- il y a 5 jours
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00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Arnaud Direct en ce vendredi avec nos éditorialistes.
00:00:04C'est très masculin ce matin, figurez-vous, puisque François Clémenceau bien sûr est là.
00:00:08Mais il y a à vos côtés ce matin François-Raphaël Lejean pour l'économie et Jérémy Trottin pour la politique.
00:00:13Salut les gars, bienvenue.
00:00:15On vous retrouvera pour les points de vue tout à l'heure à 10h45.
00:00:19Ils seront salés, c'est promis.
00:00:21Au sommaire également ce matin, des taxes sur les fast-food ou sur les petits colis au menu des discussions budgétaires.
00:00:27Après la semaine qui a vu la suspension de la réforme des retraites, vous entendrez le coup de gueule d'un macroniste historique.
00:00:33Une figure de la lutte antidrogue visée indirectement à Marseille.
00:00:38Son frère a été abattu.
00:00:39Un assassinat d'avertissement selon l'expression du procureur.
00:00:43Et nous irons bien sûr sur place.
00:00:44Et puis au moins 4 morts la nuit dernière en Ukraine.
00:00:47Des dizaines de blessés lors d'une nouvelle nuit de bombardement sur Kiev.
00:00:50Alors que l'armée russe accentue la pression militaire juste avant l'hiver.
00:00:54Voilà pour le programme, c'est parti pour 2h de l'heure.
00:00:57Et à 10h pile, on commence par un point complet sur l'info.
00:01:11Présenté par Pauline Pioche.
00:01:12Bonjour Pauline.
00:01:13Bonjour Julien.
00:01:13Direction Marseille pour commencer une fois de plus.
00:01:16Confronter un assassinat lié au narcotrafic.
00:01:18Vraisemblablement.
00:01:19C'est la question qu'on se pose effectivement ce matin.
00:01:21Un homme de 20 ans qui a été tué hier.
00:01:23Ça s'est passé en pleine journée.
00:01:25La victime n'est autre que le frère d'une figure politique locale.
00:01:29Connue notamment pour la lutte contre le narcotrafic.
00:01:32Bonjour Alexis Pluyette.
00:01:33L'hypothèse d'un assassinat d'avertissement n'est pas exclu par le procureur de Marseille.
00:01:39Oui absolument.
00:01:42C'est ce qu'a dit Nicolas Besson tout à l'heure.
00:01:44Et vous l'avez dit, le frère de la victime n'est autre.
00:01:46Kamine Kessassi.
00:01:47C'est une figure politique ici bien connue.
00:01:50Il s'était présenté aux élections législatives à gauche.
00:01:53Un nouveau front populaire.
00:01:54Il était engagé pour l'écologie.
00:01:56Battu sur le fil.
00:01:57Et puis très connu aussi pour son engagement contre le narco-banditisme.
00:02:00Son frère, un autre de ses frères, avait été retrouvé mort carbonisé dans une voiture en décembre 2020.
00:02:07Et c'est ça qui avait été le déclencheur pour l'engagement d'Amin Kessassi.
00:02:11Il avait alors 17 ans.
00:02:12Il avait créé l'association Conscience.
00:02:14Et il avait souvent pris la parole publiquement, notamment sur notre antenne,
00:02:19pour dénoncer l'emprise du narcotrafic.
00:02:22Et puis aussi des victimes de plus en plus jeunes.
00:02:24Alors hier, son autre frère qui est mort sous les balles, malheureusement était lui aussi très jeune.
00:02:29Il avait 20 ans.
00:02:31Et ce que nous dit l'entourage d'Amin Kessassi, c'est qu'il était menacé.
00:02:36Il est toujours menacé depuis plusieurs semaines.
00:02:39Depuis le mois d'août, il est sous protection policière.
00:02:41Donc ça confirme, ça corrobore ce qu'a dit le procureur ce matin sur l'hypothèse d'un assassinat d'avertissement.
00:02:50Et puis l'ironie de cette terrible histoire, c'est que ce petit frère qui est mort sous les balles hier,
00:02:54il rêvait d'être policier.
00:02:56Merci beaucoup Alexis Plouyette.
00:02:58Vous êtes avec Anne Boisys pour les images, l'Assemblée nationale maintenant,
00:03:04le débat budgétaire qui va reprendre avec plusieurs sujets qui concernent la vie quotidienne ce matin, Pauline.
00:03:08Des amendements qui pourraient effectivement vous concerner ou en tous les cas vous impacter.
00:03:12Fiscalisation de l'ensemble des produits à fumer, amendements pour taxer les fast-foods.
00:03:17Et puis une taxe de 2 euros sur les petits colis qui proviennent des pays hors Union européenne,
00:03:21qui est également discutée.
00:03:22Alors vous allez voir que pour Jean-Philippe Tonguie, il était l'invité de BFM TV ce matin,
00:03:26il ne faut surtout pas l'adopter.
00:03:28Oui, on est contre cette taxe sur les petits colis.
00:03:30Depuis le début, on n'a pas changé d'avis.
00:03:32Au début, on s'est fait assassiner par le consensus médiatique,
00:03:35on explique qu'on était irresponsables.
00:03:36Déjà cette taxe, ce n'est pas pour lutter contre la concurrence déloyale,
00:03:39c'est juste pour taxer les Français.
00:03:40C'est 600 millions d'euros sur leurs pommes.
00:03:42Parce que c'est facile de ne pas la respecter.
00:03:44Il suffit que Temu ou une autre entreprise chinoise crée un entrepôt pipo,
00:03:48par exemple en Hollande ou à Malte, un parasite fiscal,
00:03:51ou qu'ils fassent un atelier où ils vont mettre une étiquette.
00:03:54Il faut une escale là-bas.
00:03:55Bien sûr, tout ça c'est facilement contournable.
00:03:57L'actualité internationale ce matin, Pauline,
00:03:59marquée par de nouvelles frappes à Kiev.
00:04:02Et le bilan est ce matin de 4 morts.
00:04:04Attaque massive de la Russie.
00:04:06Et puis au moins 27 blessés, c'est ce que nous disait notre correspondant à Kiev.
00:04:10Il y a quelques instants, 430 drones et 18 missiles qui ont visé la capitale ukrainienne cette nuit.
00:04:15Volodymyr Zelensky qui accuse la Russie d'une attaque calculée
00:04:17pour causer un maximum de dommages à la population et de dégâts aux infrastructures civiles.
00:04:21J'ajoute qu'en parallèle, les Russes disent avoir intercepté 216 drones ukrainiens cette nuit également
00:04:27qui visaient notamment une raffinerie de pétrole.
00:04:30Quatre personnes ont été blessées.
00:04:32Bon, l'aime sans de salle est toujours en Allemagne,
00:04:33mais il pourrait revenir en France d'ici à la fin de la semaine, Pauline.
00:04:35L'écrivain franco-algérien qui évoque un possible retour aujourd'hui.
00:04:40Ou demain, libéré mercredi après un an de détention en Algérie.
00:04:43L'homme de 81 ans s'est confié à le confrère Dupont.
00:04:45Il a assuré aller plutôt bien.
00:04:47Je suis costaud, je ne vais pas être détruit par une petite année de prison, a-t-il expliqué.
00:04:51Merci beaucoup, Pauline.
00:04:53Le débat budgétaire, on y revient maintenant
00:04:55parce que c'est vrai qu'il va être particulièrement dense encore aujourd'hui.
00:04:59Avant une pause ce week-end, une pause qui n'était pas prévue
00:05:02mais qu'on a appris il y a quelques heures maintenant.
00:05:05Au menu de cette journée, de nouvelles taxes qui sont prévues,
00:05:07notamment sur les fast-foods ou sur les petits colis.
00:05:09On va regarder le détail. D'abord, direction l'Assemblée.
00:05:11On va prendre la température avec Chloé Giraud.
00:05:13Chloé, dites-nous si l'ambiance est électrique ce matin.
00:05:15Il faut s'attendre à un vendredi tendu ou pas ?
00:05:18Écoutez, pour le moment, c'est encore assez calme.
00:05:20Il faut dire que les bancs de l'hémicycle sont encore assez clairsemés.
00:05:23Les députés arrivent progressivement ce matin.
00:05:26Mais effectivement, les débats risquent de se tendre progressivement
00:05:29au fil de la journée avec des mesures fortes
00:05:33et aussi parfois clivantes qui vont être débattues.
00:05:35Vous les évoquiez, ces nouvelles taxes, à la fois sur les fast-foods,
00:05:39sur le vapotage ou encore sur les petits colis.
00:05:42Des mesures qui sont censées être débattues dans les prochaines heures
00:05:45ou dans les prochains jours.
00:05:46Tout cela dépendra du rythme auquel les députés avancent
00:05:50sur ces différents amendements, avec aussi un changement considérable
00:05:54puisque le gouvernement a modifié l'agenda parlementaire.
00:05:58Il n'y aura donc pas de débat ce week-end.
00:06:00C'est pourtant ce qui était initialement prévu.
00:06:03Le gouvernement qui a indiqué tenir compte de la fatigue des députés.
00:06:07Mais cet argument a fait bondir à certains,
00:06:10notamment du côté de la gauche qui accuse l'exécutif
00:06:13de vouloir gagner du temps pour qu'un vote solennel
00:06:16ne puisse pas se tenir lundi soir.
00:06:19Au fil des débats, un certain nombre d'amendements
00:06:21sont retirés par les députés pour pouvoir gagner du temps.
00:06:24Mais effectivement, pas sûr que cela suffise
00:06:26pour qu'un vote ait lieu lundi.
00:06:29Le député Marc Ferracci qui est avec nous sur ce plateau
00:06:31nous dira s'il est fatigué ou pas.
00:06:32Merci beaucoup, Chloé Giraud, d'être en direct de l'Assemblée nationale.
00:06:36Vous allez les suivre, vous, ces débats de la journée
00:06:40avec donc ces nouvelles taxes qui sont sur la table.
00:06:42Notamment, on l'a dit et on a entendu le point de vue
00:06:44du Rassemblement national il y a quelques instants
00:06:46sur la question des petits colis.
00:06:49Ce serait 2 euros à payer à chaque fois.
00:06:51Et c'est l'Europe qui accélère.
00:06:53On va regarder le détail des chiffres avec nos éclaireurs.
00:06:59Elisa Tranin, c'est vrai que le nombre de petits colis venus de Chine
00:07:03il est particulièrement impressionnant.
00:07:05C'est vraiment le déferlement.
00:07:06Exactement, un déferlement parce que de plus en plus de Français
00:07:09dépensent sur les sites à bas prix type Chine, Temu ou AliExpress.
00:07:15Rien qu'en 2024, 800 millions de petits colis ont été livrés en France
00:07:21en provenance majoritairement de Chine.
00:07:24Vous le voyez, 91% de ces colis viennent de Chine.
00:07:28Une petite précision, quand on parle de petits colis,
00:07:30il s'agit en fait de colis d'une valeur inférieure à 150 euros.
00:07:35Alors taxer chaque produit importé hors Union européenne,
00:07:39ça pourrait vite faire grimper la facture.
00:07:42Par exemple, si vous achetez 3 produits,
00:07:45cela vous ajoutera 6 euros de plus à la fin sur votre paiement,
00:07:50même si tout cela est dans le même paquet.
00:07:52Est-ce que ça pourrait ralentir les commandes
00:07:54que les Français passent sur ces sites ?
00:07:56Alors si cette taxe n'est appliquée qu'en France,
00:07:59pas vraiment les sites chinois pourraient vite la contourner.
00:08:02Il leur suffirait en fait de livrer dans un entrepôt en Espagne par exemple
00:08:06ou dans un autre pays de l'Union européenne
00:08:09et puis ensuite de réexporter vers la France.
00:08:11C'est pour ça que l'Union européenne réfléchit elle aussi
00:08:14à taxer ces colis venus de l'étranger.
00:08:18Rien que pour l'Union européenne,
00:08:194,6 milliards de petits colis sont arrivés en 2024.
00:08:24Je vous laisse imaginer, ça fait 145 colis par seconde, pas moins.
00:08:28Alors pour le moment, rien n'a été voté,
00:08:30mais les discussions avancent au niveau européen.
00:08:33Les ministres des Finances des 27 hier ont acté
00:08:37que les colis d'une valeur inférieure à 150 euros
00:08:40ne seraient plus exonérés de droits de douane,
00:08:43comme c'est le cas aujourd'hui.
00:08:44Merci beaucoup Élise, c'est vrai Raphaël,
00:08:46le genre qu'on voit bien que du côté de l'Europe on accélère.
00:08:49Cette vête 2028 finalement,
00:08:50ce sera vraisemblablement dès l'année prochaine.
00:08:52Oui, il est temps que l'Europe se réveille effectivement.
00:08:55Cette mesure, les Etats-Unis de Trump l'ont mise en place
00:08:57il y a déjà plusieurs mois.
00:08:59Là-bas, la règle déminimise,
00:09:00elle s'appelle déminimise,
00:09:01cette règle était sur les colis de moins de 800 dollars.
00:09:05Là, on est sous les 150 euros,
00:09:06mais on voit la vague de colis chinois
00:09:08qui arrivent, qui doublent d'année en année.
00:09:11C'est bien simple et la dynamique continue.
00:09:15Le fait que les Etats-Unis aient fermé leurs frontières
00:09:18aux produits chinois,
00:09:19fait que ces produits chinois sont en train de se déverser
00:09:22encore plus vite au sein de l'Union européenne.
00:09:26Donc 2028, c'était évidemment beaucoup trop tard.
00:09:29Il semble qu'enfin Bruxelles réagisse et qu'on accélère.
00:09:31Est-ce que vous applaudissez Marc Ferraci ou pas ?
00:09:33Oui, bien sûr, parce que ce que dit Raphaël Legendre est très juste.
00:09:37Le rythme des petits colis doubles chaque année,
00:09:40il y avait 400 millions de petits colis en 2023.
00:09:42Vos chiffres l'ont montré, 800 millions en 2024.
00:09:44Et pourquoi est-ce qu'il y a ces petits colis ?
00:09:46Notamment pour contourner les droits de douane.
00:09:49Précisément parce que quand vous avez un petit colis,
00:09:50vous ne payez pas de droits de douane en dessous de 150 euros.
00:09:52Vous avez tout intérêt à fragmenter les colis.
00:09:54C'est pour ça que le nombre explose.
00:09:56C'est aussi la raison pour laquelle on ne peut avoir de réponse qu'en européen.
00:09:59Et ce qui est discuté aujourd'hui à l'Assemblée nationale
00:10:01est évidemment complémentaire
00:10:03de ce qui est en train de se discuter au niveau européen.
00:10:05parce que si la conséquence de la taxation par la France des petits colis,
00:10:10c'est qu'effectivement des entrepôts, des unités de distribution
00:10:13sont localisées ailleurs en Europe,
00:10:16évidemment on n'aura rien résolu.
00:10:17Ce que disait Jean-Philippe Tanguy,
00:10:18on l'a entendu quand il parle d'un impôt pipo.
00:10:20Oui, sauf que Jean-Philippe Tanguy
00:10:22est toujours très prompt à dénigrer l'Union européenne et ce qu'elle fait.
00:10:25Or aujourd'hui l'Union européenne, elle agit.
00:10:27Elle agit beaucoup plus vite qu'il n'était prévu.
00:10:30Moi j'attire aussi l'attention sur le fait
00:10:31que les petits colis, ce n'est pas simplement un enjeu pour nos droits de douane.
00:10:33C'est aussi un enjeu pour nos territoires,
00:10:37c'est un enjeu pour les détaillants qui sont un petit peu partout
00:10:39dans les villes et les villages de France
00:10:41qui aujourd'hui souffrent beaucoup de cet afflux,
00:10:44de cette submersion de petits colis.
00:10:46Et il faut frapper encore plus fort parce qu'on a vu les chiffres tout à l'heure.
00:10:49Ça ne va pas vraiment enrayer cet afflux de colis chinois.
00:10:54Il faut, je pense, avoir une taxation
00:10:56qui soit proportionnelle à la valeur.
00:10:58Ensuite, quel est le niveau de taxation qui va faire changer les comportements
00:11:01des consommateurs qui va faire que les consommateurs
00:11:04se détournent de ces petits colis
00:11:05pour aller vers de la distribution de la production en France ?
00:11:09Ça, c'est à débattre.
00:11:10Évidemment, ce sont des paramètres
00:11:11qui sont souvent un petit peu précis, un petit peu techniques.
00:11:14Oui, parce qu'il y a aussi...
00:11:15Fondamentalement, le principe, il est très important.
00:11:17Et moi, j'insiste, il y a aussi un enjeu pour nos industries.
00:11:20Les plateformes par lesquelles transitent ces petits colis,
00:11:22on les connaît, c'est Shine, c'est Temu.
00:11:24Je ne veux pas leur faire de la publicité ici.
00:11:26Elles n'en ont pas besoin, vous savez.
00:11:27Elles n'en ont pas besoin, exactement.
00:11:28Elles n'en ont pas besoin.
00:11:29Néanmoins, on voit qu'à la fois sur l'habillement,
00:11:32mais aussi sur les meubles de maison,
00:11:35on a également un enjeu qui est le fabriquer en France.
00:11:37Le fabriquer en France, il a besoin d'être protégé,
00:11:40il a besoin d'être consolidé.
00:11:42C'est l'action du gouvernement.
00:11:44J'ai été ministre de l'Industrie
00:11:45et j'ai porté un certain nombre d'actions
00:11:46qui, j'espère et je pense, vont être prolongées
00:11:49par mes successeurs au gouvernement.
00:11:50Mais on a vraiment besoin, désormais,
00:11:52je reprends le terme qui a été évoqué,
00:11:55de sortir de la naïveté sur ces sujets-là.
00:11:57Olivier Grégoire propose une taxe,
00:11:58tout à l'heure, elle était là,
00:11:59de 25 euros par colis.
00:12:01Les clients et les Français qui consomment,
00:12:03parce qu'ils sont très nombreux,
00:12:04il y a 2 millions de colis qui arrivent de Chine chaque jour,
00:12:07ont l'impression qu'on vient les taxer
00:12:08sur des biens qu'ils peuvent s'acheter
00:12:10via ces plateformes et non plus en France
00:12:13parce qu'elles sont trop chères.
00:12:14D'un point de vue pédagogique,
00:12:15qu'est-ce que vous dites aux consommateurs
00:12:16qui ont l'impression d'être taxés de manière injuste ?
00:12:19D'abord, je pense que la question du tarif,
00:12:21est-ce que 10, 15, 20, 25 a besoin d'être débattue ?
00:12:25Et encore une fois, il faut analyser économiquement les impacts.
00:12:28Maintenant, ce que je dis aux consommateurs,
00:12:29c'est quelque chose d'assez simple.
00:12:30Quand on fait des échantillons de contrôle
00:12:33sur les petits colis,
00:12:34on se rend compte que 80% de ces petits colis
00:12:37ne respectent pas les normes.
00:12:39Et un certain nombre sont dangereux,
00:12:41notamment dangereux pour la santé.
00:12:42C'est aussi un enjeu de protection des consommateurs.
00:12:46C'est aussi ça qu'il faut bien avoir en tête.
00:12:47Mais pourquoi on laisse passer tous ces colis
00:12:49s'ils sont dangereux pour les gens ?
00:12:49Parce que tout simplement, du fait du nombre,
00:12:51les douanes n'ont pas les moyens de contrôler.
00:12:54C'est ça, fondamentalement.
00:12:55Et c'est la raison pour laquelle
00:12:56on doit utiliser d'autres outils.
00:12:58La taxation en est un.
00:12:59Je suis d'accord avec vous.
00:13:00Il faut raison garder.
00:13:02Il faut éviter que ça ne devienne
00:13:03quelque chose de trop pénalisant
00:13:05pour le pouvoir d'achat.
00:13:06Mais encore une fois,
00:13:07là, je pense qu'on a ouvert des vannes.
00:13:09Et il était très juste aussi de dire
00:13:11que les droits de douane de Donald Trump
00:13:13et le fait que désormais,
00:13:14les États-Unis taxent les petits colis
00:13:16dès le premier dollar,
00:13:17en dessous de ce de minimis de 800 dollars,
00:13:19a abouti à une redirection
00:13:21des flux commerciaux de la Chine.
00:13:23C'est plus de 25%.
00:13:23Et ça, véritablement,
00:13:26c'est quelque chose qui change la donne.
00:13:27Est-ce qu'on doit avoir peur
00:13:28de mesures de représailles des Chinois
00:13:29qui pourraient décider finalement
00:13:31de taxer aussi les produits
00:13:33qu'on leur exporte,
00:13:34l'aéronautique, nos Airbus ?
00:13:36Vous savez,
00:13:38moi, j'ai été,
00:13:38en tant que ministre de l'Industrie,
00:13:41porteur d'un message
00:13:42qui est que,
00:13:43dans une négociation,
00:13:44il faut, à un moment ou à un autre,
00:13:45assumer le rapport de force.
00:13:46L'Europe, c'est 450 millions de consommateurs.
00:13:48C'est un marché dont les États-Unis
00:13:50ne peuvent pas se passer.
00:13:50C'est un marché dont la Chine
00:13:51ne peut pas se passer.
00:13:52Et à un moment ou à un autre,
00:13:54si on ne rentre pas dans cette logique,
00:13:57qui n'est pas simplement un rapport de force,
00:13:59qui est aussi une logique de négociation,
00:14:00eh bien, on n'obtient rien.
00:14:01Donc moi, je pense qu'aujourd'hui,
00:14:03il faut se réveiller,
00:14:05il faut sortir de la naïveté.
00:14:06Les représailles,
00:14:07peut-être qu'elles auront lieu,
00:14:08mais en réalité,
00:14:09elles donneront lieu à des négociations
00:14:10qui peuvent aboutir
00:14:11au profit de nos industries
00:14:12et de nos commerçants.
00:14:13– Quelle est votre avis maintenant
00:14:14sur cette autre proposition
00:14:15qui a été défendue
00:14:16par un de vos collègues écologistes
00:14:17sur ce plateau il y a quelques minutes ?
00:14:19Vous l'avez entendu,
00:14:20c'est une proposition de taxe
00:14:21sur les fast-foods à l'installation
00:14:2250 000 euros si on veut s'installer
00:14:24et 100 000 euros
00:14:25si on est à moins de 300 mètres d'une école.
00:14:26C'est une bonne idée ou pas ?
00:14:27– Oui, alors,
00:14:28ce n'est pas vraiment une taxe
00:14:29sur les fast-foods,
00:14:29si on regarde bien,
00:14:31parce que c'est une taxe
00:14:33qui pourrait toucher
00:14:34beaucoup de réseaux
00:14:35de distribution alimentaire franchisés.
00:14:36En fait, c'est une taxe
00:14:37sur les franchisés.
00:14:38Vous savez qu'il n'y a pas
00:14:39que les fast-foods
00:14:39qui sont franchisés.
00:14:40Il y a des enseignes de boulangerie
00:14:41qui sont franchisées,
00:14:42qui sont dans nos gares,
00:14:43qui sont un petit peu partout.
00:14:44– Chez Paul, par exemple.
00:14:45– Tout ça,
00:14:46vous donnez les marques,
00:14:48je n'en donne pas.
00:14:48– C'est pour que ça parle aux gens,
00:14:49évidemment.
00:14:50– Exactement.
00:14:51On a bien en tête ce genre d'enseignes.
00:14:53Tout ça, ce sont des emplois.
00:14:54Ce sont des emplois,
00:14:55des emplois pour les jeunes,
00:14:56des emplois parfois
00:14:57pour les étudiants
00:14:58qui, dans tous les territoires,
00:15:01permettent aussi un maillage.
00:15:02Un maillage qui n'est pas simplement
00:15:03un maillage économique,
00:15:04mais aussi un maillage sociologique
00:15:09ont recréé un lieu de socialisation.
00:15:11Moi, je ne vais pas au fast-food,
00:15:12ce n'est pas la nourriture
00:15:13qui me branche beaucoup,
00:15:14mais la réalité,
00:15:15c'est que ça apporte aussi des choses
00:15:17à la fois en termes de valeur économique.
00:15:18– Pour dire les choses,
00:15:19on pense McDo,
00:15:20alors qu'en réalité,
00:15:21ce n'est pas du tout McDo
00:15:22qui est en plus d'autre secteur.
00:15:23– Il y a beaucoup d'autres choses
00:15:24et encore une fois,
00:15:24je pense que derrière,
00:15:25il y a une démarche
00:15:26qui consiste à se payer
00:15:27ces grandes enseignes,
00:15:28à se payer McDo,
00:15:28à se payer que sais-je,
00:15:30mais la réalité,
00:15:30c'est que derrière,
00:15:30il y a des entrepreneurs,
00:15:31des auto-entrepreneurs parfois
00:15:33qui sont les franchisés.
00:15:34Donc moi, j'attire l'attention
00:15:35sur cette dimension
00:15:37qui est l'emploi dans les territoires.
00:15:38Et je vous dis qu'on peut avoir un débat
00:15:40sur la taxation
00:15:41de ce qui est nocif
00:15:43pour la santé publique,
00:15:44ce qui est gras,
00:15:45ce qui est sel,
00:15:45ce qui est sucré.
00:15:46D'ailleurs, on a ce débat
00:15:47dans le cadre des débats budgétaires.
00:15:48On a discuté avec le projet
00:15:50de loi de financement
00:15:51de la Sécurité sociale
00:15:51sur ce qu'on appelle
00:15:52les taxes comportementales,
00:15:53les taxes sur le sucré,
00:15:54les taxes sur le tabac,
00:15:55les taxes sur tout ce que vous voulez.
00:15:56Bon, moi, je pense que ce débat,
00:15:57il est légitime,
00:15:58mais cet amendement
00:16:00me semble se tromper de cible
00:16:01et se tromper de modalité.
00:16:02Il vaut mieux attaquer
00:16:03le contenu des produits
00:16:05que la nature de ceux
00:16:06qui les distribuent.
00:16:07Alors, on entend vos convictions.
00:16:09On sait qu'elles sont fortes.
00:16:11Et d'ailleurs,
00:16:11vous l'avez exprimé cette semaine
00:16:12lors de la discussion
00:16:13sur le budget de financement
00:16:15de la Sécurité sociale
00:16:16en refusant de supprimer
00:16:19la suspension de la réforme des retraites.
00:16:21Vous êtes un des rares députés macronistes
00:16:22à avoir voté contre.
00:16:24Alors, j'ai refusé la suspension.
00:16:25Je n'ai pas refusé
00:16:26de supprimer la suspension.
00:16:27Vous avez refusé la suspension.
00:16:28C'est vrai que, pardon,
00:16:30c'est un peu compliqué.
00:16:31Vous êtes pour la réforme.
00:16:34Vous êtes pour la réforme
00:16:35et vous n'êtes pas abstenu
00:16:37dans ce vote,
00:16:37sauf erreur.
00:16:38C'est le cas ou pas ?
00:16:38C'est le cas.
00:16:38J'ai voté contre.
00:16:39Donc voilà, vous avez voté contre
00:16:40et vous, vous dites,
00:16:41en gros, parce que l'argument
00:16:42à chaque fois sur ce vote,
00:16:44c'est de dire
00:16:44l'instabilité politique,
00:16:45ça va coûter plus cher
00:16:46que le renoncement,
00:16:48temporaire ou pas,
00:16:49ça enverra,
00:16:49à cette réforme.
00:16:51Est-ce que votre conviction à vous,
00:16:53c'est que non,
00:16:54il vaut mieux aller au bout
00:16:55de ces convictions
00:16:56et prendre le risque
00:16:57de l'instabilité
00:16:58par rapport au renoncement ?
00:17:00Non, je suis attaché
00:17:01à la stabilité politique
00:17:02et encore une fois,
00:17:04il est évident
00:17:04que derrière cette suspension,
00:17:07il y a un enjeu
00:17:08qui est d'avoir
00:17:08un compromis politique
00:17:09avec le Parti socialiste.
00:17:11Maintenant,
00:17:12cette suspension,
00:17:13elle coûte très cher.
00:17:14Elle ne coûte pas simplement
00:17:15quelques milliards d'euros
00:17:16pour le système de retraite.
00:17:18Elle coûte,
00:17:18en termes de signal
00:17:19adressé aux acteurs économiques.
00:17:21Vous avez des investisseurs...
00:17:22On s'arrête sur la stabilité.
00:17:23Comment est-ce qu'on peut combiner
00:17:25stabilité et réforme ?
00:17:27Je vais vous le dire.
00:17:29Moi,
00:17:30j'aurais pu admettre
00:17:31cette suspension
00:17:31si elle avait été
00:17:32pour solde de tout compte.
00:17:34C'est-à-dire
00:17:34si elle ne s'accompagnait pas
00:17:35de mesures sur
00:17:36la fiscalité des entreprises
00:17:38qui s'accroît,
00:17:38de fiscalité plus générale,
00:17:40de mesures qui reviennent
00:17:41sur des économies.
00:17:42On l'a bien vu
00:17:43dans les derniers jours,
00:17:44dans les débats budgétaires,
00:17:45sur le budget de la Sécu,
00:17:46sur le budget de l'État.
00:17:47Il y a beaucoup d'économies
00:17:48qui sont supprimées
00:17:49et qui, à un moment,
00:17:50vont creuser les déficits.
00:17:52Et le déficit du budget
00:17:53de la Sécu
00:17:54dans la copie initiale
00:17:56du gouvernement,
00:17:56c'est 17 milliards.
00:17:57Là, le rapporteur général
00:17:58a dit qu'on en est
00:17:59à 24 milliards de déficit.
00:18:01On voit bien
00:18:02que les choses explosent.
00:18:03Moi, ce que je dis,
00:18:04je dis quelque chose
00:18:04d'assez simple.
00:18:05Oui, pour la stabilité politique,
00:18:07mais s'il doit y avoir
00:18:08une suspension,
00:18:08elle est pour solde de tout compte.
00:18:09Et donc, j'envoie un message
00:18:10à tous les groupes politiques
00:18:12et notamment au Parti socialiste
00:18:13parce que ce sont
00:18:14les interlocuteurs.
00:18:16Il faut redevenir raisonnable.
00:18:18Les textes suivent leurs cours.
00:18:19La navette parlementaire continue.
00:18:21En deuxième lecture,
00:18:21ou dans la suite
00:18:22des débats budgétaires,
00:18:23il faut que la copie
00:18:24se rééquilibre
00:18:25au profit de la création
00:18:26d'emplois,
00:18:27de la création d'entreprises
00:18:27et au profit de l'activité
00:18:30parce qu'aujourd'hui,
00:18:31on a une copie budgétaire
00:18:32qui est trop déséquilibrée.
00:18:34Pardon, Marc Férachy,
00:18:35est-ce que ce message,
00:18:36il ne faut pas l'adresser
00:18:37à Matignon et à l'Élysée
00:18:38qu'on n'entend plus ?
00:18:39Est-ce qu'on n'est pas
00:18:40en train de lâcher
00:18:41complètement les vannes
00:18:43simplement
00:18:43pour que Sébastien Lecornu
00:18:45puisse rester au pouvoir
00:18:46à Matignon
00:18:47et Emmanuel Macron
00:18:48à l'Élysée ?
00:18:49On n'a pas entendu
00:18:50une seule fois
00:18:52le Premier ministre
00:18:52poser des lignes rouges
00:18:53et jour après jour,
00:18:56le gouvernement
00:18:57accepte
00:18:58toutes les reculades
00:18:59face au Parti socialiste.
00:19:00Pourquoi ne pas mettre
00:19:01Olivier Faure à Matignon
00:19:02dans ces cas-là ?
00:19:02Aujourd'hui,
00:19:03le débat parlementaire
00:19:05se poursuit
00:19:06et ça n'est pas
00:19:06la fin de l'histoire.
00:19:07On n'a même pas terminé.
00:19:0824 milliards de déficit
00:19:10sur la sécurité sociale
00:19:12en ce moment-là.
00:19:12C'est donc,
00:19:13il faut préciser,
00:19:13un déficit qui augmenterait
00:19:15plutôt que de réduire
00:19:16si on reste à l'Élysée.
00:19:16On avait 23 milliards
00:19:18en 2025.
00:19:19Là, on est à 24.
00:19:20Mais encore une fois,
00:19:21ce n'est pas la fin de l'histoire.
00:19:22Moi, je veux rester optimiste
00:19:23et pour répondre
00:19:23à votre question,
00:19:24je pense qu'il y a
00:19:25une voie de passage
00:19:26pour avoir à la fois
00:19:26la stabilité
00:19:27et quelque chose
00:19:28de plus raisonnable.
00:19:29La voie de passage,
00:19:30c'est que dans la suite
00:19:30du débat parlementaire,
00:19:32nos interlocuteurs,
00:19:34et en particulier
00:19:35le Parti socialiste,
00:19:36deviennent plus raisonnables
00:19:37et acceptent,
00:19:38je le dis,
00:19:39de revenir
00:19:40à un moment ou à un autre
00:19:42sur quelques mesures
00:19:43qui aujourd'hui,
00:19:44de mon point de vue,
00:19:45ne rendent pas
00:19:46les budgets votables.
00:19:47Lesquelles ?
00:19:48Je pourrais développer
00:19:49beaucoup de choses.
00:19:49Où est-ce qu'on est allé trop loin ?
00:19:50Des mesures de taxation
00:19:51des entreprises
00:19:52de manière générale,
00:19:53la surtaxe sur les sociétés.
00:19:5353 milliards d'euros d'impôts.
00:19:55Il y a des mesures
00:19:56qui, il faut être aussi lucides,
00:19:58ont été votées
00:19:59mais ne s'appliqueront pas.
00:20:00La taxation des multinationales
00:20:02qui se traduirait
00:20:02par une double imposition
00:20:03en contradiction complète
00:20:04avec le droit international
00:20:06avec les conventions fiscales
00:20:07qu'on a signées,
00:20:08il faut être clair,
00:20:08ça ne s'appliquera pas.
00:20:09Mais même si on exclut cela,
00:20:11il y a encore beaucoup
00:20:11de taxation
00:20:12sur les entreprises,
00:20:14de manière générale
00:20:14sur les entreprises
00:20:15et les entrepreneurs,
00:20:16ceux qui créent de la richesse
00:20:17qui aujourd'hui
00:20:18obérent l'avenir.
00:20:19Ça, c'est ça mon message.
00:20:21Mon message,
00:20:21c'est qu'on peut avoir
00:20:22de la stabilité politique
00:20:23mais on peut aussi
00:20:24faire un compromis.
00:20:25Un compromis,
00:20:26ça se fait à deux.
00:20:27On a fait un part très fort
00:20:28sur la suspension.
00:20:29Il faut qu'en face,
00:20:30des pas soient faites.
00:20:31Vous êtes un proche du président
00:20:32à la fois sur le plan politique
00:20:33mais également personnel.
00:20:36Est-ce que vous avez échangé
00:20:37avec lui très récemment
00:20:38sur cette situation
00:20:39et sur ces débats ?
00:20:40Mes échanges,
00:20:40je vais vous décevoir,
00:20:42mes échanges avec le président
00:20:43restent entre moi
00:20:43et le président.
00:20:45Je pense qu'au-delà
00:20:46du président,
00:20:47il y a tous ceux
00:20:48qui l'ont accompagné
00:20:48dont je fais partie
00:20:49depuis 2017
00:20:50qui sont attachés
00:20:52à ce que nous avons fait.
00:20:53Tout n'a pas été bien fait
00:20:53depuis 2017.
00:20:54Est-ce qu'il y a quelque chose
00:20:55de l'action
00:20:56pendant 2017 ?
00:20:56Je vous réponds.
00:20:58Pour conclure,
00:20:59d'une seconde.
00:20:59Ce qui a été fait
00:21:00a permis de créer
00:21:01plus de 2 millions d'emplois,
00:21:02a permis de réindustrialiser
00:21:03le pays,
00:21:04ou d'inverser la courbe
00:21:05de la désindustrialisation,
00:21:06a permis de faire exploser
00:21:07l'apprentissage,
00:21:08on a réformé le droit du travail,
00:21:09on a baissé les impôts,
00:21:10on a baissé les impôts de l'action.
00:21:12Tout ça doit être préservé.
00:21:13Mais justement,
00:21:14c'est un enjeu pour 2027
00:21:15parce que si on remet en question
00:21:17et on balance tout ça
00:21:18par la fenêtre,
00:21:19je pense que ce sera
00:21:20très difficile en 2027
00:21:21pour le pays en particulier.
00:21:22La parole libre
00:21:23d'un macroniste historique
00:21:24d'Ouardo Direct ce matin.
00:21:25Merci beaucoup,
00:21:26Marc Ferracci.
00:21:27Ce débat,
00:21:27il va se poursuivre.
00:21:28Vous allez suivre évidemment
00:21:29Jérémy du côté
00:21:30de l'Assemblée tout à l'heure.
00:21:32Dans quelques instants,
00:21:33nous,
00:21:33on va aller à Marseille
00:21:36parce que vous avez vu
00:21:36que le frère
00:21:38d'un militant anti-drogue
00:21:40a été abattu
00:21:41et le procureur
00:21:42n'exclut pas
00:21:43la thèse
00:21:43d'un assassinat
00:21:45d'avertissement,
00:21:46ce qui fait évidemment
00:21:46froid dans le dos
00:21:47sur les méthodes des narcos.
00:21:48A tout de suite.
00:21:49Dans un instant,
00:21:50nous irons à Marseille
00:21:50au lendemain
00:21:51de l'assassinat
00:21:52du frère
00:21:53d'un militant écologiste
00:21:54connu pour son engagement
00:21:56contre le narcotrafic.
00:21:57Mais d'abord,
00:21:58l'Ukraine
00:21:58parce qu'on a appris
00:21:59il y a quelques instants
00:22:00que le président Zelensky
00:22:01serait à Paris lundi.
00:22:03Il va rencontrer
00:22:03Emmanuel Macron.
00:22:04Neuvième fois
00:22:05que le président ukrainien
00:22:07se rend en France
00:22:08depuis le début de la guerre
00:22:09et il le fait
00:22:10après cette annonce.
00:22:12En tout cas,
00:22:12elle est faite juste après
00:22:13qu'une nouvelle nuit
00:22:16de bombardement
00:22:16a frappé Kiev.
00:22:18Douloureusement,
00:22:19le bilan est de
00:22:20au moins quatre morts.
00:22:21On va retrouver
00:22:22le journaliste indépendant
00:22:23Cyril Amoursky
00:22:24sur place.
00:22:24Dites-nous,
00:22:25Cyril,
00:22:25quelle est l'ampleur
00:22:26des dégâts ce matin à Kiev ?
00:22:29Écoutez,
00:22:29il y a au moins 11 lieux
00:22:30qui ont été touchés
00:22:31ce soir en Ukraine.
00:22:33On parle de 27 blessés
00:22:35ou au moins quatre morts
00:22:36et le bâtiment
00:22:36qui se trouve juste
00:22:37derrière moi
00:22:37est celui qui a été
00:22:38touché directement
00:22:39soit par un drone
00:22:40soit par un missile
00:22:41et j'ai pu discuter
00:22:42avec une personne
00:22:43sur place
00:22:43qui m'a raconté
00:22:44qu'il a perdu
00:22:45au cours de cette nuit
00:22:45sa sœur.
00:22:47Donc,
00:22:47la nuit a été
00:22:47particulièrement difficile.
00:22:48On parle de plus
00:22:49de 400 drones
00:22:50et 18 missiles
00:22:51qui ont été utilisés
00:22:52un tout petit peu partout
00:22:53en Ukraine
00:22:54mais c'était surtout
00:22:55la capitale qui a donc
00:22:56subi ses frappes ici
00:22:57et ce qu'on remarque
00:23:00c'est que malgré tout
00:23:01et c'est assez impressionnant
00:23:02à voir,
00:23:03la population continue
00:23:04à aller au travail
00:23:04à moins d'une minute
00:23:05à pied d'ici
00:23:06il y a un marché,
00:23:07les commerçants
00:23:08sont toujours sur place,
00:23:09les élèves
00:23:10continuent à aller à l'école
00:23:11avec leurs parents,
00:23:12avec leur sac à dos
00:23:13et ce qu'on voit aussi
00:23:15c'est que la stratégie
00:23:16de la réussite
00:23:16de frapper
00:23:17l'infrastructure énergétique
00:23:19et l'infrastructure
00:23:19civile ukrainienne,
00:23:21celle qui existe en réalité
00:23:22depuis le début
00:23:23de cette invasion
00:23:23mais qui s'est intensifiée
00:23:24et qui s'intensifie
00:23:25d'année en année
00:23:26surtout pendant l'hiver
00:23:28et bien on est en plein
00:23:29dans cette période,
00:23:30on est en plein
00:23:30dans cette saison
00:23:31où la Russie cible
00:23:32en particulier
00:23:33les centrales électriques
00:23:34et c'est pour cela
00:23:35que le quartier
00:23:35où je me trouve
00:23:36en ce moment
00:23:36est coupé
00:23:37au niveau de l'électricité
00:23:39il n'y a plus de change
00:23:40et plus d'électricité
00:23:41depuis quelques heures.
00:23:42Merci beaucoup Cyril,
00:23:43voilà pour les attaques
00:23:45contre les civils
00:23:46alors qu'il y a évidemment aussi
00:23:47le combat qui se poursuive
00:23:49sur le front
00:23:49et donc sur le front diplomatique
00:23:51maintenant François Clémenceau,
00:23:52cette information
00:23:53qu'on a donc apprise
00:23:54il y a quelques minutes,
00:23:55Volodymyr Zelensky
00:23:56va venir à Paris lundi,
00:23:57quel est le but
00:23:57de cette rencontre ?
00:23:59C'est toujours la même chose,
00:24:00c'est-à-dire vérifier
00:24:02auprès de celui
00:24:03qui anime
00:24:04avec le Premier ministre
00:24:05britannique
00:24:05cette fameuse coalition
00:24:06des volontaires
00:24:07pour vérifier
00:24:08qu'il y a à la fois
00:24:09de la détermination
00:24:10à soutenir l'Ukraine,
00:24:12pas seulement sur le plan
00:24:13économique
00:24:13mais bien sûr
00:24:14sur le plan militaire.
00:24:16vous le savez
00:24:17cette coalition des volontaires
00:24:19s'est proposée
00:24:20de mettre en oeuvre
00:24:22un programme de soutien
00:24:23à l'Ukraine
00:24:23très important
00:24:24mais surtout
00:24:24de proposer
00:24:26l'envoi
00:24:27d'une force de paix
00:24:28au cas où précisément
00:24:29les négociations
00:24:30reprendraient avec la Russie.
00:24:31On n'est pas du tout
00:24:32dans ce cas de figure
00:24:32puisque vous l'avez vu
00:24:33depuis l'échec
00:24:34du sommet d'Encourage
00:24:35entre Trump et Poutine
00:24:36il n'y a pas de progrès diplomatique
00:24:38la Russie ne veut pas
00:24:40s'engager dans quoi que ce soit
00:24:42et sur le plan militaire
00:24:43il y a une inquiétude
00:24:44en Ukraine
00:24:45parce qu'on voit bien
00:24:46que le grignotage
00:24:47très lent
00:24:48mais très continu
00:24:49et très persistant
00:24:50notamment dans la région
00:24:51de Pokrovsk
00:24:51sur le plan militaire
00:24:52continu
00:24:53et d'autant plus
00:24:54qu'on a dit
00:24:54que l'approche de l'hiver
00:24:56fait qu'on a envie
00:24:57de geler un certain nombre
00:24:58de progrès
00:24:59et donc
00:25:00dans toute cette région
00:25:02tout ce qui s'approche
00:25:03de la route logistique
00:25:04401
00:25:04qui ravitaille
00:25:06toute la défense ukrainienne
00:25:07du nord
00:25:07au sud de la ligne de front
00:25:09c'est très important
00:25:10si cette ligne
00:25:10venait à céder
00:25:11alors effectivement
00:25:12le président Zelensky
00:25:14aurait besoin
00:25:15d'un soutien
00:25:16encore plus fort
00:25:16en aide militaire
00:25:17pour pouvoir tenir
00:25:18C'est un nœud Pokrovsk
00:25:20c'est une clé
00:25:21et c'est vrai que
00:25:21si cette porte-là s'ouvre
00:25:23les russes pourront
00:25:24sans doute avancer
00:25:25beaucoup plus
00:25:26ce qu'ils l'ont fait
00:25:26ces derniers mois
00:25:27c'est pour ça que la situation
00:25:28militaire est particulièrement
00:25:29tendue
00:25:29même si les ukrainiens
00:25:30continuent à tenir
00:25:32comme on vous le rappelle
00:25:33souvent
00:25:33allez direction Marseille
00:25:34maintenant
00:25:35parce qu'un jeune homme
00:25:36a donc été abattu
00:25:37il s'agit d'un frère
00:25:38d'une personnalité locale
00:25:40un militant écologiste
00:25:41qui s'appelle
00:25:41Amin Kessassi
00:25:42c'est donc son frère à lui
00:25:43qui a été abattu
00:25:45pas lui-même
00:25:45et Amin Kessassi
00:25:48on va retrouver Alexis Plouyette
00:25:50sur place
00:25:51dites-nous quel est
00:25:52l'état d'esprit
00:25:53l'état de choc
00:25:53il y a de la sidération
00:25:54ce matin dans les réactions
00:25:55autour de vous Alexis
00:25:56Oui absolument
00:25:59il y a de la sidération
00:25:59parce que Amin Kessassi
00:26:01c'est quelqu'un de très connu
00:26:02ici vous l'avez dit
00:26:03il a connu pour son engagement politique
00:26:05il s'était présenté
00:26:06aux élections législatives
00:26:07Nouveau Front Populaire
00:26:09en 2024
00:26:09il avait été battu sur le fil
00:26:11et puis connu ici
00:26:12pour son engagement
00:26:12contre le narcotrafic
00:26:14ce qui avait déclenché
00:26:15cet engagement
00:26:16c'était l'assassinat
00:26:18d'un autre frère
00:26:19en décembre 2020
00:26:20il avait été retrouvé
00:26:22carbonisé dans une voiture
00:26:23Amin Kessassi avait 17 ans
00:26:25il avait alors
00:26:25créé l'association Conscience
00:26:27et il avait pris la parole
00:26:28publiquement
00:26:29à maintes reprises
00:26:30notamment sur notre antenne
00:26:31pour dénoncer
00:26:32l'emprise du narcotrafic
00:26:34et notamment le fait
00:26:34que les victimes
00:26:35sont de plus en plus jeunes
00:26:36alors hier
00:26:37l'histoire s'est malheureusement
00:26:38répétée tragiquement
00:26:39le petit frère
00:26:40d'Amin Kessassi
00:26:41qui est mort hier
00:26:42avait 20 ans
00:26:43il était engagé
00:26:44lui aussi
00:26:44contre le narcotrafic
00:26:46et ce que l'entourage
00:26:47d'Amin Kessassi
00:26:48nous dit
00:26:48c'est qu'il faisait
00:26:49l'objet de menaces
00:26:50Amin Kessassi
00:26:51était l'objet de menaces
00:26:53depuis plusieurs semaines
00:26:54et il est toujours
00:26:57sous protection policière
00:26:58permanente
00:26:59ce qui a fait dire
00:27:00au procureur de Marseille
00:27:02tout à l'heure
00:27:02qu'il n'exclut pas
00:27:03l'hypothèse
00:27:04d'un assassinat
00:27:05d'avertissement
00:27:06Merci beaucoup
00:27:07Alexis Plouyette
00:27:09en direct de Marseille
00:27:10c'est vrai
00:27:11vous l'avez cité
00:27:12le procureur Alexis
00:27:13cette expression
00:27:14elle fait froid dans le dos
00:27:15on l'écoute
00:27:15Cette hypothèse
00:27:17à ce stade
00:27:18n'est absolument pas exclue
00:27:19et je partage
00:27:20l'analyse du maire
00:27:21si tel devait être le cas
00:27:23on aurait franchi
00:27:25une étape supplémentaire
00:27:26ça rappelle
00:27:27un certain nombre
00:27:28de périodes terribles
00:27:29connues dans notre pays
00:27:30où vous allez
00:27:31assassiner
00:27:32des membres
00:27:33simplement parce qu'ils sont
00:27:35membres d'une famille
00:27:36contre laquelle
00:27:37vous avez des problèmes
00:27:38et là
00:27:38ça serait peut-être
00:27:39parce que
00:27:40le jeune Amique Essassi
00:27:41cet élu
00:27:42est très impliqué
00:27:42dans la lutte
00:27:43contre le narcotrafic
00:27:44mais vous le savez
00:27:45à ce stade
00:27:46il convient d'être
00:27:47particulièrement prudent
00:27:48puisque les investigations
00:27:49n'ont commencé
00:27:50que depuis
00:27:51hier après-midi
00:27:52Alors restons prenants
00:27:53restons sur les faits
00:27:54Mathias Tesson
00:27:55que sait-on précisément
00:27:56sur ce qui s'est passé
00:27:57et sur ses conséquences
00:27:59Alors hier
00:27:59en début d'après-midi
00:28:01dans le 4ème arrondissement
00:28:02de Marseille
00:28:03un jeune homme âgé de 20 ans
00:28:04qui est donc
00:28:05le frère d'Amine
00:28:06Essassi
00:28:07se gare
00:28:07à proximité
00:28:08d'une pharmacie
00:28:10à ce moment-là
00:28:11une moto
00:28:12se porte au niveau
00:28:13de ce véhicule
00:28:14et le passager
00:28:15arrière de la moto
00:28:16tire à plusieurs reprises
00:28:18en direction
00:28:19du frère
00:28:20d'Amine
00:28:21Essassi
00:28:22il est touché
00:28:23à plusieurs reprises
00:28:25les policiers
00:28:26arrivent sur place
00:28:27peu de temps après
00:28:28les secours aussi
00:28:29un massage
00:28:30cardiaque
00:28:31est prodigué
00:28:32hélas
00:28:32il ne permettra pas
00:28:34de réanimer
00:28:35la victime
00:28:36qui décédera
00:28:37peu après 15h
00:28:38plusieurs étuis
00:28:39de 9mm
00:28:40ont été retrouvés
00:28:41sur place
00:28:42le parquet de Marseille
00:28:43a bien sûr
00:28:44ouvert une enquête
00:28:45des chefs
00:28:46d'assassinats
00:28:46en bande organisée
00:28:47et d'associations
00:28:49de malfaiteurs
00:28:49en vue de commettre
00:28:50un crime
00:28:51c'est très important
00:28:52de rappeler ce matin
00:28:52que ce jeune homme
00:28:54de 20 ans
00:28:55frère d'Amine
00:28:55Essassi
00:28:56était complètement inconnu
00:28:57des services
00:28:58de police
00:28:59et de justice
00:29:00l'entourage
00:29:01d'Amine
00:29:01Essassi
00:29:01signale
00:29:02à notre journaliste
00:29:03sur place
00:29:03Alexis Plouette
00:29:04que lui aussi
00:29:05voulait manifestement
00:29:06s'engager
00:29:07contre le narcotrafic
00:29:09il rêvait
00:29:09de devenir policier
00:29:11nous dit-on
00:29:12ce matin
00:29:13l'enquête
00:29:13devra démontrer
00:29:15pourquoi est-ce
00:29:16qu'il a été
00:29:16pris pour cible
00:29:17et est-ce que
00:29:18à travers lui
00:29:19les malfaiteurs
00:29:20ont cherché
00:29:20à s'en prendre
00:29:21à son frère
00:29:21vous avez raison
00:29:22c'est une précision
00:29:23qui est très très importante
00:29:24parce qu'on a
00:29:25hélas cette tragique
00:29:26habitude
00:29:26de dire
00:29:27un assassinat
00:29:29à Marseille
00:29:29est presque
00:29:30comme une évidence
00:29:31on dit
00:29:32vraisemblablement
00:29:32un règlement de compte
00:29:33entre trafiquants
00:29:34ici manifestement
00:29:36même s'il faut rester prudent
00:29:37et si l'on en croit
00:29:38ce que semble dire
00:29:39le procureur
00:29:40ça ne semble pas
00:29:41être le cas
00:29:42non parce que
00:29:43vous savez
00:29:43dans ce genre de circonstances
00:29:44les enquêteurs
00:29:45examinent toujours
00:29:46le casier judiciaire
00:29:47des victimes
00:29:48pour voir si telle ou telle victime
00:29:50est connue
00:29:50des services de police
00:29:52pour des faits
00:29:53en lien avec le trafic
00:29:54de stupéfiants
00:29:55ce qui permet alors
00:29:56de dessiner une première
00:29:57hypothèse de travail
00:29:57pour les enquêteurs
00:29:58et là en l'espèce
00:29:59ce n'est pas le cas du tout
00:30:01voilà l'enquête
00:30:02n'en est qu'à ses débuts
00:30:03il n'y a pas de garde à vue
00:30:04en cours
00:30:04on verra les développements
00:30:06éventuels de cette affaire
00:30:07prochainement
00:30:08mais évidemment
00:30:09il est très difficile
00:30:11aujourd'hui
00:30:12de ne pas faire le lien
00:30:13même intellectuel
00:30:14et spontané
00:30:15j'allais dire
00:30:15entre l'identité
00:30:17de la victime
00:30:17qui a été touchée hier
00:30:19et son frère
00:30:19Amin Kessati
00:30:20et on rappelle
00:30:20qu'en 2020
00:30:21c'est son grand frère
00:30:22Brahim
00:30:23qui avait été abattu
00:30:25dans des circonstances
00:30:26là aussi particulièrement
00:30:27atroces
00:30:27puisque son corps
00:30:28avait été retrouvé
00:30:29carbonisé
00:30:30est-ce que
00:30:30cinq ans plus tard
00:30:32on sait
00:30:32où en est l'enquête
00:30:33Mathias ou pas ?
00:30:35lui en revanche
00:30:36cet autre frère
00:30:38avait semblé-t-il
00:30:38été visé
00:30:39en lien avec
00:30:41le trafic de stupéfiance
00:30:43qui n'est pas du tout
00:30:44le cas aujourd'hui
00:30:45c'est ce qui avait d'ailleurs
00:30:45déclenché
00:30:46un petit peu
00:30:47l'engagement idéologique
00:30:49d'Amin Kessati
00:30:51contre le narcotrafic
00:30:53mais c'est évidemment
00:30:55une famille
00:30:56qui est hélas
00:30:57aujourd'hui
00:30:57complètement décimée
00:30:59en deuil
00:30:59même si
00:31:01nous dit-on
00:31:02voilà
00:31:02Amine Kessati
00:31:03essaye de faire face
00:31:06face à ce drame
00:31:07qui le touche à nouveau
00:31:08Amine Kessati
00:31:10qui est impliqué
00:31:11depuis longtemps
00:31:13maintenant
00:31:14Jérémy Trottin
00:31:14il a un parcours politique
00:31:15Amine Kessati
00:31:17parallèlement
00:31:18à son activité associative
00:31:19Oui il a été candidat
00:31:20aux législatives
00:31:21pour le nouveau fonds populaire
00:31:22en particulier
00:31:23sous l'étiquette
00:31:23des écologistes
00:31:24donc il est très connu
00:31:25à Marseille
00:31:26il n'avait pas été élu
00:31:28mais il avait obtenu
00:31:30quand même un score
00:31:30assez élevé
00:31:31il est très populaire
00:31:32Amine Kessati
00:31:33dans les quartiers
00:31:34marseillais
00:31:35parce qu'il porte
00:31:35cette voix
00:31:36qui vise à montrer
00:31:39qu'en fait
00:31:40il est possible
00:31:40de ne pas tomber
00:31:41dans la drogue
00:31:42et il est possible
00:31:43aussi de lutter
00:31:43contre les réseaux
00:31:44de narcotrafic
00:31:45en tout cas
00:31:45si en effet
00:31:47cet assassinat
00:31:48aujourd'hui
00:31:48du frère
00:31:49du deuxième frère
00:31:49d'Amine Kessati
00:31:50est bien
00:31:51un assassinat
00:31:52d'avertissement
00:31:52c'est une claque
00:31:53pour l'ensemble
00:31:55des Marseillais
00:31:56et des pouvoirs publics
00:31:57en réalité
00:31:57parce qu'aujourd'hui
00:31:58c'est le frère
00:31:59d'un associatif
00:32:00d'un élu
00:32:00demain ça peut être
00:32:01un magistrat
00:32:02qui sera attaqué
00:32:03un policier
00:32:03carrément
00:32:04peut-être
00:32:05un élu
00:32:05de la République
00:32:06et on bascule
00:32:08dans quelque chose
00:32:08qui nous rapproche
00:32:09parfois
00:32:10des années noires
00:32:10qu'on a pu voir
00:32:11à la fois en Italie
00:32:13ou en Amérique du Sud
00:32:14ou finalement
00:32:15de la proximité
00:32:16d'une personne
00:32:17ou par votre combat
00:32:18vous êtes visé
00:32:20par les narcotrafic
00:32:21parce que vous dérangez
00:32:22le trafic
00:32:22parce que vous avez
00:32:23un positionnement
00:32:23qui les dérange
00:32:24donc en fait
00:32:25c'est ça qui se joue
00:32:26aujourd'hui
00:32:26c'est peut-être
00:32:27quelque chose
00:32:28qui paraît un peu loin
00:32:29pour certains français
00:32:30parce que c'est à Marseille
00:32:31mais en réalité
00:32:31c'est quand même
00:32:33l'état de droit
00:32:33et la question
00:32:34de l'état de droit
00:32:34qui se joue
00:32:35autour de cet éventuel
00:32:36assassinat
00:32:37pour avertissement
00:32:38autour de la personnalité
00:32:39du frère
00:32:39d'Amine Kessati
00:32:40oui c'est effectivement
00:32:41pour reprendre
00:32:41les mots du procureur
00:32:42tout à l'heure
00:32:42si ça se confirme
00:32:43cette hypothèse
00:32:44de l'assassinat
00:32:46d'intimidation
00:32:47ce serait un nouveau cap
00:32:48qui a été franchi
00:32:49le maire de Marseille
00:32:49est avec nous
00:32:50Benoît Payan
00:32:50quelle est votre réaction
00:32:52ce matin
00:32:52après cette nouvelle
00:32:54évidemment dramatique
00:32:55est-ce que vous avez pu
00:32:56parler à Amine Kessati
00:32:57ou pas ?
00:32:59Est-ce que vous m'entendez
00:33:00d'abord parce que je pense
00:33:01que j'ai un vrai problème
00:33:02de caméra
00:33:02on vous entend très bien
00:33:03on ne vous voit pas
00:33:04pour l'instant
00:33:04mais on vous entend très bien
00:33:05si si ça y est
00:33:07on vous voit très bien
00:33:08ok merci
00:33:09oui j'ai parlé
00:33:12à Amine Kessati
00:33:13évidemment
00:33:13il est dévasté
00:33:14vous pouvez imaginer
00:33:17ce que ressent
00:33:19Amine Kessati
00:33:20ce matin
00:33:21en termes de douleur
00:33:22perdre un deuxième frère
00:33:23beaucoup de sentiments
00:33:25se meuvent en lui
00:33:28il faut imaginer
00:33:30ce qu'il peut ressentir
00:33:32y compris en termes
00:33:33de culpabilité
00:33:34encore une fois
00:33:35moi je n'ai pas envie
00:33:36de faire
00:33:37je ne veux pas être
00:33:39psychologisant ce matin
00:33:39mais il y a quelque chose
00:33:41évidemment de très dur
00:33:42pour lui
00:33:43pour sa famille
00:33:43ses parents
00:33:44ses soeurs
00:33:44c'est absolument terrible
00:33:47c'est terrible pour Marseille
00:33:48c'est terrible pour sa famille
00:33:49et puis évidemment
00:33:51je crois que c'est ce que
00:33:52vous disiez sur ce plateau
00:33:53il semble que
00:33:56l'hypothèse
00:33:57d'un assassinat
00:33:59d'intimidation
00:34:00soit privilégiée
00:34:01au moment où on parle
00:34:02par le parquet
00:34:03si tel était le cas
00:34:03alors on entrerait
00:34:05et nous serions entrés
00:34:06dans une nouvelle phase
00:34:08où nous aurions franchi
00:34:09un cap
00:34:10très grave
00:34:12puisqu'il ne s'agit plus
00:34:14d'assassinat
00:34:15lié
00:34:15directement au narcotrafic
00:34:17mais il s'agit de faire taire
00:34:18celles et ceux
00:34:19qui parlent
00:34:19qui n'ont pas peur
00:34:21et qui dénoncent
00:34:22cette pieuvre
00:34:23qui gangrène
00:34:24bien évidemment
00:34:25pas que Marseille
00:34:26qui gangrène le pays
00:34:28qui gangrène le continent
00:34:29qui s'étend
00:34:30de tous côtés
00:34:31un spécialiste
00:34:33rappelait que
00:34:34l'économie
00:34:34de la drogue mondiale
00:34:36c'est entre
00:34:37400 et 500 milliards
00:34:39d'euros par an
00:34:39l'économie française
00:34:41autour du trafic
00:34:42de drogue
00:34:43est monstrueuse
00:34:44et donc ce serait
00:34:45une première
00:34:45depuis l'assassinat
00:34:46du juge Michel
00:34:47si l'hypothèse
00:34:49de l'assassinat
00:34:49d'intimidation
00:34:50devait être confirmée
00:34:52une première à Marseille
00:34:53alors que la lutte
00:34:55contre le narcotrafic
00:34:56à Marseille
00:34:56la lutte
00:34:57contre les assassinats
00:34:58a porté ses fruits
00:35:00je n'ai pas envie
00:35:00de faire un décompte
00:35:02macabre devant vous
00:35:03mais on avait
00:35:04une moyenne
00:35:04de 20-25
00:35:06assassinats par an
00:35:08on est monté
00:35:08jusqu'à 50
00:35:10en 2023
00:35:11et puis
00:35:12depuis que les moyens
00:35:13massifs
00:35:14sont investis
00:35:15on est passé à 18
00:35:16on est à 8
00:35:17cette année
00:35:18on voit que le taux
00:35:19de résolution
00:35:20d'enquête
00:35:22est en progression
00:35:24constante
00:35:25et donc là
00:35:26évidemment
00:35:26on est face
00:35:27à quelque chose
00:35:28auquel
00:35:29on doit être
00:35:31toutes et tous
00:35:32à la fois
00:35:33complètement fermes
00:35:34à la fois
00:35:35complètement déterminées
00:35:36c'est peut-être
00:35:38si cette thèse
00:35:39devait être confirmée
00:35:40l'état de droit
00:35:41qui est testé
00:35:42et ça me rappelle
00:35:44ce qui a pu se passer
00:35:45dans d'autres pays
00:35:46même si je veux
00:35:47encore une fois
00:35:48que nous puissions
00:35:49en débattre
00:35:50au moment où nous aurons
00:35:51tous les éléments
00:35:52qui nous permettent
00:35:53de dire
00:35:53que cet assassinat
00:35:55était un assassinat
00:35:56d'intimidation
00:35:59après je veux revenir
00:36:00sur la personnalité
00:36:01du petit frère
00:36:02d'Amine
00:36:03évidemment
00:36:04inconnu des services
00:36:04de police
00:36:05c'est un petit
00:36:06qui voulait devenir
00:36:06policier
00:36:07qui a passé une première fois
00:36:08son concours de gardien
00:36:09de la paix
00:36:09qui ne l'a pas réussi
00:36:10et qui était en train
00:36:11de le repasser
00:36:12c'est dire à quel point
00:36:13il avait à cœur
00:36:14d'intégrer
00:36:15les forces de l'ordre
00:36:16à cœur
00:36:16il avait
00:36:18de devenir policier
00:36:20il a vécu
00:36:21lui aussi
00:36:21l'assassinat
00:36:22d'un de ses frères
00:36:23il voulait
00:36:25comme Amine
00:36:25d'ailleurs
00:36:26à sa manière
00:36:27en devenant policier
00:36:28refuser
00:36:29ça
00:36:30et à Marseille
00:36:31on refuse ça
00:36:32on ne peut pas
00:36:33et on ne doit pas
00:36:33céder à la peur
00:36:34Benoît Payan
00:36:35qui fait référence ce matin
00:36:36au juge Michel
00:36:37qui est une référence
00:36:38évidemment
00:36:38qui parle à tout le monde
00:36:39et qui en dit long
00:36:40sur l'ampleur
00:36:41de ce qui s'est passé hier
00:36:42si cette hypothèse
00:36:43de l'assassinat
00:36:44d'intimidation
00:36:44d'avertissement
00:36:45était confirmée
00:36:46comme l'a dit tout à l'heure
00:36:46le procureur
00:36:47merci beaucoup
00:36:47monsieur le maire
00:36:48pour cette réaction
00:36:49ce matin
00:36:50dans Arnaud Direct
00:36:51sur BFM TV
00:36:53c'est l'heure
00:36:53des points de vue
00:36:54maintenant
00:36:54avec nos éditorialistes
00:36:55et il mouille la chemise
00:36:58chaque matin
00:36:59nos éditorialistes
00:36:59avec d'abord
00:37:00le budget
00:37:01Raphaël
00:37:01on commence avec vous
00:37:02parce qu'on voit
00:37:03l'empilement des taxes
00:37:04et vous nous dites
00:37:05ce matin
00:37:06ces taxes
00:37:07sur le papier
00:37:07c'est magnifique
00:37:08sauf qu'en fait
00:37:09elles risquent
00:37:09de nous coûter plus cher
00:37:10qu'elles ne vont nous rapporter
00:37:12expliquez-nous ça
00:37:13oui bah c'est ce qui se passe
00:37:14quand vous avez
00:37:14les sous-loués
00:37:15qui votent un budget
00:37:16à l'Assemblée Nationale
00:37:17on fait absolument
00:37:17n'importe quoi
00:37:18c'est un peu comme
00:37:19quand on laisse
00:37:20une colosse en surveillant
00:37:21vous savez
00:37:21forcément c'est le bazar
00:37:23c'est une bonne image
00:37:23on va passer sur
00:37:24ces quelques taxes
00:37:25qui probablement
00:37:26ne seront pas appliquées
00:37:27effectivement
00:37:28comme la taxe
00:37:29sur les multinationales
00:37:30ça c'est la version LFI
00:37:31qui est en conflit frontale
00:37:33avec 125 conventions fiscales
00:37:35internationales
00:37:37là vous avez déjà
00:37:3726 milliards de recettes
00:37:39qui ne seront probablement
00:37:40jamais appliquées
00:37:41vous avez la taxe
00:37:42sur les super dividendes
00:37:44là c'est 5 à 6 milliards
00:37:45supplémentaires
00:37:46qui elle est non conforme
00:37:47aux droits européens
00:37:49la France risque donc
00:37:50un contentieux
00:37:51qui lui coûterait
00:37:52une petite fortune
00:37:53tout comme l'extension
00:37:55de la taxe
00:37:55sur les rachats d'actions
00:37:56là c'est 8 milliards
00:37:57et demi supplémentaires
00:37:58cette fois
00:37:59une taxe signée
00:38:00Rassemblement National
00:38:01là encore
00:38:02vous avez un risque
00:38:03d'annulation
00:38:04de contentieux
00:38:05et donc de remboursement
00:38:07avec des intérêts moratoires
00:38:07qui sont au final
00:38:09payés par tout le monde
00:38:11c'est vous
00:38:11c'est moi
00:38:12c'est le contribuable
00:38:13qui doit payer
00:38:13en plus
00:38:14ses intérêts
00:38:16voilà
00:38:16et au milieu de ce grand concours
00:38:17l'épine fiscale
00:38:18personne à l'Assemblée
00:38:20ne semble vouloir rappeler
00:38:22que la loi
00:38:22c'est pourtant là-bas
00:38:23qu'on la fabrique
00:38:24ça compte encore
00:38:25mais alors pourquoi
00:38:26les députés
00:38:26ils votent ces textes
00:38:27et ils savent que
00:38:28de toute façon
00:38:28ça ne pourra pas être impliqué
00:38:29parce que ça permet
00:38:30d'envoyer un signal politique
00:38:31de dire regardez
00:38:33on taxe les géants
00:38:34du numérique
00:38:34on taxe les profils
00:38:35les multinationales
00:38:37les rachats d'actions
00:38:38c'est simple
00:38:39c'est populaire
00:38:39c'est parfois même
00:38:40un peu populiste
00:38:41mais ça n'a aucune valeur
00:38:43juridique
00:38:44et le pire
00:38:45c'est que ça fait fuir
00:38:45les investisseurs
00:38:46c'est l'économie
00:38:47qui risque de payer
00:38:48le prix de tout cela
00:38:49heureusement
00:38:50pour vous rassurer
00:38:51Raphaël
00:38:51les sénateurs
00:38:52vont nous nettoyer tout ça
00:38:53ils vont même
00:38:54carchériser les textes
00:38:55en tout cas
00:38:55c'est ce qu'ils disent
00:38:56Jérémy
00:38:57il faut les croire ou pas ?
00:38:59ça fait des semaines
00:39:00en effet
00:39:00que ces sénateurs
00:39:01observent le spectacle
00:39:02il se tient à l'Assemblée
00:39:03des semaines
00:39:04qu'ils attendent
00:39:05de pouvoir détricoter
00:39:06le travail
00:39:07de leurs collègues députés
00:39:08pour l'écher un peu
00:39:08les babines
00:39:09en regardant tout ça
00:39:09exactement
00:39:10avec cette confidence
00:39:11on va nettoyer
00:39:12tout ça à l'ancienne
00:39:13avec nos gros doigts
00:39:15me confiait récemment
00:39:16un sénateur influent
00:39:17car ici
00:39:17dans ce temple
00:39:18détenu par une majorité
00:39:19de centres droits
00:39:20qui ne peut pas être
00:39:22dissous
00:39:23et c'est bien là
00:39:23toute la différence
00:39:24on promet
00:39:25de mettre tout ce budget
00:39:26d'équerre
00:39:27la suspension
00:39:28de la réforme des retraites
00:39:29c'est niet
00:39:30l'abandon du gel
00:39:31des pensions de retraite
00:39:32et des minima sociaux
00:39:33c'est niet aussi
00:39:34ici pas question
00:39:35de créer de nouvelles dépenses
00:39:37au contraire
00:39:37priorité aux économies
00:39:39sur la sécurité sociale
00:39:40et sur le budget
00:39:41pas question non plus
00:39:43de créer de nouveaux impôts
00:39:44sauf que ce ne sont pas
00:39:45les sénateurs
00:39:45qui gagnent à la fin
00:39:46non en fait
00:39:48ce ne sont pas
00:39:48les sénateurs
00:39:49qui ont le dernier mot
00:39:50parce qu'il y a
00:39:52ce système
00:39:52de navettes parlementaires
00:39:53alors même si
00:39:54le budget des sénateurs
00:39:55va être très beau
00:39:56peut-être pour Raphaël Le Gendre
00:39:58un peu de sagesse
00:39:59un peu d'orthodoxie budgétaire
00:40:02dans tout ça
00:40:03au final
00:40:03il y aura
00:40:04une commission mixte paritaire
00:40:06parce que le texte
00:40:06qui sera voté
00:40:07ne sera pas identique
00:40:07de celui de l'Assemblée
00:40:09et dans ce huis clos
00:40:11il est possible
00:40:11qu'en fait
00:40:12personne ne soit vraiment
00:40:14très content
00:40:14de ce qu'il en sort
00:40:15et au final
00:40:16le budget
00:40:18pourrait ne pas être voté
00:40:19le budget
00:40:20pourrait prendre
00:40:20tellement de temps
00:40:21que finalement
00:40:22pourrait être hors délai
00:40:23surtout si on fait
00:40:25des pauses
00:40:25pour le week-end
00:40:25oui c'est ça
00:40:26alors là
00:40:26il y a un double jeu
00:40:27à la fois du gouvernement
00:40:28et de certains partis
00:40:29en tout cas
00:40:30si ce n'est pas voté
00:40:30dans les temps
00:40:31ça reviendra à la main
00:40:32cette fois
00:40:33non pas ni des sénateurs
00:40:34ni des députés
00:40:35mais du gouvernement
00:40:35avec soit une loi spéciale
00:40:37soit des ordonnances
00:40:37et là c'est l'inconnu total
00:40:38une semaine qui a quand même
00:40:40été marquée aussi
00:40:40par la libération
00:40:41de Boilem Sansal
00:40:42alors là
00:40:43toute l'Assemblée
00:40:44quand même
00:40:44s'est levée
00:40:44comme un seul homme
00:40:45pour applaudir
00:40:47François Clemenceau
00:40:48c'est bien joli
00:40:48mais vous dites
00:40:49il y a d'autres sujets brûlants
00:40:49quand même
00:40:50avec l'Algérie
00:40:50et notamment
00:40:51l'autre sujet important
00:40:53c'est le sujet
00:40:54de la récupération
00:40:55des OQTF
00:40:55oui
00:40:55Laurent Nunez
00:40:56a été assez clair
00:40:57lorsqu'il a dit
00:40:58à partir de maintenant
00:40:59l'objectif
00:41:00c'est de rétablir
00:41:01le dialogue
00:41:02avec l'Algérie
00:41:02et notamment
00:41:03de rouvrir
00:41:04les canaux
00:41:05de coopération
00:41:06migratoire
00:41:07et sécuritaire
00:41:08migratoire
00:41:08c'est évidemment
00:41:09les OQTF
00:41:10regardez de quoi on parle
00:41:11en termes de chiffres
00:41:12c'est considérable
00:41:13140 000 OQTF
00:41:15prononcés en 2024
00:41:1621 600 seulement
00:41:18ont été exécutés
00:41:19et il y a toujours
00:41:2040% d'Algériens
00:41:21aujourd'hui
00:41:22dans les centres
00:41:22de rétention administrative
00:41:24il faut donc
00:41:25mettre tout ça
00:41:25au clair
00:41:26j'allais dire
00:41:27face à face
00:41:28avec les Algériens
00:41:29pour qu'il y ait
00:41:30une reprise
00:41:31de trajectoire
00:41:31positive
00:41:32ça ne veut pas dire
00:41:33que ça va se régler
00:41:33du jour au lendemain
00:41:34ça veut dire
00:41:34qu'il faut repartir
00:41:35dans l'autre sens
00:41:36parce que ça correspond
00:41:37aussi aux intérêts
00:41:37de l'Algérie
00:41:38justement
00:41:39il y a toujours
00:41:39du donnant-donnant
00:41:40dans ces affaires
00:41:41la France
00:41:41elle laisse entendre
00:41:42que si l'Algérie
00:41:43montrait des signes
00:41:44de bonne volonté
00:41:45là-dessus
00:41:45elle pourrait augmenter
00:41:46la délivrance des visas
00:41:46Oui
00:41:47parce que ces visas
00:41:48après avoir fortement
00:41:49augmenté en termes
00:41:50de délivrance
00:41:51dans les années
00:41:5122-23
00:41:52ça a réduit
00:41:54de façon drastique
00:41:55en 2024
00:41:56et même jusqu'en 2025
00:41:58moins 15%
00:42:00pratiquement de visas
00:42:01délivrés
00:42:01un taux de refus
00:42:02de 30%
00:42:03un visa sur trois
00:42:04refusés
00:42:05et quand vous regardez
00:42:06où se trouve l'Algérie
00:42:07aujourd'hui
00:42:08elle est dans un niveau
00:42:09j'allais dire
00:42:10assez conforme
00:42:11à ce qu'elle a toujours été
00:42:12ces 9%
00:42:13des visas octroyés
00:42:14par la France
00:42:15aujourd'hui
00:42:15sont accordés
00:42:16à des ressortissants
00:42:16algériens
00:42:17mais quand je vous disais
00:42:18sécuritaire
00:42:18en un mot
00:42:19la France
00:42:21veut absolument
00:42:22retrouver
00:42:23un dialogue
00:42:24de haut niveau
00:42:24avec les services
00:42:25de renseignement
00:42:26algériens
00:42:26notamment pour s'occuper
00:42:28du Sahel
00:42:29parce que vous le savez
00:42:30l'Algérie est voisine
00:42:31à la fois du Mali
00:42:32et du Niger
00:42:33et là-dessus
00:42:33il y a une très grande
00:42:34demande
00:42:35on se souvient tous
00:42:37d'une photo
00:42:382022
00:42:39août 2022
00:42:39pour la première fois
00:42:40depuis 1962
00:42:41Emmanuel Macron
00:42:42Sébastien Lecornu
00:42:43et Bernard Rémi
00:42:44le patron de la DGSE
00:42:45étaient face à face
00:42:46avec leurs homologues algériens
00:42:47voilà ce que veut retrouver
00:42:48l'État français
00:42:49et oui l'ambiance
00:42:50a bien changé
00:42:51depuis
00:42:52ambiance brûlante
00:42:54également du côté
00:42:54de l'Assemblée
00:42:55les nouvelles taxes
00:42:55au menu dans quelques instants
00:42:56avec les fast-food
00:42:57la réaction du secteur
00:42:58il est pratiquement 11h
00:43:01vous êtes dans Arnaud Direct
00:43:02regardez ce qui nous attend
00:43:03pour l'heure qui vient
00:43:05payez 50 000 euros
00:43:06voire 100 000 euros
00:43:08pour l'installation
00:43:09d'un établissement
00:43:11de restauration rapide
00:43:12la proposition est polémique
00:43:13elle est sur la table
00:43:14évidemment pour
00:43:15tenter de renflouer
00:43:16les caisses de l'État
00:43:17vous entendrez
00:43:17les réactions
00:43:18dans le secteur
00:43:20des milliers
00:43:21de viticulteurs
00:43:22attendus
00:43:23pour une grande manifestation
00:43:24ça sera demain
00:43:25à Béziers
00:43:25ils n'en peuvent plus
00:43:26des taxes
00:43:27et des normes
00:43:27qui s'ajoutent
00:43:28à la sécheresse
00:43:29et aux incendies
00:43:30qui les frappent
00:43:31de plein fouet
00:43:31et puis le patron du BHV
00:43:33il sera avec nous
00:43:34il viendra adresser
00:43:34un premier bilan
00:43:35une dizaine de jours
00:43:36après l'ouverture
00:43:37du rayon Chine
00:43:39alors on ne voit plus
00:43:40de fil d'attente
00:43:41en bas du magasin
00:43:42le magasin qui est confronté
00:43:43aussi au départ
00:43:44de marques emblématiques
00:43:45pour des retards de paiement
00:43:46voilà pour le programme
00:43:47c'est parti
00:43:47et on commence par un dernier point
00:43:56sur l'actualité
00:43:57les toutes dernières infos
00:43:58avec vous Pauline Pioche
00:43:59et notamment cette annonce
00:44:01qui est tombée
00:44:01il y a quelques minutes
00:44:02Volodymyr Zelensky
00:44:03va venir en France
00:44:04ce sera lundi
00:44:04le président ukrainien
00:44:06qui sera reçu
00:44:06à l'Elysée
00:44:07par Emmanuel Macron
00:44:08alors que Kiev
00:44:09essuie une attaque massive
00:44:11qui a fait 4 morts
00:44:12cette nuit
00:44:13au moins 27 blessés
00:44:14430 drones
00:44:15et 18 missiles
00:44:16qui ont visé
00:44:16la capitale ukrainienne
00:44:17Volodymyr Zelensky
00:44:19qui accuse la Russie
00:44:20d'une attaque calculée
00:44:22pour causer
00:44:22un maximum de dommages
00:44:24à la population
00:44:24en parallèle
00:44:25les Russes
00:44:26disent avoir intercepté
00:44:27216 drones ukrainiens
00:44:29qui ont notamment
00:44:29visé une raffinerie
00:44:30de pétrole
00:44:31alors qu'on découvre ici
00:44:33certaines des images
00:44:35de mort également
00:44:36du côté de Odessa
00:44:37en plus de Kiev
00:44:39la nuit dernière
00:44:40du côté de Marseille
00:44:41maintenant un homme de 20 ans
00:44:42a été abattu par balles
00:44:44et ça n'est pas n'importe qui
00:44:45ça s'est passé en pleine journée
00:44:47hier dans le 4ème arrondissement
00:44:49de la cité phocéenne
00:44:50l'hypothèse d'un assassinat
00:44:51d'avertissement
00:44:52n'est pas exclu
00:44:53par le procureur de Marseille
00:44:55bonjour Alexis Pluiette
00:44:56en fait effectivement
00:44:57ce que disait Julien
00:44:58la victime
00:44:58n'est autre que le frère
00:45:00d'une figure locale
00:45:01de la lutte
00:45:02contre le narcotrafic
00:45:03oui Amine Kessassi
00:45:06est une figure politique
00:45:07bien connue ici
00:45:08connue pour son engagement
00:45:09politique à gauche
00:45:10il s'était présenté
00:45:11pour le nouveau front populaire
00:45:12aux élections législatives
00:45:13en 2024
00:45:14battu d'un fil
00:45:15et puis très connue aussi
00:45:16pour son engagement
00:45:17contre le narcotrafic
00:45:18le déclencheur
00:45:19ça avait été la mort
00:45:21de son frère Brahim
00:45:22retrouvé carbonisé
00:45:23dans une voiture
00:45:24en décembre 2020
00:45:25Amine Kessassi
00:45:26a alors 17 ans
00:45:27il décide de créer
00:45:29l'association Conscience
00:45:30pour venir en aide
00:45:31aux familles de victimes
00:45:32il prend alors la parole
00:45:33publiquement
00:45:34pour dénoncer
00:45:35l'emprise
00:45:36du narcotrafic
00:45:37à Marseille
00:45:38et puis aussi
00:45:38pour dénoncer
00:45:39le fait que les victimes
00:45:41soient de plus en plus jeunes
00:45:42alors hier
00:45:43malheureusement
00:45:44l'histoire s'est répétée
00:45:45de manière tragique
00:45:47puisque le petit frère
00:45:49d'Amine Kessassi
00:45:50qui est mort
00:45:50était lui aussi très jeune
00:45:51il avait 20 ans
00:45:52et il était engagé
00:45:53lui aussi
00:45:54contre le narcotrafic
00:45:56nous avons parlé
00:45:57à l'entourage
00:45:57d'Amine Kessassi
00:45:58qui nous a dit
00:45:59qu'il faisait l'objet
00:46:00de menace
00:46:01depuis plusieurs semaines
00:46:02il est d'ailleurs
00:46:03sous protection policière
00:46:04permanente
00:46:05depuis le mois d'août
00:46:07et le procureur
00:46:08de la République
00:46:09à Marseille
00:46:10n'exclut pas
00:46:11l'hypothèse
00:46:12d'un assassinat
00:46:13d'avertissement
00:46:13Voilà les précisions
00:46:15d'Alexis Pluyette
00:46:15le maire de Marseille
00:46:16qui a réagi également
00:46:17ce matin
00:46:18Benoît Payon
00:46:18qui estime
00:46:19qu'un cap
00:46:20a été franchi
00:46:20Il semble
00:46:23que l'hypothèse
00:46:25d'un assassinat
00:46:26d'intimidation
00:46:28soit privilégiée
00:46:29au moment où on parle
00:46:30par le parquet
00:46:30si tel était le cas
00:46:31alors on entrerait
00:46:33et nous serions entrés
00:46:34dans une nouvelle phase
00:46:36où nous aurions franchi
00:46:37un cap
00:46:38très grave
00:46:40puisqu'il ne s'agit plus
00:46:42d'assassinats
00:46:42liés
00:46:43directement au narcotrafic
00:46:45mais il s'agit de faire taire
00:46:46celles et ceux
00:46:47qui parlent
00:46:47qui n'ont pas peur
00:46:48et qui dénoncent
00:46:50cette pieuvre
00:46:51qui gangrène
00:46:52bien évidemment
00:46:53pas que Marseille
00:46:54qui gangrène le pays
00:46:55qui gangrène le continent
00:46:57On reste dans cette région
00:46:59marseillaise
00:47:00avec l'incendie
00:47:01d'une concession Tesla
00:47:02et c'est la piste criminelle
00:47:03qui est privilégiée
00:47:04Située au Pen Mirabeau
00:47:05c'est effectivement
00:47:06dans la banlieue marseillaise
00:47:07l'incendie qui a eu lieu
00:47:08dans la nuit de mercredi à jeudi
00:47:09une enquête
00:47:10est ouverte
00:47:11pour destruction
00:47:12par moyens dangereux
00:47:12en bandes organisées
00:47:13mais également
00:47:14pour associations de malfaiteurs
00:47:15Merci beaucoup Pauline
00:47:17pour ces images
00:47:18de la nuit
00:47:19et de la matinée
00:47:20on s'arrête maintenant
00:47:20sur une proposition
00:47:21choc
00:47:22qui a été déposée
00:47:23par un député écologiste
00:47:24en plein débat budgétaire
00:47:25une taxe
00:47:26sur les nouveaux établissements
00:47:27de restauration rapide
00:47:29ceux qui voudraient ouvrir
00:47:30en tout cas
00:47:3150 000 euros
00:47:32à l'installation
00:47:32100 000
00:47:33pour ceux qui seraient
00:47:34à moins de 300 mètres
00:47:35d'une école
00:47:35alors on va entendre
00:47:36dans quelques instants
00:47:37la réaction
00:47:38d'un représentant
00:47:39du secteur
00:47:40qui est en colère
00:47:41évidemment
00:47:41on l'imagine
00:47:42il va nous dire pourquoi
00:47:43d'abord les chiffres
00:47:43qu'on va voir
00:47:44avec les éclaireurs
00:47:45alors précisez-nous
00:47:48Elisa Trana
00:47:49de quoi parle-t-on
00:47:50exactement
00:47:51qui serait visé
00:47:52par cette taxe
00:47:52alors on parle
00:47:53des établissements
00:47:54de restauration rapide
00:47:55franchisés
00:47:56par exemple
00:47:57McDonald's
00:47:57Subway
00:47:58brioche dorée
00:47:59ou encore
00:47:59toutes les chaînes
00:48:00de tacos
00:48:01de donuts
00:48:02ou de sushi
00:48:03par exemple
00:48:03leur installation
00:48:05a fortement augmenté
00:48:07ces dernières années
00:48:08je vous donne juste
00:48:08un exemple
00:48:09celui du parlementaire
00:48:10qui est à l'origine
00:48:12de cet amendement
00:48:13Burger King
00:48:14en 2019
00:48:15c'était 222 restaurants
00:48:17en 2023
00:48:18515
00:48:19et puis un autre chiffre
00:48:21en 2025
00:48:21McDonald's
00:48:22prévoyait d'ouvrir
00:48:23un restaurant
00:48:24par semaine
00:48:25alors je vous donne
00:48:27un dernier chiffre
00:48:27quand même
00:48:28pour comprendre
00:48:28que les français
00:48:29en fait
00:48:30attendent ces ouvertures
00:48:31puisque selon une étude
00:48:32de Flash Conso
00:48:33d'octobre 2023
00:48:3486% des français
00:48:37fréquentent régulièrement
00:48:38ces restaurants
00:48:39et principalement
00:48:40les 18-34 ans
00:48:42les jeunes
00:48:42alors que proposent
00:48:43précisément
00:48:44les députés écologistes
00:48:45dans l'abondement
00:48:46qui est présenté
00:48:46par l'un d'entre eux
00:48:47ils proposent
00:48:47d'instaurer
00:48:48à compter
00:48:48du 1er juillet
00:48:492026
00:48:51une double taxe
00:48:52sur cette restauration
00:48:53rapide
00:48:53d'abord à l'ouverture
00:48:55d'un restaurant
00:48:5650 000 euros
00:48:57et puis chaque année
00:48:5810 000 euros
00:48:59pour son exploitation
00:49:00ce n'est pas tout
00:49:01si ce fast-food
00:49:02s'implante
00:49:03à moins de 300 mètres
00:49:04d'un établissement scolaire
00:49:06alors là
00:49:06ces taxes seront doublées
00:49:08ça fait donc
00:49:09100 000 euros
00:49:09à l'ouverture
00:49:10et 20 000 euros
00:49:11annuellement
00:49:12petite nuance
00:49:13quand même
00:49:14le texte ne vise
00:49:15que les restaurants
00:49:16sous-franchis
00:49:17ça je vous l'ai dit
00:49:18donc un fast-food
00:49:19indépendant
00:49:19un kebab
00:49:20une friterie
00:49:21en propre
00:49:22ne seraient pas concernés
00:49:23merci beaucoup
00:49:23pour ces précisions
00:49:25Elisa
00:49:25Paul Boivin
00:49:27vous avez écouté
00:49:27avec attention
00:49:28c'est le délégué général
00:49:29de la fédération
00:49:30des entreprises
00:49:30de boulangerie-pâtisserie
00:49:32merci de nous répondre
00:49:34et de réagir
00:49:35boulangerie-pâtisserie
00:49:36parce que
00:49:36en général
00:49:37on dit fast-food
00:49:38évidemment
00:49:38tout le monde pense
00:49:39McDo
00:49:39Burger King
00:49:40que sais-je
00:49:41mais vous vous nous dites
00:49:41c'est beaucoup plus large
00:49:43que ça
00:49:43on a une petite tendance
00:49:45à réfléchir
00:49:45un peu trop simplement
00:49:46ces derniers temps
00:49:47et en particulier
00:49:47du côté des bancs
00:49:48de l'Assemblée nationale
00:49:48j'ai l'impression
00:49:49le deuxième site
00:49:52de restauration
00:49:52hors domicile en France
00:49:53après la restauration rapide
00:49:55c'est la restauration
00:49:55boulangère
00:49:56parce qu'il n'y a pas
00:49:57de meilleure réassurance
00:49:58que de voir son boulanger
00:49:59et d'aller prendre un produit
00:50:01qui forcément sera frais
00:50:02chez lui
00:50:02en général
00:50:03ils sont en plus
00:50:03extrêmement bien placés
00:50:05mais les artisans
00:50:06hors franchise
00:50:07visiblement
00:50:07de ce que j'ai compris
00:50:08moi
00:50:08ne sont pas concernés
00:50:09absolument
00:50:10hors franchise
00:50:11ne sont pas concernés
00:50:11et là c'est méconnaître
00:50:12complètement le système
00:50:13de la franchise
00:50:14puisqu'il y a énormément
00:50:15de boulangeries
00:50:15notamment artisanales
00:50:17qui sont en franchise
00:50:17désormais
00:50:18et c'est être complètement
00:50:20décorrélé de la réalité
00:50:20du terrain
00:50:21puisque les franchisés
00:50:22sont en immense majorité
00:50:25et je parle à la fois
00:50:26pour les boulangeries
00:50:26mais également
00:50:27pour la restauration
00:50:28en immense majorité
00:50:29ce sont des TPE
00:50:29ce sont des investisseurs locaux
00:50:31souvent reconversion professionnelle
00:50:33d'ailleurs
00:50:33qui ont investi
00:50:34toutes leurs billes
00:50:34toutes les économies
00:50:35d'une vie
00:50:35dans cette affaire
00:50:36ce sont des commerçants
00:50:37et qui s'appuient sur ça
00:50:38évidemment
00:50:38sur une marque
00:50:39qui est connue
00:50:39et qui garantit
00:50:40une certaine rigueur
00:50:41Vous expliquez comment
00:50:42cet amendement
00:50:44c'est de la politique
00:50:46c'est pour des raisons
00:50:48d'affichage
00:50:49c'est quoi ?
00:50:50Vous l'avez dit
00:50:51l'idée c'est d'essayer
00:50:52de briller
00:50:52avec une idée lumineuse
00:50:54si tant est qu'elle le soit
00:50:55le problème c'est que là
00:50:56on est typiquement
00:50:57sur un effet de bord
00:50:58qui serait potentiellement
00:50:59totalement catastrophique
00:51:00pour le tissu économique local
00:51:01Elle ira au bout Jérémy
00:51:02cette proposition ou pas ?
00:51:05En fait c'est un amendement
00:51:06qui a été déposé
00:51:06par un député écologiste
00:51:08du Rhône
00:51:08qui s'appelle Boris Tavernier
00:51:10qui était là tout à l'heure
00:51:11alors on ne sait pas
00:51:12précisément encore
00:51:12si cet amendement
00:51:13sera étudié
00:51:14parce qu'en fait
00:51:14on voit bien
00:51:15que ça traîne un peu
00:51:15à l'Assemblée
00:51:16et ce qu'on ne sait pas
00:51:17surtout c'est s'il y aura
00:51:18une majorité pour voter
00:51:19cet amendement
00:51:20probablement que non
00:51:21l'idée c'est de peser
00:51:22dans le débat
00:51:23c'est ce qu'a expliqué
00:51:24ce parlementaire
00:51:25mais la démarche
00:51:26qu'il a
00:51:27est un petit peu
00:51:28incomplète
00:51:28c'est-à-dire que
00:51:29vous pouvez éventuellement
00:51:30essayer de vous attaquer
00:51:31au fast-food
00:51:32mais pourquoi en fait ?
00:51:34Il faut qu'il nous explique
00:51:35alors pour des questions
00:51:36de santé
00:51:37pour lutter contre la malbouffe
00:51:39d'accord
00:51:39mais en réalité
00:51:40c'est aussi un service
00:51:42parfois qui est rendu
00:51:42à des Français
00:51:43qui n'ont pas le temps
00:51:43d'aller manger ailleurs
00:51:44sur la pause du déjeuner
00:51:46en fait c'est parfois
00:51:47c'est des habitudes
00:51:47qu'ont pris les Français
00:51:48et il faudrait peut-être
00:51:50essayer plutôt
00:51:51de discuter
00:51:52avec les professionnels
00:51:53pour faire en sorte
00:51:54que ce qu'on mange
00:51:54dans les fast-food
00:51:55soit meilleur pour la santé
00:51:56Alors exactement
00:51:57on est en train d'attaquer
00:51:58l'alimentation populaire
00:52:00ni plus ni moins
00:52:01clairement
00:52:01en boulangerie
00:52:02vous pouvez avoir
00:52:03un menu le midi
00:52:04avec un plat
00:52:06une petite boisson
00:52:06un dessert
00:52:07qui rentre dans un ticket resto
00:52:08c'est extrêmement important
00:52:10de le rappeler
00:52:10donc là on est clairement
00:52:12en train de s'attaquer
00:52:12à la restauration populaire
00:52:13Raphaël
00:52:14c'est vraiment ce qu'on disait
00:52:14tout à l'heure
00:52:15sur les sous-doués
00:52:16vote le budget
00:52:16et c'est-à-dire
00:52:17qu'on a des coûts d'éclat
00:52:17comme ça
00:52:18qui seront probablement
00:52:19jamais votés
00:52:20effectivement
00:52:21certainement
00:52:21par manque de temps
00:52:22et qui montrent
00:52:23une double déconnexion
00:52:25de certains élus
00:52:26à la fois
00:52:27avec le monde économique
00:52:29je veux dire
00:52:29là c'est de l'emploi
00:52:30il y a quand même
00:52:31le principe
00:52:31de l'incidence fiscale
00:52:33qui fait que
00:52:33toutes les taxes
00:52:34que vous allez faire peser
00:52:35sur ces entreprises
00:52:36seront répercutées
00:52:37sur le prix
00:52:39des biens
00:52:39qu'elles vendent
00:52:40c'est donc le consommateur
00:52:41qui paye ses taxes
00:52:42in fine
00:52:43ça il faut bien rappeler
00:52:44et puis l'autre connexion
00:52:45c'est avec les attentes
00:52:46on l'a dit tout à l'heure
00:52:46on voit 86%
00:52:48des français
00:52:48plébiscitent
00:52:50ces centres de restauration
00:52:52effectivement
00:52:53et donc
00:52:54c'est l'opinion publique
00:52:56qu'on taxe là un peu
00:52:56Est-ce que Paul Boivin
00:52:57vous seriez d'accord
00:52:58peut-être pour qu'on fasse
00:52:59la différence
00:52:59je ne sais pas comment
00:53:00on pourra la faire d'ailleurs
00:53:01mais entre
00:53:01ces fameux géants du secteur
00:53:03que tout le monde connaît
00:53:04et puis vous
00:53:05qui représentez plus
00:53:06le côté boulangerie-pâtisserie
00:53:07ou bien est-ce que vous dites
00:53:08bah non
00:53:08nous les franchisés
00:53:09de la restauration rapide
00:53:10on est tous dans le même sac
00:53:12On est absolument tous
00:53:13dans le même bateau
00:53:13et encore une fois
00:53:14je vous dis
00:53:14les franchisés
00:53:15quelle que soit la marque
00:53:16y compris les plus connus
00:53:17sont des acteurs locaux
00:53:18ce sont des petites entreprises
00:53:19ils ont une marque
00:53:20qui est peut-être notoire
00:53:21pour certains
00:53:22mais ce sont des petits
00:53:23entrepreneurs locaux
00:53:24puis ils ont fait beaucoup d'efforts
00:53:25sont cités d'enseignes
00:53:26de fast-food
00:53:26les pommes de terre
00:53:28sont françaises
00:53:29le poulet est français
00:53:30le blé qui fait les pains
00:53:32pour les burgers
00:53:33sont français
00:53:33il y a quand même
00:53:34eu beaucoup de travail aussi
00:53:35et c'est en effet
00:53:35des filières
00:53:36de l'agroalimentaire
00:53:37et beaucoup d'emplois
00:53:38On verra si ce débat
00:53:40va jusque sur les bancs
00:53:42de l'Assemblée
00:53:43merci beaucoup Paul Boivin
00:53:45allons-y justement
00:53:46du côté de l'Assemblée
00:53:47pour retrouver Chloé Giraud
00:53:48parce que c'est une nouvelle journée
00:53:50de débat passionné
00:53:51il y a cette taxe
00:53:52sur la restauration rapide
00:53:53mais il y a d'autres taxes
00:53:55qui sortent au programme
00:53:56si j'ose dire Chloé
00:53:56Effectivement
00:53:58pour le moment
00:53:58les débats se passent
00:54:00dans le calme
00:54:00à l'heure où je vous parle
00:54:01il est question
00:54:02de dispositifs
00:54:03de soutien
00:54:04au secteur agricole
00:54:06mais effectivement
00:54:07dans les prochaines heures
00:54:08ou les prochains jours
00:54:09tout ça va dépendre aussi
00:54:10du rythme
00:54:11auquel avancent
00:54:12les députés
00:54:12sur les différents amendements
00:54:13il devrait être question
00:54:14de ces fameuses taxes
00:54:16des mesures fortes
00:54:17des mesures très concernantes
00:54:18aussi pour les Français
00:54:20taxes sur le vapotage
00:54:21taxes sur les fast-food
00:54:22que vous évoquiez
00:54:23et aussi taxes
00:54:24sur les petits colis
00:54:26sauf qu'il y a eu
00:54:27un gros changement
00:54:29de programme
00:54:29annoncé hier
00:54:30par le gouvernement
00:54:31les débats ici
00:54:32dans l'hémicycle
00:54:33devaient se poursuivre
00:54:34tout le week-end
00:54:35afin d'avancer
00:54:36au maximum
00:54:36sur ce projet de loi
00:54:38de finances
00:54:39finalement
00:54:39le gouvernement
00:54:40a indiqué
00:54:41qu'il y aurait
00:54:42une pause ce week-end
00:54:43tenant compte
00:54:44je cite
00:54:44de la fatigue
00:54:45des députés
00:54:46c'est un argument
00:54:47qui a fait bondir
00:54:48un certain nombre
00:54:49d'entre eux
00:54:50notamment à gauche
00:54:51la gauche
00:54:51qui accuse l'exécutif
00:54:53de vouloir gagner du temps
00:54:55afin qu'il ne puisse pas
00:54:56y avoir de vote solennel
00:54:58lundi soir
00:54:59sur ce PLF
00:55:01alors au fil des débats
00:55:02on voit qu'un certain nombre
00:55:03d'amendements
00:55:03sont retirés
00:55:04par les députés
00:55:05justement
00:55:05pour pouvoir gagner du temps
00:55:07mais pas sûr
00:55:08que cela suffise
00:55:09pour qu'un vote
00:55:10ait bien lieu lundi soir
00:55:11il n'y a pas de pause
00:55:11pour vous
00:55:12vous restez à l'assemblée
00:55:13vous suivez bien
00:55:14les débats
00:55:15deux députés
00:55:16vont nous rejoindre
00:55:16on va voir
00:55:17s'ils sont fatigués
00:55:17parce que c'est l'heure
00:55:18du match
00:55:18avec Benjamin Lucas
00:55:22député génération
00:55:23des Yvelines
00:55:24et Loïc Carvan
00:55:25député horizon du Cher
00:55:26bonjour à tous les deux
00:55:28je regarde s'il y a
00:55:28des cernes sous les yeux
00:55:29s'ils sont un peu rouges
00:55:31si ça pique ou pas
00:55:32ça n'a pas l'air
00:55:33franchement
00:55:33ça va bien
00:55:33je précise par rapport
00:55:35bonjour
00:55:35je précise par rapport
00:55:36à ce qui a été dit
00:55:36ce ne sont pas les députés
00:55:37quel que soit leur banque
00:55:38qui ont demandé à ne pas siéger
00:55:39ce week-end
00:55:40c'est le gouvernement
00:55:41qui a décidé que les travaux
00:55:42s'interrompaient
00:55:42nous nous étions organisés
00:55:44pour ça
00:55:44on a même par exemple
00:55:46pour le projet de loi
00:55:46de financement
00:55:47de la sécurité sociale
00:55:48il y a quelques jours
00:55:48on a même demandé
00:55:49à prolonger les débats
00:55:50après minuit
00:55:51à travailler jusqu'au petit matin
00:55:52pour pouvoir voter
00:55:53donc il n'y a pas de difficulté
00:55:54là-dessus
00:55:55et la grande majorité
00:55:56des députés
00:55:57de nos deux groupes
00:55:58étaient vraiment
00:55:58pour continuer les travaux
00:56:00ce week-end
00:56:01malgré la fatigue
00:56:01on ne va pas la nier
00:56:02elle est là aussi
00:56:03mais voilà
00:56:04on voulait continuer
00:56:05on vous force à travailler
00:56:06bon écoutez
00:56:07ça va être bon à prendre
00:56:08quand même deux jours
00:56:09pour souffler
00:56:09même si ça va forcément
00:56:11pour travailler
00:56:11on ne va pas rien faire
00:56:13on est en contact
00:56:15de nos électeurs
00:56:16et puis bon
00:56:16on a aussi des dossiers
00:56:17à préparer
00:56:17vous allez leur répondre
00:56:18à vos électeurs
00:56:19sur cette affaire
00:56:19de taxes
00:56:20sur la restauration rapide
00:56:21parce que j'imagine
00:56:21Benjamin Leca
00:56:22que vous la soutenez
00:56:22vous malgré ce que vient
00:56:23de nous expliquer
00:56:24Paul Boivin
00:56:24oui je soutiens
00:56:25la proposition
00:56:26de mon ami
00:56:26collègue et camarade
00:56:28Boris Tavernier
00:56:28député écologiste
00:56:30du Rhône
00:56:30qui connaît bien ces sujets
00:56:31qui a un engagement
00:56:32associatif de longue date
00:56:34pour le droit
00:56:35à l'alimentation
00:56:36il défend par exemple
00:56:37la sécurité sociale
00:56:38de l'alimentation
00:56:38l'idée que toutes et tous
00:56:39quel que soit
00:56:40ses revenus
00:56:41ont droit à une alimentation
00:56:42de bonne qualité
00:56:43pour préserver leur santé
00:56:44et garantir leur dignité
00:56:46et il se préoccupe
00:56:47et je leur remercie
00:56:48de la santé de nos enfants
00:56:49par exemple
00:56:49qu'on limite les fast-food
00:56:51à proximité
00:56:51des établissements scolaires
00:56:52savez-vous
00:56:52qu'il y a une étude scientifique
00:56:54qui démontre
00:56:54qu'il y a plus de cas
00:56:55d'obésité
00:56:56quand vous êtes
00:56:57dans un établissement scolaire
00:56:58dans lequel il y a
00:56:59un fast-food à proximité
00:57:00ce sont des sujets importants
00:57:01ce sont des sujets majeurs
00:57:02et donc il faut agir
00:57:03agir contre l'obésité
00:57:04agir contre le diabète
00:57:05qui sont aujourd'hui
00:57:05des fléaux
00:57:06qui s'attaquent à nos enfants
00:57:07Loïc Kerber
00:57:08moi je trouve qu'on essaie
00:57:10chez les dingues
00:57:10il y a un délire fiscal
00:57:12en ce moment
00:57:13c'est-à-dire que tout
00:57:13peut potentiellement
00:57:15être soumis
00:57:16à une nouvelle taxe
00:57:18et ça va y avoir
00:57:18beaucoup des rangs
00:57:19de la gauche
00:57:20et évidemment
00:57:21moi je ne peux pas
00:57:21être d'accord avec ça
00:57:22et d'abord sur les entreprises
00:57:24et puis là
00:57:24si sur ce point précis
00:57:25les établissements
00:57:27dits de restauration rapide
00:57:28mais ça veut tout et rien dire
00:57:29et on connaît tous
00:57:30dans nos circonscriptions
00:57:31à côté de nos lycées
00:57:32les petites boulangeries
00:57:34les pâtes à pain
00:57:35les je ne sais quoi
00:57:35les chaînes
00:57:37ça existe
00:57:37et c'est une restauration populaire
00:57:39dont on a besoin aussi
00:57:40à côté de nos établissements scolaires
00:57:42mais sur le fond
00:57:43c'est surtout
00:57:43on est chez les dingues
00:57:45à chaque sujet
00:57:46une nouvelle taxe
00:57:47c'est vrai que
00:57:48c'est un peu l'image
00:57:49que ça renvoie
00:57:49deux choses
00:57:50d'abord
00:57:51les petites boulangeries
00:57:51ne sont pas concernées
00:57:52ils se préoccupent
00:57:53ça a été précisé
00:57:54très clairement
00:57:55il y a quelques minutes
00:57:56ensuite
00:57:56pourquoi on parle beaucoup
00:57:57de taxes et d'imponcement
00:57:58tout simplement
00:57:58parce que
00:57:59ce n'est pas moi
00:57:59qui ai fait la loi
00:58:00qui régit
00:58:01la façon dont on discute
00:58:02vous non plus
00:58:03ça date de avant
00:58:03j'allais dire
00:58:04on était né déjà
00:58:05mais enfin avant
00:58:05qu'on soit parlementaire
00:58:06voire même peut-être
00:58:07avant qu'on soit engagé
00:58:08politiquement
00:58:08la loi constitutionnelle
00:58:10en tout cas la loi
00:58:11qui organise les débats budgétaires
00:58:12elle est faite ainsi
00:58:12qu'on discute d'abord
00:58:13des recettes
00:58:14donc des taxes et des impôts
00:58:15avant de discuter des dépenses
00:58:16moi je souhaiterais par ailleurs
00:58:17qu'on change cela
00:58:18et que dans le cadre
00:58:19des travaux que nous menons
00:58:19pour un changement
00:58:20des institutions
00:58:21une sixième république
00:58:21on débattre d'abord
00:58:23des dépenses
00:58:23c'est-à-dire des besoins
00:58:24de nos concitoyens
00:58:25en service public
00:58:26en protection du quotidien
00:58:32oui on parle de taxes et d'impôts
00:58:33parce que c'est l'agenda budgétaire
00:58:35de l'Assemblée nationale
00:58:36c'est ni de gauche ni de droite
00:58:37c'est l'agenda
00:58:37c'est ce qu'on appelle
00:58:38la feuille verte
00:58:38c'est-à-dire le programme
00:58:40de travail de l'Assemblée nationale
00:58:41et oui nous nous proposons
00:58:42des recettes supplémentaires
00:58:43de mettre à contribution
00:58:44les très grandes entreprises
00:58:45notamment les franchisés
00:58:46les ultra riches
00:58:48pour financer nos services publics
00:58:50nos hôpitaux
00:58:50nos besoins de protection au quotidien
00:58:52sauf que Loïc Hervan
00:58:53vous avez peut-être lu ce matin
00:58:54l'interview de Jean-Pierre Farando
00:58:55le ministre du travail
00:58:56dans Le Parisien
00:58:56qui explique qu'en réalité
00:58:58le déficit
00:58:59il va se creuser
00:59:01encore plus
00:59:02que ce qui était prévu
00:59:04oui moi je suis effaré
00:59:05sur le projet de loi
00:59:06de financement
00:59:07de la sécurité sociale
00:59:08c'est plus un budget
00:59:09de la sécurité sociale
00:59:10c'est un budget
00:59:11de l'insécurité sociale
00:59:12je veux dire
00:59:13on avait un texte au départ
00:59:14qui était déjà
00:59:15à 17 milliards de déficit
00:59:17en sortie des débats
00:59:18au moment où il part au Sénat
00:59:19on est à 26 milliards de déficit
00:59:22mais ça la réalité
00:59:23les partis qui ont créé ça
00:59:25ils ne défendent pas le peuple
00:59:26ils lui mettent un énorme boulet au pied
00:59:28et ce boulet c'est la dette
00:59:29et c'est des générations
00:59:30et des générations
00:59:31qui vont devoir rembourser la dette
00:59:32et ça tout le monde
00:59:33je crois peut le comprendre
00:59:34Réponse de Benjamin Lucas
00:59:36sur ce déficit
00:59:37qui en réalité augmente
00:59:38encore plus
00:59:39Pourquoi a-t-on un tel déficit ?
00:59:40C'est parce qu'on sort
00:59:41de 10 années
00:59:42de cadeaux fiscaux
00:59:43d'offrandes fiscales
00:59:44aux grandes entreprises
00:59:45aux ultra riches dans ce pays
00:59:46vous avez supprimé
00:59:47l'impôt de solidarité
00:59:48sur la fortune
00:59:48vous avez refusé
00:59:49l'instauration
00:59:50de la fameuse taxe Zuckman
00:59:52qui permettait
00:59:52non pas de corriger le tir
00:59:54de 10 années
00:59:54de cadeaux déversés
00:59:56aux plus fortunés
00:59:57dans notre pays
00:59:57mais qui permettait
00:59:58de mettre un peu de décence
00:59:58un peu de morale
00:59:59un impôt planché de 2%
01:00:01sur les plus hauts patrimoines
01:00:02c'est-à-dire sur vraiment
01:00:02des gens qui gagnent des fortunes
01:00:03qu'on ne peut même pas imaginer
01:00:04à vrai dire
01:00:05quand on est dans la vie réelle
01:00:07et donc aujourd'hui
01:00:08effectivement
01:00:08il n'y a pas
01:00:09c'est pour ça que moi
01:00:10je suis opposé
01:00:10au budget de la sécurité sociale
01:00:12et opposé au projet de budget
01:00:13tel qu'il est actuellement
01:00:14débattu à l'Assemblée nationale
01:00:15parce qu'il ne dégage pas
01:00:16assez de recettes
01:00:17de marges de manœuvres financières
01:00:18pour financer encore une fois
01:00:20ce qui relève
01:00:21des urgences de notre quotidien
01:00:22nos services publics
01:00:23l'investissement
01:00:24dans la transition écologique
01:00:25nos hôpitaux
01:00:25effectivement le budget
01:00:26de la sécurité sociale
01:00:27ne dégage pas assez de recettes
01:00:29tout simplement pour qu'on arrête
01:00:30de fermer des lits d'hôpitaux
01:00:31tout simplement pour que des gens
01:00:32cessent de mourir
01:00:33sur des brancards
01:00:34en attente aux urgences
01:00:35c'est de ça dont on devrait parler
01:00:36c'est aussi la conséquence
01:00:37de la suspension
01:00:37de la réforme des retraites
01:00:38bien sûr
01:00:39il y a beaucoup de coûts supplémentaires
01:00:41qui ont été ajoutés
01:00:43dans ce budget
01:00:43souvent d'ailleurs
01:00:44par une alliance
01:00:45de la France insoumise
01:00:47et du Rassemblement national
01:00:48il y a la suspension
01:00:49de la réforme des retraites
01:00:51il y a la non-suppression
01:00:55de l'abattement des 10%
01:00:56pour les retraités
01:00:57alors qu'il y avait des solutions
01:00:58beaucoup plus justes
01:00:59qui permettaient de faire
01:01:00la différence entre les grosses retraites
01:01:02et les petites retraites
01:01:03il y a la revalorisation
01:01:05systématique de toutes les retraites
01:01:07alors que nous
01:01:08ce qu'on aurait souhaité
01:01:09c'est pouvoir faire la différence
01:01:10entre des petites retraites
01:01:11qui elles ont besoin
01:01:12d'une revalorisation
01:01:13et des très grosses retraites
01:01:14et ça j'aurais cru
01:01:15qu'on puisse se retrouver là-dessus
01:01:16mais non
01:01:17et donc ce sont des milliards
01:01:19et des milliards de dépenses
01:01:20qui ont été ajoutées
01:01:21ces jours derniers
01:01:22et qui nous conduisent à ça
01:01:23et je le redis
01:01:24c'est un vrai boulet
01:01:25qu'on met au pied
01:01:26de chaque Français
01:01:27Il y a aussi
01:01:28la question de nouvelles taxes
01:01:30qui ont été votées
01:01:31adoptées
01:01:32et on apprend ce matin
01:01:34que selon les experts
01:01:35du gouvernement
01:01:36la plupart de ces taxes
01:01:37ne sont pas légales
01:01:38en réalité
01:01:38et ne pourront pas
01:01:39être appliquées
01:01:40un certain nombre de taxes
01:01:41qui ont été votées
01:01:42par la gauche
01:01:42dont le gouvernement nous dit
01:01:43ça ne passera jamais
01:01:44et si on les applique
01:01:45non seulement il n'y aura pas
01:01:46les recettes
01:01:46mais en plus
01:01:47il faudra payer des dédits
01:01:48ça va nous coûter encore plus cher
01:01:49vous répondez quoi Benjamin Lucas ?
01:01:51Non mais c'est le jeu habituel
01:01:52dans le débat parlementaire
01:01:52on va voir ce que dira
01:01:53le Conseil constitutionnel
01:01:54il y a le juge de paix
01:01:56si je puis dire
01:01:57sur la conformité à la constitution
01:01:58à Norel
01:01:58que c'est le Conseil constitutionnel
01:02:00moi je ne partage pas
01:02:01l'analyse gouvernementale
01:02:02je pense qu'il y a
01:02:03un certain nombre
01:02:04de dispositions
01:02:05qui parfois sont litigieuses
01:02:06sur les multinationales
01:02:07par exemple
01:02:07c'est le cas sur tous les textes
01:02:09et bien
01:02:10le Conseil constitutionnel
01:02:11dira le droit
01:02:12et nous nous y soumettrons
01:02:13c'est pourquoi nous avions
01:02:14d'ailleurs des propositions
01:02:15qui sont diverses
01:02:15qui sont variées
01:02:16je rappelle par exemple
01:02:17la taxe Zuckman
01:02:17tout à fait constitutionnelle
01:02:19elle aurait pu s'appliquer
01:02:20ils l'ont rejetée
01:02:21ils l'ont refusée
01:02:22mais ne faisons pas peur
01:02:24aux gens comme ça
01:02:24en expliquant que finalement
01:02:25l'Assemblée nationale
01:02:26voteraient des choses
01:02:27qui ne sont pas légales
01:02:28d'ailleurs j'en veux
01:02:28la fois où
01:02:30le plus de choses
01:02:31anticonstitutionnelles
01:02:32ont été votées
01:02:33c'est par exemple
01:02:33au moment de la loi immigration
01:02:34où la Macronie
01:02:36a décidé de reprendre
01:02:37de copier-coller le trac
01:02:38de M. Le Pen
01:02:38père dans la loi
01:02:40et le Conseil constitutionnel
01:02:41a dit ça va trop loin
01:02:42Loïc Carvand
01:02:43sur cette légalité des nouvelles
01:02:44Non mais moi je crois
01:02:45que ce qui fait peur aux gens
01:02:46c'est pas que le Conseil constitutionnel
01:02:48censure une taxe
01:02:49qui serait illégale
01:02:50c'est de voir
01:02:50qu'il y a des dizaines
01:02:51de milliards d'euros
01:02:52d'impôts supplémentaires
01:02:53qui ont été votés
01:02:53ces derniers jours
01:02:54et sur toutes sortes de choses
01:02:55pas pour les classes moyennes
01:02:56et les classes populaires
01:02:56pas sur l'assurance vie
01:02:57pas sur le plan d'épargne logement
01:02:59vous l'avez voté
01:03:00donc ça touche
01:03:01sur les plus hautes tranches
01:03:02non mais ne racontez pas
01:03:03n'importe quoi
01:03:04sur les plus hautes tranches
01:03:05ça touche tout le monde
01:03:06non parce que
01:03:07non
01:03:07ça ne touche pas tout le monde
01:03:08ce n'est pas vrai
01:03:09toutes les propositions
01:03:10je vais le dire de façon simple
01:03:11on peut rentrer après
01:03:12si vous le voulez dans le détail
01:03:12impôts par impôts
01:03:14et taxes par taxes
01:03:14toutes les propositions
01:03:15que nous avons faites
01:03:16et je parle là
01:03:17au nom de l'ensemble
01:03:17des groupes de gauche
01:03:18et écologistes
01:03:19du nouveau Front Populaire
01:03:20donc moi je continue
01:03:20à défendre l'existence
01:03:21toutes les propositions
01:03:23que nous avons faites
01:03:24à chaque fois
01:03:24rendez du pouvoir d'achat
01:03:26aux classes moyennes
01:03:26et aux classes populaires
01:03:27et effectivement
01:03:27augmenter la pression fiscale
01:03:30comme vous allez dire
01:03:31en tout cas augmenter
01:03:31la mise à contribution
01:03:32des plus fortunés
01:03:33et des grandes entreprises
01:03:35et quand je dis
01:03:35les plus fortunés
01:03:36ce n'est pas
01:03:36la classe moyenne supérieure
01:03:37des gens qui par exemple
01:03:39ont un patrimoine
01:03:40de plus de 100 millions d'euros
01:03:41vous vous en conviendrez
01:03:42comme moi
01:03:42plus de 100 millions d'euros
01:03:43de patrimoine
01:03:44c'est ni vous ni moi
01:03:44mais deux exemples
01:03:45pour démontrer
01:03:46que cette logique
01:03:47n'est pas du tout
01:03:48appliquée par la gauche
01:03:48sur les retraites
01:03:49vous avez décidé
01:03:51de revaloriser
01:03:51toutes les retraites
01:03:52celui qui a une petite retraite
01:03:54comme celui qui a
01:03:54une très très grosse retraite
01:03:55vous n'avez pas fait la différence
01:03:56alors que nous
01:03:57nous proposions la différence
01:03:58vous avez décidé
01:03:58de maintenir l'abattement
01:03:59de 10%
01:04:00pour les frais professionnels
01:04:01pour les retraités
01:04:02pour tout le monde
01:04:03pas que pour les petites retraites
01:04:04parce que je crois
01:04:05pour l'impôt
01:04:07c'est sur l'impôt
01:04:07qu'on se rattrapera
01:04:08et c'est sur l'impôt
01:04:09des plus fortunés
01:04:09qu'on se rattrapera
01:04:10pas en pénalisant les retraités
01:04:11se poursuit à l'assemblée
01:04:12dans les heures qui viennent
01:04:13et il est suivi évidemment
01:04:14par les équipes de BFM TV
01:04:15nous on se retrouve
01:04:16dans quelques instants
01:04:17avec le patron propriétaire
01:04:18du BHV
01:04:19une dizaine de jours
01:04:20maintenant après l'ouverture
01:04:20du rayon Chine
01:04:21il viendra ici même
01:04:22nous dire
01:04:23si ça marche ou pas
01:04:25parce que quand on interroge
01:04:26les clients à la sortie
01:04:27c'est vrai que les avis
01:04:27sont pour le moins mitigés
01:04:28à tout de suite
01:04:29ce sera l'endement fort
01:04:31de l'actualité
01:04:32de ce week-end
01:04:33demain
01:04:33une manifestation
01:04:34à Béziers
01:04:35où des milliers
01:04:36de viticulteurs
01:04:37sont attendus
01:04:39et c'est rare
01:04:39de voir autant
01:04:40de producteurs de vin
01:04:41se mobiliser
01:04:42c'est dire
01:04:43l'ampleur
01:04:44de l'amertume
01:04:45de la colère
01:04:46qui anime
01:04:48ces producteurs
01:04:49qui vont donc
01:04:49se rassembler demain
01:04:50parce qu'ils sont
01:04:50c'est vrai
01:04:50dans une situation
01:04:51particulièrement difficile
01:04:52l'organisateur du rassemblement
01:04:54est avec nous
01:04:55pour qu'on comprenne
01:04:56ce qui est en train
01:04:56de se passer
01:04:57chez vous
01:04:57Jean-Pascal Pégaletti
01:04:58bonjour
01:04:59dites-nous pourquoi
01:05:00la situation
01:05:01est à ce point critique
01:05:02et qu'il faille
01:05:03lancer cet appel
01:05:04et cette grande
01:05:05mobilisation pour demain
01:05:06oui bonjour
01:05:08à toutes et à tous
01:05:09c'est plusieurs facteurs
01:05:11qui s'enchaînent
01:05:12malheureusement
01:05:12depuis quelques années
01:05:13le climat
01:05:15ne nous épargne pas
01:05:16on a des petites récoltes
01:05:17dans la région
01:05:18à cause des coups
01:05:19de chaud
01:05:19de la sécheresse
01:05:20à côté de ça
01:05:21vous mettez
01:05:22le prix du vin
01:05:22qui a plutôt tendance
01:05:24à baisser
01:05:24parce que
01:05:25les metteurs en marché
01:05:26les négociants
01:05:28distribuisteurs
01:05:28et les restaurateurs
01:05:29spéculent sur notre dos
01:05:3125% d'augmentation
01:05:33de charges aussi
01:05:34depuis la soi-disant
01:05:35crise d'Ukraine
01:05:36donc voilà
01:05:36tout augmente
01:05:37sauf le prix du vin
01:05:38ça fait qu'économiquement
01:05:39c'est de plus en plus compliqué
01:05:40malheureusement
01:05:41et puis évidemment
01:05:42l'État français
01:05:42qui continue à mettre
01:05:43des contraintes
01:05:44des surtranspositions
01:05:45de réglementation européenne
01:05:46voilà
01:05:46donc ça devient vite insupportable
01:05:48et on obtient un cocktail
01:05:49un petit peu explosif
01:05:50et je pense vraiment
01:05:51qu'on sera nombreux
01:05:52demain à baiser
01:05:52alors il y a beaucoup
01:05:53beaucoup de sujets
01:05:54on l'entend dans ce que
01:05:55vous nous dites
01:05:56est-ce que vous pouvez
01:05:57nous dire pour qu'on
01:05:57comprenne bien
01:05:58et que les choses soient
01:05:59claires pour les gens
01:06:00qui nous regardent
01:06:00vos revenus à vous
01:06:01ils ont évolué
01:06:02de quelle façon
01:06:03ces dernières années
01:06:03vous gagniez combien
01:06:05avant et vous gagnez
01:06:06combien aujourd'hui ?
01:06:08écoutez, moi personnellement
01:06:10j'ai perdu cette année
01:06:1130% de récolte
01:06:14vous comprenez bien
01:06:15que 30%
01:06:16c'est qu'on n'a plus
01:06:17de bénéfices
01:06:17et même
01:06:17beaucoup d'exploitations
01:06:20sont en perte
01:06:21donc le salaire
01:06:23la plupart d'entre nous
01:06:24ne s'en verse
01:06:24quasiment plus
01:06:26moi j'ai arrivé
01:06:27à prendre 1000 euros
01:06:28par mois
01:06:28là je suis maintenant
01:06:29à 500 euros
01:06:30et voilà
01:06:30heureusement
01:06:31qu'on a
01:06:32pour la plupart
01:06:33des épouses
01:06:33ou des conjointes
01:06:35ou des conjointes
01:06:35qui ont des salaires
01:06:36à côté
01:06:37et c'est ça qui fait dur
01:06:38les familles
01:06:38sinon niveau exploitation
01:06:40la plupart sont en déficit
01:06:42et ne prennent aucun revenu
01:06:43et il y a encore
01:06:44la passion du métier
01:06:46évidemment
01:06:46qui vous tient
01:06:47qui vous anime
01:06:47est-ce que
01:06:48cela dit
01:06:49même si ce n'est pas
01:06:50forcément très facile
01:06:51à entendre
01:06:52Jean-Pascal Palagati
01:06:53il n'y a pas
01:06:54un problème de surproduction
01:06:55aujourd'hui en France
01:06:57si si
01:06:59il y a une partie
01:07:00de surproduction
01:07:00évidemment
01:07:02mais voilà
01:07:04la surproduction
01:07:05elle est aussi
01:07:05un petit peu artificielle
01:07:06parce qu'on s'aperçoit
01:07:07que la production
01:07:08mondiale
01:07:10et nationale
01:07:11va bientôt
01:07:12croiser
01:07:12il y aura plus de demandes
01:07:13que d'offres
01:07:15mais voilà
01:07:15pour l'instant
01:07:16on est en surproduction
01:07:16oui un tout petit peu
01:07:17malheureusement
01:07:17c'est plus la spéculation
01:07:19qui nous fait perdre
01:07:20tout ça
01:07:20parce que
01:07:23il y a toujours autant
01:07:24des rapaces
01:07:24qui veulent acheter
01:07:25moins cher
01:07:25donc c'est plus ça
01:07:26que le reste
01:07:27mais dans les revendications
01:07:28effectivement
01:07:29il y a une enveloppe
01:07:30de fonds d'urgence
01:07:31européens
01:07:32sur tout ce qui est
01:07:33diminuer
01:07:34le potentiel de production
01:07:35Raphaël Jean
01:07:36le secteur viticole
01:07:38est également
01:07:38l'une des premières victimes
01:07:39évidemment
01:07:40de la crise climatique
01:07:42entre sécheresse
01:07:43incendie
01:07:44accès à l'eau
01:07:45de plus en plus difficile
01:07:47est-ce que vous avez
01:07:47des revendications
01:07:48en termes d'assurance aussi
01:07:50les assurances
01:07:52oui
01:07:52alors là il y a un gros débat
01:07:53il faut savoir
01:07:55que les assurances récoltes
01:07:56c'est basé
01:07:56sur la moyenne olympique
01:07:57donc ils prennent
01:07:58les 5 dernières années
01:07:59ils enlèvent
01:07:59la moyenne
01:08:00la récolte la plus haute
01:08:01et la plus basse
01:08:02et on fait la moyenne
01:08:02des 3 qui restent
01:08:03sauf comme je vous l'ai dit
01:08:05les catastrophes
01:08:07on ira
01:08:07les petites récoltes
01:08:08s'enchaînent
01:08:08maintenant les moyens olympiques
01:08:09sont très très faibles
01:08:10et donc la plupart d'entre nous
01:08:12ont du mal à s'assurer
01:08:12sinon c'est des assurances
01:08:14sur des très petits rendements
01:08:15donc il n'y a plus aucun sens
01:08:17donc nous ce qu'on demande
01:08:17c'est que cette assurance
01:08:19cette moyenne olympique
01:08:20disparaisse
01:08:21et qu'on puisse assurer
01:08:22nos exploitations
01:08:23et nos productions
01:08:24sur des bons critères
01:08:26quelle est l'évolution
01:08:26pour vous
01:08:27et les conséquences pour vous
01:08:28de la baisse
01:08:29de la consommation de vin
01:08:30qu'on constate
01:08:30partout dans le monde
01:08:31et y compris également
01:08:32ici en France
01:08:33Effectivement
01:08:36c'est un des soucis majeurs
01:08:39si le vin se consommait
01:08:40de plus en plus
01:08:42on vendrait un petit peu mieux
01:08:43c'est vrai qu'on s'aperçoit
01:08:45qu'avec peut-être
01:08:46la crise financière
01:08:47les gens ont moins de pouvoir d'achat
01:08:48le vin n'était pas indispensable
01:08:49ils consomment moins
01:08:50par contre
01:08:51après voilà
01:08:51quand
01:08:51donc du coup
01:08:53toutes les ventes
01:08:54ventes de vin
01:08:55au négoce
01:08:55c'est compliqué
01:08:56par contre
01:08:56on arrive à faire des événements
01:08:58dans les villes
01:08:58dans nos communes
01:08:59sur nos exploitations
01:09:00des soirées festives
01:09:01là les gens viennent
01:09:02et consomment
01:09:03et se régalent
01:09:04à consommer du vin
01:09:05avec modération
01:09:06mais consomment bien
01:09:06donc en gros
01:09:07il faut multiplier
01:09:08les opérations
01:09:09bouger
01:09:11se donner du travail
01:09:12pour arriver
01:09:13à écouler nos productions
01:09:14et avec modération
01:09:15vous avez raison
01:09:15évidemment de le rappeler
01:09:17vous avez parlé
01:09:17des aléas climatiques
01:09:18face à ça
01:09:19évidemment le gouvernement
01:09:19ne peut pas faire grand chose
01:09:21ni l'Union Européenne
01:09:22qu'est-ce que vous demandez
01:09:23vous concrètement
01:09:24au pouvoir public ?
01:09:26alors
01:09:26le gouvernement
01:09:28ne peut pas faire grand chose
01:09:28je ne suis pas tout à fait d'accord
01:09:29il faut savoir
01:09:30que dans la fameuse
01:09:31loi du plomb
01:09:32qui a tant fait parler d'elle
01:09:33il y avait un tout petit
01:09:34on va dire
01:09:355-10%
01:09:36qui était ce fameux produit
01:09:37néonicotinoïde
01:09:38mais c'était que 5%
01:09:39de la loi
01:09:40tout le reste
01:09:41c'était
01:09:41arrêter les contrats administratifs
01:09:43simplifient l'administration
01:09:45il y avait tout ce qui est
01:09:46stockage d'eau
01:09:46il faut savoir que nous
01:09:47on a un climat méditerranéen
01:09:49c'est-à-dire qu'il fait
01:09:50énormément l'hiver
01:09:51souvent
01:09:51il y a des inondations
01:09:52des soutrices
01:09:52cette eau part à la mer
01:09:53et l'été
01:09:54on est en sécheresse
01:09:55donc nous ce qu'on demande
01:09:56c'est de pouvoir stocker
01:09:57l'eau qui tombe l'hiver
01:09:58et l'utiliser l'été
01:10:00l'utiliser pour l'agriculture
01:10:01évidemment
01:10:01mais aussi pour les pompiers
01:10:02pour les incendiers
01:10:03et tout ça
01:10:03donc ça c'était
01:10:04dans le loi du plomb
01:10:05sauf que
01:10:06nos chers politiques
01:10:07notamment
01:10:08LFI écologistes
01:10:09qui comprennent rien
01:10:10ont biaisé le débat
01:10:12et cette loi a été retoquée
01:10:13alors que
01:10:14c'était vraiment
01:10:14une loi très bonne pour nous
01:10:16C'est pour que les choses soient claires
01:10:17c'est garder l'eau
01:10:18grâce aux méga-bassines
01:10:19qui sont aussi décriées
01:10:20c'est bien ça ?
01:10:22Oui alors
01:10:22sauf que
01:10:22chez nous
01:10:23c'est pas du tout
01:10:23une méga-bassine
01:10:24ce qu'on demande de nous
01:10:26c'est pas puiser
01:10:27dans les nappes
01:10:28c'est pas des méga-bassines
01:10:29c'est juste récupérer
01:10:30l'eau de pluie
01:10:31encore une fois
01:10:32nous on a un climat
01:10:32un petit peu particulier
01:10:33en Méditerranée
01:10:34beaucoup d'eau tombe du ciel
01:10:35l'hiver
01:10:36qui part à la mer
01:10:36donc nous le but
01:10:37c'est de stocker un petit peu
01:10:38cette eau quand elle tombe
01:10:39et la réutiliser l'été
01:10:40c'est pas aller pomper l'eau
01:10:41dans les nappes
01:10:41c'est pas aller prendre l'eau d'ailleurs
01:10:43voilà
01:10:43c'est juste stocker l'eau
01:10:44qui tombe
01:10:45Jean-Pascal Pellagati
01:10:46donc demain
01:10:47cette manifestation à Béziers
01:10:48on attend beaucoup
01:10:49beaucoup de monde
01:10:50avec la situation
01:10:51que vous nous avez décrite
01:10:52et qui est évidemment critique
01:10:53merci beaucoup
01:10:55la situation
01:10:56comment est-elle
01:10:56du côté maintenant
01:10:57du BHV
01:10:58et bien c'est le patron
01:10:59propriétaire
01:11:00qui va nous le dire
01:11:01L'invité d'Arnaud Direct
01:11:05Frédéric Marlin
01:11:05bonjour
01:11:06et merci d'être avec nous
01:11:08une dizaine de jours
01:11:09maintenant
01:11:09après que vous avez fait
01:11:11entrer le louchine
01:11:12dans la bergerie
01:11:13du grand magasin
01:11:14BHV parisien
01:11:16c'était donc
01:11:17il y a une dizaine de jours
01:11:18on va tirer
01:11:18un premier bilan avec vous
01:11:19parce que
01:11:20c'est vrai qu'on entend
01:11:21un certain nombre d'échos
01:11:22il y a pas mal de choses
01:11:22qui se disent
01:11:23il y a des témoignages
01:11:24il y a des commentaires
01:11:25mais on n'a pas encore
01:11:26eu les chiffres
01:11:27précisément
01:11:27dans le parisien
01:11:29par exemple
01:11:29il y a un article
01:11:31hier qui a été publié
01:11:32qui explique que
01:11:33finalement Chine
01:11:34en gros ça marche
01:11:34pas si bien que ça
01:11:36c'est ce que disent
01:11:36en tout cas
01:11:37certains de vos salariés
01:11:38sous couvert
01:11:40de l'anonymat
01:11:41alors dites-nous
01:11:42exactement d'abord
01:11:43sur la fréquentation
01:11:44est-ce qu'elle a explosé
01:11:45au-delà de l'effet loop
01:11:46du premier jour
01:11:47où on a vu
01:11:47les files d'attente
01:11:48aujourd'hui
01:11:49il n'y a plus
01:11:49les files d'attente
01:11:50d'abord permettez-moi
01:11:50cette transition
01:11:51on parlait de vin
01:11:52tout à l'heure
01:11:52on vend du vin
01:11:53au BHV
01:11:54on vend du vin
01:11:54au BHV
01:11:55et je veux le rappeler
01:11:55pour une simple
01:11:56des bonnes raisons
01:11:56c'est qu'on parle
01:11:57beaucoup de la mode
01:11:57on parle beaucoup
01:11:58de marques de mode
01:11:59qui partent du BHV
01:12:00mais c'est seulement
01:12:0125% du chiffre d'affaires
01:12:02le BHV c'est d'abord
01:12:04le grand magasin
01:12:04de la maison
01:12:05la décoration
01:12:06du bricolage
01:12:06c'est le grand magasin
01:12:07des parisiens
01:12:08et donc je pense
01:12:09qu'il y a
01:12:10de moins en moins
01:12:10de parisiens
01:12:10je pense qu'il y a
01:12:12un tapage médiatique
01:12:13politique
01:12:14irrationnel
01:12:15autour de cette affaire
01:12:16Chine
01:12:16Chine c'est 1000 mètres carrés
01:12:18dans un bâtiment
01:12:18qui fait 50 000 mètres carrés
01:12:20c'est un succès populaire
01:12:21donc la réponse
01:12:22c'est oui
01:12:23nous accueillons
01:12:23tous les jours
01:12:24entre 8 et 10 000 personnes
01:12:26qui sont pour partie
01:12:28des clients
01:12:28pour certains d'entre eux
01:12:29des clients historiques
01:12:29du BHV
01:12:30et pour d'autres
01:12:31des nouveaux clients
01:12:32et ce qui est très compliqué
01:12:33ça c'est le nombre
01:12:35de clients total
01:12:36entre 8 et 10 000
01:12:37hier à l'hôtel de Ville
01:12:38c'était combien
01:12:38pour qu'on
01:12:39non non non pardon
01:12:41ce sont 8 à 10 000
01:12:42nouveaux clients
01:12:43qui visitent uniquement
01:12:44le 6ème étage Chine
01:12:46d'accord
01:12:46et je vous donne un exemple
01:12:47très concret
01:12:47hier il y avait
01:12:48la commémoration
01:12:49des attentats
01:12:50du 13 novembre
01:12:51à l'hôtel de Ville
01:12:52donc juste en face
01:12:53du BHV
01:12:54les portes étaient fermées
01:12:55elles ont rouvert
01:12:56à 15h
01:12:56en l'espace de 2h
01:12:57ce sont 3000 clients
01:12:58qui sont montés
01:12:58au 6ème étage
01:13:00et c'est ce qui est
01:13:01très compliqué
01:13:01à mon sens
01:13:02dans les réactions
01:13:03qui sont celles
01:13:04des politiques
01:13:05qui sont celles
01:13:06de clients
01:13:07qui sont opposés
01:13:08et je les comprends
01:13:08en fait à ce partenariat
01:13:09c'est qu'on ne peut pas
01:13:10mettre cette clientèle
01:13:11dans des cases
01:13:12parce que quand on regarde
01:13:13les files d'attente
01:13:13qui viennent tous les jours
01:13:14au BHV
01:13:14il y a des familles
01:13:15il y a des familles
01:13:16parce que quand on passe
01:13:17devant le BHV
01:13:17on ne les voit pas
01:13:18les files d'attente
01:13:18Dieu merci
01:13:20Dieu merci
01:13:20on a organisé
01:13:21un serpentin
01:13:22au 6ème étage
01:13:23on avait organisé
01:13:24ces files d'attente
01:13:24pour le jour de l'ouverture
01:13:25on avait fait en plus
01:13:26des promotions commerciales
01:13:27mais on accueille
01:13:28tous les jours
01:13:28entre 8 et 10 000 clients
01:13:30c'est énorme
01:13:31c'est énorme
01:13:32et sur ces 8 à 10 000 clients
01:13:33c'est environ 15%
01:13:34d'entre eux
01:13:34qui viennent transformer
01:13:36leur achat
01:13:36dans une autre boutique
01:13:37du BHV
01:13:37parce que
01:13:38pardon
01:13:39je parlais du 20 tout à l'heure
01:13:40mais le BHV
01:13:41c'est 7 étages de commerce
01:13:42et Chine occupe
01:13:43un seul étage
01:13:45au 6ème étage
01:13:46une partie d'ailleurs
01:13:47du 6ème étage
01:13:47du BHV
01:13:48il y a un effet net
01:13:50quand même
01:13:50sur la fréquentation
01:13:51du bazar de l'hôtel de ville
01:13:52c'est-à-dire que
01:13:53beaucoup de marques
01:13:53ont quitté
01:13:55le BHV
01:13:56avec l'arrivée de Chine
01:13:58et la fréquentation
01:13:59pour le samedi
01:14:00qui est le jour phare
01:14:01évidemment pour vous
01:14:02a sensiblement
01:14:03baissé
01:14:04quand même
01:14:05en réalité
01:14:05depuis
01:14:06on parle de 1 million
01:14:071 million et demi
01:14:08en temps normal
01:14:08on est plutôt tombé
01:14:10vers les 350 000
01:14:11c'est ce qu'on lit aujourd'hui
01:14:12sur la fréquentation du BHV
01:14:13c'est ce qu'on lit dans la presse
01:14:14vous démentez ces chiffres
01:14:15je démente formellement
01:14:17ces chiffres
01:14:17ces chiffres n'ont jamais été
01:14:18communiqués par mon groupe
01:14:19je suis avec mes collaborateurs
01:14:21quand même
01:14:21bien placé pour savoir
01:14:22quel chiffre d'affaires
01:14:23est réalisé au BHV
01:14:24je ne suis pas là d'ailleurs
01:14:25pour donner le chiffre d'affaires
01:14:27journalier
01:14:27que je peux faire
01:14:28dans ce magasin
01:14:29et non non
01:14:30ce chiffre est absolument
01:14:32loin de la réalité
01:14:33et donc
01:14:33vous avez raison
01:14:34il y a des marques
01:14:35qui partent
01:14:36des marques de mode
01:14:37je crois d'ailleurs
01:14:38qu'à ce sujet
01:14:39il y a une hypocrisie
01:14:40extraordinaire
01:14:42et il ne faut absolument pas
01:14:43mettre tout le monde
01:14:44dans le même panier
01:14:44d'abord il y a des marques
01:14:45qui sont incarnées
01:14:46par des chefs d'entreprise
01:14:47des entrepreneurs
01:14:48français
01:14:49avec lesquels nous pouvons
01:14:50avoir des discussions
01:14:51qui peuvent être en phase
01:14:52ou non
01:14:53avec notre stratégie
01:14:54et qui peuvent décider
01:14:55de suspendre
01:14:56leur activité au BHV
01:14:58pour peut-être revenir
01:14:58on va parler de ceux
01:15:01qui partent
01:15:02et puis il y en a d'autres
01:15:03il y en a d'autres
01:15:03justement
01:15:04alors il y en a qui partent
01:15:04mais ce n'est pas que
01:15:05à cause de Chine
01:15:05on va vous l'expliquer
01:15:06dans quelques instants
01:15:06mais d'abord
01:15:07il y a un chiffre
01:15:08que vous nous avez donné
01:15:08c'est 15% des clients
01:15:10des 8 à 10 000 nouveaux
01:15:11qui vont au 6ème étage
01:15:12chez Chine
01:15:12ils se baladent
01:15:13dans les rayons
01:15:1415% franchement
01:15:15ce n'est pas beaucoup
01:15:15mais c'est énorme
01:15:16parce que ce sont
01:15:178 à 10 000 nouveaux clients
01:15:18donc potentiellement
01:15:19ça veut dire
01:15:20que ce sont
01:15:201 000, 1 500 nouveaux clients
01:15:21qui viennent dans le magasin
01:15:22donc ils achètent
01:15:23d'autres choses
01:15:23dans le magasin
01:15:25donc votre chiffre d'affaires
01:15:27global il augmente ?
01:15:28il augmente
01:15:28et laissez-moi revenir
01:15:29sur le départ des marques
01:15:30comme je vous le disais
01:15:31il y en a certaines
01:15:31qui sont incarnées
01:15:32par des chefs d'entreprise
01:15:33des entrepreneurs
01:15:33comme nous
01:15:34avec lesquels nous pouvons
01:15:35avoir des discussions
01:15:35et puis il y en a d'autres
01:15:36qui appartiennent
01:15:37à des fonds d'investissement
01:15:38ces mêmes marques
01:15:39ferait mieux de regarder
01:15:40et de balayer devant leurs portes
01:15:42lesquelles ?
01:15:42on a parlé du groupe SMCP
01:15:43Sandro, Claudie, Pierre Lommage
01:15:45l'année dernière
01:15:46c'est moins 15%
01:15:47de chiffre d'affaires
01:15:48dans notre magasin
01:15:48pardon
01:15:49mais comment bâtir
01:15:51un projet pour cette entreprise
01:15:52qu'est le BHV
01:15:53une entreprise que j'ai reprise
01:15:54il y a deux ans
01:15:55qui perdait de l'argent
01:15:56de façon colossale
01:15:5715 millions d'euros par an
01:15:58eux disent que vous ne les payez pas
01:15:59attendez
01:15:59c'est bien justement le sujet
01:16:01je n'ai jamais nié
01:16:02des délais de paiement
01:16:03très importants
01:16:04liés à mes outils
01:16:05en revanche
01:16:05les marques qui sont sorties
01:16:07et donc vous parliez
01:16:08par exemple du groupe SMCP
01:16:09n'ont absolument
01:16:10et ne peuvent revendiquer
01:16:11aucune difficulté de paiement
01:16:13je l'ai fait savoir
01:16:14à mes collaborateurs
01:16:15dans la communication interne
01:16:16en leur donnant des preuves
01:16:17nous avions même
01:16:17des dépôts de garantie chez eux
01:16:19la réalité
01:16:20et les chiffres je peux les donner
01:16:21nous avions 375 000 euros
01:16:22d'encours pour Sandro
01:16:23le mois dernier
01:16:25et nous avions 450 000 euros
01:16:26de dépôts de garantie chez eux
01:16:27l'encours est à payer
01:16:29au 25 du mois
01:16:29on n'y est pas encore
01:16:31donc quand eux disent
01:16:32il y a des impayés
01:16:33de la part du BHV
01:16:34moi ce que je crois
01:16:35c'est que c'est le moyen
01:16:35c'est le moyen de sortir
01:16:37parce que leur point de vente
01:16:37n'était sans doute pas
01:16:38bénéficiaire chez nous
01:16:39parce que ce sont des marques
01:16:40qui sont en décroissance
01:16:41et parce que
01:16:42pardon mais si ces marques là
01:16:43avaient voulu sortir
01:16:44en expliquant le problème de Chine
01:16:45sont les mêmes marques
01:16:46en fait
01:16:47qui fabriquent aussi en Asie
01:16:50il y a peu de temps
01:16:50de faire travailler des Ouïghours
01:16:51de partager des usines
01:16:53d'ailleurs peut-être
01:16:53avec Chine ou pas
01:16:54j'en sais rien
01:16:55vous êtes allé combien de fois
01:16:57en Chine
01:16:57visiter les ateliers
01:16:58de Chine
01:16:59et de ses sous-traitants
01:17:00monsieur
01:17:01vous croyez vraiment
01:17:02que je pourrais moi
01:17:03Frédéric Merlin
01:17:04avec toute l'énergie
01:17:06qui est la mienne
01:17:06être garant
01:17:07du contrôle de Chine
01:17:08c'est pas moi
01:17:09ce sont des bureaux de contrôle
01:17:10qui le font
01:17:10c'est bien mieux d'ailleurs
01:17:11mais vous pensez vraiment
01:17:12que vos clients
01:17:13ceux qui viennent acheter
01:17:14aujourd'hui chez vous
01:17:15et encore une fois
01:17:16j'ai bien compris
01:17:17que c'était uniquement
01:17:18des pièces de vêtements
01:17:19plutôt haut de gamme
01:17:20dans ce que sait faire Chine
01:17:22aujourd'hui
01:17:22plutôt que des choses
01:17:23qu'on peut acheter
01:17:23effectivement sur internet
01:17:24mais est-ce que
01:17:26si ces clients
01:17:27allaient voir
01:17:28la réalité
01:17:29des ateliers
01:17:30de Chine
01:17:31et de ses sous-traitants
01:17:32vous pensez vraiment
01:17:32qu'ils continueraient
01:17:33à acheter ce genre de vêtements
01:17:34mais pour autant
01:17:34est-ce qu'ils continueraient
01:17:35à acheter des robes sandraux
01:17:36je pose la question
01:17:37pour Chine
01:17:38parce que c'est ça le sujet
01:17:38parce que toutes les enquêtes
01:17:40qui ont été faites
01:17:40par des ONG
01:17:41sur le travail
01:17:42dans les ateliers de Chine
01:17:43montrent qu'effectivement
01:17:44c'est absolument scandaleux
01:17:46que ce soit sur
01:17:47vous avez un iPhone
01:17:49posé sur votre table
01:17:49monsieur
01:17:50est-ce que vous êtes inquiété
01:17:51des conditions de fabrication
01:17:52de cet iPhone en Chine
01:17:53il n'est pas en Chine
01:17:54c'est sud-coréen
01:17:56mais ce que je veux dire
01:17:58par là
01:17:58c'est que
01:17:58vous ne pouvez pas contester
01:18:00le fait que
01:18:00les conditions de travail
01:18:01des ouvriers
01:18:02qui travaillent
01:18:03dans ces ateliers de Chine
01:18:04sont absolument catastrophiques
01:18:06que ce soit pour l'égalité
01:18:07entre les femmes
01:18:07et les hommes
01:18:08que ce soit
01:18:08il n'y a même pas
01:18:11de salaire horaire
01:18:11on est payé à la pièce
01:18:12à 25 centimes d'euros
01:18:14la pièce
01:18:15est-ce que c'est décent
01:18:16ça aujourd'hui pour vous ?
01:18:17Monsieur je ne vous donne pas raison
01:18:18d'abord je pense que
01:18:20le débat qui nous anime
01:18:21nous dépasse
01:18:22ce n'est pas nous en fait
01:18:23en distribuant
01:18:24la marque Chine
01:18:25au BHV
01:18:26c'est pas nous
01:18:28en distribuant
01:18:28la marque Chine
01:18:29au BHV
01:18:30qui allons révolutionner
01:18:31le système mondial
01:18:33de fabrication du textile
01:18:34vous le savez
01:18:3590%
01:18:3690% de la mode
01:18:38est fabriquée
01:18:38dans ces usines là
01:18:39ensuite
01:18:40avant de nouer
01:18:41ce partenariat avec Chine
01:18:42comme je vous l'ai dit
01:18:44je me suis
01:18:44assuré
01:18:46et je le dis
01:18:46de la politique RSE de Chine
01:18:49je me suis assuré
01:18:50du principe
01:18:51qu'il n'y avait pas
01:18:51de travail forcé
01:18:52et en tout cas
01:18:53les vêtements
01:18:53pardon
01:18:54les vêtements
01:18:55que je vends
01:18:56sont des vêtements
01:18:57RSE compatibles
01:18:58et je ne me ferai pas
01:18:59prendre mot
01:18:59nous avons même eu
01:19:00un contrôle des douanes
01:19:00on a tout eu
01:19:02pour nous interdire
01:19:03de faire cette opération
01:19:04et la réalité
01:19:05c'est que
01:19:06nous sommes dans la légalité
01:19:07et moi vous savez
01:19:08je crois à la liberté
01:19:08d'entreprendre
01:19:09on va réadapter l'offre
01:19:10effectivement
01:19:11il y a plein de gens
01:19:12qui sont arrivés
01:19:13qui pensaient que ce seraient
01:19:13des pièces
01:19:14qui vaudraient quelques euros
01:19:15puis ils disent
01:19:15finalement c'est beaucoup
01:19:16plus cher que prévu
01:19:17ça veut dire quoi
01:19:17on va réadapter l'offre ?
01:19:18plusieurs choses
01:19:18d'abord les prix
01:19:19qui sont pratiqués au BHV
01:19:21sont sensiblement
01:19:22les mêmes
01:19:22que ceux pratiqués
01:19:23sur le site internet
01:19:24pour les pièces
01:19:25qui sont vendues là
01:19:26sauf que sur le site
01:19:26on trouve plein de choses
01:19:27il y a un QR code
01:19:28c'est plus 30 euros
01:19:29que 3 euros
01:19:29vous pouvez contrôler
01:19:30premièrement
01:19:31le prix moyen
01:19:32chez nous
01:19:32est à 16 euros
01:19:3416 euros
01:19:35pour les produits Chine
01:19:36pour des produits Chine
01:19:37voilà
01:19:37non mais c'est ça
01:19:38la réalité
01:19:38quand Chine
01:19:41nous a
01:19:42quand nous avons
01:19:43négocié ce partenariat
01:19:44avec Chine
01:19:45Chine nous a expliqué
01:19:46que nous allions avoir
01:19:4780% de clientèle féminine
01:19:48pourquoi ?
01:19:49parce qu'elles
01:19:49les personnes dans le quartier
01:19:51commandaient
01:19:52essentiellement des femmes
01:19:53c'est la différence
01:19:54et pour ça
01:19:54c'est un modèle
01:19:55qui est intéressant
01:19:55un modèle expérimental
01:19:56c'est la différence
01:19:57c'est que le commerce physique
01:19:58c'est pas qu'un algorithme
01:19:59c'est vrai qu'il y a plein d'hommes
01:20:00qui sont sortis en disant
01:20:01il n'y a rien pour moi
01:20:01et quand des femmes
01:20:02viennent
01:20:03elles viennent en famille
01:20:04elles viennent avec
01:20:06leurs conjoints
01:20:07et donc oui
01:20:08nous créons des frustrations
01:20:09et donc nous allons
01:20:09réadapter
01:20:10agrandir le rayon homme
01:20:11agrandir le rayon
01:20:12grande taille
01:20:13sans doute
01:20:14adapter cette politique
01:20:15de prix
01:20:15avec une politique
01:20:16d'animation commerciale
01:20:17avec aussi peut-être
01:20:18et ça arrive bientôt
01:20:20des basiques
01:20:21des basiques
01:20:22à des prix
01:20:22qui sont des prix inférieurs
01:20:24mais la réalité
01:20:25la réalité
01:20:25et contrairement à ce qu'on peut penser
01:20:26c'est que tous les jours
01:20:27tous les jours
01:20:28le sixième étage
01:20:30du BHV
01:20:31réalise
01:20:32environ
01:20:3350%
01:20:34de ce que fait
01:20:35le chiffre d'affaires
01:20:35de la mode au BHV
01:20:36qui représente 25%
01:20:37du chiffre d'affaires
01:20:37Jérémy
01:20:38donc d'un point de vue business
01:20:39ça fonctionne
01:20:40c'est-à-dire que vous nous avez dit
01:20:40qu'il y avait 8 à 10 000 personnes
01:20:42en plus
01:20:42au sixième étage
01:20:43et là vous nous dites
01:20:44qu'en fait
01:20:45ça représente la moitié
01:20:46de votre chiffre d'affaires
01:20:47sur le mode
01:20:48en plus
01:20:48on n'a pas eu le chiffre
01:20:49sur le chiffre d'affaires
01:20:50de samedi dernier
01:20:51oui mais je ne le communiquerai pas
01:20:52sur un plateau
01:20:53sur le nombre de visiteurs
01:20:53est-ce que les gens viennent
01:20:54pour faire du lèche-vitrine
01:20:55ou est-ce qu'ils achètent vraiment ?
01:20:57si le chiffre d'affaires
01:20:59représente environ
01:20:5950% du chiffre d'affaires
01:21:00de la mode
01:21:01c'est qu'ils achètent
01:21:02par contre ce que je suis en train de dire
01:21:03c'est qu'on pourrait faire beaucoup mieux
01:21:04et donc c'est pour ça
01:21:05et donc c'est une information
01:21:07que je voulais vous communiquer
01:21:07qu'il faut absolument
01:21:09qu'on s'adapte
01:21:10à cette population énorme
01:21:12qui vient chez nous
01:21:13on a un flux monstrueux
01:21:14dans notre magasin
01:21:15il faut que nos équipes
01:21:16soient capables
01:21:17en fait
01:21:17de gérer ce flux
01:21:19il faut qu'on adapte
01:21:20l'offre
01:21:20il faut qu'on adapte
01:21:21la politique de prix
01:21:22et c'est pour ça
01:21:23que nous allons sans doute
01:21:24décaler de quelques jours
01:21:25ou de quelques semaines
01:21:26nos ouvertures en province
01:21:27tout simplement parce que
01:21:29il y en avait 5
01:21:30qui étaient prévues
01:21:30oui mais ils le sont
01:21:31ils le sont
01:21:32ils le sont toujours
01:21:32mais tout simplement
01:21:33parce que
01:21:34nos magasins sont sans doute
01:21:36trop petits
01:21:37les magasins chine en province
01:21:38sont sans doute trop petits
01:21:38donc nous avons peur
01:21:39de frustrer le client
01:21:40parce que nous voulons
01:21:41absolument apprendre
01:21:42de nos démarrages
01:21:44au BHV
01:21:45et pouvoir essayer
01:21:46de faire mieux
01:21:47pour satisfaire encore mieux
01:21:48nos clients
01:21:48il n'y en a pas une annulation
01:21:49c'est un report
01:21:50non non non
01:21:50c'est un report
01:21:51pour faire mieux justement
01:21:52pour faire mieux
01:21:52et donc on travaille avec Chine
01:21:54à des commandes plus adaptées
01:21:55on travaille avec Chine
01:21:56à des espaces sans doute
01:21:57un peu plus importants
01:21:58et j'assume complètement
01:21:59ce partenariat
01:22:00est-ce que vous prenez
01:22:01la même commission
01:22:01en tant que BHV
01:22:02pardon on essaie de comprendre
01:22:03comment ça fonctionne
01:22:03quand c'est un produit Chine
01:22:04qui est vendu
01:22:05que quand c'est un produit
01:22:05d'une autre marque ou pas
01:22:06le modèle du grand magasin
01:22:08est un modèle particulier
01:22:09vous encaissez du chiffre d'affaires
01:22:10parfois pour d'autres
01:22:11vous avez aussi des commissions
01:22:12à la marge
01:22:13les marges sont différentes
01:22:14il y a 3000 marques
01:22:15au BHV
01:22:16donc vous avez raison
01:22:17il y a eu des marques importantes
01:22:17qui sont parties
01:22:18il y en a quand même 3000
01:22:193000
01:22:20on parle d'une dizaine de marques
01:22:21peut-être une quinzaine
01:22:22aujourd'hui
01:22:23et puis il y en aura
01:22:24peut-être une cinquantaine
01:22:25elle vous rapporte tout autant
01:22:26parce que s'il n'y a pas de marge
01:22:27sur Chine
01:22:27c'est juste pour faire venir du monde
01:22:28elle me rapporte
01:22:29beaucoup moins
01:22:30que Chine
01:22:31en termes de volume
01:22:31et elles sont sans doute
01:22:32moins bien margées
01:22:33tout simplement
01:22:34pour le commerçant que je suis
01:22:36tout simplement parce que
01:22:36le modèle
01:22:37est un modèle de commission à la vente
01:22:38donc vous gagnez moins de marge
01:22:39sur les produits Chine
01:22:40que sur les autres produits
01:22:41pour garder les choses
01:22:42c'est l'inverse
01:22:42c'est des plus grosses marques
01:22:43sur Chine
01:22:44que sur le reste
01:22:44parce qu'on fait le travail
01:22:46parce qu'on fait le travail
01:22:47de commerçant
01:22:48attention
01:22:48ce que je veux dire par là
01:22:49c'est que
01:22:50pourquoi
01:22:50quand une marque type
01:22:52Sandro ou Claudie Pierlot
01:22:53vient vendre
01:22:54des articles chez moi
01:22:54je ne suis qu'intermédiaire
01:22:55je lui offre un espace de vente
01:22:56là quand je vends des produits Chine
01:22:58je suis le commerçant
01:22:59j'achète le produit
01:22:59j'embauche du personnel
01:23:00vous avez l'assurance
01:23:01que les Chinois ne vendent pas à perte
01:23:03nous avons l'assurance
01:23:03parce que c'est illégal
01:23:04sur les petits colis
01:23:06non non c'est illégal
01:23:06sur les petits colis
01:23:07que le gouvernement
01:23:08envisage de taxer
01:23:09de 2 euros à 25 euros
01:23:10en fonction des propositions
01:23:11finalement c'est une aubaine pour vous
01:23:12non
01:23:13un cadeau qu'ils vous font
01:23:14non moi ce que je crois
01:23:14c'est à la force d'attractivité
01:23:16de cette marque
01:23:16et donc cette marque
01:23:18est très forte
01:23:18parce qu'elle est présente
01:23:19aussi en ligne
01:23:20et je crois à l'omnicanalité
01:23:22je ne sais que ça
01:23:23me battre pour faire vivre
01:23:24en fait cet empire du commerce
01:23:26170 ans d'histoire
01:23:27et donc moi je crois
01:23:28par contre ce que je constate
01:23:31c'est à quel point
01:23:33l'appareil politique
01:23:34est complètement détaché
01:23:36de ce qu'est la réalité
01:23:37des Français
01:23:37vous interrogez
01:23:39sur le pouvoir d'achat
01:23:40les enjeux du budget
01:23:41la réalité c'est que
01:23:42ce ne sont pas
01:23:43que des classes très populaires
01:23:44qui viennent visiter
01:23:45notre sixième étage
01:23:46et acheter chez Chine
01:23:47ou ailleurs
01:23:47la réalité c'est que
01:23:48ce sont des Français normaux
01:23:49Raphaël
01:23:49Chine c'est à la fois
01:23:50de la polémique
01:23:51et c'est un succès commercial
01:23:52est-ce que ça appelle
01:23:53à de nouvelles marques chinoises
01:23:54qui pourraient arriver au BHV ?
01:23:55Mais moi je ne suis pas raciste
01:23:56s'il doit y avoir
01:23:57des marques chinoises
01:23:58qui rentreront au BHV
01:23:59elles rentreront
01:23:59s'il doit y avoir
01:24:00des marques américaines
01:24:00qui rentrent au BHV
01:24:01elles rentreront
01:24:03vous vous rendez compte
01:24:03ce mépris de place
01:24:05dont on observe
01:24:08c'est une méfiance
01:24:09vis-à-vis de pratique
01:24:10dont on observe
01:24:11tous les jours
01:24:12la démonstration
01:24:13dans les médias
01:24:13c'est complètement dingue
01:24:15et je m'amuse aussi
01:24:16de lire
01:24:17à quel point
01:24:17on nous annonce
01:24:18le boycott du BHV
01:24:19à quel point
01:24:19on nous dit
01:24:20que les clients historiques
01:24:21du BHV
01:24:21ne viendront plus
01:24:22la réalité c'est que
01:24:23la librairie
01:24:23au BHV
01:24:24qui est peut-être
01:24:25la troisième librairie
01:24:26de Paris
01:24:26qui profite
01:24:28d'une clientèle
01:24:28très locale
01:24:30très quotidienne
01:24:31elle est attachée
01:24:32vous savez à quoi ?
01:24:33Elle attache à son libraire
01:24:34et c'est ça la différence
01:24:35avec le commerce physique
01:24:36c'est que nous
01:24:37ce qu'on vend
01:24:37c'est des émotions
01:24:38c'est des relations
01:24:39c'est du conseil
01:24:40et ces clients-là
01:24:41ils continuent de venir
01:24:42ça veut dire que
01:24:44quand vous dites
01:24:44ce qu'on entend
01:24:45ce sont les salariés
01:24:45qui disent
01:24:46qu'il y a surtout
01:24:46des touristes
01:24:47ou des gens qui viennent
01:24:48comme ça
01:24:48et de passagers
01:24:48qui repartent
01:24:49mais il n'y a plus
01:24:49de parisiens
01:24:49vous vous dites
01:24:50c'est pas vrai
01:24:50mais attendez
01:24:52aujourd'hui
01:24:53je ne peux que dire
01:24:54j'ai développé ma clientèle
01:24:55j'ai aussi développé
01:24:56ma clientèle vers des touristes
01:24:57ce qui n'était pas le cas
01:24:58au BHV
01:24:58et c'est une aubaine
01:24:59pour le BHV
01:25:00je le redis
01:25:01j'ai repris cette entreprise
01:25:01qui devait fermer
01:25:02qui avait 170 ans d'histoire
01:25:04qui perdait énormément d'argent
01:25:05on ne peut pas me reprocher
01:25:07de ne pas vouloir être
01:25:08dans l'immobilisme
01:25:09au contraire
01:25:09il faut se réinventer
01:25:10Premier bilan du BHV
01:25:1110 jours après l'ouverture de Chine
01:25:12merci d'être venu le faire ce matin
01:25:14Merci beaucoup
01:25:14en direct
01:25:14Frédéric Merlin tout de suite
01:25:16la suite des infos sur BFM TV
01:25:18c'était avec Christophe Delay
01:25:19et Roselyne Dubois
01:25:20à très vite
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