Philippe Tabarot, ministre des Transports : "Nous ne sommes pas là pour emmerder les automobilistes"

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Transcript

00:00Sud Radio, l'invité politique, Maxime Liedot.

00:07Il est 8h15 sur Sud Radio et mon invité politique ce matin est Philippe Tabarro, ministre des Transports.

00:11Bonjour.

00:12Bonjour.

00:13L'actualité est chargée ce matin, on va essayer d'aborder un maximum de sujets dont l'actualité politique bien sûr.

00:18Mais ce qui domine c'est ce qui s'est passé du côté d'Alès, trois jeunes qui meurent dans leur voiture tombée dans une piscine.

00:24L'un avec des tests positifs à l'alcool et aux stupéfiants.

00:27Mais derrière le véhicule, une quantité importante de bouteilles de protoxyde d'azote qui ont été retrouvées.

00:34Visiblement était-il sous cette influence, l'enquête nous le dira.

00:37Mais est-ce qu'il n'est pas temps que la France prenne ce sujet au sérieux ?

00:40Oui, ce protoxyde d'azote est un fléau et on le voit à travers malheureusement différents faits divers et différents accidents et touche particulièrement notre jeunesse.

00:50Le sujet a déjà été abordé en partie par la loi Apogée sur les homicides routiers

00:58qui donne la possibilité d'aggraver un certain nombre de peines et de le considérer comme je dirais des stupéfiants traditionnels ou plus connus déjà

01:09avec bien sûr une aggravation des peines le cas échéant et puis il y a des mesures qui ont été prises avant tout.

01:17C'est le détournement de ce protoxyde d'azote qui pose problème.

01:21Moi-même j'ai eu l'occasion de travailler sur ce sujet dans le plan scolaire pour protéger je dirais nos enfants

01:28et pour détecter ce type de drogue également pour les conducteurs de cars scolaires.

01:33On aura dans quelques mois un stupotesse qui pourra détecter bien sûr l'alcool comme c'est le cas aujourd'hui

01:39mais tous les types de drogues et les drogues de synthèse, la cocaïne et cette nouvelle drogue qu'on peut appeler

01:46de la manière dont elle est utilisée et surtout détournée par rapport à son objet initial.

01:52Et ce sera obligatoire.

01:53Et ce sera obligatoire bien sûr.

01:54Donc oui on doit réagir.

01:56On est en lien avec mon collègue le ministre de l'Intérieur sur tous ces sujets

02:01et il est évident que la recrudescence du nombre d'accidents probablement liés à la consommation

02:07de ce type de produit qui est détourné doit nous amener à agir.

02:11Et est-ce que ça veut dire qu'il faut vraiment peut-être aller plus loin ?

02:14On voit que sur ce protoxyde d'azote même si la vente est interdite aux mineurs

02:18on sait qu'il y a des moyens détournés de l'acheter.

02:20Bien sûr il y a internet.

02:21Moi dans ma région je sais que les jeunes vont se fournir en Italie

02:25puisque je suis très frontalier de l'Italie.

02:28Donc on s'aperçoit que c'est très difficile concrètement de pouvoir interdire totalement son utilisation.

02:34Mais en tout cas il faut une mobilisation générale

02:36parce que les accidents se multiplient malheureusement

02:39pour nos jeunes et pour des moins jeunes également.

02:42Et avec des victimes et des conséquences.

02:44Il y a eu un grave accident également sur l'autoroute A8 tout récemment

02:48qui était probablement lié à ça avec deux infirmières

02:51qui demandaient simplement à 6h du matin d'aller travailler

02:54et qui ont été fauchées probablement par des jeunes qui étaient sous l'état de ces substances.

03:00Et plus largement sur la loi des délits routiers,

03:02est-ce qu'il n'y a pas quelque chose à modifier dans la loi ?

03:04On entend beaucoup de personnes qui disent qu'on n'arrive pas à y accéder assez facilement.

03:07Les recours sont parfois un peu trop long.

03:09La loi est une très bonne loi.

03:10Par contre elle manque encore de décrets d'application qui sont en cours.

03:13J'en parlais tout récemment avec l'auteur de la loi Eric Poget.

03:17Je pense qu'une fois que l'arsenal juridique sera totalement prêt

03:21et que les décrets d'application seront pris pour cette loi,

03:24ce sera une très bonne réponse.

03:25Et puis il y a surtout aussi le comportement individuel.

03:28Je crois que vous en parlez très régulièrement sur votre antenne.

03:31Je le sais même.

03:33Les conducteurs ont l'impression que seulement les autres commettent des infractions

03:39et ne se rendent pas compte quelquefois

03:41qu'eux-mêmes sont responsables d'infractions également.

03:44Donc je pense qu'il y a une responsabilisation

03:46et puis un partage de la route aussi.

03:48Je pense notamment à tout ce qui se fait au niveau de la protection des piétons,

03:53des vélos qui doivent pouvoir cohabiter avec tout type de véhicules.

03:58Et justement, on a bien entendu des décrets d'application qui seront mis en œuvre.

04:02Dans l'actualité également, vous rentrez de Bruxelles.

04:04Vous n'étiez pas au Parlement hier à faire une nuit blanche.

04:07Précisément sur un sujet qui nous concerne tous,

04:09le contrôle technique des voitures.

04:11Il y avait un projet de loi au niveau européen pour que ce soit tous les ans.

04:14C'est terminé, ça restera tous les deux ans.

04:17Il n'y a pas un risque que cela devienne annuel.

04:20C'est bien le cas.

04:21On a réussi à convaincre.

04:23La position de la France a convaincu les autres pays européens.

04:26On a eu un conseil des ministres des Transports très chargés.

04:30On a vu différents points.

04:32Mais en tout cas, sur ce point, la position de la France,

04:33comme sur d'autres d'ailleurs,

04:34je pense notamment à la traversée des 44 tonnes dans notre pays

04:38que nous ne souhaitons pas

04:40et des méga camions que nous ne souhaitons pas,

04:43sur cette question du contrôle,

04:44j'avais été interpellé à l'Assemblée nationale.

04:47Je m'étais engagé à défendre une position

04:48qui est une position de dire

04:50oui, on a en charge la sécurité des Français,

04:54on a en charge la sécurité des véhicules qui les transportent,

04:59mais on n'est pas là également pour les embêter

05:02ou peut-être, allez, on va le dire ce matin,

05:04pour les emmerder,

05:05comme le disait un ancien président de la République.

05:08Donc l'idée, c'est de pouvoir faire des contrôles

05:12en matière, bien sûr, environnementale,

05:14au niveau de potentiels défauts de fabrication.

05:19On sait que des sujets sont venus dans l'actualité

05:21sur la question des freinages fantômes,

05:23la question, bien sûr, qui m'obsède très régulièrement,

05:27qui est la question des airbacta-cata.

05:29Tout ça fait que nous avons besoin de ces contrôles,

05:32mais qu'un contrôle tous les deux ans me paraît suffisant

05:36quand on sait que les véhicules ont 11 ans de moyenne d'âge,

05:40je pense que c'est la bonne manière,

05:42plutôt que d'un contrôle tous les ans,

05:44qui aurait pénalisé les automobilistes les plus modestes,

05:47parce qu'un contrôle technique, ça a un coût financier aussi.

05:50Ça, c'est sûr.

05:51Et donc la régularité, une fois tous les deux ans,

05:53a été choisie.

05:54Puisque ça semble, là aussi,

05:56il y a besoin de contrôle,

05:56et puisque ça semble être une lune de vos obsessions,

05:58vous venez d'en parler,

05:59c'est les fameux airbags Takata.

06:01Encore cette semaine,

06:02un automobiliste de 23 ans est décédé,

06:04visiblement à cause de ce airbag.

06:07Il y avait déjà près de 2 millions de véhicules

06:09qui ont été recensés en France

06:10avec des problèmes liés à ces airbags.

06:12Aujourd'hui, quand on voit la série noire qui continue,

06:16où en sont ces contrôles-là ?

06:18Écoutez, j'ai pris une décision très difficile

06:20en arrivant à mon ministère,

06:23parce que je dirais que peut-être que d'autres

06:26n'avaient pas pris l'ampleur de la gravité de ce sujet.

06:31J'ai souhaité mettre en rappel,

06:34puis en stop and drive,

06:36un certain nombre de véhicules.

06:37Et quand je dis un certain nombre,

06:38c'est plus de 2,5 millions,

06:40ce qui est considérable.

06:41Ça m'a valu une certaine impopularité

06:44auprès de certains conducteurs,

06:47mais je ne pouvais pas ne pas le faire en responsabilité.

06:51Et puis, il y a surtout à responsabiliser,

06:54ce qui n'avait pas été forcément le cas,

06:55les constructeurs, par rapport à ce qui s'est déroulé.

06:58Alors, on en est où aujourd'hui ?

06:59Alors, on en est aujourd'hui à 1 million,

07:02plus d'un million de véhicules qui ont été traités,

07:04où l'airbag a été remplacé.

07:06Donc, il leur reste quasiment 1,5 millions ?

07:07Plus de 650 000 depuis le mois de juillet.

07:10Donc, vous voyez que le niveau a énormément augmenté

07:14sur la pression de l'État vis-à-vis des constructeurs.

07:16Une pression qui est une pression financière également.

07:19On va leur demander un certain nombre de comptes,

07:21comme le font d'ailleurs les victimes à travers différentes procédures.

07:26Mais c'est ce que les constructeurs doivent,

07:28à la fois la transparence qui n'a pas été au rendez-vous

07:32tout au début de cette affaire,

07:34et puis aujourd'hui d'accélérer le remplacement

07:37et puis le dédommagement des personnes

07:39qui ont été touchées dans leur chair

07:40avec une trentaine de victimes, je le rappelle.

07:43Après, une difficulté peut-être plus importante,

07:47et c'est prouvé à travers les chiffres des décédés,

07:50de pouvoir opérer ce rappel sur les départements

07:53et territoires d'outre-mer.

07:54On voit que la pub continue sur tous les médias

07:58pour rappeler la dangerosité de ces airbags Takata.

08:01Et puis, ce que je fais aujourd'hui,

08:03je profite de votre antenne

08:05parce que vous êtes très écoutés par les automobilistes.

08:08Ils n'ont simplement qu'à aller sur le site du ministère des Transports

08:13et ils pourront voir si leur véhicule est concerné.

08:16Je leur demande vraiment de le faire pour leur sécurité.

08:19Précisément, puisqu'on a écouté par énormément d'automobilistes

08:21qui veulent rouler, il faut mettre de l'essence dans la voiture.

08:24Il y a donc un vrai sujet depuis plusieurs jours

08:25concernant le prix à la pompe

08:27qui augmenterait de 4 à 6 centimes,

08:29notamment à cause de l'augmentation des certificats d'économie d'énergie.

08:33Hier, à votre place, il y avait le ministre de la Transition écologique,

08:36Mathieu Lefebvre, qui a dit en réalité

08:37si on ne veut pas que les prix augmentent,

08:38on va taper du poing sur la table

08:40et demander en réalité aux pétroliers de ne pas augmenter leurs prix.

08:45Bon, est-ce que ce n'est quand même pas très réaliste ?

08:46Est-ce qu'il ne faut pas assumer tout simplement que les prix vont augmenter ?

08:49Ce n'est pas la question, je dirais, de ces deux œufs

08:52comme on les appelle, de ces mesures

08:55pour pouvoir permettre un certain nombre d'économies d'énergie

09:00et d'investir notamment sur le leasing social

09:04qui est un grand succès dans notre pays ou sur d'autres mesures.

09:08C'est une taxe de toute façon.

09:09En tout cas, cette taxe, elle ne doit pas être prise

09:11sur les personnes qui vont faire leur plein d'essence,

09:16mais sur les marges des pétroliers

09:18qui sont suffisamment importantes pour qu'elles puissent le faire.

09:22Donc comment on fait ?

09:23Attendez, concrètement, c'est-à-dire que vous demandez...

09:24Concrètement, on doit garder cet objectif écologique

09:27et de pouvoir permettre de réinvestir...

09:30Directement sur les dividendes des pétroliers ?

09:32Ou sur la marge des pétroliers ?

09:33Non, non, sur la marge.

09:34Sur la marge, clairement sur la marge.

09:36Et on sait qu'il y a de la marge par rapport à il y a quelques mois

09:39où la marge avait été beaucoup plus réduite.

09:41Donc moi, il y a ce sujet qui m'intéresse.

09:42Et puis, il y a le sujet également des autoroutes

09:44puisque c'est dans le cadre général aussi

09:46du pouvoir d'achat des automobilistes

09:48de dire que pour la première fois depuis, de mémoire, 2021,

09:53il y aura une augmentation des péages de 0,9%

09:57inférieure ou égale à l'inflation.

09:59Là aussi, c'est des mesures où l'État revient au cœur des discussions.

10:04Les autoroutes, c'est notre patrimoine national

10:07et nous devons bien sûr l'entretenir

10:10et également faire que les Français, les usagers,

10:14surtout participent, mais participent au juste prix

10:17pour qu'on puisse investir ensuite.

10:19Pourquoi pas, comme je l'ai souhaité, à travers ma loi cadre

10:21sur les infrastructures routières,

10:24qu'elles soient nationales, qu'elles soient départementales

10:26ou les infrastructures ferroviaires.

10:28Qu'on comprenne bien, vous, en tout cas,

10:30votre position, c'est de dire qu'on va faire en sorte

10:31de prendre cet axe sur la marge des pétroliers.

10:35Est-ce que ça veut dire pour autant

10:36qu'on va réussir à endiguer le prix d'ici janvier 2026

10:39ou il y aura quand même une petite hausse des prix en janvier

10:42au prix de la pompe ?

10:43Je peux vous dire qu'avec mon collègue de l'économie

10:47et de l'industrie, on est mobilisés

10:49pour que les prix ne flambent pas de nouveau

10:52comme on l'a connu il y a malheureusement

10:53quelques mois dans notre pays

10:56et le contexte international est certes compliqué.

10:59Par contre, il n'y a pas de raison

11:01pour que ce soit les Français à la pompe

11:02qui en payent le prix.

11:03Mais il y a un risque d'augmentation ?

11:05Écoutez, on verra, si on arrivera,

11:07je dirai à ce bras de fer.

11:09Vous n'avez pas habitué à beaucoup de langue de bois ?

11:10Non, je n'ai pas de langue de bois.

11:12On est écouté par beaucoup d'automobilistes.

11:13Sincèrement, on sait que les budgets sont réduits.

11:15Vous pouvez peut-être nous dire si oui ou non,

11:17il y a une augmentation.

11:17Je ne suis pas en mesure d'anticiper.

11:19Moi, je peux vous parler de l'augmentation minime

11:21de 0,9 sur les autoroutes

11:23parce que c'est dans mon périmètre.

11:24Après, ce qui va se passer au niveau des pétroliers,

11:27je peux vous dire qu'on a l'obsession

11:29du pouvoir d'achat des Français

11:30et qu'on va tout faire pour que l'augmentation

11:32ne pénalise pas un certain nombre de concitoyens

11:37qui n'ont pas d'autre moyen

11:39que d'utiliser leur voiture,

11:40même si on fait beaucoup pour le transport

11:42et notamment le transport en commun.

11:44Pour certains, c'est une obligation

11:47et on doit pouvoir les aider au quotidien

11:50à ne pas être trop touchés financièrement

11:53par différentes hausses.

11:55Vous parliez des autoroutes.

11:56Il y en a une qui décidément souffre.

11:58C'est la fameuse autoroute A69

12:00avec un dossier qui sera examiné à nouveau.

12:04Le 11 défend par la Cour administrative d'appel de Toulouse

12:07avec la présence des trois jugés notamment.

12:10Quand est-ce qu'on va en finir avec ce chantier ?

12:12On a l'impression qu'il y a un rebond absolument tous les mois.

12:14Est-ce qu'à un moment ou à un autre, on verra cette autoroute totalement complète ?

12:17Écoutez, cette autoroute a bien avancé

12:19puisque 90% des ouvrages d'art ont été réalisés,

12:2470% du terrassement.

12:26Une décision de justice, comme vous l'avez dit, importante la semaine prochaine.

12:29Ce ne sera pas la première ni la dernière probablement.

12:32Il y a eu 14 décisions de justice déjà sur ce sujet.

12:35Et vous l'avez rappelé,

12:36il y a eu une tentative de récuser un certain nombre de juges,

12:39de changer la composition de l'équipe avant le début du match.

12:44Et le tribunal n'a pas retenu cette demande.

12:47Il y a certaines personnes qui veulent, par des actions violentes

12:51et d'autres par des actions plus juridiques ou judiciaires,

12:54essayer d'empêcher ce chantier.

12:55Ce chantier, il est indispensable.

12:57Il est indispensable pour le Tarn,

12:59il est indispensable pour la région Occitanie,

13:01et il est indispensable pour l'image qu'on envoie dans notre pays,

13:05de se dire, est-ce qu'on est encore en capacité aujourd'hui

13:09de faire des routes, des autoroutes, des infrastructures ferroviaires

13:12dignes de ce nom et dignes du grand pays qu'on est ?

13:15C'est ça qui se joue, un tour du côté de l'Assemblée nationale,

13:17Philippe Tabarro,

13:19où se joue visiblement l'avenir peut-être du gouvernement

13:21avec ce budget de la sécurité sociale,

13:23l'Assemblée qui hier a réussi à trouver...

13:25L'avenir du gouvernement est moins important pour nous

13:28que l'avenir de la sécurité sociale notamment,

13:30qui se jouera mardi prochain,

13:32et en partie sur le volet recettes,

13:34probablement dans la journée.

13:35Mais la méthode de Sébastien Lecornu,

13:37comme on l'a vu hier sur la hausse de la CSG,

13:39avec un compromis, c'est la bonne ?

13:41Il s'y tient, il s'y tient, c'est la bonne.

13:43Donc pas d'utilisation de 49-3,

13:45vous ne faites pas partie des gens qui disent

13:46on s'est privé d'un outil constitutionnel ?

13:47Il l'a confirmé, il reste sur cette position.

13:50J'ai été parlementaire,

13:52on a tous été, tous les parlementaires de l'Assemblée, du Sénat,

13:55frustrés par des gouvernements

13:57qui ne souhaitaient pas discuter,

14:00qui donnaient un avis,

14:02qui imposaient ensuite une décision,

14:05et le débat parlementaire n'avait jamais lieu.

14:08C'est la première fois peut-être dans notre pays

14:10depuis très longtemps qu'on peut avoir un vrai débat

14:13qui est en train de transcender les clivages politiques

14:16pour pouvoir faire avancer le pays

14:18et lui donner un budget,

14:20pouvoir permettre demain d'investir

14:21massivement dans nos hôpitaux,

14:23dans nos EHPAD.

14:24Donc tout ça, on a besoin d'un budget

14:27pour le faire, de la sécurité sociale,

14:30et puis ensuite, avant le 23 décembre,

14:32moi j'ai besoin d'un budget dans mon secteur des transports

14:35pour pouvoir commander des trains de nuit.

14:38Quand ça transcende les partis,

14:39Bruno Rotaillot, qui était notamment à ce micro

14:41à votre place mercredi,

14:42même Édouard Philippe,

14:43ne semble pas excessivement convaincu non plus.

14:45Ça ne vous a pas échappé

14:47que tant Édouard que Bruno

14:49ont peut-être d'autres pensées

14:51qui dépassent le vote de mardi

14:53et qui peut-être seront présidentielles

14:55dans les mois ou dans les années à venir.

14:58Moi je sais qu'on est au travail

14:59au niveau du gouvernement,

15:01avec les parlementaires de tous bords

15:04pour donner un budget à la sécurité sociale

15:06et pour donner un budget à la France.

15:08Merci beaucoup Philippe Tabarro

15:09d'avoir été avec nous ce matin.

15:11Vous avez tous vos points, vous, sur votre permis ?

15:12Oui.

15:13Tous ?

15:13Oui, oui, oui.

15:14Il y a vraiment quelques années,

15:16j'en avais perdu un ou deux

15:17qui me sont revenus automatiquement.

15:20Mais je respecte plutôt,

15:22même totalement,

15:23le code de la route

15:24et je suis quelqu'un de très prudent en voiture

15:26par philosophie,

15:28mais des fois par crainte.

15:30Donc la vitesse ne me grise pas.

15:32Et donc toutes les règles mises en place,

15:33pour vous, ce n'est pas de l'assistanat ?

15:35Vous avez certainement vu la sortie de Louis Sarkozy

15:36qui considère que toutes les règles,

15:38ce qui tue les automobilistes,

15:39c'est l'assistanat ?

15:40Je soutiens Louis sur son combat

15:42pour gagner la mairie de Menton.

15:45Sur les mesures qu'il souhaitait prendre

15:47en matière de sécurité routière,

15:49je n'en ai pas suffisamment discuté avec lui

15:51pour me prononcer.

15:53Et je ne les ai pas toutes analysées.

15:55Mais en tout cas...

15:55Ce n'est pas irresponsable de dire ça ?

15:57Je ne le jugerai pas sans connaître

15:59et sans en avoir échangé avec lui sur ces sujets.

16:02Il mène un beau combat à la mairie de Menton

16:04sur la sécurité routière.

16:05Écoutez, on va essayer de s'en occuper

16:09au niveau du ministère

16:10avec mes collègues de l'intérieur.

16:11Mais ce qui est évident,

16:13c'est qu'il faut faire quelque chose.

16:14Les chiffres, à part au mois d'octobre,

16:17mais de ces derniers mois,

16:18ne sont pas bons en matière de sécurité routière.

16:21Et moi, je ne me résous pas

16:22de recevoir des SMS le matin sur mon portable

16:24en m'annonçant qu'il y a eu tel ou tel accident mortel.

16:27Ça doit redevenir une grande priorité nationale.

16:30Et vigilance encore aujourd'hui

16:31sur les routes où sont annoncées

16:33du froid, du verglas et de la neige.

16:34Merci beaucoup définitivement, Philippe.

16:36D'abord, on a été mon invité ce matin

16:38sur Sud Radio.

16:38Il est 8h32 dans un instant.

16:400826 300 300.

16:41Faut-il changer les règles

16:42pour mieux se défendre chez soi ?

16:44Le cas du garagiste dans l'Isère

16:46provoque énormément de réactions.

16:47Une cagnotte a été ouverte.

16:48Plusieurs dizaines de milliers d'euros récoltés.

16:50Mais la plateforme a décidé

16:51de fermer cette cagnotte

16:52qu'elle trouvait quand même légèrement en descente.

16:54Quel est votre avis ?

16:55Vous avez le standard

16:56et le camarade Manu qui vous attend.

16:570826 300 300.

16:59A tout de suite.

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