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  • il y a 2 heures
Ce jeudi 20 novembre, Hervé Guillou, président et administrateur d'Exail, s'est penché sur l'investissement dans l'économie de guerre, et le décalage entre les fondamentaux opérationnels et la valorisation du titre Exail, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00Julie Cohen-Orton, notre reporter dans les allées de tout pour investir l'événement.
00:03Vous butinez tout ce qui se dit aussi.
00:05Julie, vous êtes vraiment mobilisé. Il est 16h46.
00:09Et je vous vois là, vous nous appelez aux côtés d'un des dirigeants, d'une star du marché parisien.
00:12Cette année, une valeur que tout le monde suit, plus 500% depuis le début de l'année.
00:18Et oui, ça fourmille dans les allées du pavillon d'Armondonville.
00:21Et effectivement, je me trouve avec la crème des experts.
00:24Je suis aux côtés d'Hervé Guillou. Bonjour.
00:26Bonjour.
00:26Alors, vous êtes le directeur, président non-exécutif d'Exail.
00:30Et forcément, avec vous, on a envie de parler de la guerre en Ukraine, du conflit au Moyen-Orient.
00:35On parle d'économie de guerre, on parle de réarmement européen.
00:40Et jamais on avait atteint un tel montant de budget alloué au ministère des Armées en France d'ici 2030.
00:47On parle de 400 milliards.
00:49Comment ça se traduit concrètement dans les grands programmes d'Exail ?
00:54Alors d'abord, je confirme que c'est un sujet mondial.
00:58Le budget alloué à la défense au niveau mondial aura bougé en 10 ans de 1 800 milliards de dollars à 2 400 milliards de dollars.
01:10Et en France, l'augmentation des crédits de paiement, c'est-à-dire du vrai argent investi dans la défense en France,
01:20on va passer sur la décennie 2020-2030 de 37,5 milliards d'euros à 507,5 milliards d'euros.
01:30Donc c'est une augmentation tout à fait considérable qui doit couvrir finalement cette nouvelle économie de la guerre,
01:40mais aussi l'économie de la nouvelle guerre.
01:42Et donc arriver à la fois à monter en capacité et puis à faire les investissements nécessaires pour les nouveaux domaines de la guerre.
01:53On peut penser au cyberespace, on peut penser au spatial, on peut penser au drone et à un certain nombre d'activités de ce type.
02:02Et Excel, évidemment, qui est une société de haute technologie, suit d'abord le niveau mondial.
02:08Nous nous exportons 80% de notre production.
02:12Et c'est un business qui est très, très tiré par une demande qui est devenue extrêmement globale
02:20et qui alimente notre croissance très significative d'une année sur l'autre depuis maintenant 3 ans.
02:27Alors justement, Hervé Guillaume, vous parliez de carnets de commandes,
02:31les carnets de commandes chez Excel qui ont explosé depuis 2 ans.
02:35Sauf qu'on assiste quand même, il y a eu un pic en août dernier sur le titre.
02:39Et depuis, on a assisté à une correction de l'ordre de 40%.
02:43Comment vous expliquez finalement ce décalage entre des fondamentaux opérationnels et la valorisation actuelle du titre en bourse ?
02:52Il faut voir qu'avant cette correction de 40%, il y a eu une hausse extrêmement significative
02:58d'un niveau qui était plutôt autour des 20 euros jusqu'à monter au-dessus de 100.
03:04Oui, 128 euros.
03:05Voilà, on a fait 500%.
03:07Donc nous, on n'interprète pas plus que ça.
03:11Mais finalement, on a vu aussi cette correction sur l'ensemble des valeurs de défense.
03:18Donc on voit bien qu'on suit finalement des enthousiasmes et des corrections
03:24qui ne sont pas propres à Excel mais qu'on observe dans l'ensemble du marché de la défense.
03:29Alors, dernière question, vous chez Excel, vous êtes spécialisé notamment dans la robotique, dans les systèmes de navigation.
03:38Comment vous contribuez à renforcer la souveraineté technologique européenne sur ce sujet stratégique évidemment qu'est celui de la défense ?
03:47D'abord, je crois que nous sommes un des seuls industriels à proposer, par exemple, dans le domaine de la chassonine
03:55ou dans le domaine de la navigation inertielle, des solutions très variées qui soient 100% françaises.
04:03Aujourd'hui, à l'exception du programme pour la Belgique où on a monté une usine à Ostende,
04:09100% de nos activités d'ingénierie, de production sont sur les territoires français.
04:15Et ça, c'est vraiment l'instrument de la souveraineté.
04:17Le deuxième instrument de la souveraineté, c'est la verticalisation
04:21puisque nous sommes à la fois positionnés sur des grands systèmes
04:25mais aussi nous allons dans la chaîne de valeur.
04:29On fait des centrales inertielles, on fait de la photonique, on fait des sonars, on fait des composants
04:34et on est capable d'intégrer une solution complète.
04:37Alors, on ne va peut-être pas jusqu'aux matériaux élémentaires
04:40mais en tout cas, je pense que nous sommes parmi ceux qui sont les plus verticalisés
04:44et donc les plus propres à la souveraineté française.
04:48Et par ailleurs, on a toujours eu une politique qui a été de ne pas accepter le produit ITAR
04:56qui dépendrait finalement d'autres pays pour être utilisé ou être exporté.
05:02Merci beaucoup Hervé Guillaume.
05:05Je rappelle que vous êtes le président non-exécutif d'Excel
05:08et je vais vous laisser filer parce que dans quelques minutes,
05:10vous allez prendre part évidemment à une conférence dédiée à l'économie de guerre.
05:15Guillaume, je vous rends une fois de plus l'antenne
05:16mais je vous promets, je vais revenir tout à l'heure.
05:20Merci beaucoup.
05:20Merci.

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