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00:00Aujourd'hui nous partons à la découverte de CARLA Biothérapeutique, une biotech française qui développe des thérapies cellulaires innovantes pour combattre certains cancers du sang parmi les plus agressifs.
00:23Avec nous Maxime Frédon, chef scientifique, officeur, pour comprendre comment la technologie CARTE pourrait transformer la prise en charge de ces maladies encore trop souvent sans solution efficace.
00:34Bonjour Maxime, merci d'être avec nous aujourd'hui. Est-ce que vous pouvez déjà me présenter CARLA et ce qui différencie cette entreprise des paysages des biotech françaises ?
00:42Oui bien sûr, CARLA Biothérapeutique c'est une jeune société, une jeune start-up française qui est implantée à Besançon, Montgouin-Franche-Comté.
00:49Elle a été fondée en 2023, donc très récemment, et on a une expertise dans le développement de ce qu'on va discuter par la suite, de thérapie cellulaire adoptive.
00:58C'est comment réarmer le système immunitaire des patients pour lutter contre le cancer.
01:02CARLA Biothérapeutique, c'est une société qui est relativement récente, mais qui est issue des travaux de recherche d'une équipe académique à Besançon.
01:10Donc il y a plus de 15 ans de recherche derrière ces traitements que nous voulons, on va dire, mettre en place pour les patients.
01:17Et elle a été fondée par, et c'est ce qui fait la singularité de la société, par 5 acteurs qui sont pluridisciplinaires et qui sont complémentaires,
01:25à savoir 2 membres fondateurs qui sont des séries entrepreneurs qui ont l'habitude de développer des sociétés pour le développement de biomédicaments,
01:34surtout en santé, en cancérologie et en immunologie.
01:36Et les 3 autres cofondateurs de la société, c'est des fondateurs académiques, donc des cliniciens, des chercheurs spécialisés en cancérologie, en hématologie et en développement de thérapie cellulaire.
01:46Et c'est ce qui fait la force, la singularité, mais aussi la force de la société, cette complémentarité qui nous permet de pouvoir balayer l'intégralité du développement de ces biomédicaments pour ces patients.
01:57Alors vous avez une particularité, c'est que vous développez des thérapies cellulaires adoptives, notamment spécialisées sur la technologie CAR-T.
02:05Peut-être nous expliquer simplement en quoi ça consiste, cette approche et comment elle réarme les lymphocytes T pour cibler des cellules cancéreuses.
02:17Alors ça peut paraître compliqué, la thérapie cellulaire adoptive de son nom, mais c'est quelque chose qui est relativement simple sur le papier.
02:23C'est l'utilisation du système immunitaire, des cellules du système immunitaire du patient comme un médicament, comme un biomédicament.
02:29Donc pour ce faire, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'au sein de tout individu, au sein de notre organisme, nous avons un système immunitaire.
02:36Et le système immunitaire, il est composé de cellules, des soldats qui vont nous permettre de nous défendre contre des agressions extérieures, comme les virus par exemple.
02:43Nous, dans le cas, on va cibler les cellules cancéreuses naissantes.
02:46Quand le cancer commence à se loper au niveau des patients, la complexité, c'est que ces cellules cancéreuses vont devenir invisibles à ce système immunitaire.
02:54On a beau avoir des cellules qui vont nous défendre, elles seront incapables de reconnaître et d'éliminer ces cellules tumorales.
03:00Donc nous, notre technologie, la fameuse thérapie cellulaire adoptive, son rôle, ça va être de réarmer, de prendre ces fameux lymphocytes, ces soldats contre le cancer,
03:09de les réarmer d'un, on peut imager comme un bras, comme un récepteur, un bras qui va permettre de reconnaître la cellule tumorale spécifiquement,
03:18de s'activer et de pouvoir éliminer cette cellule cancéreuse.
03:22Et c'est ce qu'on appelle du coup comme thérapie cellulaire adoptive et qu'articel, c'est la modification génétique, la reprogrammation génétique du lymphocyté comme d'un biomédicament.
03:31Quel type de cancer vous ciblez principalement ?
03:34Quand on a compris ce principe de modification génétique d'une cellule immunitaire contre un cancer, on peut cibler n'importe quel type de cancer.
03:43Il suffit d'avoir le bon récepteur et la bonne cible en face.
03:47Nous, au sein de Carle Thérapeutiques, on a fait le choix dans un premier temps de cibler des cancers pour les patients pour lesquels il n'y a pas de solution thérapeutique actuellement.
03:55Donc en première indication, les leucémies et en particulier les leucémies aigües qui sont des cancers du sang extrêmement agressifs chez les patients.
04:03Avec, si on peut imaginer, une moyenne médiane de survie à peu près, nous pour la première indication, de moins de 10% à un an.
04:10Donc c'est à dire que sur 10 patients diagnostiqués, un seul pourra survivre un an après le diagnostic.
04:17Donc c'est fatal.
04:18C'est des pathologies qui sont extrêmement lourdes et qui sont complexes parce qu'actuellement, il n'y a pas de solution thérapeutique.
04:25Et si on veut comparer par rapport aux solutions qui existent actuellement, comme les plus connues, les chimiothérapies,
04:31malgré tout, certains patients répondent à ces chimiothérapies, mais la majorité ne répondent pas ou rechutent à ces premières lignes de traitement.
04:38Et c'est des traitements qui sont extrêmement lourds pour ces patients avec des toxicités importantes.
04:44Donc nous, on veut vraiment aider ces patients sans solution thérapeutique avec, bien sûr, une moyenne de survie extrêmement faible.
04:51Alors peut-être qu'on rentre un peu dans la technicité, mais je crois qu'il y a aussi une différence fondamentale par rapport à la chimiothérapie.
04:59C'est que c'est très ponctuel comme traitement.
05:01Exactement.
05:02Je crois, si je ne me trompe pas.
05:03Par rapport à une chimiothérapie, on peut dire que c'est une synthèse chimique d'un médicament.
05:10Nous, on est sur la modification d'une cellule.
05:12Donc on est sur ce qu'on appelle un biomédicament, un médicament vivant.
05:15Donc il y a deux intérêts.
05:17Déjà, le premier intérêt, c'est que vu que c'est un médicament vivant,
05:19ce n'est pas comme une chimiothérapie qui va être métabolisée par l'organisme,
05:22qui va avoir une demi-vie très courte.
05:25Nous, le biomédicament, il va survivre longtemps chez les patients.
05:27Et les premiers biomédicaments, les premiers carticelles qui ont été infusés chez les patients pédiatriques,
05:33plus de 15 ans après, le médicament est encore vivant dans l'organisme du patient.
05:36C'est incroyable.
05:37Donc on peut, en une seule injection, éliminer 100% des cellules tumorales
05:41en l'espace de 15 jours, 3 semaines.
05:43Et ce traitement peut fonctionner à très, très long terme,
05:46persister pendant plusieurs mois, plusieurs années chez les patients.
05:49C'est incroyable.
05:49Vous en êtes où aujourd'hui dans votre programme de développement ?
05:52On a deux programmes de développement.
05:54Le premier programme que j'ai abordé avec le leucémie aiguë chez les patients atteints de leucémie aiguë,
05:59il est aux portes de l'évaluation clinique.
06:01C'est-à-dire qu'on envisage une évaluation clinique chez les patients à fin 2026.
06:06Donc on va dire à peu près un an, un an et demi.
06:09Pour avoir un essai clinique en trois phases.
06:13Une première phase qui sera une phase d'évaluation de ce qu'on appelle la tolérabilité,
06:17la sécurité des médicaments.
06:18Donc on va évaluer différentes doses chez différents patients.
06:21Ça, c'est dans les prochains mois ?
06:22Exactement. Ça sera dans les prochains mois pour évaluer ce qu'on appelle la dose limite tolérable
06:27chez les patients.
06:29Quelle dose maximum on peut infuser chez les patients d'avoir des toxicités ?
06:33Après, dans une seconde étape, une fois qu'on aura...
06:35Donc il y a des essais cliniques sur des patients volontaires ?
06:37Exactement.
06:38Nous, l'avantage, je ne sais pas si c'est un avantage ou le désavantage,
06:42c'est que le cancer, malheureusement, c'est des maladies qui tuent.
06:46Donc c'est des patients qui...
06:47Qui n'ont pas beaucoup de temps.
06:48Rapidement, ils n'ont pas beaucoup de temps et pas beaucoup de solutions thérapeutiques.
06:51Donc ce qu'on appelle des lignes de traitement, on va arriver relativement rapidement.
06:55Les patients vont être proposés d'une ligne de chimiothérapie.
06:57Ils vont répondre, ils ne vont pas répondre à leur traitement.
07:00Et nous, on va arriver derrière pour essayer du mieux possible de les sauver
07:04et leur proposer une solution à long terme.
07:08Vous évoquez une approche de médecine personnalisée,
07:11puisque sur chaque patient, c'est différent.
07:15Une plateforme dit Plug & Play.
07:17Oui.
07:18En quoi cette technologie permet de s'adapter à différents types de cancers, à différents patients ?
07:23Eh bien, pour faire simple, c'est un patient, un traitement.
07:28C'est quelque chose qui est...
07:29On a un peu à considérer ça comme la médecine personnelle.
07:32C'est qu'on va prendre les cellules du patient, les modifier et les réinfuser au patient lui-même.
07:37Donc c'est quelque chose qui peut être fait à façon, en fonction du type de cancer,
07:40quand on a bien compris que la modification génétique de ce soldat,
07:44de ce lymphocyté avec un bras armé contre une cible sur la cellule tumorale,
07:48il suffit, très simplement, il suffit de détecter la bonne cible sur la cellule tumorale
07:53pour réarmer le lymphocyte avec le bon bras
07:55et qui permettra de reconnaître cette cellule tumorale et de l'éliminer de façon irréversible.
08:01Et Plug & Play, pourquoi ?
08:02Parce qu'en dehors de ce premier biomédicament qui arrivera fin 2026,
08:07on développe en parallèle une plateforme cellulaire
08:09issue de toutes les connaissances qu'on a développées avec le premier médicament.
08:13On va ce qu'on appelle booster le lymphocyté, booster le soldat.
08:18En plus de l'armer avec un bras pour reconnaître la cellule tumorale,
08:21on va aussi le booster pour qu'il soit en capacité d'avoir une meilleure capacité d'infiltration,
08:26une meilleure persistance et une meilleure efficacité.
08:28On va faire un super lymphocyté, un super soldat.
08:31Et ça, aussi bien pour les patients atteints de l'océnie aiguë, qui est notre première indication,
08:36mais c'est surtout pour les patients atteints de cancer dits solides.
08:39Actuellement, ces approches thérapeutiques ne fonctionnent pas
08:42dû à une complexité de l'environnement tumorale
08:45où ces lymphocytés ne sont pas en capacité de s'accrocher à la tumeur et de persister.
08:50Donc nous, on est sur une plateforme Plug & Play
08:51où on peut modifier le récepteur, booster ces cellules
08:55pour qu'elles persistent plus longtemps et qu'elles soient plus efficaces.
08:57J'imagine que tout ça nécessite évidemment beaucoup de collaborateurs.
09:02C'est quoi vos principaux partenaires académiques, cliniques aujourd'hui ?
09:07On a la chance d'être issu d'une unité de recherche académique multidisciplinaire
09:12avec l'établissement français du sang,
09:14avec l'université de Franche-Comté
09:16et avec le CHU de Besançon
09:18qui étaient des acteurs qui ont initié les travaux de recherche
09:21il y a plus d'une quinzaine d'années.
09:22Donc tout naturellement, on a continué à collaborer avec ces différents centres
09:26et c'est ce qui fait aussi notre force,
09:28c'est qu'on est implanté sur un site unique en France
09:31et peut-être même en Europe
09:32où sur le même site, on va retrouver un centre d'investigation clinique, le CHU,
09:37un centre de bioproduction autorisé à produire ces thérapies innovantes,
09:41l'établissement français du sang à Besançon
09:43et notre centre de recherche, tout est implanté dans un même site,
09:47dans une même localisation
09:47qui nous permet d'avoir une rapidité de production,
09:51une capacité à pouvoir traiter les patients rapidement
09:55et le plus simplement possible.
09:57Alors moi j'ai une question sûrement très bête
09:59mais que doit se poser le commun des mortels.
10:01On est sur des avancées technologiques, scientifiques, spectaculaires.
10:06Aujourd'hui, on est à peu près capable de tout.
10:08On va sur la Lune, on a l'intelligence artificielle.
10:11Comment est-ce qu'aujourd'hui, avec les moyens qu'on a de recherche,
10:16les moyens financiers, on n'arrive pas à éradiquer ce cancer ?
10:20Aujourd'hui, les chiffres sont alarmants.
10:22D'ici 2030, une personne sur trois sera touchée du cancer
10:28et pourrait en mourir.
10:30Comment c'est possible ?
10:31C'est une très bonne question.
10:34Ce qu'il faut garder en tête, c'est qu'il y a autant de cancers qu'il y a de patients.
10:38Chaque patient est atteint d'un cancer unique
10:40dû à son environnement génétique,
10:44à sa complexité tumorale
10:46et dû même aussi à l'hétérogénité de chaque cancer.
10:50Un patient qui a un cancer du poumon
10:51et un autre patient qui a un cancer du poumon,
10:52ce sera quelque chose de complètement différent.
10:54Et la complexité aussi, c'est la complexité
10:56et ce qui fait la beauté, c'est de l'organisme.
11:00C'est qu'en fonction de différents cancers,
11:02il y a des patients qui vont répondre
11:03et d'autres qui ne vont pas répondre
11:04à des lignes de traitement, à de la chimiothérapie,
11:06à des immunothérapies.
11:07Et cette complexité, elle est due à notre organisme
11:11et elle est due aussi à la complexité
11:13et à la capacité de ces cellules
11:14à s'adapter à l'environnement de l'organisme.
11:18On a eu des avancées technologiques,
11:19il y a des avancées technologiques
11:20et des avancées scientifiques
11:21qui ont permis quand même maintenant
11:23d'allonger l'espérance de vie de beaucoup de monde.
11:28Et maintenant, on est capable de soigner
11:29beaucoup d'autres pathologies.
11:31Avant, on arrivait à décéder
11:33de certaines pathologies virales.
11:35Maintenant, on a réussi à éradiquer
11:37certaines pathologies,
11:38mais en éradiquant certaines pathologies,
11:41on a aussi augmenté l'espérance de vie.
11:44Et vu qu'on sait que la majorité des cancers
11:45se développent chez les personnes assez âgées,
11:49à plus de 60 ans,
11:49forcément, c'est un peu ce qu'on appelle
11:51le prix de la liberté biologique.
11:54On soigne des pathologies,
11:56mais du coup, le cancer est, on va dire,
11:59une des sources des pathologies
12:01les plus importantes qui sera
12:02dans les prochaines années.
12:03Et en plus de ça, il faut garder en tête
12:05notre mode de vie, l'environnement.
12:09Notre organisme s'adapte moins vite
12:11que l'environnement peut s'adapter.
12:14Et il y a de nouvelles formes de cancers
12:16qui se développent,
12:16de nouveaux patients
12:18avec des complexités tumorales
12:21encore même plus compliquées
12:23qu'il y avait quelques années,
12:24des modifications génétiques
12:25qui sont encore plus complexes
12:26et une capacité à ces cellules tumorales
12:29de s'adapter très vite au traitement.
12:31Il y a quelques années,
12:33il y avait des chimiothérapies,
12:34elles n'existaient pas beaucoup,
12:35mais ça fonctionnait.
12:38La capacité de la cellule tumorale
12:39à s'adapter à ces traitements
12:41a permis de donner des résistances
12:43et ces résistances sont de plus en plus agressives
12:45chez les patients.
12:46Et c'est pour ça que maintenant,
12:47les médianes de survie des patients
12:48sont de plus en plus complètes,
12:49malgré, il faut souligner,
12:52malgré les campagnes de dépistage
12:53qui permettent de dépister chez les patients
12:55des cancers très très précoces.
12:57Et on sait que quand c'est dépisté
12:59très précocement,
13:00on a plus de chances d'avoir
13:01une solution thérapeutique.
13:02Aujourd'hui, toutes ces recherches
13:03sont très onéreuses.
13:06Vous lancez une levée de fonds,
13:08un appel aux dons,
13:09une levée de fonds participatif
13:11via la plateforme WISID
13:12qui permet justement,
13:16à partir de 100 euros,
13:18on peut soutenir les essais cliniques.
13:21Pourquoi c'est aussi important ?
13:23Ça tombe sous le sens,
13:24mais peut-être le rappeler.
13:26Oui, on a ouvert depuis maintenant un mois
13:29un financement participatif.
13:33Donc, on n'appelle pas ça donation,
13:34mais c'est plutôt d'investisseurs
13:35parce que tout le monde peut venir investir.
13:39C'est un retour sur investissement
13:40en fonction de la somme mise,
13:42bien sûr, on aura un investissement.
13:43Et puisqu'on l'a compris,
13:44ça va concerner de plus en plus de monde.
13:46Exactement.
13:47Et pourquoi on a fait ce choix-là ?
13:49Déjà, pour comprendre,
13:51c'est qu'on est une start-up,
13:52une biotech en France,
13:53dans les thérapies cellulaires,
13:54très récentes, très jeunes,
13:55à la moins de deux ans.
13:56Et c'est de plus en plus compliqué
13:57d'attirer les fonds d'investissement,
13:59les fonds pour avancer nos essais cliniques,
14:03pour lever de l'argent privé,
14:05pour avancer dans nos développements
14:07et dans nos essais cliniques.
14:08Donc, tout naturellement,
14:09on s'est positionnés sur un financement participatif
14:12pour tout le monde.
14:13Et c'est aussi notre philosophie interne
14:16d'intégrer aussi toutes les personnes
14:19qui veulent nous suivre,
14:19toutes les personnes qui veulent nous soutenir,
14:21qui croient en notre projet.
14:22Je pense que de près ou de loin,
14:24toute personne est plus ou moins concernée
14:26d'un cancer dans un moment de sa vie.
14:31Et c'est notre choix
14:33d'avoir fait un amorçage.
14:35Donc, bien sûr,
14:36ça ne permettra pas de faire
14:37tout l'éveloppement de tous nos médicaments,
14:38mais c'est un amorçage
14:39pour après pouvoir aller lever plus de fonds
14:42auprès de grosses compagnies.
14:44Voilà, donc on le rappelle,
14:45sur la plateforme WISID,
14:46à partir de 100 euros,
14:48c'est possible de participer
14:49et d'aider la recherche.
14:51Merci beaucoup.
14:52Merci beaucoup, Claire.
14:52Pour cet échange nécessaire.
14:54Merci.
14:54Merci.
14:58Merci.
14:59Merci.
15:00Merci.
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