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  • il y a 2 jours
"Le cinéma français s’effondre… mais tout le monde fait semblant de ne rien voir". 400 films produits chaque année, des salles désertes, des budgets délirants, des bides subventionnés, des commissions idéologiques, une “exception culturelle” devenue un club fermé pour initiés : ce soir, on démonte le système de l’intérieur.
Invité exceptionnel : Laurent Firode, réalisateur, scénariste, franc-tireur du 7ème art, ancien du système devenu électron libre. Il a connu les studios, les chaînes, le CNC, les téléfilms, les films calibrés… et aujourd’hui, il tourne en indépendant avec "Les Films à l’Arrache" et cumule des millions de vues grâce à ses satires féroces.

Au programme :
– Pourquoi le cinéma français ne parle plus aux Français ?
– Comment les subventions fabriquent des flops à 9 spectateurs par séance ?
– Les dérives idéologiques : films calibrés, cases à cocher, auto-censure
– La machine du copinage : producteurs, chaînes, commissions
– Pourquoi les films indépendants cartonnent quand le système s’effondre ?
– Comment tourner “Jupiter II : Le retour”, satire de Macron, sans se faire broyer ?

Sans filtre. Sans concessions. Sans langue de bois.
Bienvenue dans Alerte Générale, le "talk show" corrosif de la France qui n’en peut plus.

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Transcription
00:00Nous avons besoin de vous.
00:01Un million de personnes sont abonnées à notre chaîne YouTube
00:04et pourtant, nous sommes encore fragiles.
00:07La censure bancaire du pouvoir a mis en danger notre survie financière.
00:11Aidez-nous à construire notre budget pour l'année prochaine
00:14afin d'assurer notre mission.
00:17Restez à vos côtés et vous informez en toute indépendance.
00:21Nous comptons sur vous dès maintenant.
00:30Sous-titrage Société Radio-Canada
01:00On s'est dit, pour cette édition, on va parler culture,
01:02on va parler cinoche, cinéma, les grandes stars,
01:05les monstres sacrés comme Kev Adams, des trucs incroyables.
01:08Et on a un monstre sacré sur le plateau, il s'agit de Laurent Firod.
01:12Bonjour Laurent.
01:13Bonjour.
01:14Alors toi, tu as été un acteur du système subventionné,
01:19comme on va en parler durant cette émission,
01:22puisque tu as fait plusieurs films comme Le battement d'aile du papillon.
01:26Et alors, là, je vais vous donner un truc,
01:27mais Laurent et moi, on se connaît parce qu'on était voisins.
01:30Et j'ai été figurant dans le battement d'aile du papillon.
01:33Et oui, absolument.
01:35Tu me dis qu'il y a un nom.
01:36C'était un peu la surprise.
01:38Qu'est-ce que de collusion, ça me gaffe.
01:40Le pire, c'est qu'on a même tourné chez toi.
01:42Et on a tourné chez moi.
01:44On va vous laisser, les gars.
01:46C'est ça, la grande famille du cinéma.
01:48Ça va plus loin, puisque Audrey Toto était dans mon lit.
01:50Exactement.
01:51OK, d'accord, merci beaucoup.
01:52Voilà, c'est la grande famille du cinéma.
01:54Écoute, tu ne peux pas savoir.
01:56Il y a eu la soirée à Cannes aussi, on s'en a mis plein de pif.
01:58Mais bon, ça, on ne va pas en parler.
01:59Alors, tu as fait d'autres.
02:01Tu as fait Quartier Vie et puis Le Monde d'après, My First Wedding, La Pomme de Newton.
02:05Et puis maintenant, on te connaît avec les films à l'arrache.
02:08Et surtout, tout le monde a vu, j'imagine, les sketchs de ces films à l'arrache
02:12qui sont extrêmement drôles, qui ont fait des millions de vues,
02:14plus que beaucoup de films français en salle.
02:17Et là, tu prépares un nouveau film, Jupiter 2, Le Retour.
02:21Oui.
02:21On va en parler, ça tire sur Macron.
02:24Donc voilà, partagez, likez, c'est Alerte Générale.
02:26Ça commence sur les chapeaux de roue avec l'édito de Nicolas.
02:34Chers amis, bonjour à tous.
02:35Alors moi, je n'ai pas été figurant chez Laurent Firon,
02:37mais je vous peux parler d'une actrice que j'adore, Marion Cotillon,
02:41qui grenouille toujours dans le grand théâtre de la vertu écologique.
02:44Et évidemment, c'est un chef-d'œuvre,
02:45mais dans la catégorie comédie prépubère et cheveux roses.
02:48La voilà donc dans une émission américaine, il y a quelques mois de ça.
02:52Installée dans un fauteuil new-yorkais moelleux,
02:54a expliqué avec sa voix de prêtresse éco-responsable
02:56qu'elle essaie de ne pas trop prendre l'avion.
02:59Phrase prononcée à New York.
03:01En pleine promo hollywoodienne, que du bonheur.
03:04Et juste avant d'avouer qu'elle va souvent à Los Angeles,
03:06parce que là, sa famille vit là-bas,
03:09alors c'est Paris, New York, Los Angeles, Paris à nouvelle fois.
03:12En fait, c'est le triangle des bermudes du kérosène chic.
03:15Bienvenue dans l'écologie à 10 000 mètres d'altitude.
03:18Business class, bien sûr.
03:19Jus de gingembre dans la main gauche,
03:21bonne conscience dans la main droite.
03:23Elle calcule son empreinte carbone entre deux verres de champ,
03:25tout en expliquant qu'elle voudrait que les avions soient plus écologiques.
03:29Oui, Marion, les Français aussi, bien entendu.
03:31Mais eux ne voyagent pas en siège-lit.
03:33Alors eux, ils prennent le RERB ou le TER
03:35avec des joints de porte qui datent de Pompidou.
03:38Concrètement, voilà où on en est.
03:39Et on parle quand même d'une actrice assise
03:41sur un patrimoine de Nabab,
03:42très loin des discours de sobriété,
03:44qu'elle recrachouille dès qu'on lui tend un micro.
03:48Côtière, en fait, c'est l'écologie mondaine,
03:50celle qui prêche la frugalité depuis une piscine à débordement,
03:54qui part de décroissance entre deux photocoles
03:56et qui écrit des postes engagés depuis un transat en tech.
04:01Une militante verte, manifestement,
04:03mais avec carte Platinum, des miles illimitées
04:06et un frigo rempli au bon marché lorsqu'elle vient à Paris.
04:09Par contre, pour les vrais sujets bien crasseux, bien français,
04:13elle ne moufte pas la Marion Cotillon.
04:15Gilets jaunes et borniers, silence total.
04:17Soignants suspendus, rien du tout.
04:19Pass sanitaire, aucune réaction.
04:20Réforme des retraites, le néant intergalactique.
04:23Mais l'écologie en première classe, ça oui, ça colle,
04:25ça philosophe, ça prend la poste, ça joue l'oracle,
04:27walk à sens unique, les amis.
04:29Et le problème, c'est que cette hypocrisie permanente
04:31alimente exactement ce que les Français détestent,
04:34des pseudo-élites déculturées
04:35qui prêchent la sobriété sans jamais la pratiquer.
04:39Les Français doivent changer de bagnole,
04:41éteindre le chauffage et se priver de viande et de poisson.
04:44Et elle, elle cumule les maïs et la bouffe de langoustine au yuzu.
04:48Qu'elle commence par aller au Festival de Cannes en TER,
04:50qu'elle dorme sous une tente sur la plage face au Martinez,
04:53qu'elle traverse la Tantique en barque solaire
04:55avec deux rames décatelons,
04:56et qu'elle rallie San Angeles en char à voile.
04:59Après, on reparlera écologie, Marion Cotillon.
05:01Qu'elle retire son pognon des banques,
05:03qu'elle achète du compost parmi l'hectare,
05:05qu'elle vit dans une yourte.
05:06Là, peut-être, on t'écoutera.
05:08Et en fait, en attendant,
05:09comme disait Audiard,
05:10si la connerie était remboursée par la sécu,
05:12Marion Cotillon aurait mis la France en faillite depuis longtemps.
05:15Allez, bon vent d'hydrocarbures, Marion.
05:16Salut, ciao !
05:18Alors, le cinéma français en quelques chiffres,
05:26parce que c'est quand même assez impressionnant.
05:28400 films français qui sont produits chaque année.
05:318 films français qui sortent chaque semaine,
05:33donc ça fait beaucoup.
05:34En octobre, on a eu les deux pires fréquentations depuis 30 ans.
05:38Plus personne ne va au cinéma,
05:39c'est-à-dire qu'il faut choisir entre se chauffer, manger et aller au cinéma.
05:42Seulement 4 films français ont dépassé le million d'entrées en 2025.
05:47Avec le premier qui est l'Etuche, 5, je crois.
05:49Ils en sont 5 déjà.
05:50Ça y est, ça y est.
05:51Ah ouais, bon, c'est voilà.
05:53J'ai envie de pleurer quand tu prends le film.
05:54Non, mais une question.
05:57Comment on peut faire autant de films avec une aussi petite fréquentation ?
06:02Ah, tu me poses laissue à moi ?
06:03Ah bah oui, alors bien sûr, bien sûr, bien sûr.
06:06Non mais attends, mais bien sûr.
06:07Je suis là pour répondre, évidemment.
06:10Un peu.
06:10Alors, tu m'as dit 400 films.
06:11En un an.
06:14C'est beaucoup.
06:16Comment on peut faire ?
06:17Très bonne question.
06:18Eh bien, parce qu'on ne les fait pas pour qu'il y ait du public dans la salle,
06:22on les fait pour qu'il y ait des subventions qui tombent dans la poche du producteur
06:27qui va après les redistribuer très gracieusement aux comédiens Bankable et à tous ses copains.
06:35Donc, c'est un business juteux.
06:36Il y a toujours une grosse dialette chaque année qui est distribuée pour sauver le cinéma français.
06:41On sauve le cinéma français depuis très très longtemps.
06:43– Oui.
06:43– Depuis très très, peut-être un peu trop longtemps d'ailleurs.
06:47Et comme on le sauve, eh bien voilà, il y a beaucoup d'argent en jeu.
06:51Et le but du producteur, c'est de voir en effet.
06:54Bon, s'il y a un succès, je ne dis pas, c'est bien sûr, c'est un bonus pour lui, évidemment.
06:56Mais ce n'est pas la première chose qu'il va chercher.
07:00La première chose qu'il va chercher, ce sont les subventions, les aides publiques,
07:05les obligations d'investissement, tout un micmac qui a été créé en fait à l'époque de Mitterrand.
07:13On peut quand même avoir une pensée pour François à ce moment-là.
07:17Et Jack Lang, qui est encore en vie, heureusement, je pense que c'est quand même une grande chance pour la culture française
07:25et pour la teinture de cheveux.
07:28Et donc, il se passe que voilà, donc il y a toute cette somme qui est là et il faut redistribuer.
07:34– Mais cette somme, alors qu'est-ce qui se passait avant ?
07:37Parce qu'il y avait plus de films français, avant que ne vienne ce truc de sauver le cinéma français.
07:40– Alors avant, il y en avait moins, on en faisait moins, il y avait plus de succès.
07:46– C'est ça, il y avait plus de films populaires en fait.
07:48– Il y avait plus de films populaires et voilà.
07:51Après, il y avait des films qui se cassent la gueule aussi, bien sûr, évidemment,
07:54il ne faut pas non plus tout idéaliser comme ça.
07:57Mais c'est vrai qu'en général, le cinéma français marchait assez bien, même à l'international.
08:03C'est vrai que les films français à l'époque de l'URSS, tout ça,
08:08il y avait d'énormes succès là-bas. Delon était une superstar là-bas, Gabin aussi,
08:14enfin, Bardot, n'en parlons pas.
08:17Donc évidemment, ça faisait quand même beaucoup, beaucoup de chiffres d'affaires
08:20et le cinéma français se portait assez bien.
08:22Donc on pouvait financer les films et du moment où est arrivée quand même
08:26la grande vague, je dirais, oui, socialiste en fait, de 1981,
08:32ben là, le cinéma a commencé à changer, la télé aussi a changé.
08:36C'est là où on a vu des séries apparaître comme Pause Café,
08:41je ne sais pas si vous vous en souvenez.
08:43Voilà, donc c'était des séries à tendance sociétale
08:46qui voulaient, soi-disant, montrer le réel de la vie de chaque Français.
08:52Pause Café, ce n'était pas vraiment le cas, mais enfin, dans l'idée, c'était ça.
08:56Et on est arrivé à des films, en fait, qui ont commencé à faire chier tout le monde.
09:01Voilà, il n'y a pas d'autre mot.
09:02C'est formidable, c'est génial, merci beaucoup Laurent Firon, merci.
09:07Voilà.
09:08C'est-à-dire qu'on ne cherche pas le succès populaire,
09:11ou alors, à de rares exceptions, le Compte de Montecristo,
09:13des trucs, on va adapter des trucs connus.
09:15Sinon, on va chercher le film politique, enfin, entre guillemets, à message.
09:19Et en ce moment, c'est le wokisme qui a le message à faire passer,
09:23donc, et on y va, il n'y a plus que ça, en fait, sur les écrans.
09:26– Oui, il y a beaucoup ça, mais attention, ce n'est pas seulement en France.
09:31Quand on voit les productions Netflix ou Amazon, etc.,
09:34nous, on est à la traîne, je dirais.
09:37– En même temps, Disney revient là-dessus, on se dit qu'il est allé trop loin.
09:41– Oui, il revient, il revient, il revient,
09:43il revient un peu en avant, deux pas en arrière.
09:45Donc, il ne revient pas vraiment, parce que quand même,
09:47ils ont une force de frappe énorme.
09:48– Mais Laurent, ça veut dire que finalement, si on t'écoute,
09:52ça veut dire que finalement, peu importe qui rentre dans les salles,
09:55peu importe que ça soit des succès d'audience,
09:57c'est-à-dire qu'à un moment donné, il y a des subventions publiques,
09:58tu l'as dit, c'est qu'on sort, donc on fait le film,
10:02même s'il n'y a personne, on s'en tamponne,
10:03je suis désolé d'être un peu vulgaire, un peu trivial,
10:05mais c'est la réalité, c'est ce qu'on doit comprendre du cinéma français,
10:08c'est-à-dire, voilà, financement public,
10:10et peu importe que les gens aillent voir.
10:11Par contre, on fait tous les promos du service public en permanence.
10:14– Ah bien sûr.
10:15– Tu as même l'impression que certains acteurs,
10:16quand tu ouvres le frigo chez toi, tu les vois dans le frigo,
10:18ils passent tellement partout que…
10:19– Non, mais bien, oui, mais ça, c'est normal,
10:22vu que le…
10:24De toute façon, j'ai un chat dans la gorge.
10:26– Oui, oui, oui.
10:27– Oh, j'ai mori, j'étais empoisonné sur TV.
10:31– Laurent, reprends ses esprits,
10:33parce que on va reparler chiffres,
10:34parce que c'est important.
10:35– Non, non, le truc important, je voulais rebondir.
10:38– Ah ben, rebondir.
10:39– Attention, je rebondis là-dessus.
10:40– Rebondis, tu es là pour rebondir.
10:40– Je suis là pour rebondir, je rebondis.
10:43– Voilà, quand on voit un comédien qui fait la promo sur une chaîne télé,
10:47ça veut dire que la chaîne télé a participé au final.
10:49– On nous filme, voilà, c'est tout, point bas, point bas.
10:52Donc il n'y a plus aucune émission de cinéma qui parle de cinéma,
10:56ce ne sont que des émissions de promotion, voilà, c'est tout.
11:00– Et ça ne marche pas forcément avec cette promotion,
11:02c'est ça qui est impressionnant.
11:03– Oui, en plus.
11:04– Le cas Virginie Effira, par exemple, on prend Anne-Séphie,
11:07alors je n'ai plus le titre, mais un budget de 5,7 millions d'euros,
11:10300 salles, 62 381 entrées, ça fait 9 spectateurs par séance,
11:151 million de données par France TV,
11:16donc elle aura fait sa promo au JT de 20h de Léa Salamé,
11:19500 000 euros de la région Île-de-France, voilà, c'est exactement ça.
11:25– Bien sûr, c'est ça, évidemment c'est ça.
11:27Donc voilà, c'est-à-dire que comme les gens, par exemple,
11:32là tu parles de Virginie Effira,
11:35elle a donc été payée sans attendre que le film rapporte de l'argent.
11:38C'est ça le truc, donc en fait tout le monde est très bien payé,
11:41sans même attendre que, est-ce que ça marche ou pas ?
11:44– Si encore les salaires étaient indexés sur les entrées,
11:48sur les succès, sur des ventes internationales,
11:51ok, pourquoi pas, on serait dans une économie de marché à peu près classique,
11:55mais là non, tout est biaisé, tout est fou en fait.
12:00– En fait, c'est quoi la différence entre le cinéma français
12:03et le cinéma soviétique, de l'époque soviétique ?
12:07– Alors, mais…
12:09– Non mais c'est une vraie question, parce que…
12:10– Mais bien sûr, t'attends, il n'en a aucune.
12:12– Voilà.
12:16– Tout simplement.
12:16– Voilà, tout simplement, il n'en a absolument aucune.
12:22Il y a les mêmes apparatchiks, il y a les mêmes, voilà,
12:25les mêmes gens qui décident à savoir si un film se fait,
12:28qui n'ont aucune culture sur le cinéma,
12:30d'ailleurs ils sont complètement incompétents la majorité du temps,
12:32et voilà, parce qu'ils sont là, parce qu'ils ont des postes politiques importants
12:36et voilà, et après, roule ma poule,
12:39donc de toute façon, on est dans un système,
12:41au niveau artistique en France, vraiment soviétique.
12:45– Mais justement, la question que tu disais, c'était,
12:47on sauve le cinéma français,
12:49qu'est-ce qu'on perdrait si on perd le cinéma français ?
12:52– Pas grand-chose.
12:54– On fait des économies d'ailleurs, on fait des économies, je suis à mis.
12:57– Oui voilà, on perd pas grand-chose en fait.
12:59– Non, c'est vrai, parce que les films qui se font, il y en a 400,
13:04bon, je ne pense pas que, il y a à mon avis très peu de gens qui ont vu ces 400 films,
13:09donc voilà, en gros, moi-même je n'en ai pas vu beaucoup,
13:13mais bon, quand je vois les bandes annonces, etc.,
13:14ça ne me donne pas tellement envie d'aller les voir.
13:18Ensuite, donc en effet, si on perd cette manne-là,
13:21qui est distribuée de manière très très généreuse par l'État,
13:24qu'est-ce qu'on perdrait, nous, public, classique ?
13:27Je pense, mon avis, les gens ne verraient même pas la différence en fait.
13:30– À ce moment-là, oui.
13:31– Je suis même certain, absolument certain.
13:33– Eh ben voilà, hein.
13:35– Eh ben voilà, ça s'est fait, ça s'est dit, voilà.
13:39– Et maintenant, on va passer au grand déballage,
13:40parce que là, c'est juste le petit apéritif.
13:42Alors maintenant, c'est immédiatement le grand déballage avec De Laurent Firod.
13:45– Merci à tous une nouvelle fois d'être là,
13:52d'être si nombreux à regarder Alerte Générale.
13:55Et aujourd'hui, on vous fait le petit plaisir de recevoir Laurent Firod.
13:58Et on parlera aussi de l'invité qui l'accompagne, Xavier Guénant.
14:00Merci beaucoup d'être là, bien entendu.
14:03Mon cher Laurent, maintenant, on va rentrer dans le vide du sujet là-dessus,
14:06parce que c'est quand même dingue.
14:07Toi, tu as côtoyé ce cinéma subventionné, ce service public.
14:11– Oui, oui, oui, oui, parfaitement, on peut le dire.
14:13– Oui, monsieur, oui, monsieur.
14:14– Oui, monsieur, oui.
14:15– Oui, parfaitement, oui.
14:16– Mais tu as des anédoques absolument incroyables.
14:18À quel moment tu comprends finalement qu'il faut en sortir, qu'il faut en partir ?
14:23– C'est quand on t'en fout à la porte.
14:24– Ah oui, d'accord, on t'en fout à la porte.
14:26– Je veux dire, c'est beaucoup plus ça.
14:28– Bravo, bravo, bravo.
14:32Donc ouais, à un moment donné, tu as vu ce cinéma se dégrader,
14:34d'ailleurs, tu as écrit un bouquin à ce sujet-là,
14:36mais tu cites aussi beaucoup, beaucoup de mépris et de connaissances
14:40pour la population française sur du service public audiovisuel public.
14:44Tu peux nous en dire, parce que c'est quand même assez incroyable.
14:46– Non, bien sûr, c'est vrai que, bon, j'ai été un peu mis de côté par déjà,
14:51bon, j'avais dépassé l'âge, voilà, blanc, hétéro, machin,
14:55donc comme l'avait dit si bien Delphine Ernotte à France Télé,
14:59on vire tous les vieux blancs hétéro.
15:01Bon, moi, j'ai fait partie un peu de la charrette, donc, mais bon, oui, bon,
15:09je suis parti sans trop de regrets, parce que c'est vrai que, par exemple,
15:16moi, j'avais fait un pilote d'une série pour France 3, à l'origine c'était,
15:23ce n'était pas une série justement, c'était un téléfilm unitaire,
15:26et ça se passait dans un restaurant.
15:30Et donc, on commence à tourner le truc,
15:33et il se passe que la directrice de la fiction de France Télé,
15:39elle lit le sujet, je ne sais pas pourquoi, par hasard, peut-être,
15:43voilà, ça lui tombe entre les mains,
15:46et elle s'aperçoit que ça se passe dans un restaurant,
15:48et là, elle appelle la production, elle leur dit,
15:50mais c'est super, ça, il faut en faire une série,
15:52parce que nous, on est un public de vieux,
15:54et la seule chose qui reste aux vieux, c'est la bouffe.
15:58– Merci, c'est formidable.
16:01– Bon, ben, ça, c'est formidable, ça fait grand plaisir.
16:04Donc, on en fait une série.
16:07Alors, à l'origine, ce téléfilm, c'est une histoire de fou,
16:11parce qu'à l'origine, le téléfilm, il y avait comme rôle principal,
16:18c'était un couple qui tenait un restaurant, l'un à midi, l'autre le soir.
16:23Vous n'allez pas chercher midi à 14h, c'est un truc, voilà, bon, voilà.
16:28Et en fait, moi, je tombe sur une nana qui est là,
16:33qui était chargée d'accompagner le projet à l'origine,
16:37et cette nana, je me renseignais un peu sur Internet,
16:40et je vois qu'elle venait du sport, en fait,
16:42donc elle était là, elle venait du sport,
16:43mais là, elle a été mise en la case cinéma, télé,
16:46bon, pourquoi pas, et à chaque fois qu'on lui proposait une comédienne,
16:52elle disait toujours, ah, trop attendue.
16:55Trop attendue.
16:57On passe, mais toutes les comédiennes,
16:59banque et bol pour France Télé, toujours, trop attendue.
17:04À la fin, avec le producteur, je lui dis,
17:05écoute, il y a un costume, on va juste lui dire,
17:09c'est un couple homo, c'est deux mecs.
17:11Ah, voilà.
17:12Mais pour la blague.
17:14Et non.
17:14Évidemment, on lui dit, elle dit, ah, c'est formidable.
17:18Mais quelle idée extraordinaire.
17:20Ça va rajeunir la chaîne.
17:21Mais non, c'est trop tard, la chaîne, il y a des vieux qui regardent,
17:24parce qu'on vit vraiment, peu importe.
17:25Et donc, on recherche deux mecs.
17:26On arrive à deux mecs, et c'est là où le scénario tombe entre les mains
17:30de la directrice de la fiction, et elle nous dit, il faut en faire une série,
17:33et une semaine avant de tourner, il nous dit, bon, oui, mais une série avec les vieux
17:38de PD, ça va pas.
17:43Il faut faire autre chose.
17:45Une débrouille.
17:46Une semaine dans le tournage.
17:47Donc, on modifie le scénario avec le producteur, qui me dit qu'il était une sorte de vieux grigou,
17:53il a aucun souci, il me dit, t'inquiète pas, on va juste enlever ce qui fait un tout petit peu pédé,
17:57on l'enlève, c'est bon.
17:58Et donc, on enlève, le scénario est vraiment ratiboisé d'un tiers, au moins, forcément.
18:04On fait une lecture avec les comédiens, qui me dit, mais en fait, là, je comprends plus rien,
18:07on est quoi, nous ?
18:08On est un colocataire, ou quoi ?
18:11Je lui dis, écoute, moi, je sais plus, je m'en fous, de toute façon.
18:14Appeler la directrice à France Télé, il y en a un qui appelle, il dit, alors, on est quoi, nous ?
18:21Et là, je l'entends, parce que je l'avais mis au parleur, il dit, oh, écoutez, c'est deux frères.
18:29Comme si ça allait arranger les choses.
18:32Donc, deux frères, on change le scénario, le producteur me dit, mais t'inquiète pas,
18:35on va juste changer un peu les trucs.
18:37La scène n'avait plus aucun sens, évidemment.
18:41Et on fait le film, donc, il y a un bon tiers qui a disparu.
18:47Et au montage, je dois quand même étirer le film comme un fou furieux,
18:51parce que dans mon contrat, je dois faire 1h30.
18:54Donc, j'arrive à l'étirer, et je me souviens que quand le film, il sort,
18:57je vois une critique télé, il dit, oui, les comédiens sont bons,
19:00mais l'histoire est un peu lente à démarrer.
19:03Tu m'étonnes, tu m'étonnes.
19:05Forcément que l'histoire est lente à démarrer.
19:08Donc, ça vient n'importe quoi.
19:10Et bref, donc, on aurait dû faire, normalement, je crois, à l'époque,
19:14c'était 12% de part de marché pour enchaîner sur une série.
19:18On n'a fait que 11 et quelques pourcents.
19:20– Pas mal, ça aurait pu être une magnifique série, très lente.
19:24– Magnifique, ça, oui, deux frères, après deux cousins, je ne sais pas trop quoi.
19:27– Avec 22 saisons, 22 saisons de 14 épisodes.
19:30– Ou par exemple, c'est quoi le dernier film que vous avez vu au cinéma ?
19:33– Écoutez, ma mémoire défaille, parce que je suis un très mauvais client.
19:40La dernière fois où j'ai dû voir un film français, c'était un immense navet
19:46où il y avait eu plus de 10 millions de téléspectateurs.
19:50Je crois que c'était les ch'tis.
19:53Donc, non, depuis…
19:55– Je crois qu'il y a un biopic sur l'île Renaud qui est en préparation.
19:57– Avec Marion Cotillon.
20:01– Avec Marion Cotillon.
20:04– Les seuls films que j'allais voir ou que je vais voir,
20:06ce sont des films qui sont produits par nos pires amis que sont les Américains.
20:12Et donc, ce sont des films soit des polars, soit des films de western, des films de guerre,
20:16mais surtout pas des films français où papa couche avec la bonne,
20:21qui, elle, couche avec le chien, qui, chien, se fait sauter par ma sœur, etc., etc.
20:24D'accord ? Donc, merci, j'ai tout donné.
20:27– Ça, c'est un scénario osé.
20:29Et vous, dans le public, c'était quand la dernière fois au cinéma ?
20:31Est-ce qu'il y en a qui sont allés le mois dernier ?
20:33– Allez, voilà.
20:33– Tu fous le mois dernier au cinéma ?
20:35– Ouais.
20:35– Un.
20:36– OK. La semaine dernière au cinéma ?
20:38– Personne.
20:39– D'accord.
20:39– L'an dernier au cinéma ?
20:40– Ouais, ouais, d'accord.
20:43C'est la saufresse ici, cinéma.
20:45Voilà où passe vos subventions, chers amis, de la poésie française.
20:50Non, mais c'est incroyable ce qu'on raconte là-dessus,
20:54parce qu'effectivement, on se rend compte qu'il n'y a que des bides,
20:57et on le voit notamment, j'ai pris quelques infos
20:59sur le fameux compte X, Destination Ciné, que je cite,
21:02parce qu'il faut quand même être honnête intellectuellement
21:04et citer aussi de source, et on se rend compte
21:06que c'est des scandales sur scandales,
21:08mais on continue à filer de l'argent énormément, cher Laurent.
21:11Il n'y aurait pas quelques pistes d'économie, là,
21:13pour Sébastien Cornichon à faire, ou pas ?
21:16Non ?
21:16– Ben, je n'ai pas l'impression, je n'ai pas trop l'impression.
21:19On va donner sans rafale à Zelensky, en plus, donc voilà.
21:22Donc je veux dire, voilà, après, bon, le cinéma, tu vois, bon, après, bon…
21:26– Le cinéma, c'est un peu la vraie vie, quand on a Macron,
21:29qui est un acteur de théâtre déjà formidable,
21:31dans une Jupiter, on en parasse, c'est quand même quelque chose.
21:34Il y a aussi un autre thème que tu abordes dans ton livre,
21:37c'est l'idée de la grande famille du cinéma,
21:39qu'on essaie de nous vendre, tous copains, etc.
21:41C'est complètement pipo, ça, aussi.
21:44– Ah ben, bien sûr, parce que du moment où il y a beaucoup d'argent en jeu,
21:47les gens, ils sortent les crous, même dans une même famille.
21:51On le voit, ça, donc c'est sûr,
21:54quand il y a beaucoup d'argent en jeu, les gens deviennent méchants.
21:57– Toi, tu ne t'es pas fait d'amis dans ce milieu-là ?
21:58Des gens qui sont restés ?
22:00– Si, si, j'en ai, bien sûr, non, non.
22:03J'ai des amis dans le monde du cinéma et de la télé encore, bien sûr,
22:08mais après, parmi, je dirais, les grosses pointures,
22:12ceux qui peuvent avoir…
22:15C'est quand même plus difficile.
22:17Il y a une hiérarchie sociale très, très dure au cinéma,
22:21très, très forte, qu'on sent d'ailleurs sur un tournage.
22:23Il y a une cantine pour la figuration,
22:25il y a une cantine pour les comédiens.
22:28Moi, je me souviens, justement, sur mon premier film,
22:31j'avais mis les noms au générique de tous les figurants.
22:35– Absolument.
22:36– La tronche de la productrice, quand elle a vu ça,
22:39elle m'a dit, mais Laurent, ça ne se fait pas,
22:40tu n'as pas le droit de le faire.
22:42– Les gueux, les manants.
22:42– Voilà, c'est les gueux, tu vois, voilà, c'est les gueux.
22:45Et je me souviens, elle était venue sur le tournage,
22:48elle m'avait dit, bon, voilà, on mange ensemble, Laurent.
22:50Moi, je lui ai dit, écoute, moi, je mange à la table des figurants.
22:53Elle est partie en courant.
22:54– Ah oui ?
22:54– Elle est partie carrément en courant, quoi.
22:55– C'est impensable pour elle.
22:58Voilà, c'était vraiment…
22:59– Et ça me fait doucement marrer aussi,
23:02quand tu as les films sociaux qui sont primés à Cannes,
23:05où tu as cet acteur qui a été avec une princesse de Monaco,
23:08Vincent Lindon, qui joue parfaitement le rôle social.
23:12Et les gens, alors France Inter fait la pub, etc.
23:14Tout le monde tombe dedans, qu'est-ce qu'ils jouent bien ?
23:16Ça dénonce quand même des trucs, etc.
23:18C'est une vaste blague, ça.
23:20– Ils ne balayent jamais devant leurs portes.
23:23Mais de toute façon, moi, j'ai été à un moment donné lecteur au CNC,
23:27donc je recevais les scénarios, on lisait,
23:30il y avait un comité pour élire justement le meilleur scénario
23:34pour qu'il touche une subvention.
23:37Et un jour, j'en ai eu un peu marre,
23:40je me souviens, on était je crois 8 ou 9 autour de la table,
23:44et je dis, écoutez, je pense que des films sociétaux comme ça,
23:49où il y aura toujours la grosse star qui va être payée une fortune,
23:52quand sur le même film, il y aura un pauvre mec à la régie
23:56qui va faire 12 heures, des journées parfois de 15 heures payées au SMIC,
24:01comme un clochard, je pense qu'il serait temps de balayer devant notre porte.
24:05– C'est ça, il n'y a pas eu de film social sur un tournage,
24:08il y a eu la nuit américaine de Truffaut qui parle d'un tournage,
24:10mais il n'y a pas eu un film social sur…
24:12– Ah ben non, il n'y a pas, c'est impensable.
24:14– On va s'adresser au public, mon cher Alexis,
24:16et concrètement, il faut maintenir les subventions publiques
24:19pour le cinéma français, pour voir tous ces chefs-d'œuvre,
24:21dites-nous un peu ce que vous en pensez, vous avez vos petits trucs.
24:23Oui ou pas ? Pour ou contre les subventions ?
24:25Eh ben ça y est !
24:26– Ça c'est une question orientée, franchement.
24:29– Voilà, c'est formidable.
24:32– C'est des gens qui ne vont pas au cinéma, donc…
24:33– Ah oui, en même temps, mais bon…
24:35– On ne pose pas des questions aux figurants, en fait.
24:36– Je sais bien, on ne passe pas…
24:37– Mais bon, ils sont là !
24:38– Nicolas, merde !
24:40– Ça suffit, Nicolas, ça suffit, on parle du cinéma ici !
24:43– Ah ben, ça suffit !
24:44– Bon, alors…
24:45– Chère Laurent, il faut qu'on parle quand même de ce film !
24:47– Ah ben oui, pour le Jupiter 2, incroyable !
24:50– Jupiter 2, le retour !
24:52– Voilà, là, manifestement, tu vas vraiment avoir des ennuis, toi !
24:55– Mais tu sais bien qu'à un moment donné…
24:57– Mais c'est quoi l'histoire ?
24:59– Non, non, non, non, non !
25:00– Vas-y, raconte-nous ce Jupiter 2, qui est Jupiter ?
25:02– Qui ? On se demande !
25:04– On se demande, d'accord !
25:05– Je ne donnerai pas de nom, bien sûr, évidemment !
25:08– Qui est Jupiter ?
25:09– Je ne sais pas trop !
25:11– Non, voilà, donc, c'est un film que je vais bientôt, bientôt, bientôt tourner,
25:15donc, bien sûr, sans subvention, vous l'avez bien compris,
25:18je ne m'attendais à aucune subvention pour ce film,
25:21j'ai fait une cagnotte, et il y a des gens qui ont répondu,
25:25qui, voilà, beaucoup de personnes qui apprécient mes sketchs sur les films à Arrache,
25:30ben voilà, ils vont donc m'aider à faire ce film,
25:33et donc, on va retrouver, en effet, les comédiens qui jouent dedans,
25:37et les comédiens qui jouent dans mes sketchs, avec d'autres aussi, beaucoup d'autres gens,
25:43et ça sera… ben, en fait, le film, ça va se passer le 24 avril 2022,
25:48quand on a… la France a réélu…
25:50– Jupiter ?
25:51– Appelle-moi Jupiter, voilà.
25:53– Oui, c'est ça.
25:53– Et donc, je pense que, voilà, c'était un joli choix, un choix intéressant, je trouve, voilà…
26:00– Un choix pertinent.
26:00– Un choix très pertinent, très, très pertinent, très, très pertinent,
26:04et donc, on va suivre plusieurs personnes comme ça,
26:08et on va voir pourquoi, pourquoi elles ont mis ce bulletin dans l'urne…
26:11– C'est un film catastrophe, en fait.
26:12– C'est un film… exactement, c'est un film catastrophe, voilà, tout à fait.
26:20– Un gros budget…
26:21– Un gros budget, énorme.
26:22– Il n'y a pas un cotillon dedans, non ?
26:24– Cotillon, si, cotillon est dedans.
26:26– Cotillon, cotillon, cotillon, cotillon, mais attention, cotillon,
26:30– On est d'accord, ne trompons pas.
26:31– Voilà, là, on reste, là, là, on reste.
26:33– Et donc, tu es là-dessus, quoi.
26:35– Je suis là-dessus, et après, je continue bien sur les sketchs, évidemment,
26:39parce que j'en fournis quand même 3-4 par semaine,
26:42pour quand même les écrire et les tourner, mine de rien, je suis tout seul.
26:45– Et qu'est-ce qui a lancé cette idée, justement, du format court,
26:48de dire, tiens, je vais faire des sketchs sur ces…
26:49– Eh bien, parce que je suis paresseux déjà,
26:53donc forcément, c'est quand même beaucoup plus simple de faire un format court,
26:55et je me suis aperçu également, parce que tout le monde me disait,
26:59ouais, tu sais, sur YouTube, il faut faire des programmes longs,
27:02des programmes longs, et comme moi, je suis une tête de mue,
27:04je dis, ben non, si tout le monde me dit, il faut faire des programmes longs,
27:06je vais faire des programmes courts, et je remercie tout le monde.
27:08C'est un peu mon mode de fonctionnement.
27:11Donc toujours, si on me dit d'aller à droite, je vais à gauche, etc.,
27:14bon, c'est comme ça, c'est comme ça que ça se passe chez moi.
27:16Donc j'ai fait des formats courts, et finalement, ça a marché,
27:19j'ai rencontré le public, donc maintenant, je continue,
27:22parce que c'est vrai que je fais surtout des films pour le public,
27:26je sais que c'est un gros mot, je ne devrais pas le dire, j'ai un peu honte.
27:29– En plus, c'est des thématiques qui sont interdites,
27:32c'est-à-dire se moquer du wokisme, c'est quand même quelque chose
27:35qu'on ne verra pas sur grand écran.
27:36– Non, ça c'est sûr, c'est certain, on ne peut pas se moquer des choses
27:40dont personne ne se moque, en fait.
27:42Mais voilà, je pense qu'il y a vraiment…
27:46Les gens en ont besoin, très souvent, on m'arrête dans la rue,
27:50c'est-à-dire, on me dit merci, merci pour ce que vous faites.
27:52Donc c'est vrai que ça me pousse à continuer,
27:55et ça me pousse aussi à faire ce film sur Macron,
27:58sur Jupiter, pardon, ma langue affranchée.
28:01– Oui, oui, c'est ça.
28:01– Bon, sur Jupiter, je pense que, voilà, les gens en ont besoin.
28:07– Et alors, oui, carrément, c'est vrai.
28:10Et là, il y a un film qui va sortir sur le match du Kremlin,
28:13où c'est Jude Law qui fait Poutine, qui fait Macron dans ton film ?
28:17– C'est Macron lui-même.
28:19– Il a accepté de jouer ses propres rôles ?
28:23– Tout à fait.
28:26– Il ne croit pas cher.
28:28– Et c'est un bon acteur, et c'est surtout un bon acteur.
28:31– On l'a vu, là, en effet, on l'a vu, pour les cérémonies, il était formidable.
28:36– Il était très, très bon.
28:37– Est-ce que vous irez voir le film de Laurent Firod, ou pas, Xavier ?
28:41– C'est un immense plaisir.
28:42– Voilà, et en public, qui irait avoir le film de Laurent Firod, s'il vous plaît ?
28:45– Voilà, voilà, voilà, voilà, voilà, exactement.
28:49– Ah, ben oui, ben oui, il y a des connaisseurs, monsieur, il y a des connaisseurs, monsieur.
28:54Merci beaucoup.
28:55– Enfin, on soutient un peu le cinéma indépendant, ici.
28:57– Ouais, ouais, c'est clair.
28:58– La grosse production de Alain Firod, on les connaît.
29:00Alors, ça va bien.
29:01Est-ce que tu penses que le climat peut changer,
29:08et qu'éventuellement, dans les années qui viennent,
29:10tu pourrais refaire un film qui serait en salle ?
29:14– Oui, ça coûte cher de parier du climat.
29:15– Est-ce que le climat…
29:16– Ça coûte cher de parier du climat, tu le vois.
29:17– Attention, attention, attention, l'arcomme.
29:19– Oui, justement, est-ce que ça…
29:21Là, tu fais un film de catastrophe sur les années Jupiter,
29:24tu pourrais faire un film, tu vois ça ?
29:25– Exactement.
29:25Donc alors, je ne remets pas en doute.
29:27– Je ne suis pas suicidaire, je ne suis pas…
29:30– Pareil quoi.
29:31– Évidemment.
29:33– Il fait chaud, on le sait tous.
29:35– Non, non, non, non, oh là !
29:37– Non, non, non, oh là là !
29:39– Pardon, pardon, oh là là !
29:40– Stop, stop !
29:41– Hop, hop, hop, hop, hop.
29:44– Donc refaire un film avec un vrai financement,
29:48tout peut changer, tout peut arriver.
29:50Moi, je ne suis pas aussi, voilà, en me disant,
29:53non, c'est vraiment la merde, ça va être la merde tout le temps.
29:55Non, je pense que les choses peuvent évaluer,
29:57après, voilà, donc, à voir, à voir, mais en tout cas…
30:04– Je dis ça parce que tu sais, il y a le film, par exemple,
30:07Sacré-Cœur, qui a été un succès, alors que le maire de Marseille
30:12voulait l'interdire, enfin, tout le monde voulait l'interdire,
30:14on ne peut plus un film de plateau, etc.
30:16– Après, il y a eu Canal+, tout ça.
30:17– Oui, voilà, il y a eu Canal+.
30:18– Voilà, donc c'est un film qui correspond au financement classique.
30:22– Quand même.
30:22– Attention, parce qu'on l'a un peu vendu comme un financement machin,
30:26un truc mûche, non, il y a eu une cagnotte et Canal+,
30:29donc il y a un pré-achat de Canal+, c'est un documentaire,
30:33ok, le film respecte tous les codes du mainstream, en fait.
30:36– D'accord.
30:37– Voilà, après, bien sûr, il a été un peu black-boulé,
30:40mais en fait, ça c'est l'effet, ce qu'on appelle l'effet stressant,
30:43quand une presse de merde en parle mal, évidemment, ça fait l'effet inverse.
30:48– C'est ça.
30:48– Voilà, donc, bien entendu.
30:50– Donc, objectif, la critique la plus pourrie de Télérama,
30:56pour être sûr de remplir les salles.
30:57– Exactement.
30:58– D'ailleurs, tu as un petit mot pour être copain de Télérama ou pas ?
31:01Parce qu'il t'aime beaucoup, il t'aime beaucoup.
31:03– Il m'adore, il m'adore, mais il m'adore.
31:05Moi, en fait, je ne souhaite qu'une chose,
31:07c'est d'avoir de mauvaises critiques dans Télérama.
31:08– Voilà.
31:09– Mais le pire, c'est que je m'étais adressé,
31:12quand j'avais fait Le Monde d'après-un,
31:15il y avait un gros distributeur de films,
31:19ils ont à peu près 500 écrans en France,
31:22il m'avait dit, dans le film, ça peut nous intéresser,
31:25il faut voir, bon, enfin, c'est un peu des micmacs,
31:28mais la première chose, tu m'avais dit,
31:30mais est-ce que vous avez une bonne critique dans Télérama ou pas ?
31:34Et moi, je lui ai dit, non, très mauvaise.
31:36Ah bon, ça déjà, c'est un point en plus.
31:38– Ah ouais.
31:39– Wow, tu dis, d'accord, bien.
31:42– C'est chaud quand même, je te dis, voilà.
31:45On en est arrivé là, quoi.
31:47C'est un truc de fou, parce que ce sont des commerçants,
31:49eux, ils cherchaient à remplir les salles, en effet,
31:50et une bonne critique dans Télérama, c'était rédhibitoire.
31:54– Télérama.
31:55– Ouais.
31:56– Avec le micro ?
31:56– Avec le micro, avec le micro.
31:58– Vous vous disiez, c'est Télé-drama.
32:00– Eh oui, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
32:02Mais il faut quand même avoir une note positive,
32:04on n'a que des notes positives ici sur Allaire Générale,
32:06Charles-Laurent, c'est que, moi, je suis venu à des projections de tes films,
32:10c'est un monde fou, il y a un monde de fou chez toi, c'est incroyable,
32:13les gens font la queue, donc ça veut dire qu'aussi,
32:15il y a une partie du public, concrètement,
32:16qui a besoin aussi de voir autre chose, de l'impertinence, de l'humour,
32:21de la critique du système, et moi, je suis effaré par les gens
32:24qui te suivent partout, c'est absolument incroyable, quoi.
32:27– Oui, je vois, il y a plein de gens derrière moi.
32:29– D'ailleurs, on a refusé plein de monde dans l'entrée,
32:31désolé pour eux, d'ailleurs.
32:32– Mais c'est ça.
32:34– Ben oui, je crois que, comme d'autres cinéastes qui font pareil que moi,
32:41ou à peu près, j'en connais pas trop, en fait,
32:44tout le monde flippe, j'ai pas mal d'amis qui font des films
32:48qui me disent tous, ah, quand j'aurai ton âge,
32:51c'est-à-dire que, voilà, pied dans la tombe, c'est gentil,
32:54je pourrais faire comme toi, bon, d'accord, ok, voilà,
32:57mais c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui ont peur,
33:00ce que je peux comprendre aussi, c'est vrai,
33:02après, il faut bien vivre, être blacklisté,
33:06il y a quelqu'un qui s'est effondré,
33:07– Non, non, ça va, c'est pas bien, c'est un projecteur, ça va.
33:10– C'est la bien-pensance qui est tombée, là-bas.
33:13– Non, voilà.
33:13– Tout va bien, ça va, tout va bien.
33:15– Voilà, donc après, mais c'est vrai que comme je dirais
33:17que, voilà, je suis dans un créneau où je suis tout seul,
33:21forcément, bon, ben, voilà, il y a quand même pas mal de monde
33:23qui me suit, c'est parce que je suis tout seul, en fait.
33:25– Oui, c'est ça.
33:26– Mais moi, je ne souhaite pas être tout seul.
33:28– Non, ben non, c'est ça que c'est…
33:29– Mais venez à moi.
33:30– Oui, avec le micro, avec le micro.
33:36– Laissez venir à moi les petits-enfants.
33:38– Oui, enfin, les petits-enfants, non, mais…
33:41– Non, non, mais effectivement, il n'y a pas de scène indépendante réelle.
33:48– Il n'y a pas.
33:49– Tu disais, même Sacré-Cœur, voilà, c'est un système travail.
33:50– Non, oui, c'est encore dans le système.
33:53Et voilà, donc après, des films vraiment indépendants.
33:56Il y en a qui se font par cela.
33:58Quand tu disais auparavant, au début, je me souviens très bien,
34:01tu disais, il y a 400 films qui se font par an.
34:03Tu avais parfaitement raison.
34:05Mais moi, je peux te dire, là, qu'il y en a encore plus qui se font, en fait.
34:10Et qui ne sont pas comptabilisés par le CNC.
34:12– C'est ça.
34:13– Parce qu'ils n'ont pas obtenu l'agrément du CNC.
34:16Et eux, ils ne comptent pas.
34:18– Ah, attendez, généralement, c'est le château qui appelle à ce l'heure-là.
34:22– C'est l'heure, c'est l'heure.
34:23– C'est l'heure, c'est l'heure, c'est l'heure, on se croira chez ma mère.
34:25– Ça va être, bonsoir.
34:26– Ah, oui, comment ça va ?
34:34Oui, c'est Firod, oui.
34:37Ben, ce n'est pas moi, c'est la prod qui me la…
34:40Oui, c'est l'Élysée, ils voudraient savoir pourquoi ça s'appelle Jupiter 2 ?
34:44– Oui, bien sûr.
34:46Ben, écoute, je vais leur dire que c'est un film qui rend hommage,
34:51qui va rendre hommage à notre cher président, à tous qui nous l'a fait vivre.
34:56Est-ce qu'il va nous faire vivre encore plus tard ?
34:58Donc, il fallait faire un film comme ça et rassure-les, franchement.
35:02– Oui, alors, M. Firod est très rassurant, si vous regardez l'émission.
35:06C'est un film, en fait, agiographique, à l'honneur de sa présipotée,
35:10Sainteté suprême.
35:12Et bien sûr, il y aura des scènes, évidemment, de…
35:15Ah, je me demande s'il y aura des scènes de nus.
35:19– Alors…
35:20– Ah, mais putain !
35:21– Alors, oui.
35:23– On a envie de savoir, Laurent Firod.
35:24– Mais bien entendu, il y aura des scènes de nus, en effet,
35:28demi-nus, souvent de jolis hommes racisés torse nus qui seront là,
35:36qui vont danser, il y aura ça.
35:38– Une équipe de foot, c'est ça, une équipe de foot.
35:39M. Firod me dit qu'il y aura bien une équipe de foot
35:41qui fera la fête avec l'acteur principal.
35:43– Voilà, il y aura des gens aussi qui sont, voilà, on ne sait pas si ce sont des hommes
35:50ou des femmes, mais il y a elles, enfin, il y a elles qui seront un peu…
35:52– Voilà.
35:53– Voilà, qui pourront faire pipi debout, ou ainsi, enfin, il y aura beaucoup de choses
35:57comme ça, très, très intéressantes.
35:59– Bon, là, une question quand même, parce qu'ils me disent depuis tout à l'heure
36:03qu'ils ne vous écoutent pas, est-ce que c'est possible, d'ailleurs c'est obligatoire,
36:08ils souhaitent tout simplement lire le scénario ?
36:11– Ah, mais bien sûr, mais complètement, mais ça je peux leur envoyer.
36:17– Avec grand plaisir.
36:18– Avec grand plaisir, au contraire, non, non, non.
36:20– Voilà.
36:20– Et si même ils veulent ajouter quelques anecdotes croustillantes,
36:26des choses dont je ne suis pas au courant, moi je suis prêt à changer un peu le scénario aussi.
36:30– D'accord, il est prêt à changer, écoutez, avec plaisir.
36:34Écoutez, le président est prêt à vous recevoir,
36:36vous donner quelques anecdotes de soirées peut-être,
36:39ou des voyages présidentiels, parce que, vous voyez, je vous écoute,
36:44une scène au Brésil, avec un tam-tam,
36:48est-ce que ce serait possible de refaire la scène au Brésil avec le tam-tam ?
36:51– Alors, il faudrait un peu allonger le budget, parce que c'est sans problème,
36:56le Brésil, le tam-tam, ça coûte cher.
36:59– Très bien, écoutez, je lui annonce avec plaisir.
37:03Bonsoir, monsieur le conseiller, avec plaisir.
37:04– Alors, écoutez, Laurent, c'est très simple,
37:07vous êtes invité à l'Élysée pour rencontrer M. Macron,
37:10vous avez carte blanche et l'enveloppe est totale,
37:12en revanche, c'est lui qui écrit le scénario.
37:13– Oui, c'est vrai, c'est vrai.
37:16– On continue, chers amis, merci d'être sur Alerte Générale,
37:25tous ensemble, on se régale avec notre ami Laurent Firod, bien entendu.
37:31L'heure des comptes, on t'a choisi, quelques petites séquences, mon cher Laurent,
37:36notamment une séquence, est-ce que tu l'as vue avec, il y a quelques semaines de ça,
37:40enfin, c'était en novembre, avec Alain Souchon, notamment, c'était sur France Inter,
37:44notre ami Alain Souchon émérite, j'étais inter-français, séquence,
37:48et on la commente immédiatement après.
37:50– Que les gens du Front National soient là pour asticoter le pouvoir,
37:53pour en dire, il faut faire ça, ça c'est normal, c'est la démocratie,
37:58mais si jamais, si jamais ça arrivait, on irait en Suisse.
38:03– Voilà, Alain Souchon, les gens qui votent ARN sont des cons,
38:08manifestement, là, on est quand même pas mal.
38:11– Oui, tout à fait, après, il part en Suisse, c'est ça, je crois.
38:13– Oui, si, si, oui.
38:15– Ben oui, c'est bien, la Suisse, en effet, je pense que ça lui va bien, en plus.
38:20D'ailleurs, il n'était pas déjà résident en Suisse.
38:24– C'est ça qui m'a étonné, en fait, dans cette position.
38:27– Je suis très étonné par ça.
38:28– Peut-être en Belgique.
38:29– Le gars dit qu'il part en Suisse, mais en fait, il a dû dire ça,
38:32depuis la Suisse, je crois, déjà, donc il ne part pas très loin, en fait.
38:34– C'était sur le plateau de France Inter, où il déclare cet amour de la Suisse.
38:39Mais il a fait des films, Alain Souchon ?
38:41– Eh bien, il a fait, oui, il a fait, Alain Souchon,
38:44il avait fait un film avec, et si, un film très connu,
38:48qui a été un gros succès, d'ailleurs, à l'époque où le film à français
38:52faisait encore des succès, c'était un film avec Isabelle Jani
38:56et Michel Galabru, et vous allez me dire le titre, tout de suite,
39:02parce que je l'ai perdu, l'été meurtrier, merci, voilà,
39:06j'ai décidé le fil derrière moi, l'été meurtrier.
39:09– L'été meurtrier, absolument, l'été meurtrier.
39:11– Oui, tout à fait, et ça remonte à 40 ans, au moins.
39:14– Donc, il a fait un film, peut-être d'autres.
39:17– Alors, je pense qu'il a dû en faire d'autres,
39:18mais après, le seul qui repasse à la télé, c'est celui-là, en fait.
39:22– Oui, oui, oui, oui, l'été meurtrier en Suisse.
39:27– Formidable. Je voudrais qu'on te mette une autre séquence,
39:32notamment sur Eric Neuf, sur France Inter,
39:35il y a quelques semaines de ça, pareil.
39:37Lui, c'est intéressant, parce qu'Eric Neuf, on va voir la séquence,
39:40notamment, il parle du cinéma français,
39:41comme c'est très souvent un calvaire,
39:43et il voit énormément de films, séquences, et on commente après.
39:45– Je vois tous les films français, donc, vous ne savez pas ce que c'est, vous.
39:48– Pourquoi c'est toujours aussi, toujours autant un calvaire de regarder tous les films français ?
39:53– Après, souvent, j'ai l'impression d'être Malcolm McDowell dans Orange Mécanique,
39:56avec des écarteurs de paupières pour ne pas m'endormir trois fois par semaine.
40:00– Ah, c'est génial !
40:02Franchement, il a bien décrit l'histoire, quand même.
40:05– Attends, qui est ce monsieur, quand même ?
40:07– C'est Eric Neuf ?
40:07– Et c'est qui ?
40:08– C'est le journaliste cinéma du Figaro.
40:12– Exactement, voilà.
40:13Et donc, j'ai bien aimé, tout de même, sur France Inter,
40:15à balancer ça, ça fait toujours plaisir, hein ?
40:17– Exactement, bah, surtout sur France Inter, quoi.
40:20– Ouais, c'est vrai.
40:20– Là, ça fait marrer, quoi, en fait, vraiment.
40:22Après, voilà, après, euh, oui, après, bon, là, on dirait qu'il se plaint de son job,
40:30c'est pas non plus un job, hein, bon, ça va, quand même, hein.
40:33– C'est dur, c'est dur, voilà.
40:34– Ah, bon, il y a des jobs plus durs que ça, hein, bon, hein, bon, voilà.
40:38Voir des films chiants, bon.
40:40– Non, mais c'est bien, parce que comme tu connais cette espèce d'endo…
40:42Enfin, c'est pas une espèce, cette endogamie dans le cinéma français,
40:44balancer ça, je pense que la prochaine fois qu'il va en première,
40:48tu vois, ou en ce qu'on appelle les pro-jo-presse,
40:50dans les célèbres clubs, tu les connais, de Paris, les Toiles et qu'on sort,
40:54finalement, l'attaché de presse en question ou la prône en question,
40:56quand tu balas sur France Inter face à Benji du Hamel,
41:00manifestement, c'est sûr que tu vas pas avoir la coupette de champagne, tu vois.
41:03– Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
41:04Après, moi, j'ai assisté souvent à des pro-jo de presse,
41:09quand je faisais des films mainstream, etc.
41:10Donc, il y avait attaché de presse, etc.
41:12Donc, ils invitaient tous les journalistes mainstream à voir le film.
41:16La majorité allait en retard, ils partaient en avance
41:20et ils répondaient au téléphone pendant la production du film.
41:23– D'accord.
41:24– Donc, bon, voilà, quoi.
41:26Après, que le film soit bien hommage, je dirais,
41:29je sais pas s'ils sont vraiment aptes à juger réellement.
41:31Je pense qu'ils vont surtout donner, faire un très bon papier pour leurs copains.
41:36et quand t'es pas leur copain, c'est moins garanti, quoi, voilà.
41:43– C'est bien foutu, hein.
41:45– C'est très bien foutu, c'est très très bien foutu.
41:47– On fait la dernière séquence, j'en ai parlé d'un mon édito,
41:50on va reparler de Marion Cotillon, notamment une séquence…
41:52– Cotillon, hein, nous sommes bien.
41:53– Cotillon, non, non, mais il faut être clair, il faut être clair.
41:55D'ailleurs, il y a peut-être une issue, ou du moins une possibilité
41:59qu'elle soit dans ton prochain film Jupiter 2,
42:01notamment, c'est cette petite séquence sur cette émission américaine.
42:05On regarde la séquence et on commente immédiatement après.
42:07– Vous vivez à Paris ? Vous venez souvent à New York ?
42:10– Je vis à Paris.
42:12Je viens parfois à New York, mais pas aussi souvent que je le souhaiterais.
42:17Parce que je n'ai pas envie de trop prendre l'avion.
42:19– Oui.
42:20– J'aimerais que l'avion soit un peu plus écolo.
42:22comme ça, je pourrais venir plus souvent.
42:24– Alors, pour la question, pour la question que je te pose,
42:29pour la faire simple, on a fait l'édito,
42:30vous avez eu à peu près les grandes infos.
42:32Là-dessus, c'est formidable, parce qu'elle voit que ces gens
42:34sont totalement déconnectés.
42:35J'aurais aimé avoir ta réaction à ça, parce que quand même,
42:37franchement, elle est à New York, dans un podcast qui est très connu.
42:41– Bah ouais, ouais.
42:41– Est-ce que je peux faire un peu pareil ?
42:44– Non, mais tu as raison, parce que c'est vrai.
42:45– Voilà, bon, c'est sûr que…
42:48Bon, bon, c'est plus difficile.
42:51C'est plus difficile, et c'est pour ça que je suis plus vertiel,
42:55je pense, à mon avis.
42:58J'utilise beaucoup moins de shampoing.
43:00C'est meilleur pour la planète.
43:02Donc déjà, là-dessus, je la bats, tu vois.
43:06Après, non, mais ça, c'est elle, Marion Cotillon,
43:08nous sommes bien d'accord.
43:09C'est quand même une caricature de la comédienne,
43:14oui, déconnectée du monde réel.
43:15Bon, je veux dire, qui est étonné par ça ?
43:19Personne, je crois.
43:20– Avec la carrière américaine, elle parle super bien,
43:22elle a fait un coaching.
43:24– Ah bah comment ?
43:25– Oui, oui, tout à fait.
43:26– Oui, c'est bien, regarde.
43:27– Elle a fait quelques films, notamment.
43:30– Oui, oui, tout à fait.
43:30– C'est dans Batman, elle fait une mort à carrière.
43:32– Voilà, c'est ça, voilà.
43:33Mais je ne crois pas que sa carrière est vraiment décollée.
43:35– Non, mais il n'y a personne qui a fait…
43:37– Décollée, justement, il ne faut pas décoller.
43:38– Acteur français…
43:39– Non, non, non, on fait gaffe.
43:40– Non, non, la carrière est décollée,
43:42il y a un peu, bon, non, non, surtout pas, non, non.
43:44– C'est d'abord pour sauver la planète
43:46que sa carrière n'a pas décollée.
43:47– C'est pour préserver la planète.
43:51Ma carrière ne décolle pas, ça compte de ça.
43:53– Blague à part, il y a très peu d'acteurs français
43:55ou de réalisateurs français, encore moins,
43:56qui ont fait des carrières américaines.
43:58– Oui, les Américains, quand même,
44:00ils n'aiment pas trop les étrangers.
44:03– Oui.
44:03– Enfin, ils sont quand même très protectionnistes.
44:05– C'est sûr.
44:06– C'est indéniable.
44:06– Il y a Truffaut, quand même, qui avait été invité
44:08par Spielberg à jouer dans Rencontre du Troisième Type,
44:11enfin, qui était fan de Truffaut.
44:13Truffaut a eu une grosse influence, quand même,
44:14sur le nouvel Hollywood.
44:16– Oui, c'est vrai.
44:17Il l'avait, c'est vrai, exact, t'as raison.
44:19Mais ça remonte à super loin.
44:20– Oui, ben, années 70, oui.
44:22– Non, là, c'est vraiment…
44:23– C'était avant Jack Lang, hein.
44:24– C'est ça, donc c'est très, très vieux.
44:29Avant Jack Lang, quand tu vois la tête de Jack Lang,
44:31t'imagines un peu avant Jack Lang.
44:32– C'est le c'est assez.
44:33– On est dans une époque, voilà.
44:34– C'est comme Gérard Larcher, t'as l'impression
44:36de tout le temps de l'avoir vu, quoi, Gérard Larcher.
44:37– Mais en fait, ben oui, t'imagines.
44:39C'est comme avant Gérard Larcher.
44:41– C'est avant Gérard Larcher, il y avait quoi, d'ailleurs,
44:42avant Gérard Larcher ?
44:43– Les dinosaures, tu vois, avant ça, voilà, dans Gola.
44:44– Ah oui, dans Gola, allez, hop, merci beaucoup !
44:48– Bon, attends, Nicolas, je crois que c'est l'heure
44:49de la Minute Mainstream.
44:51– Ah, la fameuse Minute Mainstream.
44:52On va se régaler, là, on change de monde.
44:53– Nicolas, bonsoir.
45:00– Bonsoir, mon cher Alexis, heureux d'être ici ce soir.
45:03– Vraiment, c'est une Minute Mainstream,
45:04un peu sur un ton culturel, au coin du feu,
45:07où on va parler du cinéma français.
45:09Et à se demander, finalement, si les Français
45:12ne vont plus au cinéma, est-ce que ce n'est pas une bénédiction ?
45:15– Ah oui, parce que le cinéma français,
45:17chers amis, c'est un art…
45:18– C'est un art…
45:18– Oui, c'est vrai que je baisse dans le temps,
45:21on est sur France Culture, il est 10h30, 23h10, là, on va baisser.
45:24Alors, le cinéma français est un art exigeant,
45:25si exigeant que le public moyen, finalement,
45:28ne s'y retrouve pas, n'y comprend rien, en fait.
45:30Je ne comprends rien, manifestement.
45:32– Moi, ce que j'aime, en fait,
45:34c'est à la fois qu'on a quand même ce sel du film d'auteur,
45:37on va parler quand même de polyamour, transgenre,
45:41avec des capacités aussi d'aller creuser,
45:43là où ça fait mal, dans la critique sociétale.
45:45Ça, les Américains en sont incapables, non ?
45:47– Exactement, et puis nos Français sont incapables d'apprécier,
45:50bien entendu, un cinéma, je vous le dis,
45:52avec deux heures de silence, des parkings obscurs,
45:55bien entendu, et des regards éteints, et ça dure deux heures et demie,
45:59et c'est vendu nulle part, si ce n'est dans des salles qui font neuf personnes.
46:02C'est ça qui est intéressant.
46:03– C'est vrai, vous parlez encore un peu,
46:05je suis connu pour une émission culturelle, mais…
46:07– Nicolas, une salle vide,
46:12ce n'est pas un échec, en fait.
46:14Il est question, là, d'une expérience immersive.
46:16Je crois qu'il n'y a qu'en France où on peut faire
46:18cette expérience d'être seul face à l'œuvre.
46:21C'est quand même quelque chose de puissant.
46:22– Oui, oui, parce que c'est le petit peuple français de France
46:25qui ne pense finalement qu'à son petit bien-être, de se chauffer.
46:30C'est cette idée-là même de cette petite vie étriquée,
46:33et le cinéma n'est que quelque chose finalement qui les dépasse
46:36et qui ne les tracende pas, malheureusement d'ailleurs.
46:38– Et sur le prix, c'est vrai, souvent on entend la critique,
46:42est-ce que le cinéma devient élitiste,
46:44est-ce que finalement ce n'est pas quelque chose…
46:46Bon, il faut faire des choix dans la vie aussi,
46:49et on est en quête de beau quand même.
46:51Ce n'est pas parce qu'on a faim, ce n'est pas parce qu'on a froid
46:53qu'on peut comme ça mettre fin à la quête du beau.
46:56Et moi c'est ça qui m'énerve chez les prolos
46:57qui sont tout le temps à se plaindre.
46:58Oui, il n'y a pas de film populaire, oui, enfin merde quoi, faites des efforts.
47:03– Oui, faites des efforts, faites des efforts.
47:04Arrêtez de penser à votre petit précaré,
47:06votre petite idoinerie là, cette petite façon de faire,
47:10toujours du petit dans son petit canapé, dans son petit télé.
47:13– Et ça fait mes gilets jaunes, et après ça va dans la rue,
47:18ça met des paillons.
47:18– Et ça regarde De Funès, parce que c'était bien De Funès,
47:20alors ça va, merde, ils nous sont chiés, putain.
47:22– C'est vrai, ils nous emmerdent, c'est quoi le français, putain ?
47:25– Bordel, ouais.
47:25– Alors, on va finir cette émission quand même,
47:28c'est de plaisir, parce qu'on a la chance de recevoir
47:30Laurent Firot ce soir, bonsoir.
47:32Laurent Firot, j'ai une question.
47:33– Oui, bien sûr.
47:34– Vous vous êtes fait larguer le mois dernier, ça va ?
47:36– Comment ?
47:37– C'était un clin d'œil, Aléas Salamé, et Marion Cotillon,
47:41je ne sais pas si vous vous rappelez.
47:42– Rien entendu du tout, oui.
47:43– C'est incroyable le passage où elle demande si ça va, Marion Cotillon.
47:47Et vous, ça va, Laurent Firot ?
47:48– Ça va pas mal, oui. Merci, oui, ça va.
47:50– Merci d'être passé sur cette émission culturelle d'Alerte Générale,
47:55où on a pu quand même discuter à bâton rompu et sans tabou
47:58de films de merde pendant des heures.
48:01– Et une question, combien de temps vous allez encore
48:04emmerder les Français avec vos films pourris ?
48:06– Non, parce que c'est pas possible, en fait, Laurent Firot,
48:09vous cherchez, bien entendu, la claque, là.
48:12– Je cherche la claque, tu vois.
48:14– Eh bien, jusqu'à ce que je crève.
48:15– Oh ! Voilà !
48:17– C'est ça qu'on veut sur Alerte Générale.
48:21– C'est ça qu'on veut sur Alerte Générale.
48:23– On a emmerdé le système, c'est vrai.
48:25Non, mais c'est vrai, c'est vrai.
48:26– Alexis, d'ailleurs, il y a quelque chose, on n'a pas parlé.
48:28On n'a pas parlé de notre petit livre.
48:30Le petit livre que nous avons sorti, co-écrit.
48:32– Est-ce qu'on peut le mettre ?
48:33– Mais oui, on va le mettre, bien entendu,
48:34parce que nous venons de sortir un livre.
48:36Nous avons écrit un livre avec Alexis Poulain.
48:38Là-dessus, beaucoup de travail, beaucoup de recherche,
48:41beaucoup d'amour, beaucoup de passion.
48:43– Ah, moi, j'ai rien foutu, c'est toi qui as tout fait.
48:44– Oui, mais bon, il ne fallait pas le dire, ça.
48:46Il ne fallait pas le dire.
48:47– Non, mais parce que c'est l'IA, en plus.
48:49Toi, tu n'as rien fait non plus.
48:50– Oui, c'est vrai qu'elle s'appelle Léonarda, en fait.
48:53– En fait, on a bien bossé.
48:57– On n'a rien foutu, oui.
48:58– On n'a rien foutu, mais on a bien bossé.
48:59Et on rend surtout hommage à Jupiter.
49:02Parce qu'il y en a qui font des films sur Jupiter,
49:04un peu taquins, parce que je dois s'en venir, moi, la taquinerie, là.
49:07– Non, non, non, ne crois pas ça, non, non.
49:09– Tu vois ces gens-là, quand tu les invites ?
49:10– Non, non, non, non.
49:11– Mais nous, on a fait un livre à la gloire de Jupiter.
49:13– Le choupiné premier, parce que le choupiné…
49:14– De toute façon, il est invité par l'Elysée.
49:17Laurent, tu sais où aller, ta carte blanche.
49:19Si vous, vous souhaitez aider au décollage de la fusée Jupiter 2,
49:24il y a un Tipeee, un tipeee.com slash lesfilms à l'arrache.
49:28Et comme ça, vous aurez tout sur le scénario avant la relecture par l'Elysée.
49:33Est-ce que tu veux un mot de la fin, peut-être, quand même,
49:36pour dire gloire au cinéma français ou allez tous vous faire fou ?
49:39– Vive les subventions !
49:42– Vive le CNC !
49:45– Vive le CNC !
49:45– Vive le CNC !
49:46– Alors, c'est à toi pour le mot de la fin.
49:55– Le mot de la fin ?
49:56– Oui.
49:56– Eh bien, longue vie à Jacques Lang, je n'ai qu'un mot à dire.
50:00– En fait, notre émission, tu t'en fous, quoi.
50:03– Donc, tu sais, dans la télé un peu bien pensante,
50:06on se fait des amours, on se fait des bisous,
50:07on se remercie, on s'en fout.
50:11– Non, non, bien sûr. Merci.
50:13– Ah, quand même !
50:15– Ah bah, dis donc !
50:17– Il a fallu que tu demandes.
50:18– Ah bah, attends, mais…
50:18– Merci, merci beaucoup, merci.
50:20– Bon, tout cas, merci, merci, merci.
50:22– Merci, voilà, c'est ça qu'on aime sur l'air général.
50:24– Tu vas lui remettre le prix ?
50:26– Ah bah oui, on va lui remettre le prix de l'air général.
50:27– Le prix du meilleur prix.
50:28– Voilà, le meilleur prix.
50:30– Hop, j'ai Rami.
50:31– Voilà, le prix de l'air général.
50:32– Merci de patience.
50:33– Avec le petit sikir, un peu d'hissé.
50:34– Bravo.
50:34– Le prix de l'air général.
50:36– C'est formidable.
50:37– Et bien sûr, il faudra qu'il apparaisse en sponsorisé dans le film,
50:41mais bien entendu, ça on verra après l'émission, voilà, je suis fier.
50:46– Bon, mais merci en tout, en tout cas, d'être venu sur cette émission, bien entendu.
50:50– Merci, merci.
50:50– Les films à l'arrache, tu nous rappelles où on peut le voir,
50:52quelle est la fréquence de tous les petits capsules des pastilles ?
50:55– Alors, les films à l'arrache, c'est sur ma chaîne YouTube, les films à l'arrache,
50:58voilà, donc ça s'appelle, tapez les films à l'arrache, c'est sur ma chaîne YouTube,
51:02et il y a à peu près 3-4 nouveaux sketchs chaque semaine.
51:06– Chaque semaine, oui.
51:07– Ah oui, oui, non, non, je tiens à dire que c'est quand même…
51:11– Attends, toi, tu n'es pas prêt pour faire les manifs, hein ?
51:13– Tu n'es pas prêt pour faire les manifs ?
51:14– Attends, c'est un trophée.
51:16– Il faut l'allumer, il faut l'allumer, mon chien.
51:18– Il y a un bouton derrière !
51:21– Il y a un plein !
51:22– Là, tu vois, tu peux faire plein de bruit et tout.
51:25– Un, deux, trois ?
51:26– Oui, c'est ça.
51:27– Action.
51:27– C'est très bien, c'est très bien !
51:30– Voilà, c'est bien.
51:35– Eh bien, je crois que c'est bon.
51:37– Rendez-vous dans 4 jours pour la prochaine Alerte Générale.
51:39D'ici là, coupez !
51:41– Ben, coupez !
51:42– Merci beaucoup !
51:42– Merci.
51:43– Sous-titrage Société Radio-Canada
51:47– Sous-titrage Société Radio-Canada
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