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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:0419h16, autour de la table, Catherine est là. Bonsoir chère Catherine.
00:07Bonsoir chère Pierre.
00:08Toujours un plaisir de vous accueillir.
00:09Je vous remercie.
00:10Éditorialiste politique et grande voix d'Europe 1.
00:13Antoine André est là.
00:14Bonsoir avec plaisir Pierre.
00:15Chef du service politique du JDD.
00:18Bonsoir avec plaisir Charles Rodouel, merci d'être là.
00:20Merci pour votre invitation.
00:21Député EPR des Yvelines, fondateur d'Ensemble Français.
00:25Vous avez fait votre service militaire ? Non, vous êtes trop jeune.
00:27Je n'ai pas fait mon service militaire.
00:28Mais si ça avait été volontaire, vous l'auriez fait ou pas ?
00:31Je trouve que l'idée qui a été présente aujourd'hui est géniale.
00:34Vraiment j'aurais beaucoup aimé pouvoir le faire.
00:36Parce que ?
00:37Pourquoi est-ce qu'elle est géniale ?
00:38Premier débat avec M. André.
00:403 mois de service militaire volontaire.
00:42Non, 10, 10.
00:4310, 10.
00:44Et même 10 mois de service volontaire, si on est vraiment au bord de la guerre,
00:47il faut que ce soit 10 mois de service pas volontaire obligatoire pour tout le monde
00:50et plutôt un an que 10 mois.
00:52Parce que sinon en dehors d'éplucher les patates en cuisine,
00:54je ne vois pas bien ce que vont faire nos piou-piu une fois qu'ils auront passé 10 mois.
00:56Vous estimez les armées.
00:59Charles Rodouel, vous qui êtes dans une circonscription qui est quand même marquée.
01:03Absolument.
01:04Et donc je vais me faire l'arrivée en défenseur de nos armées.
01:07Il y a Satori à côté.
01:08D'un point de vue parfaitement objectif.
01:09Non, honnêtement, nos armées accompagnent parfaitement les jeunes dans leur insertion dans nos armées.
01:14Je le vois pour le coup sur la base militaire et de gendarmerie qui a juste à côté de ma circonscription,
01:19Satori.
01:20Et donc je trouve que donner la possibilité aux jeunes qui le veulent de passer 10 mois dans nos armées
01:25à mener des missions, soit de service public, soit des missions de défense en tant que réserviste
01:30pendant 10 mois, soit en métropole, soit en Outre-mer, non pas à l'étranger.
01:34C'est un point important quand même.
01:35Évidemment, en métropole ou en Outre-mer pour pouvoir servir de nos armées, je trouve que c'est formidable.
01:40Ce qu'on ne voit pas encore très bien, c'est qu'ils seront 3 000, on leur donnera un uniforme, une solde,
01:46mais est-ce qu'ils vont être regroupés ou dispatchés à travers différents régiments, la gendarmerie ?
01:53Oui, il y en a 1 800 dans l'armée de terre, 600 dans l'armée de l'air et 600 dans la marine.
01:57Donc on ne crée pas, on ne reconstruit pas les casernes qui avaient été démolies par Charles Millon,
02:03qui nous l'a dit ce soir.
02:04Le but, c'est de gonfler assez vite, parce que c'est 10 000 en 2030, et près de 50 000 à partir de 2035-2040.
02:1150 000 en 2030, ça reste très petit.
02:13Et le problème quand même, c'est l'encadrement aussi.
02:17Oui, puis il y a un autre problème, c'est qu'on voit qu'ils ont une solde de 800 euros mensuelle,
02:21des transports gratuits 75% à SNCF, loger nourri.
02:26Je pense qu'un certain nombre de jeunes seront tentés effectivement de s'engager,
02:30mais pas forcément par amour de la patrie, mais davantage pour le confort du service.
02:34Tu n'en sais rien.
02:36Ça me rappelle les images d'Astérix Légionnaire quand ils s'engageaient pour la solde.
02:40Mais il ne faut qu'en tout cas répéturer.
02:41Écoutons le président de la République, Emmanuel Macron, qui donne les objectifs de ce service national.
02:47Un nouveau service national va être institué progressivement dès l'été prochain.
02:53Ce service poursuit trois objectifs précis.
02:57Renforcer le pacte noué entre notre nation et notre armée.
03:02Renforcer la capacité de résistance de notre nation.
03:07Consolider la formation de nos jeunes.
03:10Là où nous soutenions l'ambition d'un service national universel pour conforter la cohésion au sein d'une classe d'âge,
03:17« L'accélération des crises, le durcissement des menaces me conduisent à proposer aujourd'hui
03:23un service national purement militaire qui, sans être universel, peut engager toute une génération. »
03:32Bon, on verra comment ça fonctionne.
03:33On n'en est qu'au début pour l'instant.
03:35Laissons sa chance au produit, comme dirait l'autre Charles Rodoyle.
03:38Oui, et puis je pense qu'il y a un deuxième élément qui est important.
03:40La guerre est au port de l'Europe, et donc on ne sait pas de quoi les décennies à venir seront faites.
03:46Attention aux mots que vous utilisez, monsieur le député.
03:48Je les utilise à bon escient, je crois, parce que l'Ukraine est à deux heures et demie de vol d'ici.
03:54Même s'il y a un plan de paix en cours.
03:55La France n'est pas en guerre, la France n'est pas un pays belligérant.
03:58Mais je trouve qu'il est utile...
03:59Est-ce que la France doit envoyer ses troupes en Ukraine ?
04:02Non, et je trouve qu'il est utile que ma génération,
04:06qui n'avons pas connu le service militaire et qui n'a pas connu autre chose que la paix
04:11dans notre pays et sur notre continent, heureusement,
04:13soit acculturée aux enjeux de défense et aux enjeux liés à nos armées
04:16pour la sécurité de notre pays.
04:19La sécurité au cœur de votre proposition de loi, Charles Rodoyle, avec Michel Barnier.
04:23Une proposition de loi, je le disais tout à l'heure, sur l'insécurité
04:28et sur la rétention administrative et la prévention des risques d'attentats.
04:33Vous trouvez qu'il manque encore des carcans sur ce sujet régalien en France ?
04:40Absolument.
04:41Il y a un peu plus d'un an, le 24 septembre dernier,
04:43a été assassinée Philippine-le-Noir de Carland.
04:46Je la mentionne parce que sa famille me l'a permis.
04:48Elle habite ma circonscription.
04:49Cette famille et Philippine habitaient ma circonscription.
04:52Et la promesse qu'on lui a faite collectivement,
04:54notamment Michel Barnier lorsqu'il était Premier ministre et moi-même,
04:56c'est que jamais on lâchera le combat.
04:58Et donc on a regardé dans ce meurtre, comme dans d'autres,
05:00qui ont été commis en France ces dernières années,
05:03les trous dans la raquette qu'il y a.
05:04Et les neuf articles qu'on présente, modestement,
05:07parmi d'autres travaux qu'il faut mener,
05:10visent à répondre aux trous dans la raquette qu'il y a eu,
05:13qui ont permis à un immigré sous OQTF marocain,
05:17illégalement présent sur le territoire français,
05:19d'assassiner Philippine.
05:21Et donc notre objectif, à travers ces neuf mesures,
05:23très concrètes dans ce texte de loi,
05:25c'est d'empêcher que ce type d'acte soit commis de nouveau sur le territoire français.
05:31Et c'est la raison pour laquelle on le dépose
05:32et qui sera présenté à l'Assemblée nationale en janvier prochain.
05:35Catherine Ney.
05:35Oui, ça c'est le bloc central qui agit ensemble.
05:40Exactement.
05:41Voilà.
05:42Et alors, vous y...
05:43Parce que c'est Michel Barnier et Charles Rodouel.
05:46Oui.
05:47Parce que c'est assez exceptionnel, dans le fond.
05:49En fait, c'est un texte qu'on travaille depuis de longs mois,
05:52parce qu'on a énormément travaillé avec des juristes,
05:54avec le gouvernement.
05:56L'initiative au gouvernement, c'est Bruno Rétaillot.
05:59L'initiative à l'Assemblée, c'est Gabriel Attal et notre groupe.
06:02Et ça fait maintenant des mois que nous travaillons en commun
06:05pour présenter un texte solide
06:07qui va nous permettre d'agir sur le suivi de personnes
06:10qui sont radicalisées,
06:11qui sont suspectées ou avérées être des terroristes,
06:14et qui va ensuite étendre la durée de rétention.
06:18Donc la rétention, ce n'est pas de la détention,
06:19c'est des personnes qui sont illégalement sur le territoire français,
06:22qui sont dangereuses.
06:24C'est une mesure qui a été censurée par le Conseil constitutionnel.
06:27Et vous avez compris pourquoi c'était censuré ?
06:29Est-ce qu'il fallait changer dans l'écriture de la proposition ?
06:33Parce que c'est vraiment...
06:34Si je le résume de manière un peu triviale...
06:36Des ayatollahs du droit.
06:37Si je vous résume de manière un peu triviale,
06:39le Conseil constitutionnel nous a dit
06:40« Votre texte est mal écrit, il faut le redéposer mieux écrit. »
06:44Donc on a pris en compte les mesures,
06:45ça ne change rien sur le fond.
06:46Ça va nous permettre de garder des étrangers présents
06:49illégalement sur le territoire français,
06:51qui sont dangereux pour les familles françaises,
06:54plus longtemps en rétention,
06:55avant de les expulser.
06:56Ça ne va pas tout résoudre.
06:57Mais c'est une mesure qui est importante,
06:59qui avait été portée en plus à l'Assemblée nationale,
07:01par notre collègue Olivier Marlex,
07:03qui est décédé depuis,
07:05comme nos éditeurs le savent probablement.
07:07On aura de son livre tout à l'heure avec son frère à 20h10,
07:09Romain Marlex,
07:10vient pour parler de dissolution française.
07:12C'est une excellente nouvelle qu'il souhaite inviter,
07:13et c'est aussi la raison pour laquelle je suis très heureux de travailler avec Michel Barnier,
07:17qui d'une certaine manière...
07:18Qui a fait la préface d'ailleurs du livre.
07:20Mais est-ce que vous avez...
07:21C'est une mesure de bon sens.
07:24Énormément de pays d'ailleurs en Europe aujourd'hui
07:25ont des délais de rétention qui sont bien au-delà de ce qu'on pratique en France.
07:30Après, elle se pose la question des moyens.
07:31C'est-à-dire qu'est-ce qu'on est sûr qu'on va avoir les moyens matériels,
07:34c'est-à-dire d'avoir des centres de rétention suffisamment vastes.
07:37On voit aujourd'hui dans les prisons à quel point il est compliqué d'incarcérer les gens,
07:42ne serait-ce que pour des raisons de surpopulation carcérale.
07:44Et de les garder, parce que là, ici, il leur barreau.
07:45Il y a cette question des moyens de détention,
07:48et puis il y a la question aussi des moyens de surveillance.
07:51Il faut que l'État soit capable de se donner les moyens et l'ambition
07:56de rendre cette surveillance suffisamment effective,
07:58parce que tant de fois, on a vu que des individus
08:01qui étaient censés être surveillés ne l'étaient pas et passaient à l'acte.
08:03Donc c'est aussi là-dessus que vous devez mettre la pression, je pense, sur le gouvernement.
08:06Est-ce que là-dessus, vous attendez des assurances du ministère de l'Intérieur ?
08:09Je suis rapporteur sur le budget de l'immigration à l'Assemblée.
08:12On a un plan qui s'appelle le CAP-CRA.
08:15Donc c'est tenir la construction des centres de rétention.
08:19Donc on a un projet de construction de plusieurs milliers de CRA qui se poursuit années,
08:24de places en centre de rétention, qui se pournuit d'année en année.
08:27Et pour ça, il faut un budget.
08:28Et bien, dans le budget, vous avez peut-être halluciné,
08:31mais le RN a voté un amendement pour baisser de 300 millions d'euros le budget sur l'immigration,
08:36qui permet notamment de tenir notre trajectoire de construction de places en centre de rétention.
08:41Donc heureusement, on a rétabli la situation au Sénat.
08:44Mais notre objectif, il est clair.
08:46Pour construire ces places, il nous faut un budget.
08:49C'est ce qui avait été prévu par Laurent Nunez et Gérald Darmanin.
08:52Le RN, de manière incompréhensible, a voté avec la gauche pour baisser le budget de 300 millions.
08:57On a rétabli ce budget pour tenir la trajectoire de construction de places en centre de rétention.
09:01Mais ils ont signé sciemment ou ils n'ont pas vu ?
09:04En fait, vous avez un budget global.
09:06Ils ont voté un amendement de baisse de 300 millions parce qu'ils veulent faire baisser le budget de l'immigration.
09:10Mais factuellement, la conséquence...
09:14Si on veut réduire l'immigration, il nous faut des moyens.
09:16Donc il faut des moyens pour la PAF, la police aux frontières.
09:18Il nous faut des moyens pour des centres de rétention administratives.
09:20Et c'est la raison pour laquelle on a tenu cet objectif pour construire ces places.
09:25Parce que là, vous avez raison.
09:26Se pose ensuite la question de l'acceptabilité des populations.
09:29Vous êtes député d'un territoire, j'imagine,
09:31où on voit bien qu'à chaque fois qu'on veut construire des prisons ou ce genre de centres de rétention,
09:36on se heurte aussi à des résistances locales assez importantes.
09:39Et là, vous allez avoir un travail de pédagogie à faire avec les maires, avec les élus,
09:42pour qu'ils convainquent leurs administrés qu'on peut accepter...
09:45Alors, on peut voir le bon côté des choses.
09:48Les centres de rétention, c'est aussi des personnels pénitentiaires, des gens qui les encadrent.
09:51Donc c'est aussi des gens qui viennent s'installer sur les territoires.
09:53Mais la prévention des populations à l'égard de ces établissements est aussi très forte.
09:58La question est posée par Antonin André, il est 19h26 sur Europe 1.
10:01La réponse, dans quelques minutes, après le rappel de titre de l'actualité.
10:05A tout de suite.
10:07Europe 1 soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
10:11Europe 1 soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
10:15Toujours avec notre invité, le député EPR des Yvelines, Charles Rodwell, avec Catherine Ney,
10:18avec Antonin André qui vous demandait juste avant la pause.
10:21Effectivement, c'est bien de construire des établissements, des centres de rétention, des prisons.
10:26Mais quand on construit ça dans une ville, dans un village, dans une ville moyenne,
10:31forcément, les gens autour, les habitants ne sont pas forcément très heureux.
10:35Comment on fait ?
10:36Eh bien moi, les municipales arrivent.
10:38J'alerte tous ceux qui nous écoutent que votre vote au municipal aura un impact très concret sur cette question.
10:44Je prends par exemple la maire de Rennes, Joanna Roland, qui a annoncé que...
10:48Dans son programme... Pardon ?
10:50Elle est à Nantes, Joanna.
10:50Nantes, oui.
10:51Nantes, pardon. Qu'est-ce que j'ai dit ?
10:52Rennes.
10:52Rennes, pardon.
10:53Nantes, Joanna Roland, a annoncé que Nantes serait une ville d'asile,
10:58et que donc elle refuserait de construire des places de centres de rétention administratifs.
11:04Elle, parmi beaucoup d'autres élus de gauche, qui vont présenter des listes de gauche aux municipales à venir.
11:10Et donc, votre vote aura un impact très concret, y compris sur la question de la rétention administrative.
11:15C'est pas simple d'avoir un centre de rétention ou de détention dans sa ville.
11:19À Versailles, là où je suis conseiller municipal, dans la majorité du maire,
11:22il y a une maison d'arrêt, qui est d'ailleurs en ville.
11:26Mais tout se passe bien parce qu'elle est parfaitement sécurisée.
11:29Les détenus sont parfaitement, je dirais, enfermés.
11:33Il y en a d'autres dans les Yvelines.
11:35Et donc, les choses se passent très bien.
11:36Mais effectivement, quand vous avez des élus locaux qui sont de droite,
11:39ou du centre, en tout cas des majorités qui prônent la fermeté en la matière...
11:42Vous faites cette dichotomie ?
11:43Bien sûr.
11:44Gauche-droite, donc enfermés par enfermés.
11:46Je le constate dans les programmes municipaux qui sont présentés actuellement.
11:50Quand des élus dans des mairies qui font des alliances avec les écologistes ou LFI
11:55refusent de construire l'espace en centre de rétention administrative,
11:58ça veut dire qu'il faut qu'on les bascule ailleurs.
11:59Et vous diriez que, par exemple, le fait que la prison de sont évadées les deux à Dijon,
12:06c'est à cause des responsables politiques qui sont à l'agglomération ou à la commune ou au département ?
12:12Écoutez, le désarroi, si ce n'est autre chose, de Frédéric Stoll,
12:17il est délégué régionales forces ouvrières pénitentiaires à Dijon.
12:20Je rappelle quand même que ces deux détenus ont scié les barreaux.
12:23On se croirait quand même dans un mauvais épisode de Lucky Luke.
12:25Les drones, aujourd'hui, livrent toutes les nuits sur la maison d'arrêt de Dijon.
12:29Les agents pays d'enseur le savent, la direction le sait,
12:31et les voisins le savent surtout parce que ceux qui habitent autour de la maison d'arrêt, ils les voient.
12:35La semaine dernière, on a trouvé des âmes de scie et c'est rentré comme ça.
12:37Mais on peut retrouver aussi un pistolet.
12:39Tout peut rentrer, si vous voulez, c'est un libre-service.
12:41Ce n'est plus possible de travailler dans les conditions d'insécurité comme ça.
12:44Encore la semaine dernière, il y a eu une entreprise qui pose des caille-botis.
12:48Le chantier n'est même pas encore terminé, que les caille-botis sont déjà coupés.
12:51C'est inadmissible quand on sait ce que ça peut coûter aux contribuables.
12:54Soit on met des caille-botis à toutes les fenêtres pour ne pas qu'ils puissent rentrer,
12:57mais ici les barreaux,
12:58ou alors on utilise des appareils qui nous permettent de lutter contre ce fléau.
13:02C'est-à-dire qu'on les immobilise, on les empêche de venir, on trouve des solutions.
13:06C'est dans votre proposition de loi, ça, Charles Rodouel ?
13:08Ma proposition touche au centre de rétention.
13:10Là, on parle d'une prison et évidemment la situation...
13:12Mais là, bienvenue en France en 2025.
13:14C'est pour ça que je vais être très franc avec vous.
13:17Moi, je suis fier qu'on ait un ministre comme Gérald Darmanin
13:19qui est en train de mener une révolution pénale qui est attendue depuis des décennies,
13:22toute majorité comprise, y compris la nôtre.
13:25Et je vais être franc avec vous, on est en 2025.
13:28C'est les mesures que prend Gérald Darmanin
13:29auraient dû être prises en 2005, en 2015 et même en 2017.
13:33Et de voir qu'aujourd'hui, il construit enfin des centres de détention,
13:37des prisons à très haut niveau de sécurité
13:38pour enfermer les plus grands narcotrafiquants,
13:41le fait qu'enfin, ils mènent une politique zérochie dans la prison...
13:44Qui peuvent aller passer un entretien d'embauche à 700 kilomètres de la plage.
13:46Non, mais moi, je suis très heureux d'enfin de voir un ministre de la Justice
13:50qui secoue le cocotier et qui est en train de mener
13:52les réformes fondamentales qu'il faut pour nos centres pénitentiaires.
13:56Cette situation, évidemment, qu'elle est vécue
13:58par des milliers d'agents pénitentiaires
14:00qui sont soumis à une pression délirante partout en France.
14:04Et enfin, on a cette politique qui est menée,
14:06mais bien sûr qu'elle prend du temps.
14:07On a du mal à les trouver, les agents pénitentiaires.
14:09Le crutement est difficile.
14:10Et bien c'est bien pour ça qu'il mène à sa révolution pénale actuelle.
14:13Ça prend du temps.
14:14Je ne vous cache pas que ça fait...
14:16Moi, depuis que je suis né, j'entends à la radio,
14:18qu'on doit construire des places en prison.
14:20Et depuis que je suis né, on ne l'a pas fait.
14:21Et bien là, en l'espèce de un an,
14:23il y a des milliers de places qui ont été construites.
14:26Vous avez raison, et de ce point de vue-là,
14:27vous avez raison, mais le fait est que
14:30toutes les majorités, lorsqu'elles arrivent au pouvoir,
14:32elles promettent des places de prison.
14:33Mais c'est un peu le dernier budget qui reste,
14:35et ce n'est rarement un budget prioritaire.
14:38Donc on finit par repousser, repousser l'échéance,
14:40et on ne veut pas mettre des millions dans les prisons,
14:42parce que quand on met des centaines de millions dans les prisons,
14:44vous trouverez toujours des voies pour dire
14:45pourquoi faire des prisons pour les détenus
14:49et soigner cette catégorie de population,
14:51alors qu'on a bien d'autres enchantillons.
14:52Je voudrais apporter un témoignage personnel
14:55qu'Albin Chalandon a construit 15 000 places de prison.
15:02Quand Alain Juppé était ministre du Budget,
15:06il lui disait « mais Albin, tu veux construire des 5 étoiles pour des voyous ? »
15:09Mais ce n'était pas ça du tout.
15:11Et quand on visite des prisons,
15:12on voit que si on veut que les gens qui sont emprisonnés
15:15ne sortent pas comme des voyous et des bêtes sauvages,
15:17parce que la vie ensemble...
15:19Je veux dire, le devoir des politiques, c'est de construire des prisons.
15:23Alors, vous voulez y répondre là-dessus, Charles Ordouel ?
15:26Je bois les paroles de Catherine Ney.
15:27Si on prend un billet de 50 euros,
15:30il y a 25 euros aujourd'hui dans le budget
15:31qui sont consacrés à payer les retraites des Français.
15:34Il y a moins de 1 euro qui est consacré au ministère de la Justice.
15:38Et vous avez la semaine dernière une alliance,
15:40pardonnez-moi, mais du RN et de la gauche,
15:43le RN qui porte une politique de fermeté
15:45pour abroger la réforme des retraites
15:48qui va, une nouvelle fois, plomber nos comptes
15:51pour financer les retraites.
15:52En fait, pardonnez-moi, mais le budget, c'est des choix politiques.
15:55Si on veut mettre plus d'argent sur la justice,
15:58il faut bien faire des économies quelque part.
15:59Moi, ça ne me fait pas plaisir
16:00de voter la réforme des retraites
16:02et de voter contre sa suspension.
16:04Simplement, si on veut donner de l'argent
16:06à la révolution pénale que mène Gérald Darmanin,
16:09si on veut donner de l'argent aux milliers de places
16:10qui sont enfin en train de construire,
16:13il faut bien faire des économies ailleurs.
16:15Et je sais que ça ne fait pas forcément plaisir.
16:16C'est un sujet qui vous tient à cœur,
16:18puisque une fois que vous êtes venu,
16:20on a parlé de la retraite par capitalisation.
16:22Absolument.
16:23Et c'est quelque chose qu'on devrait instiller
16:24dans les années à venir.
16:25Je voudrais qu'on parle gros sous,
16:26mais autrement, à propos de ce projet
16:30de renationaliser ArcelorMittal.
16:32C'est une idée d'Elefi.
16:33Écoutez, Aurélie Trouvé,
16:34la députée LFI de Seine-Saint-Denis.
16:36Il faut nationaliser ArcelorMittal en France.
16:40C'est une cause nationale.
16:42Cette loi, elle va permettre de reprendre
16:44les installations en main,
16:45de faire de notre pays un leader mondial
16:48de l'acier vert,
16:49plutôt qu'un pays en déshérence industrielle.
16:51La nationalisation, elle coûtera 3 milliards d'euros.
16:54C'est quoi, chers collègues ?
16:553 milliards d'euros ?
16:56À côté du coût social de 80 000 emplois perdus ?
17:00À côté des savoir-faire,
17:01de la souveraineté industrielle sacrifiée à jamais ?
17:04De la perte de notre indépendance nationale ?
17:06Bien sûr, cette nationalisation,
17:08elle n'est pas suffisante.
17:09Il faudra davantage protéger l'État français-européen,
17:12développer les marchés locaux
17:13par une action forte de l'État.
17:15Oui, la nationalisation n'est pas suffisante,
17:18mais elle est absolument nécessaire.
17:20Comment est-ce que vous avez réagi
17:21tout à l'heure dans l'hémicycle ?
17:23Là, vous avez passé l'un des seuls moments calmes
17:25de la journée,
17:26parce que nous sommes sur la niche parlementaire
17:27de la France Insoumise.
17:29Donc malheureusement,
17:30pour ceux qui étaient présents dans les travées,
17:31ils ont assisté au spectacle
17:32qu'est la France Insoumise
17:33depuis le début de mon mandat.
17:35Moi, je ne souhaite pas nationaliser ArcelorMittal.
17:38Je souhaite que nous sauvions ArcelorMittal.
17:40C'est la différence fondamentale
17:42entre la politique...
17:43Ce soir, vous verrez,
17:44ce texte sera adopté
17:45par le Rassemblement National
17:46qui votera le texte de la France Insoumise.
17:48Il sera adopté.
17:49Je ne voterai pas la nationalisation
17:51d'ArcelorMittal.
17:52Les deux mesures que je pousse
17:53pour sauver l'acier produit
17:55par ArcelorMittal,
17:56c'est un,
17:57baisser les prix de l'électricité,
17:59donc produire plus de nucléaire,
18:00notamment à travers le plan
18:01qui a été annoncé par le Président
18:03il y a trois ans
18:04pour construire 14 réacteurs,
18:06six en construction,
18:07huit mis à l'étude.
18:08Les 14 qu'il a fermés ?
18:09Il veut en rouvrir de nouveau ?
18:11Il a fermé 14 réacteurs ?
18:12C'était la suite.
18:13Quels sont les 14 réacteurs
18:14qu'il avait fermés ?
18:15Et vous ne vous souvenez pas ?
18:17Lorsqu'il est arrivé,
18:18il y a eu des réacteurs fermés ?
18:20Oui, mais pas 14.
18:21Ah ben, il faudrait quand même faire le compte.
18:23Il y a eu deux Fessenheim.
18:24Pas 14.
18:25Non, mais il y a eu des 14
18:28qui ont été mises en maintenance.
18:31Il parle à travers le grand carénage
18:32qu'il fallait ralorer.
18:34Alors, mais à coup le pas,
18:35non, non, mais très bien.
18:36Mais c'est parce que j'ai lu
18:38le livre d'Olivier Marlex
18:39où il parle justement de ce sujet.
18:41Je recommande à chacun de lire.
18:42Où effectivement,
18:43il y a quand même eu une grande panne
18:44sur le nucléaire à l'arrivée,
18:46enfin, le mi-temps
18:48entre la sortie de mandat
18:49de François Hollande
18:50et l'arrivée d'Emmanuel Macron.
18:52Il faudrait que je retrouve les pages.
18:53Mais effectivement, il y a eu...
18:54Je le suggère, Solor.
18:55La première question, c'est
18:56un, le prix de l'électricité
18:57et donc le nucléaire.
18:58Deux, c'est les tarifs
18:59à l'entrée en Europe et en France
19:02pour empêcher
19:03à l'acier chinois
19:04et à l'acier turc
19:05de plomber les comptes
19:06du propre acier européen.
19:08Moi, ce qui m'interroge
19:09juste cette question...
19:09Comment est-ce que vous le sauvez,
19:10Arcelor ?
19:11Moi, je pose juste une question.
19:12Les tarifs à l'entrée,
19:13donc les taxes qu'on met
19:14à l'entrée de ces entreprises
19:15à l'entrée de l'Europe.
19:17La dernière fois qu'on l'a fait,
19:19c'est la taxation
19:19des géants du numérique.
19:21On voulait taxer
19:21tous les géants du numérique
19:22à 15%.
19:23Quels sont les deux États
19:26à l'échelle de l'Europe
19:28guerres et qui ont essayé
19:29d'empêcher la taxation
19:30des géants du numérique ?
19:31L'Italie de Mélanie,
19:32la Hongrie de Victor Orban.
19:34Donc les mêmes qui vous disent
19:35en France,
19:36vous ne vous en faites pas,
19:37on va défendre
19:37les entreprises françaises
19:39contre les géants
19:40du monde entier
19:41qui attaquent nos marchés,
19:42sont les deux
19:42qui siègent
19:44dans le groupe du RN
19:45et de l'extrême droite française,
19:46pardonnez-moi,
19:47pour bloquer la taxation
19:48de ces entreprises
19:49qui rentrent en Europe.
19:51Comment dirais-je ?
19:52En sortant des étendards
19:53avec les personnalités
19:55que sont Mélanie et Orban,
19:57mais on n'a pas vu
19:58les conséquences en attendant ?
19:59Nationaliser ArcelorMittal
20:00ne va pas faire baisser
20:01le prix de l'acier en France.
20:02Donc en fait,
20:03en nationalisant ArcelorMittal,
20:04vous ne sauvez pas ArcelorMittal.
20:06Le seul moyen
20:07de sauver ArcelorMittal,
20:08c'est de permettre
20:09à l'acier d'ArcelorMittal
20:10d'être compétitif.
20:11Et ça, il y a deux moyens
20:12de le faire,
20:13baisser le prix de l'électricité
20:14avec le nucléaire
20:15et de deux,
20:16mettre des tarifs
20:17aux frontières de l'Europe
20:18que refuse
20:19l'extrême droite européenne,
20:21comme on l'a fait
20:21sur la taxation
20:22des gens du numérique,
20:23comme on l'a fait
20:23sur les véhicules chinois.
20:25Il faut le faire
20:26sur l'acier chinois
20:26et sur l'acier turc.
20:27Catherine Ney avait eu
20:28une mesure
20:29sous Nicolas Sarkozy
20:30pour Alstom.
20:32Pour Alstom,
20:33mais il n'avait pas nationalisé.
20:34Il avait demandé
20:35à l'entreprise Bouygues
20:37de reprendre des choses
20:38pour le temps
20:40de redresser l'entreprise
20:41et après,
20:42il avait la possibilité
20:43de partir.
20:45Voilà, en tous les cas,
20:46il avait sauvé Alstom
20:47et s'était battu
20:47contre Mario Monti
20:50qui voulait...
20:51Encore un Italien, décidément.
20:52Oui, mais qui était prêt
20:54à donner Alstom
20:55à Siemens.
20:57Voilà.
20:57Le calendrier
20:58de cette proposition de loi ?
20:59Présentation en commission
21:00des lois
21:01de l'Assemblée nationale
21:02en janvier,
21:03mi-janvier
21:03et ensuite passage
21:04en séance,
21:05donc dans l'hémicycle.
21:07Nous la porterons
21:08avec Michel Barnier
21:09et nous espérons
21:10que la majorité
21:10la plus large possible
21:11l'adoptera.
21:12Nous avons déjà
21:13près de 150 co-signataires.
21:15Nous sommes extrêmement heureux
21:16et nous les remercions
21:16et nous mènerons
21:17ce combat jusqu'au bout.
21:19C'est la promesse
21:19que j'ai faite
21:20à la famille de Philippines
21:21et que nous faisons
21:22aux familles
21:23qui ont été frappées
21:23par ces attentats.
21:25Nous ne lâcherons
21:25jamais le combat.
21:26Merci Charles Rodouel
21:27d'avoir été en direct
21:28dans le studio d'Europe 1
21:29dans un instant.
21:31La reprise des débats
21:32après un rappel
21:32de titre de l'actualité.
21:33Je vous signale
21:34que vous retrouvez
21:34Jacques Vendroux
21:35et le service des sports
21:36de la rédaction d'Europe
21:36chaque vendredi
21:38de 21h à 22h
21:39pour le studio
21:39des légendes.
21:40Et demain,
21:41ce sera Didier Lacroix,
21:42le président du stade
21:43Toulousain
21:44qui sera l'invité
21:45du studio
21:45des légendes.
21:46restez avec nous
21:4719h43 sur Europe 1.
21:49Europe 1 soir
21:5019h21h
21:52Pierre de Villeneuve
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