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  • il y a 2 heures
Au programme de cette édition, Emmanuel Macron veut imposer un label pour les médias. Après sa bataille pour la censure des réseaux sociaux, le président entend maintenant serrer la vis des médias pour accroître le contrôle de l’information.

L’actualité, c’est aussi la rencontre de l’émissaire américain Steve Witkoff avec Vladimir Poutine pour discuter du plan de paix. De leur côté, les dirigeants européens maintiennent un discours anxiogène sur la menace russe. Nous verrons ce qu’en pensent les Français ?

Et puis nous partirons enfin en Asie centrale, où l’Union européenne tente sans grand succès de se faire une place dans les grandes routes commerciales vers l’Asie.

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00:00Nous avons besoin de vous. Un million de personnes sont abonnées à notre chaîne YouTube et pourtant nous sommes encore fragiles.
00:07La censure bancaire du pouvoir a mis en danger notre survie financière.
00:11Aidez-nous à construire notre budget pour l'année prochaine afin d'assurer notre mission.
00:17Restez à vos côtés et vous informez en toute indépendance.
00:21Nous comptons sur vous dès maintenant.
00:30Madame, Monsieur, bonsoir. Je suis très heureuse de vous retrouver ce soir.
00:46Au programme de cette édition, Emmanuel Macron veut imposer un label pour les médias.
00:51Après sa bataille pour la censure des réseaux sociaux, le Président entend désormais serrer la vis des médias pour accroître le contrôle de l'information.
00:58L'actualité, c'est aussi la rencontre de l'émissaire américain Steve Witkoff avec Vladimir Poutine pour discuter du plan de paix en Ukraine.
01:07De leur côté, les dirigeants européens maintiennent un discours anxiogène sur la menace russe.
01:12Nous verrons ce qu'en pensent les Français.
01:15Et puis nous partirons enfin en Asie centrale où l'Union européenne tente sans grand succès de se faire une place dans les grandes routes commerciales vers l'Asie.
01:23Des médias à la botte du pouvoir. Enfin, encore plus que maintenant.
01:31En effet, Emmanuel Macron suscite un véritable tollé avec sa volonté de labelliser les médias qu'il juge fiables.
01:37Explication d'Olivier Frère Jacques.
01:40Emmanuel Macron envisage un label pour les médias.
01:44Il y aurait les bons médias et les moins bons.
01:46Jamais la menace totalitaire n'a été aussi présente.
01:51C'est pas l'État qui doit vérifier. Si c'est l'État qui doit vérifier, là ça devient une dictature.
01:56Mais il faut que les journalistes garantissent à leurs lecteurs qu'eux ont vérifié avec une déontologie.
02:01Donc ils sont les garants entre eux.
02:03Je pense que c'est important qu'il y ait une labellisation faite par des professionnels qui puissent dire
02:07ça c'est des gens qui sont sérieux, ça c'est pas des gens qui informent.
02:11Un clip de propagande contre la propagande.
02:13Sur ses réseaux sociaux, l'Elysée a diffusé une vidéo en forme de contre-feu contre des médias
02:18défendant l'idée du président de la République de mettre en place un label pour définir
02:23quels médias sont censés être fiables ou non.
02:26Après la suspension de C8 par l'Arcom et les multiples vexations contre les médias libres
02:31ou encore les offensives de France Télévisions et Radio France contre des médias privés,
02:35c'est au tour de l'Elysée donc de rentrer frontalement dans l'arène
02:39en mettant directement en cause des médias et des journalistes.
02:42L'idée est déjà connue, créer un label sur les médias.
02:46La pirouette présidentielle consiste, elle, à dire que la labellisation ne sera pas le fait du prince ou de l'Etat
02:51mais de journalistes.
02:54Mais qui choisira ces journalistes ?
02:56Évidemment, c'est l'exécutif qui sera aux manettes
02:59ou une autorité administrative indépendante qui elle-même est nommée par le pouvoir politique.
03:04L'indépendance des médias vis-à-vis du monde politique est déjà mal en point
03:08alors que Mediapart a révélé que l'Arcom avait estimé n'avoir rien à reprocher
03:12à l'émission complément d'enquête sur son émission consacrée au Sénat
03:15mais que face aux pressions du Palais du Luxembourg et de Gérard Larcher,
03:19l'autorité, en principe indépendante, avait changé d'avis.
03:23L'idée de la belle a été présentée une première fois à Arras, dans le Nord, le 19 novembre,
03:28en pleine tournée des popotes de la presse quotidienne régionale par le président.
03:32Selon lui, il s'agit de différencier les réseaux qui monétisent,
03:36via de la publicité personnalisée, des véritables sites d'information.
03:39Emmanuel Macron a évoqué l'outil Journalism Trust Initiative, JTI,
03:44de Reporters sans frontières, RSF, comme modèle possible.
03:47Problème, RSF, association revendiquée de gauche, a été désavouée par l'Arcom
03:52il y a quelques jours seulement pour avoir mis en cause le pluralisme sur ces news.
03:56Qui sera donc jugé fiable et aura une bonne note dans le label Macron ?
04:01On peut avoir une petite idée avec la presse qui faisait ses une
04:04pour pousser le candidat Macron, notamment en 2017, dans un unanimisme déroutant.
04:10L'idée, comme souvent avec Emmanuel Macron, n'a rien de nouveau.
04:13Avant l'ascension du Mozart de la finance sur le trône élyséen,
04:17le journal Le Monde avait tenté d'imposer sa morale en matière d'information avec le Décodex,
04:22un outil permettant de vérifier la fiabilité des sites d'information
04:25érigeant le quotidien du soir en juge et partie du journalisme.
04:30Sous le flot de critiques, le journal avait finalement renoncé à l'initiative.
04:34Dans un contexte de crise économique et de confiance pour la presse traditionnelle,
04:37alors que les audiences migrent vers les plateformes numériques
04:40et des médias comme TV Liberté, qui a dépassé le million d'abonnés en novembre,
04:43ce label pourrait inciter les annonceurs et les algorithmes à privilégier des médias certifiés.
04:50Combat primordial pour le président qui craint les médias hors des sentiers battus,
04:54la bataille contre la désinformation semble même devenir un combat personnel
04:58pour le président, piqué au vif par les moqueries sur son épouse sur les réseaux sociaux.
05:03Côté politique, LR comme le RN ont dénoncé la démarche.
05:06Le maire de Cannes est président de l'Association des maires de France, David Linard,
05:10dénonçant même une dérive liberticide et un risque de ministère de la vérité.
05:14Bruno Retailleau, président de LR, a même partagé une pétition contre la mise en place d'un tel label.
05:19Jordan Bardella a de son côté dénoncé la dérive de la présidence macroniste
05:23et le détournement des institutions.
05:26Côté médiatique, même les habituels soutiens du président s'étonnent d'une telle campagne de communication
05:31à l'image de Jean-Dominique Merchet de LCI, qui affirme même que l'Elysée a perdu tout sens commun.
05:37Sur LCI, Chêne, qui devrait pourtant obtenir son label Macron sans trop de difficultés,
05:42Darius Rochemin a interrogé le neuropsychiatre Boris Cyrulnik à ce sujet.
05:48Ce dernier s'est montré limpide sur les risques de censure et de rupture avec le pluralisme.
05:53Les disputations-là sont en train de disparaître.
05:56On voit des disqualifications.
05:58N'allez pas à sa réunion.
06:00N'écoutez pas ce qu'il dit.
06:01Un cerveau sain, seul, s'atrophie.
06:06J'ai besoin d'un autre pour devenir moi-même.
06:09J'ai besoin que vous me parliez pour stimuler mon cerveau.
06:13Un besoin de pluralisme qui implique certainement d'avoir plus de nuances
06:16que la seule presse classique allant du Figaro à Libé en passant par le monde.
06:20Au-delà des critiques contre le président et ses initiatives personnelles,
06:24la mise en place d'un label semble répondre à une crainte d'une partie de la classe dirigeante française et européenne
06:29qui s'inquiète du développement depuis une décennie d'un véritable pluralisme médiatique et d'opinion,
06:35notamment avec le développement des réseaux sociaux.
06:37Le tollé suscité par le label Macron pourrait avoir l'effet inverse.
06:42En effet, si à droite des réactions ont été rapides du côté de la gauche mélenchioniste,
06:47pas sûr non plus que la mise en place d'un tel label enchante les militants et lecteurs.
06:51Pire pour le président, si demain un tel mécanisme de notation était mis en place,
06:55rien n'indique que les téléspectateurs, lecteurs et internautes suivront le label imposé indirectement par un président honni.
07:03Le projet du label Macron pourrait rejoindre le SNU, le service national universel,
07:08dans les poubelles du macronisme pour y parvenir à rien de tel que de soutenir les médias indépendants comme TV Liberté.
07:14La paix au format bilatéral.
07:21La diplomatie américaine s'active pour l'accord de paix en Ukraine avec la visite à Moscou de Steve Witkoff,
07:27l'émissaire de Donald Trump.
07:29Toujours à contre-temps, les dirigeants européens s'alarment des prétendus appétits russes.
07:33Les Français ont-ils gobé le discours médiatique ambiant ?
07:36Réponse tout de suite avec Edouard Chaneau.
07:38Une journée cruciale pour l'Ukraine.
07:40L'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, rencontrait Vladimir Poutine ce mardi au Kremlin
07:45après de longues tractations avec Kiev.
07:48La Maison-Blanche s'est dite très optimiste sur les chances de parvenir à un accord,
07:52la délégation ukrainienne évoquant encore des ajustements nécessaires.
07:56Sur X, Volodymyr Zelensky, cerné par des affaires de corruption touchant ses propres collaborateurs,
08:01a concédé que la guerre devait prendre fin le plus vite possible.
08:05Comme pour dramatiser davantage encore cette journée et rappeler que le terrain joue en sa faveur,
08:10l'armée russe a annoncé ce matin la prise complète de la ville de Pokrovsk, dans le Donbass.
08:15De son côté, Emmanuel Macron, tentant d'exister, a annoncé lundi aux côtés de Volodymyr Zelensky
08:20un énième paquet de sanctions sur le pétrole et la flotte pétrolière russe.
08:24Des navires qui sont d'ailleurs déjà ciblés par la marine ukrainienne.
08:27Visiblement désespérée, celle-ci a lancé ses drones navals contre des pétroliers russes en zone économique turque.
08:33Ankara signalant ce 2 décembre au matin une troisième attaque depuis vendredi
08:38contre un cargo battant pavillon russe en mer Noire.
08:41Pas de chance néanmoins, celui-ci ne transportait que de l'huile de tournesol.
08:44Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé une escalade menaçant la sécurité de navigation.
08:50Et l'escalade verbale se fait aussi sentir dans les états-majors.
08:53Les généraux français ne sont plus les seuls à commenter de manière inconsidérée le conflit.
08:58Puisque l'amiral italien Cavodagonne, président du comité militaire de l'OTAN,
09:02a lui aussi appelé dans les colonnes du Financial Times l'alliance atlantique à être plus agressive
09:06face à la guerre hybride menée par la Russie.
09:10Nous étudions tout dans le domaine cybernétique.
09:13Nous sommes plutôt réactifs.
09:14Être plus offensifs, voire proactifs plutôt que réactifs, est une piste que nous explorons.
09:20Et celui-ci d'aller jusqu'à ajouter qu'une frappe préventive pourrait être considérée
09:24comme une action défensive, bien que plus éloignée de la façon habituelle de penser
09:29et d'agir des Occidentaux.
09:31La diplomatie russe a de son côté rétorqué par voie de communiquer que de tels propos
09:35constituaient une démarche extrêmement irresponsable et révélaient que l'OTAN misait sur la
09:40surenchère.
09:40Alors qui croire entre Emmanuel Macron qui dénonçait encore récemment la menace durable
09:46de la Russie sur l'Europe et Vladimir Poutine qui a réitéré n'avoir aucune intention
09:50de s'en prendre à celle-ci.
09:51Depuis plusieurs semaines, bien sûr, l'idée selon laquelle la Russie pourrait ne pas
09:55s'arrêter à l'Ukraine envahit les médias conventionnels.
09:58Un discours alarmiste face auquel l'opinion française est pour le moins divisée.
10:02Très clairement, la Russie n'a aucune intention d'envahir l'Europe.
10:08C'est confondre les choses et ne pas comprendre du tout ce qu'est la Russie, pourquoi elle
10:14est intervenue en Ukraine.
10:16Elle n'est pas intervenue contre l'Ukraine, elle est intervenue contre les menées américaines
10:22qui essayaient d'imposer à l'Ukraine ou en tout cas qui favorisaient l'arrivée
10:27de l'OTAN, l'extension de l'OTAN jusqu'à l'Ukraine.
10:31Macron plutôt.
10:32Parce que Poutine n'a pas souvent, dans mon avis, été honnête dans ce qu'il voulait
10:38faire et ce qu'il disait, donc j'aurais tendance à plus croire Macron.
10:41Moi je suis pour la paix et je pense que Poutine n'a pas l'intention de nous attaquer.
10:47C'est-à-dire que je pense qu'il n'arrive déjà pas à concrérir l'Ukraine, donc il
10:51n'y a pas de raison qu'il aille jusqu'en Vendée, voilà.
10:55Et je trouve que Macron est à battre en guerre.
10:57Je crois à M. Macron.
11:03Pourquoi ? Parce que, la vérité, Poutine, il veut la guerre avec tout le monde.
11:11Je crois plutôt à Emmanuel Macron que Poutine, parce que Poutine, il a montré qu'il était
11:17dangereux dans la mesure où il a déjà attaqué l'Ukraine, alors que, bon, il a préparé
11:23ça depuis longtemps, parce que ce n'est pas en 2025 qu'il s'est déclaré, mais déjà
11:31en 2000, il s'était un gars très dangereux.
11:34En réalité, qui croire, c'est compliqué parce qu'on a le jeu des discours.
11:39Donc d'une part, Emmanuel Macron qui est assez faible en France et qui cherche à distraire
11:43l'attention vers ce qui se passe à l'extérieur, donc il y a ça.
11:47Mais de l'autre côté, il ne faut pas être non plus dans l'illusion du fait que Poutine,
11:53c'est quelqu'un où on ne sait pas forcément ce qu'il y a derrière la tête et on ne sait
11:56pas ce qui se passera quand il ne sera plus là aussi.
11:58Il y a cette menace potentiellement et qu'il faut rester aux aguets.
12:02Je pense que c'est le mot que je retiendrai, moi, personnellement.
12:05Je crois plutôt au Macron parce que Poutine n'est pas fiable.
12:09Du tout.
12:10Poutine.
12:10Voilà.
12:13Moi, j'ai des amis russes, donc bon, après, je ne les vois pas.
12:17Je ne peux pas y aller, je n'ai pas d'argent.
12:19Mais pour moi, Macron, c'est un, comment on pourrait dire, manipulateur, un provocateur.
12:30Voilà.
12:31Tous les mots possibles pour lui.
12:34Voilà.
12:35Bon.
12:36Il veut simplement nous faire peur.
12:37Il n'est pas question que, en tout cas, j'envoie mon fils faire la guerre.
12:43Non, mais j'attends qu'il y ait une guerre qui se déclenche.
12:44Voilà.
12:44Je ne peux pas vous dire mieux, puisque c'est tout ce qu'on doit attendre, voilà, de nos
12:48hommes politiques et voilà.
12:50Que vous voulez, c'est pitoyable.
12:52Notre pays est devenue, enfin, l'Europe est devenue vraiment pitoyable.
12:56Donc...
12:56La Russie, comme je le disais, s'étend sur 11 fuseaux horaires et je ne pense pas qu'elle
13:01ait besoin de s'étendre encore davantage.
13:02Si les femmes étaient au pouvoir, il y aurait moins de guerre.
13:07Rappelons que la Russie, depuis le début du conflit en Ukraine, a dénoncé l'extension
13:10incessante de l'alliance militaire atlantique vers ses frontières, en dépit de l'engagement
13:15oral pris par la diplomatie américaine en 1990 auprès du président soviétique Mikhail
13:20Gorbatchev.
13:21Il y a quelques semaines encore, Volodymyr Zelensky espérait obtenir une garantie de sécurité
13:25identique à l'article 5 de l'OTAN, qui institue le principe d'une défense collective
13:30en cas d'agression, ce qui serait une intégration déguisée à l'organisation occidentale.
13:35Son ancien chef d'état-major, Valéry Zaloujny, aujourd'hui ambassadeur en Grande-Bretagne
13:38et candidat potentiel à ses successions, est allé plus loin encore, exigeant le 29
13:42novembre, dans De Télégraphe, le déploiement d'un contagion allié sur le sol ukrainien,
13:47mais aussi celui d'armes nucléaires.
13:49Alors, sur les réseaux sociaux, plusieurs comptes influents s'inquiètent de voir les gouvernements
13:53britanniques et français jouer la montre et retarder la paix en Ukraine pour fournir
13:57un savoir-faire ou des informations nucléaires avec Kiev, un jeu dangereux auquel un accord
14:02de paix entre Moscou et Washington pourrait couper court.
14:08L'Union Européenne échoue en Asie centrale.
14:11À l'occasion d'un forum d'investissement, Bruxelles poursuit sa tentative de développer
14:15le corridor central et des routes commerciales contournant la Russie.
14:20Mais sa faiblesse la place bien en dessous de la Chine et même des Etats-Unis.
14:24Nicolas de Lamberterie.
14:25L'Union Européenne, idéologique jusqu'au fond du trou, essaye désespérément de poursuivre
14:31son obsession de se passer de la Russie sous toutes ses formes, que ce soit pour les transactions
14:36commerciales, énergétiques, mais aussi sur les grandes routes commerciales.
14:41Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine en février 2022, Bruxelles a développé
14:46le projet Global Gateway, passerelle globale en français, qui a pour but de développer le
14:51corridor central des nouvelles routes de la soie chinoise.
14:54Depuis une quinzaine d'années, la Chine travaille en effet à développer ses routes commerciales
14:58qui la relient avec l'Asie et l'Europe sous trois axes principaux.
15:03Le corridor du Nord, qui passe par la Russie, qui est l'axe le plus important et le plus
15:07développé.
15:07Le corridor central, qui se développe progressivement, mais est confronté à des
15:11goulets d'étranglement, notamment avec la mer Caspienne et la mer Noire, est l'axe
15:16océanique le plus long.
15:17L'Europe espère donc développer le corridor central avec les pays d'Asie centrale, dans
15:22le but d'isoler la Russie.
15:23Mais même la presse pro-Bruxelles semble sceptique quant aux potentialités réelles
15:28de cet axe, en raison de sa dimension politique et peu pragmatique, et en raison du fait que
15:33les financements européens sont limités par rapport à ceux de la Chine.
15:36L'Union européenne commet essentiellement trois erreurs dans cette affaire.
15:40La première, c'est de considérer que ce corridor serait une espèce de game changer,
15:46que ça viendrait renverser la table et sortir complètement la Russie du jeu.
15:52En l'occurrence, on est dans une logique de complémentarité, d'alternative, de diversification,
15:58autant de termes que les dirigeants de l'Union européenne n'ont pas pour habitude d'utiliser.
16:05Et donc ça, c'est le premier point.
16:07C'est-à-dire que cet itinéraire commercial, ces voies de transport, ces routes logistiques
16:13et commerciales ont un intérêt en ce qu'ils sont une alternative et qui viennent compléter
16:20les routes existantes déjà plus au nord et plus au sud.
16:26Deuxième erreur que commet l'Union européenne, c'est ce que j'appellerais le syndrome de la
16:31lettre d'intention. C'est-à-dire qu'on évoque des milliards lors de sommets très
16:38bien organisés avec les pays en question. On leur promet des investissements de 10,
16:4512 milliards, etc. Et ensuite, on n'en voit pas la couleur. Bien évidemment, la Chine,
16:53elle va bien plus vite. C'est vrai qu'elle dispose de plus de moyens. Mais la Chine va
16:58bien plus vite sur ces dossiers. Elle est capable d'allonger des sommes bien plus importantes.
17:04Et surtout, autre point, c'est que ces lettres d'intention formulées par l'Union européenne,
17:12où on évoque des milliards, s'accompagnent souvent, alors peut-être pas de conditions au sens
17:16strictes, mais de tout un discours idéologique qui concerne l'État de droit, voire encore
17:25pire, les questions LGBT, où des dizaines de millions d'euros sont dépensés sur ces
17:30questions dans le cadre de la politique étrangère de l'Union européenne. Alors il faut savoir
17:38que ces pays, donc on parle des pays d'Asie centrale, mais aussi de l'Azerbaïdjan, dans
17:44le sud du Caucase, sont des pays qui ne veulent absolument pas de ce modèle de société,
17:54qui respectent la façon dont les Européens ont de vivre chez eux, mais qui ne veulent
18:00pas de toutes ces questions.
18:03Toujours enfermé dans ses visions politiques, Bruxelles, outre sa promotion de modèles de
18:08société dont le reste du monde ne semble pas demandeur, se passe également, selon Yann
18:13Kaspar, d'un de ses atouts majeurs en son sein, la Hongrie de Viktor Orban, qui a
18:18pourtant développé des relations très approfondies et fructueuses avec les pays du Caucase et
18:22d'Asie centrale.
18:23La troisième erreur que commet l'Union européenne, c'est de se priver du soutien d'un pays
18:30état membre de l'Union européenne absolument clé dans le développement de ces relations.
18:36C'est bien évidemment la Hongrie, qui elle, effectue tout un travail de relations, un travail
18:45diplomatique depuis plus de dix ans dans cette région. La Hongrie, pour des raisons historiques
18:52et culturelles et proches de ces pays du Conseil turcique, elle a d'excellentes relations
19:00avec ces pays. Elle comprend aussi par ailleurs ces pays pour des raisons liées plus à l'histoire
19:09récente, c'est-à-dire que la Hongrie a une expérience aussi de la transition économique
19:14qu'elle a connue dans les années 90, donc elle sait très bien ce qui est en jeu dans
19:19ces pays d'un point de vue économique. Et une fois de plus, la Hongrie est vraiment
19:23vue comme un pays très particulier dans cette région d'Asie et du Caucase, c'est-à-dire
19:33qu'être Hongrois lorsqu'on se rend dans ces pays est quelque chose qui susuite tout
19:41suite l'admiration, le respect et l'amitié. C'est-à-dire que ça évoque plus quelque
19:47chose que lorsqu'un Hollandais ou un Allemand se présente dans ces pays.
19:51Et désormais, l'Europe va même se faire doubler par les États-Unis sur cet axe commercial.
19:56L'initiative de Donald Trump de réunir à Washington les dirigeants azerbaïdjanais
20:01et arméniens, qui étaient en conflit depuis plusieurs décennies, s'est accompagnée d'un
20:05accord qui va permettre de construire le corridor de Zengézour, désormais rebaptisé
20:10route Trump sous l'égide des Américains. Cet axe d'environ 40 kilomètres, qui traversera
20:15l'Arménie et reliera ainsi directement par voie terrestre l'Azerbaïdjan à son esclave
20:21du Narkicevan et donc à la Turquie, va renforcer le corridor central, mais au profit des États-Unis
20:26et de la Turquie, et certainement pas des Européens, de nouveau laissés de côté dans
20:30cette initiative. Par ailleurs, Trump a également reçu les dirigeants d'Asie centrale à Washington
20:35pour évoquer les questions de transport et d'exploitation des terres rares. En clair, un
20:40peu comme les États-Unis et la Russie pourraient finir par s'entendre sur le dossier ukrainien
20:44sur le dos des Européens, les concurrents, que sont les États-Unis et la Chine, pourraient
20:49bien eux aussi s'entendre de nouveau sur le dos des Européens, Européens qui risquent
20:53bien d'achever leur acharnement et leur enfermement idéologique dans le plus grand
20:58dénuement.
20:58Et nous poursuivons à présent avec une page d'actualité en bref en France.
21:05Le Rassemblement national convole en tête des sondages. La dernière étude IFOP fiduciale
21:14révèle que le mouvement patriote est favori à la présidentielle, quel que soit son candidat.
21:18Selon les chiffres toutefois, comme l'enquête précédente, Jordan Bardella est présenté
21:22comme davantage plébiscité que Marine Le Pen, avec 44% des sondés qui veulent le voir
21:27candidat contre 40% pour la présidente du groupe RN de l'Assemblée. Au-delà de démontrer
21:32le rejet de la population pour les partis qui ont déjà gouverné, avec le fiasco que
21:36l'on connaît, ce nouveau sondage fait avancer l'évincement de Marine Le Pen dans les esprits.
21:40En effet, l'ancienne candidate à la présidentielle est frappée par une inéligibilité prononcée
21:44par la justice, qui pourrait bientôt être confirmée en appel. Certains commentateurs
21:48estiment dans le même temps que Jordan Bardella est un meilleur candidat car il est davantage
21:52compatible avec le système en place. Reste à savoir si c'est un bon argument.
21:56Revoilà le 49-3. Le recours à cet article pour adopter le budget 2026 refait surface,
22:01malgré le renoncement initial de Sébastien Lecornu pour apaiser les socialistes.
22:06Face à un parlement divisé, des voix comme celle d'Elisabeth Borne, Philippe Juvin
22:09et François Hollande estiment que la méthode importe peu si elle permet d'éviter l'impasse.
22:13Mais ces déclarations visent peut-être plus à déstabiliser Olivier Faure, actuel premier
22:17secrétaire du PS, qu'à vraiment se positionner contre ce mécanisme constitutionnel.
22:21Le gouvernement pourrait intégrer des concessions à son budget tout en ayant recours au 49-3,
22:25s'évitant une censure des socialistes, ainsi qu'un vote direct sur les textes.
22:29Les alternatives comme les ordonnances sont jugées plus antiparlementaires, un jeu de
22:33dupe dont l'issue s'approche inexorablement en cette fin d'année.
22:37Défaite de fin d'année dans la crainte.
22:39Le 31 décembre prochain, il n'y aura pas de concert sur les Champs-Elysées à Paris.
22:43La préfecture de police a fait cette demande, acceptée par la mairie de Paris, pour éviter
22:47les regroupements massifs et les bousculades.
22:49Reste à savoir comment les festivités seront organisées dans le reste de la France.
22:52Pour l'édition précédente, le 31 décembre avait été une occasion d'agression et de voitures brûlées.
22:56904 incendies de véhicules, 420 interpellations recensées, pour un total de 310 gardes à vue.
23:02100 000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés sur l'ensemble du territoire national.
23:06La France a décidément la meilleure cuisine du monde.
23:09Lundi, à Lyon, c'est un Français, Thibaut González, qui a été nommé champion du monde
23:13de pâté en croûte.
23:14Ce gérant de la boucherie-charcuterie de l'Espace Gourmand à Tuir, près de Perpignan,
23:18a remporté le prix avec son pâté-croute façon vanier, porc-intoa, canard-fermier.
23:22Avec ce plaf et à base de poitrine de porc basque, de magret de foie gras de canard,
23:26des Landes et de riz de veau, il a gagné à l'unanimité, ce qui erreur pour ce concours.
23:34Et à présent, l'actualité internationale.
23:36Un projet euro-américain d'armement, l'Union européenne et le Canada ont scellé un accord
23:45permettant à Ottawa de participer au programme SAFE, un nouvel instrument européen doté
23:50de 150 milliards d'euros.
23:52Annoncé par Ursula von der Leyen et Marc Carnet, ce mécanisme offre des prêts à conditions
23:57favorables pour des achats conjoints d'armement.
24:00L'objectif est de renforcer l'industrie de défense européenne face à la dite menace russe
24:04et un possible désengagement américain.
24:07Les projets doivent inclure au moins 65% de composants européens, avec des exceptions
24:12pour les partenaires comme le Canada.
24:14Cet accord contraste avec l'échec des négociations avec le Royaume-Uni, bloqué sur les contributions
24:18financières britanniques.
24:20Le programme SAFE est censé favoriser des collaborations internationales, tout en favorisant
24:25la souveraineté européenne en matière de défense, le fameux en même temps.
24:28Donald Trump en passe d'obtenir la paix.
24:31Et non, il ne s'agit pas de la Palestine ou de l'Ukraine, mais ce sont les présidents
24:34du Rwanda et de la République démocratique du Congo, la RDC, qui se rendront jeudi à
24:39Washington pour enterriner un accord de paix signé en juin sous l'égide du président
24:43américain.
24:44Malgré les engagements, les violences persistent dans l'est de la RDC, région riche en minerais
24:49et théâtre de conflits depuis 30 ans.
24:51Le groupe M23, soutenu par Kigali, a intensifié les hostilités en prenant Goma et Bukavu,
24:57des agglomérations de plus de 700 000 et 1 million d'habitants.
25:01Les deux pays s'accusent mutuellement de violations de cessez-le-feu.
25:04Une feuille de route signée au Qatar mi-novembre vise à relancer le processus.
25:08Kinshasa et Kigali reconnaissent le manque de progrès et s'engagent à redoubler d'efforts,
25:13mais les divergences subsistent, rendant l'issue incertaine.
25:16Un commissaire aux méthodes expéditives dans un territoire gangréné par la criminalité.
25:20A Haïti, depuis le 11 novembre, le commissaire Jean-Ernest Muscadin
25:25est accablé par un rapport du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti.
25:29Il aurait procédé à 28 exécutions sommaires de chefs de gang,
25:32de façon officieuse, dans un pays ayant aboli la peine de mort en 1987.
25:37Mais pour la population locale, il apparaît comme un protecteur
25:40dans une région désormais moins affectée par les gangs.
25:42Après la publication du rapport, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues
25:46pour soutenir le commissaire Jean-Ernest Muscadin.
25:49Criminel pour les uns, Romain Desbois pour les autres.
25:52Lundi, aux Etats-Unis, Luigi Mangione a comparu devant la Cour de justice de New York.
25:57Il est accusé d'avoir assassiné en pleine rue Brian Thompson,
26:00PDG de l'assureur United Healthcare.
26:02Sur les cartouches retrouvées à terre étaient inscrits les mots
26:05« deny, delay, depose » signifiant « refuser, retarder et déposer ».
26:09Une inscription faisant référence aux techniques des assureurs
26:11pour éviter au maximum de rembourser les patients.
26:14Ainsi, Luigi Mangione a été érégé par une partie de la population américaine en symbole
26:19face à un système d'assurance jugé inique.
26:21Au tribunal, 25 sympathisants ont été autorisés à entrer,
26:25affichant des messages de soutien.
26:27L'Etat de New York poursuit Luigi Mangione pour meurtre au second degré,
26:30c'est-à-dire sans préméditation.
26:32Il encourt la prison à vie.
26:33Et voilà, c'est déjà la fin de cette édition.
26:39Vous pouvez dès à présent retrouver Choc du Monde.
26:41Edouard Chaneau reçoit Lionel Rondouin, ancien officier parachutiste,
26:44pour évoquer la diplomatie de Donald Trump entre paix en Ukraine et guerre au Venezuela.
26:49C'est le vieux proverbe, c'est celui qui paye l'orchestre, qui décide de la musique.
26:53Si nous payons et que nous ne sommes pas capables d'avoir voix au chapitre,
26:58c'est que cette Europe, cette Union européenne n'est qu'une pompe Afrique
27:02et ne sert à rien d'autre, notamment dans le domaine des relations internationales
27:06et malheureusement de la paix sur notre propre continent.
27:09C'est un peu dommage quand même.
27:11Ça sent un peu la fin de règne pour Volodymyr Zelensky, vous avez l'air de sentir ça ?
27:16Tout le monde le dit.
27:17Est-ce que c'est vrai ? Je ne sais pas.
27:18Il a encore beaucoup d'amis.
27:20Il y a beaucoup de ses amis, en revanche, qui ont eu des gros, gros soucis ces temps derniers.
27:25Il y en a qui sont en fuite.
27:26Il y en a qui sont sous le coup d'enquête.
27:32Bon, soyons clairs, Trump a décidé de se débarrasser d'un certain nombre de gens
27:39qui le gênent dans sa tentative de trouver un accord le moins mauvais possible
27:46avec la Russie sur le dossier ukrainien.
27:48Demain, mercredi, dès 7h, découvrez un nouveau Zoom aux côtés de Claude Douce
27:53surnommé « L'ogre de la pub ».
27:55Il présentera 50 ans de slogans devenus cultes.
27:58C'est à présent la fin de cette édition.
28:00Merci à tous pour votre fidélité.
28:02Rendez-vous demain pour une nouvelle page d'actualité.
28:04En attendant, portez-vous bien.
28:06Bonsoir.
28:07– Sous-titrage Société Radio-Canada
28:11– Sous-titrage Société Radio-Canada
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