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  • il y a 4 mois
Dans son édito du 10/09/2025, Paul Sugy revient sur la nomination de Sébastien Lecornu, à la tête du gouvernement.

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Transcription
00:00Il y avait peu de choix qui étaient véritablement évidents, mais là où il faut reconnaître que les options n'étaient pas simples,
00:06de toutes celles qui se présentaient au chef de l'État, elles semblent la moins mauvaise.
00:10D'abord parce qu'on apprend avec soulagement que le chef de l'État n'a donc pas cédé au chantage de la gauche, évidemment.
00:15Ensuite parce que Sébastien Lecornu a le mérite pour le président de la République d'être un proche, un fidèle.
00:19C'est aussi un homme qui connaît le pouvoir sans avoir été usé par lui,
00:22ce qui fait qu'il était finalement suffisamment loin devant des projecteurs pour que les Français trouvent en lui quelque chose de neuf,
00:30contrairement à ses deux prédécesseurs Michel Barnier et François Bayrou,
00:32et en même temps suffisamment proche du cœur du pouvoir pour rassurer ses interlocuteurs privilégiés.
00:37C'est aussi un homme dont on sait qu'il s'est parlé avec ses adversaires, qui n'a jamais pris de haut le Rassemblement National,
00:41et ça, évidemment, ça va faire la différence par rapport peut-être à une forme de mépris que François Bayrou a paru avoir cet été
00:48à l'égard des députés du Rassemblement National.
00:51– Est-ce que vous pensez qu'il réussira là où les autres, avant lui, ont échoué ?
00:55– Tout dépend de ce qu'on appelle réussir.
00:56Alors, est-ce que réussir, c'est seulement réussir à passer l'hiver, c'est-à-dire faire voter un budget, sans se faire censurer ?
01:01Alors là, peut-être qu'il a ses chances, mais enfin, à quel prix aussi ?
01:04Il souffrira des mêmes préjudices que les autres et sera soumis au même chantage exercé par la gauche,
01:08qui monnaiera très cher une non-censure, et notamment sur le terrain fiscal.
01:13En tout cas, il arrive à point nommer pour Emmanuel Macron, car c'est lui qui va faire face à la colère de tout le pays.
01:18– Paul, est-ce que vous la comprenez, cette colère, justement ?
01:21– Je comprends une forme de colère des Français, et parfois moi-même, au vu de l'actualité,
01:24au vu de ceux qui la font, j'en ressens une en mon fort interne,
01:27et je crois que la mission de Sébastien Lecornu sera précisément de ne pas confondre les colères,
01:32d'entendre à la fois la colère sourde qui bouillonne chez de nombreux Français,
01:35qui, par souci du destin de leur pays, par souci aussi du bien commun,
01:40s'inquiètent devant le déclin inexorable qui semble nous guetter,
01:44et qui parfois sont en colère face à ceux qui l'ont précipité.
01:47C'est une colère qui s'exprime parfois par le vote, ou parfois au contraire par l'abstention,
01:50qui s'exprime en tout cas de manière civique et courtoise.
01:53Et puis, à côté de cela, à côté de cette juste et saine colère,
01:57une colère au contraire veine qui ne s'enracine ni dans l'amour du pays,
02:00ni dans le souci du bien commun, une colère qui ne cherche pas d'issue,
02:02mais qui se repaie du chaos, une colère au fond qui ne cherche pas à bâtir,
02:06mais à anéantir, et c'est cette forme de colère-là,
02:08récupérée utilement par l'extrême gauche,
02:10qui semble s'exprimer depuis ce matin,
02:13et à travers les images des Black Blocs
02:14que vos caméras diffusent en direct depuis quelques heures.
02:17Et donc cette colère-là, évidemment, ne doit pas être confondue
02:20avec la colère sourde qui bouillonne dans le pays.
02:24Sébastien Lecornu devra avoir l'intelligence et l'esprit de nuance
02:27pour faire la différence entre les deux.
02:28Sous-titrage Société Radio-Canada
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