Benoît Piante, cofondateur de Bonaloi, était l'invité de Laure Closier dans Le Pitch de l'émission Good Morning Business, ce lundi 24 novembre. Ils sont revenus sur un groupe de restauration locale, Bonaloi, qui a pour but de moderniser la cuisine française en optant pour le concept de buffet à volonté, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
00:03Le pitch ce matin à 6h15 sur BFM Business et sur RMC List avec Benoît Piant.
00:07Bonjour, vous êtes le co-fondateur de Bonalois, une minute pour pitcher et on débriefe.
00:12Alors, Bonalois c'est un groupe de restauration française que j'ai fondé avec mon associé et chef Eloua Skinner.
00:17On a joué trois restaurants à Paris, 130 collaborateurs à peu près.
00:20On veut moderniser avec Eloua la cuisine française avec trois principaux leviers.
00:23Le premier c'est que c'est un marché qui tend quand même à saturer.
00:26Donc on veut apporter des concepts qui réveillent cette cuisine française.
00:28Le meilleur exemple c'est Envie de Banquet qu'on a ouvert en septembre et qu'on réinvente le concept de Buffet Volonté.
00:34Cabre d'exception, produit de qualité, tout fait maison et responsable.
00:37Ensuite, d'un point de vue talent, on veut mettre fin aux dérives de la restauration.
00:42Chez Benoît Piant, pas d'heures pour nous rémunérer, pas de violence en cuisine, pas de discrimination et plein d'autres choses qu'on met en place pour garder nos talents.
00:49Enfin, Benoît Piant, c'est une communauté ultra engagée, créée par mon associé et chef du Couéloa.
00:54On a maintenant près de 800 000 followers qui nous accompagnent sur les réseaux et qui nous permettent d'apporter des messages plus hauts, plus forts et d'accompagner un développement beaucoup plus pérenne que l'autre restaurant.
01:04Aujourd'hui, on veut accélérer le développement avec d'autres ouvertures prévues pour aller encore plus loin.
01:10Alors est-ce que tout ça, ça permet de remplir ? Parce que le secteur n'est pas facile.
01:13On a eu des chiffres sur la restauration qui ne sont pas très bons avec beaucoup de fermetures.
01:17Vous avez des espaces qui sont assez grands quand même, il faut remplir quoi.
01:20Exactement. Envie, par exemple, on peut en parler, c'est 500 couverts, 150 mètres carrés, 150 couverts.
01:26Donc gros lieu, effectivement, il fallait avoir un concept fort.
01:30Si on avait un restaurant lambda classique, ça n'attire plus grand monde.
01:33Maintenant, le restaurant, ça s'est documenté, le marché sature, il y a plus en plus de couverts à Paris.
01:38Donc il faut être différent aussi bien dans le concept que sur la communication.
01:41Et c'est ce que nous on veut faire.
01:42Alors le concept, le fil rouge, c'est les péchés capitaux.
01:46Vous avez trois restaurants pour l'instant, donc c'est envie, orgueil et colère.
01:50Donc ça veut dire que vous allez en ouvrir au moins sept, a priori, on verra.
01:52Peut-être, peut-être pas.
01:54Peut-être un sur l'avarice, avec des menus à pas cher, on ne sait pas.
01:58Non mais c'est ça, c'est-à-dire que l'idée, c'est qu'on ne veut bien plus au restaurant seulement pour manger un bon repas.
02:02Aujourd'hui, il faut qu'il y ait tout un concept, il faut qu'on nous raconte une histoire quand on va au restaurant.
02:06Tout à fait, et effectivement, c'est pour ça qu'on a pris ce thème-là des péchés capitaux qui est hyper large, hyper vague,
02:10et qui permet de nous faire des concepts toujours plus innovants.
02:14Colère, c'est un restaurant où quand vous rentrez, vous sentez une chaleur, il y a beaucoup de piment dans l'assiette.
02:19Une espérance très immersive.
02:20Demain, on a plein d'idées pour gourmandise, pour avarice comme vous l'avez dit, pour luxure aussi, qui serait marrant à faire.
02:26Ah ouais, j'irais dans luxure plutôt que dans avarice, ça a l'air plus marrant.
02:31On voit aussi cette tendance de la réhabilitation des bistrots, type bistrot parisien, mais de manière plus moderne, là c'est un peu ce qui ressort.
02:39Le fait de remettre le buffet à volonté au goût du jour, ça fonctionne ça ?
02:42Parce qu'on avait vu que ça s'était un peu perdu, notamment dans les brunchs récemment.
02:46Tout à fait, alors c'était un pari, notamment, vous avez raison, on s'est beaucoup questionné si ça va fonctionner en semaine,
02:51par exemple, pour déjeuner, en dehors des brunchs le week-end.
02:54Et je trouve que c'est vraiment un énorme succès.
02:56Obviamente, sinon on ne pourra en parler plus en détail, mais le concept attire.
02:59Je pense qu'il y a un côté hyper ludique du buffet qui fait que les gens adorent venir, se lèvent, se servent, font un peu leur repas à eux de leur façon.
03:05Et puis après, sans être prétentieux, on l'a bien fait.
03:07On a fait quand même un lieu vraiment qualitatif, on a une décoration grâce à nos architectes de grande qualité.
03:12On travaille tout maison, avec des artisans quotidiens qui travaillent la charcuterie, la pâtisserie, tous les plats chauds et compagnie.
03:17Et enfin, avec une approche vraiment responsable, donc que produits locaux, de saison, tout bien sourcé.
03:23Et pour un prix, du coup, autour de combien ?
03:2537 euros déjeuner en semaine, 54 euros le soir pour le brunch.
03:29Et le fait d'avoir un chef, Eloua Spinner, qui est une méga star sur les réseaux sociaux, il a sa chaîne YouTube, je regardais tout à l'heure son compte Instagram, il a plus de 300 000 followers.
03:37Ça joue aussi, c'est-à-dire le côté communauté, j'imagine que ça attire aussi du monde, d'un nouveau type de clientèle peut-être ?
03:44En fait, la communauté, on le voit comme surtout un accélérateur, c'est-à-dire que le remplissage est beaucoup plus rapide au démarrage.
03:48Ensuite, on veut faire des concepts assez forts pour pouvoir aussi vivre indépendamment d'Eloua.
03:51On ne veut pas non plus être le groupe Eloua Spinner, ce n'est pas l'ambition.
03:55Et c'est surtout un truc qu'on se rend moins compte, mais d'attirer beaucoup de talent.
03:58Parce qu'Eloua véhicule beaucoup de messages positifs sur management en restauration.
04:01Et du coup, on a mécaniquement beaucoup de gens qui postulent spontanément et on a beaucoup moins de mal à recruter que d'autres conférences.
04:06Après, votre association, elle fait partie de celle qui fonctionne bien.
04:09C'est-à-dire que vous, vous avez fait l'ESSEC, vous avez bossé dans le conseil, vous avez bossé chez Bain.
04:13Lui, c'est la star sur les réseaux sociaux, c'est une bonne association.
04:17Exactement. On dit souvent, Eloua, c'est le cœur, moi le cerveau, même si les deux font les deux, forcément.
04:21Mais bon, c'est top, on s'est trop bien trouvés, ça marche très bien.
04:25Eva ?
04:26Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, on en voit beaucoup des chefs stars sur les réseaux sociaux, sur des nouveaux groupes.
04:32On a Julien Sébac, Rohan Arbalès, Alice Thuyé plus récemment.
04:35Ça a quelle part, cette position aussi sur les réseaux sociaux ?
04:40Ça a une grosse part dans le business, non ?
04:41Parce que le chef fait des vidéos avec des personnalités sur Instagram, sur YouTube notamment.
04:47Tout à fait, on a essayé de le mesurer précisément.
04:50On a estimé, via des interviews clients, que c'est à peu près un quart de nos clients qui viennent grâce à ça.
04:54Ah oui, quand même, c'est beaucoup.
04:55C'est beaucoup.
04:56Et du coup, la communauté, c'est une chose, mais ça dépend si ce qu'on en fait.
04:59Et là où Eloua était très bon, c'est qu'il a eu une communauté qui s'est créée non pas sur des images buzz ou un peu racolaires,
05:05mais sur des vraies valeurs fortes de cuisine, de management.
05:08Et c'est ça qui fait qu'on est vraiment une communauté qui est vraiment hyper engagée, plus que la moyenne.
05:12C'est-à-dire que lui, ça fait quand même partie de son boulot de chef, quoi, de s'exprimer publiquement.
05:16Merci beaucoup d'être venu ce matin quand on se fait de la restauration.
05:19Se lever avant 6h du matin pour venir sur un plateau de télé, c'est sympa.
05:23Bravo, merci d'être venu ce matin.
05:24Un tour à Rangis.
05:25Oui, alors faites un tour à Rangis pendant que vous y êtes, effectivement.
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