltraitance et attouchement sexuel.
08:17Déborah, je comprends que vous soyez émue.
08:19Oui, c'est bon.
08:21Et c'est tout à fait normal, ne vous inquiétez pas.
08:24Vous avez été placée de quel âge à quel âge ?
08:26Alors de 6 mois, 6 mois en pouponnière.
08:29Et après, à l'âge de 2 ans, j'ai des parents nourriciers en Normandie.
08:33Donc la première mère nourricière, elle, c'était les humiliations.
08:38Genre, on finira comme nos parents.
08:42Parce que en fait, ma mère était d'origine algérienne.
08:44Et mon géniteur, vous savez, rouquin, tatoué en Normandie, ce n'était pas trop bien vu.
08:52Donc du coup, nous, on a subi ça.
08:55Et donc chez elle, c'était de l'âge de 2 ans à 11 ans.
09:04Donc un jour, juste pour vous dire, un jour, j'ai eu le malheur à 8 ans de dire con à un de ses enfants.
09:11Elle est venue me fracasser le genou avec un sabot qu'elle avait en bois.
09:16Et je me suis retrouvée plantée pendant une heure sur un manche à balai dans la cour.
09:22Non.
09:23Et ça, ça a duré donc pendant des années.
09:31La maltraitance, ce n'était pas tous les jours.
09:34Mais la maltraitance, elle ne nous aimait pas en fait.
09:37On était trois sœurs et il y en avait deux qu'elle n'aimait pas.
09:41Et une qu'elle adorait parce qu'elle l'a eue toute petite.
09:43Et pourquoi elle faisait ça, pardon Déborah, mais c'était un boulot pour elle, en fait.
09:50C'est ça ?
09:50Oui, c'était un boulot.
09:52Et on avait remplacé deux personnes, Sabine et Sandrine, qu'elle avait adorées en fait.
09:58Et ils ont été reprises par leur mère.
10:01Et nous, on a remplacé celle qu'elle a adorée.
10:04Et nous, elle nous a détestés en fait.
10:05C'était un quotidien.
10:07Elle était comme ça.
10:08Elle aimait sur trois enfants qu'elle avait à elle.
10:10Elle en aimait deux, vous voyez.
10:11Mais c'était son quotidien.
10:12On n'avait pas d'amour.
10:14Je n'ai jamais reçu d'amour.
10:15Donc, c'était les coups de Martinet le soir si on faisait du bruit dans la chambre.
10:19Et quand il n'y avait plus de lacets de Martinet, c'était le coup de bâton.
10:22Vous voyez ce que je veux dire ?
10:23Donc, nous, après, moi, j'en ai parlé à la DAS.
10:27Oui, parce que j'imagine qu'il y a des contrôles quand même, Déborah.
10:29Il y en avait à l'époque.
10:30Mais Amandine, les contrôles.
10:32Bien sûr qu'il y a des contrôles.
10:33Mais vous prenez les gens trois jours avant ou quatre jours avant.
10:36Donc, quand il y a des contrôles, ils arrivent.
10:38Elle, elle était très gentille avec nous.
10:40Et vous, vous ne pouviez pas dire au personnel de la DAS que ça ne se passe pas bien ?
10:45Alors, moi, je l'ai dit.
10:46À un moment donné, on m'a entendue.
10:48On m'a changée.
10:49J'ai demandé à être placée seule pour avoir un peu d'amour.
10:52On m'a placée.
10:52Je suis une mère nourricière.
10:53Mais ça a été le pire après.
10:55Parce qu'elle, elle avait 11 enfants.
10:56Elle travaillait avec quatre DAS différentes.
10:59Et là, j'ai subi des attouchements sexuels.
11:02de la part de mon père nourricier et de vos pères.
11:06Mais c'est un cauchemar, ce que vous nous racontez, Déborah.
11:09Non, mais c'est vrai.
11:10Mais je vous crois.
11:11Mais bien sûr que je vous crois.
11:13Donc, là, j'ai été battue, maltraitée.
11:16Je vais vite pour laisser la parole aux autres.
11:18J'ai été maltraitée.
11:19On m'a battue.
11:20On m'a retrouvée léchée au milieu du village.
11:23On a appelé la DAS.
11:24On l'a signalée.
11:25Et ils n'ont pas voulu nous croire.
11:26Ils ont dit que c'était de ma faute, mon comportement.
11:29C'est moi qui répondais mal et tout.
11:31Sauf que, en fait, quand la DAS, ça venait, eux, ils étaient primeurs.
11:35Vous voyez ?
11:36Et ils donnaient des cajots de fruits, légumes, des oeufs.
11:40Parce qu'ils avaient une ferme aussi.
11:41Donc, des oeufs bûlés à l'assistante sociale.
11:45Je le sais parce que je l'ai mis dans le coffre, le cajot.
11:47Donc, je sais que c'était vrai.
11:48Et donc, on fermait les yeux.
11:50Et puis, voilà.
11:51Ils achetaient leur tranquillité comme ça.
11:54C'est ça.
11:54Et jusqu'au jour où il y a cinq filles de dames différentes.
11:58Parce qu'il y avait la ZE de Lorne, la ZE de Paris.
12:00La ZE, moi, j'étais de Paris.
12:02Non, la ZE de Lorne, de Paris, tout ça, comportait plainte.
12:05Il y a cinq filles comportaient plainte pour un touchement sexuel.
12:07Et là, ça fait grand scandale.
12:10Et là, on nous a entendus.
12:11Et donc, de là, je suis partie, moi, dans un foyer à Vire au Quota.
12:17Et par contre, le foyer m'a sauvée jusqu'à 21 ans.
12:21Parce que vous savez, la DAS, c'est de zéro à 21 ans.
12:24Le jour de votre anniversaire, vous vous retrouvez à la rue sans rien.
12:27On est d'accord aussi.
12:28C'est d'une violence aussi absolue.
12:31Déborah, je peux me permettre de vous demander pourquoi est-ce que vous aviez été placée ?
12:35Parce que ma mère est alcoolique et mon père est un pédophile, en fait.
12:38C'est un gros... Voilà, c'est comme ça.
12:40Donc, non, mais moi, je dis ça comme ça parce que ça va plus vite.
12:43Mais ma mère, malheureusement, est alcoolique et préférait faire la fête.
12:45Et mon père est un gros quetard et préférait faire ce qu'il avait à faire.
12:50Mais finalement, vous avez vécu l'horreur toute petite et été placée.
12:56Mais c'était presque encore pire.
12:59Tout était pire, en fait.
13:00Même quand je voyais mes parents, c'était pire, en fait.
13:02Parce que ma mère, je la voyais que dans des états alcoolisés.
13:06Mon père, je le voyais.
13:07À chaque fois que je le voyais, il fallait lui faire une fellation pour avoir un peu d'amour.
13:11Donc, jusqu'à l'âge de 17 ans, ce mec, je l'ai vu.
13:13Quand je le voyais, je lui faisais des fellations pour avoir de l'amour.
13:16Voilà.
13:17Déborah, votre témoignage, il est bouleversant.
13:19On va faire une toute petite pause.
13:21Restez avec nous.
13:22Merci mille fois de prendre la parole.
13:24Je sais à quel point c'est difficile et ça touche aussi à l'intime.
13:29Mais c'est très important qu'on puisse aussi parler de ces sujets-là.
13:33Restez avec nous.
13:33Déborah, on se retrouve dans un tout petit instant sur RTL.
13:36Je suis orpheline depuis l'âge de 2 ans.
13:50J'ai fini chez une belle-sœur où j'ai été battue pendant 2 ans.
13:53Mais battue, mais comme un chien.
13:54Ça témoigne d'une cruauté, mais sans nom, de l'humanité aujourd'hui.
13:59Comme disait Amandine, c'est la double peine.
14:01On est non seulement orphelin ou enfant battu dans son foyer.
14:04On est mis quelque part pour que des gens prennent soin de nous.
14:07Et on nous tabasse et on nous humilie.
14:09Le témoignage de Sandrine au 3210.
14:12Vous pouvez nous laisser un message.
14:13N'hésitez pas aussi à nous contacter si vous le souhaitez.
14:16Je vous le rappelle, via l'application RTL.
14:19Vous descendez un tout petit peu sur la page.
14:21Et là, il y a un onglet avec écrit « Laissez-nous un message ».
14:24Vous pouvez laisser un message vocal ou écrit.
14:27Vous pouvez aussi nous y laisser vos coordonnées.
14:29Et on vous rappellera avec Victor et toute l'équipe du Standard.
14:32On parle de ce qui se passe au sein de l'aide sociale à l'enfance.
14:38Après cette vidéo qui nous a tous fait froid dans le dos.
14:43Ce petit garçon tendu.
14:46C'était la punition qui lui a été infligée.
14:48Ça s'est passé dans un foyer du 13e arrondissement à Paris.
14:52Et ça relance le débat autour de la prise en charge de ces enfants placés.
14:55Déborah est toujours avec nous.
14:58Déborah, pour les auditeurs qui nous rejoignent, je le rappelle, vous avez 52 ans et vous avez été placée tout bébé.
15:04D'abord dans une pouponnière, puis dans des familles.
15:07Et vous nous avez raconté l'horreur.
15:10Les violences morales, des insultes, des violences physiques, des violences sexuelles.
15:16Et vous avez juste commencé vos propos tout à l'heure, Déborah, en me disant que tout ça, c'était il y a une quarantaine d'années.
15:23Et le pire, c'est que ça continue.
15:25C'est ça.
15:26J'imagine que ça vous met très très en colère.
15:31Mais ça nous met en colère.
15:33C'est des sujets qui sont insupportables.
15:35Moi, je n'ai pas eu d'enfant parce que j'ai eu peur d'être maltraitante envers lui.
15:40Parce que j'avais tellement vécu cette violence que je n'ai pas eu d'enfant à cause de ça.
15:44Et aujourd'hui, je vois qu'on ne fait rien et qu'on ferme les yeux.
15:47Mais moi, c'est la même chose en fait.
15:49Rien n'évolue.
15:50On ferme les yeux.
15:51On le sait.
15:52Mais on ferme les yeux parce que c'est mieux comme ça.
15:54Parce qu'ils n'ont même pas les moyens.
15:56En plus, ils n'ont pas de moyens.
15:58Ils n'ont rien en fait pour pouvoir aider qui que ce soit.
16:01Nous, on est avec des bourreaux.
16:03On est enfermés entre quatre murs et on subit.
16:05Et voilà, point final.
16:06C'est comme ça.
16:07Déborah, restez avec nous.
16:08Claude Ardide, vous êtes toujours en ligne avec nous.
16:11Vous avez mené, je rappelle, cette grande enquête en 18 mois à travers toute la France.
16:18Ce qui a donné un livre qui est bouleversant qui s'appelle
16:20La fabrique du malheur, scandale au cœur de l'aide sociale à l'en France.
16:23C'est aux éditions de l'Observatoire.
16:25J'imagine, Claude, même si vous en avez entendu d'autres,
16:29que vous êtes tout aussi bouleversée que moi par le témoignage de Déborah.
16:34C'est la réalité, ce que nous décrit Déborah ?
16:37Ça se passe encore aujourd'hui, ça ?
16:39Mais évidemment que ça se passe aujourd'hui.
16:41Alors d'abord, merci Déborah, parce que votre témoignage,
16:43je pense que ça peut faire évoluer la situation qui est réellement dramatique
16:48dans la quasi-totalité des foyers ou des familles d'accueil en France.
16:52Il y en a qui font bien leur boulot, puis il y en a qui sont complètement à côté de la plaque.
16:55Ce sont des témoignages bouleversants.
16:57Mais moi, je n'aurais jamais fait ce livre si un jour,
17:00un cadre de l'être social dans l'avance n'était pas venu me voir,
17:03pour me dire qu'en fait, dans le sud de la France, je ne dirais pas où exactement,
17:08pour ne pas trahir mes sources,
17:09un enfant qui avait 3-4 ans était suivi d'abord par la crèche,
17:13ensuite par l'école maternelle, ensuite par l'école primaire,
17:17et qu'à chaque fois, il était suivi par des éducatrices, des éducateurs,
17:20et même par un juge pour enfants,
17:22et qu'il y avait une suspicion de violence, de maltraitance à l'égard de ce bambin.
17:28Et que systématiquement, les éducatrices, la juge, l'assistance sociale sont passées à côté
17:33parce qu'ils imaginaient qu'il fallait maintenir le lien affectif avec la mère.
17:37Or, qu'est-ce qui s'est passé ?
17:38Cet enfant s'appelle Malakai, c'est un petit polynésien.
17:41Malakai, ça veut dire petit ange en polynésien.
17:43Cet enfant, à l'âge de 7 ans, il a été assassiné d'une manière absolument innommable par son père.
17:49Bon, il va être jugé à la cour d'assises de Draguignon dans quelques semaines, dans quelques mois.
17:53Mais c'est pour vous dire que ce gamin, pendant 5 ans,
17:56alors qu'il était sous les feux croisés d'une assinante sociale,
17:59d'une juge pour enfants et d'éducatrices ou d'éducateurs,
18:02mais qui se remplaçait, qui partait à la retraite, qui ne suivait pas bien le dossier,
18:06puis qui revenait,
18:07cet enfant, il est mort dans une condition absolument...
18:09Il aurait pu être sauvé.
18:11Il aurait pu être sauvé.
18:13Il aurait dû être sauvé même.
18:15Il aurait dû être sauvé.
18:15J'ai rencontré sa maman qui a quand même fait un an de prison,
18:18parce qu'elle était plus ou moins incomplice,
18:20parce qu'elle était dans un clan, qu'elle était sous l'emprise,
18:23qu'elle-même était battue,
18:24qu'elle était terrorisée, l'idée de parler.
18:26Et cette mère m'a dit, je ne comprends pas pourquoi la zone n'a pas sauvé mon enfant.
18:31Mais quelques mois plus tard, je vous l'ai dit tout à l'heure,
18:34je suis parti à Château pendant 4 jours,
18:36et j'ai recueilli les témoignages de gamins qui sont passés plusieurs semaines dans les familles d'accueil.
18:40Et les témoignages des gamines, Angelina et Maëva,
18:43qui sont des maniages officiels,
18:45qui racontaient qu'elles étaient agressées sexuellement,
18:48qu'on les tripotait tous les jours dans les familles d'accueil,
18:50qu'on vérifiait si elles portaient des culottes et des soutiens-gorges,
18:52qu'elles étaient violées pour le moins,
18:56que les gamins nous racontaient qu'ils construisaient des murs,
18:59qu'on les obligeait à faire du travail forcé,
19:02qu'ils étaient humiliés, frappés, battus,
19:05et qu'il y avait un mec qui était jugé au tribunal correctionnel de Château en octobre 2024,
19:11cet homme qui s'appelait Bruno,
19:13il a dit à un moment donné, devant la salle qui était interloquée,
19:16devant le tribunal correctionnel,
19:18il a dit, mais ces gamins-là, de l'aide sociale à l'enfance,
19:21il faut les élever à la chlasse,
19:23donc j'avais une cravache,
19:24et quand ils me disaient des mots de travers,
19:26je les cognais à coups de cravache.
19:28Je demande tout le monde.
19:29Donc, humiliation, coups de cravache,
19:32travail forcé, agression sexuelle,
19:34et je vous parle de ça, de 2010 à 2017,
19:37parce que ces enfants avaient été confiés par l'aide sociale à l'enfance du Nord,
19:41qui les avait envoyés dans trois départements de l'Inde,
19:44de la Corée.
19:45Oui, c'est là qu'ils ont parlé, en fait.
19:47Et c'est là qu'ils ont parlé.
19:48Une fois qu'ils étaient sortis de cet environnement-là,
19:52où ils ne pouvaient pas parler.
19:54Claude Ardide, restez avec nous, on va accueillir Adeline.
19:56Bonjour Adeline.
19:57Bonjour.
19:58Et merci beaucoup de nous appeler.
19:59C'est la première fois que vous appelez RTL.
20:02Vous êtes, vous, éducatrice en foyer ?
20:04Oui.
20:05Et ça vous révolte ?
20:07Oui, parce qu'en fait,
20:08j'aime profondément mon travail d'éducatrice en foyer.
20:11Adeline, juste vous coupe, vous devez être sur haut-parleur ?
20:13Non.
20:14Non ?
20:14Ah, vous pouvez vous rapprocher un tout petit peu ?
20:16Oui, voilà, je me rapproche.
20:18Voilà.
20:19Voilà, donc je disais,
20:20je voulais prendre la parole aujourd'hui
20:22parce que je suis éducatrice en foyer.
20:24J'aime énormément mon travail.
20:26Et je pense que quand on aime son travail,
20:28on doit aussi être en capacité de dire ce qui ne va pas.
20:32Et en fait, on entend tous les mois,
20:36à des semaines d'intervalle, des choses.
20:39On révèle des choses.
20:40Et les gens font comme si c'était une découverte
20:43et comme si on apprenait que la protection de l'enfance va mal.
20:47Alors, du coup, ça me révolte
20:50parce que je pense que c'est un sujet,
20:51comme on entendait votre auditrice juste avant,
20:54qui existe depuis très longtemps.
20:57Et on a vu assez d'ouvrages,
20:58on a vu assez de gens qui ont pris la parole
21:00pour révéler les dysfonctionnements,
21:02et ça n'avance pas.
21:04Pourquoi, d'après vous ?
21:05Parce que je pense qu'aujourd'hui,
21:07on est au-delà de la maltraitance physique ou psychologique
21:10que des adultes peuvent avoir sur des enfants
21:13ou des enfants entre eux.
21:14On est arrivé à une maltraitance institutionnelle.
21:18C'est tout un système, en fait.
21:19Voilà, c'est ça.
21:20On est au cœur d'un système qui est épuisé,
21:24tant parce que les professionnels
21:26qui travaillent au sein de ce système
21:29sont en sous-effectif,
21:31sont parfois non diplômés,
21:32puisque on n'a pas de personnel diplômé,
21:35donc on en arrive à embaucher des gens
21:37qui, au départ, pensent avoir la vocation nécessaire
21:42pour exercer ce métier,
21:43mais qui se retrouvent rapidement dépassées.
21:46Mais ces personnes-là, elles restent,
21:48parce que ça reste alimentaire,
21:49il y a un salaire à la fin du mois.
21:51Donc, voilà, c'est tout.
21:53On serre les dents et on va continuer de travailler.
21:56Vous avez été témoin, Adeline,
21:57de choses qui n'allaient pas,
22:00de violences, de dysfonctionnements ?
22:02Mais évidemment.
22:03Mais quoi, par exemple ?
22:04Ce serait mentir que de dire que depuis que je travaille,
22:08je n'ai rien vu, je n'ai assisté à rien,
22:10mais ça peut être des petites choses
22:11qui peuvent paraître anodines,
22:13mais qui sont graves.
22:14Mais quoi, par exemple ?
22:16Par exemple, un enfant,
22:17il est considéré comme passage.
22:21J'ai déjà vu des collègues à bout
22:23qui prennent l'enfant
22:24et qui le mettent à la douche,
22:26habillés avec de l'eau froide,
22:28et qui te répondent qu'ils l'ont fait
22:29à leurs enfants chez eux
22:31et que ça l'a calmé.
22:32Donc, pourquoi on ne le ferait pas avec celui-ci ?
22:34Vous avez entendu, j'imagine,
22:37le témoignage de Déborah ?
22:39Oui.
22:40Donc, vous, vous êtes en foyer.
22:42On le voit dans les familles d'accueil aussi,
22:45il peut se passer des choses terrifiantes.
22:47Vous avez récupéré des enfants,
22:49je ne sais pas, de familles d'accueil ?
22:51Oui, il y a déjà eu des placements d'urgence.
22:54Voilà, ça se passe très mal
22:55dans la famille d'accueil.
22:56On vous apporte l'enfant
22:57avec un sac poubelle et ses affaires dedans.
23:00C'est comme ça que ça se passe.
23:01En une heure de temps, hop,
23:02on le retire de la famille d'accueil
23:03pour plein de raisons différentes.
23:06Ça peut être tout ou rien.
23:07Et on vous le dépose comme ça.
23:08Il n'y a pas de...
23:09L'enfant, on le retire,
23:10on l'arrache et voilà.
23:12Je suis effarée par un point.
23:14Lundi, ici même, sur RTL,
23:16dans les éditeurs en la parole,
23:17on parlait des violences faites aux enfants
23:20avec l'histoire de ce petit garçon
23:21qui avait été frappé très, très violemment
23:23par sa mère dans un train
23:24et les voyageurs qui avaient prévenu la police.
23:28Et on incitait.
23:29Moi, j'ai incité, tout le monde incitait les gens
23:32justement à prévenir les autorités
23:35quand on voit des choses.
23:36Mais pardon, quand on entend ce qui se passe
23:38dans ces foyers,
23:40on risque d'y réfléchir à deux fois
23:43avant d'appeler et de prévenir.
23:44Parce que je pense qu'aujourd'hui,
23:46il y a quelque chose qui doit être fait
23:49au sein même des différentes institutions.
23:53Et je pense que les budgets alloués
23:54ne sont pas forcément les bons
23:56parce qu'effectivement,
23:58l'histoire des poux,
23:59je vais rebondir sur l'histoire des poux,
24:00mais je n'ai jamais eu de poux
24:02en 36 ans d'existence.
24:04Enfin, j'en ai eu une fois que j'ai travaillé en foyer
24:06parce que les poux, par exemple,
24:07c'est une catastrophe.
24:09Et on n'a pas le budget
24:10pour les emmener chez le coiffeur régulièrement.
24:13Et il faut trouver un coiffeur
24:14qui accepte de coiffer un enfant qu'a des poux,
24:16sauf qu'ils sont 14 dans l'unité.
24:18Les 14 ont des poux.
24:19Donc, vous finissez par en avoir.
24:21Donc, vous voyez, au bout d'un moment...
24:23Mais c'est pareil,
24:24on ne coupe pas les cheveux à un enfant
24:25sans autorisation des parents.
24:27Donc là, effectivement,
24:28c'est une faute grave.
24:28Au-delà de tout,
24:29si ça avait été même fait dans le bon sens,
24:32si les éducateurs s'étaient dit
24:34on coupe les cheveux pour les poux.
24:36Bon, déjà, ils ne lui auraient pas fait cette coupe-là,
24:38ils n'auraient pas filmé, etc.
24:40Ils auraient demandé les autorisations
24:41en expliquant qu'on n'a pas de budget
24:43pour aller chez le coiffeur.
24:44Parce que ça, c'est une réalité.
24:45Dans les foyers,
24:46il n'y a pas de budget pour aller chez le coiffeur.
24:48Adeline, restez avec nous
24:49et on va continuer à parler de votre quotidien aussi
24:51parce que c'est aussi important d'entendre
24:53ceux d'entre vous qui travaillent dans ces foyers.
24:57Et encore une fois,
24:58tout le monde ne fait pas mal son travail,
25:00il faut le rappeler,
25:00mais vous faites ça dans des conditions
25:01quand même qui sont assez abominables.
25:05On y revient dans un tout petit instant
25:08et puis comme chaque jour,
25:08je vous rappelle,
25:09à 14h, c'est l'heure du crime.
25:10Bonjour Jean-Alphonse.
25:11Bonjour Amandine.
25:12Une histoire autour d'une infirmière.
25:16Ah bah oui,
25:16mais ce n'est pas n'importe quelle infirmière,
25:18c'est Christine Malèvre.
25:19Alors évidemment,
25:19vous avez entendu parler de cette histoire.
25:21On est à la fin des années 90
25:23et dans un hôpital des Yvelines,
25:25il y a des morts brutales
25:26et inattendues de patients.
25:28Alors souvent,
25:28ce sont des patients en fin de vie,
25:29mais pas seulement.
25:31Et à chacun de ces décès suspects,
25:33il y a la présence de cette infirmière.
25:34qui s'appelle Christine Malèvre.
25:35Il l'aïsait tuée ou pas ?
25:37Elle a 28 ans.
25:38Elle est dévouée.
25:39Elle est attentive.
25:39Elle est proche des patients.
25:40Et bientôt,
25:41ce chiffre vertigineux,
25:43elle aurait donné la mort
25:44à 30 patients.
25:4530 patients.
25:46Et contre toute attente,
25:47à l'époque,
25:48Christine Malèvre va devenir
25:49l'égérie de l'euthanasie.
25:52Ce n'est pas une meurtrière.
25:53On va dire qu'elle a du courage,
25:54qu'elle abrège les souffrances
25:57des patients à leur demande.
25:58Mais la vérité n'est peut-être pas celle-là.
26:01Celle qu'on raconte partout à l'époque.
26:03Et si l'infirmière était tout simplement
26:05une tueuse en série ?
26:08Combien de victimes ?
26:09Christine Malèvre.
26:10La mort en blouse blanche ?
26:1114h.
26:12Tout à l'heure.
26:13A tout à l'heure.
26:14Jean-Alphonse,
26:15nous on se retrouve dans un tout petit instant
26:17pour continuer d'évoquer ce scandale d'État.
26:19Il faut bien le dire.
26:20L'aide sociale à l'enfance.
26:21A tout de suite.
26:21Amandine Bégaud.
26:23RTL midi.
26:24Les auditeurs ont la parole.
26:26Invité politique.
26:27A demain.
26:2912h30, 14h.
26:31RTL midi.
26:32Les auditeurs ont la parole.
26:33Avec Amandine Bégaud.
26:35J'étais formateur en insertion professionnelle
26:38et j'ai eu un stagiaire
26:40qui faisait partie de la ZE,
26:41un jeune,
26:41qui participait à des réunions,
26:43de mise au point.
26:44J'avais participé, moi, à cette réunion
26:46et j'avais trouvé ça déplorable.
26:48Le jeune, à chaque fois,
26:49on lui rappelait son passé.
26:50Il avait été abusé par son père.
26:51On entendait tout le récit
26:53de son parcours avant.
26:54Il était mal, très mal.
26:55La ZE ne fait pas toujours
26:57du très bon travail.
26:59Le message de Philippot
27:00au 3210.
27:02On va accueillir Yves.
27:03Bonjour, Yves.
27:04Oui, bonjour.
27:06Vous nous aviez laissé un message.
27:08Vous avez deux de vos petits-enfants
27:09qui sont placés, c'est ça ?
27:11Oui, exactement.
27:12Alors déjà,
27:13ce que je voulais dire,
27:14c'est que le témoignage de Déborah
27:16est vraiment émouvant.
27:17et ce que je voudrais dire aussi,
27:20c'est que ce système-là,
27:21la ZE,
27:22c'est une industrie pour moi.
27:24C'est-à-dire qu'il y a une chaîne
27:27qui part de la justice,
27:29qui fait travailler les avocats,
27:30la police et, bien sûr, la ZE.
27:34Car pour nous, si vous voulez,
27:36les enfants,
27:36ce ne sont pas des enfants.
27:39Ce sont des numéros
27:40ou c'est de la viande, peut-être.
27:42Je ne sais pas.
27:43la preuve quand on entend
27:44tous ces témoignages.
27:46Donc, derrière,
27:47on essaie de récupérer
27:49le plus petit
27:51qui va avoir deux ans.
27:54Mais on subit
27:55un chantage,
27:57une espèce de chantage psychologique.
28:00On vous fait croire
28:01que si, que ça,
28:02si vous vous tenez bien,
28:04vous serez récompensé.
28:05Si vous vous tenez mal,
28:06vous ne serez pas récompensé.
28:08et, en fait,
28:09chaque fois que vous pensez
28:10être au but,
28:12on vous tire le tapis
28:13sous les pieds
28:14et c'est fini.
28:15Donc, parce que vous avez demandé
28:17à obtenir la garde
28:18ou, en tout cas,
28:18le placement, j'imagine,
28:19de vos petits-enfants,
28:20c'est ça ?
28:21Alors,
28:22on a eu nos petits-enfants
28:24effectivement placés chez nous,
28:26deux petits-enfants.
28:28Et le troisième
28:29est effectivement
28:30à la ZE.
28:32Mais...
28:32Et pourquoi pas les trois ?
28:34Parce qu'ils sont
28:36deux pères différents.
28:37D'accord.
28:37Et le petit-dernier,
28:40si vous voulez,
28:42on essaye, nous,
28:43de le voir
28:44le plus souvent possible.
28:45Et, en fait,
28:46on a l'impression
28:47qu'on nous retient à l'écart.
28:49Et chaque fois
28:49qu'on le voit
28:50avec de l'espace,
28:52on nous dit
28:52« ça se passe mal,
28:53il ne vous reconnaît pas,
28:54donc on ne va pas
28:56vous le laisser le revoir. »
28:58Il est dans un foyer
28:58ou il est dans une famille ?
29:01Là, il est dans un foyer
29:02le plus petit.
29:03Vous avez l'impression
29:04que ça se passe bien
29:05dans ce foyer ?
29:06Je ne sais pas.
29:08De toute façon,
29:09c'est une nébuleuse.
29:10Vous n'avez pas
29:11d'informations.
29:13Le problème,
29:13c'est qu'on a affaire
29:15à une personne,
29:17à des personnes
29:17qui ne sont même pas
29:19psychologues
29:20ou psychiatres
29:21et qui donnent
29:25des éléments
29:26à la justice
29:27et la justice
29:28les écoute
29:29sans se poser
29:30de questions.
29:31C'est-à-dire
29:32qu'on n'a pas
29:32la parole.
29:36On ne peut pas
29:37exprimer
29:38notre avis
29:39là-dessus.
29:40Yves,
29:41je peux me permettre
29:42de vous demander
29:42pourquoi vos petits-enfants
29:43sont placés ?
29:44Sans rentrer
29:44dans les détails.
29:45Ma fille a été
29:48diagnostiquée bipolaire.
29:52Bipolaire,
29:53c'est une maladie
29:54psychologique
29:55invalidante
29:56mais qui ne présente
29:57pas de danger
29:58pour la société
29:59ou autre.
30:00Il suffit
30:01de prendre
30:01un traitement
30:02et ce traitement,
30:03ça prend du temps
30:04pour pouvoir
30:05trouver les bonnes doses
30:07thérapeutiques
30:08et pour stabiliser
30:10la personne.
30:10mais on nous dit
30:13en permanence
30:14qu'elle ne va pas
30:15récupérer ses enfants
30:16parce qu'elle est bipolaire.
30:20Ça n'aurait rien.
30:21Des bipolaires,
30:22il y en a des centaines
30:23de milliers en France.
30:24Ce n'est pas pour ça
30:25qu'on enlève
30:25les enfants des bipolaires
30:27à tout va.
30:29Donc voilà.
30:30Alors on a peur
30:31qu'elle arrête
30:32son traitement
30:33mais le traitement
30:34pour un bipolaire,
30:35c'est comme une béquille
30:36pour quelqu'un
30:37qui a perdu une jambe.
30:38Si on lui enlève
30:38sa béquille,
30:40il sombre.
30:40Il ne va plus marcher,
30:42il tombe.
30:43Donc voilà,
30:44on maintient
30:45une espèce
30:45de pression permanente.
30:48Si vous ne travaillez pas,
30:49vous venez trop souvent,
30:50vous n'allez pas
30:51avoir d'argent
30:52pour prendre
30:53votre enfant.
30:54Bon ben,
30:55vous trouvez du travail
30:56et ils vous disent
30:56vous travaillez
30:58et vous ne venez plus
30:58voir votre enfant.
31:00Yves,
31:00restez avec nous.
31:02Je voudrais
31:02qu'on accueille Martine.
31:03Bonjour Martine.
31:04Bonjour.
31:05Vous êtes éducatrice,
31:06vous,
31:07à l'aide de l'enfance.
31:08J'imagine
31:09que vous entendez
31:10à la fois
31:11le témoignage
31:12d'Yves
31:12mais aussi
31:12bien sûr
31:13le témoignage
31:14de Déborah.
31:14Qu'est-ce que ça
31:19vous inspire tout ça ?
31:20Alors déjà,
31:22les paroles de Déborah,
31:24c'est quelque chose
31:25d'ignoble,
31:27ça c'est clair.
31:28Le petit garçon
31:29à qui on a rasé la tête,
31:31c'est inadmissible
31:33et je ne comprends pas
31:35que les choses
31:37ne soient pas ressorties
31:38avant en fait.
31:39qu'il a fallu
31:40qu'on médiatise
31:41cette affaire
31:42pour que les choses
31:42bougent.
31:43Ça paraît fou.
31:44Oui,
31:44c'est dingue
31:44parce que je sais
31:46que si ça arrivait
31:47dans notre établissement,
31:50mon directeur
31:51me mettrait à pied
31:52et il y aurait
31:55une enquête
31:55auprès de tous
31:56mes collègues
31:57pour savoir
31:57si c'était quelque chose
31:58qui se reproduisait
32:01régulièrement
32:02et de toute manière
32:04j'aurais été mis à pied
32:05pour me faire virer ensuite.
32:09On ne peut pas.
32:11On se croirait
32:12en 39-40
32:13pendant la guerre.
32:15Vous,
32:15le foyer
32:15dans lequel vous travaillez,
32:17tout se passe bien ?
32:18Ça se passe bien.
32:19Vous diriez,
32:21pas forcément aujourd'hui
32:22mais par le passé,
32:23j'ai été témoin
32:24de choses
32:24qui ne devraient pas arriver.
32:26Oui,
32:26on a été témoin
32:27de choses
32:27qui n'auraient pas dû arriver
32:29mais qui ont été reprises
32:31rapidement
32:31quand on en a parlé
32:32à la direction.
32:33Quoi par exemple ?
32:35Un intérimaire
32:37parce qu'il y a eu
32:37beaucoup d'intérimaires
32:38passés une période
32:39qui s'est mis de côté
32:43avec une jeune
32:43et il n'avait aucun droit,
32:47aucun besoin
32:47de le faire.
32:48Surtout que c'était
32:49une personne
32:49qui venait d'arriver
32:50dans la journée.
32:52Donc,
32:52il n'y avait pas
32:53cette proximité
32:54à avoir
32:54alors qu'avec un éducateur
32:56qui est là depuis longtemps,
32:58on peut avoir
32:58des entretiens
32:59avec les enfants
32:59mais c'est toujours
33:01dans un...
33:02Donc là,
33:02c'était dans un optique
33:03d'agression sans doute ?
33:04Je pense,
33:05oui,
33:05d'ailleurs,
33:06c'était en cours
33:06d'instruction
33:07mais c'est vrai
33:09que dans les foyers,
33:11dans les mecs,
33:11on a un manque
33:12de moyens,
33:14il y a un manque
33:14de personnel formé,
33:17il y a beaucoup
33:17de gens
33:18qui sont intérimes,
33:19qui passent
33:20de faire du ménage
33:22dans une société
33:23à éducateurs
33:25dans un foyer,
33:26dans une mecs
33:26et que du coup,
33:28ils n'ont pas
33:28la réflexion
33:29qu'il peut y avoir
33:29quelqu'un
33:30qui a passé
33:31une formation.
33:32Adeline nous disait
33:33à quel point
33:33c'est aussi difficile
33:35pour vous,
33:37personnel,
33:37et Claude Ardide
33:38qui était avec nous
33:39et qui a réalisé
33:40cette grande enquête
33:41qui est journaliste
33:41et cette grande enquête
33:43dans plusieurs foyers
33:4418 mois
33:45à travers la France
33:46nous disait
33:46à quel point
33:48le personnel
33:49souffrait
33:49de cette situation.
33:52Qu'est-ce qui vous fait
33:53tenir, vous, Martine ?
33:54L'amour de mon métier,
33:56l'amour des gamins
33:56avec qui je travaille
33:57et puis les collègues aussi,
34:00on se soutient mutuellement,
34:02celles et ceux
34:04qui sont là
34:04depuis pas mal de temps,
34:06on se soutient,
34:07mais c'est vrai
34:07qu'il y a des moments
34:08qui sont difficiles
34:08et il y en a
34:10qui sont partis
34:11parce qu'il y a des choses
34:12qui étaient inacceptables,
34:14des manques de moyens
34:15flagrants,
34:16enfin,
34:18c'est fou,
34:19c'est fou,
34:20c'est-à-dire que
34:21les moyens
34:22n'augmentent pas
34:23alors que tout
34:24que le nombre
34:24d'enfants placés
34:25par ailleurs aussi
34:26augmente de façon
34:27considérable.
34:28Merci beaucoup Martine
34:29pour votre témoignage.
34:29Je voudrais qu'on termine
34:31sur une note
34:31un petit peu plus optimiste
34:33avec vous,
34:34Christophe.
34:35Bonjour.
34:37Bonjour.
34:38Et merci de nous avoir appelés.
34:39Vous avez été,
34:40vous aussi,
34:41placé
34:41tout petit
34:43à l'âge de 6-7 ans,
34:44c'est ça ?
34:46Oui, oui.
34:46Dans les années 90.
34:48OK, oui.
34:49Et vous,
34:50contrairement à Déborah
34:51qui a vécu
34:52un véritable enfer,
34:53vous,
34:54ça s'est bien passé.
34:56Je m'en suis sûr.
34:57Oui,
34:57je m'en suis,
34:58on va dire,
34:59on va dire,
35:00ça a été mon salut.
35:01Je n'arrête pas
35:02de penser à ça
35:02parce que
35:04sans ça,
35:05je ne sais pas
35:06ce que je serais devenu
35:07maintenant.
35:10Ça a été,
35:11j'avais très peur
35:12au début
35:13quand j'ai été placé
35:13et puis je me suis rendu compte
35:14qu'avec le temps,
35:15c'était la meilleure
35:16des solutions pour moi.
35:19Voilà.
35:20Ça vous a sauvé ?
35:21Oui, oui,
35:22complètement.
35:22Parce que vous êtes tombé
35:23sur des gens bienveillants
35:24qui vous ont aidé
35:26à grandir
35:27et qui vous ont accompagné.
35:29Des éducateurs
35:30qui m'ont protégé,
35:31qui m'ont donné
35:32les paroles
35:33qu'il fallait que j'entende
35:34pour pouvoir avancer
35:36dans la vie,
35:36pour pouvoir,
35:39comment dire,
35:40ce n'est pas facile
35:40à parler comme ça.
35:41Bien sûr,
35:41pour pouvoir vous construire
35:42tout simplement,
35:43j'imagine.
35:44Oui, oui, c'est ça.
35:45Et réparer aussi peut-être
35:46les blessures
35:49que vous aviez enfant
35:50et qui faisaient
35:51que vous aviez été placé.
35:53Oui, c'est ça.
35:54C'est ça, en fait.
35:55En fait,
35:55les éducateurs
35:56qui ont été à mes côtés,
35:59c'est un peu,
36:00c'est mes modèles,
36:01on va dire,
36:02de vie
36:03parce que
36:03ce qu'ils m'ont,
36:05en fait,
36:05ce qu'ils m'ont inculqué,
36:06je l'ai en moi,
36:07je veux dire,
36:08les valeurs,
36:09les valeurs de la vie
36:09tout simplement.
36:10Merci beaucoup,
36:12Christophe,
36:12pour votre témoignage.
36:13Déborah,
36:13je voudrais juste
36:14vous entendre
36:15une petite seconde.
36:16Si vous aviez face à vous
36:17le gouvernement,
36:18Emmanuel Macron,
36:19je ne sais pas,
36:20quelqu'un qui pourrait
36:20faire bouger les choses,
36:21qu'est-ce que vous avez
36:22envie de dire ?
36:25Ce que j'ai envie de dire,
36:27c'est qu'il faut stopper
36:27la violence,
36:28toute violence d'ailleurs,
36:29sur les enfants,
36:31sur les femmes,
36:32toute violence,
36:32il faut arrêter ça.
36:34Mais ça existe
36:35depuis la nuit des temps.
36:36Mais oui,
36:37mais on peut peut-être
36:37faire quelque chose
36:38quand même, Déborah.
36:38Et c'est en en parlant,
36:40comme vous le faites,
36:41que peut-être que ça peut
36:42faire bouger les choses.
36:43Je ne suis pas convaincue,
36:44vraiment.
36:46Pardon.
36:47Non,
36:47je ne suis pas convaincue,
36:48vraiment.
36:49bon,
36:50écoutez-moi,
36:50en tout cas,
36:51je vous remercie mille fois.
36:52Le malheur des uns
36:54souvent fait le bonheur
36:56des autres.
36:57Oui,
36:58sauf que je pense
36:59qu'on doit pouvoir
37:01faire quelque chose
37:02et en tout cas,
37:02en prenant la parole
37:03aujourd'hui,
37:04vous avez sans doute
37:06interpellé un certain nombre
37:08de personnes
37:09et peut-être réveillé
37:10certaines consciences.
37:11Merci infiniment,
37:12Déborah,
37:12pour votre témoignage.
37:13Merci aussi à Christophe,
37:14Martine et Adeline
37:16qui nous ont appelés.
37:16on va changer totalement
37:18de sujet dans un instant,
37:19sourire aussi un peu.
37:21Tiens,
37:22à partir de quel âge
37:23est-on vieux ?
37:24C'est la question
37:24qu'on s'est posée
37:25et mon petit doigt me dit
37:27que vous êtes nombreux
37:27à avoir réagi.
37:28A tout de suite.
37:29Contactez-nous gratuitement
37:30via l'appli RTL
37:32ou au 3210.
37:36Amandine Bégaud.
37:37RTL Midi,
37:38les auditeurs ont la parole.
37:41Alors,
37:41à quel âge on est vieux ?
37:42Tout dépend à qui on le demande.
37:43Vous demandez un jeune de 20 ans,
37:44il va vous dire
37:45qu'à 40,
37:45vous êtes un vieux.
37:46Si vous cherchez du travail,
37:48à 50 ans,
37:48vous êtes vieux,
37:49à 55,
37:49vous êtes carrément trop vieux.
37:51Et demandez un traité
37:52de 65 ans,
37:53il va vous dire
37:53qu'il sera vieux
37:54à 80 ou 85.
37:56C'est un peu comme les cons,
37:56on est toujours le vieux
37:57de quelqu'un d'autre.
37:58Écoutez,
37:59moi j'ai 86 ans,
38:00je commence seulement
38:01à me sentir un petit peu vieille.
38:03Seulement maintenant.
38:04Alors écoutez,
38:05on a de l'espoir,
38:06il ne faut pas exagérer.
38:07Au revoir RTL.
38:08Merci.
38:09Qu'est-ce qu'être vieux ?
38:21À partir de quel âge est-on vieux ?
38:23Ça pourrait être un sujet de philo,
38:26c'est en tout cas la question
38:27que vous avez posée,
38:28Alix Zetlin,
38:29cofondatrice de Zenior,
38:30qui est une plateforme dédiée
38:31au bien vieillir,
38:32avec l'Institut Ipsos
38:34et la moyenne des Français
38:36disent qu'on est vieux
38:37à 69 ans.
38:39Vous êtes très très nombreux
38:40à avoir réagi à ce sujet.
38:43On commence avec qui ?
38:43Marie-Agnès.
38:44Bonjour Marie-Agnès.
38:45Bonjour Amandine,
38:46bonjour à tous.
38:47Vous nous appelez d'où
38:48Marie-Agnès ?
38:49De l'Aisne,
38:50à côté de Soissons.
38:52Bon, et alors vous,
38:52vous avez quel âge ?
38:53Je suis obligée
38:53de demander l'âge là.
38:54Bien sûr, 69 et demi.
38:56Bon, vous n'êtes pas vieille du tout.
38:58Non.
39:00Non, non.
39:01Alors, je pense,
39:03on ne sait pas
39:04à quel âge on sera vieux.
39:05Pour moi,
39:06je n'ai pas d'âge en fait.
39:08Je continue mes activités.
39:10Je suis professionnelle
39:11en danse historique.
39:12J'ai mon association.
39:13C'est quoi la danse historique ?
39:15Napoléon III.
39:17Enfin, moi je fais
39:18du Napoléon III à 1900.
39:20Et ça ressemble à quoi ?
39:21Napoléon III,
39:22ce sont les robes de Sissi.
39:25La danse de Salon ?
39:26Donc quand on fait une prestation,
39:27nous sommes habillés
39:28en Napoléon III.
39:30D'accord.
39:30Et donc vous continuez
39:32à faire ça ?
39:33Oui, je fais aussi des stages
39:35dans plusieurs associations.
39:38Paris, Carnet de balle,
39:39Creil,
39:41même en Belgique.
39:43Voilà, je continue
39:43à faire des stages de danse.
39:45Évidemment,
39:45on apprend toujours.
39:47Et moi,
39:48je le perpétue en fait.
39:50Bon,
39:50j'ai des animaux,
39:52j'ai ma maison,
39:53voilà.
39:54Vous vous sentez jeune ?
39:55Je vois beaucoup de monde.
39:56Ben oui.
39:57Oui,
39:57vous avez raison.
39:58Écoutez,
39:59est-ce que vous diriez
40:00que c'est la danse
40:00qui vous maintient
40:02loin de la vieillesse ?
40:05Écoutez,
40:06j'ai toujours fait du sport,
40:07j'ai fait du 10 000 mètres,
40:09j'ai couru le 10 000,
40:10j'ai fait de l'aviron,
40:11j'ai fait beaucoup de danse
40:12autre que celle-ci.
40:15Oui,
40:15je pense aussi.
40:16Bon,
40:17restez avec nous,
40:18Marie-Anne,
40:18on va accueillir Anne.
40:19Bonjour Anne.
40:20Bonjour.
40:20Vous nous appelez d'où Anne ?
40:24De la Charonce-Limousine.
40:26Et vous avez quel âge ?
40:28Je vais avoir le 6 janvier,
40:3189 ans.
40:32Et vous vous sentez toute jeune ?
40:35Jeune,
40:37pas âgée,
40:39dans ma tête,
40:40je ne suis toujours pas âgée.
40:42J'ai même eu un accident,
40:44il y a un an de voiture,
40:46avec double fracture
40:47de la colonne vertébrale,
40:49et j'ai réappris à marcher.
40:52Et ça,
40:53je trouve que c'est très important,
40:54c'est de vouloir.
40:57C'est dans la tête que ça se passe ?
40:59Tout se passe dans la tête.
41:01Vous avez des personnes
41:02qui sont âgées,
41:04à 25 ans ?
41:05Ah, complètement,
41:05on en connaît tous.
41:07On en connaît tous.
41:08Et vous avez des personnes âgées,
41:11pas des vieilles,
41:12des âgées,
41:13qui sont jeunes,
41:14qui sont pétillantes,
41:17qui sont heureuses,
41:18qui font encore de la cuisine,
41:21qui aiment les gens.
41:22Je crois que tout est une question d'amour.
41:25Il faut aimer,
41:26aimer les autres.
41:27Aimer les autres,
41:28et peut-être aussi avoir une passion
41:30comme Marie-Agnès,
41:32Alix Zetlin,
41:32c'est ça ?
41:33Ça fait partie des recettes
41:35pour éloigner la vieillesse,
41:36après vous ?
41:37Moi, j'adore les témoignages.
41:39Merci Marie-Agnès
41:39et merci Anne,
41:40parce que c'est ça,
41:42nous, on a envie de redorer.
41:44Pour moi, la vieillesse,
41:45c'est une étape de la vie,
41:46ce n'est pas un déclin.
41:47Et là, je pense qu'on a
41:48deux exemples ultra symptomatiques
41:50de ce que c'est que de bien vieillir,
41:52avec des projets,
41:53une activité professionnelle,
41:55un accident,
41:55et puis on se redresse.
41:57Et effectivement,
41:57Anne a beaucoup dit
41:58dans ma tête,
41:59et oui,
41:59le corps,
42:00c'est inéluctable,
42:00il vieillira,
42:01la tête,
42:01pour le coup,
42:02il n'y a pas de raison.
42:02Donc, il faut maintenir
42:04ses activités.
42:05On va accueillir.
42:06Allez-y Anne, pardon.
42:08La vie est belle,
42:10et il faut la regarder comme ça.
42:12Merci Anne.
42:13Autrement,
42:13vous n'en tirerez pas.
42:16J'ai beaucoup voyagé,
42:18j'ai eu une vie incroyable,
42:21mais c'est la vie.
42:23Et on peut avoir des soucis,
42:25mais il faut aussi regarder
42:26le côté positif.
42:28Oh, les soucis.
42:30Les soucis,
42:31c'est quoi les soucis ?
42:32C'est de ne pas avoir de voiture
42:37pour aller faire mes courses.
42:40Oui, mais Anne,
42:41je pensais à des gens
42:42qui peuvent avoir plus de soucis.
42:44Il y a des gens
42:44qui peuvent traverser une maladie.
42:47Bon, après,
42:47vous avez eu ce grave accident
42:48et vous en êtes sorti.
42:50Oh, j'ai eu aussi
42:52un double cancer du sein.
42:54Ah oui,
42:55un double cancer.
42:56Oui,
42:57ah ben oui.
42:58Quand on fait les choses,
42:59il faut les faire bien.
43:00Un à droite,
43:01un à gauche,
43:02en même temps.
43:03Bon,
43:03et en plus,
43:04vous avez beaucoup d'humour,
43:05Anne.
43:06C'est merveilleux.
43:07Merci beaucoup
43:08pour votre témoignage
43:10et garder cette joie
43:11de vivre magnifique.
43:12C'est le 6 janvier,
43:13c'est ça,
43:13votre anniversaire ?
43:14Oui.
43:15Bon,
43:15j'aimerais que ça donne
43:19de la force
43:19à d'autres.
43:20J'aimerais aussi
43:23que ça donne de la force
43:24à tous ceux
43:25qui nous écoutent.
43:26Merci beaucoup,
43:27Anne,
43:27et on aura une pensée
43:27pour vous le 6 janvier.
43:29On passera,
43:29tiens,
43:29même peut-être
43:30un petit coup de fil
43:30pour vous souhaiter
43:31un bon anniversaire.
43:32Je dis ça à Victor,
43:33comme ça,
43:33il le note.
43:34Dans un instant,
43:34on va vous accueillir.
43:35Evelyne,
43:35bonjour.
43:37Bonjour,
43:37bonjour à tous.
43:38Vous avez quel âge,
43:39vous ?
43:40Alors,
43:40moi,
43:40dans trois mois,
43:41j'aurai 75 ans.
43:42Et alors ?
43:43Eh bien,
43:44écoutez,
43:45la vie est belle.
43:45Et alors,
43:46bravo Anne,
43:47bravo,
43:47bravo,
43:48bravo.
43:48Moi,
43:48je m'en serai
43:49le 6 janvier.
43:50On se retrouve
43:50dans un instant,
43:51Evelyne,
43:52à tout de suite.
43:54Envoyez-nous vos messages
43:55sur l'application RTL
43:56ou appelez-nous
43:57au 3210.
43:58Prenez les transports
43:59en commun.
44:01Amandine Bégaud,
44:02RTL Midi,
44:03les auditeurs
44:04ont la parole.
44:06À partir de
44:07quel âge est-on vieux ?
44:07C'est la question
44:08qu'on se pose aujourd'hui
44:09suite à la publication
44:10d'un sondage
44:12Ipsos
44:13en partenariat
44:14avec Zénior
44:15qui est une plateforme
44:16dédiée au bien vieillir.
44:17Alix Zitlin,
44:18cofondatrice de cette plateforme
44:20est toujours avec nous.
44:22Victor,
44:22ça a fait beaucoup réagir
44:23les auditeurs,
44:23cette question.
44:24Exactement.
44:25Sur la page Facebook,
44:25Myriam nous répond
44:26me concernant
44:27depuis que j'ai 70 ans,
44:28je considère
44:29que c'est le début
44:30de la vieillesse.
44:31Et puis Fernand
44:31en Champagne-Ardenne,
44:32il y a des jeunes
44:33qui sont vieux
44:33et des vieux qui sont jeunes.
44:35Tout est dans la tête.
44:36Le moral,
44:37c'est le carburant du mental.
44:39Et puis d'un mot Amandine,
44:40je voulais juste vous rappeler
44:40que jusqu'au 19 décembre,
44:42RTL offre avec Jeff Debruch
44:44des chocolats de Noël
44:44aux auditeurs
44:45qui passent à l'antenne.
44:46Et ça, peu importe l'âge,
44:48tous les auditeurs
44:48qui passent à l'antenne
44:49ont droit
44:50à leur boîte
44:50de chocolat.
44:51Merci beaucoup Victor.
44:53Evelyne,
44:54vous êtes avec nous
44:55et vous disiez
44:57bientôt 75 ans,
44:58vous ne vous sentez
44:59pas du tout vieille.
45:00Non, pas du tout.
45:01Pas du tout, du tout.
45:02J'ai eu un métier extraordinaire,
45:04j'ai travaillé en tourisme.
45:06Donc déjà,
45:06j'avais déjà une ouverture
45:07puisque j'ai voyagé,
45:09j'ai vu beaucoup de pays,
45:11mais je pense
45:11que les vieux,
45:13c'est surtout dans la tête.
45:14Voilà, je pense que
45:16quand on a le moral
45:17comme Anne
45:18qui a subi des opérations,
45:20qui a eu des accidents,
45:21etc.
45:22et qui reste à 89 ans
45:23aussi positif,
45:24bravo, bravo,
45:26bravo, je le dis
45:27mille fois bravo.
45:27Mais c'est vrai
45:28qu'il y a des gens
45:28à 40 ans,
45:29même à 30 ans
45:30qui sont vieux,
45:31qui sont aigris
45:32dans leur tête.
45:34Alors, positif...
45:35Mais vieux,
45:35c'est forcément aigri
45:36d'après vous ?
45:37Non.
45:38Ah bah si.
45:39Ah oui, vieux,
45:39c'est aigri.
45:41Il y a des vieux aigris.
45:42Il y a des vieux aigris.
45:43Mais voilà.
45:44C'est-à-dire qu'ils n'aiment rien.
45:46Qu'ils n'aiment rien.
45:47Moi, je pense qu'il faut
45:48avoir des projets
45:49comme moi, par exemple,
45:51je chante,
45:51j'adore chanter,
45:52je vais souvent
45:53dans des karaokés,
45:54je fais partie d'une chorale,
45:56je fais de la sculpture,
45:57deux fois par semaine,
45:58je vais à la gym.
45:59Voilà.
46:00Il faut rencontrer du monde
46:01et il faut être heureux.
46:03On ne vit qu'une fois,
46:05les jeunes.
46:05Oui, je suis bien d'accord
46:06avec vous, Evelyne.
46:07Voilà, on est sur terre
46:08qu'une fois.
46:09Vous disiez,
46:10il y a certains jeunes
46:10qui sont vieux.
46:12Et bien, il y en a
46:12qui le revendiquent même.
46:14Loïc, bonjour.
46:16En tout cas, merci beaucoup.
46:17Bonjour Amandine.
46:17Restez avec nous, Evelyne.
46:19Bonjour Loïc.
46:20Bonjour Amandine,
46:21vous allez bien ?
46:22Mais ça va, et vous ?
46:23Oh bah écoutez,
46:24c'est toujours un plaisir
46:24de vous parler.
46:25Vous avez quel âge ?
46:27Moi, j'ai 45 ans.
46:28Mais vous dites
46:29que vous êtes vieux.
46:30Alors, j'ai toujours été vieux.
46:32C'est-à-dire,
46:33quand j'étais jeune,
46:33on m'appelait le vieux.
46:35C'est vrai ?
46:36Qui vous appelait comme ça ?
46:37Oh, mes amis, ma famille,
46:39parce que j'ai toujours été attiré
46:40par les choses anciennes,
46:41on va dire.
46:43Mais ça, non.
46:44Mais quoi, par exemple ?
46:46Oh bah moi,
46:46j'ai toujours adoré
46:47l'ameublement ancien,
46:48les anciennes radios,
46:50je les collectionnais.
46:51Enfin, vous voyez,
46:52j'étais toujours attiré.
46:53Et puis, j'étais toujours
46:54entouré de personnes âgées aussi.
46:55J'adorais discuter avec eux
46:57et apprendre leurs choses.
47:00Ils adoraient me parler
47:01et puis...
47:03Et alors, vous aimez
47:03être un jeune vieux ?
47:05Alors, j'ai aimé beaucoup
47:06à une époque.
47:07Maintenant, j'essaye
47:08d'aller dans le sens contraire.
47:11Maintenant, j'essaye
47:12de m'éclater.
47:14J'en joue aux jeux vidéo,
47:16je parle avec des amis
47:17plus jeunes
47:18et je m'éclate.
47:19Vous faites tout rien, vous.
47:21Voilà, c'est ça.
47:22Alex Zetlin,
47:25non mais c'est drôle ce débat
47:26et ça a suscité
47:27beaucoup, beaucoup
47:27de témoignages
47:29et de réactions
47:30de la part des auditeurs.
47:32Ça reste une préoccupation
47:34quand même, bien vieillir
47:35et c'est une préoccupation
47:35qu'on va tous avoir
47:37de plus en plus
47:38puisque la population vieillit.
47:41L'enjeu aujourd'hui,
47:43c'est de bien vieillir.
47:44C'est ce que vous faites
47:45à travers votre plateforme
47:46qui s'appelle donc
47:47Zenior avec un Z.
47:48Juste d'un mot
47:49et ça va intéresser
47:50plein de familles
47:50qui nous écoutent.
47:52À quoi ça sert ?
47:53Alors, justement,
47:54Zenior,
47:54c'est la plateforme
47:55tout en acte
47:56qui accompagne les familles,
47:57qui ont un proche âgé
47:58qui commence à perdre
48:00en autonomie
48:00et du coup
48:01qui vont rechercher
48:02une solution
48:03pour adresser
48:04cette perte d'autonomie
48:05et lui permettre
48:05de bien vieillir
48:06plus longtemps.
48:07Et parfois chez lui.
48:08Parfois chez lui,
48:09parfois en établissement.
48:10Et on a vraiment
48:10cette approche de confiance
48:12pour vraiment prendre
48:12par la main les familles
48:13et leur trouver
48:14la solution adaptée
48:15pour leurs proches âgés.
48:16Bon, et ça,
48:17c'est un sujet
48:18et une inquiétude
48:19pour bien des familles
48:20qui...
48:21Tout à fait.
48:22...qui ne savent pas
48:23toujours comment faire.
48:24Anne, je voudrais vous faire
48:25encore un gros bisou.
48:29Anne.
48:30On n'entend plus, Anne.
48:32Bon, Anne,
48:33on vous rappellera
48:34en tout cas
48:34pour vous souhaiter
48:35votre bon anniversaire,
48:36votre anniversaire
48:37plutôt le 6 janvier prochain.
48:38On l'a tous bien noté.
48:40Evelyne, Marie Agnès,
48:41merci à vous
48:41pour votre appel.
48:42Merci aussi à vous, Loïc.
48:44Dans un instant,
48:46l'heure du crime
48:47est peut-être
48:47un crime des crimes
48:49même en blouse blanche,
48:50Jean-Alphonse.
48:50Absolument.
48:50...
48:51...
48:51...
48:52...
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