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Blindés 108 Saison 2
Blindé d'infanterie français H35
Blindé d'infanterie français H35
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00:00Le Hotchkiss H35 ou char léger modèle 1935H
00:11était un char de cavalerie français développé avant la seconde guerre mondiale.
00:17Bien qu'il ait été conçu à partir de 1933
00:20comme un char de soutien d'infanterie léger plutôt lent mais bien blindé,
00:24le type fut initialement rejeté par l'infanterie française
00:27car la manœuvre s'avérait difficile en utilisation tout terrain.
00:32Il fut cependant adopté en 1936 par la cavalerie française.
00:49En 1926, il avait été décidé de fournir un soutien blindé aux divisions 1 d'infanterie régulières
00:56en créant des bataillons de blindés autonomes équipés d'un char d'infanterie léger et bon marché et d'accompagnement.
01:04Pour ce rôle, le char D1 fut d'abord développé
01:07mais ce type se révéla n'être ni particulièrement léger ni bon marché.
01:11En 1933, la société Hotchkiss présenta de sa propre initiative un plan pour produire une conception plus légère
01:21ce qui fut rendu possible par l'application d'une nouvelle technologie
01:26permettant de produire des sections en acier moulé pour construire une coque entière.
01:32Le 30 juin 1933, cette proposition fut approuvée par le Conseil consultatif de l'armement.
01:39Le 2 août 1933, les spécifications furent émises
01:43un poids de 6 tonnes et une protection de blindage de 30 mm tout autour.
01:50Trois prototypes furent commandés
01:52mais l'industrie française dans son ensemble fut également invitée
01:56à fournir des propositions alternatives pour un nouveau char léger.
01:59Ceci permit à la société Renault de battre Hotchkiss en livrant le premier prototype
02:06qui fut ensuite développé pour devenir le Renault R35.
02:12Le 18 janvier 1935, le premier prototype Hotchkiss non fabriqué en acier blindé
02:18fut présenté à la commission d'expérience du matériel automobile SEMA à Vincennes.
02:24C'était une chenillette armée d'une mitrailleuse sans tourelle.
02:27Il fut testé jusqu'au 4 mars 1935,
02:31date à laquelle il fut remplacé par le deuxième prototype identique,
02:36testé jusqu'au 6 mai.
02:38Les deux durent être rejetés car la nouvelle spécification avait été émise le 21 juin 1934,
02:44augmentant l'épaisseur du blindage souhaité à 40 mm.
02:48Le 27 juin 1935, la commission approuva le modèle à condition que les modifications nécessaires soient apportées.
02:57Le 19 août, le troisième prototype fut livré, équipé d'une tourelle APX moulée et dotée d'une coque repensée.
03:04Il fut testé jusqu'au 20 septembre et accepté.
03:07Le 6 novembre 1935, une première commande de 200 véhicules fut passée.
03:13Bien qu'elle aura dû être achevée entre juillet 1936 et juillet 1937,
03:18le premier véhicule de série fut en fait livré le 12 septembre 1936.
03:22Une première commande supplémentaire de 92 exemplaires avait déjà été passée le 7 septembre 1936,
03:29devant être achevée en novembre 1937.
03:32Une troisième commande de 108 véhicules suivis le 23 janvier 1937,
03:37devant être livrée en septembre 1938.
03:41Au 1er janvier 1937, 132 coques avaient été produites.
03:45Aucune d'entre elles n'avait encore été équipée d'une tourelle à cette date.
03:49Le premier véhicule de série fut à nouveau testé de manière approfondie et intensive
03:54jusqu'au 4 décembre 1936.
03:58Des essais montraient rapidement que ses qualités de conduite tout terrain étaient médiocres.
04:03Il s'avéra impossible de diriger le véhicule en toute sécurité sur une surface inégale,
04:09ce qui constituait un danger extrême pour l'infanterie alliée à proximité.
04:14L'infanterie rejeta donc initialement toute acquisition ultérieure.
04:19Finalement, en 1937, elle décida d'accepter uniquement les 100 derniers chars
04:24pour équiper seulement deux bataillons avec ce type.
04:28Cependant, pour des raisons politiques, l'arrêt de la production du char était inacceptable.
04:34Par conséquent, les 300 premiers véhicules de la série de production
04:38furent offerts à la cavalerie qui fut forcée de les accepter
04:41car elle n'aurait de toute façon pas obtenu de budget pour d'autres chars.
04:46Comme les unités de cavalerie utiliseraient davantage le réseau routier et l'infanterie montée,
04:52son problème de maniabilité tout terrain était de moindre importance.
04:56Le H-35 était également un peu plus rapide que le R-35,
04:59avec 28 km par heure contre 20 km par heure pour le Renault.
05:05Bien qu'en pratique, sa vitesse moyenne fut inférieure à celle du R-35
05:09en raison de sa boîte de vitesse de moins bonne qualité.
05:13Le char mesurait 4,22 m de long, 1,95 m de large et 2,13 m de haut
05:19avec un poids de 10,6 à 11,4 tonnes.
05:24La coque était compensée de 6 sections de blindage moulé boulonnées ensemble,
05:29le capot moteur, le compartiment de combat, l'avant et l'arrière de la coque
05:33et deux sections longitudinales gauche et droite formant le fond.
05:40La coque était rendue étanche en reliant des sections avec des produits
05:44à base de goudron mélangé à de la chaude.
05:46Le moulage permettait d'obtenir un blindage incliné,
05:51évitant les pièges à obus,
05:54afin d'optimiser les chances de déflexion.
05:57Mais les niveaux de protection ne satisfusaient pas l'infanterie.
06:00L'épaisseur maximale du blindage n'était pas de 40 mm spécifié,
06:04mais de 34 mm.
06:06Il y avait des problèmes de qualité persistants,
06:09aggravés par le fait que de nombreux sous-traitants
06:13devaient être utilisés au début.
06:15Le blindage était beaucoup plus mou.
06:18Lorsque sa dureté fut augmentée,
06:20il devint cassant et rempli de bulles,
06:22donc avec des points faibles.
06:25L'équipage était composé de deux hommes.
06:28Le conducteur était assis à l'avant droit,
06:30derrière une grande double trappe moulée,
06:33et à côté de l'ensemble combinant la boîte de vitesse
06:36et l'unité de direction.
06:38Derrière lui se trouvait une trappe d'évacuation ronde
06:41dans le fond de la coque.
06:44La conduite du véhicule était un travail très difficile.
06:48Le Hotchkiss n'avait pas de différentiel,
06:50comme son concurrent Renault,
06:52et il réagissait de manière imprévisible
06:54au changement de direction.
06:56Les freins ne pouvaient pas suffisamment compenser cela,
07:00étant trop faibles,
07:02surtout en descente.
07:04La boîte de vitesse n'était pas moins problématique.
07:07Il était difficile d'enclencher la cinquième vitesse,
07:10la plus élevée,
07:11et la vitesse maximale,
07:13théorique de 28 km heure,
07:14était donc rarement atteinte.
07:15Il y avait une marche arrière.
07:18La manipulation inévitablement rude du char
07:21par le conducteur entraînait beaucoup d'usure.
07:25La fiabilité mécanique était médiocre.
07:29La suspension se composait de trois bogies par côté,
07:32chacun étant formé de deux manivelles
07:34disposées en ciseaux avec des ressorts au sommet.
07:38Chaque bogie portait deux roues à jantes de caoutchouc.
07:42Les six premiers véhicules de série,
07:44que l'on peut considérer comme formant
07:46l'après-série distincte,
07:48avaient des côtés de bogies incurvées.
07:51Avec les véhicules ultérieurs,
07:53les bogies avaient des côtés droits.
07:56Les bogies ressemblaient superficiellement
07:58au type R35,
08:00mais utilisaient des ressorts hélicoïdaux horizontaux
08:02au lieu de cylindres de caoutchouc.
08:05Le barbotin était à l'avant.
08:07Le galet de tension,
08:08qui était lui-même suspendu
08:10pour contrôler automatiquement la tension à l'arrière.
08:14Il y avait deux rouleaux supérieurs.
08:16L'arrière de la coque formait un compartiment moteur
08:19séparé du compartiment de combat
08:21par une cloison par feu.
08:23Le char était propulsé par un moteur 6 cylindres
08:25de 78 chevaux,
08:263485 cm3,
08:29qui se trouvait sur la gauche du compartiment moteur.
08:32Le réservoir de carburant de 160 litres à droite
08:35combinait un réservoir de réserve de 20 litres
08:38donné une autonomie de 129 km
08:40ou 8 heures sur le terrain varié.
08:43Le moteur était refroidi par une pompe centrifuge.
08:47Un ventilateur de refroidissement
08:48aspirait également l'air à travers le radiateur
08:51et était également censé refroidir
08:53le réservoir de carburant.
08:55La capacité de franchissement de tranchée était de 1 mètre 80.
08:59Le franchissement de guet 0,85 mètre.
09:03Sur sol dur, une pente de 75% pouvait être gravie.
09:07Sur sol meuble, de 55%.
09:09L'inclinaison maximale était de 50%.
09:12La garde au sol était de 37 cm.
09:15La tourelle APXR était le même type standard
09:20que celui utilisé sur les chars R35 et R40
09:23faite d'acier moulé de 40 mm
09:25et armée d'un canon court de 37 mm, le SA-18
09:29qui avait une pénétration maximale de blindage
09:31de seulement 23 mm.
09:34La rotation de la tourelle se faisait avec un volant.
09:38Le chef de char était assis sur une selle suspendue à la tourelle.
09:42Il y avait une mitrailleuse coaxiale au canon de 7,5 mm.
09:47La tourelle était une coupole rotative avec un viseur.
09:52Mais il n'y avait pas de trappe dans la coupole.
09:54Bien que son sommet puisse être légèrement soulevé
09:57pour une meilleure ventilation.
10:00En dehors de la coupole,
10:01il y avait des dispositifs de vision protégés.
10:05Un périscope binoculaire et des diascopes.
10:08A l'avant, à côté du canon et de chaque côté.
10:12Pour l'accès, il y avait une trappe à l'arrière de la tourelle.
10:16Lorsqu'elle était ouverte,
10:18le chef de char pouvait s'y asseoir
10:19pour une meilleure observation.
10:22Mais cela le rendait très vulnérable
10:24et lent à atteindre le canon.
10:27L'alternative était de se battre en position fermée.
10:31Observant par les fentes verticales
10:33ou le viseur et les coupoles sans trappe.
10:35La cavalerie n'émet ni cet agencement
10:39ni la faiblesse du canon.
10:41Ce dernier problème fut atténué
10:43en agrandissant la culasse
10:45afin que des obus spéciaux
10:46avec une charge plus importante
10:48puissent être utilisés.
10:50Cela augmenta la vitesse initiale
10:52à environ 600 mètres par seconde
10:54et la pénétration maximale
10:56à environ 30 millimètres.
10:58Seul un petit nombre de chars
10:59et limités à la cavalerie
11:01furent modifiés.
11:03Cependant,
11:04car cela augmentait considérablement
11:06l'usure du canon.
11:08Au printemps 1940,
11:10les diascopes d'origine
11:11furent progressivement remplacés
11:12par des épiscopes
11:14offrant plus de protection.
11:15Sous-titrage Société Radio-Canada
11:45Dans l'arme de la cavalerie,
12:04le principal utilisateur au début,
12:07les chars Hotchkiss
12:07remplacèrent les véhicules légers
12:09AMR-33 et AMR-35
12:11comme chars de combat principaux.
12:14Ces derniers,
12:14faute d'un meilleur type,
12:16avaient été utilisés
12:17pour former le gros
12:18des deux premières divisions
12:19blindées de cavalerie.
12:21Comme le nouveau char moyen
12:23Saumur S-35
12:24fut initialement produit
12:25en très petit nombre
12:27jusqu'au début de 1939,
12:29le Hotchkiss équipa
12:31à trois des quatre régiments
12:32de chars divisionnaires.
12:35Le seul H-35 non modifié
12:37ayant survécu
12:38a été découvert en décembre 2008
12:40à 200 mètres du rivage
12:42sur la plage de Sainte-Cécile
12:44à Camier
12:45dans le Pas-de-Calais
12:46en France.
12:48Il s'agit d'un châssis
12:49sans tourelles,
12:50probablement un vestige
12:51des combats
12:52de la poche de Dunkerque
12:54en mai-juin 1940.
12:56Le char a été dragué
12:58fin 2008
12:59à Marébasse.
13:01Le musée des blindés
13:02de Saumur
13:02va récupérer ce char
13:03pour l'exposer.
13:05Mais sa récupération
13:06s'est avérée
13:07très difficile et coûteuse.
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