Tech & Co, la quotidienne - Mercredi 19 novembre - Vidéo Dailymotion

BFM Business

Mercredi 19 novembre, François Sorel a reçu Justine Ryst, directrice générale de YouTube France, Alexia Laroche-Joubert, PDG de Banijay France, Amixem, YouTuber, Gaspar G, YouTuber, Jean-Baptiste Nicolet, YouTuber "TheiCollection", et Johan Lelièvre, YouTuber "Jojol", dans l'émission Tech & Co, la quotidienne sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast.

Transcript

00:00:00Tech & Co, la quotidienne, les invités.

00:00:06Voilà, YouTube donc, célébré ce soir avec nos invités.

00:00:10Je suis très heureux d'accueillir, je vous le disais il y a un instant, Justine Riste.

00:00:13Bonsoir Justine.

00:00:13Bonsoir.

00:00:14Vous êtes la directrice générale de YouTube France.

00:00:16Oui.

00:00:16YouTube qui aujourd'hui fait partie de, j'allais dire pratiquement de la vie de tous les Français.

00:00:22Mais vous avez des chiffres à nous raconter.

00:00:24Absolument.

00:00:24On va vous retrouver dans un instant.

00:00:26Et puis j'accueille aussi une dame que vous connaissez.

00:00:29Il s'agit de Alexia Laroche-Joubert.

00:00:31Bonjour.

00:00:31Bonsoir Alexia.

00:00:33PDG de Banigé France, Love Story, Star Academy, c'est vous.

00:00:37Et puis Banigé, rappelons-le, qui est un groupe de production de contenu audiovisuel qui rayonne de manière mondiale aujourd'hui.

00:00:44On est le premier groupe en effet mondial de production.

00:00:47Et c'est un fleuron français avec un actionnariat européen.

00:00:50Donc on est très fiers de ça.

00:00:51Voilà.

00:00:51Et dans un instant, vous allez nous expliquer pourquoi Banigé s'intéresse à YouTube.

00:00:56Parce que c'est vrai que votre métier depuis de très nombreuses années, c'est la télé.

00:00:59Vous êtes une femme de télé.

00:01:01Et bien aujourd'hui, vous êtes aussi une femme de YouTube.

00:01:03Mais gardez votre réponse dans un instant.

00:01:05Justine, commençons donc par ce YouTube Festival qui s'est déroulé hier.

00:01:10Oui.

00:01:11Qu'est-ce que c'est que le YouTube Festival ?

00:01:12C'est un rituel que nous avons chaque année pour rassembler tous nos partenaires business, justement.

00:01:19Donc les annonceurs, les agences, les créateurs, les entreprises médias qui travaillent avec YouTube.

00:01:25Et dans ce cadre-là, on présente à la fois tous nos nouveaux chiffres, toutes nos nouveautés technologiques.

00:01:32Et puis on fait parler ceux, celles qui font YouTube.

00:01:36Donc hier soir, comme c'était une édition spéciale 20 ans, puisqu'on célèbre 20 ans d'existence.

00:01:41Ce qui est comme un siècle dans le numérique.

00:01:43Nous avions sur scène Squeezie.

00:01:45Nous avions Hugo Décrypte.

00:01:47Nous avions LVMH, le groupe qui venait raconter comment ils pensent désormais comme un créateur.

00:01:53Voilà.

00:01:53Donc c'était une très belle soirée.

00:01:54YouTube est un média à part entière aujourd'hui ?

00:01:57C'est-à-dire que vous vous comparez à d'autres médias plus anciens comme la télévision ou comme d'autres médias ?

00:02:04Je pense qu'en fait, aujourd'hui, le mot d'ordre, c'est la complémentarité.

00:02:08YouTube aujourd'hui est un partenaire média de toutes les chaînes de télévision, de tous les producteurs.

00:02:14On va en parler tout à l'heure.

00:02:16De l'audiovisuel en général.

00:02:18On est, en 2025, dans un monde où les usages sont totalement bouleversés.

00:02:24Les publics ont tous les choix et choix pléthoriques de contenu.

00:02:29Et ce qu'on voit, c'est qu'il y a vraiment un plébiscite très fort pour la plateforme.

00:02:33Vous savez qu'en France, on est mesuré par Médiamétrie.

00:02:36On a été une des premières plateformes à être mesurée par Médiamétrie.

00:02:40Institution de référence tiers en France.

00:02:42Et le chiffre qu'on a communiqué hier soir, c'est 43 millions de Français qui viennent chaque mois sur la plateforme.

00:02:49C'est 52 minutes chaque jour de YouTube consommée par toutes les tranches d'âge.

00:02:56Donc, on est devenu un partenaire du quotidien, un incontournable dans, finalement, le foyer et la poche de tous les Français.

00:03:03Donc, ce chiffre est très important.

00:03:06Les Français passent en moyenne 52 minutes par jour sur YouTube.

00:03:09Alors, on voit que vous voulez vous froisser avec personne parce que vous dites, ok, on est complémentaire de la télévision, etc.

00:03:15Mais vous venez un peu manger sur leur terrain parce que, je veux dire, le temps de cerveau qu'avait évoqué un ancien patron d'une grande chaîne de télévision nationale,

00:03:25il n'est pas extensible.

00:03:26Ça veut dire que 52 minutes de YouTube, c'est 52 minutes ou quelques dizaines de minutes de moins sur les médias traditionnels.

00:03:33Mais c'est comme ça, cela dit.

00:03:34En fait, nous, on n'a pas choisi ce que les utilisateurs décident de consommer, la manière dont ils les ont consommés.

00:03:41Ce qu'on voit, c'est qu'effectivement, on est dans des réflexes maintenant de consommation qui, encore une fois, montrent qu'il y a un usage sur YouTube qui est très installé.

00:03:51Ici, on a des télévisions partout.

00:03:52La télévision, le téléviseur est désormais le deuxième écran de visionnage de YouTube en France.

00:03:58C'est un usage qui a augmenté de 31% en deux ans.

00:04:02C'est désormais le premier écran aux Etats-Unis.

00:04:05C'est dingue, ça.

00:04:06Parce qu'au départ, c'était les mobiles, c'était les PC.

00:04:08Enfin, c'était les petits écrans annexes.

00:04:10Exactement.

00:04:11Et on disait, souvent on reprochait à YouTube que c'était un média un petit peu exclusif pour une personne.

00:04:16C'est-à-dire qu'on ne regardait pas YouTube à plusieurs.

00:04:18Maintenant, ce que vous dites est intéressant.

00:04:20C'est que c'est un média qui est diffusé sur la télé.

00:04:23C'est très bizarre parce que je me vois en méta dans les écrans.

00:04:25En fait, et là j'en viens à ces ponts qu'on construit avec l'audiovisuel classique.

00:04:31Le corrobore de ce succès de YouTube regardé sur les téléviseurs, c'est le succès des formats longs.

00:04:38Et en fait, quand on vient sur YouTube, je vous rappelle qu'au départ, c'est un moteur de recherche.

00:04:42Je viens chercher du contenu.

00:04:44Je choisis d'y consacrer du temps et je regarde vraiment.

00:04:47Et donc, ce succès, notamment des formats longs, voire très longs sur YouTube, c'est une opportunité pour les chaînes de télévision plus classiques d'aller chercher des audiences complémentaires à ce qu'elles ont en linéaire, à ce qu'elles ont sur le numérique.

00:05:02Public qui n'irait jamais sur les antennes, par exemple, je ne sais pas, de France.télé ou de TF1+, mais qui, par contre, sont déjà sur YouTube.

00:05:11Donc, une stratégie d'un média classique aujourd'hui, ça doit être cette stratégie d'omniprésence, comme dirait Bruno Patino, le président d'Arte.

00:05:19C'est de vraiment aller à la rencontre des publics là où ils sont.

00:05:23Et c'est en ce sens que l'équation de contenu et de rencontre avec le public, elle est complètement différente de précédemment.

00:05:32Moi, je viens du monde de la télévision.

00:05:34J'ai commencé avec Alexia sous l'école Andémol à l'époque.

00:05:39Et donc, je vois bien cette tectonique des plaques, ce moment de grande turbulence pour l'audiovisuel classique qui est en train de s'opérer.

00:05:46Mais ce que je vois aussi, c'est que les médias ou les producteurs, et Benidjé est un parfait exemple,

00:05:53qui prennent ce virage de l'opportunité YouTube, ouvrent en fait un nouveau monde pour faire voyager leur format,

00:06:00aller chercher des nouveaux talents, avoir un terrain de jeu d'innovation sans limite,

00:06:05chercher finalement des audiences plus jeunes, plus internationales.

00:06:09YouTube, c'est une scène numérique globale.

00:06:12Et ça, c'est formidable comme opportunité pour un média traditionnel.

00:06:16Et puis, c'est surtout un business incroyable, YouTube.

00:06:19Vous avez contribué à plus de 1 milliard d'euros au PIB de la France en 2024,

00:06:23ce qui est quand même énorme.

00:06:2524 000 emplois équivalents de temps plein en France.

00:06:28Oui.

00:06:29Alors, je vais préciser un peu ça.

00:06:31Là, vous faites allusion à notre rapport d'impact économique.

00:06:34Oui.

00:06:34C'est une mission qu'on fie à Oxford Economy, qui est une institution qui a l'habitude de cet exercice de rapport d'impact.

00:06:41Ils ont fait ceux de Visa, d'IBM.

00:06:43L'exercice consiste à mesurer quelle est la contribution du secteur d'activité YouTube,

00:06:48de la création sur YouTube en France.

00:06:50Et donc, dans la méthodologie, ce rapport va interroger à la fois des créateurs et des entreprises médias

00:06:57et va leur demander la part de leur business consacrée à YouTube.

00:07:02Donc, dans cette équation, on a les revenus directs que nous, on peut apporter.

00:07:06Je vous rappelle que YouTube, c'est un modèle économique qui est unique.

00:07:10On reverse plus de la moitié de notre chiffre d'affaires aux détenteurs de chaîne.

00:07:15Aux créateurs.

00:07:16Aux créateurs.

00:07:16Donc, je suis YouTuber.

00:07:17Vous êtes YouTuber.

00:07:18J'ai de la pub qui rentre parce qu'il y a des pré-rolls, etc.

00:07:21Il y a de la pub.

00:07:21Je toucherai 50%.

00:07:23Un annonceur met 100 euros en campagne pub.

00:07:25Vous allez toucher 55 euros.

00:07:27Donc, déjà, ça commence comme ça.

00:07:28Et que je sois un tout petit YouTuber, il y a des paliers, on va dire.

00:07:32Évidemment, la publicité, la monétisation sur YouTube, c'est un privilège.

00:07:36Ça n'est pas un droit.

00:07:37Il faut avoir des prérequis.

00:07:39Il faut apporter de l'audience.

00:07:41Il faut avoir montré.

00:07:42YouTube, c'est aussi un muscle.

00:07:43Donc, il faut du temps pour s'installer, etc.

00:07:46Je donne juste un chiffre.

00:07:48Ce modèle économique, ça représente 100 milliards de dollars reversés au global dans le monde sur les 4 dernières années.

00:07:5532 milliards l'année dernière.

00:07:59Donc, je reviens sur notre rapport d'impact.

00:08:01Premier niveau de l'addition, c'est notre revenu direct.

00:08:06Deuxième niveau, c'est les revenus indirects que l'activité sur YouTube permet de générer.

00:08:12Par exemple, je m'appelle Léna Situation.

00:08:15J'ai développé tout un univers de marques, de lignes de vêtements, de livres, de produits dérivés.

00:08:22Quand ce business, le créateur considère qu'il est directement permis grâce à mon activité première sur YouTube,

00:08:28grâce à l'audience que j'ai construite sur YouTube,

00:08:30les partenariats de marques, les partenariats avec les sponsors que je fais sur YouTube, ça vient s'additionner.

00:08:35Et l'un plus l'autre donne ce chiffre de 1 milliard d'euros de contributions au PIB français.

00:08:43Et les emplois ?

00:08:44Et les emplois.

00:08:45Là, je vois que vous parlez d'Amixem.

00:08:46Vous allez recevoir Gaspard G.

00:08:48Gaspard, typiquement, il a monté son entreprise il y a 3 ans.

00:08:52Il a à la fois sa chaîne YouTube et son agence Intello, qui travaille pour les marques.

00:08:59C'est une quarantaine d'emplois.

00:09:00Oui, c'est ça, Amixem.

00:09:01Amixem, c'est pareil.

00:09:02Il a 41 quarantaines de collaborateurs.

00:09:04Hugo Décrypte, que vous connaissez très bien.

00:09:05C'est pareil, c'est un peu plus d'une quarantaine.

00:09:08C'est 11 cartes presse.

00:09:09Je prends un créateur comme Squeezie.

00:09:11C'est une centaine de salariés.

00:09:14C'est sur des grosses productions.

00:09:16Parce que maintenant, les créateurs, grâce à ces financements directs par YouTube,

00:09:20ont beaucoup plus de moyens pour faire des contenus de qualité.

00:09:22Indirects avec les marques, ont beaucoup plus de moyens.

00:09:24Certaines prods atteignent 7 chiffres.

00:09:27Donc, moi, c'est ça que je trouve formidable.

00:09:29On est dans un moment...

00:09:29Et puis, parfois, ils sont diffusés au cinéma.

00:09:31Alors, après, on peut parler de la circulation de ces oeuvres.

00:09:32C'est ça qui est intéressant.

00:09:34Mais je voudrais juste revenir.

00:09:35On est dans un moment où le tissu économique a besoin d'être soutenu.

00:09:41On est dans un moment aussi de grande turbulence économique.

00:09:45Là, je parle d'un contexte beaucoup plus large, beaucoup plus macro.

00:09:48Moi, je trouve ça formidable et ça me donne beaucoup d'optimisme

00:09:52de voir cette nouvelle filière de la création française qui éclore.

00:09:57Parce que derrière ces créateurs qui sont...

00:09:59En fait, on les voit face caméra.

00:10:00Mais derrière eux, il y a toutes ces équipes.

00:10:02Il y a des studios.

00:10:03Il y a des infrastructures.

00:10:04Aujourd'hui, les créateurs YouTube, ce sont des patrons de TPE.

00:10:07Ce sont des patrons de PME.

00:10:09Ce sont des employeurs.

00:10:10Des entrepreneurs.

00:10:10Ce sont des entrepreneurs.

00:10:13Justine, vous restez avec nous parce qu'on va donner un peu la parole à Alex Laroche-Doubert.

00:10:16Je buvais tes paroles.

00:10:17C'est vrai, je trouve qu'on pourrait être fiers.

00:10:20On sait que vous êtes copines toutes les deux.

00:10:21Commencez par.

00:10:24Heureusement.

00:10:25Non, non, mais je comprends.

00:10:26Juste un mot.

00:10:26Comment avez-vous découvert YouTube ?

00:10:28Est-ce que vous vous souvenez de ce moment où vous vous êtes dit...

00:10:30Parce que vous êtes une...

00:10:31Comment j'ai découvert ?

00:10:32De l'image.

00:10:33Est-ce qu'il y a un moment où vous vous êtes dit

00:10:34« Waouh, ce truc, c'est quand même assez fort ».

00:10:36Je sais que je l'ai découvert il y a quelques années avec Miss France.

00:10:41Oui.

00:10:41Parce qu'on a une chaîne YouTube.

00:10:43Bien sûr.

00:10:44Et donc, quand on me parle, quand je prends la direction de Miss France, on me parle de

00:10:48YouTube Miss France.

00:10:49Et c'est comme ça que je l'ai découvert petit à petit à travers les propres programmes.

00:10:54Et donc, tu parlais de partenariat.

00:10:55C'est ce qu'on appelle, nous, des exploitations dérivées aussi de nos programmes premium.

00:11:00C'est comment faire exister la marque en dehors d'un écosystème qui est en plus, pour

00:11:04Miss France, particulier, parce qu'il est événementiel.

00:11:06Il n'y a qu'une émission par an.

00:11:07Donc, non, moi, déjà, merci, puisque j'ai été invitée hier pour parler sur la scène

00:11:12du festival.

00:11:14Donc, je trouve ça passionnant.

00:11:16Et je pense que je l'ai toujours appréhendé avec énormément de respect.

00:11:19Parce que ma carrière est faite du fait que j'ai toujours été productrice artistique.

00:11:24Donc, j'ai toujours été quelqu'un de créatif, quelqu'un qui était curieux, qui

00:11:29avait envie de mettre en forme des idées.

00:11:31D'inventer des concepts.

00:11:32Voilà, d'inventer des concepts ou de les adapter.

00:11:34Enfin, en tout cas, d'être sur cette démarche-là.

00:11:36Et donc, quand je vois tous ces créatifs, parce que maintenant, je les connais, que

00:11:39ça soit Squeezie, Gaspard, en l'occurrence, et tout ça, je n'en reviens pas déjà

00:11:44de la spontanéité avec laquelle ils exercent leur métier, du professionnalisme avec

00:11:49laquelle ils exercent, et de ce sentiment de famille.

00:11:52Il y a un truc qui est très particulier, qui n'existe pas dans l'audiovisuel, alors

00:11:56ça, je dérive complètement du sujet, c'est que dans l'audiovisuel, on est tous

00:11:59à couteau de tirer.

00:12:01Probablement aussi parce qu'il y a des enjeux financiers qui sont très importants.

00:12:04Et donc, on est sous des airs de « on s'aime beaucoup », etc., ce qui peut arriver.

00:12:09On est quand même, en termes de business, extrêmement en compétition.

00:12:12Alors que là, ils se sont construits tous un peu dans la chambre, chacun des uns des

00:12:17autres.

00:12:17Oui, mais il doit y avoir aussi une compétition, forcément.

00:12:19En tout cas, quand vous êtes deux Youtubers dans le même...

00:12:22On ne le sent pas trop.

00:12:23Moi, je trouve que c'est très préservé.

00:12:24Il y a vraiment un esprit...

00:12:26Ce n'est pas Dora l'exploratrice.

00:12:28Non, mais regarde, stopper le train de Squeezie, il a invité tous ses potes.

00:12:32Exactement.

00:12:33Alors, il y a un intérêt, parce que chacun se nourrit de l'autre.

00:12:35Oui, parce que ça leur permet aussi de faire grossir leur communauté.

00:12:38Parce que ces Youtubers, ils ont, dans leur logiciel créatif, vraiment une autre manière

00:12:44de réfléchir.

00:12:45Les frontières sont complètement ouvertes.

00:12:48Ils s'invitent chacun, quand tu disais, dans leur chambre, sur leur chaîne.

00:12:51Et en fait, tout ça, c'est très fructueux, parce que ça va faire croiser ces communautés

00:12:55qui connaissaient l'un, mais pas l'autre.

00:12:57Quand même ces collaborations, elles se font inter-pays.

00:13:00C'est le cas avec Amixem et MrBeast, notamment.

00:13:05Amixem a été dans les finalistes de MrBeast.

00:13:08Il nous racontera l'histoire tout à l'heure.

00:13:09Oui, c'est extraordinaire.

00:13:10Et c'est génial ce que tu dis, Alexia, parce que moi, je réfléchis souvent.

00:13:14Bon, je suis un peu chauvine, c'est vrai, mais quand même, je pense qu'on a le plus beau

00:13:17YouTube du monde.

00:13:18Et j'essaye de comprendre pourquoi cette création sur YouTube, elle est particulièrement

00:13:23de qualité.

00:13:24Et YouTube en France est né d'initiatives, par exemple, comme Studio Beagle, initiative

00:13:28à l'époque de Rodolphe Bellmer, Canal+.

00:13:30Golden Moustache, qui était côté M6.

00:13:33Et c'était déjà à l'époque des collectifs de talents qui se rassemblaient ensemble

00:13:36pour inventer des écritures, des nouveaux formats, etc.

00:13:39Justine, le YouTube français est différent du YouTube américain, par exemple ?

00:13:43Je pense déjà...

00:13:45Bon, alors là, on va aller sur des trucs de culture.

00:13:48Mais je pense qu'on a un souci de la qualité, de l'écriture, du storytelling.

00:13:54Moi, ce que j'adore, c'est que...

00:13:56Et c'est peut-être une signature aussi YouTube.

00:13:58Les créateurs qu'on a cités, par exemple Squeezie ou Lena, ils sont capables de faire

00:14:02des grosses prods monstrueuses à, encore une fois, des budgets de prods presque proches

00:14:07de la télé, comme des formats tout simples, très authentiques.

00:14:11Avec le téléphone, oui, bien sûr.

00:14:13Avec son téléphone au réveil.

00:14:15Il y a quelque chose qui est intéressant, c'est que nous, par exemple, sur la télévision,

00:14:19quand on adapte un format qui vient de l'étranger, que ce soit The Voice, etc., on considère

00:14:23toujours qu'en France, il y a un savoir-faire d'adaptation, un savoir-faire de production

00:14:27value qui est référencé dans le monde entier.

00:14:30Donc on a toujours intérêt...

00:14:32Ça ne m'étonne pas, ils ont été nourris aussi à une qualité de production exceptionnelle

00:14:36dans la télévision française, que ce soit en fiction, en flux, etc.

00:14:40Et donc je pense qu'ils essaient aussi de suivre ce benchmark-là.

00:14:45Et ça, c'est très agréable.

00:14:46Donc je le disais, moi je suis très admirative de leur créativité.

00:14:50J'ai toujours parlé aux jeunes, j'ai toujours produit des programmes avec des jeunes, sur

00:14:53des jeunes, voilà, peut-être que je ne me rends pas compte de mon âge civil.

00:14:57Même pour les chaînes, pour la jeunesse même aussi.

00:14:59Mais moi, je me sens extrêmement bien avec cette génération.

00:15:02Et je trouve qu'ils ont construit un écosystème, et c'est vrai que tu as contribué à les

00:15:07mettre en avant, à les aider, à tout ça.

00:15:10Et que nous, il faut qu'on arrive avec beaucoup d'humilité, parce que comme ils se sont créés

00:15:14un peu à côté de nous, ils n'ont pas toujours besoin de nous.

00:15:18Et c'est pour ça que quand on a trouvé cette idée du Creator Labs avec toi, on s'est

00:15:23dit qu'est-ce que nous on peut leur apporter ? Ce qu'on a nous, c'est des IP, c'est-à-dire

00:15:27de la propriété intellectuelle des formats.

00:15:30Et donc on a référencé cinq formats qui étaient connus du public français, qui

00:15:33étaient vraiment pour le coup des très belles marques, et on s'est dit, on va leur

00:15:37confier à des créateurs qui viennent de YouTube, en leur disant que vous en faites

00:15:42un peu ce que vous voulez.

00:15:43Bon, il y a quelques trucs à respecter parce que c'est une marque qui nous appartient,

00:15:47mais vous en faites ce que vous voulez.

00:15:48Et quel type de programme ?

00:15:49Et mieux que ça, on va payer 50 000 euros pour vous aider, chacun.

00:15:52Pour vous mettre la main, le pied à l'étrier.

00:15:54Et ça, c'est important.

00:15:55Alors ça va, vous allez, pardon, vous vous allez connaître, ça va, de la tête et...

00:16:00C'est pas bon signe.

00:16:01Quand on me dit ça, c'est pas bon signe.

00:16:02De la tête et les jambes.

00:16:03Mais non, j'ai pas connu la tête et les jambes, Alexia, je suis désolé.

00:16:06Non, non, non.

00:16:06Je suis pas si vieux que ça.

00:16:09C'est un programme des années 60.

00:16:10Ben voilà, non, j'étais pas né dans les années 60.

00:16:13Ah, première compagnie, dilemme, minute to win it.

00:16:16Première compagnie, vous connaissez ?

00:16:17Première compagnie, ça a été une culte.

00:16:19Oui.

00:16:20Alors, première compagnie, c'est les plus grosses audiences de TF1 en access ever.

00:16:2379% de parts de marché.

00:16:25Mais c'était en quelle période ?

00:16:26Ça devait être en 2005.

00:16:28Ouais, 2005.

00:16:292005.

00:16:29Et donc, ils s'en sont emparés et c'est ça qui m'intéresse.

00:16:33C'est qu'ils prennent les VIP et qu'ils les transforment avec leur propre créativité.

00:16:39Et cette expérience a un tel succès en France qu'on va le dupliquer, nous, à l'international.

00:16:43Est-ce que pour vous, c'est aussi le fait de prévoir un peu le futur dans votre job de productrice ?

00:16:50Parce qu'on voit que la télévision évolue.

00:16:52Mine de rien, quand on regarde les audiences des chaînes de télé petit à petit, elle s'érode.

00:16:57Mais on comprend pourquoi.

00:16:58Parce qu'il y a YouTube, parce qu'il y a Netflix, parce qu'il y a Amazon Prime, parce qu'il y a TikTok aujourd'hui.

00:17:02Et que finalement, il est important pour vous d'explorer de nouvelles, de nouveaux moyens, en fait, de vous exprimer, pour toujours produire.

00:17:10Parce que c'est votre métier.

00:17:11Alors, vous répondez parfaitement à la question que vous ne m'avez quasiment pas posée.

00:17:15Mais vous l'avez comprise.

00:17:16Mais je l'ai comprise.

00:17:17La réalité, c'est que je suis probablement moins inquiète que les éditeurs, ce qu'on appelle nous les broadcasters, TF1, M6, etc.

00:17:26Parce que nous sommes producteurs de contenu.

00:17:28Parce que là, vous êtes en train de préparer l'avenir, finalement.

00:17:30Oui, en sachant qu'on travaille beaucoup encore, quand même, avec nos clients historiques.

00:17:37Ce qu'on fait, nous, c'est agréger plusieurs clients et plusieurs manières de raconter les histoires.

00:17:42Tu disais qu'ils sont des storytellers.

00:17:44Nous sommes des storytellers.

00:17:46Quand on voit Koh Lanta, c'est une histoire qu'on suit.

00:17:50Et donc, mon idée, c'est de se dire, voilà, on travaille extrêmement bien avec nos historiques.

00:17:55Et d'ailleurs, toi non plus, tu ne cherches absolument pas à les décontenancer.

00:17:59Et je pense que tu es...

00:18:00Bien sûr que non.

00:18:01Mais je pense qu'il ne faut plus confronter, mettre en silo ces secteurs.

00:18:07C'est une réflexion qui est complètement obsolète.

00:18:10Aujourd'hui, elle se complémentarise.

00:18:11Moi, je considère qu'Alexia, c'est un créateur.

00:18:14Les producteurs, aujourd'hui, sont des créateurs.

00:18:16Et ce qu'elle va chercher en diversifiant ses, entre guillemets, clients,

00:18:20c'est aussi, elle va dans un nouvel exercice où elle devient elle-même son propre média.

00:18:23Et on ne travaille pas de la même manière.

00:18:25C'était la question que j'allais vous poser.

00:18:26On ne travaille pas de la même manière, parce qu'il faut quand même reconnaître

00:18:29que YouTube n'investit pas.

00:18:31Non, on n'a pas un modèle d'investissement sur les formats.

00:18:33Vous n'avez pas un modèle d'investissement, contrairement à nos clients historiques.

00:18:36C'est-à-dire qu'un programme broadcast, un programme YouTube, sur YouTube,

00:18:39vous aurez beaucoup moins de moyens, c'est ça ?

00:18:40Alors, on n'aura pas...

00:18:41Je pense que ça va évoluer.

00:18:44Mais en l'occurrence, on n'a pas, en tout cas, comme en télévision,

00:18:48c'est-à-dire qu'on ne nous achète pas le programme.

00:18:50Nous, on n'achète pas de format.

00:18:52On ne commissionne rien du tout.

00:18:54Nous ne sommes détenteurs d'aucun droit sur les contenus qui sont sur YouTube.

00:18:58Ça reste vraiment la totale propriété de l'ayant droit.

00:19:02La question, ce qui va être très important, et on le sait,

00:19:04et d'ailleurs c'était auprès de toi, de tes propres clients,

00:19:07que sont les marques, les agences médias devant lesquelles tu as fait ce festival,

00:19:12la question, c'est comment ça va s'organiser maintenant ?

00:19:15C'est-à-dire qu'il s'avère que le marché publicitaire de la télévision

00:19:19a été relativement stable, contrairement à ce qu'on disait.

00:19:22Le marché qui a été attaqué, c'est le marché de la presse, de la radio, etc.

00:19:26Là, on sait que c'est en train de bouger.

00:19:28Tu en parlais, LVMH explique qu'en effet,

00:19:30ils sont en train de diversifier leurs moyens de communication.

00:19:34Ils gardent évidemment du classique, et puis ils vont sur YouTube aussi.

00:19:37Donc tout ça est un écosystème qui est en train d'être chamboulé.

00:19:41Nous, c'est vrai que Koh-Lanta coûte très cher.

00:19:44Tu parlais de l'ENA ou de Squeezie qui font des programmes

00:19:47à plusieurs centaines de milliers d'euros.

00:19:50Mais est-ce que, c'est une bonne question, Koh-Lanta par exemple, sur YouTube.

00:19:53Admettons que demain, vous lancez un Koh-Lanta sur YouTube.

00:19:56Est-ce qu'il y aura un modèle économique ?

00:19:58Aujourd'hui, on le connaît.

00:19:58Je pense que là, au moment où on se parle,

00:20:00à l'instant T, je ne pense pas.

00:20:02Vous l'avez fait au Brésil, Banigier Masterchef ?

00:20:04Banigier Masterchef ?

00:20:05Oui, on a fait un Masterchef Brésil,

00:20:07qui est une expérience qui est très intéressante

00:20:08et qui est probablement un prémisse de test.

00:20:11Mais visiblement, vous n'avez pas gagné beaucoup d'argent avec ce truc-là.

00:20:14Non, mais en fin de compte,

00:20:16je pense qu'il y a plusieurs modèles qui peuvent coexister.

00:20:20C'est-à-dire qu'un Koh-Lanta tel qu'il est en 15 ou 16 épisodes,

00:20:24c'est énormément d'investissements.

00:20:26Je ne sais pas si une marque sera susceptible

00:20:28dans le modèle que vous avez actuellement.

00:20:31Et tu sais que je pense qu'il changera peut-être un jour.

00:20:34les moyens de s'engager sur des logiques de saison comme ça aussi longues.

00:20:39Donc ça, il faut travailler.

00:20:40Mais inversement, on peut travailler sur ce qu'on a fait par exemple

00:20:44sur Staracademy, sur un Starac payé par une marque

00:20:48qui est diffusé pour le coup sur les réseaux sociaux,

00:20:52sur YouTube, etc., sort du périmètre.

00:20:55Ce n'est pas en effet les 12 semaines de programme,

00:20:57c'est trois jours,

00:20:59mais ça donne un autre taux d'individu à la marque.

00:21:01Et ça vient renforcer le programme principal,

00:21:05le rendez-vous antenne par exemple.

00:21:07Mais juste, je fais le parallèle avec les créateurs,

00:21:09cette fameuse créateur-économie.

00:21:11Les créateurs, ils n'ont jamais eu pour modèle

00:21:13d'aller pitcher un format à une chaîne

00:21:16ou à une plateforme pour qu'elle achète ce contenu

00:21:20en fait dès le départ.

00:21:21Et c'est pour ça que je pense aussi,

00:21:23on réussit à faire des structures de prod très agiles.

00:21:26Dès le départ, ils se sont lancés tout seuls.

00:21:27En fait, n'importe qui peut lancer sa chaîne sur YouTube,

00:21:30peut se lancer sur YouTube.

00:21:32Et donc, c'est grâce à cet exercice créatif

00:21:35que petit à petit, ils ont trouvé un peu leur positionnement,

00:21:38leur proposition éditoriale.

00:21:40Et petit à petit, ils se sont étoffés,

00:21:41ils se sont renforcés en termes d'équipe.

00:21:44Et dans l'équation économique,

00:21:46ils ont fait rentrer les marques.

00:21:47Pour des entités historiques comme Banijé,

00:21:50je pense que le vrai virage,

00:21:52c'est exactement ce qu'Alexia est en train de mener.

00:21:53Ce virage, pour durer dans les prochaines décennies,

00:21:57c'est de diversifier son portefeuille,

00:21:59c'est d'être soi-même son propre média,

00:22:01de penser comme un créateur.

00:22:03Moi, je pense que le futur sera synonyme d'hybridation,

00:22:07hybridation des usages,

00:22:08hybridation des prods.

00:22:09Tu vas produire demain pour les marques,

00:22:11pour les créateurs,

00:22:12comme pour les chaînes de télé,

00:22:13comme pour les plateformes.

00:22:13Exactement.

00:22:14Je pense qu'on est en train,

00:22:15enfin nous, il y a un shift.

00:22:17On est une société qui s'est construite en B2B.

00:22:19Donc, nos clients,

00:22:21en fin de compte,

00:22:22n'étaient pas à terme,

00:22:23étaient évidemment le téléspectateur,

00:22:25mais il y avait...

00:22:25Oui, c'était le diffuseur qui choisissait le programme.

00:22:28C'était le diffuseur qui choisissait le programme.

00:22:29Donc là, comme je vous le dis,

00:22:31on reste fidèles,

00:22:32et c'est très important

00:22:32parce que ça contribue aussi à l'écosystème.

00:22:35Soit tu récupères aussi sur YouTube

00:22:37des émissions qui ont été diffusées

00:22:38et donc financées par ces gens-là.

00:22:41Bien sûr.

00:22:41Donc nous, on a évidemment ce réseau-là,

00:22:44et puis après, on se rapproche des marques.

00:22:46On va faire une annonce bientôt, justement,

00:22:49de création pour les marques

00:22:50parce qu'on a un savoir-faire,

00:22:52on a une notion d'IP,

00:22:54on a des notions de mécanique,

00:22:55on a ce qu'on appelle le brand safety

00:22:56et on sait comme c'est important pour les marques.

00:23:00Donc tout ça, on est en train d'évoluer.

00:23:01Et moi, ce qui m'intéresse,

00:23:02c'est que je vois toujours tout comme une opportunité.

00:23:05Donc évidemment, peut-être qu'il y a une part de risque.

00:23:08Peut-être qu'on perdra un moment

00:23:09et qu'il faudra se rééquilibrer

00:23:11et puis on gagnera après.

00:23:12Mais ce n'est pas grave.

00:23:13L'important, c'est de bouger vite.

00:23:15– Dernière question, la télé est condamnée,

00:23:17la télé traditionnelle broadcast, à votre avis ou pas ?

00:23:19– Non, mais d'ailleurs, ils sont intelligents,

00:23:21c'est-à-dire qu'ils sont en train de passer

00:23:23sur des plateformes,

00:23:24TF1+, FTV, enfin toi, tout ça.

00:23:27– Il ne reste plus que l'i, finalement, pour le broadcast.

00:23:29Les événements en direct,

00:23:31qui, eux, ont une valeur ajoutée, en fait.

00:23:33– Youtube a signé aux Etats-Unis

00:23:34des événements en direct de sport.

00:23:36– On voit qu'Apple aussi.

00:23:37– Mais par exemple, sur les événements de sport,

00:23:40nous, on n'achète pas les droits directement.

00:23:41On travaille avec les médias.

00:23:44Quand on travaille avec la NFL,

00:23:45on n'achète pas les droits de la Football League.

00:23:47– Oui, vous êtes une plateforme de diffusion, c'est tout.

00:23:49– On est un partenaire de diffusion.

00:23:51– Pour terminer, oui.

00:23:53– Voilà, donc le sport,

00:23:54les événements live, etc.,

00:23:56les chaînes linéaires et les streamers,

00:23:58parce que maintenant, les streamers vont quand même sur le domaine.

00:24:01Ceux qui empiètent le plus rapidement sur le linéaire,

00:24:04c'est-à-dire les chaînes historiques,

00:24:05c'est les streamers.

00:24:05Ils ne devaient pas avoir de pub, ils ont de la pub,

00:24:07ils ne devaient pas avoir du live, ils ont du live,

00:24:09ils ne devaient pas avoir du sport, ils ont du sport,

00:24:10ils ne devaient pas avoir de l'info, ils en auront bientôt.

00:24:12Donc, tout ça est en train de bouger très très vite.

00:24:15Je trouve ça passionnant.

00:24:17Nous, on est comme créateurs de contenu,

00:24:19on a les plus belles IP dans le monde,

00:24:21donc on saura où les abriter.

00:24:24– Merci beaucoup à toutes les deux.

00:24:25Passionnant.

00:24:26– Merci beaucoup Justine Riste,

00:24:29directrice générale de YouTube France

00:24:31pour ce YouTube Festival.

00:24:33Et merci Alexia Laroche-Joubert

00:24:35d'être passée par le plateau de Tech&Co,

00:24:37PDG de Banijé France.

00:24:38Et on va poursuivre dans cet univers YouTube

00:24:39avec du beau monde qui va arriver.

00:24:41Dans un instant, Amixem sera sur notre plateau,

00:24:44il va nous raconter son job de YouTuber,

00:24:46comment il a commencé.

00:24:47– On peut rester ?

00:24:48– Oui, c'est ça, je vous le disais.

00:24:49– Si vous voulez, il n'y a pas de problème.

00:24:51Et puis après, on enchaîtera avec Gaspard Gé,

00:24:53et puis JB de The E-Collection et Jojot

00:24:55pour s'intéresser aussi au YouTuber tech

00:24:57qui existe depuis toujours sur YouTube.

00:25:01Voilà Tech&Co, la quotidienne spéciale YouTube ce soir.

00:25:03Merci d'être là, à tout de suite.

00:25:04– Tech&Co, la quotidienne, l'invité.

00:25:09– Voilà le retour de Tech&Co

00:25:11sur BFM Business, la quotidienne.

00:25:14Vous le savez, avec une émission exceptionnelle

00:25:15puisque ce soir, on s'intéresse aux médias YouTube.

00:25:18On en parlait tout à l'heure

00:25:20avec la patronne de YouTube, Alexia Laroche-Joubert.

00:25:22Et là maintenant, je vous propose jusqu'à la fin

00:25:23de cette émission de recevoir des YouTubers

00:25:25que vous connaissez peut-être ou peut-être pas.

00:25:28Tout à l'heure, je recevrai Gaspard Gé qui est YouTuber

00:25:31qui, lui, est vraiment dans l'actu.

00:25:34Et puis après, on s'intéressera aux YouTubers tech

00:25:36parce que c'est vrai que je pense que YouTube a été un,

00:25:40on va dire, un tremplin pour pas mal de YouTubers

00:25:42qui, au départ, parlaient de tech.

00:25:44Et on recevra à cette occasion Jojol,

00:25:47que vous connaissez peut-être,

00:25:48et aussi JB de The E-Collection.

00:25:50Mais pour débuter, la star de YouTube.

00:25:53L'une des stars de YouTube est avec nous.

00:25:54C'est Maxime Chabrou que vous connaissez peut-être

00:25:57sous le pseudo de Amixem.

00:26:00Salut Maxime.

00:26:00Bonjour François.

00:26:01Ça va ?

00:26:02C'est très sympa de venir depuis je ne sais pas où

00:26:05pour repartir après je ne sais pas où

00:26:07et de passer par le plateau de Tech & Co.

00:26:10Je le disais, tu es une vraie star de YouTube

00:26:13aujourd'hui avec plus de 9 millions d'abonnés.

00:26:14Je regardais tout à l'heure 9 200 000 abonnés en 13 ans.

00:26:18Je ne sais pas exactement.

00:26:19Ça doit être 2 237 840.

00:26:22Tu as un petit compteur sur ton Apple Watch.

00:26:24Non, j'ai arrêté de faire ça.

00:26:26Et c'est intéressant parce qu'on est là

00:26:28pour un petit peu parcourir ta destinée sur YouTube.

00:26:33Tu as 34 ans, tu as commencé il y a 13 ans.

00:26:36Donc à l'époque, tu étais peut-être étudiant, c'est ça ?

00:26:39Exactement, aux prémices de l'aventure YouTube.

00:26:42Donc création de la chaîne quand on va dans l'onglet

00:26:44À propos, je crois qu'il y a marqué quelque chose

00:26:46comme fin 2012, ce qui paraît fou.

00:26:49Mais la réalité, c'est que c'est devenu

00:26:50vraiment professionnel et structuré

00:26:52à partir de 2015-2016.

00:26:54Donc ça fait vraiment 10 ans solides.

00:26:57Voilà.

00:26:57Et ouais, j'étais en fin d'étude.

00:26:59L'histoire que je raconte souvent,

00:27:00c'est qu'en fait, moi j'étais en étude

00:27:01de journalisme et médias numériques.

00:27:05OK.

00:27:06Globalement...

00:27:06Tu aurais pu atterrir sur BFM

00:27:07quelques années plus tard.

00:27:09Oui, c'est pas j'aurais pu atterrir,

00:27:10c'est je visais d'atterrir ici.

00:27:11OK.

00:27:11Finalement, je réalisais un peu un rêve.

00:27:13Alors je voulais faire de la radio

00:27:15pour rien ne cacher.

00:27:16Mais voilà.

00:27:16Et il y avait cette transition

00:27:18des médias traditionnels

00:27:20vers les médias numériques.

00:27:21Je me suis dit, peut-être,

00:27:22ça peut être pas mal de quand même

00:27:23découvrir ce qu'il y a autour.

00:27:24Et puis, j'étais baigné dans cette culture-là.

00:27:26De toute façon, je veux dire,

00:27:27je suis né en 91,

00:27:28donc toutes les années 2000,

00:27:29j'ai vu YouTube naître en 2006,

00:27:32Dailymotion,

00:27:33toutes les plateformes vidéo.

00:27:35Voilà.

00:27:36Et du coup, j'étais baigné là-dedans

00:27:37et je me suis dit, je vais essayer.

00:27:38Il y avait cette première génération

00:27:40en fait de créateurs de contenu

00:27:40qui commençaient à être très fort,

00:27:43très installés,

00:27:44mais pas vraiment sans business plan,

00:27:47on va dire.

00:27:47C'était la passion avant tout.

00:27:51Cette envie, la passion

00:27:52de se dire, voilà,

00:27:53je vais me filmer avec ma petite caméra

00:27:54que mes parents m'ont acheté pour Noël.

00:27:56Exactement.

00:27:56Enfin, je ne sais pas trop,

00:27:57ou ton smartphone.

00:27:58Oui, parce qu'il y avait des smartphones quand même.

00:27:59Oui, ça va.

00:28:00Il y avait l'eau, l'électricité,

00:28:01déjà, c'est bien de resituer.

00:28:02C'était le début d'Internet.

00:28:04Complètement.

00:28:04Et oui, c'est ça.

00:28:05C'était le début de l'Internet participatif.

00:28:07C'est ça.

00:28:08Et voilà.

00:28:09Et du coup, en gros,

00:28:10j'ai un prof de journalisme

00:28:12qui nous avait dit

00:28:12créer un blog

00:28:13pour vous entraîner

00:28:15à faire de l'édito,

00:28:16à écrire.

00:28:16L'édito, ce n'est pas trop mon truc.

00:28:17Je me suis dit,

00:28:18je vais transposer ce conseil

00:28:19en vidéo.

00:28:20Donc, je me suis mis au montage vidéo

00:28:21en me disant,

00:28:23je vais créer une petite chaîne YouTube

00:28:23en me disant peut-être

00:28:24qu'à la fin de mon parcours,

00:28:26à la fin de mon master,

00:28:27je serais peut-être embauchable

00:28:29un peu plus

00:28:29parce que j'ai une chaîne YouTube

00:28:30avec 300 abonnés.

00:28:31Oui, ça sera ton...

00:28:32Ça fait une carte de visite.

00:28:33Tu me disais combien d'abonnés ?

00:28:351000.

00:28:36Vraiment ?

00:28:36Je me disais,

00:28:371000, c'est pas mal.

00:28:39Ça commence à faire pas mal.

00:28:409 200 000 aujourd'hui,

00:28:4113 ans plus tard.

00:28:44À quel moment tu t'es dit

00:28:45je vais en faire mon métier ?

00:28:48J'ai toujours eu envie de ça

00:28:50très tôt.

00:28:52Mais pas au début

00:28:53puisqu'au début,

00:28:53tu voulais faire de la radio

00:28:56plutôt à être journaliste.

00:28:57Alors, j'avais déjà fait

00:28:57ce shift-là

00:28:58au moment où je suis arrivé sur YouTube.

00:28:59Je me suis dit,

00:29:00si à un moment donné

00:29:01il y a une opportunité

00:29:02autour de ça,

00:29:03je veux que ça fasse partie

00:29:05de ma vie.

00:29:05et il commençait à y avoir

00:29:06des agences.

00:29:07Donc en fait,

00:29:07raisonnablement,

00:29:08au début je me suis dit

00:29:08je vais être dans l'ombre de ça.

00:29:10J'ai commencé à travailler

00:29:10dans des agences

00:29:12qui mettent en relation

00:29:14des YouTubers

00:29:14avec les premières marques

00:29:15qui voulaient communiquer

00:29:16sur YouTube.

00:29:17Donc j'ai commencé

00:29:18par les coulisses finalement.

00:29:19Et il commençait à y avoir

00:29:20des gens très très sérieux,

00:29:21notamment quelqu'un

00:29:22qu'on cite souvent,

00:29:23c'est Diablo X9

00:29:24qui faisait un travail journalistique

00:29:25de jeux vidéo

00:29:26vraiment très sérieux

00:29:26du haut de son âge

00:29:29de ses 17 ans, 18 ans.

00:29:31Il avait une élocution extraordinaire,

00:29:32il parlait très bien,

00:29:33c'était quelqu'un de très inspirant.

00:29:34Je me suis dit

00:29:34mais en fait,

00:29:35si quelqu'un aussi jeune

00:29:36et aussi pro

00:29:37est là aussi tôt,

00:29:39dans 10 ans,

00:29:40ça devrait bien se passer

00:29:40pour l'écosystème.

00:29:42Et voilà.

00:29:42Donc j'ai fait un peu ce pareil.

00:29:43Souvent,

00:29:44les YouTubers commencent,

00:29:45on dit que c'est un métier

00:29:46de solitaire

00:29:46parce qu'on aime bien

00:29:48tout maîtriser.

00:29:49Souvent,

00:29:49on est timide,

00:29:50donc on se filme,

00:29:51on se fait ses petits montages,

00:29:53etc.

00:29:53On est dans sa bulle

00:29:55en cas de sorte.

00:29:57C'était ton cas ?

00:29:58Bah ouais,

00:29:59t'as raison.

00:30:00Il y a toute une génération

00:30:02qui a émergé de YouTube

00:30:04qui n'aurait pas forcément

00:30:06émergé 20 ans plus tôt

00:30:06parce que je pense

00:30:08qu'il faut avoir

00:30:08une personnalité

00:30:09peut-être un peu plus exacerbée

00:30:10pour arriver vers la radio

00:30:13et la télé

00:30:13dans les années 90-2000.

00:30:15Là, effectivement,

00:30:15c'est une webcam

00:30:16et un ordinateur

00:30:17dans sa chambre,

00:30:18donc ça demande moins

00:30:18de courage.

00:30:20Et puis quand ça prend

00:30:22petit à petit,

00:30:22c'est plus progressif.

00:30:23Là, on commence

00:30:24à enlever le masque.

00:30:24Moi, j'ai commencé

00:30:25à faire des vidéos,

00:30:25on ne voyait pas mon visage.

00:30:27La première fois

00:30:28que j'ai montré mon visage

00:30:28sur Internet,

00:30:29je m'en souviens,

00:30:29j'ai tout de suite coupé.

00:30:30J'ai paniqué au bout

00:30:31de 15 secondes.

00:30:31Je me suis dit

00:30:32« Oh là, on arrête ça tout de suite. »

00:30:33C'est pas possible.

00:30:34Donc voilà.

00:30:36Et donc,

00:30:37il y a une simplicité d'accès.

00:30:38Tu t'es soigné aujourd'hui,

00:30:38ça va ?

00:30:39J'ai pas le choix.

00:30:40Ton égo arrive à gérer ça

00:30:41ou on n'a pas le choix ?

00:30:42Déjà, quand on se monte

00:30:43soi-même,

00:30:44au-delà du fait de publier,

00:30:45quand on fait un montage

00:30:46de sa propre vidéo,

00:30:48on entend sa voix

00:30:49des heures par jour

00:30:50au bout d'un moment,

00:30:50c'est bon.

00:30:51On est à l'aise

00:30:52avec son image

00:30:52en image.

00:30:54Voilà.

00:30:54Maintenant,

00:30:55c'est plus moi

00:30:55qui montre mes vidéos,

00:30:56c'est tout autre chose.

00:30:57Mais c'est vrai

00:30:57qu'il y a eu cette phase

00:30:58très artisanale en fait

00:30:59où on faisait tout tout seul.

00:31:01Donc, c'était de l'artisanat.

00:31:02Maintenant,

00:31:02c'est pas de l'industrie

00:31:03parce que c'est toujours

00:31:04de l'artisanat

00:31:04et tu es beaucoup plus entouré.

00:31:06Aujourd'hui,

00:31:06tu as combien de collaborateurs ?

00:31:08Ça représente combien

00:31:08la galaxie Amixem ?

00:31:10La galaxie,

00:31:11c'est le terme.

00:31:13Amixem et Fizz Corporation,

00:31:14c'est à peu près

00:31:1540 salariés.

00:31:16Ça ne s'appelle pas comme ça.

00:31:18On est 40 à peu près

00:31:19entre les équipes de régie,

00:31:22les équipes de production,

00:31:23de post-production,

00:31:25les équipes commerciales

00:31:26et j'en oublie évidemment.

00:31:28Les PME quoi.

00:31:29Ouais, en fait.

00:31:30Et je suis toujours

00:31:31très impressionné

00:31:31quand je vais sur des plateaux

00:31:33comme ici,

00:31:33quand même du nombre

00:31:35de personnes

00:31:35qu'il y a derrière

00:31:36des plateaux.

00:31:36comme à BFM,

00:31:38c'est très impressionnant.

00:31:39Je résume souvent le truc

00:31:40en disant

00:31:40quasiment il y a une personne

00:31:42pour chaque ampoule quoi.

00:31:43Par rapport à nous,

00:31:44on reste encore

00:31:45dans ce côté artisanal

00:31:46effet maison

00:31:46mais qui fait partie

00:31:47de l'ADN du contenu

00:31:48qu'on finit par produire.

00:31:49C'est-à-dire qu'en fait,

00:31:49il y a cette espèce de pâte

00:31:50un peu cette,

00:31:52je ne sais pas comment dire,

00:31:53cette couleur

00:31:53où on se permet des choses

00:31:55même techniquement

00:31:56dans le montage

00:31:56que ne se permettent pas la télé

00:31:58parce que mon but,

00:31:59c'est aussi du divertissement

00:31:59donc on s'affranchit

00:32:01plein de choses.

00:32:02Et voilà.

00:32:03Et tu as raison,

00:32:03il y a une personne

00:32:04derrière chaque ampoule.

00:32:04Et c'est ce que je serve.

00:32:05Voilà, ça en fait beaucoup

00:32:06quand même.

00:32:08Juste une chose,

00:32:09alors évidemment

00:32:09ton parcours a évolué,

00:32:10tu as même évolué,

00:32:11tu as grandi,

00:32:12aujourd'hui tu perds de famille,

00:32:13etc.

00:32:15Est-ce que tu prends toujours

00:32:16autant de plaisir

00:32:17à faire ce métier ?

00:32:17Est-ce que finalement

00:32:18ton métier a évolué ?

00:32:19Enfin, en tout cas

00:32:20ton activité a évolué.

00:32:21Au début, on le disait,

00:32:22tu étais tout seul devant

00:32:23ta webcam,

00:32:24tu montais tes vidéos,

00:32:25etc.

00:32:25Aujourd'hui,

00:32:26tu es chef d'entreprise,

00:32:27tu gères tout ça.

00:32:29La vidéo, en fait,

00:32:29c'est une partie

00:32:30de ton business.

00:32:31Finalement,

00:32:33tu arrives à avoir

00:32:35la même fraîcheur

00:32:35et on va dire

00:32:36le même engouement,

00:32:38la même envie qu'avant ?

00:32:40Ouais, franchement,

00:32:41en fait,

00:32:41je me suis posé la question

00:32:42clairement sur les,

00:32:43on va dire,

00:32:44trois à cinq dernières années.

00:32:45Pourquoi ?

00:32:46Parce qu'il y avait des moments

00:32:46où il y avait une baisse de régime.

00:32:48Il y avait de la lassitude

00:32:49et en fait,

00:32:50la lassitude,

00:32:51elle provient plutôt

00:32:52de la partie entrepreneuriale,

00:32:54de la partie,

00:32:55de tous les rouages

00:32:56qu'il y a derrière,

00:32:57qui est pour n'importe

00:32:58quelle entreprise

00:32:58quelque chose de pénible

00:33:00parce qu'il y a

00:33:00une charge administrative

00:33:01énormissime

00:33:01parce qu'il y a

00:33:02les problèmes

00:33:02que tous les entrepreneuses

00:33:03et entrepreneurs

00:33:04connaissent en France

00:33:05et ailleurs.

00:33:06Entreprendre,

00:33:07c'est difficile.

00:33:08Voilà.

00:33:08Et donc,

00:33:09après dix ans,

00:33:10il y a un moment,

00:33:10il y a une interrogation

00:33:11où je venais de le dire,

00:33:12je suis père de famille,

00:33:13donc l'équilibre

00:33:14vie pro-vie perso,

00:33:15je me suis commencé

00:33:15à me poser des questions.

00:33:16Mais ce qui reste intact,

00:33:17c'est le plaisir de tournage.

00:33:18Franchement.

00:33:19Et puis,

00:33:20en fait,

00:33:21maintenant,

00:33:21j'ai de la longévité,

00:33:23donc entre guillemets,

00:33:24ça paraît prétentieux,

00:33:25mais rien n'a prouvé.

00:33:26Donc,

00:33:26je ne vais que sur des tournages

00:33:28sur lesquels je m'éclate.

00:33:30Et voilà.

00:33:31Et puis,

00:33:32j'ai réussi aussi

00:33:32à me renouveler,

00:33:33c'est-à-dire que

00:33:33les différents cycles

00:33:34sur les différents arcs,

00:33:37comme on dit,

00:33:37sur les dix dernières années,

00:33:38ne se valent pas.

00:33:40Je raconte des choses différentes

00:33:41sur ma chaîne

00:33:41tout au long de son existence.

00:33:43Donc,

00:33:43en fait,

00:33:44quand j'en aurais marre,

00:33:44je changerais.

00:33:45Peut-être que dans dix ans,

00:33:46ma chaîne,

00:33:46c'est de la vulgarisation scientifique

00:33:47parce que c'est ce qui me convient.

00:33:50C'est ça,

00:33:50la liberté extraordinaire

00:33:51de YouTube aussi.

00:33:52Parce qu'aujourd'hui,

00:33:53quand on regarde tes vidéos

00:33:54sur des imitations,

00:33:56des choses comme ça,

00:33:57on se dit que c'est presque

00:33:57diffusable à la télé, quoi.

00:33:59C'est gentil, merci.

00:34:01Venant de la télé.

00:34:01C'est une qualité broadcast,

00:34:04c'est drôle.

00:34:04Souvent,

00:34:05tu as des guests

00:34:05qui sont hyper connus.

00:34:07Ça ne t'a jamais venu à l'idée ?

00:34:09J'imagine que ça t'est venu à l'idée.

00:34:11Mais est-ce que

00:34:12c'est aussi facile

00:34:13de prendre un contenu

00:34:15qui fonctionne sur YouTube

00:34:16et de,

00:34:17pourquoi pas,

00:34:17de le laisser vivre à la télé

00:34:18sur les médias,

00:34:19on va dire,

00:34:20mainstream traditionnels ?

00:34:21Je ne pense pas

00:34:21que ça ait été essayé.

00:34:22C'est passionnant

00:34:23comme sujet déjà.

00:34:24S'il y avait une chaîne demain

00:34:25qui me dirait,

00:34:26par exemple BFM Business,

00:34:27même si je ne suis pas sûr

00:34:27que ce soit la direction artistique,

00:34:29mais si on essayait

00:34:31de laisser intact

00:34:32un format YouTube

00:34:33et de le mettre à la télé,

00:34:34qu'est-ce que ça donnerait ?

00:34:34Je ne suis pas certain

00:34:36que ça marche.

00:34:36Je pense qu'il y a des codes

00:34:37à la télé qu'il faut respecter.

00:34:38Je pense qu'il y a plein de choses

00:34:39à...

00:34:39Enfin, il faut se nourrir

00:34:40de la télé qui est un média

00:34:41qui est là depuis bien avant nous.

00:34:43Mais en tout cas,

00:34:43penser à quelque chose d'hybride

00:34:45avec du savoir-faire télé,

00:34:46du savoir-faire YouTube

00:34:47et faire une vraie émission

00:34:52plein de gens

00:34:53qui le réussissent très bien,

00:34:54des animateurs télé

00:34:55qui sont venus sur YouTube

00:34:56et vice-versa.

00:34:58Donc tout ça me passionne beaucoup.

00:34:59Maintenant, je ne sais pas.

00:35:00J'aimerais pouvoir...

00:35:02C'est un vrai laboratoire,

00:35:03la chaîne YouTube.

00:35:03On fait ce qu'on veut.

00:35:03Si je veux faire une vidéo

00:35:04de 20 minutes,

00:35:04je fais une vidéo de 20 minutes.

00:35:05Si c'est 40 minutes,

00:35:06c'est 40 minutes.

00:35:07À la télé,

00:35:08c'est un peu moins facile.

00:35:09Il faut publier une vidéo

00:35:11qui rentre dans un conducteur précis.

00:35:14Donc je ne sais pas

00:35:15si on aurait cette latitude-là,

00:35:16mais j'aimerais bien tester.

00:35:17Quand on tape...

00:35:18Il y a un petit jeu

00:35:19que moi j'aime bien

00:35:19parce qu'évidemment,

00:35:22je ne regardais pas

00:35:23toutes tes vidéos,

00:35:24mais bon,

00:35:25j'ai tapé Amixem sur YouTube.

00:35:26Et moi, j'aime bien

00:35:27quand tu tapes,

00:35:28tu sais,

00:35:28un mot

00:35:30ou n'importe quoi.

00:35:31YouTube te suggère

00:35:33plein de mots

00:35:33qui vont après,

00:35:34à la suite,

00:35:35parce que les gens

00:35:35ont dû taper ça.

00:35:36Alors à ton avis...

00:35:37J'ai peur.

00:35:38J'ai peur de ce que tu veux dire.

00:35:39Non, mais c'est plutôt drôle.

00:35:40C'est plutôt drôle.

00:35:41Tu tapes Amixem,

00:35:43tu laisses un petit espace.

00:35:44À ton avis,

00:35:45qu'est-ce que propose Google ?

00:35:46Tu vois, par exemple,

00:35:47moi,

00:35:47quand on tape François Sorel,

00:35:49ils tapent âge

00:35:50parce que tout de suite,

00:35:50je dois apparaître vieux

00:35:51et les gens se disent

00:35:52tiens,

00:35:53quel âge il a ?

00:35:53C'est terrible.

00:35:54Toi, par exemple,

00:35:55ça peut être quoi ?

00:35:56Ou alors,

00:35:56quel est son secret ?

00:35:57Comment fait-il ?

00:35:57Pour être aussi jeune,

00:35:59en fait.

00:36:01Donc, Amixem,

00:36:02petit espace.

00:36:03Je dirais que

00:36:03c'est sur YouTube ou Google ?

00:36:05Google.

00:36:06Ah, sur Google.

00:36:07Google.

00:36:08Je pense que ça va toucher

00:36:09à des sujets persos.

00:36:09Est-ce que c'est pas...

00:36:10Est-ce que c'est pas...

00:36:12Je sais pas,

00:36:12le nom de ma femme

00:36:13ou adresse ou...

00:36:14Non, ça va ?

00:36:15Non, c'est pas ça.

00:36:16C'est bien alors.

00:36:17C'est pas ça.

00:36:17Non, c'est pas ça.

00:36:18Non, non, non.

00:36:18Bon, alors du coup,

00:36:19c'est Sosie, peut-être ?

00:36:20Non.

00:36:21Une des vidéos les plus connues.

00:36:22Alors, il y a Burger.

00:36:24Ah, oui.

00:36:24Le premier, c'est Burger.

00:36:25Ah, incroyable.

00:36:26Alors, ce qui est intéressant,

00:36:27c'est que dans la diversification

00:36:28de ce que tu représentes,

00:36:29t'as monté une chaîne de Burger.

00:36:31Oui.

00:36:32Oui, complètement.

00:36:33En fait, j'ai monté effectivement

00:36:34une chaîne de Burger

00:36:36qui s'appelle Star Smash

00:36:37et qu'on a développée,

00:36:40qu'on a lancée

00:36:41il y a bientôt deux ans maintenant.

00:36:43Et en gros,

00:36:45l'idée, c'est de se diversifier

00:36:46parce que c'est quand même

00:36:47tout ça est très, très lié

00:36:48à ma présence

00:36:48et à ce que je fasse des vidéos.

00:36:51Et donc, pour sécuriser tout ça,

00:36:52clairement,

00:36:53d'autres sources de revenus,

00:36:54c'était important.

00:36:55Donc, j'ai lancé deux projets passion

00:36:57dans le but de diversifier.

00:36:59Le premier, c'est une marque

00:37:00de bijouterie spatiale

00:37:01qui s'appelle Space Fox.

00:37:02On fait des mondes des bracelets.

00:37:03Et la deuxième, c'est Star Smash

00:37:03qui est une marque de Smash Burger

00:37:06et qui marche super bien.

00:37:08Je suis très content

00:37:08que ce soit en première recherche

00:37:09sur le Google.

00:37:10C'est génial.

00:37:11J'avais le droit de dire la marque ?

00:37:12Tu vois, c'est mes habitudes.

00:37:12Oui, non, mais ça va.

00:37:13Ça, c'est bon ?

00:37:13Ça va, ça va.

00:37:14Tant que c'est toi qu'il le dit,

00:37:15il n'y a pas de souci.

00:37:16C'est de l'actualité, c'est de l'info.

00:37:18Très bien.

00:37:18Il n'y a pas de problème.

00:37:19Après, deuxième.

00:37:21Deuxième.

00:37:22Petit espace.

00:37:24Je pense que c'est l'une

00:37:25des expériences

00:37:25qui a dû le plus te marquer

00:37:28en fait dans ta carrière

00:37:29de YouTuber.

00:37:31Ah, donc, les gens...

00:37:32Ah, waouh !

00:37:33C'est vrai que je suis très associé

00:37:34à ce YouTuber.

00:37:34Plus gros YouTuber du monde.

00:37:35YouTuber américain

00:37:36pour ceux qui ne connaissent pas.

00:37:37Qui un jour t'a convoqué

00:37:38et avec 50 autres YouTubers, je crois.

00:37:41Tout à fait.

00:37:42Enfermé dans un cube en verre

00:37:43pendant 50 heures.

00:37:45Eh bien, voilà.

00:37:45Ça a marqué Google.

00:37:46Même Google...

00:37:47Ah ouais, c'est marrant.

00:37:48D'accord, ok.

00:37:48Effectivement.

00:37:49Mais c'est vrai que finalement,

00:37:50Google, c'est une perception

00:37:51de ce que je fais

00:37:52sur des sujets inattendus,

00:37:54au final.

00:37:55Parce que je pense que

00:37:56ce que les gens tapent sur YouTube

00:37:57pour me trouver,

00:37:58ça n'a rien à voir.

00:37:59Mais du coup, c'est hyper intéressant.

00:38:00Après, c'est...

00:38:01Bon, pour rentrer un peu

00:38:02dans la technique,

00:38:02je suis logué avec mon compte.

00:38:04Donc, est-ce que finalement,

00:38:05si je me délogue,

00:38:06ça pourrait être intéressant ?

00:38:06Peut-être que c'est Amixem

00:38:07que boit-il le matin ?

00:38:09Que boit-il le matin ?

00:38:10Ou qu'elle est...

00:38:11Ah tiens, il y a ta taille.

00:38:12Il y a Amixem,

00:38:13il y a ta taille.

00:38:14Je suis réputé comme étant petit.

00:38:15Ben écoute, je ne sais pas,

00:38:16je ne l'ai pas remarqué.

00:38:17Quand m'as-tu pensé ?

00:38:181m72, mais je fais moins.

00:38:19Non, mais ça va.

00:38:19Ressentis moins.

00:38:20Ça va.

00:38:21Et puis les talonnettes

00:38:21te permettent tout de suite

00:38:22de cacher le truc.

00:38:23Elles sont énormes.

00:38:24Et puis après, sosies, bien sûr,

00:38:26parce que c'est l'une

00:38:26de tes particularités sur YouTube.

00:38:27Tu cartonnes avec ça,

00:38:28avec ces sosies.

00:38:31Et c'est vraiment très drôle

00:38:31parce que c'est des gens

00:38:34de tous âges.

00:38:36Mais c'est pour ça que je te parlais de...

00:38:38On a l'impression que ça pourrait être

00:38:39un concept télé, finalement.

00:38:41Oui, je pense.

00:38:43Oui, je pense que...

00:38:43En tout cas, la brique sosie...

00:38:45Donc je travaille avec plusieurs personnes

00:38:47sur ma chaîne,

00:38:48dont Thomas Deuzer,

00:38:49qui est humoriste.

00:38:50Et on avait déjà une série

00:38:52où on classait toutes sortes de choses

00:38:54dans ce qu'on appelle des tierlists.

00:38:55Donc les tierlists,

00:38:56je ne sais pas ce que vous connaissez,

00:38:57mais sur Internet,

00:38:58c'est une manière de classer les choses

00:38:59de la meilleure à la moins bonne,

00:39:01qui est un peu humoristique,

00:39:02où on peut un peu la customiser.

00:39:04Et du coup,

00:39:05Thomas m'a poussé l'idée

00:39:06de le faire avec des sosies

00:39:07parce qu'il m'a dit

00:39:07que les sosies,

00:39:08c'est une thématique très forte.

00:39:10Il y a des films sur les sosies.

00:39:11Il y a plein de films.

00:39:13Le film Podium, par exemple.

00:39:14Dans la culture française,

00:39:16le sosie, c'est fort.

00:39:17Parce qu'on a Johnny,

00:39:18on a Claude François,

00:39:19il y a plein de sosies iconiques.

00:39:21Et du coup, on s'est dit

00:39:21pourquoi pas recevoir

00:39:22les meilleurs sosies de France

00:39:23et les classer dans cette fameuse tierlist.

00:39:25Et c'est devenu la vidéo

00:39:28la plus grosse.

00:39:30Et c'est comme les imitations aussi

00:39:31qui cartonnent.

00:39:31Exactement.

00:39:32On l'a fait la version imitateur

00:39:33qui est pareil.

00:39:34Je ne vous l'apprends pas à B.

00:39:35Mon troisième concept,

00:39:36sosies imitateurs.

00:39:37Voilà, c'est ça.

00:39:38Ça va être un peu plus compliqué.

00:39:39Ça, ouais, exactement.

00:39:40Je ne sais pas si j'en trouve 50 dans le monde.

00:39:42Mais non, par contre,

00:39:43effectivement,

00:39:43on commence à s'épuiser

00:39:44parce qu'il faut trouver des sosies.

00:39:46Si jamais vous ressemblez à quelqu'un,

00:39:48contactez-nous.

00:39:51Tiens, encore une question sur ta carrière.

00:39:53Parce qu'aujourd'hui,

00:39:53quand on regarde un peu tes vidéos,

00:39:54c'est vraiment du divertissement.

00:39:56Tu vas sur Amazon,

00:39:57tu achètes des produits

00:39:58et puis tu n'en votes, je crois,

00:40:01ou des trucs comme ça.

00:40:02Et puis tu délires avec.

00:40:03Oui, exactement.

00:40:04C'est un support à faire des blagues.

00:40:05En fait, c'est vraiment

00:40:06une chaîne de divertissement humour.

00:40:08Et quel support on choisit

00:40:09pour faire des blagues et de l'humour ?

00:40:10Là, je suis en costume

00:40:11parce que tu as vu,

00:40:12c'est déprécentable.

00:40:13Mais exactement,

00:40:15BFM Business.

00:40:15Mais du coup,

00:40:16j'ai perdu le fil

00:40:18de ce que je voulais dire.

00:40:19Et puis voilà.

00:40:19Et puis il y a un cut,

00:40:20il y a du montage.

00:40:21Non, non, il n'y a pas le montage.

00:40:22C'est ça qui est cool.

00:40:23Ah ben c'est ça la radio.

00:40:24Excuse-moi.

00:40:24C'est qu'on est en direct.

00:40:25Mais ce n'est pas grave,

00:40:26c'est cool.

00:40:26C'est comme ça, tant pis.

00:40:28Dernière petite chose.

00:40:30Donc aujourd'hui, divertissement.

00:40:31Tout à l'heure, tu disais

00:40:32pourquoi pas faire des vidéos demain

00:40:34de sensibilisation à la scientifique.

00:40:39Ah oui, c'est quelque chose

00:40:40qui me plaît beaucoup.

00:40:41Je fais d'ailleurs ça.

00:40:42De temps en temps,

00:40:43je me fais un petit plaisir.

00:40:44Ta carrière est tracée ?

00:40:45Est-ce que tu sais par exemple

00:40:46à quoi va ressembler Amixem

00:40:47dans quelques années ?

00:40:48Est-ce que tu as envie d'aller

00:40:50de temps vers une direction ?

00:40:53J'adorerais pouvoir répondre oui

00:40:55parce que ça me fait passer

00:40:57pour un visionnaire.

00:40:58Mais c'est vrai que souvent,

00:40:59quand on voit les dix dernières années,

00:41:01on me dit

00:41:01ah t'avais vu ça à l'avance

00:41:03et t'avais programmé.

00:41:04La vérité, c'est que c'est un mélange

00:41:06de programmation, d'intuition,

00:41:08d'opportunité.

00:41:09Et je pense que ça va continuer comme ça.

00:41:11Ce que je sais aujourd'hui,

00:41:12c'est que je sais les sujets

00:41:14qui me passionnent.

00:41:15Je sais que ma direction artistique,

00:41:17ce que je mets sur ma chaîne,

00:41:19ce ne sera pas la même chose

00:41:19jusqu'à la fin de mes jours.

00:41:22Et donc, je m'orienterais

00:41:23vers quelque chose

00:41:24qui correspond à mon âge.

00:41:25Et donc, je pense que je parlerais

00:41:28de vulgarisation scientifique.

00:41:29J'aime beaucoup, beaucoup la science

00:41:30et ça fait partie,

00:41:31peut-être de musique aussi,

00:41:32je verrai,

00:41:33mais ça fait partie

00:41:34des gros sujets

00:41:35tellement pris par le boulot

00:41:38et par YouTube

00:41:38et par le divertissement

00:41:39et l'humour, etc.

00:41:40Je n'ai pas trop abordé,

00:41:42mais ça me manque.

00:41:42J'ai été bercé par Fred et Jamy,

00:41:44donc je veux aller dans cette direction-là.

00:41:45Est-ce que tu as cette crainte

00:41:47de ne plus être dans le coup

00:41:49ou dans le mood, en fait ?

00:41:51On voit qu'il y a des YouTubers

00:41:52qui ont débuté il y a quoi ?

00:41:54Il y a l'époque de YouTube,

00:41:55une année, peut-être un petit peu moins,

00:41:57qui aujourd'hui sont un peu moins bankable

00:41:58alors que c'était des stars.

00:41:59C'était de nom, mais voilà.

00:42:01Est-ce que tu redoutes ça ?

00:42:03Tu y penses ?

00:42:05Je pense que si ça s'arrive,

00:42:06ce ne sera pas brutal.

00:42:08Ce sera une érosion lente

00:42:09qui se prépare, en fait.

00:42:10Donc, ça se prépare aussi bien

00:42:11d'un point de vue technique

00:42:13et économique

00:42:14que d'un point de vue psychologique.

00:42:17Donc, quand il y aura

00:42:18les premiers signes

00:42:19de « attention, c'est finito »,

00:42:20je m'y préparerai.

00:42:22Est-ce que ça fera plaisir ?

00:42:23Sans doute pas.

00:42:24Mais je pense que

00:42:26j'essaierai de l'anticiper

00:42:28et de dire

00:42:29« non, en fait, je vais plutôt

00:42:31moi-même déclencher

00:42:33cette érosion d'audience

00:42:34parce que j'ai changé

00:42:35de direction artistique

00:42:36justement vers de la vulgase scientifique

00:42:37et faire plus que 500 000 vues

00:42:39au lieu de 7 millions

00:42:40parce que c'est ce qui me plaît

00:42:42plutôt que d'attendre

00:42:43ma fin péniblement.

00:42:45Mais en tout cas...

00:42:47Il y a encore un peu de marge.

00:42:48J'espère.

00:42:49Mais en tout cas,

00:42:50on va dire la date limite

00:42:51de consommation de Amixem,

00:42:52je ne la connais pas.

00:42:53Ce que j'observe,

00:42:54c'est que les youtubeurs

00:42:56et même les présentateurs

00:42:57à qui je m'identifiais beaucoup

00:42:59parce que je voulais faire de la radio,

00:43:00je le disais au début,

00:43:01commencent aujourd'hui

00:43:02à être plus ou moins âgés,

00:43:04à approcher la quarantaine,

00:43:05la cinquantaine

00:43:05et sont toujours en poste

00:43:07que ce soit à la radio,

00:43:07à la télé ou sur YouTube.

00:43:09Donc, je n'ai pas l'impression

00:43:09que ce soit trop une question d'âge.

00:43:11Donc, est-ce qu'on n'a pas

00:43:12le recul finalement sur YouTube ?

00:43:14Est-ce qu'on peut faire

00:43:14une longue carrière sur YouTube ?

00:43:16On ne sait pas, ouais.

00:43:16Voilà, un gars qui fait

00:43:18de la radio ou de la télé

00:43:18peut faire sa carrière entière

00:43:20sur ses médias,

00:43:21on va dire traditionnels,

00:43:22c'est ça la question ?

00:43:22Complètement.

00:43:23Et en plus de ça,

00:43:24sur YouTube,

00:43:24il y a quelque chose

00:43:24qui a changé,

00:43:25c'est qu'en fait,

00:43:25quand on en parlait tout à l'heure,

00:43:27au tout début,

00:43:27il fallait une webcam,

00:43:28un ordinateur pour commencer

00:43:29et on était au même pied d'égalité

00:43:31que toutes les productions disponibles.

00:43:33Aujourd'hui,

00:43:34une vidéo en moyenne,

00:43:35ça coûte entre 30 et 100 000 euros.

00:43:37Donc, quelqu'un qui commence

00:43:38dans sa jambe,

00:43:39ne va pas mettre 30 000 euros

00:43:39et tout miser pour faire une vidéo.

00:43:42Donc, en fait,

00:43:42pour aujourd'hui,

00:43:43et c'est un truc que je regrette

00:43:45en fait,

00:43:45parce que pour moi,

00:43:46les gros YouTubeurs,

00:43:47les vieux,

00:43:48comment ça a été des dinosaures,

00:43:49il faudrait qu'on soit challengé

00:43:51par des nouveaux arrivants.

00:43:54Admettons qu'il y ait

00:43:55des jeunes qui ont 13 ans,

00:43:5815 ans de moins que toi

00:43:59et qui se retrouvent

00:44:00à la même période

00:44:01que quand tu as débuté sur YouTube.

00:44:03Quels sont les conseils

00:44:04que tu pourrais leur donner ?

00:44:05En général,

00:44:06ils commencent par les formats.

00:44:07Ils n'ont pas 30 000 euros

00:44:07pour faire une vidéo ?

00:44:08Effectivement.

00:44:08Ils commencent par les formats verticaux.

00:44:10Donc, YouTube Shorts

00:44:11ou côté les autres plateformes,

00:44:13TikTok, etc.

00:44:15Et en fait...

00:44:15Tu es vraiment présent

00:44:16sur ces plateformes aussi ?

00:44:17Oui, mais moi,

00:44:17je suis présent par nécessité,

00:44:19mais vraiment,

00:44:20c'est fou de se dire

00:44:21qu'en quelques années,

00:44:22je suis devenu

00:44:23une sorte de défenseur

00:44:24du 16 neuvième

00:44:25et que le 16 neuvième,

00:44:27ça devient un truc

00:44:29déjà dans le mode de consommation

00:44:31qui est complètement différent.

00:44:32Ce n'est plus métro

00:44:32parce que les gens

00:44:33ils scrollent dans le métro.

00:44:35Ce n'est plus transport en commun,

00:44:37c'est canapé télé.

00:44:38Donc, en fait,

00:44:39on se rapproche plus de la télé

00:44:40en étant 16 neuvième.

00:44:42Donc, je le fais

00:44:43parce qu'il faut avoir une présence

00:44:44et que je n'ai pas trop le choix.

00:44:46Mais je le fais avec plaisir

00:44:47parce que voilà.

00:44:47Donc, jeune YouTuber

00:44:48qui débute,

00:44:49vidéo verticale.

00:44:51On commence par des YouTube Shorts

00:44:51et après,

00:44:52on passe au 16 neuvième.

00:44:52En même temps,

00:44:55je vais me contredire

00:44:56mais je pense que c'est toujours

00:44:56l'idée qui prime.

00:44:57Ce n'est pas le matériel,

00:44:58ce n'est pas le prix

00:45:00qu'on met dans la production.

00:45:01Donc, une belle idée,

00:45:02ça sera toujours plus fort que tout.

00:45:04Un peu de talent aussi ?

00:45:05Je ne suis pas sûr,

00:45:06j'ai eu beaucoup de chance.

00:45:07Beaucoup, beaucoup de chance.

00:45:08Non, mais je suis né au bon moment

00:45:09dans une famille remplie d'amour

00:45:12et on peut faire la lité longue.

00:45:14Bon, voilà,

00:45:14je te souhaite d'atteindre

00:45:15tes 10 millions d'abonnés

00:45:16mais tu penses que c'est simplement

00:45:18par la chance

00:45:18qu'on peut avoir 10 millions d'abonnés ?

00:45:19C'est tout à ton honneur

00:45:22d'être plutôt dans l'humilité

00:45:24mais c'est...

00:45:26J'ai persévéré

00:45:27mais en fait,

00:45:28la persévérance,

00:45:28elle était un peu...

00:45:30Oui, il faut persévérer

00:45:31pour y arriver

00:45:31mais le problème,

00:45:32c'est que quand on aime

00:45:33ce qu'on fait,

00:45:33la persévérance,

00:45:34elle a un coût

00:45:35tout à fait relatif

00:45:36parce que quand on entend

00:45:37le mot persévérance,

00:45:38on se dit

00:45:38qu'il faut creuser

00:45:39au fond de la mine

00:45:40et je n'ai pas eu l'impression

00:45:41de creuser au fond de la mine

00:45:41parce que je pense

00:45:43qu'il faut être passionné.

00:45:43C'est ça le vrai truc.

00:45:45Plus que talentueux

00:45:46où il faut être passionné

00:45:47et du coup, normalement,

00:45:49quand on est passionné

00:45:49au bon moment,

00:45:50au bon endroit,

00:45:52ça marche.

00:45:52Mais il y a du coup

00:45:53une grosse part de chance.

00:45:54Je serais né 5 ans plus tôt,

00:45:565 ans plus tard,

00:45:56peut-être que j'aurais

00:45:57que autre chose.

00:45:57Les stars auraient été

00:45:58peut-être différents.

00:45:59Mais voilà.

00:46:01Merci beaucoup.

00:46:01Avec grand plaisir.

00:46:02Merci beaucoup pour l'invitation.

00:46:05On peut dire que c'est

00:46:06sur un gros projet

00:46:06ou il ne faut pas en parler ?

00:46:08Je suis sur plein

00:46:08de gros projets en ce moment.

00:46:11Je peux t'en confier un peut-être.

00:46:13Là, je vais partir.

00:46:15Je voulais raconter

00:46:16l'avis des gens de l'ombre.

00:46:17Ça, c'est un projet

00:46:18vraiment kiff,

00:46:19plutôt pas vulgarisation scientifique,

00:46:20mais plutôt documentaire.

00:46:22Donc, raconter l'avis

00:46:22des femmes et des hommes

00:46:23de l'ombre

00:46:24qui travaillent

00:46:25dans les portes-conteneurs.

00:46:26Donc, du coup,

00:46:27je pars en immersion

00:46:28dans un porte-conteneurs.

00:46:29Envoyé spécial, quoi.

00:46:30Ouais, en zone interdite.

00:46:32Finalement, je vais vers la télé.

00:46:33Oui, mais c'est un pas de côté

00:46:36par rapport aux dernières vidéos

00:46:38que tu fais.

00:46:38Après, c'est le ton

00:46:41qui va être un peu plus internet,

00:46:42peut-être.

00:46:43Mais en même temps,

00:46:43les gens qui m'inspirent,

00:46:44c'est aussi des Antoine de Maximi

00:46:45qui sont des gens de la télé

00:46:46ou des vlogueurs américains

00:46:48genre Casey Neistat.

00:46:49C'est un mélange de tout, en fait.

00:46:51Donc, voilà,

00:46:51c'est le prochain gros projet.

00:46:53On va suivre ça de près.

00:46:54Merci beaucoup.

00:46:55Merci beaucoup.

00:46:59Voilà, Amixem sur le plateau

00:47:02de Tech&Co.

00:47:03Vous restez avec nous.

00:47:03On revient dans un instant.

00:47:04On a encore quelques invités

00:47:06passionnants à découvrir.

00:47:07Dans un instant,

00:47:08c'est Gaspard G,

00:47:09qui est YouTuber,

00:47:09qui sera avec nous.

00:47:10On va parler justement politique

00:47:12avec lui,

00:47:12puisque c'est son créneau aujourd'hui.

00:47:14Et puis après,

00:47:14deux YouTubers tech

00:47:15que vous connaissez peut-être,

00:47:16JB de The E-Collection

00:47:17et Jojol.

00:47:18Petite pause

00:47:19et on poursuit cette émission,

00:47:21ce Tech&Co spécial YouTube.

00:47:22A tout de suite.

00:47:24Tech&Co,

00:47:24la quotidienne,

00:47:25l'invité.

00:47:28Voilà un Tech&Co

00:47:29exceptionnel

00:47:30ce soir,

00:47:31puisqu'on parle de YouTube,

00:47:33ce média

00:47:33que vous consultez

00:47:35sans doute.

00:47:36Quelques-uns des YouTubers

00:47:37que vous appréciez peut-être

00:47:38sans passer sur le plateau

00:47:39de Tech&Co,

00:47:40Amixem,

00:47:40il y a un instant.

00:47:41Et j'accueille tout de suite

00:47:42et Gaspard G.

00:47:43Salut Gaspard.

00:47:44Salut.

00:47:44Gaspard Guermont-Prez.

00:47:46Ou Pré.

00:47:47On prononce pas le Z.

00:47:49Ouais.

00:47:4927 ans.

00:47:50Un ch'ti.

00:47:52Un ch'ti.

00:47:53Fier de l'être.

00:47:53Voilà.

00:47:54Merci d'être avec nous.

00:47:55Avec grand plaisir.

00:47:56Ta communauté sur YouTube,

00:47:57c'est un million et demi d'abonnés.

00:47:59Tu cartonnes

00:48:00avec une audience

00:48:02qui représente

00:48:0385%

00:48:05entre 18 et 35 ans.

00:48:07Aujourd'hui,

00:48:08ce que tu as créé,

00:48:10c'est une agence

00:48:11avec 17 salariés,

00:48:1380 freelance.

00:48:14Tu accompagnes des personnalités

00:48:15de l'ancien monde de la télé

00:48:17comme Claire Chazal

00:48:17ou même Stéphane Berne.

00:48:19On va en parler peut-être

00:48:19tout à l'heure.

00:48:21Mais j'aimerais qu'on revienne

00:48:21un peu sur ton parcours

00:48:22parce que c'est toujours

00:48:23très inspirant.

00:48:24J'imagine qu'il y a plein de jeunes

00:48:25qui regardent

00:48:26ou qui écoutent cette émission

00:48:27et qui se disent

00:48:27mais comment on devient

00:48:28Gaspard G.

00:48:29Oula.

00:48:31Je ne sais pas

00:48:32si je leur souhaite.

00:48:34Mais tu as commencé YouTube,

00:48:35tu avais quoi ?

00:48:3610 ans ?

00:48:37Ouais,

00:48:37j'avais 10 ans.

00:48:38J'ai commencé YouTube

00:48:39il y a 17 ans.

00:48:40Donc en fait,

00:48:41j'ai commencé mon job

00:48:42qui n'en était pas un à l'époque

00:48:43quand j'avais 10 ans.

00:48:47Je ne sais pas,

00:48:47j'aurais dû en fait,

00:48:49puisque maintenant

00:48:49on part à la retraite

00:48:50de plus en plus tard,

00:48:51finalement,

00:48:51j'aurais dû essayer

00:48:52de gratter un peu les points.

00:48:53Parce que là,

00:48:54tu ne vas pas gratter

00:48:54beaucoup de trimestres.

00:48:55Non, je pense que c'est mort.

00:48:56Je pense que c'est mort pour moi.

00:48:57Ce qui est rigolo,

00:48:57c'est qu'au départ,

00:48:58tu commentais des vidéos

00:48:59de jeux vidéo

00:49:00parce que c'était un peu,

00:49:02voilà,

00:49:02c'est toujours d'ailleurs

00:49:03la mode,

00:49:04toujours la tendance.

00:49:06Et puis,

00:49:07tu as grandi,

00:49:08tu es devenu lycéen,

00:49:09étudiant,

00:49:10et là,

00:49:11tu as changé de catégorie.

00:49:14Finalement,

00:49:14tu t'es intéressé

00:49:15à la fois à la société

00:49:16et puis à la politique.

00:49:17Exactement.

00:49:19J'ai eu la chance

00:49:20d'avoir des parents

00:49:21qui m'ont donné

00:49:21le goût du voyage,

00:49:23qui m'ont donné

00:49:23le goût

00:49:24de regarder le monde

00:49:26avec curiosité

00:49:26et d'essayer

00:49:27de mieux le comprendre.

00:49:29J'ai vécu

00:49:29une partie de ma vie

00:49:30au Canada,

00:49:31une plus petite partie

00:49:32en Amérique du Nord

00:49:33aussi aux Etats-Unis

00:49:34du côté de San Francisco.

00:49:37Et mes premières vidéos,

00:49:38c'était ça,

00:49:38c'était d'essayer

00:49:38de comparer

00:49:39ces deux mondes,

00:49:40l'Amérique du Nord,

00:49:42celle fantasmée

00:49:43à l'époque

00:49:43de la grande hégémonie américaine

00:49:45qu'on regardait

00:49:46avec des yeux ébahis,

00:49:47nous, français.

00:49:48Et puis,

00:49:48j'ai fait des vidéos

00:49:49sur les comparaisons

00:49:50entre la France

00:49:51et les Etats-Unis.

00:49:51Ça a commencé

00:49:52un petit peu marché.

00:49:53Et progressivement,

00:49:54le contenu

00:49:54qui était très teenager

00:49:55que je faisais

00:49:56est devenu un peu plus pro

00:49:58et puis a commencé

00:49:59à s'intéresser

00:49:59à des enjeux

00:50:00un peu plus complexes.

00:50:01Et c'est assez naturellement

00:50:02qu'aujourd'hui,

00:50:03on parle d'actualité de politique.

00:50:05Tu t'étais,

00:50:06on va dire,

00:50:07investi dans la suppression

00:50:08des filières au lycée général.

00:50:09C'était en 2017.

00:50:11Tu avais fait une vidéo là-dessus.

00:50:12Et puis après,

00:50:13tu avais même pris la parole

00:50:14pendant le Covid aussi

00:50:15avec une vidéo

00:50:16qui avait cartonné

00:50:16puisque tu remettais en cause

00:50:18la problématique

00:50:21des étudiants

00:50:21pendant la pandémie.

00:50:22Absolument, oui.

00:50:23Ça a été un déclic,

00:50:24ces moments-là ?

00:50:25Ça a été des moments

00:50:26où je me suis dit

00:50:27en fait,

00:50:28on n'est pas simplement

00:50:29en train de faire

00:50:30des vidéos

00:50:31entre ados

00:50:32ou entre jeunes adultes.

00:50:34On peut avoir

00:50:35un vrai impact

00:50:36sociétal,

00:50:37politique

00:50:38jusqu'à,

00:50:39la vidéo

00:50:40dont vous parlez

00:50:41a fini par...

00:50:4210 millions de vues,

00:50:43je crois.

00:50:43Oui, ça fait 10 millions de vues

00:50:44et ça a fini par susciter

00:50:45l'intérêt de Jean Castex,

00:50:47qui est le Premier ministre

00:50:48à l'époque,

00:50:48qui m'appelle,

00:50:49avec qui je m'entretiens

00:50:50et qui finalement,

00:50:51alors ce n'était pas simplement

00:50:52cette vidéo,

00:50:53mais quelques objets médias

00:50:54comme ça numériques

00:50:55ont permis de faire changer

00:50:56l'opinion publique

00:50:57et ont permis d'avoir

00:50:58des mesures

00:50:59qui ont permis aux étudiants

00:51:00de revenir en cours

00:51:01plus rapidement.

00:51:02Alors,

00:51:02le journalisme politique,

00:51:04on connaît,

00:51:05les médias traditionnels

00:51:06font ça depuis la nuit des temps.

00:51:07Toi,

00:51:07tu as décidé

00:51:08de réinventer un peu

00:51:09l'exercice,

00:51:10d'être dans la pédagogie,

00:51:12parce que c'est vrai

00:51:13que la politique,

00:51:14c'est compliqué,

00:51:15il y a plein de choses

00:51:17qui sont compliquées

00:51:18et que tu essaies

00:51:18de décrypter

00:51:19le plus simplement possible.

00:51:21C'est ça l'objectif

00:51:22en fait de ce que tu fais ?

00:51:23C'est d'essayer de raconter,

00:51:24de donner des grandes clés

00:51:25de lecture

00:51:26à tous les francophones

00:51:28qui nous regardent,

00:51:28parce que c'est important

00:51:29de dire que la force

00:51:30d'un média comme YouTube,

00:51:32c'est qu'on est suivi

00:51:33à 60% par des Français,

00:51:34mais aussi par des Gabonais,

00:51:36mais aussi par des Québécois,

00:51:37des Belges,

00:51:37des Suisses,

00:51:38des Algériens,

00:51:39des Marocains.

00:51:39Et ça,

00:51:40c'est une vraie richesse

00:51:41qu'on retrouve

00:51:42dans notre audience.

00:51:43Donc,

00:51:43on essaye de faire

00:51:43de l'information

00:51:44pour des jeunes

00:51:46et des moins jeunes

00:51:47qui peut-être

00:51:47se retrouvent un peu moins

00:51:48dans l'offre médiatique

00:51:49proposée dans les médias

00:51:50traditionnels.

00:51:51Et ouais,

00:51:52c'est ce qu'on essaye

00:51:52de faire avec,

00:51:54j'espère,

00:51:54la même déontologie

00:51:55en matière de fond,

00:51:56mais en s'inspirant

00:51:57davantage en matière

00:51:58de forme,

00:51:58de ce qui se fait

00:51:59sur le numérique

00:51:59et de ce qui cartonne,

00:52:01les Squeezie,

00:52:01Amixem juste avant

00:52:02et autres.

00:52:03C'est-à-dire,

00:52:04comment est-ce qu'on peut

00:52:05mettre un journalisme

00:52:06de service

00:52:07pour les francophones

00:52:09qui nous regardent,

00:52:10mis en forme

00:52:11avec la grammaire

00:52:12hyper générationnelle

00:52:13qui est la nôtre ?

00:52:13Ce qui est intéressant,

00:52:14c'est que tu n'es pas journaliste,

00:52:15mais tu parles de journalisme

00:52:17parce que tu t'imposes

00:52:19cette rigueur journalistique

00:52:20pour des raisons,

00:52:21on va dire,

00:52:22de publicité.

00:52:24Tu ne peux pas

00:52:24être vraiment journaliste,

00:52:26tu ne peux pas avoir

00:52:26ta carte de presse,

00:52:28mais ça ne va pas

00:52:29parasiter le message

00:52:30que tu veux donner.

00:52:31Non, pas du tout.

00:52:32En fait,

00:52:32honnêtement,

00:52:33très honnêtement,

00:52:33l'étiquette m'importe

00:52:34assez peu.

00:52:35Moi, ce qui m'importe,

00:52:36c'est la mission

00:52:36et c'est le regard

00:52:37avec lequel nous regarde

00:52:39l'audience.

00:52:40L'audience,

00:52:41aujourd'hui,

00:52:41et les derniers rapports,

00:52:42le rapport Reuters le montre,

00:52:44qui sont des rapports

00:52:45pour expliquer à l'audience

00:52:46qui nous écoute,

00:52:47hyper suivi

00:52:48par tout le monde

00:52:49de la presse,

00:52:49des médias,

00:52:50qui donnent un peu

00:52:51le pouls de la société.

00:52:52Aujourd'hui,

00:52:53les jeunes s'informent

00:52:54à plus de 90%

00:52:55à travers un média en ligne

00:52:56ou un créateur

00:52:57de contenu d'information.

00:52:59Et donc,

00:52:59ça,

00:53:00c'est une responsabilité

00:53:01de dingue.

00:53:02Les gens viennent

00:53:04factuellement

00:53:04sur notre chaîne

00:53:05pour s'informer.

00:53:06Est-ce qu'on est journaliste ?

00:53:07Est-ce qu'on ne l'est pas ?

00:53:07Moi, je dis que je suis

00:53:08producteur de contenu

00:53:09et créateur.

00:53:11Voilà.

00:53:11J'incarne ces contenus,

00:53:12je les produis

00:53:13et je travaille

00:53:13avec des journalistes

00:53:14qui, eux,

00:53:14ont eu la carte de presse

00:53:15ou ont encore

00:53:17la carte de presse

00:53:17de part à leur profession

00:53:19récente.

00:53:21Et le but,

00:53:22c'est de pouvoir

00:53:23produire le contenu

00:53:24le plus sérieux

00:53:24et factuel possible.

00:53:25C'est vrai ce qu'on dit

00:53:26qu'au départ de ta carrière,

00:53:30on disait

00:53:31ouais,

00:53:31youtubeur,

00:53:31ce n'est pas un job.

00:53:33Voilà,

00:53:34il va falloir

00:53:34que tu songes

00:53:35à travailler quand même.

00:53:37Disons que oui,

00:53:38c'est vrai

00:53:38que c'était inenvisageable

00:53:40ou possible.

00:53:40Je me souviens même,

00:53:41j'ai une anecdote,

00:53:42j'étais en troisième,

00:53:43ça fait 15 ans déjà

00:53:46que tu t'as amené

00:53:47le collège

00:53:47et il y avait des...

00:53:49Tu commences

00:53:50à être un vieux.

00:53:50Voilà,

00:53:51tu vois,

00:53:51ça va éviter.

00:53:52Et il y avait

00:53:53ces fameuses feuilles

00:53:54d'orientation

00:53:54et il fallait écrire

00:53:55ce qu'on voulait faire.

00:53:56Alors j'avais écrit

00:53:56youtubeur

00:53:57puis en fait,

00:53:58mes parents avaient dit

00:53:58mais c'est un métier

00:53:59et ils avaient raison,

00:54:00ce n'était pas vraiment un métier.

00:54:01On avait barré,

00:54:01on avait mis informaticien.

00:54:03Ça n'avait rien à voir,

00:54:04j'étais très mauvais en science

00:54:05mais on s'était dit

00:54:06ouais,

00:54:06ça ressemble à bleu.

00:54:08C'est dague.

00:54:10Aujourd'hui,

00:54:11donc,

00:54:11tu as ta communauté.

00:54:13On parle de YouTube,

00:54:14est-ce que YouTube

00:54:14est le meilleur écran

00:54:15de ce que tu peux apporter ?

00:54:18Est-ce que...

00:54:18Tu peux préciser la question ?

00:54:20Est-ce que...

00:54:20Aujourd'hui,

00:54:21tu t'exprimes sur YouTube.

00:54:22Est-ce que tu as envie

00:54:25d'aller sur d'autres médias ?

00:54:28Est-ce que par exemple,

00:54:29ça te dirait d'avoir une émission

00:54:30sur BFM TV,

00:54:31sur BFM Business ?

00:54:32Moi,

00:54:33je ne veux pas opposer

00:54:34les modes de médias.

00:54:35YouTube,

00:54:35effectivement,

00:54:36moi,

00:54:36m'a fait naître.

00:54:37Donc,

00:54:37je suis...

00:54:38J'adore cette plateforme

00:54:39pour déjà la raison

00:54:41que c'est la plateforme

00:54:42dominante aujourd'hui

00:54:44sur l'écosystème en France,

00:54:46sur du contenu

00:54:47de 20 à 25 minutes,

00:54:4850 minutes,

00:54:48une heure.

00:54:49Et en fait,

00:54:50moi,

00:54:51c'est vraiment

00:54:51la forme de contenu

00:54:52avec la classe m'exprime.

00:54:52Oui,

00:54:52ça te correspond

00:54:53et ça te suffit finalement.

00:54:55Si je faisais du très court,

00:54:56je ne dirais peut-être pas la même chose.

00:54:56Si je faisais du très long,

00:54:57peut-être que je ne dirais pas la même chose.

00:54:58Si je faisais de l'audio,

00:54:59je dirais peut-être plutôt en podcast.

00:55:00Il se trouve que moi,

00:55:01je fais de la vidéo

00:55:01et si YouTube aujourd'hui

00:55:03est pluriel

00:55:03dans sa manière

00:55:04de diffuser,

00:55:07moi,

00:55:07c'est vraiment

00:55:08ce créneau-là

00:55:09qui m'intéresse.

00:55:09J'ai travaillé

00:55:10pour France Inter.

00:55:12On dialogue aujourd'hui

00:55:13avec des diffuseurs traditionnels

00:55:15que sont des chaînes de télévision,

00:55:17etc.

00:55:17Mais mon but,

00:55:18à moi,

00:55:19en tant que créateur de contenu,

00:55:20ce n'est pas de passer en linéaire.

00:55:21De toute façon,

00:55:22ça n'intéresserait pas tellement

00:55:23le public cible du linéaire

00:55:24d'avoir une émission

00:55:25de Gaspargé,

00:55:26de Amixem

00:55:27ou de Squeezie

00:55:28sur la télévision.

00:55:30Je crois.

00:55:30Oui,

00:55:30on se rend compte

00:55:31que ce n'est pas les mêmes audiences.

00:55:32Ce n'est pas les mêmes audiences,

00:55:33tant mieux.

00:55:33Et je pense qu'il ne faut pas

00:55:34opposer les usages médiatiques.

00:55:37On est en mai 2024

00:55:39et tu rencontres

00:55:41Emmanuel Macron

00:55:42durant un voyage,

00:55:46en fait.

00:55:46et tu as la chance

00:55:48de pouvoir l'approcher

00:55:49et de l'interroger.

00:55:50Raconte-nous comment ça s'est passé.

00:55:51J'aime bien que tu dises

00:55:52l'approcher

00:55:53parce qu'on dirait un félin,

00:55:54tu sais,

00:55:54un espèce d'animal.

00:55:55Non,

00:55:55mais c'est vrai que le président

00:55:56de la République,

00:55:57c'est compliqué quand même.

00:55:58C'est vrai,

00:55:58c'est vrai.

00:55:59En fait,

00:55:59on me propose

00:56:00au moment de...

00:56:02Je lui ai jeté

00:56:03quelques croquettes.

00:56:03Voilà,

00:56:04ça lui plaira peut-être.

00:56:06Non,

00:56:06écoute,

00:56:07ce qui s'est passé,

00:56:09c'est qu'il y a cette crise

00:56:11en Nouvelle-Calédonie

00:56:11qu'il faut couvrir.

00:56:13Tous les avions

00:56:13sont arrêtés

00:56:15et on ne peut plus

00:56:16aller à Nouméa

00:56:18qu'à travers

00:56:19ce vol-là

00:56:21qui était le vol présidentiel.

00:56:22Macron faisait une visite

00:56:23là-bas

00:56:25et il amène avec lui

00:56:2711 journalistes

00:56:27dont je fais partie.

00:56:29Alors,

00:56:29tu vois,

00:56:29moi,

00:56:30j'ai du mal à dire

00:56:30que je suis journaliste

00:56:31mais bon,

00:56:31pour l'Elysée,

00:56:32j'en faisais partie

00:56:32et on est deux journalistes,

00:56:35une journaliste du Parisien

00:56:36et ma caméra

00:56:37qui avons eu droit

00:56:38à une interview

00:56:38du président de la République

00:56:39et on a eu des propos exclusifs

00:56:41et c'est dingue

00:56:42de voir des propos

00:56:43dits sur YouTube

00:56:44qui sont ensuite repris

00:56:45dans les médias traditionnels.

00:56:46On voit qu'il y a

00:56:47une force culturelle

00:56:48et pendant longtemps,

00:56:49on a dit

00:56:49les YouTubeurs,

00:56:50etc.,

00:56:51c'est de la culture d'ado,

00:56:52c'est de la culture de jeunes.

00:56:54Non,

00:56:54aujourd'hui,

00:56:55même des interviews

00:56:55de premier plan,

00:56:56un chef d'État ici,

00:56:58Emmanuel Macron,

00:56:59ça peut être fait

00:57:00par des personnalités

00:57:01comme la tienne.

00:57:04Merci d'être passé

00:57:04par le plateau de Tech & Co.

00:57:05Avec grand plaisir.

00:57:06Voilà,

00:57:06Gaspard G sur YouTube,

00:57:07allez-y,

00:57:08un million et demi d'abonnés

00:57:09à découvrir.

00:57:09Merci et tout de suite,

00:57:12on va poursuivre

00:57:13avec deux YouTubeurs tech

00:57:15que vous connaissez peut-être.

00:57:17Il s'agit de Jojol

00:57:19et de JB de The E-Collection

00:57:20qui nous rejoignent

00:57:21tout de suite sur ce plateau.

00:57:25Tech & Co,

00:57:25la quotidienne,

00:57:27les invités.

00:57:30JB de The E-Collection est là.

00:57:31Salut JB.

00:57:32Salut François.

00:57:32Jean-Baptiste Nicolet

00:57:33de son vrai nom

00:57:34que vous connaissez peut-être

00:57:36si vous êtes infidèle

00:57:37de Tech & Co.

00:57:37Tu viens nous voir

00:57:38de temps en temps

00:57:38pour commenter notamment

00:57:39l'actualité Apple.

00:57:41Et on est très heureux aussi

00:57:43d'accueillir Joanne Le Yèvre.

00:57:44Salut Joanne.

00:57:45Bonjour François,

00:57:45très content d'être là.

00:57:46Merci pour l'invitation.

00:57:48Salut, ça va ?

00:57:49Ouais, très très bien.

00:57:50Voilà,

00:57:50deux YouTubers

00:57:51dans,

00:57:53on va dire,

00:57:53d'une thématique différente,

00:57:55dans une thématique commune

00:57:56qui est la tech,

00:57:56mais vous êtes totalement différent en fait.

00:57:58Vous faites des choses

00:57:58complètement différentes.

00:57:59Vous testez des téléphones

00:58:01et vous avez votre propre personnalité,

00:58:04votre propre regard,

00:58:05votre production aussi

00:58:06parce que c'est important

00:58:07dans YouTube,

00:58:08on se rend compte

00:58:08que la production des vidéos,

00:58:10la manière dont c'est monté,

00:58:11etc.,

00:58:11diffère d'un YouTuber à un autre.

00:58:13C'est ça qui est intéressant.

00:58:14Et comme on a un petit quart d'heure

00:58:15à passer ensemble,

00:58:16j'avais envie que vous nous racontiez

00:58:17votre histoire.

00:58:17Super.

00:58:18On va peut-être commencer par Jojo.

00:58:20Avec grand plaisir.

00:58:21Alors, Lyonnais ?

00:58:23Actuellement, en effet,

00:58:24ça fait depuis 5 ans

00:58:26que je vis à Lyon,

00:58:27mais sinon de base,

00:58:28je suis Alsacien,

00:58:29Strasbourgeois.

00:58:29Waouh !

00:58:30Et c'est là-bas

00:58:31que tu as commencé ?

00:58:32Voilà,

00:58:32j'ai commencé dans ma chambre

00:58:34il y a 16 ans.

00:58:35Le temps passe super vite.

00:58:37Rappelle-nous ton âge ?

00:58:39Je vais avoir dans 2 jours

00:58:4033 ans.

00:58:4133,

00:58:42d'accord.

00:58:42Donc,

00:58:43tu avais quoi ?

00:58:4317 ans ?

00:58:44Voilà,

00:58:44c'est ça.

00:58:44Donc,

00:58:45pratiquement la moitié de ma vie

00:58:46sur YouTube.

00:58:48C'est fou,

00:58:48hein ?

00:58:48C'est dingue.

00:58:49Comment tu as commencé ?

00:58:50Comment ça t'est venu ?

00:58:52C'est quoi ?

00:58:53C'était un accident ?

00:58:53Tu as pris une caméra,

00:58:55tu as dit

00:58:55allez,

00:58:55je vais faire un truc ?

00:58:56C'était déjà structuré ?

00:58:58Comment s'est déroulée

00:58:59ta première vidéo ?

00:59:00Alors,

00:59:00en fait,

00:59:01ma toute première vidéo

00:59:02sur YouTube

00:59:03n'avait rien à voir

00:59:03avec la tech

00:59:04puisque j'étais en train

00:59:05de faire du Rubik's Cube.

00:59:07Voilà.

00:59:07C'est dingue.

00:59:08Et ma deuxième vidéo...

00:59:09Parce que tu étais bon

00:59:10au Rubik's Cube ?

00:59:10En fait,

00:59:11il y avait une petite compétition

00:59:12au lycée

00:59:13et je ne sais pas pourquoi,

00:59:15il y a un moment

00:59:15où je voulais me filmer

00:59:16en train de partager

00:59:18mon record

00:59:19et puis c'est tout.

00:59:20Et après,

00:59:21ma deuxième vidéo,

00:59:22j'aimais bien la magie,

00:59:24c'était un petit tour

00:59:25de cartes de magie.

00:59:26Ok.

00:59:27Et la vidéo

00:59:28sur YouTube

00:59:29en rapport avec la tech,

00:59:30c'était la deuxième

00:59:31ou la troisième

00:59:32où là,

00:59:33j'avais...

00:59:34Alors ça,

00:59:35c'était un iPod Touch

00:59:35soit un iPhone

00:59:37où je présentais

00:59:38un logiciel,

00:59:40tout simplement.

00:59:41En fait,

00:59:41avant que je fasse

00:59:42des vidéos

00:59:43dans le domaine tech,

00:59:44j'étais blogueur

00:59:45sur un site internet

00:59:47où je rédigeais

00:59:48des articles

00:59:49toujours à côté

00:59:50de mes études

00:59:51et il y a un moment,

00:59:52il y a eu le déclic

00:59:53pourquoi pas transformer...

00:59:54Écrire,

00:59:54c'est bien,

00:59:55mais allez.

00:59:56Faire,

00:59:57transformer ses articles

00:59:58en articles vivants

00:59:59en faisant des vidéos

01:00:00et c'est comme ça

01:00:00que je me suis lancé

01:00:02sur YouTube,

01:00:03tout simplement.

01:00:04Et le succès est arrivé ?

01:00:05Est-ce que tu as galéré ?

01:00:08Je poserai la question

01:00:08aussi à Jimé tout à l'heure.

01:00:10Est-ce que le succès

01:00:10vient comme ça

01:00:11ou est-ce que tu galères ?

01:00:12Est-ce que tu as des moments

01:00:13où tu es découragé

01:00:13en disant

01:00:14ben non,

01:00:15je n'arrive pas,

01:00:15ça ne décolle pas,

01:00:16ça ne marche pas ?

01:00:16Alors en fait,

01:00:17le mot galérer,

01:00:18je ne l'ai jamais eu

01:00:19en me lançant sur YouTube

01:00:21parce qu'en aucun cas

01:00:23je me suis dit

01:00:24ça va marcher.

01:00:25Je me suis lancé

01:00:26juste pour partager

01:00:27ma passion,

01:00:28mes délires

01:00:29et puis c'est tout.

01:00:30Oui,

01:00:30tu n'avais pas un calcul

01:00:31derrière de te dire

01:00:32à aucun moment

01:00:34tu t'es dit

01:00:34je vais en faire mon job.

01:00:35C'était ma passion

01:00:36à côté de mes études,

01:00:37tu vois,

01:00:37je n'ai jamais arrêté

01:00:38ce que je faisais à côté

01:00:41et surtout qu'il n'y avait

01:00:42même pas la monétisation.

01:00:43Genre la monétisation

01:00:44est arrivée

01:00:45deux ans,

01:00:47deux,

01:00:47trois ans

01:00:48plus tard

01:00:48donc c'est à te dire

01:00:49donc c'est vrai

01:00:50que c'était vraiment

01:00:50en mode

01:00:50je me lance

01:00:51pur plaisir

01:00:52mon temps libre

01:00:53et il n'y avait pas

01:00:54d'histoire

01:00:55j'ai la possibilité

01:00:57de gagner ma vie

01:00:58là-dessus

01:00:58en aucun cas

01:00:59j'allais m'imaginer

01:01:00un jour

01:01:00pouvoir vivre

01:01:01en faisant des vidéos

01:01:02sur YouTube.

01:01:03Moi c'était

01:01:03je faisais mes études

01:01:04et je faisais ça à côté

01:01:05c'est tout.

01:01:06Et le déclic est arrivé

01:01:07quand ?

01:01:07Qu'est-ce qui s'est passé ?

01:01:09En fait j'ai eu

01:01:09une évolution

01:01:10qui est restée

01:01:10assez régulière

01:01:13et c'est vrai

01:01:13qu'il y a eu

01:01:13un gros boom

01:01:14c'est avec la période

01:01:16de l'iPhone 7

01:01:17où là

01:01:18l'iPhone 7

01:01:19c'était vraiment

01:01:21un gros moment

01:01:22On avait acheté 7

01:01:23non ?

01:01:23On avait acheté 7

01:01:24Non c'était pas

01:01:25à cette époque

01:01:26mais à chaque fois

01:01:28que je sortais une vidéo

01:01:28sur l'iPhone 7

01:01:29elle faisait

01:01:29en même pas 24h

01:01:31un million de vues

01:01:32ce qui était

01:01:32assez impressionnant

01:01:33Et là quand tu voyais ça

01:01:34et que d'un coup

01:01:35tu te lèves le matin

01:01:35et que tu vois

01:01:36que sur ton compteur

01:01:37t'as un million de vues

01:01:38C'est choquant

01:01:38parce qu'en fait

01:01:39ce qui suivait aussi

01:01:40c'était les abonnés

01:01:41parce que

01:01:42pour te donner une idée

01:01:44en un week-end

01:01:45il y avait 65 000 personnes

01:01:47qui s'étaient abonnées

01:01:49sur la chaîne YouTube

01:01:50J'étais la deuxième chaîne

01:01:51YouTube au monde

01:01:53à avoir autant d'abonnés

01:01:55Mais qu'est-ce qui s'est passé ?

01:01:56Est-ce que tu arrives aujourd'hui

01:01:57avec le recul

01:01:58à comprendre

01:02:00pourquoi cette vidéo

01:02:01sur l'iPhone 7

01:02:02a explosé ?

01:02:03Des vidéos sur l'iPhone 7

01:02:04il y en avait plein

01:02:05en fait

01:02:05Je pense que

01:02:06c'est vrai que

01:02:07je faisais aussi partie

01:02:08des tout premiers

01:02:09à avoir lancé

01:02:10des vidéos

01:02:11sur l'iPhone 7

01:02:13peut-être que ça a aussi aidé

01:02:15il y avait aussi peut-être

01:02:15une plus grosse hype

01:02:17avec la sortie de cet iPhone

01:02:18C'est vrai que

01:02:19je me pose la question

01:02:20JB toi

01:02:20sur la période de l'iPhone 7

01:02:22c'était quoi ton ?

01:02:23Non je crois vraiment

01:02:23que ça t'avait fait

01:02:24j'ai acheté 7 iPhone 7

01:02:25et ça avait cartonné

01:02:26Mais en fait

01:02:26il y avait ça

01:02:27et d'autres vidéos

01:02:28qui arrivaient derrière

01:02:28mais cette vidéo en particulier

01:02:29je me souviens qu'elle avait buzzé

01:02:30parce que les gens se disaient

01:02:317 iPhone 7

01:02:32mais pourquoi 7 ?

01:02:33Et là ça avait lancé la mode

01:02:34C'est vrai que peut-être

01:02:35qu'il y a eu aussi

01:02:35ce gros boom

01:02:36qui a bien aidé

01:02:38Parce que tu racontais

01:02:39une petite histoire différente

01:02:40en fait

01:02:40ce n'était pas que le test

01:02:41tu avais acheté 7 iPhone 7

01:02:43et puis

01:02:43je présentais toutes les couleurs

01:02:45On essayait de comprendre

01:02:46pourquoi tu en avais acheté 7

01:02:47Je présentais toutes les couleurs

01:02:48parce que

01:02:48comme tu le sais

01:02:49il n'y avait pas

01:02:49à cette époque-là

01:02:50plein d'Apple Store

01:02:52il y avait beaucoup de personnes

01:02:52qui étaient à acheter

01:02:54telle ou telle couleur

01:02:55et donc du coup

01:02:56bon ben voilà

01:02:56je les montrais tous

01:02:58et tu pouvais faire ton choix

01:02:59comme ça

01:02:59Et après ça permettait aussi

01:03:01d'avoir un titre à guicheur

01:03:02on ne va pas se mentir

01:03:03Exactement

01:03:03Le titre c'est important sur Youtube

01:03:05Très important

01:03:06Qu'est-ce qui est important ?

01:03:07Qu'est-ce qui est important ?

01:03:07Quels sont les recettes

01:03:09d'une vidéo

01:03:10qui va cartonner ?

01:03:11Alors c'est vrai qu'aujourd'hui

01:03:12c'est assez compliqué

01:03:13de te dire ça

01:03:13parce que l'algorithme

01:03:14de Youtube

01:03:14change chaque année

01:03:15et avec mon équipe

01:03:17on se casse la tête

01:03:18à chaque fois

01:03:19à essayer de comprendre

01:03:21qu'est-ce qui est le mieux

01:03:22à faire

01:03:23pour que notre vidéo

01:03:24puisse être

01:03:25le plus optimale possible

01:03:26Donc avant

01:03:27dans le passé

01:03:28c'était titre miniature

01:03:29ce qui est encore

01:03:29le cas aujourd'hui

01:03:30mais maintenant

01:03:31il faut aussi optimiser

01:03:32au mieux

01:03:32le montage

01:03:34de la vidéo

01:03:35réfléchir aussi

01:03:36à quelques petits éléments

01:03:38qui va tenter

01:03:39les viewers

01:03:40à regarder

01:03:41la totalité

01:03:42de la vidéo

01:03:42et ce taux de visionnage

01:03:44qui est maintenant

01:03:45hyper important

01:03:46pour Youtube

01:03:48Donc je ne peux pas te dire

01:03:49Le taux de visionnage

01:03:50c'est la durée

01:03:50d'écoute

01:03:52sur le temps

01:03:53de la vidéo

01:03:54Voilà

01:03:54C'est ça

01:03:55Et ça c'est hyper important ?

01:03:56Ça c'est super important

01:03:57Cela dit

01:03:59c'est un algo

01:03:59enfin c'est logique

01:04:00Oui

01:04:01Plus on reste longtemps

01:04:01sur une vidéo

01:04:02plus ça veut dire

01:04:02qu'elle nous plaît

01:04:03et donc il faut récompenser

01:04:05le Youtuber

01:04:06à ce moment-là

01:04:06Carrément

01:04:07Et après

01:04:08ça ajoute aussi

01:04:08d'autres éléments

01:04:09où l'algorithme

01:04:11de Youtube

01:04:11déjà avant

01:04:12que ta vidéo

01:04:13soit partagée

01:04:14va l'analyser

01:04:16et va déjà voir

01:04:17si potentiellement

01:04:18ça va intéresser

01:04:19ta communauté

01:04:20et même voir

01:04:21si ça pourrait intéresser

01:04:23une nouvelle communauté

01:04:24Donc déjà

01:04:25avant tout ça

01:04:25il y a une grosse analyse

01:04:26Donc chaque année

01:04:28ça change tout le temps

01:04:29et l'objectif

01:04:30c'est de s'adapter

01:04:31au mieux

01:04:32sur l'algo

01:04:33et ce n'est pas forcément

01:04:33plus simple

01:04:34Est-ce que vous ne vous sentez pas

01:04:37un peu esclave

01:04:38de cet algorithme

01:04:39qui vous tient finalement

01:04:41parce que

01:04:42si demain

01:04:42l'algo change

01:04:45ça peut vous nuire

01:04:47finalement

01:04:48non ?

01:04:48Carrément

01:04:49on peut sortir une vidéo

01:04:50qui nous a pris

01:04:51énormément de temps

01:04:53qui nous a coûté

01:04:54de l'argent

01:04:54et le terme

01:04:56qu'on utilise

01:04:56c'est souvent

01:04:57la vidéo à la bidée

01:04:58Ça tu le sais très vite ?

01:05:01Ça tu le sais

01:05:02assez rapidement

01:05:04Pour te donner

01:05:05une idée

01:05:06là dernièrement

01:05:07on a sorti

01:05:08une vidéo

01:05:09où c'était un petit peu

01:05:09un test

01:05:10j'étais parti

01:05:11à Dubaï

01:05:12tester plusieurs

01:05:13records du monde

01:05:14en ayant

01:05:16en faisant un test

01:05:17d'une monde connectée

01:05:18c'est quelque chose

01:05:18un petit peu différent

01:05:19qu'on avait l'habitude

01:05:19de faire

01:05:20la vidéo en soi

01:05:21elle est très bien

01:05:22l'auto-visionnage

01:05:23il est très bien

01:05:23mais on voit

01:05:24que le nombre d'impressions

01:05:25donc ça veut dire

01:05:26le partage

01:05:27de YouTube

01:05:28est beaucoup plus faible

01:05:29que la moyenne

01:05:30parce que c'est quelque chose

01:05:31qui est un petit peu nouveau

01:05:32qu'on a testé

01:05:33sur la chaîne YouTube

01:05:33et donc du coup

01:05:34en effet

01:05:35par rapport

01:05:36à d'autres vidéos

01:05:37que je fais

01:05:37elle a moins bien marché

01:05:39Aujourd'hui

01:05:40le Jojol Compagnie

01:05:43la Jojol Compagnie

01:05:44ça représente quoi ?

01:05:45Alors aujourd'hui

01:05:46on est basé

01:05:47sur Lyon

01:05:47ça fait 5 ans

01:05:49qu'on a nos locaux

01:05:51on a un grand entrepôt

01:05:52de 600 mètres carrés

01:05:53Donc t'as investi

01:05:56Voilà

01:05:56j'ai acheté

01:05:58ces locaux

01:05:59j'ai investi

01:06:00de l'argent

01:06:00sur la réalisation

01:06:02des différents travaux

01:06:04tout ce qui touche

01:06:04aussi au matériel

01:06:05et bien bien entendu

01:06:07tu t'en doutes

01:06:07cet espace là

01:06:08il faut aussi

01:06:09avoir une équipe

01:06:10et donc du coup

01:06:11aujourd'hui

01:06:12on est

01:06:13alors ça bouge

01:06:15il y a une période

01:06:16on était 8

01:06:16là actuellement

01:06:17on est 3 personnes

01:06:19avec moi

01:06:20et après

01:06:20tu prends des freelances

01:06:22il y a aussi des freelances

01:06:23en plus

01:06:23je fais un petit coucou

01:06:25à Jérémy

01:06:26Reda

01:06:26et à Valentin

01:06:27et on travaille

01:06:30ensemble

01:06:30pour pouvoir

01:06:32faire des vidéos

01:06:33qui vont faire

01:06:34plaisir

01:06:35à la communauté

01:06:36JB

01:06:37oui

01:06:38allez même exercice

01:06:39raconte nous

01:06:40comment tout a commencé

01:06:41en vrai c'est un peu

01:06:42la même chose que Johan

01:06:43on a commencé

01:06:44à un ou deux ans

01:06:45près d'écart

01:06:46sauf qu'on a commencé

01:06:47de la même façon

01:06:47c'est un petit peu plus jeune

01:06:48que lui

01:06:48un tout petit peu

01:06:49un tout petit peu

01:06:50je vais sur mes 29 je crois

01:06:52ah ouais quand même

01:06:5333 à 29

01:06:54mais non on a commencé

01:06:56à une période en fait

01:06:57où YouTube c'était rien

01:06:58ça correspondait à rien

01:06:59les gens regardaient YouTube

01:07:00mais sans trop savoir

01:07:01ce que c'était

01:07:02et nous on a posté

01:07:03des vidéos comme ça

01:07:03parce qu'on se disait

01:07:04pourquoi pas

01:07:04on avait des mentors

01:07:05qui nous donnaient envie

01:07:06François Sorel par exemple

01:07:08je sais pas

01:07:09c'est vrai que la chaîne

01:07:09je regardais un

01:07:10qui en était un justement

01:07:11dans les années

01:07:12c'est vrai que nous

01:07:13avec mon camarade

01:07:13on avait créé

01:07:15une petite chaîne

01:07:16à l'époque

01:07:16la chaîne techno

01:07:17c'était au tout début

01:07:19c'était en 2007 je crois

01:07:20donc 2007 vous vous rendez compte

01:07:21il y a 18 ans

01:07:22et nous

01:07:23enfin en tout cas moi

01:07:23je commençais à regarder

01:07:24ces vidéos

01:07:25et je me disais

01:07:25mais c'est trop stylé

01:07:26je veux faire comme eux

01:07:27bah ouais

01:07:27ils testent des produits

01:07:28high tech

01:07:28ils les testent en vidéo

01:07:30ils les montrent

01:07:31c'est trop cool

01:07:32je veux faire pareil

01:07:33bon bah j'ai essayé

01:07:34et finalement ça a marché

01:07:35voilà

01:07:36parce que j'y ai cru

01:07:37entre guillemets

01:07:38je m'y suis lancé

01:07:38et toi tu t'es lancé

01:07:39on voit que bon

01:07:40t'as vu Jojo

01:07:41au début c'était du Rubik's Cube

01:07:42c'était des trucs

01:07:43bah voilà

01:07:44qui avait rien à voir avec la tech

01:07:45ouais

01:07:45mes 3-4 premières vidéos

01:07:47c'était sur des objets

01:07:47dérivés à Harry Potter

01:07:48parce que c'était la période

01:07:49c'est vraiment au début

01:07:50c'était en 2011

01:07:51c'était à la sortie

01:07:52du dernier film au cinéma

01:07:53donc ça avait fait ça

01:07:54mais au fond de moi

01:07:54je voulais faire de la tech

01:07:55donc en fait

01:07:563 vidéos après

01:07:56je me suis dit

01:07:56bon c'est quand même mieux

01:07:57de faire de la tech

01:07:58il y a plus de viabilité

01:07:59de faire de la tech

01:08:00que de tester des baguettes

01:08:01donc du coup

01:08:02je suis resté sur de la tech

01:08:03parce que c'est ma passion

01:08:04de base aussi

01:08:05donc voilà

01:08:05et j'en suis jamais sorti

01:08:07de cette tech là

01:08:07et aujourd'hui

01:08:08je teste tout ce qui sort

01:08:09à droite à gauche

01:08:10le moment iPhone 7

01:08:12de Jojol

01:08:12toi ce moment

01:08:14tu l'as vécu quand ?

01:08:15tu l'as vécu

01:08:16de la même manière ou pas ?

01:08:17non

01:08:17parce que la preuve en est

01:08:18c'est que moi

01:08:19je viens de fêter

01:08:19le million d'abonnés

01:08:20là tout récemment

01:08:20Johan il a fêté

01:08:21un million d'abonnés

01:08:22c'était il y a quoi

01:08:235, 6, 7, 8 ans

01:08:24j'en sais rien

01:08:24aujourd'hui tu as 2 millions 7

01:08:26c'est ça ?

01:08:27ouais c'est ça ouais

01:08:27c'est dingue

01:08:28on a grandi complètement

01:08:30différemment sur le nombre

01:08:31d'abonnés

01:08:31parce qu'on fait pas exactement

01:08:32la même chose sur YouTube

01:08:33et c'est ça qui est chouette

01:08:34c'est que comme tu disais

01:08:35le fond est la même

01:08:36c'est en geste des produits high-tech

01:08:37mais la forme est complètement différente

01:08:39et du coup moi

01:08:41ça a pris beaucoup plus de temps

01:08:42j'ai pas eu mon moment

01:08:43iPhone 7

01:08:43j'ai eu certains petits moments

01:08:45ou petites opportunités

01:08:46qui ont fait que

01:08:47ouais ça a pris

01:08:48ou voilà ça a grossi

01:08:49mais j'ai pas eu un buzz

01:08:50comme lui

01:08:50à prendre 65 000 abonnés

01:08:52en un week-end

01:08:52non

01:08:52donc toi ça a été plus

01:08:54on va dire plus progressif

01:08:56hyper long

01:08:56hyper progressif

01:08:57mais c'est pas si mal non plus

01:08:58parce que ça me fait embêter

01:08:59de savoir sur quoi

01:09:01j'allais aller

01:09:01parce que j'avais un exemple

01:09:02entre guillemets c'était Johan

01:09:03qui lui

01:09:04il était déjà à 200 000 abonnés

01:09:06moi j'étais à 50 000

01:09:06donc je savais qu'à 200 000

01:09:07il se passerait ça

01:09:08etc etc

01:09:09bon bah là

01:09:102 millions 7

01:09:11rendez-vous

01:09:12je sais pas dans combien de temps

01:09:13pour moi

01:09:13mais voilà

01:09:14on sait jamais

01:09:15je l'espère pour toi

01:09:17mais évidemment

01:09:18aujourd'hui

01:09:19la JB de The E-Collection Company

01:09:22ça représente quoi en fait

01:09:23alors ça représente moi

01:09:25de base

01:09:26parce que c'est moi toujours

01:09:27qui monte mes vidéos

01:09:28qui fait mes vidéos

01:09:29dans mon petit coin

01:09:29dans mon petit studio

01:09:30mais avec l'avènement

01:09:32des contenus courts

01:09:33avec les TikTok

01:09:34Instagram Shorts

01:09:35enfin les YouTube Riz

01:09:36Instagram Riz

01:09:37YouTube Shorts

01:09:38Instagram Riz

01:09:39c'est compliqué

01:09:39ça fait beaucoup de noms

01:09:40ça fait encore plus de contenu

01:09:42pour une seule et même personne

01:09:43qui de base

01:09:44en faisait déjà beaucoup

01:09:45donc j'ai dû un peu déliguer tout ça

01:09:46donc j'ai essayé de créer

01:09:48une petite équipe

01:09:49entre guillemets

01:09:50toi t'as dit des coucous

01:09:51à ton équipe

01:09:52je vais dire des coucous

01:09:53à Guillaume et à Aloïs

01:09:54qui justement

01:09:55eux sont là un peu

01:09:55pour monter ces vidéos courtes

01:09:57parce que tout seul

01:09:57ce serait pas possible

01:09:58donc voilà

01:09:58j'ai commencé à créer

01:10:00une petite équipe

01:10:01j'ai commencé vraiment

01:10:02sur les contenus courts

01:10:03par contre YouTube

01:10:04c'est toujours moi tout seul

01:10:05le matin je me lève

01:10:06j'allume ma caméra

01:10:06je fais ma vidéo

01:10:07je la monte et je la poste

01:10:08est-ce qu'on gagne

01:10:09beaucoup d'argent

01:10:10quand on est YouTuber

01:10:11c'est une question tabou

01:10:12ou pas finalement ça

01:10:14je ne dirais pas

01:10:14que c'est tabou

01:10:16on va dire que

01:10:17si tu te lances

01:10:17aujourd'hui sur YouTube

01:10:19ça sera en effet

01:10:20j'estime plus facile

01:10:21de gagner de l'argent

01:10:22qu'avant

01:10:23parce qu'avant

01:10:24il n'y avait rien du tout

01:10:25donc tu ne peux que gagner

01:10:26quelque chose

01:10:27on va dire que

01:10:29oui

01:10:29selon les chaînes YouTube

01:10:32selon les thématiques

01:10:33ça peut représenter

01:10:34en effet

01:10:34certaines sommes

01:10:35et après

01:10:36moi j'estime en tout cas

01:10:37que ce qui est important

01:10:38c'est de le réinvestir

01:10:39sur ce qui nous passionne

01:10:41et voilà

01:10:42moi j'étais le premier

01:10:44à vouloir faire

01:10:45les démarches

01:10:45à acheter un local

01:10:48à vouloir un espace

01:10:50pour pouvoir faire

01:10:51de meilleures vidéos

01:10:53une vision

01:10:54entrepreneuriale

01:10:55c'est à dire

01:10:56que tu t'es dit

01:10:56je vais faire mon petit

01:10:57studio de prod

01:10:57voilà c'est ça

01:10:58et après

01:10:59on paye aussi

01:11:00des prestataires

01:11:01on paye aussi

01:11:02nos salariés

01:11:03et donc du coup

01:11:04tout ça

01:11:05on a besoin

01:11:06d'argent

01:11:07et en effet

01:11:08si on veut parler

01:11:09de business

01:11:09une chaîne YouTube

01:11:10en tout cas

01:11:11par exemple

01:11:11dans notre domaine

01:11:12on a l'opportunité

01:11:13aussi de faire

01:11:14assez facilement

01:11:15des intégrations

01:11:17ou faire des placements

01:11:18de produits

01:11:18qui nous aident

01:11:19justement

01:11:19à développer

01:11:20tout ce qui est

01:11:22autour

01:11:22de la chaîne

01:11:24c'est à dire

01:11:24l'équipe

01:11:25c'est à dire

01:11:26si on veut partir

01:11:26en voyage

01:11:27pour faire des vidéos

01:11:28encore plus sympas

01:11:29on peut le faire

01:11:29et c'est surtout

01:11:31ça qui est important

01:11:32mais alors

01:11:32justement

01:11:33tu parlais

01:11:34de vidéos

01:11:35qui sont sponsorisées

01:11:36parce que c'est ton job

01:11:37et en fait

01:11:37c'est votre modèle économique

01:11:38à vous deux

01:11:39c'est pas compliqué

01:11:40de parler de produits

01:11:42dont on sait que la marque

01:11:42vous paye pour en parler

01:11:43est-ce que vous n'êtes pas obligé

01:11:45de masquer les défauts

01:11:47de ne pas pouvoir dire

01:11:49certains trucs

01:11:49parce que

01:11:50vous ne pouvez pas aussi

01:11:51vous n'avez pas la liberté

01:11:53de dire ce que vous voulez

01:11:53ou est-ce que malgré tout

01:11:54vous arrivez à imposer

01:11:55votre pâte

01:11:56moi je pars du principe

01:11:57que

01:11:58quand on dit

01:11:59d'un produit

01:12:00qu'il a des points négatifs

01:12:02et que tant que c'est fondé derrière

01:12:03et que c'est vérifié

01:12:05ça ne peut qu'être utile

01:12:06à l'utilisateur

01:12:07au futur acheteur

01:12:08et à la marque

01:12:08de dire qu'un produit

01:12:10est nul

01:12:10ou qu'il ne marche pas

01:12:11ou que ce n'est pas bien

01:12:11mais que derrière

01:12:12il n'y a rien qui est fondé

01:12:13ça n'aide pas

01:12:14et ça n'intéresse pas

01:12:15et la plupart du temps

01:12:15quand dans des vidéos sponsorisées

01:12:17on va dire

01:12:17qu'il y a des tels points négatifs

01:12:18mais que derrière

01:12:19on explique le pourquoi du comment

01:12:20la marque

01:12:21c'est-à-dire

01:12:21on ne va pas te dire

01:12:22de ne pas le dire

01:12:23parce que du coup

01:12:23c'est vrai

01:12:24et l'audience se dit

01:12:25ok en fait

01:12:25on n'avait peut-être pas pensé à ça

01:12:26donc oui c'est intéressant

01:12:27de savoir tout ça

01:12:28bien sûr qu'on ne va pas dire

01:12:30qu'un produit n'est pas bien

01:12:31on ne va pas être payé

01:12:32pour dire qu'un produit n'est pas bien

01:12:32ce n'est pas possible

01:12:33autant ne pas le faire

01:12:34et du coup je pense

01:12:35qu'on ne le fait pas

01:12:35enfin moi de mon côté

01:12:36je ne le fais pas

01:12:36je ne sais pas toi

01:12:37Jojol

01:12:37en fait on a l'opportunité

01:12:40quand on fait des collaborations

01:12:42de le faire aussi

01:12:43avec des grosses marques

01:12:44donc du coup déjà

01:12:45on est sur des produits

01:12:47qui ont un certain standing

01:12:49qui sont quand même

01:12:51on ne va pas se mentir

01:12:53qui ont une réputation

01:12:54et une qualité

01:12:54voilà c'est ça

01:12:55et après

01:12:56si par exemple

01:12:57un petit constructeur chinois

01:12:59d'un truc exotique

01:13:01moi c'est très rare

01:13:02que j'accepte

01:13:03ok donc vous refusez parfois

01:13:05des trucs comme ça

01:13:07on a l'opportunité

01:13:08d'être en effet

01:13:08spammé de demandes

01:13:10et on a le luxe

01:13:12de faire le choix

01:13:13de pouvoir refuser

01:13:14non

01:13:14et je pense que c'est là

01:13:17la force de nos chaînes YouTube

01:13:19et aussi d'autres confrères

01:13:21c'est le fait que

01:13:22et après c'est aussi

01:13:23un échange

01:13:25avec les marques

01:13:26avec qui on bosse

01:13:27qui savent que

01:13:28pour nous

01:13:28l'objectivité

01:13:29elle est importante

01:13:29et puis surtout

01:13:31il y a votre audience

01:13:32qui vous attend

01:13:32voilà c'est ça

01:13:33si c'est pour cacher quelque chose

01:13:34si vous trahissez

01:13:35un petit peu cette audience là

01:13:36tu vas pas rester dans la durée

01:13:38bah oui

01:13:38lui ça fait 17 ans

01:13:40moi 14 ans

01:13:40je pense que

01:13:41si vraiment

01:13:41on disait des bêtises

01:13:42dans nos vidéos

01:13:43et que finalement

01:13:43on vantait les mairies

01:13:45d'un produit

01:13:45et qu'il était pas bien

01:13:46bah l'audience

01:13:47serait plus là derrière

01:13:47pour nous suivre

01:13:48et les marques non plus

01:13:49c'est ça

01:13:49donc il faut dire

01:13:50les points positifs

01:13:51comme les points négatifs

01:13:52et souvent les points négatifs

01:13:53sont des points à améliorer

01:13:54voilà

01:13:55vous êtes YouTubeur Tech

01:13:57vous le serez jusqu'à quand

01:13:58en fait

01:13:58est-ce que vous imaginez

01:13:59ça c'est une bonne question

01:14:00vous vous la posez

01:14:01cette question ou pas

01:14:02ça m'est déjà arrivé

01:14:04mais en fait

01:14:04moi de mon côté

01:14:05c'est tant que je kiffe

01:14:06ce que je fais

01:14:07bah let's go

01:14:08et c'est vrai qu'on a

01:14:09l'opportunité

01:14:09et je pense

01:14:10comme toi François

01:14:11c'est qu'on est dans

01:14:12une thématique

01:14:13où il y a toujours

01:14:13des choses qui bougent

01:14:14et donc il y a toujours

01:14:16des choses

01:14:17qui nous fascinent

01:14:18là j'ai reçu

01:14:18j'ai pas trop rentré

01:14:20dans les détails

01:14:21mais j'ai reçu un produit

01:14:22en exclusivité

01:14:23qui va sortir

01:14:25sur le mois de décembre

01:14:26ou janvier

01:14:26voilà on attend

01:14:29la confirmation

01:14:29j'ai eu une grosse claque

01:14:31ça ressemble à quoi

01:14:31c'est quoi

01:14:32c'est un truc qui vole

01:14:35voilà j'en dis pas plus

01:14:36et j'ai eu

01:14:39une grosse méga claque

01:14:41et je me suis dit

01:14:42waouh ça fait vraiment plaisir

01:14:43et j'avais l'impression

01:14:44d'être un vrai gamin

01:14:45donc la passion

01:14:46la petite étincelle

01:14:48est toujours là

01:14:48c'est ça

01:14:49JB

01:14:49c'est toi

01:14:50tu es un exemple

01:14:51le type

01:14:51ça fait 20 ans

01:14:52peut-être 30 ans

01:14:53que t'es dans le métier

01:14:54je sais pas si je t'aurai

01:14:55de fini en te disant ça

01:14:56mais en tout cas

01:14:57c'est pas grave

01:14:57tu l'as fait depuis des années

01:14:59et tu y es toujours aujourd'hui

01:15:00parce que je pense que

01:15:00ce qui t'anime

01:15:01c'est la passion à la fois

01:15:02du métier

01:15:03d'animateur

01:15:03de chroniqueur

01:15:04de consultant

01:15:05de ce que tu veux

01:15:05mais aussi la passion

01:15:06de la tech derrière

01:15:07qui t'anime

01:15:08et comme ça fait que grandir

01:15:10et que c'est un domaine

01:15:10qui va jamais s'arrêter

01:15:11je pense que c'est l'un des seuls

01:15:12aujourd'hui

01:15:13qui chaque année

01:15:14se remet en question

01:15:15et qui essaie de faire

01:15:15des choses nouvelles

01:15:16et aujourd'hui

01:15:16tout ce qui est à la mode

01:15:17ne le sera pas demain

01:15:18c'est hyper intéressant

01:15:19de voir l'évolution

01:15:21toi t'as connu Minitel

01:15:22t'as connu Avant Internet

01:15:23on n'a pas connu ça

01:15:24ça suffit parce que

01:15:26je vais pas vous dire

01:15:26au revoir

01:15:26c'est terminé

01:15:27merci à tous les deux

01:15:29c'était cool

01:15:30un grand merci François

01:15:31et un merci à ton équipe aussi

01:15:32voilà et merci

01:15:33de nous raconter

01:15:34un petit peu votre histoire

01:15:35je pense que ça peut intéresser

01:15:36tous ceux qui nous écoutent

01:15:37qui nous regardent

01:15:38et ça peut même susciter

01:15:39des vocations

01:15:39et c'est ça

01:15:40mais voilà

01:15:41la boucle est bouclée

01:15:42il faut continuer

01:15:42et vous vous suscitez

01:15:44sans doute aussi des vocations

01:15:45auprès de vos jeunes auditeurs

01:15:47et spectateurs

01:15:48merci Jojol

01:15:49merci François

01:15:50voilà suivez la chaîne YouTube

01:15:51de Jojol

01:15:51et suivez aussi celle de JB

01:15:52de The E-Collection

01:15:53forcément

01:15:54merci à tous les deux

01:15:55ce Tech & Co est terminé

01:15:56très belle soirée

01:15:57le replay de cette émission spéciale

01:16:00YouTube

01:16:00vous attend dans quelques minutes

01:16:02demain c'est Fred Simotel

01:16:04qui sera aux commandes

01:16:05de Tech & Co

01:16:05et j'aurai le plaisir

01:16:06de vous retrouver

01:16:06évidemment la semaine prochaine

01:16:08portez-vous bien

01:16:09belle soirée

01:16:09à vous tous

Tech & Co, la quotidienne - Mercredi 19 novembre

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