00:00Ne nous y trompons pas, la résorption du déficit dépendra également de notre capacité à contenir les dépenses.
00:07Je vous le dis, cette année, avec une particulière gravité, compte tenu des conditions d'examen très dégradées de ce texte à l'Assemblée nationale.
00:16Il y a, à mon sens, un grand péril à adopter des mesures sans cohérence d'ensemble et sans se soucier de leur financement.
00:23Face à la fragilité de notre système par répartition, je vous le demande avec solennité, quels choix voulons-nous faire ?
00:31Souhaitons-nous en toute idéologie suspendre une réforme des retraites qui devait rapporter 8 milliards d'euros en 2028 ?
00:39Et pour quels effets ? Pour permettre à chaque génération née entre 1964 et 1968 de gagner un seul trimestre sur la hausse de l'âge légal d'ouverture des droits ?
00:50Et aux générations nées en 1964 et 1965 de gagner un seul trimestre sur la hausse prévue de la durée d'assurance requise pour obtenir le taux plein ?
01:02Je l'ai dit, cette suspension relève de la poudre de Perlin-Pampa.
01:06Cette expression que j'ai reprise au Président de la République désigne un remède prétendument miraculeux mais totalement inefficace.
01:14Les administrations et les caisses de retraite que nous avons entendues nous ont expliqué combien la liquidation d'une pension se préparait à l'avance
01:23et combien il était impossible de quantifier avec certitude le nombre de nos concitoyens qui allaient bouleverser leurs plans pour ne gagner qu'un seul trimestre.
01:32L'Assemblée nationale a étendu cette suspension au dispositif de retraite anticipé pour carrière longue et au territoire de Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon.
01:41Elle coûte désormais 300 millions d'euros en 2026 et 1,9 milliard d'euros en 2027,
01:50lesquels ne sont plus compensés depuis la suppression par les députés de l'article 44.
01:55Cette mesure inique dans son dispositif est d'autant plus néfaste qu'elle aggrave nos dépenses.
02:02C'est pourquoi je vous proposerai de la supprimer.
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