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Les patrons ont la parole : Quentin Xavier - 01/12
BFM Business
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il y a 11 heures
Ce lundi 1er décembre, Quentin Xavier, cofondateur et directeur général d'Urban Circus, était l'invité dans l'émission Good Morning Business sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Catégorie
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TV
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
Good Morning Business, parole de patron.
00:03
Tous les matins, Good Morning Business ouvre 5 minutes son antenne à un patron pour parler de son secteur,
00:07
prendre le pouls des décideurs et ce matin un coup de gueule, celui de Quentin Xavier.
00:11
Bonjour.
00:11
Bonjour.
00:12
Merci d'être sur le plateau de Good Morning Business.
00:14
Quentin, vous êtes le cofondateur et directeur général d'Urban Circus,
00:18
fabricant de vêtements sécurisants pour les cyclistes.
00:22
Vous êtes venu avec d'ailleurs.
00:23
Tout à fait.
00:24
Donnez-moi un.
00:24
Oui.
00:25
Alors, c'est quoi ? C'est des vêtements réfléchissants, c'est ça ?
00:31
Alors, ce sont des vêtements qui sont destinés en fait à la visibilité,
00:35
mais pas n'importe laquelle, à celle des intelligences artificielles,
00:38
des véhicules d'assistance à la conduite et au freinage d'urgence.
00:44
Donc en fait, ça a été conçu avec les ingénieurs de Continental.
00:47
Vous avez pris la bonne taille, ça me va très bien.
00:48
Oui, c'est parfait.
00:49
Ça a été conçu avec les ingénieurs de Continental et le but,
00:52
c'est de faire réagir les intelligences artificielles.
00:54
Et du coup, on va gagner une distance au freinage et donc sécuriser beaucoup plus.
00:59
Donc, l'entreprise, elle fête ses dix ans.
01:01
Tout à fait.
01:02
Dix années à mener des combats pour perdurer.
01:05
Tout à fait.
01:06
Parce que c'est une expérience d'entrepreneur que vous faites, c'est que ce n'est pas facile.
01:10
Ce n'est pas facile.
01:11
En fait, là, on est face à des normes qui peuvent être parfois compliquées.
01:17
Et l'exemple que vous avez là sur les épaules est assez marquant.
01:20
C'est qu'en fait, cette veste a pour objectif de faire réagir les intelligences artificielles
01:25
et donc de sécuriser ses utilisateurs.
01:28
Sauf que...
01:29
Donc ça, juste attendez, vous allez nous expliquer.
01:30
La veste que je viens d'enfiler, avec laquelle vous êtes venu,
01:34
elle est détectable par les IA qui sont embarquées dans les voitures.
01:38
Exactement.
01:39
C'est exactement ça.
01:40
Et donc, du coup, on va gagner de la distance de freinage devant les véhicules.
01:44
Donc, on va sécuriser beaucoup plus les gens.
01:46
Et ça, ça marche pour un cycliste, pour un piéton, pour quelqu'un qui fait du jogging,
01:51
mais aussi sur les chantiers, par exemple.
01:53
Où maintenant, on utilise beaucoup plus d'intelligence artificielle
01:56
pour justement éviter ce qu'on appelle les engins piétons.
02:00
Et donc, en fait, qu'un engin rentre dans un piéton.
02:02
Mais il y en a d'autres qui font ça ou vous êtes pionnier en la matière ?
02:04
On est totalement pionnier dans la matière.
02:06
On a développé ça.
02:07
On a mis beaucoup de sous sur la table pour développer le projet
02:11
avec les ingénieurs de Continental à l'époque.
02:14
Donc, ça demande des heures et des heures de data,
02:17
de données qu'on va récupérer dans l'intelligence artificielle.
02:21
Et donc, voilà, après, au moment de la...
02:25
Oui, pardon.
02:25
Non, pardon, c'est très intéressant.
02:27
Mais pour aller au problème que vous avez mis ici ce matin,
02:30
c'est que c'est trois ans de recherche pour développer cette veste, par exemple.
02:34
Oui.
02:34
Mais vous n'avez pas le droit de la commercialiser en France.
02:36
Exactement.
02:37
C'est exactement ça.
02:39
Parce qu'aujourd'hui, il n'existe pas de normes
02:42
pour dire que cette veste a le droit d'aller sur le marché.
02:46
Et donc, en fait, on est censé respecter des normes
02:50
qui, en fait, ne sont pas conçues pour ce genre de produit.
02:53
On a inventé, du coup, le textile à motif que vous avez sur vous,
02:57
qui ne répond pas aujourd'hui à une norme.
03:00
Parce que, en fait, ce que ça permet, c'est d'éviter un effet de halo
03:04
qui, en fait, perturbe la compréhension de l'œil humain et de l'intelligence artificielle.
03:08
Mais vous êtes accompagné là-dessus, je ne sais pas, par la BPI ?
03:11
Il y a des...
03:12
On vous conseille, on vous oriente ?
03:15
Enfin, quand on vous finance, on ne vous dit pas qu'il va y avoir un problème réglementaire ?
03:20
En fait, on se retrouve face un peu à un vide.
03:25
C'est-à-dire que c'est très compliqué de trouver les bons interlocuteurs
03:28
pour ce genre de choses.
03:29
Même, du coup, la direction de la répression des fraudes
03:32
qui, du coup, est venue nous voir gentiment
03:35
pour nous dire qu'a priori, il fallait enlever cette veste du marché à l'époque.
03:41
Ce n'est pas leur faute, c'est la faute probablement des normes là-dessus,
03:44
mais eux font leur travail.
03:45
Même eux, quand je leur ai demandé
03:49
mais du coup, à qui on s'adresse pour créer un cadre réglementaire
03:52
pour cette veste-là ?
03:54
Eh bien, j'ai trouvé que la réponse n'était pas prête
03:56
si je me suis rapproché des services de Bercy, etc.
03:59
qui m'ont dit, non, nous, on ne fait pas ça.
04:02
Donc, c'est un peu...
04:04
C'est compliqué de savoir qui fait quoi.
04:07
Il y a l'Europe qui crée des normes,
04:09
la France qui crée, du coup, une norme sur la norme
04:11
pour pouvoir l'appliquer en France,
04:13
et puis ensuite, comment on fait quand on ne répond pas à la norme ?
04:17
C'est très compliqué.
04:17
Bon, vous faites partie de ceux, en tout cas,
04:19
Quentin Xavier, cofondateur, directeur général d'Urban Circus,
04:22
qui ont tendance à dire qu'il y a trop de réglementations,
04:24
que ça va dans le mauvais sens.
04:26
Et en même temps, on voit que les produits chinois
04:28
se déversent assez facilement sur le marché européen.
04:31
En fait, c'est ça la difficulté.
04:32
C'est que d'un côté, on a les grands groupes
04:34
qui savent naviguer parce qu'ils ont tout l'administratif qu'il faut
04:38
pour en fait répondre à ces normes.
04:40
Parce qu'on a des énormes pavés qui viennent de l'Europe
04:43
où en fait, on doit comprendre tout pour pouvoir mettre sur le marché.
04:46
C'est quand même très compliqué, vraiment.
04:48
Donc, il faudrait quelqu'un dédié à un intérieur,
04:52
en interne, qui sache naviguer dans cet administratif.
04:56
Et de l'autre côté, il y a les plateformes
04:58
qui, en fait, elles,
04:59
comme elles lancent un nouveau produit par jour,
05:02
on n'a pas le temps concrètement.
05:04
C'est impossible.
05:04
Il faut savoir que ça prend quasiment six mois ou plus
05:07
pour faire certifier un produit comme ça.
05:09
Donc, les plateformes chinoises qui lancent un produit tous les jours,
05:12
évidemment que c'est impossible pour elles de faire certifier,
05:14
mais on ne peut pas les contrôler.
05:16
Pourquoi est-ce que vous n'attaquez pas au marché chinois ?
05:18
Pourquoi est-ce que vous ne dites pas
05:19
« Dans ces cas-là, on va vendre en Chine.
05:20
C'est un marché à plus d'un milliard d'habitants. »
05:24
Alors, j'imagine qu'il y a aussi des questions de normes,
05:26
de réglementations,
05:27
mais est-ce que ça ne serait pas une solution ?
05:29
Ça serait une solution de vendre en Chine ou aux États-Unis.
05:32
Je crois que la différence,
05:33
c'est qu'on est à quasiment quatre à six mois ici en France
05:37
pour faire certifier un produit,
05:38
alors qu'aux États-Unis,
05:39
on peut mettre trois semaines ou quatre semaines,
05:43
je crois, quelque chose comme ça.
05:44
Donc, la différence, elle est hyper importante.
05:46
Mais oui, au départ, c'était une idée,
05:48
mais on est une entreprise française.
05:50
On a envie aussi de vendre en France.
05:52
On a envie d'innover en France.
05:54
On a envie de faire en sorte
05:56
d'être un porte-étendard de l'innovation.
05:58
Il nous reste 30 secondes.
05:59
À quoi est-ce que vous appelez ce matin sur BFM Business ?
06:02
Quel est le message que vous voulez faire passer ?
06:05
Si on veut continuer à être innovant en France,
06:08
il faut un cadre pour l'innovation.
06:11
Il faut accepter qu'il y ait des expérimentations
06:13
qui soient en place
06:14
et accompagner ces innovations sur le marché
06:17
pour que ce soit un vrai moteur de la croissance.
06:21
Et je veux dire, simplifier pour les entrepreneurs
06:25
parce que sinon, on n'arrivera jamais à innover.
06:28
Mais qu'est-ce qui vous donne envie de continuer ?
06:29
Parce que les entrepreneurs n'ont jamais envie de lâcher, on sait.
06:31
Moi, ce qui me donne envie de continuer,
06:33
c'est que je fais le plus beau métier du monde.
06:34
Je sécurise des gens.
06:35
Je sauve des vies, en fait,
06:36
à travers les vêtements que je fais.
06:38
Pour que ce soit les particuliers ou les professionnels,
06:40
je sauve des vies au quotidien.
06:41
J'encourage la mobilité douce.
06:43
Moi, c'est des choses qui sont magnifiques.
06:44
Je ne peux pas abandonner avec une telle mission.
06:47
Eh bien, on est ravis de vous donner la parole
06:49
dans Parole de Patron, ce matin,
06:50
dans Good Morning Business.
06:51
Merci.
06:51
Merci beaucoup, Quentin Xavier,
06:53
co-fondateur, directeur général d'Urban Circus,
06:55
avec nous ce matin.
06:56
Le message est passé.
06:57
C'est très bien assorti avec la cravate.
06:58
Je pense que je ne vais pas regarder ça.
07:00
C'est chaud.
07:00
Il faut le mettre quand il fait froid.
07:02
Il ne s'est pas fait là, non ?
07:04
Merci.
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