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Dans son édito du 11/12/2025, Paul Sugy revient sur le vote du budget.

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00:00Oui, quand on entend effectivement Agnès, on se dit que le compte n'y est pas.
00:02C'est aussi ce que pense Bruno Retailleau, au micro de Claire Conry dans le Figaro ce matin.
00:06Il observe selon lui que ce budget n'était pas votable.
00:10Évidemment, il vise une partie des députés de son parti qui l'ont précisément voté.
00:13Ce budget, dit Bruno Retailleau, sacrifie l'avenir au présent.
00:16C'est l'abandon de la réforme des retraites et c'est plus d'impôts et d'endettements.
00:18Nous ferons, dit-il, à 24 milliards de déficit, soit quasiment le double du déficit de la Sécurité sociale en 2023.
00:24Et c'est là où on se demande à partir de quand est-ce qu'un compromis en politique devient une compromission.
00:29La question est posée pour la droite.
00:31On se souvient qu'à la même période, l'an passé, précisément, la droite essayait de sauver les meubles,
00:36quitte à risquer la censure du gouvernement Barnier, puisque c'est finalement ce qui est arrivé,
00:39parce qu'elle proposait précisément des économies qui ne faisaient pas l'unanimité au sein de l'Assemblée nationale.
00:45Tout semblait à l'envers un an plus tard.
00:47La droite vote avec la gauche, alors qu'elle avait essayé de jouer le tout pour le tout il y a encore quelques mois.
00:53On a vu Olivier Faure pousser des députés socialistes à voter en faveur d'un budget porté par un gouvernement macroniste.
00:57Et puisque ça ne suffisait pas, il s'est même investi personnellement pour convaincre les députés de droite de voter avec lui
01:02et les écologistes de s'abstenir.
01:04Bref, encore une fois, tout semble sens dessus dessous.
01:07Paul Sujit, Olivier Faure a tout gagné.
01:09Manifestement, pas encore assez, puisqu'il en veut encore.
01:11Il est pratiquement devenu ministre des Relations avec le Parlement, mais il continue de faire monter les enchères.
01:16Donc la sécurité sociale, c'est pratiquement fait, ça va être enterriné la semaine prochaine, reste le budget de l'État.
01:20Alors là, les socialistes veulent encore des concessions en matière de fiscalité des hauts patrimoines et des entreprises.
01:26Ils avaient fait adopter en première lecture le doublement de la taxe GAFAM,
01:29le rétablissement d'un équivalent de l'impôt sur la fortune, la taxe sur les superdividendes et sur les multinationales,
01:34l'encadrement des niches fiscales, la création même d'une taxe sur la spéculation sur l'énergie.
01:38On se demande ce dont ils peuvent rêver encore.
01:41Quand on vous écoute, on se dit qu'il faut pas mal d'habileté pour réussir à diviser les oppositions comme ça.
01:47C'est fort de la part du camp présidentiel.
01:49Oui, alors beaucoup de gens observent l'habileté de Sébastien Lecornu.
01:52Alors c'est vrai que si on prend des choses très terre à terre,
01:55Sébastien Lecornu a obtenu un sursis pour lui-même et pour le président de la République.
01:59Et par ailleurs, effectivement, il a trouvé un compromis sur le budget de la sécurité sociale.
02:02Mais en réalité, le plus habile à l'heure où on se parle, c'est Emmanuel Macron lui-même qui a tout gagné.
02:07Il n'a pas eu à dissoudre l'Assemblée nationale.
02:08Finalement, la politique s'est dissoute elle-même toute seule.
02:11Puisqu'en définitive, encore une fois, tout semble retourner.
02:14Les oppositions se fragmentent et à l'intérieur même des partis, des lignes contradictoires émergent.
02:19Au fond, le talent d'Emmanuel Macron pour diviser la classe politique
02:22et toutes les oppositions et ses adversaires potentiels n'est jamais aussi exacerbé que lorsqu'il est fragilisé dans l'opinion.
02:29Et on voit bien à quel point, effectivement, il a réussi à faire en sorte que,
02:33de contradiction en contradiction, aucune ligne claire n'émerge parmi ceux qui s'opposent à sa politique.
02:38C'était lui ou le chaos, en définitive.
02:40Effectivement, on a les deux.
02:41Sous-titrage Société Radio-Canada
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