- il y a 2 minutes
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Générique
00:008h36 de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1
00:11toujours avec Eric Nolot, Catherine, Louis de Ragnel, Laetitia Guinan
00:14on a le plaisir d'accueillir Charles Millon, bonsoir
00:16ancien ministre de la Défense, c'est vous qui étiez aux commandes
00:20lorsque ce fameux service militaire a été arrêté
00:24suspendu
00:25enfin définitivement
00:27non il a été suspendu
00:29donc le président aujourd'hui interrompt la suspension
00:34très bien, alors on va voir ce que vous pensez des annonces du président Macron
00:38on va surtout, si vous le permettez, écouter quelques réactions de français
00:41alors on sait qu'ils sont très favorables au retour de ce service militaire volontaire
00:45mais c'est encore mieux en les écoutant
00:47je pense vrai que ce serait une bonne chose sur le plan bas rigueur
00:50déjà vu l'époque, la jeunesse, les petits débordements qui se permettent
00:55tout ça, enfin voilà, pour moi c'est une bonne chose en effet
00:58je pense que ça peut être que positif
01:00après pour nos jeunes qui manquent un petit peu d'assurance, de voix, de cœur citoyen
01:07ça peut être qu'une bonne chose
01:08c'est une génération qui est très mobilisée pour plusieurs causes
01:12le problème c'est qu'elle n'est pas aussi engageante qu'il y a plusieurs décennies
01:17je suis assez d'accord sur sa proposition
01:20compte tenu du contexte géopolitique
01:24et le souci que j'ai c'est que je crains qu'il n'ait peut-être pas assez de volontaires
01:31est-ce qu'il y aura assez de volontaires Charles Millon ?
01:33et d'abord est-ce que c'est une bonne idée de relancer ce service militaire ?
01:36c'est d'abord un bon coup de communication
01:40merci
01:41ça se rajoute à la déclaration du chef d'état-major des armées
01:47ça se rajoute aussi à la signature des 100 rafales
01:53la signature de la dette d'intention des 100 rafales
01:56c'est-à-dire que ce ne sont que des intentions et des propositions
02:01après il va falloir faire la mise en oeuvre
02:03alors à titre personnel
02:05je suis très heureux qu'on commence à réfléchir à la réserve
02:10car la suspension du service national obligatoire
02:14qui a provoqué la redéfinition de la forme de l'armée
02:21et l'institution de l'armée de métiers
02:23exigeait la mise en place d'une réserve significative
02:28et quand je dis significative
02:30c'est une réserve qui devait augmenter tout doucement
02:34jusqu'à 500 000 hommes
02:36je dis bien 500 000 hommes
02:38aujourd'hui on est à 70 000 hommes
02:40donc on prend la dimension du problème
02:45et si on s'inspire de ce qui s'est passé par exemple aux Etats-Unis
02:49on s'aperçoit que si les Etats-Unis ont une telle capacité d'intervention
02:53c'est qu'ils ont une armée de métiers
02:54mais à côté ils ont une réserve significative
02:58qui en fait accomplit un certain nombre de tâches
03:00qui actuellement sont accomplies par l'armée de métiers
03:04malheureusement
03:05donc sous cet angle là je suis tout à fait favorable
03:09à ce qu'on alimente la réserve en France
03:13puisque aujourd'hui nous n'avons pas une réserve suffisante
03:16ça n'empêche que les raisons qui nous ont amené
03:19à suspendre le service national obligatoire
03:22n'ont pas disparu
03:24parce que c'est le coup d'abord
03:26on ne peut pas se permettre
03:28le budget
03:29la discussion budgétaire actuellement nous éclaire là-dessus
03:32on ne peut pas se permettre d'avoir une armée de métiers
03:35et à côté une armée de conscription
03:38même volontaire
03:40d'engagement volontaire j'allais dire
03:43parce que ça coûte très cher
03:45il va falloir reconstruire des casernes
03:48il va falloir avoir des lieux d'exercice
03:51il va falloir indemniser les jeunes
03:54je rappelle quand même que la Cour des comptes
03:57vient de sortir des appréciations financières
03:59en expliquant que le SNU
04:02qui a été mis en place
04:03qui avait prévu 2 milliards de frais
04:06a dépensé 10 milliards
04:09donc même les appréciations
04:12qu'on avait fait précédemment
04:13n'ont pas été mises en oeuvre
04:16donc je crois qu'il faut se poser tous ces problèmes là
04:19et savoir qui va encadrer
04:21à priori des militaires Charles Millon
04:24oui mais les militaires
04:25on l'espère
04:25non mais les militaires au moment de la suppression
04:28de la suspension du service national obligatoire
04:31étaient satisfaits
04:33car ils n'ont pas vocation
04:34à être moniteurs
04:36pour des camps de vacances
04:38ou des camps d'éducation
04:40ou des camps de redressement
04:42des français sur le territoire
04:45donc il va falloir définir
04:47qui va encadrer en fait
04:49ce service national volontaire
04:52qu'est-ce que vont faire ces jeunes
04:54est-ce qu'on les initie
04:57au maniement des armes
04:58ce qui serait à mon avis
05:00tout à fait normal et conforme
05:02c'est prévu
05:03permettre ensuite
05:04l'alimentation des réserves
05:06quoi tout cela c'est à définir
05:08donc aujourd'hui je félicite le président
05:11pour son coup de communication
05:12mais je suis assez prudent sur la suite
05:15car il va falloir avoir une mobilisation financière
05:18une définition des programmes
05:20une définition de l'encadrement
05:22une définition des lieux
05:23où on va installer en fait ces casernes
05:26c'est un programme qui est très lourd
05:28et j'en parle en connaissance de cause
05:30car moi j'ai fait l'inverse
05:31c'est-à-dire j'ai fermé les casernes
05:33il a fallu qu'à ce moment-là
05:35j'ai réparti
05:38un certain nombre d'activités
05:40de la défense
05:42pour qu'il n'y ait pas en fait de déséquilibre
05:44donc on a tout ça à faire
05:46j'attends
05:48Alors Charles Mignonchus
05:49ne résiste pas au plaisir de réécouter Jacques Chirac
05:51c'était en mai 96
05:52lorsqu'il annonce la suspension
05:54comme vous l'avez dit
05:55du service militaire
05:56Jacques Chirac
05:56La conscription traditionnelle
05:59ne répond plus aux exigences
06:01d'une armée moderne
06:03dans un grand pays moderne
06:06Cette décision a naturellement
06:10des conséquences directes
06:12sur le devenir de notre service national
06:15Je propose donc
06:17que le service national
06:19que nous connaissons aujourd'hui
06:21soit supprimé
06:24dès le 1er janvier
06:261997
06:28et qu'il cède la place
06:31à des volontariats
06:32tout en maintenant
06:35le principe
06:36d'un rendez-vous
06:37entre la nation
06:40et sa jeunesse
06:41Voilà pour Jacques Chirac
06:43Peut-être une question de Catherine Ney
06:44Non mais il a annoncé aussi
06:46une période de transition
06:47parce qu'en fait
06:48il a vraiment été terminé
06:50en 2001
06:51et ça tombe juste
06:52sur l'année
06:53où Emmanuel Macron
06:54entrait à l'ENA
06:55et c'est sa première promotion
06:57qui était dispensée
06:58de service militaire
06:58Ah oui
06:59C'est intéressant
07:00Oui
07:00Alors que Jacques Chirac
07:02qui a fait son service militaire
07:04en Algérie
07:05d'ailleurs est parti
07:06trois jours
07:06après son mariage
07:08s'il plaît
07:08que la lune de miel
07:09a été brève
07:10et après il ne voulait pas rentrer
07:12il ne voulait pas rentrer
07:13il avait la vocation militaire
07:15et c'est le patron de l'ENA
07:17qui a été le chercher
07:18avec deux gendarmes
07:19pour qu'il vienne faire ses études
07:20vous voyez tellement
07:21il est Téphane Amélie
07:21Magnifique
07:22Vous confirmez Charles Lyon
07:24Oui bien sûr
07:24Jacques Chirac
07:25m'a raconté cette histoire
07:27dix fois
07:27pour m'expliquer son attachement
07:29à l'armée
07:31et je pense que
07:32si on n'était pas venu le chercher
07:33il aurait terminé sa vie
07:34comme officier
07:35Donc ce n'est pas de gâté de cœur
07:36qu'il a annoncé
07:37la suspension du service militaire
07:38Ah non
07:39ce n'est pas de gâté de cœur
07:40mais on avait fait l'analyse
07:41c'était une analyse
07:43qui était claire
07:43Moi quand j'ai été nommé
07:45ministre de la Défense
07:46j'étais plutôt favorable
07:47au maintien
07:48du service national obligatoire
07:50et quand j'ai en fait
07:51analysé le dossier
07:53vu les réactions
07:54de la jeunesse de l'époque
07:56vu les réactions
07:57des armées
07:59j'ai vu en fait
08:01qu'il était difficile
08:02de continuer
08:03un service national obligatoire
08:04Mais aujourd'hui
08:05on reproche
08:06on dit
08:06mais c'était une erreur
08:07de l'avoir arrêté
08:08quand on regarde
08:09l'état de la société
08:10l'état de la jeunesse
08:11on dit
08:11c'était le seul endroit
08:12où il y avait de la mixité
08:12où les jeunes se parlaient
08:14il y avait un tronc commun
08:15D'abord
08:16il n'y avait pas de mixité
08:17Il n'y avait pas de mixité
08:18Il n'y avait plus de mixité
08:19À la fin
08:20D'accord
08:20Avec tout le système
08:23tel qu'il était
08:23Il y avait
08:24ceux qui se planquaient
08:25en étant en fait
08:26dans les bureaux
08:27ou au service
08:28des officiers supérieurs
08:29Il y avait ceux
08:30qui étaient réformés
08:31ou qui étaient dispensés
08:33et qui étaient donc
08:35renvoyés
08:36On voyait en fait
08:39un certain nombre de jeunes
08:40qui ne pratiquaient pas
08:41par exemple le français
08:42et qu'on les exemptait
08:45parce qu'ils n'arrivaient même pas
08:46à comprendre les ordres
08:47Et puis en fait
08:48il y avait le cœur
08:50et le cœur
08:51avait ce qu'on appelle
08:53l'affectation rapprochée
08:54Ça avait été créé
08:55par le ministre
08:56de la Défense
08:57Debré
08:58À mon avis
08:59c'était une erreur
09:00Il avait permis
09:01aux jeunes
09:02qui habitaient à tel endroit
09:04d'être affectés
09:04proches de son domicile
09:06Ce qui était une catastrophe
09:07parce qu'ils partaient
09:09tous les week-ends
09:10revoir leur famille
09:11et le brassage social
09:12ne se passait pas
09:13Donc en fait
09:14quand on a suspendu
09:16le service national obligatoire
09:18il y avait des vraies raisons
09:19et la principale raison
09:21en fait
09:22c'est qu'on voulait avoir
09:23une armée de métiers
09:24qui puisse utiliser
09:25le matériel moderne
09:27tout le monde actuellement
09:27est étonné par les drones
09:29mais toutes ces modernisations
09:32du matériel militaire
09:34elles commençaient déjà
09:35à l'époque
09:36et on s'apercevait
09:37qu'on avait une armée
09:38qui ne pouvait pas faire face
09:41à cette technicité
09:42qui arrivait
09:43si on ne la réformait pas
09:44Donc il faut avoir
09:46une armée de métiers
09:47mais il faut à côté
09:48avoir des volontaires
09:50en masse
09:51pour pouvoir faire face
09:53à un certain nombre
09:53de situations
09:54et alors
09:55la proposition
09:56qui est faite
09:57par le président
09:57est excellente
09:59pour pouvoir fournir
10:00des volontaires
10:00mais je ne sais pas
10:02si
10:02il va falloir
10:04prévoir
10:05en fait
10:06des crédits
10:08qui soient
10:09à la hauteur
10:10or aujourd'hui
10:11je n'ai pas l'impression
10:12que dans le budget
10:13tel qu'il est discuté
10:14au parlement
10:14il y ait une ligne
10:16qui soit prévue
10:16Absolument
10:17Louis Dragnel
10:17Oui monsieur le ministre
10:18les armées aujourd'hui
10:19205 000 hommes
10:20210 000 hommes
10:21a priori
10:22avec la loi de programmation
10:23militaire
10:23et les armées
10:25aujourd'hui
10:25je crois que c'est
10:25le premier recruteur
10:26de France
10:2725 000 recrutements
10:28chaque année
10:29d'engagés
10:29l'objectif c'est
10:31d'arriver à un service
10:32militaire volontaire
10:33de 50 000 personnes
10:34est-ce que tout simplement
10:35vous pensez
10:36que ce chiffre
10:37est atteignable
10:37est-ce que les armées
10:38réussiront
10:39à susciter
10:40de l'intérêt
10:41et des vocations
10:42Charles Millon
10:44Oui je pense
10:46je pense
10:47mais
10:4850 000
10:49c'est même pas suffisant
10:50Oui
10:51par rapport aux enjeux
10:52stratégiques
10:52vous voulez dire
10:53non mais
10:53si on veut avoir
10:55une armée
10:55qui pèse
10:56bien sûr
10:57il faut avoir
10:58des réserves
11:00qui soient
11:01très importantes
11:02les Etats-Unis
11:04qui sont un modèle
11:05dans ce genre là
11:06puisque
11:06eux n'ont pas connu
11:07le service national
11:08obligatoire
11:09ont une armée de métiers
11:10et à côté
11:11ont des réserves
11:12si elles peuvent intervenir
11:13un peu partout
11:14dans le monde
11:14c'est parce que
11:15ces réserves
11:16tiennent
11:16un certain nombre
11:17de terrains
11:19qui sont
11:20à la charge
11:22de l'armée
11:23et que l'armée
11:24de métiers
11:24peut intervenir
11:25elle
11:25sur un certain nombre
11:27à l'extérieur
11:30sur un certain nombre
11:32d'espaces
11:34où il n'y a pas besoin
11:36en fait
11:37d'avoir des volontaires
11:38ou des engagés
11:40Laetitia Guignan
11:40une question
11:41à Charles Millon
11:42pour les Etats-Unis
11:43effectivement
11:44ils ont un réservoir
11:45d'hommes
11:45et puis ils ont
11:46des milliards
11:46et des milliards
11:47qui sont injectés
11:48contrairement à la France
11:48mais peut-être
11:49quand même
11:50vous vous félicitez
11:51parce qu'effectivement
11:51il ne faut jamais regarder
11:52le passé
11:53avec les yeux
11:54d'aujourd'hui
11:54au moment où ça a été
11:56pris comme décision
11:57on était passé
11:57on était dans le temps
11:59après l'histoire
11:59après la chute du mur
12:01plus personne ne croyait
12:02qu'on aurait besoin
12:03d'armée
12:03pas du tout
12:04c'était pas du tout
12:05la réflexion
12:08de Jacques Chirac
12:09qui est de moi-même
12:09nous on voulait
12:10en fait une armée
12:11qui pouvait être efficace
12:13et qui pouvait intervenir
12:14qui pouvait
12:15s'intégrer
12:17à la modernisation
12:18qui pouvait prévoir
12:19en fait
12:20une nouvelle manière
12:21d'intervenir
12:23etc
12:23et on voulait
12:24en même temps
12:25qu'il y ait
12:26des engagés
12:27volontaires
12:28qui viennent
12:29qui fassent
12:31une réserve
12:31conséquente
12:32et que ces réservistes
12:33puissent
12:34lors d'opérations
12:36qui étaient
12:36plus importantes
12:37être appelés
12:38et j'avais
12:39même signé
12:40à l'époque
12:40des conventions
12:41avec la CGPME
12:43avec le CNPF
12:45et avec un certain
12:46nombre de très
12:47grandes entreprises
12:48pour qu'elles dégagent
12:49des cadres
12:50et qu'elles
12:51ne les
12:53j'allais dire
12:54ne les
12:54ne les mettent pas de côté
12:57ne les mettent pas de côté
12:58non mais
12:58ne cassent même pas
12:59leur carrière
13:00parce qu'ils partent
13:01pour des opérations
13:03pour certaines opérations
13:04ils partent
13:04un mois
13:05deux mois
13:05trois mois
13:06quatre mois
13:06donc pour l'entreprise
13:07ça exige en fait
13:08une nouvelle organisation
13:09et vous avez réussi
13:11et vous avez réussi
13:11parce que
13:12l'armée française
13:13quelle que soit
13:14aujourd'hui
13:14c'est quand même
13:15dans les rankings
13:16c'est la meilleure armée
13:17d'Europe
13:17et c'est une des seules
13:18armées européennes
13:19justement
13:20qui a réussi
13:20cet adjournment
13:22dans ces années-là
13:23je vous remercie
13:24de le dire
13:24parce qu'il faut le dire
13:26quand ça marche
13:26et qui a réussi
13:27quand même
13:28à rester une armée
13:29extrêmement performante
13:30même si réduite
13:31dans un temps
13:32où la plupart des armées
13:33sont parties à velo
13:35à part les Etats-Unis
13:36et la Chine
13:36et d'autres grandes armées
13:38russes
13:38et encore
13:38parce que les choses
13:40ne sont pas comparables
13:41ce ne sont pas des mêmes
13:42ordres d'engagement
13:42mais l'armée française
13:43effectivement
13:44est un modèle
13:45malgré tout
13:46et probablement
13:47qu'elle pourra se redéployer
13:48aussi selon les exigences
13:50de l'époque
13:50vous montreriez
13:52qu'effectivement
13:53il faut des instructeurs
13:54qu'il y a des tas de choses
13:55à voir
13:56mais elle a cette capacité
13:57quand même
13:58de se passer
13:59comme une armée performante
14:00et probablement
14:01qu'elle réussira
14:02ce tournage
14:03je pense qu'elle réussira
14:04il faut empêcher
14:05la dérive
14:07vers une réserve
14:08qui soit en fait
14:11un jardin d'enfants
14:12Jean Millon
14:13Monsieur le ministre
14:15il y a une question
14:16que moi je n'ai pas vu
14:18si c'était réglé
14:18est-ce que ce sont
14:19les régiments
14:20ou les unités
14:21qui absorberont
14:21des effectifs supplémentaires
14:22et ça grossira
14:24ces unités-là
14:24ou est-ce qu'on créera
14:25une espèce d'armée bis ?
14:27Voilà la question
14:28que je me pose
14:28c'est celle-là
14:28c'est pas une armée bis
14:31c'est des régiments
14:33de réserve
14:34parce que je prends
14:35il y a un contre-exemple
14:36je prends l'exemple
14:36de la gendarmerie nationale
14:37il y a je crois
14:3930 à 40 000 réservistes
14:40opérationnels
14:41qui sont très utilisés
14:42par la gendarmerie
14:43et bien typiquement
14:44ils sont complètement
14:45intégrés
14:46aux unités de gendarmerie
14:47je pense que maintenant
14:47il va falloir réfléchir
14:49à l'organisation
14:51de l'armée
14:52avec une réserve
14:53supplémentaire
14:54mais il faut d'abord
14:56qu'il y ait
14:57des volontaires
14:57je suis d'accord
14:593 000
14:59on est quand même raisonnable
15:003 000 c'est raisonnable
15:01non mais 3 000
15:02c'est une goutte d'eau
15:04ah oui
15:04il faut savoir
15:06que si on veut véritablement
15:08que la France
15:09ait une armée
15:09qui puisse peser
15:11c'est plutôt entre
15:12100 000
15:14et 500 000
15:15il y a des problèmes
15:17pratiques
15:18qui vont se poser
15:18parce que vous avez
15:19fermé
15:20vous avez fermé
15:20des casernes
15:21bon
15:21est-ce que celles
15:22qui ont été fermées
15:23fermées maintenant
15:25elles sont
15:25elles n'existent plus
15:27elles ont été vendues
15:29donc il faut construire
15:31il y a une logistique
15:32à mettre en place
15:33il faut nourrir
15:34ils veulent des uniformes
15:36qui va les fabriquer
15:37on va les commander
15:38aux chinois ou pas
15:39vous savez que
15:39oui c'est un problème
15:41faire comme d'habitude
15:42vous savez que nos soldats
15:43qui étaient au Mali
15:44disaient qu'avec les chaleurs
15:46des déserts
15:47et tout ça
15:47leurs chaussures
15:48étaient
15:49ne tenaient pas le coup
15:51qu'est-ce qu'on va faire
15:52parce qu'il y a
15:53toutes ces questions-là
15:54de logistique
15:54qui fait que des jeunes
15:55qui sont comme ça
15:57tout feu tout flamme
15:58peuvent être très déçus
15:59et à la fois
15:59et par l'accueil
16:00et par l'encadrement
16:01et par
16:02ces problèmes
16:03commencent aujourd'hui
16:05c'est une très bonne idée
16:06c'est pour ça
16:06que je veux dire
16:07qu'aujourd'hui
16:07on est en face
16:08d'un coup de com'
16:09voilà
16:09mais que j'aurais préféré
16:11mais ça fait du bien
16:12en moral
16:13qu'avant on ait saisi
16:14les instances des armées
16:16pour pouvoir préparer
16:17en fait ce que le président
16:20veut mettre en oeuvre
16:20alors Eric Nolot
16:21a une question
16:21moi je constate
16:22je suis le seul
16:23sur ce plateau
16:24à être prêt
16:24pour ce service
16:25je suis le seul
16:25à respecter les ordres
16:26du général Ferrari
16:27dans les ordres de parole
16:28vous voyez
16:28je suis dans la discipline
16:29stricte
16:30d'abord vous m'avez ouvert
16:31les yeux sur une subtilité
16:32c'est que le président Macron
16:34a donc suspendu
16:34la suspension
16:35du service national
16:36mais j'ai noté
16:38dans votre intervention
16:39précédente
16:39que vous excluez
16:40tout autre objectif
16:41pour ce service militaire
16:43que de grossir
16:44les effectifs
16:45de la réserve
16:46mais pourquoi
16:47ne pas en profiter
16:48c'est une idée
16:49que j'ai émise tout à l'heure
16:49pour le doubler
16:51avec un service volontaire
16:52où on redresse
16:53les torts
16:53d'un certain nombre
16:54de gamins à la dérive
16:55vous avez l'air
16:55de l'expire totalement
16:57parce que l'armée
16:58n'est pas un lieu d'éducation
17:00l'armée
17:00non mais c'est pas sa vocation
17:02je suis d'accord avec vous
17:03moi il y a des mouvements
17:05d'éducation populaire
17:06que l'état
17:07sache
17:07donne les moyens
17:09aux mouvements
17:09d'éducation populaire
17:10ça marche pas
17:10vous voyez bien
17:11c'est pas vrai
17:12il y a des mouvements
17:12d'éducation
17:13mais c'est le défaut
17:13regardez
17:14mais c'est faux
17:16que l'état
17:17donne les moyens
17:18aux mouvements
17:18d'éducation populaire
17:19d'assumer
17:20leur mission
17:21et leurs tâches
17:21ça va à des scouts
17:23en allant
17:24à des mouvements
17:25spécialisés
17:25dans le domaine
17:27de l'agriculture
17:28dans le domaine
17:29du maintien
17:30de la lutte
17:31contre incendie
17:31dans les forêts
17:32jusqu'à l'aide
17:35aux pays
17:35en voie de développement
17:36il y a plein
17:38de possibilités
17:38il y a qu'il y ait
17:40une charte
17:41qui est mis en place
17:42qu'il y ait
17:42un contrôle
17:43très strict
17:44et que l'on
17:45accueille les jeunes
17:46et qu'on les forme
17:47ils sont demandeurs
17:49j'ai qu'à aller
17:50dans les camps
17:51l'été
17:51et vous les voyez
17:52ils sont demandeurs
17:54en fait
17:54de sociabilité
17:55ils sont demandeurs
17:56d'aventure
17:57moi j'ai entendu dire
17:58que dans l'ancien
17:59service militaire
18:00le service militaire
18:01auprès de certains délinquants
18:02marchait très bien
18:03et que ça changeait
18:04leur rôle
18:04donc l'armée
18:06peut avoir un rôle
18:06et qu'en plus
18:07ils passaient leur permis
18:08de conduire
18:08mais que l'armée
18:10ait ce rôle en plus
18:11de leur donner
18:12le sens de l'autorité
18:13et le sens de la discipline
18:14c'est une chose
18:15mais il faut pas
18:16que ça soit la tâche principale
18:17c'est accessoire
18:19une dernière question
18:21concernant le contexte
18:22dans lequel nous sommes
18:22Charles Milon
18:23tension avec la Russie
18:26le président Macron
18:27évoque carrément
18:28l'éventualité
18:30d'une confrontation
18:31est-ce que ça s'inscrit
18:33tout ce que
18:33cette communication
18:34gouvernementale
18:35du chef de l'état
18:36s'inscrit là-dedans
18:37pour vous
18:37si elle s'inscrit
18:38là-dedans
18:38c'est triste
18:40parce qu'on n'utilise pas
18:43en fait des institutions
18:44qu'on est en train
18:45de rénover
18:46pour pouvoir participer
18:47à un débat politique
18:49qui est là
18:50mais qu'on doit pas alimenter
18:52avec des réformes
18:54de fonds
18:54mais il y a un risque
18:55de conflit quand même
18:55c'est deux choses
18:56il y a un risque
18:57de confrontation un jour
18:58sur le sol européen
18:59Jean Millon
19:02je pense qu'il faut
19:03s'y préparer
19:03mais je sais pas
19:04si le risque est imminent
19:06comme semble croire
19:08le président
19:08je pense qu'il faut
19:11que la France
19:11se prépare
19:12à toutes les éventualités
19:14l'état-major des armées
19:16constamment
19:17révisent ses plans
19:18en fonction
19:19des menaces
19:21qui apparaissent
19:22le ministre
19:23est là
19:24pour pouvoir
19:25inciter
19:26des études
19:28ou des mises en place
19:29ou des réformes
19:31pour que ça soit
19:32adapté ou tant
19:33c'est la mission
19:35en réalité
19:36de l'état-major
19:37Merci beaucoup Charles Millon
19:40d'être venu ce soir
19:40dans Punchline
19:41sur CNews
19:41et sur Europe 1
19:42Merci à Laetitia Guinan
19:43Louis de Ragnel
19:44Catherine
19:44Eric
Écris le tout premier commentaire