- il y a 2 jours
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Les Vraies Voix avec Allan Brunon, membre de l'Observatoire National de l'Extrême droite, co-animateur du pôle antifasciste de La France Insoumise et Candidat LFI pour les élections municipales 2026 à Grenoble.
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00:00C'est une séquence un petit peu particulière puisque, rappelez-vous, il y a une semaine, Philippe David a fait un coup de gueule.
00:07Il y a une demande, en tout cas de débat, d'Alan Bruno qui est avec nous, qui est candidat LFI au municipal 2026.
00:13Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:15Merci, vous êtes membre de l'Observatoire national de l'extrême droite, co-animateur du pôle antifasciste de la France Insoumise
00:21et candidat, donc je l'ai dit, la France Insoumise municipale 2026 à Grenoble.
00:27Philippe David en face de vous pour répondre, en tout cas, à vos interrogations.
00:32On va réécouter le coup de gueule de Philippe David il y a une semaine.
00:35Écoutez.
00:36Les vraies voix sud radio.
00:38Pas content ! Pas content !
00:39Le coup de gueule de Philippe David.
00:41Pas content !
00:42Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village, un village qui se situe à Grenoble, préfecture de l'Isère.
00:49Pourquoi Grenoble ?
00:50Parce que les propos tenus par la tête de l'Isteléfi au prochain municipal Alain Brunon concernant le trame de narcotrafic
00:56m'ont pour le moins surpris.
00:59En effet, dans un entretien accordé vendredi à actu.fr, le candidat insoumis a résumé sa politique vis-à-vis des narcotrafiquants en deux phrases.
01:08Je cite.
01:08« Offrir des moyens de médiation et de prévention, c'est la compétence d'une municipalité.
01:14Mon équipe n'aura pas vocation à faire la chasse au dealer. »
01:17Fin de citation.
01:18Vous avez bien entendu, si LFI gagne la mairie de Grenoble, la lutte contre le trafic de drogue se fera par la médiation et la prévention.
01:25Une formule qui prêterait à rire si la situation n'était pas aussi dramatique.
01:29Ce candidat sait-il que dans sa propre ville, un mineur isolé de 12 ans a pris une balle sur un point de deal en pleine nuit la semaine dernière ?
01:38Pense-t-il que la médiation avec des gens qui tirent sans la moindre retenue à la Kalachnikov est la solution ?
01:44Et que ces chérubins vont arrêter leur basse-besogne après avoir croisé des éducateurs ?
01:49Pense-t-il qu'à Marseille, les tueurs à gages qui ont assassiné de sang-froid Médic et Sassi, en raison du combat de son frère,
01:56n'auraient pas commis cet acte incaliflable s'il y avait eu plus de médiation et de prévention ?
02:01Médiation, prévention, cette politique aussi angéliste que Neuneu a mené certains quartiers dans le mur et la France avec ?
02:08On nous parle de guerre contre le narcotrafic, mais mène-t-on une guerre en discutant avec des gens qui ne respectent rien
02:14et qui n'ont de toute façon aucune envie de discuter tant leur commerce est lucratif ?
02:19On espérerait de tous les maires de France qu'ils soient sur la ligne guerre aux trafiquants plutôt que ne pas faire la chasse aux dealers ?
02:26Malheureusement, ce n'est pas le cas pour le plus grand bonheur des réseaux mafieux.
02:29On imaginait difficilement un maire pire qu'Éric Piole à Grenoble, mais il va nous falloir peut-être revoir notre copie.
02:36Et voilà, et Alain Brunon, vous avez répondu sur X, au vu du nombre de bêtises que vous débitez à chaque phrase
02:43et votre méconnaissance de Grenoble, je suis disposée à venir débattre avec vous sur la question de la tranquillité publique.
02:50Alain Brunon, qu'est-ce qui ne va pas dans ce coup de gueule de Philippe David ?
02:53C'est d'abord qu'il nous reproche d'aller sur les sujets de médiation et de tranquillité publique,
02:59qui sont les compétences d'une municipalité, en reprenant en quelque sorte les arguments des militants de la droite et de l'extrême droite,
03:05qui sont ceux de dire que nous serions des angélistes, etc.
03:09Alors même que la politique qui est menée depuis 40 ans dans les quartiers populaires est une politique qui est angélique.
03:15En effet, il y a eu un milliard d'euros de dépensés dans la répression de la criminalité organisée.
03:22Cette répression n'a servi à rien, si ce n'est que de faire, comme je l'avais dit, la chasse aux dealers,
03:27donc de déplacer le problème d'une cage d'escalier à l'autre.
03:29C'est-à-dire que depuis 40 ans dans les quartiers populaires, c'est la politique de la chaise musicale.
03:34Il faudrait s'intéresser aux différentes formes d'insécurité qui touchent les habitants des quartiers populaires,
03:39et vous en avez raison, il y a de l'insécurité dans les quartiers populaires, une insécurité économique, monsieur.
03:45Par exemple, à Grenoble, 10% des plus riches gagnent 4 fois plus que 10% des plus pauvres.
03:50Il y a une insécurité alimentaire, nous proposons dans notre programme la gratuité de la cantine scolaire.
03:55Vous reprenez en quelque sorte les thèmes de la droite.
03:58Vous nous reprochez d'avoir développé des politiques de médiation et donc de prévention.
04:03Mais qu'a fait la droite depuis 40 ans ?
04:05Elle a supprimé la police de proximité en 2003 dans les quartiers populaires.
04:09Elle a mis en place la RGPP en 2007, c'est-à-dire qu'elle a...
04:12C'est pas en 2003, ça veut dire que 2007 la suppression de la Polprox ?
04:15En 2007, c'est pareil.
04:16En 2003, elle a supprimé, elle a mis en place la RGPP,
04:20c'est-à-dire qu'on n'a non pas remplacé des policiers qui partaient à la retraite,
04:23ce qui a concouru au fait d'avoir moins de policiers dans les quartiers populaires.
04:26Et ça, c'est la politique de la droite depuis 40 ans dans notre pays.
04:29Alors, moi, je vous pose la question, que faudrait-il faire alors ?
04:32Pour chasser, comme vous le dites, les dealers dans les quartiers populaires ?
04:35Déjà, moi, je crois que si on ne fait pas la chasse aux dealers,
04:38c'est les dealers qui font la chasse aux honnêtes gens.
04:41La preuve, on va prendre Paris.
04:43BNP Paribas.
04:45Grande entreprise qui a des bureaux avec 2000 salariés environ
04:49à la lisière du périphérique entre Aubervilliers et le 19e arrondissement.
04:54Eh bien, ils sont obligés de fermer et de transférer les salariés
04:58à Levallois-Péret et à Denterre.
05:00Pourquoi ?
05:01Parce qu'à longueur d'année, ils doivent payer 18 vigiles
05:05pour protéger les salariés entre le bureau et les transports en commun
05:10en raison du nombre d'agressions qu'ils ont par les dealers.
05:13En plus, le magasin Leroy Merlin qui est situé à proximité,
05:16les gens n'y viennent plus parce qu'ils ont peur.
05:17entre les drogués et les dealers et donc, il ferme lui aussi la porte.
05:22L'autre point, on va à l'autre bout de la France, Marseille.
05:25Marseille, là, c'est la direction d'Orange.
05:27Orange, un millier de salariés sur un site.
05:30La CFDT, qui n'est pas franchement ni de droite ni d'extrême droite,
05:34on sera d'accord, la CFDT d'Orange a dit, je cite,
05:38« Le narcotrafic met les salariés en état de siège. »
05:42Je cite la CFDT.
05:44On est d'accord que la CFDT n'est pas de droite ou d'extrême droite.
05:46Attendez, je termine.
05:49Les salariés sont morts de trouille parce que le 23 octobre dernier,
05:53à proximité du magasin, de la direction régionale Orange,
05:57il y a une fusillade.
05:58Donc, j'imagine, vous êtes dans votre bureau
06:00et vous entendez les balles qui crépitent.
06:03Plus les dealers qui viennent importuner,
06:05les salariés qui viennent et qui partent.
06:07Mais à qui on doit faire la chasse ?
06:10Aux entreprises ? Aux salariés ? Aux dealers ?
06:13Moi, je défends les travailleurs qui doivent aller travailler sans avoir la boule au ventre.
06:17Et là, ce n'est pas contre les patrons qui ont la boule au ventre.
06:19C'est contre les voyous qui leur pourrissent la vie.
06:21Moi, c'est à eux que je veux faire la chasse.
06:23C'est qu'aux dealers, ce n'est pas aux salariés.
06:25Mais monsieur, alors commencez par pointer la réalité des problèmes.
06:28Il y a 12 millions d'armes qui circulent en France.
06:31C'est le deuxième pays européen où il y a le plus d'armes qui circulent.
06:34Pour autant, on en saisit 5 000 chaque année.
06:36Allez dire ça à la droite.
06:37Pourquoi vous me reprochez à moi de mettre en place des politiques de prévention et de médiation ?
06:41C'est eux qui laissent proliférer les armes partout, monsieur.
06:43Nous sommes le troisième pays exportateur d'armes au monde.
06:46Il y a des armes qui sortent des usines.
06:48On ne va pas comparer des Rafales et les armes qu'il y a dans les banlieues.
06:50Oui, la France est le troisième exportateur d'armes du monde.
06:52Et donc ces armes viennent d'où, monsieur ?
06:53Comment est-ce qu'on fait alors pour chasser les armes des quartiers populaires
06:56en s'attaquant à la racine de ce que sont la production des armes ?
06:59Son exportation, le fait qu'il y a des armes qui partent des réseaux de fabrication
07:03et qui arrivent dans la main de la criminalité organisée,
07:05ça, ce n'est pas la France insoumise.
07:07Si vous voulez vraiment chasser ça, votez pour un insoumis à la présidentielle
07:10et vous verrez que ça changera.
07:11Deux choses.
07:12Déjà, les armes qui circulent dans les banlieues, ce n'est pas des armes françaises.
07:15Ce n'est pas des FAMAS.
07:16Ça, c'est ce que vous dites.
07:17Mais aucune étude reprend ce que vous êtes en train de dire, monsieur.
07:19J'en ai parlé avec des syndicats de policiers que je connais bien.
07:22Ah oui, qui sont vachement compétents sur cette situation.
07:24Sur le trafic d'armes, ils sont quand même assez compétents.
07:29en préparant le débat, donc ils ont quelques compétences.
07:32Les armes qui circulent en France, elles viennent très souvent des pays de l'Est.
07:36Alors, il y a eu la source Yougoslavie, quand il y a eu la guerre en Yougoslavie,
07:40il y a une trentaine d'années.
07:41Et il y a eu, comment dire, maintenant il y a l'Ukraine, malheureusement,
07:44puisqu'il y a la guerre en Ukraine, depuis maintenant...
07:46Et donc, on se contente de la situation, on s'en satisfait.
07:48C'est normal qu'il y a des armes qui circulent en France.
07:50Et donc, vous estimez que la droite fait tout pour ne pas endiguer ce phénomène.
07:54Déjà, moi, je ne défends pas la droite ou la gauche.
07:57Ah si, visiblement, vous nous attaquez.
07:59Et c'est la droite qui a cette politique depuis 30 ans.
08:01Ah non, mais attendez, moi, si vous voulez qu'on fasse une politique contre les armes,
08:04je dis banco.
08:05Dites-moi, comment est-ce qu'on ferait alors ?
08:06Dans ces cas-là, vous bloquez les quartiers où il y a des armes.
08:10On les connaît, je suis désolé.
08:11Bloquez les entreprises qui les fabriquent, monsieur.
08:13Mais ce n'est pas des armes françaises.
08:15Si, monsieur, c'est des armes françaises dans les quartiers.
08:17Mais c'est ce que vous racontez, vous...
08:18Bloquez les entreprises qui en fabriquent.
08:20Arrêtons d'exporter des armes dans les pays qui massacrent tout le monde, monsieur.
08:23Excusez-moi, mais ce que vous dites n'a pas de sens.
08:25Parce que la France, elle exporte des armes.
08:27Je vais vous dire ce qu'elle exporte, la France.
08:29Elle exporte des frégates.
08:30Qui vont, vous ?
08:31Qui servent à qui ?
08:31Mais on a vendu des rafales au Qatar.
08:33Ah oui, ça vous est indifférent.
08:34Mais ça n'a aucun rapport.
08:36Oui, s'il vous plaît.
08:37Excusez-moi, ça n'a aucun rapport entre les kalachnikovs
08:41qui tuent des gamins à Marseille, à Grenoble ou ailleurs
08:43et les rafales qu'on vend à l'Inde ou au Qatar.
08:46Ça n'a aucun rapport.
08:46Les armes sortent bien de quelque part, monsieur.
08:48Vous avez beau expliquer l'histoire de Yougoslavie ou d'Ukraine,
08:51tout le monde trouvera votre argumentaire très sérieux.
08:55C'est quand même le sujet.
08:57Vous avez interpellé Philippe David pour lui dire sur cette phrase
09:00« Mon équipe n'aura pas vocation à faire la chasse au dealer. »
09:03Philippe David vous a répondu.
09:05Qu'est-ce que ça veut dire « Mon équipe n'aura pas vocation à faire chasse au dealer ? »
09:08Déjà, s'il avait lu plus de quatre phrases de mon intervention,
09:15il aurait compris que nous allons développer dans les quartiers populaires
09:19une politique de la prévention et de la médiation.
09:21Parce que nous n'avons pas vocation, quand nous sommes élus d'une ville, monsieur,
09:25en effet, à remplacer la police judiciaire qui a été détruite dans ce pays,
09:29à remplacer, monsieur, le fait que désormais, avec les réformes d'Armanin,
09:33il y a trois millions de procédures qui restent en attente.
09:36Et donc, monsieur, nous avons en effet vocation à traiter nos policiers municipaux
09:40comme une police administrative qui, en effet, ne vont pas s'exposer.
09:43Nous n'allons pas armer la police municipale, en effet, monsieur.
09:46Je sais que vous êtes désagréablement surpris.
09:48Nous n'allons pas développer la vidéoprotection qui, selon la Cour des comptes,
09:52monsieur, ne sert à rien et qui permet de résoudre 1 à 3% des délits.
09:56Peut-être que vous avez une position sur ça.
09:57Mais en effet, nous allons nous mettre en place des politiques
10:00qui répondent à l'urgence sociale, à l'urgence économique
10:03et à la véritable insécurité qui gangrène les quartiers populaires,
10:06qui n'est pas celle que vous développez, monsieur Issy.
10:08Alors, la grande insécurité qui concerne les quartiers populaires,
10:11je vais en parler.
10:12Vous la connaissez, peut-être que vous avez grandi dans un quartier populaire.
10:14Oui, dans le 9-3.
10:15D'accord.
10:16Moi, j'ai grandi à Villeneuve, dans le plus grand quartier de Grenoble.
10:18Donc, peut-être que nous allons pouvoir enfin parler de la misère des gens.
10:21Alors, le problème, c'est que j'ai vu...
10:23Désolé, je vais me faire du mal.
10:26Je suis un peu plus âgé que vous.
10:27Et j'ai malheureusement vu la situation évoluer dramatiquement.
10:32La droite au pouvoir depuis très longtemps, qui en est réconciable.
10:35Excusez-moi, peut-être qu'il est de droite, Macron,
10:37mais il était quand même ministre de François Hollande.
10:38Bon, ça, c'est un détail.
10:40François Hollande est de droite.
10:40Ça ne va pas être difficile à moi de le reconnaître, monsieur.
10:41Mais là, je ne suis pas pour parler de politique, je peux parler du deal.
10:43Alors, on va parler des gens, des dealers.
10:46Ce sont des gens qui n'ont aucune limite.
10:49Quand vous voyez qu'ils prennent des gens...
10:50Tiens, je pense au frère de Médic et Sassi.
10:52Pas celui qui a été tué sur un contrat.
10:54On en a déjà parlé.
10:55L'autre qu'on a mis en barbecue.
10:56Vous prenez un type vivant,
10:58et vous le mettez dans une voiture à laquelle vous mettez le feu.
11:00Ça s'appelle de la barbarie.
11:01Il tire sur n'importe qui sans...
11:03Vous permettez.
11:04Il tire sur n'importe qui sans hésiter.
11:06Je pense à la jeune Soukaina, étudiante,
11:08qui travaillait dans sa chambre.
11:09Des dealers tirent sur un point de deal.
11:12Manque de chance.
11:13On est d'accord avec tout ça, monsieur.
11:14Mais en quoi ça concerne ce que je vais dire ?
11:16Vous pensez vraiment que le maire de Grenoble
11:17a la possibilité d'aller là-dessus ?
11:19Mais soyez sérieux, monsieur.
11:20Est-ce que vous pensez sincèrement que la médiation peut servir...
11:23Mais la médiation, c'est la compétence de la municipalité, madame.
11:26Vous me demandez ce que je vais faire en tant que maire.
11:28Je ne vais pas remplacer, en effet, la police judiciaire
11:30qui a été détruite par la droite pendant 30 ans dans ce pays.
11:33Je vais faire ce qu'un maire doit faire,
11:35c'est-à-dire développer des brigades
11:37qui iront plutôt s'intéresser à ce que moi j'observe de l'insécurité, monsieur.
11:41Les violences intrafamiliales qui se sont développées dans ce pays.
11:4445% des plaintes qui concernent un membre de la famille.
11:47On parle de 41 000 mineurs, monsieur.
11:49Est-ce que ça vous intéresse ?
11:50Peut-être la police, monsieur.
11:51Vous savez ce qu'elle passe son temps à faire dans les quartiers populaires ?
11:55Pour 30% de son temps consacré,
11:57elle le consacre au trafic de stupéfiants, monsieur.
12:00C'est-à-dire qu'elle ne traite pas à la racine
12:02les problèmes que subissent les gens.
12:0394 000 femmes sont victimes de violences sexuelles par an, monsieur.
12:07C'est-à-dire qu'il y a 12% d'entre elles qui portent plainte.
12:10Sur ces 12% de femmes qui portent plainte,
12:11A, un 3% des auteurs sont condamnés.
12:13Ça, c'est une véritable politique qu'un maire peut mettre en place.
12:15Accueillir cette parole, permettre...
12:17Mais ce n'est pas sur ce sujet-là que vous êtes venu, monsieur.
12:18Mais oui, mais parce qu'il essaye de me dire
12:20qu'en tant que maire, j'irai armer ma police municipale,
12:23mettre de la caméra de vidéoprotection partout
12:25et faire la chasse aux divers.
12:26C'est faux, monsieur.
12:26Mais la médiation n'amène rien.
12:28Je vais vous prendre un chiffre.
12:29Un exemple, alors.
12:29C'est pas moi qui l'ai dit.
12:30Qu'est-ce qui amène la politique violente et répressive
12:32d'une droite, monsieur, qui n'a comme seul objectif
12:34dans les quartiers de foutre la pagaille,
12:36de développer une police qui y va avec...
12:37Excusez-moi, on ne va pas être dans l'inversion accusatoire.
12:40C'est pas la police qui met la pagaille dans les quartiers.
12:42Ah si, si, monsieur, c'est la police qui met la pagaille dans les quartiers.
12:44Ah non, non, désolé, c'est le dealer.
12:45On ne va pas être dans l'inversion accusatoire.
12:47Permettez-moi de vous dire...
12:48Ah bon, monsieur, vous croyez que les opérations de la BST
12:50ont un intérêt, si ce n'est de foutre la pagaille dans les quartiers, monsieur ?
12:53Non mais attendez, excusez-moi, qui est-ce qui tue dans les quartiers ?
12:57Les trafiquants ou la police ?
12:59Non mais attendez, qui est-ce qui tue ?
13:00Je vous pose une question.
13:01Eh bien, par exemple, depuis 20 ans, monsieur,
13:02je vais vous dire qui tue aussi dans les quartiers, aussi, monsieur.
13:05Depuis 20 ans, depuis la mort de Ziad Ebouna,
13:07il y a eu 163 personnes qui ont été assassinées
13:09dans les mêmes conditions que l'assassinat Ziad Ebouna, monsieur.
13:11Non, c'est pas des assassinats.
13:12Ah, vous appelez ça comment, monsieur ?
13:14La police qui tire sur les gens.
13:15Ah, voilà, vous avez votre bonne moralité.
13:17Un assassinat, c'est prémédité, ça n'a rien à voir.
13:19Et d'ailleurs, les flics ont été blanchis.
13:21Les violences policières, ça n'existe pas, monsieur.
13:22J'ai jamais dit que ça n'existe pas.
13:23Les violences qui subissent des contrôles au faciès, monsieur,
13:25ça n'existe pas.
13:26Attendez, vous permettez...
13:27Les Noirs et les Arabes dans les quartiers populaires
13:29qui sont contrôlés 20 fois plus qu'une personne blanche,
13:31ça, ça, ça vous effraie pas, non.
13:33Ah, vous, vous êtes tranquillement,
13:34quand vous sortez du studio, vous reviendrez.
13:36Attendez, attendez, attendez.
13:36Non, c'est pas un hors-sujet,
13:37C'est vous qui décidez de ne pas arborer ces questions.
13:39S'il vous plaît, on parle du trafic des dealers
13:42et de la phrase qui a été dite.
13:44Je vais citer l'OFAST.
13:45Organisme sérieux sur le trafic.
13:47Attendez, vous permettez.
13:47L'OFAST dit que le chiffre d'affaires de la drogue en France,
13:50c'est 7 milliards d'euros par an.
13:52Très bien.
13:53Attendez, vous permettez que je t'amène.
13:54Vous citez l'OFAST qui est en ce moment concerné
13:56par une enquête pour corruption.
13:58Vous êtes bachement intelligent.
13:59Dans ces cas-là, tout le monde est convu.
14:00C'est pas moi, c'est l'OFAST qui est corrompu en l'occurrence.
14:03Il y a une enquête dessus, monsieur.
14:04Parce que les réseaux de criminalité organisés,
14:06en effet, il y a une porosité entre ceux qui les traitent
14:10et ceux qui...
14:10Un point de deal rapporte entre 20 et 100 000 euros par jour.
14:14Est-ce que vous croyez qu'en gérant une telle manne...
14:18Et puis là, désolé, c'est pas du chiffre d'affaires,
14:21c'est quasiment de la marge.
14:22Est-ce que vous croyez que les gars, ils vont laisser tomber ?
14:24Et il y a un deuxième problème.
14:25Vous parlez des armes.
14:26Le problème, c'est pas les armes.
14:27C'est les gens qui sont derrière.
14:28Vous savez, vous pouvez nous mettre 10 kalachnikovs dans le studio,
14:31il se passera rien parce qu'on est entre gens civilisés
14:33et normaux.
14:33Moi, je vais vous prendre un exemple.
14:35Il y a quelques années, j'ai travaillé comme formateur
14:36en milieu carcéral, vous voyez,
14:38à la maison d'arrêt Saint-Michel à Toulouse.
14:40J'avais un de mes élèves fiché au grand banditisme.
14:42Un jour, on était à la pause café.
14:44Je faisais des cours de CAP, BEP, Vente, d'accord ?
14:46Qui me dit comme ça.
14:47Moi, je vous voyais, je vous voyais mes élèves me tutoyer.
14:49Il me dit, tu vois, les gars en face de nous,
14:52là, c'est les truandes demain.
14:53C'est bon, vous avez réussi à stigmatiser toute une génération.
14:57Non, non, non, non, mais je vais terminer.
14:58Il dit, tu vois, moi, je suis fiché au grand banditisme,
15:00mais quand les schmits m'arrêtent, je ne sors pas mon calibre.
15:03Il dit, eux, ils sortent une calache et ils rafalent.
15:05Il me dit, il y a 30 ans...
15:07Je ne comprends pas ce que vous racontez,
15:08vous essentialisez les gens.
15:09Non, non, stop.
15:10Votre histoire est incompréhensible.
15:11Parlez vraiment ce que vous avez dit ici, monsieur.
15:14S'il vous plaît, je reviens sur cette question
15:16à laquelle vous n'avez pas répondu.
15:17Quand vous dites, mon équipe n'aura pas vocation
15:18à faire la chasse aux dealers.
15:20Pourquoi ? Pourquoi vous dites ça ?
15:22Voilà.
15:23Ça fait trois fois que je réponds.
15:24Non, ça fait pas trois fois que vous répondez à côté.
15:27Je ne réponds pas à côté.
15:28D'abord, je réponds ce que je veux.
15:29Et ensuite, ouvrez le CGCT.
15:31Regardez les compétences d'un maire.
15:32On a besoin de comprendre, monsieur.
15:34Regardez les compétences d'un maire.
15:36Ne venez pas ici essayer d'apprendre ce qu'un maire a à faire.
15:39Un maire n'a pas vocation, en effet,
15:40à faire la chasse à des réseaux internationaux,
15:43à des réseaux qui s'organisent à l'échelle européenne,
15:46à des réseaux qui comptent 86%
15:47de réseaux de criminalité organisés
15:49qui blanchissent à travers des sociétés légales.
15:53En local ?
15:53En local, désolé.
15:55Non, ce n'est pas en local.
15:56Parce que l'organisation de la criminalité organisée
15:59est une organisation à l'échelle européenne
16:00et à l'échelle internationale.
16:02Si on n'arrive pas à s'accorder sur la réalité sociale
16:04des dynamiques de criminalité organisée dans ce pays,
16:07on va avoir en effet des difficultés.
16:08Quand monsieur lit à moitié
16:10ou de travers des articles de presse,
16:12à comprendre pourquoi j'ai dit ça.
16:13Bah si, vous avez vu qu'à trace du titre
16:15repris par F2 Fouches et vous en avez fait ensuite une chronique.
16:19Le maire de Grenoble a bien armé la police municipale.
16:22Non, la police municipale de Grenoble
16:24n'a pas l'arme létale.
16:26Elle a en effet des armes non létales
16:27et je le regrette d'ailleurs
16:28parce que les armes non létales restent des armes pour moi
16:31et plus d'armes égale toujours plus de drame.
16:33Et je trouve ça hallucinant
16:34que vous ne vous posiez pas la question
16:36de l'armement dans ce pays
16:37qui est un véritable sujet.
16:38Moi je ne me pose pas la question
16:39des ventes de rafales
16:40plus on exporte mieux c'est...
16:41Non mais je n'ai pas parlé des rafales
16:42je n'ai pas parlé des armes qui sortent des usines
16:44de fabrication.
16:44Ce qui veut dire que si vous arrive quelque chose
16:46et que la police vient face à vous
16:48des kalachnikovs, on fait quoi ?
16:49S'il m'arrive quelque chose madame
16:51je suis menacé du matin jusqu'au soir
16:53par l'extrême droite dans ce pays
16:55nous avons déposé plusieurs plaintes
16:56la police n'a jamais rien fait pour me protéger
16:58donc pardonnez-moi.
16:59Vous ne pouvez pas dire ça monsieur.
17:00Bah si, si, la police n'a jamais rien fait
17:02pour protéger les insoumis
17:03qui sont menacés de mort du matin jusqu'au soir.
17:05Mais pour la question de la criminalité organisée
17:07commencez à vous intéresser
17:08aux conditions de travail des policiers
17:10qui dans ce pays se suicident
17:112,5 fois de plus que le reste de la population.
17:13Commencez à vous intéresser à la police
17:15qui travaille dans 1 sur 4 commissariats délabrés
17:18et peut-être qu'ensuite vous vous questionnerez
17:20sur leurs conditions de travail dégradées
17:22sur les réformes de la police judiciaire
17:24qui ont entraîné des coupes
17:26et des difficultés pour ces agents
17:27à travailler correctement.
17:29En fait ça part dans tous les sens
17:30parce que là on n'a rien compris
17:32donc Philippe David le mot de la fin.
17:33C'est sûr avec un dernier chiffre, deux chiffres.
17:36En 2023, 62% des tueurs
17:38ou auteurs de tentatives d'assassinat
17:40sur fonds de trafic de drogue
17:41avaient moins de 21 ans
17:42et quand on voit qu'un chauffeur de VTC
17:44a été abattu d'une balle dans la tête
17:46par un jeune de 14 ans
17:47qui venait à faire un contrat de la droite
17:49c'est vrai que vous allez trouver
17:49des solutions extrêmement favorables
17:51pour lutter contre la drogue
17:53et la criminalité organisée.
17:54Non des faits, ce n'est pas être de droite.
17:57Vous vous comportez en militant politique monsieur ?
17:59Non, non, non, excusez-moi
18:01je vous donne des faits et des chiffres.
18:02Je vous en ai cité plein de chiffres
18:03mais vous ne les comprenez pas
18:04et vous êtes à côté de la plaque sur le sujet.
18:06Désolé madame.
18:07D'abord, vous ne savez pas pour qui
18:09Philippe David vote ?
18:10Visiblement, ce n'est pas un insoumis
18:12de la première heure
18:12mais ce n'est pas grave, il a le droit.
18:13Non mais il a le droit d'être un militant politique de droite.
18:16Il a le droit, mais juste qu'il ne fasse pas semblant d'une palette.
18:18Vous savez, le surlendemain de mon coup de gueule
18:20j'ai taillé le groupe LR au Sénat.
18:22C'est très bien, peut-être que vous allez alors leur demander
18:24pourquoi Sarkozy a supprimé la police de proximité
18:26et a fait la RGPP dans les parties populaires.
18:28Je ne vais pas faire un coup de gueule
18:29sur un truc qui a eu lieu il y a 20 ans.
18:31Oui, c'est ça monsieur depuis 20 ans
18:32c'est ce qui se passe
18:33et ça a accentué les problèmes.
18:34Allez, en tout cas, merci.
18:36Voyons, vous avez donné la parole.
18:37Très bien.
18:38Merci déjà.
18:39Merci beaucoup.
18:40C'est très gentil de votre part.
18:41Non, c'est normal.
18:42Voilà, merci beaucoup Alain Brunon
18:44tête de liste LFI de la mairie de Grenoble.
18:48Dans un instant, les rebondisseurs,
18:50les entreprises aujourd'hui
18:52qui ont réussi à rebondir après un échec
18:55et on est ensemble jusqu'à 20h.
18:57A tout de suite.
18:58Sud Radio
19:00Parlons vrai
19:01Parlons vrai
19:01Sud Radio
19:02Parlons vrai
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