- il y a 12 heures
Ce vendredi 3 octobre, Hervé Goulletquer, conseiller économique senior chez Accuracy, Anne-Sophie Alsip, cheffe économiste chez BDO France et professeur d'économie à la Sorbonne, Céline Piquemal-Prade, présidente de Piquemal Houghton Investments, et Léa Dunand-Chatellet, gérante et directrice de l'investissement responsable chez DNCA Finance, étaient les invités de la semaine de Marc dans l'émission C'est Votre Argent présentée par Marc Fiorentino. C'est Votre Argent est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Business présente
00:03C'est votre argent
00:07Marc Fiorentino
00:08Oui je sais, je sais, on n'a toujours pas de gouvernement, on ne sait pas si on va en avoir un, on ne sait pas combien de temps il va durer, ça commence à faire long quoi, depuis juin 2024, le pays est à l'arrêt mais moi j'ai trois bonnes nouvelles, c'est votre argent, c'est votre week-end et c'est une émission exceptionnelle, exceptionnelle parce qu'on va faire le point
00:29sur tous les événements de la semaine et encore une semaine riche en événements sur l'économie, la finance, les marchés et bien sûr, ce qui vous intéresse, je sais, bon c'est pas grave, c'est votre argent mais vous avez bien raison, au sommaire aujourd'hui le mot de la semaine c'est shutdown aux Etats-Unis avec la paralysie budgétaire, une autre forme de paralysie budgétaire, celle qu'on connaît en France, la question macro, j'avais envie de poser la question à mes invités de savoir quel va être l'impact de l'IA sur l'emploi et l'économie, on a eu beaucoup de nouvelles cette semaine sur le sujet,
00:59beaucoup de déclarations, on va y revenir, le chiffre de la semaine c'est évidemment 49,3, vendredi le cornu a déclaré notre premier ministre qui n'utiliserait pas le 49,3 pour mettre des politiciens irresponsables face à leur responsabilité, en deuxième partie de l'émission la bourse, où va la bourse, la question d'argent évidemment
01:21dans ce contexte de flambée de tous les actifs, très clairement on a mis la manette à fond sur le risque, tout monte, dans ce cadre-là, quelle allocation d'actifs, est-ce qu'il faut être prudent ou au contraire, go with the flow, allez-y, achetez tout,
01:36quel placement privilégié dans ce contexte, bien évidemment on reviendra sur le top ou le flop de la semaine, le top 3 des gérants, les actions achetées ou vendent, mais vous le savez maintenant,
01:43pour une émission exceptionnelle, il faut des invités exceptionnels, j'ai un très bon plateau aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter nos Jedi, il n'y a pas de féminin Jedi,
01:52de l'économie et de la finance, dans ce monde trompiste, défendre la responsabilité n'est pas simple, mais elle continue à le faire avec courage et talent,
02:00c'est Léa Dunant-Châtelet, vous êtes directrice de l'investissement responsable chez DNCA Finance, c'est dur, il va falloir tenir.
02:07Pas du tout, c'est ma meilleure année, d'abord parce qu'on en parle beaucoup et savez-vous Marc, que le meilleur indice en termes de performance cette année,
02:15c'est le S&P Clean Energy, comme au premier mandat de Trump, mieux que le Nasdaq, mieux tout, plus de 40%.
02:20Bon il était temps parce que ça n'a pas été très bon les années précédentes, ah donc Trump c'est bon ?
02:24Eh bien Trump nous aide toujours et l'efficacité énergétique et le climat reviennent au centre des sujets, même avec l'IA d'ailleurs.
02:30Mais comment ça se fait en fait ? Attendez, je vous interromps deux secondes.
02:33Eh bien comment ça se fait ? D'abord parce qu'en fait il a fait beaucoup d'annonces qui sont très très démagogiques,
02:37mais la réalité de terrain est bien différente et l'IA, puisqu'on va en parler, c'est intéressant,
02:42notamment le Texas fait revenir les producteurs de panneaux solaires pour les data centers, sinon la facture énergétique est trop élevée.
02:48Ah ah, c'est bien, donc vous avez souriants.
02:49Bah oui, c'est du réalisme, tant mieux, c'est une réalité économique, c'est une bonne nouvelle.
02:53Si, ah oui, une réalité économique, ça existe ça ?
02:55Oui.
02:55S'il y avait un conseil des sages de C'est votre argent, il en saurait le président, c'est Hervé Gouletker, conseil économique chez Accuracy, comment ça va à notre sage ?
03:04Eh bien il essaie de le rester dans ce monde compliqué, oui, oui, oui.
03:08Il est très compliqué non ?
03:09Le monde ? Ah oui, moi je... Nous avons chacun un âge avancé, je crois que ni vous, ni moi n'avons connu une époque aussi compliquée.
03:17Ah vous diriez ça ?
03:18Ah non, la crise quand même, la crise de 2008 c'était beaucoup plus compliqué, non ?
03:22Ah non, je crois pas, non non parce que...
03:23Si vous faites référence à la première guerre mondiale évidemment, mais...
03:26Je pense qu'en 2008 on arrivait mieux à diagnostiquer qu'on arrive aujourd'hui.
03:30C'est vrai ?
03:30Ah oui.
03:31Intéressant, elle brille sur le podium des gérants depuis quelques semaines, comme l'or qu'elle nous a conseillé d'acheter depuis quelques mois.
03:36Bravo Céline Picmal-Pratt, vous êtes présidente de Picmal-Hufton Investment, vous avez milité ici sur ce plateau depuis des mois pour acheter des minières.
03:47Bravo, ça a flambé.
03:48On verra si vous êtes toujours sur le podium.
03:51Vous êtes angoissé de le savoir ou pas ?
03:52J'en suis pas angoissé, mais en tous les cas je suis très heureuse pour les personnes qui nous auront écouté et qui ont acheté je l'espère de l'or.
03:58Franchement il y avait des bonnes idées.
03:59Emmanuel Lechype me répète souvent que si je suivais ses cours à la Sorbonne, je serais moins nul en économie.
04:05Anne-Sophie Alcy, vous êtes chef économiste chez BDO France et professeur d'économie à la Sorbonne.
04:11L'économie ce n'est pas une science exacte, on est d'accord ?
04:13Non, c'est une science sociale.
04:14Il faut le dire à Piketty et à Zucman, non ?
04:16Je n'irai pas sur ce terrain.
04:18Non mais ils nous disent, ils nous présentent des vérités comme si c'était des vérités objectives.
04:21Non, c'est une science sociale et chaque économiste a des biais, il faut juste en avoir conscience et après expliquer sa méthodologie et dire pourquoi on a tel raisonnement, c'est tout.
04:29Ça reste une science sociale.
04:29Mais est-ce que les chiffres qu'on avance, est-ce qu'ils sont justes ?
04:35Globalement, oui. Après, ça dépend toujours de ce que vous comptez, on vous dira.
04:38Vous ne voulez pas vous mouiller, vous ? Vous voulez faire de la politique un jour, non ?
04:41Pas du tout, je reste en économie.
04:43Allez, le mois de la semaine, shutdown.
04:48Ah oui, c'est du Trump. Aux Etats-Unis, quand on ne parvient pas à se mettre d'accord sur le budget, c'est simple.
04:53Il y a paralysie totale, une première depuis le 7 octobre, depuis le, pardon, depuis 7 ans.
04:58A l'époque, je suis obsédé, à l'époque, c'était évidemment Trump, notamment le gel des traitements des fonctionnaires non essentiels, soit environ 750 000, ce qui est quand même assez dingue.
05:10Et en plus, là, il en a rajouté une couche, il a dit bon, tout ça, c'est de la faute des démocrates, ce n'est pas de notre faute, ils ne veulent pas approuver notre budget.
05:17Donc, ce qu'on va faire, c'est qu'Elon Musk est parti, mais on va faire comme il voulait faire, c'est-à-dire que sur les 750 000 qu'on va mettre, les fonctionnaires, j'adore ce terme, non essentiels, fonctionnaires non essentiels.
05:28C'est un terme qu'on devrait peut-être reprendre en France aussi.
05:31Il a décidé que finalement, sur ces 750 000, au lieu de les mettre en chômage temporaire, on allait les mettre en chômage définitif.
05:39Vous pouvez nous expliquer en deux mots ce qui se passe aux États-Unis, Hervé, parce que ce n'est pas clair pour nous.
05:44Nous, quand on n'a pas de budget, on refait une majorité et puis à la fin, on prend le budget de l'année précédente.
05:50En fait, pour qu'il y ait budget aux États-Unis, il faut qu'il y ait un certain nombre de lois d'autorisation de dépenses qui soient votées par les deux chambres.
06:00En fait, il faut qu'elles soient toutes votées.
06:02Et si elles ne sont pas toutes votées, il n'y a pas de budget et donc il n'y a plus de dépenses possibles.
06:09Il n'y a plus de dépenses possibles, pas depuis très très longtemps.
06:12En fait, le shutdown, c'est une invention de 1980 et c'est intéressant de comprendre pourquoi.
06:18Deuxième moitié des années 70, il y a un début de crispation entre les partis politiques républicains et démocrates, l'avortement, les droits civiques.
06:29Et en fait, à ce moment-là, il y a des lois de dépenses qui ne sont pas votées.
06:34Donc, il y a une partie du budget qui peut être votée, pas une autre partie.
06:37Carter trouve que ce n'est pas propre.
06:39Il demande à son ministre de la Justice, qu'est-ce qu'on peut faire ?
06:42Et le ministre de la Justice, en 1980, invente le shutdown.
06:46C'est-à-dire que, eh bien, s'il n'y a pas de budget, il n'y a pas de dépenses, sauf pour deux choses.
06:52Et ça, c'est intéressant et ça nous rapporte à aujourd'hui.
06:55Quand ce n'est pas essentiel, ben, quand ce n'est pas essentiel...
06:57Et qui définit ce qui est essentiel ?
06:59Qui définit, par exemple, parce que j'ai trouvé ça incroyable, cette notion de fonctionnaire essentiel et non essentiel ?
07:05L'armée, c'est essentiel, les parcs nationaux, ça se discute.
07:09Voilà, c'est à peu près ce genre d'écart.
07:10Mais surtout, on peut laisser ouvert un département du gouvernement fédéral avant de le fermer.
07:19Parce que pour le fermer, il faut qu'il soit ouvert.
07:22Donc là, il y a une bizarrerie.
07:24Donc en fait, ça date de 80.
07:26Depuis 80, il y a dû avoir 16 ou 17 shutdowns, à peu près.
07:30Ça ne dure pas longtemps, habituellement.
07:32Le dernier a duré 34 jours, je crois.
07:34Sauf avec Trump, avec Trump en 2018.
07:37Alors, ça a duré 35 jours, je crois exactement.
07:42Impact sur l'économie, in fine, baisse du produit intérieur de 3 milliards.
07:47Dixit, la Cour des comptes américaine.
07:49Donc rien du tout.
07:50Donc rien du tout.
07:51Alors c'est plus d'abord, mais il y a du rattrapage.
07:53Et sur les marchés, objectivement, on ne voit strictement rien.
07:57On va en parler.
07:57Ni avant, ni après, ni pendant.
08:00Donc là, on va un cran plus loin.
08:03Parce que Trump dit non seulement...
08:05Parce que ce qu'on fait, c'est qu'on n'a pas d'argent.
08:07Donc on ne peut pas payer les fonctionnaires non essentiels.
08:09Donc on leur demande de rester à la maison.
08:11Mais lui, il dit, finalement, s'ils sont non essentiels, je vais les virer.
08:15Alors c'est ça.
08:16On l'a vu qu'il a fait beaucoup, depuis qu'il est président des agences d'État,
08:20qu'il a juste supprimé des subventions pour, par exemple, l'aide humanitaire
08:24qui ont été supprimées du jour au lendemain.
08:26On se souvient de ces fonctionnaires qui prenaient leur carton
08:28avec des agences qui n'existent plus.
08:30Donc c'est vrai qu'aux États-Unis, il a le pouvoir de pouvoir supprimer
08:35ou licencier des fonctionnaires du jour au lendemain.
08:38Il n'y a pas de statut, comme en France, qui existe, qui vous protège
08:40et qui fait que vous ne pouvez pas, en fonction des aléas du budget politique,
08:44être viré.
08:45Je vois que ça vous donne des idées.
08:47Votre mine.
08:48Non, mais je me dis, j'aurais, moi.
08:51Ça me fait rêver.
08:52C'est-à-dire de me dire, du jour au lendemain, on va quand même déterminer le nombre,
08:57les millions de fonctionnaires qui sont non essentiels.
09:01Après, il faut quand même voir ce qu'il a fait depuis qu'il est au pouvoir,
09:04dans le secteur de l'éducation et de la santé.
09:05Le secteur de l'éducation, oui, les vaccins, c'est plus essentiel.
09:09Donc, fermez énormément de centres de vaccination.
09:11Donc, on a revu des maladies comme la rougeole revenir et même tuer des enfants.
09:15Donc là, ce n'est pas des choses, vous pouvez dire, c'est non essentiel ou pas.
09:18Mais là, je pense qu'il y a quand même un sujet.
09:20Et puis, pour l'école, les écoles, c'est exactement pareil.
09:22Donc, on voit que, bien sûr, il fait ça, mais que derrière, ça a quand même des conséquences,
09:26alors pas forcément financières qu'on voit sur les marchés hautes.
09:29Je vois que je ne vous convainc pas du tout.
09:32Non, non, ce que j'entends, ça me fait penser à ce que vous avez dit tout à l'heure.
09:35C'est-à-dire qu'il y a un biais idéologique.
09:37Il y a un biais idéologique de dire que ça n'a pas d'impact économique.
09:40Vous détruisez la santé, vous avez des enfants qui n'ont pas accès à la vaccination.
09:45Bien sûr que ça ne se voit pas dans votre PIB, l'année où on parle, mais 20 ans après, ça se voit.
09:49Mais vous êtes d'accord que ça sera intéressant, en fait, de déterminer, par exemple, en France,
09:53les fonctionnaires non essentiels ?
09:54Non, ce sera surtout dangereux.
09:55Ce sera quoi ?
09:56Le but, ce sera encore mettre les uns contre les autres.
09:58On est déjà tous les fonctionnaires contre les salariés.
10:02Vous êtes d'accord qu'on a trop de fonctionnaires, tout le monde le dit ?
10:04Je ne suis pas d'accord avec ça.
10:05Vous n'êtes pas d'accord avec ça ?
10:05Quand on regarde les moyennes du pays de l'OCDE par rapport au nombre d'habitants,
10:08on est dans la moyenne.
10:09La question, c'est de dire, est-ce que la dépense publique est efficace ?
10:13Et par rapport au nombre de fonctionnaires que l'on a, est-ce qu'on a la valeur ajoutée
10:16et l'investissement public créé qui est aussi important ?
10:19C'est ça le sujet.
10:19Mais stigmatiser les fonctionnaires, vous êtes au-dessus de ça.
10:23Non essentiel.
10:25Hervé, c'est vrai qu'on a le nombre de fonctionnaires ?
10:27C'est la première fois que j'entends ça, qu'on a un nombre de fonctionnaires
10:29qui est dans la moyenne.
10:31On doit en avoir 5,8 millions, quelque chose comme ça.
10:34On est dans la moyenne.
10:34Les Allemands en ont 4,8 millions.
10:37Et ils doivent être 18 millions de plus que nous.
10:40On est lourdement.
10:43On est quand même lourdement chargés en dépenses publiques.
10:50On est lourdement chargés en infrastructures publiques.
10:55Et par exemple, quand on compare à l'Allemagne, une des explications que l'on a, c'est qu'en
11:00France, on veut des écoles partout, des hôpitaux partout.
11:04En Allemagne, ce n'est pas le cas.
11:05On concentre beaucoup plus les écoles.
11:07On concentre beaucoup plus les lieux de soins.
11:11Et en fait, infrastructures personnelles, ça coûte moins cher qu'en France.
11:14Et pourtant, l'Allemagne est un pays beaucoup plus décentralisé que le nôtre.
11:20La parole est à la défense.
11:21Là, justement, il y a un biais, si je peux me permettre, idéologique, entre justement
11:26la comptabilité d'un État unitaire comme la France et d'un État fédéral.
11:29Ce qui se passe en Allemagne, c'est que les landeurs, donc les régions, ont beaucoup
11:32plus de poids économique et politique que la France.
11:34Et donc, notamment au niveau des dépenses de santé et de retraite.
11:38Et quand la différence qu'on a, France-Allemagne, c'est surtout à ces deux niveaux-là, la
11:41Sécu et la retraite, qui est plus importante en France qu'en Allemagne, eh bien, beaucoup
11:46est porté par les landeurs à cause de la Seconde Guerre mondiale et de l'OCDE.
11:50Et donc, quand vous ramenez...
11:51Sur le nombre de fonctionnaires, ça ne change rien, ça.
11:53Bah si, tout à fait.
11:54Mais non, mais ce qu'on prend de tout, on prend de la fonction publique d'État et de santé.
11:59On va laisser la parole à mesdames les gérantes.
12:01Vous, vous en foutez de ça, du choc.
12:02Non, on s'en fout pas.
12:03Ça n'a eu aucun impact, vous avez continué à...
12:06Ça n'a pas d'impact, là, sur le marché.
12:08La santé et l'éducation, c'est important.
12:08Mais c'est important.
12:09Et après, l'impact du shutdown sur les marchés, effectivement, aujourd'hui, et sur l'économie,
12:14on n'en a pas.
12:15Mais, pour vous faire rêver encore plus, Marc, ce qui est beau avec ce shutdown, c'est
12:19qu'il n'y a plus de chiffres aux États-Unis.
12:20Et ça, c'est magique.
12:22C'est vraiment...
12:23C'est la solution.
12:24Donc, on est vraiment...
12:25On ne sait pas quel est le niveau de chômage.
12:26Oui, parce que, notamment vendredi, il devait y avoir les chiffres du chômage qu'on attend tous,
12:29le vendredi, et de toute façon, ils sont faux, parce qu'ils sont faits par des incompétents.
12:36Non, non, ce qui est sûr, c'est que les marchés n'ont pas réagi, parce que le dernier...
12:39Je suis content d'avoir Anne-Sophie, parce que je veux la chauffer.
12:42Elle est facile à chauffer.
12:43Mais on ne va pas les arrêter, à mon avis, là, on va avoir du mal.
12:45Non, non, mais le dernier shutdown, ça avait quand même fait du bruit sur les marchés.
12:49Là, je pense que tout le monde est d'accord pour dire que ça n'a aucun impact.
12:51Donc, effectivement, le marché ne réagit pas.
12:53Et je rejoins si elle était dit, nous, on voulait les chiffres du chômage.
12:56C'est tout ce qui nous intéressait pour savoir ce qui va passer.
12:57C'est horrible, vous êtes vraiment cyniques, les gérants.
13:00Allez, on passe tout de suite à la question macro, qui est importante.
13:02Je voulais en parler avec vous.
13:04Quel va être l'impact de l'IA sur l'emploi ?
13:06Écoutez, il y a un vaste sujet.
13:08Le Financial Times, ce qui m'a provoqué l'idée de faire ce thème aujourd'hui,
13:12le Financial Times a prédit la job-pocalypse.
13:15C'est-à-dire qu'elle a vu déjà un effondrement des embauches des diplômés aux États-Unis,
13:19en Grande-Bretagne, de 30% en quelques années.
13:22Le Wall Street Journal, lui, cite le patron de Walmart.
13:24Walmart, c'est quand même le plus gros entrepreneur privé aux États-Unis
13:28qui dit, écoutez, moi, je vais faire de la croissance dans les trois ans qui viennent
13:32sans embaucher de gens.
13:33C'est-à-dire, je vais rester à 2,1 millions d'employés au niveau mondial.
13:37Ford, le patron de Ford, lui dit, de toute façon, moi, il y a 50% des cols blancs qui vont partir.
13:43Ça vous inspire quoi ?
13:45Oui, ça c'est…
13:45Parce qu'il y a beaucoup de fantasmes, il y a beaucoup de réalités, il y a beaucoup de biais.
13:48Il y a beaucoup de biais, vous l'avez tout à fait compris.
13:51C'est sûr qu'il va y avoir une transformation qui est énorme, ça tout le monde est d'accord là-dessus.
13:54Après, ce qu'il faut savoir, c'est bien sûr qu'il y aura plein d'emplois détruits,
13:56mais combien sont créés et est-ce que ce seront les mêmes ?
13:59C'est beaucoup plus ça la question.
14:00Et ce que l'on voit, et à mon sens, qui va être très compliqué,
14:02c'est qu'aujourd'hui, vous allez avoir des emplois, en effet, qui couchent les cols blancs,
14:06et vous allez avoir des emplois qui vont être de plus en plus scientifiques,
14:09avec un poids des maths qui va être très important.
14:11Et donc, dans la classe moyenne, qui était quand même un peu notre contrat démocratique,
14:14vous faites des études, vous appartenez à la classe moyenne,
14:16vous arrivez à être profession intermédiaire, cadre,
14:19et dans ces catégories, il y a une certaine homogénéité.
14:21Vous avez à peu près un diplôme équivalent, bac plus 5,
14:24et donc à peu près la même carrière, même s'il y a des différences.
14:26Et bien là, ce que l'on voit, et quand on fait des prévisions comme ça à 20 ans sur l'emploi,
14:30c'est qu'en effet, les jeunes qui vont être dans les formations scientifiques,
14:33et notamment mathématiques, vont avoir des carrières qui s'envolent,
14:36avec télétravail, des rémunérations qui vont être énormes,
14:39et les autres qui vont être cadres, même avec leur diplôme,
14:42eux vont énormément se paupériser.
14:44Et donc, ça va remettre en cause l'homogénéité de cette classe moyenne
14:47et de cette promesse de dire, avec un diplôme, vous allez avoir une vie meilleure.
14:50Vous allez avoir beaucoup plus d'inégalités dans cette catégorie.
14:53Ça, je sais que vous n'allez pas aimer.
14:55Et donc, le problème, c'est de dire, ça, comment on va le gérer aussi politiquement ?
14:59Pas seulement en termes d'emploi, parce que vous l'avez dit,
15:01il va y avoir sûrement beaucoup moins d'embauches de col blanc.
15:04Mais il y aura quand même de l'embauche,
15:05parce qu'il y aura quand même besoin de personnes qui feront moins
15:08et qui n'ont pas le même travail.
15:09C'est ce que dit le Financial Times, c'est très intéressant.
15:11Il dit, en fait, on va se concentrer sur des stars.
15:14Oui, c'est ce que je disais.
15:16Et alors, il donnait même un exemple incroyable.
15:18Ils disent qu'aujourd'hui, il y a des traders,
15:20il y a des gens qui travaillent dans l'IA,
15:23il y a des techniciens qui prennent des agents,
15:25comme les footballeurs.
15:26Oui, c'est ça.
15:28Parce qu'on parle de contrats de 100 millions de dollars.
15:31Exactement, ça sera vraiment ça.
15:32Et donc, le problème, c'est comment vous gérez
15:34si vous n'avez plus, on va dire, une classe moyenne,
15:37classique, qui a accès à un diplôme
15:38et qui n'arrive pas à avoir des niveaux de rémunération
15:41comparables à son voisin,
15:42qui a fait un pied de gire mathématique
15:43et sera en effet une star, comme vous dites.
15:45Hervé ?
15:46Moi, je dirais deux choses.
15:48La première chose,
15:49alors, pour prendre la place de Anne-Sophie,
15:51si on fait la revue de la littérature académique sur le sujet,
15:56ce qu'on peut dire très simplement,
15:58l'intelligence artificielle,
15:59ça augmenterait la productivité à peu près à l'horizon 10 ans
16:02de 0,7% par an.
16:04C'est bien, mais pas beaucoup.
16:06Et le produit intérieur, donc la croissance, de 0,5%.
16:10Par soustraction, vous vous dites,
16:11l'emploi devrait baisser de 0,2%.
16:13Alors, après, l'emploi, c'est très compliqué
16:15parce qu'entre substitution, machine, personne,
16:19ou la complémentarité entre les uns et les autres,
16:22puis le plus de croissance qui va créer de nouveaux emplois,
16:24tout ça, c'est très compliqué, on n'en sait rien.
16:26Moi, ce qui m'intéresse, c'est le court terme, avec deux choses.
16:30Quel est le modèle économique de l'intelligence artificielle ?
16:33Quand on voit tous les investissements, aujourd'hui,
16:36que l'on fait là-dessus, c'est colossal.
16:37N'oublions pas qu'au premier semestre, aux États-Unis,
16:41on n'aurait pas eu d'investissement dans la tech,
16:43on n'aurait pas eu de croissance économique.
16:45Donc, tout a été tiré par la tech.
16:47Tant mieux, non ?
16:47Bizarre.
16:48Donc, en fait, on dépense beaucoup d'argent.
16:51Ce qui veut dire, en comptant sur les doigts,
16:53que vraisemblablement, le coût du service rendu sera cher.
16:57Est-ce qu'aujourd'hui, les clients sont prêts à payer ce prix-là
17:01pour faire quoi avec ?
17:02Je pense que tout ça, c'est un peu compliqué.
17:04Et je reviens sur cette frénésie de dépenses,
17:08d'investissements qu'on a aujourd'hui.
17:09Moi, j'ai l'impression...
17:10Mais c'est normal, ça, c'est une révolution technologique.
17:12Dans toutes les révolutions technologiques...
17:14Mais ça va se passer pareil ?
17:15Oui, c'est pas grave.
17:16Donc, en fait, on va avoir...
17:18OK, il y a des acteurs qui vont disparaître.
17:19Il y a de l'argent qui va...
17:20Oui, il y aura de la suraccumulation.
17:21OK, mais il y a de l'argent des actionnaires...
17:23Qui vont disparaître.
17:23...qui va s'évaporer.
17:24Mais ça, c'est pas très grave.
17:25Parce qu'à la...
17:27Quand on voit, par exemple, la bulle Internet,
17:29Internet a survécu largement.
17:31Et derrière, on a eu des champions.
17:33Marc, les sept magnificentes,
17:35sept magnifiques aux États-Unis,
17:37font quand même plus de 30% de la capitalisation du S&P 500.
17:40Mais là, vous parlez marché.
17:41Mais à la limite...
17:42Que les marchés corrigent de 20 ou 25%
17:45qu'il y ait une bulle...
17:46Oui, mais en fait, quand on a une capitalisation aussi lourde,
17:48c'est un effet macro-financier, macro-économique.
17:51Et donc, vous allez avoir du surinvestissement,
17:54des faillites,
17:55vous allez avoir une correction boursière un peu forte.
17:58Et donc, ça va être un moment qui est mouvementé.
18:02Sur l'emploi, est-ce qu'on va être remplacé par des chatbots,
18:06par des robots ?
18:07Ça, ça paraît être une certitude quand même.
18:09Et c'est clair ce que dit Anne-Sophie,
18:11que de toute façon...
18:12Alors, la paupérisation,
18:14après, une des solutions,
18:16c'est qu'il va y avoir de plus en plus de demandes
18:18pour des jobs qu'on appelait low-cost
18:20et qui seront finalement peut-être revalorisés.
18:24Peut-être.
18:25Ça peut être ça.
18:25Ça dit quoi sur les marchés ?
18:27Parce que sur les marchés,
18:27vous vous dites quand même,
18:28les boîtes vont être beaucoup plus profitables.
18:30Si elles continuent à faire...
18:31Si Walmart fait autant de chiffres d'affaires
18:33avec moins d'employés...
18:34Si c'était aussi simple,
18:35ça serait magique.
18:36Mais est-ce que ça ne l'est pas ?
18:37Le problème, c'est qu'effectivement,
18:39aujourd'hui, on a des investissements,
18:40comme le disait Hermès,
18:41qui sont colossaux.
18:43On parle de 3 trillions de dollars
18:44qui devraient être investis
18:45au cours des 4 prochaines années.
18:47C'est 10% du PIB américain,
18:48pour remettre un peu les choses en perspective.
18:50C'est peut-être que ça va arriver.
18:52Si c'était le cas,
18:53en tous les cas,
18:53c'est un chiffre colossal.
18:553 trillions de dollars.
18:56Si vous voulez que votre capital,
18:57il ne soit pas pré-rentable,
18:59ça doit générer 3 trillions de dollars
19:00en revenus
19:01par l'intelligence artificielle.
19:04Or, aujourd'hui,
19:05j'ai regardé toutes les études aussi,
19:07celui qui est le plus optimiste,
19:09il dit peut-être qu'un jour,
19:11ça fera 750 milliards de revenus.
19:14Non, non, non.
19:14Ils prennent tout.
19:16C'est Citigroup, c'est des banquiers,
19:17ils prennent tout en compte.
19:18Ils disent vraiment.
19:20Donc ça, c'est quand même...
19:21Il y a un vrai ruissellement.
19:23Et après, pour rebondir
19:25sur la question de la bulle,
19:27le problème de la bulle,
19:28c'est ce qu'on a eu en 99-2000,
19:30c'est que quand vous avez mal alloué du capital,
19:32déjà, le capital,
19:33il n'est pas allé là où il aurait dû aller.
19:34Parce qu'aujourd'hui,
19:35si vous faites de l'IA,
19:36vous avez un financement.
19:37Si vous ne faites pas de l'IA,
19:38vous n'en avez pas.
19:38Donc il y a plein de projets
19:39hyper intéressants,
19:40hyper importants pour nous tous
19:41qui ne vont pas avoir de financement
19:42parce qu'ils ne sont pas dans l'IA.
19:42Mais c'est une révolution technologique.
19:45C'est normal.
19:45Et après, si mon investissement,
19:48il n'a pas de revenu derrière
19:48et qu'il n'est pas rentable
19:50et que ce capital disparaît,
19:52et bien ça a un impact
19:53dans l'économie réelle
19:53parce que mes sociétés font faillite
19:55et donc ça a un impact sur l'emploi.
19:57Et donc c'est ce qui s'est passé
19:57en 2000 et 2001 et 2002 et 2003.
19:59Et on a une crise autoréalisatrice.
20:01Et derrière ?
20:02Parce qu'il y a eu du chômage
20:03qui a monté.
20:03Et derrière,
20:04les cours sont à nouveau
20:05à des niveaux records.
20:07Et la croissance reprend
20:08et le monde repart.
20:10Et c'est comme ça.
20:12C'est ça le capitalisme.
20:13C'est chumpétérien tout à fait.
20:14Mais en tous les cas,
20:15la digestion,
20:16elle n'est pas immédiate.
20:17À long terme,
20:17c'est un impact,
20:18mais il faut digérer entre les deux.
20:19Léa ?
20:20L'impact pour l'instant
20:21sur la partie économique,
20:23je ne la regarde pas trop.
20:24Par contre,
20:24l'OIT a sorti des chiffres
20:26quand même très intéressants.
20:28Relayée d'ailleurs
20:28par l'école polytechnique
20:29qui a bien absorbé ça.
20:30Donc en gros,
20:31l'estimation,
20:31parce qu'il faut donner les chiffres,
20:32c'est 10 à 15 %
20:34des emplois dans le monde
20:34qui sont à risque
20:36dans la technologie
20:37qu'on connaît aujourd'hui.
20:38Et ensuite,
20:39derrière,
20:39sur ces 10-15 %,
20:4080 %
20:41ou même plus
20:42de ces emplois,
20:43c'est effectivement
20:43des emplois de services
20:44peu qualifiés.
20:46Et du coup,
20:46ça a deux conséquences.
20:47Moi, je trouve intéressantes,
20:48en tout cas dans la réorganisation
20:50de main du marché de l'emploi,
20:51ça touche énormément les femmes,
20:53premièrement.
20:53Et ça,
20:53c'est important de le dire.
20:55Ils l'ont bien mesurée
20:56et c'est problématique.
20:58Deuxièmement,
20:58ça va créer une fracture
21:00encore plus importante
21:01entre la productivité
21:02des pays riches
21:02et des pays pauvres.
21:03Et ça,
21:04ça va à nouveau polariser
21:05le monde économique.
21:07Après,
21:08les revenus,
21:08etc.,
21:09c'est trop tôt pour le dire,
21:10mais il y a quand même
21:11une réalité,
21:11le paradigme va changer
21:12et donc ça va réorganiser encore,
21:15rebattre les cartes
21:16de commerce mondial.
21:18Et ça,
21:18c'est...
21:19Allez-y.
21:19Vraiment,
21:20moi j'aurais une vision
21:20plus long terme.
21:21En fait,
21:21la grande question en économie,
21:23c'est l'appropriation
21:23de la technologie.
21:25La question,
21:25c'était un peu pour Internet
21:26quand on l'a eue,
21:27on se disait,
21:27voilà...
21:28Vous savez qui dit ça ?
21:29Vous pouvez dire qui dit ça ?
21:31Je ne le dirai pas.
21:32Dites qui dit ça.
21:33Non, mais dites-le,
21:33dites-le.
21:34Non, mais dites-le quand même.
21:36C'est Karl Marx.
21:36Je continue.
21:37Karl Marx dit exactement ça.
21:39Ah, du Capital ?
21:40J'ai lu le Capital
21:40et j'ai lu le manifeste
21:42du Parti communiste
21:46Quand même,
21:47il y avait toutes ces idées de...
21:48Vous pouvez me laisser finir.
21:50Non, mais donnez vos sources au moins.
21:52Vous dites économiquement,
21:54c'est cela,
21:54mais je vois que vous connaissez
21:55bien le livre 1,
21:55donc je ne le savais pas.
21:57Et donc,
21:58la question,
21:59c'est de se dire,
21:59est-ce que l'appareil productif
22:01va l'intégrer ?
22:02Et on l'a vu avec Internet,
22:03vous vous souvenez,
22:04ça va être la fin du monde,
22:05il n'y avait plus à avoir d'emplois,
22:06voilà, Internet allait tout régler,
22:07vous avez vu que ça n'a pas été le cas.
22:09Donc, bien évidemment,
22:10comme vous l'avez dit,
22:10vous allez avoir un premier choc de bulle
22:12et la question,
22:13c'est est-ce que ça va se traduire
22:14en fortes valeurs ajoutées
22:15dans des secteurs,
22:15par exemple,
22:16comme la santé
22:16qui vont être complètement révolutionnés
22:18sur les diagnostics,
22:19enfin là,
22:19il va y avoir des booms énormes
22:20et donc là,
22:21ça va vraiment avoir
22:21un gain de valeur ajoutée
22:22qui va être colossal.
22:24Donc,
22:24ça va gérer du revenu
22:25que vous,
22:25dans ce que vous dites,
22:26vous n'arrivez pas encore à quantifier
22:28parce que vous ne savez pas
22:29comment dans ce secteur-là,
22:30ça va générer même des choses
22:31qui n'existent pas encore.
22:32Donc,
22:32ça,
22:33c'est vraiment,
22:33on va dire,
22:33scénario haut.
22:34Le scénario bas,
22:35c'est que vous ayez cette technologie
22:36qui est énormément d'innovation
22:37que les entreprises
22:38ne l'adoptent pas
22:40ou d'une manière,
22:40on va dire,
22:41très disparate
22:41et qu'en fait,
22:42ce boom de productivité
22:43qu'on attendait
22:44n'ait pas lieu
22:45dans un contexte
22:46où on a quand même
22:46la démographie
22:47qui est très vieillissante
22:48donc en termes de productivité,
22:49c'est très compliqué
22:50et donc en fait,
22:51qu'on se trouve dans un effet
22:51un petit peu waouh
22:53sans avoir l'impact économique
22:54qu'on attend à moyen long terme.
22:55Et juste pour finir sur les femmes
22:56parce que ça,
22:57c'est excessivement important
22:58et ce n'est pas que sur les femmes,
22:59ça veut dire aussi
23:00c'est-à-dire que demain,
23:01il faut mettre les maths
23:02vraiment partout
23:03dans l'éducation
23:04que ce soit primaire
23:06ou secondaire
23:06et donc là aux Etats-Unis,
23:08il y a un énorme problème
23:09parce que le niveau aussi scolaire
23:10pas qu'en France
23:11est très bas dans ces classes-là
23:12donc là on revient
23:13à nos fonctionnaires
23:13que vous virez
23:14qui sont à mon sens essentiels
23:15pas non essentiels
23:16et si vous ne faites pas ça
23:18aujourd'hui,
23:18maintenant,
23:19un,
23:19vous aurez un énorme problème
23:20sur les femmes
23:21qui sont vraiment
23:21les premières discriminées
23:22en termes d'emploi
23:23et surtout de revenus
23:24et deux,
23:25vous n'aurez pas,
23:26on va dire,
23:26la masse technologique
23:27pour faire face
23:28à cette révolution
23:29dans votre pays
23:29et donc vous ne pourrez pas
23:31vous réindustrialiser en clair.
23:32Juste Hervé,
23:33c'est important ce que dit
23:34Anne-Sophie
23:35parce que moi au contraire
23:36je pense que la conjonction
23:37de l'effet démographique,
23:40moins de population active
23:41dans les pays développés
23:42et il y a moins de besoin
23:44de population active,
23:46c'est peut-être ça
23:46le bon équilibre quoi.
23:48En fait,
23:50vu de très haut,
23:50vous pouvez dire
23:51il y aura moins d'emplois,
23:53il y aurait plus de productivité
23:54parce que moi je suis très haut.
23:56Mais ça on le savait.
23:56Et donc vous pouvez dire
23:58je garde mon rythme de croissance
24:01et c'est drôlement bien
24:02sauf qu'Anne-Sophie a raison
24:04de nous rappeler
24:05que l'appropriation
24:06d'une nouvelle technologie
24:08par des populations
24:09qui vieillissent.
24:10Selon Karl Marx.
24:11Mais Karl Marx
24:11n'a pas trop parlé
24:12de démographie je crois.
24:13Non mais il a parlé
24:14de l'appropriation.
24:15Mais c'est l'appropriation
24:16du capital.
24:17Non, l'appropriation
24:18du fruit
24:18de la technologie.
24:21Il a même répondu
24:22à Malthus
24:23sur ce sujet.
24:23Il y a une difficulté
24:27du côté
24:28de l'appropriation
24:30de cette technologie.
24:31Donc en fait
24:32quand on fait
24:32productivité
24:34plus démographie
24:36plus appropriation,
24:39je ne suis pas sûr
24:39que sur la croissance
24:41ça soit aussi bon
24:42que ça.
24:42On ne le sait pas.
24:43Mon propos est
24:44éminemment spéculatif.
24:45Mais quand même
24:46il faut faire attention à ça.
24:46Ces révolutions technologiques
24:48ont été bonnes
24:48pour la croissance.
24:49On a quand même
24:50une base historique.
24:51Ce n'est pas vrai.
24:52Si vous prenez
24:53les derniers chocs
24:54technologiques
24:55que l'on a eus,
24:56le potentiel de croissance
24:57il a continué de baisser.
24:58Allez, on passe tout de suite
24:59à la deuxième partie.
25:00Dans quelques instants
25:01on va parler de la bourse
25:02mais on va parler aussi
25:03de la situation en France
25:04évidemment
25:04et des placements
25:05à privilégier.
25:06On se retrouve tout de suite.
25:07Et on se retrouve
25:20en deuxième partie
25:20de l'émission
25:21je m'amuse bien moi
25:22j'espère que vous vous amusez
25:23bien aussi
25:23parce que moi
25:24je m'amuse beaucoup
25:24avec Anne-Sophie Alcif
25:26qui a été démasquée
25:27en première partie
25:28de l'émission
25:29avec Céline Picmal
25:31avec Hervé Goulettière
25:32et avec Léa Dunant.
25:33Je voudrais revenir
25:34sur le chiffre de la semaine
25:35j'ai choisi évidemment
25:36le 49.3
25:37c'est tombé vendredi matin
25:39Sébastien Lecornu
25:41qui a fait sa déclaration
25:43en disant
25:43écoutez
25:43je vous mets devant
25:46vos responsabilités
25:47je ne vais pas utiliser
25:48le 49.3
25:49soit vous vous mettez d'accord
25:50et il y a une majorité
25:51pour prendre des mesures
25:52qui sont nécessaires
25:53pour le pays
25:53soit
25:54bon bah
25:55on verra ce qui se passera
25:56et puis on ira probablement
25:57dans les urnes
25:58ça vous inspire quoi ?
26:00Moi je m'intéresse
26:01évidemment on n'est pas là
26:01pour faire de la politique
26:02comme vous l'avez compris
26:03par contre je m'intéresse
26:05à l'aspect économique
26:06moi je suis effaré
26:07par ce qui se passe
26:08depuis juin 2024
26:10avec évidemment
26:11la dissolution
26:12je suis très angoissé
26:14à l'idée
26:14qu'on puisse avoir
26:15encore 18 mois
26:16sans qu'il ne se passe rien
26:18nous on le voit bien
26:19dans tous les métiers
26:20de l'épargne
26:21l'argent arrive
26:22en masse
26:23parce que les français
26:25ne veulent plus consommer
26:26ils ont peur
26:26donc aujourd'hui
26:29comment vous voyez ça ?
26:30quand vous avez entendu
26:30ce qu'il a dit
26:31au vendredi matin
26:32est-ce que vous avez dit
26:33bah tiens
26:34c'est un moyen
26:34de débloquer la situation
26:35ou au contraire
26:36non on est reparti
26:37pour un tour ?
26:38Non on est reparti
26:39je pense que vraiment
26:39économiquement
26:40c'est vraiment acté
26:41qu'il ne se passera rien
26:42d'ici 2027
26:43et donc l'idée
26:43c'est de dire
26:44comment on tient
26:45vous avez vu
26:45les chiffres économiques
26:46tiennent plutôt
26:47on n'a pas une croissance
26:48à 3%
26:49mais en tout cas
26:49on n'a pas un effondrement
26:50vous l'avez dit
26:51l'investissement est là
26:52mais le problème
26:53c'est que comme
26:53il n'y a pas de visibilité
26:54bah voilà
26:55malgré la baisse des taux
26:56et en plus
26:56la dégradation de la France
26:57bah voilà
26:58on a une contribution négative
26:59et la consommation
27:00qui aurait dû énormément repartir
27:01ne repart pas
27:02malgré l'énorme taux d'épargne
27:03donc vous voyez
27:03que vous avez une économie
27:04en fait qui se remet
27:05qui est prête à repartir
27:06mais qui ne repart pas
27:07à cause de la situation politique
27:08et à mon sens
27:10ça va s'aggraver encore
27:11jusqu'en 2027
27:12donc on va rester
27:12dans ce statu quo
27:13dans cette petite croissance
27:14à 0,5-1%
27:16on aura plus
27:16normalement de croissance
27:17l'année prochaine
27:17on a un taux
27:18autour de 1
27:19et avec un taux d'épargne
27:21qui va continuer
27:21d'être à 19%
27:22et un investissement
27:23voilà
27:24qui sera en berne
27:25jusqu'en 2027
27:26et je pense que
27:26sur les marchés
27:27concernant les investisseurs
27:29ils savent très bien
27:29qu'on est dans une situation politique
27:30qui est un petit peu perdue
27:32voilà
27:32jusqu'à l'élection présidentielle
27:34je pense que c'est vraiment intégré
27:36vous partagez ça ?
27:37alors
27:38moi je serais
27:39à la fois
27:39plus optimiste
27:41sur les implications
27:43économiques
27:45des décisions politiques
27:46du moment
27:47et en fait
27:48plus pessimiste
27:49parce qu'il faudra
27:49quand même bien
27:50dans un contexte
27:51conjoncturel
27:52pas fameux
27:52remettre un peu d'ordre
27:53dans les comptes publics
27:54et ça
27:54ça sera pas bon
27:55sur l'activité
27:56le premier point
27:57c'est pas compliqué
27:58à mon avis
27:58le 49-3
28:00ça va être
28:01excusez-moi l'expression
28:02le foutoir
28:03à l'Assemblée nationale
28:04pour 3 mois
28:05le budget va suivre
28:07son petit bonhomme
28:08de chemin
28:08au Sénat
28:09les deux textes
28:11votés
28:11éventuellement votés
28:13à l'Assemblée
28:14seront différents
28:15il y aura
28:16un comité
28:16un comité
28:18mixte paritaire
28:19pour s'entendre
28:21le Sénat
28:22et la majorité
28:24gouvernementale
28:24la majorité relative
28:26gouvernementale
28:26auront la main forte
28:28dans ce dispositif
28:29donc moi j'ai envie
28:30de dire
28:31donc on aura
28:31un budget
28:32à minima
28:33voilà
28:33sous l'apparence
28:35d'un geste
28:36vers les oppositions
28:38j'ai quand même
28:39l'impression
28:39que c'est un jeu
28:40qui renforce
28:41plutôt l'axe central
28:42ça c'est pour
28:43la dimension
28:44politico-économique
28:46la dimension
28:47budgétaire
28:49économique
28:49c'est que
28:50d'une façon
28:50ou d'une autre
28:51il va falloir
28:52mettre un peu
28:53d'ordre
28:54dans les comptes
28:55publics
28:55ça va peser
28:56il faut quand même
28:59le faire
28:59un peu
29:00en 2027
29:01il n'y aura pas
29:02de réforme
29:03massive
29:04des finances
29:05non
29:0640 milliards
29:07là-bas
29:08étaient beaucoup trop
29:09hauts
29:09celle de Bayrou
29:10mais que l'on fasse
29:11à minima
29:1215-20 milliards
29:14d'efforts
29:15ça ne sera pas suffisant
29:16ça fait une réduction
29:17très lente
29:18au mieux
29:19au mieux
29:19ça fait une réduction
29:20très lente
29:21du déficit
29:21mais il faut le faire
29:22et pour revenir
29:23à l'activité
29:24ça pèsera sur une activité
29:26qui aujourd'hui
29:27a un tempo
29:27de 0,5% lent
29:29au mieux
29:29donc en fait
29:30quand on dit
29:31que l'année prochaine
29:32on aurait un peu plus
29:33il faudrait que
29:33l'environnement international
29:35soit meilleur
29:35ça on n'en s'est
29:36fiche pour rien
29:37non parce que sur la France
29:37vous êtes d'accord
29:38on est peu ouvert
29:39donc on est moins
29:39exposé que l'Allemagne
29:40au commerce
29:41en termes de contribution
29:43quand même
29:43il faut juste rappeler
29:44que pendant ce temps-là
29:45on a eu
29:45la nouvelle aussi
29:46cette semaine
29:46l'Italie
29:47elle revient
29:48à 3% du PIB
29:50parce que vous parlez
29:51d'aller tout doucement
29:52ils sont allés
29:53très très vite
29:54ils ont eu aussi
29:5580 milliards de l'Europe
29:56c'est pour ça que
29:56d'ailleurs
29:57la nouvelle présidente
29:59est venue très pro-européen
30:00elle a fait un beau travail
30:01Mario Draghi
30:02était aussi pour quelque chose
30:03je pense
30:04il faut quand même
30:04rendre à César
30:05ce qu'est à César
30:06Jean-Dia Mélanie
30:06elle a fait un beau travail
30:07je ne répondrai pas
30:09mais pourquoi
30:10vous ne répondez pas
30:11elle a fait un bon travail
30:12il y a des chiffres
30:12vous qui aimez les chiffres
30:13je suis tout à fait d'accord
30:14elle a 3% de PIB
30:16ils sont en excédent primaire
30:19ils ont une croissance
30:20alors que ce n'est pas l'Espagne
30:21mais quand même
30:21ils ont plus de 1% de croissance
30:23je suis tout à fait d'accord
30:24je vais vous faire venir
30:24plus souvent
30:25je m'amuse beaucoup
30:26mais voilà
30:27pour moi
30:27c'est quand même
30:28Draghi qui a la main derrière
30:29franchement l'Italie
30:31magnifique
30:31non mais l'Italie
30:32Mélanie a été absolument habile
30:35ça il n'y a aucun doute
30:37et en fait
30:38trouver un politique européen
30:41aussi habile que Mélanie
30:42c'est difficile à faire aujourd'hui
30:44et c'est vrai qu'elle a été aidée
30:47par l'Europe
30:49donc le programme post-Covid européen
30:53a beaucoup aidé l'Italie
30:55a beaucoup aidé l'Espagne
30:57mais en remarquant que l'Espagne
30:59s'en est servie
31:00de façon beaucoup plus habile
31:02parce qu'en fait
31:02en Espagne
31:04ils ont été capables
31:05de dépenser l'argent
31:06assez vite
31:06en Italie
31:08beaucoup moins vite
31:08donc en fait
31:09on aura
31:10parce qu'ils ont plus l'habitude
31:11c'est un parti socialiste
31:12ils ont l'habitude de dépenser
31:14vous avez beaucoup de billets
31:15en fait
31:16ils ont du mal à dépenser
31:17aujourd'hui en Espagne
31:18parce qu'il n'y a pas de budget voté
31:19on va être en 2026
31:21avec la troisième année
31:22où il n'y a pas de budget
31:23d'ailleurs c'est un bon exemple
31:24c'est un bon exemple
31:26Allez on va passer tout de suite
31:28au marché
31:28parce que alors
31:29du côté des marchés
31:30c'est l'euphorie totale
31:32bon le CAC
31:33est en hausse
31:34de plus de 2%
31:34bon retenez quand même
31:36qu'on va de record en record
31:37vous savez qu'il y a deux modes
31:39pour les marchés
31:40ce qu'on appelle
31:40le risk on ou risk off
31:41risk on
31:42c'est quand on met
31:43le pied sur l'accélérateur
31:45risk off
31:45c'est quand on met
31:46le pied sur le frein
31:47et là le marché
31:48il a mis le pied
31:48sur l'accélérateur
31:49les indices sont au plus haut
31:50l'or est au plus haut
31:51le bitcoin
31:53est repassé au dessus
31:53de 120 000
31:54enfin c'est quand même
31:55le délire le plus complet
31:57c'est la fête quoi
31:59c'est à dire qu'on a l'impression
32:00que
32:00ce que décrivent les économies
32:02c'est à dire quelque part
32:03un ralentissement un peu
32:04de la croissance
32:04un peu partout quand même
32:06de la croissance structurelle
32:07un contexte politique
32:09qui est quand même
32:09un peu compliqué
32:10aux Etats-Unis
32:11on parle de shutdown
32:12en France
32:13j'en parle même pas
32:14et vous comprenez
32:15que des gens
32:15qui regardent ça
32:16et qui regardent
32:17que le CAC 40
32:17est quasiment à 2%
32:19de son niveau historique
32:20ils se disent
32:21mais les financiers sont dingues
32:22ou alors c'est nous
32:23qui ne comprenons pas
32:24quelque chose
32:24qu'est-ce que vous en dites
32:25vous l'avez dit tout à l'heure
32:26Marc
32:27vous avez dit
32:28il y a beaucoup d'épargne
32:29et les gens
32:30ils n'investissent pas
32:31dans l'économie réelle
32:32donc ils jouent
32:32donc on a le casino
32:34qui fonctionne très bien
32:35l'économie réelle
32:36la bourse
32:36il y a beaucoup
32:37beaucoup de liquidités
32:38qui est disponible
32:40avec lequel on peut
32:41on peut investir
32:42sur les marchés financiers
32:43et souvent on dit
32:44qu'un marché haussier
32:46il naît
32:47dans le scepticisme
32:49et il meurt
32:50dans l'euphorie
32:50donc aujourd'hui
32:51il faut être
32:53extrêmement prudent
32:54même si
32:55tout le monde
32:55nous incite
32:56à jouer
32:57parce que
32:58ça a l'air incroyable
32:59je mets 100
33:00le lendemain
33:00j'ai 200
33:01mais il faut être
33:02sûrement
33:02extrêmement prudent
33:04pourquoi ?
33:05il y a peut-être
33:05un chiffre
33:06que je voulais mettre
33:06en avant aujourd'hui
33:07il y a
33:08sur le marché américain
33:0935% des entreprises
33:11qui se traitent
33:11pour plus de
33:1210 fois les ventes
33:1410 fois les ventes
33:15c'est un chiffre
33:16énorme
33:17en termes de valorisation
33:18en 2000
33:20c'était 25%
33:22de la cote
33:22qui était
33:23à plus de
33:2410 fois les ventes
33:25et après
33:25on avait eu
33:26des leaders
33:27qui avaient été
33:27interviewés
33:28aux Etats-Unis
33:30et on leur avait dit
33:31mais qu'est-ce qui s'est passé ?
33:32ils avaient dit
33:33mais
33:33what were you thinking ?
33:35voilà
33:35qu'est-ce qui vous prend
33:36de mettre
33:37des valorisations
33:38de 20 fois les ventes
33:39sur une entreprise ?
33:40vous pensez
33:42qu'elle va aller
33:42sur Mars
33:43et dans l'univers
33:43donc grand danger
33:45sur la bourse américaine
33:47grand danger à mon sens
33:48Léa
33:48attention danger ?
33:49alors oui
33:50et d'autant plus
33:50qu'il faut regarder
33:51quand même
33:51comment ça s'est passé
33:52cette hausse
33:52alors je vais me concentrer
33:53sur les Etats-Unis
33:54et l'Europe
33:54les Etats-Unis
33:55c'est 7 valeurs
33:56qui font plus de 60%
33:58de la performance des indices
33:597 valeurs
34:00qui sont celles
34:00dont on a parlé
34:01l'intelligence artificielle
34:02et l'IA
34:03donc effectivement
34:04avec une bulle
34:04tout le reste
34:05si vous retraitez de ça
34:06alors là on est plus
34:07que négatif
34:08il faut bien l'avoir en tête
34:09en Europe
34:1080% de la hausse
34:12de l'indice européen
34:13c'est la défense
34:14les financières
34:15et l'énergie
34:15vous enlevez ça
34:17on est à zéro
34:17d'accord
34:17et si on enlève tout
34:18il ne reste rien
34:19bah oui mais c'est concentré
34:20sur un tout petit nombre
34:20de valeurs
34:21et ça c'est important
34:22de l'avoir en tête
34:22parce qu'en fait
34:23on a l'impression
34:23que les marchés sont euphoriques
34:24parce que ça monte
34:25mais ça monte sur vraiment
34:27des thèmes très très spécifiques
34:28et d'ailleurs
34:28mais tous les actifs montent
34:29alors on y vient justement
34:31parce qu'on a parlé
34:32beaucoup de l'or
34:32alors je sais que c'est
34:33beaucoup plus d'autres domaines
34:34que le mien
34:34mais en tout cas
34:35ce qui est sûr
34:36c'est que le rallye
34:37tout récent de l'or
34:38c'est tout simplement
34:39une défiance vis-à-vis du dollar
34:40c'est la politique monétaire
34:42américaine
34:43qui a fait peur
34:43on fait office de valeur refuge
34:45et globalement
34:46quand on regarde
34:46toutes les classes d'actifs
34:47aujourd'hui
34:47bah moi je suis assez d'accord
34:49il faut être quand même
34:49extrêmement prudent
34:50parce que les motaires
34:51ne sont pas là
34:51mais moi j'ai l'impression
34:53d'un truc très simple
34:54je me suis dit à moi-même
34:55en fait
34:56it's a liquidity stupid
34:57c'est-à-dire que là
34:58en fait tout s'explique
34:59par la liquidité
35:00si on anticipe
35:01une baisse des taux d'intérêt
35:02drastique
35:03à partir de mai
35:04avec la nouvelle direction
35:05de la Fed
35:06qui sera aux ordres
35:07de Trump
35:08si on descend
35:09de 4% à 2%
35:11c'est tout cet argent
35:11qui va se déverser
35:12sur les marchés
35:12donc c'est peut-être
35:14illogique
35:14d'un point de vue fondamental
35:16mais d'un point de vue liquidité
35:18or c'est la liquidité
35:19qui drive les marchés
35:20c'est pas totalement illogique
35:21il n'y a pas que ça
35:22il n'y a pas que ça
35:23en fait
35:24pour une fois
35:24que je pense avoir compris
35:25même ça
35:25mais vous avez
35:26presque tout compris
35:27c'est drôlement bien Marc
35:28en fait
35:29le paradoxe
35:30c'est que l'incertitude
35:31est à son maximum
35:33et la volatilité
35:34du marché action
35:35est revenue à la normale
35:36il y a quand même là
35:37un paradoxe
35:38elle est plutôt basse même
35:38les marchés
35:39font un quadruple pari
35:41et après
35:41le pari sur les taux d'intérêt
35:43c'est celui que vous rappelez
35:45vrai ou faux
35:46le pari sur l'intelligence artificielle
35:49qui va créer
35:49une nouvelle économie
35:51et tout plein de croissance
35:52un pari sur l'impact
35:54des droits de douane
35:55je ne sais pas trop
35:55quand vous faites ça
35:56avec le
35:57vous avez l'esprit
35:59mal
36:00je ne sais pas
36:01les gens qui le voient
36:02viennent me faire
36:03un doigt d'honneur
36:03mais enfin bon
36:04on ne l'avait jamais fait
36:05à l'émission
36:06c'est vous qui le voyez
36:08comme ça
36:08moi j'étais en train
36:09de compter sur mes doigts
36:10donc ça serait un quadruple
36:13et en fait
36:15il y a deux éléments
36:16liés aux droits de douane
36:17alors je cache mes mains
36:18le premier
36:20c'est de dire
36:21que ça n'aura pas
36:22d'impact
36:23sur les prix
36:23il y aura juste
36:24une petite bosse
36:25et après ça redeviendra
36:26normal
36:26et en plus
36:27divine surprise
36:28que ça va faire
36:29des rentrées fiscales
36:30et que ça va aider
36:31la gestion des comptes
36:32et vous croyez
36:34aux quatre histoires
36:34vous êtes le seul
36:35alors
36:36allez on passe
36:38tout de suite
36:38au placement
36:39justement dans ce contexte
36:40là
36:40très rapidement
36:41parce qu'on est un peu
36:42à la bourre
36:42l'allocation d'actifs
36:43est-ce qu'elle change
36:44chez vous ?
36:45bah oui visiblement
36:46parce que vous nous dites
36:47il faut sortir
36:48des actions américaines
36:48en fait
36:49ce que vous nous dites
36:49il faut sortir
36:50des actions américaines
36:50oui carrément
36:51voilà
36:52donc c'est 70%
36:54de l'indice
36:54donc vous ne vous embêtez pas
36:55mais ceci dit
36:57vous prenez
36:58vous avez fait plus 4%
36:59sur le Nasdaq
36:59cette année en euros
37:00bah voilà vous prenez
37:01et par contre
37:02vous allez loin
37:03loin ça veut dire
37:05les émergents
37:06et notamment
37:07je le redis
37:08je pense que la Chine
37:09le marché chinois
37:10il est à plus 19%
37:11en euros cette année
37:12le Brésil
37:13on est à plus 24%
37:14en euros
37:15ce sont des marchés
37:16intéressants
37:16la Chine c'est particulièrement
37:17intéressant
37:18pourquoi ?
37:18parce que 80%
37:20des revenus
37:20des sociétés
37:21qui sont listés
37:22à la bourse
37:22chinoise
37:24ont leurs revenus
37:25en Chine
37:26donc vous êtes loin
37:27voilà
37:27donc loin c'est bien
37:29et c'est pas cher
37:29mais loin c'est en Chine
37:31et en Chine
37:31ça va pas super bien
37:32ça va mieux
37:33qu'avant
37:34donc ce qui compte
37:35on disait
37:35un marché aussi
37:36il part dans le scepticisme
37:37là vous êtes dans le scepticisme
37:38à la fin
37:39la confiance va revenir
37:40elle est en train de revenir
37:41j'ai parlé ce matin
37:42au management
37:43de AIA
37:44d'ailleurs
37:44le leader de l'assurance
37:46en Chine
37:47qui me dit
37:47ça va mieux
37:48il suffit de pas grand chose
37:49quand vous partez
37:50de très part
37:50ils vont dire
37:52ça fait 40 ans
37:53que je bosse avec des Chinois
37:5540 ans
37:55c'est la plus grande société
37:56d'assurance vie
37:57d'assurance en Asie
37:59ils sont pas qu'en Chine
38:00et ils me disent
38:01ça va mieux
38:01ce qui a fait longtemps
38:02qu'on me l'entendait pas
38:03donc voilà
38:03donc la Chine
38:04c'est très intéressant
38:05c'est pas cher
38:06il faut y aller
38:07et deuxième idée
38:08je reste convaincue
38:09que dans l'environnement actuel
38:10il faut continuer
38:11à avoir de l'or
38:12et des minières
38:12parce que
38:13on est dans une situation
38:15très incertaine
38:17et il faut une protection
38:18Léa
38:19quels sont les placements
38:19que vous privilégiez ?
38:21alors les placements
38:21effectivement
38:22sortis des US aussi
38:23donc je reviens pas
38:24sur les raisons
38:25c'est les mêmes
38:26par contre l'Asie
38:27je suis beaucoup moins
38:28beaucoup moins confiante
38:29donc pour l'instant
38:30on reste assez prudent
38:30d'ailleurs on n'a pas vraiment
38:31d'éco-positif
38:33de manière générale
38:33des entreprises
38:34sur le terrain chinois
38:36et de la consommation
38:37donc sur les actions
38:38on est plutôt à l'allègement
38:39globalement
38:39et même une sortie
38:41assez ferme des Etats-Unis
38:42ah oui vous aussi
38:43et du coup
38:44il nous reste quoi
38:45il nous reste un peu
38:45d'obligataire corporate
38:46qui délivre encore
38:47des rendements intéressants
38:48donc en retournant
38:49un petit peu plus d'ailleurs
38:50sur le high yield
38:52donc les bonnes notations
38:53parce que l'économie
38:55est un peu plus difficile
38:55on est sur l'Europe
38:56essentiellement
38:57et après sur les métaux
38:58et en particulier l'or
38:59on est plutôt sur des prises
39:00de bénéfices aujourd'hui
39:01d'accord
39:02donc vous vous êtes plutôt
39:02vendeur à ces niveaux
39:03là des métaux
39:04allez on passe tout de suite
39:06au top ou au flop
39:06de la semaine
39:07et on commence
39:08par Anne-Sophie Alsif
39:09top ou flop ?
39:11bah moi ce serait un top
39:12et c'est sûrement
39:13justement ce fameux 49-3
39:15parce que je pense
39:15qu'il nous a un petit peu surpris
39:17comme je le disais précédemment
39:18on se dit rien à voir
39:19d'ici 2027
39:19et là on voit que
39:21alors je ne sais pas
39:21si ça marchera
39:22parce que c'était
39:22la méthode Bayrou
39:23de mettre devant les responsabilités
39:25mais on voit qu'on a quand même
39:26la dégradation de la France
39:27on voit qu'au niveau
39:28des taux d'intérêt
39:28à cause de cette dégradation
39:29notamment sur l'immobilier
39:30il y a un impact
39:31donc bien sûr
39:32ce n'est pas ça
39:33qui va faire le jeu politique
39:34mais on voit en tout cas
39:35qu'il a peut-être
39:35un peu pris de court
39:36c'est l'opposition
39:38et donc voilà
39:39il faut voir un petit peu
39:40comment ça va se traduire
39:42peut-être qu'on pourrait avoir
39:43un budget
39:44peut-être plus tôt que prévu
39:45en tout cas
39:46vous l'avez dit
39:46un budget à minima
39:47mais en tout cas
39:47un consensus
39:49qui apparaisse plus vite
39:50mais la question que je me pose
39:51parce que je ne suis pas familier
39:53du milieu politique
39:53mais je me dis
39:54ils n'ont pas quand même
39:55le sens de la responsabilité
39:57par rapport au pays
39:58en fait il ne faut pas
39:59raisonner comme ça
40:00ça c'est un lieu commun
40:02et tout le monde
40:03est d'accord avec ça
40:04le problème c'est que
40:05eux ils vont vous dire
40:05il y a un an
40:07il y a une dissolution
40:07il y a eu un vote
40:08et l'équipe
40:10qui est aujourd'hui au pouvoir
40:11ne représente pas
40:11ce que les français ont demandé
40:13et donc chacun est dans sa logique
40:14le RN va dire
40:15regardez moi je suis le premier
40:16parti en France
40:16sans regarder la situation du pays
40:18parce que leur bus
40:19c'est d'être élu en 2027
40:20donc le problème
40:21c'est qu'on est tellement près
40:22dans les présidentielles
40:23que forcément
40:24ce qui compte
40:25c'est quelle position avoir
40:26pour la présidentielle
40:27c'est ça en fait
40:28l'enjeu
40:28beaucoup plus
40:29quitte à avoir le pays
40:31sacrifié pendant un an
40:32un an et demi
40:33pas sacrifié
40:34mais en tout cas
40:34de se dire
40:35l'économie
40:36pendant un an
40:36l'économie n'est pas essentielle
40:38et donc
40:39on verra en 2027
40:40et après en 2027
40:41quand j'aurai le pouvoir
40:42comme je ferai des miracles
40:43tout ira mieux
40:44Céline très rapidement
40:45Open AI
40:46500 milliards
40:47c'était cette semaine
40:48on était à 157 milliards
40:50il y a un an
40:52donc
40:53un énorme chiffre
40:54et ça grâce à
40:55Nvidia
40:55qui met 100 milliards
40:56en ayant en échange
40:58un contrat
40:59qui va obliger
41:01Open AI
41:01à acheter
41:02des puces Nvidia
41:03donc on est dans une économie
41:04circulaire
41:05où on donne de l'argent
41:06à ses clients
41:06pour qu'ils achètent le produit
41:07c'est la dernière fois
41:08que j'ai vu ça
41:09effectivement
41:09c'est 99-2000
41:10c'est la start-up
41:11privée
41:12la plus valorisée
41:13devant SpaceX
41:15elle a dépassé SpaceX
41:17un flop
41:18pour
41:18l'administration
41:20Trump
41:21et un top
41:22pour l'économie
41:23la décision
41:24de la Cour suprême
41:25concernant
41:27Lisa Cook
41:27une des gouverneurs
41:28de la Banque centrale
41:29ça va tout de même
41:31dans le sens
41:32que
41:32la Cour suprême
41:34serait plutôt
41:34à dire
41:35il y a une spécificité
41:36de la Banque centrale
41:37et le pouvoir exécutif
41:39n'a pas le droit
41:40de sortir quelqu'un
41:41vous y croyez vraiment là ?
41:43on croit à ce que vous dites ?
41:44on peut voir
41:46la succession
41:47des avis
41:47de la Cour suprême
41:48en la matière
41:49c'est un pas de plus
41:51alors il y a des ambiguïtés
41:52oui
41:52mais c'est quand même
41:53un pas de plus
41:54dans cette direction
41:54d'accord
41:54mais le jour
41:55où un patron
41:56de la FED
41:56sera nommé
41:57c'est un autre sujet
41:58là on parle
41:59de Lisa Cook
42:00vous êtes d'accord
42:01qu'à partir de mai
42:02on n'aura plus
42:03une banque centrale
42:04il faut dire les choses
42:05une banque centrale américaine
42:06qui sera indépendante
42:07sauf que
42:08le patron
42:08qui sera choisi
42:09s'autonomisera
42:11par rapport
42:11à l'exécutif
42:12à l'instant même
42:14où il aura été choisi
42:15ok on verra
42:16intéressant
42:16j'espère
42:18pour les marchés
42:18en tout cas
42:19Léa ?
42:20top aussi
42:21c'est Lise
42:21pas Lisa pour moi
42:22mais Lise
42:23la nouvelle plateforme
42:24en fait
42:25d'échange boursier
42:27la bourse nouvelle génération
42:28basée sur la blockchain
42:29pour les ETI
42:30et les PME
42:30et ça c'est très intéressant
42:32ils viennent d'avoir
42:32l'agrément en fait
42:33et c'est pour permettre
42:34justement aux investisseurs
42:35privés et institutionnels
42:36de participer aux introductions
42:38en bourse
42:39de toutes ces petites entreprises
42:40qui constituent le tissu économique
42:41européen
42:42et en particulier français
42:43locales
42:45qui ont finalement
42:46des performances économiques
42:47exceptionnelles
42:48et auxquelles personne
42:49n'a accès
42:50et moi je trouve que
42:50dans un marché
42:51et pourquoi elles ne viennent pas
42:52en bourse ?
42:53parce que c'est trop compliqué
42:54justement la solution
42:55qui est proposée
42:56c'est une solution
42:57des intermédiaires
42:58avec vraiment
42:59une facilité totale
43:00d'introduction en bourse
43:01et où il n'y a plus du tout
43:02de dépositaires
43:03les systèmes de règlement
43:04de livraison
43:05se font automatiquement
43:06plus de réglementation
43:07plus de liquidité
43:08bien évidemment
43:09non non au contraire
43:09et c'est très intéressant
43:11de redonner accès
43:12justement au financement
43:13à ces entreprises
43:13locales
43:14petites
43:14on va s'y intéresser
43:15oui avec plaisir
43:16je pense que c'est
43:17la suite
43:19pour les investissements
43:20intéressants
43:20pour les investissements
43:21de livraison
43:22et de livraison
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