00:00La tension est à son comble entre les chefs d'entreprise et les gouvernements qui accusent les organisations patronales d'en faire trop, trop sur les hausses d'impôts qui ne seront jamais votées notamment.
00:09Oui, c'était notamment le message de Sébastien Lecornu cette semaine à Tchous France, souvenez-vous.
00:13Sébastien Lecornu qui après avoir reçu une lettre de 13 organisations syndicales tirant la sonnette d'alarme sur les 53 milliards d'euros de hausses d'impôts votées à l'Assemblée Nationale,
00:24est bienvenue expliquée par terre de chefs d'entreprise qu'il fallait arrêter de faire, je le cite, il faut arrêter de faire comme si tout ce qui a été voté est définitif et depuis Matignon fait la leçon aux chefs d'entreprise.
00:36Alors sur ce point, le Premier ministre a sûrement raison, c'est vrai qu'on joue un peu à se faire peur avec toutes ces hausses d'impôts, les scénarios de loi spéciale qui arriveraient à la rentrée.
00:48En réalité, tout porte à croire que là, le Sénat va nettoyer la copie du budget, que tout le monde devrait se mettre d'accord au final sur un texte, certes, imparfait, pas bon économiquement,
00:59mais qui sera très très loin des 53 milliards d'euros d'impôts agités par le MEDEF et les organisations patronales,
01:06dont on sait qu'à peu près 80% sont soit inconstitutionnels, soit en contravention avec le droit international.
01:11Donc tout ça n'existera pas. Et puis, ce texte budget, il aura quand même le mérite d'exister, a priori, à trois mois des municipales.
01:20A priori, on devrait avoir un budget pour Noël.
01:22Enfin, Raphaël, je reçois sept patrons par jour, ici, sur ce plateau. Ils disent tous la même chose, qu'ils ont peur du contexte fiscal,
01:30qu'ils ont peur des baisses de commandes, ils n'en font pas trop.
01:34Oui, mais c'est vrai que cette petite musique des hausses d'impôts permanentes, évidemment, effraie la base.
01:40Mais le sujet, ce n'est pas tant, en réalité, au sein des organisations patronales, les 53 milliards d'euros d'impôts,
01:46qui font beaucoup de mal, évidemment, dans le débat public.
01:49Mais le sujet est ailleurs. En fait, le vrai sujet, c'est celui de la valeur de la parole publique en France.
01:57Il faut se souvenir que l'année dernière, quand même, Patrick Martin, le président du MEDEF, avait tendu la main pour remonter les finances publiques.
02:03Il avait accepté une augmentation temporaire des impôts pour redresser les comptes,
02:08à condition que l'État prenne sa part.
02:11Et un an plus tard, qu'est-ce qu'on voit ?
02:13C'est que la surtaxe d'IS, qui ne devait durer qu'un an, est maintenue par l'exécutif.
02:17Et qu'en plus, on subit ce déluge d'impôts supplémentaires contre les entreprises à l'Assemblée.
02:21On a eu la suspension de la réforme des retraites.
02:24C'est ça qui rend dingue la base des organisations patronales.
02:28Et pas que. Dans les conseils d'administration,
02:30tous les administrateurs étrangers qui ont vu les ministres leur dire les yeux dans les yeux,
02:35promis la surtaxe d'impôts sur les sociétés, par exemple,
02:38ça n'est que pour un an,
02:40leur avoir menti les yeux dans les yeux.
02:42Que vaut la parole publique dans ce cas-là ?
02:45Alors, c'est vrai qu'on comprend que face à Sébastien Lecornu,
02:47qui met en avant le coût de l'instabilité
02:49pour justifier
02:51toutes ces trahisons,
02:53on est des patrons qui répondent,
02:54mais quid du coût de la stabilité ?
02:57Pour l'instant, la facture fiscale pour les entreprises,
02:59c'est 17 milliards d'euros dans le PLN.
03:01Si vous ne nous croyez pas sur BFM Business,
03:03ouvrez LinkedIn, c'est exactement la même chose.
03:05On ne voit que des patrons en collègue.