- il y a 4 heures
Centre-ville moribond, volets baissés, façades décrépies, la fermeture des commerces de centres-villes est un sujet de préoccupation récurrent pour les habitants des villages et petites villes de France. Boulangerie, bar, magasin de vêtements ou d'ameublement l’éloignement des commerces compliquent la vie des habitants, surtout ceux les moins mobiles. Au dire des spécialistes, les commerces s’installent désormais en majorité « là où les gens passent, moins là où les gens vivent ». Si le consommateur traque la bonne affaire dans les hypermarchés, il subit aussi les conséquences de la désertification des cœurs de villes. Comment inverser cette « décommercialisation », comment redonner du souffle au cœur des villes, dans Dialogue citoyen Quentin Calmet donne ce mois-ci la parole aux élus locaux, habitants et commerçants.
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00:00...
00:00Moi je suis de la Haute-Corrèze et je vois ce que sont devenus les centres-villes de la Haute-Corrèze,
00:13que ce soit à Mémac, que ce soit à Neuvik et à Hucel, c'est terrifiant, c'est mort.
00:18Avec les collectivités locales, on va acheter les murs des commerces qui sont en difficulté
00:23pour pouvoir donner aux commerçants un loyer qui est un loyer inférieur au loyer de marché
00:28de façon à revitaliser le commerce.
00:30Il ne faudrait pas croire que tout d'un coup, Amazon serait le grand méchant.
00:33Ça aussi c'est très simpliste et très démagogique et que les petits commerces seraient les petits gentils.
00:38Amazon c'est aussi utile pour beaucoup de personnes qui l'utilisent,
00:41notamment quand ils n'ont pas des commerces de proximité.
00:44Le gouvernement poursuivra ce qui a été fait il y a quelques années par Jacqueline Gouraud
00:47avec le plan d'action Coeur de Ville et Petite Ville de Demain
00:50pour sauver et surtout développer le commerce de centre-ville.
00:54Bonjour à tous.
00:56Des volets baissés, des façades décrépies, le sentiment que la vie s'est arrêtée.
01:00La France est marquée depuis 20 ans par une perte de dynamisme des centres-villes.
01:05En cause, l'installation de grandes surfaces en bordure des métropoles,
01:08le développement des achats en ligne, mais aussi de nouvelles pratiques de consommation.
01:12Entre 2004 et 2024, le nombre de magasins vides en centre-ville a doublé,
01:18passant de près de 6% à 10,85% avec une franche accélération avec la pandémie de Covid-19.
01:26Dans ce nouveau numéro de Dialogue Citoyen,
01:28cinq Français vont témoigner de l'impact de ces fermetures.
01:32Bonjour à tous les cinq.
01:33Merci d'avoir accepté de participer à cette émission.
01:37Avec vous, nous allons faire un tour de France.
01:39Que vous viviez dans un centre-ville où tout a fermé,
01:42ou que vous luttiez pour y maintenir une activité.
01:44Avec ces questions au cœur de ce débat,
01:46comment ces fermetures de petits commerces affectent nos vies quotidiennes ?
01:50L'achat sur Internet n'a-t-il vraiment que des inconvénients ?
01:53Et quel levier pour garder un centre-ville dynamique dans nos communes en France ?
01:57Pour commencer, nous allons dans le Finistère, à Pont-de-Buy, retrouver Jean-Claude Ducarrois.
02:03Bonjour Jean-Claude, vous êtes retraité et vous habitez dans une commune de 3000 habitants.
02:07Le dernier commerce alimentaire y a fermé récemment.
02:11Jean-Claude, avant de vous entendre, on va voir une petite vidéo que vous avez tournée pour nous.
02:19J'habite Pont-de-Buy, Bretagne,
02:22et je suis inquiet de voir que tous les commerces disparaissent dans la ville.
02:28Il ne reste plus qu'un boulanger ouvert à mi-temps,
02:32un bureau de tabac, timbre, etc.
02:34Que va devenir notre ville ?
02:38Bonjour Jean-Claude, alors racontez-nous, comment est-ce que ça s'est passé ?
02:46Est-ce que ça a été brutal, cette fermeture de commerce en centre-ville ?
02:50Bonjour, oui ça a été assez brutal, il faut reconnaître.
02:53On a su que, bon, le casino ne devait pas rester ouvert très très longtemps,
03:01parce que, bon, connaissant le problème.
03:04Mais la fermeture est arrivée tout d'un coup,
03:09sans qu'on soit informé, puisque même le personnel n'était pas au courant.
03:14Et oui, et dans votre témoignage, on vous sent accablé lorsque vous voyez les images de votre ville,
03:19de ce qu'elle est devenue, les propriétaires n'ont rien expliqué,
03:22il n'y a pas eu de négociation avec eux ?
03:26Il y a peut-être eu des petites négociations avec les gens qui travaillent dans le commerce,
03:33mais autrement, au niveau de la population,
03:36on savait qu'il y avait des problèmes avec Casino,
03:38mais on n'avait aucune vision sur la durée de maintien de ce commerce.
03:46Alors concrètement, qu'est-ce que ça a changé pour vous, Jean-Claude ?
03:50Ce que ça a changé, et ce que ça a changé énormément,
03:53c'est qu'aujourd'hui, vous avez des personnes qui n'ont pas de voiture,
03:58qui n'ont pas Internet ou qui ne savent pas l'utiliser Internet,
04:02et puis, ben voilà, on est un petit peu isolé du monde extérieur.
04:07On a des villes voisines qui sont de moyenne importance,
04:12et même là, on s'aperçoit que ça ferme.
04:16Je vois, nous, dans notre commune, on n'a plus rien du tout,
04:20et puis, je vois dans la ville qui se trouve à 10 kilomètres,
04:23il n'y a plus de banque, les banques sont fermées,
04:26les impôts, il faut faire 80 kilomètres,
04:29les spécialistes médicaux, il faut faire 80-100 kilomètres,
04:32ça devient dramatique, dramatique pour tout le monde.
04:35Oui, donc pour faire vos courses,
04:38vous devez prendre votre voiture, faire plusieurs kilomètres,
04:41vous avez 80 ans, ça vous inquiète, c'est bien ça ?
04:44Ben, ça m'inquiète, parce que bon, moi encore, ça va,
04:48j'ai un peu de vitalité, mais c'est pareil,
04:51on se pose la question, est-ce que le permis de conduire
04:54va pouvoir nous rester pendant quelques années encore ?
04:59On ne sait pas, donc comment faire après ?
05:02Et alors, pour les personnes qui n'ont pas de véhicule,
05:04c'est là encore plus compliqué ?
05:06Ben, c'est la catastrophe, là, on s'aperçoit que les personnes
05:10sont presque obligées de voir avec leurs voisins,
05:13est-ce que vous n'allez pas en ville pour nous accompagner,
05:16pour qu'on puisse faire des courses ?
05:18C'est quand même pas logique, c'est pas normal,
05:20il y a quelque chose qui ne tombe pas rond.
05:21Oui, ce qui vous manque le plus, c'est de pouvoir faire vos achats
05:24dans le centre-ville, ou c'est aussi la vie quotidienne,
05:27le dynamisme de ce centre-ville ?
05:30Ben, il y a un peu l'ensemble, puisque aujourd'hui,
05:33si vous avez besoin de quelque chose, de toute façon,
05:36il faut prendre son véhicule et puis faire des kilomètres,
05:39et c'est la seule solution.
05:41Alors, il n'y a plus rien qui bouge, les gens, le soir,
05:44une fois que les usines sont fermées, à partir d'une certaine heure,
05:48eh bien, vous n'avez plus rien du tout, les gens restent chez eux.
05:53Même des enfants, on n'en voit même plus d'enfants,
05:55on ne sait même pas s'il y a beaucoup d'enfants dans la commune.
05:58On l'a dit, c'est une commune de 3000 habitants
06:00où vous vivez, Jean-Claude.
06:02Merci pour ce premier témoignage.
06:04J'accueille en plateau trois sénateurs
06:06qui vont pouvoir réagir comme cela tout le long de l'émission
06:09aux témoignages des citoyens.
06:11Bonjour Jean-Marc Delia, sénateur Les Républicains des Alpes-Maritimes,
06:15membre de la Commission de l'aménagement du territoire.
06:17Avec nous également, Nicole Bonnefoy, bonjour.
06:19Vous êtes sénatrice socialiste de la Charente.
06:21Vous avez co-signé un rapport « Petite ville de demain,
06:24mettre l'avenir au centre ».
06:26C'est publié le 15 octobre dernier.
06:28Avec nous également, Bernard Delcroix.
06:30Bonjour.
06:30Bonjour M. Delcroix, sénateur centriste du Cantal
06:32et président de la délégation aux collectivités territoriales du Sénat.
06:36Une réaction, M. Delcroix, à ce que vient de dire Jean-Claude,
06:39cette catastrophe qu'il raconte.
06:41Oui, ce témoignage, j'ai envie de dire, me touche.
06:45Encore, la commune est importante, garde un certain nombre de commerces.
06:50Mais moi, j'ai été maire d'un petit village du Cantal, vous l'avez rappelé,
06:55d'une commune de 400 habitants.
06:57Et la question du commerce, je mesure de près comme elle est essentielle,
07:01en termes de services à la population, mais aussi en termes de vie sociale,
07:05d'échanges entre les habitants.
07:06Et le commerce et les services en général, c'est le cœur de l'attractivité des territoires.
07:12Donc je pense qu'il y a quand même des politiques à mettre en place,
07:15à la fois locales et nationales, pour reconquérir le commerce de centre-ville.
07:20On pourra en reparler.
07:21Bien entendu.
07:22Nicole Bonnefoy, on le voit, c'est la vie quotidienne des gens
07:25dont on parle avec ce sujet.
07:26Ce n'est pas du tout anecdotique.
07:28C'est vrai que c'est angoissant.
07:29Angoissant pour les personnes qui, et nous vieillissons de plus en plus,
07:34donc comment on vit dans nos campagnes.
07:38Et donc ça passe bien sûr par les services qui peuvent y être développés.
07:42Le service de santé en premier lieu, l'accès aux soins.
07:46Et puis ensuite, bien évidemment, tout le reste.
07:49Là, on parle des commerces.
07:50Donc les commerces et aussi l'alimentation.
07:53Même si j'imagine, vous avez peut-être des fermes
07:56où vous pouvez vous approvisionner en local, je ne sais pas.
07:59Jean-Claude, votre maire, qu'est-ce qu'il vous a dit ?
08:01Comment est-ce que ça s'est vécu au niveau des élus locaux ?
08:05Je pense que c'est mal vécu dans le sens où on est au courant de rien du tout.
08:10Je vous parlais de la communauté de communes.
08:12Très bien la communauté de communes.
08:14Mais les principaux responsables de la communauté de communes
08:17sont déjà à 40 kilomètres de chez nous.
08:19Donc on n'a aucun contact.
08:21Le maire, simplement pour le voir, il faut prendre rendez-vous
08:26et puis il faut attendre 15 jours à trois semaines.
08:28Donc on n'a aucune information.
08:30Et c'est ça que je déplore.
08:32On en revient à ce débat sur les grandes intercommunalités,
08:34ces grandes communautés de communes où l'action publique se perd aussi.
08:38Jean-Marc Delia, une réaction à ce témoignage,
08:41cet abandon notamment qui est ressenti de la part des élus locaux
08:45et aussi cette place de la voiture, ça nous intéresse maintenant pour consommer.
08:50Bonjour Jean-Claude.
08:51Écoutez, je comprends parfaitement votre désarroi
08:54parce que c'est un véritable désarroi quand un commerce ferme dans une commune,
08:59c'est un peu le cœur qui bat d'une commune, qui s'arrête un peu.
09:04Et c'est vraiment une véritable problématique
09:07parce qu'on le voit sur beaucoup de territoires
09:09où justement ces commerces ferment.
09:12Quelquefois ça se fait de manière comme ça très brutale,
09:15ce qui est difficile puisqu'on a pu le voir dans certaines communes
09:19lorsqu'il y a une information, il y a une forme de solidarité aussi
09:22qui peut se mettre en place.
09:23– Et les élus locaux peuvent faire quelque chose,
09:24ils peuvent s'opposer par exemple à cette voiture quand elle est brutale ?
09:27– Il peut y avoir une négociation, un dialogue.
09:32C'est ce qui se fait souvent, c'est pour ça que je comprends
09:34qu'on ait parlé, qu'on ait posé la question de savoir comment réagit le maire,
09:38c'est quelquefois l'élu local, c'est vraiment le partenaire du commerçant.
09:43Et ça se passe comme ça, il y a vraiment un lien
09:45puisque c'est vrai que tout le monde ne peut pas prendre la voiture,
09:48ça devient de plus en plus problématique.
09:50et on parle aussi des vieillissements de la population,
09:54des désertifications médicales, et il faut vraiment qu'on arrive
09:57à maintenir du service pour maintenir les populations aussi dans leur domicile.
10:01Et ça c'est vraiment important.
10:02– Bernard Delcroix, vous êtes d'accord,
10:03on peut dire que ça touche maintenant de très très nombreux départements en France,
10:06ce phénomène, ce n'est pas du tout marginal, réduit,
10:09le centre de la France ou des départements ruraux ?
10:13– Oui, ça touche tous les centres-villes, les centres-bourgs et tous les territoires.
10:19Mais moi je pense qu'il n'y a pas de fatalité à la dévitalisation des chœurs de ville
10:23et des chœurs de bourgs et même des petites communes rurales.
10:26Je pense qu'il y a des politiques à mettre en place de reconquête du commerce,
10:30que ce soit à toutes les échelles, ça peut aller du petit village au centre-bourg,
10:35jusqu'à la ville moyenne ou grande ville notamment.
10:38– Mais il faut pour cela remplir plusieurs conditions.
10:40Un, il faut qu'il y ait une volonté politique locale.
10:44– Ce qui manque visiblement ici dans le Finistre.
10:46– Je ne sais pas, je ne porterai pas de jugement là-dessus.
10:48En tout cas, il faut une volonté politique locale.
10:50Il faut des dispositifs nationaux d'encouragement.
10:56Il en existe, peut-être faut-il les compléter.
10:58Ensuite, quand on réouvre un commerce, il faut trouver les bons porteurs de projets.
11:03Et ça c'est quand même les gens qui font les choses au bout du compte.
11:05Donc il faut les bons porteurs de projets.
11:06Et puis derrière, il faut que les gens jouent le jeu.
11:09Quand vous réouvrez une épicerie ou vous créez une épicerie dans un petit village,
11:13s'il y a à côté une cantine scolaire, c'est mieux que la cantine scolaire,
11:16on s'approvisionne, que la commune s'approvisionne dans l'épicerie du village.
11:19Il faut aussi que les gens jouent le jeu.
11:20Il faut que toutes ces conditions soient réunies.
11:22Mais si ces conditions sont réunies, oui, on peut gagner le pari
11:25de la reconquête des commerces dans les territoires.
11:28– Et on entend là votre volontarisme, M. Delcroix.
11:31Alors en amont de cette émission, les citoyens ont préparé des questions qu'ils voulaient vous poser.
11:35Jean-Claude, est-ce que vous pouvez nous poser la vôtre, s'il vous plaît ?
11:39– Alors comment on peut pallier à cet éloignement des commerces pour le public
11:43qui ne peuvent pas se déplacer en voiture et qui n'ont pas Internet
11:46ou qui ne savent pas utiliser Internet ?
11:49– Voilà, une question très concrète, Mme Bonnefoy, comment est-ce qu'on fait
11:53lorsque la personne ne peut pas prendre sa voiture ?
11:55Est-ce que vous avez une solution ?
11:57– Alors, en vous entendant, Jean-Claude, je pensais à l'installation
12:03de toutes ces grandes surfaces un peu partout
12:07qui ont, avec des zones commerciales très importantes,
12:11et ce sont beaucoup d'erreurs qui ont été faites
12:14et certaines qui continuent de l'être
12:16et qui ont tué un commerce local ou le commerce de cœur de ville.
12:23Parce que les commerçants, je pense, alors je ne sais pas pourquoi
12:26le dernier commerce a fermé chez vous,
12:29est-ce que c'est quelqu'un qui partait à la retraite
12:30ou est-ce que c'est quelqu'un qui n'arrivait plus à vivre de son commerce ?
12:35Parce qu'évidemment, pour qu'un commerçant reste,
12:40il faut qu'il puisse vivre de son commerce.
12:42Ça signifie par conséquent qu'il faut que les gens viennent consommer.
12:45Et malheureusement, on le voit dans nos communes,
12:48il y a beaucoup de gens qui prennent la voiture
12:50pour aller consommer ailleurs.
12:53– Allez, justement, on va aller parler avec un commerçant.
12:55Direction le Puy-de-Dôme.
12:57Pour écouter notre deuxième témoignage,
12:59nous allons rencontrer Philippe Seigneur.
13:00Bonjour Philippe, vous êtes fromager depuis 31 ans
13:03dans la ville d'Ambert.
13:05Vous cherchez à vendre votre commerce
13:07car vous partez bientôt à la retraite,
13:09mais vous avez des difficultés à trouver un repreneur.
13:12Alors avant d'en parler avec vous,
13:13on va voir quelques images de votre fromagerie
13:15que vous avez tournée pour nous.
13:19– Fromager à Ambert depuis 31 ans.
13:23Cela fait deux ans que je cherche à vendre mon commerce
13:26sans succès, malgré un commerce qui fonctionne bien,
13:31qui est dans un pays de fromage, dans le Puy-de-Dôme.
13:35La fourme d'Ambert.
13:37– Oui, Philippe, racontez-nous.
13:38Vous avez fait appel à plusieurs agences,
13:40mais elles ne parviennent pas à trouver un repreneur
13:43pour votre commerce.
13:44Comment est-ce que vous l'expliquez ?
13:46– Malheureusement, je n'ai pas beaucoup d'explications,
13:49mais je n'ai eu en deux ans qu'une personne
13:51qui a porté de l'intérêt au commerce,
13:53malgré que ce soit un commerce qui fonctionne
13:55et qui est dans une zone, les gens viennent chercher
13:59la fourme d'Ambert chez nous,
14:01avec tous les autres fromages de la région,
14:04dont le Cantal.
14:04– Et vous le dites, c'est un commerce qui existait
14:07depuis 1910 ?
14:08– Depuis 1910.
14:09– Oui, c'est ça.
14:11Et maintenant, il y a de grandes chances pour qu'il ferme,
14:13vous le croyez ?
14:14– Malheureusement, je n'ai qu'une personne
14:16qui porte de l'intérêt, c'est tout ce que j'ai dans les médias
14:20et qui traîne depuis pratiquement un an,
14:24savoir s'il veut acheter, s'il ne veut pas acheter.
14:27Donc, bon, est-ce qu'il faudrait que les aides potentielles
14:30soient plus regroupées, que les gens puissent avoir
14:32des informations plus facilement
14:34et acceptent de faire aussi un certain nombre d'heures de travail ?
14:41– Alors, comment est-ce que vous expliquez
14:42que les gens ne veuillent pas reprendre votre commerce ?
14:46C'est qu'ils sont découragés par le fait
14:48qu'il y a d'autres commerces qui ont également fermé
14:50depuis un an et demi ?
14:52– En quelques années, il y a une dizaine de commerces
14:54qui ont fermé sur Amber.
14:56Et que ce soit de l'habillement, de l'esthétique,
14:59il y a différents, oui, une dizaine de commerces.
15:01Il y a des commerces qui ont ouvert également,
15:04mais bon, qui font des fois plutôt doublons
15:06avec ce qui existait déjà
15:08et pas quelque chose de complémentaire.
15:11– Une réaction en plateau, Bernard Delcroix.
15:15Qu'est-ce que vous avez envie de dire ?
15:16– Oui, alors, d'abord,
15:18les images des différents fromages
15:22que j'ai vus dans le magasin de M. Seigneur me parlent.
15:25J'ai même repéré du Cantal ou du Salaire,
15:28je ne sais pas trop.
15:30Donc, ce qui est quand même dommage dans ce cas-là,
15:34c'est qu'on a une activité,
15:35parce que souvent dans les petits commerces ruraux,
15:37là, on est dans une sous-préfecture,
15:39donc une ville un peu plus grande,
15:40mais souvent dans les petits commerces ruraux,
15:42le problème est la viabilité économique du commerce.
15:45Là, si j'entends bien,
15:46ce qui est vraiment dommage,
15:47c'est qu'il n'y a pas de problème de viabilité économique,
15:49c'est-à-dire qu'avec votre commerce,
15:50vous gagnez votre vie normalement
15:52et vous n'arrivez pas à retrouver de repreneurs.
15:55Et ça, je trouve ça vraiment dommage.
15:56On va faire réagir Philippe dans un instant,
15:58mais M. Delia, on pense à ce patrimoine gastronomique français.
16:03C'est un peu une part de ça aussi qui pourrait être perdue
16:05si ce commerce fermait.
16:07On voit l'importance de ce type de commerce en centre-ville,
16:12mais qui plus est, c'est un métier.
16:14C'est aussi l'interrogation sur la formation, l'apprentissage,
16:18de pouvoir avoir vraiment un lien aussi
16:20avec des écoles de formation
16:24pour pouvoir trouver aussi des jeunes qui peuvent s'installer
16:26parce que c'est un métier.
16:28Et en même temps, on voit un commerçant
16:29qui fait son travail
16:31et qui a besoin aussi d'un réel soutien
16:33pour aller rechercher un repreneur.
16:36Ce n'est pas évident, en même temps,
16:38de maintenir son commerce
16:40et en même temps trouver des solutions
16:42pour aller chercher un repreneur.
16:45Vous pensez que c'est des conditions de travail aussi
16:46qui peuvent faire que c'est inquiétant
16:48pour quelqu'un qui s'installe, un jeune ?
16:50C'est beaucoup d'heures, vous le disiez ?
16:52Après, voilà, moi je suis fils de commerçant dans centre-ville,
16:54je sais le nombre d'heures que ça peut représenter,
16:58l'investissement personnel que ça peut être
17:00et quelquefois ça peut faire peur
17:02alors qu'il y a beaucoup de systèmes maintenant
17:05qui changent les choses,
17:06qui leur permettent vraiment d'avoir un véritable confort aussi
17:08dans le cadre de leur travail.
17:10Mais il faut vraiment que les pouvoirs publics,
17:12c'est ce que disait mon collègue,
17:15accompagnent aussi à la reprise.
17:18Philippe Seigneur, un mot.
17:20Vous pouvez profiter en plus de cette antenne
17:22pour passer un message et pour passer un appel ?
17:26C'était en réalité une reconversion professionnelle il y a 30 ans,
17:30donc sans formation particulière,
17:33j'ai travaillé dans le commerce,
17:35mais sans formation particulière sur le fromage,
17:38mais c'était un produit que j'aimais beaucoup
17:40et que je connaissais bien.
17:41donc ça s'est bien passé parce que c'est un produit que j'aime
17:46et pour bien travailler, il faut aimer ce qu'on fait et ce qu'on vend.
17:51C'est déjà une chose, je pense, une chose importante
17:53et il y a maintenant le syndicat du fromage
17:56qui propose des formations pour devenir fromager.
18:01Alors, vous pouvez profiter de notre antenne pour passer un appel.
18:04Quel est-il aujourd'hui ?
18:06Comment est-ce que vous passeriez ce message ?
18:07Je recherche à vente cette boutique
18:10qui a beaucoup progressé en une trentaine d'années,
18:14qui a des produits variés,
18:16qui a l'avantage d'avoir des affinages différents
18:19pour beaucoup de produits,
18:21donc qui permet aux gens de trouver ce qu'ils aiment.
18:24Et alors, en préparant cette émission,
18:27vous avez préparé une question pour nos sénateurs.
18:29Quelle est-elle, s'il vous plaît ?
18:31Alors, comment limiter l'extension des zones commerciales
18:36hors des centres-villes ?
18:37Madame Bonnefoy, pas une question évidente,
18:40mais quels sont les outils que vous pouvez mobiliser ?
18:44Déjà, je vous ai…
18:46Bonjour Philippe, je vous ai écouté.
18:49Vous vendez votre commerce parce que vous voulez arrêter ?
18:52Retraite, oui.
18:53Vous partez à la retraite, c'est ça, d'accord.
18:56Donc, vous arriviez bien à vivre de votre commerce,
18:58ce n'était pas le sujet.
18:59Sans problème.
19:00D'accord, d'accord, d'accord.
19:01Et donc, sur des produits de qualité,
19:04est-ce que vous travaillez avec la restauration collective ?
19:06Est-ce que, par exemple, dans les écoles, etc.,
19:08vous fournissiez ? Non ?
19:09Non, non, non, parce qu'ils achètent directement…
19:13Ça, c'est dommage.
19:14Je pense que sur des produits locaux,
19:19il y a probablement…
19:22Enfin, il y a la possibilité pour les collectivités
19:24de faire rentrer dans les cantines,
19:25dans la restauration collective,
19:27dans les maisons de retraite, etc.,
19:28des produits de qualité,
19:30y compris des produits locaux,
19:31au travers des plans alimentaires territoriaux.
19:33Dans mon département,
19:34on emporte un à l'échelle départementale
19:36et les collectivités emportent.
19:37Ça, c'est très important.
19:39Maintenant, pour revenir aux grandes surfaces,
19:41je suis d'accord avec vous.
19:42Je pense qu'il faut aussi éduquer le consommateur.
19:45Et ça passe d'ailleurs par,
19:47y compris éduquer les enfants sur le bien manger,
19:51la proximité, etc.
19:53Donc, c'est une façon de lutter
19:56contre l'achat dans les grandes surfaces.
19:58– Et il y a des commissions départementales,
19:59M. Delcroix, CDAC,
20:01normalement qui doit réguler,
20:03sous le légit du préfet,
20:04ces nouvelles créations de grandes surfaces.
20:06– Oui, on l'a constaté partout,
20:09à partir des années 80, 90, 2000,
20:12les politiques publiques, locales,
20:15mais encouragées aussi par les politiques nationales,
20:17ont réalisé, ont conduit
20:19à créer des zones commerciales
20:21en périphérie des villes.
20:23Et franchement, ça a été un élément
20:25tout à fait néfaste pour le commerce
20:28de centre-ville.
20:30Mais ça a été fait.
20:31Donc, aujourd'hui, ça a été fait,
20:32on ne va pas revenir dessus.
20:34En revanche, il y a des politiques
20:36à mettre en place, je le redis,
20:37pour reconquérir le commerce de centre-ville.
20:39Mais là, on a un exemple,
20:40c'est quand même incroyable,
20:41d'une activité qui est économiquement viable.
20:43Donc, c'est une question de mise en relation
20:45avec le commerçant qui prend sa retraite,
20:48de mise en relation avec des repreneurs potentiels
20:50et de bien faire connaître les aides
20:52qui existent pour la reprise d'un commerce
20:53comme celui-là.
20:54Il en existe.
20:55Donc, je pense qu'il ne manque pas grand-chose,
20:57en fait, pour que M. Seigneur
20:59puisse trouver un repreneur.
21:01Je pense que c'est possible.
21:02– Oui, on suivra ce dossier.
21:03Et Philippe, on espère que vous retrouverez
21:05un repreneur et que ce témoignage
21:07dans notre émission a peut-être aussi
21:09participé à la visibilité,
21:11effectivement, de votre offre
21:12et que vous pourrez trouver comme ça
21:13un repreneur.
21:15La fermeture des commerces de centre-ville
21:17est directement liée également
21:18à l'explosion des achats en ligne.
21:20Les plateformes internationales
21:21qui représentent aujourd'hui 22%
21:23des colis livrés par La Poste,
21:25alors qu'elles ne pesaient que 5%
21:26il y a encore 5 ans.
21:27Pour en parler, nous retrouvons
21:29Thomas Martinet.
21:30Bonjour Thomas, vous avez 20 ans
21:32et vous êtes étudiant.
21:33Vous faites vos courses sur Internet.
21:35Avant de vous écouter,
21:36on va voir une courte vidéo
21:37que vous allez tourner pour nous.
21:42– Alors voilà, j'ai travaillé
21:44toute la journée
21:44et je me rends compte
21:46que j'ai besoin d'un manuel
21:48très spécifique en fait
21:49pour mes révisions de partiel
21:50qui approchent.
21:51Donc tout simplement,
21:52je vais sur le site
21:53de mon marchand préféré
21:54et sur le site de ce marchand,
21:56je trouve, je tape le nom du manuel
21:58en fait tout simplement
21:59et il apparaît même pas premier dans la liste
22:01donc je n'ose même pas imaginer
22:02en boutique,
22:04je le trouve
22:04et je l'achète directement
22:06ici,
22:07Click & Collect
22:08ou Livraison.
22:09C'est tout simple,
22:10ça m'a pris 20 secondes
22:11et je sais que je l'aurai
22:13dès demain.
22:14– Merci Thomas
22:15de nous avoir rejoints
22:16dans ce débat.
22:17Une petite question pour commencer,
22:18est-ce que vous vous sentez concerné
22:19par ce débat
22:20autour de la fermeture
22:21des commerces en centre-ville ?
22:24– Personnellement,
22:25oui, énormément
22:26puisque
22:27en fait, tout d'abord,
22:29j'ai de la famille
22:30qui habite beaucoup en campagne,
22:32notamment dans Lyon
22:34et j'ai aussi une grand-mère
22:37qui n'a pas accès
22:38à Internet en particulier
22:40et donc ne commande pas
22:41donc oui, évidemment,
22:41c'est un sujet qui me touche.
22:43– Mais pour vous,
22:44vous le dites,
22:45c'est maintenant 100%
22:46de vos achats
22:47que vous faites en ligne,
22:48c'est vraiment une part énorme ?
22:51– Alors, en fait,
22:52il y a une grosse exception,
22:53ça va être l'alimentaire
22:54parce que pour des raisons
22:56assez évidentes,
22:57c'est plus simple
22:57de faire ses courses
22:57quand on a un grand magasin
22:58comme j'ai chez moi à côté
23:00mais par exemple,
23:01ça m'est déjà arrivé
23:02de faire des courses
23:03sur Internet,
23:04bon, c'est des cas très spécifiques
23:05où on est sur des timings
23:06assez serrés
23:06et une assez mauvaise
23:07organisation personnelle,
23:08évidemment,
23:09mais voilà,
23:10donc des courses sur Internet,
23:10ça a pu arriver
23:11une ou deux fois
23:11quand j'étais étudiant sur Paris
23:13mais aussi,
23:15il y a un truc
23:15sur l'alimentaire
23:16qui est important de noter,
23:17c'est que si on pouvait commander
23:18chez les petits producteurs
23:19en ligne,
23:20je le ferais probablement.
23:22– Et alors,
23:23de quoi est-ce qu'on parle exactement ?
23:24C'est ce que vous montriez
23:25dans la vidéo,
23:26l'achat d'un manuel
23:27mais aussi l'achat
23:27de vos vêtements,
23:29de quoi est-ce qu'on parle ?
23:31Vous faites toutes vos courses
23:31à part l'alimentaire en ligne ?
23:34– Alors, sur Internet,
23:35je vais y trouver,
23:36moi et ma famille aussi d'ailleurs,
23:37parce que ça comprend
23:38mes proches,
23:40des chaussures
23:40comme je connais ma peinture,
23:42mes jeux vidéo,
23:43mes compléments alimentaires,
23:44mon père va y trouver
23:45ses outils pour la voiture,
23:47tout ce qui va être électroménager,
23:48je commande uniquement
23:49sur Internet
23:50parce que le choix
23:50en fait est plus large,
23:51le catalogue est plus large,
23:52il n'y a plus souvent
23:53des promotions
23:53et on trouve plus simplement
23:55ce qu'on veut
23:56sans avoir à faire
23:56mille détours
23:57et puis certes,
23:58il n'y a pas le conseil personnalisé
23:59mais il y a des tutos quoi.
24:02– Et alors,
24:03au cœur de ce qui fait
24:04que vous achetez en ligne,
24:05c'est donc quoi le prix,
24:07le fait qu'il y a plus de choix
24:08ou le fait que c'est
24:09rapidement livré,
24:11qu'est-ce qui est au cœur
24:11de ce choix ?
24:13– J'ai noté quatre avantages
24:15sur mes petites notes,
24:16la première c'est la rapidité,
24:18on n'a pas besoin
24:19de se déplacer en boutique
24:21et l'air de rien,
24:22ça peut faire gagner
24:22une à deux heures
24:23bien gentil quoi.
24:28Ensuite,
24:28en termes de conseil,
24:29on trouve beaucoup de tests
24:31et souvent ils sont plus honnêtes
24:32que certains commerçants.
24:34Ensuite,
24:34c'est un vrai support
24:35pour le pouvoir d'achat,
24:36les prix sont moins chers
24:37en fait,
24:38tout simplement qu'en boutique
24:39de manière générale
24:40et sur Internet,
24:42on a tout un univers aussi
24:43en tant que personne individuelle,
24:45certes on commande
24:46mais on peut aussi vendre
24:46et ça apporte
24:47une nouvelle dimension
24:48dans le commerce.
24:50– Et le contact
24:50avec le commerçant,
24:52le contact humain,
24:53il ne vous manque pas ?
24:55– Dire qu'il ne me manque pas,
24:57ce serait un peu abusé
24:58dans le sens où par exemple
24:59j'aime bien aller faire
25:01mes courses au marché
25:01quand je suis chez mes parents
25:03mais c'est vraiment
25:05pour l'alimentaire seulement
25:06par exemple sur l'électroménager,
25:08non ça ne me manque pas du tout
25:09parce que par exemple
25:09quand je vais en boutique,
25:10très rarement,
25:11j'entends des personnes
25:12conseiller des produits,
25:14et généralement
25:15le conseil est un peu biaisé,
25:17on essaie de donner
25:18des produits qui sont
25:18un petit peu plus chers
25:19que ce que les personnes
25:19ont besoin,
25:20alors que quand on se renseigne
25:21de notre côté
25:22et qu'on connaît bien le sujet,
25:23on achète toujours
25:24des choses qui sont plus adaptées,
25:26il y a des prix
25:26qui ne sont plus adaptés
25:27et ça, ça ne se trouve
25:28que sur Internet.
25:30– Monsieur Delia,
25:30on est au cœur du débat,
25:31au cœur de cette contradiction
25:32entre le fait de vouloir
25:33des centres-villes vivants
25:34et en même temps
25:35des habitudes de consommation
25:36qui changent
25:37comme on le voit avec Thomas.
25:38– Oui, en fait
25:39on est sur du changement
25:40de consommation
25:41et en plus,
25:43bonjour Thomas,
25:44comme il le dit,
25:46il y a aussi
25:46les algorithmes qui poussent,
25:47une fois qu'on va chercher
25:48un électroménager
25:49sur une plateforme,
25:51du coup on se retrouve
25:52avec tout l'électroménager
25:53qui vient sur son écran.
25:58Mais il y a aussi
25:59cette contradiction
26:00entre la jeunesse
26:01qui a besoin aussi
26:01de se retrouver
26:02en centre-ville,
26:03parce qu'il y a aussi
26:03une appartenance
26:04à la collectivité
26:05dans laquelle on est
26:06où ils vont aussi
26:07consommer autre chose,
26:09de la restauration,
26:10en soirée,
26:12de l'animation,
26:13ils assurent aussi
26:13l'animation
26:14en cœur de ville,
26:16mais voilà,
26:18il y a une forme
26:18de commerce
26:19qui se déplace
26:20entre guillemets
26:21de la vitrine
26:22à l'écran
26:23et en même temps
26:24au niveau de l'alimentation
26:25ça fait rebondir
26:26sur une expérience
26:27qui a été faite
26:27qui est entre les deux
26:29dans un village
26:30que je connais bien
26:31dans lequel j'étais maire
26:32où il y a une épicerie bio
26:33qui s'est mise en place
26:33et qui est mise en place
26:34aussi des casiers
26:35pour répondre
26:36à l'horaire tardif
26:37pour que les gens
26:38puissent aussi
26:39sur internet
26:40allaient prendre
26:40leur panier
26:41de produits frais.
26:44Oui, c'est intéressant
26:44quand il a dit ça
26:45Madame Bonnefoy
26:45le fait que
26:46les petits commerçants aussi
26:47peut-être qu'ils pourraient
26:47se mettre à la page
26:48et livrer
26:49ou se mettre comme ça aussi
26:51au niveau
26:51de ces jeunes de 20 ans ?
26:53Oui, monsieur,
26:53bonjour Thomas,
26:54pas que pour les jeunes
26:56de 20 ans
26:57dans mon département
26:58il y a déjà
26:59des producteurs locaux
27:00qui se sont organisés
27:01pour un site internet
27:02et on peut tout à fait
27:03commander par internet
27:04et ensuite aller chercher
27:05ces paniers
27:06que ce soit du bio
27:07ou pas du bio
27:08donc ce mode de consommation
27:10il existe
27:11il faut le développer
27:11encore davantage
27:12pour une clientèle
27:14jeune ou moins jeune
27:16donc voilà
27:17après sur la consommation
27:20en ligne
27:21sur le prêt-à-porter
27:22par exemple
27:23alors je pense
27:25à Chine
27:26dont on parle beaucoup
27:27dans le débat
27:28à Temu
27:28à AliExpress
27:31à Amazon
27:32à tous ces produits
27:34qui sont fabriqués
27:35dans des conditions
27:36très très particulières
27:38pour pas dire
27:39catastrophiques
27:41et donc
27:42l'impact environnemental
27:44qui est aussi colossal
27:46j'ai travaillé moi
27:47dans le cadre
27:47de ma commission
27:48à l'impact environnemental
27:50justement
27:51du transport de marchandises
27:53lié à la consommation
27:54par internet
27:55l'ultra fast fashion
27:56l'ultra fast fashion
27:57et tout
27:58donc je pense
27:59que peut-être aussi
28:00tous les publics
28:02jeunes et moins jeunes
28:03devraient être informés
28:04du coût environnemental
28:05que représentent
28:06les achats en ligne
28:07parce que
28:08j'imagine
28:08vous êtes jeunes
28:09que vous êtes sensibles
28:10à la question environnementale
28:11c'est votre avenir
28:12et donc
28:12ça parle ça aux jeunes
28:13ce coût
28:14en gaz à effet de serre
28:17etc
28:18sans parler du coût social
28:19en rajouter
28:20est colossal
28:21donc
28:22continuez à consommer
28:23un peu sur internet
28:24mais pensez surtout
28:25au local
28:27parce que c'est important
28:28en termes d'emploi
28:30bien évidemment
28:30pour l'environnement
28:31et pour le lien social
28:34oui
28:34on va laisser répondre
28:35Thomas
28:35on ira voir notre premier citoyen
28:36après qui voulait réagir
28:37Thomas allez-y
28:38vous pouvez répondre
28:39à madame Bonnefoy
28:39bonjour madame Bonnefoy
28:42alors
28:43personnellement
28:44je ne commente jamais
28:44sur ces sites
28:45comme Chine
28:46etc
28:46mais évidemment
28:47je connais beaucoup de personnes
28:47qui le font
28:48et je n'irai pas dire
28:50que ce soit quelque chose
28:50que je défends particulièrement
28:51parce qu'on peut avoir
28:53des très bonnes habitudes
28:53de consommation sur internet
28:54il y a des marques
28:55de vêtements
28:56par exemple
28:56qui vendent des
28:56par exemple ce t-shirt là
28:58c'est un t-shirt
28:58qui est assez rigide
28:59solide
28:59bon je l'ai payé
29:00assez cher
29:01une vingtaine d'euros
29:01mais par rapport à Chine
29:03sauf qu'il me dure
29:04depuis des années
29:04et il est comme neuf
29:05donc on peut consommer
29:07sur internet
29:08de façon très bien
29:08et sans avoir
29:09à ruiner son éthique
29:11mais je peux comprendre
29:12les personnes
29:12qui commandent sur Chine
29:14parce que ça donne
29:14un peu cette illusion
29:15d'avoir un pouvoir d'achat
29:16qui est plus important
29:18plus développé
29:18et peut-être que oui
29:20la bonne solution
29:20ce serait vraiment
29:21des questions d'éducation
29:22parce qu'à titre personnel
29:23moi je ne vois aucun intérêt
29:24à commander des vêtements
29:25qui vont tomber
29:25au bout de deux jours
29:26mais je peux comprendre
29:27que certains
29:27ne s'en rendent pas compte
29:28et ne le savent pas
29:28et font ce choix
29:29peut-être du coup
29:30un peu inconscient
29:30d'aller sur ce genre de marque
29:32Merci Thomas
29:33pour cette réaction
29:34et on va retourner voir
29:35notre premier citoyen
29:37qu'on avait rencontré
29:37en début d'émission
29:38Jean-Claude
29:39vous vouliez intervenir
29:40dans ce débat ?
29:42Oui parce que bon
29:44je comprends
29:45que pour la jeunesse
29:46internet c'est pratique
29:47mais c'est surtout utile
29:50pour des choses
29:51que l'on ne trouve nulle part
29:53c'est vrai qu'ils sont
29:54bien achalandés
29:55mais malgré tout
29:56quand vous avez besoin
29:57d'une baguette
29:58tous les jours
29:59il faut au moins
30:00avoir un boulanger
30:00si vous voulez manger
30:01des fruits
30:02des légumes
30:03il vous faut quand même
30:04avoir un commerce
30:06de proximité
30:07aujourd'hui
30:08il n'y a plus
30:08la viande
30:09c'est pareil
30:09si vous voulez
30:10un boucher
30:11il faut en trouver
30:12des bouchers
30:12il n'y en a plus
30:13même à 7-10 kilomètres
30:15de chez vous
30:15il n'y en a plus
30:16vous n'avez plus
30:17non plus
30:18de poissonnier
30:20ça n'existe plus
30:21donc c'est là
30:22où c'est dramatique
30:23qu'on le commande
30:24sur internet
30:25parfait
30:25parce que c'est vrai
30:26qu'il y a des choses
30:27que vous ne trouvez
30:28nulle part ailleurs
30:28mais il y a des produits
30:30que vous avez besoin
30:31tous les jours
30:32et bien il faudrait
30:33quand même
30:33que quelque chose
30:35puisse se mettre en place
30:36Bernard Delcro
30:36on voit ce débat générationnel
30:38aussi sur les habitudes
30:39de consommation
30:40une réaction
30:41si vous voulez
30:41oui
30:41ce débat est très intéressant
30:42et moi je voudrais
30:43vraiment saluer
30:45le témoignage de Thomas
30:47qui est un témoignage
30:48très nuancé
30:49de la jeunesse
30:50et en même temps
30:51très responsable
30:52donc bravo Thomas
30:53et je voudrais réagir à ça
30:55comme on a dit
30:56que dans les années
30:57à partir des années 80
30:58jusqu'à 2000
30:59l'explosion des zones commerciales
31:01en périphérie
31:02avait vidé les centres-villes
31:03on en revient un petit peu
31:05aujourd'hui
31:05sauf que depuis
31:06le développement du commerce
31:08en ligne
31:08a contribué aussi
31:10à mettre en difficulté
31:11ou peut contribuer
31:12à mettre en difficulté
31:13le commerce de centres-villes
31:14avec une concurrence déloyale
31:15on peut le dire
31:15je pense qu'on n'ira pas
31:17contre le commerce
31:17en ligne
31:20c'est un progrès technique
31:21les jeunes savent faire
31:23c'est une facilité
31:24il a donné ses raisons
31:24donc on ne reviendra pas
31:27là-dessus
31:27donc le problème
31:29n'est pas l'achat en ligne
31:31le problème c'est
31:32d'où viennent les produits
31:33et Thomas l'a très bien
31:34expliqué
31:35et je pense que
31:36d'ailleurs ça se développe
31:37les commerces de centre-ville
31:39il faut qu'ils s'approprient
31:41aussi l'achat en ligne
31:43certains le font
31:44il faut le développer
31:45il n'y a pas
31:45il n'y a pas d'incompatibilité
31:47entre favoriser le commerce
31:49entre villes
31:50et l'achat en ligne
31:52je pense que c'est tout à fait
31:53compatible
31:53en revanche
31:54il faut
31:55et Thomas a apporté un message
31:56vraiment qui est
31:57qui est encourageant
31:58il faut vraiment sensibiliser
32:00toutes les populations
32:01et notamment
32:02tous les jeunes
32:03à comment
32:03d'où viennent les produits
32:05et tu as parlé de Tému
32:08tu as parlé de Chine
32:08etc
32:09on pourrait en débattre
32:11si nécessaire
32:11en tous les cas
32:12ne luttons pas
32:14contre le commerce
32:14en ligne
32:15parce que de toute façon
32:15c'est un combat perdu d'avance
32:17et il y a de bonnes raisons
32:19de commander en ligne
32:20Thomas les a rappelés
32:21en revanche
32:21faisons en sorte
32:23et aidons
32:23les commerçants de centre-ville
32:25à s'approprier
32:26cet achat en ligne
32:26et c'est exactement
32:27au coeur de la question
32:28que Thomas voulait poser
32:30on retombe exactement
32:31sur sa question
32:32allez-y
32:33on vous écoute Thomas
32:34du coup
32:36partant du postulat
32:37que le marché
32:38suit son cours
32:38que les besoins
32:38ils évoluent
32:39je m'étais demandé
32:39si plutôt que de taxer
32:40les commandes en ligne
32:41ce qui pénaliserait
32:42les français dans leur
32:43quasi-totalité
32:43parce que je suis sur le plateau
32:44tout le monde commande
32:45est-ce qu'il ne faudrait pas
32:46du coup voilà
32:46comme vous avez dit
32:47accompagner la transition
32:49des petits commerces
32:49voire même créer
32:50des entreprises publiques
32:51en fait
32:51qui auraient pour mission
32:52de service public
32:52de mettre en place
32:53la livraison pour des petits commerces
32:54et ou pour la favoriser
32:56dans des zones
32:56qui ne sont pas forcément couvertes
32:58notamment pour les personnes âgées
32:59qui ne peuvent pas
32:59commander en ligne
33:00Madame Bonnefoy
33:01accompagner les petits commerces
33:03dans leur transition numérique
33:05oui oui
33:07bravo Thomas
33:08c'est une bonne idée
33:09j'imaginais
33:12dans mon département
33:13déjà des choses se font
33:14en Charente
33:16pour des questions
33:17liées à la mobilité
33:18ça rejoint
33:19d'ailleurs
33:20c'est Jean-Claude
33:22je crois
33:23le premier
33:23où il y a des personnes
33:25d'un certain âge
33:27ou jeunes
33:29mais qui eux
33:30font des campagnes
33:31et qui n'ont pas de voiture
33:32et donc qui ne peuvent pas
33:33se déplacer
33:34voire qui ont des revenus
33:35très modestes
33:36etc
33:36et donc
33:37les collectivités
33:39s'organisent
33:40c'est eux aussi
33:41qui peuvent accompagner
33:42cette transition
33:42dans le numérique
33:43c'est leur rôle
33:44qui viennent livrer
33:45par exemple
33:46qui viennent livrer
33:46des paniers locaux
33:47etc
33:48pour qu'ils puissent
33:48y avoir une alimentation
33:50et après accompagner
33:51pour mettre en place
33:54le numérique
33:55les chambres de commerce
33:55oui les chambres de commerce
33:56chambres cautionaires
33:57chez moi
33:58la chambre d'agriculture
33:59met en place
33:59un site
34:00vous pouvez commander
34:01pour l'alimentation
34:03etc
34:03donc c'est sûr
34:04qu'ils sont possibles
34:04mais je pense
34:06aux achats responsables
34:07il faut que
34:08l'acte d'achat
34:10qu'il soit alimentaire
34:11ou pas
34:11doit être responsable
34:13et on sait
34:14ce qu'il y a derrière
34:15en matière environnementale
34:16en matière sociale
34:16etc
34:17c'est un acte politique fort
34:19un petit mot
34:21Jean-Marc Delia
34:21et après on ira voir
34:22notre citoyenne suivante
34:23en fait c'est des mutations
34:24qui sont en train
34:26de s'opérer
34:27et effectivement
34:28même on retrouve
34:29à l'époque
34:30moi je me rappelle
34:30le boucher
34:31allait livrer
34:32les personnes âgées
34:33et il y a des choses
34:35qui se remettent en place
34:36moi je le vois
34:37dans les communes
34:37notamment
34:38dans la commune
34:39de Saint-Vallier-de-Thier
34:40où on a
34:41ces casiers
34:43qui permettent
34:43justement
34:44de revenir
34:45en soirée
34:46prendre
34:47ces paniers repas
34:48mais il y a aussi
34:49l'électroménager
34:50quand on parle
34:50d'électroménager
34:51il y a aussi
34:51la réparation
34:52de cet électroménager
34:53l'installation
34:53de cet électroménager
34:55qui peut s'opérer
34:56donc il peut y avoir
34:56des commerçants
34:57qui peuvent être aussi
34:58en ligne
34:58et en même temps
34:59apporter un service
35:00derrière
35:01et ce service
35:01est important
35:02et je pense que
35:03la jeunesse
35:03est de plus en plus sensible
35:04au réemploi
35:05et il y a des choses
35:06qui s'opèrent
35:07de partout
35:08sur le territoire
35:09bien merci
35:09dans ce contexte
35:11certaines communes
35:11ont pris le problème
35:12à bras-le-corps
35:13et avec le soutien
35:14et les financements
35:15de l'Etat
35:15ont réalisé
35:16de grands travaux
35:17pour réhabiliter
35:18leur centre-ville
35:19on prend la direction
35:20du Cher
35:21en centre-val de Loire
35:22pour rencontrer
35:23la maire communiste
35:24de la ville de Vierzon
35:25bonjour Corinne Olivier
35:27madame la maire
35:28avant de nous raconter
35:28l'évolution
35:29de votre ville
35:30Vierzon on peut le dire
35:32était sinistrée
35:33il y a 10 ans
35:33alors tout à fait
35:35plus que sinistrée même
35:36en 2011
35:38nous étions à peu près
35:39à 32% de taux de vacances
35:41donc énorme pour la ville
35:44en 2024
35:45nous sommes à 12%
35:47ce qui veut dire
35:48qu'il y a eu
35:48un vrai travail
35:49de réaliser
35:50et notamment
35:52sur un axe principal
35:54de la ville
35:54nous sommes maintenant
35:55à 9% de taux de vacances
35:57et alors comment
35:58comment s'est passée
35:59cette transformation
36:00comment on a fait
36:01alors on s'est inscrit
36:03notamment dans un des
36:05programmes d'état
36:06Action Cœur de Ville
36:07qui nous a permis
36:09d'axer
36:10notre intervention
36:13sur différents actes
36:14le commerce
36:15l'habitat
36:16l'aménagement
36:18la requalification urbaine
36:20et le patrimoine
36:22voilà
36:23qui nous a permis
36:25donc notamment
36:26via aussi des outils
36:28comme une société
36:30d'économie mixte
36:30une SEM
36:31c'est un peu
36:32je serais tenté de dire
36:33le bras armé
36:34de la ville
36:35de reconquérir
36:36notamment des commerces
36:37et nous avons également
36:39un comptoir du commerce
36:41donc qui aide
36:43à l'installation
36:43de nouveaux commerçants
36:44et donc vous avez joué
36:46sur plusieurs leviers
36:48vous nous le dites
36:48c'est différentes choses
36:50qu'il faut actionner
36:51l'urbanisme aussi
36:52le fait de faire revenir
36:53les commerçants
36:54tout ça
36:54il a fallu jouer ensemble
36:56voilà
36:56on a recentré aussi
36:58je serais tenté de dire
37:00vraiment sur le cœur
37:01de ville
37:01que Vierzon
37:02a une particularité
37:03très étendue
37:05c'est 75%
37:07de la superficie
37:08de Paris-Intramuros
37:09c'est la réunification
37:11de quatre villages
37:11qui avaient tous
37:13leurs commerçants
37:13leurs boulangeries
37:14leurs fleurisses
37:15leurs pharmacies
37:16donc il a fallu
37:17recentrer un petit peu
37:18tout ça
37:19tout en sachant
37:21quand même
37:21que les quartiers
37:22ont encore tous
37:23leurs boulangeries
37:24leurs pharmacies
37:25on est encore
37:26sur cette dynamique-là
37:28on va dire
37:29mais on a bien
37:31recentré quand même
37:32le commerce
37:33en centre-ville
37:34et vous avez
37:34les images
37:35de la rue principale
37:37de la ville
37:37Oui on voit
37:38les images
37:39que vous avez
37:39tournées pour nous
37:40on vous en remercie
37:41vous diriez
37:42que le avant-après
37:43est spectaculaire
37:44en 10 ans
37:44Alors ça a changé
37:46complètement
37:46la physionomie
37:47de la ville
37:47mais il y a eu
37:48aussi de grands
37:49projets d'urbanisme
37:50qui ont redonné
37:52une dynamique totale
37:54au cœur de ville
37:55et c'est un tout
37:56il faut amener
37:57des commerces
37:59mais également
37:59des activités
38:00on a par exemple
38:01une microfolie
38:03dans un de nos
38:04bâtiments emblématiques
38:05de la ville
38:06qui était l'ancienne poste
38:07qui a été retransformée
38:08et tout ça a été
38:10travaillé dans le cadre
38:11d'Action Cœur de Ville
38:12Alors microfolie
38:13on va expliquer
38:14c'est donc l'ancienne poste
38:15qui a été transformée
38:16en centre culturel
38:18vous le dites aussi
38:19l'offre culturelle
38:20elle a son rôle
38:21à jouer pour redynamiser
38:22ce centre-ville
38:23C'est ça
38:23donc c'est l'espace
38:24Maurice Rollina
38:25où il y a une microfolie
38:26et donc un espace numérique
38:28où nous faisons
38:29régulièrement
38:30des expositions
38:31quelles qu'elles soient
38:33ce sont des
38:33actuellement
38:34il y a des souffleurs de verre
38:35mais ça peut être aussi
38:36de la peinture
38:37plein de choses différentes
38:39un accès
38:40donc gratuit
38:41à ce musée
38:42et donc
38:43avec une place
38:44qui jouxte
38:45ce musée
38:46où il y a
38:46le marché
38:47hebdomadaire
38:48donc c'est vraiment
38:50des activités
38:51très complètes
38:53en cœur de ville
38:53Il y a deux autres leviers
38:56sur lesquels
38:56vous pouvez jouer
38:57c'est sur la taxe d'habitation
38:59sur les logements vacants
39:00pour pousser
39:00les propriétaires
39:01à louer
39:02ou à vendre
39:02également les parkings
39:04que l'on peut rendre gratuits
39:05vous le dites donc
39:06les maires ont des choses
39:07qu'ils peuvent faire
39:07très concrètes
39:08c'est bien ça ?
39:09Alors oui
39:10alors justement
39:12sur la taxe
39:12sur les logements vacants
39:15c'est quelque chose
39:16qu'on a mis en place
39:16en 2024
39:18parce qu'on avait fait
39:20le constat
39:21qu'il y avait
39:21beaucoup de logements
39:23vides
39:23qui s'abîmaient
39:24qui sont des vraies verrues
39:26en centre-ville
39:27donc on a mis
39:29cette taxe
39:29sur les habitations
39:30en logements vacants
39:31pour inciter les propriétaires
39:32ou à faire des travaux
39:34sur ces logements
39:34ou à les vendre
39:36s'ils ne pouvaient pas
39:36faire de travaux
39:37donc ça c'est un premier dispositif
39:39que nous avons mis en place
39:41et le second
39:42effectivement
39:42c'est un choix politique
39:44mais depuis
39:44de nombreuses années
39:46les parkings à Vierzon
39:47sont gratuits
39:48ce qui permet aussi
39:50facilite aussi
39:51aux usagers
39:52et aux habitants
39:54de venir
39:54voir les commerces de ville
39:57et venir acheter
39:57dans les commerces
39:58de cœur de ville
39:59Vous avez préparé
40:00une question
40:00pour nos sénateurs
40:01on vous écoute
40:02Alors oui
40:03c'est des questions
40:05pour nos parlementaires
40:06comment aussi
40:07ils peuvent nous aider
40:08à garder
40:08nos services publics
40:11parce que je crois
40:12que là aussi
40:12il y a des vrais enjeux
40:14pour les villes
40:16alors que ce soit
40:17la poste
40:18où on a quand même
40:19de plus en plus
40:20de difficultés
40:21avec des fermetures
40:22de petits bureaux de poste
40:24justement
40:25comment on nous aide
40:26à garder ces services
40:28publics
40:28en cœur de ville
40:29Merci Madame la maire
40:31avant peut-être une réponse
40:33juste un exemple type
40:36il y a quelques années
40:37alors c'est France
40:38ce travail
40:39c'était anciennement
40:40NPE
40:40qui cherchait
40:42de nouveaux locaux
40:43et ils voulaient
40:44se mettre
40:44en périphérie de ville
40:45et il y a eu
40:46une vraie bagarre
40:47pour que ce soit
40:48installé en cœur de ville
40:50parce que justement
40:51pour les personnes
40:52qui cherchent
40:52de l'emploi
40:53si on met
40:55les services
40:56à plusieurs kilomètres
40:58ça ne facilite pas
40:59pour les personnes
41:00qui n'ont pas de moyens
41:01de locomotion notamment
41:02donc c'est des vrais enjeux
41:03de garder nos services
41:05publics en cœur de ville
41:06Merci Corinne Olivier
41:07merci pour votre témoignage
41:08restez bien avec nous
41:09on va faire réagir
41:10en plateau
41:11Bernard Delcroux
41:11il y a beaucoup de choses
41:12dans ce qu'on a entendu
41:12dans ce témoignage
41:13par où est-ce que vous voulez commencer
41:15est-ce qu'on commence par la fin
41:16les services publics
41:16l'importance
41:17de la part de l'État
41:19de maintenir
41:19le service public
41:20en centre-ville
41:21parce que ça fait aussi
41:22de l'activité
41:23Ah oui
41:23alors permettez-moi d'abord
41:24de saluer
41:25l'exemple qui vient
41:28de nous être montré
41:30démontré
41:30par Madame Olivier
41:32la maire de Vierzon
41:33parce que
41:34je vais revenir
41:35sur le service public
41:35mais tout d'abord
41:38redynamiser les centres-villes
41:39c'est pas seulement
41:40l'affaire des commerces
41:42ça repose sur deux choses
41:43ça repose
41:44sur une volonté politique locale
41:45on l'a évoqué
41:46et on en a une belle démonstration ici
41:48mais ça repose aussi
41:50ça repose eux aussi
41:51sur une politique globale
41:53et Madame la maire
41:55l'a bien indiqué
41:55c'est le commerce
41:56c'est le logement
41:57c'est la mobilité
41:59c'est les services publics
42:01c'est la culture
42:02avec les micro-folies
42:03donc c'est une offre globale
42:05que l'on doit apporter
42:06en centre-ville
42:07et évidemment
42:07ça pose la question
42:09des services publics
42:10et de la localisation
42:11des services publics
42:12et on ne peut pas vouloir
42:13redynamiser un centre-ville
42:14avec des actions
42:16sur l'habitat
42:17sur l'urbanisme
42:18sur le commerce
42:19et exporter
42:21si je peux dire
42:22des services publics
42:23en périphérie
42:24donc vous avez tout à fait raison
42:26et parmi les services publics
42:29alors c'est peut-être pas le cas
42:30à Vierzon
42:30c'est une grande ville
42:31je ne sais pas
42:32en tous les cas
42:32il y en a aussi dans les villes
42:33il y a le dispositif
42:34des maisons France Service
42:36qui vient remettre de l'humain
42:37dans les relations
42:39au cœur des relations
42:40entre les usagers
42:41les habitants
42:42et un certain nombre
42:43de services publics
42:45je pense que ces maisons
42:46France Service
42:46quand il y a une volonté locale
42:48de la mettre en place
42:49il faut qu'elle soit située
42:50en centre-ville
42:50parce que redynamiser
42:52le centre-ville
42:52c'est en fait
42:53amener des habitants
42:54pour habiter
42:55ou pour accéder
42:56à des services
42:57en centre-ville
42:57donc je partage tout à fait
42:58l'orientation
43:00et le point de vue
43:01qui a été exprimé
43:01par la maire de Vierzon
43:04Madame Bonnefoy
43:05vous avez travaillé
43:06sur l'action
43:06Cœur de Ville
43:07donc ce programme
43:08dont a bénéficié Vierzon
43:09on voit la place
43:10notamment de la voiture
43:11en centre-ville
43:12l'idée d'avoir
43:13ces stationnements gratuits
43:14mais donc aussi
43:15un tout voiture
43:16est-ce que vous validez
43:17cela ?
43:18D'abord je voudrais
43:19moi aussi féliciter Corinne
43:20pour son dynamisme
43:22sa volonté
43:23on voit bien
43:24que quand il y a
43:25une équipe municipale
43:26qui est volontaire
43:29elle est accompagnée
43:31bien évidemment
43:31par les différents programmes
43:34comme là
43:35Cœur de Ville
43:35on arrive à faire des choses
43:36donc bravo pour ça
43:37le financement de l'État aussi
43:38le financement de l'État
43:39bien sûr
43:39donc vous parliez
43:40des services publics
43:41etc
43:41alors moi je pensais
43:43à la grande surface
43:44qu'on a construite
43:45pendant des années
43:46à l'extérieur
43:47et qu'on continue d'ailleurs
43:48c'est quand même
43:48un certain nombre
43:49et services publics
43:50qu'on est allé
43:51j'en connais
43:52installer sur les parkings
43:54des grandes surfaces
43:54donc on a fait
43:56nombre d'erreurs
43:57en vidant les cœurs de ville
43:59pour mettre à l'extérieur
44:00pour justement
44:00le taux voiture
44:01parce qu'il y avait
44:03les parkings des grandes surfaces
44:04etc.
44:04donc il faut bien évidemment
44:06y compris des écoles
44:08voir des écoles primaires
44:09hop
44:09parce que pour les parents
44:10c'est plus facile
44:11on va directement
44:12on prend le contournement
44:13les ronds-points
44:14puis pof
44:14on est sur le parking
44:16pour poser tranquillement
44:17les enfants
44:17non
44:18il faut garder
44:19les services publics
44:20en cœur de ville
44:21les écoles
44:22les médecins bien sûr
44:23en espérant qu'il y en ait
44:24la poste
44:25enfin tous ces services publics-là
44:27pour faire en sorte
44:28que quand les gens vont
44:29dans les services publics
44:30ils vont acheter
44:30une baguette de pain
44:31ils vont chez le coiffeur
44:33ils se baladent dans la ville
44:37et ils consomment
44:38donc ça c'est extrêmement important
44:40d'où l'intérêt
44:40de cette politique
44:41cœur de ville
44:42sur les parkings
44:44non oui
44:44un dernier mot
44:45monsieur Delia
44:46sur les parkings
44:46on le dit
44:47il y a maintenant des villes
44:48qui ferment l'accès aux voitures
44:49en centre-ville
44:49avec les zones à faible émission
44:51mobilité
44:52est-ce qu'il va y avoir
44:52une question de la mobilité
44:54très rapidement
44:55qui va se poser aussi
44:55pour dynamiser les centres-villes
44:57complètement
44:58l'enjeu c'est aussi
45:01le parking
45:01pour pouvoir accéder
45:02facilement aux centres-villes
45:04c'est vrai que rendre
45:05des centres-villes piétons
45:06c'est bien
45:07mais s'il y a une difficulté
45:08pour s'y rendre
45:09c'est difficile
45:10et comme a dit
45:11madame le maire
45:12que je salue
45:13avec le travail
45:14c'est un travail
45:15vraiment
45:15j'allais dire
45:17pugnace
45:18de gérer une collectivité
45:20en tant que maire
45:20une volonté
45:21avec son équipe municipale
45:23de s'attacher
45:26à faire vivre aussi
45:27cette action
45:27cœur de ville
45:28parce que c'est de l'ingénierie
45:30mais aussi
45:30il faut l'appliquer
45:31et c'est vrai que là
45:33vous avez mis
45:34tous les ingrédients
45:35le parking gratuit
45:36de l'animation
45:37en cœur de ville
45:39et une foncière
45:41il ne faut pas oublier
45:42la SEM
45:42une foncière
45:43qui permet justement
45:45de prendre la main
45:46sur les fonds de commerce
45:46et d'harmoniser aussi
45:49ce commerce
45:49en centre-ville
45:50pour qu'il y ait une concurrence
45:52qui se fasse
45:52de manière
45:52j'allais dire
45:54douce
45:55et que les habitants
45:56puissent venir facilement
45:57un dernier petit mot
45:58et puis on ira voir
45:59notre dernier citoyen
45:59oui je voudrais en profiter
46:00pour passer un message
46:01parce que
46:02la maire de Bersan a dit
46:04on était dans une opération
46:05cœur de ville
46:05et donc franchement
46:07il y a trois dispositifs
46:09trois programmes nationaux
46:10action cœur de ville
46:11petite ville de demain
46:13et plus récemment
46:13village d'avenir
46:14qu'il faut absolument
46:15pérenniser
46:16parce qu'ils viennent
46:17donner des moyens
46:18pour avoir
46:19de l'ingénierie locale
46:20dans le budget
46:21de l'animation locale
46:22des managers centre-ville
46:23donc c'est un combat
46:24c'est un combat
46:25que nous mènerons
46:26pour poursuivre
46:27ces programmes
46:28qui aujourd'hui
46:28produisent des résultats
46:29sur le terrain
46:30et on les voit
46:31ces résultats
46:31plus rapidement
46:32une toute petite chose
46:33sur les mobilités
46:33il faut penser
46:35pour la question environnementale
46:36il faut penser
46:37mobilité propre
46:38donc j'entends bien
46:39que c'est facile
46:40de prendre sa voiture
46:41pour devant le magasin
46:43pour aller chez
46:43mais je crois
46:44qu'il faut
46:44sur les questions de mobilité
46:46repenser les mobilités
46:47au regard des questions
46:49environnementales
46:50et mobilité propre
46:51et le transport collectif
46:53etc
46:53donc ça passe pas
46:54nécessairement
46:55toujours
46:56par des parkings
46:57etc
46:57et merci
46:58madame la maire
46:59d'avoir participé
47:00à cette émission
47:01accepté de témoigner
47:02nous on va rencontrer
47:03notre dernier témoin
47:04dans cette émission
47:05et on continue
47:06avec des solutions
47:07pour avancer
47:08face à ces difficultés
47:09des centres-villes
47:10on va rejoindre
47:11William Leroy
47:11bonjour William
47:13et on retourne en Bretagne
47:14avec vous
47:15votre épicerie
47:16restaurant
47:17et le dernier commerce
47:18dans votre commune
47:19public sénat
47:19qui s'est rendu
47:20dans votre établissement
47:21on regarde ce reportage
47:22de Clément Guillaumeau
47:23de loin rien n'a changé
47:28mais depuis un an
47:29ce village revit
47:30épicerie
47:31dépôt de pain
47:32bar restaurant
47:34et même relais de postes
47:35et colis
47:35dans ce commerce
47:36ouvert par William Leroy
47:37tout est possible
47:38ou presque
47:39c'est tout bête
47:40mais une personne
47:41qui vient chercher
47:42un colis
47:42va discuter
47:43va acheter une baguette
47:44de pain
47:45va acheter une boîte
47:45de conserve
47:46va boire un café
47:47donc c'est tout ça
47:49en fait
47:49c'est un regroupement
47:50de tout ça
47:51qui nous va très très bien
47:53ce que les gens recherchent aussi
47:55avant l'ouverture
47:56du Tibrez
47:56l'année dernière
47:57Bréal sous-vitré
47:58a passé près de 5 ans
47:59sans commerce
48:00alors l'établissement
48:01de William
48:01a immédiatement
48:02conquis les habitants
48:03nous on avait plus rien
48:04en pain
48:05en épicerie
48:06donc des petites courses
48:07des petites courses
48:09le pain
48:10que je viens chercher
48:11régulièrement
48:11et puis
48:12voilà
48:14ça évite de prendre
48:15la voiture
48:15vous êtes 6
48:17c'est ça
48:17oui on est 6
48:18je vous ai mis là-bas
48:19mais au-delà du côté pratique
48:20au vu des nombreux services proposés
48:21les Bréalais remarquent surtout
48:23que cela a permis
48:23de recréer du lien social
48:25surtout pour les anciens
48:26je pense que ça leur crée du lien
48:27ça leur fait un point de chute
48:28pour revoir le café ensemble
48:30parce que sinon
48:31ils s'isolent
48:31il y a une proximité
48:32qui s'est recréée
48:33entre les habitants de Bréal
48:34il y a une convivialité
48:35quand on vient ici
48:36c'est
48:37on mange super bien
48:39le petit verre au bar
48:41les copains
48:42tout ça
48:42le petit restaurant
48:43les petites soirées qu'il fait
48:45c'est super
48:45ça revit la commune
48:49un constat partagé
48:50par la municipalité
48:51qui a financé ce projet
48:52de 900 000 euros
48:54une fois qu'on a décidé
48:55de ce qu'on voulait faire
48:56on l'a co-construit
48:57avec William
48:57ce qui fait que
48:58le projet normalement
48:59répond à ses besoins
49:00et à ses attentes
49:01et aussi aux Bréalais
49:02puisqu'il y a eu des enquêtes
49:03de fait auprès des Bréalais
49:04pour savoir ce qu'ils voulaient
49:05trouver comme service
49:06on a atteint notre objectif
49:07et je le vois
49:08dans les gens qui viennent
49:09en fait
49:10dans les gens que je rencontre
49:11qui me disent
49:12voilà on a un lieu
49:14où on se voit
49:15on peut se croiser
49:16tiens on va aller boire un café
49:17qu'avant on n'avait plus du tout
49:19un an après l'ouverture
49:20des centaines de clients
49:21venus du village
49:22et ses alentours
49:23ont déjà poussé
49:24la porte du Tibraise
49:25William Leroy
49:26a pu embaucher un cuisinier
49:27et envisage pour les prochains mois
49:29de développer une activité
49:30de traiteur
49:31et bonjour William
49:33merci de nous avoir rejoints
49:34dans cette émission
49:35alors avant vous travailliez
49:36dans une usine
49:37et lorsque vous avez vu
49:38l'appel d'offres
49:39de votre mairie
49:39vous avez décidé
49:40de candidater
49:41et de reprendre
49:42donc ce commerce
49:43vous dites avoir réalisé
49:44un rêve
49:45racontez-nous
49:46c'est ça absolument
49:48ouais
49:48donc la mairie
49:50recherchait
49:50quelqu'un
49:51pour quitter
49:52vraiment
49:53cette épicerie
49:54cet endroit
49:55de vie
49:56en fait
49:56et de suite
49:57j'ai postulé
49:58avec mon ami
49:58notre candidature
49:59a été acceptée
50:00quelques semaines après
50:02donc on a pu travailler
50:03avec la commune
50:04sur les plans
50:05sur la décoration
50:06etc
50:06et sur ce qu'on voulait
50:07absolument faire
50:08et on voulait vraiment
50:09créer un lien
50:10un lieu de rencontre
50:12c'était très très important
50:13pour la commune
50:14et pour moi aussi
50:14et un maximum
50:15de services
50:18de proximité justement
50:19donc ça s'est fait
50:20comme ça
50:21tout naturellement
50:22et puis
50:23et mettre en avant
50:23aussi cette partie
50:24restauration
50:25parce que moi
50:25je viens de la restauration
50:26et vraiment
50:28ce lieu de rencontre
50:29du matin au soir
50:30et on le voyait
50:31dans le reportage
50:32de Clément Guillaumeau
50:32où vous faites
50:33beaucoup de choses
50:33il y a même
50:34les bouteilles de gaz
50:35le dépôt de pain
50:36relais colis
50:37les jeux de grattage
50:38le restaurant
50:39c'est donc forcément
50:40vous le dites aussi
50:40des amplitudes horaires
50:41et beaucoup de travail
50:42ouais
50:43on est obligé
50:45de faire ça
50:45on est dans un petit village
50:47on est 650 habitants
50:48à peu près
50:48la ville la plus proche
50:50on est à 15-20 minutes
50:51et dans un petit village
50:53on a beaucoup
50:53du troisième âge
50:55et qui n'ont pas
50:56justement
50:56ce qu'on disait tout à l'heure
50:57pas de véhicule
50:58donc on est obligé
50:59de proposer
51:00un maximum de services
51:01donc après les heures
51:03ça c'est que moi
51:04ça ne me regarde que moi
51:05je le savais déjà
51:06avant de commencer
51:08mais on est obligé
51:09de proposer un maximum
51:10de services
51:10et donc voilà
51:12pour attirer un maximum
51:13de personnes aussi
51:14moi ce qui est sympa
51:15c'est que
51:15je prends l'exemple
51:16de l'épicerie
51:17quand j'ai Hubert
51:19qui vient le matin
51:19à l'épicerie
51:20il va rencontrer Sylvie
51:21qui boit son petit café
51:23et bien ils vont boire
51:24leur café ensemble
51:25et moi ça j'ai gagné
51:27c'est super
51:27et William
51:28c'est viable
51:30ce modèle
51:30est-ce que vous
51:31réussissez à vous
51:32faire un salaire
51:33à la fin du mois
51:34non
51:36là non
51:37on commence
51:39quand ça fait un an
51:40on commence à faire
51:43de la trésorerie
51:44etc
51:44on commence
51:47tout doucement
51:48à bien travailler
51:49à développer
51:50la restauration
51:50parce que c'est vraiment
51:51cette partie là
51:52qui va nous faire
51:53gagner notre vie
51:54en fait
51:54c'est pas sur l'épicerie
51:55ou sur à côté
51:56c'est-à-dire sur la restauration
51:57donc on commence vraiment
51:58à bien travailler
52:01depuis quelques mois
52:03on va dire
52:03donc là
52:04pour début d'année
52:05ça va être envisagé après
52:06Alors qu'est-ce que vous avez
52:07envie de dire à William
52:08M. Delia ?
52:09C'est un concept aussi
52:10que j'ai pu voir
52:11on voit qu'il y a quand même
52:12un choix politique
52:13de la collectivité
52:14de porter un projet
52:15comme ça
52:15qui est quand même coûteux
52:16mais qui apporte aussi
52:19cette convivialité
52:20j'allais dire
52:20ce cœur de village
52:23qui est essentiel
52:24Très important
52:24et donc c'est un choix
52:26c'est-à-dire au lieu
52:27d'aller peut-être
52:27opérer un investissement
52:28ailleurs
52:29on l'opère
52:29sur ce commerce
52:30J'avais une question
52:31à poser à William
52:32bonjour
52:33c'était voilà
52:34comment s'est passé
52:35le lien avec la collectivité
52:37est-ce qu'il vous accompagne
52:38par rapport au loyer
52:40je suppose
52:40que vous versez
52:41pour que vous puissiez
52:42justement
52:43vivre de votre
52:44de votre travail
52:46Oui tout à fait
52:47avec la commune
52:49tout s'est très très bien passé
52:50on a eu
52:52quelques mois
52:53de gratuité
52:55ici tout à fait
52:56et puis on était
52:57accompagné aussi
52:57par la CCI
52:58j'ai pu avoir
52:59un accompagnement
53:00direct avec eux
53:02pendant deux ans
53:02le temps des travaux
53:04donc là-dessus
53:05j'ai rien à dire
53:07c'était parfait
53:07On entendait que c'était
53:09un coût dans le reportage
53:10900 000 euros
53:11pour la collectivité
53:12ça les vaut
53:13Madame Bonnefoy
53:13selon vous
53:14Ah oui bien sûr
53:15Bonjour William
53:16Bien sûr que ça les vaut
53:18900 000 euros
53:20on voit d'autres projets
53:22qui coûtent aussi cher
53:23voire davantage
53:25et qui probablement
53:27apportent moins
53:27parce que là
53:28ce qui est quand même important
53:29c'est le lien
53:30faire sortir les gens
53:31de chez eux
53:32ils se retrouvent
53:33à la fois
53:34parce qu'il y a des services
53:35et ils sont nombreux
53:36vous l'avez dit
53:36mais aussi parce qu'ils se parlent
53:38ils s'écoutent
53:39ils se rencontrent
53:40que ce soit des jeunes
53:42on en a vu
53:43que ce soit des moins jeunes
53:44et donc ça
53:45c'est chouette
53:46donc si on veut
53:47des villages
53:48si on veut
53:49des communes
53:50vivantes
53:50vivantes
53:51et bien
53:53c'est ce type
53:53de commerce
53:54qu'il faut mettre
53:56en oeuvre
53:57alors c'est des amplitudes
53:58horaires importantes
53:59vous l'avez dit
54:00en même temps
54:01on voit que vous avez
54:02la fibre
54:02que vous aimez ça
54:03vous avez choisi
54:04la commune
54:06a investi
54:07donc il y a tout
54:07maintenant il faut évidemment
54:08que vous puissiez en vivre aussi
54:10ça c'est important
54:10parce que sinon
54:11ça ne peut pas le faire
54:12donc pour en vivre
54:14et bien
54:15ça rejoint ce que je disais
54:16tout à l'heure
54:17l'acte d'achat
54:18c'est un acte politique
54:20un acte citoyen
54:22un acte politique majeur
54:24donc il faut que les gens
54:25en prennent conscience
54:26qu'en venant chez vous
54:27ils participent
54:28à la vie de la commune
54:30et donc à vous faire vivre vous
54:31mais surtout à faire vivre
54:32la commune
54:33etc.
54:33donc ça c'est fondamental
54:35on va arriver vers la fin
54:36de cette émission
54:36monsieur Delcroix
54:37mais on le voit
54:37vous l'aviez dit au début
54:38c'est aussi important
54:39la qualité des porteurs de projets
54:41il y a la volonté politique
54:43mais il y a aussi
54:43la volonté des personnes
54:45qui au jour le jour
54:45ensuite font vivre
54:46bien sûr
54:46et merci à vous
54:47pour ce témoignage
54:48et ça me parle
54:50et ça me touche
54:51encore une fois
54:51parce que je crois
54:52entendre les commerçants
54:53de mon village
54:54et vous avez rappelé
54:55à juste titre
54:56et ça on le vit au quotidien
54:58c'est que
54:59un commerce
55:00le dernier commerce
55:01dans un village
55:02dans une commune
55:02mais c'est plus qu'un commerce
55:04c'est un lieu de vie
55:05c'est un lieu de relations humaines
55:08de liens sociaux
55:09c'est l'endroit
55:10où les gens se retrouvent
55:11se donnent les nouvelles
55:11un peu du pays
55:12le petit qui est né
55:14dans une famille de jeunes
55:15qui vient d'arriver
55:15ou la personne âgée
55:16qui est décédée
55:17c'est ce qui fait
55:18que finalement
55:19les habitants
55:20vivent ensemble
55:21on fait communauté
55:22dans ces villages
55:23grâce au commerce
55:24parce que c'est là
55:25qu'on se rassemble
55:26William vous voulez réagir
55:27à tout ce qui a été dit
55:27en plateau
55:28allez-y on vous écoute
55:29moi je vois
55:30je voudrais mettre en avant aussi
55:31tout ce qu'on fait
55:32pour nos retraités
55:33c'est-à-dire que
55:34nous on fait de la cuisine
55:36pratiquement maison
55:37mais on fait le portage
55:39aussi de nos anciens
55:40c'est-à-dire moi
55:40tous les matins
55:41je prépare des repas
55:43soupe, entrée, plat, dessert maison
55:46pour nos anciens
55:47parce que nos anciens
55:47ici ils n'ont pas de véhicule
55:49donc c'est super important
55:51de créer aussi tout ça
55:52et merci William
55:53pour ce témoignage
55:55dans cette émission
55:55c'est donc la fin de cette émission
55:57un dernier tour de table
55:58sur les leçons
55:59ce que vous avez retenu
56:00de ces cinq français
56:01qui étaient avec nous
56:02pendant cette émission
56:03Monsieur Nélia
56:03voilà ma réaction
56:07c'est effectivement
56:08on le voit
56:08quand un commerce
56:09ferme dans une commune
56:10c'est terrible
56:13et en même temps
56:13on voit qu'il y a quand même
56:15une action collective
56:17qui se met en place
56:18on les a des actions
56:18cœur de ville
56:19on l'a rappelé
56:20petite ville de demain
56:21et vous-même
56:22vous consommez
56:22dans les petits commerces
56:24de centre-ville
56:24ah bah oui on y va
56:25puisque des gens
56:27moi j'habite dans un village
56:28donc dans mon village
56:29je vais dans ce commerce
56:30mais ce que je voulais dire
56:31pour terminer finalement
56:32l'exemple de William
56:33c'est qu'en fait
56:33William on a la toile numérique
56:36et on a la toile humaine
56:37et William représente
56:38cette toile humaine
56:39qu'on a besoin
56:40de préserver
56:41dans nos villages
56:42et le mot de la fin
56:43Monsieur Delcroix
56:44je voudrais dire que franchement
56:45c'est très encourageant
56:46tout ça ça nous donne
56:47beaucoup d'espoir
56:48pour l'avenir
56:48et je pense qu'il ne faut
56:49absolument pas baisser les bras
56:50et grâce à tous ces témoignages
56:52on peut réussir à reconquérir
56:54le commerce de centre-ville
56:55de centre-beau
56:56mais aussi dans les petits villages
56:58en tous les cas
56:59nous serons toujours aux côtés
57:00des gens qui prennent des initiatives
57:01peut-être William peut rencontrer
57:05Jean-Claude
57:06voilà
57:06et donner conseil
57:08déjà ils sont revenus dans cette émission
57:09c'est la fin de cette émission
57:11merci à toi humaine
57:13et nous nous battrons au Sénat
57:14pour permettre que cela réussisse
57:17merci à nos françaises et français
57:20qui ont participé à ce débat
57:22merci à vous trois
57:22sénateurs en plateau
57:23un grand merci aussi
57:25à nos équipes techniques
57:26et éditoriales
57:27qui ont permis de réaliser
57:28ce dialogue citoyen
57:29notre émission qui a été retrouvée
57:30sur publicsena.fr
57:32et aussi sur toute bonne plateforme
57:34de podcast
57:35n'hésitez pas à nous suivre
57:36sur les réseaux sociaux
57:37Instagram, Facebook ou X
57:39on partage bientôt
57:40notre prochain thème d'émission
57:42pour vous faire réagir
57:43à très vite sur Public Sénat
57:44je trouve que c'était très intéressant
57:46ça a le mérite d'exister
57:47et je pense qu'on ne peut pas
57:48faire mieux honnêtement
57:49très intéressant
57:50sur le côté
57:51vie que les commerces
57:53c'est la vie des communes
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