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  • il y a 10 heures
Au programme de ce nouveau numéro de "Et Maintenant !", on reviendra sur ce drame survenu la semaine dernière qui a secoué toute la France : l'assassinat de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant écologiste à Marseille. Emmanuel Macron a convoqué une réunion d'urgence à l'Elysée pour faire le point sur la lutte contre la drogue, et quelques heures plus tard, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez parlait d'"un moment de bascule". Au programme également : les dernières sorties de Donald Trump, de plus en plus fébrile sur l'affaire Epstein; le sondage choc sur l'islamisme; et Sébastien Lecornu qui tente rassurer les patrons avec le sommet Choose France.  Année de Production :

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Transcription
00:00Amis téléspectateurs, salutations distinguées, vous regardez maintenant l'émission qui revient avec plaisir avec vous sur l'actualité politique de la semaine.
00:18Vous connaissez le principe hashtag et maintenant si vous souhaitez réagir sur ce plateau des invités qui ont affronté tous les éléments.
00:25La pluie, le vent, la grêle, parfois la neige avec une mission, nous informer le mieux possible.
00:31On est avec le professeur. Bonjour Pascal Perrineau.
00:34Bonjour.
00:34Vous êtes professeur des universités à Sciences Po Paris.
00:37Votre dernier livre s'intitule Le goût de la politique.
00:40C'est à retrouver chez Odile Jacob.
00:42Merci d'être là.
00:43Bonjour Hélène Roué.
00:44Bonjour.
00:44C'est votre première avec nous.
00:46Ravi de vous accueillir.
00:46Vous êtes journaliste au journal du dimanche.
00:49Merci d'être là.
00:50David Assouli, est-ce qu'il faut que je vous présente ?
00:52Bien sûr.
00:52Vous êtes ancien sénateur, vice-président du Sénat.
00:54Vous connaissez les murs, mais c'est votre première émission ici.
00:57En tout cas, et maintenant, on est ravis de vous accueillir.
00:59Et bonjour Virginie Riva.
01:00Bonjour.
01:00Vous êtes journaliste politique chez Contexte.
01:03Vous avez notamment signé le livre Convertis.
01:06C'est à retrouver aux éditions du Seuil.
01:08C'est un panorama de 11 femmes converties à l'islam.
01:12Merci d'être avec nous.
01:13Dans cette émission, on vous dira qui va gagner les élections municipales de l'année prochaine.
01:18On a les noms, vous verrez.
01:19On vous dira pourquoi Donald Trump est en train de péter les plombs.
01:22On reviendra sur un sondage choc sur l'islamisme en France.
01:25Et on se demandera si les patrons français ont raison d'être inquiets.
01:29La séance est ouverte.
01:31Bonjour et merci, président Larcher.
01:32Mais d'abord, les narcotrafiquants ont-ils déjà remporté la partie ?
01:36L'assassinat de Mehdi Kessassi, le frère d'un militant écologiste à Marseille la semaine dernière, a secoué toute la France.
01:43Emmanuel Macron a convoqué une réunion d'urgence à l'Elysée ce mardi pour faire le point sur la lutte contre la drogue.
01:49Dans la foulée, le ministre de l'Intérieur a parlé d'un moment de bascule.
01:53Écoutez.
01:53C'était manifestement un crime d'intimidation.
01:57Un crime d'intimidation.
01:59Et d'ailleurs, plusieurs personnes autour de la table ont évoqué le fait qu'il y avait ici un point de bascule.
02:05Un point de bascule.
02:07Ce meurtre préparé était totalement inédit.
02:12Donc c'était un véritable point de bascule.
02:14Pascal, un moment de bascule, un point de bascule, une bascule vers quoi selon vous ?
02:18Écoutez, je me permettrais de ne pas tout à fait partager le diagnostic du ministre de l'Intérieur.
02:26Parce que cette affaire du narcotrafic qui pourrit la vie de quartier entier, de communes entières,
02:34ça n'est pas d'aujourd'hui, ça n'est pas d'hier, c'est d'avant-hier.
02:39Ça fait plusieurs décennies que plusieurs, par exemple, maires de communes périphériques,
02:45plusieurs maires de villes moyennes que vous rencontrez, vous disent
02:50« Je suis extrêmement inquiet de la pénétration du narcotrafic dans ma commune ».
02:58Je me souviens d'une conversation que j'avais avec le maire de Valence.
03:01Vous voyez, on n'est pas à Marseille, on n'est pas à Lyon.
03:05Rien de nouveau sur le soleil.
03:06Donc ça n'est pas si nouveau que sur le soleil.
03:09Et d'ailleurs, cette absence de prise de conscience il y a 20 ans ou il y a 10 ans
03:14fait maintenant que la puissance publique semble être parfois désarçonnée.
03:18Hélène, on ne passe pas un cap quand même dans cette ultra-violence,
03:22je ne sais pas comment il faut le qualifier, mais est-ce qu'on ne passe pas un cap là ?
03:25Il est vrai que les notions de cap, de point de bascule,
03:29je commence à trouver ça un peu agaçant.
03:30La première chose que je voudrais dire, c'est que déjà,
03:33si le Courage avait un nom cette semaine, ce serait celui d'Amin Kessassi.
03:35Je trouve effectivement que sa dignité, la force qu'il a aujourd'hui
03:39de sortir sur le sujet, de parler une semaine seulement après ce drame.
03:44Donc déjà, c'est la première chose que je veux dire.
03:46Ensuite, je partage complètement le constat effectivement de M. Perrineau,
03:50le cap, le point de bascule, ça fait des années qu'il y a des alertes.
03:54Moi, j'avais eu l'opportunité l'année dernière, en mai 2024,
03:56d'échanger avec Étienne Blanc, qui était le sénateur effectivement rapporteur de la Commission.
04:00Qui a fait ce rapport sur le narcotrafic.
04:01Absolument, et lui me disait déjà, la France pourrait devenir un narco-État.
04:04Là, on ne vient pas de le découvrir.
04:06Sauf que là, on attend encore, donc il y a quelqu'un qui est mort,
04:09quelqu'un qui s'est encore pris des balles, pour qu'on commence à réagir et dire,
04:13ah oui, effectivement, on va peut-être...
04:14Mais dis donc, on en est où de la loi narcotrafic ?
04:16Non, allons-y.
04:17C'est un crime politique, ce à quoi on a assisté Virginie.
04:21C'est un signal, c'est vrai qu'on peut faire le parallèle.
04:24J'ai été correspondante en Italie.
04:26Je pense que ce crime, pour moi, il est à la fois un point de bascule, effectivement,
04:30parce que c'est un crime d'intimidation qui touche un membre de la société civile,
04:33qui a pour but d'interpeller, d'intimider, de faire peur.
04:37Ça, c'est peut-être la nouveauté, c'est que là, il y a quelque chose...
04:40On intimide, on pèse politiquement, on essaye de peser politiquement.
04:43Mais souvent, quand on intimide, quand la mafia...
04:45La mafia n'a aucun intérêt à ce qu'il y ait du sang sur ses places de business,
04:50comme disent tous les grands spécialistes de la mafia.
04:53À Rome, par exemple, ça a été le cas, il y a eu un grand scandale aussi,
04:57Mafia Capital, qui a gangréné la ville pendant des années,
05:00mais les crimes avaient lieu toujours en périphérie de la capitale.
05:03Il ne fallait jamais montrer que la gangrène est à l'intérieur de la ville.
05:07Quand on la montre, quand on menace, par exemple, c'est le cas de la mafia,
05:11quand elle commence à assassiner des juges,
05:12comme le juge Falcon, c'est que l'État s'est rebellé,
05:16l'État essaye de mettre en place des choses.
05:17Donc je pense qu'il y a à la fois un point de bascule,
05:19mais là où vous avez raison, c'est que ce combat,
05:21il ne date pas d'aujourd'hui,
05:23et que la mobilisation au plus haut niveau de l'État,
05:25elle est plus que nécessaire parce qu'il y a un combat aussi culturel à mener.
05:29La mafia, les Français pensent que ça ne les concerne pas,
05:32qu'elle n'est pas infiltrée dans toutes les strates de notre société,
05:36sauf que via le narcotrafic, on se rend compte que oui.
05:39David, de quoi cet assassinat est-il le nom ?
05:42Moi, je crois que c'est l'intimidation,
05:44c'est là où il y a eu une bascule,
05:47c'est que, effectivement, les règlements de comptes,
05:50le sang, les mitraillages,
05:53ce n'est pas nouveau et c'est quelque chose qui gangrène depuis longtemps,
05:57et effectivement, il n'y a pas eu de réaction à la hauteur de ce phénomène.
06:01Mais il y a besoin de deux choses.
06:07Il y a besoin d'une réponse de l'État,
06:10mais il y a besoin d'une réponse de la société civile.
06:13Parce que c'est elle qui, au quotidien, vit ça,
06:16la porte d'un côté, l'immeuble en bas,
06:19et l'intimidation générale quand elle marche.
06:26Et qu'en plus de cela, il y a une complicité,
06:30parce que ça fait vivre une économie parallèle
06:34et que ça pallie un certain nombre de difficultés sociales
06:37qu'il peut y avoir dans le quartier,
06:39à ce moment-là, il gagne.
06:41Et donc, quand, dans la société civile,
06:44il y a une rébellion d'un jeune,
06:47comme tous les autres jeunes auxquels on peut s'identifier,
06:51qui dit stop, tuer, à ce moment-là,
06:55c'est, à mon avis, franchir un palier,
06:57comme un meurtre d'un dirigeant politique aujourd'hui.
07:01On dirait qu'il y a un palier de franchise.
07:03Il y a un responsable politique qui lutte contre le narcotrafic,
07:05prenez une balle, on dirait quand même...
07:07Regardez ce qu'a déclaré Emmanuel Macron,
07:09Emmanuel Macron, qui estime que ce sont parfois les bourgeois
07:11des centres-villes qui financent les narcotrafiquants.
07:14Cette stratégie de la culpabilisation,
07:16est-ce qu'elle est efficace, Hélène, selon vous ?
07:18Là, j'ai un peu le sentiment qu'on en a encore...
07:19Culpabiliser les consommateurs.
07:21Oui, oui, non, non, mais ça, c'est très important de le faire.
07:24Et par ailleurs, Emmanuel Macron, bien sûr,
07:25il a raison de le dire.
07:27Mais là, j'ai un peu le sentiment qu'on en est encore
07:29au stade du constat.
07:30On en est encore au stade des Grandes Réunions
07:31que les bourgeois des centres-villes, effectivement, se droguent.
07:33Pardon, mais encore une fois, ça n'est pas une nouveauté.
07:35On le sait, on n'est plus au stade du constat.
07:38Là, il faut que l'État absolument mette les moyens.
07:40Moi, je voulais aussi revenir sur une autre chose.
07:43Monsieur parlait de la société civile, c'est vrai.
07:45J'aimerais aussi qu'il y ait des maires
07:46qui prennent conscience du danger que c'est.
07:49Je veux parler du cas d'Éric Piolle à Grenoble
07:51qui, lui, voulait trouver un moyen
07:52que les habitants vivent avec les narcotrafiquants à côté d'eux.
07:55Je veux quand même rappeler qu'il n'y a seulement pas très longtemps,
07:58il y a un mineur isolé, effectivement,
07:59qui est aujourd'hui toujours dans le coma.
08:02Et Éric Piolle, effectivement, lui,
08:03veut trouver un moyen de vivre avec les narcotrafiquants.
08:06Pour juste votre information,
08:07il y a eu un conseil municipal le 3 novembre dernier
08:09où, pour protéger les jeunes des trafics,
08:12le conseil municipal de Grenoble veut faire
08:13de la prévention en milieu scolaire
08:14ou encore du renforcement de la médiation dans l'espace public.
08:18Quand est-ce que la médiation marche ?
08:19On va laisser la parole à Éric Piolle,
08:21qui était sur notre plateau cette semaine.
08:23Lui pointe du doigt, donc Éric Piolle,
08:25maire écolo de Grenoble,
08:26lui pointe la responsabilité de la droite
08:28et notamment des ministres de droite.
08:31Écoutez-le.
08:31La casse de la police qui avait été opérée par Nicolas Sarkozy,
08:34personne ne l'a jamais récupérée.
08:37Et on ne peut pas dire que c'est la responsabilité des maires.
08:39Mais bon, voilà, ça peut être rigolo
08:40quand c'est pointé, avant c'est des maires de gauche,
08:42maintenant c'est des maires écolo.
08:43Mais quand c'était Gaudin à Marseille,
08:46on ne dit pas tiens, c'est la faute du maire.
08:47Quand c'est Estrosi à Nice,
08:48on ne dit pas tiens, c'est la faute d'Estrosi
08:49s'il y a deux morts le mois dernier dans sa ville.
08:52– David, à tort, on met en pointe du doigt
08:53la responsabilité des maires de gauche,
08:55notamment des maires écolo,
08:56accusés de laxisme en la matière ?
09:00– Oui, bien sûr, parce que d'abord,
09:01c'est franchement le combat contre le narcotrafic
09:04qu'on a compris que s'il ne se situait pas
09:07à un niveau régalien de l'État avec les moyens,
09:12comme on en a mis sur la lutte contre le terrorisme,
09:14et c'est pour cela que la loi, d'ailleurs,
09:16qu'a initiée mon ex-collègue Jérôme Durin,
09:21qui est socialiste, et donc qui est de gauche,
09:24et qui se bat depuis de longues années
09:26pour qu'on prenne en compte cela avec un parquet, etc.
09:29Parce qu'en réalité…
09:31– Ça doit venir de l'État, c'est ce que vous dites,
09:33ce ne sont pas les maires qui n'ont quitté.
09:34– Mais d'abord, parce que c'est vraiment une lutte
09:37avec des moyens qui doivent refaire primer
09:41que la force, c'est l'État.
09:43La force, y compris la violence,
09:46pour faire respecter le droit,
09:49c'est l'État qui est le plus fort.
09:51Et donc, juste dire que le parquet spécialisé, etc.,
09:59sont les bonnes mesures,
10:00mais il faut maintenant taper la tête.
10:03Et ça, je l'ai entendu sur certains plateaux,
10:06c'est ça le cœur.
10:07C'est-à-dire qu'on doit faire tout ce qu'on doit faire,
10:09mais si on ne tape pas à la tête,
10:11et donc ça, c'est de la coopération internationale,
10:14donc aussi du régalien.
10:16Et c'est là qu'il faut mettre maintenant le paquet.
10:19– Alors, effectivement, cette loi de narcotrafic promulguée au mois de juin,
10:22elle prévoit la création d'un nouveau parquet national
10:24anti-criminalité organisée,
10:26la fermeture des commerces qui blanchissent l'argent de la drogue,
10:29des quartiers de prison sécurisés pour les narcotrafiquants,
10:32des techniques d'enquête renforcées.
10:34Renforcée, Pascal, c'est un arsenal législatif
10:36qui vous paraît suffisant au regard des enjeux ?
10:39– Suffisant, je ne sais pas, nécessaire, certainement.
10:43Certainement, et on voit bien que nous avons été confrontés,
10:46il y a quelques années, nous le sommes encore confrontés,
10:48à la question du terrorisme.
10:50Et ce dispositif législatif s'inspire assez largement
10:53du dispositif qui avait été retenu
10:56pour traiter la question du terrorisme.
10:59Etant donné, si vous voulez, la virulence de cet enjeu,
11:04l'inquiétude disséminée dans des quartiers et des communes
11:08à partir de ce narcotrafic,
11:10il fallait trouver une réponse législative.
11:13Est-ce que ce sera suffisant ?
11:14– Juste ce que Sébastien Lecornu dit,
11:16il faut s'inspirer de la lutte contre le terrorisme,
11:18effectivement, pour lutter.
11:19Mais ça veut dire quoi ?
11:20Ça veut dire des lois d'exception ?
11:21Comment vous l'avez entendu, cette phrase de Sébastien Lecornu ?
11:25– C'est-à-dire, il faut y mettre le paquet,
11:27de faire la guerre au narcotrafic, d'une certaine manière.
11:30– C'est une question, en effet,
11:31d'utiliser la violence légitime de la puissance publique
11:36contre la violence illégitime des narcotrafiquants,
11:41qui passe maintenant, on le voit, au meurtre,
11:44comme moyen d'intimidation.
11:46Voilà, l'État et la puissance publique républicaine
11:49ne se laissent pas intimider.
11:50– Cette semaine, les amis, avait lieu le sommet de Chous France.
11:53Vous savez, cette grand messe destinée à convaincre
11:55les investisseurs étrangers de venir dans notre pays.
11:58Mais pour la première fois, le gouvernement a décidé
12:00de mettre à l'honneur les entreprises françaises.
12:03L'idée est notamment de rassurer les patrons
12:05choqués par l'avalanche de taxes votées à l'Assemblée nationale.
12:09À cette occasion, le gouvernement a tenté
12:11un petit numéro d'équilibrisme.
12:13Écoutez.
12:14– Il est hors de question que la stabilité politique
12:16se fasse sur le dos des entreprises.
12:18Et donc, il faut qu'on trouve des voies de passage
12:20qui vont nous permettre de faire en sorte
12:22qu'on va tous et toutes contribuer au redressement budgétaire.
12:24On en a tous besoin.
12:26Mais que cet effort, il soit équitablement partagé,
12:29à la fois en prélèvements obligatoires supplémentaires,
12:32on en aura sans doute un peu,
12:33mais aussi en économie de dépense,
12:35c'est absolument indispensable.
12:36– Virginie, il servait à quoi ce sommet ?
12:38C'était histoire de dire au patron,
12:39restez, restez chez nous, vous allez voir,
12:41c'est quand même pas mal la France, c'était ça ?
12:42– Oui, déjà, c'est un peu bizarre
12:44parce que Chous France, initiée par Emmanuel Macron,
12:46c'est un rendez-vous pour attirer les investisseurs étrangers.
12:49Donc là, on a eu une édition Chous France en France.
12:52Donc on aurait pu dire, choisissez la France déjà.
12:54– Restez en France, c'est ça, c'est stay in France.
12:56– Voilà, bon, ça c'est pour l'anecdote.
12:58En réalité, ont été annoncés, je crois,
13:00plus de 30 milliards d'investissements,
13:02dont 10 qui sont tout à fait nouveaux.
13:04Les autres, les accords, ils ont été conclus en amont.
13:07Oui, l'idée, alors, évidemment, l'Elysée s'en défend
13:11en disant le rendez-vous était prévu en amont
13:15et nous ne sommes pas tombés en plein
13:17pendant la séquence budgétaire.
13:18Bon, sauf que le budget est toujours examiné en novembre
13:20et ça tombe sans doute bien de prévoir ce rendez-vous en novembre.
13:24L'idée, c'est de rassurer, effectivement,
13:25mais c'est vrai que Sébastien,
13:27il y avait un peu une partition des rôles
13:29puisqu'Emmanuel Macron a reçu lundi soir à dîner
13:31à l'Elysée des grands patrons,
13:33effectivement, en tentant, là, vraiment de les rassurer
13:36et en dressant de nouveau le bilan de sa politique
13:39en disant qu'il n'allait rien laisser tomber
13:42sur sa politique de l'offre.
13:43Sébastien Lecornu a été un peu plus offensif, en réalité,
13:46puisqu'il est quand même attaqué de toutes parts par le patronat.
13:49Le MEDEF a été particulièrement virulent,
13:51ils se sont vus à de nombreuses reprises
13:53et il fallait leur dire un peu, arrêtez de faire peur,
13:56c'est ce qu'il leur a dit, arrêtez de faire peur.
13:58Le Sénat sort notamment d'une ardoise assez impressionnante
14:01de 53 milliards possibles de recettes supplémentaires.
14:04Non, ce n'est pas ça et d'ailleurs, vous arrêtez
14:08parce que le prix de l'instabilité est beaucoup plus élevé
14:11que votre inquiétude que vous diffusez.
14:13Mais est-ce que ça ne fait pas un peu ambiance de fin de règne,
14:15David, sur la politique de l'offre ?
14:17On est obligé d'essayer de convaincre maintenant des patrons
14:19de rester en France.
14:20On en est là ? C'est ça ?
14:22C'est un peu le macronisme finissant ?
14:25Moi, je ne pense pas qu'ils avaient envie de partir, en fait.
14:27Je pense qu'il y a quelque chose qui est exagéré,
14:31une pression sur le débat public et sur le débat parlementaire,
14:35comme quoi ces taxes feraient fuir les patrons.
14:41Il y a quand même beaucoup de taxes qui ont été votées
14:43à l'Assemblée nationale.
14:44Oui, mais ça ne les a pas fait fuir.
14:45Depuis longtemps, il y a eu des taxes, il y a eu différentes étapes,
14:48y compris le seul moment où il y a eu un petit frémissement,
14:51mais vraiment minime, ça a été après la victoire de François Mitterrand,
14:55puisque, à l'époque, quand même, le débat,
14:57c'était que les chars soviétiques allaient rentrer.
15:01Oui, c'est une autre époque.
15:02Oui, mais on nous l'a refait, c'est là.
15:04Moi, je n'y crois pas une seconde.
15:07Je crois que la France a des atouts en termes d'infrastructures,
15:11en termes de tout ce qui permet de pouvoir faire des affaires
15:15et d'être bien.
15:18Donc, bien entendu, je distingue deux choses, moi.
15:23Je pense que les taxes que payent les milliers et milliers
15:30de petits patrons, c'est les taxes que ne payent pas les très riches
15:34et notamment les grands patrons.
15:36Donc, il faut cibler les grands patrons.
15:37Bien sûr.
15:38Je pense qu'il faut aller vers des allègements de charges
15:42sur les PME, les très petites entreprises,
15:46parce que là, ça souffre,
15:47et c'est les principaux créateurs d'emplois dans notre pays.
15:51Et puis, ceux qui ont triplé, quintuplé la mise
15:56depuis quelques années,
15:58quand tout le monde s'appauvrit, eux s'enrichissent,
16:01on leur demandait un effort au moins à la hauteur,
16:03en proportion que ce que font tous les Français.
16:07Il n'y a pas vraiment un risque de départ de ces patrons.
16:10Et pourtant, je regardais, les investissements étrangers
16:12ont baissé de 7% en 2024.
16:15Et j'entends beaucoup de gens dire,
16:17c'est la crise, il y a une vraie crise économique.
16:20Enfin, je ne sais pas si vous êtes d'accord,
16:22si vous entendez ça aussi, Hélène,
16:23mais il y a en tout cas une inquiétude
16:24dans les milieux économiques aujourd'hui.
16:26Bien sûr, il y a une inquiétude dans les milieux économiques,
16:29il y a une inquiétude du patronat qui est énorme, on le voit,
16:31et par ailleurs, elle est compréhensible.
16:32Quand on regarde les chiffres, effectivement,
16:33il y a 8 sur 10 patrons de TPO aujourd'hui
16:36qui expriment la colère ou l'inquiétude.
16:38Il y en a 14% d'entre eux qui ont un sentiment positif.
16:41Donc, évidemment, ils ont le droit de s'exprimer
16:43sur cette avalanche de taxes qu'on a vu, effectivement,
16:46dans le premier volet recettes,
16:48qui peut être, pardon, mais très inquiétant,
16:49parce qu'on peut aussi dire que, voilà,
16:51les taxes, ce n'est pas une solution,
16:52il faut baisser la dépense publique.
16:54Et effectivement, là, on n'a pas vraiment le sentiment
16:56que le gouvernement prend le chemin.
16:57Quand on voit, effectivement, cette semaine,
16:58il y a encore une députée, donc EPR,
17:00c'est-à-dire qu'on ne parle pas d'une députée,
17:02la France Insoumise, qui fait des taxes
17:04sur les bouteilles d'eau.
17:05Enfin, je veux dire, les patrons, en fait,
17:06on comprend que cette avalanche de taxes
17:07n'en peuvent plus.
17:08Mais je veux quand même souligner
17:10que la réponse à Sébastien Lecornu,
17:11effectivement, au sommet de Chousse France,
17:13elle est entendable aussi,
17:15c'est-à-dire qu'il ne sert à rien
17:16de crier vraiment au loup.
17:17On est encore en première lecture.
17:19Pour l'instant, la copie finale,
17:20on en est très loin.
17:22Regardons comment ça va se terminer.
17:23Alors, écoutons, effectivement, Sébastien Lecornu,
17:25puisque vous en avez parlé toutes les deux.
17:26Sébastien Lecornu qui a prononcé une petite phrase
17:28qui m'a fait tiquer
17:29concernant précisément les débats parlementaires.
17:31Écoutez le Premier ministre.
17:33On arrêtait de faire comme si tout ce qui était voté
17:35était réellement voté.
17:37Puisque je suis au regret de le dire,
17:40y compris devant la presse,
17:42qu'au moment où on se parle,
17:44le péril qui pèse sur l'économie française,
17:46c'est l'absence de budget.
17:49Parce que ce qui, malheureusement,
17:50peut avant tout se produire dans les temps à venir,
17:53c'est le fait qu'il n'y ait pas du tout de budget.
17:55avec tout ce que ça peut vouloir dire
17:57sur la part d'incertitudes politiques, économiques, financières
18:01que cela peut suggérer.
18:03Professeur, juste quelque chose sur la procédure.
18:05Bon, il n'a pas tort,
18:06mais est-ce que le Premier ministre doit dire
18:08quelque chose comme ça ?
18:09En gros, les députés ont voté des trucs
18:11et puis le Sénat va les tricoter.
18:12Donc, en fait, ce qu'on a fait, ça ne sert un peu à rien.
18:14Enfin, je schématise, évidemment.
18:16Mais je ne crois pas qu'il y a là du cynisme.
18:18Ça tombe sous le sens, ce que dit le Premier ministre.
18:22Et ça met le doigt sur un travers des députés
18:26à l'Assemblée nationale.
18:28C'est-à-dire que pendant des semaines et des semaines,
18:30alors que le temps est étroitement compté
18:32à la fois pour le budget de la Sécurité sociale
18:35et pour le budget de l'État.
18:36Pendant des semaines et des semaines,
18:39beaucoup de députés ont choisi des postures.
18:43Ils se sont fait plaisir.
18:43Ils se sont fait plaisir.
18:45C'est le principe de plaisir qui l'a emporté
18:47sur le principe de réalité.
18:49Et ça, j'allais dire, c'est grave.
18:51C'est grave.
18:52Et vous savez, j'étais frappé hier,
18:54j'étais au congrès de l'AMF
18:55et je n'avais jamais entendu des élus,
18:58les élus locaux, être aussi durs
19:00vis-à-vis des élus nationaux,
19:03en l'occurrence, les députés.
19:04Comme s'il y avait maintenant une rupture
19:06en disant, nous, dans nos communes,
19:08on n'est pas dans la posture la plupart du temps.
19:11Et là, depuis des semaines et des semaines,
19:12on a l'impression de députés
19:14qui sont dans la posture
19:16et à la limite, peu leur importe,
19:18que le budget soit réellement voté.
19:22Et donc, ce que dit le Premier ministre
19:24à la fin des fins, et on le sait très bien,
19:26ça va se terminer par quoi ?
19:27Par une loi spéciale.
19:28C'est ce qui se murmure actuellement.
19:32Il y a eu de la posture,
19:32ils se sont fait plaisir, les députés,
19:34notamment les députés de gauche,
19:35notamment les députés socialistes.
19:36Tous les députés.
19:36Écoutez, c'est plus compliqué que ça
19:39pour rebondir aussi sur la réelle raison
19:42d'une grande difficulté économique,
19:45y compris pour les patrons et les investissements.
19:48Ce qui coûte le plus cher,
19:50c'est 13 milliards,
19:51ce qui a été évalué
19:52comme le prix d'une dissolution
19:54et d'une instabilité politique.
19:55Bon, pour l'instant,
19:58les socialistes, par exemple,
19:59ne demandent pas plus
20:01en termes d'augmentation de moyens
20:05pour éviter toutes les mesures antisociales
20:09qui étaient prévues dans le budget présenté.
20:12Et donc, ça, il faut le prendre en compte.
20:14Mais vous ne dites pas
20:15qu'il y a eu un peu d'électoralisme quand même ?
20:17Alors, ce que dit Sébastien Lecornu,
20:20et il a complètement raison,
20:21c'est que lui,
20:22on lui donne à faire quelque chose
20:26que les autres n'ont pas réussi.
20:27Déjà, avec la même équation,
20:29la même Assemblée nationale,
20:31il prend le parti du compromis pour y arriver.
20:34Le compromis, ça veut dire
20:35que les uns et les autres
20:36doivent faire des concessions.
20:37Le Parti socialiste a décidé de jouer ce jeu.
20:40Par contre, le fait que dans les lectures
20:42à l'Assemblée ou au Sénat,
20:44enfin, j'en ai fait 19 ans,
20:46chacun vient avec les gens qu'il a à défendre
20:50et ça augmente, ça augmente.
20:51Avant, il y avait la voiture balée,
20:53c'est-à-dire ou un 49-3
20:55ou alors un nettoyage,
20:57qui faisait qu'on revenait à des choses.
20:59Mais les députés, les sénateurs le savaient.
21:01C'est la procédure normale.
21:04Il n'y a pas de cinéma.
21:05Mais par contre, ce qui n'est pas classique,
21:08c'est qu'il y a
21:09un chemin de crête très, très étroit
21:14qui devient de plus en plus étroit
21:15de ceux qui ont la volonté
21:18de faire que la France ait un budget,
21:19parce que c'est ça que disent les maires
21:21et les présidents de collectivités territoriales.
21:24Ils sentent que les Français veulent
21:25qu'il y ait un budget,
21:27qu'il y ait une stabilité
21:28parce qu'ils savent que l'instabilité,
21:30c'est eux qui en souffrent le plus.
21:31Rapidement, Virginie,
21:32comment tout cela va se terminer ?
21:33C'est la question la plus difficile.
21:34Oui, je pense que quand le gouvernement
21:36joue le jeu du compromis sur le PLFSS,
21:38le PLFSS, tout le monde pense...
21:39Le budget de la sécurité sociale.
21:42Ils ont offert aux socialistes,
21:44notamment la question de la suspension
21:45de la réforme des retraites,
21:46le PLFSS risque d'être voté.
21:48En revanche, quand le gouvernement...
21:50Je suis d'accord avec la créativité des députés,
21:52effectivement, qui a relisé les débats,
21:53mais quand le gouvernement ne joue pas
21:54le jeu du compromis,
21:56ce qui se passe sur le PLF,
21:57puisqu'on nous a occupés pendant trois semaines...
21:58Le budget de l'État.
21:59Pardon, avec la taxe Zuckman.
22:02Et en réalité, la Macronie
22:04ne veut pas concéder sur la fiscalité.
22:06On s'oriente effectivement vers un échec
22:08et sans doute une loi spéciale.
22:09Donc, pas de budget, en réalité.
22:11Pour l'année prochaine.
22:12La tentation islamiste est-elle
22:14en train de gagner du terrain en France ?
22:16C'est en tout cas ce que suggère
22:17un sondage choc publié par l'IFOP
22:19cette semaine.
22:19Beaucoup d'informations dans cette enquête.
22:22J'en ai sélectionné deux.
22:23Peut-être les informations les plus inquiétantes.
22:2642% des jeunes musulmans
22:27éprouvent de la sympathie pour l'islamisme.
22:3052% des 15-24 ans interrogés
22:33pensent que les lois de la République
22:35passent après les règles de l'islam.
22:38Pascal, est-ce que vous avez été surpris
22:40par ces chiffres ?
22:41Pas du tout.
22:42Parce que depuis des années,
22:44on présente cette enquête
22:45comme étant l'enquête,
22:47choc, etc.
22:48Mais depuis des années,
22:49vous avez eu une enquête universitaire
22:51qui a donné lieu à la publication d'un livre
22:53qui s'appelle
22:54La tentation radicale,
22:55qui a analysé à partir d'enquêtes extrêmement importantes
22:58sur les 14-25 ans
22:59les attitudes des jeunes Français,
23:02qu'ils soient issus de l'immigration
23:03ou non.
23:05Et on voyait une tentation
23:06du radicalisme
23:08particulièrement importante,
23:10en effet,
23:11chez les jeunes Français
23:12issus de l'immigration musulmane.
23:16Et on voyait déjà,
23:17il y a plusieurs années,
23:19des complaisances
23:21de toute une partie
23:22de cette jeunesse
23:24vis-à-vis de l'islamisme
23:26et vis-à-vis,
23:27même, bien sûr,
23:28pour une minorité,
23:29mais une minorité tout à fait significative,
23:31vis-à-vis de mouvements
23:32prônant le terrorisme
23:34et le radicalisme
23:35radical,
23:37j'allais dire.
23:37Donc ça n'est pas
23:40si nouveau
23:41que cela.
23:43Et le grand danger
23:44du débat actuel,
23:46c'est que
23:46quand un résultat
23:48déplait,
23:49on cherche à invalider
23:51l'instrument
23:52qui a pris la fièvre.
23:54On veut casser le thermomètre.
23:56On dit le thermomètre,
23:57il était défaillant, etc.
23:58Non,
23:59le thermomètre
24:00n'est absolument pas défaillant.
24:01L'IFOP
24:01est une maison
24:03extrêmement sérieuse
24:04et ce qu'ils ont mesuré
24:06a déjà été mesuré
24:08à de très nombreuses reprises.
24:09Virginie,
24:10on va en parler.
24:11Sur ce sondage
24:12qui, effectivement,
24:13peut prêter à critique,
24:14question,
24:16à questionnement,
24:16je tiens.
24:16Je pense qu'on ne peut pas
24:18critiquer le thermomètre,
24:20vous avez parfaitement raison,
24:21d'autant qu'en plus,
24:22la méthodologie
24:22est assez...
24:24Échantillon de 1 000 personnes
24:26se déclarant
24:27de religions musulmanes
24:28extrait d'un échantillon
24:29national représentatif
24:31de 15 000 personnes.
24:31En revanche,
24:32on ne peut quand même pas...
24:33Il faut toujours savoir
24:33d'où l'on parle
24:34et qui a commandé
24:35ce sondage.
24:36Bien sûr.
24:36Donc, écran de veille.
24:37Écran de veille,
24:38selon mes sources,
24:39est financé par
24:40soit l'Arabie Saoudite,
24:41soit les Émirats
24:43et dans une rhétorique
24:44très anti-frères musulmans.
24:45Bon, quand même,
24:47il ne faudrait pas être
24:47les idiots utiles
24:48de commandes
24:49qui mettent
24:50dans le débat public
24:51des sujets qui...
24:53Alors, du coup,
24:53quel est l'agenda
24:54d'écran de veille ?
24:56Moi aussi,
24:56je suis très préoccupée.
24:57C'est une association, c'est ça ?
24:58C'est une revue confidentielle.
24:59C'est une revue.
25:00Je suis très préoccupée
25:01par les résultats,
25:02mais je suis très préoccupée
25:03par les questions.
25:04Page 37, je lisais
25:05« Focus sur le profil
25:07des musulmans
25:08portant des chaussettes
25:09remontant leurs pantalons. »
25:10Non.
25:11Écoutez, tout est...
25:12Enfin, l'accent est vraiment
25:13mis sur la radicalité.
25:14Sur les enseignements,
25:15je suis parfaitement d'accord,
25:16ils sont préoccupants.
25:17Et qu'est-ce que ça dit ?
25:18Ça dit que, oui,
25:19il y a des mécanismes
25:20de réaffiliation religieuse,
25:22identitaire,
25:22qui d'ailleurs existent
25:23dans d'autres religions,
25:25catholicisme et judaïsme.
25:26Augmentation de la religiosité.
25:28Mais radicalité, effectivement.
25:29Vous mettez en cause
25:31ou en question, en tout cas,
25:33ceux qui ont commandé le sondage,
25:34mais les résultats sont là.
25:35Qu'est-ce que ça dit, Hélène,
25:37de la société française
25:38de manière générale ?
25:39Est-ce que c'est un échec collectif ?
25:41Et pour moi,
25:41c'est ça le plus important.
25:42En fait, je comprends.
25:44Pardonnez-moi,
25:44mais je ne comprends pas
25:45qu'on puisse s'attarder
25:45sur, effectivement,
25:46déjà, qui a fait le sondage,
25:47qu'on remette en cause.
25:48Le sérieux de l'IFOP,
25:49pour moi, c'est inentendable
25:50complètement.
25:51Et par ailleurs,
25:51la revue qui a commandé
25:56au résultat,
25:57juste un petit chiffre,
25:58pareil,
25:59que je me permets de citer.
26:00Il y a 52% des Français musulmans,
26:03et là, je ne parle pas des jeunes,
26:04des Français musulmans,
26:04donc, qui ont été testés,
26:06qui disent avoir une opinion
26:07hostile du djihadisme.
26:08Quand on prend l'inverse,
26:09ça veut dire qu'il y a 48%
26:10qui ne veulent pas dire
26:11qu'ils ont une opinion
26:11hostile du djihadisme.
26:13Il y a 3% d'entre eux
26:14qui soutiennent ouvertement
26:15le djihadisme.
26:16On peut faire comme
26:17si on ne le voyait pas.
26:18Ça correspond à 138 000 personnes
26:20qu'on regarde le chiffre.
26:20Un sondage serait ouvert.
26:22138 000 personnes
26:23qui soutiennent ouvertement
26:23le djihadisme.
26:24Pardonnez-moi,
26:24je trouve ça,
26:25mais ça me glace le sang,
26:27tout simplement.
26:27David, là-dessus.
26:29Oui, alors,
26:31si la question était
26:32est-ce qu'on est surpris,
26:33etc.
26:35Le regain de religiosité
26:36dans la jeunesse
26:37par rapport aux générations
26:38précédentes,
26:39il est complet dans la société
26:42et pas seulement en France.
26:44Il touche toutes les religions,
26:45le regain de religiosité,
26:46c'est ce que vous dites.
26:46Oui, et même d'observance
26:48très orthodoxe,
26:51on va dire,
26:52de la religion.
26:53Bon, je ne vais pas vous parler
26:55des vagues évangéliques
26:58aux Etats-Unis
27:00et dans toute l'Amérique.
27:01C'est une déferlante incroyable
27:03et on ne peut pas dire
27:04que c'est modéré
27:05parce que quand on regarde
27:07les magas, etc.
27:08aux Etats-Unis,
27:09remettent en cause
27:10de la même façon
27:11que les radicaux islamistes,
27:13la science,
27:14la raison, etc.
27:16aller voir le niveau
27:18de complotisme
27:19pour expliquer le monde
27:20qui existe là.
27:21Donc, je n'ai pas besoin
27:24de l'IFOP
27:25pour voir aussi,
27:26parce que maintenant,
27:27j'ai un certain âge,
27:29que dans les nouvelles générations,
27:31il y a des habitudes
27:33ou alimentaires
27:34ou vestimentaires
27:36qui ne correspondent pas
27:38à leurs parents
27:39ou leurs grands-parents
27:40qui les témoignent.
27:41Mais quand vous voyez
27:42ces chiffres
27:42sur les lois de la République,
27:44David...
27:44Écoutez ça,
27:45parce que moi,
27:46je respecte l'IFOP
27:47et donc,
27:48le même sondage
27:49en 2008,
27:51c'était 58%
27:52et pas 46%.
27:54Ça veut dire que...
27:56Par rapport à quoi ?
27:57Sur...
27:58Sur le respect
28:00des lois de la République
28:00ou sur...
28:01Parce que là,
28:02moi,
28:02j'ai mis vraiment
28:03en exergue ce chiffre,
28:05c'est 52%
28:06des jeunes
28:07qui pensent
28:08que les lois de la République
28:09passent après les règles
28:10de la religion.
28:11Sur quelque chose de grave,
28:12sur le fait
28:14de vouloir
28:15que la charia s'applique.
28:17D'accord.
28:17Donc,
28:17on parle de la même chose.
28:18Donc,
28:18cette tendance,
28:21on la connaît.
28:23Est-ce que,
28:23quand on pose la question
28:24la charia,
28:26de quoi on parle ?
28:27Est-ce que c'est
28:28punir les voleurs
28:29en leur coupant la main
28:30ou est-ce que c'est
28:31des choses
28:33absolument immondes ?
28:35Bon,
28:35on ne sait pas
28:36ce qu'il y a
28:36dans la tête
28:37de ceux qui disent ça.
28:37C'est sujet à interprétation,
28:38c'est ce que vous dites.
28:39Moi,
28:39les sondages
28:40sur pour qui je vote
28:41et tout,
28:41j'ai tendance à penser
28:42qu'il y a quelque chose
28:43qui est assez direct
28:44comme question
28:45et on voit
28:46qu'ils se trompent
28:46quand même parfois.
28:48Par contre,
28:48sur des éléments
28:49subjectifs,
28:50qualitatifs,
28:51de rapport
28:51à des valeurs
28:52dans la société
28:53et tout,
28:53je les interroge
28:54quand même
28:55et ce n'est pas
28:55dire que l'IFOP
28:56et je ne sais pas quoi.
28:57Et d'ailleurs,
28:58c'est le directeur même
28:59de l'IFOP
29:00qui avait écrit
29:01il n'y a encore pas
29:01longtemps dans un livre
29:02que ça concernait
29:04l'ensemble des religions.
29:05Ce regain de religion.
29:06Est-ce que c'est dangereux ?
29:08Bien entendu
29:09qu'il y a
29:09dans le fait
29:12de s'en remettre
29:14à autre chose.
29:14Alors,
29:14vous disons quelque chose
29:15qui vous inquiète.
29:16Le regard des catholiques
29:16intégristes,
29:17moi,
29:17ça ne me tourne pas.
29:17Sauf que ce que j'ai envie
29:18de demander
29:18à ceux qui ne font
29:19que les procureurs
29:20là-dessus,
29:21moi,
29:22je m'émeux
29:23mais je m'émeux
29:23que ce phénomène
29:26depuis 20 ans
29:26où il y en a
29:27qui hurlent
29:28attention,
29:29changement civilisationnel,
29:30etc.
29:30pourquoi cette jeunesse
29:34elle est plus bête
29:35que d'autres ?
29:35Précisément.
29:36À un moment donné,
29:37quand la République
29:37avec la raison,
29:39avec l'universalisme,
29:40avec les valeurs
29:40d'une liberté et d'égalité,
29:42non,
29:42je ne dis pas
29:42qu'elle est responsable,
29:44je dis que quand
29:44elle a tous ses moyens
29:45pour éduquer,
29:47convaincre,
29:48est en échec,
29:50il faut interroger
29:51pourquoi.
29:52Alors,
29:52la progression de l'islamisme
29:53est-elle l'échec
29:54de la politique ?
29:55Notamment du dernier
29:56ministre de l'Intérieur,
29:57Bruno Retailleau,
29:57on lui a posé
29:58la question cette semaine.
29:59Écoutez sa réponse.
30:00On voit qu'il y a
30:02une accélération
30:03après 2016,
30:04c'est-à-dire juste après
30:06les attentats de 2015.
30:08C'est ça qui est préoccupant.
30:09Moi, je propose
30:09qu'on puisse dissoudre
30:11aussi lorsqu'il y a
30:12une atteinte
30:13à la forme démocratique
30:15et républicaine
30:16de notre République,
30:18de notre organisation
30:19institutionnelle.
30:20Deuxième élément,
30:22pour contrer
30:22l'entrisme municipal,
30:23je pense que
30:24celles et ceux
30:25qui pourraient être convaincus,
30:26évidemment,
30:27par une décision de justice
30:28d'avoir soutenu
30:29ce type d'organisation,
30:30deviendraient,
30:31par la justice,
30:32pas par le préfet,
30:33deviendraient inéligibles.
30:35Pascal, on a l'impression
30:35que c'est la responsabilité
30:36de tout le monde
30:37et de personne.
30:38Quand on voit ces chiffres,
30:38il n'y a personne qui dit
30:39il faut faire ci,
30:41il faut faire ça,
30:41on a fait ce qu'on a pu,
30:42on n'a pas fait suffisamment.
30:43Comment vous interprétez
30:44cette responsabilité
30:46ou non-responsabilité
30:47de nos responsables politiques
30:48là-dedans ?
30:49La responsabilité,
30:51elle n'est pas simplement
30:52celle des politiques
30:53du ministère de l'Intérieur,
30:55elle est diffusée
30:56dans de multiples institutions
30:58qui sont confrontées
31:00à l'intégration
31:02de ces jeunes
31:02qui développent
31:04des attitudes préoccupantes.
31:05Et je pense en particulier
31:06à l'éducation,
31:09mais aussi,
31:10voilà,
31:12à ce que lisent
31:14ces jeunes.
31:15et au contrôle
31:17de certains messages
31:19tout à fait préoccupants
31:20qui depuis des années
31:21et des années
31:22sont diffusés
31:24sur le web.
31:26Mais attention,
31:27oui,
31:28il y a une tendance
31:29dans une partie
31:30de la jeunesse
31:31à ce que Gilles Kepel
31:33appelait jadis
31:34un retour du religieux.
31:36Mais attention,
31:37on ne peut pas faire
31:39du relativisme
31:40en disant
31:40ça se passe
31:41chez les juifs,
31:42ça se passe
31:43chez les catholiques,
31:45chez les protestants,
31:46on parlait tout à l'heure
31:47du courant évangélique,
31:49et ça se passe
31:50chez les musulmans
31:51au fond,
31:52voilà,
31:52c'est partout pareil,
31:55il n'y a rien à voir
31:56circuler.
31:56Non,
31:57je crois qu'il y a
31:58un problème
31:58spécifique
32:00aux jeunes musulmans.
32:01D'abord en termes
32:01de niveau
32:02par rapport
32:04aux jeunes catholiques
32:05qui peuvent être
32:06sur des positions
32:06extrêmement dures,
32:08aux jeunes juifs
32:08qui peuvent être
32:09sur des positions
32:09extrêmement dures,
32:11aux jeunes protestants.
32:12J'ai passé
32:13deux mois aux États-Unis,
32:14oui,
32:14il y a un courant
32:15évangélique,
32:16mais il n'y a pas
32:16de terrorisme évangélique.
32:18Ils ont juste pris
32:20le Capitole.
32:20Non,
32:21non,
32:21non,
32:21il n'y a pas
32:21de terrorisme juif.
32:23Mais d'accord.
32:24Non,
32:24mais il n'y avait
32:24bien d'autres forces
32:25que les évangéliques
32:26au Capitole,
32:27il y avait bien
32:28d'autres forces
32:28que ça.
32:29En tout cas,
32:30en revanche,
32:31il y a,
32:31le ministre de l'Intérieur
32:32avait raison
32:33de faire le lien
32:34avec 2015,
32:352016
32:36et les attentats,
32:37parce qu'il y a là
32:38un phénomène
32:39qui est un phénomène
32:40très occupant
32:41dans la mesure
32:42où dans tout
32:43phénomène terroriste,
32:44il faut,
32:45si on veut
32:45déminer l'affaire,
32:47fonctionner sur
32:48l'armée de réserve
32:49terroriste.
32:50Il y a des armées
32:51de réserve
32:51extrêmement ténues
32:52et puis il y a
32:53des armées
32:53de réserve
32:54importantes.
32:55Et pour le cas
32:56de l'islam
32:57et de la dérivée
32:57islamiste,
32:58ce type d'enquête
32:59montre simplement
33:00qu'il y a
33:00une armée
33:01de réserve
33:02relativement
33:03beaucoup plus importante
33:04qu'ailleurs.
33:05Je crois que David
33:05n'est pas d'accord.
33:07Virginie et David.
33:08Je suis d'accord,
33:09les autres religions
33:11ne sont pas
33:11dans la même
33:12configuration
33:13mais en revanche
33:13l'intégralisme,
33:14vous parliez
33:15des 52%
33:15qui défient
33:16les valeurs
33:17de la République,
33:18l'intégralisme
33:19est propre
33:19à chaque religion
33:20et l'intégralisme
33:21c'est la dimension
33:23de la religion
33:24dans toutes les sphères
33:24de ma vie
33:25et de faire passer
33:26les lois de la République
33:27en dessous
33:28des lois religieuses
33:29et ça c'est documenté
33:30par les sociologues
33:31des religions.
33:31En revanche
33:32sur la radicalité
33:33il y a une responsabilité
33:34qu'on n'a pas évoquée
33:35c'est celle du clergé
33:36musulman.
33:37Il n'existe pas
33:37vous me direz
33:38c'est l'islam.
33:39Qu'est-ce qui se passe ?
33:40Moi je me souviens
33:40dans mon enquête
33:41toutes les jeunes femmes
33:42que j'ai pu interviewer
33:43toutes diplômées
33:45d'ailleurs
33:45et pas forcément
33:46mariées à des musulmans
33:47certaines avaient eu
33:49des tentatives
33:49d'auto-radicalisation
33:51elles s'étaient habillées
33:51en noir
33:52pendant quelques semaines
33:52elles avaient trouvé
33:54des vidéos sur internet
33:55la responsabilité
33:56de l'islam de France
33:57effectivement elle existe
33:59mais elle existe aussi
33:59du côté des pouvoirs publics
34:01nous n'avons pas réussi
34:02à fédérer
34:03un interlocuteur unique
34:05et qui sache gérer
34:06les brebis galeuses
34:07on ne peut pas comparer
34:09la religion catholique
34:10installée en France
34:12depuis des siècles
34:14et organisée
34:14depuis la révolution française
34:16notamment dans ses rapports
34:17avec l'état français
34:17le culte juif
34:19avec le Sanhedrin
34:19et l'islam
34:21avec lequel nous n'avons pas
34:22réussi à établir des rapports
34:22et donc effectivement
34:24nous ne savons pas
34:25contrôler les brebis galeuses
34:26entre guillemets
34:26et les individus
34:28qui se radicalisent
34:28dix secondes
34:29parce qu'on a encore deux thèmes
34:30oui je veux ajouter
34:31dix secondes
34:31pour qu'il n'y ait
34:32aucune mépris
34:32je pense que
34:33dans la gauche
34:35je le dis fort
34:36par rapport à certains
34:38qui jouent avec ça
34:39l'islamisme politique
34:41il faut le combattre
34:42de façon frontale
34:43c'est un fascisme
34:44dans la conception totalitaire
34:46qu'ils ont de la société
34:47le rapport aux femmes
34:49etc
34:49donc je distingue
34:51le fait que
34:52on n'en fait pas assez
34:53pour combattre
34:54l'islamisme politique
34:55et il y a de l'angélisme
34:56mais notamment certains
34:57qui se laissent
34:58qui utilisent
35:00notamment à la LFI
35:01ils en jouent
35:02et on va le voir
35:02aux municipales
35:03que ça peut procurer
35:05quelques surprises
35:05mais que globalement
35:08cette façon
35:10de considérer
35:11qu'une religion
35:12et ses adeptes
35:14les musulmans
35:15seraient à part
35:17dans l'évolution du monde
35:18je ne crois pas
35:19je crois que
35:20toutes les religions
35:21ont leur travers
35:22quand elles sont appliquées
35:23de façon excessive
35:24et qu'il faut
35:25rester dans la rationalité
35:28et l'universalisme
35:29Direction les Etats-Unis
35:30Je vous ai compris
35:31Merci Général
35:31Donald Trump
35:32est-il en train de péter
35:33les plombs
35:33depuis quelques jours
35:34en tout cas le scandale
35:35Jeffrey Epstein
35:37déchire à nouveau l'Amérique
35:38cette semaine
35:38l'affaire a été relancée
35:40avec la publication
35:41du courrier électronique
35:42du financier
35:43new-yorkais
35:44condamné
35:44pour délinquance sexuelle
35:45et qui est mort en prison
35:47selon des mails
35:48rendus publics
35:49Donald Trump
35:49savait
35:50à propos des filles
35:51agressées sexuellement
35:52et aurait même
35:52passé plusieurs heures
35:53avec l'une d'entre elles
35:54toujours
35:54selon des documents
35:55relayés par les démocrates
35:56les journalistes ont fait
35:58leur travail
35:58et ont posé la question
35:59à Donald Trump
36:00sur ce qu'il savait
36:01à ce sujet
36:02écoutez-le
36:02Que voulait dire
36:05Jeffrey Epstein
36:05dans ses emails
36:06lorsque vous avez dit
36:07que vous saviez
36:08au sujet des filles ?
36:10Je ne sais rien
36:10à ce sujet
36:11il l'aurait annoncé
36:12il y a longtemps
36:12c'est vraiment ce qu'il voulait dire
36:14quand il passait tout son temps
36:16avec Bill Clinton
36:16avec le président de Harvard
36:18et tous les autres
36:19Jeffrey Epstein et moi
36:21avons eu une très mauvaise relation
36:22pendant de nombreuses années
36:23mais il y a aussi vu de la force
36:25parce que j'étais président
36:26donc il s'est dicté
36:27quelques mémos à lui-même
36:29laissez-moi tranquille
36:30vous allez découvrir
36:31ce qu'il savait
36:31par rapport à Bill Clinton
36:33par rapport au président de Harvard
36:34par rapport à toutes ces personnes
36:36Monsieur
36:37s'il n'y a rien d'incriminant
36:39dans les fichiers
36:40Monsieur
36:40pourquoi ne pas ?
36:42Tais-toi la truie
36:43Tais-toi
36:44Tais-toi la truie
36:46il est en train de péter
36:47les plombs
36:47de Donald Trump
36:48Hélène ?
36:48En tout cas
36:49oui
36:50en tout cas
36:50il est très très très mal à l'aise
36:52on le voit
36:53il a subi quand même
36:54un revers
36:55qu'on peut panier
36:56cette semaine
36:56de la part
36:57des législateurs républicains
36:59qui effectivement
37:00ont complètement suivi
37:01donc les législateurs démocrates
37:02pour en fait
37:03que le ministère
37:04de la justice américain
37:05publie justement
37:06ce dossier
37:07ce dossier
37:09et
37:10on a
37:11finalement
37:12on a quand même
37:12un peu hâte
37:13de savoir
37:13ce qu'il y a à l'intérieur
37:14parce qu'en fait
37:15les victimes
37:15là c'est quand même
37:16la transparence
37:17pour le coup
37:17qui a vraiment gagné
37:18j'ai le sentiment
37:19cette semaine là
37:20Donald Trump
37:21en tout cas
37:21est très mal à l'aise
37:22là il a fait un volte-face
37:23en tout cas
37:26la manière
37:26dont c'est perçu
37:27franchement
37:27c'est je pense
37:28un des gros
37:29premiers revers
37:30pour lui
37:30de son autorité
37:31notamment aux Etats-Unis
37:32C'est pas la première
37:33confrontation avec la presse
37:34à chaque fois je dis
37:35est-ce qu'on passe pas
37:35encore un nouveau cap
37:36mais de traiter
37:37une journaliste
37:37de petite truie
37:38je crois
37:38c'était de petite truie
37:39qu'est-ce que
37:40ça vous inspire
37:42chère Pascal ?
37:43Si vous voulez
37:43le côté scandaleux
37:45et d'une vulgarité
37:46phénoménale
37:47du président américain
37:49on l'a décelé déjà
37:50dans le candidat
37:52c'est pas
37:53véritablement
37:54une nouveauté
37:55mais qu'il retourne
37:56au pire
37:56de ses démons
37:57c'est-à-dire
37:58l'insulte
38:00l'insulte grave
38:02montre en effet
38:05la fragilisation
38:06du président américain
38:08et que l'on voyait
38:10d'ailleurs
38:10déjà depuis
38:11plusieurs mois
38:12parce que
38:12quand vous regardez
38:13attentivement
38:13les enquêtes d'opinion
38:15aux Etats-Unis
38:16on s'aperçoit
38:17que le trumpisme
38:18ça marche mal
38:20auprès du peuple américain
38:22dans les enquêtes
38:23par exemple
38:23la chute de popularité
38:25de Trump
38:25est très forte
38:26et l'échec
38:28il est mesuré
38:29pas sur ses saillies
38:31de très mauvais goût
38:32mais il est mesuré
38:34sur l'efficacité
38:36des politiques publiques
38:38vis-à-vis
38:39de ce qui préoccupe
38:39les américains
38:40c'est-à-dire
38:40la hausse des prix
38:41et là
38:43il considère
38:43en effet
38:44qu'il y a
38:44un véritable échec
38:46du président Trump
38:47alors qu'il y avait eu
38:48des espoirs
38:49et puis
38:51d'autre part
38:53si vous voulez
38:53le côté
38:55scandaleux
38:56ça va trop loin
38:58ça va trop loin
38:59la facilité
39:01ou
39:01le mépris
39:03qu'il a
39:04vis-à-vis
39:04de la constitution
39:06vous savez
39:06en France
39:06on mesure mal ça
39:08la constitution
39:08mais c'est sacré
39:10pour les américains
39:11ils la connaissent
39:13ça ne va pas empêcher
39:14les américains
39:14de délire Donald Trump
39:15bien sûr
39:16mais là
39:17les transgressions
39:18répétées
39:19semaine après semaine
39:21si vous voulez
39:22il va trop loin
39:23son curseur
39:24il l'a perdu
39:26alors effectivement
39:27et il y a une sanction
39:28dans l'opinion publique
39:28Donald Trump
39:29qui a promulgué une loi
39:30qui contraint précisément
39:31son gouvernement
39:31à rendre public
39:32l'ensemble
39:32des documents
39:33dans l'affaire Epstein
39:35il y aura probablement
39:36des nouvelles révélations
39:38de nouvelles informations
39:38écoutez
39:39il y a des informations
39:42qui
39:43des informations
39:44supplémentaires
39:45et nous continuerons
39:46à respecter la loi
39:47et à enquêter
39:48sur toutes les pistes
39:50s'il y a des victimes
39:51nous encourageons
39:52toutes les victimes
39:53à se manifester
39:53et nous continuerons
39:55à faire preuve
39:55d'une transparence maximale
39:57dans le respect de la loi
39:58est-ce qu'on mesure
39:59en France
40:00à quel point
40:01cette affaire Epstein
40:01est prise très au sérieux
40:03aux Etats-Unis
40:03Virginie ?
40:04C'est une affaire
40:05qu'on dit
40:05qui pourrait faire tomber
40:06Donald Trump
40:07est-ce qu'on en fait trop
40:08est-ce qu'on comprend
40:09vraiment les enjeux ?
40:10En fait la question
40:11c'est qu'est-ce qu'il y a
40:12dans ces fichiers
40:13qui pourraient compromettre
40:14Donald Trump
40:15effectivement
40:16est-ce qu'il a passé
40:17du temps avec
40:17on sait déjà
40:18qu'il a passé
40:19je crois
40:19qu'il y a eu
40:20un événement
40:22où il est avec
40:22l'une des victimes
40:23d'Epstein
40:23est-ce qu'il a participé
40:27à ce crime
40:28un peu
40:29systématisé
40:30effectivement
40:31c'est de l'exploitation
40:32sexuelle de mineurs
40:33on le rappelle
40:33pour Jeffrey Epstein
40:35donc ça pourrait
40:36effectivement
40:37mouiller
40:38le président
40:40américain
40:41son attitude
40:42a été celle de
40:43il a voulu absolument
40:44faire en sorte
40:45que les documents
40:47ne puissent pas
40:48être publiés
40:48et pour la première fois
40:49il a dû faire face
40:51à une opposition
40:51des républicains
40:52et donc il a été obligé
40:54de l'accepter
40:55sous peine d'être humilié
40:56et d'être complètement
40:57dédié
40:58par sa base
40:59donc oui
41:00il a dû changer de stratégie
41:02mais effectivement
41:03je pense que
41:04l'attention
41:04est énorme
41:06autour de Donald Trump
41:06après c'est vrai
41:08que moi je me dis
41:09qu'il me semblait
41:10tellement insubmersible
41:11que j'ai du mal
41:12à imaginer
41:13que cette affaire
41:14puisse le faire tomber
41:15puisqu'il y en a eu
41:16d'autres auparavant
41:16oui c'est pas la première
41:17c'est pas la première
41:18celle-là est d'une gravité
41:21assez importante
41:21et puis il y a aussi
41:22il y a plein de choses
41:23il y a les élections
41:24ces revers électoraux
41:25il y a aussi la cour suprême
41:26vous savez sur l'affaire
41:27des droits de douane
41:27on va peut-être en parler après
41:28mais effectivement
41:29là il fait face
41:30je pense qu'on n'aura pas
41:31le temps d'en parler
41:31il fait face à plusieurs contre-feux
41:33sur la constitutionnalité
41:35notamment de ses décisions
41:37et sa guerre commerciale
41:38menée au monde entier
41:38David
41:39oui moi je pense que là
41:41il y a un revers
41:42mais je suis aussi
41:45comme madame
41:47je pense que
41:49quand je me projette en arrière
41:51et je vois
41:52le nombre d'affaires
41:54qu'il avait sur la tête
41:55le nombre d'énormités
41:56qu'il est insubmersible
41:58il était pris la main
42:00dans le sac de mensonges
42:02si grossier d'attitude
42:03si immoral
42:04et il a gagné
42:06parce qu'on est dans un système
42:08où c'est celui
42:09qui parle le plus fort
42:10et qui pénètre le plus
42:12ceux à qui
42:13il s'adresse
42:15qui disent la vérité
42:16même quand c'est des mensonges
42:17même sur cette affaire
42:18il peut toujours
42:19mais il y a un juge
42:20qui ne loupe jamais
42:23avec les politiques
42:24d'ailleurs
42:24c'est est-ce que
42:25ce qu'il a promis
42:26en matière de pouvoir d'achat
42:28et de social
42:29bon là
42:30on ne peut pas raconter
42:31des histoires aux gens
42:32les gens
42:33quand ils vivent mal
42:33quand ça ne va pas mieux
42:34il le constate
42:36c'est toute idéologie
42:37qui vient dessus
42:38donner des grilles de lecture
42:40ne pénètre pas
42:42et donc
42:42je pense que son échec
42:43c'est aussi parce qu'il est
42:45affaibli là-dessus
42:46que sa parole
42:47sur ce genre d'affaires
42:48est devenue
42:49de moins en moins crédible
42:50et que
42:50quand la spirale
42:51de la descente commence
42:53alors c'est peut-être
42:54la spirale de la descente
42:55qui a commencé
42:55en France
42:56qui sortira vainqueur
42:59des élections municipales
43:00les partis politiques
43:01se mettent en ordre de bataille
43:02le scrutin aura lieu
43:04au mois de mars prochain
43:05tous les appétits
43:06s'aiguisent
43:07notamment autour
43:08de la ville de Paris
43:08ces derniers jours
43:09les insoumis
43:10ont investi leur candidate
43:11en la personne
43:12de Sophia Shikiru
43:14écoutez-la
43:14si je suis candidate
43:17c'est d'abord
43:18pour ouvrir
43:19une rupture nette
43:21et franche
43:22avec ce qui se fait
43:23aujourd'hui
43:24rupture avec la gestion
43:27sans ambition
43:28sans audace
43:29épuisée
43:30et privée
43:31de sensibilité populaire
43:33de l'équipe
43:34d'Anne Hidalgo
43:35tout le monde
43:35ne connaît pas forcément
43:36Sophia Shikiru
43:37c'est qui
43:38Sophia Shikiru
43:38Virginie ?
43:39déjà c'est une députée
43:41LFI
43:42élue en 2022
43:43réélue en 2024
43:44dans la sixième
43:44circonscription de Paris
43:46c'est une intime
43:47de Jean-Luc Mélenchon
43:48et l'une de ses
43:49plus proches conseillères
43:50c'est une ancienne
43:52militante socialiste
43:53plutôt tendance Fabius
43:54et qui ensuite
43:55a rallié
43:56Jean-Marie Bockel
43:56et le courant
43:57de la gauche moderne
43:58et qui avait vu
43:59dans le sarkozisme
44:01un espoir de réforme
44:02sans soutenir
44:03tout le monde
44:03elle a fait un peu
44:04tous les partis
44:05tous les mouvements
44:06c'est une femme socialiste
44:09qui a été un peu séduite
44:10peut-être par le sarkozisme
44:11et qui ensuite
44:11est partie
44:12avec Jean-Luc Mélenchon
44:13son métier
44:14elle à la base
44:15c'est d'être conseillère
44:16en communication
44:16ça lui a
44:19c'est déjà pas mal
44:19comme portail
44:20non mais ça lui a quand même
44:22valu effectivement
44:23ce métier de conseillère
44:23en communication
44:24lui a valu
44:25quelques soucis
44:26avec la justice
44:27elle a été mise en examen
44:28pour escroquer et aggraver
44:29dans l'affaire
44:29des comptes de campagne
44:30elle a fait en 2017
44:31elle a été suspectée
44:32de surfacture
44:33de prestations de communication
44:35et comment vous expliquez
44:36que ce soit elle
44:36qui soit investie
44:38par les insoumis
44:39effectivement
44:40notamment
44:41parce qu'il y a ses affaires
44:42elle est
44:42alors oui
44:43il y a des affaires
44:43mais elle est très identifiée
44:45elle est très identifiée
44:46à Paris
44:46Sophia Chikirou
44:47c'est une femme
44:48qui a beaucoup de caractère
44:49c'est quelque chose
44:51qui a été très bien expliqué
44:52d'ailleurs
44:53dans le livre La Meute
44:54dans de nombreux documentaires
44:56qui ont été faits
44:56sur la France insoumise
44:57disons qu'elle n'a pas la langue
44:58dans sa poche
44:59si on peut dire ça comme ça
45:00et effectivement
45:01à Paris
45:02pour cette élection
45:02qui je pense
45:03va être d'une violence
45:04assez inédite
45:05dans la sémantique
45:06dans les paroles
45:06je pense que Sophia Chikirou
45:08effectivement
45:08va monter dans l'arène
45:09à côté de tout le monde
45:09vous la connaissez
45:10vous étiez sénateur de Paris
45:12elle a des qualités
45:14j'imagine
45:14vous n'êtes pas convaincu
45:18vous n'êtes pas convaincu
45:19non juste
45:20moi je suis un peu triste
45:21de ces candidatures
45:23qui occupent le devant
45:25parce que de toute façon
45:26Sophia Chikirou
45:27elle occupera le devant
45:28uniquement parce qu'elle va permettre
45:31à Rachida Dati de gagner
45:32mais personne n'imagine
45:32pourquoi
45:32expliquez-vous
45:33pourquoi elle va permettre
45:35à Rachida Dati de gagner
45:36à la droite de gagner
45:37attendez je continue
45:38c'est fort probable
45:39ma grande tristesse
45:41c'est que
45:42l'élection
45:44municipale à Paris
45:46puisse ressembler
45:48à l'antichambre
45:49d'un palais de justice
45:50parce que ce qui
45:51escroquerie
45:53aggravée
45:55d'un côté
45:56corruption
45:56de l'autre
45:57c'est les mises en examen
45:58et de Rachida Dati
45:59et de Sophia Chikirou
46:00et que Paris
46:02mérite mieux
46:03notamment
46:03quand la gauche
46:04est arrivée au pouvoir
46:05je me souviens
46:06j'étais de cette bataille
46:072001
46:08et depuis 95
46:09c'était assez central
46:11l'honneur de Paris
46:12et le fait
46:13qu'on rompait
46:15avec l'affairisme
46:16qui avait dominé
46:17avec Tibérie
46:18et qu'on sort
46:19et donc
46:20ce retour là
46:21d'avoir des personnalités
46:22importantes de cette élection
46:24qui
46:24tranquillement
46:25alors qu'elles sont
46:26mises en examen
46:27qu'elles vont avoir
46:28leur procès bientôt
46:29au couple de ventes
46:31mais David
46:31répondez à ma question
46:32pourquoi ça va permettre
46:33à Rachida Dati
46:34de gagner
46:34à la droite
46:35de gagner
46:35j'espère pas
46:36mais en tous les cas
46:37les choses sont très simples
46:38vous écoutez sa conférence de presse
46:43vous écoutez
46:44la stratégie de LFI
46:45dans l'ensemble
46:46des grandes villes de France
46:47où la gauche dirige
46:48ils disent
46:50qu'ils veulent rompre
46:53avec les gestions
46:55de l'union de la gauche
46:56et des socialistes
46:57qui ne gèrent jamais tout seul
46:58ils vont faire la peau
46:59des socialistes
46:59donc ils ne vont pas
47:01là où le RN
47:02est un danger
47:03puisqu'ils disent
47:03que c'est leur danger principal
47:05ils ne vont pas
47:05à la conquête
47:06des villes de droite
47:07regarder quasiment pas
47:09mais leur objectif
47:10pourquoi ?
47:12probablement
47:12pour essayer
47:13de déblayer un peu
47:13le terrain
47:14à Jean-Luc Mélenchon
47:15pour qu'il s'impose
47:17comme le candidat naturel
47:19c'est aussi pour ça
47:19qu'elle pourrait
47:20effectivement permettre
47:21à Rachida Dati
47:21de gagner
47:21parce que si elle part
47:22toute seule
47:23elle fera quand même
47:23un gros score
47:24si elle fait plus de 10%
47:26si elle fait plus de 10%
47:28et qu'elle se maintient
47:29une loi qui a été adoptée
47:30qui réforme le scrutin
47:31à Paris
47:32en quoi cette loi
47:33va permettre ou non
47:34à la droite
47:35ou à Sofia Chikirou
47:36de remporter éventuellement
47:37l'élection
47:37qu'est-ce que ça va changer
47:38concrètement cette loi ?
47:39Sofia Chikirou
47:39remportait l'élection
47:40je peux vous dire
47:41parce que la capacité
47:45de rassembler
47:46dans un second tour
47:48de cette candidate
47:49est tout même très faible
47:51c'est un phénomène
47:52en effet
47:53la bulle est assez importante
47:54au départ
47:55on verra ce que ça donne
47:56après la campagne
47:58mais voilà
47:59elle restera dans sa bulle
48:01alors ça peut être
48:02en effet une bulle
48:02à 10%
48:0311%
48:04etc
48:04il y aura sûrement
48:05des élus LFI
48:05au Conseil d'État
48:06si vous voulez
48:06il faut bien voir
48:07que ces municipales
48:08sont très intéressantes
48:10parce que
48:11quelle est la réalité
48:12au plan
48:13des 35 000 communes
48:15les deux puissances
48:16les deux puissances
48:17qui restent
48:18c'est le Parti Socialiste
48:20et LR
48:21c'est eux
48:22les puissances locales
48:24et on sait
48:26que ces puissances locales
48:27c'est important
48:27puisque vous avez vu
48:28que 75% des maires
48:31se représentent
48:32à peu près
48:33et qu'ils ont
48:34de grandes chances
48:35assez souvent
48:36d'être réélus
48:37mais au plan national
48:38c'est très différent
48:39le PS a été marginalisé
48:42au plan national
48:43et LR a été
48:44également marginalisé
48:45et là on a
48:47au travers de Chikiru
48:49mais au travers également
48:50des candidatures
48:50du Rassemblement National
48:52une tentative
48:53une tentation
48:54de nationaliser
48:56très fortement
48:57ces municipales
48:58pour essayer
48:59de venir à bout
49:01de l'enracinement socialiste
49:03et de l'enracinement républicain
49:04et c'est ça
49:06la grande question
49:06pour moi
49:07des municipales
49:08y arriveront-ils
49:10ou est-ce que ce sera
49:12un échec
49:13aussi bien
49:14pour le Rassemblement National
49:15que pour les filles
49:16ce sondage IFOP
49:18sur l'état d'esprit
49:18des français
49:19à l'approche
49:19de ces municipales
49:20la sécurité
49:21est vue comme une préoccupation
49:23déterminante
49:24pour 76%
49:25des sondés
49:26devant notamment
49:28les problématiques
49:29de santé
49:29en gros
49:30qu'est-ce qu'ils demandent
49:31les français
49:31c'est moins de médiathèques
49:33plus de policiers
49:34c'est ça David
49:34on peut le résumer
49:35comme ça
49:35non parce qu'on ne l'aura pas
49:37demandé
49:37à Paris pas sûr
49:38oui à l'échelle
49:39peut-être nationale
49:40on ne l'aura pas demandé
49:41dans le sondage
49:42de choisir
49:43entre les médiathèques
49:44et la police
49:44donc non
49:46la question de la sécurité
49:47c'est complètement compréhensible
49:49c'est que c'est un sujet
49:50de préoccupation quotidienne
49:52quand il y a de l'insécurité
49:53et il y en a
49:55dans une grande partie
49:56du territoire quand même
49:57donc c'est
49:58mais je pense que
50:00si on le faisait
50:01sur Paris
50:02effectivement ça ne serait pas
50:04à ce niveau
50:04je ne sens pas moi
50:06qui vis à Paris
50:07depuis 45 ans
50:09dans le même quartier
50:10dans le 20ème
50:11où j'ai été élu
50:12et où je connais bien
50:14et je vis avec les gens
50:16et je peux vous dire
50:18que ce n'est pas
50:19pour la première préoccupation
50:21il y a un décrochage
50:22même des classes moyennes
50:23en termes de préoccupation
50:25sur le pouvoir d'achat
50:26oui alors peut-être
50:26c'est un sondage
50:27à l'échelle nationale
50:28moi je prends les transports
50:29tous les gens
50:29monsieur le sénateur
50:30et je peux vous dire
50:31que moi j'y pense
50:31oui probablement
50:34mais je ne pense pas
50:36que c'est le premier sujet
50:37parce qu'y compris
50:38ceux qui ont un peu plus
50:39de moyens
50:40peuvent avoir
50:41on élargit juste un petit peu
50:42il reste 45 secondes
50:43Virginie
50:43est-ce qu'il faut s'attendre
50:44à des grandes bascules
50:46dans des grandes villes
50:47dans des petites villes
50:48à l'échelle nationale
50:48on va voir les conquêtes
50:49des grandes villes
50:50du RN
50:50évidemment
50:51Toulon en tête
50:53Marseille
50:54puisque Benoît Payan
50:55le maire de gauche
50:57est en concurrence
50:59avec Franck Alizio
51:00ex-UMP
51:01et là aussi
51:01ça pourrait être
51:02une terre de conquête
51:03donc là
51:04si le RN
51:05effectivement
51:06arrive à conquérir
51:08ces grandes villes
51:09et si
51:10comme vous le disiez
51:11la gauche
51:11et LR
51:11reculent
51:13effectivement
51:14ça sera une victoire
51:14de l'extrême
51:16je pense plus
51:16je pense plus
51:16de l'extrême droite
51:17d'ailleurs
51:17que de LFI
51:18parce que LFI
51:18a une forte capacité
51:20de nuisance
51:20et notamment
51:21vis-à-vis des socialistes
51:22mais peu
51:23de vraies possibilités
51:24de conquêtes
51:25gagner des villes
51:26ça semble compliqué
51:27Pascal ?
51:30Non je crois
51:31qu'il y a une force
51:33qui est tout même
51:34très exposée
51:35ce sont les écologistes
51:36les dernières municipales
51:37c'était le succès
51:38des écologistes
51:40c'était la grande leçon
51:41politique
51:42et là
51:43ils sont très menacés
51:44parfois pour des raisons
51:45de gestion locale
51:46mais surtout
51:47parce que
51:48l'enjeu écologique
51:49n'a plus la force
51:50qu'il avait
51:51lors des dernières municipales
51:53c'est
51:54voilà
51:55la question
51:56de la fin de mois
51:58remplace la question
51:59de la fin du mois
51:59et puis on a vu
52:00avec cette préoccupation
52:01au niveau de la sécurité
52:02je vous redonne la parole
52:03tout de suite
52:03parce que vous savez
52:04comme chaque semaine
52:05Pascal
52:05on termine par un top flop
52:06avec une question simple
52:08à tous les quatre
52:08qui a marqué
52:09l'actualité de la semaine
52:10en bien ou en mal
52:11cher Pascal
52:12vous commencez
52:12le top de la semaine
52:13c'est qui
52:14c'est quoi ?
52:15Le top pour moi
52:15c'est une organisation
52:17la fondation
52:18pour l'innovation politique
52:19vous savez qu'en France
52:20il y a comme ça
52:21plusieurs fondations
52:22il y a la fondation
52:24Jean Jaurès à gauche
52:25la fondation
52:26Gabriel Péry
52:27il y a la fondation
52:28pour l'innovation politique
52:29qui est dans l'espace
52:30du centre droit
52:30et je suis frappé
52:32depuis des années
52:33de la qualité
52:34des notes
52:36faites sur des sujets
52:37du moment
52:39issus de la Fondapol
52:41qui sont
52:41qui pourraient
52:42certaines
52:43être reprises
52:44comme telles
52:45pour sortir
52:46de débats
52:46dans lesquels
52:47nous nous enferrons
52:48et j'ai lu
52:48la dernière note
52:49de monsieur Martineau
52:51sur la réforme
52:54des retraites
52:54et une manière
52:55d'en sortir
52:56en introduisant
52:57de manière minoritaire
52:58mais sensible
52:59le principe
53:00de capitalisation
53:01tout en gardant
53:02le système de répartition
53:03qui est littéralement
53:05lumineuse
53:05le flop
53:06c'était le plus
53:06le flop
53:07là j'allais
53:08extrêmement rapidement
53:09parce que c'est
53:10Trump
53:11si vous voulez
53:12au bout d'un moment
53:14quand la fonction
53:15publique est occupée
53:16par un homme
53:17qui incarne
53:18tellement la vulgarité
53:19il faut espérer
53:21qu'à un moment
53:21ça aura
53:22véritablement
53:23une sanction
53:24Hélène
53:24le top
53:24de la semaine
53:25qu'est-ce que c'est ?
53:26c'est Lady Gaga
53:27pour moi
53:27j'ai eu la chance
53:29d'aller à son concert
53:30lundi soir
53:31un concert
53:32qui était absolument
53:33exceptionnel
53:33elle a fait 4 dates
53:35à Paris
53:35elle était à Lyon
53:36la semaine dernière
53:36et effectivement
53:37j'ai rarement vu
53:38une salle aussi enflammée
53:40avec des personnes
53:41qui connaissaient
53:41les paroles
53:42par cœur
53:42complètement
53:43elle a été très forte
53:44en fait
53:45elle ne se cache même pas
53:46elle
53:46quand il y a du playback
53:47il y a des chorégraphies
53:49absolument dingues
53:49donc effectivement
53:50elle n'a pas forcément
53:50le souffle
53:51pour chanter
53:52toutes ses chansons
53:52en revanche
53:53je peux vous dire
53:53que quand elle se met
53:54au piano seule
53:55pour interpréter
53:56des titres
53:56comme Chalot
53:57là on entend
53:58toute la puissance
53:59effectivement
54:00de Lady Gaga
54:01donc bravo à elle
54:02pour ces shows
54:02qui ont ravis
54:04un public
54:04complètement international
54:05bravo la Fondapol
54:06bravo Lady Gaga
54:06et le flop de la semaine
54:08alors le flop pour moi
54:09c'est Jean-Michel Apathy
54:11pour sa jolie réflexion
54:12sur le Figaro
54:13qui a dit que c'était
54:14un journal de guerre civile
54:16parce qu'ils ont titré
54:16effectivement
54:17sur le sondage IFOP
54:18effectivement
54:18sur l'islam
54:19qu'on a pu discuter
54:21pour moi
54:21le journal de guerre civile
54:22le Figaro
54:22était quand même
54:23très excessif
54:24David le top de la semaine
54:25alors moi
54:26c'est pour mettre en lumière
54:28des événements
54:29je n'arrive pas à comprendre
54:31pourquoi les médias
54:32ne les valorisent pas
54:33pour une énième année
54:36consécutive
54:37il y a eu
54:38à la Bellevilloise
54:39dans le 20ème arrondissement
54:40un événement
54:41qui s'appelle
54:42Salam, Shalom, Salut
54:44ce sont des jeunes musulmans
54:46des jeunes juifs
54:47des jeunes de toute confession
54:49ou sans confession
54:50de toute couleur
54:50qui font le tour de France
54:52chaque année
54:53pour dire
54:54qu'il faut lutter
54:56contre les discriminations
54:57et les racines
54:58mais pas se diviser
54:58entre soi
54:59il faut arrêter
55:00de s'affronter
55:03de s'affronter
55:04et même
55:05de laisser place
55:07aux haines
55:08qui remplacent
55:09le débat
55:09à la fraternité
55:10de leur vie commune
55:11dans ces quartiers
55:11et vous avez un flop
55:12aussi
55:13rapidement
55:14c'est Chine
55:14oui
55:15c'est Chine
55:16la marque de fast fashion
55:18c'est Chine
55:18et c'est le BHV
55:20parce que
55:20on savait
55:21la lumière a été mise
55:23on sait un peu plus
55:24parce que c'est vraiment
55:25ça qui est
55:27une des causes principales
55:28de la destruction
55:29de notre industrie textile
55:30et même du petit commerce
55:31de textiles
55:32dans les villes
55:33et que le BHV
55:35se prête à ça
55:36est quelque chose
55:36de lamentable
55:38et qu'il fasse
55:39le bras de fer
55:40et qu'il s'enfer
55:41et qu'il continue
55:42à vouloir aller
55:43dans ce sens
55:44est quelque chose
55:45d'inacceptable
55:46Virginie
55:46le top de la semaine
55:47j'ai deux flops
55:48je suis désolé
55:48bon ça va
55:49vous êtes chez vous
55:50allez-y
55:50vous êtes pas optimiste
55:51le premier c'est
55:53le vote au Parlement européen
55:55pour la première fois
55:56les sociodémocrates
55:58européens
56:00se sont alliés
56:02à trois composantes
56:03de l'extrême droite
56:03au Parlement européen
56:04deuxième
56:06sur le devoir de vigilance
56:07sur le devoir de vigilance
56:08deuxième flop
56:08c'est le Brésil
56:10et la COP30
56:10puisque le Brésil
56:11voulait faire de l'événement
56:13un événement majeur
56:14co-projecteur
56:14sur les accords de Paris
56:15sa diplomatie
56:16est très importante
56:17et là c'est
56:18en termes logistiques
56:19à ce stade
56:20c'est compliqué
56:21il y a eu un incendie jeudi
56:22et d'autant
56:23que l'accord patine
56:24et qu'on n'arrive pas
56:26à sortir
56:27des énergies fossiles
56:28c'est le mot de la fin
56:29merci à tous les quatre
56:31David, Hélène
56:31ça va ?
56:31c'était votre première
56:32ça s'est bien passé ?
56:33vous reviendrez ?
56:34oui oui
56:34ça va vous sentez bien ?
56:36bon super
56:36merci à tous les quatre
56:37salut à vous derrière votre écran
56:39merci d'être de plus en plus nombreux
56:40à nous regarder
56:41vous pouvez revoir cette émission
56:43en replay sur publicsena.fr
56:44on se retrouve la semaine prochaine
56:46même jour, même heure
56:47et même endroit
56:48bye bye
56:48merci à tous les deux
56:49merci à tous les deux
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1:52:13
À suivre