- il y a 10 heures
Ce vendredi 7 novembre, Jean-François Robin, responsable mondial de la recherche de Natixis CIB, Hervé Goulletquer, conseiller économique senior chez Accuracy, et Stéphanie Maugey, gérante privée à la Financière d'Uzès, étaient les invités de la semaine de Marc dans l'émission C'est Votre Argent présentée par Marc Fiorentino. C'est Votre Argent est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Business présente
00:04C'est votre argent
00:07Marc Fiorentino
00:09Oui je sais, je sais, des prix Nobel d'économie disent que certains de nos députés sont nuls en économie
00:17malgré tout le travail qu'on fait, mais regardez l'émission quoi, on est là pour ça
00:21Allez, j'ai quand même trois bonnes nouvelles pour vous, c'est votre argent, c'est votre week-end
00:25et c'est une émission exceptionnelle, exceptionnelle évidemment parce qu'on va se pencher sur
00:29les événements qui sont produits cette semaine et il y en a toujours autant
00:32et qui ont un impact sur l'économie, sur la finance, sur les marchés
00:35évidemment c'est le sujet qui nous occupe ici, sur votre argent
00:39Au sommaire aujourd'hui, j'ai marqué le mot de la semaine, en fait je devrais dire le mot de l'année
00:44le mot de la décennie, c'est l'intelligence artificielle et l'impact sur la croissance américaine
00:49on va essayer, croissance mondiale, on va essayer d'être précis et de donner des chiffres
00:53et vous allez voir que les chiffres sont absolument hallucinants
00:56la question macro que je me suis posée, alors je me suis dit, en fait c'est les questions
01:00que je me pose et donc j'ai la chance d'avoir des gens brillants pour y répondre
01:03et je me dis, comment la France affiche encore une croissance positive
01:07malgré le contexte pour le moins pourri
01:11le chiffre de la semaine, si on a le temps, ça sera le 30, la COP30
01:15le sujet du climat est-il toujours un sujet pour l'économie ?
01:19On voit que pour les marchés et pour les gérants c'est un peu moins le sujet
01:23mais est-ce que c'est encore un sujet ? En deuxième partie de l'émission, vous avez vu que cette semaine
01:27il y a eu une petite secousse sur les marchés, alors petite secousse
01:29par rapport à la progression qu'on a eue, est-ce que c'est un signal
01:33ou est-ce que c'est simplement une respiration ? La question d'argent justement
01:36dans ce climat d'incertitude, c'est quoi ? Je vais demander à nos gérants
01:40le placement de la semaine pour eux, on va passer au top 3
01:43au top 3 des gérants, vous verrez que ça a pas mal bougé
01:48le top ou le flop de la semaine, les actions à acheter ou vendre
01:50Mais qu'est-ce qu'il faut pour une émission exceptionnelle ?
01:53Évidemment, il faut des invités exceptionnels
01:55parce que l'animateur, on n'en a rien à foutre
01:57J'ai le plaisir de vous présenter nos Jedi de l'économie et de la finance
02:00Elle connaît les entreprises, les entrepreneurs
02:03et elle a un talent particulier pour dénicher les pépites de la cote
02:08Stéphanie Mogier, vous êtes gérante de portefeuille à la financière du ZES
02:11Bonjour, merci d'être venue
02:12Bonjour Marc
02:13Juste un mot, parce que c'est toujours important de répéter
02:15de raconter ce que vous faites
02:17La financière du ZES, c'est quoi ?
02:18On est une entreprise d'investissement qui est implantée en région
02:22à Paris, à Lyon, à Cannes, à Saint-Etienne, à Lille, à Annecy
02:24et on accompagne nos clients des familles, des entrepreneurs
02:27pour placer leur patrimoine
02:29Vous faites ce qu'on appelle la gestion privée ?
02:32Je fais de la gestion privée, exactement
02:33Et vous faites aussi de la gestion collective ?
02:35Je fais aussi de la gestion collective
02:36Nous avons la chance de l'avoir coincé entre deux avions
02:39à chaque fois qu'il vient
02:40je me dis, tiens, c'est marrant, j'ai vraiment appris quelque chose de nouveau
02:43l'économiste Jean-François Robin, vous êtes responsable mondial
02:46c'est pour ça que vous voyagez beaucoup
02:48de la recherche de Natexis CIB
02:50Bonjour Jean-François, c'est toujours un plaisir de vous avoir
02:53C'est vrai qu'à chaque fois que vous venez
02:54je retiens un truc important et ça me plaît
02:56Alors lui, je me suis rappelé en préparant l'émission
02:59quand on se croisait, Sébastien, je ne sais pas si tu te rappelles
03:02il y a quelques années, sur d'autres plateaux
03:04et déjà à l'époque
03:06tu restais jeune, mais tu étais plus jeune
03:08et tu étais déjà pertinent et percutant
03:10tu es directeur général de Cogéfi Gestion
03:13Cogéfi Gestion, très rapidement
03:14Cogéfi Gestion, comme la financière du ZES
03:17entreprise d'investissement, société de gestion
03:19parce qu'il y a deux entités, société de gestion pour Cogéfi Gestion
03:22et la gestion privée
03:24sous mandat de fonds à Paris et à Marseille
03:27Donc gestion privée
03:28et pareil, gestion collective, on explique pour les gens
03:29qui nous écoutent, gestion privée
03:32c'est vous gérez des mandats pour des clients
03:34et gestion collective
03:36c'est les fonds
03:37Dans ce monde d'incertitude et d'agitation
03:40il nous faut une forte dose de sagesse
03:43qui l'incarne parfaitement
03:44Hervé Gouletker, vous êtes
03:46Economic Advisor
03:47chez Accuracy
03:48vous avez vu que je reviens le seigneur maintenant
03:51Ils n'ont pas gueulé
03:53Accuracy ou pas ?
03:55Ils se sont dit
03:56c'est un seigneur qui dit ça
03:58qu'est-ce que l'on peut faire ?
03:59Alors avant de commencer
04:00comme j'ai la chance de vous avoir tous les deux
04:02et puis vous tous
04:03vous avez vu cette semaine
04:05de la déclaration de notre prix Nobel d'économie
04:07Jean-François
04:08Philippe Aguillon
04:09il dit je suis atterré
04:10le mot est fort quand même
04:12par le niveau économique
04:13alors il n'a pas dit tous les députés
04:14mais il dit certains députés
04:16ça vous inspire quoi ?
04:17Parce que moi aussi je suis atterré
04:18quand j'entends
04:19évidemment les débats
04:21par
04:22on va en parler
04:23à la fois le niveau
04:24mais à la fois l'orientation politique
04:26et peut-être pour vous poser la deuxième question
04:29je suis effaré
04:30de voir
04:30à quel point en fait
04:32quel que soit le camp
04:33des députés
04:34en fait l'idéologie socialiste
04:37est complètement présente
04:39dans l'économie
04:39donc est-ce que c'est lié
04:40à notre enseignement de l'économie ?
04:43Je ne sais pas
04:44Vous enseignez
04:45Oui oui je suis prof à Sorbonne
04:47enfin j'ai un master
04:48et non ce qui est frappant
04:50pour reprendre les propos de Philippe Aguillon
04:52c'est que
04:52et d'ailleurs ce qui est très intéressant
04:54c'est qu'on parle de Philippe Aguillon
04:55mais finalement on le voit très très peu
04:56on a des prix Nobel
04:57je trouve d'économie quand même
04:59c'est-à-dire du flot
04:59Philippe Aguillon
05:00Jean-Tirole
05:01combien de fois on parle de Jean-Tirole ?
05:02On a besoin d'eux en plus
05:03Oui on parle beaucoup de Zupman
05:05mais on pourrait parler un peu plus
05:06avec ses voix
05:07qui portent dans le monde entier
05:09Philippe Aguillon
05:09c'est quelqu'un
05:10qui est très connu aux Etats-Unis
05:11c'est quelqu'un
05:12qui a été instrumental
05:13dans plein de choses
05:14notamment sur comment faire
05:15de la croissance
05:16est-ce que ce n'est pas le vrai sujet
05:17plutôt de savoir
05:18si on doit passer de 64 à 62
05:19ou à 70 ans
05:20c'est quand même quelqu'un
05:21une voix qui devrait porter
05:23beaucoup plus
05:23et donc moi je suis assez d'accord
05:24sur le constat
05:25c'est quand on voit
05:26le niveau des débats
05:27au sein de l'Assemblée nationale
05:28d'abord les priorités
05:29me semblent très très décalées
05:30vous le disiez
05:31moi je reviens de Chine
05:33du Japon
05:33c'est des pays qui bougent
05:35même le Japon
05:35ça bouge
05:36sans parler des Etats-Unis
05:37donc on est sur des ordres
05:38de priorité
05:39qui semblent tellement décalés
05:40par rapport à ce que fait
05:41le reste du monde
05:42qui semblent tellement décalés
05:44par rapport à ce que devrait
05:45faire la France
05:45et donc pour répondre
05:46à votre question
05:47oui je trouve qu'il y a
05:47quand même une certaine faiblesse
05:49de la culture économique
05:50je ne pense pas forcément
05:51que ça vienne de la formation
05:52en tout cas moi je parle
05:52pour ce que moi je vois
05:53en master à la Sorbonne
05:55je trouve que les étudiants
05:56sont à très bon niveau
05:57enfin moi j'ai toujours
05:58un peu cette expression
05:59d'Umberto Eco
06:00c'est sur l'épaule des géants
06:01on a toujours l'impression
06:02que les générations actuelles
06:03elles sont mauvaises
06:04moi je trouve qu'elles ont
06:05un niveau de connaissance
06:05quand même assez bon
06:06assez fort
06:07bon il y a un problème
06:08d'écriture
06:08il y a peut-être un problème
06:09de maths en général en France
06:10mais globalement
06:11je ne pense pas que ce soit
06:12un problème d'éducation
06:13des étudiants master
06:15la réalité c'est plutôt
06:17une question d'éducation
06:18de culture économique
06:19de nos représentants politiques
06:20je crois que c'est plus là
06:21le problème
06:22et Hervé justement
06:23vous aussi vous avez enseigné
06:25évidemment vous avez étudié
06:27pourquoi on est aussi
06:29imprégné de cette idéologie
06:30étatiste
06:31c'est-à-dire que quand on voit
06:32à chaque fois qu'on entend
06:34c'est l'état doit faire ça
06:35l'aide de l'état
06:36il faut que l'état intervienne
06:39pourquoi cette omniprésence ?
06:41je crois qu'il y a une racine longue
06:44de l'histoire en France
06:47la France a été façonnée
06:50par l'état
06:51premier élément
06:53et ça depuis le Moyen-Âge
06:54deuxième élément
06:56le regard que l'on a porté
06:59sur la société en France
07:01ça n'a pas été un regard
07:03pensé en logique de marché
07:06le regard français
07:07je laisse de côté
07:09l'aspect technique
07:10c'est du juridique
07:11nous on aime bien
07:12pondre des textes de droit
07:15donc en fait
07:16la connexion
07:17entre le juridique
07:18et l'état
07:19est quand même très forte
07:20donc je pense que
07:21d'une façon ou d'une autre
07:22dans notre pays
07:23la référence
07:24c'est l'état
07:25le centralisme
07:26évidemment
07:27joue sa place là-dedans
07:28et si on parle
07:30on parle de l'éducation
07:32il faut bien voir
07:33que jusqu'aux années 70
07:34dans les facultés
07:37d'économie
07:38on faisait avant tout
07:40ce qui était dominant
07:41c'était du structuralisme
07:42et du marxisme
07:44alors on s'en est
07:44progressivement éloigné
07:46mais il reste une trace
07:48assez profonde
07:49et deuxièmement
07:50et là c'est un peu
07:51la faute
07:51de l'économie
07:53telle qu'on la pratique
07:54dans les milieux académiques
07:56aujourd'hui
07:56c'est bourré de mathématiques
07:58quelqu'un qui n'a pas
07:59une formation quantitative
08:01un peu forte
08:02est juste à même
08:04de lire l'introduction
08:05et la conclusion
08:06qui souvent sont en plus
08:08assez abstraites
08:09assez abscons
08:10et donc en fait
08:11l'accès à l'économie
08:13c'est pas très facile
08:14si ce n'est par la presse
08:16et les milieux de presse
08:18sont encore des milieux
08:19assez marqués
08:20par des idées à gauche
08:21et pourquoi le libéralisme
08:22est un aussi gros mot
08:24en français
08:24personne n'ose se dire
08:26libéral
08:26il y a très peu d'hommes
08:27politiques qui ose se dire
08:28libéraux
08:29parce qu'ils ont l'impression
08:30qu'à partir d'un moment
08:31libéral ça veut dire
08:32marche ou crève
08:33parce que
08:34notre culture
08:35notre histoire
08:37est centrée
08:38sur l'état
08:39et sur l'intervention
08:40de l'état
08:41dans l'économie
08:42et donc
08:43le marché
08:45est toujours considéré
08:46comme suspect
08:47en France
08:48la réponse
08:49elle vient de l'état
08:49Sébastien tu renseignais
08:51aussi un peu
08:51oui j'ai renseigné
08:52j'ai renseigné
08:53très longtemps
08:5417 ans à Toulouse
08:5514 ans à Dauphine
08:56et effectivement
08:57on voit des élèves
09:00qui sont de très bon niveau
09:01effectivement
09:01mais un groupe d'élèves
09:03plutôt mateux
09:04effectivement
09:04et tout le reste
09:06qui finalement s'est arrêté au bac
09:07à avoir fait
09:08non pas de l'économie
09:09mais souvent de l'option
09:10et c'est de l'histoire économique
09:12ça s'arrête là
09:13et pas plus
09:14et dès qu'on sort
09:15de la branche économie
09:16et qu'on s'oriente
09:17vers des branches droits
09:18ou des branches sciences po
09:19etc
09:20il n'y a plus d'économie
09:21c'est le même problème
09:21que les français
09:22qui ne parlent pas anglais
09:23de cette génération là
09:24c'est parce qu'il n'y en a pas eu
09:25donc on se retrouve
09:27avec un déficit complet
09:29d'apprentissage
09:30Stéphanie tu disais tout à l'heure
09:31donc Laura
09:32avant qu'on discute
09:32que tu étais frappée
09:33par certains enseignements
09:36qui n'arrivaient pas
09:37à l'université en fait
09:38non
09:38aujourd'hui c'est dogmatique
09:39c'est à dire qu'on ne peut pas rentrer
09:41ne serait-ce même qu'au collège
09:42au lycée
09:42aujourd'hui au collège
09:43et au lycée
09:44on va être formé éventuellement
09:45si on a professeur intéressé
09:47à son budget
09:48le plus
09:49le moins
09:49en revanche
09:51on pourrait très facilement
09:52et même avec des entreprises d'état
09:54se dire qu'on va
09:55sensibiliser les élèves
09:56avec des portefeuilles virtuelles
09:57on peut mettre juste de l'EDF
09:59du français des jeux
10:00à la limite des compagnies des Alpes
10:01mais déjà ça
10:02c'est à dire un portefeuille
10:03c'est déjà le diable
10:04c'est déjà le diable
10:05mais en même temps
10:05c'est tellement concret
10:06et tous les élèves
10:08on peut choisir des sociétés
10:09qu'ils connaissent
10:10et ça permet de rentrer
10:11dans le quotidien
10:12de ce que c'est qu'une entreprise
10:13et d'essayer peut-être
10:14de lier ça
10:14à mon avis
10:15on n'aurait beaucoup à gagner
10:16à réussir à faire ça
10:18Jean-François tu voulais rajouter
10:19non je disais juste
10:20on est quand même aussi
10:24d'économistes libéraux
10:26et encore une fois
10:27nos prix Nobel
10:28ne vont pas justement
10:29je crois que les derniers prix Nobel
10:30c'est ceux qu'on devrait écouter
10:32parce qu'ils ont plutôt
10:32une voix qui est
10:33difficilement marquée politiquement
10:35et plutôt je trouve
10:36très intéressante
10:38à plein d'égards
10:39donc moi je trouve
10:39qu'on met un peu plus d'attention
10:41sur des choses
10:42pas forcément
10:43moi j'ai toujours cette phrase
10:44de George Bush
10:45la France n'a pas de mots
10:45pour
10:46France has no word for entrepreneur
10:48la France c'est quand même aussi
10:49le pays de la meilleure
10:50business school du monde
10:51de l'INSEA
10:52des grandes écoles
10:53on n'est pas que ça
10:54malheureusement
10:55c'est ce qu'on met
10:56c'est ce qu'on écoute
10:57Allez on passe tout de suite
10:58au mot de la semaine
10:59mot de l'année
11:00mot de la décennie
11:01l'intelligence artificielle
11:02l'économie américaine
11:03on l'a vu
11:04depuis des mois
11:04fait mieux que résister
11:05mais quand on analyse
11:06les chiffres
11:07c'est ce que j'ai fait
11:08on s'aperçoit
11:09qu'il y a quand même
11:09un écran de fumée
11:10cet écran de fumée
11:11c'est l'IA
11:11l'IA avec son impact direct
11:14c'est-à-dire
11:14les investissements
11:15dans l'IA
11:16les 1500 milliards
11:17d'OpenAI
11:17et tous les autres
11:18qui ont un impact direct
11:20sur la croissance
11:21qui crée
11:22alors vous me donnerez
11:23les chiffres
11:23les économistes
11:24mais on a parlé
11:24de 0,8% de PIB
11:26aux Etats-Unis
11:26et puis l'impact indirect
11:28c'est l'effet richesse
11:29c'est-à-dire que
11:30la bulle internet
11:31la bulle
11:31l'absus révélateur
11:34la bulle IA
11:35pousse les valeurs tech
11:36à la hausse
11:37donc pousse la bourse
11:38à la hausse
11:38et du coup
11:39ça crée un effet richesse
11:40et de la consommation
11:41est-ce qu'aujourd'hui
11:44on peut expliquer
11:46l'impact
11:46et le chiffrer
11:47de l'intelligence artificielle
11:49sur la croissance économique
11:50et est-ce que c'est
11:51un écran de fumée ?
11:52Alors il y a deux choses
11:52pour l'instant
11:53on est très très peu
11:54à même de dire
11:55ce que va faire l'IA
11:56sur la productivité
11:57c'est la fameuse étude
11:59du MIT de cet été
12:00qui étudie 300 entreprises
12:02les Coca-Cola
12:02les McDonald's
12:03etc
12:04quel est l'impact
12:05des cas d'usage
12:06et de ce qu'ils ont mis en place
12:08dans ces grandes entreprises
12:09sur la productivité
12:10et leur profitabilité
12:11c'est zéro
12:12pour l'instant
12:12il n'y en a pas
12:13Alors attends
12:13je t'interromps là-dessus
12:14parce que ça je l'entends beaucoup
12:15et je n'arrive pas à le croire
12:16c'est-à-dire que
12:17quand on est tous
12:19en train d'utiliser
12:20ce qu'on fait
12:20moi je l'utilise
12:22toute la journée
12:22on voit bien
12:23qu'on est plus productif
12:25donc je n'arrive pas à comprendre
12:26que ça ne se mesure pas encore
12:27Ça ne se mesure pas encore
12:28parce que probablement
12:29moi c'était ce que j'allais dire
12:30c'est qu'en fait
12:30on est le problème
12:31dans la courbe en J
12:31de l'innovation
12:32c'est-à-dire que
12:32c'est ce que disait
12:33Robert Solow en 1987
12:35on voit des ordinateurs partout
12:36on ne les voit pas
12:37dans les statistiques
12:38ça il dit ça en 1987
12:39il a le prix Nobel
12:405 ans après en 92
12:42on voit la productivité
12:43qui explose
12:43et tout le monde
12:44utilise Internet
12:45là c'est un peu pareil
12:46vous disiez
12:47il y a bulle
12:47en fait ce qui pourrait
12:49être très intéressant
12:49c'est que cette bulle éclate
12:50parce qu'en fait
12:51ce qu'on a vu
12:51dans la bulle Internet
12:52c'est que finalement
12:53quand la bulle a éclaté
12:55les infrastructures étaient là
12:56par contre son prix
12:57a très fortement baissé
12:58et donc ça s'est diffusé
12:59dans l'économie
12:59et si ça se trouve
13:00bulle ou pas bulle
13:01de toute façon
13:01il y aura probablement
13:02un impact
13:02mais la première chose
13:03c'est dur de dire
13:04pour la productivité
13:05après ce qu'on peut
13:06commencer à mesurer
13:07quand même
13:07c'est les deux choses
13:09c'est un l'impact
13:09sur la croissance
13:10réelle du PIB américain
13:12et là vous citiez 0,8
13:13nous on a fait des calculs
13:14c'est un peu en dessous de ça
13:15mais on est aujourd'hui
13:16on est à un 6 de croissance
13:18cette année
13:18sur les 9 premiers mois
13:20de l'année aux Etats-Unis
13:21d'abord c'est un énorme ralentissement
13:22on était à 2,8 l'année dernière
13:23donc si on fait un 8
13:24on aura quand même perdu un point
13:25donc c'est pas
13:26mais toujours est-il
13:27que si on prend un peu
13:28l'investissement immobilier
13:29notamment dans les data centers
13:30etc
13:31on est plutôt 0,3
13:32donc si on rajoute le tout
13:33on est peut-être 0,5
13:35peut-être pas 0,6
13:36selon nous
13:36mais quand même
13:37on a une grande part de ça
13:38et puis la troisième dimension
13:39c'est ce que vous disiez
13:40le fameux ruissellement
13:41l'effet richesse
13:42sur les Etats-Unis
13:43ça a effectivement fait exploser
13:44les actions américaines
13:45très concentré sur l'IA
13:46et là c'est pareil
13:48il y a un peu de tout
13:48parce que
13:49évidemment ça fait monter
13:50les stocks
13:51essentiellement les stocks IA
13:52si vous prenez
13:53hors IA
13:54les 493 autres
13:55mais donc les indices
13:56les indices sont portés par ça
13:57mais globalement
13:58si vous avez du Nvidia
13:59du Amazon
14:00du Alphabet
14:01ça vous gagnez
14:02mais là aussi
14:03je fais toujours un petit bémol
14:04c'est qu'on a toujours tendance
14:05à penser que le taximan
14:06il vous parle des actions
14:07des actions
14:07aux Etats-Unis
14:09et donc qu'il a des actions
14:10il faut juste quand même
14:10rappeler une chose
14:11les 10% les plus riches
14:13aux Etats-Unis
14:13ont 87% des actions aux US
14:15donc l'effet ruissellement
14:16attention quand même
14:18pas ruissellement
14:19mais il y a un effet
14:20richesse
14:21il y a un effet richesse
14:23et d'ailleurs
14:23on parle de fractures boursières
14:24c'est ce que tu dis
14:25est très intéressant
14:26on parle d'un côté
14:27de gens qui ont des actions
14:28et il y a un effet richesse
14:29et puis il y a ceux
14:30qui n'en ont pas
14:30et eux il n'y a pas
14:31un effet richesse
14:31il ne faut quand même pas oublier
14:32que 90% des américains
14:33ne bénéficient pas
14:34de cet effet richesse
14:34et ce qu'on voit très très bien
14:36dans les effets
14:37sur la consommation
14:37aujourd'hui
14:38les 10% les plus riches
14:39aux Etats-Unis
14:40sont responsables
14:41de 50% de la consommation
14:42ça ne s'est jamais vu
14:43une telle concentration
14:44donc il y a quand même
14:45une espèce de grand écart
14:46entre les 10% les plus riches
14:48et les 10% les plus pauvres
14:49et là il y a quand même
14:49un effet du Trumpisme
14:50qui commence un peu
14:51à se voir
14:52c'est intéressant
14:53ce que dit Jean-François
14:53parce que c'est assez frappant
14:54Hervé
14:55c'est que
14:56quand on voit par exemple
14:57Walmart qui dit
14:58le plus grand employeur
14:59privé mondial
15:01qui dit
15:01nous on va faire
15:02trois années de croissance forte
15:03sans augmenter
15:04le nombre de salariés
15:05ça se voit donc
15:06sur la productivité
15:07ça c'est de la productivité
15:08l'IA crée de la productivité
15:10alors il y a la productivité
15:12microéconomique
15:14et ça
15:14c'est les exemples
15:16que vous nous montrez Marc
15:18voir la productivité
15:19macroéconomique
15:21c'est compliqué
15:21on peut peut-être
15:22faire l'hypothèse
15:24mais ça tient
15:24de l'hypothèse
15:25que la productivité
15:27s'améliore un tout petit peu
15:29et ça pourrait être lié à ça
15:31mais on a du mal
15:32à aller plus loin
15:33du côté de l'offre
15:35je pense que c'est compliqué
15:36de dire des choses
15:37l'emploi
15:38et ça va arriver
15:39l'emploi
15:39on peut voir que
15:40dans les secteurs de la tech
15:42le hardware
15:43ou le software
15:44l'emploi est plutôt
15:45en train de baisser un peu
15:46donc là
15:47est-ce que ça veut dire
15:47qu'il y a plus de productivité
15:49dans ces secteurs
15:50et est-ce qu'il faut pointer
15:51l'IA
15:51non
15:52c'est du côté de la demande
15:53qu'on voit des choses
15:54alors on voit des bonnes choses
15:56mais il y a aussi
15:56des choses à enlever
15:57ok
15:58les bonnes choses
15:58c'est que l'investissement
16:00en tech
16:00oui
16:01est en train d'accélérer
16:02à une assez significative
16:04contribution
16:05à la croissance économique
16:07à un moment
16:08avant qu'il y ait une révision
16:09de la croissance du PIB
16:10sur le premier semestre
16:11il était possible de dire
16:13que toute la croissance
16:14par rapport au semestre précédent
16:16était liée à la tech
16:17maintenant
16:18c'est plus le cas
16:19parce qu'on a revu les chiffres
16:20mais on pourrait dire
16:2150%
16:22est lié à la tech
16:23mais en fait
16:24ce qu'il faut bien voir
16:25c'est que tout ce qu'est tech
16:27aux Etats-Unis
16:28n'est pas produit
16:29aux Etats-Unis
16:30donc en fait
16:31il y a des importations
16:32qui eux
16:32ne contribuent pas
16:33à la croissance
16:34et dans la tech
16:35alors c'est plutôt
16:35du côté du hard
16:36que du soft
16:37il y a 50%
16:38de contenu en importation
16:40donc déjà
16:40lorsqu'on dit
16:41il y a tout plein de croissance
16:42en gros
16:43il y a quand même
16:44un gros bout
16:44à enlever
16:45et puis
16:45là
16:46où il y a de l'investissement
16:48en tech
16:48on peut peut-être
16:49s'interroger
16:50est-ce que l'investissement
16:51en machine
16:52n'est pas en train
16:52de ralentir
16:53et en fait
16:53il ralentit
16:54donc ce qu'on gagne
16:55d'un côté
16:55on le perd
16:57partiellement
16:57de l'autre
16:58donc in fine
16:59l'impact sur la croissance
17:00est sans doute
17:01plus faible
17:02que ce qu'on peut avoir
17:03à une première lecture
17:04mais peut-être plus faible
17:06sauf qu'il y aura
17:07le relais
17:07de la productivité
17:08ça pose en fait
17:09la question
17:10de la croissance en cas
17:11donc il y a une petite partie
17:12de la population
17:1310%
17:13qui fait 50%
17:15et qui possède 80%
17:16et cette population
17:18elle est quand même
17:18hypersensible
17:19à un problème
17:21éventuellement
17:22de décalage
17:22dans le temps
17:23ou pas de la réalisation
17:24de l'IA
17:25et de l'investissement
17:25de l'IA
17:26ce qui veut dire
17:26qu'en fait
17:27l'IA aujourd'hui
17:28non seulement
17:28c'est un cache-misère
17:29parce que ça a caché
17:30finalement une croissance
17:32qui était à zéro
17:32qui aurait été à zéro
17:34en début d'année
17:34on parlait même
17:35de récession
17:36éventuellement
17:36et puis ça peut générer
17:38s'il y avait un problème
17:40une chute brutale
17:41de consommation
17:42parce que cette population-là
17:43qui est très investie
17:44en bourse
17:44elle va se stopper
17:45l'inverse
17:46de l'effet richesse
17:46et puis dernière chose
17:48dans ce cas
17:49vous avez certes
17:5010% qui en profitent
17:51mais je rappelle
17:51qu'il y a un américain
17:53sur 8
17:53qui vit de bon
17:54pour aller manger
17:56et qui a du mal
17:57d'ailleurs en ce moment
17:58à les obtenir
17:59et puis au milieu de ça
18:00vous avez des gens
18:01qui sont en train
18:02d'apprendre
18:02qu'ils vont perdre
18:04leur emploi
18:05à cause de l'IA
18:06donc en fait
18:06le call IA
18:07c'est un call macro
18:08qui peut un jour
18:10peut-être se retourner
18:11alors question
18:12là on va quitter
18:14les Etats-Unis
18:14on va aller sur la France
18:15et alors ici
18:17je répète souvent
18:17que les ménages
18:18ne consomment plus
18:19que les entreprises
18:21n'investissent plus
18:22que l'économie
18:23est à l'arrêt
18:23et puis Jean-François
18:25quand je vois les chiffres
18:27on me dit
18:27écoute arrête pas
18:28de nous dire
18:28que la France
18:29est à l'arrêt
18:29mais on a une croissance
18:30économique ce trimestre
18:32qui a été extrêmement positive
18:33comment on explique ça
18:34je me trompe
18:35ou la France
18:36n'est pas à l'arrêt
18:36elle va très très bien
18:37en fait
18:38et disons qu'elle
18:38irait très très bien
18:39s'il n'y avait pas
18:40ce risque politique
18:41qui fait qu'il y a
18:41de l'attentisme
18:42de l'inquiétude
18:42auprès des chefs
18:43d'entreprise
18:43qui sont un peu
18:44posé le question
18:44et comment on arrive
18:45à faire de la croissance
18:46en fait quand on regarde
18:47les chiffres du T3
18:47là pour le coup
18:48vous avez faux
18:48c'est à dire qu'il y a
18:49tous les moteurs
18:50qui marchent
18:50y compris la consommation
18:52pour deux trimestres positifs
18:53ça fait plus 0,1
18:54c'est pas grand chose
18:54mais on ne veut pas dire
18:55que la consommation baisse
18:56d'ailleurs il y a eu
18:57une saison record touristique
18:59avec des français
19:00qui ont bien consommé
19:01l'hôtellerie, restauration
19:03etc
19:03ça s'est très bien passé
19:04en revanche
19:04qui est très impressionnant
19:05au T3 en France
19:06et je rappelle quand même
19:07que la France fait 0,5
19:08on est la deuxième
19:09plus forte croissance
19:10d'Europe
19:10donc on tire
19:11je me sens ridicule
19:12pour l'instant
19:13sur ce trimestre là
19:14c'est pas bon
19:14c'est sûr que là
19:15il y a tous les moteurs
19:16et pour faire un petit parallèle
19:18à ce que disait Hervé
19:18tout à l'heure
19:19ce qui est hyper intéressant
19:20aujourd'hui
19:21c'est qu'on a une productivité
19:22américaine qui baisse
19:23et une productivité européenne
19:24notamment française
19:24qui remonte fortement
19:25on a une productivité française
19:27qui remonte très fortement
19:28parce qu'on a 0,5%
19:29de croissance
19:30et qu'on a perdu de l'emploi
19:31comme par hasard
19:32on s'aperçoit
19:32qu'en fait
19:33le rapport productivité
19:34c'est le nombre de gens
19:34qui bossent par rapport
19:35à ce qu'on produit
19:36et donc en France
19:37juste pour revenir à la croissance
19:38vous avez de la croissance
19:39de 0,5%
19:39mais surtout
19:40tous les moteurs sont là
19:41donc il y a de l'investissement
19:42dans les boîtes françaises
19:44notamment dans les nouvelles technologies
19:45c'est plus 0,9%
19:46vous avez de l'investissement
19:48et de la production industrielle
19:49qui est vraiment très forte
19:51en ce moment
19:52on livre des Airbus
19:52jusque là
19:53Airbus produisait
19:55ce qu'ils appellent des planeurs
19:55il n'y avait pas de moteur dedans
19:57donc ils disaient
19:57pour l'instant
19:58on fait des planeurs
19:58il faut juste mettre des moteurs
20:00ça y est
20:00les moteurs sont arrivés de Safran
20:01et on voit l'effet
20:02de la livraison
20:04j'étais chez CMA, CGM
20:06c'est pareil
20:06c'est des boîtes
20:07qui fonctionnent très bien
20:08on a de la livraison aussi
20:10ils commandent
20:10donc tout va bien en France
20:11donc l'investissement
20:13dans les entreprises va bien
20:14l'investissement dans la tech
20:15a très fortement augmenté
20:16les exportations se portent bien
20:18à très forte réduction
20:19du déficit commercial
20:20et la croissance est à 0,1%
20:21et là dedans
20:22vous entendez partout
20:22que c'est la catastrophe
20:23c'est ce que je dis
20:24l'emploi commence un petit peu
20:26à marquer le pas
20:26mais jusque là
20:27la France résistait
20:28pas si mal
20:29donc pour l'instant
20:29au T3
20:30ça va pas mal
20:31et nous les indicateurs avancés
20:32qu'on a chez Natixis
20:33qui ont bien fonctionné jusque là
20:34ils nous disent pas du tout
20:36une croissance négative au T4
20:37donc qu'est-ce qu'on a fait nous
20:38on était à 0,5%
20:39on est passé à 0,6%
20:400,7%
20:40là on est à 0,9%
20:41de croissance française
20:42pour l'année 2025
20:44et donc ça veut dire quoi
20:46ça veut dire qu'on est au-dessus
20:47du prévision du gouvernement
20:48il n'y aurait pas
20:49cette espèce de risque
20:50de comédia délarte
20:51oui mais visiblement
20:52ça n'a pas d'impact
20:53vous êtes en train de nous dire
20:54écoutez le troisième trimestre
20:56ah oui mais on peut penser que
20:57si jamais il n'y avait pas ça
20:58il y aurait encore plus d'investissement
21:00s'il n'y avait pas ça
21:01on aurait de l'investissement
21:01dans l'immobilier
21:02qui accélérait encore plus
21:03mais là aussi
21:04quand vous regardez
21:04nous on finance
21:06dans le groupe BPCE
21:07un logement sur trois
21:08quand vous voyez la distribution
21:08de crédit immobilier
21:09aujourd'hui c'est à deux chiffres
21:11depuis le début de l'année
21:11donc on sent bien
21:13qu'il y a des moteurs
21:13qui seront potentiellement
21:14qui pourraient redémarrer
21:15beaucoup plus fort
21:16s'il n'y avait pas cette flip
21:17des ménages
21:18avec un taux d'épargne au plus haut
21:19mais qui finalement
21:20n'a pas tellement d'impact
21:21heureusement que
21:23pour juste une minute
21:24dix secondes
21:25heureusement qu'avec
21:265,4% de déficit du BIB
21:28on arrive encore
21:29à faire 0,5% de croissance
21:31alors si je puis me permettre
21:32les Etats-Unis
21:32font 7% de déficit
21:33ils n'ont que 1,6
21:34donc c'est pas ça
21:35qui fait la croissance
21:36c'est des chiffres énormes
21:36pour arriver à un petit peu
21:37de croissance
21:37bien sûr
21:38ah ça c'est un point important
21:39Hervé
21:40comment on arrive
21:41comment vous expliquez
21:43que je sois aussi dans le faux
21:44c'est pas nouveau
21:45en fait tu n'êtes pas dans le faux
21:47pour une fois
21:47je vais vous défendre
21:48ah bah alors là
21:49c'est Hervé Goulette-Ker
21:50me défendre
21:51alors là
21:51c'est quand même grand
21:52c'est comme si
21:53Emmanuel Lechik
21:54me faisait un compliment
21:55on n'y est pas
21:58ce que Jean-François a dit
21:59sur le troisième trimestre
22:00est exact
22:01mais en fait
22:01si on prend du recul
22:03sur les neuf mois
22:04que l'on a connus
22:05cette année
22:06en fait
22:07l'acquis de croissance
22:07imaginons qu'on n'ait pas
22:08de croissance
22:09au quatrième trimestre
22:10il ne se passe rien
22:11on a 0,8 points
22:12d'acquis
22:13bon alors c'est pas loin
22:14du 0,9
22:14dont Jean-François parlait
22:16mais quand on voit
22:17ce qu'il y a dedans
22:17en fait c'est uniquement
22:19de l'effet stock
22:20vous avez une contribution
22:21des stocks à 0,8
22:22et puis après
22:23vous avez un balancement
22:24entre la demande intérieure
22:26et la demande extérieure
22:27en fait
22:28on est à un moment
22:29de grande confusion
22:30on le dit
22:31le niveau d'incertitude économique
22:33est très élevé
22:34en début d'année
22:35les entreprises ont stocké
22:37en se disant
22:38peut-être que tout ce qu'on va acheter
22:39à l'étranger
22:40va être plus cher
22:41donc en fait
22:42on a stocké
22:43on a importé
22:44tout ça
22:45ça a créé
22:45beaucoup de volatilité
22:47dans la dynamique
22:50de l'économie
22:51donc le troisième trimestre
22:52est sympa
22:53après un premier semestre
22:54assez affligeant
22:56tout de même
22:56et finalement
22:57comprendre
22:58moi j'ai quand même l'impression
22:59que c'est au travers de l'acquis
23:00que c'est le plus simple
23:01on n'aurait pas eu
23:02l'effet stock
23:03on serait quand même
23:04plus mal
23:05alors est-ce que le troisième trimestre
23:07est annonciateur
23:08de lendemain qui chante
23:09il y a l'incertitude
23:13qui reste très forte
23:14au niveau intérieur
23:15au niveau international
23:17quid de la politique américaine
23:20donc moi j'aurais envie de dire
23:21que tout de même
23:22les chiffres ne sont pas très bons
23:24les chiffres macroéconomiques
23:26et puis regardons la confiance
23:27la confiance des entreprises
23:29au travers des pieds mailles
23:30c'est pas bon
23:31la confiance des ménages
23:32elle est à un bas niveau
23:33non je pense que la situation
23:35reste compliquée
23:36Jean-François
23:36moi je trouve que
23:37je suis beaucoup de monde d'accord
23:38ce qu'il allait dire
23:38c'est pas simple etc
23:39mais elle est quand même
23:39beaucoup moins compliquée
23:40qu'on ne le dit
23:41et quand on voit les rebonds
23:42des commandes à l'industrie
23:43je rappelle que dans les PMI
23:44donc les etiquettes
23:45sur le manufacturier
23:46on est au plus haut
23:47depuis 17 mois
23:48l'IFO est au plus haut
23:49depuis 2022
23:50ça repart un peu partout
23:51en Europe
23:51mais l'IFO c'est allemand
23:52oui
23:53ça se retrouve
23:54dans les indices de confiance
23:55de l'INSEE
23:55et des commandes à l'industrie
23:56la courbe elle est impressionnante
23:58en France quand même
23:58donc je suis d'accord avec vous
24:00qu'il y a peut-être
24:00des effets stock
24:00mais n'empêche que là
24:01on a 0,8 d'acquis de croissance
24:03donc il faudrait que ce soit
24:04vraiment négatif au T4
24:05ce que nous je vous dis
24:06en addiction
24:06on ne voit pas du tout
24:07et là ça veut dire aussi
24:08que 2026 sera sans doute
24:10déjà un peu meilleur
24:11que prévu
24:11et je vous l'annonce
24:12j'espère que personne
24:13ne nous écoute
24:14mais d'habitude
24:14ils n'écoutent pas BFM
24:15on l'a bien vu
24:16on en a parlé avant
24:16la commission des finances
24:17de la Sérieure nationale
24:18j'espère qu'ils ne nous écoutent pas
24:19mais probablement
24:20que le déficit français
24:21va être nettement meilleur
24:22que prévu en fin d'année
24:23grâce à la croissance
24:25mais on aura plus de croissance
24:26et donc les rentrées fiscales
24:27à priori
24:27ne devraient pas être si mauvais
24:28donc les 5-4
24:29on va les avoir assez faciles
24:31Vos prévisions pour 2026
24:32vous les avez déjà ?
24:33Les prévisions sur 2026
24:34on est évidemment
24:35dans un cycle politique
24:36très incertain
24:37donc on est en dessous de 1
24:39mais on devrait être
24:39largement au-dessus de ça
24:40Mais ça reste quand même
24:41des chiffres
24:42c'est pas zéro
24:42C'est pas zéro
24:43la croissance européenne
24:45nous on la voit 1-3
24:46l'année prochaine
24:46il y a un rebond allemand
24:47qui est en train d'arriver
24:48ça ça va arriver
24:49mais ça va porter la France
24:51un point de croissance en plus
24:52en Allemagne
24:52c'est 0,2 de plus en France
24:53donc encore une fois
24:54si on a un peu moins
24:55d'inquiétudes
24:56sur la confiance des ménages
24:57et des entreprises
24:58ça pourrait être meilleur
24:59que la catastrophe
25:00que j'annonce toute la journée
25:02Allez
25:02on va parler évidemment
25:04de la secousse sur les marchés
25:05on va se demander
25:06où on va sur la bourse
25:07on va se demander
25:07quelles actions il faut acheter
25:08ou vendre
25:09et quels placements privilégiés
25:10dans ce contexte
25:15BFM Business présente
25:16C'est votre argent
25:19Marc Fiorentino
25:22Après cette première partie
25:24on m'a expliqué
25:25que j'avais faux
25:26sur toute la ligne
25:28c'est toujours agréable
25:29mais il vaut mieux le savoir
25:30on va passer
25:30sur la deuxième partie
25:31et on va évidemment
25:32attaquer les marchés
25:33les marchés
25:34je ne dirai rien
25:34donc je ne risque pas
25:35d'avoir tort
25:36je vais juste dire
25:37qu'il y a eu une belle secousse
25:38cette semaine
25:39on dit belle secousse
25:40quand on voit les performances
25:42depuis le début de l'année
25:43des indices
25:44on reste quand même
25:45avec un Nasdaq
25:46qui est prêt à 20%
25:47de hausse
25:48quand il baisse de 3%
25:50c'est quand même pas
25:50le désastre
25:52d'ailleurs il n'y a pas eu
25:53d'habitude
25:54quand il y a ce type de baisse
25:55ça y est tout le monde s'affole
25:57parle d'un crack
25:57ou quoi que ce soit
25:58et là j'ai trouvé
25:59que tout le monde
26:00était relativement serein
26:02justement je vais me tourner
26:03vers les gérants
26:03il commence à y avoir
26:06quand même
26:07on le ressent
26:08je vois bien
26:09dans la presse
26:10anglo-saxonne
26:11on est en permanence
26:12en train de se poser
26:13la question
26:13déjà le fait
26:14de se poser la question
26:15c'est déjà important
26:16de savoir
26:17s'il y a une bulle
26:18sur l'IA
26:19si les valorisations
26:20ne sont pas un peu délirantes
26:22si les chiffres
26:23maintenant
26:24l'unité de base
26:25est devenue
26:251000 milliards
26:26de dollars
26:27on parlera tout à l'heure
26:28je demanderai à mes gérants
26:29ce qu'ils pensent
26:30d'ailleurs du package
26:30de rémunération
26:32d'Elon Musk
26:34Sébastien Corcia
26:35quand vous voyez
26:37les marchés
26:37cette semaine
26:38vous dites
26:39bon
26:39business as usual
26:41et puis on va repartir
26:42ou vous dites
26:42tiens
26:43petit signal
26:44il faudrait
26:45c'est la fin de l'année
26:46peut-être qu'il faut
26:47fermer les boucs
26:47et puis on est en vacances
26:49alors il y a de ça
26:49c'est à dire que très clairement
26:50on sent qu'il y a beaucoup
26:52d'institutionnels
26:53qui se disent
26:54il reste 30 à 40 séances
26:55grosso modo
26:56pour la fin de l'année
26:57et je déboucle
26:58tous mes traits de gagnant
26:59ça a été le cas
27:00sur le dollar
27:00qui se retourne
27:01c'est le cas sur l'or
27:02qui baisse
27:02c'est le cas sur le bitcoin
27:03qui prend un petit peu
27:05d'ourdeur
27:07et puis
27:08ça commence à être
27:09sur l'IA
27:09où effectivement
27:10on commence à donner
27:12des prétextes
27:13qu'on connaissait
27:14je prends Palantir
27:16par exemple
27:16une société
27:17qui valorisait
27:17250 de PE
27:18aujourd'hui on se dit
27:19ça pose problème
27:19il y a 15 jours
27:20ça ne posait pas problème
27:21alors que les résultats
27:22étaient bons
27:23on commence à dire
27:24que Meta
27:25tiens son patron
27:26nous a dit
27:26qu'il était prêt
27:27à cramer 100 milliards
27:29ça ne lui posait pas de problème
27:30ça en posera sûrement
27:31pour les gens
27:32qui sont actionnaires
27:33sur le bénéfice par action
27:34et puis vous regardez Oracle
27:36on se dit
27:36tiens c'est intéressant
27:37quand même Oracle
27:38le CDS
27:39l'assurance
27:39contre le défaut d'Oracle
27:40ça commence à monter
27:41donc on commence
27:42à trouver des prétextes
27:43à cette histoire là
27:44pour prendre des bénéfices
27:46la fameuse vedette
27:47le gérant star
27:48le gérant star
27:49du big short
27:50qui a dit
27:51Palantir et Nvidia
27:52je commence à shorter
27:53je commence à shorter
27:54alors effectivement
27:55il y a par contre
27:56des choses
27:57là qui sont plus sérieuses
27:59dans les arguments
28:00qui sont
28:00cette co-sanguinité
28:02qu'on commence à voir
28:03sur cet écosystème
28:05naturellement
28:05et puis
28:06on se dit
28:07tiens ça s'étend
28:08à la dette
28:09parce qu'aujourd'hui
28:09quand vous regardez
28:10la dette corporate américaine
28:1214% de la dette
28:14investment grade
28:15aux Etats-Unis
28:15la bonne dette
28:16c'est de l'IA
28:17c'est plus que la dette
28:18de la banque
28:19donc ça commence
28:19à faire peur
28:20un petit peu
28:21à tout le monde
28:22et puis
28:23dernière chose
28:23il y a un truc
28:24qui embête un peu
28:25c'est pas grand public
28:26mais il y a des tensions
28:27sur le marché interbancaire
28:29américain
28:29qu'on appelle le repo
28:30il y a des gens
28:31visiblement
28:32qui ont besoin d'argent
28:33en urgence
28:34qui vont taper
28:34au guichet d'urgence
28:35de la Fed
28:36ça pose question
28:37en se disant
28:37c'est qui
28:38pourquoi
28:38à un moment
28:39où les taux de défaut
28:41sur l'automobile
28:42sont au plus haut
28:43à un moment
28:44où les taux de défaut
28:44sur de l'immobilier
28:46commercial
28:46sont au plus haut
28:47donc les gens
28:47il y a un petit peu
28:48d'inquiétude
28:49vous dites aux gens
28:49qui nous écoutent
28:50prenez vos bénéfices
28:51en tout cas
28:52il y en a qui le font
28:54Warren Buffett
28:55il continue
28:55encore une fois
28:56et il n'achète
28:57même plus
28:57ses propres actions
28:58et les
28:59comme je vous l'ai dit
29:00en préambule
29:01les grands investisseurs
29:02se disent
29:03prudence
29:04il reste 30 jours
29:05alors sûrement
29:05une petite note positive
29:06ça sera la fin
29:07du shot down
29:07qui va peut-être
29:08redonner une petite
29:09bouffée
29:10mais prudence
29:11Stéphanie
29:12on part en vacances ?
29:14non alors
29:15on part pas en vacances
29:15on a eu quand même
29:16une saison de publication
29:18pour le troisième trimestre
29:19aux Etats-Unis
29:19qui a été le meilleur
29:20ever
29:22pratiquement
29:22avec 85%
29:24de dépassement
29:25des attentes
29:25sur les résultats
29:26des bénéfices
29:27on a certes
29:28ces 5 entreprises
29:29qui investissent
29:31le plus en l'IA
29:31qui représentent
29:321600 milliards
29:33de chiffres d'affaires
29:34et qui ont plus
29:34de 100 milliards
29:35de cash
29:36à investir
29:37donc évidemment
29:38on a des munitions
29:39et on sent
29:41qu'elles n'ont pas envie
29:42de se priver
29:42d'une éventuelle croissance
29:44et donc
29:44il faut être là
29:45il faut investir
29:46quand Meta
29:47dit qu'effectivement
29:48ils investissent
29:48plus qu'avant
29:49Meta c'est
29:503 milliards
29:51d'utilisateurs
29:52sur Facebook
29:52c'est 1 milliard
29:534 sur Instagram
29:54vous pouvez imaginer
29:55la puissance
29:55de frappe
29:56de la conversion
29:57potentielle
29:57d'une IA
29:59qui marche
30:00sur ces utilisateurs
30:01qui sont là
30:02ils sont captifs
30:02ils n'attendent que ça
30:03donc oui
30:04il y a peut-être
30:05un peu d'exagération
30:06on peut prendre
30:08quelques bénéfices
30:08mais un Nvidia
30:09aujourd'hui
30:10c'est finalement
30:12un PE de 25
30:137,5 dollars
30:14de bénéfices par action
30:15c'est pas délirant
30:16non plus
30:17Palantir
30:18compte tenu
30:18de leur croissance
30:19compte tenu
30:19de leur croissance
30:20alors est-ce qu'il faut
30:20peut-être
30:21compléter
30:22ne pas avoir
30:22que du Nvidia
30:23Broadcom
30:24il y a un écosystème
30:25autour de l'IA
30:25qui effectivement
30:26peut-être
30:27a un peu chauffé
30:29mais il y a énormément
30:30de choses
30:30autour de l'énergie
30:31dont on va avoir besoin
30:32pour tout ça
30:33l'industrie en Europe
30:34on l'a vu
30:35effectivement on a
30:36un très bon soutien
30:37nous sur l'Europe
30:38on considère
30:38qu'il y a encore
30:39effectivement
30:39de belles valeurs
30:41il y a d'ailleurs
30:41sur les résultats
30:42un certain nombre
30:43de sociétés
30:43qui ont plutôt
30:44un peu baissé
30:44de très belles choses
30:45comme Schneider Electric
30:46qui ont un peu
30:48temporisé
30:48alors que les résultats
30:49étaient très bons
30:49donc il y a beaucoup
30:51de thématiques
30:51qui aujourd'hui
30:52nous paraissent encore
30:53très investissables
30:54et donc
30:55évidemment
30:56qu'avoir un volant
30:57de cash
30:58c'est important
30:59un peu de profit
30:59sur la partie tech
31:00mais sur le reste
31:01il y a encore
31:01pas mal d'opportunités
31:02il y a beaucoup
31:03de très belles sociétés
31:04qui sont valorisées
31:04de manière encore
31:05très raisonnable
31:05Généralement
31:08je n'interroge pas
31:08les économistes
31:09sur la partie marché
31:11mais quand
31:11la capitalisation
31:13d'une boîte
31:14comme Nvidia
31:15dépasse les 5000 milliards
31:17quand il y a
31:18deux sociétés américaines
31:19qui dépassent
31:20ou qui sont autour
31:21des 4000 milliards
31:21on n'est plus dans la micro
31:23on est dans la macro
31:24parce qu'on est au niveau
31:26alors il ne faut pas
31:26comparer ce qui n'est pas comparable
31:28mais on est au niveau
31:28des PIB
31:29de plein de pays
31:30au-dessus
31:31je ne sais pas
31:33d'un point de vue macro
31:34qu'est-ce que ça inspire
31:35je ne suis pas en train
31:36de vous demander
31:36si c'est cher ou pas cher
31:37ce n'est pas le sujet
31:37mais quand vous voyez
31:38le PIB de la France
31:40et vous voyez
31:41la capi
31:43de Nvidia
31:44qu'est-ce que vous vous dites
31:45vous économiste
31:46bah oui
31:47effectivement
31:47ça pose des questions
31:48sur le niveau
31:49de valorisation
31:50quand même
31:50sans vouloir en parler
31:51mais c'est surtout
31:52là où je suis
31:53un peu commencé
31:54à je trouver intéressant
31:54la séquence
31:55la plus intéressante
31:56je trouve qu'elle
31:56en fait
31:57elle date depuis
31:57une quinzaine de jours
31:58finalement
31:59un petit peu plus que ça
32:00mais en fait
32:01c'est qu'on voit
32:01ces boîtes-là
32:02qui annoncent
32:02qu'elles lèvent de la dette
32:03et elles lèvent énormément
32:03de dettes
32:04quand même
32:05alors que ce qu'on disait
32:06c'était typiquement
32:07Nvidia
32:07c'est pour ça que son PE
32:08n'est pas si élevé
32:08c'est que c'est des boîtes
32:09qui ont des earnings
32:10assez impressionnants
32:11etc
32:11là ce qui pose quand même
32:12question
32:13c'est que c'est des boîtes
32:13qui sont en train
32:14de faire appel
32:14au marché de la dette
32:15et donc là
32:16on rentre dans
32:17une autre dimension
32:17c'est que là
32:18ça peut devenir
32:18un peu plus systémique
32:19compte tenu des niveaux
32:21dont on parle
32:21en termes de
32:22niveau de stock
32:30il y aura de la corrélation
32:31avec le système bancaire
32:32il y aura de la corrélation
32:33avec le marché du crédit
32:34et on voit que sur le crédit
32:36il y a quand même
32:36pas mal de tensions
32:37aujourd'hui aux Etats-Unis
32:38on attend de voir
32:40les autres cafards
32:40mais il y en a un qui est sorti
32:41il y en a d'autres
32:42qui vont suivre
32:42et on voit bien
32:43qu'il y a des tensions
32:44sur le marché
32:44quand vous dites
32:44on a vu un autre cafard
32:45parce que pour les gens
32:46qui ne suivent pas l'actualité
32:47oui c'était Jamie Dimon
32:48qui disait en général
32:49parce que quand il y a eu
32:50des défauts d'entreprise
32:51on a eu des entreprises
32:52qui ont eu
32:52avec des histoires de fraude
32:54donc ce n'est pas forcément
32:55le signe d'une détérioration
32:57de la qualité de crédit
32:58aux Etats-Unis
32:58mais tout de même
32:59ce que dit Jamie Dimon
33:00il disait en général
33:01quand on voit un cafard
33:01il y en a d'autres
33:02qui suivent
33:03et donc cette phrase
33:03elle a été un petit peu relayée
33:05parce que probablement
33:07que dans un autre cycle
33:08comme ça
33:08est-ce que les taux d'intérêt
33:09vont autant baisser
33:11que ça aux Etats-Unis
33:12etc.
33:12il va y avoir des questions
33:13quand même
33:13de remise à niveau
33:15et je suis complètement d'accord
33:16aujourd'hui
33:16on voit le taux de défaut
33:18sur les prêts étudiants
33:18sur le subprime
33:19sur l'auto
33:19qui sont sur des niveaux
33:20qu'on n'a pas vus
33:21depuis 2009
33:21Hervé, Nvidia
33:235000 milliards
33:24c'est de la macro
33:25c'est-à-dire que
33:26l'impact
33:28qu'aurait même
33:28la baisse
33:29de cette valorisation
33:30sur l'économie américaine
33:33dans son ensemble
33:33est-ce que ça devient
33:34systémique
33:35à partir de 5000 milliards ?
33:37En fait
33:37en soi
33:38le 5000 milliards
33:39c'est jamais
33:40qu'une évocation
33:41de ce qu'on accepte
33:42de payer
33:43pour cette entreprise
33:44donc en soi
33:45c'est pas macroéconomique
33:46c'est si jamais
33:47on a
33:48une correction
33:49baissière
33:50et dans ce cas-là
33:51on n'aura pas que
33:52Nvidia
33:53qui baissera
33:54on en aura
33:54toute une flopée
33:55qui baissera
33:56et donc dans ce cas-là
33:57vous aurez
33:58un effet richesse
33:59qui fonctionne
34:00dans l'autre sens
34:01et ça devient macro
34:02les trois choses
34:03à regarder
34:03à mon avis
34:04en prenant de la hauteur
34:06par rapport à ce qui se passe
34:07c'est la liquidité
34:09et Sébastien
34:10en a parlé
34:11c'est vrai que
34:12sur la liquidité
34:13sur le marché interbancaire
34:15aux Etats-Unis
34:15depuis plusieurs semaines
34:17il y a un peu de tension
34:18et si la banque centrale
34:20a décidé
34:20qu'elle arrêtait
34:21de réduire la taille
34:22de son bilan
34:23il y a peut-être
34:24une réponse à cela
34:24donc il y a une inquiétude
34:26il y a de la dette
34:27et c'est vrai que
34:28jusqu'à maintenant
34:28on nous disait
34:29dormez braves gens
34:30parce que ceux qui investissent
34:32ils sont cash rich
34:33ils vont pas lever de la dette
34:35on s'aperçoit
34:35que c'est pas aussi simple
34:36que ça
34:37donc on a quand même
34:38deux petits clignotants
34:39qui s'allument
34:39et le troisième clignotant
34:41c'est évidemment
34:42la psychologie
34:43c'est lié à la valorisation
34:45d'un certain nombre
34:45de titres
34:46finalement avoir
34:47ce qu'on appelle
34:48un multiple de capitalisation
34:50de Schiller
34:50c'est-à-dire que
34:51vous enlevez
34:51l'effet du cycle
34:53sur le niveau
34:54sur le multiple
34:55de capitalisation
34:56on est à 40
34:57tout de même
34:58faut pas oublier
34:59que lorsque
35:00la bulle internet
35:02a éclaté
35:02on était à 44
35:03on n'est pas très élevé
35:04donc oui
35:05il y a des petits clignotants
35:06il faut quand même
35:07faire un peu attention
35:07une autre façon
35:09de lire le marché
35:09pas aujourd'hui
35:10mais très bientôt
35:11c'est que vous êtes
35:12en train de voir
35:13des entreprises
35:14qui passent
35:15d'un modèle
35:16de service
35:16très peu capitalistique
35:18je pense à des Amazon
35:19etc
35:19à un modèle
35:20type télécom
35:22dans les années
35:2299-2000
35:23c'est-à-dire
35:24qui investissent
35:25qui deviennent
35:25des industriels
35:26qui investissent
35:27beaucoup d'argent
35:28qui lèvent de la dette
35:29qui quelque part
35:30sont en train
35:31de se transformer
35:32en des sortes
35:33d'utilities
35:34de l'économie
35:35de demain
35:36et valoriser
35:37une utility
35:38c'est pas du tout
35:39le même niveau
35:40de valorisation
35:40que valoriser
35:41quand on s'appelle
35:42Amazon
35:42avant etc
35:43et donc à un moment
35:44le marché peut se dire
35:45ah mais c'est plus du tout
35:45la même boîte
35:46c'est devenu une boîte
35:47industrielle
35:47très rapidement
35:49juste pour remodier sur ça
35:50en parallèle
35:51il y a le secteur
35:52des logiciels
35:53qui lui a plutôt
35:54baissé en termes
35:55de valorisation
35:55parce qu'il y a cette peur
35:56que l'IA va
35:57tout disrupter
35:58je pense que là
35:59on peut trouver
36:00des opportunités
36:00justement dans ce secteur-là
36:01qui eux
36:02ne sont pas du tout
36:03capitalistiques
36:03et ont du récurrent
36:04vous avez déjà un peu répondu
36:06à la question suivante
36:08la question de la suivante
36:09c'est évidemment
36:09dans ce contexte-là
36:11Stéphanie
36:12c'est quoi le placement
36:13de la semaine
36:14ou le placement du mois
36:15ou qu'est-ce que vous conseillez
36:16vous puisque vous avez
36:17des clients en gestion privée
36:18qu'est-ce que vous leur dites
36:20vous leur dites en ce moment
36:20voilà ce qu'il faut
36:21je leur dis déjà
36:22de choisir leur enveloppe fiscale
36:23parce qu'en ce moment
36:24on a quand même pas mal
36:25de suspicions
36:27d'aggravation
36:28de la fiscalité
36:29donc il y a
36:30deux enveloppes fiscales
36:31qui permettent
36:32de capitaliser
36:33ces gains
36:34c'est l'assurance vie
36:35et le PEA
36:36donc ça
36:36ces deux enveloppes-là
36:37elles permettent
36:38de faire déjà
36:39un large choix
36:39d'investissement
36:40dans le contexte
36:42effectivement
36:42on se voit
36:42qu'il y a un peu plus
36:43de stress
36:43donc avoir une poche
36:44de liquidité
36:45évidemment
36:46c'est important
36:47on peut se dire aussi
36:48qu'effectivement
36:49sur les Etats-Unis
36:50on a toujours cette croissance
36:51qui est là
36:52on va peut-être
36:52un peu sous-pondérer
36:53quand même les Etats-Unis
36:54mais on reste
36:54sur ces résultats
36:56extraordinairement bons
36:57donc évidemment
36:57qu'on reste aux Etats-Unis
36:58l'Europe avec le relais
36:59de l'industrie
37:00il ne faut pas s'en priver
37:01le plan de relance
37:02de l'Allemagne est là
37:03on va avoir des thématiques
37:04dont on parlera après
37:05notamment la défense
37:06qui vont être
37:07des vrais catalyseurs
37:08notamment au niveau
37:08de la réindustrialisation
37:10et donc voilà
37:11il y a des thématiques
37:12qui portent
37:13se diversifier
37:14et puis il ne faut pas oublier
37:15l'autre partie du monde
37:16à l'Est
37:17où on a quand même
37:18une zone
37:20un peu réorganisée
37:21et qui a vraiment
37:22de vrais relais de croissance
37:23qui a bien négocié
37:25les droits de douane
37:25et donc il faut peut-être
37:27aussi s'exposer
37:28Japon, Chine
37:30et Inde
37:31Jean-François
37:31juste une seconde
37:33quand est-ce qu'on va voir
37:34dans les chiffres
37:35de la croissance
37:36l'impact de la relance allemande ?
37:38Ouais
37:39début
37:40de l'année de 2026
37:41on ne voit rien
37:41mais on a quand même
37:43la confiance
37:44on parlait de l'IFO
37:45tout à l'heure
37:45la confiance
37:46de l'industrie
37:47les commandes de l'industrie
37:48c'est déjà
37:48ils sont en train
37:49quand même
37:49ça va se voir
37:52assez vite
37:52mais encore une fois
37:53ça va se voir
37:54début d'année
37:54sur les chiffres
37:54du T4 au mieux
37:55donc on aura
37:56une meilleure croissance
37:57en Allemagne
37:57en Allemagne
37:58on peut avoir
37:58une croissance
37:59nous c'est ce qu'on dit
37:59on peut avoir
38:00une croissance
38:00de 1,3
38:01ça fait 3 ans
38:02que l'Allemagne
38:02est à 0
38:03donc l'Allemagne
38:04c'est 5,4%
38:05du PIB mondial
38:05c'est le plus gros
38:06moteur économique
38:07européen
38:08qui est à l'arrêt
38:08complet
38:09donc si jamais
38:09il démarre
38:10même un petit peu
38:11c'est quand même
38:11un énorme changement
38:12game changer
38:13par rapport aux 3 dernières années
38:13Hervé a pas l'air d'accord
38:14je mettrais juste
38:15un bémol
38:16c'est que
38:17pour que le plan
38:18de relance
38:19se mette en marche
38:20il faut que
38:21politiquement
38:22on se soit mis
38:23d'accord
38:23avant
38:24et sur ce plan là
38:25de la politique allemande
38:27mais Jean-François
38:27nous dit
38:28on a déjà
38:28des commandes
38:29le budget qui est passé
38:31Hervé déjà
38:31ils ont voté un budget
38:32avec un budget de l'armée
38:33pour pas 608 milliards
38:34il y a un début
38:35mais en fait
38:36ne soyons pas
38:38comme Perrette
38:38et son pot au lait
38:39on commence
38:40on verra bien
38:41jusqu'où on va
38:43quelle belle image
38:43Sébastien
38:44écoutez
38:45toi
38:46chez Cogéphie
38:47aujourd'hui
38:48personne n'a envie
38:49Cogéphie ou ailleurs
38:50personne n'a envie
38:51de
38:51de
38:52de
38:54de rater
38:54la fin de la soirée
38:55quelque part
38:56parce que
38:56on voit cette musique
38:58techno
38:58qui continue
38:59mais par contre
39:00on sent que tout le monde
39:01a envie de sortir
39:01d'être proche
39:03de la porte de sortie
39:03qui a un problème
39:04et donc
39:05une façon peut-être
39:06de rester sur les marchés américains
39:08et sur l'intelligence artificielle
39:10d'abord c'est de nouveau
39:11parce que c'est un mouvement
39:12qui avait été fait
39:12mais c'est de nouveau
39:13d'arbitrer peut-être
39:14son S&P
39:15contre du S&P
39:16équipondéré
39:17parce que ça écrète
39:18toutes ces exubérances
39:20en fait de concentration
39:21et on regarde
39:22le S&P
39:22équipondéré
39:23il vaut 17 fois
39:24les bénéfices
39:25l'autre il vaut 24 fois
39:26donc déjà on achète
39:27du S&P
39:28à moins 25%
39:29c'est-à-dire un peu mieux
39:30on peut se remettre
39:31sur la tech chinoise
39:32beaucoup d'institutionnels
39:33le font
39:33parce que très clairement
39:35et si Jinping l'a dit
39:36c'est une priorité nationale
39:37et il faut que les cours
39:39remontent
39:39et ça remonte
39:40et tout ça
39:40dans un ensemble
39:41qui s'appelle
39:41anti-involution
39:42c'est une vraie
39:43volonté chinoise
39:45de faire remonter
39:46de la valeur
39:47et puis l'Europe
39:47est toujours investissable
39:48mais avec sa tech à elle
39:50c'est plutôt l'énergie
39:51les infrastructures
39:52énergétiques
39:53les utilities
39:54puis si on veut s'amuser
39:56on peut jouer
39:56on peut tenter
39:57on n'a pas parlé climat
39:58mais on peut tenter
39:59de se dire que
40:00l'automobile
40:01va enfin
40:03avoir son décalage
40:05au-delà de 2030
40:06et que les marchés
40:07qui sont sous-investis
40:08en auto
40:09vont acheter de l'auto
40:10allez on passe tout de suite
40:11au top 3
40:12pardon
40:12au top flop
40:13de la semaine
40:14Hervé
40:14je vais prendre un top
40:16allez
40:16on reparle de réforme
40:18de l'état
40:19en France
40:19on en a souvent parlé
40:21on n'a jamais rien fait
40:23peut-être que cette fois-ci
40:24dans la configuration politique
40:25compliquée qu'on a
40:27ça va marcher
40:27la décolonisation
40:29de la province
40:30comme disait Michel Rocard
40:31en 1966
40:32c'est une vraie nécessité
40:33c'est un breton
40:34qui vous le dit
40:35et en fait
40:35si enfin
40:36on pouvait commencer
40:37ça libérerait un peu
40:38les énergies
40:39chez nous
40:39donc la Bretagne
40:40sera bientôt indépendante
40:41je n'ai pas dit ça
40:43du tout
40:43Sébastien
40:44top ou flop ?
40:45un flop
40:46c'est aux Etats-Unis
40:47actuellement
40:48ça vient de commencer
40:48du 1er novembre
40:49au 15 janvier
40:50les Américains
40:51qui bénéficient
40:52d'ObamaCare
40:52donc de l'assurance
40:53minimum santé
40:54peuvent aller
40:56sur un site
40:56et changer
40:57pendant cette période-là
40:58de prestataires
40:59de services
41:01d'assurance santé
41:02l'année dernière
41:04quand cette période
41:05s'est ouverte
41:05ça concerne 24 millions
41:06d'Américains
41:07il y avait une hausse
41:08de 6% à peu près
41:09des coûts
41:10là ils sont en train
41:11de découvrir
41:11que leur assurance santé
41:13qui leur coûte
41:14entre 50 dollars
41:15et 1000 dollars
41:15par mois
41:15en fonction de
41:16votre configuration
41:17etc
41:17elle est en moyenne
41:18de plus 26%
41:20et qu'il y a même
41:21des articles de presse
41:22qui montrent
41:22qu'il y a des gens
41:22qui la voient
41:23carrément doublée
41:24on parle de
41:25150, 500, 1000 dollars
41:26de plus par mois
41:27une ponction
41:28sur le pouvoir d'achat
41:28extrême
41:29qui est due à quoi
41:31naturellement
41:31la santé
41:32dont les coûts
41:33augmentent
41:33mais surtout
41:34en fait
41:34la fin de crédit fédéral
41:36liée au Covid
41:38et que les républicains
41:40ne veulent plus du tout
41:41remettre
41:42les démocrates
41:43veulent remettre
41:43mais le problème
41:44c'est qu'il n'y a pas
41:44de débat
41:44c'est le shutdown
41:45et pour les américains
41:47c'est pas bon
41:48et donc pour monsieur Trump
41:49c'est très mauvais
41:50dans les sondages
41:51Jean-François
41:52Alors je continue
41:53pour moi c'est la semaine
41:54horribiliste pour Donald Trump
41:56c'est ça mon flop
41:57c'est quand même Trump
41:57c'est la semaine horrible
41:58puisqu'on a effectivement
42:00le shutdown le plus long
42:01de l'histoire
42:01qui ne se termine pas
42:03donc il y a quand même
42:03il va y avoir des impacts
42:04économiques qui vont
42:05commencer à rentrer
42:05à partir du 1er novembre
42:06Deuxièmement
42:07on a quand même
42:08une séquence politique
42:09très très compliquée
42:10avec les deux gouverneurs
42:11qui sont largement élus
42:13avec une participation
42:13de plus de 80%
42:14On a la Californie
42:16qui a réussi à contrer
42:17un peu l'effet du Texas
42:17pour contrer l'effet
42:20la volonté de Trump
42:21de changer un petit peu
42:22les circonscriptions électorales
42:23On a eu pareil
42:24des élections
42:25qui ont été largement
42:26remportées par les démocrates
42:28et puis deux dernières choses
42:29quand même
42:30on voit des chiffres
42:31de l'emploi qu'on n'a jamais vu
42:32depuis 2003 aux Etats-Unis
42:34C'est les plus fortes
42:35destructions d'emplois
42:36pour un mois d'octobre
42:37depuis 2003
42:37C'est en hausse de 180%
42:39par rapport à l'année dernière
42:40donc on a un marché du travail
42:41qui confirme quand même
42:42sans doute
42:43et qui valide
42:44pourquoi la Fed
42:45baisse ses taux
42:45alors qu'on a 3% d'inflation
42:46Le marché du travail
42:47ne va pas bien du tout
42:48et puis je termine
42:49par cette dernière chose
42:50quand même
42:50quand vous avez
42:50le succès des Etats-Unis
42:52en ce moment
42:52qui est autour de l'IA
42:53400 milliards d'investis
42:54sur l'IA
42:55on le disait tout à l'heure
42:55un gros gros gros pan
42:57de la croissance américaine
42:58vous avez le CEO de Nvidia
42:59qui vous dit
43:00c'est la Chine qui va gagner
43:01ça c'est dingue
43:01et pourquoi la Chine va gagner
43:02alors que lui est aux US
43:03et est le moteur
43:04de la croissance américaine
43:04aujourd'hui
43:05le mec de Nvidia
43:06lui dit la Chine va gagner
43:07pourquoi ?
43:08parce qu'ils auront
43:08l'électricité plus compétitive
43:09et ils auront moins
43:10de réglementation
43:11et pourquoi ils auront
43:11moins d'électricité plus compétitive
43:13parce qu'ils font du renouvelable
43:14c'est quand même énorme
43:15pour Donald Trump
43:15énorme
43:16très rapidement
43:17c'est la note
43:19de l'Institut Montaigne
43:20sur la manière
43:21dont le Kremlin
43:22va envahir l'Europe
43:23en tout cas
43:24va attaquer l'Europe
43:25d'ici 3 ou 4 ans
43:26ça c'est un gros flop
43:27il y a le chef d'état-major
43:29des armées
43:29Fabien Mandon
43:30qui a rebondi
43:31sur ce point là
43:32en disant
43:32qu'il était extrêmement urgent
43:34d'investir
43:35aujourd'hui
43:36il manquerait
43:362000 milliards
43:37d'investissement
43:38en défense
43:39en Europe
43:40et donc
43:40c'est vrai que ça peut être
43:42une thématique
43:42je pense que ça signe le réveil
43:44il faut
43:45on a beaucoup de sociétés
43:46en France
43:47il faut les soutenir
43:48il faut les soutenir
43:48il y a l'initiative
43:50qu'il faut saluer
43:51de la BPI
43:52avec le fonds défense
43:53exactement
43:53je vais parler de ce fonds
43:55de la BPI
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