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00:00– La volonté du Premier ministre de faire preuve de pragmatisme
00:05pour, dans un délai rapide, supprimer des injonctions et des normes,
00:10moi je ne peux que m'en réjouir, c'est finalement la reconnaissance
00:12de la pertinence du discours de l'AMF depuis des années,
00:14ce qui était balayé d'un revers de main.
00:15– 30 dès le mois de décembre, 70 en janvier, février.
00:19– On prend.
00:19– Un méga décret.
00:20– On prend, voilà, on prend, ça ne sera pas un méga changement,
00:23mais ça sera un méga décret et on prend.
00:26Et puis surtout, c'est la reconnaissance de ce que l'on dit.
00:28Il y a quelques années, ce n'est pas écouté, après cet essai de populisme,
00:32maintenant on se rend compte, enfin en France, au sommet de l'État,
00:35que de l'absurdistan du harcèlement texturiel que nous suivons.
00:38En revanche, il y a deux grands angles morts, on a parlé avec le Premier ministre,
00:40qui l'admet, un, sur la véritable décentralisation qui avait été annoncée,
00:45on voit bien qu'elle est quasiment impossible à faire dans le contexte,
00:48c'est ce que nous disions, et deux, sur les finances.
00:51Sur les finances, il y a eu zéro réponse, voilà.
00:53– On a entendu un très grand énervement d'André Léniel,
00:55qui était sur ce plateau juste avant.
00:57– Ça lui arrive.
00:58– Oui, ça lui arrive, et surtout sur ces sujets,
01:01lui, il ne digère pas du tout le discours et le fait qu'il n'y ait aucune avancée
01:04sur ce qui sera demandé aux collectivités locales dans ce budget.
01:09Vous, vous êtes déçu aussi par cette partie-là du discours ?
01:11– Déçu, il aurait fallu attendre quelque chose.
01:14On a bien compris dès le départ que la posture gouvernementale
01:18était de renvoyer vers le Parlement.
01:20Voilà, à partir du moment où on renonce au 49-3,
01:23où on dit qu'on n'utilisera pas les ordonnances,
01:26qu'est-ce que vous voulez en attendre ?
01:27Et compte tenu du débat à l'Assemblée, on ne peut être qu'inquié,
01:31et même affligé.
01:33Juste, mon propos, qui devrait vous intéresser aussi, j'espère,
01:37parce que c'est le propos au nom des maires de France
01:39et le texte de la résolution qui a été énoncé par André Léniel
01:44et qui est un texte fort.
01:46Tout simplement, on dit qu'on en a assez tous les ans
01:49de dire les mêmes choses et d'être dans les mêmes postures, etc.
01:52C'est qu'aujourd'hui, on est à la fin d'un système.
01:54Ce que l'on vit là, aujourd'hui, c'est l'agonie de quelque chose.
01:57Donc le Premier ministre, il essaie, j'imagine, de faire au mieux dans cette agonie.
02:01Mais il ne s'agit pas de...
02:04Vous comprenez ?
02:05Les finances, celles qu'elles sont présentées,
02:07elles voudraient faire croire qu'il pourrait y avoir
02:08une répartition équitable des efforts.
02:11C'est tout ce qu'on nous sort tous les jours, Françoise.
02:13Or, en fait, ce n'est pas des efforts.
02:15Ce ne sont que des prélèvements supplémentaires sur les collectivités
02:17pour alimenter un État qui ne se réforme pas et qui agonise.
02:22Si on nous prélevait de l'argent sur les entreprises,
02:24les ménages et les collectivités,
02:26et que ça redressait les comptes publics,
02:27qu'on avait des meilleurs services publics,
02:28qu'on était plus compétitifs, etc.
02:30Mais ce n'est pas du tout le cas.
02:31Donc, on peut en parler tant qu'on veut.
02:33Ce système est cuit.
02:35Madame Gattel, est-ce que vous pouvez répondre à David Lissnard ?
02:37D'autant que vous avez été présidente de la délégation
02:39aux collectivités territoriales du Sénat.
02:41Donc, vous avez été aussi...
02:42Mais je n'ai pas changé.
02:43Vous avez porté ce message dans les congrès précédents également.
02:46Maintenant, vous êtes au gouvernement.
02:48C'est juste qu'il y a le réalisme aussi de l'examen du budget
02:50qui fait que vous ne pouvez pas davantage
02:52tendre la main aux collectivités que ce que vous faites déjà.
02:54Il y a deux temps.
02:55Mais j'adhère à ce que dit David Lissnard.
02:57Je dis, aujourd'hui, on est dans un temps
02:59où le pays est très malade.
03:02Donc, on est aux urgences.
03:03Et quand vous êtes aux urgences,
03:05vous faites de la réanimation et du sparadrap.
03:07Donc là, on est en train de boucher des trous
03:10comme on le fait sur la CNR à sel et des choses.
03:13Et il faut qu'on arrête ça.
03:14Je suis d'accord avec ce que dit David Lissnard.
03:16Est-ce que le Premier ministre essaie de faire...
03:18Enfin, ça fait quand même 50 ans
03:20qu'on n'a pas eu de budget équilibré
03:21et qu'on a vécu comme des cigales.
03:23Maintenant, la fable de la Fontaine,
03:25elle dit qu'il y avait aussi une fourmi.
03:26Et nous, on est en plein dedans.
03:27Donc, on est en train de faire les urgences.
03:30Mais il faut qu'on sorte des urgences
03:31pour retrouver exactement ce que dit David Lissnard
03:34et ce que dit le Premier ministre.
03:36Il faut qu'on soit sur de la pluriannualité.
03:39Et il faut qu'on fasse une vraie réforme
03:41des finances locales.
03:43On est tous d'accord là-dessus.
03:45Et je pense qu'il y a ce premier temps,
03:48on va commencer à clarifier qui fait quoi.
03:50Il faut, avec courage,
03:52s'attaquer au financement de nos collectivités.
03:55Et qui doivent avoir les moyens de financer
03:58les compétences que l'État leur a données ?
04:00On est d'accord là-dessus ?
04:01Il nous reste deux minutes.
04:02– Oui, simplement dire que le problème,
04:06c'est que c'est la cigale
04:07qui vient faire la leçon à la fourmi en permanence.
04:09Et ça fait des années qu'on a ça.
04:11Et que ce soit les cigales,
04:12parce que moi, je n'ai jamais fait la cigale
04:13dans ma commune, vous voyez.
04:15Alors, il y a des communes qui sont des contre-exemples,
04:16mais 95% des communes ont réduit leurs dépenses,
04:20ont serré les boulons,
04:21ont diré les surponctions de l'État
04:23depuis des années.
04:24Donc, il serait temps qu'on laisse mieux travailler
04:26les fourmis.
04:28La Fontaine ne démentirait pas, je pense,
04:30dans la morale de l'histoire.
04:31– Un mot sur cette autre annonce
04:32et d'un projet de loi de décentralisation
04:34en Conseil des ministres avant Noël.
04:36Ça veut dire que ça va avancer très vite.
04:38Est-ce que vous êtes surpris
04:39par la vitesse à laquelle peut se passer ?
04:40– Oui, mais moi, j'ai gardé une âme d'enfant
04:43et je crois encore au Père Noël.
04:44– Est-ce que vous allez demander au gouvernement
04:46pour mettre...
04:48Qu'est-ce que le gouvernement doit mettre
04:50dans ce texte maintenant ?
04:51– Déjà, affirmer tous les principes
04:53qu'on a donnés.
04:54C'est-à-dire que ça sera...
04:55On ne croira pas à un troisième mag de décentralisation
04:58parce que ça ne fonctionne pas.
05:00C'est-à-dire, déjà, le transfert du pouvoir réglementaire.
05:03Ça, c'est fort.
05:04Transférer le pouvoir réglementaire
05:05d'application des lois,
05:06sauf sur le régalien,
05:07qui doit rester le monopole de l'État,
05:08en tout cas, la mission de l'État,
05:09ça changerait tout.
05:11Ça peut aller très vite.
05:12C'est-à-dire qu'on irait beaucoup plus vite
05:13pour appliquer les lois.
05:14On n'aurait plus besoin de perdre de temps
05:15sur la différenciation,
05:17la dérogation, etc.
05:18Et on pourrait comparer les collectivités.
05:20On gagnerait considérablement
05:21en performances publiques.
05:23Ce serait très concret et pragmatique.
05:24Mais pour le reste,
05:25il faut raisonner à l'envers.
05:26Ce n'est plus à l'État
05:27de déléguer des compétences aux collectivités.
05:29C'est nous, Français,
05:31représentés par des communes,
05:32de faire remonter ce que l'on demande
05:34aux collectivités supérieures.
05:35Ça s'appelle la subsidiarité ascendante.
05:37Et c'est ce qui fonctionne le mieux
05:39dans le monde entier.
05:40Regardez la Suisse,
05:40regardez les systèmes
05:41mieux organisés que le nôtre.
05:43Le Premier ministre qui a dit
05:43que tous les acteurs
05:44de la chaîne de l'action publique
05:45maintenant jouent sur la défensive
05:47à cause du risque de judiciarisation
05:49et du risque pénal.
05:50Et qui parle maintenant
05:51de reconnaître ce risque pour les maires
05:52avec une prime.
05:54Comment est-ce que vous avez vécu cette annonce ?
05:55Non, ce n'est pas ça qui a été dit.
05:57Pardonnez-moi.
05:57Il y a une insécurité juridique
06:00dans laquelle on travaille
06:01qui est devenue infernale.
06:02Vous avez beau avoir
06:03les meilleurs juristes qui vous entourent,
06:05être honnête, être consciencieux,
06:06vous pouvez être mis en cause, etc.
06:08Ça, c'est une réalité
06:09administrativement et pénalement
06:10avec notamment des qualifications pénales
06:13qui sont très évasives,
06:14très arbitraires,
06:14prises égales d'intérêt.
06:15La prime qu'il a annoncée,
06:16c'est pour les missions
06:17assumées par les maires
06:19pour le compte de l'État.
06:20C'est un vieux sujet
06:21d'État civil, etc.
06:24Le mot de la fin,
06:25est-ce que l'apaisement est atteint ce soir ?
06:27On n'est pas certain avec les réactions.
06:30Moi, j'adore l'AMF.
06:33L'AMF est exigeante.
06:35Parfois bienveillante.
06:37Mais en tout cas,
06:38vous l'avez dit,
06:40j'ai été sénatrice,
06:41j'ai été maire,
06:43je sais leurs exigences.
06:45En même temps,
06:45on est ensemble dans le même bateau.
06:47Je suis heureuse d'inspirer
06:48David Lissnard,
06:49le président,
06:50avec la cigale et la fourmi.
06:51Merci.
06:51Absolument.
06:51Merci.
06:52Merci.
06:52Merci.
06:52Merci.
06:52Merci.
06:52Merci.
06:52Merci.
06:52Merci.
06:52Merci.
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