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Blindés 111 Saison 2
Le char français FCM36

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00:00Si le Chersaumur S35 reste l'exemple d'un matériel français performant, dans les épreuves en 1940,
00:22le FCM36, plus modeste par les capacités comme par le nombre, apparaît pour sa part comme le meilleur des chars légers.
00:31Un engin splendide. Iront jusqu'à écrire les officiers qu'il avait mené au combat.
00:52En 1933, la société Hotchkiss proposa de construire un char d'infanterie léger peu coûteux et produit en série.
01:02En réaction à cette proposition, l'armée française invita l'ensemble de l'industrie française à présenter des modèles alternatifs.
01:10Finalement, trois des prototypes concurrents furent mis en production.
01:14L'Hotchkiss H35, le Renault R35 et le FCM36.
01:19Les forges et chantiers de Méditerranée, FCM, avaient déjà une certaine expérience de la production de chars
01:28ayant construit les dix chars lourds, chars 2C, en 1921, ayant participé au développement du char B1.
01:36L'ingénieur Bourdeau, qui avait conçu la suspension du char B, reçut l'ordre de créer un char moderne
01:43tirant pleinement partie de la grande capacité d'électro-soudage de FCM.
01:48En mars 1934, il présenta une maquette en bois qui fut approuvée par l'armée.
01:54En avril 1935, le prototype fut livré à la commission de Vincennes, avec une tourelle équipée de deux mitrailleuses.
02:03La commission fut très impressionnée par le véhicule, notamment en raison de son blindage incliné soudé
02:09et de l'utilisation d'un moteur diesel permettant une bonne autonomie.
02:14Il était un peu plus lourd que les 9 tonnes métriques spécifiées, atteignant 10 168 kg.
02:21Cependant, le prototype n'était pas testable en raison de problèmes mécaniques.
02:27Après la fin de la première évaluation, le 9 juin, ils furent envoyés aux fabricants.
02:33En fait, FCM n'avait pas encore testé le prototype lui-même.
02:37Cela fut fait par la suite et de nombreuses lacunes devintes évidentes.
02:40En conséquence, le véhicule fut complètement repensé, avec une nouvelle coque et une nouvelle configuration de tourelle plus légère,
02:49ainsi qu'une suspension et des chenilles différentes.
02:53Le toit de compartiment moteur était désormais boulonné pour faciliter son remplacement.
03:01Le 10 septembre, il fut de nouveau envoyé à Vincennes pour être retourné le 23 octobre afin de voir sa suspension renforcée.
03:08En décembre, il fut testé jusqu'au 14 mai 1936.
03:14Il fut ensuite approuvé à condition que le blindage soit épaissi de 30 à 40 mm, conformément aux nouvelles spécifications.
03:24Cela fut réalisé en soudant une plaque de blindage de 10 mm en applique par-dessus le blindage principal,
03:32une caractéristique maintenue pour les véhicules de production.
03:35Le prototype fut ensuite porté à l'attention de la commission d'infanterie,
03:40qui déclara le 9 juillet qu'il était le meilleur de tous les concurrents,
03:44d'autant plus qu'il avait été prouvé le 17 juin qu'il était totalement étanche au gaz.
03:51Une qualité unique considérée à l'époque comme souhaitable.
03:55Cependant, même que le modèle ait été approuvé en raison de la remilitarisation de la Rennanie par l'Allemagne,
04:05une commande de 100 véhicules de charlégers modèle 1936 FCM fut passée à la hâte le 26 mai.
04:12Les véhicules de série devaient être équipés du canon de 37 mm.
04:18Le Hotchkiss H35 et le Renault R35 seraient également mis en production.
04:23Et comme ces modèles concurrents étaient beaucoup moins chers,
04:26ils constituaient le gros de la production des chars légers d'infanterie français.
04:30La raison de coproduire le troisième type, plus coûteux, était son potentiel de développement.
04:37Le FCM 36 était considéré comme le char français le plus avancé
04:42et devait servir de banc d'essai pour des améliorations futures.
04:47Cela signifiait également qu'il n'y avait pas d'urgence à lancer la production de série.
04:52Les installations de production ne commençèrent à être préparées qu'à partir de décembre 1936
04:58et la fabrication effective fut retardée d'un an pour tester d'abord un nouveau modèle
05:04doté d'un moteur plus puissant et des chenilles plus légères.
05:08Ce n'était que lorsque cela ne donna pas de résultat escompté que le modèle original fut produit.
05:15La première livraison ayant lieu le 2 mai 1938.
05:20En 1938 et 1939, plusieurs modifications furent testées sur le véhicule numéro 30 057
05:26y compris de nouvelles chenilles, un embrayage et un moteur différent.
05:32Mais aucune d'elles ne fut appliquée au véhicule existant.
05:37En mai 1938 et février 1939, deux commandes supplémentaires de 100 chars, chacune, furent passées.
05:44Cependant, lorsque le dernier chars de la commande initiale fut livré le 13 mars 1939,
05:50FCM annonça soudainement qu'elle cesserait définitivement la production
05:54à moins que le prix ne soit renégocié à la hausse, représentant le coût réel de production.
06:01De plus, FCM indiqua que, compte tenu de l'augmentation de son quota de production exigé pour le chars B1,
06:08il n'aurait tout simplement pas la capacité de fabriquer le FCM 36 avant septembre 1940.
06:16En vue de ces circonstances, l'inspecteur général autorisa l'arrêt de la production de la caisse.
06:22La tourelle FCM, cependant, avait déjà été prévue pour devenir la norme pour tous les chars légers.
06:29Car l'ancienne tourelle standard APX-R subissait initialement de sérieux retard de production.
06:35Lorsque ceux-ci s'atténuèrent, une proposition antérieure visant à la remplacer fut reportée.
06:43Il était néanmoins toujours envisagé d'arrêter la production, car la tourelle APX-R était plus lourde,
06:501552 contre 1287 kg,
06:53et une protection inférieure à la tourelle FCM en raison de problèmes constants de qualité de son acier moulé
07:01qui était soit trop mou, soit trop cassant.
07:06Cependant, cette question fut compliquée par l'introduction prévue du canon de 37 mm plus long,
07:12car les essais montrèrent que les soudures du type FCM devaient être renforcées
07:17pour les empêcher de se fissurer sous l'effet de recul plus puissant.
07:22En conséquence, les véhicules existants ne seraient pas équipés de nouveaux canons.
07:26Le FCM 36 était un petit véhicule mesurant 4,46 m de long, 2,20 m de haut et 2,14 m de large avec un équipage de deux hommes.
07:40Son poids était de 12,35 tonnes métriques.
07:42Le blindage se composait de nombreux panneaux électro-soudés ensemble dans une forme pyramidale
07:50pour éviter les pièges à obus et mettre pleinement en œuvre le principe du blindage incliné.
07:57Une telle configuration était unique à l'époque.
08:01Cela incluait le galet de roulement supérieur et les unités de suspension protégées par des plaques de blindage en zigzag.
08:08Le capot moteur est le seul blindage qui est boulonné, car cela permet un accès plus facile au moteur.
08:16Comme le blindage est de bonne qualité, l'épaisseur de 40 mm inclinée de 30 à 45 degrés et de la verticale
08:24confèrent une équivalence d'environ de 45 à 55 mm, suffisante contre les canons anti-chars standards de l'époque,
08:32même lorsque le canon était idéalement positionné.
08:36Ce modèle fut le seul char français produit à cette époque à être équipé d'un moteur diesel,
08:43ce qui conférait au véhicule une autonomie supérieure à 225 km grâce à un réservoir de carburant de 217 litres.
08:52Pour d'autres aspects, il était conforme aux normes de conception française.
08:56Les chars français étaient généralement lents par rapport à leurs homologues allemands, britanniques ou soviétiques.
09:02Le moteur diesel de 91 chevaux n'autorisait qu'une vitesse maximale de 24 km par heure.
09:09La suspension était en conséquence simpliste, ce composant de 8 roues de route par côté amorti, par 8 ressorts et les corridoes verticaux.
09:21Le chair pouvait franchir une tranchée de 2 mètres et monter un obstacle de 70 cm et une pente de 80%.
09:27L'armement était également très limité.
09:31Mis à part la mitrailleuse de 7,5 mm, il était équipé d'un canon standard court SA-18 de 37 mm,
09:40une pièce d'artillerie dotée d'une faible capacité anti-char.
09:43Étant donné que très peu de SM-36 devait être produit, seul un nombre limité d'unités en serait équipé.
09:52Cependant, celles-ci se retrouvaient à participer à l'événement clé de 1940 pendant la bataille de France,
09:59à traverser de la Meuse par le corps d'armée de Heinz-Cudarian le 14 mai 1940.
10:05En mars et avril 1939, deux bataillons furent créés, faits uniques parmi les trois bataillons équipés de chars légers d'infanterie.
10:15Ces unités furent nommées bataillons de chars légers BCL, qui reçurent chacun 45 FCM-36.
10:22Leur effectif organique était de 39 chars, 3 compagnies de 13, puis 6 chars pour une compagnie de matériel
10:30et 5 chars étaient utilisés pour l'instruction des conducteurs.
10:33Sur les 10 chars restants, 8 servaient à l'instruction.
10:37Un fut détruit lors d'un test d'efficacité de la mine allemande Teller et un resta à l'usine comme banc d'essai.
10:45Le 25 août 1939, lors de la mobilisation, les BCL furent renommées bataillons de chars de combat BCC.
10:54Après la déclaration de guerre à l'Allemagne, en septembre 1939, les deux bataillons de SM-36 furent regroupés.
11:01Lorsque l'infanterie allemande établit une tête de pont sur la Meuse à Sedan le 13 mai 1940,
11:08les bataillons de FCM-36 reçurent l'ordre en fin d'après-midi de contre-attacter pour la réduire.
11:15En coopération avec un régiment d'infanterie, car il n'avait pas de composants d'infanterie organique.
11:21En raison de la déroute de la dernière ligne de défense française à Bulçon, pendant la nuit de la confusion qui s'en suivit,
11:29la marche d'approche ne put commencer qu'au bout du petit matin du 14,
11:34lorsque les premiers chars allemands commencèrent à traverser la rivière sur des ponts de Poton.
11:40L'avant-garde allemande blindée se heurtèrent près de Bulçon.
11:44Les chars français détruisirent quelques véhicules blindés de combats allemands plus légers,
11:50mais leur canon faible était insuffisant pour faire face au Panzerkampfwagen III, blindé de 30 mm,
11:57bien que ce dernier ait également eu du mal à pénétrer le blindage du FCM-36,
12:01car l'obus perforant un noyau de Tuxten à PCR n'était pas encore disponible.
12:08Les deux camps se mesurèrent de près, engageant souvent le combat à la plus courte distance possible.
12:15Finalement, le blindage en implique du FCM-36 CEDA,
12:20et les soudures, points plus faibles entre les plaques, y compris les coins inférieurs de la tourelle,
12:26juste au-dessus du châssis, furent pénétrées.
12:28Les Français ardurent se retirer, laissant 26 des 36 chars engagés derrière lui.
12:34Le bataillon de FCM, avec d'autres blindés, attaqua et défendit Stone le 15 mai,
12:40mais fut chassé de cette position clé avec quelques pertes.
12:44Les bataillons furent maintenus en réserve pour reconstituer leur effectif à partir des unités de matériel et d'instruction.
12:52Pendant l'opération Fallroth, ils exécutèrent des contre-attaques réussies,
12:58le 9 et 10 juin, sur la position de l'Aisne, contre les unités d'infanterie allemandes.
13:04Plus tard, ils tentèrent de couvrir la retraite de l'armée française,
13:08perdant la majeure partie de leurs effectifs,
13:11combinés de 45 chars, lors de combats contre les blindés allemands.
13:15Sous-titrage Société Radio-Canada
13:45Malgré ses défauts et les lourdes pertes subies,
14:04le char FCM a pu être considéré comme le meilleur char léger français de 1940.
14:11A l'avantage de son moteur diesel,
14:14il joignit en effet celui d'une meilleure habitabilité,
14:18de sa tourelle et de son poste de conduite,
14:21très apprécié des équipages, en particulier en cas de combat prolongé.
14:25Dans un rapport de novembre 1940, le général Hollery
14:29devait même rapporter l'opinion de divers officiers des bataillons
14:33qui en avaient été équipés et le qualifiaient d'engin splendide.
14:37Les FCM capturés sous le nom de Panzerkamp Wagon FCM 36F
14:44servirent de base pour une petite série de conversions baptisée
14:4710,5 cm le FH 16 Ausgeschutz Wagon FCM 36F 737F.
14:56Il s'agit de monter sur le châssis du FCM 36 une vieille pièce d'artillerie allemande,
15:02un obusier de 105 mm considéré comme obsolète dès sa conception.
15:06Les huit véhicules rejoignirent la chenelle brigade Vest.
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