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«Le général Mandon n'a fait que dire une vérité», assure Jean-Louis Thiériot
Europe 1
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il y a 23 heures
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00:00
11 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin le député LR de Seine-et-Marne, spécialiste de la défense, Jean-Louis Thieriot.
00:07
Bonjour Jean-Louis Thieriot.
00:08
Bonjour.
00:08
Bienvenue sur Europe 1, vous êtes en effet membre de la commission de la défense et des forces armées de l'Assemblée,
00:12
ancien ministre délégué auprès du ministre des armées et des anciens combattants sous Michel Barnier.
00:18
Alors il est question plutôt ce matin que d'anciens combattants, des potentiels futurs combattants,
00:22
puisqu'Emmanuel Macron devrait annoncer tout à l'heure, à Vars, devant les troupes françaises de Montaigne,
00:26
le rétablissement du service national.
00:30
Le spécialiste des questions de défense que vous êtes, qu'en pense-t-il Jean-Louis Thieriot ?
00:34
Il en pense beaucoup de bien.
00:37
On a un problème, on a décidé au moment des dividendes de la paix de supprimer le service national,
00:43
parce qu'on avait besoin d'une armée d'actifs très opérationnelle qui pouvait avoir un format limité.
00:49
Aujourd'hui on voit bien que l'ampleur des menaces fait que ce n'est plus possible, on a besoin de masse.
00:54
La masse c'est évidemment des militaires d'actifs qui ont un long entraînement,
00:58
c'est aussi disposer de ressources en homme.
01:02
Ce service militaire volontaire dont on a presque le cadre,
01:06
autour de 40 000 hommes lorsqu'il atteindra sa maturité en quelques années...
01:13
Donc 10% d'une classe d'âge à peu près.
01:14
De moins. Une classe d'âge c'est 800 000, donc on est plus près de 5%.
01:19
Qui est volontaire, qui sont des gens qui seront formés, formation de base initiale pendant un mois,
01:26
qui ensuite seront susceptibles d'être utilisés sur le territoire national,
01:30
y compris dans des missions opérationnelles type Sentinelle.
01:33
Ça peut à la fois soulager l'actif, permettre de faire des choses qu'on ne faisait pas,
01:38
et en cas de difficulté, ça deviendra ensuite de la réserve,
01:42
puisqu'en sortant, il rentre dans la réserve.
01:45
Et donc là où aujourd'hui on a une force opérationnelle terrestre de 77 000 hommes,
01:48
ça veut dire qu'à terme entre ça et les réserves,
01:51
on peut avoir une masse qui atteindra 150 ou 200 000 hommes.
01:54
Ça change totalement le visage.
01:55
Alors on parle d'une formule volontaire, après 18 ans, éventuellement rémunérée,
01:59
entre 900 et 1000 euros par mois.
02:01
C'est pas un peu une sorte d'emploi jeune défense, Jean-Louis Thieriot,
02:04
le cadre qu'imagine Emmanuel Macron là ?
02:06
C'était le format du service national avant, avec une solde plus élevée.
02:11
L'emploi jeune, quand pendant un mois vous faites le parcours du combattant à vous cahier à Beach,
02:17
c'est plus vraiment un emploi jeune.
02:19
Ça ressemblerait à ça quand même, il y aurait une formation aux armes.
02:22
Il y a une formation.
02:23
Ce qui est très intéressant par rapport au SNU,
02:25
dont tout le monde constate que ça n'a pas marché,
02:28
c'est qu'il y a un seul ministère qui pilote les armées,
02:31
il y a une seule fonction, c'est de donner des soldats.
02:35
Ils auront la même formation initiale que les engagés volontaires de l'armée de terre.
02:41
Et ils pourront être engagés en opération type sentinette.
02:44
Donc on est vraiment dans un outil d'efficacité militaire.
02:48
On n'est pas là pour faire du social et créer une grande colonie de vacances
02:51
qui fasse de la cohésion sociale.
02:52
Alors on a eu la semaine dernière la polémique mandant,
02:54
le chef d'état-major des armées,
02:56
qui devant les maires de France leur a exposé la situation stratégique,
03:00
un potentiel affrontement avec la Russie sous 3-4 ans,
03:04
potentiel déploiement de forces militaires françaises en Ukraine
03:07
en cas de cesser le feu dès l'année prochaine.
03:09
Et donc il avait parlé de la nécessité d'accepter de perdre ses enfants.
03:14
Et alors on a ces chiffres qui tombent ce matin,
03:16
sondage CSA pour Europe 1 CNews et LJDD,
03:19
83% des Français, et alors le détail est intéressant,
03:22
toutes les classes d'âge, toutes les familles politiques
03:25
affichent des scores favorables à ce service militaire volontaire
03:30
entre 75 et 85%.
03:32
Même la France insoumise, même les insoumis.
03:34
L'insoumis c'est celui qui refusait de faire son service militaire, Jean-Luc Thierry.
03:38
Ces chiffres ne m'étonnent pas du tout,
03:40
même si l'ampleur me surprend.
03:42
Quand même !
03:43
Moi je suis très surpris personnellement.
03:45
Moi je m'attendais du 70, si vous voulez, 60-70.
03:48
Un, je crois que la polémique autour du général Mandon,
03:52
c'est vraiment l'écume des choses.
03:53
On a eu un énorme effet de trolling russe
03:56
ou de partisans des deux bouts de l'échiquier politique
04:00
qui ont surfé sur la chose.
04:02
Le général Mandon n'a fait que de dire une réalité,
04:04
mais avec des mots symboliques forts,
04:06
c'est de dire des hommes seront engagés
04:09
et on en perdra, que ce soit de l'actif
04:10
ou que ce soit de la réserve.
04:12
Et là, si on doit le faire,
04:14
et il faut tout faire pour éviter de le faire,
04:15
on en perdra.
04:16
Pourquoi je ne suis pas étonné ?
04:18
Un, il y a un désir d'engagement.
04:20
Deuxièmement, dans l'est le gauche de l'opinion,
04:22
je pense à LFI en particulier,
04:23
qui passent leur temps à citer Jean Jaurès
04:25
et à rêver de l'armée en masse,
04:27
ils sont encore sur des images
04:29
où finalement l'armée d'actifs,
04:30
ce n'est pas très bien,
04:31
ce n'est pas l'armée de citoyens.
04:32
Donc ça ne m'étonne pas du tout.
04:33
L'armée professionnelle, c'est les putschistes.
04:34
L'armée professionnelle, c'est les putschistes.
04:36
C'est exactement comme ça que c'est ressenti.
04:39
Donc si vous voulez, ça, ça répond à leurs principes.
04:42
Le désir d'engagement, il est là.
04:44
Il y a aussi une nostalgie du vieux service militaire de papa
04:48
que je crois totalement fantasmée.
04:50
Moi, je fais partie de la dernière génération
04:52
qui faisait son service militaire,
04:53
où j'avais fait le choix de faire mon service militaire comme officier.
04:57
Mais dans mes camarades de Sciences Po,
04:58
je vais vous dire, j'en avais les trois quarts
04:59
qui ne le faisaient pas.
05:01
Ce n'était pas le brassage social.
05:02
Ils faisaient des volontariats, services économiques,
05:04
tout ça est très bien.
05:05
Mais ce n'était pas le vrai brassage social
05:07
où vous êtes ensemble sur un bateau
05:09
à être malade quand le bateau se coude.
05:11
Donc le brassage n'y était plus.
05:12
Mais il y a cette nostalgie.
05:14
Donc nostalgie, nécessité de défendre le pays,
05:17
conscience aiguë de la menace,
05:18
plus ce qu'on évoquait sur LFI.
05:20
Je ne suis pas plus surpris que ça.
05:21
Je pense que ça marchera.
05:22
Mais Jean-Louis Thieriot, puisque vous êtes là,
05:24
sur les scénarios de guerre.
05:27
C'est intéressant quand même,
05:28
parce que le général Mandon nous parle
05:30
de la nécessité d'accepter de perdre ses enfants.
05:32
Se battre, c'est tuer.
05:34
C'est ce qu'écrivait le général Lecointe
05:36
il n'y a pas si longtemps que ça.
05:37
C'est basique, mais c'est pourtant une vérité
05:39
qu'on tente à oublier.
05:40
Et puis on a Emmanuel Macron qui, il y a deux jours,
05:42
nous dit que les jeunes n'ont pas vocation
05:44
à aller mourir en Ukraine.
05:46
Alors c'est quoi la menace qui nous pend au nez,
05:48
Jean-Louis Thieriot ?
05:49
C'est une invasion du territoire national ?
05:51
La nécessité d'aller défendre des frontières
05:53
à l'Est de l'Europe ?
05:54
Non, personne de politiquement sérieux
05:58
n'a proposé qu'on aille sur le terrain
06:00
se battre pour l'Ukraine.
06:02
Les troupes au sol d'Emmanuel Macron,
06:03
pardonnez-moi Jean-Louis Thieriot,
06:04
on l'a tous entendu l'année dernière.
06:06
Non, les troupes au sol dans le cadre
06:07
d'une coalition des volontaires,
06:09
une fois un cessez-le-feu,
06:12
ou un conflit gelé.
06:13
Une sorte de casque bleu européen.
06:15
Oui, mais ce n'est pas la même chose.
06:17
Ça n'a rien à voir.
06:18
Si vous voulez, personne n'envisage
06:20
que des soldats français
06:22
se battent pour défendre
06:23
les cramateurs.
06:25
Que s'il y a un accord de paix,
06:29
ou cessez-le-feu, je ne sais pas comment l'appeler,
06:32
on ait des troupes françaises,
06:33
des troupes britanniques,
06:34
des troupes alliées,
06:35
qui se trouvent pour donner
06:37
des garanties de sécurité à l'Ukraine,
06:39
oui, c'est nécessaire,
06:40
et j'insiste, c'est nécessaire
06:41
pour la sécurité stratégique
06:43
de l'Europe et de la France.
06:45
Ce qui se joue là-bas,
06:47
c'est notre sécurité.
06:48
Tant qu'on aura une Ukraine
06:49
militairement forte,
06:52
l'aventurisme russe
06:54
aura cette épine
06:55
dans sa chair,
06:57
et donc risque
06:57
de ne pas aller plus loin.
06:59
La vraie menace,
06:59
ce dont parlait le général Mandon
07:01
à 3-4 ans
07:02
sur le flanc Est,
07:04
c'est qu'on ait des tests
07:05
de la solidité de l'Alliance
07:07
dans les Pays-Baltes.
07:09
Je pense à Narva,
07:10
où il y a une très forte minorité
07:11
russophone,
07:12
même histoire
07:12
que ce qui est arrivé
07:13
dans le Donbass.
07:15
Risque sur le corridor
07:16
de Suivalki,
07:16
risque en Roumanie.
07:18
Donc ce à quoi
07:19
il faut se préparer,
07:20
c'est à cela
07:21
si on est dans la guerre
07:22
conventionnelle classique.
07:23
Notre objectif,
07:24
c'est d'être assez dissuasif
07:25
et assez fort
07:26
pour que les Russes
07:26
ne soient pas tentés.
07:28
Après la menace
07:29
sur notre territoire national,
07:30
évidemment que ça ne sera pas
07:31
les chars russes
07:32
sur le Rhin demain,
07:34
personne ne croit cela.
07:35
Mais nous vivons
07:36
un moment de menaces hybrides.
07:38
Vous avez vu les drones
07:39
qui survolent nos territoires,
07:41
vous avez des attaques
07:42
informatiques en permanence.
07:43
Si demain,
07:44
vous avez des pro-russes
07:46
les mêmes
07:47
qui aujourd'hui
07:47
font des petites choses
07:48
avec les mâts rouges
07:50
sur une synagogue,
07:52
avec les cochons
07:53
devant des mosquées,
07:55
si cela demain
07:56
vous sabote
07:57
des voies de chemin de fer
07:58
comme ce qu'on vient
07:58
d'avoir en Pologne,
07:59
on va avoir besoin
08:00
de contrôle de zone,
08:01
on va avoir besoin
08:02
de gens sur le territoire
08:03
et typiquement,
08:04
ces réservistes
08:05
du service militaire volontaire,
08:08
c'est le travail
08:08
qu'ils peuvent faire.
08:09
Donc tout ça
08:10
est cohérent
08:10
et répond à la menace.
08:12
Merci beaucoup
08:12
Jean-Louis Thieriot,
08:13
spécialiste de la défense,
08:15
député LR de Seine-et-Marne,
08:16
membre de la commission
08:16
de la défense
08:17
et des forces armées
08:18
de l'Assemblée,
08:18
d'être venu nous voir
08:19
ce matin sur Europe.
08:20
Bonne journée.
08:20
Sous-titrage Société Radio-Canada,
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