- il y a 2 jours
Ce mardi 9 décembre, Frédéric Simottel a reçu Damien Lucas, directeur général de Scaleway, Christophe Lacroix, directeur de l’innovation et du développement durable chez Motul, Olivier Reynaud, cofondateur et PDG d'Aive, Alexandre Pasquiou, cofondateur de Neuralk-AI, et Corina Chutaux, enseignante-chercheuse à la Sorbonne, spécialiste de l’IA appliquée à l’art et à la littérature, dans l'émission Tech&Co Business sur BFM Business. Retrouvez l'émission le samedi et réécoutez la en podcast.
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00:00BFM Business présente Tech&Co Business, le magazine de l'accélération digitale.
00:10Frédéric Simotel.
00:12Bonjour, bienvenue dans Tech&Co Business sur BFM Business.
00:15On est ici à le lieu presque habituel.
00:18On vient régulièrement ici avec François Sorel dans Tech&Co et avec Tech&Co Business.
00:22Station AF dans le cadre de l'événement AI Pulse, organisé par Scaleway,
00:26qui réunit ici tous ses partenaires et justement de nombreux start-up que nous allons avoir ici en plateau.
00:31On démarrera avec le patron de Scaleway dans quelques instants, l'occasion de parler d'infrastructure.
00:35On enchaînera avec les start-up Noracle et AI.
00:38Et puis on aura AIVE, donc on va parler vidéo.
00:41Et puis tiens, vous connaissez peut-être cette marque qui s'appelle Motul dans les moteurs.
00:45Eh bien, ils sont aussi dans les data centers.
00:47On aura son responsable de l'innovation.
00:49Et puis on terminera par une note un peu de philo autour de l'IA avec Corinna Chuteau,
00:53qui est professeure à la Sorbonne Université.
00:55Allez, on est ensemble pendant une heure sur BFM Business.
00:58Restez avec nous, Tech&Co Business, c'est parti.
01:03Allez, on est ici depuis AI Pulse, l'événement organisé par Scaleway, ici à Station AF.
01:11Et justement, nous avons avec nous le directeur général de Scaleway, Damien Lucas.
01:14Bonjour.
01:15Bonjour.
01:15Merci d'être avec nous.
01:16On va revenir dans un instant parce qu'il y a eu pas mal d'annonces de Scaleway aujourd'hui.
01:19Vous en profitez.
01:19Vos partenaires sont là, vos start-up et tout votre écosystème.
01:23Première chose, peut-être pour rappeler à nos auditeurs, téléspectateurs,
01:27Scaleway, on vous avait quitté un opérateur d'infrastructure, des data centers.
01:32Aujourd'hui, il faut bien être clair, il y a une, alors pas une scission,
01:35parce qu'évidemment, vous restez cousins très proches,
01:37mais toute la partie data center, elle est dans une JV montée par,
01:41qui s'appelle Hopcore, avec un fond qui s'appelle une Pravia.
01:43C'est cela ?
01:44Exactement.
01:45Parce qu'en tant qu'opérateur de cloud, pour pouvoir nous développer plus vite,
01:49pour pouvoir être plus rapidement et mieux concurrencé Amazon, Google, Microsoft,
01:56qui sont aujourd'hui les leaders du marché,
01:57on a choisi de se focaliser sur cette partie logicielle,
02:01comme ce qu'ils font, eux aussi, par ailleurs,
02:04et d'avoir un partenaire pour traiter la partie data center.
02:07Donc, le partenaire s'occupe de tous les data centers,
02:09donc l'immobilier, le raccordement électrique, le refroidissement.
02:13D'accord.
02:13Il nous loue des salles, et dans ces salles, on y met des serveurs,
02:17nos serveurs, avec notre logiciel dessus,
02:20et on opère notre cloud à partir de là.
02:22Et est-ce que c'est un partenariat exclusif entre les deux,
02:24ou est-ce que Hopcore peut accueillir d'autres fournisseurs,
02:27ou vous-même, vous pourriez déporter certains de vos serveurs dans d'autres data centers ?
02:32Oui, vous avez bien compris.
02:32Le but, c'est que Hopcore puisse se développer plus vite en offrant ses services à d'autres,
02:37et que nous, on puisse se développer plus vite, en particulier à l'étranger.
02:41Et ce matin, on a annoncé que du coup, on se déployait aujourd'hui maintenant en Italie,
02:46en Suède, bientôt en Allemagne, et ça, c'est en plus de la France,
02:49en plus des Pays-Bas, en plus de la Pologne, où on opère déjà.
02:53Si Hopcore n'a pas de data centers dans ces pays-là,
02:55évidemment, on va travailler avec d'autres partenaires,
02:58donc il n'y a rien d'exclusif dans ce contexte-là.
03:00Et on rappelle, un scale-way, c'est dans l'environnement Iliade,
03:03c'est la partie cloud du groupe Iliade,
03:06et vous connaissez évidemment l'opérateur Free aussi, marque bien connue du groupe.
03:10Alors, vous avez beaucoup insisté, là, aujourd'hui, on veut être un champion du cloud, normal,
03:15un champion de l'IA, et en Europe.
03:17Ça, c'est vraiment un ancrage, vous venez de nous citer quelques pays.
03:20Là, c'est... Pourquoi cet ancrage européen ?
03:24Enfin, vous sentez que là, il y a une porte qui est en train de s'ouvrir,
03:27quand on parle souveraineté, même si souveraineté englobe beaucoup de choses,
03:30mais voilà, vous sentez que là, la carte européenne ne peut apporter quelque chose en plus ?
03:35Alors, il y a deux sujets.
03:37Quand on parle de souveraineté, pour nous, chez scale-way,
03:39on considère qu'il y a deux sujets qui sont très importants.
03:41Le premier, c'est l'exposition aux lois extraterritoriales.
03:45Et on le voit dans l'actualité récente.
03:48Aujourd'hui, le Cloud Act, le Patriot Act,
03:50permettent notamment aux États-Unis de pouvoir accéder
03:53à toutes les données qui sont déposées dans des clouds américains.
03:56Ce n'est peut-être pas l'idéal pour toutes les données.
04:00Et donc, dans ce contexte-là, avoir un opérateur de Cloud
04:03qui soit parfaitement immune aux lois extraterritoriales,
04:07au sens extra-européen, c'est important.
04:09Et là, vous sentez que cette musique, elle devient de plus en plus forte aujourd'hui.
04:11Elle devient...
04:12Et en dehors d'acteurs qui sont dans la défense,
04:15dans des secteurs sensibles,
04:16aujourd'hui, voilà, même des gens dans le retail,
04:19dans d'autres secteurs, c'est important pour eux.
04:21Y compris pour protéger l'innovation.
04:23Oui, c'est quelque chose qui a été important.
04:24Mais ça, c'est le premier point de la souveraineté.
04:27Le deuxième, c'est l'indépendance technologique.
04:31Parce que ces facteurs de dépendance technologique,
04:34aujourd'hui, ça devient une problématique.
04:37On le sait sur les prix, depuis l'affaire Broadcom, VMware.
04:40Si on est dépendant technologiquement à un acteur,
04:43en particulier américain, et que cet acteur-là...
04:45On est des années à en sortir, oui.
04:47Et que cet acteur-là décide de changer sa politique de prix,
04:49c'est un problème.
04:50Mais si on va plus loin, si on est dépendant
04:52à un acteur technologique américain,
04:53et que cet acteur, pour une raison ou pour une autre,
04:56doit couper le service en Europe,
04:59on se retrouve dans une situation complexe.
05:01Et donc, immunité aux lois extraterritoriales
05:03et indépendance technologique,
05:05ça correspond à une vraie demande
05:08pour limiter le risque, en termes de cloud,
05:12d'un certain nombre d'entreprises européennes.
05:14Alors, pour revenir sur les annonces d'aujourd'hui,
05:17pour l'actualité de cette semaine,
05:18donc depuis ce sommet AI Pulse,
05:21on voit beaucoup, alors vous parlez de l'accès,
05:23vous allez proposer à vos clients l'accès à Holo 2,
05:25de H, donc l'une de nos pépites,
05:27l'accès à la suite Mistral, il y a votre plateforme.
05:29Là, il y a quelque chose un peu de LLM as a service,
05:32c'est un peu ça qui caractérisait l'un des services
05:34que vous allez offrir ?
05:35Exactement.
05:36Alors, on offre déjà depuis des années
05:37du LLM as a service sur des modèles open source.
05:41Là, l'idée, c'est de l'étendre
05:42avec de nouveaux modèles commerciaux,
05:45en l'occurrence celui de H, Holo 2,
05:47qui est un modèle agentique,
05:49un modèle qui comprend et qui est capable
05:51de naviguer dans des interfaces utilisateurs.
05:55Et donc ça, on voit bien que ça nous permet
05:56de construire des agents sans avoir besoin
05:58de s'intégrer à des API,
06:00des agents d'intelligence artificielle
06:02qui vont pouvoir interagir avec du logiciel.
06:05Et puis, par ailleurs, Mistral,
06:07l'ensemble de leurs produits disponibles
06:09dans un environnement vraiment souverain.
06:11Et donc ça, ça correspond à...
06:13Ça, vous vous sentez un peu...
06:14Je ne vais pas dire le porte-drapeau,
06:17mais vous dites, il faut qu'on réussisse
06:18à avoir une offre.
06:19On voit, par exemple, je voyais en Allemagne
06:21deux de chez les coms qui s'associaient à NVIDIA
06:23avec SAP, voilà, on plante un peu
06:25le fagnon allemand dans tout ça.
06:27Vous dites, tiens, il faut qu'il y ait
06:28un fagnon français, alors avec les étoiles
06:30de l'Europe derrière.
06:31Vous dites, c'est important pour les entreprises
06:32d'avoir une offre un peu plus verticale,
06:34franco-européenne ?
06:36Alors, pas franco.
06:38Je pense que ce qui est important,
06:39c'est d'être vraiment européen.
06:40La seule échelle possible pour le cloud,
06:42c'est vraiment l'échelle européenne.
06:44Donc c'est vraiment européen.
06:46C'est les racines du groupe Iliad.
06:48C'est les racines de Scaleway.
06:49C'est vraiment européen.
06:51Et oui, et pour une raison très simple,
06:54c'est que pour faire de l'IA,
06:55il faut de la data.
06:57Et aujourd'hui, ce qui serait très grave,
06:59c'est que pour adopter l'IA,
07:01toutes les entreprises européennes
07:03envoient leur data en dehors de l'Europe.
07:06Parce que la data, on le dit souvent,
07:08c'est le nouvel ordre noir.
07:10L'IA, on n'a pas d'autre choix
07:11que de l'accepter.
07:12C'est grâce à l'IA que les entreprises
07:13vont devenir de plus en plus efficaces.
07:15Mais si pour devenir de plus en plus efficace,
07:18il faut céder tout l'or noir des entreprises,
07:20ça devient un problème.
07:21C'est ce qu'on a entendu en Allemagne
07:23il y a quelques jours.
07:24C'est le patron de Lidl
07:25qui a décidé, qui s'est dit,
07:26mais toutes mes données de tous mes magasins,
07:28retail, mes marques, ça s'en va.
07:29Il a décidé carrément,
07:30je ne sais pas s'il arrivera,
07:31on peut lui espérer,
07:32à devenir l'AWS allemand,
07:34l'Amazon Web Service.
07:35Mais en tout cas,
07:36il s'est rendu compte
07:36de l'importance de ces datas.
07:40Aujourd'hui, l'IA,
07:41ça demande une énergie
07:43dans tous les sens du terme
07:44assez colossale.
07:45Comment vous y répondez, vous,
07:46avec ces services cloud,
07:47cette suite cloud,
07:49IA, pardon,
07:50avec Mistral,
07:51avec H,
07:52mais est-ce que vous offrez
07:53à travers UpCore
07:55ou d'autres puissances de calcul ?
07:57Comment ça se passe ?
07:58Alors nous, en tant qu'opérateur cloud,
07:59on va offrir de la puissance de calcul
08:01à différents niveaux,
08:02donc soit les modèles
08:03à the service,
08:04soit directement l'accès
08:05à la puissance brute de calcul,
08:08les fameux GPU.
08:10Et donc ça,
08:10c'est quelque chose
08:11qui est très important
08:12pour ce qu'elle est.
08:12Aujourd'hui,
08:13on a une des premières capacités
08:15de calcul en Europe,
08:17une des plus grandes capacités
08:17de calcul en Europe.
08:18Vous avez annoncé un accord
08:19avec la Blackwell de Nvidia ?
08:20Exactement.
08:21Et ce qu'on annonce ce matin,
08:22c'est qu'on rajoute
08:23les Blackwell Ultra.
08:24D'accord.
08:24Ce n'est même pas les Blackwell,
08:25c'est les Blackwell Ultra,
08:26les tout nouveaux GPU.
08:28C'est les premiers en Europe.
08:29Ça veut dire que vous vous adressez
08:30à qui ?
08:31Tout le monde.
08:32Ça peut être à la fois
08:33les startups AI
08:34qui ont besoin
08:34de plus gros GPU.
08:35Ça peut être
08:36les grands groupes français
08:37qui ont besoin de GPU
08:38pour faire tourner
08:39des très grands modèles.
08:41Ça peut être
08:41des labos de recherche
08:42comme Qtai ou d'autres.
08:45C'est vraiment
08:45le principe du cloud,
08:47c'est de pouvoir
08:47adresser les besoins
08:48les plus larges possibles.
08:50Encore une fois,
08:51on est un cloud généraliste.
08:53On n'est pas spécifique
08:54sur une industrie en particulier
08:55ni sur un produit en particulier.
08:57On a des clients
08:59dans tous ces domaines-là.
09:00Généraliste,
09:01si on se projette
09:01à quelques années
09:03mais assez proche quand même,
09:04vous souhaitez aussi
09:05être une plateforme
09:06de référence
09:06pour l'informatique quantique.
09:07Vous avez aussi annoncé
09:09aujourd'hui plusieurs avancers,
09:10je crois,
09:11avec Candela,
09:12avec d'autres acteurs
09:13du quantique.
09:14Oui.
09:15Le quantique,
09:16c'est important
09:16parce que c'est peut-être,
09:19probablement,
09:20la prochaine révolution.
09:22Aujourd'hui,
09:22c'est la révolution de l'IA.
09:23La prochaine révolution,
09:24c'est peut-être le quantique.
09:26Et donc,
09:26il faut s'y préparer.
09:27Il y a deux ans,
09:28on avait démarré
09:29chez Scaleway
09:29un service
09:30Quantum as a Service
09:31qui était une émulation quantique.
09:33Et ça,
09:34ça permettait aux chercheurs
09:35de pouvoir se familiariser
09:37avec l'algorithmique quantique
09:39puisque l'algorithmique quantique,
09:40on ne fait plus des calculs
09:41avec des oraux et des 1.
09:42Et donc,
09:43tout change.
09:44Ensuite,
09:45l'année dernière,
09:45on avait fait un partenariat
09:46avec Candela,
09:47exactement,
09:48pour mettre à disposition
09:49du quantique photonique
09:52sur le cloud de Scaleway.
09:54Et donc,
09:54ça,
09:54c'est disponible
09:55depuis bientôt un an.
09:56Et cette année,
09:56on a rajouté
09:57deux nouvelles technologies.
09:58Le quantique atomique
10:00qui est une autre technologie quantique
10:02avec un partenariat
10:03avec Pascal.
10:04Oui,
10:04ça,
10:05c'est les atomes neutres
10:05pour les spécialistes du quantique
10:07qui nous suivent.
10:08Voilà.
10:09Et une autre technologie
10:10qui est la technologie
10:11superconducteur
10:12avec un partenariat
10:13avec IQM
10:14qui est une autre société
10:15européenne,
10:16donc des partenaires européens
10:18pour avoir l'ensemble
10:19des technologies quantiques
10:21disponibles dans le cloud
10:22de Scaleway
10:22pour adresser des besoins
10:24qui ne sont pas exactement
10:25les mêmes
10:25entre le photonique,
10:27l'atomique
10:28et le superconducteur.
10:29On a des cas d'usage
10:30qui ne sont pas forcément
10:31exactement les mêmes.
10:32Juste une question.
10:33En termes d'investissement,
10:34ça demande beaucoup
10:35d'investissement
10:35dans ces data centers.
10:37Dans les services cloud,
10:39le fait que vous décidiez
10:41d'arroser un peu plus l'Europe,
10:42ça demande beaucoup
10:43d'investissement aujourd'hui.
10:44Vous avez des chiffres
10:44à nous donner ?
10:45Oui, bien sûr.
10:47Construire un cloud,
10:48ça coûte extrêmement cher.
10:49Ça coûte extrêmement cher
10:50parce qu'on achète
10:50des serveurs,
10:52on loue des data centers,
10:53on achète des serveurs
10:54qui vont durer
10:55pendant des années.
10:56Mais évidemment,
10:57initialement,
10:57construire un cloud,
10:58ça coûte très très cher.
10:59Je pense que l'ordre de grandeur
11:01auquel je vais faire référence,
11:02c'est l'annonce
11:02qui a été faite
11:03par le groupe Iliam.
11:04Les investissements
11:05dans l'IA,
11:06tout confondu
11:07entre les data centers,
11:08les GPU chez Scaleway,
11:10etc.,
11:11c'est 4 milliards.
11:124 milliards, voilà.
11:13Donc, c'est des investissements
11:14qu'on commence à jouer
11:15dans la bonne cour,
11:16on va dire,
11:17en Europe.
11:18Oui,
11:19mais on a la chance
11:19de pouvoir le faire
11:20et ça,
11:20c'est un très bon signe
11:21pour l'écosystème
11:22du cloud et de l'IA
11:23en Europe.
11:24Eh bien, merci
11:25d'être venu parler de tout ça.
11:26Damien Lucas,
11:27vous êtes, je le rappelle,
11:27directeur général de Scaleway.
11:29Merci de nous accueillir ici aussi
11:30à Stasuref,
11:31mais pour votre sommet AIPUS
11:33et on va continuer
11:33toute cette émission
11:34à accueillir des startups
11:36dont certains
11:36beaucoup travaillent avec vous.
11:38Merci d'avoir été avec nous.
11:39Merci beaucoup.
11:39On va enchaîner tout de suite
11:40avec la startup
11:41Noracle AI.
11:43C'est tout de suite
11:43sur BFM Business.
11:44Allez, notre deuxième invité
11:53depuis le sommet AIPUS,
11:55sommet organisé par Scaleway
11:57à Station F.
11:58Et avec nous,
11:58Alexandre Passiou,
11:59bonjour.
12:00Bonjour Frère-Alex.
12:01Alexandre, merci d'être avec nous.
12:02Co-fondateur de Noralc AI.
12:03Alors, ceux qui suivent l'émission,
12:05on avait reçu
12:05notre autre co-fondateur,
12:07Antoine,
12:08donc spécialiste dans l'IA
12:09des données structurées.
12:10Alors, c'est vrai qu'aujourd'hui,
12:11lorsqu'on vous parle
12:11des grands modèles d'IA,
12:12les chats de GPT, etc.,
12:13on est dans le traitement de texte,
12:15l'image, même dans la vidéo.
12:16Et puis, ça devient plus compliqué
12:18quand on est dans des données,
12:19ce qu'on appelle de tabulation,
12:20des données tabulées
12:21dans les systèmes d'information.
12:23Et c'est là qu'intervient Noralc.
12:24C'est cela ?
12:25Exactement.
12:26Noralc se base sur le constat
12:27que 70% de la valeur
12:29qui va être générée
12:29par une entreprise
12:30va dériver de la façon
12:32dont elle utilise ses données
12:33et qui sont généralement structurées.
12:35Donc, on entend beaucoup de bruit
12:36sur la Gen AI.
12:37Oui.
12:38Et donc, sur toute l'AI
12:39qui va se baser sur du texte,
12:41du code, des images,
12:42donc sur la donnée non structurée.
12:44On oublie que la donnée
12:46qui est critique pour les entreprises
12:47et qui va...
12:48Oui, elle est déjà classée
12:50dans leur pichier.
12:51Exactement.
12:51Elle est déjà structurée
12:51sous forme de tableau.
12:52Et c'est cette donnée
12:53qui va vraiment driver
12:54toute la stratégie
12:55de ces entreprises,
12:56qu'elles soient en finance,
12:57en santé, en retail,
12:59ou même en énergie
12:59ou dans les télécommunications.
13:01Mais comment ça se fait
13:02que ces grands modèles
13:03n'arrivent pas
13:04ou alors ils ont d'autres priorités
13:06aujourd'hui ?
13:06C'est ça que d'aller chercher
13:07cette donnée tabulaire ?
13:09C'est ça ?
13:10Le texte, les images
13:12ou encore les tableaux
13:12sont des données
13:13qui vont être très différentes.
13:15Dans les tableaux
13:17qui ont des lignes,
13:17des colonnes,
13:18on va retrouver
13:19de l'information structurelle,
13:21c'est-à-dire sur la façon
13:22dont les lignes
13:23et dont les colonnes
13:24interagissent les unes
13:25avec les autres.
13:26Les nombres également,
13:27c'est la base
13:28de tous les tableaux de données.
13:29Donc on pense à un dataset
13:31par exemple de transactions
13:32dans des banques
13:32ou un cours de bourse
13:34avec un hedge fund.
13:35Il n'y a que des nombres.
13:37Et les nombres
13:39sont très mal représentés
13:41par les modèles de langage
13:43qui sont entraînés
13:44sur des quantités phénoménales
13:46de textes
13:47qui ont été récupérés
13:48sur Internet.
13:49Et donc vous,
13:49vous êtes focalisé sur ça.
13:50On appelle ça
13:51un tabular foundation modèle.
13:54Et alors spécifiquement
13:55pour le commerce,
13:56vous vous êtes dit au départ
13:57on va démarrer dans le retail,
13:59ce qui n'est pas bête évidemment
14:01de se focaliser sur un secteur.
14:03Parce que pourquoi eux en premier
14:05on n'a pas voulu
14:06prendre le même chemin
14:08qu'avaient pris
14:08les OpenAI,
14:09Anthropic,
14:10Misral
14:10et dire
14:11on va faire un modèle,
14:13on va faire une tech
14:13très horizontale
14:14et après on va essayer
14:15de se poser la question
14:16sur quel cas d'usage
14:17on va l'appliquer.
14:18On va verticaliser un peu plus.
14:19On est parti vraiment
14:20du client.
14:22Les clients,
14:23il y a différentes industries,
14:24ils ont tous leur cas d'usage
14:25et on s'est dit
14:26pour essayer de passer
14:27en production
14:27le plus vite possible
14:28chez un client,
14:29il faut comprendre
14:30ces pain points.
14:33Où est-ce qu'il souffre ?
14:34Qu'est-ce qu'il n'arrive pas
14:35à faire ?
14:35Et où est-ce qu'on pourrait
14:36l'aider ?
14:37Et donc on s'est dit
14:38on va essayer d'avoir
14:39un discours relativement
14:40cohérent
14:42et adresser une verticale.
14:44En l'occurrence le retail.
14:45Pourquoi ?
14:45Parce que c'est la donnée
14:46qui est beaucoup moins sensible
14:48que la donnée financière,
14:49la donnée d'assurance
14:50ou de santé.
14:51Oui,
14:51c'est des catalogues produits,
14:52des catalogues de tarifs.
14:54Exactement.
14:54Et donc ça permettait
14:55d'itérer beaucoup plus vite
14:56sur la donnée.
14:58Ça permettait même
14:58d'en récupérer
14:59de la donnée externe.
15:00Ça permettait d'adresser
15:01toute une pléthore
15:01de cas d'usage
15:02qui vont être
15:02sur la catégorisation
15:03de produits,
15:04sur du mapping de produits,
15:06sur la prédiction d'attributs
15:07et donc de se confronter
15:09à des cas d'usage
15:10tout en montant en compétence
15:11sur le modèle.
15:12Et ça,
15:13les outils,
15:13leurs outils décisionnels
15:15aujourd'hui
15:15ne pouvaient pas avoir
15:16ce niveau d'intelligence,
15:18c'est ça ?
15:18À différence du Gen AI
15:20où il n'y avait absolument
15:21rien en amont,
15:24les entreprises
15:24n'ont pas attendu
15:25les tabulaires
15:26fondations de modèles
15:27pour aller adresser
15:28ces cas d'usage tabulaires.
15:29Et donc il y avait
15:30une barrière supplémentaire
15:31qui était de battre
15:33l'état de l'art,
15:34c'est-à-dire de battre
15:34les modèles
15:35qui sont implémentés
15:36chez ces entreprises.
15:38C'était tout l'objectif
15:39de se concentrer
15:40sur une verticale.
15:40Donc c'est ce qu'on a montré
15:41avec les différents
15:43design partners
15:44qui ont travaillé.
15:45Et une fois
15:46cette validation réalisée,
15:49on a commencé
15:49à s'étendre
15:50à d'autres industries,
15:51d'autres cas d'usage.
15:52Donc là,
15:53on travaille avec
15:54des entreprises
15:55dans les télécommunications,
15:56dans l'énergie
15:57et des hedge funds,
15:58par exemple,
15:58pour prédire
15:59des cours de bourse.
16:00Et on a montré
16:01que notre techno
16:01avait un énorme potentiel
16:03pour aller améliorer
16:04toutes les baselines
16:05qui ont pu être construites
16:06par ces entreprises.
16:07Et ça en quelques mois,
16:08parce que je me reçois
16:08justement votre cofondateur,
16:10c'est Antoine Moissonnet,
16:12que je n'écorche pas son nom.
16:13C'est bien ça, hein ?
16:14Moissno.
16:15Pour que je n'écorche pas son nom,
16:17il n'était que dans le retail,
16:18c'est il y a quelques mois.
16:19Donc en quelques mois,
16:20ça y est,
16:20vous avez réussi
16:21à vous étendre
16:21vers d'autres secteurs d'activité.
16:23On a signé une dizaine
16:24de design partnerships
16:26sur les six derniers mois.
16:28Plutôt des grands comptes ?
16:29Que des grands comptes.
16:30Donc c'est que des enterprises
16:31avec plus de 2 milliards de CA par année.
16:34Et une fois qu'on a validé ça,
16:36sur les trois derniers mois,
16:37on a réussi à aller très vite
16:39et à signer d'autres
16:40design partnerships
16:41avec des grands comptes
16:43d'autres verticales.
16:45Et l'idée, là,
16:45c'est d'accélérer fortement
16:46sur les prochains mois,
16:47de faire le launch
16:49de notre API public
16:50en 2026
16:51et d'aller chercher des fonds
16:54également sur Q1 et Q2.
16:56C'est ça,
16:56on y reviendra.
16:57Vous avez levé 4 millions
16:57en février
16:58et vous êtes en quête
16:59de...
17:01Alors moi,
17:01j'avais lu 15 quelque part,
17:02mais je crois que ce sera plus
17:03dans les six mois à venir.
17:04Voilà,
17:04donc l'appel est lancé.
17:07Je reviens un peu
17:07sur votre techno.
17:08Ça veut dire qu'aujourd'hui,
17:09qu'est-ce qu'elle fait ?
17:10Vous allez...
17:11Je suis un grand du retail,
17:14j'ai toutes mes données
17:14de catalogue, etc.
17:16Vous allez nettoyer mes fichiers,
17:17vous allez...
17:19Comment vous faites
17:19pour en tirer le meilleur parti
17:21et que moi,
17:21je puisse prendre des décisions
17:23par rapport à ça ?
17:24Le modèle,
17:25il va être capable
17:26de réaliser n'importe quelle tâche
17:28de classification,
17:29de régression
17:30ou de time series.
17:31C'est-à-dire qu'à partir
17:32d'un tableau de données,
17:34il va être capable
17:34d'utiliser les informations,
17:37les propriétés
17:37de chaque échantillon
17:38pour prédire soit
17:40une valeur discrète,
17:41un label,
17:41une catégorie.
17:42Donc ça,
17:42c'est la classification.
17:44Soit une valeur continue,
17:45donc une valeur numérique.
17:47Ça, c'est la régression.
17:48D'accord.
17:48Avec les retailers,
17:49on a travaillé majoritairement
17:51sur un premier cas d'usage
17:52qui est de la catégorisation
17:53de produits.
17:54C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
17:54les suppliers,
17:55donc les fournisseurs,
17:56ils vont envoyer
17:57la donnée produit
17:58aux différents retailers.
17:59Donc, il faut penser
18:00Carrefour, Leclerc,
18:01Saint-Gobain ou autres.
18:03Et ils ne vont pas faire
18:03l'effort
18:04pour chaque produit
18:05de trouver la bonne catégorie
18:07dans la taxonomie
18:08du retailer.
18:09Sachant que ces taxonomies,
18:10il peut y avoir
18:11parfois 10 000 catégories.
18:12J'imagine dans le bricolage,
18:13c'est les vis.
18:14Je crois que le Roi Merlin,
18:15c'est 14 000 références.
18:17Donc, c'est démentiel
18:18et c'est humainement pas faisable.
18:20Et donc, le problème,
18:21c'est qu'aujourd'hui,
18:22c'est fait à la main.
18:22Oui.
18:23Et il y a des milliers
18:24de produits qui arrivent
18:25tous les jours.
18:26On ne peut pas les annoter,
18:27les catégoriser à la main.
18:29Donc, il y a un backlog,
18:29il y a une accumulation
18:30de ces produits
18:31et un gros délai
18:32entre le moment
18:33où le produit est reçu
18:34et le moment
18:34où il est mis en ligne.
18:35Oui.
18:35Et puis, c'est important,
18:37j'imagine,
18:37pour les clients
18:38d'avoir la bonne taille
18:39de vis,
18:40la bonne norme électrique,
18:41les bonnes caractéristiques
18:43du produit.
18:43Si on n'a pas la catégorie,
18:44on ne sait pas déjà
18:45où mettre le produit
18:47sur le site.
18:48Donc, il ne sera pas visible.
18:49Si on a notre ordinateur
18:50dans les chaussettes,
18:52il faut être sûr
18:52qu'il n'y a aucun client
18:53qui va le trouver.
18:54On ne sait pas
18:54où le mettre en magasin,
18:55on ne sait pas gérer
18:56la supply chain.
18:57Donc, ça, c'est la base
18:58pour pouvoir vendre le produit.
19:00Ensuite, à partir
19:01de cette bonne catégorisation,
19:03on va être capable
19:03de prédire
19:04les attributs manquants,
19:06donc d'enrichir
19:06les fiches produits.
19:08Et après,
19:08on va faire
19:08tout un ensemble de tâches
19:10autour de la prédiction
19:11des ventes,
19:11prédiction de réachat,
19:12prédiction de churn,
19:14prédiction de CA.
19:16Aujourd'hui,
19:17on l'entend beaucoup
19:17sur les modèles
19:18plus généraux,
19:20diagénératives,
19:21la partie entraînement,
19:22la partie inférence.
19:23Vous, comment vous entraînez
19:24vos modèles aussi
19:25avec Neuralc ?
19:26C'est une des gros
19:30développements technologiques
19:32qu'on a dû réaliser.
19:34C'est que c'est impossible,
19:35contrairement à l'élème,
19:36d'aller acheter
19:37des milliards de tableaux
19:38pour entraîner
19:39ce genre d'architecture,
19:40ce genre de modèle.
19:41Donc, il a fallu
19:42contourner ce besoin
19:44en données
19:44et la solution,
19:45c'est de générer
19:46ces données.
19:47C'est-à-dire qu'on va générer
19:48de la donnée tabulaire.
19:50Alors, bien sûr,
19:50il ne faut pas juste...
19:51C'est de la donnée synthétique ?
19:53Exactement.
19:53On génère de la donnée
19:54de synthèse.
19:55Et donc, il y a
19:56beaucoup de recherches,
19:57des années de recherches
19:58sur comment générer
19:59un tableau
20:00de manière intelligente
20:02pour générer
20:03des distributions
20:04de données
20:05qui pourraient être
20:05similaires à celles
20:06qu'on pourrait rencontrer
20:07en production
20:08avec nos clients.
20:09Alors, aujourd'hui,
20:10je reviens sur la levée de fonds,
20:11donc levée de fonds
20:124 millions en février,
20:13la enquête de levée de fonds.
20:15Là, aujourd'hui,
20:15vous êtes combien de personnes
20:16aujourd'hui chez Neuralc ?
20:17On est environ 13.
20:19On va faire quelques recrutements
20:20sur la fin d'année
20:21et l'objectif,
20:23c'est d'accélérer
20:23très fortement
20:24sur 2026.
20:25Et donc, c'est du recrutement
20:26pour aller adresser
20:27justement ces secteurs
20:29et ensuite, quelque part,
20:30parce que vous n'êtes pas capable
20:31d'être chez tous vos clients,
20:33c'est de leur mettre
20:33le pied à l'étrier
20:34et une fois qu'ils ont accès
20:35à l'outil,
20:36maintenant, voilà,
20:36vous avez les données,
20:37vous avez l'outil
20:37et puis nous,
20:39on vous apportera
20:39les nouvelles versions
20:40au fil du temps.
20:41C'est ça l'idée ?
20:41Jusqu'à présent,
20:42on a travaillé
20:43de manière très proche
20:45avec nos clients.
20:46L'objectif pour gagner
20:47en scalabilité,
20:48c'est de rendre public
20:49notre API début 2026,
20:52de permettre aux data scientists
20:54de tous ces clients
20:55de pouvoir jouer
20:56avec le modèle,
20:56d'itérer,
20:57de comprendre la valeur
20:58puis après,
20:59d'essayer de les on-border
21:00le plus facilement
21:01une fois qu'ils ont déjà
21:02pris en main l'outil
21:03et d'aller adresser
21:05toutes les verticales
21:06et tous les cas d'usage.
21:07Et là, vous pensez
21:08que c'est là
21:08où votre avance,
21:09vous êtes un modèle vertical
21:11dans plusieurs domaines,
21:13mais c'est là
21:14où vous avez vraiment
21:14de l'avance
21:14par rapport
21:15à ces grands modèles
21:15génératifs
21:16qui, le jour,
21:17ils iront forcément
21:19un jour vers ces secteurs,
21:20mais vous aurez
21:21cette avance assez importante
21:22déjà avec les clients,
21:23contacts clients
21:23et puis en plus
21:24avec votre technologie,
21:25vous aurez beaucoup appris.
21:26Il y a un edge,
21:27une barrière technologique
21:29qu'on est en train
21:29de consolider,
21:30qu'on va continuer
21:31de consolider,
21:31beaucoup de recherches
21:32et l'objectif
21:33de ce prochain tour,
21:34ce sera notamment
21:34de recruter
21:35beaucoup plus
21:36de research scientists
21:37et d'avoir plus
21:38de compute
21:38pour développer
21:41des plus gros modèles
21:41et des plus puissants.
21:43Mais c'est également
21:44d'aller développer
21:44toute la force
21:47de frappe commerciale
21:49pour aller chercher
21:50les clients,
21:51vraiment mapper
21:52tout l'écosystème
21:52et déployer
21:53notre solution
21:54chez eux.
21:54On espère
21:55que vous viendrez
21:55de nous en parler
21:56dans Tech&Co.
21:56Merci Alexandre Pasquieu,
21:58cofondateur de Neuralc.
22:00C'est une partie
22:00de nos belles pépites,
22:02notre ambitieuse pépites
22:04dans l'IA.
22:05Il y a Mistral
22:06qui est un peu
22:06le porte-drapeau
22:07mais derrière,
22:07il y a beaucoup,
22:08sur les côtés d'ailleurs,
22:09il y a beaucoup d'entreprises
22:10comme Neuralc.
22:11Merci Alexandre
22:11d'être venu nous en parler.
22:13On se retrouve
22:13dans un instant
22:14depuis Station F
22:15où se déroule
22:15l'événement AI Pulse
22:16organisé par Scaleway.
22:17C'est tout de suite
22:18sur BFM Business.
22:25BFM Business présente
22:26Tech&Co Business,
22:27le magazine
22:28de l'accélération digitale.
22:30Frédéric Simotel.
22:33Allez, on est reparti
22:34depuis Station F
22:35au sommet AI Pulse
22:36organisé par Scaleway
22:37avec un invité.
22:39Alors, les plus anciens
22:40vont se dire
22:40mais qu'est-ce qu'il vient
22:41faire là ?
22:42Christophe Lacroix,
22:43directeur de l'innovation
22:43et du développement durable
22:44chez Motul.
22:45Bonjour.
22:46Christophe.
22:46Bonjour.
22:46Merci d'être avec nous.
22:48Alors, on va parler
22:48data center,
22:49on va parler refroidissement.
22:51Mais alors, Motul,
22:51je pense que
22:52petit sondage,
22:53d'ailleurs,
22:53vous m'avez dit
22:54hors caméra
22:54l'avoir fait,
22:55les jeunes Motul
22:56ne savent pas
22:57ce que ça veut dire.
22:57Allez, quand on remonte
22:58plus de 45 ans
22:59et un peu plus,
23:01Motul, c'est une marque d'huile
23:03pour les moteurs de voiture.
23:06Les plus anciens,
23:07comme moi,
23:07on en mettait
23:07dans notre cyclomoteur
23:09à l'époque.
23:10Alors, racontez-nous
23:11un peu ce passage.
23:12Alors, Motul
23:12n'abandonne pas
23:13l'huile pour voiture,
23:14bien entendu.
23:15Mais comment vous êtes
23:16data center ?
23:17Alors, Motul,
23:19c'est une compagnie
23:20qui a 170 ans,
23:21un peu plus de 170 ans.
23:22Donc, déjà,
23:22on a traversé
23:23quelques évolutions
23:24et quelques révolutions
23:25qui est présente
23:27dans 160 pays,
23:28un peu plus de 160 pays aussi.
23:31Et en fait,
23:33si on regarde bien,
23:34aujourd'hui,
23:35on est en train
23:36de vivre
23:36une énorme transition
23:37à tout niveau,
23:38une transition énergétique,
23:40une transition liée
23:40à la data,
23:41puisqu'on est ici,
23:42c'est l'objectif
23:44même de ce
23:46de ce forum
23:47et de cet événement.
23:48Et donc,
23:49nous,
23:49dans notre innovation,
23:52on a commencé
23:53à travailler
23:54sur toutes
23:54les nouvelles
23:55formes
23:56de ce qu'on appelle
23:58power trends,
23:59qui peuvent promouvoir
24:00et véhiculer
24:01des engins.
24:03Avec l'objectif,
24:05notre innovation,
24:06elle est vraiment
24:06drivée par l'objectif
24:07de garder la performance,
24:09mais d'apporter
24:10une composante durable
24:12à cette performance.
24:13d'accord.
24:13Donc,
24:14amener,
24:16entre guillemets,
24:17des baisses
24:18d'émissions de CO2,
24:19même sur notre
24:21core business.
24:22Donc,
24:22on a développé,
24:23par exemple,
24:23des huiles
24:24pour des moteurs
24:25faites sur des huiles
24:25roraffinées
24:26pour baisser
24:27les émissions de CO2.
24:28Et donc,
24:28on est allé...
24:29Ça,
24:29c'est une première partie
24:29de l'innovation.
24:30Et donc,
24:31on est allé...
24:31Et donc,
24:31on est allé
24:33dans les différents
24:34power trends,
24:36et on a commencé
24:37à travailler
24:37sur les batteries.
24:38Et on a immergé
24:39des batteries.
24:40Et comme on immergeait
24:41des batteries,
24:41dans une batterie,
24:43vous devez savoir,
24:44il y a un cerveau
24:45qui s'appelle
24:45le Battery Management System.
24:47Et donc,
24:47on immergeait
24:48le Battery Management System
24:49qui est en fait
24:50une carte.
24:51Oui,
24:51le procédé,
24:52la tête pensante.
24:53La tête pensante
24:53et qu'il y a une carte.
24:54Et donc,
24:54on est passé
24:55assez naturellement
24:56de la carte
24:56au serveur.
24:58Et donc ça,
24:58on a démarré
24:59à développer
24:59de l'immersion.
25:00Là,
25:01on était quand ?
25:01C'était il y a
25:02combien de temps à peu près ?
25:02C'était il y a
25:03un petit peu plus de trois ans.
25:04Ah oui,
25:04donc c'est assez récent.
25:05C'est très récent.
25:06C'est très récent.
25:07Et donc,
25:08on a démarré
25:09avec de l'immersion.
25:11On a développé
25:12les produits,
25:12on a validé
25:13les produits
25:13avec différents acteurs.
25:17Et puis...
25:18Je vous interromps,
25:19on avait déjà
25:20quelques entreprises
25:21qui proposaient
25:21du refroidissement
25:22par huile.
25:24Alors,
25:24ça existait un peu ?
25:26Oui,
25:27alors,
25:27tout à fait.
25:28C'était répandu ?
25:29Non,
25:29vous avez complètement raison.
25:30Ça existait,
25:31sauf que nous,
25:32c'est ce que je disais
25:33en préambule,
25:34on a amené
25:35cette composante
25:36biosourcée.
25:37D'accord.
25:37Donc,
25:39éco-responsable.
25:40Éco-responsable.
25:41Et donc,
25:43voilà,
25:43on a démarré
25:44avec l'immersion
25:44et puis,
25:45on s'est très vite
25:47rendu compte
25:48que l'intelligence
25:50artificielle,
25:51c'est une...
25:52C'est peu de le dire,
25:53c'est vraiment
25:54une explosion
25:55et que cette
25:56intelligence artificielle,
25:57elle drive
25:58des composants
25:59avec des TDP,
26:01donc des émissions
26:01de chaleur
26:02de plus en plus fortes
26:04et que ce qu'on appelle...
26:05Et vous,
26:05vous savez refroidir ?
26:06Et nous,
26:07on sait aussi refroidir
26:08parce qu'on refroidit
26:09des moteurs
26:10et donc,
26:11ce qu'on appelle
26:12le direct-to-chip
26:14ou le direct-liquid-cooling
26:15faisait complètement sens
26:18et donc,
26:18on a aussi développé
26:19des produits
26:19complètement bio
26:20pour pouvoir
26:22garder
26:23et en fait,
26:25être compatible
26:26avec le direct-to-chip.
26:28Donc,
26:28produits capables
26:28de refroidir,
26:29produits capables
26:30de biosourcer,
26:33avec cette composante bio
26:34donc éco-responsable
26:35et très concrètement,
26:36comment ça se passe
26:37pour...
26:38Ici,
26:39on ne va pas le cacher,
26:40c'est Scaleway
26:41qui organise
26:41son forum,
26:44mais par exemple,
26:44un Scaleway
26:45qui veut utiliser
26:45votre technologie,
26:46il va faire comment ?
26:47Un Scaleway
26:48qui veut utiliser
26:48notre technologie,
26:49il se rapproche
26:50de ses fournisseurs
26:51qui sont pour certains
26:54aussi présents ici
26:56et on discute
26:58avec ses fournisseurs,
26:59on teste nos produits,
27:00on valide nos produits
27:01et...
27:03Très concrètement,
27:03c'est des fluides
27:04qui circulent.
27:05Si je vais
27:06sur un data center
27:07que vous équipez,
27:08c'est quoi ?
27:08Je vois des tuyaux passer ?
27:10Très concrètement,
27:11dans le Direct Liquid Cooling,
27:13il y a beaucoup de tuyaux,
27:14il y a beaucoup de plomberies,
27:15mais c'est une plomberie d'art
27:16parce que c'est assez complexe
27:18et c'est effectivement
27:20du fluide qui circule
27:21et qui enlève les calories
27:22avec ce qu'on appelle
27:24une plaque froide.
27:24En fait,
27:25c'est l'analogie
27:27de ce qui se passe aussi
27:27dans une batterie aujourd'hui
27:28d'un véhicule électrique.
27:29Vous avez beaucoup
27:30de véhicules électriques
27:31dont les batteries
27:32sont refroidies
27:32par plaque froide.
27:33Donc, en fait,
27:34c'est ça,
27:35c'est miniaturisé,
27:37si on peut dire ainsi,
27:39pour enlever les calories
27:40avec...
27:41Et alors,
27:42pour des gens
27:43qui nous écoutent,
27:43qui travaillent
27:44dans les data centers,
27:45par rapport aux technologies
27:46d'aujourd'hui,
27:47ça veut dire que
27:48je peux...
27:50Si j'ai du legacy,
27:51est-ce que je peux
27:51adapter cette technologie,
27:53l'intégrer peu à peu
27:54dans mon data center existant
27:56ou alors est-ce qu'il faut
27:57forcément partir
27:58from scratch
27:59et dans les nouveaux
28:00data centers ?
28:01Et on sait qu'il va y en avoir
28:01de toute façon là,
28:02on n'est pas affolé,
28:03mais comment ça se passe ?
28:04Alors,
28:05la réponse,
28:05elle est double.
28:07En fait,
28:09aujourd'hui,
28:09il existe déjà
28:10du direct liquid cooling.
28:12Les gens qui font
28:13de l'intelligence artificielle
28:14sur les dernières générations
28:15de GPU,
28:17l'air ne fonctionne plus.
28:18On a atteint
28:19les limites physiques
28:20du refroidissement par air.
28:21Donc,
28:21on est obligé
28:22d'aller
28:24dans des refroidissements liquides.
28:26Ce qui pose
28:27tout un tas de challenges
28:28pour les gens
28:28des data centers
28:29parce que c'est un monde
28:29dans lequel,
28:30déjà,
28:31le liquide n'est pas...
28:33Ce n'est pas naturel
28:34d'avoir de l'eau.
28:35Ce n'est pas naturel
28:35d'avoir un liquide
28:36qui soit proche
28:38de toute l'électronique.
28:40Donc,
28:41le legacy,
28:42s'il existe,
28:43c'est pour ça
28:43que le direct-to-chip
28:44est aujourd'hui
28:45assez employé
28:46pour les puces
28:48de haute puissance
28:49parce que
28:50c'est plus facilement
28:52installable
28:52du direct-to-chip
28:53quand on a un legacy
28:54par air,
28:55par exemple,
28:55que de l'immersion.
28:56L'immersion,
28:57ça oblige
28:57à reconfigurer une salle,
29:00ça oblige
29:00à des choses différentes
29:02et on ne peut pas
29:02refroidir
29:03les mêmes choses
29:04avec l'immersion
29:05et avec le direct-to-chip.
29:07Donc,
29:07il faut quand même
29:08réfléchir sur son architecture.
29:09Voilà, tout à fait.
29:09Donc, nous,
29:10chez Motul,
29:10on a fait le choix
29:12de faire
29:12ce qu'on appelle
29:13du monophase.
29:15On a des fluides
29:15qui sont bio,
29:16monophasiques.
29:17Donc,
29:17ça répond à certains usages.
29:19Et donc,
29:20en fait,
29:20c'est aussi
29:21tout l'objet
29:22de ces conflits.
29:22L'usage,
29:22ça veut dire
29:23ou stockage
29:24ou calcul scientifique
29:25ou ce genre de choses ?
29:27Ça veut dire ça.
29:28Ça veut dire aussi
29:29qu'est-ce qu'on fait
29:29éventuellement de la chaleur après ?
29:30Est-ce qu'on veut
29:31la réutiliser
29:31ou pas la réutiliser ?
29:33Ça veut dire
29:33combien d'espace
29:34on dispose ?
29:35Est-ce que ça va être
29:36tout le temps
29:37pleine charge ou pas ?
29:39Donc,
29:39il y a quand même
29:40énormément de choses
29:40qui rentrent
29:41en ligne de compte
29:42et en fonction
29:44de cet usage.
29:45Et là,
29:46pour le coup,
29:47c'est là où
29:47l'écosystème
29:48est important
29:49parce que
29:49les gens
29:51qui construisent
29:51des data centers
29:52évidemment sont bien
29:52plus au fait
29:54qu'un fabricant
29:56de fluides
29:56même technique
29:57soit-il.
29:58Et donc,
29:58il faut que nous,
29:59on puisse être
30:00dans cet écosystème
30:01et c'est aussi
30:01l'objet de notre présence ici.
30:03Ce fluide biosourcé,
30:04il peut être recyclé
30:07et j'imagine,
30:07oui,
30:08recyclé,
30:08mais régénéré.
30:09Comment ça se passe
30:10une fois qu'il a absorbé
30:11les calories,
30:12la chaleur ?
30:13Alors déjà,
30:14ce fluide,
30:14exactement,
30:15mais ce fluide,
30:15en fait,
30:16il va passer
30:16dans ce qu'on appelle
30:17un CDU,
30:19donc le Cooling Distribution Unit
30:21et puis il va passer
30:22dans un refroidisseur
30:24où il y a des échangeurs
30:25qui permettent
30:25de le refroidir
30:26et donc,
30:26oui,
30:27il circule,
30:27il circule.
30:28Et en fait,
30:29notre fluide,
30:30l'intérêt qu'il a,
30:31c'est qu'il peut
30:32être utilisé
30:32dans divers équipements
30:36du data center.
30:37Donc depuis,
30:38parce que l'approche
30:41que nous avons
30:42chez Motul,
30:42c'est de réfléchir
30:43le data center
30:44de façon holistique,
30:45à savoir,
30:46le data center,
30:47c'est une énorme boîte
30:48depuis l'extérieur
30:49où on a,
30:50par exemple,
30:50des génératrices stationnaires
30:52de backup
30:52et on travaille,
30:54par exemple,
30:54nous,
30:54avec des fabricants,
30:56des startups
30:56pour décarboner
30:57ces génératrices stationnaires
30:59à l'extérieur.
31:00Donc tous les data centers
31:02sont équipés aujourd'hui
31:02de ces grosses génératrices
31:03diesel.
31:04Nous,
31:04on travaille
31:05pour pouvoir avoir
31:06des génératrices
31:07avec des fuels
31:08qui soient à terme
31:09moins polluants
31:10et plus rentables,
31:12plus efficients
31:13que le diesel.
31:14Donc ça,
31:14c'est l'extérieur.
31:15Puis après,
31:16dans un data center,
31:17il y a ce qu'on appelle
31:17les UPS,
31:18donc où il y a souvent
31:19la batterie aussi
31:21en cas de backup,
31:22typiquement,
31:23les fluides qu'on développe
31:24pour la batterie
31:24pour les refroidir,
31:25ils peuvent aussi
31:26très bien être utilisés
31:27dans ce cadre-là.
31:29Et on sait très bien,
31:31vous devez le savoir
31:31mieux que moi,
31:32il y a eu encore,
31:32il n'y a pas longtemps,
31:33un feu à Séoul
31:34dans un data center.
31:36Pourquoi ?
31:37Parce que c'est la partie
31:38batterie qui a pris feu
31:39et une fois qu'on a
31:40des batteries au lithium
31:41qui prennent feu,
31:41c'est très compliqué.
31:43Typiquement,
31:43nos fluides,
31:44quand ils sont en circulation,
31:45ils permettent
31:46de prémunir
31:47le départ de feu.
31:49Et donc,
31:49c'est pour ça
31:50que nous,
31:50on réfléchit
31:51tous les éléments
31:52où il y a des fluides
31:54qui peuvent rentrer
31:55en ligne de compte
31:56dans le data center.
31:56Si on se rejette
31:57à 2030,
31:58ça peut être une technologie,
31:59je l'espère pour vous,
32:01mais qui peut se généraliser
32:03dans les data centers
32:03de nouvelle génération ?
32:05Alors,
32:06c'est assurer
32:08que le liquid cooling
32:09sera beaucoup plus présent
32:12à 2030
32:13parce que la physique
32:15qui est liée
32:15au refroidissement
32:16des puces aujourd'hui
32:18a atteint ses limites
32:19avec l'air.
32:20Donc,
32:20on est obligé
32:21de passer
32:21sur des fluides.
32:24Et quand on entend
32:25les annonces
32:26des derniers GPU,
32:29même Scaleway
32:29qui nous annonce
32:30ce matin
32:30qui s'équipe
32:32de Blackwell 300,
32:35on y est.
32:37Alors,
32:37évidemment,
32:38ça va prendre du temps
32:38à gagner le parc,
32:41mais vous avez
32:41de plus en plus
32:42des high
32:43qui prend le dessus
32:46et qui est utilisé.
32:48et cette problématique
32:50de refroidissement
32:51est là pour durer.
32:54Dernière question,
32:55Christophe Lacroix,
32:55vous n'êtes pas le seul
32:56dans le monde
32:56à faire de l'huile
32:57pour moteur
32:58dans le domaine
33:00du véhicule.
33:01Est-ce que
33:02vos autres concurrents,
33:03vous les voyez,
33:04ils regardent certainement
33:05ce que vous faites,
33:06mais est-ce que d'autres
33:06se sont lancés aussi
33:07dans ce type de technologie ?
33:09Alors,
33:09la réponse,
33:10elle est oui.
33:10Il y en a beaucoup
33:11qui se sont lancés
33:12et c'est pour ça
33:13que nous,
33:13on a un axe
33:15de développement
33:16qui est très marqué.
33:19Nous,
33:19on souhaite se focaliser
33:20sur des produits
33:21qui sont non fossiles.
33:23D'accord.
33:23Et ça fait partie
33:25de la stratégie,
33:26c'est pour reboucler
33:27avec ce que je vous disais
33:27initialement,
33:28ça fait partie
33:28de la stratégie
33:29qu'on a
33:30de travailler
33:31sur des thématiques
33:32qui permettent
33:33soit via des moteurs,
33:34soit via du management thermique,
33:37mais de travailler
33:37sur des problématiques
33:38de décarbonation
33:39de notre propre société,
33:40mais de facto
33:41de nos clients.
33:43Eh bien,
33:43merci,
33:43Christophe Lacroix,
33:44je rappelle,
33:44vous êtes directeur
33:45de l'innovation
33:45et du développement durable
33:46de Motul,
33:47donc que l'on connaît bien,
33:48c'est huile pour moteur,
33:49huile pour data center,
33:50aujourd'hui,
33:50vous l'avez compris,
33:51très intéressant
33:52à toute cette partie
33:52de Fluide,
33:53merci d'avoir été avec nous.
33:54Allez,
33:55on marche très courte pause,
33:56on est toujours
33:56à l'AI Pulse
33:57organisé par Scaleway
33:59à Station F
33:59et on va reparler,
34:01on va parler production vidéo
34:02avec notre invité suivant,
34:03c'est la start-up Aïve.
34:06Tech & Co-Business
34:07Start-up Booster
34:08Allez,
34:10retour sur le plateau
34:11de Tech & Co-Business
34:12depuis Station F
34:14où se déroule
34:14l'événement AI Pulse
34:15et avec nous,
34:17Olivier Reynaud.
34:17Bonjour Olivier.
34:18Bonjour.
34:18Merci d'être avec nous,
34:19cofondateur
34:20et PDG de Aïve.
34:23Créé en 2019,
34:25on est dans la post-production vidéo,
34:27déjà 30 personnes
34:28et il y a déjà 30 CV
34:29qui sont en train de circuler
34:31parce que l'entreprise
34:31grandit très vite.
34:34On parle,
34:34alors pour ce que fait,
34:35j'essaie de résumer
34:36en quelques mots
34:37pour ceux qui nous regardent,
34:38qui nous écoutent,
34:39quand on parle de Aïve,
34:40c'est une IA génératrice
34:41qui permet d'automatiser
34:42la post-production,
34:43c'est un copilote
34:44pour la vidéo,
34:46c'est un peu ça l'idée ?
34:47C'est exactement ça.
34:47Aïve,
34:48on a créé une plateforme vidéo
34:49dopée par l'intelligence artificielle,
34:51notre propre technologie,
34:53MGT,
34:54pour Multimodal,
34:55Giantive Technology
34:56et c'est capable
34:57à partir d'un contenu existant,
34:59une publicité
34:59ou une émission par exemple
35:01et de le transformer,
35:03de l'adapter
35:03pour toutes les audiences,
35:04c'est-à-dire le résumer,
35:05le mettre au format,
35:06l'adapter pour Facebook,
35:08pour TikTok,
35:09mettre en multilangue
35:10et tout ça
35:10en un clin d'œil.
35:11D'accord,
35:11donc c'est les équipes marketing
35:13lorsqu'elles font une campagne,
35:14ça y est,
35:14elles ont leur idée de campagne
35:16et puis ça va décliner
35:17dans le modèle YouTube,
35:19le modèle réseau sociaux,
35:20etc.
35:21C'est ça l'idée ?
35:22Alors oui,
35:22ça aide.
35:22Les équipes marketing
35:23qui jusqu'à présent
35:24ne sont pas créatrices,
35:25elles ne savent pas utiliser
35:26des logiciels de montage compliqués.
35:28Là,
35:28elles ont enfin le pouvoir
35:29en quelques clics
35:31parce que c'est très simple d'usage
35:32de pouvoir adapter
35:32très simplement
35:33dans la seconde
35:34mais c'est également
35:35du pouvoir,
35:36une puissance augmentée
35:37pour les créatifs
35:38qui eux,
35:39travaillent sur des tâches
35:39très répétitives,
35:40très longues,
35:41mises en format vidéo,
35:43avec nous,
35:44ils peuvent en une journée
35:45faire plus d'une semaine
35:46de travail
35:47et de manière plus précise
35:49que c'était fait par un humain
35:51grâce à notre copilote créatif
35:52et notre score créatif.
35:53D'accord.
35:54On confirme.
35:54Donc très concrètement,
35:55prenons,
35:56on tient l'émission
35:56que l'on fait là
35:57avec Enco Business,
35:58on veut en faire quelque chose
35:59de plus court,
36:01de plus dynamique
36:02sur les réseaux sociaux.
36:03Comment ça se passe
36:03si j'utilise la plateforme AVE ?
36:05Très simple.
36:06Oui.
36:06Vos équipes marketing
36:07ou les créatifs
36:09prennent l'émission
36:10qui dure une heure,
36:11deux heures, trois heures.
36:12à partir de là,
36:14tous les meilleurs moments,
36:15par exemple,
36:16l'interview de AVE
36:17est détectée
36:17et donc là,
36:19ok,
36:19elle dure quelques minutes.
36:20En un clic,
36:21je la prends,
36:21je l'adapte pour un réseau social
36:22en format téléphone,
36:24sous-titre au design
36:25de la marque,
36:26etc.
36:27et en un clic,
36:28je publie.
36:29Très simple.
36:30Ou bien,
36:30je peux également créer
36:31des résumés,
36:32je veux telle partie
36:33avec telle personne,
36:34je mets mes propres règles
36:35parce que c'est un prompt créatif
36:37et là,
36:38je clique
36:38et j'ai un résultat instantané
36:40qui est entièrement modifiable.
36:42Car attention,
36:42notre promesse
36:43n'est pas de tout faire,
36:45c'est de faire tout le travail
36:46répétitif en amont.
36:47donc nous,
36:48on fait 80 à 90% du travail
36:51et après,
36:52le créatif,
36:53il peut ajuster sur la plateforme.
36:54D'accord.
36:55C'est-à-dire le petit détail
36:55qui fait la différence
36:57qui sera toujours apporté
36:58par un humain.
36:59On part d'une vidéo
37:00toujours au départ,
37:01c'est ça.
37:02Exactement.
37:02On ne génère pas.
37:04Notre approche,
37:05c'est d'un contenu existant
37:06en faire toutes les déclinaisons.
37:08Et ça,
37:08les gens ne sont pas conscients
37:10de cela,
37:11mais dans la publicité,
37:12par exemple,
37:13à partir d'une vidéo,
37:14la réalité,
37:14c'est qu'ils font faire
37:1550, 200,
37:16500 versions.
37:18Et c'est la même chose
37:18pour les émissions en télé,
37:20les films,
37:22les séries.
37:23Cette adaptation vidéo
37:24est très importante
37:25et de plus en plus.
37:26Et nous,
37:26on fixe ce point.
37:28On s'était vu il y a un an,
37:29à peu près,
37:29c'était au moment du lancement.
37:30C'est ça,
37:31le lancement de la partie commerciale
37:33de AVE.
37:34Aujourd'hui,
37:35un an après,
37:36où est-ce que vous en êtes ?
37:37Un an plus tard,
37:38AVE,
37:39c'est 50 clients internationaux,
37:411 million d'euros
37:42de revenus annuels atteints.
37:45Des marques exceptionnelles,
37:46des groupes
37:47comme LVMH,
37:48L'Oréal,
37:49PNJ,
37:50Stellantis,
37:51qui utilisent nos solutions,
37:52mais également
37:52toutes les plus grosses,
37:53le top 5 des plus grosses
37:54agences mondiales
37:55comme Publicis,
37:56Homecom,
37:57mais également des médias
37:59et des sociétés de production.
38:01Récemment,
38:02on a communiqué sur TF1,
38:04mais également Warner Bros,
38:05et des réseaux sociaux
38:06comme Metacutis.
38:07Donc là,
38:08on est en pleine accélération
38:09d'un point de vue business,
38:10c'est génial,
38:11mais également,
38:11on recrute énormément.
38:13Aujourd'hui,
38:14justement,
38:14c'est une solution,
38:16vous l'avez dit,
38:16multimodale générative technologie,
38:18c'est votre plateforme.
38:20Aujourd'hui,
38:20on va arriver
38:20à tout ce qui est
38:21IA agentique.
38:22Est-ce que ça,
38:23ça vient,
38:23c'est une couche qui va se...
38:25enfin,
38:25une couche,
38:26un service qui va se rajouter,
38:27de choses qui vont pouvoir
38:28se faire un peu plus automatiquement ?
38:30La vision d'AVE,
38:31en 2019,
38:32quand on a démarré,
38:33c'était d'accompagner
38:34les expériences vidéo
38:35jusqu'à la distribution.
38:36D'accord.
38:37Alors,
38:37AVE,
38:37ça veut dire
38:38Artificial Intelligence
38:39pour Video Experience.
38:402026,
38:41c'est l'année prochaine,
38:43on va sortir
38:43la transdistribution,
38:45c'est-à-dire être capable
38:46de mettre
38:47le bon montage vidéo,
38:48la bonne expérience vidéo
38:49à la bonne audience.
38:50D'accord.
38:51Et donc,
38:51pousser dans les réseaux sociaux,
38:52mais également dans l'open web,
38:54c'est-à-dire
38:54toutes les plateformes
38:55internet
38:56de distribution de vidéos,
38:57ce qui fait qu'à un moment donné,
39:00chaque personne aura
39:01une expérience vidéo
39:02de différentes cartes.
39:03Chaque personne
39:03consomme différemment
39:05des écrans,
39:05des tablettes,
39:06une télévision
39:07et en fonction du type
39:08de personnes également,
39:09nous,
39:09on pourra imaginer
39:10notre IA agentique
39:12qui comprend
39:13l'ensemble
39:14de la chaîne de valeur,
39:15c'est-à-dire
39:15l'analyse de la vidéo,
39:17la production,
39:18jusqu'à la distribution,
39:19on sera capable
39:20de pousser
39:20une vidéo ultra personnalisée
39:22à très grande échelle.
39:23Pour un consommateur,
39:24ça veut dire
39:25ne pas avoir
39:26plus de contenu,
39:27mais peut-être moins,
39:29mais qui lui parle mieux,
39:30meilleure qualité.
39:31Alors aujourd'hui,
39:32je pense qu'avec cette année
39:33d'expérience
39:35auprès de ces grands clients,
39:37on a toujours peur
39:38quand on est dans
39:39les métiers créatifs,
39:40du remplacement des métiers,
39:41du remplacement des tâches,
39:42de tout ce que ça transforme.
39:44Aujourd'hui,
39:45qu'est-ce que vous vivez
39:46sur le terrain ?
39:47Est-ce que les gens
39:48se sentent,
39:49enfin craignent ?
39:50Non,
39:50mais est-ce qu'ils ont compris
39:51que la transformation,
39:53oui,
39:54mais comment ça se passe ?
39:55Alors oui,
39:55en quelques années,
39:56maintenant aujourd'hui,
39:57tout le monde a vraiment
39:58bien compris
39:58l'intelligence artificielle,
39:59le potentiel et le risque.
40:01Et en effet,
40:02il faut savoir que l'IA
40:03fait ce qu'on lui demande.
40:04Ça reste un outil
40:05entre les mains.
40:06Son assistant.
40:07C'est un assistant.
40:08Et donc nous,
40:09c'est la même chose
40:09pour AVE
40:11et pour toutes les autres solutions,
40:12ça dépend de ce qu'on en fait.
40:14De notre côté,
40:15AVE,
40:16ça permet tout simplement
40:17de réduire
40:19toutes ces tâches répétitives
40:20et de se concentrer
40:21sur la créativité.
40:22Et on le voit
40:23avec des clients
40:23qui,
40:25en utilisant sur de longs mois,
40:27nous ramènent comme études,
40:29nous disent qu'avec AVE,
40:31déjà,
40:31ils passent 80% de leur temps
40:32en moins
40:33sur les tâches de production.
40:35Ils peuvent créer
40:363 à 4 fois plus de contenu
40:37et au final,
40:38ce contenu performe
40:3940% plus.
40:41Et donc,
40:42en fait,
40:42ce qu'ils font comme économie,
40:43là maintenant,
40:44ils ont de la liberté
40:44de dire
40:45on peut investir
40:46plus dans la production.
40:47Donc,
40:47au contraire,
40:48ça donne un nouveau souffle
40:49à la créativité
40:50ou investir plus
40:51dans la publicité
40:51ou bien redistribuer
40:53vers les employés
40:55ou pour les actionnaires.
40:56Donc,
40:56en fait,
40:56ça permet vraiment
40:57de mieux avancer.
40:58Et alors,
40:59lorsqu'on est dans la créativité,
41:00la création,
41:01je me souviens
41:01qu'on avait déjà eu
41:02cette discussion
41:02au moment du lancement
41:04de AVE,
41:05c'est la propriété intellectuelle,
41:06tout ça,
41:07comment vous travaillez
41:08justement à respecter
41:09les droits d'auteur,
41:10tout ce qui concerne
41:11ce domaine-là ?
41:12C'est un sujet
41:13très,
41:14très important.
41:14Nous,
41:14notre technologie,
41:15c'est une technologie
41:16propriétaire.
41:17MGT,
41:18notre technologie,
41:18construite en France,
41:20hébergée en Europe.
41:21Donc,
41:22c'est une solution souveraine
41:22qui respecte le GDPR,
41:24les AI Act.
41:25Notre technologie,
41:26par nature,
41:28n'est pas entraînée
41:29sur les contenus
41:30de nos clients
41:31et donc,
41:32également,
41:33sur les concurrents.
41:34Notre technologie
41:34n'entraîne pas
41:35les solutions
41:37des GAFA
41:37ou des GAFAM
41:39ou des acteurs américains
41:40ou chinois.
41:41cela reste chez nous.
41:42C'est notre technologie
41:43qu'on a inventé
41:44il y a maintenant
41:44plus de 7 ans.
41:46Il y a cette sécurité
41:47de la data
41:48et des médias
41:49et donc,
41:49by design,
41:50une sécurité complète
41:52au niveau du droit d'auteur
41:53car une entreprise,
41:54lorsqu'elle met ses contenus,
41:56ça reste ses contenus
41:57et ce n'est partagé
41:58à personne d'autre.
41:59En termes
42:00de business model,
42:01comment vous facturez ?
42:03Vous parlez
42:04d'un million d'euros
42:05de chiffre d'affaires.
42:06C'est une licence.
42:08Donc,
42:08une entreprise
42:08prend une licence AVE,
42:10elle a une dizaine
42:11d'utilisateurs créatifs
42:12qui peuvent aller
42:13extrêmement vite
42:14pour créer
42:14et à partir de là,
42:16il y a un coût à l'usage.
42:17C'est-à-dire que nous,
42:18notre IA,
42:18lorsqu'on intègre
42:19une vidéo en entrée,
42:20par exemple,
42:21notre émission ici
42:22qui dure environ 2 heures,
42:23il y a 2 heures
42:24d'analyse d'IA.
42:25Et une fois que c'est fait...
42:26Et ça, c'est fait
42:27avec AVE et ses partenaires ?
42:28Avec AVE.
42:29Avec exclusivement AVE,
42:30avec nos technologies MGT.
42:32Donc, nous,
42:33on transforme la vidéo
42:33en données,
42:34c'est du video to data.
42:36Et à partir de là,
42:37je peux générer
42:37autant de formats
42:39de déclinaison que je veux.
42:40C'est illimité.
42:4312 millions d'euros levés,
42:44c'était ça en juin dernier.
42:4616 millions d'euros aujourd'hui
42:47car nous avons aujourd'hui
42:48le soutien financier,
42:49la confiance renouvelée
42:50de nos partenaires bancaires
42:51et de la BPI France.
42:53D'accord.
42:5316 millions et demi.
42:54Et derrière,
42:54c'est pour...
42:55Là, vous êtes...
42:56Justement,
42:56c'est ces recrutements...
42:57Je reboucle sur le début
42:58de l'émission.
42:59On parlait d'une trentaine
43:00de personnes aujourd'hui
43:01chez AVE
43:01et une trentaine
43:02de recrutement en cours.
43:03Et ça, c'est encore
43:04davantage de technologie.
43:07Ce financement nous permet
43:08de doubler les équipes,
43:10tripler notre vitesse
43:10sur la roadmap
43:11et accélérer
43:13sur l'internationalisation.
43:15Eh bien, merci,
43:16Olivier Reynaud,
43:16d'avoir été avec nous,
43:17cofondateur et PDG
43:18de AVE.
43:19Donc voilà,
43:19si vous avez des vidéos
43:20et vous voulez les transcrire
43:21dans tout un tas de formats,
43:23une émission
43:24ou un spot publicitaire
43:25que vous voulez faire passer
43:26sur les réseaux sociaux,
43:27cette plateforme existe.
43:28Merci d'être venu
43:29nous en parler.
43:30Allez, on marque
43:31une très courte pause
43:32et dernier rendez-vous
43:33de cette Tech & Co Business
43:34depuis Station F
43:35avec Corina Chuteau
43:36qui est de la Sorbonne Université.
43:38Voilà, on va rentrer un peu.
43:40Tiens, on va rester
43:41dans le monde de la création
43:41et voir comment
43:42humains et machines
43:43se coopèrent,
43:45se coordonnent.
43:46C'est tout de suite.
43:49Tech & Co Business,
43:51la chronique expert.
43:53Allez, dernière partie
43:54de cette émission
43:55Tech & Co Business
43:56depuis Station F
43:57où se déroule
43:57le sommet et EIPEL.
43:58si nous allons faire
43:59un petit pas de côté,
44:01on va parler
44:01d'intelligence artificielle
44:02appliquée à l'art,
44:03à la littérature,
44:04à la créativité,
44:05à la création
44:06avec notre invitée
44:07Corina Chuteau.
44:07Bonjour.
44:08Bonjour, merci beaucoup
44:09pour l'invitation.
44:10Merci d'être avec nous.
44:11Vous êtes chercheuse
44:12en humanité numérique
44:13et en intelligence artificielle
44:14justement appliquée
44:16à l'art,
44:16à la littérature.
44:17Vous êtes rattachée
44:18à la Sorbonne Université.
44:19On reviendra
44:20sur ce que vous avez dit
44:21ici sur scène
44:22lors de ce forum
44:23et à EIPELS.
44:25Mais alors,
44:25vous, votre travail
44:26c'est de montrer
44:26que la créativité
44:27ce n'est pas forcément
44:28un support physique,
44:30un tableau,
44:32une oeuvre,
44:33un livre.
44:34Ça peut aussi
44:34se déplacer
44:35vers des processus
44:36algorithmiques,
44:36c'est ça ?
44:37Expliquez-nous
44:38tout ça,
44:38cette dématérialisation.
44:40Tout à fait.
44:41Je pense que
44:42l'IA peut tout à fait
44:45être un agent créateur.
44:47et je parlais
44:49de dématérialisation
44:50mais pas dans le sens
44:51de ce qui a été fait
44:53dans l'art jusqu'à maintenant,
44:54c'est-à-dire
44:54la disparition
44:55de l'oeuvre d'art,
44:56mais c'était surtout
44:57de la dématérialisation,
44:59c'est-à-dire
44:59du changement
45:00de la réalité tangible.
45:03On va aller
45:04tout simplement
45:04vers un support virtuel.
45:06C'était ça
45:06l'idée
45:07de la dématérialisation.
45:08Alors,
45:09lors de ce salon,
45:10de ce forum
45:11EIPELS
45:12organisé ici
45:13à Station F,
45:14vous,
45:14vous défendez l'idée
45:15que la créativité
45:16ne doit pas être pensée
45:18comme un monopole humain
45:19et que justement
45:20on peut avoir
45:21un peu
45:23une forme
45:24de créativité
45:25authentique
45:26chez l'IA
45:26qui n'est pas juste
45:27recopier
45:27ce qu'on pourrait faire
45:29nous.
45:31Ça va au-delà
45:31de la simple,
45:32alors ce que font
45:33les modèles
45:34d'IA générative
45:35de la reproduction statistique.
45:37Vous dites,
45:37ben non,
45:37si on demande,
45:38il faut qu'on réussisse
45:39à dire à l'IA
45:40de nous faire une peinture
45:41et qu'elle n'aille pas
45:43forcément s'inspirer
45:44de ce que peuvent faire
45:45les peintres classiques,
45:46c'est ça votre idée ?
45:48Je pars de l'idée
45:49que nous avons chacun
45:51en tant qu'humain,
45:52nous avons une base de données
45:53sur laquelle nous sommes entraînés
45:56depuis notre enfance.
45:57D'accord.
45:58Culturellement,
45:59nous vivons dans une ère du temps
46:01et donc c'est justement
46:04cette base de données
46:05qui va nous aider à créer.
46:08Et c'est à partir
46:09de ces patterns
46:10que nous allons construire
46:11en fait une œuvre d'art
46:14que nous on va considérer
46:15originale.
46:16Mais en fait,
46:16l'IA fait exactement
46:17la même chose.
46:18Elle va s'inspirer
46:19des patterns
46:20qui existent
46:21dans sa base de données
46:21pour proposer
46:22quelque chose de nouveau.
46:23Bien évidemment,
46:26l'humain,
46:27il est un peu plus complexe
46:28que ça.
46:29Il ne va pas mobiliser
46:30tout simplement
46:30les patterns
46:31qu'il a appris
46:31durant sa vie,
46:32mais il va s'inspirer
46:33aussi de la société.
46:35Et donc moi,
46:35ce que j'ai proposé,
46:36c'était un modèle multimodal
46:38qui traite du texte
46:39et des images
46:40afin de produire
46:41des modèles,
46:42des œuvres créatives
46:43en sortie.
46:45Mais il y a aussi
46:45une troisième partie
46:46qui est tout simplement
46:47la capacité de l'individu
46:49de se rapporter au monde
46:50et sa vision en fait
46:51de ce monde
46:52qui est unique
46:53et subjective.
46:54Et l'IA n'en est pas là
46:55puisque ça,
46:56c'est un troisième axe
46:59sur lequel on pourrait
47:01travailler dans le futur
47:02avec l'émergence
47:03de la robotique justement
47:04parce que pour qu'il y a...
47:06Comment vous faites ce lien
47:07avec la robotique justement ?
47:09Je pense que pour qu'il y a
47:10puissent apprendre vraiment
47:11à comprendre le monde,
47:14des concepts comme la gravité
47:16ou des concepts comme
47:17le ressenti du vent
47:21où il fond en fait...
47:23Ou le ressenti émotionnel
47:24même aussi quelque part.
47:25Peut-être différent.
47:26Ça, c'est une façon différente.
47:27C'est différent, oui.
47:28C'est tout simplement
47:28des ressentis physiques.
47:32Je pense que c'est seulement
47:33une épreuve empirique.
47:35D'accord.
47:35L'humain, il comprend tout cela
47:36par l'expérience
47:37et je pense que l'IA
47:38doit faire l'expérience
47:39parce que ça ne sert à rien
47:40de juger l'IA
47:41à travers des choses
47:43qu'il ne peut pas faire
47:44actuellement.
47:45Ça veut dire
47:46qu'on doit insister,
47:48on doit entraîner
47:48les modèles
47:50sur des données riches,
47:51multimodales
47:51pour qu'elles aient
47:52quelque part
47:53leur propre potentiel créatif.
47:55C'est ça l'idée ?
47:57L'idée, ce serait
47:57de répliquer justement
47:59l'environnement humain
48:01afin de donner
48:02les mêmes possibilités
48:03à l'IA.
48:04Mais je pense que l'IA
48:05pourrait être même
48:06plus créative que l'humain.
48:07Mais là, il y a ce risque
48:08parce qu'aujourd'hui,
48:09on veut, on entend
48:11toutes les régulations
48:13ou des moratoires
48:15qui touchent à...
48:16Parce qu'on ne veut pas
48:17que l'IA soit trop créative.
48:19On veut la brider un peu.
48:20Donc c'est un peu ce risque.
48:21Vous vous dites
48:21mais non, il faut la laisser.
48:23De toute façon,
48:24elle aura ses créations.
48:25Nous, les humains,
48:25on aura nos créations.
48:26On aura nos créations
48:27avec l'IA.
48:28Enfin voilà,
48:28il y aura différentes sortes.
48:29Mais il faut laisser à l'IA
48:31sa propre création.
48:33Il faut l'aider
48:34à créer elle-même.
48:36Je trouve que c'est
48:37des propos contradictoires
48:38puisqu'en même temps,
48:39on veut aller vers l'AGI,
48:42on veut aller vers la singularité.
48:43L'IA générative ?
48:45Oui.
48:46L'IA générale, pardon.
48:47On essaie de brider l'IA
48:48dans la créativité
48:49et d'ajouter plus de contraintes.
48:52Donc je pense qu'à partir
48:52du moment où on ajoute
48:53ces contraintes,
48:54on va s'éloigner
48:55de ses objectifs ultimes.
48:57Donc ça veut dire
48:58qu'il faut lever un peu
48:59toutes les protections
49:00aujourd'hui autour
49:01de la créativité humaine ?
49:02Oui, je pense.
49:03Vous allez remuer
49:04les secteurs
49:05avec vos idées.
49:08Et donc votre thèse,
49:09c'est de croiser l'art,
49:12la littérature,
49:12la philosophie de la technique.
49:15Et c'est une créativité,
49:17enfin artificielle,
49:18parce qu'on dit
49:19intelligence artificielle,
49:20mais c'est une créativité augmentée.
49:22Enfin, comment vous le définissez ?
49:24Personnellement,
49:25je pense qu'on peut parler
49:26d'une créativité augmentée.
49:28Pourquoi ?
49:29Parce qu'actuellement,
49:30je travaille sur quelque chose
49:31qui sort un peu,
49:33qui dépasse,
49:34qui transcende
49:34la nature humaine.
49:35C'est tout simplement
49:36un corpus multispectral
49:38parce que nous,
49:38nous avons des longueurs d'onde
49:40autant pour la vue
49:41que pour le son
49:41qui sont très courtes
49:44alors que l'IA peut
49:45traiter des longueurs d'onde
49:47plus longues
49:48et observer des choses
49:49que nous,
49:49avec nos limitations
49:50qui sont tout simplement
49:52une interface
49:52pour que nous puissions
49:53survivre plus facilement
49:55dans la nature,
49:56nous avons.
49:57Et donc,
49:57je pense que l'IA
49:58pourrait aller plus loin
50:00que l'humain
50:00dans ses limitations.
50:03Et alors,
50:04est-ce qu'il faudrait
50:05parce qu'on parle beaucoup
50:06aujourd'hui
50:07d'IA agentique
50:08avec ces agents autonomes
50:10qui vont intégrer peu à peu
50:12l'IA,
50:12qui va faire des tâches,
50:13soit des tâches
50:14qu'on ne veut plus faire,
50:15soit qui vont prendre
50:15des décisions pour nous
50:17mais parce que c'est
50:17des décisions assez basiques,
50:19voire complexes,
50:20mais auxquelles on ne veut
50:20pas s'arrêter.
50:22Mais là,
50:22vous êtes en train
50:25de donner un coup de pied
50:27dans tout ce jeu de qui
50:28qui est en train
50:28de se mettre en place.
50:28Non,
50:29pas du tout.
50:30Je pense justement
50:31que ça peut aider
50:32parce qu'à partir du moment
50:33où la créativité existe,
50:36nous pouvons improviser
50:36dans des situations réelles.
50:38Toute situation inconnue
50:40demande un geste créatif.
50:42C'est-à-dire,
50:43on va tout simplement
50:44ajouter un système
50:46en un système déductif
50:49afin de pouvoir répondre
50:50à des questions
50:51qui n'ont pas forcément
50:52de réponse
50:53dans la programmation.
50:54Dans la programmation
50:55d'une IA,
50:55je parle.
50:57C'est-à-dire,
50:57peu importe ce qu'on fait,
50:58en fait,
50:58on sort dans la rue
50:59et on veut trouver
51:02une solution
51:02pour rentrer chez soi.
51:04On va tout simplement
51:05réfléchir à toutes
51:05les possibilités
51:06et on va trouver
51:07une solution
51:08même si on n'a pas
51:09vécu cette expérience
51:10auparavant.
51:11Et donc ça,
51:11c'est un geste créatif.
51:13Tout comme l'art
51:13est un geste créatif
51:14et je pense que c'est
51:15justement là
51:16que tout se jure,
51:16en fait.
51:17On peut étendre
51:18l'idée de la créativité
51:20dans l'art
51:20et la littérature
51:21et de la créativité
51:23en général
51:23à des tâches quotidiennes
51:25parce que chaque chose
51:26qu'on produit
51:26et qu'on fait
51:27demande un geste créatif
51:29ou une pensée créative
51:31en tout cas.
51:32Et ça,
51:32vous pouvez que ça peut
51:33une IA plus créative,
51:36plus créatrice,
51:37ça peut aussi entraîner
51:38l'homme,
51:39l'humain
51:39à être lui aussi
51:40plus créatif.
51:42Les deux peuvent se compléter,
51:43se coordonner,
51:44se compléter ?
51:45Je pense, oui.
51:46Et ça peut l'aider
51:47à être plus performant
51:48puisqu'il va avoir accès
51:50à des données
51:50auxquelles il n'en a pas
51:52en temps normal.
51:54Et au final de tout ça,
51:56vous dites,
51:58finalement,
51:58si on limite les modèles,
52:01on s'éloigne
52:02des conditions nécessaires
52:03pour arriver
52:03à l'IA général.
52:04C'est ça,
52:06votre conclusion,
52:07quelque part,
52:08de vos travaux ?
52:10Oui.
52:12Je pense que ça va être le cas.
52:14Plus on va restreindre
52:15et limiter
52:16et ajouter des conditionnements,
52:18plus on va s'éloigner
52:21d'une IA générale.
52:25Et comment vous interprétez
52:27aujourd'hui tous les débats
52:28que l'on a aujourd'hui
52:29sur la peur de cette IA générale,
52:31les difficultés à y aller,
52:33la volonté de protéger
52:34la créativité humaine ?
52:36Vous dites,
52:36il faut passer un cap,
52:39il faut aller plus loin
52:40que tout cela ?
52:41Cette question,
52:44je pense qu'elle va
52:44susciter beaucoup de polémiques.
52:46Oui.
52:47Mais je pense que cette peur
52:50est injustifiée
52:51et elle a toujours existé
52:53parce que l'humain
52:54veut toujours se placer
52:55au centre de tout.
52:56Oui.
52:57Et on ne veut pas laisser
52:58la capacité,
52:59on veut garder le monopole.
53:01Et c'est pour ça
53:02qu'on se réfère,
53:03de mon point de vue,
53:04à l'IA
53:04et à tout ce qui nous entoure
53:05de façon anthropocentrique.
53:07L'humain est au centre de tout.
53:08Et l'humain a toujours été
53:10au centre de tout.
53:11Et puis même quand l'IA crée,
53:12on dit,
53:13oui,
53:13elle a créé en s'inspirant d'eux.
53:16Voilà,
53:16elle n'a pas eu sa propre création.
53:18On essaie de se défendre
53:18un peu comme ça.
53:19Mais vous dites,
53:20non, non,
53:20dans l'art,
53:21la littérature,
53:22elle peut avoir
53:22sa propre créativité.
53:24en regardant l'histoire de l'art,
53:26en fait,
53:26combien de personnes
53:27ont pris la dioconde
53:29pour faire des dérivées,
53:30des dérivations.
53:32Et pourtant,
53:32personne n'a dit,
53:33finalement,
53:34il a juste copié,
53:34il a fait du plagiat.
53:37Je pense qu'on juge l'IA
53:39tout simplement
53:39parce que c'est quelque chose
53:41de nouveau
53:41et quelque chose
53:42dont on a peur.
53:44Et on a peur
53:44d'être remplacé
53:45et d'être obsolète.
53:46Oui, c'est ça.
53:47On a tous peur
53:48dans nos métiers.
53:49Bien, merci d'être venue
53:49parler de tout ça,
53:50Corina Chuteau.
53:51Je rappelle,
53:52si on vous suit
53:53vos travaux,
53:53je rappelle,
53:53vous êtes chercheuse
53:54en humanité numérique
53:55et en intelligence artificielle
53:56appliquée à l'art,
53:57la littérature,
53:58rattachée à la Sorbonne Université.
54:00C'est vraiment
54:00un débat intéressant.
54:02Et puis,
54:03je ne sais pas
54:03si c'est capté
54:04votre conférence
54:06au sein de l'AI Pulse
54:07ici à la Station F.
54:08Mais voilà,
54:08ça fait vraiment réfléchir
54:09à ça va un peu
54:10dans le...
54:12C'est un pas de côté
54:13par rapport
54:13à tout ce qu'on dit
54:14toujours aujourd'hui
54:14avec cette IAC créative.
54:15Merci d'avoir été avec nous.
54:17Voilà,
54:17notre émission se termine.
54:18Merci de nous avoir suivis.
54:19On était depuis la Station F
54:20pour ce sommet AI Pulse
54:23organisé par Scaleway.
54:24Merci à toutes nos équipes
54:25d'avoir organisé
54:26tout ça ici.
54:27On se retrouve
54:28la semaine prochaine,
54:29même heure,
54:29même endroit.
54:30Enfin,
54:31non,
54:31pas même endroit,
54:31on sera en plateau
54:32à la BFM Business.
54:34Merci de nous avoir suivis.
54:35Excellente semaine
54:36sur BFM Business.
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