- il y a 4 jours
Au programme de cette édition, retour sur la paix en Ukraine au lendemain de la rencontre russo-américaine. Alors que le chemin paraît encore bien loin pour mettre un terme à la guerre, l’Union européenne agite toujours les feux.
La saga budgétaire arrive vers son épilogue… A quatre jours du vote, une question est sur toutes les lèvres : le gouvernement passera-t-il par le 49.3 ? De quoi diviser jusqu’au petit socle central.
Et nous reviendrons sur le projet de nationalisation d’ArcelorMittal France. Malgré l’adoption en première lecture à l’Assemblée nationale, le texte ne devrait pas aboutir… Bonne ou mauvaise nouvelle ?
La saga budgétaire arrive vers son épilogue… A quatre jours du vote, une question est sur toutes les lèvres : le gouvernement passera-t-il par le 49.3 ? De quoi diviser jusqu’au petit socle central.
Et nous reviendrons sur le projet de nationalisation d’ArcelorMittal France. Malgré l’adoption en première lecture à l’Assemblée nationale, le texte ne devrait pas aboutir… Bonne ou mauvaise nouvelle ?
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00:00Nous avons besoin de vous. Un million de personnes sont abonnées à notre chaîne YouTube et pourtant nous sommes encore fragiles.
00:07La censure bancaire du pouvoir a mis en danger notre survie financière.
00:11Aidez-nous à construire notre budget pour l'année prochaine afin d'assurer notre mission.
00:17Restez à vos côtés et vous informez en toute indépendance.
00:21Nous comptons sur vous dès maintenant.
00:30Madame, Monsieur, bonsoir. Je suis ravie de vous retrouver ce soir au programme de cette édition Retour sur la paix en Ukraine au lendemain de la rencontre russo-américaine.
00:51Alors que le chemin apparaît encore bien loin pour mettre un terme à la guerre, l'Union européenne agite toujours les feux.
00:57En France, la saga budgétaire file vers son épilogue.
01:02À quatre jours du vote, une question est sur toutes les lèvres.
01:05Le gouvernement passera-t-il par le 49-3 ? De quoi diviser jusqu'au petit socle central.
01:12Et puis nous reviendrons sur le projet de nationalisation d'ArcelorMittal France.
01:16Malgré l'adoption en première lecture à l'Assemblée nationale, le texte ne devrait pas aboutir.
01:21Bonne ou mauvaise nouvelle ? Réponse dans un instant.
01:27Gesticulation européenne, discussion russo-américaine, la guerre en Ukraine mobilise l'échiquier mondial.
01:34Loin des pourparlers, Bruxelles maintient son cap suicidaire. Le point tout de suite.
01:39La paix en Ukraine patine toujours.
01:41Après une rencontre entre Steve Vitkov et Vladimir Poutine lui-même, la sortie de crise en Ukraine n'est toujours pas ficelée.
01:48En réalité, depuis la présentation d'un plan de paix en 28 points par Donald Trump, les négociations paraissent une nouvelle fois au point mort,
01:56comme l'a confessé le conseiller diplomatique du Kremlin, Yuri Utschakov.
02:00Jusqu'à présent, nous n'avons pas trouvé de compromis, mais certaines solutions américaines semblent plus ou moins acceptables et nous pouvons en discuter.
02:13Nous sommes mis d'accord avec nos collègues américains pour ne pas divulguer l'essentiel des négociations qui ont eu lieu.
02:20Ainsi, la paix est au point mort et les termes de tractation sont secrets, contrairement à ce que l'on pourrait comprendre en écoutant la grande presse labellisée par Emmanuel Macron.
02:33Tout porte en effet à croire que Donald Trump, pressé d'en finir avec ce dossier, ne souhaite pas que Volodymyr Zelensky et surtout les Européens ne s'emparent des blocages pour mettre définitivement à terre ses efforts.
02:46En effet, même sans information, les médias semblent enclin à mettre de l'huile sur le feu.
02:51Fidèles à leur obsession sur la menace russe, l'agence France Presse a ainsi favorisé la peur en publiant sur le réseau X que, je cite,
02:59Vladimir Poutine avait averti que la Russie était prête à la guerre.
03:03Un résumé très orienté pour commencer un tweet que beaucoup n'auront pas lu en entier.
03:07En réalité, la déclaration du président russe relevait de la posture défensive.
03:14Nous n'avons pas l'intention d'entrer en guerre avec l'Europe, je l'ai déjà dit.
03:18Mais si l'Europe le souhaite et passe à l'action, nous sommes prêts dès maintenant.
03:22Cela ne fait aucun doute.
03:26La seule question est, que se passera-t-il exactement si l'Europe déclenche soudainement une guerre contre nous ?
03:32Je pense que tout sera rapidement terminé.
03:35Ce n'est pas l'Ukraine.
03:36Avec l'Ukraine, nous agissons de manière chirurgicale, avec prudence et précision.
03:41Il ne s'agit pas d'une guerre au sens direct et moderne du terme.
03:45Si l'Europe veut entrer en guerre contre nous et passe à l'action,
03:51nous pourrions très vite nous retrouver dans une situation où il n'y aurait plus personne avec qui négocier.
03:57Une allusion claire à la dissuasion nucléaire qui devrait donc pousser les Européens à adopter une posture diplomatique
04:04et non plus de moule-État néoconservatrice.
04:07Un virage à 180 degrés qui ne devrait pas arriver demain,
04:10dans la mesure où la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen,
04:14a montré une nouvelle fois l'obstination de l'UE.
04:18Mais c'est en effet aujourd'hui un jour historique pour notre Union.
04:24Hier soir, nous sommes parvenus à un accord provisoire sur la proposition de la Commission,
04:29visant à éliminer progressivement les combustibles fossiles russes.
04:33Nous tournons cette page et nous la tournons pour de bon.
04:35C'est l'aube d'une nouvelle ère, celle de la pleine indépendance énergétique de l'Europe vis-à-vis de la Russie.
04:43Même indépendante de ces industries, puisqu'il n'y en aura plus.
04:46Depuis le début du conflit en Ukraine, les sanctions contre les énergies russes, peu chères,
04:51ont avant tout faussoyé les économies des pays membres,
04:54tout en permettant aux États-Unis de vendre leurs gaz polluants à prix d'or.
04:58Une des raisons qui soulève d'ailleurs des interrogations quant aux intérêts des décisionnaires.
05:03En effet, après les révélations quant au scandale de corruption en Ukraine,
05:07avec les proches de Volodymyr Zelensky à des postes de ministre ou d'entreprises dans le domaine énergétique,
05:14on peut légitimement s'interroger.
05:16Lors de la visite de Volodymyr Zelensky à Paris, Emmanuel Macron, adepte des inversions,
05:20a toutefois considéré que les soupçons de corruption autour de son homologue
05:24sont en réalité le témoin de l'intégrité de l'Ukraine.
05:28Est-ce que notre rôle est de donner des leçons, nous, à l'Ukraine ?
05:32Pas vraiment. Il a pu nous arriver d'avoir d'ailleurs des scandales de ce type.
05:37Une démocratie doit s'honorer de savoir les régler avec une justice indépendante
05:40et en sachant justement poursuivre tous les décideurs, quels qu'ils soient.
05:47Je note que vous n'aurez jamais de problème de corruption en Russie
05:50et que c'est ça qui devrait émouvoir beaucoup
05:54parce qu'il n'y a pas d'entité indépendante qui gère ces sujets-là.
05:59Et donc, comme on donne de l'argent, comme on soutient un effort de guerre,
06:03il est normal qu'on soit exigeant, qu'on regarde cela.
06:06Donc des comptes sont rendus.
06:09Mais je constate qu'en tout cas, la lutte contre la corruption fonctionne
06:11puisqu'il y a des décisions qui sont ouvertes
06:13et des décisions aussi politiques qui sont prises.
06:15Mais n'oubliez jamais, quand on parle dans le débat français,
06:18que ce qui est inquiétant, c'est que vous n'avez jamais ce type de décision prise du côté russe
06:22parce que la vraie dictature est là.
06:24Eh bien oui, c'est imparable.
06:26Pourtant, même Bruxelles, rushing depuis des années,
06:29a intégré Kiev précisément à cause de la corruption.
06:32Dans ce cadre, on note que la Banque centrale européenne
06:35a finalement refusé de garantir le prêt de 140 milliards d'euros à l'Ukraine
06:38avec les avoirs russes gelés.
06:40L'institution a même estimé que la Commission européenne violait son mandat.
06:44Ursula von der Leyen s'affaire donc à réfléchir à une alternative
06:47pour trouver des liquidités à envoyer en Ukraine,
06:50dont une partie se retrouvera sans doute dans les poches d'oligarques
06:54éloignées du front militaire.
06:5949-3, ou pas.
07:01Pressé par les LR et Horizon de passer en force,
07:04Sébastien Lecornu veut tenir son engagement vis-à-vis des socialistes.
07:08La dernière ligne droite jusqu'au vote du budget s'annonce donc houleuse.
07:12Explication d'Olivier Frère-Jacques.
07:13Pour qu'on sauve ce budget, les 4 jours qui viennent vont être déterminants.
07:17Parce qu'il y a des choses qui doivent changer.
07:19Très clairement, un budget dans lequel il y a des augmentations d'impôts
07:21et pas de revalorisation des retraites, je ne le voterai pas.
07:24Le chef de file des députés LR, Laurent Wauquiez,
07:26ne votera pas le budget en l'État.
07:28Alors que l'examen du projet de loi de finances pour 2026
07:31bat son plein à l'Assemblée nationale et au Sénat,
07:34le fragile équilibre du socle commun ou du socle central,
07:38cette coalition informelle soutenant le gouvernement de Sébastien Lecornu,
07:41se fissure. Il y a la question du budget, amendée par les socialistes évidemment,
07:46mais aussi la manière de faire passer le texte.
07:49Et là-dessus, la manœuvre politique pour les concurrents des macronistes au pouvoir
07:53consiste à inciter à dégainer le 49-3.
07:57C'est ce que réclame l'ancien ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
08:00Je suis perfadé que jamais les socialistes ne voteraient une censure.
08:05Donc pourquoi n'utilise-t-il pas ce que la Constitution lui permet de faire
08:09pour avoir un budget conforme aux intérêts de la nation ?
08:13Pourquoi ? Eh bien parce que Sébastien Lecornu s'est engagé auprès des socialistes
08:17à ne pas recourir à un tel outil constitutionnel.
08:20Un engagement dont il n'entend pas se dédire, même si, en effet,
08:24il est possible que le passage en force n'implique pas un vote de censure des socialistes.
08:28Ces derniers savent que de nouvelles élections législatives seraient très risquées,
08:32d'autant que l'union de la gauche ne se fera très probablement pas avec les insoumis.
08:37Par ailleurs, un revirement du gouvernement donnerait du grain à moudre
08:41aux autres forces de gauche qui pourraient alors harguer qu'Olivier Faure s'est fait rouler dans la farine.
08:47Edouard Philippe, toujours en tête des études d'opinion du socle central pour 2027,
08:52pousse aussi au 49-3, voulant également éviter un budget sous influence socialiste.
08:57Même Marc Fénaud, du Modem, est favorable à un recours à un tel mécanisme.
09:02Maude Bréjean, porte-parole du gouvernement, a fait savoir que l'exécutif n'entendait pas y recourir.
09:08C'est un peu facile.
09:09C'est un peu facile.
09:11Pourquoi est-ce que nous aurions peur du débat parlementaire ?
09:15Et donc nous irons au vote, au bout.
09:17Ce sera mardi 9 décembre, ce sera une journée importante,
09:19et les uns et les autres pourront prendre position.
09:20Puis les Français regarderont qui a choisi la réduction du déficit
09:24et qui a refusé d'avancer vers un budget.
09:25Les Français prennent surtout tout ce petit monde pour des guignols
09:29qui vont et viennent dans les gouvernements
09:30et qui changent de cap au gré des sondages et des risques de perdre la gamelle.
09:34Face à un Parlement sans majorité absolue,
09:36où le Rassemblement National et la France Insoumise
09:38totalisent près de 210 voix prêtes à s'opposer au budget,
09:42l'équilibre est précaire pour les macronistes en fin de règne.
09:45Le 49.3 peut servir d'échappatoire pour un gouvernement minoritaire.
09:50En cas d'engagement sur le PLF ou le PLFSS, avec 49.3,
09:54le texte gouvernemental sera la référence et les députés auront 24 heures
09:59pour déposer une motion signée par 58 d'entre eux, examinée 48 heures plus tard.
10:04Pour l'adopter, il faudra 289 voix.
10:07Avec les voix du RN, de LFI, des communistes et des écologistes,
10:11il manquera encore une quarantaine de voix, ce qui est beaucoup
10:13et il est assez improbable de voir plus d'une dizaine d'élus socialistes
10:17se rallier à la motion au risque de perdre leur siège.
10:21La longue saga budgétaire devrait ainsi se poursuivre encore au moins quelques jours
10:24mais pourrait même s'étendre jusqu'au début de l'année 2026
10:27avec comme conséquence des retards de paiement pour les entreprises,
10:31un discrédit croissant pour la classe politique, notamment celle au pouvoir,
10:35et une incertitude persistante,
10:37chose qui est la règle depuis la dissolution ratée d'Emmanuel Macron.
10:41La France est-elle en passe de reprendre la main sur la production d'acier ?
10:49L'Assemblée nationale a voté la nationalisation d'ArcelorMittal France,
10:53un projet qui ne devrait pas aboutir puisqu'il rencontre beaucoup de critiques.
10:57Renaud Bourleuf.
10:58ArcelorMittal, de nouveau au cœur de l'attention,
11:01jeudi l'Assemblée nationale a voté la nationalisation de la branche française
11:04du groupe sidérurgique présidé par l'homme d'affaires indien Lachmi Mittal,
11:07une initiative du groupe La France Insoumise pour réagir alors que la multinationale a annoncé
11:12au début de l'année 2025 un très vaste plan social, plus de 600 suppressions de postes en France.
11:17Le site de Dunkerque dans le Nord serait le plus touché avec 295 postes en moins.
11:22Le président du conseil d'administration de l'APEC, Pierre Damiani,
11:26également président du syndicat CFE-CGC-Sidérurgie
11:28et secrétaire du CSE central d'ArcelorMittal France,
11:32est opposé à cette idée de nationalisation.
11:34ArcelorMittal France, qui représente huit sites en France,
11:38est quand même très lié à ArcelorMittal Europe, voire monde,
11:43pour diverses raisons, ne serait-ce que dans un premier temps,
11:45les approvisionnements en matière.
11:47On a un achat au niveau mondial qui nous donne des prix,
11:51donc si on nationalise, on deviendrait un tout petit acteur
11:55et donc on aurait forcément des achats de matières premières qui seraient plus chers.
11:58Secondo, on a beaucoup de systèmes informatiques intégrés avec l'Europe et le monde,
12:02donc si on coupe tout ça, ça risque d'être compliqué
12:05dans la gestion au quotidien de notre entreprise et de nos organisations.
12:10L'autre question qui peut se poser, c'est la partie recherche et développement, les brevets.
12:15Aujourd'hui, on a un gros laboratoire de plus de 600 personnes près de Metz,
12:19Société ArcelorMittal Research.
12:20Si on veut nationaliser et si la R&D rentre dans ce cadre-là,
12:24je ne sais pas comment M. Mittal réagira,
12:27va peut-être se dire, écoutez, la R&D, je ne veux pas vous la laisser.
12:30Les produits que je développe, les produits de demain,
12:32vont être fabriqués dans d'autres sites
12:33et donc ce n'est pas forcément les sites français nationalisés qui en bénéficieront.
12:37La question de France et la nationalisation
12:39n'est pas un argument qui va permettre de sauvegarder l'emploi.
12:42L'entreprise n'est effectivement plus vraiment française depuis longtemps.
12:45Rappelons que le géant de l'acier Arcelor
12:46était un groupe industriel né de la fusion en 2002
12:49de trois sidérurgistes européens,
12:51l'espagnol Aceralia,
12:53le luxembourgeois Arbed
12:54et le français Usinor.
12:56En 2006, la société a fait l'objet d'une OPA
12:58du concurrent Mittal, détenue par l'homme d'affaires Lachemimittal,
13:02depuis la nouvelle entité et donc ArcelorMittal.
13:04Les chefs d'État successifs ont ensuite manqué à leur promesse
13:07laissant s'opérer l'abandon des deux hauts fourneaux de Florange.
13:10À ce titre, on s'interroge sur le rôle joué par l'État dans un tel dossier.
13:13Lorsque l'État aide les entreprises,
13:15on voit qu'il n'y a pas de vérification.
13:17Et ça, c'est bien dommage.
13:19Tout ce qui a été mis en évidence permettrait de mettre en place
13:21des validations et des comités de contrôle de l'État.
13:26Quand je donne X millions d'euros,
13:27je vérifie que ces millions sont bien donnés à bon escient et je contrôle.
13:31Déjà, ce serait une bonne chose.
13:32Maintenant, le fait que l'État s'immisce un petit peu dans la vie des entreprises,
13:37pour les aider, c'est une chose.
13:38On a déjà le crédit impôt recherche qui est là.
13:40L'État devrait aussi jouer dans nos industries sur la partie énergétique.
13:45On est des industries où on est beaucoup gros consommateurs d'électricité et de gaz.
13:50On a un coût d'énergie qui enfonce un peu cher,
13:53malgré une énergie décarbonée que nos centrales nucléaires.
13:56Donc, le coût d'énergie joue beaucoup dans la fabrication de nos produits manufacturés.
14:01Et si là, on pouvait trouver déjà un bon compromis et un coût intéressant,
14:06ça baisserait les coûts de production.
14:07Le gouvernement a pris acte de la proposition de loi adoptée à l'Assemblée nationale
14:11tout en affirmant y être opposé.
14:12Le texte a peu de chances d'être adopté au Sénat
14:14et pourrait être un coup d'épée dans l'eau dans la mesure où
14:17la droite et le bloc centriste ont voté contre la nationalisation
14:21et qu'ils sont majoritaires à la Chambre haute.
14:23Au palais Bourbon, les élus de Marine Le Pen se sont abstenus sur la question.
14:26Le député RN de Meurthe-et-Moselle, Frédéric Weber,
14:28est un ancien salarié d'ArcelorMittal France.
14:30Pour lui, une nationalisation n'est pas opportune à l'heure actuelle.
14:33Ce n'est pas un gros mot pour nous par la nationalisation.
14:35C'est effectivement Meurthe-et-Mittal.
14:36Il annoncerait demain qu'il se désinvestit complètement des usines de fosses et de Dunkerque.
14:42Et donc, s'il voudrait dire que ce serait la fermeture de ces sites,
14:43évidemment, l'État stratège a envie de reprendre, on va dire,
14:46la main sur ces derniers hauts fourneaux qui produisent de l'acier liquide.
14:49Ces annonces n'ont pas été faites par ArcelorMittal.
14:51Donc aujourd'hui, on peut encore utiliser, on va dire, une autre voie,
14:53qui est la Golden Share, l'action préférentielle.
14:55C'est-à-dire qu'on rentre au capital de l'entreprise pour pouvoir être pragmatique
14:59et puis surtout avoir un poids sur les décisions de Mittal
15:01pour qu'il y ait un rapport de force.
15:02Donc ArcelorMittal continue à investir et fasse ses investissements de décarbonation.
15:06La nationalisation, c'est quelque chose qui est possible.
15:08Mais c'est vraiment qu'il n'y a pas d'autre solution.
15:09Quand on arrive au bout du bout, il n'est pas possible de conserver l'outil industriel
15:12que l'État doit reprendre la main.
15:14Aujourd'hui, on pense qu'il y a encore un chemin pour essayer de trouver
15:16une solution plus consensuelle avec ArcelorMittal.
15:19C'est-à-dire de dire l'entreprise rentre au capital
15:21avec une minorité de blocage qui lui permet d'être référé sur les décisions stratégiques du groupe
15:25en termes d'investissement, en termes de gestion sociale, etc.
15:29Il faut quand même que l'État, qu'il soit acteur
15:30et qu'on puisse proposer des propositions consultives
15:33pour essayer d'avancer et surtout de préserver notre sidérurgie française
15:36parce qu'on ne pourra pas se passer de production d'acid liquide sur le territoire national.
15:39C'est-à-dire qu'il y a des ArcelorMittal qui est intégrés dans l'Europe et dans le monde.
15:43Ce n'est pas quelque chose de simple.
15:44Il y a même des emplois aujourd'hui qui ont été rendus des entreprises
15:46par la comptabilité par exemple qui sont faites dans d'autres pays.
15:48Il n'y a plus qu'à attendre que notre gouvernement assume ce rôle d'État stratège.
15:56Et nous passons à présent à l'actualité en bref en France.
16:02Il sera bien au rendez-vous.
16:03Jean-Luc Mélenchon sera finalement auditionné samedi
16:06par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale
16:08sur les liens présumés entre partis politiques et réseaux islamistes.
16:12Une commission présidée par le LR Xavier Breton.
16:15Initialement convoqué mardi 2 décembre,
16:17le vrai patron de la France Insoumise,
16:19avait décliné, expliquant être
16:20« déjà pris » et dénonçant un délai trop court
16:23avec convocation déposée le samedi soir
16:25pour le mardi. Celui qui a été parlementaire
16:27un tiers de siècle avait proposé de venir
16:29dès samedi ou dimanche afin, je cite,
16:31« d'éclairer la commission sur l'histoire
16:32de la pensée républicaine en matière de relations
16:35entre religion et politique ».
16:37La commission qui doit rendre ses conclusions
16:38autour du 10 décembre a déjà entendu
16:40Marine Tondelier, Laurent Lunez,
16:43ainsi que le directeur du renseignement de la préfecture
16:45de police de Paris. Avec Jean-Luc Mélenchon,
16:47la commission prend un risque car il est autrement plus câblé
16:49que les personnes subventionnées.
16:51La politique, un jeu de guignols,
16:53littéralement. Lundi, la France Insoumise
16:55a présenté sa tête de liste pour les élections municipales
16:57dans le 7e arrondissement de Paris.
16:59Bruno Gassiot, un producteur de télévision
17:01qui a été le co-auteur de l'émission satirique
17:03« Les guignols de l'info » de 1992 à 2007.
17:06Après son départ de l'émission de marionnettes,
17:07il s'est plusieurs fois engagé en politique,
17:09militant pour l'euthanasie et soutenant
17:11Jean-Luc Mélenchon. Il a participé aussi
17:13au gilet jaune et s'est opposé au pass sanitaire.
17:16L'ancien guignol de l'info est aujourd'hui candidat
17:17sur le terrain du ministre de la Culture,
17:19Rachida Dati. Quelle conclusion
17:21en aurait tiré la marionnette PPD ?
17:23La saga du Louvre
17:25n'est pas finie. Mardi, le 4e membre
17:27présumé du commando ayant commis le casse du 19 octobre
17:29a été placé en détention provisoire.
17:31Cet individu, déjà condamné à six reprises
17:33pour diverses infractions, telles que
17:35proxénétisme, conduite sans permis
17:37et recel de vol, avait été arrêté
17:39une semaine plus tôt. Il a été mis en examen pour
17:41vol en bande organisée et association de
17:43malfaiteurs en récidive. Ses avocats
17:45ont fait appel de sa détention, évoquant
17:47le manque de preuves, mais aussi le manque
17:48de dignité dans les prisons. En participant
17:51au casse d'un butin évalué à 88 millions d'euros,
17:53le suspect espérait 112 en train de vie avec
17:55plus de dignité. Pendant ce temps, plus d'un mois
17:57après le cambriolage, aucune piste n'a été dévoilée
17:59quant aux bijoux toujours introuvables
18:01et aux commanditaires.
18:03Jugé pour s'être défendu.
18:04Ce mercredi, Gilbert Lory, bijoutier
18:07retraité âgé de 80 ans,
18:08comparaît devant le tribunal de Lyon pour
18:10« violence avec arme ». En octobre 2011,
18:13alors que sa bijouterie, située à Brons
18:14en banlieue lyonnaise, faisait l'objet d'un braquage,
18:17il avait tiré avec son magnum sur les deux
18:18malfaiteurs, blessant légèrement l'un d'eux.
18:21En 1986, Gilbert Lory avait déjà
18:23tué un braqueur lors d'un cambriolage de bijouterie,
18:25mais la légitime défense avait été
18:27reconnue, ce qui n'est pas le cas pour cette nouvelle
18:29affaire. Précisons que pour le procès, les deux
18:30braqueurs ne seront pas présents. En effet,
18:33le dénommé Mohamed qui avait été blessé
18:35a été hospitalisé, a reconnu les faits,
18:37puis a été placé sous contrôle judiciaire
18:39avant de disparaître. Son complice,
18:41déjà connu de la police et de la justice,
18:42est lui aussi introuvable.
18:47Et l'on poursuit avec
18:49l'actualité internationale.
18:50Des nouvelles de la défense européenne.
18:56La Bundeswehr a annoncé s'être fait dérober
18:58un chargement de munitions renfermant
19:00quelques 20 000 cartouches. Le vol a eu lieu
19:03sur un parking pendant que le chauffeur
19:04piquait un somme. Les transports de matériel
19:07militaire sont visiblement assurés par des
19:08civils dans des conditions comparables à un livreur
19:10Amazon. A l'heure où l'Union européenne
19:12effraie ses citoyens en agitant une prétendue
19:14menace russe, c'est une nouvelle
19:16démonstration de l'inconséquence des pays membres.
19:19Avant de bomber le torse face à Moscou,
19:21des priorités d'ordre intérieur devraient
19:22peut-être s'imposer.
19:24Un coup d'arrêt symbolique. La Slovénie défie
19:26la numérisation forcée du cash.
19:28Son parlement a adopté lundi un amendement
19:30constitutionnel protégeant le droit d'utiliser
19:32des espèces pour toute transaction légale.
19:35Soutenu par 61 voix sur 90,
19:37ce texte répond à une pétition
19:38de l'ONG Nous sommes connectés qui a récolté
19:40plus de 50 000 signatures en 2023
19:42pour alerter sur une fin de la liberté
19:44face à une surveillance totale.
19:46C'est la troisième nation de l'UE à franchir
19:48le pas après la Hongrie et la Slovaquie.
19:50La BCE elle-même, en septembre 2024,
19:53avait réaffirmé l'importance des billets
19:54pour les exclus du numérique.
19:56En France, une proposition de loi
19:58constitutionnelle multipartisane,
20:00déposée le 31 octobre 2025 à l'Assemblée,
20:03vise à ancrer ce droit dans la Vème République
20:04contre les appels à abolir les espèces
20:06pour traquer la fraude, comme le prenait
20:08Gérald Darmanin.
20:10Nouveau scandale de corruption en marge du Parlement
20:12européen. Mardi, l'ancienne chef de la diplomatie
20:14européenne, Federica Mogherini,
20:16a été placée en garde à vue dans le cadre
20:18d'une enquête sur des usages frauduleux
20:20des fonds européens. Deux autres personnes
20:22sont concernées, Stefano Sanino,
20:24un haut responsable de la Commission européenne
20:26et le directeur adjoint du Collège d'Europe.
20:28L'affaire porte sur des soupçons de favoritisme
20:30dans l'attribution d'un cursus pour former les diplomates.
20:32En effet, en 2021, le programme a été attribué
20:35au Collège d'Europe, dirigé par Federica Mogherini
20:38depuis cinq ans.
20:39Les autorités soupçonnent une entente
20:40entre les institutions européennes et l'établissement
20:42pour qu'ils remportent le contrat de 654 000 euros.
20:46Après le scandale du Catargate en 2022,
20:48on comprend décidément l'attrait de l'UE pour l'Ukraine,
20:51dont les institutions font figure d'exemple
20:53en matière de corruption.
20:54Grande manœuvre de fin d'année dans les banques.
20:57Du 25 au 28 décembre inclus,
20:59les virements interbancaires standards
21:00dits CEPA seront bloqués en raison
21:02de la fermeture annuelle du système
21:04de règlement européen Target,
21:06exploité par la Banque centrale européenne.
21:08La Fédération bancaire française l'a rappelé mardi.
21:10Les ordres de paiement passés pendant cette période,
21:13dont les salaires, factures et autres étrennes,
21:15seront bien enregistrés par les banques,
21:17mais le règlement effectif n'interviendra
21:19qu'à la réouverture du système le lundi 29 décembre.
21:22Ce calendrier, publié dès septembre 2024,
21:24est connu de longue date et relayé aux entreprises
21:26pour leur permettre d'anticiper.
21:28En revanche, les virements instantanés
21:29et les virements internes à la même banque
21:31restent opérationnels.
21:32Un même dispositif sera reproduit en 2026
21:35autour de la fête de Pâques,
21:36du 3 au 6 avril et encore pour Noël.
21:40– Et voilà, on arrive déjà à la fin de cette édition.
21:45Ce soir, à partir de 21h,
21:48vous avez rendez-vous avec Alerte Générale.
21:51Alexis Poulin et Nicolas Vidal reçoivent l'acteur Laurent Firod
21:54qui balance tous les scandales du cinéma français.
21:57– Là, je vais vous donner un truc,
21:58mais Laurent et moi, on se connaît parce qu'on était voisins
22:01et j'ai été figurant dans le battement d'aile du papillon.
22:03– Ah ouais ?
22:05– Absolument.
22:06– Et tu me dis qu'il y a un nom en fait.
22:07– C'était un peu la surprise.
22:09– Une collision, ça me gaffe !
22:11– Le pire, c'est qu'on a même tourné chez toi.
22:13– Et on a tourné chez moi.
22:15– On va vous laisser les gars.
22:17– C'est ça la grande famille du cinéma.
22:19– Ça va plus loin puisqu'Audrey Toto était dans mon lit.
22:22– Demain, dès jeudi, découvre un nouveau Zoom
22:24avec l'ingénieur Samuel Furfari
22:26qui dénonce le cirque diplomatique autour des COP.
22:29– Vous qui avez participé à toutes ces COP,
22:32est-ce que vous l'expliquez dans votre ouvrage ?
22:34Est-ce que vous vous êtes dit au bout d'un moment
22:35mais en fait, ça ne sert à rien
22:38et ça va dans le mauvais sens en plus ?
22:40– Oui, ça va dans le mauvais sens
22:41parce qu'à part l'Europe,
22:44ou plutôt à part l'Union européenne pour être précis,
22:47il n'y a plus personne qui s'occupe de ce genre de choses.
22:50L'Union européenne est convaincue
22:52qu'elle va réduire ses émissions de CO2
22:54pour atteindre 0% d'émissions de CO2 d'ici 2050.
22:58C'est ce qu'ils appellent le net zéro
23:00en pensant entraîner les autres.
23:04Mais il n'y a personne qui suit l'Union européenne.
23:07Les pays ont besoin de croissance, de prospérité,
23:12même de faire sortir des grands pans de la population de la misère.
23:16Et ça, il n'y a qu'une solution, c'est l'énergie.
23:20– Et voilà, c'est déjà la fin de cette édition.
23:22Merci à tous pour votre fidélité.
23:24Demain, rendez-vous aux côtés d'Olivier Frère Jacques
23:27pour une nouvelle page d'actualité.
23:28En attendant, portez-vous bien.
23:30Bonsoir.
23:30– Sous-titrage Société Radio-Canada
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