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  • il y a 21 heures
Ce vendredi 21 novembre, Ana Boata, directrice de la recherche macroéconomique d'Allianz Trade, Denis Ferrand, directeur général de Rexecode, Sophie Chauvellier, gérante recherche économie et allocation d'actifs chez Dorval AM, et Léa Dunand-Chatellet, responsable de l'investissement responsable chez DNCA Finance, sont revenus sur l'impact de l'IA sur l'économie massif à court terme, à moyen et à long terme, dans la semaine de Marc dans l'émission C'est Votre Argent présentée par Marc Fiorentino. C'est Votre Argent est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.

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00:00il fait froid dehors mais chaud ici et très chaud parce qu'on est avec vous oui je sais
00:15notre vie dépend maintenant de nvidia et ses résultats mais moi j'ai trois bonnes nouvelles
00:19c'est votre argent c'est votre week-end et c'est une émission comment dire je réfléchis exceptionnel
00:24exceptionnel parce qu'on va faire le point sur ce qui s'est passé cette semaine c'est encore
00:30totalement dingue sur l'économie sur la finance les marchés sur votre argent en tout cas ce qu'il
00:35en restera après qu'on vous ait tout piqué en impôts au sommaire aujourd'hui le mot de la
00:38semaine ça va être budget j'avoue très franchement que je ne comprends plus rien je ne sais pas où on
00:45en est qu'est ce qui est voté pas voté qu'est ce qu'on aura est ce qu'on sera massacré ou pas une
00:50certitude on sera massacré la question macro l'intelligence artificielle est elle devenue
00:54un risque systémique on va en parler l'impact de l'intelligence artificielle sur l'économie est
01:00massif à court terme à moyen terme à long terme le chiffre de la semaine c'est évidemment le cours
01:05du bitcoin pourquoi évidemment parce qu'il ya eu un énorme mouvement de baisse on en parle quand ça monte
01:10très fort on en parle aussi quand ça baisse très fort quel impact pourquoi est ce que ça va continuer
01:15en deuxième partie de l'émission évidemment après le choc de cette semaine on a eu une mauvaise
01:19semaine sur la bourse eh bien où vont les indices boursiers est ce que c'est une petite correction
01:23un renversement de tendance dans ce contexte quel est le placement de la semaine que nous recommandent
01:28nos invités le top ou le flop de la semaine le top 3 des gérants les actions à acheter ou vendre
01:33mais vous savez que pour une émission exceptionnelle bah oui il faut des invités exceptionnel bah oui j'ai
01:39le plaisir donc de vous présenter nos Jedi de l'économie et de la finance elle nous initie en tout
01:44cas moi régulièrement sur les grands mécanismes de l'économie et ceci avec talent puisque je comprends
01:49Anna Boata vous êtes directrice de la recherche macroéconomique d'Allianz Red bonjour vous allez
01:54encore m'apprendre des choses aujourd'hui j'espère c'est le but parce qu'après je frime après j'explique
01:58tout ce que vous m'expliquez je donne l'impression que c'est moi qui l'a inventé dans un monde de
02:02plus en plus irresponsable et en partie dans cette émission il nous faut un spécialiste ou une
02:07spécialiste qui se bat pour nous rendre plus responsable et sa tâche n'est pas simple en ce
02:12moment Léa je vous plains Léa Dunant-Châtelet vous êtes directrice de l'investissement responsable
02:16chez DNCA finance non c'est la meilleure année avant c'est la meilleure année vous arrachez pas
02:21les cheveux avec des gens comme moi qui quasiment plus 60 sur l'indice des énergies vertes on
02:26décompte c'est la meilleure performance de tous les indices mondiaux ah oui plus 60 % bon ça c'était
02:33on va dire quand même c'était un peu fait massacrer mais d'accord d'accord la bulle a été dégonflée ça
02:38c'est sûr alors c'est une nouvelle recrue c'est toujours un événement danser votre argent alors elle va
02:44nous expliquer parce que ces grands mouvements de carrière ont coïncidé avec les grandes crises
02:48financières Sophie chevelier cheveux chevelier pardon vous êtes gérante chez Dorval AM bonjour
02:54d'abord bienvenue alors expliquez nous pourquoi vos mouvements de carrière ont coïncidé avec des
02:59grandes crises financières j'ai essayé d'en rater aucune alors allez-y expliquez nous en 28 ans j'ai
03:03commencé en asie juste avant la crise asiatique je suis rentrée en europe en 99 au moment de la bulle
03:09des technos on aura peut-être le temps d'en parler aujourd'hui et puis je suis rentrée dans cette belle
03:14maison qui est Dorval en pleine crise financière européenne enfin mondiale la gfc 2008 donc voilà
03:20ça vous a pas empêché d'avancer et Dorval vous nous expliquez en deux mots ce que ce que fait
03:23Dorval alors Dorval c'est une société de gestion à taille entrepreneuriale qui est affiliée du groupe
03:30Natixis et nous gérons sur principalement les marchés cotés voilà européens mondiaux mondiaux
03:38si vous voulez comprendre l'économie à anna boata et puis vous pouvez suivre aussi les publications ces
03:44publications sur les réseaux sociaux c'est ce que je fais avec beaucoup d'assiduité l'économiste qui
03:49murmure à l'oreille des dirigeants d'entreprise pauvre dirigeant d'entreprise denis ferrand vous
03:54êtes directeur général de rex et code comment ça va denis bonjour marc ça va très bien comment
03:58vont vos dirigeants d'entreprise ils sont quand même assez assez énervé inquiète ou enfin je pense
04:05qu'il ya toutes les palettes que l'on veut mais pas les palettes les plus roses et quand vous voyez
04:09sébastien le cornu qui gueule contre les patrons parce que les patrons gueule ça vous rend pas
04:14dingue moi ça me rend dingue déjà de les appeler les patrons alors que c'est des dirigeants d'entreprise
04:17comme si on était tous patron du cac 40 et sans comprendre que être dans un environnement où on a
04:24aucune visibilité c'est un cauchemar justement moi je pense qu'on y reviendra là dessus quand on
04:29parlera du budget il faut faire très attention à l'importance que l'on va accorder à l'absence de
04:35visibilité parce que derrière on va réclamer beaucoup de stabilité mais si cette stabilité
04:39se paye au prix de décisions qui sont totalement erratiques alors à ce moment là on accentue on fait
04:45on matérialise beaucoup plus le risque sur la croissance que ne le ferait l'instabilité
04:50allez on va justement parler de ça avec le budget franchement bon je vous l'ai dit en entrée je
04:56n'y comprends rien alors il y a eu des hausses d'impôts massifs qui ont été votés par les
05:00députés le vote sur le budget incertain on lui dit en fait ça serait bien qu'il soit pas voté
05:05parce que s'il est pas voté qu'il est rejeté par le sénat ça va passer en commission mixte paritaire
05:11et si jamais c'est ça ne passe pas derrière il y aura une loi spéciale enfin je comprends rien
05:16Anna vous nous aviez parlé de loi spéciale je vous donne la parole je pense qu'on est toujours
05:21dans un scénario où on a évité le pire qui était d'avoir des nouvelles élections anticipées et
05:27depuis septembre on parle de cette loi spéciale puisqu'on voit que c'est très difficile que
05:32ça soit à l'assemblée au sénat de se mettre d'accord sur un budget qui tient la route c'est
05:37vrai qu'on a révisé un petit peu à la baisse les ambitions donc on attend un budget qui devrait
05:43corriger le déficit français on rappelle de 5,4% cette année à 4,7% l'année prochaine mais en fait
05:48déjà ça c'est très ambitieux donc on parle quand même d'un pour cent du PIB qui bien sûr
05:53s'explique par une partie des hausses des taxes et baisse des dépenses mais je pense que c'est
05:58important de ne pas tomber dans le stéréotype des hausses des taxes ce n'est que 30% du budget qui
06:04est sur la hausse des taxes les 70% le 70% de l'effort c'est sur la baisse des dépenses après
06:09la baisse des dépenses quand on supprime une une niche fiscale c'est considéré comme une baisse
06:16de dépenses mais excusez moi c'est une hausse d'impôts oui après on sait très bien qu'il y a
06:21beaucoup de niches fiscales en france et qu'il y en a beaucoup qui sont inefficaces donc je pense
06:25qu'effectivement on peut aller même plus loin sur sur les niches fiscales il y en a 25 milliards à réformer
06:30mais après qu'est ce qui va se passer c'est à dire là le sénat le sénat va probablement rejeter et
06:36donc là le temps presse donc d'ici la fin de l'année pour éviter d'avoir un chat-down à la française il
06:42faudrait avoir une loi spéciale qui reconduit le budget de l'année dernière d'ailleurs parce qu'on
06:47n'a pas eu un budget cette année sur les quelques mois de 2020 ça c'est votre scénario oui ça c'est
06:52notre scénario ça veut dire qu'en fait on arriverait à un déficit au mieux à 5,1% du PIB donc un
06:59ajustement très très faible et c'est quelque chose que les marchés ont compris et qui n'apprécient
07:05pas on voit d'ailleurs que les taux remontent un tout petit peu quand même c'est plutôt bienvenu
07:10Denis c'est votre scénario ou pas alors c'est le scénario institutionnel oui parce qu'effectivement
07:15vous l'avez rappelé commission mixte paritaire et puis ensuite nouveau vote au niveau de l'assemblée
07:20est ce que un budget est voté ou pas c'est là on est encore un peu dans le bleu c'est pour ça qu'il faut
07:25peut-être revenir sur les chiffres auxquels on peut s'attendre vous avez eu une note récemment
07:29Amélie de Montchalin la ministre du budget a évoqué que en l'état de la discussion en l'état du texte
07:35sorti de l'assemblée nationale première lecture on était plutôt à 5% du PIB il y a une note qui a
07:40circulé il y a quelques jours qui faisait état que si on était en loi de finances spéciale ce serait
07:455,9% de PIB pour le déficit public en 2026 c'est une note qui dramatisait un petit peu probablement les
07:51choses on a essayé de faire une estimation alors on est un petit peu plus sombre que ce qu'évoque
07:57Anna on estime plutôt qu'on serait à 5,4% mais bon 5,4 5,9 5 ça dit surtout qu'il n'y a pas de
08:03maîtrise qui est assurée et surtout pourquoi est-ce qu'on passerait pour cette année on attend 5,3 à peu
08:09près pourquoi est-ce qu'on n'a aucune amélioration quand on passe en loi de finances spéciales pourquoi
08:13est-ce qu'on n'a aucune réduction du déficit budgétaire et bien parce que dans les mesures qui ont été
08:17appliquées en 2025 certaines étaient de nature temporaire et donc disparaissent en loi de en
08:22loi de finances spéciale il faudrait pour cela revoter il faudrait pour pouvoir les maintenir
08:27c'est les lois de prélèvement exceptionnel sur les entreprises c'est aussi dans la loi de finances
08:31spéciale si elles s'appliquent et bien ce sont les règles qui sont votées dans la législation et donc
08:36une mesure type année blanche sur les retraites qui était dans le texte du gouvernement qui contribuait à
08:42l'effort en dépense qui était évoqué et bien cette dimension là sauf si on le revoit sauf si on
08:47revoit sauf si on peut avoir une voie spéciale la loi spéciale mais un accord du parlement sur
08:53certaines mesures à reconduire oui tout à fait sur certaines mesures à reconduire à ce moment là
08:58mais c'est plus c'est plus une loi c'est plus une loi spéciale effectivement on sort du dispositif
09:02Sophie oui non tout à fait effectivement c'est assez problématique parce que bon on connaît bien
09:08les questions les problématiques de confiance et les impacts que ça peut avoir sur l'économie
09:11donc on peut se retrouver dans une situation qui est presque souhaitable mais où on a une loi
09:16spéciale qui sera prolongée et on va aller comme ça jusqu'aux prochaines élections en 2027
09:22c'est quand même la cata donc voilà donc c'est ça et ça ça a des conséquences notamment pour les
09:28entreprises qui fournissent états donc ça ça se diffuse quand même dans la chaîne de valeur donc
09:33c'est quelque chose qui n'est pas neutre du tout et pour les entreprises aussi c'est une cata
09:36totalement et cette absence de visibilité que vous évoquiez se retrouve même au niveau d'ailleurs des
09:42communes les villes là il y a eu un sondage très récent cette semaine qui est sorti qui disait que
09:47quasiment 80% des communes ou des communautés de villes étaient dans l'absence totale de prise de
09:53l'année exactement donc moi je pense qu'on est on arrive à une situation qui va être compliquée le la
09:59dette française va être vraiment au coeur du début de l'année 2026 sur les marchés financiers c'est
10:03certain on va on va y revenir denis peut-être un mot justement pour sur cette instabilité sur
10:07cette incertitude ce que vous disiez tout à l'heure c'est quand vous reprenez les prévisions qui
10:12étaient faites début 2024 à ce moment-là il ya une trempe n'était pas encore revenu il ya on n'avait pas eu de
10:17dissolution de l'assemblée puis tous les événements enfin toutes les tempêtes qui nous sont tombés dessus
10:21depuis maintenant deux ans comme vous regardez les prévisions qui étaient faites par les grandes
10:25institutions internationales elles n'ont pas été du tout révisé à la baisse quand bien même il ya
10:29toute cette cascade d'éléments d'incertitude qui se manifeste donc on dit bah c'est important de
10:34préserver la stabilité oui mais dans un monde qui est extrêmement incertain et qui pour autant ne
10:38percole pas sur l'activité je ne percole pas sur l'instant pour l'instant en revanche donc je dis
10:44pas qu'il faut faire fi des incertitudes mais je suis à peu près à vivre avec et c'est ce que font
10:50les entreprises justement elles apprennent à vivre avec cet environnement qui est extrêmement
10:53dégraté en revanche s'il y a des votes sur avec les dispositifs de fiscalité d'augmentation de la
10:59fiscalité qui sont évoqués si ce vote là se matérialise in fine là en revanche on peut être à peu près
11:05certains que l'impact sur la croissance et cette fois-ci uniquement sur la france il sera bel et
11:09bien là donc attention à ne pas surjouer le la stabilité à tout prix quelquefois on arrive à s'adapter
11:17face à l'incertitude extrêmement forte autre raison d'instabilité très forte quand même sur les
11:23marchés on le voit sur les marchés sur l'économie immédiate sur les projections l'intelligence
11:28artificielle est ce que c'est devenu un problème systémique on voit on a vu cette semaine la
11:34tension incroyable portée sur les résultats d'envia résultat trimestriel seulement on n'est pas non
11:40plus dans des trucs complètement dingue et puis la variation du marché quelques des centaines de milliards
11:46de dollars en hausse puis en baisse on voit l'impact que on avait chiffré à cette émission l'impact sur
11:54l'économie directe des dépenses dans l'IA 0,6 0,7 0,8 % de points de PIB et puis cette discussion
12:01incroyable par personne interposée entre le directeur financier d'open AI qui dit bah nous de toute façon on
12:06risque rien on est too big to fail et puis le patron d'open AI qui dit bah ça ça n'existe pas dans mon
12:11monde à moi c'est le capitalisme dans le capitalisme et bah quand on rate on rate et on vient pas se faire
12:16sauver l'intelligence artificielle d'abord un impact direct ou indirect sur l'économie d'accord et deux est
12:23ce que c'est devenu on le voit avec ce qui est en train de se passer à la bourse un risque systémique
12:27l'impact aujourd'hui il reste à voir puisqu'on est dans une phase d'investissement très fort mais on n'a pas
12:34encore eu le retour sur investissement sur dans les chiffres économiques on commence à les voir
12:38surtout depuis les deux trois derniers on commence à les voir on commence à les voir aux états unis oui
12:42parce qu'on est aujourd'hui capable d'avoir des proxys d'investissement sur tout ce qui est service
12:48software hardware les data centers aux états unis et de distinguer de l'investissement classique qui est
12:55plutôt dans le manufacturier dans les usines et dans des processus qui ne sont pas liés à l'IA et on
13:00voit qu'aujourd'hui effectivement un tiers de la croissance américaine est tiré par l'IA et que
13:06justement en direct et que justement cet investissement augmente alors que l'autre côté classique baisse
13:11donc on a on est dans une phase un peu de création destructive puisqu'il ya quand même quelques
13:16chamboulements qui sont faits mais moi donc ça c'est l'impact direct et reste à voir parce qu'à un moyen
13:23terme effectivement je pense que la promesse est quand même deux pour cent de gains de productivité par
13:27an donc si vraiment cette promesse est là on peut dire qu'il n'y a pas un éclatement de la bulle
13:322% de productivité de gains de productivité par an est ce qu'on est capable de dire ce que ça fait
13:38en point de pib ou c'est un point de pib c'est à peu près à un point c'est à peu près un point mais
13:43à moyen terme aux états unis donc il faut pas aussi mélanger états unis avec l'europe mais clairement
13:49aujourd'hui si on arrive à émettre sur ses promesses 20% de hausse de la profitabilité dans l'IA et
13:55on aurait on évite une correction de à peu près 30 35% donc effectivement aujourd'hui on peut voir
14:01des mini corrections mais c'est pas forcément voilà et puis après un indirect moi ce qui m'inquiète
14:07le plus c'est le fait qu'on a cette circularité entre les acteurs de liens dont on n'est pas capable
14:12d'estimer les impacts et puis on n'a pas d'information et donc c'est là où les risques peuvent devenir un peu
14:19systémique puisqu'on n'a pas vraiment la maîtrise de qui finance qui et de combien et quels sont les
14:26impacts après sur le système financier surtout qu'on met en lumière depuis quelques semaines le
14:31fait que ces entreprises maintenant empruntent et financent toute cette infrastructure par de la
14:37dette et ça nous rappelle quand même un peu le modèle télécom ou l'auto de l'époque où voilà on
14:43faisait du leasing du financement un risque systémique deux secondes juste pour les gens qui nous
14:48écoutent c'est quoi en fait c'est c'est de dire que si jamais le l'intelligence artificielle à une
14:54crise ça aura un impact sur tout le reste de l'économie c'est ça je pense qu'il faudra se
14:59tourner vers la spécialiste des crises pour avoir une réponse sur ce que serait une crise systémique
15:04mais c'est effectivement c'est que un choc local a des effets de propagation qui deviennent globaux
15:10donc là c'est effectivement un système qui se retrouve mis en défaut parce que vous avez l'ensemble
15:16des éléments des maillons qui on y est alors en fait est ce que c'est systémique oui bien sûr que
15:23c'est systémique mais est ce de quoi est ce que l'on parle c'est systémique dans la manière de produire
15:27dans tout dans tous les changements de l'économie ça on le sait c'est systémique également sur
15:31l'emploi sur les manières dont se refont les emplois est-ce que c'est systémique du point de vue
15:36financier là je serais assez tenté de rapprocher la situation de celle que l'on avait connue justement en
15:4199 2000 avec la bulle des télécoms et ce qui est très intéressant c'est de regarder que quand vous
15:46faites le ratio entre l'ensemble des investissements c'est colman sachs sorti une étude qui était très
15:51intéressante qui montrait que quand on fait le quand on rapproche le montant des investissements dans
15:55l'intelligence artificielle au montant du chiffre d'affaires des revenus qui doivent être généré
16:00ouais et bien on est dans les mêmes niveaux que ce qu'on avait connu en 99 2000 mais la grosse différence
16:05c'est que les entreprises qui font aujourd'hui les investissements sont des entreprises qui ont déjà du
16:11free cash flow et ce qui fait que c'est une énorme différence avec la situation de 99 2000 oui il y a
16:16beaucoup d'investissements mais ces investissements ne sont pas sont générés par des entreprises qui
16:21ont déjà du résultat qu'il alors pas tout mais mais l'essentiel en fait est concentré enfin oui
16:28quand vous voyez open ai qui qui valorise au dernier tour 500 milliards et qui va perdre 8 à 9 milliards
16:36cette année sur 13 milliards de revenus elle gagne pas tout de l'argent et elle est au centre de l'ia quand
16:41oui oui tout à fait c'est pas tout mais c'est quand même dans un écosystème où vous avez quand
16:45même les autres les autres grandes qui elles ont du résultat et permettent d'absorber une partie du
16:50chose qui me rassure c'est que Sophie n'a pas prévu de changer de boîte et donc donc il ne devrait pas
16:54y avoir d'explosion absolument absolument non non aujourd'hui effectivement les les investisseurs
17:00en tout cas les donneurs d'ordres de l'intelligence artificielle dans cette phase de construction des
17:04infrastructures c'est-à-dire les ce qu'on appelle les hyperscalers microsoft amazon meta etc
17:10aujourd'hui la moitié des investissements sont financés par les cash le cash flow généré par
17:16les entreprises mais au fur et à mesure qu'on avance effectivement les le montant des emprunts
17:21augmente on estime alors c'est Morgan Stanley qui a fait cette étude mais qui estime que dans les dix
17:27années à venir pour remplir les trois à quatre mille milliards d'investissements qu'il va falloir dépenser
17:33pour mettre en place l'infrastructure intelligence artificielle à peu près une à peu près 800
17:39milliards seront financés par le crédit privé or en ce moment on a en même temps aux états unis un
17:44débat autour des problèmes qu'on a dans le crédit privé avec peut-être des pratiques qui peuvent
17:51être aujourd'hui un petit peu discutable et qui sont pas sans rappeler la gfc puisque là on a eu
17:57on a eu on a eu un great financial crisis de 2008 on a eu on a eu un clo donc du crédit
18:06collatéralisé de black rock qui qui n'a pas réussi ses tests sur la partie senior ce n'est pas arrivé
18:12depuis quand même longtemps donc il ya des petits sujets donc il ya cette question là après du point de
18:17vue des hyperscalers c'est vrai il n'y a qu'oracle qui aujourd'hui est fragile du point de vue de la
18:23dette mais le la dette rapportée aux résultats des entreprises est aujourd'hui à 0,2 fois c'est
18:29rien en réalité léa oui moi je rajouterais sur la partie justement profitabilité le risque qui est
18:35émergé là depuis quelques jours ce qui a été dit par nvidia jeudi les résultats d'nvidia sont très
18:41bons en tout cas sur le papier en termes de croissance en revanche et là il commence à y avoir
18:46beaucoup de risques sur des éléments de stockage très massif et également une comptabilité très en
18:54amont en fait des carnets de commandes un petit peu plus rapide qu'elle ne devrait l'être et qui
18:59gonfle l'immédiat et donc ça je pense que ça fait un tout petit peu peur parce que ça veut dire
19:04que on a probablement une une vision actuelle un peu plus embellie qu'elle ne devrait l'être et je
19:09rappelle pour l'aspect systémique que la bce vient de déclarer justement l'intelligence artificielle comme un enjeu
19:15et un risque systémique c'est plutôt un bon signe et c'est surtout généralement
19:19s'ils se plantent là dessus encore comme d'habitude
19:22je voudrais dire ce que vous disiez ok il ya l'investissement mais dans les télécoms
19:29il ya eu aussi beaucoup d'investissements une partie de cet investissement s'est
19:33transformé en finalement en dépenses improductives c'est à dire qu'on peut très
19:38bien avoir une évaporation il ya beaucoup de concurrence des open ai anthropiques qui
19:43sont à peu près sur les mêmes créneaux donc on pourrait très bien avoir une partie de cet
19:47investissement dont on peut se dire qui va être productif donc créer ce que vous disiez tout à
19:52l'heure qui va s'envoler en fumée c'est possible ça après on est quand même dans des changements
19:57structurels qui partiront pas parce que le changement partira pas mais est ce qu'on a besoin de d'autant de
20:03data centers d'infrastructures on a surtout besoin des gens et aujourd'hui on n'a on n'a pas ces gens et on
20:09les aura pas dans les cinq des années à venir donc soit en fait on est dans un modèle où il n'y a pas
20:14lien et le développement de lien et donc on produit moins et donc on gagne moins soit on est dans un
20:19modèle où on parie sur lien et du coup là on est capable de combler le gap parce que quand même
20:26il faut se rappeler qu'on a cette promesse de lien qui en théorie comblerait le gap démographique d'ici
20:332030 mais bien sûr en europe c'est c'est un autre sujet qu'aux états unis mais je pense que il faut
20:40effectivement voir si la promesse est là si l'infrastructure est là si je comprends encore beaucoup de
20:47si ma question c'est est ce que ce qui provoque de la croissance à court terme c'est à dire
20:52l'investissement va pas se transformer en dépenses improductives oui c'est c'est le risque c'est
20:56effectivement là c'est pour le coup c'est le parallèle avec la situation du début de la bulle télécom oui tout à fait
21:01c'est le risque d'avoir de l'exagération comme il y en a toujours c'est c'est pas la première fois
21:08qu'on verra des chocs manifestes mais à côté de ça émergeront aussi ceux qui seront les grands les
21:12gros gagnants et donc ça sera il y aura probablement winner takes all et également et pour revenir sur
21:17l'aspect strictement économique il y a l'investissement mais il y a surtout ce qui va faire la croissance à
21:22long terme c'est ce qu'évoque Anna c'est bien les gains de productivité et toujours se rappeler que les
21:27gains de productivité sont maximisés quand vous êtes à la fois le producteur et l'utilisateur de
21:32l'IA c'est à dire évidemment il y a on le voit tous on a des gains de productivité en utilisant l'IA
21:38mais au niveau d'un pays c'est quand vous combinez les deux que vous maîtrisez la
21:42attendez expliquez ça c'est à dire moi aujourd'hui j'utilise l'IA je suis plus efficient ça se traduit
21:49pas par un gain de productivité si si vous avez vous avez de l'augmentation de votre productivité en
21:54tant qu'utilisateur de l'intelligence artificielle mais à l'échelle d'un pays vous n'êtes pas un
21:58producteur vous même d'intelligence artificielle non non pas du tout non même intelligence humaine
22:04j'y arrive pas mais à l'échelle d'une nation vous êtes gagnant quand vous êtes aussi le producteur
22:11le diffuseur de la solution qui s'impose un peu partout dans le monde et c'est c'est ça qui est
22:17intéressant à regarder du point de vue de la macroéconomie de regarder l'aspect producteur et
22:21l'aspect attendez c'est intéressant ce que vous dites pour une fois ça veut dire que globalement
22:25nous par exemple en europe qui ne produisons pas d'IA on va utiliser l'IA on va améliorer notre
22:33productivité mais du coup on va avoir en face les dépenses qui vont profiter aux producteurs
22:39d'IA c'est ça sur les sur les deux points de productivité qu'évoque ana on en aura un voilà
22:44c'est donc 0 5% potentiel de croissance voilà enfin je le dis non non c'est pour donner les
22:50pour donner les idées mais c'est bien c'est bien de distinguer ces deux dimensions les gains de
22:55productivité il se génère par les usages et par la production vous êtes d'accord avec ça avec le
23:01fait que par exemple pour l'europe on va se retrouver dans une situation où finalement on peut
23:05améliorer notre productivité grâce à l'IA mais le fait d'acheter des produits américains par exemple
23:09va nous plomber oui et puis le problème c'est qu'on n'achète pas que l'IA on achète aussi les
23:13services de cloud les ipsclera c'est ça le problème c'est qu'on est incapable de d'être au moins au bout
23:19dans un dans une petite partie de cet écosystème et ça c'est vraiment exceptionnellement dangereux
23:26parce qu'effectivement on va importer quelque chose qui devient critique à un prix très fort donc
23:32effectivement d'un point de vue compétitivité et au mieux je pense que l'europe aura la moitié des
23:37gains de productivité des états unis vous qui êtes économiste est ce que l'IA pour vous c'est
23:43une bonne nouvelle pour l'économie mondiale c'est un pour moi oui c'est je vois plus à la fin un
23:51résultat net positif mais le problème c'est aussi un problème générationnel puisque en fait on voit
23:58bien que sur certains trans sur certaines tranches du marché de travail aujourd'hui l'existence de liens
24:04rendent l'entrée sur le marché de travail plus complète pour les jeunes alors oui donc c'est la
24:09question est sur la réglementation puisque quand ce problème deviendra socialement inacceptable mais
24:14il commence à l'être on a des embauches diplômés aux états unis qui sont au plus bas depuis des
24:19décennies hors crise sur comment les états vont réagir est ce que comme d'habitude à la place
24:24d'aller avec l'innovation dans le sens de l'innovation va plutôt stopper l'innovation avec
24:28la réglementation et c'est là potentiellement que peut venir une correction un peu forte puisque
24:33Denis en quelques secondes je pose la même question qu'à anna mais en réponse très très rapide bonne
24:38nouvelle ou mauvaise nouvelle l'IA pour l'économie bonne nouvelle bonne nouvelle nouvelle oui tout à
24:42fait malgré le choc de l'emploi oui pour des générations mais c'est c'est toute l'histoire cette
24:49histoire économique que l'on pourrait balayer en quelques heures ou en quelques secondes comme vous me
24:53le demandez c'est l'innovation est le moteur de la croissance c'est philippe aion qui l'a dit
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À suivre