- il y a 11 heures
Ce vendredi 3 octobre, Hervé Goulletquer, conseiller économique senior chez Accuracy, Anne-Sophie Alsip, cheffe économiste chez BDO France et professeur d'économie à la Sorbonne, Céline Piquemal-Prade, présidente de Piquemal Houghton Investments, et Léa Dunand-Chatellet, gérante et directrice de l'investissement responsable chez DNCA Finance, étaient les invités dans l'émission C'est Votre Argent présentée par Marc Fiorentino. C'est Votre Argent est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.
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00:00Oui, je sais, je sais, on n'a toujours pas de gouvernement, on ne sait pas si on va en avoir un, on ne sait pas combien de temps il va durer, ça commence à faire long, depuis juin 2024, le pays est à l'arrêt, mais moi j'ai trois bonnes nouvelles, c'est votre argent, c'est votre week-end, et c'est une émission exceptionnelle, exceptionnelle, parce qu'on va faire le point sur tous les événements de la semaine, et encore une semaine riche en événements sur l'économie, la finance, les marchés, et bien sûr, ce qui vous intéresse, je sais, c'est pas grave, c'est votre argent,
00:29mais vous avez bien raison, au sommaire aujourd'hui, le mot de la semaine, c'est shutdown, aux Etats-Unis avec la paralysie budgétaire, une autre forme de paralysie budgétaire, celle qu'on connaît en France, la question macro, j'avais envie de poser la question à mes invités, de savoir quel va être l'impact de l'IA sur l'emploi et l'économie, on a eu beaucoup de nouvelles cette semaine sur le sujet, beaucoup de déclarations, on va y revenir, le chiffre de la semaine, c'est évidemment 49,3, vendredi, le cornu a déclaré notre premier ministre,
00:58qui n'utiliserait pas le 49 mois pour mettre des politiciens irresponsables face à leur responsabilité, en deuxième partie de l'émission, la bourse, où va la bourse,
01:09la question d'argent évidemment dans ce contexte de flambée de tous les actifs, très clairement on a mis la manette à fond sur le risque, tout monte,
01:18dans ce cadre-là, quelle allocation d'actifs, est-ce qu'il faut être prudent ou au contraire, go with the flow, allez-y, achetez tout,
01:26quel placement privilégié dans ce contexte, bien évidemment on reviendra sur le top ou le flop de la semaine, le top 3 des gérants,
01:31les actions achetées ou vendent, mais vous le savez maintenant, pour une émission exceptionnelle, il faut des invités exceptionnels,
01:37j'ai un très bon plateau aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter nos Jedi, il n'y a pas de féminin à Jedi, de l'économie et de la finance,
01:44dans ce monde trumpiste, défendre la responsabilité n'est pas simple, mais elle continue à le faire avec courage et talent,
01:50c'est Léa Dunant-Châtelet, vous êtes directrice de l'investissement responsable chez DNCA Finance, c'est dur, il va falloir tenir.
01:57Mais pas du tout, c'est ma meilleure année, d'abord parce qu'on en parle beaucoup, et ça vous marque que le meilleur indice en termes de performance cette année,
02:04c'est le S&P Clean Energy, comme au premier mandat de Trump, mieux que le Nasdaq, mieux tout, plus de 40%.
02:09Bon il était temps, parce que ça n'a pas été très bon les années précédentes, ah donc Trump c'est bon ?
02:13Eh bien Trump nous aide toujours, et l'efficacité énergétique et le climat reviennent au centre des sujets, même avec l'IA d'ailleurs.
02:20Mais comment ça se fait en fait ? Attendez je vous interromps deux secondes.
02:22Eh bien comment ça se fait ? D'abord parce qu'en fait il a fait beaucoup d'annonces qui sont très très démagogiques,
02:27mais la réalité de terrain est bien différente, et l'IA puisqu'on va en parler c'est intéressant,
02:32notamment le Texas fait revenir les producteurs de panneaux solaires pour les data centers, sinon la facture énergétique est trop élevée.
02:38Ah c'est bien, donc vous allez sourire.
02:39Bah oui, c'est du réalisme, tant mieux, c'est une réalité économique, c'est une bonne nouvelle.
02:42Si, ah oui, une réalité économique, c'est ici ça ?
02:45Oui.
02:45S'il y avait un conseil des sages de C'est votre argent, il en saurait le président, c'est Herbé Gouletker,
02:50conseil économique chez Accuracy, comment ça va à notre sage ?
02:54Eh bien il essaie de le rester dans ce monde compliqué.
02:57Oui, oui, oui.
02:57Il est très compliqué non ?
02:59Le monde ? Ah oui, moi je...
03:00Nous avons chacun un âge avancé, je crois que ni vous, ni moi, n'avons connu une époque aussi compliquée.
03:07Ah vous direz ça ?
03:08Ah non, la crise quand même, la crise de 2008 c'était beaucoup plus compliqué, non ?
03:12Ah non, je crois pas, non non parce que...
03:13Si vous faites référence à la première guerre mondiale évidemment, mais...
03:16Je pense qu'en 2008 on arrivait mieux à diagnostiquer qu'on arrive aujourd'hui.
03:20C'est vrai ?
03:20Ah oui.
03:21Intéressant.
03:21Elle brille sur le podium des gérants depuis quelques semaines, comme l'or qu'elle nous a conseillé d'acheter depuis quelques mois.
03:26Bravo Céline Picmal-Pratt, vous êtes présidente de Picmal-Hufton Investment.
03:32Vous avez milité ici sur ce plateau depuis des mois pour acheter des minières.
03:37Bravo, ça a flambé.
03:38On verra si vous êtes toujours sur le podium.
03:41Vous êtes angoissé de le savoir ou pas ?
03:42J'en suis pas angoissé, mais en tous les cas je suis très heureuse pour les personnes qui nous ont écouté et qui ont acheté, je l'espère, de l'or.
03:48Franchement il y avait des bonnes idées.
03:49Emmanuel Lechype me répète souvent que si je suivais ses cours à la Sorbonne, je serais moins nul en économie.
03:55Anne-Sophie Alcy, vous êtes chef économiste chez BDO France et professeur d'économie à la Sorbonne.
04:01L'économie c'est pas une science exacte, on est d'accord ?
04:03Non, c'est une science sociale.
04:04Il faut le dire à Piketty et à Zucman, non ?
04:06Je n'irai pas sur ce terrain.
04:07Non mais ils nous disent, ils nous présentent des vérités comme si c'était des vérités objectives.
04:11Non, c'est une science sociale et chaque économiste a des biais, il faut juste en avoir conscience et après expliquer sa méthodologie et dire pourquoi on a tel raisonnement, c'est tout.
04:18Mais ça reste une science sociale.
04:19Mais est-ce que les chiffres qu'on avance, est-ce qu'ils sont justes ?
04:24Globalement oui, après ça dépend toujours de ce que vous comptez, on vous dira.
04:28Vous voulez pas vous mouiller vous, vous voulez faire de la politique un jour non ?
04:31Pas du tout, je reste en économie.
04:33Allez, le mois de la semaine, shutdown.
04:37Ah oui c'est du Trump, aux Etats-Unis quand on ne parvient pas à se mettre d'accord sur le budget, c'est simple.
04:43Il y a paralysie totale, une première depuis le 7 octobre, depuis le, pardon, depuis 7 ans.
04:49A l'époque, je suis obsédé.
04:50A l'époque, c'était évidemment Trump, notamment le gel des traitements des fonctionnaires non essentiels, soit environ 750 000, ce qui est quand même assez dingue.
05:00Et en plus là, il en a rajouté une couche, il a dit bon tout ça c'est de la faute des démocrates, c'est pas de notre faute, ils veulent pas approuver notre budget.
05:06Donc ce qu'on va faire, c'est que Elon Musk est parti, mais on va faire comme il voulait faire, c'est-à-dire que sur les 750 000 qu'on va mettre, les fonctionnaires, j'adore ce terme, non essentiels, fonctionnaires non essentiels.
05:18C'est un terme qu'on devrait peut-être reprendre en France aussi.
05:20Il a décidé que finalement, sur ces 750 000, au lieu de les mettre en chômage temporaire, on allait les mettre en chômage définitif.
05:29Vous pouvez nous expliquer en deux mots ce qui se passe aux États-Unis, Hervé, parce que c'est pas clair pour nous.
05:33Nous, quand on n'a pas de budget, on refait une majorité, et puis à la fin, on prend le budget de l'année précédente.
05:39En fait, pour qu'il y ait budget aux États-Unis, il faut qu'il y ait un certain nombre de lois d'autorisation de dépenses qui soient votées par les deux chambres.
05:50En fait, il faut qu'elles soient toutes votées.
05:52Et si elles ne sont pas toutes votées, il n'y a pas de budget, et donc il n'y a plus de dépenses possibles.
05:59Il n'y a plus de dépenses possibles, pas depuis très très longtemps.
06:02En fait, le shutdown, c'est une invention de 1980, et c'est intéressant de comprendre pourquoi.
06:08Deuxième moitié des années 70, il y a un début de crispation entre les partis politiques, républicains et démocrates, l'avortement, les droits civiques.
06:18Et en fait, à ce moment-là, il y a des lois de dépenses qui ne sont pas votées.
06:24Donc, il y a une partie du budget qui peut être votée, pas une autre partie.
06:27Carter trouve que ce n'est pas propre, il demande à son ministre de la Justice, qu'est-ce qu'on peut faire ?
06:32Et le ministre de la Justice, en 1980, invente le shutdown, c'est-à-dire que s'il n'y a pas de budget, il n'y a pas de dépenses, sauf pour deux choses.
06:41Et ça, c'est intéressant, ça nous rapporte à aujourd'hui.
06:44Quand ce n'est pas essentiel, ben, quand ce n'est pas essentiel, c'est le bloc qui est essentiel.
06:49Qui définit, par exemple, parce que j'ai trouvé ça incroyable, cette notion de fonctionnaire essentiel et non essentiel.
06:55L'armée, c'est essentiel, les parcs nationaux, ça se discute.
06:59Voilà, c'est à peu près ce genre d'écart.
07:00Mais surtout, on peut laisser ouvert un département du gouvernement fédéral avant de le fermer.
07:09Parce que pour le fermer, il faut qu'il soit ouvert.
07:11Donc là, il y a une bizarrerie.
07:14Donc en fait, ça date de 1980.
07:16Depuis 1980, il y a dû avoir 16 ou 17 shutdowns, à peu près.
07:20Ça ne dure pas longtemps, habituellement.
07:22Le dernier a duré 34 jours, je crois.
07:24Sauf avec Trump, avec Trump en 2018.
07:27Alors, ça a duré 35 jours, je crois, exactement.
07:32Impact sur l'économie, in fine, baisse du produit intérieur de 3 milliards.
07:37Dixit, la Cour des comptes américaine.
07:39Donc rien du tout.
07:40Donc rien du tout.
07:41Alors c'est plus d'abord, mais il y a du rattrapage.
07:43Et sur les marchés, objectivement, on ne voit strictement rien.
07:47On va en parler.
07:47Ni avant, ni après, ni pendant.
07:50Donc là, on va un cran plus loin.
07:52Parce que Trump dit, non seulement...
07:55Parce que ce qu'on fait, c'est qu'on n'a pas d'argent.
07:56Donc on ne peut pas payer les fonctionnaires non essentiels.
07:59Donc on leur demande de rester à la maison.
08:01D'accord.
08:01Mais lui, il dit, finalement, si ils sont non essentiels, je vais les virer.
08:05Alors c'est ça.
08:06On l'a vu qu'il a fait beaucoup.
08:08Depuis qu'il est président des agences d'État,
08:10qu'il a juste supprimé des subventions.
08:13Pour par exemple, l'aide humanitaire,
08:14qui ont été supprimées du jour au lendemain.
08:16On se souvient de ces fonctionnaires qui prenaient leur carton
08:18avec des agences qui n'existent plus.
08:20Donc c'est vrai qu'aux États-Unis, il a le pouvoir
08:23de pouvoir supprimer ou licencier des fonctionnaires du jour au lendemain.
08:27Il n'y a pas de statut, comme en France, qui existe,
08:30qui vous protège et qui fait que vous ne pouvez pas,
08:31en fonction des aléas, en effet, du budget politique, être viré.
08:35Je vois que ça vous donne des idées.
08:37Votre mine.
08:38Non, mais je me dis, j'aurais, moi.
08:40Ça me fait rêver.
08:42C'est-à-dire de me dire, du jour au lendemain,
08:44on va quand même déterminer le nombre,
08:47les millions de fonctionnaires qui sont non essentiels.
08:51Après, il faut quand même voir ce qu'il a fait
08:52depuis qu'il est au pouvoir,
08:53dans le secteur de l'éducation et de la santé.
08:55Le secteur de l'éducation, oui,
08:57les vaccins, ce n'est plus essentiel.
08:59Donc, fermer énormément de centres de vaccination.
09:01Donc, on a revu des maladies comme la rougeole revenir
09:04et même tuer des enfants.
09:05Donc là, ce n'est pas des choses...
09:06Il faut dire que c'est non essentiel ou pas.
09:08Mais là, je pense qu'il y a quand même un sujet.
09:10Et puis, pour l'école, les écoles,
09:11c'est exactement pareil.
09:12Donc, on voit que, bien sûr, il fait ça,
09:14mais que derrière, ça a quand même des conséquences,
09:16alors pas forcément financières
09:18qu'on voit sur les marchés hautes.
09:19Je vois que je ne vous convainc pas du tout.
09:21Non, non, ce que j'entends,
09:23ça me fait penser à ce que vous avez dit tout à l'heure.
09:25C'est-à-dire qu'il y a un biais idéologique.
09:27Il y a un biais idéologique de dire
09:28que ça n'a pas d'impact économique.
09:30Vous détruisez la santé,
09:31vous avez des enfants qui n'ont pas accès
09:34à la vaccination.
09:35Bien sûr que ça ne se voit pas dans votre PIB.
09:36L'année où on parle,
09:37mais 20 ans après, ça se voit.
09:38Mais vous êtes d'accord que ça sera intéressant,
09:40en fait, de déterminer, par exemple, en France,
09:42les fonctionnaires non essentiels ?
09:43Non, ce sera surtout dangereux.
09:45Ce sera quoi ?
09:46Le but, ce sera encore mettre les uns contre les autres.
09:48On est déjà tous les fonctionnaires
09:49contre les salariés.
09:51Vous êtes d'accord qu'on a trop de fonctionnaires ?
09:53Tout le monde le dit.
09:54Je ne suis pas d'accord avec ça.
09:55Vous n'êtes pas d'accord avec ça ?
09:55Quand on regarde les moyennes du pays de l'OCDE
09:57par rapport au nombre d'habitants,
09:58on est dans la moyenne.
09:59La question, c'est de dire
10:00est-ce que la dépense publique est efficace ?
10:03Et par rapport au nombre de fonctionnaires que l'on a,
10:04est-ce qu'on a la valeur ajoutée
10:05et l'investissement public créé
10:07qui est aussi importante ?
10:08C'est ça le sujet.
10:09Mais stigmatiser les fonctionnaires...
10:11Non essentiels.
10:12Vous êtes au-dessus de ça.
10:13Non essentiels.
10:14Vous êtes au-dessus de ça.
10:15Hervé, c'est vrai qu'on a le nombre de fonctionnaires ?
10:17C'est la première fois que j'entends ça,
10:18qu'on a un nombre de fonctionnaires
10:19qui est dans la moyenne.
10:20On doit en avoir 5,8 millions,
10:23quelque chose comme ça.
10:23On est dans la moyenne.
10:24Les Allemands en ont 4,8 millions
10:26et ils doivent être 18 millions de plus que nous.
10:30On est quand même lourdement chargés
10:38en dépenses publiques.
10:39On est lourdement chargés
10:42en infrastructures publiques.
10:45Et par exemple, quand on compare à l'Allemagne,
10:47une des explications que l'on a,
10:49c'est qu'en France, on veut des écoles partout,
10:52des hôpitaux partout.
10:54En Allemagne, ce n'est pas le cas.
10:55On concentre beaucoup plus les écoles,
10:57on concentre beaucoup plus les lieux de soins.
11:01Et en fait, l'infrastructure personnelle,
11:03ça coûte moins cher qu'en France.
11:04Et pourtant, l'Allemagne est un pays
11:07beaucoup plus décentralisé que le nôtre.
11:10La parole est à la défense.
11:11Là, justement, il y a un biais, si je peux me permettre,
11:13idéologique,
11:15entre justement la comptabilité d'un État unitaire
11:17comme la France et d'un État fédéral.
11:19Ce qui se passe en Allemagne,
11:20c'est que les landeurs, donc les régions,
11:21ont beaucoup plus de poids économique et politique
11:24que la France.
11:24Et donc, notamment au niveau des dépenses
11:26de santé et de retraite.
11:27Et la différence qu'on a France-Allemagne,
11:29c'est surtout à ces deux niveaux-là,
11:31la sécu et la retraite,
11:32qui est plus importante en France qu'en Allemagne,
11:35eh bien, beaucoup est porté par les landeurs
11:37à cause de la Seconde Guerre mondiale
11:38et de l'OCDE.
11:40Sur le nombre de fonctionnaires, ça change rien, ça.
11:42Ben si, tout à fait.
11:44On va laisser la parole à mesdames les gérantes.
11:50Vous, vous en foutez de ça, du shutdown ?
11:52Non, on s'en fout pas.
11:53Ça n'a eu aucun impact, vous avez continué à...
11:56Ça n'a pas d'impact là, sur le marché.
11:58C'est important.
11:58Mais c'est important.
11:59Et après, l'impact du shutdown sur les marchés,
12:02effectivement, aujourd'hui,
12:03et sur l'économie, on n'en a pas.
12:05Mais, pour vous faire rêver encore plus, Marc,
12:07ce qui est beau avec ce shutdown,
12:09c'est qu'il n'y a plus de chiffres aux Etats-Unis.
12:10Et ça, c'est magique.
12:12C'est vraiment...
12:13C'est la solution.
12:13Donc, on est vraiment...
12:14Oui, parce que, notamment vendredi,
12:17il devait y avoir les chiffres du chômage
12:18qu'on attend tous, le vendredi.
12:20Donc, c'est très bien de ne pas les avoir.
12:21Et de toute façon, ils sont faux
12:22parce qu'ils sont faits par des incompétents.
12:24Ah non, mais...
12:25Non, non, ce qui est sûr,
12:27c'est que les marchés n'ont pas réagi
12:28parce que le dernier...
12:29Je suis content d'avoir Anne-Sophie
12:30parce que je veux la chauffer.
12:32Elle est facile à chauffer.
12:33Mais on ne va pas les arrêter, à mon avis.
12:34Là, on va avoir du mal.
12:35Non, non, mais le dernier shutdown,
12:36ça avait quand même fait du bruit sur les marchés.
12:38Et là, je pense que tout le monde est d'accord
12:39pour dire que ça n'a aucun impact.
12:41Donc, effectivement, le marché ne réagit pas.
12:43Et je rejoins Sia Steddy.
12:44Nous, on voulait les chiffres du chômage.
12:46C'est tout ce qui nous intéressait
12:47pour savoir ce qui va se passer.
12:48Vous êtes vraiment cyniques, les gérants.
12:49Allez, on passe tout de suite
12:50à la question macro qui est importante.
12:52Je voulais en parler avec vous.
12:54Quel va être l'impact de l'IA sur l'emploi ?
12:56Écoutez, il y a un vaste sujet.
12:58Le Financial Times,
12:58qui m'a provoqué l'idée
13:00de faire ce thème aujourd'hui,
13:01le Financial Times a prédit
13:03la job-pocalypse.
13:05C'est-à-dire qu'elle a vu déjà
13:06un effondrement des embauches
13:07des diplômés aux États-Unis
13:09en Grande-Bretagne
13:09de 30% en quelques années.
13:12Le Wall Street Journal, lui,
13:13cite le patron de Walmart.
13:14Walmart, c'est quand même
13:15le plus gros entrepreneur privé
13:17aux États-Unis qui dit
13:18écoutez, moi, je vais faire de la croissance
13:20dans les trois ans qui viennent
13:21sans embaucher de gens.
13:23C'est-à-dire, je vais rester
13:24à 2,1 millions d'employés
13:26au niveau mondial.
13:27Ford, le patron de Ford, lui, dit
13:29de toute façon, moi, il y a 50%
13:30d'écoles blancs qui vont partir.
13:32Regarde, ça vous inspire quoi ?
13:34Oui, ça, c'est...
13:35Parce qu'il y a beaucoup de fantasmes,
13:36il y a beaucoup de réalités,
13:37il y a beaucoup de biais,
13:38il y a beaucoup de biais,
13:39vous l'avez tout à fait compris.
13:41C'est sûr qu'il va y avoir
13:41une transformation qui est énorme,
13:43ça, tout le monde est d'accord là-dessus.
13:43Après, ce qu'il faut savoir,
13:44c'est bien sûr qu'il y aura
13:45plein d'emplois détruits,
13:46mais combien sont créés
13:47et est-ce que ce seront les mêmes ?
13:48C'est beaucoup plus ça, la question.
13:50Et ce que l'on voit,
13:51et à mon sens,
13:51qui va être très compliqué,
13:52c'est qu'aujourd'hui,
13:53vous allez avoir des emplois
13:54qui couchent l'école blanc
13:55et vous allez avoir des emplois
13:57qui vont être de plus en plus scientifiques
13:58avec un poids des maths
14:00qui va être très important.
14:01Et donc, dans la classe moyenne,
14:02qui était quand même
14:03un peu notre contrat démocratique,
14:04vous faites des études,
14:05vous appartenez à la classe moyenne,
14:06vous arrivez à être
14:07profession intermédiaire, cadre,
14:08et dans ces catégories,
14:10il y a une certaine homogénéité.
14:11Vous avez à peu près
14:12un diplôme équivalent,
14:13bac plus 5,
14:13et donc à peu près la même carrière,
14:15même s'il y a des différences.
14:16Et bien là, ce que l'on voit,
14:17et quand on fait des prévisions
14:18comme ça à 20 ans sur l'emploi,
14:20c'est qu'en effet,
14:20les jeunes qui vont être
14:21dans les formations scientifiques
14:23et notamment mathématiques
14:24vont avoir des carrières
14:25qui s'envolent
14:26avec télétravail,
14:27des rémunérations
14:28qui vont être énormes,
14:29et les autres qui vont être cadres,
14:30même avec leur diplôme,
14:32eux vont énormément se paupériser.
14:33Et donc, ça va remettre en cause
14:35l'homogénéité de cette classe moyenne
14:37et de cette promesse de dire
14:38avec un diplôme,
14:39vous allez avoir une vie meilleure.
14:40Vous allez avoir beaucoup plus
14:41d'inégalités dans cette catégorie.
14:43Ça, je sais que vous n'allez pas aimer.
14:45Et donc, le problème,
14:45c'est de dire ça,
14:48politiquement, pas seulement
14:49en termes d'emploi,
14:50parce que vous l'avez dit,
14:51il va y avoir sûrement
14:51beaucoup moins d'embauches
14:53de col blanc.
14:53Mais il y aura quand même
14:54de l'embauche
14:55parce qu'il y aura quand même
14:55besoin de personnes
14:56qui feront moins
14:57et qui ne font pas
14:58le même travail.
14:59C'est ce que dit
14:59le Financial Times,
15:00c'est très intéressant.
15:01Il dit en fait,
15:02on va se concentrer sur des stars.
15:04Oui, c'est ce que je disais.
15:06Et alors, il donnait même
15:07un exemple incroyable.
15:08Ils disent qu'aujourd'hui,
15:09il y a des traders,
15:10il y a des gens
15:11qui travaillent dans l'IA,
15:12il y a des techniciens
15:13qui prennent des agents
15:14comme les footballeurs.
15:16Oui, c'est ça.
15:16Ça va être ça.
15:17Ça sera de plus en plus.
15:17Parce qu'on parle de contrats
15:19de 100 millions de dollars.
15:21Exactement.
15:21Ça sera vraiment ça.
15:22Et donc, le problème,
15:23c'est comment vous gérez
15:24si vous n'avez plus,
15:25on va dire,
15:25une classe moyenne,
15:27classique,
15:27qui a accès à un diplôme
15:28et qui n'arrive pas
15:29à avoir des niveaux
15:30de rémunération
15:31comparables à son voisin
15:32qui a fait un pied de gire
15:33mathématique
15:33et serait en effet une star,
15:34comme vous dites.
15:35Hervé ?
15:36Moi, je dirais deux choses.
15:37La première chose,
15:39alors, pour prendre la place
15:40de Anne-Sophie,
15:43nature académique
15:44sur le sujet,
15:45ce qu'on peut dire
15:46très simplement,
15:48l'intelligence artificielle,
15:49ça augmenterait
15:50la productivité
15:51à peu près
15:51à l'horizon 10 ans
15:52de 0,7% par an.
15:54C'est bien,
15:55mais pas beaucoup.
15:56Et le produit intérieur,
15:57donc la croissance,
15:58de 0,5%.
15:59Par soustraction,
16:00vous vous dites,
16:01l'emploi devrait baisser
16:02de 0,2%.
16:03Alors, après,
16:04l'emploi,
16:04c'est très compliqué
16:05parce qu'entre substitution,
16:08machine, personne,
16:09ou la complémentarité
16:10entre les uns
16:11et les autres,
16:11puis le plus de croissance
16:12qui va créer
16:13de nouveaux emplois,
16:14tout ça,
16:14c'est très compliqué,
16:15on n'en sait rien.
16:16Moi, ce qui m'intéresse,
16:17c'est le court terme
16:18avec deux choses.
16:19Quel est le modèle économique
16:21de l'intelligence artificielle ?
16:23Quand on voit
16:23tous les investissements
16:25aujourd'hui
16:25que l'on fait là-dessus,
16:27c'est colossal.
16:27N'oublions pas
16:28qu'au premier semestre,
16:29aux États-Unis,
16:30on n'aurait pas eu
16:31d'investissement dans la tech,
16:33on n'aurait pas eu
16:34de croissance économique.
16:35Donc, tout a été tiré
16:36par la tech.
16:36Tant mieux, non ?
16:37Bizarre.
16:38Donc, en fait,
16:39on dépense beaucoup d'argent.
16:41Ce qui veut dire,
16:42en comptant sur les doigts,
16:43que vraisemblablement,
16:44le coût du service rendu
16:46sera cher.
16:47Est-ce qu'aujourd'hui,
16:48les clients sont prêts
16:49à payer ce prix-là
16:51pour faire quoi avec ?
16:52Je pense que tout ça,
16:53c'est un peu compliqué.
16:54Et je reviens sur
16:55cette frénésie de dépenses,
16:57d'investissements
16:58qu'on a aujourd'hui.
16:59Moi, j'ai l'impression...
17:00C'est normal,
17:00ça, c'est une révolution
17:01technologique.
17:02Dans toutes les révolutions
17:03technologiques...
17:04Ça va se passer pareil.
17:05Oui, c'est pas grave.
17:06Donc, en fait,
17:06on va avoir...
17:07OK, il y a des acteurs
17:08qui vont disparaître.
17:09Il y a de l'argent...
17:10Oui, il y aura de la suraccumulation.
17:11OK, mais il y a de l'argent
17:11des actionnaires
17:12qui vont disparaître.
17:13Qui vont s'évaporer.
17:14Mais ça, c'est pas très grave
17:15parce que quand on voit,
17:17par exemple,
17:18la bulle Internet,
17:19Internet a survécu largement
17:21et derrière,
17:21on a eu des champions.
17:22Marc,
17:23les sept magnificentes,
17:25sept magnifiques
17:25aux États-Unis
17:26font quand même
17:27plus de 30%
17:28de la capitalisation
17:29du S&P 500.
17:30Mais là, vous parlez marché,
17:31mais à la limite...
17:32Oui, mais en fait...
17:33Que les marchés corrigent
17:34de 20 ou 25%
17:35qu'il y ait une bulle...
17:36Oui, mais en fait,
17:36quand on a une capitalisation
17:37aussi lourde,
17:38c'est un effet macro-financier,
17:40macro-économique.
17:41Et donc,
17:41vous allez avoir
17:42du surinvestissement,
17:43des faillites,
17:45vous allez avoir
17:46une correction boursière
17:47un peu forte.
17:48Et donc,
17:49ça va être un moment
17:50qui est mouvementé.
17:52Sur l'emploi,
17:53est-ce qu'on va être
17:54remplacé par des chatbots,
17:56par des robots ?
17:57Ça, ça paraît être
17:57une certitude quand même.
17:59Et c'est clair
18:00ce que dit Anne-Sophie
18:01que de toute façon...
18:02Alors,
18:03la paupérisation,
18:04après,
18:04une des solutions,
18:06c'est qu'il va y avoir
18:06de plus en plus de demandes
18:08pour des jobs
18:09qu'on appelle low-cost
18:10et qui seront finalement
18:12peut-être revalorisés.
18:14Peut-être.
18:14Ça peut être ça.
18:15Ça dit quoi sur les marchés ?
18:16Parce que sur les marchés,
18:17vous vous dites quand même
18:18que les boîtes
18:19vont être beaucoup plus profitables
18:20si elles continuent à faire...
18:21Si Walmart fait autant
18:22de chiffres d'affaires
18:23avec moins d'employés...
18:24Mais si c'était aussi simple,
18:25ça serait magique.
18:26Mais est-ce que ça ne l'est pas ?
18:27Le problème,
18:28c'est qu'effectivement,
18:28aujourd'hui,
18:29on a des investissements,
18:30comme le disait Hervé,
18:31qui sont colossaux.
18:32On parle de 3 trillions de dollars
18:34qui devraient être investis
18:35au cours des 4 prochaines années.
18:36C'est 10% du PIB américain
18:38pour remettre un peu
18:39les choses en perspective.
18:40C'est peut-être
18:41que ça va arriver.
18:42Si c'était le cas,
18:43en tous les cas,
18:43c'est un chiffre colossal.
18:453 trillions de dollars.
18:46Si vous voulez
18:47que votre capital
18:47soit à peu près rentable,
18:49ça doit générer
18:493 trillions de dollars
18:50en revenus
18:51par l'intelligence artificielle.
18:53Or, aujourd'hui,
18:55j'ai regardé
18:56toutes les études aussi,
18:57celui qui est le plus optimiste,
18:59il dit peut-être
19:00qu'un jour,
19:01ça fera 750 milliards
19:02de revenus.
19:04Non, non, non.
19:04Ils prennent tout.
19:06C'est Citigroup,
19:07c'est des banquiers,
19:07ils prennent tout en compte.
19:08Ils disent vraiment.
19:09Donc ça,
19:10c'est quand même...
19:11Il y a un vrai ruissellement.
19:13Et après,
19:13pour rebondir
19:15sur la question de la bulle,
19:17le problème de la bulle,
19:18c'est ce qu'on a eu
19:19en 99-2000,
19:20c'est que quand vous avez
19:21mal alloué du capital,
19:22déjà le capital,
19:23il n'est pas allé
19:23là où il aurait dû aller.
19:24Parce qu'aujourd'hui,
19:25si vous faites de l'IA,
19:26vous avez un financement,
19:27si vous ne faites pas de l'IA,
19:27vous n'en avez pas.
19:28Donc il y a plein de projets
19:29hyper intéressants,
19:30hyper importants pour nous tous
19:31qui ne vont pas avoir
19:32de financement
19:32parce qu'ils ne sont pas dans l'IA.
19:32Mais c'est une révolution technologique,
19:34c'est normal.
19:35Et après,
19:35si mon investissement,
19:37il n'a pas de revenus derrière
19:38et qu'il n'est pas rentable
19:39et que ce capital disparaît,
19:42ça a un impact
19:42dans l'économie réelle
19:43parce que mes sociétés
19:44le font faillite
19:44et donc ça a un impact
19:46sur l'emploi.
19:46Et donc c'est ce qui s'est passé
19:47en 2000 et 2001
19:48et 2002 et 2003
19:49et on a eu une crise
19:50autoréalisatrice derrière
19:51parce qu'il y a eu
19:52du chômage qui a monté
19:53et donc il y a eu
19:54des licenciements.
19:55Les bourses sont à nouveau
19:55à des niveaux records
19:56et la croissance reprend
19:58et le monde repart
20:00et c'est comme ça.
20:01C'est ça le capitalisme.
20:03C'est chumpeterien tout à fait
20:04mais en tout cas,
20:05la digestion,
20:05elle n'est pas immédiate.
20:07À long terme,
20:07c'est un impact
20:08mais il faut digérer
20:08entre les deux.
20:10L'impact pour l'instant
20:11sur la partie économique,
20:13je ne la regarde pas trop.
20:14Par contre, l'OIT a sorti
20:15des chiffres quand même
20:16très intéressants
20:17relayés d'ailleurs
20:18par l'école polytechnique
20:19qui a bien absorbé ça.
20:20Donc en gros,
20:20l'estimation,
20:21parce qu'il faut donner
20:22les chiffres,
20:22c'est 10 à 15%
20:23des emplois dans le monde
20:24qui sont à risque
20:25dans la technologie
20:26qu'on connaît aujourd'hui.
20:28Et ensuite,
20:28derrière,
20:29sur ces 10-15%,
20:3080% même plus
20:32de ces emplois,
20:33c'est effectivement
20:33des emplois de services
20:34peu qualifiés.
20:35Et du coup,
20:36ça a deux conséquences
20:36que je trouve intéressantes.
20:37En tout cas,
20:38dans la réorganisation
20:39de main du marché de l'emploi,
20:41ça touche énormément
20:44de le dire.
20:45Ils l'ont bien mesuré
20:46et c'est problématique.
20:47Deuxièmement,
20:48ça va créer une fracture
20:49encore plus importante
20:50entre la productivité
20:52des pays riches
20:52et des pays pauvres.
20:53Et ça,
20:54ça va à nouveau polariser
20:55le monde économique.
20:57Après,
20:58les revenus,
20:58etc.,
20:58c'est trop tôt pour le dire,
21:00mais il y a quand même
21:01une réalité,
21:01le paradigme va changer
21:02et donc ça va réorganiser encore,
21:05rebattre les cartes
21:06de commerce mondial.
21:08Et ça, c'est...
21:08Allez.
21:09Vraiment,
21:09moi j'aurais une vision
21:10plus long terme.
21:11En fait,
21:11la grande question en économie,
21:12c'est l'appropriation
21:13de la technologie.
21:14La question,
21:15c'était un peu pour Internet.
21:16Quand on l'a eue,
21:16on se disait,
21:17voilà...
21:17Vous savez qui dit ça ?
21:19Vous pouvez dire qui dit ça ?
21:21Je ne le dirai pas.
21:22Dites qui dit ça.
21:23Non, mais dites-le,
21:23dites-le.
21:24Non, mais dites-le quand même.
21:25C'est Karl Marx.
21:26Je continue, je continue.
21:27Karl Marx dit exactement ça.
21:29Ah, du Capital ?
21:29J'ai lu le Capital
21:30et j'ai lu le Manifeste
21:31du Parti Communiste
21:32de 1848.
21:33Alors ça, c'est pas un texte...
21:34Voilà, c'était un manifeste
21:35comme...
21:36Quand même,
21:36il y avait toutes ces idées de...
21:38Vous pouvez me laisser finir.
21:39Non, mais donnez vos sources au moins.
21:42Vous dites économiquement,
21:44c'est cela,
21:44mais je vois que vous connaissez
21:44bien le livre 1,
21:45donc je ne le savais pas.
21:47Et donc,
21:48la question,
21:48c'est de se dire,
21:49est-ce que l'appareil productif
21:50va l'intégrer ?
21:52Et on l'a vu avec Internet,
21:53vous vous souvenez,
21:54ça va être la fin du monde,
21:54il n'y avait plus d'emplois,
21:56voilà, Internet allait tout régler,
21:57vous avez vu que ça n'a pas été le cas.
21:59Donc, bien évidemment,
22:00comme vous l'avez dit,
22:00vous allez avoir
22:00un premier choc de bulle
22:02et la question,
22:03c'est est-ce que ça va se traduire
22:04en fortes valeurs ajoutées
22:04dans des secteurs,
22:05par exemple,
22:05comme la santé,
22:06qui vont être complètement révolutionnés
22:08sur les diagnostics,
22:09enfin là,
22:09il va y avoir des booms énormes
22:10et donc là,
22:11ça va vraiment avoir
22:11un gain de valeur ajoutée
22:12qui va être colossal,
22:13donc ça va gérer du revenu
22:15que vous,
22:15dans ce que vous dites,
22:16vous n'arrivez pas encore
22:17à quantifier,
22:18parce que vous ne savez pas
22:19comment dans ce secteur-là,
22:20ça va générer même des choses
22:21qui n'existent pas encore.
22:22Donc ça,
22:22c'est vraiment,
22:23on va dire,
22:23le scénario haut.
22:24Le scénario bas,
22:25c'est que vous ayez
22:25cette technologie
22:26qui est énormément d'innovation,
22:27que les entreprises
22:28ne l'adoptent pas
22:29ou d'une manière,
22:30on va dire,
22:30très disparate
22:31et qu'en fait,
22:32ce boom de productivité
22:33qu'on attendait
22:34n'est pas lieu
22:35dans un contexte
22:35où on a quand même
22:36la démographie
22:37qui est très vieillissante,
22:37donc en termes de productivité,
22:39c'est très compliqué
22:39et donc en fait,
22:40qu'on se trouve
22:41dans un effet un petit peu
22:42waouh,
22:43sans avoir l'impact économique
22:44qu'on attend à moyen long terme.
22:45Et juste pour finir sur les femmes,
22:46parce que ça,
22:46c'est excessivement important
22:48et ce n'est pas que sur les femmes,
22:49ça veut dire aussi
22:50que demain,
22:51il faut mettre les maths
22:52vraiment partout
22:53dans l'éducation,
22:58parce que le niveau aussi scolaire
23:00pas qu'en France
23:00est très bas dans ces classes-là,
23:02donc là,
23:02on revient à nos fonctionnaires
23:03que vous virez
23:04qui sont à mon sens essentiels,
23:05pas non essentiels
23:06et si vous ne faites pas ça
23:08aujourd'hui,
23:08maintenant,
23:09un,
23:09vous aurez un énorme problème
23:10sur les femmes
23:11qui seront vraiment
23:11les premières discriminées
23:12en termes d'emploi
23:13et surtout de revenus
23:14et deux,
23:15vous n'aurez pas,
23:15on va dire,
23:16la masse technologique
23:17pour faire face
23:17à cette révolution
23:18dans votre pays
23:19et donc vous ne pourrez pas
23:20vous réindustrialiser en clair.
23:22Juste Hervé,
23:23c'est important ce que dit
23:24Anne-Sophie
23:24parce que moi,
23:25au contraire,
23:26je pense que la conjonction
23:27de l'effet démographique,
23:29moins de population active
23:31dans les pays développés
23:32et il y a moins de besoin
23:34de population active,
23:35c'est peut-être ça
23:36le bon équilibre.
23:38En fait,
23:39vu de très haut,
23:40vous pouvez dire
23:41qu'il y aura moins d'emplois,
23:43il y aurait plus de productivité.
23:44Parce que moi,
23:44je suis très haut.
23:45Mais ça,
23:46on le savait.
23:47Et donc,
23:48vous pouvez dire
23:48je garde mon rythme de croissance
23:51et c'est drôlement bien,
23:52sauf que Anne-Sophie a raison
23:54de nous rappeler
23:55que l'appropriation
23:56d'une nouvelle technologie
23:58par des populations
23:59qui vieillissent...
24:00Selon Karl Marx.
24:01Mais Karl Marx
24:01n'a pas trop parlé
24:02de démographie,
24:03je crois.
24:03Non,
24:03mais il a parlé
24:04de l'appropriation.
24:05Mais c'est l'appropriation
24:06du capital.
24:07Non,
24:07l'appropriation du fruit
24:08de la technologie.
24:11Il a même répondu
24:12à Malthus
24:13sur ce sujet.
24:14Il y a une difficulté
24:17du côté
24:18de l'appropriation
24:20de cette technologie.
24:21Donc,
24:21en fait,
24:22quand on fait
24:22productivité
24:24plus démographie
24:26plus appropriation,
24:29je ne suis pas sûr
24:29que sur la croissance
24:30ça soit aussi bon
24:32que ça.
24:32On ne le sait pas.
24:33Mon propos
24:33est éminemment spéculatif.
24:35Mais quand même,
24:36il faut faire attention à ça.
24:36Toutes les révolutions
24:37technologiques
24:37ont été bonnes
24:38pour la croissance.
24:39On a quand même
24:40une base historique.
24:41ce n'est pas vrai.
24:42Si vous prenez
24:43les derniers chocs
24:44technologiques
24:45que l'on a eus,
24:46le potentiel de croissance
24:47a continué de baisser.
24:48Allez,
24:48on passe tout de suite
24:49à la deuxième partie.
24:50Dans quelques instants,
24:51on va parler de la bourse
24:52mais on va parler aussi
24:53de la situation en France
24:54évidemment
24:54et des placements
24:55à privilégier.
24:56On se retrouve tout de suite.
24:57Et on se retrouve
25:09en deuxième partie
25:10de l'émission.
25:10Je m'amuse bien moi.
25:11J'espère que vous vous amusez
25:12bien aussi
25:13parce que moi
25:13je m'amuse beaucoup
25:14avec Anne-Sophie Alcif
25:15qui a été démasquée
25:16en première partie
25:17de l'émission
25:18avec Céline Picmal,
25:20avec Hervé Goulettière
25:21et avec Léa Dunant.
25:23Je voudrais revenir
25:23sur le chiffre de la semaine.
25:25J'ai choisi évidemment
25:26le 49.3
25:27c'est tombé vendredi matin
25:28Sébastien Lecornu
25:31qui a fait sa déclaration
25:32en disant
25:32écoutez,
25:34je vous mets devant
25:35vos responsabilités.
25:37Je ne vais pas utiliser
25:37le 49.3
25:38soit vous vous mettez d'accord
25:39et il y a une majorité
25:40pour prendre des mesures
25:41qui sont nécessaires
25:42pour le pays
25:43soit
25:43on verra ce qui se passera
25:45et puis on ira probablement
25:47dans les urnes.
25:48Ça vous inspire quoi ?
25:49Moi je m'intéresse.
25:50Évidemment on n'est pas là
25:51pour faire de la politique
25:52comme vous l'avez compris.
25:53Par contre je m'intéresse
25:54à l'aspect économique.
25:56Moi je suis effaré
25:57par ce qui se passe
25:58depuis juin 2024
25:59avec évidemment
26:00la dissolution.
26:02Je suis très angoissé
26:03à l'idée
26:03qu'on puisse avoir
26:05encore 18 mois
26:06sans qu'il ne se passe rien.
26:08Nous on le voit bien
26:09dans tous les métiers
26:10de l'épargne
26:10l'argent arrive
26:11en masse
26:12parce que les Français
26:14ne veulent plus consommer.
26:15Ils ont peur.
26:17Donc aujourd'hui
26:18comment vous voyez ça ?
26:19Quand vous avez entendu
26:20ce qu'il a dit
26:20vendredi matin
26:21est-ce que vous avez dit
26:23tiens c'est un moyen
26:24de débloquer la situation
26:25ou au contraire
26:25non on est reparti
26:26pour un tour ?
26:27Non on est reparti
26:28je pense que vraiment
26:29économiquement
26:29c'est vraiment acté
26:30qu'il ne se passera rien
26:31d'ici 2027
26:32et donc l'idée
26:33c'est de dire
26:33comment on tient.
26:34Vous avez vu
26:35les chiffres économiques
26:36tiennent plus tôt
26:36on n'a pas une croissance
26:38à 3%
26:38mais en tout cas
26:39on n'a pas un effondrement
26:40vous l'avez dit
26:40l'investissement est là
26:41mais le problème
26:42c'est que comme
26:43il n'y a pas de visibilité
26:43malgré la baisse des taux
26:45et en plus la dégradation
26:46de la France
26:47on a une contribution négative
26:53vous voyez que vous avez
26:53une économie
26:54qui se remet
26:55qui est prête à repartir
26:56mais qui ne repart pas
26:57à cause de la situation politique
26:58et à mon sens
26:59ça va s'aggraver encore
27:00jusqu'en 2027
27:01donc on va rester
27:02dans ce statu quo
27:03dans cette petite croissance
27:04à 0,5-1%
27:05on aura plus
27:06normalement de croissance
27:06l'année prochaine
27:07on a autour de 1
27:08et avec un taux d'épargne
27:10qui va continuer
27:11d'être à 19%
27:12et un investissement
27:13qui sera en berne
27:14jusqu'en 2027
27:15et je pense que
27:16sur les marchés
27:17concernant les investisseurs
27:18ils savent très bien
27:18qu'on est dans une situation
27:19politique
27:20qui est un petit peu perdue
27:21voilà jusqu'à l'élection présidentielle
27:23je pense que c'est vraiment intégré
27:25vous partagez ça ?
27:27alors moi je serais
27:28à la fois
27:29plus optimiste
27:31sur les implications
27:33économiques
27:34des décisions politiques
27:36du moment
27:36et en fait
27:37plus pessimiste
27:38parce qu'il faudra
27:39quand même bien
27:39dans un contexte
27:40conjoncturel
27:41pas fameux
27:42remettre un peu d'ordre
27:42dans les comptes publics
27:44et ça
27:44ça sera pas bon
27:45sur l'activité
27:45le premier point
27:46c'est pas compliqué
27:47à mon avis
27:48le 49-3
27:49ça va être
27:50excusez-moi l'expression
27:51le foutoir
27:52à l'Assemblée nationale
27:53pour trois mois
27:55le budget
27:56va suivre
27:56son petit bonhomme
27:57de chemin
27:58au Sénat
27:59les deux textes
28:00votés
28:01éventuellement votés
28:03à l'Assemblée
28:03seront différents
28:04il y aura
28:05un comité
28:06un comité
28:08mixte paritaire
28:09pour s'entendre
28:10le Sénat
28:11et la majorité
28:13gouvernementale
28:14la majorité
28:14relative
28:15gouvernementale
28:16auront la main
28:17forte
28:17dans ce dispositif
28:19donc moi
28:19j'ai envie de dire
28:20donc on aura
28:21un budget
28:21à minima
28:22voilà
28:23sous l'apparence
28:24d'un geste
28:25vers les oppositions
28:27j'ai quand même
28:28l'impression
28:28que c'est un jeu
28:29qui renforce
28:30plutôt l'axe central
28:32ça c'est pour
28:33la dimension
28:33politico-économique
28:35la dimension
28:37budgétaire
28:38économique
28:39c'est que
28:39d'une façon
28:40ou d'une autre
28:40il va falloir
28:41mettre un peu
28:42d'ordre
28:43dans les comptes publics
28:45ça va peser
28:46il faut quand même
28:48le faire
28:49un peu
28:49en 2027
28:51il n'y aura pas
28:51de réforme
28:52massive
28:53non mais
28:54massive
28:54non
28:5540 milliards
28:56là-bas
28:57étaient beaucoup
28:58trop hauts
28:58celle de Bayrou
28:59mais que l'on fasse
29:01un minima
29:0215-20 milliards
29:04d'efforts
29:04ça ne sera pas suffisant
29:05non mais
29:06ça fait une réduction
29:07très lente
29:08au mieux
29:08au mieux
29:09ça fait une réduction
29:10très lente
29:10du déficit
29:11mais il faut le faire
29:12et pour revenir
29:12à l'activité
29:13ça pèsera
29:14sur une activité
29:15qui aujourd'hui
29:16a un tempo
29:17de 0,5%
29:18l'an au mieux
29:19donc en fait
29:19quand on dit
29:20que l'année prochaine
29:21on aurait un peu plus
29:22il faudrait que
29:23l'environnement international
29:24soit meilleur
29:25ça on n'en s'est fiché
29:26non parce que sur la France
29:27vous êtes d'accord
29:27on est peu ouvert
29:28donc on est moins
29:29exposé que l'Allemagne
29:30au commerce
29:31en termes de contribution
29:32quand même
29:32il faut juste rappeler
29:33que pendant ce temps-là
29:34on a eu la nouvelle
29:35aussi cette semaine
29:36l'Italie
29:36elle elle revient
29:37à 3% du PIB
29:39parce que vous parlez
29:41d'aller tout doucement
29:42ils sont allés
29:42très très vite
29:43mais ils ont aussi
29:4480 milliards de l'Europe
29:45c'est pour ça que
29:46d'ailleurs
29:47la nouvelle présidente
29:48est venue très pro-européen
29:49elle a fait un beau travail
29:50Mario Draghi
29:52était aussi pour quelque chose
29:53je pense
29:53il faut quand même
29:54rendre à César
29:54ce qu'il y a à César
29:55Jean-Dia Mélanie
29:56elle a fait un beau travail
29:56je ne répondrai pas
29:58mais pourquoi vous ne répondez pas
30:00elle a fait un bon travail
30:01il y a des chiffres
30:02vous qui aimez les chiffres
30:03je suis tout à fait d'accord
30:04elle a 3% de PIB
30:06ils sont en excédent primaire
30:08ils ont une croissance
30:09alors que ce n'est pas l'Espagne
30:10mais quand même
30:11ils n'ont plus de 1% de croissance
30:12je suis tout à fait d'accord
30:13je vais vous faire venir plus souvent
30:14je m'amuse beaucoup
30:15quand vous êtes là
30:16mais voilà
30:16pour moi c'est quand même
30:17Draghi qui a la main derrière
30:19franchement l'Italie
30:20magnifique
30:21non mais l'Italie
30:22Mélanie a été absolument habile
30:25ça il n'y a aucun doute
30:26et en fait
30:28trouver un politique européen
30:30aussi habile que Mélanie
30:32c'est difficile à faire aujourd'hui
30:34et c'est vrai
30:34qu'elle a été aidée
30:36par l'Europe
30:39donc le programme
30:41post-Covid européen
30:43a beaucoup aidé
30:44l'Italie
30:45a beaucoup aidé
30:46l'Espagne
30:47mais en remarquant
30:48que l'Espagne
30:49s'en est servie
30:50de façon beaucoup plus habile
30:51parce qu'en fait
30:52en Espagne
30:53ils ont été capables
30:54de dépenser l'argent
30:55assez vite
30:56en Italie
30:57beaucoup moins vite
30:58donc en fait
30:58on a
30:59parce qu'ils ont plus l'habitude
31:00c'est un parti socialiste
31:01ils ont l'habitude de dépenser
31:03beaucoup de biais
31:04en fait
31:05ils ont du mal
31:06à dépenser aujourd'hui
31:07en Espagne
31:07parce qu'il n'y a pas
31:08de budget voté
31:09on va être en 2026
31:10avec la troisième année
31:12où il n'y a pas de budget
31:13d'ailleurs c'est un bon exemple
31:14c'est un bon exemple
31:15allez on va passer
31:17tout de suite au marché
31:18parce qu'alors
31:18du côté des marchés
31:19c'est l'euphorie totale
31:21bon le CAC
31:22est en hausse
31:23de plus de 2%
31:24bon retenez quand même
31:25qu'on va de record en record
31:26vous savez qu'il y a
31:27deux modes
31:28pour les marchés
31:29ce qu'on appelle
31:29le risk on ou risk off
31:31risk on
31:31c'est quand on met
31:33le pied sur l'accélérateur
31:34risk off
31:35c'est quand on met
31:35le pied sur le frein
31:36et là le marché
31:37il a mis le pied
31:38sur l'accélérateur
31:38les indices sont au plus haut
31:40l'or est au plus haut
31:41le bitcoin est repassé
31:42au dessus de 120 000
31:43enfin c'est quand même
31:44le délire le plus complet
31:46c'est la fête quoi
31:48c'est à dire qu'on a l'impression
31:49que ce que décrivent
31:51les économies
31:52c'est à dire quelque part
31:52un ralentissement un peu
31:53de la croissance
31:54un peu partout quand même
31:55de la croissance structurelle
31:56un contexte politique
31:58qui est quand même
31:58un peu compliqué
31:59aux Etats-Unis
32:00on parle de shutdown
32:01en France
32:02j'en parle même pas
32:03et vous comprenez
32:04qu'il y a des gens
32:05qui regardent ça
32:05et qui regardent
32:06que le CAC 40
32:07est quasiment à 2%
32:08de son niveau historique
32:09ils se disent
32:10mais les financiers
32:11sont dingues
32:12ou alors c'est nous
32:12qui ne comprenons pas
32:13quelque chose
32:13qu'est-ce que vous en dites
32:14vous l'avez dit tout à l'heure
32:15Marc
32:16vous avez dit
32:17il y a beaucoup d'épargne
32:19et les gens
32:20ils n'investissent pas
32:20dans l'économie réelle
32:21donc ils jouent
32:22donc on a le casino
32:23qui fonctionne très bien
32:24en ce moment
32:25il y a beaucoup
32:26beaucoup de liquidités
32:27qui est disponible
32:29avec lesquelles
32:30on peut investir
32:31sur les marchés financiers
32:32et souvent on dit
32:34qu'un marché haussier
32:36il naît
32:37dans le scepticisme
32:38et il meurt
32:39dans l'euphorie
32:39donc aujourd'hui
32:41il faut être
32:42extrêmement prudent
32:43même si
32:44tout le monde
32:45nous incite
32:45à jouer
32:46parce que
32:47ça a l'air incroyable
32:48je mets 100
32:49le lendemain
32:49j'ai 200
32:50mais il faut être
32:51sûrement
32:52extrêmement prudent
32:53pourquoi ?
32:54il y a peut-être
32:54un chiffre
32:55que je voulais
32:55mettre en avant
32:56aujourd'hui
32:56il y a
32:57sur le marché américain
32:5835% des entreprises
33:00qui se traitent
33:01pour plus de 10 fois
33:02les ventes
33:0310 fois les ventes
33:04c'est un chiffre
33:05énorme
33:06en termes de valorisation
33:07en 2000
33:09c'était 25%
33:11de la cote
33:12qui était
33:12à plus de 10 fois
33:13les ventes
33:14et après
33:15on avait eu
33:16des leaders
33:16qui avaient été
33:17interviewés
33:18aux Etats-Unis
33:19et on leur avait dit
33:20mais qu'est-ce qui s'est passé
33:21ils avaient dit
33:22mais
33:22qu'est-ce qui vous prend
33:26de mettre
33:26des valorisations
33:27de 20 fois les ventes
33:28sur une entreprise
33:29vous pensez
33:31qu'elle va aller
33:32sur Mars
33:32et dans l'univers
33:33donc grand danger
33:35sur la bourse américaine
33:36grand danger à mon sens
33:37Léa
33:38attention danger
33:38alors oui
33:39et d'autant plus
33:40qu'il faut regarder
33:40quand même
33:41comment ça s'est passé
33:41cette hausse
33:42alors je vais me concentrer
33:43sur les Etats-Unis
33:43et l'Europe
33:44les Etats-Unis
33:45c'est 7 valeurs
33:45qui font plus de 60%
33:48de la performance
33:48des indices
33:497 valeurs
33:49qui sont celles
33:50dont on a parlé
33:50l'intelligence artificielle
33:52donc effectivement
33:53avec une bulle
33:54tout le reste
33:54si vous retraitez de ça
33:55alors là
33:56on est plus que négatif
33:57il faut bien l'avoir en tête
33:58en Europe
33:5980% de la hausse
34:01de l'indice européen
34:02c'est la défense
34:03les financières
34:04et l'énergie
34:05vous enlevez ça
34:06on est à zéro
34:07d'accord
34:07si on enlève tout
34:08il ne reste rien
34:08bah oui
34:08mais c'est concentré
34:09sur un tout petit
34:10nombre de valeurs
34:10et ça c'est important
34:11de l'avoir en tête
34:12parce qu'en fait
34:12on a l'impression
34:13que les marchés
34:13sont euphoriques
34:14parce que ça monte
34:15mais ça monte
34:15sur vraiment
34:16des thèmes
34:16très très spécifiques
34:17mais tous les actifs
34:18montent
34:19alors on y vient
34:20justement
34:20parce qu'on a parlé
34:21beaucoup de l'or
34:22alors je sais
34:23que c'est beaucoup plus
34:23de domaine que le mien
34:24mais en tout cas
34:25ce qui est sûr
34:25c'est que le rallye
34:26tout récent de l'or
34:27c'est tout simplement
34:28une défiance
34:28vis-à-vis du dollar
34:29c'est la politique monétaire
34:31américaine
34:32qui a fait peur
34:33on fait office
34:34de valeur refuge
34:34et globalement
34:35quand on regarde
34:35toutes les classes
34:36d'actifs aujourd'hui
34:37bah moi je suis assez d'accord
34:38il faut être quand même
34:39extrêmement prudent
34:39parce que les motaires
34:40ne sont pas là
34:40mais moi j'ai l'impression
34:43d'un truc très simple
34:44je me suis dit à moi-même
34:45en fait
34:45it's a liquidity stupid
34:47c'est-à-dire que là
34:47en fait tout s'explique
34:49par la liquidité
34:49si on anticipe
34:50une baisse des taux
34:51d'intérêt drastique
34:52à partir de mai
34:54avec la nouvelle direction
34:55de la Fed
34:56qui sera aux ordres
34:57de Trump
34:57si on descend
34:59de 4% à 2%
35:00c'est tout cet argent
35:01qui va se déverser
35:01sur les marchés
35:02donc c'est peut-être
35:03illogique
35:04d'un point de vue fondamental
35:05mais d'un point de vue
35:06liquidité
35:07or c'est la liquidité
35:08qui drive les marchés
35:09c'est pas totalement illogique
35:10il n'y a pas que ça
35:12il n'y a pas que ça
35:13en fait
35:13pour une fois
35:14que je pensais avoir compris
35:15même ça
35:15mais vous avez
35:16presque tout compris
35:17c'est drôlement bien Marc
35:18en fait
35:18le paradoxe
35:20c'est que l'incertitude
35:21est à son maximum
35:22et la volatilité
35:23du marché action
35:24est revenue à la normale
35:26il y a quand même là
35:26un paradoxe
35:27elle est plutôt basse même
35:28les marchés
35:29font un quadruple pari
35:30et après
35:31le pari sur les taux d'intérêt
35:33c'est celui que vous rappelez
35:35vrai ou faux
35:35le pari sur l'intelligence artificielle
35:38qui va créer
35:39une nouvelle économie
35:40et tout plein de croissance
35:41un pari sur l'impact
35:44des droits de douane
35:44je ne sais pas trop
35:45quand vous faites ça
35:46avec le
35:46vous avez l'esprit
35:49mal
35:49je ne sais pas
35:50les gens qui voient
35:51viennent me faire
35:52un doigt d'honneur
35:53mais enfin bon
35:53on ne me l'avait jamais fait
35:55à l'émission
35:55c'est vous qui le voyez
35:57comme ça
35:57moi j'étais en train
35:58de compter sur mes doigts
35:59bon
36:00donc ça serait un quadruple
36:02alors
36:03et en fait
36:05il y a deux éléments
36:06liés aux droits de douane
36:07alors je cache mes mains
36:08le premier
36:10c'est de dire
36:11que ça n'aura pas
36:11d'impact sur les prix
36:13il y aura juste
36:13une petite bosse
36:14et après ça redeviendra
36:15normal
36:16et en plus
36:16divine surprise
36:17que ça va faire
36:18des rentrées fiscales
36:19et que ça va aider
36:21la gestion des comptes publiques
36:22et vous croyez aux quatre histoires
36:24vous êtes le seul
36:25allez on passe tout de suite
36:27au placement
36:28justement dans ce contexte là
36:30très rapidement
36:30parce qu'on est un peu à la bourre
36:32l'allocation d'actifs
36:33est-ce qu'elle change chez vous ?
36:34bah oui visiblement
36:35parce que vous nous dites
36:36il faut sortir des actions américaines
36:38en fait
36:38ce que vous nous dites
36:39il faut sortir des actions américaines
36:40ah oui carrément
36:40voilà
36:41donc c'est 70% de l'indice
36:44donc vous vous embêtez pas
36:45mais ceci dit
36:46ouais vous prenez
36:47vous avez fait plus 4%
36:48sur le Nasdaq
36:48cette année en euros
36:49bah voilà vous prenez
36:50et par contre
36:51vous allez loin
36:52loin
36:53ça veut dire
36:54les émergents
36:56et notamment
36:56je le redis
36:57je pense que la Chine
36:58le marché chinois
36:59il est à plus 19%
37:00en euros cette année
37:01le Brésil
37:02on est à plus 24%
37:04en euros
37:04ce sont des marchés intéressants
37:05la Chine
37:06c'est particulièrement intéressant
37:07pourquoi ?
37:08parce que 80%
37:09des revenus
37:10des sociétés
37:10qui sont listées
37:11à la bourse
37:12chinoise
37:13ont leurs revenus
37:15en Chine
37:15donc vous êtes loin
37:16voilà
37:17donc loin c'est bien
37:18et c'est pas cher
37:19mais loin c'est en Chine
37:20et en Chine ça va pas
37:21super bien
37:21ça va mieux
37:23qu'avant
37:23donc ce qui compte
37:24on disait
37:25un marché aussi
37:25il part dans le scepticisme
37:26là vous êtes dans le scepticisme
37:28à la fin
37:29la confiance va revenir
37:30elle est en train de revenir
37:30j'ai parlé ce matin
37:31au management de AIA
37:33d'ailleurs
37:33le leader de l'assurance
37:35en Chine
37:36qui me dit
37:37ça va mieux
37:37il suffit de pas grand chose
37:39quand vous partez
37:39vous parlez aux chinois
37:40ils vont dire
37:41ça fait 40 ans
37:43que je bosse avec des chinois
37:4440 ans
37:45ils disent toujours
37:45que ça va bien
37:46c'est la plus grande société
37:46d'assurance vie
37:47d'assurance en Asie
37:48ils sont pas qu'eux en Chine
37:50et ils me disent
37:50ça va mieux
37:51ce qui a fait longtemps
37:51qu'on me l'entendait pas
37:52donc voilà
37:53donc la Chine
37:53c'est très intéressant
37:54c'est pas cher
37:55il faut y aller
37:56et deuxième idée
37:57je reste convaincue
37:58que dans l'environnement actuel
37:59il faut continuer
38:00à avoir de l'or
38:01et des minières
38:02parce qu'on est dans une situation
38:05très incertaine
38:06et il faut une protection
38:07Léa
38:08quels sont les placements
38:09que vous privilégiez ?
38:10alors les placements
38:10effectivement sortis des US aussi
38:12donc je reviens pas sur les raisons
38:15c'est les mêmes
38:15par contre l'Asie
38:16je suis beaucoup moins
38:17beaucoup moins confiante
38:18donc pour l'instant
38:19on reste assez prudent
38:20d'ailleurs on n'a pas vraiment
38:21d'éco-positif
38:22de manière générale
38:23des entreprises
38:24sur le terrain chinois
38:25et de la consommation
38:26donc sur les actions
38:27on est plutôt à l'allègement
38:28globalement
38:29et même une sortie
38:30assez ferme des Etats-Unis
38:32et du coup
38:33il nous reste quoi ?
38:34il nous reste un peu
38:35d'obligataire corporate
38:35qui délivre encore
38:36des rendements intéressants
38:37donc en retournant
38:38un petit peu plus d'ailleurs
38:40sur le high yield
38:41donc les bonnes notations
38:42parce que l'économie
38:44est un peu plus difficile
38:45on est sur l'Europe
38:45essentiellement
38:46et après sur les métaux
38:48et en particulier l'or
38:49on est plutôt sur des prises
38:49de bénéfices aujourd'hui
38:50d'accord
38:51donc vous vous êtes plutôt
38:52vendeur à ces niveaux-là
38:53des métaux
38:53allez on passe tout de suite
38:55au top ou au flop de la semaine
38:56et on commence
38:57par Anne-Sophie Alsif
38:58top ou flop ?
39:01moi ce serait un top
39:02et c'est sûrement
39:03justement ce fameux 49-3
39:04parce que je pense
39:05qu'il nous a un petit peu surpris
39:06comme je le disais précédemment
39:07on se dit
39:07rien à voir d'ici 2027
39:09et là on voit que
39:10alors je ne sais pas
39:11si ça marchera
39:11parce que c'était la méthode
39:12de Bayrou
39:12de mettre devant
39:13les responsabilités
39:14mais on voit qu'on a quand même
39:15eu la dégradation de la France
39:16on voit qu'au niveau
39:17des taux d'intérêt
39:17à cause de cette dégradation
39:19notamment sur l'immobilier
39:20il y a un impact
39:21donc bien sûr
39:22ce n'est pas ça
39:22qui va faire le jeu politique
39:23mais on voit en tout cas
39:24qu'il a peut-être
39:25un peu pris de court
39:26c'est l'opposition
39:28et donc voilà
39:29il faut voir un petit peu
39:29comment ça va se traduire
39:31peut-être qu'on pourrait avoir
39:32un budget
39:34peut-être plus tôt que prévu
39:35en tout cas
39:35vous l'avez dit
39:36un budget à minima
39:36mais en tout cas
39:37un consensus
39:38qui apparaisse plus vite
39:39mais la question que je me pose
39:40parce que je ne suis pas familier
39:42du milieu politique
39:43mais je me dis
39:44ils n'ont pas quand même
39:45le sens de la responsabilité
39:47par rapport au pays
39:48en fait il ne faut pas
39:49raisonner comme ça
39:49ça c'est un lieu commun
39:51et tout le monde
39:52est d'accord avec ça
39:53le problème c'est que eux
39:54ils vont vous dire
39:55il y a un an
39:56il y a une dissolution
39:57il y a eu un vote
39:58et l'équipe qui est aujourd'hui
39:59au pouvoir
40:00ne représente pas
40:01ce que les français
40:02ont demandé
40:02et donc chacun est dans sa logique
40:03le RN va dire
40:04regardez moi je suis le premier
40:05parti en France
40:05sans regarder la situation
40:06du pays
40:07parce que leur but
40:08c'est d'être élu en 2027
40:09donc le problème
40:10c'est qu'on est tellement près
40:11dans les présidentielles
40:12que forcément
40:13ce qui compte
40:14c'est quelle position avoir
40:15pour la présidentielle
40:16c'est ça en fait
40:17l'enjeu
40:18beaucoup plus
40:18quitte à avoir le pays
40:21sacrifié pendant un an
40:22un an et demi
40:22pas sacrifié
40:23mais en tout cas
40:23de se dire
40:24l'économie en tout cas
40:25pendant un an
40:26l'économie n'est pas essentielle
40:28et donc
40:28on verra en 2027
40:30et après en 2027
40:31quand j'aurai le pouvoir
40:31quand je ferai des miracles
40:32tout ira mieux
40:33Céline très rapidement
40:34OpenAI
40:35500 milliards
40:37c'était cette semaine
40:38on était à 157 milliards
40:40il y a un an
40:41donc
40:42un énorme chiffre
40:43et ça grâce à
40:44Nvidia
40:44qui met 100 milliards
40:46en ayant en échange
40:48un contrat
40:48qui va
40:49obliger OpenAI
40:50à acheter
40:51des puces Nvidia
40:52donc on est dans une économie
40:54circulaire
40:54où on donne de l'argent
40:55à ses clients
40:56pour qu'ils achètent le produit
40:57c'est la dernière fois
40:58que j'ai vu ça
40:58effectivement
40:59c'est 99 2000
40:59C'est la start-up
41:01privée la plus valorisée
41:03devant SpaceX
41:04elle a dépassé SpaceX
41:06Un flop pour
41:08l'administration Trump
41:10et un top
41:11pour l'économie
41:12la décision
41:13de la Cour suprême
41:15concernant
41:16Lisa Cook
41:17une des gouverneurs
41:18de la Banque centrale
41:19ça va tout de même
41:20dans le sens
41:21que
41:22la Cour suprême
41:23serait plutôt
41:24à dire
41:24il y a une spécificité
41:26de la Banque centrale
41:27et le pouvoir exécutif
41:29n'a pas le droit
41:29de sortir quelqu'un
41:31Vous y croyez vraiment là ?
41:32Ah oui
41:32On peut voir
41:35la succession
41:36des avis
41:37de la Cour suprême
41:37en la matière
41:38c'est un pas de plus
41:40alors il y a des ambiguïtés
41:41oui
41:42mais c'est quand même
41:42un pas de plus
41:43dans cette direction
41:44D'accord
41:44mais le jour
41:44où un patron
41:45de la FED sera nommé
41:46C'est un autre sujet ça
41:47c'est un autre sujet
41:48là on parle de Lisa Cook
41:50Vous êtes d'accord
41:51qu'à partir de mai
41:51on n'aura plus
41:52une Banque centrale
41:53il faut dire les choses
41:54une Banque centrale américaine
41:55qui sera indépendante
41:56Sauf que
41:57le patron
41:58qui sera choisi
41:59s'autonomisera
42:00par rapport
42:01à l'exécutif
42:01à l'instant même
42:03où il aura été choisi
42:04Ok on verra
42:05Intéressant
42:06J'espère
42:07pour les marchés en tout cas
42:08Léa
42:09Top aussi
42:10c'est Lise
42:11pas Lisa pour moi
42:12mais Lise
42:12la nouvelle plateforme
42:14en fait
42:14d'échange boursier
42:16la bourse nouvelle génération
42:17basée sur la blockchain
42:18pour les ETI
42:19et les PME
42:20et ça c'est très intéressant
42:21ils viennent d'avoir l'agrément
42:22en fait
42:22et c'est pour permettre
42:23justement aux investisseurs
42:24privés et institutionnels
42:25de participer
42:27aux introductions en bourse
42:28de toutes ces petites entreprises
42:29qui constituent
42:30le tissu économique européen
42:31et en particulier français
42:33locales
42:34qui ont finalement
42:35des performances économiques
42:37exceptionnelles
42:37et auxquelles personne
42:38n'a accès
42:39et moi je trouve que
42:40dans un marché
42:41Et pourquoi elles ne viennent pas
42:42en bourse ?
42:42Parce que c'est trop compliqué
42:44justement
42:44la solution qui est proposée
42:45c'est une solution
42:46des intermédiaires
42:47avec vraiment
42:48une facilité totale
42:50d'introduction en bourse
42:51et où il n'y a plus du tout
42:52de dépositaires
42:53les systèmes de règlement
42:54de livraison
42:54se font automatiquement
42:55plus de réglementation
42:56plus de liquidité
42:57au contraire
42:59et c'est très intéressant
43:00de redonner accès
43:01justement au financement
43:02à ces entreprises
43:03locales
43:03petites
43:04On va s'y intéresser
43:04Oui, avec plaisir
43:06et je pense que c'est
43:07la suite
43:08pour les investissements
43:09intéressants
43:10Allez, on passe tout de suite
43:11au top 3
43:11et bravo
43:13Céline, vous êtes toujours
43:14sur le podium
43:15Sébastien Lalevé
43:16est en top
43:17avec 40% de hausse
43:19depuis le début de l'année
43:20Frédéric Rosier
43:2135,7%
43:22Céline Picmalprade
43:24avec 34,3%
43:26On va commencer par vous
43:27et on va commencer
43:28par votre portefeuille
43:29et la France vous regarde
43:30et vous avez une lourde
43:31responsabilité aujourd'hui
43:32Alors je vais reprendre
43:34toutes les valeurs
43:34vous allez me dire
43:35ce qu'on en fait
43:35Vous avez du Barry Gold
43:37alors je rappelle quand même
43:38Bravo, franchement
43:40il faut le dire
43:40118,8%
43:42depuis le début de l'année
43:43Chapeau
43:44Qu'est-ce qu'on fait ?
43:45On garde
43:45Michelin
43:46On garde
43:47AIA Group
43:48On garde
43:49Total Energy
43:50On garde
43:51Newmont
43:52ça a fait 132%
43:53depuis le début de l'année
43:54On garde
43:54MidDA
43:56On garde
43:57Cotation à Hong Kong
43:589,5%
43:59Tencent
43:5962% de hausse
44:00On garde
44:01Itao
44:02Oudibenco
44:03On garde
44:03Au Brésil
44:04Proya Cosmetics
44:05En Chine
44:05On garde
44:06Qu'est-ce qu'on achète ?
44:07On rajoute encore un peu plus de Chine
44:09pour aller à l'inverse du consensus
44:11et donc on achète une société
44:14qui s'appelle Trip.com
44:16qui est le leader
44:17pour les réservations en ligne
44:21dans le tourisme en Chine
44:23avec 57% de part de marché
44:24L'intérêt c'est qu'aujourd'hui
44:260,5% du PIB en Chine
44:28c'est le tourisme
44:29ailleurs c'est plutôt 3-4%
44:31voire plus
44:32et les Chinois
44:33ont eu une injonction
44:35de la part du gouvernement
44:35on sait que c'est une économie
44:37un peu dirigée
44:38il faut qu'ils partent en vacances
44:39on leur donne des jours fériés
44:40maintenant
44:41pour qu'ils profitent
44:42un peu plus de la vie
44:43et qu'ils dépensent leur argent
44:44donc ça me semble
44:46extrêmement intéressant
44:47pour Trip
44:47qui est une société
44:48qui est très bien gérée
44:49et qui a du coup
44:50un prix aujourd'hui attractif
44:51on doit être à 15 ou 16 fois
44:52les bénéfices
44:53par rapport à une croissance
44:54à deux chiffres
44:55donc pour moi c'est très bien
44:56moi j'ai une question
44:56c'est pas de la provoque
44:57mais ça vous gêne pas
44:59d'investir dans des boîtes
45:01dont la gouvernance
45:02est quand même
45:02drivée par un gars
45:04qui va décider
45:05qu'il va prendre le patron
45:07et le foutre en prison
45:07pendant trois semaines
45:08pour le calmer
45:09je sais pas
45:09ça vous emmerde pas quoi
45:11et alors on a commencé
45:12l'émission
45:13sur le shutdown américain
45:14en disant que Trump
45:15est content
45:16qu'il n'y ait pas
45:16les chiffres du chômage
45:17qui sortent
45:17non non mais
45:18ok
45:18on est globalement
45:20non mais c'est pas
45:21parce qu'il y a pire ailleurs
45:22ou si mauvais
45:23c'est compliqué
45:24parce qu'aujourd'hui
45:24il faut qu'on investisse
45:25de l'argent
45:25on investit notre patrimoine
45:27pour l'avenir
45:28et aujourd'hui
45:28je peux pas dire
45:29qu'il y ait des endroits
45:30dans le monde
45:31où ça soit
45:32en Europe quand même
45:33en Europe c'est très simple
45:34on peut pas comparer
45:35la gouvernance en Europe
45:36je sais pas moi le fait
45:37chacun voit les choses
45:39comme on veut
45:40je fais pas de la provoque
45:41moi par exemple
45:43ça me gêne
45:43à titre perso
45:44je n'arrive pas
45:45à investir en Chine
45:46parce que je trouve
45:47que voilà
45:48de me dire
45:49bon c'est le patron
45:50voilà vous dites vous même
45:52ils disent bon tiens
45:52on va augmenter les dépenses
45:53mais dans un mois
45:54ils vont dire
45:55ah vous partez trop en vacances
45:56comme ils ont fait
45:56avec les jeux vidéo
45:57comme ils ont fait
45:58avec l'éducation privée
45:59et avec des secteurs entiers
46:01qui se sont effondrés
46:02juste parce que Xi Jinping
46:03a pris une décision
46:04c'est quand même
46:04c'est dur
46:06je dis pas qu'aux Etats-Unis
46:07c'est mieux
46:07c'est pas ce que je dis
46:08je dis ça vous gêne pas
46:09c'est pas compliqué
46:11pour un gérant
46:12en fait il faut qu'on investisse
46:13quelque part
46:13vous prenez un risque
46:15donc de toute façon
46:16on prend un risque
46:17quand on investit
46:17voilà
46:18aujourd'hui je suis rémunérée
46:19par rapport à ce risque
46:20parce que là
46:20la valorisation est très faible
46:23justement compte tenu
46:24du risque géopolitique
46:25Léa
46:26la France vous regarde
46:27et moi aussi d'ailleurs
46:29alors vous avez du
46:31ID Logistics
46:32oui ça on garde
46:33Novo Nord 10
46:34et ben non on enlève
46:35on enlève
46:35ça a fondu
46:36comme ils ont eu eux-mêmes
46:37leur pilule
46:37terrifiant
46:38anti-obésité
46:40Knorr
46:40Bremse
46:41on garde
46:41ASML
46:42ça marche plutôt bien ça
46:43on va couper maintenant
46:44ah bon pourquoi
46:45parce que les perspectives
46:472026
46:47sont pas excellentes
46:49rappelez ce qu'ils font
46:49alors ils font en fait
46:50les machines de lithographie
46:51qui permettent ensuite
46:52d'imprimer
46:53si je peux vulgariser
46:54comme ça
46:55les petits bus
46:55que l'on va avoir
46:56dans les téléphones
46:57c'est les semi-conducteurs
46:58c'est eux qui font les machines
46:59c'est le leader mondial
47:00donc évidemment
47:01ils sont tirés
47:02par toute la croissance
47:03de l'intelligence artificielle
47:04mais néanmoins
47:05on vend
47:05Clépierre
47:07à court terme oui
47:07Clépierre on garde oui
47:08Nibbe
47:09Nibbe on garde
47:10Air Liquide
47:11Air Liquide on vend
47:12parce que le parcours
47:13a été bon
47:13et c'est pareil
47:14je pense que là
47:14on peut souffler un peu
47:16on va accélérer un peu
47:17Beyersdorf
47:17on vend
47:19GTT
47:20Saint-Gobain
47:21Vonovia
47:22Infineon
47:24qu'est-ce qu'on achète ?
47:25on va acheter un peu
47:25de défensif
47:26un peu d'Allemagne
47:26l'Allemagne
47:27c'est parce que je pense
47:28que la seule chose
47:28qui va bien en Europe
47:29c'est l'Allemagne
47:30c'est pas que ça
47:31c'est un plan de relance
47:33c'est des perspectives
47:33pour les entreprises
47:34à la fois sur
47:36la relance de la consommation
47:37mais surtout
47:38la manière dont les entreprises
47:39vont pouvoir
47:39augmenter leur carnet de commandes
47:43matériaux
47:44vous voyez Heidelberg
47:45vous en avez amené
47:47un paquet là
47:47oui oui j'en ai amené
47:48vous êtes dit je viens
47:49j'en prends plusieurs
47:50GEA
47:51et Heidelberg
47:52c'est l'Allemagne
47:52qu'est-ce qu'ils font ?
47:54alors Heidelberg
47:55c'est des matériaux
47:55de construction
47:56essentiellement
47:57et puis
47:57GEA Group
47:58c'est un groupe
47:59qui s'est beaucoup diversifié
48:00qui était plutôt
48:00dans l'agroalimentaire
48:01et tout ce qui était
48:02traitement du lait
48:03et machines
48:03qui permettent en fait
48:04de traiter le lait
48:05et puis ça s'est élargi
48:06à la pharmacie également
48:08et c'est un industriel
48:09dans l'efficacité
48:10en fait des process
48:11Bellimo
48:12c'est également
48:13dans tout ce qui est
48:14bâtiment
48:15et puis Biomérieux
48:16parce qu'un peu de santé
48:17un peu de défensif
48:19quand même
48:19dans ce monde
48:19où on n'est plus très sûr
48:20que ça va bien
48:21c'est revenu
48:22et c'est un diagnostiqueur français
48:23excellent
48:24aujourd'hui à ses niveaux de prix
48:26c'est intéressant
48:27dans vos allocations
48:28l'Allemagne est très bien placée ?
48:29oui une trentaine de pourcents
48:30maintenant
48:30ah une trentaine de pourcents ?
48:32sur la poche action ?
48:33sur la poche action
48:34c'est énorme
48:34oui
48:34c'est énorme parce qu'en fait
48:36c'est une zone sur laquelle
48:37on a une visibilité assez forte
48:38alors il ne faudra pas attendre
48:39des entreprises
48:40des résultats dans les pours
48:43tout de suite
48:43mais clairement
48:45on va avoir un push allemand
48:46qui sera bénéfique
48:47vous parliez sur le plan d'investissement
48:49c'est absolument colossal
48:50après c'est vrai que
48:51quand on regarde
48:52ce qui s'est passé avant
48:53que ce soit les baisses de TVA
48:54pour relancer la consommation
48:55ça n'a pas du tout marché
48:56et les plans d'investissement
48:57même pour aider les entreprises
48:58en fait il y a très peu d'argent
49:00qui a été déployé
49:01donc la question c'est
49:03voilà entre ce qu'ils disent
49:04même sur la défense
49:05et ce qu'ils vont faire
49:05c'est tout à fait d'accord
49:07et la défense
49:08on est exactement dans ce problème là
49:09là pour le coup
49:10il faut être beaucoup plus vigilant
49:11la seule différence je dirais
49:12c'est que les valorisations
49:13sont encore attractives
49:14pour un certain nombre de valeurs
49:15et donc par définition
49:17on peut y aller
49:17allez on va sur l'Allemagne
49:19merci de nous avoir suivis
49:20merci à tous nos invités
49:22on se retrouve la semaine prochaine
49:23pour une émission
49:23je ne sais pas si elle sera aussi exceptionnelle
49:24parce qu'on avait un très bon plateau
49:26mais j'espère qu'elle sera aussi exceptionnelle
49:27n'oubliez pas que vous pouvez
49:28nous écouter
49:29nous voir
49:29nous réécouter
49:30nous revoir
49:30en replay
49:31en podcast
49:31sur toutes les plateformes
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