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Dans son édito du 04/12/2025, Paul Sugy revient sur le vote du budget.

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Transcription
00:00Oui, alors c'est une idée qu'il n'est pas le seul à exprimer.
00:02Quand c'est Gérard Larcher qui le dit, on l'écoute,
00:04en clair, il demande à Sébastien Lecornu de renoncer à son renoncement,
00:08au motif que ce ne sont pas les socialistes qui doivent faire à eux seuls le budget
00:11et que donc se priver du 49-3, c'était se tirer dès le départ une balle dans le pied.
00:16Il dit dans le Figaro, le Premier ministre ne nous a pas consultés pour abandonner le 49-3,
00:20c'est vrai que Sébastien Lecornu n'a pas non plus l'obligation de demander à Gérard Larcher
00:23sa permission pour faire ce qu'il veut,
00:25mais c'est parfois de bons conseils d'écouter le président du Sénat.
00:28Et donc je lui dis, poursuivre Gérard Larcher, je lui dis en toute liberté
00:32que pour donner un budget à la France, Sébastien Lecornu doit envisager le 49-3
00:36car une arme constitutionnelle n'est pas une arme contre la démocratie parlementaire.
00:41De fait, la démocratie parlementaire s'est exprimée, je préfère clairement le 49-3
00:44aux ordonnances ou à la loi spéciale.
00:46Très intéressant, le président du Sénat qui dit, finalement,
00:48ça n'est pas une insulte faite au Parlement que, à la fin,
00:50face à un blocage parlementaire, faire usage de ce 49-3.
00:54Sauf que le Premier ministre, sauf que Sébastien Lecornu s'est engagé à ne pas y avoir recours.
00:58Bah oui, évidemment, c'est là que ça coincerait
01:00parce que ce serait une trahison manifeste de sa parole.
01:03Cela dit, quand on regarde ce qu'il a dit depuis le départ,
01:06Sébastien Lecornu n'y est pas du tout.
01:08Vous vous rappelez la formule qu'il avait répétée
01:09lors de son discours de politique générale ?
01:11Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez.
01:14Bon, sur le début, certes, il y a eu des propositions du gouvernement,
01:17des débats si tentés qu'on puisse appeler ça comme ça,
01:19mais par contre, à la fin, personne ne vote.
01:21Il y a eu, en tout et pour tout, une seule voix à l'Assemblée nationale
01:24pour voter la première partie du budget.
01:25Donc, finalement, cet engagement depuis le départ
01:28et donc ce renoncement aussi sur le 49-3
01:29en disant, on va jouer le jeu parlementaire,
01:32je vais vous faire confiance, et de ces débats
01:33naîtra un vote qui serait utile pour le pays.
01:35Bah, le compte n'y est pas.
01:36Et en définitive, on sent bien que, faute de vote,
01:38il faudra alors soit une loi spéciale, soit les ordonnances.
01:40Aucune de ces deux solutions, comme le dit d'ailleurs Gérard Larcher,
01:43n'est tout à fait satisfaisante.
01:45La loi spéciale, l'issue la plus probable,
01:47d'abord implique que, certes, les dépenses peuvent être toujours exécutées,
01:51mais seules celles permettant la continuité de l'État.
01:54On a, par exemple, des doutes sur la capacité,
01:55dans ces conditions de l'État, à rehausser le niveau des dépenses militaires.
01:59Donc, ce n'est pas un blocage à l'américaine,
02:00mais ce sont quand même des difficultés assez importantes
02:02pour tout le tissu économique.
02:04Beaucoup d'investissements en moins,
02:05beaucoup aussi d'économies en moins.
02:07Cette solution, on le voit, est donc pas tout à fait satisfaisante.
02:09– Oui, Paul Sujit, il a quand même réussi à stabiliser la situation politique.
02:14Il a réussi à éviter une nouvelle dissolution.
02:16– Sébastien Lecornu a permis, effectivement,
02:17d'éviter une nouvelle dissolution
02:18et surtout d'éviter que l'on parle, à tout bout de champ,
02:21d'une éventuelle démission du chef de l'État.
02:23Je ne sais donc pas s'il a servi à faire gagner du temps au pays.
02:25En tout cas, ce qui est certain,
02:26c'est qu'il en a fait gagner beaucoup à Emmanuel Macron.
02:28– Sous-titrage FR –
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