- il y a 2 jours
Cette semaine dans "I-Média", Jean-Yves Le Gallou et Martial Bild reviennent sur le scandale du "label".
Au programme :
Le dossier du jour : La labellisation des médias et des sites d’information
La déclaration d’Emmanuel Macron
Label d’État ou simple ministère de la vérité ?
Les initiatives de contrôle du contenu des médias : Décodex, la certification "Journalism Trust Initiative" (JTI)
Le rôle actif de RSF : Reporters sans frontières dans le projet de contrôle
Les réactions politiques et médiatiques
🔴 Conclusion : Le service public est le premier pourvoyeur de fake news.
Portrait piquant : Claude Chollet évoque Pierre Haski, président de RSF – Reporters sans frontières.
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I-Média : l’émission qui démonte les manipulations de l'information et vous donne les clés pour comprendre l'actualité.
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La déclaration d’Emmanuel Macron
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NewsTranscription
00:00Chers amis, leur projet ? Faire disparaître les médias indépendants avant 2027.
00:05Aujourd'hui, Emmanuel Macron propose de labelliser les bons médias.
00:09Et derrière ce mot se cache un plan scandaleux.
00:12Décider de ce qui est fiable et de ce qui ne l'est pas.
00:14Créer une censure globale, totale.
00:17C'est une attaque violente contre le pluralisme.
00:20Regardez TV Liberté, suppression de nos comptes bancaires,
00:23perte massive de dons qui est le nerf de la guerre.
00:25On essaie encore de nous étouffer financièrement parce que nous gênons.
00:31Et l'avenir dira si des services de l'État, normalement dédiés à la sécurité,
00:35ont pu intervenir pour tenter de tuer notre chaîne.
00:39Voilà la méthode contre TVL.
00:41Frapper au porte-monnaie et ainsi faire taire ceux qui ne se plient pas.
00:46Si l'on nous attaque, c'est que nous avons de l'audience et de l'influence.
00:49Chaque don, chaque soutien devient alors une victoire contre ceux qui veulent nous réduire au silence.
00:55Aujourd'hui, le combat est clair.
00:57Défendre TV Liberté, c'est défendre la liberté des médias alternatifs.
01:01C'est défendre notre droit à une information non soumise à un label du pouvoir macroniste
01:06et des réseaux de l'ultra-gauche.
01:08Nous ne plierons pas, on ne se tait pas, on ne se vant pas.
01:12On résiste.
01:13Avec vous !
01:44Bienvenue pour ce nouveau numéro d'Immédiat en compagnie de Jean-Yves Le Gallou.
01:48Bonjour Jean-Yves Le Gallou.
01:49Bonjour Floriane.
01:50Pardon, bonjour Martial.
01:52Floriane Janin qui est l'animatrice et la conceptrice d'Immédiat.
01:56Il y a eu tout simplement un petit accident de vélo aujourd'hui, ce jeudi.
02:01Rien de grave, mais nous la retrouverons la semaine prochaine.
02:03Et en attendant, je vais jouer le rôle de roue de secours puisqu'on parlait de vélo.
02:07Nous assurons la continuité du service information.
02:10Voilà, et on lui souhaite bien évidemment un prompt rétablissement, évidemment.
02:14L'affaire est un scandale de grande ampleur et il concerne la labellisation des médias
02:20et des sites d'information.
02:22Une idée lancée, relancée, vous allez nous le dire, par Emmanuel Macron.
02:27Jean-Yves, il y a eu la volonté au départ de dire que Macron n'avait pas dit ce qu'il voulait dire.
02:33Alors on va, si vous le voulez bien, l'écouter, on va écouter sa déclaration qui est sans ambiguïté.
02:40Je pense que c'est important qu'il y ait une labellisation faite par des professionnels
02:45qui puissent dire que ceci correspond à la déontologie de gens qui manipulent de l'information.
02:51C'est une matière dangereuse en fait l'information.
02:53Et donc il y a des règles déontologiques.
02:55On doit avoir un processus de labellisation fait par les professionnels
03:00en disant ça c'est des gens qui sont sérieux, ça c'est pas des gens qui informent.
03:03La déclaration, elle est claire.
03:05Jean-Yves, est-ce que cette déclaration, elle est sans ambiguïté ?
03:11Elle est sans ambiguïté, oui.
03:13Il veut labelliser.
03:14Alors la question qui se pose est de savoir qui donnera le label.
03:18Est-ce que c'est l'État ? Est-ce que c'est des institutions privées ?
03:21Est-ce que c'est des lobbies privées ?
03:24Oui, il y a une question sur qui donnera le label.
03:26Mais oui, il veut labelliser.
03:28Il y aura la certification, au fond, comme il y a la certification halal ou le Nutri-score,
03:35il y aura le Macron-score à propos de la qualité de l'information au regard de l'idéologie macroniste.
03:44Est-ce que tout est sans ambiguïté ?
03:45Dans votre esprit, labellisation des médias, ça veut dire labellisation des opinions.
03:48Oui, c'est d'ailleurs incontestablement ce qui découle de la labellisation du média.
03:57Il y aura les médias qui ont des bonnes opinions et donc qui seront labellisés,
04:01des médias qui auront de mauvaises opinions ou qui tout simplement traiteront l'information sous des angles différents.
04:07En matière d'information, ce qui est important, c'est l'angle.
04:10Ça ne veut pas dire que c'est faux, mais plusieurs angles sont possibles.
04:12Et donc, il y aura les angles qui seront recommandés et les angles qui seront déconseillés.
04:18Voilà.
04:18Alors, à la question, est-ce qu'il s'agit d'un label d'État ?
04:21Rachida Dati vous a répondu, vous a répondu aux Français.
04:24Jamais le président de la République ou le gouvernement n'ont émis l'idée
04:27ou une quelconque proposition sur une éventuelle labellisation des médias par l'État.
04:33Jamais.
04:33J'espère au moins que c'est clair et net.
04:36Ensuite, quel est le défi auquel on fait face aujourd'hui et notamment nos médias,
04:40nos médias traditionnels ?
04:42Qu'ils soient d'ailleurs de droite ou de gauche.
04:44Ils font face à une prégnance de plus en plus importante des réseaux sociaux,
04:49mais aussi des influences étrangères dans le débat public.
04:52C'est ça le défi auquel nous sommes confrontés aujourd'hui.
04:55Et grâce à Rachida Dati, qui monte au créneau, elle a bien du courage.
05:00C'est un lieutenant qui monte à la défense de son général.
05:05C'est quand même une ministre de M. Macron.
05:07Alors, elle sait de temps en temps faire des petits coups de séduction, des œillades vers la droite.
05:14Mais c'est un ministre de Macron.
05:16Il ne faut pas l'oublier quand même.
05:17– Ce qu'elle vous dit, Jean-Yves, c'est qu'on n'est pas en URSS.
05:19– Ah ben, écoutez, alors on n'est pas en URSS, mais l'URSS, ce n'est pas le gouvernement qui contrôlait l'information.
05:29C'était l'académie des écrivains, l'union des écrivains, c'était l'union des journalistes qui officiellement contrôlait l'information.
05:42Ce n'était pas le gouvernement.
05:44C'est très exactement ce que Macron veut faire.
05:48Faire contrôler l'information par ses propres journalistes.
05:52C'est en quelque sorte, si vous me permettez, une délégation de services publics.
05:56Ce n'est pas l'État lui-même qui le fera, mais il le fera faire, il le paraînera.
06:00– Ou le paroxysme de l'entre-soi.
06:03Journaliste approuvant les autres amis journalistes.
06:06– Absolument.
06:07Et d'ailleurs, on sait la connexion qu'il y a entre le monde médiatique et le monde journalistique.
06:12– Labelliser les médias, juger digne de confiance, ce n'est pas…
06:16Là aussi, c'est un élément important parce qu'il a été évoqué souvent.
06:21C'est réfuté par la Macronie.
06:23Ce n'est pas faire un ministère de la vérité.
06:26Non, globalement, on ne va pas faire revenir Alain Perfit comme ministre de l'Information.
06:30C'est ça qui est le message qu'il vous est transmis.
06:32– Écoutez, Alain Perfit, c'était parfaitement honnête.
06:35Il était ministre de l'Information.
06:37Il portait la parole gouvernementale.
06:39C'est un angle, la parole gouvernementale.
06:41C'est normal qu'il y ait une parole gouvernementale qui soit portée.
06:44Mais ça n'interdit pas qu'il y ait des périodes, qu'il y ait des paroles alternatives.
06:48Voilà.
06:49Et là, en l'occurrence, on va dire, il y a au fond des médias qui disent la vérité,
06:56ceux qui ont les bons angles et les autres,
06:59ceux qui ont des angles qui ne sont pas convenables.
07:01Par exemple, si on établit une relation entre l'immigration et la délinquance,
07:05ça, ce n'est pas convenable.
07:07Donc, ces médias ne seront pas labellisés.
07:08Par contre, les médias qui diront l'immigration est une chance pour la France,
07:12oui, là, ils seront labellisés.
07:14– Il y a eu un tweet de l'Élysée sur les réseaux sociaux qu'on voit actuellement.
07:18Est-ce que vous considérez, vous, que c'est une erreur ?
07:20C'est-à-dire qu'on a rajouté une pièce dans la machine à Ministère de la Vérité.
07:24Et on se dit quand même que tous les communicants de l'Élysée n'ont pas vu ça.
07:26– Ils vivent dans leur bulle.
07:30Ils vivent dans leur bulle.
07:31Et je crois qu'il y a vraiment, très sincèrement,
07:35l'impression qu'ils sont le bien, ils sont la vérité,
07:39et que, par conséquent, ils doivent imposer leur point de vue
07:44et que le point de vue des autres doit être marginalisé, dénoncé.
07:47– Vous connaissez les arcanes des ministères, des institutions.
07:51Considérez-vous que ce genre de tweet,
07:53ce genre de réplique absolument grotesque à une polémique,
07:58ça sent la fin de règne ?
08:00– Sans doute. En tout cas, ça alimente la machine.
08:02– Chose importante, on parle du label,
08:05mais dans la réalité, si on veut bien revoir un peu les choses en arrière,
08:09ce ne sont pas des initiatives nouvelles.
08:11Il y a eu déjà d'autres initiatives pour contrôler l'information
08:15et contrôler les opinions.
08:17On en avait parlé, vous en aviez parlé sur Immédiat.
08:20Est-ce qu'on peut revenir au moins sur une ancienne, par exemple, Décodex,
08:23et puis sur une actuelle qui est la GTI, la certification GTI,
08:27dont on va en reparler dans quelques instants, Décodex ?
08:28– Voilà, alors le Décodex, c'était une opération lancée par Le Monde
08:32qui considérait, qui consistait à coter, coder,
08:38c'était déjà le Nutri-Score un peu,
08:42les différents médias d'information.
08:45Il y avait les rouges, il y avait les oranges et il y avait les verts.
08:50Je crois que, pardon Martial, mais TV Liberté était rouge.
08:55– Rouge vif.
08:55– Rouge vif, rouge vif.
08:57– C'est l'honneur.
08:58– Et d'autres étaient oranges, donc oranges, il faut se méfier,
09:01puis il y avait les verts, évidemment, alors il y avait les verts,
09:03il y avait Libération, il y avait Le Monde, il y avait France Télévisions,
09:08et j'en passe, bien sûr.
09:10Voilà, donc ça c'est la première étape.
09:12– Exit d'ailleurs, excite le Décodex, ça n'a pas fonctionné.
09:14– Ça n'a pas fonctionné, ça n'a pas fonctionné,
09:17parce qu'au fond, malgré tout, il y a quand même un esprit gaulois
09:21qui subsiste en France, et on se méfie tout de même du label officiel ou semi-officiel.
09:28– Tout ça avec l'argent public, bien sûr.
09:30– Tout ça avec l'argent public, évidemment.
09:31– Et alors, le JTI, qui est l'initiative pour la confiance dans le journalisme.
09:36Patrick Cohen l'a évoqué, de manière très favorable, on l'écoute si vous voulez bien.
09:41– Cas d'école de mauvaise foi et d'inversion accusatoire.
09:44Je parle d'un label, qui n'est pas né d'hier dans le cerveau d'Emmanuel Macron,
09:48mais en 2018, de la réflexion de Reporters sans frontières
09:51pour promouvoir une information fiable et vérifiée des bonnes pratiques et des médias de confiance.
09:57JTI, en français, Initiative pour la confiance dans le journalisme,
10:01est donc une certification conçue comme une norme ISO, ou un label de commerce équitable,
10:05et délivrée, non par RSF, mais par des cabinets d'audit comme Bureau Veritas ou Deloitte.
10:12– Patrick Cohen, c'est un habitué de immédiat, on le voit souvent.
10:15– Ah oui, oui, c'est un de nos bons clients.
10:17C'est aussi un bon client des bobards d'or.
10:18Il a été distingué plusieurs fois, notamment d'une muselière d'or,
10:22puisqu'il veut faire taire les autres.
10:24Il ne se contente pas de désinformer.
10:25– Qu'est-ce que la JTI, cette norme internationale,
10:29lancée en 2019 par Reporters sans frontières ?
10:31Et hasard.
10:32– Alors, ça, si vous voulez, c'est la tendance générale
10:35où on labellise, on labellise effectivement avec des sociétés de conseils,
10:41des bureaux Veritas, que sais-je encore.
10:43Et donc, c'est appliqué en quelque sorte un bureau Veritas à l'information.
10:48Alors, ce qui est assez amusant, c'est qu'il y a un groupe de presse,
10:51il y a beaucoup de groupes de presse dans le monde qui sont candidats.
10:57Il y en a très peu qui ont encore eu l'agrément,
11:00puisqu'ils n'ont pas fait la démarche complète.
11:02Et en France, il y a un groupe de presse qui a l'agrément JTI,
11:07qui est le groupe Ebra.
11:08Qu'est-ce que c'est que le groupe Ebra ?
11:10C'est la presse quotidienne régionale de l'Est de la France,
11:14la Bourgogne, l'Alsace, la Franche-Comté, etc.
11:18Alors, c'est intéressant de savoir quand même
11:19que le précédent précédent du groupe Ebra,
11:24on en avait parlé d'ailleurs sur les médias,
11:26a été viré tout simplement Manu Militari,
11:31parce qu'il avait liké une fois sa ractafo.
11:35– Il n'avait pas reposté, il avait juste liké.
11:37– Alors qu'on peut tout à fait liker,
11:39moi il m'arrive effectivement même de reposter
11:41des points de vue avec lesquels je ne suis pas d'accord,
11:45mais parce qu'ils me paraissent intéressants.
11:47Voilà.
11:49Liker ou reposter, ça ne veut pas dire approuver.
11:51Eh bien là, simplement pour ça, il a été viré.
11:54Mais là, c'est un modèle de presse.
11:58Vous remarquerez d'ailleurs que tout ce cirque macroniste
12:01se fait à travers la PQR, la presse quotidienne régionale,
12:06qui est la manière de tenir encore l'opinion en province.
12:11Voilà.
12:11Mais une PQR qui est en crise,
12:14puisque au cours des 20 dernières années,
12:17ils ont perdu à peu près la moitié de leur clientèle,
12:19en tout cas, c'est le cas du Midi Libre,
12:22qui est le journal que Macron avait choisi
12:24pour lancer son opération tournée des médias,
12:29la PQR, qui est évidemment, elle aussi, subventionnée.
12:33– Largement subventionnée.
12:34Cette initiative pour la confiance dans le journalisme,
12:37je rappelle pour les téléspectateurs,
12:39parce que je vais leur expliquer un petit peu
12:40comment ça fonctionne,
12:41c'est une norme donc internationale lancée en 2019
12:44par Reporters sans frontières,
12:45en collaboration avec 130 experts,
12:47– mot expert, vous savez ce que ça cache –
12:49sous l'égide du Comité européen de normalisation, le CEN.
12:54Alors, comment fonctionne la certification ?
12:56Je vous le rappelle en deux secondes.
12:58Il comporte trois étapes.
12:59L'auto-évaluation, le média remplit un questionnaire
13:01de 200 questions via une plateforme dédiée
13:04sur des critères liés à la transparence,
13:06la gouvernance, l'éthique, l'organisation éditoriale,
13:09les sources de financement,
13:10la responsabilité vis-à-vis des contenus.
13:12Puis après, il y a la publication d'un rapport de transparence.
13:15Le média publie publiquement ses réponses.
13:18Cela permet aux lecteurs, partenaires et donateurs
13:20de vérifier les engagements.
13:21Et enfin, il y a un audit externe,
13:23dite optionnel quand même,
13:24mais qui amène à la certification.
13:26L'organisme indépendant, accrédité,
13:29effectue un audit,
13:30donc un organisme indépendant,
13:32bien évidemment, selon mon regard.
13:33Si le média satisfe aux critères,
13:35le JTI lui délivre une certification
13:37valable pour une période donnée
13:39qui est renouvelable.
13:40Et toute cette notion de JTI
13:42est codifiée sous la norme CWA 17493-2019.
13:48Fin de l'opération.
13:49Et on est dans la normalisation.
13:51Vous savez que c'était l'expression utilisée
13:54à la fin de l'Union soviétique.
13:56On normalisait.
13:57Eh bien là, on est dans la normalisation.
13:59Et nous sommes un peu dans la fin,
14:00dans l'équivalent de la fin de l'Union soviétique.
14:03Alors, j'ai noté, bien évidemment, comme vous,
14:05que le JTI, cette initiative lancée par Reporters sans frontières.
14:10Et cette notion de labellisation,
14:12elle a été aussi lancée par Reporters sans frontières.
14:14On retrouve donc RSF dans toutes ses actualités-là.
14:19On retrouve RSF et on retrouve le patron actuel de RSF,
14:25qui est un ancien des médias publics,
14:27qui est un ancien du Monde,
14:29qui est un ancien de Libération,
14:31qui est monsieur Pierre Aski,
14:36qui est bien connu de nos services, Pierre Aski.
14:39– On va retrouver d'ailleurs un portrait piquant
14:41à la fin de cette émission,
14:43fait par Claude Cholet, sur ce Pierre Aski.
14:45Mais allez-y, continuez.
14:46– Alors, Pierre Aski, c'est un type formidable.
14:50– Intéressant.
14:50– Premièrement, parce qu'il était à l'AFP,
14:51puis à Libération, donc ça en fait un type formidable.
14:53– L'AFP, Libération, voilà.
14:55Et c'est un type formidable,
14:57parce qu'il a obtenu mieux qu'un bobard d'or.
15:02Il a obtenu un cafard d'or.
15:06Un cafard d'or.
15:07En 2011, c'est l'affaire de ce qu'on a appelé
15:11l'ophtalmo raciste.
15:14Qu'est-ce qui se passe ?
15:15– Je suis, je suis en train de regarder ça
15:17à travers le bouquin Les Bobards d'or.
15:18– Dans une file d'attente,
15:20dans un salon d'attente d'un ophtalmo.
15:25– À Aix-en-Provence.
15:26– À Aix-en-Provence.
15:27Il y a un homme qui rentre de force
15:32avec son enfant dans le cabinet,
15:36en passant devant des gens qui attendaient,
15:39des patients qui attendaient déjà.
15:41Et donc, l'ophtalmo lui demande gentiment
15:45d'attendre son tour.
15:48et ce personnage explique que l'ophtalmo lui a dit
15:56« Salle arabe dégage », alors qu'il vient avec une petite fille
16:01pour la faire ausculter.
16:03et rue 89, dirigée par M. Pierre Aski,
16:11reprend, entre guillemets, on n'ose pas parler d'information,
16:17reprend ce mensonge, parce que c'est un mensonge,
16:21sans vérifier auprès de l'ophtalmo en question,
16:25et en donnant le nom de l'ophtalmo en question.
16:29– Il rende public le nom de l'ophtalmo.
16:30– Toute la presse, toute la presse reprend cela.
16:33Mais la source, la source du nom de l'ophtalmo,
16:40la source de l'événement, c'est rue 89 de Pierre Aski,
16:44et c'est pour cela qu'il a obtenu,
16:46avec sa journaliste de l'époque, Chloé Loprince,
16:48qui a fait carrière depuis, je vous rassure,
16:51le cafardor en 2011, à la séharmonie des bovards d'or de 2011.
16:55Vous voyez, c'est l'homme qui va certifier l'information.
17:00Il a d'ailleurs pris des excuses un peu alambiquées
17:04à la suite de cette affaire.
17:05Voilà l'homme qui va certifier l'information,
17:07qui a dénoncé quelqu'un, nominalement,
17:10qui a donné son adresse, sans vérifier au préalable,
17:14auprès de lui, ce qu'il affirmait.
17:16Bravo, bravo, bravo pour la certification.
17:18– Et dans cette affaire, le père de famille menteur,
17:21donc, a été condamné à une amende de 4 000 euros
17:23pour dénonciation calomnieuse,
17:25et à 4 000 euros de dommages et intérêts
17:27à l'ophtalmo, par assiste du coup,
17:29et rue 89, en revanche, poursuivi pour diffamation,
17:32a été relaxé l'entre-soi.
17:35L'entre-soi, alors, autre problème avec Piraski,
17:39autre polémique, il aurait appelé à voter Macron.
17:42Il n'a pas appelé à voter Macron.
17:44– Ah non, il a appelé à voter contre le candidat,
17:48ou plus exactement la candidate du Rassemblement national.
17:51Voilà, donc c'est tout à fait neutre.
17:53Il y a deux candidats,
17:55vous appelez à faire barrage à l'un des deux,
17:57vous n'avez pas à voter pour l'autre, voilà.
17:59– Cette figure qui a été longtemps la figure de Libération,
18:02puisqu'il y a travaillé de 1980 à 2007,
18:05notamment comme aussi directeur adjoint de la rédaction,
18:08puis aussi correspondant, chef du service international,
18:11Piraski s'est fait aussi remarquer,
18:14et pense sur le bec, dirait l'autre,
18:16dans l'affaire complément d'enquête consacrée à CNews,
18:19un complément d'enquête à charge,
18:21dans lequel RSF commet une grave erreur,
18:24qui entraîne d'ailleurs une énorme fake news
18:25de la part du service public.
18:27– Oui, alors ils avaient calculé les temps de parole
18:30sur CNews en analysant les bandeaux,
18:35les bandeaux qui défilent en dessous,
18:38ce que l'ARCOM considère comme une méthode
18:41tout à fait insuffisante ou injustifiée
18:45par rapport à ses propres méthodes
18:47qui sont plus rigoureuses, enfin selon l'ARCOM.
18:49Je note au passage que Reporters sans frontières
18:54et complément d'enquête étaient scandalisés
18:58que les opinions, entre guillemets, d'extrême droite
19:03représentaient 40% du temps d'antenne,
19:07selon ce calcul, encore une fois,
19:10aux heures de grande écoute.
19:11Mais on ne voit pas bien d'ailleurs où est le scandale,
19:14puisque 40%, ça correspond à peu près au volume électoral.
19:17mais ça prouve bien l'idée que se font ces gens-là
19:19du pluralisme de l'information.
19:22Le pluralisme de l'information,
19:24c'est la discussion entre eux
19:27sur un logiciel commun
19:29qui est le logiciel dominant, mondialiste,
19:33immigrationniste, libre-échangiste et progressiste.
19:36C'est ça leur opinion.
19:38– Emmanuel Macron dit, voilà, cette notion de label,
19:40ça m'intéresse, je suis pour,
19:42et je propose que ce soit RSF qui s'en occupe.
19:45Alors, pourquoi on tombe sur RSF directement ?
19:47Tout simplement parce qu'en amont de cette idée de label,
19:49on trouve déjà RSF,
19:51parce qu'Emmanuel Macron dit,
19:53eh bien, cette notion de label,
19:54elle a été évoquée lors des états généraux de l'information,
19:57machin, aux mains de la Macronie,
20:01mais on s'aperçoit que cette notion
20:03qui existe dans les états généraux de l'information,
20:06elle a été proposée par RSF, en amont,
20:09parce qu'en fait, dans la préparation des états généraux
20:12de l'information, qu'on a dit états généraux
20:14de contrôle de l'information,
20:16eh bien, on retrouve le président de RSF à l'époque,
20:19qui était Christophe Deloire, décédé depuis,
20:21qui était le secrétaire général de Reporters sans frontières,
20:24puis qui sera le délégué général
20:25de la préparation de ces états généraux.
20:27Donc, c'est RSF qui a apporté l'idée du label,
20:30qui l'a fait transporter par les états généraux
20:32de l'information,
20:33dont Emmanuel Macron s'appuie
20:34pour dire qu'il faut un label,
20:36qu'il faut redonner à RSF.
20:37– L'opération est impeccable, non ?
20:39– L'opération est impeccable,
20:40alors RSF, c'est quand même très lié
20:42à tout un tas d'officines,
20:44que ce soit les officines de Soros…
20:45– Vous ne disiez pas ça quand c'était Robert Ménard
20:46qui le dirigeait, non ?
20:47– Pardon ?
20:47– Vous ne disiez pas ça quand c'était Robert Ménard
20:48qui le dirigeait ?
20:49– Honnêtement, ça a toujours été lié,
20:51quand même, à certains intérêts géopolitiques américains,
20:56y compris du temps où Robert Ménard le dirigeait.
21:00À l'époque, d'ailleurs,
21:01il avait mené une opération
21:02contre les Jeux Olympiques en Chine,
21:04qui correspondait à une certaine logique américaine de l'époque, voilà.
21:09– Ces États généraux, ce comité indépendant
21:11qui avait été mis en place
21:12pour préparer les États généraux de l'information,
21:15on y trouvait Christophe Deloire qui est décédé depuis,
21:17Bruno Lasser qui a démissionné
21:19parce qu'il avait une affaire de harcèlement moral,
21:21et Nathalie Collin qui était dans un aspect indépendant
21:24puisqu'elle était la coprésidente du Directoire de Libération
21:27et l'ancienne directrice générale du groupe
21:28Le Nouvel Observateur.
21:30– On a fini sur RSF parce qu'on pourrait peut-être passer
21:35aux réactions qui étaient contre ce label,
21:39parce que là, on n'a parlé que de ceux qui avaient soutenu
21:40cette notion-là autour d'Emmanuel Macron.
21:43Moi, j'ai retenu avec vous trois personnalités
21:47ou trois organismes.
21:48Le premier, David Lysnard.
21:49– Oui, David Lysnard qui a été assez dynamique
21:55et qui a ironisé en disant, ben quand même,
21:57ce n'est pas le goulag.
21:58Voilà, c'est juste le goulag mental.
22:02– Autre personnalité intéressante, Marine Le Pen,
22:07qui s'est dit, elle, particulièrement inquiète de cette dérive.
22:10– Oui, mais elle a eu tout à fait raison.
22:13Heureusement qu'elle a pris position d'ailleurs,
22:15parce que c'est vrai que c'est indirectement dirigé,
22:18peut-être pas spécialement contre le Rassemblement national,
22:21encore qu'en période électorale, ça le serait.
22:23Ça pose d'ailleurs un vrai problème sur le financement des campagnes,
22:28parce que vous avez vu tout le foin qu'on a fait
22:30autour des 4 millions que le Rassemblement national
22:34aurait utilisé à partir des fonds européens
22:37pour payer des assistants qui travaillaient pour le parti,
22:41mais l'ensemble de l'argent public
22:46qui est mis au profit de gens
22:50et qui combattent le Rassemblement national
22:52par toute une série de méthodes, y compris par celle-là,
22:57est beaucoup plus considérable.
22:58Ça pose un problème de financement politique.
23:01– Autre déclaration peut-être un peu plus surprenante
23:05et puis une moins surprenante.
23:06Alors la moins surprenante, c'est celle du groupe Bolloré,
23:08à qui on fait quand même le reproche légitime ou pas,
23:10là encore vous allez me dire ce que vous en pensez,
23:12d'être à l'origine de cette affaire qui n'aurait pas dû faire grand bruit.
23:17– Je pense que c'est une affaire qui aurait dû faire grand bruit.
23:22Peut-être qu'elle n'aurait pas fait autant de bruit
23:25si le groupe Bolloré, effectivement, ne s'en était pas saisi
23:29comme il s'en est saisi.
23:30– Mais fondamentalement…
23:31– Ils s'en sont les saisis aussi, ils s'en sont les saisis aussi.
23:33– On est concerné aussi, je veux dire, les signes d'information.
23:36– Oui, bien sûr, mais fondamentalement, si vous voulez,
23:39il y a beaucoup d'affaires.
23:40Liberticide, ça fait 20 ans qu'on a des pratiques,
23:4330 ans qu'on a des pratiques liberticides.
23:45Très souvent, c'est le silence, en dehors, effectivement,
23:48d'un certain nombre de médias alternatifs.
23:51C'est le silence des politiques, c'est le silence des autres médias.
23:55Là, effectivement, ça a fait du bruit,
23:59notamment parce que le groupe Bolloré s'en est emparé,
24:03mais indépendamment du groupe Bolloré,
24:05c'est fondamentalement scandaleux, ça légitime l'indignation.
24:10– Alors, le quotidien Le Monde a quand même fait port
24:12d'une petite inquiétude possible sur la notion de labellisation,
24:16tout en soutenant le projet.
24:17Par exemple, on a un cas surprenant, c'est celui que je voulais évoquer,
24:20c'est celui de Nicolas Béthou, qui est le directeur du journal L'Opinion.
24:23– Oui, alors…
24:24– Qui pourtant a une opinion un peu alternative.
24:27– C'est assez intéressant de voir qu'effectivement,
24:30l'opinion prend une opinion un peu moins conformiste.
24:35Il y a d'ailleurs deux éléments, moi, qui me frappent.
24:38Il y a d'abord cette condamnation sèche de ce projet,
24:43et il y a aussi le fait que l'un des proches de Béthou,
24:50M. Merchet, ait relayé les propos de l'ancien inspecteur général
24:56de l'armée de terre, qui sont des propos un peu critiques
25:00par rapport au vatanguerisme des militaires officiels.
25:05Donc, c'est assez intéressant.
25:06Ça veut dire qu'il peut y avoir un certain nombre de grands oligarques,
25:12parce que Béthou est quand même un grand oligarque,
25:14qui commencent à se poser un certain nombre de questions
25:17par rapport à la doxa.
25:18– Femme règne aussi.
25:20– Femme règne aussi, bien sûr.
25:21– Donc, on peut changer aussi d'écurie.
25:23– Bien sûr.
25:24– On parlait de label.
25:27À qui on pourrait donner le label ?
25:28Est-ce qu'on pourrait donner le label au service public, sérieusement ?
25:32– J'ai vu d'ailleurs que ces téléspectateurs étaient les plus âgés en France.
25:39On est au-delà de 67 ans en moyenne.
25:42C'est un bel âge, mais ça fait quand même une chaîne qui est vieillissante.
25:45– Ah, c'est une chaîne qui est vieillissante,
25:46alors qu'il y a quand même une influence plus forte.
25:51Je pense que ces chaînes-là ont quand même une influence plus forte
25:54que la proportion du public qui touche.
25:59D'abord parce que le public âgé, c'est le public qui vote.
26:01Donc ça, c'est quand même un effet important.
26:03Et deuxièmement, ils produisent quand même beaucoup de contenus
26:06qui sont ensuite utilisés, relayés par d'autres.
26:11Donc, proportionnellement, leur importance est plus grande que les simples chiffres.
26:16– À travers le monde aussi, à travers TV5, etc.
26:18– En matière de labellisation, permettez-moi un dernier point humoristique
26:25qui remonte tout simplement à avant-hier,
26:29où Mme Léa Salamé a projeté de manière sans aucune distanciation
26:38pendant trois minutes une farce.
26:41Enfin, maintenant, on dit un prank,
26:43c'est-à-dire quelqu'un qui a monté une blague,
26:46c'est assez drôle,
26:47où il explique avec tout un cahier
26:50comment il achète moins cher,
26:53comment il valorise ses bons dans les supermarchés.
26:55Enfin, c'est absolument extraordinaire.
26:58On voit tout de suite que c'est bidon,
27:00mais c'est présenté de manière très sérieuse
27:05par Mme Salamé dans le journal de 20 heures de France.
27:09– Salamé, voilà,
27:10qui mériterait une bourde d'or,
27:13voire une gourde d'or en la circonstance.
27:15– Et ça représente 15% du journal.
27:17– Ça serait labellisé, labellisé, labellisé.
27:20– Le sujet fait 15% du journal.
27:21– Alors, il y a un intérêt du sujet,
27:23c'est qu'il montre qu'il n'y a pas de problème de pouvoir d'achat,
27:25finalement, il suffit de regarder.
27:27– Il suffit d'attention.
27:28– Donc, il y a un intérêt,
27:29derrière la farce, quand même,
27:33qu'ils n'ont pas vue,
27:34il y a un intérêt pour servir le pouvoir, tout simplement.
27:38– Et l'humoriste terminait en disant,
27:40j'ai dépensé 10,05 euros à la caisse
27:43d'un supermarché discount,
27:45dont on d'entendera le nom,
27:47et il se retourne vers la journée,
27:49en disant, j'aurais dû payer 13 euros,
27:52j'ai gagné 3 euros, ça m'a fait ma journée,
27:54et je suis très heureux comme ça,
27:55mais j'aurais voulu quand même passer en dessous des 10 euros.
27:57Et c'est comme ça que se termine le reportage.
28:00C'est dire, les grandes fake news,
28:01il y en a quand même du service public,
28:03il n'y a pas que celle-là, quoi.
28:04Ça, c'est une caléjade par rapport à…
28:07– Ah bah alors, la plus grande,
28:09on va dire, il y a deux grandes séries
28:12de fake news, de mensonges, de manipulations.
28:16Il y a eu, sur le Covid,
28:17il y a eu deux affirmations,
28:19alors tout ce qui a été affirmé sur le Covid
28:21n'était pas faux,
28:21mais il y a eu deux affirmations,
28:23fausses, majeures, relayées massivement,
28:26c'est, le vaccin empêche la contamination.
28:28Alors, le vaccin, il faisait peut-être avoir des formes
28:31un peu moins vives du Covid,
28:34mais il n'empêchait pas la contamination.
28:37Et le vaccin n'a pas d'effet secondaire,
28:41alors qu'il n'y a pas un seul médicament au monde
28:44qui n'a pas d'effet secondaire,
28:46ne serait-ce que par l'effet nocebo.
28:48Voilà, bon, donc ça, ça a été quand même,
28:50ça nous a fait, ça nous a duré cinq ans,
28:52et ça continue quand même, indirectement.
28:54– C'est difficile d'en parler,
28:55les effets secondaires sur France 2,
28:57il n'y a pas d'émission spéciale,
28:58pas de complément d'enquête, non ?
28:59– Ah, pas encore, non.
29:01Et l'autre mensonge fabuleux,
29:04c'est tous les médias américains, notamment,
29:07mais qui étaient repris évidemment en France,
29:09qui nous expliquaient la grande santé mentale
29:12de M. Biden.
29:15Alors qu'on sait aujourd'hui,
29:16qu'il était hors d'État de gouverner,
29:20et qu'il y avait une signature mécanique
29:21pour ses décrets.
29:22– Ces malades qui nous gouvernent,
29:24c'était un fil.
29:24– Et qu'il y avait des scènes, d'ailleurs,
29:26il y avait d'ailleurs des scènes où on voyait très bien
29:28qu'il était, malheureusement pour lui,
29:30il était à l'ouest, si je puis dire,
29:31on le voyait, on le voyait,
29:33mais les médias disaient,
29:34il est impressionnant, il est impressionnant.
29:37Je me souviens d'un journaliste, Pila,
29:42qui est sur BFM,
29:43il n'est pas sur sa mise publique,
29:45expliquant, les diplomates sont impressionnés
29:48par la vivacité de M. Biden.
29:52Il est toujours en place.
29:53– Merci Jean-Yves Le Gallou.
29:57Alors, on a deux choses à faire.
29:59Déjà, on a dit,
30:01il souhaitait prendre un rétablissement,
30:02Florian Jeannin,
30:02qu'on retrouve bien évidemment en lieu et place
30:04jeudi prochain pour l'émission normale de Imidia.
30:07Celle-ci est un tout petit peu modifiée,
30:08tout simplement parce que nous la faisons,
30:09il faut bien le dire, aux débeautés.
30:10Et ensuite, je vous ai promis que nous allions parler
30:14de Pierre Aski, portrait piquant,
30:17grâce à Claude Cholet qui va nous faire découvrir
30:20quelques facettes du personnage dont on parle vraiment
30:23et qui est d'actualité cette semaine.
30:25Merci Jean-Yves Le Gallou.
30:26– Merci Marcia Bilde.
30:28– Avec Pierre Aski, nous avons affaire à un journaliste
30:32qui va de média en média,
30:34menant très habilement sa barque
30:35jusqu'à Reporters sans frontières.
30:38Un ancien gauchiste qui prétend défendre
30:41la liberté d'expression à RSF,
30:44tout est dit sur cette ONG
30:46devenue une officine de police du journalisme.
30:50Pierre Aski est né à Tunis en 1953.
30:52Sa famille était déjà présente dans le pays
30:54avant l'instauration de la colonisation
30:57et s'installe à Paris en 1965.
31:00Jeunesse gauchiste au lycée Buffon,
31:02avant d'étudier le journalisme au CFJ,
31:04dont il est diplômé en 1974.
31:07Il rentre à l'AFP,
31:08qu'il envoie rapidement comme correspondant
31:10en Afrique du Sud.
31:111981, c'est le début d'une longue carrière à Libération.
31:15Il écrira la rubrique diplomatique,
31:17dirigera le service étranger,
31:19sera un correspondant à Jérusalem,
31:21puis en Chine.
31:23Il revient au siège en 2006
31:24alors que le journal va sombrer.
31:27Libération est sauvée une première fois
31:29par un milliardaire,
31:30cela va devenir une habitude.
31:31Cette fois-ci, c'est Édouard de Rothschild
31:34qui met au pot
31:35et se sépare de Serge Julli et de Pierre Aski
31:38à l'occasion d'un plan social.
31:40Avec ses indemnités de licenciement,
31:42il crée en 2007
31:43le média participatif progressiste, rue 89.
31:47Ce dernier est racheté en 2011
31:48par Claude Perdriel,
31:50alors patron du Nouvel Obs,
31:51qui promet à la rédaction
31:52l'autonomie au sein du journal.
31:55La lune de miel sera courte
31:56et rue 89 deviendra une simple rubrique de l'Obs.
31:59Pierre Aski y conservera une rubrique
32:01et obtiendra son bâton de maréchal en 2017
32:05en devenant président de RSF
32:08et il sera réélu en 2021.
32:11Rassurez-vous, ses amis ne l'abandonnent pas.
32:13Nicolas Demorand,
32:14ancien de Libération,
32:16l'accueille en 2018
32:18dans le 7-9 qu'il anime avec Léa Salamé.
32:21Il y tient la rubrique géopolitique
32:23succédant à Bernard Guetta,
32:25une autre figure de l'atlantisme libéral-libertaire.
32:28Pendant la saison 2018-2019,
32:31année des élections européennes,
32:33sur 206 chroniques,
32:3557, soit plus du quart,
32:38sont consacrées au danger du populisme
32:40et du nationalisme.
32:41Nous nous sommes intéressés
32:42à sa rubrique du 13 septembre 2018
32:45où l'ami Pierre parle de Viktor Orban.
32:49Je cite.
32:49Il démarre en trombe.
32:51C'est la fin de l'impunité
32:53pour le premier ministre hongrois
32:55et chef des illibéraux en Europe.
32:59Le déclenchement d'une procédure
33:01contre la Hongrie
33:02est véritablement historique.
33:05Cela fait longtemps que la Hongrie
33:06multiplie les atteintes à la justice,
33:08à la presse,
33:08à la société civile
33:09et défend des positions xénophobes
33:12sans que l'UE ne réagisse.
33:15Sans le vouloir,
33:16Pierre Aski indique la raison de la procédure.
33:18Je cite toujours.
33:19La procédure prend tout son sens
33:21à neuf mois des élections européennes.
33:25Entre autres manœuvres,
33:27évidemment respectueuses
33:28de l'idéal démocratique,
33:31les libéraux européens enquêtent
33:33et bloquent les fonds de la Hongrie.
33:35La procédure est,
33:36je cite encore,
33:37une rupture lourde de sens
33:39alors que les forces populistes
33:41et d'extrême droite
33:43se sentent poussées des ailes
33:45à travers l'Europe.
33:46Fin de citation.
33:47Voilà une sacrée chronique
33:48de géopolitique
33:49tout en nuances
33:50et en finesse.
33:52Comme avant,
33:53avec Bernard Guetta,
33:54personne n'apprend rien
33:54sur ce qui se passe dans le monde.
33:56Par contre,
33:57chacun a droit
33:58à son serment quotidien
33:59contre les méchants
34:00diablotins populistes,
34:01autrement dit,
34:02contre ceux
34:02qui ne pensent pas
34:03comme Pierre Aski
34:04ou comme Nicolas Demorand.
34:06Les appareils se lèvent tous
34:07pour l'Europe libérale-libertaire.
34:10Tous en marche,
34:11tous ensemble,
34:12en 2019
34:12comme en 2024.
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