- il y a 9 heures
Ce vendredi 14 novembre, Jean-Marc Daniel, éditorialiste BFM Business, Louis de Montalembert, gérant chez Sunny Asset Management, Mary-Sol Michel, directrice de la gestion sous mandat chez Swiss Life Banque Privée, et Emmanuel Lechypre, éditorialiste à BFM Business, se sont penchés sur la question des retraites, dans la semaine de Marc dans l'émission C'est Votre Argent présentée par Marc Fiorentino. C'est Votre Argent est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Business présente
00:04C'est votre argent
00:07Marc Fiorentino
00:09Oui je sais, je sais, ce n'est plus une retraite, c'est une débâcle
00:13mais moi j'ai trois bonnes nouvelles, c'est votre argent, c'est votre week-end
00:16et c'est une émission exceptionnelle, doublement exceptionnelle vous allez voir
00:19exceptionnelle bien sûr parce qu'on va faire le point sur une semaine riche en événements
00:23sur l'économie, la finance, les marchés
00:25et évidemment votre argent ou ce qui va en rester une fois qu'on l'aura taxé
00:29au sommaire aujourd'hui le mot de la semaine ça va être retraite
00:33vous savez que les synonymes de retraite c'est déroute, débâcle, recul, retrait, reculade
00:41c'est tout ça à la fois
00:42la question macro quand même cette zone euro c'est lourd
00:46on a du mal à sortir de la crise, l'Allemagne on voit rien dans les chiffres
00:50alors qu'on nous a annoncé le rebond, la relance, est-ce que ça va venir
00:54le chiffre de la semaine 2000 dollars je fais vite parce que le chiffre dit que mes intros sont trop longues
00:59c'est ce que veut distribuer Trump aux américains des droits de douane perçus
01:02en deuxième partie de l'émission il y a eu un petit rebond sur la bourse et puis ça a rechuté
01:06alors qu'est-ce qu'on fait, je vais demander aux gérants quand même
01:08la question d'argent c'est quoi le placement de la semaine dans ce contexte
01:11le top ou le flop de la semaine, le top 3 des gérants, les actions à acheter ou vendre
01:14mais pour une émission exceptionnelle vous allez voir qu'il faut des invités très exceptionnels
01:18et j'ai le plaisir de vous présenter nos Jedi de l'économie et de la finance
01:21c'est un monument
01:23une légende vivante
01:26c'est notre prix Nobel
01:27d'économie à nous
01:29c'est Jean-Marc Daniel
01:30bonjour cher maître
01:33maître ?
01:35c'est le minimum
01:36c'est le minimum
01:37alors j'ai un
01:38des nuages de clouds au soleil de Sony AM
01:43il n'y a qu'un galop de cheval qui ne maîtrise parfaitement
01:46c'est Louis de Montalemberg, gérant et régent chez Sony AM
01:50bonjour Louis
01:50bonjour Marc
01:51je suis très flatté d'être spectateur
01:53ah oui non mais là vous allez, là il y a du lourd
01:56alors ne vous fiez surtout pas à son apparente bienveillance
01:59elle peut être redoutable dès qu'on touche à la bourse et au placement
02:03Marisol Michel
02:04vous êtes directrice de la gestion sous mandat
02:06chez Swiss Life Banque Privée
02:08bonjour à tous
02:09et voilà pourquoi c'est exceptionnel aussi
02:11parce que j'ai réussi à réunir les deux géants de BFM Business
02:17ici sur le même plateau
02:18depuis de nombreuses années je me posais la même question
02:20mais comment fait-il pour être aussi compétent, sympathique
02:25tout en affichant en permanence une mauvaise foi qui est devenue légendaire
02:30l'incontournable Emmanuel Lechy
02:32vous avoir les deux sur le plateau
02:33alors désolé pour les autres, vous êtes habitués du plateau
02:36mais là j'ai quand même, j'ai les deux vieux du Muppet Show quoi
02:41c'est quand même un truc énorme
02:43il faut peut-être préciser aux auditeurs que c'est que le Muppet Show
02:48oui c'est vrai
02:49mais c'est pas grave nos auditeurs ils ont notre âge
02:52Jean-Marc ils ont notre âge à vouer à moi
02:55donc il ne faut quand même pas exagérer parce que là en face
02:57Jean-Marc est un vrai boomer
02:58un vrai
02:59un tatoué
03:01et moi
03:02génération quoi ?
03:04post-boomer
03:05il a une version très extensive du boomer
03:08parce que dans une émission récente
03:09il nous a annoncé que Baladur était l'archétype du boomer
03:12il a dit ça
03:16et il dit que c'est pas vrai
03:18parce qu'il est de mauvaise foi
03:20paradoxalement
03:23ceux qui avaient réussi des grandes réformes des retraites
03:25c'était les boomers
03:26je pensais à François Hollande
03:27je pensais à François Fillon
03:28et j'ai eu le malheur dans mon élan
03:30de rajouter Edouard Baladur
03:32et Jean-Marc paf
03:33n'a pas manqué de me tacler
03:34pour dire que c'est les plus jeunes
03:35qui paradoxalement
03:36ne réussissaient aucune réforme des retraites
03:39allez justement on va parler retraite
03:41avec la chanson de Vanessa Paradis
03:43bouquet final
03:43et malheureusement ce n'est pas le bouquet final du budget 2026
03:47la suspension de la réforme des retraites
03:49ça a été une étape importante et dramatique
03:51alors je vous ai donné les synonymes de retraite
03:53déroute, débac, reculade, fuite
03:55c'était tout ça en même temps
03:57alors moi ce que je vous propose chers invités
03:59c'est de ne pas répéter que c'est n'importe quoi
04:02qu'on fait zéro sur le plan des réductions des dépenses
04:06et on fait que des augmentations d'impôts
04:09c'est plutôt de se projeter
04:10c'est-à-dire que moi la question que je me pose
04:12quand j'entends tous ces délires à l'Assemblée
04:15toutes ces mesures qui sont votées
04:16c'est de me dire et après
04:18c'est-à-dire où est-ce qu'on va
04:19Jean-Marc
04:21à la fois sur la retraite
04:23c'est-à-dire on va vers le mur
04:25mais le mur on ne le voit pas
04:26c'est-à-dire que vous allez nous dire
04:28mais si le mur j'imagine
04:30c'est le déclassement de la France
04:31mais il n'y a pas d'heure de vérité pour l'instant
04:33non il n'y a pas d'heure de vérité
04:35à mon avis pour trois raisons
04:37vous savez il y a toujours trois raisons
04:38la première raison c'est que je pense
04:40vous oubliez généralement la troisième
04:42oui oui en général
04:43et alors je me suis appris
04:44donc je me rattrape plus ou moins habilement
04:46aux branches pour essayer d'inventer une troisième raison
04:48mais la première raison c'est que
04:49je pense qu'effectivement
04:51notre classe politique
04:51et sur le théorème de Chirac
04:53vous savez à propos de Bruxelles
04:54de l'Europe
04:55de tous les gens qui paient pour nous
04:56parce que fondamentalement
04:57on est sûr
04:58et donc le théorème de Chirac
05:01c'est qu'ils ne vont pas nous envoyer des chars
05:02à Bruxelles
05:03ils n'en ont pas
05:04et donc il y a cette espèce
05:05de sentiment d'impunité
05:06dans notre classe politique
05:07que de toute façon
05:09l'Europe
05:09et singulièrement l'Allemagne
05:11finiront toujours par
05:12l'Allemagne paiera
05:13l'Allemagne paiera
05:14l'Allemagne paiera
05:15et donc
05:17oui mais l'heure de vérité
05:19alors le deuxième élément
05:20l'heure de vérité
05:21si vous voulez
05:22c'est que là
05:22tout le monde raisonne
05:23à très court terme
05:24c'est à dire que
05:25l'enjeu c'est tenir trois mois
05:26c'est à dire
05:27on simplifie quelques
05:28centaines de millions
05:29pour tenir trois mois
05:31l'heure de vérité
05:32ce sera quand il y aura
05:33véritablement un gouvernement
05:34donc le véritable enjeu
05:35c'est comment est-ce
05:35qu'on gère jusqu'en 2027
05:37est-ce qu'on continue
05:39comme ça
05:39à aller de trois mois
05:40en trois mois
05:41ou est-ce qu'à un moment donné
05:42ce qu'on pouvait espérer
05:44il allait y avoir
05:44pendant un an
05:45un an et demi
05:46un gouvernement technique
05:47permettant à celui
05:47pour ça il n'y a aucune chance
05:48alors si jamais
05:50le gouvernement actuel
05:51tombe dans trois mois
05:52il n'est pas
05:52il y aura des élections
05:53il y aura soit
05:54des élections législatives
05:55soit effectivement
05:56un accord de la classe politique
05:58pour passer les municipales
05:59et ensuite attendre
06:00avec un gouvernement technique
06:02et la troisième considération
06:03c'est que
06:04le troisième
06:04le troisième élément
06:05si vous voulez
06:06c'est sur l'Allemagne
06:06Pera
06:07mon grand truc en ce moment
06:08c'est de dire
06:09en fait
06:09il y a deux dîmets
06:10qui ont été tragiques
06:11pour la France
06:12le 10 mai 1871
06:13et le 10 mai 1981
06:15en 1871
06:16c'est la défaite
06:17face à la Prusse
06:18on paie 5 milliards de francs
06:20plus des frais d'entretien
06:22sur les troupes d'occupation
06:23et dix ans après
06:24on avait soldé le truc
06:25le 10 mai 1981
06:27on n'a toujours pas
06:28soldé les conséquences
06:30du 10 mai 1981
06:32notamment sur la retraite
06:33à 60 ans
06:33et donc je pense
06:34qu'un des vrais problèmes
06:35de ce pays
06:37c'est pas
06:37c'est pas Macron
06:38c'est pas les décisions
06:39c'est des décisions
06:40qui ont été prises
06:41en 81
06:42qui ont été prises
06:43en 95
06:44qui ont été prises
06:45surtout en 97
06:4698
06:47c'est ce discours
06:48sur le travail
06:49cette incapacité
06:50à remettre
06:51le pays au travail
06:51le vrai problème
06:52le vrai enjeu
06:53c'est pas la retraite
06:54en tant que telle
06:54c'est le travail
06:55c'est la quantité de travail
06:56c'est le fait que
06:57la retraite
06:58c'était un moyen
06:59d'augmenter la quantité de travail
07:00mais il y a d'autres moyens
07:01c'est-à-dire
07:02solder les masters
07:04qui servent à rien
07:05solder les 35 heures
07:06solder le nombre
07:07de jours de congés
07:08qu'avait essayé
07:09de faire Bérou
07:10donc je crois
07:10on n'y est pas du tout
07:11on n'est même pas
07:12dans la direction
07:13c'est ça le problème
07:14mais on ne pose pas
07:16le vrai problème
07:16derrière la retraite
07:17indépendamment des enjeux
07:19de court terme
07:19il y a le fait
07:19que le pays
07:20ne travaille pas assez
07:21Emmanuel
07:22je sais que vous pensez
07:23qu'il n'y a pas
07:24cette heure de vérité
07:25moi je crois
07:26qu'il y a forcément
07:27un moment
07:27malheureusement
07:28ça n'arrive pas
07:29où le marché
07:29va nous forcer
07:30à faire des mesures
07:31si ce n'est pas le marché
07:32je vais dans votre sens
07:33qu'est-ce qui peut nous amener
07:35à prendre les décisions
07:36c'est un sujet
07:37sur lequel on n'est pas d'accord
07:38depuis longtemps
07:38sur cette espèce
07:39de force de rappel
07:41et d'épée dans le dos
07:42qu'imposeraient les marchés
07:43aux pays mal gérés
07:44non en fait
07:45les marchés
07:46ils sanctionnent
07:46une fois que la crise
07:47a éclaté
07:48rappelez-vous quand même
07:49vous citez souvent la Grèce
07:50mais enfin rappelez-vous
07:50que peu de temps avant la crise
07:51Dieu sait si on s'inquiétait
07:53pour la Grèce
07:53la Grèce empruntait au même niveau
07:54que l'Allemagne
07:56ou que la France
07:56donc voilà
07:57et rappelez-vous ce qu'on disait
07:58au moment de la Monnaie Unique
08:00on disait ça va être formidable
08:01on ne pourra plus dévaluer
08:02la seule force de rappel
08:03ce sera les marchés
08:04on ne sera contraint
08:05à la discipline budgétaire
08:06on n'a jamais été encouragé
08:08à faire autant
08:08d'indiscipline budgétaire
08:10donc moi
08:11la force de rappel des marchés
08:12je n'y crois pas
08:13alors qu'est-ce qu'il va faire
08:14c'est quoi le mur
08:15parce qu'on dit
08:16on va dans le mur
08:16on dit tous
08:17on va dans le mur
08:17non moi je ne crois pas
08:18qu'on va dans le mur
08:18je crois qu'il n'y aura pas de mur
08:20je crois qu'il y aura
08:20un lent déclin
08:21une espèce de corde
08:23qui va se serrer progressivement
08:24autour de notre coup
08:26et qu'on va subir
08:27le déclin qu'on subit
08:28oui mais d'accord
08:29mais à un moment
08:29il va falloir payer ce déclin
08:30mais attendez
08:31alors là où je suis d'accord
08:33avec Jean-Marc
08:33c'est que je pense
08:34qu'on vit un moment
08:35et pas uniquement
08:37à cause des retraites
08:38c'est-à-dire que
08:38quand vous regardez
08:39le budget globalement
08:40et le budget social
08:41qui sont aujourd'hui
08:42sur la table
08:43on est dans
08:45les pires moments
08:46de contre-temps
08:47historique
08:48pour la France
08:49depuis 40 ans
08:50c'est-à-dire que
08:5181 contre-temps historique
08:53politique de gauche
08:54au moment où le monde
08:55devient libéral
08:5595, 97
08:57alors le pire tandem
08:58qu'on ait eu
08:59à la tête du pays
08:59cette folle alliance
09:01entre Chirac et Jospin
09:02si vous mettez bout à bout
09:04toutes leurs erreurs
09:04de politique économique
09:05c'est effrayant
09:06et qu'est-ce qui s'est passé
09:07après 81
09:08et qu'est-ce qui s'est passé
09:09après 2000
09:11ça a été
09:12des vagues
09:13de désindustrialisation
09:15sans précédent
09:16voilà
09:17et donc moi je crains
09:18que ce qui nous guette
09:18aujourd'hui
09:19c'est une nouvelle vague
09:21de désindustrialisation
09:22et une nouvelle vague
09:23de départ
09:24encore une fois
09:25d'élite
09:25vers les pays étrangers
09:27comme ça s'est produit
09:27en 81
09:28comme ça s'est produit
09:29au début des années 2000
09:31et en 2013
09:322014
09:33mais ça Louis de Montalembert
09:34ça c'est quelque chose
09:35j'ai l'impression
09:36ok j'entends ce que vous dites
09:37mais ça veut dire
09:38c'est un délitement
09:39c'est-à-dire qu'on sera jamais
09:40face à nos responsabilités
09:42je pense que ça peut
09:43il y a plusieurs scénarios
09:45où ça peut ne pas tenir
09:46comme vous dites
09:47ça peut ne pas être
09:48un long délitement
09:49il faut quand même
09:50se souvenir
09:51de ce qui s'est passé
09:52avec l'Estrus
09:53on va dire
09:54le Royaume-Uni
09:55elle n'était pas
09:55dans la zone euro
09:56voilà
09:56c'est une grosse différence
09:58mais non
09:58parce qu'il peut y avoir
10:00un événement politique
10:02en France
10:02une décision
10:03qui est prise
10:04d'un moment ou l'autre
10:04qui met en doute
10:06la capacité de la France
10:08à rembourser
10:08mais c'est le cas déjà
10:09non
10:10aujourd'hui
10:11les investisseurs
10:12ne doutent pas
10:13sur la capacité
10:14de la France
10:14de rembourser sa dette
10:16et sa capacité
10:16à lever de la peau
10:17ils se disent
10:17qu'est-ce qui sera différent
10:19dans deux ans
10:20on est encore à l'intérieur
10:20des marges de ménage
10:21tout ce qu'on dit toujours
10:22le patrimoine
10:22l'épargne des ménages
10:23tout ça ce sera là
10:24non ce qu'a fait l'istreuse
10:25c'est quelque chose
10:25qui sort vraiment
10:26des bornes attendues
10:27des investisseurs
10:28ça c'est un premier élément
10:29le deuxième élément
10:30c'est que la France
10:31est quand même
10:31un des pivots essentiels
10:32de l'Union Européenne
10:33autrement dit
10:34la France qui se délite
10:35ça entraîne la montée
10:36de l'AFD en Allemagne
10:37c'est-à-dire
10:38c'est un facteur
10:40d'explosion
10:41de l'Union Européenne
10:42autrement dit
10:42on peut arriver
10:43à un moment
10:44où l'attelage ne tient pas
10:46sauf s'il y a des mesures
10:47drastiques qui sont prises
10:49oui mais j'entends bien
10:50mais ça on le répète
10:51Emmanuel a raison
10:52mais même moi je l'ai dit
10:53je l'ai dit même
10:53à l'époque de François Hollande
10:55je disais
10:55il va y avoir une attaque
10:57contre la France
10:58il ne s'est rien passé
10:59non je n'ai rien
11:00mais c'est vrai
11:00parce qu'il ne s'est pas passé
11:01que ça ne va pas se passer
11:03d'accord
11:03mais après ça fait un moment
11:04qu'on crie au loup
11:06il ne se passe rien
11:06Marisol
11:07quand vous voyez
11:08tous ces débats
11:09vous qui êtes responsables
11:12puisque vous
11:12vous gérez de l'argent
11:13pour des gens
11:14dans des entreprises
11:15qui elles-mêmes
11:16gèrent des salariés
11:18et du capital
11:20qu'est-ce que vous vous dites ?
11:21nous depuis plusieurs années
11:23on a réduit la part de la France
11:24dans nos allocations
11:25à contre-coeur
11:26mais comme le disait Emmanuel
11:28tout à l'heure
11:29on serre le coup
11:30j'aimais bien l'expression
11:31on serre le coup
11:32des opérateurs économiques
11:34à la fois les particuliers
11:35avec beaucoup plus d'impôts
11:36les entreprises
11:37avec beaucoup plus d'impôts
11:38donc les entreprises françaises
11:39sont pénalisées
11:40alors souvent on entend
11:41oui mais elles font très peu
11:42pour les très grosses
11:44elles font très peu
11:44de chiffres d'affaires en France
11:46peut-être
11:46mais elles payent leurs impôts
11:47en France souvent
11:48et donc elles sont pénalisées
11:50d'une manière ou d'une autre
11:51donc nous on réduit
11:52la part de la France
11:53et c'est bien triste
11:54et finalement ça a eu aucun
11:55vous vous réduisez
11:56et le CAC est au plus haut
11:57donc ça veut dire
11:57que tout le monde s'en fout
11:58on en reparlera peut-être
11:59tout à l'heure
11:59attendez le CAC
12:01c'est encore un truc
12:02il est au plus haut
12:02mais il est en retard
12:03mais voilà
12:03comme ça fait partie
12:04des flops
12:05on développera peut-être après
12:07mais ce que je veux dire
12:08c'est qu'on peut
12:09le délitement
12:09malheureusement c'est pas récent
12:11le délitement
12:12il est constant
12:13depuis des années
12:14on a encore une croissance
12:15qui va se traîner
12:16à 0,6% cette année
12:18avec un déficit
12:19ce que je me tue à répéter
12:21parce que c'est super important
12:22c'est-à-dire
12:22peu de croissance
12:23avec un déficit
12:24très élevé
12:25c'est-à-dire que le ratio
12:26croissance-déficit
12:27il est dingue
12:28il est délirant
12:30il y a un manque de réalisme
12:32je trouve
12:32est-ce que c'est un bon indicateur
12:34ou est-ce que je me trompe
12:35non
12:35c'est un indicateur
12:37du fait que
12:37effectivement
12:38toutes les théories économiques
12:39qui avaient été
12:40à l'origine des politiques
12:41qui ont été menées
12:41depuis 1945
12:43c'est-à-dire cette histoire
12:44de multiplicateur
12:45ouvrir de la dépense publique
12:46ça ne la demande
12:46tout ça ne marche pas
12:48ça ne marche pas
12:48pour une raison simple
12:49c'est que
12:50effectivement
12:50l'essentiel de la demande
12:52qui est entretenue
12:52par le déficit budgétaire
12:53se transforme en importation
12:55et donc
12:55on a un mécanisme
12:57on gagne
12:58pour expliquer aux gens
12:59qui ont votre demande
12:59on gagne en consommation
13:01mais comme on consomme
13:02des produits étrangers
13:03on le perd en déficit
13:05c'est ça ?
13:05voilà
13:05vous avez du déficit
13:06et puis ce déficit
13:07nourrit du pouvoir d'achat
13:08et comme vous n'avez pas
13:09un regard assez de travail
13:10et bien ça devient des importations
13:10c'est exactement ce qui s'est dépassé en 1980
13:12c'est ce qui s'est passé en 1980
13:14mais en 1981
13:15c'était conjoncturel
13:15là c'est devenu structurel
13:17vous avez le même problème
13:18aux Etats-Unis
13:18c'est-à-dire que
13:19vous avez un déficit abyssal
13:21de la valeur des dépenses
13:21par rapport à une croissance
13:22qui est certes pas mal
13:23on dit tous
13:24elle est résiliente
13:25mais par rapport à son coût
13:26par rapport à son coût
13:27et à un déficit budgétaire
13:28alors il a été un peu réduit
13:30on a quand même
13:311800 milliards de dollars
13:32de déficit budgétaire
13:33aux Etats-Unis
13:34c'est aussi le cas du Royaume-Uni
13:35la différence qu'il y a
13:36par rapport à
13:37entre ces trois pays
13:39aux Etats-Unis
13:40il y a encore
13:40le dollar
13:41et l'attractivité du dollar
13:43en France
13:44il y a l'Allemagne
13:45et l'Allemagne n'a pas réussi
13:46à se débarrasser de la Grèce
13:47donc ils ne sont pas prêts
13:48de se débarrasser de nous
13:49parce qu'on a un poids autre
13:52que la Grèce
13:52sur le plan politique
13:53et sur le plan historique
13:54et donc ceux qui ont payé
13:56effectivement
13:56c'est l'istreuse
13:57c'est les Anglais
13:58les Anglais
13:58ils n'avaient aucune capacité
14:00ils n'ont pas de protection
14:01ils n'ont plus de filet
14:03ils n'ont plus de filet
14:04mais alors après
14:05quand on regarde les chiffres
14:06il y a quand même
14:07deux choses que je voudrais
14:08mettre en avant
14:08c'est que la charge d'intérêt
14:09de la charge d'intérêt
14:11sur la dette publique
14:12est à 2% du PIB
14:132% du PIB
14:14je rappelle que c'était
14:15le même niveau
14:16qu'en 1976
14:17lorsque on est en 1975
14:20on fait une relance
14:22et donc on dit
14:22on atteint 2% du PIB
14:23c'est-à-dire avec une
14:24dette publique
14:26qui était à 15% du PIB
14:28on avait une charge d'intérêt
14:29pourquoi ?
14:29parce que les taux d'intérêt
14:30étaient considérables
14:31la croissance nominale
14:32était beaucoup plus forte
14:33exactement
14:33là on a un problème
14:35il n'y a pas d'inflation
14:36il n'y a pas de croissance
14:38et on a encore
14:39des taux d'intérêt
14:40qui sont faibles
14:41mais le véritable enjeu
14:42c'est
14:42est-ce qu'on ne va pas
14:43vers une hausse
14:44des taux d'intérêt
14:44et la deuxième remarque
14:46que je ferais
14:46c'est que
14:46effectivement
14:47notre capacité
14:50à générer de la croissance
14:51il ne faut pas se faire
14:52d'illusions
14:52on est dans la situation
14:54du Japon
14:54on n'aura plus de croissance
14:56ils en retrouvent
14:57ils en retrouvent un peu
14:58ils en retrouvent avec la hausse
14:59des salaires
15:00oui mais vous regardez
15:01la situation
15:02où la hausse des salaires
15:03se traduit par un déficit
15:04commercial colossal
15:05c'est-à-dire le Japon
15:06n'a jamais eu autant
15:06de déficit commercial
15:07sauf qu'il le compense
15:08par le revenu des placements
15:10qu'il a effectué
15:11et c'est-à-dire que
15:11quand vous regardez
15:12le discours des gens
15:13qui analysent le Japon
15:14ils disent
15:15la force du Japon
15:16c'est l'Indonésie
15:16la croissance
15:17le deuxième pays
15:19en croissance
15:20c'est l'Indonésie
15:20c'est la force du Japon
15:21ça c'est sa théorie
15:22qui dit en gros
15:23ce qui compte
15:23c'est que finalement
15:24même si la France
15:28apporte et fait bosser
15:29les salariés à Mumbai
15:31puisque c'est sa destination
15:32Kinshasa
15:33et Kinshasa
15:34et Kinshasa
15:35et maintenant d'arrêter ça
15:36ce que je voudrais souligner
15:37c'est quand même
15:37ce qui est bien plus grave
15:38qu'en 1981
15:39ou même en 95-97
15:41c'est que
15:42un
15:42à chacune de ces périodes
15:44vous aviez toujours
15:45un effet de miroir
15:47entre la France et l'Allemagne
15:48quand il y en a un
15:48qui allait bien
15:49l'autre allait mal
15:49aujourd'hui les deux vont mal
15:51et ça c'est majeur
15:53on va en parler
15:54on parle en tout de suite
15:55parce qu'aussi
15:56le modèle économique européen
15:58est complètement bousculé
15:59il est bousculé d'abord
16:00par le fait
16:01que pendant 50 ans
16:02l'Europe a prospéré
16:03sans faire beaucoup
16:04de dépenses de défense
16:05à l'abri du parapluie américain
16:06et grâce à l'énergie
16:07bon marché
16:08vendue par les Russes
16:09tout ça a complètement
16:10volé en éclats
16:11et regardez le rapport
16:12qu'a publié
16:12le FMI hier
16:15sur l'Europe
16:16et les recommandations
16:17qui sont faites à l'Europe
16:18encore une fois
16:19on retrouve tout ce qu'il y a
16:20dans les rapports
16:21l'État
16:22Draghi
16:23etc
16:23et qu'on est en plus
16:24incapable de faire
16:25donc cette Europe là
16:26elle est incapable
16:26de se projeter
16:27et quand elle se projette
16:27c'est dans la mauvaise direction
16:29avec une espèce d'acharnement
16:30écologiste
16:30qui va ruiner nos industries
16:32en une seconde
16:33parce qu'on a débordé
16:35évidemment largement
16:36l'Allemagne
16:37on nous dit
16:39qu'il n'y a pas
16:39de signe
16:41dans les chiffres
16:42que la relance
16:43soit là
16:43elle est là
16:44ou elle n'est pas là
16:45non
16:45elle n'est pas là
16:49pour l'instant
16:50la croissance
16:51en Allemagne
16:52puisque l'Allemagne
16:53va faire une année
16:53de croissance
16:54plus faible
16:54que la France
16:55d'accord
16:55mais les perspectives
16:56sur les commandes
16:57des choses comme ça
16:58on a l'impression
16:58qu'il y a un peu
16:59des frémissements
16:59bien sûr
16:59que ça va venir
17:00mais pour l'instant
17:01ça tarde
17:02à se matérialiser
17:03dans les chiffres
17:03on l'a bien vu
17:04dans les annonces
17:06aussi des sociétés
17:07par exemple
17:07Prime Metal
17:08qui est le grand leader
17:09de la défense
17:10en Allemagne
17:10dont le cours a explosé
17:12à la hausse
17:13en début d'année
17:14mais ça fait quand même
17:15un certain temps
17:15qu'elle ne fait plus rien
17:16elle a plutôt tendance
17:17à rebaisser
17:17un petit peu
17:18parce que justement
17:19ça ne se matérialise pas
17:20encore les commandes
17:21mais il faut voir
17:22que ce sont des plans
17:22qui s'étalent
17:23sur plus de 10 ans
17:24donc il ne faut pas
17:25être trop pressé
17:26ça va finir par venir
17:28mais effectivement
17:29il y a une déception
17:29à court terme
17:30Quand je me promène
17:32dans la rue
17:32depuis que les députés
17:35ont voté
17:35le refus
17:37de l'abattement
17:39des 10%
17:40de supprimer
17:41l'abattement des 10%
17:41je me fais insulter
17:42par des jeunes
17:43qui nous disent
17:44les vieux
17:45vous nous coûtez trop cher
17:46votre retraite
17:47et donc
17:49Jean-Marc Daniel
17:50vous et moi
17:51qui sommes boomers
17:52est-ce qu'on est responsable
17:53de tout ?
17:54Non on est responsable
17:55de rien
17:55écoutez franchement
17:56les retraites
18:00ça représente
18:0014% du PIB
18:01et si vous regardez
18:02les projections du corps
18:03ça va même plutôt
18:04tendance à avoir décliné
18:05parce que
18:05les gens qui sont nés
18:06en 1945-46
18:07au début
18:08ils vont bientôt mourir
18:10et donc il va y avoir
18:11un effet
18:11qui est un effet
18:12effectivement
18:12enfin c'est quand même
18:14le premier poste
18:14de dépense sociale
18:15qui sont le premier poste
18:16de dépense de l'État
18:17oui absolument
18:18le seul véritable problème
18:19dans tout ça
18:20je le maintiens
18:20c'est qu'on n'a pas eu
18:21une réponse stratégique
18:24par rapport à l'évolution
18:24de notre démographie
18:25à la différence
18:26on parle de l'Allemagne
18:27il n'y aura plus de croissance
18:28en Allemagne
18:28il n'y a plus d'habiteurs
18:29en Allemagne
18:30donc il n'y aura plus de croissance
18:31et donc en revanche
18:32vous regardez
18:33quel est le premier prix
18:34le premier pays détenteur
18:36du reste du monde
18:36pendant très longtemps
18:38ça a été le Japon
18:39et depuis cette année
18:40c'est l'Allemagne
18:40donc vous avez des pays
18:42qui ont effectivement
18:42mon obsession de Mumbai
18:44c'est ça
18:44qui vont être des multifamilies office
18:46mais aujourd'hui
18:47il y a un jeune
18:48qui vous arrête dans la rue
18:49il y en a plein
18:49qui ont envie de vous insulter
18:50qui vous disent
18:51mais à cause de toi
18:51je suis obligé de payer
18:53des charges sociales
18:54pour payer ta retraite
18:55vous lui dites quoi ?
18:56je lui dis que
18:56ce que dit d'ailleurs
18:57Antoine Fouché
18:58qui est un des personnages
18:59qui est le plus cité
19:00en disant
19:00il n'y a pas de perspective
19:01et tout ça
19:02il dit
19:02il n'y a jamais eu autant
19:03de pouvoir d'achat
19:04et on n'a jamais aussi bien
19:05gagné sa vie
19:05que les gens
19:06qui ont 30 ans aujourd'hui
19:07leur seul problème
19:08c'est qu'on dit
19:09ils n'ont pas les perspectives
19:11qu'on avait en 1960
19:12je ne sais pas
19:13si les gens se souviennent
19:14de la vie quotidienne
19:15de 1960
19:16des perspectives qu'on avait
19:17et juste une remarque
19:19sur les perspectives
19:20qu'on avait
19:20la période dite
19:21des Trente Glorieuses
19:22qui est celle
19:23qui était une période
19:24de cocagne
19:24et la période
19:25dans l'histoire
19:25du XXe siècle
19:26où il y a eu
19:26le plus de grèves
19:27c'est à dire que
19:28ces gens
19:29ces boomers
19:29qui avaient des perspectives
19:30qui étaient enthousiastes
19:31et tout ça
19:32n'arrêtez pas de se plaindre
19:33parce qu'on se plaint toujours
19:35on a le droit
19:36on peut se permettre
19:37d'être en colère
19:37il y a un autre
19:38très bon économiste
19:39spécialiste des retraites
19:40qui est notre ami
19:40Bruno Coquet
19:41qui lui a cette question
19:43des boomers responsables
19:44il dit
19:45mais attendez
19:45ce que peuvent répondre
19:46aussi les boomers
19:47c'est que nous
19:48avec notre retraite
19:48on va devoir payer
19:49vos 35 heures
19:50et votre oisiveté
19:53à vous les jeunes
19:54qui ne voulaient plus travailler
19:54on ne paye plus
19:55puisqu'on est là
19:56non mais il faut faire
19:58des sacrifices
19:58au nom de l'oisiveté
19:59des jeunes
20:00oui mais pour l'instant
20:01il n'y a pas de sacrifice
20:01ce que le reproche
20:03les jeunes
20:04c'est de dire
20:04en fait on est dans
20:05une géontocratie
20:06et comme les vieux
20:08votent
20:09comme nous
20:09et bien du coup
20:10on ne veut pas
20:11c'est faux
20:11il y a un sacrifice
20:12c'est Balladur
20:12qui n'était pas boomer
20:13qui a fait faire ce sacrifice
20:15à la population
20:15il a indexé les retraites
20:17sur l'inflation
20:18et non pas sur la croissance économique
20:19c'est à dire que
20:20effectivement
20:21justement
20:21les salariés bénéficient
20:24de la croissance économique
20:24alors que
20:25les retraités
20:26sont en termes
20:27de pouvoir d'achat
20:28bloqués sur le pouvoir d'achat
20:29du moment où ils ont pris
20:30la retraite
20:30et ça
20:31mais non il y a l'inflation
20:32justement c'est le problème
20:32mais oui mais il y a l'inflation
20:33mais les salariés
20:34eux ils ont l'inflation
20:35plus
20:35la passante
20:36ils peuvent en plus
20:37payer les boomers
20:37mais non
20:38ils ont un gain de pouvoir d'achat
20:39quand vous regardez
20:40dans la situation
20:40vous avez un décalage
20:41qui se fait entre
20:42les gens
20:43quand ils prennent leur retraite
20:44et les valeurs actifs
20:47de ce moment là
20:48et ce qui se passe après
20:49l'indexation sur l'inflation
20:51est une façon
20:52effectivement
20:53d'abaisser
20:53donc vous vous sentez
20:54pas de sentiment de culpabilité
20:55zéro ?
20:56au contraire
20:57vous nous en voulez
20:58vous qui êtes très jeune
21:00moi qui suis pas un boomer
21:01bah oui justement
21:01vous nous en voulez ou pas ?
21:03oui non en fait
21:04je pense
21:05vous avez l'impression
21:05de travailler pour nous ?
21:06moi ce que je trouve
21:08presque atterrant
21:09c'est de voir au contraire
21:10vous dites les jeunes
21:11insultent les vieux dans la rue
21:12mais c'est le contraire
21:13c'est à dire qu'on arrive
21:13à mobiliser aujourd'hui
21:14les jeunes
21:15sur une vision économique
21:17totalement fallacieuse
21:18que quelqu'un
21:19qui quitte son emploi
21:20pour partir à la retraite
21:21va libérer un emploi
21:23pour un jeune
21:24et donc
21:24on a réussi
21:25à chaque fois
21:26qu'il y a eu
21:26des petites réformes
21:28des retraites
21:28qui visaient
21:29à augmenter
21:30le temps de cotisation
21:30ou augmenter
21:31l'âge de départ à la retraite
21:33qui soit dit en passant
21:34tous les gouvernements de gauche
21:36des pays autour de la France
21:38ont mis l'âge de départ à la retraite
21:40à 67 ans
21:40mais en France
21:41on appelle ça
21:41de la casse sociale
21:42et surtout
21:43on appelle ça
21:43sacrifier la jeunesse
21:44puisqu'on leur permet pas
21:46d'accéder à l'emploi
21:46puisqu'on laisse l'emploi
21:47aux vieux
21:48ce qui est une ineptie
21:49ce qui est faux
21:50puisque l'emploi des seniors
21:51est le plus bas
21:52de tous les pays développés
21:53Marisol ?
21:54Non moi je suis pas tout à fait d'accord
21:55avec le raisonnement
21:56de Jean-Marc Daniel
21:57on peut pas
21:58mais en fait je trouve
22:00que la guerre en Ukraine
22:02la guerre en Ukraine
22:04et les années
22:04de très forte inflation
22:05qu'on a subies
22:06à plus de 10%
22:06pendant deux ans
22:07ont justement défavorisé
22:09énormément les salariés
22:10par rapport aux retraités
22:11qui eux
22:12ont eu la répercussion
22:13de ces 10%
22:14deux années de suite
22:15les salariés
22:16n'ont pas du tout eu
22:16ces 10%
22:17ils l'ont eu
22:18vous regardez
22:18pas du tout
22:19vous regardez les statistiques
22:20au salaire minimum
22:21ils l'ont pas du tout
22:22vous regardez les statistiques
22:23de l'INSEE
22:24les salaires ont continué
22:25à avoir du pouvoir d'achat
22:26vous regardez le SMIC
22:27je prends le SMIC
22:28en 1993
22:29quand Baladur
22:30bloque au niveau
22:31bloque le pouvoir d'achat
22:33des retraités
22:33le SMIC de l'époque
22:35étant dit
22:36équivalent
22:37au pouvoir d'achat
22:37d'aujourd'hui
22:38à 8,30 euros
22:39le SMIC d'aujourd'hui
22:40est à 11,88 euros
22:42grosso modo
22:43donc les salariés
22:44ont bénéficié
22:45du passage
22:45du 8,30 euros
22:46à 11,88 euros
22:47alors que les retraités
22:48sont restés
22:48au niveau de l'argent
22:49Ah le SMIC
22:49je suis d'accord
22:50pour le SMIC
22:50bien sûr
22:51Emmanuel Legib
22:52là il réperse
22:53Emmanuel Legib
22:54quand on voit
22:55les augmentations
22:56qu'on a accordées
22:57aux traités
22:57en 2024 et 2025
22:59on les a gâtées
23:01il faut arrêter
23:01de dire n'importe quoi
23:02on les a gâtées
23:03chacun son tour
23:05il n'y a que les gens
23:05au salaire minimum
23:09le salaire minimum
23:10répercutant toujours
23:11l'inflation
23:12qui eux bien sûr
23:13ont bénéficié
23:13des mêmes avantages
23:14que les retraités
23:14tous les autres
23:15n'ont jamais eu 10%
23:16en moyenne
23:18je prends les statistiques
23:20de l'INSEE
23:21ils ont bénéficié
23:22pendant ces deux années
23:23d'inflation
23:23le revenu des salariés
23:25a augmenté
23:26en pouvoir d'achat
23:27en pouvoir d'achat
23:28de 2,8%
23:29il y a eu un décalage
23:30mais l'année
23:31d'arrivée
23:32sur les retraites
23:32aussi il y a eu
23:33un décalage
23:34et les retraités
23:35mais attend
23:35au delà de ça
23:39comment on va résoudre
23:40ok
23:41laissons Jean-Marc
23:42il a raison
23:43enfin moi je pense
23:43qu'il a raison
23:44en partie
23:45évidemment
23:45je suis vieux comme lui
23:46Emmanuel
23:48comment on va résoudre
23:50le problème
23:50du financement
23:51des retraites
23:51il n'y a qu'une seule solution
23:52il n'y a qu'une seule solution
23:54et là pour le coup
23:55le problème est très clair
23:55c'est-à-dire qu'il faut arrêter
23:57de se prendre la tête
23:58avec les problématiques
23:59de tuyauterie
24:00répartition
24:01capitalisation
24:02un peu de l'un
24:03un peu de l'autre
24:03la réalité c'est que
24:04si vous n'avez pas
24:05en face
24:06de la somme
24:07de plus en plus importante
24:08qu'il va falloir débloquer
24:09pour financer les retraites
24:10une quantité de travail
24:11plus importante
24:12de quelque façon
24:13que ce soit
24:14est-ce que c'est en France
24:15est-ce que c'est avec
24:15de l'intelligence artificielle
24:17est-ce que c'est
24:17en profitant du travail
24:19de des gens de Mumbai
24:21ou de Kinshasa
24:21mais la réalité c'est
24:22qu'à un moment
24:23il faudra bien
24:23qu'il y ait plus de travail
24:25en face de ce financement
24:26des retraites
24:27et ça
24:28d'accord mais ça c'est un vœu pieux
24:29comment vous allez faire
24:30plus de travail
24:31quand les gens défendent
24:32les 35 heures
24:33et que même le télétravail
24:34c'est devenu un acquis social
24:35et bien vous allez le faire
24:37avec
24:37avec
24:39ce grand remplacement
24:40qui est en train
24:41de nous arriver
24:41sans faire venir personne
24:44dans nos frontières
24:45comme le dit Eric Zemmour
24:45mais par l'intelligence artificielle
24:47et ça ça va être
24:48faire travailler les machines
24:49à notre place
24:49mais attendez
24:50vous avez quand même
24:50on n'a plus le temps là
24:51je vous cède juste un chiffre
24:52il y a 46% déjà
24:53des entreprises
24:54qui ont
24:55diminué leurs effectifs
24:57à cause de l'intelligence artificielle
24:59allez on se retrouve
25:00au moment c'est à bas bruit
25:01mais voilà
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