- il y a 3 mois
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Arnaud Direct, c'est parti pour une nouvelle semaine avec nos chroniqueurs qui se sont bien reposés ce week-end
00:00:06et qui vont puncher tout au long de cette semaine, c'est promis, n'est-ce pas Lucie Roquequin ?
00:00:10Eh oui Julien !
00:00:11N'est-ce pas Guillaume Daré ?
00:00:12Absolument ! Je ne me suis pas reposé tous les jours mais...
00:00:14Je sais, vous avez bossé hier soir, c'est gentil de venir quand même, n'est-ce pas François Clémenceau qui bosse aussi tout le temps ?
00:00:19C'est vrai !
00:00:19Jour et nuit avec le décalage horaire, forcément François !
00:00:22Un peu !
00:00:22Bah oui forcément !
00:00:23En fonction des tweets de Trump !
00:00:24Bah oui, exactement, sa vie c'est ça, c'est de suivre le Trousse Social !
00:00:28Allez au programme, la réponse du Parc national financier, après la condamnation de Nicolas Sarkozy et les critiques qui ont suivi son président.
00:00:35Le président du PNF persiste et signe, il maintient les accusations de financement illégales.
00:00:39Le procès jubile a un témoignage très attendu aujourd'hui, celui du procureur qui avait dirigé l'enquête.
00:00:44Il est cité par la Défense pour tenter de montrer que d'autres pistes n'ont sans doute pas été suffisamment suivies.
00:00:50Et puis le parcours du combattant, si vous voulez passer votre permis de conduire, il y a jusqu'à 8 mois d'attente.
00:00:56Alors commencez à prendre rendez-vous avant même de commencer les cours, c'est le conseil qu'on vous donne.
00:01:00Les auto-écoles dénoncent cette situation qui leur fait perdre évidemment beaucoup d'argent.
00:01:05C'est parti pour deux heures de direct.
00:01:06Et on commence par un journal complet présenté par Pauline Pioche.
00:01:21Bonjour Julien.
00:01:23Bonjour à vous Pauline.
00:01:24Avec cette information qui est tombée il y a quelques minutes, on se souvient la semaine dernière de l'agression d'une professeure,
00:01:30agression au couteau et le suspect qui avait été interpellé avait retourné l'arme contre lui.
00:01:34On a appris qu'il était décédé.
00:01:35C'était des adolescents de 14 ans qui s'étaient effectivement auto-poignardés au niveau du coup, notamment.
00:01:41Avant d'être interpellé par la police, mercredi il avait été hospitalisé en urgence avec un pronostic vital engagé.
00:01:47Pour rappeler, il avait effectivement blessé au visage, au couteau, une professeure de musique dans un collège de Benfeld.
00:01:53L'actualité judiciaire marquée aujourd'hui également par le procès Jubilard.
00:01:58On entre dans la deuxième semaine et les audiences ont commencé il y a une heure maintenant.
00:02:04Il y a une déposition qui est particulièrement attendue aujourd'hui Pauline.
00:02:07Alors c'est celle de Dominique Alzéari, c'est l'ancien procureur de Toulouse.
00:02:11C'est lui en fait qui a incarné l'accusation contre Cédric Jubilard à l'époque de sa mise en examen.
00:02:16Bonjour Mathias Lesson, vous suivez ce procès pour BFM TV.
00:02:19Cédric Jubilard qui est arrivé ce matin au tribunal cagoulé avec un tissu noir sur la tête.
00:02:28Et comme la cour, lui aussi visionne en ce moment la conférence de presse qu'avait donnée à l'époque en juin 2021 Dominique Alzéari,
00:02:34l'ancien procureur de la République de Toulouse.
00:02:37Conférence de presse pendant laquelle il avait à l'époque détaillé les éléments à charge qui existaient contre Cédric Jubilard.
00:02:43On va les rappeler, le contexte de la séparation de ce couple qui vacillait à l'époque,
00:02:47l'utilisation de la machine à laver, la nuit de la disparition de l'infirmière,
00:02:51le sens de stationnement du véhicule de Delphine Osaguel qui était inhabituel,
00:02:56le témoignage de l'enfant qui, rappelons-le, avait entendu et vu une dispute cette nuit-là.
00:03:01Tous ces éléments de l'époque constitueront en réalité le socle de l'accusation,
00:03:05des éléments qui jusqu'à aujourd'hui n'ont pas changé.
00:03:09Sauf que cette accusation a été largement malmenée par les avocats de la Défense la semaine dernière.
00:03:14Des avocats qui ne manqueront pas à nouveau de questionner l'ancien procureur sur les éventuelles imprécisions,
00:03:19carences de cette enquête, notamment sur cette fameuse couette,
00:03:23qui a un temps été considérée comme un élément déterminant dans cette affaire.
00:03:27Sauf que cette fameuse couette, elle n'avait pas été mise dans la machine à laver par Cédric Jubilard la nuit de la disparition.
00:03:34Cédric Jubilard, lui aussi, à l'époque, dans ses déclarations, avait été pour le moins imprécis
00:03:39concernant l'utilisation qu'il avait faite de cette machine à laver.
00:03:44En ce moment, la Cour visionne donc cette conférence de prêts.
00:03:47Cédric Jubilard, de son côté, est vêtu de noir et est impassible face à cette conférence de prêts.
00:03:53Merci beaucoup Mathias Tesson.
00:03:55On va suivre évidemment le déroulement de cette audience aujourd'hui.
00:03:58C'est Willem Gay qui est avec vous pour les images.
00:04:00Emmanuel Macron maintenant qui monte au créneau.
00:04:03Ça, c'était hier.
00:04:04Après les menaces de mort à l'encontre des magistrats qui ont prononcé la condamnation de Nicolas Sarkozy,
00:04:10le chef de l'État dénonce des attaques inadmissibles.
00:04:13Il dit avoir demandé au ministre de la Justice et au ministre de l'Intérieur
00:04:16que leurs auteurs soient identifiés pour être très rapidement poursuivis.
00:04:20En parallèle, le directeur du parquet national financier affirme ce matin chez nos confrères de RTL
00:04:26que ce genre de menaces est un danger pour l'État de droit.
00:04:28Ce qui s'est passé ces dernières heures, ces derniers jours, après le rendu du délibéré, est proprement insupportable et inadmissible.
00:04:38Quand on vient critiquer avec violence et menace de mort un tribunal, c'est l'État de droit qui est menacé.
00:04:45Et souvenons-nous, l'État de droit, c'est le socle de la démocratie.
00:04:49Je peux vous le dire, à cette heure, je suis sûr que Montesquieu est en train de se retourner dans sa tombe.
00:04:56Il y a une forte actualité sociale tout au long de cette semaine.
00:04:59Le Point d'Org, ce sera jeudi avec les manifestations syndicales.
00:05:01Mais aujourd'hui, il y a une profession qui est en colère, Pauline.
00:05:04Il s'agit des auto-écoles.
00:05:06Jusqu'à 400 km de bouchons quand même ce matin sur le périphérique parisien.
00:05:10Les auto-écoles, en fait, qui demandent au gouvernement une réponse claire autour de l'examen pour passer le permis
00:05:16parce que les délais pour obtenir une date sont estimés trop longs, entre 6 et 8 mois.
00:05:21Alors, un plan d'urgence a déjà été mis en place depuis cet été, avec 80 000 places supplémentaires d'ici la fin de l'année.
00:05:28Naoufel El-Kawafi, vous suivez justement ces différents manifestants.
00:05:31Vous avez notamment passé la porte de Bercy.
00:05:33Vous êtes sur le périphérique parisien.
00:05:34Qu'attendent très clairement toutes ces personnes qui manifestent aujourd'hui ?
00:05:40Ils attendent surtout des mesures concrètes, d'où cette opération escargot qui est en ce moment même organisée sur le périphérique parisien.
00:05:48Vous avez plusieurs centaines de véhicules qui convergent en ce moment en direction de la place de la nation
00:05:52où une manifestation est organisée.
00:05:55Plusieurs moniteurs qui ont fait le déplacement des quatre coins de la France.
00:05:58On parlait notamment tout à l'heure avec des moniteurs qui venaient du sud du pays.
00:06:01Alors, les raisons, elles sont multiples, mais la principale, c'est le délai pour passer son permis.
00:06:05Tout à l'heure, un moniteur m'expliquait.
00:06:07Il me donnait un exemple assez concret.
00:06:08Et l'un de ses élèves qui avait dû patienter près d'un an avant d'avoir une date, il a raté une première fois son permis.
00:06:14Pour pouvoir le repasser, il a dû attendre six mois consécutifs.
00:06:18Il a donc des conséquences parce que certains, notamment dans des zones rurales, ne peuvent pas aller travailler quand ils n'ont pas de permis de conduire.
00:06:25Voilà donc pour les principales revendications à la fois des inspecteurs et des moniteurs qui manifestent en ce moment même ici à Paris.
00:06:32Ils espèrent 150 postes d'inspecteurs supplémentaires et espèrent pouvoir rencontrer le Premier ministre aujourd'hui.
00:06:39Merci beaucoup Naoufel El-Kawafi avec Lucas David pour les images d'opération escargot.
00:06:44Mais c'est-à-dire d'avancer quand même sur le périph' parisien.
00:06:46Honnêtement, à cette heure-là, normalement, ça ne roule pas beaucoup plus vite.
00:06:49Direction l'Espagne maintenant parce que la région de Valence a été placée en alerte rouge aux fortes pluies.
00:06:54Évidemment, on se souvient de ce qui s'était passé l'année dernière.
00:06:56C'est le cas jusqu'à midi.
00:06:58Cette vigilance dans cette région de l'est de l'Espagne, on craint en fait de nouvelles inondations et des crues soudaines.
00:07:04Des cours d'eau, 4 mois de précipitation sont quand même attendus en seulement quelques ans.
00:07:08Les images que vous voyez là, c'est à Saragosse, c'était hier, où il y a déjà eu pas mal d'opérations de sauvetage.
00:07:13Et effectivement, Julien, vous le disiez, ça rappelle en effet ces inondations meurtrières du mois d'octobre dernier où 235 personnes ont perdu la vie.
00:07:20Merci beaucoup Pauline.
00:07:21Vous nous avez fait entendre le patron du parquet national financier.
00:07:25On va l'entendre à nouveau, mais sur une autre partie de son intervention.
00:07:29Parce que vous allez voir qu'il ne désarme pas contre Nicolas Sarkozy.
00:07:32Au contraire, même, il a réaffirmé que pour lui, il y a bien eu financement illégal de la campagne de 2007.
00:07:37Alors que, vous vous en souvenez, vous l'avez vécu sur BFM TV, le tribunal, lui, la semaine dernière, n'avait pas retenu cette accusation-là.
00:07:44Écoutez.
00:07:45Nous n'avons pas de haine à exprimer.
00:07:47Chacun peut penser, évidemment, ce qu'il souhaite en son fort intérieur d'une situation.
00:07:52Mais nous, je l'ai déjà dit sur cette antenne, Thomas Soto, notre boussole, c'est le droit, c'est la règle de droit.
00:08:00Le tribunal, dans son jugement, valide ce pacte de corruption.
00:08:04Il dit, sous la qualification d'association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy a cherché à obtenir, et il l'a obtenu, un financement libyen,
00:08:13en contrepartie d'une reprise des relations diplomatiques avec la Libye.
00:08:18Alors, évidemment, Paul Conge, c'était important d'entendre la voix du parquet national financier après ce qui s'est passé la semaine dernière.
00:08:25Pourquoi est-ce qu'on a décidé, du côté du PNF, comme on dit, de prendre la parole publiquement, d'abord ?
00:08:30Parce que les magistrats, déjà, sont sous attaque depuis quelques jours, notamment depuis le prononcé du jugement.
00:08:35D'ailleurs, dès les premières minutes de son intervention, Jean-François Bonner défend avec vigueur les juges qui ont prononcé cette condamnation.
00:08:42Il parle d'attaques insupportables et inadmissibles. L'État de droit est menacé. Montesquieu est en train de se retourner dans sa tombe, vous l'avez entendu à l'instant.
00:08:50Et ces poursuites, cette peine de 5 ans à laquelle a été condamné Nicolas Sarkozy, ce n'est pas de la haine, c'est le code pénal, a dit en substance le patron du PNF,
00:08:59qui a rappelé le travail titanesque de la justice dans ce dossier.
00:09:02Alors, la décision, on l'a vue tout au long du week-end, notamment, et notamment hier soir avec l'intervention d'Emmanuel Macron,
00:09:08elle a enflammé les débats sur le militantisme réel ou supposé des magistrats.
00:09:14La présidente du tribunal qui a condamné Nicolas Sarkozy a subi des menaces.
00:09:17Et donc, on voit ici, Paul, la réaction du président de la République, qui rappelle, évidemment, il est dans son rôle,
00:09:23que ces attaques et ces menaces sont inadmissibles.
00:09:25Il a demandé aux ministres de l'Intérieur que les auteurs soient identifiés pour être très rapidement poursuivis.
00:09:30Est-ce qu'on sait ce qui s'est passé ? Et surtout, on a vu que le débat était vraiment en train de prendre de l'ampleur.
00:09:36Oui, parce qu'il y a des attaques qui sont menées à dominem contre des juges.
00:09:39Et donc, sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont émis des messages à caractère très provocateur et souvent insultant,
00:09:45et parfois donc menaçant à l'égard des magistrats qui siégeaient dans ce tribunal.
00:09:49Donc, le parquet de Paris a réagi en ouvrant une enquête contre ces menaces.
00:09:53Et donc, les auteurs sont en train d'être identifiés.
00:09:55S'ils le sont, eh bien, ils seront très certainement renvoyés devant un tribunal correctionnel.
00:09:59Il y aura une audience, on pourra d'ailleurs très certainement y assister.
00:10:01Et au-delà de ces menaces, il y a aussi eu les réactions politiques dont Marion Maréchal,
00:10:04qui vous a répondu hier, Guillaume Daré, sur ce point. Écoutez.
00:10:09L'interdiction de la syndicalisation des magistrats.
00:10:11L'interdiction ?
00:10:12Oui, absolument. Je pense que quand on a la responsabilité de la vie d'individu,
00:10:17on doit faire apparaître une neutralité personnelle, politique, totale.
00:10:22On entend votre réaction quand elle dit ça. Guillaume, c'est vrai que vous ne l'aviez pas vu venir, ça.
00:10:26En fait, c'est compliqué parce que j'ai regardé un petit peu, et c'est ce qu'on lui a opposé,
00:10:30c'est que le principe de la liberté syndicale, ça fait partie de ce qu'on appelle le bloc de constitutionnalité.
00:10:35Et pour faire simple, c'est quoi ?
00:10:36Ce n'est pas dans la constitution de 1958, mais c'était dans le préambule de celle de 1946.
00:10:41Et donc, le Conseil constitutionnel considère que ça fait partie de nos règles constitutionnelles.
00:10:46Et ça a été rappelé dans le code de la magistrature.
00:10:48Ce que Marion Maréchal Le Pen avance, c'est de dire, regardez, il y a certaines professions,
00:10:51comme par exemple l'armée, où ce n'est pas possible.
00:10:53Et elle juge que c'est compliqué aujourd'hui d'être syndiquée
00:10:56et ensuite de juger certaines personnes contre lesquelles on a manifesté
00:10:59parce qu'elle fait allusion à une manifestation de 2011
00:11:03à laquelle a participé la présidente du tribunal qui a condamné Nicolas Sarkozy
00:11:08à l'époque au titre de l'USM.
00:11:10Aurélien Martini, justement, de l'USM, est avec nous secrétaire général adjoint de ce syndicat sur ce plateau.
00:11:17Bonjour.
00:11:18Bonjour.
00:11:18On vient d'entendre à Marion Maréchal qui demande l'interdiction de la syndicalisation pour les magistrats.
00:11:23Vous lui répondez quoi ?
00:11:24D'abord qu'effectivement, comme vous l'avez rappelé, c'est une garantie, c'est une liberté constitutionnelle.
00:11:29Et puis je crois que dans une démocratie adulte,
00:11:31il est bon que les corps intermédiaires puissent s'exprimer, y compris dans la magistrature.
00:11:35Et au fond, ce qu'on vise derrière l'interdiction de la syndicalisation,
00:11:38c'est le problème de la politisation de la magistrature qui est derrière cela.
00:11:42Oui, mais vous voyez, quand on parle de cela, il faut bien faire la nuance
00:11:44et dire les choses telles qu'elles sont
00:11:46parce que l'organisation syndicale à laquelle j'appartiens,
00:11:48dont je suis membre du Bureau national,
00:11:50représente l'immense majorité des magistrats de ce pays.
00:11:53Et la politisme est au cœur de ses valeurs.
00:11:54Donc, nous sommes une organisation professionnelle,
00:11:57mais nous sommes apolitiques.
00:11:59Donc, il n'y a pas de contradiction entre l'un et l'autre.
00:12:01Est-ce que votre message, pour lire entre les lignes ce que vous êtes en train de dire,
00:12:05votre message, il est parasité par un autre syndicat
00:12:07qui s'appelle le syndicat de la magistrature,
00:12:08qui lui est très marqué à gauche ?
00:12:09Nous pensons, nous, que l'apolitisme, c'est une valeur cardinale.
00:12:13Ça doit être une valeur cardinale des magistrats.
00:12:15Pourquoi ? Parce que vous devez,
00:12:17quand vous vous présentez devant un tribunal,
00:12:19ne pas vous dire que vous êtes jugé par un juge de droite, de gauche,
00:12:22par un juge catholique, chrétien, musulman, etc.
00:12:25C'est important parce que,
00:12:27au-delà de la décision qui est rendue,
00:12:29l'apparence doit être celle d'une justice irréprochable.
00:12:32Pourquoi vous ne répondez pas sur le syndicat de la magistrature ?
00:12:34Mais parce qu'il faut les inviter, pour leur poser la question.
00:12:36Moi, je réponds de mon organisation syndicale
00:12:38qui représente 63% des magistrats judiciaires de ce pays.
00:12:41Mais vous voyez bien que l'ensemble des magistrats
00:12:43est un peu mis dans le même sac, si j'ose dire.
00:12:45À cause, peut-être,
00:12:46peut-être, encore une fois, du discours du syndicat de la magistrature.
00:12:48Est-ce que vous le constatez ? Est-ce que vous le regrettez ?
00:12:50Oui, je le regrette. J'ai déjà eu l'occasion de dire
00:12:52que, pour un syndicat de magistrats,
00:12:54appeler à voter pour tel ou tel, ou contre tel ou tel,
00:12:56est une erreur. Je pense qu'il n'appartient pas
00:12:58aux magistrats de se positionner sur le champ politique.
00:13:01Ils doivent rester sur le champ judiciaire,
00:13:03tel que la séparation des pouvoirs le conçoit.
00:13:06Donc, j'ai déjà eu l'occasion de le dire.
00:13:07Mais, simplement,
00:13:08l'amalgame qui est fait, et que vous ne faites pas
00:13:11sur ce plateau, entre les magistrats
00:13:13d'un côté et les organisations syndicales
00:13:15de l'autre, me paraît être un amalgame dangereux.
00:13:17Encore une fois, si l'on doit faire
00:13:19des généralités, alors généralisons.
00:13:21Nous représentons 63% des magistrats judiciaires
00:13:23et ceux-là se reconnaissent dans l'apolitisme.
00:13:25Nicolas Sarkozy, lui-même, hier, dans son entretien
00:13:27à la presse écrite, dit
00:13:28qu'il aurait peut-être été,
00:13:31je ne sais plus quel est le terme exact qu'il emploie,
00:13:33plus juste, plus simple,
00:13:34que ce soit une autre juge qui préside ce tribunal,
00:13:37laissant sous-entendre, effectivement,
00:13:39qu'elle pourrait être influencée par ses opinions
00:13:41d'avoir manifesté contre lui en 2011.
00:13:42Oui, oubliant au passage que la décision est rendue
00:13:45par une collégialité et que personne ne sait
00:13:48ce qu'a décidé au cœur du délibéré la présidente.
00:13:51Peut-être qu'elle était à la relaxe totale,
00:13:53je n'en sais rien, et personne ne le sait
00:13:55et personne ne le saura parce que délibéré est secret.
00:13:57Mais voyez, il y a des dizaines, des centaines,
00:13:59disait ce matin le président du tribunal judiciaire
00:14:02de Paris, de magistrats qui se sont prononcés
00:14:04sur ce dossier.
00:14:05Ils ne sont pas tous syndiqués
00:14:07et ils ne sont pas tous membres d'un complot
00:14:09comme j'ai pu l'entendre.
00:14:11Laisser penser cela et que certains le croient
00:14:13est très dangereux.
00:14:14Quand des centaines de magistrats se prononcent
00:14:16sur un dossier et vont tous dans le même sens,
00:14:19eh bien c'est peut-être qu'il y a une raison
00:14:21et que c'est le sens du droit.
00:14:23Paul Conge.
00:14:23Oui, c'est effectivement ce qu'a dit en plus ce matin
00:14:25Jean-François Bonner dans son intervention.
00:14:27Effectivement, une centaine de magistrats
00:14:29sont intervenus dans ce dossier.
00:14:31Dix années d'instruction, 22 décisions de cours d'appel
00:14:33qui ont été rendues, 15 décisions de la Cour de cassation
00:14:36qui s'enlènent dans le sens de ce même cheminement.
00:14:40Donc effectivement, on ne peut pas individualiser
00:14:41cette décision, en tout cas la faire reposer
00:14:44sur une seule personne.
00:14:45Alors, on a bien compris que vous étiez représentant
00:14:46de l'USM, mais évidemment vous ne répondez pas
00:14:48pour le syndicat de l'administration
00:14:49qui est une autre organisation.
00:14:50Écoutez quand même ce qu'a dit Eric Dupond-Moretti
00:14:52sur le syndicat de l'administration hier.
00:14:59On va l'entendre.
00:15:01Ce que j'ai fait lorsque j'étais garde des Sceaux,
00:15:04c'était demander au Conseil supérieur
00:15:05de la magistrature, que l'expression syndicale
00:15:09soit restreinte d'une certaine façon.
00:15:11Quand le syndicat de la magistrature
00:15:13préfère les émeutiers de Sainte-Solines
00:15:16aux policiers républicains,
00:15:18je trouve qu'ils nous font un mal de chien
00:15:20parce qu'ils donnent à penser
00:15:22que toute la justice est politisée,
00:15:24ce qui n'est pas le cas.
00:15:25Alors, on ne vous demande pas de répondre
00:15:27évidemment sur le syndicat de la magistrature,
00:15:29mais sur cette expression de la réduction
00:15:30de l'expression syndicale.
00:15:32Est-ce que c'est un concept qui vous inquiète ?
00:15:34Nous, nous faisons toujours attention
00:15:35quand nous nous exprimons,
00:15:36de nous exprimer avec retenue, nuance,
00:15:40et de ne pas verser sur un champ
00:15:42qui pourrait être un champ idéologique ou politique.
00:15:45Ça nous oblige à penser contre nous-mêmes.
00:15:47Et vous imaginez bien que quand on regroupe
00:15:4863% d'une population définie,
00:15:51les magistrats, mais les magistrats,
00:15:52ils sont comme les citoyens français,
00:15:53ce n'est pas 63% de gens de gauche,
00:15:55ce n'est pas 63% de gens du centre ou de droite.
00:15:57Il y a des mélanges dans tout ça.
00:15:58Donc, nous représentons des sensibilités politiques
00:16:00différentes à l'évidence.
00:16:02Mais c'est pour ça que nous ne pouvons pas
00:16:03nous situer sur ce terrain-là.
00:16:04Sinon, nous serions à 7%, 8%, 10%, 15%,
00:16:08mais pas 63%.
00:16:09Quant à la liberté d'expression syndicale,
00:16:11je l'ai dit, le Conseil supérieur l'a dit lui-même,
00:16:14elle doit être nuancée,
00:16:15mais elle est importante dans une démocratie.
00:16:17Et j'ajoute que, voyez, ça nous permet,
00:16:19par exemple, de faire un communiqué commun
00:16:20avec des policiers sur certains aspects.
00:16:22La loi narcotrafic,
00:16:23nous avons un communiqué commun avec la police
00:16:25pour dire qu'il faut aller plus loin
00:16:26parce qu'il y a un enjeu majeur.
00:16:28C'est aussi ça, la liberté d'expression syndicale.
00:16:30Allez, on va rester dans une salle d'audience
00:16:32parce que le procès jubilard
00:16:35a ouvert sa deuxième semaine ce matin,
00:16:38il y a une heure maintenant.
00:16:39Et on revient dessus parce que,
00:16:41Mélanie Bertrand,
00:16:42il y a un moment important
00:16:44qui va se jouer tout à l'heure.
00:16:47Vous allez nous dire peut-être plus précisément
00:16:48quand, c'est l'audition du procureur de Toulouse.
00:16:50Le procureur, en tout cas,
00:16:50qui était en poste à l'époque,
00:16:51mais il ne l'est plus.
00:16:53Il est auditionné pour dire quoi exactement ?
00:16:56En fait, c'est la défense de Cédric Jubilard
00:16:58qui le fait citer comme témoin
00:17:00et on peut imaginer...
00:17:01Ce qui peut sembler un peu contre-intuitif comme ça,
00:17:02c'est la défense qui fait venir le patron de l'enquête.
00:17:05Il représentait l'accusation,
00:17:06donc forcément,
00:17:07ce n'était pas quelqu'un
00:17:07qui était du côté de la défense de Cédric Jubilard.
00:17:09Mais surtout,
00:17:10pour les deux avocats de l'accusé,
00:17:12il a commis un certain nombre d'erreurs.
00:17:14En tout cas,
00:17:14il a été trop imprécis à l'époque
00:17:16quand il a fait une conférence de presse
00:17:18en juin 2021.
00:17:20On est quelques jours après la mise en examen
00:17:22et le placement en détention provisoire
00:17:23de Cédric Jubilard.
00:17:25Ce procureur,
00:17:25Dominique Alzéhari,
00:17:26ancien procureur de Toulouse
00:17:27au moment de la disparition de Delphine Jubilard,
00:17:30va tenir une conférence de presse
00:17:31et va pointer un certain nombre d'éléments,
00:17:34selon lui,
00:17:35très à charge contre Cédric Jubilard
00:17:37qui explique sa mise en examen.
00:17:39Et pour la défense,
00:17:40en fait,
00:17:40il a été totalement impartial,
00:17:42il a été imprécis,
00:17:43il a biaisé l'opinion publique
00:17:45et c'est la raison pour laquelle
00:17:46ils vont le faire citer aujourd'hui.
00:17:48La semaine dernière,
00:17:49on avait eu ce face-à-face
00:17:50avec les gendarmes
00:17:51et la défense de Cédric Jubilard.
00:17:53On avait eu par exemple
00:17:53un directeur d'enquête
00:17:54qui était venu pendant
00:17:553-4 heures de mémoire
00:17:57développer tous les points
00:17:58à charge.
00:17:58Mais c'était assez technique.
00:18:00C'était assez technique,
00:18:01mais la défense avait retourné
00:18:02chaque point.
00:18:03Et on peut s'attendre à ça aujourd'hui.
00:18:05L'ancien procureur,
00:18:06il va prendre la parole
00:18:06dans quelques minutes
00:18:07et ensuite,
00:18:08on peut,
00:18:09lui,
00:18:09il va dévoiler,
00:18:10exposer tous les éléments
00:18:11de l'enquête
00:18:12dont il était question à l'époque
00:18:13qui ont conduit aujourd'hui
00:18:15au procès en assise
00:18:16de Cédric Jubilard.
00:18:17Et pour la défense,
00:18:18il y avait trop de choses imprécises.
00:18:21On a parlé des heures
00:18:22sur BFM TV
00:18:23de cette couette
00:18:23qui aurait été mise
00:18:25dans la machine à laver
00:18:25au moment où les gendarmes
00:18:26primo intervenants
00:18:27à 4h50
00:18:28dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020
00:18:30poussent la porte
00:18:31du domicile des Jubilard
00:18:32et voient Cédric Jubilard,
00:18:34selon eux,
00:18:34à l'époque,
00:18:35mettre une couette
00:18:36dans le tambour
00:18:37de la machine à laver.
00:18:38Sous-entendu,
00:18:39il aurait tué sa femme,
00:18:41elle aurait peut-être
00:18:41versé du sang
00:18:42et il va vite laver la couette.
00:18:46C'est ce qu'avait dit
00:18:46le procureur à l'époque.
00:18:47Ça s'est révélé faux.
00:18:48La couette,
00:18:49quand les gendarmes reviennent
00:18:50quelques instants après,
00:18:51quelques minutes après,
00:18:52elle est toujours
00:18:52sur le canapé du domicile.
00:18:54Non, mais c'est important
00:18:54parce qu'on en a fait
00:18:55un élément accablant
00:18:56et au final,
00:18:57ça ne l'est pas.
00:18:58Jacques Dalleste est avec nous,
00:18:59ancien procureur également,
00:19:00ancien président
00:19:01du pôle Colquais de Nanterre.
00:19:02Merci beaucoup
00:19:02de nous répondre.
00:19:04Dites-nous,
00:19:04est-ce que c'est courant
00:19:05pour ce qu'on dit
00:19:08votre expérience
00:19:08de faire comparer
00:19:09comme ça
00:19:09à un procureur ?
00:19:12Non,
00:19:13c'est plutôt rare,
00:19:14mais ça peut arriver.
00:19:15J'ai connu
00:19:16l'affaire Nordal-Hollandais,
00:19:18le procès du meurtre
00:19:19de la petite Maïlis
00:19:20et la défense
00:19:21avait cité
00:19:22l'ancien procureur
00:19:23de la République
00:19:24qui a donc comparu
00:19:26devant la cour d'essai.
00:19:27Donc,
00:19:27ça peut arriver.
00:19:28Alors,
00:19:28c'est une stratégie
00:19:29de défense.
00:19:30Il arrive que la défense
00:19:31aussi cite
00:19:32le juge d'instruction
00:19:33qui a mené
00:19:34l'instruction du dossier.
00:19:36Je pense que
00:19:36la stratégie de la défense,
00:19:38c'est de discréditer
00:19:39les éléments à charge
00:19:40et donc
00:19:42de mettre
00:19:43en contradiction
00:19:44les déclarations
00:19:45du procureur
00:19:46qui se situaient
00:19:47au début
00:19:48de l'enquête
00:19:50avec ce qui est apparu
00:19:51par la suite
00:19:52dans le dossier.
00:19:53Voilà,
00:19:53donc après,
00:19:54ce sera ensuite
00:19:55à la cour d'assises
00:19:55et aux jurés
00:19:56d'apprécier
00:19:56l'intérêt
00:19:58de cette comparution.
00:19:59Et comment on fait
00:20:00pour préparer un tel rendez-vous
00:20:01quand on est procureur ?
00:20:02Parce qu'il va,
00:20:02évidemment,
00:20:03ne pas du tout
00:20:04être ménagé
00:20:04par la défense.
00:20:06Alors,
00:20:07j'ai été procureur
00:20:07de la République
00:20:08pendant 15 ans
00:20:08mais ça ne m'est jamais arrivé
00:20:09d'être cité
00:20:10à comparaître.
00:20:11J'aurais pu l'être
00:20:13d'ailleurs dans une affaire
00:20:14mais je ne suis pas
00:20:14je ne m'y suis pas rendu.
00:20:17Libre à chacun
00:20:18de s'organiser.
00:20:19Je pense que
00:20:20le procureur
00:20:20en l'espèce
00:20:21s'en nous trop plonger
00:20:22dans le dossier
00:20:23de l'époque
00:20:24et essayer d'anticiper
00:20:25les questions
00:20:26qui vont lui être posées
00:20:27par les avocats
00:20:27de la défense
00:20:28mais aussi
00:20:28par la partie civile
00:20:30mais aussi par
00:20:31l'avocat général
00:20:32et sans doute
00:20:33par le président d'audience.
00:20:36Donc,
00:20:36c'est à lui
00:20:36d'adapter ses réponses.
00:20:38Le tout,
00:20:38c'est qu'il explique
00:20:39un peu la temporalité
00:20:40à quel moment
00:20:41lui a fait ses déclarations
00:20:42en fonction
00:20:43des éléments
00:20:43qu'il avait
00:20:44qui peut-être
00:20:45ont été remis en cause
00:20:46par la suite
00:20:46dans le cadre
00:20:47de l'instruction.
00:20:48Merci beaucoup
00:20:49Jacques Deleste
00:20:49pour cette éclairage.
00:20:50Juste avant donc
00:20:51l'audition
00:20:52du procureur
00:20:53dans quelques instants
00:20:54la colère
00:20:54des auto-écoles
00:20:55opération Escargot
00:20:56qui est en cours.
00:20:57On vous expliquera
00:20:57comment on en est arrivé
00:20:59à avoir des délais
00:20:59aussi longs
00:21:00entre 8 mois
00:21:01et 1 an
00:21:01pour passer
00:21:02le permis
00:21:04à la grande fureur
00:21:05évidemment
00:21:05des moniteurs.
00:21:06A tout de suite.
00:21:06Si vous avez pris
00:21:08la voiture ce matin
00:21:09en région parisienne
00:21:10vous l'avez peut-être
00:21:11constaté
00:21:12c'était pas évident
00:21:13de rouler
00:21:14surtout pour rentrer
00:21:15dans Paris
00:21:15plusieurs portes
00:21:16étaient pratiquement
00:21:17bloquées par
00:21:18les auto-écoles.
00:21:19Elles se mobilisent
00:21:20en ce lundi
00:21:21opération
00:21:22spectaculaire.
00:21:23On voit ici d'ailleurs
00:21:23le convoi
00:21:25qui rentre dans Paris
00:21:26visiblement
00:21:27Naoufel El-Kawafi
00:21:29suit ce convoi
00:21:30dites-nous Naoufel
00:21:31quelle est l'ampleur
00:21:32de la mobilisation
00:21:33et des perturbations.
00:21:36Le convoi qui est arrivé
00:21:38place de la nation
00:21:39une manifestation
00:21:39est organisée
00:21:40vous allez le voir
00:21:41avec plusieurs dizaines
00:21:43voire centaines
00:21:43de véhicules installés
00:21:45tout le long
00:21:46de cette voie
00:21:47et vous le voyez
00:21:48c'est écrit
00:21:49les auto-écoles
00:21:50sont en colère
00:21:51plusieurs conducteurs
00:21:54en tout cas
00:21:55plusieurs inspecteurs
00:21:56ont fait le déplacement
00:21:57pour d'une certaine manière
00:21:59faire entendre
00:22:00leurs différentes
00:22:01revendications.
00:22:02On est justement
00:22:03aux côtés
00:22:03d'un moniteur
00:22:05qui a fait le déplacement
00:22:05depuis Chartres
00:22:06alors racontez-moi
00:22:07pourquoi c'était important
00:22:08pour vous de venir ?
00:22:09Vous me parliez
00:22:09de ce délai
00:22:10pour passer le permis
00:22:11qui était très long
00:22:12depuis quelques mois maintenant ?
00:22:13Oui c'est exact
00:22:14le délai est devenu
00:22:15très très long
00:22:15on est à plusieurs mois
00:22:17de délai d'attente
00:22:17pour pouvoir passer
00:22:18et en cas d'échec
00:22:19on est entre 6 et 8 mois
00:22:20selon les départements
00:22:21donc c'est très important
00:22:22d'avoir plus d'inspecteurs
00:22:23pour réduire ces délais-là
00:22:24pour permettre aux jeunes
00:22:26de pouvoir aller travailler
00:22:27puisque le permis
00:22:28est devenu un petit peu
00:22:28indispensable
00:22:29dans certaines villes
00:22:30dans les lieux ruraux
00:22:31tout ça
00:22:32Oui parce que
00:22:32quand on met énormément
00:22:34de temps
00:22:35à passer son permis
00:22:36ça a des conséquences
00:22:36parfois sur le travail
00:22:37de certains
00:22:38Exactement
00:22:39parfois c'est un critère
00:22:41d'embauche
00:22:41il faut le permis
00:22:42pour pouvoir aller travailler
00:22:43c'est non négligeable
00:22:45et le fait de devoir
00:22:47attendre des mois
00:22:47et des mois
00:22:48ça repousse
00:22:48l'entrée dans la vie active
00:22:49et certains jeunes
00:22:50se retrouvent sans travail
00:22:51à cause de ça
00:22:52Aujourd'hui concrètement
00:22:53qu'est-ce que vous demandez ?
00:22:54C'est 150 inspecteurs supplémentaires ?
00:22:57Oui
00:22:57il faut 150 inspecteurs
00:22:59pour pouvoir réduire
00:23:00quand même
00:23:00un petit peu
00:23:01le niveau d'attente
00:23:02plus d'examens
00:23:04donc plus de passage
00:23:05au permis
00:23:05et réduire ce stress
00:23:06pour les jeunes
00:23:08parce que savoir
00:23:09qu'on a un délai d'attente
00:23:10si long
00:23:11ça permet
00:23:11d'avoir du stress
00:23:13supplémentaire
00:23:14ce qui n'est pas bon
00:23:15c'est pas bon
00:23:16pour la réussite
00:23:16Merci beaucoup
00:23:18vous l'avez entendu
00:23:18donc la colère
00:23:19de ces moniteurs
00:23:20de ces inspecteurs
00:23:21c'est d'ailleurs
00:23:21la première fois
00:23:21qu'ils manifestent
00:23:23ensemble
00:23:23ils espèrent
00:23:24faire comprendre
00:23:26entendre leurs différentes
00:23:27revendications
00:23:27ils espèrent d'ailleurs
00:23:28être reçus
00:23:29dès cet après-midi
00:23:30à Matignon
00:23:30Effectivement
00:23:32on voit que
00:23:32la clé
00:23:33ce sont ces fameux délais
00:23:35merci beaucoup
00:23:36Naoufel
00:23:36on va aller plus loin
00:23:37sur cette question
00:23:39pour connaître
00:23:40l'étendue
00:23:41de ces délais
00:23:41et avoir une petite idée
00:23:43de leur cause
00:23:43avec nos éclaireurs
00:23:44Et c'est Fanny Weckscheider
00:23:52qui nous éclaire ce matin
00:23:53Fanny alors dites-nous
00:23:54il faut attendre
00:23:55combien de temps
00:23:55avant de pouvoir
00:23:56tout simplement
00:23:56passer le permis ?
00:23:58Alors on l'a compris
00:23:58avec Naoufel
00:23:59et ses inspecteurs
00:24:00il faut de plus en plus
00:24:01longtemps
00:24:01et ça dépend encore
00:24:02de là où vous habitez
00:24:03le délai moyen
00:24:03du passage du permis
00:24:05pour la première fois
00:24:06c'est environ 90 jours
00:24:08on est à quasiment
00:24:08à 3 mois d'attente
00:24:09pour avoir
00:24:09une première date d'examen
00:24:11sachant qu'on était
00:24:13en 2019
00:24:13il y a quelques années
00:24:14à peine
00:24:14à moitié moins
00:24:1542 jours seulement
00:24:16pour repasser son permis
00:24:18si vous l'avez loupé
00:24:19la première fois
00:24:19c'est le cas
00:24:20de 45% des candidats
00:24:21et bien
00:24:22il faut désormais attendre
00:24:2370 à 85 jours
00:24:25en moyenne
00:24:26sur la moyenne nationale
00:24:27on voit que ça a augmenté
00:24:28au fil des années
00:24:28on était à 65 jours
00:24:29à peu près
00:24:31deux mois
00:24:32il y a deux ans
00:24:33et on l'entendait
00:24:34il y a même des départements
00:24:35où on doit attendre
00:24:366 mois
00:24:368 mois
00:24:37parfois
00:24:37c'est le cas notamment
00:24:38des Hauts-de-Seine
00:24:39en région parisienne
00:24:40rappelons que le délai légal
00:24:41maximum
00:24:42entre deux passages
00:24:43d'examen du permis
00:24:45c'est 45 jours
00:24:46qui a été fixé
00:24:47par la loi Macron
00:24:48en 2014
00:24:49les tarifs également
00:24:50on va le voir
00:24:51pour passer le permis
00:24:52compliquent la donne
00:24:53puisqu'ils sont très élevés
00:24:54et qu'ils varient aussi
00:24:55selon là où vous habitez
00:24:56pour une formation traditionnelle
00:24:58comptez en moyenne
00:24:591800 euros
00:25:00les départements
00:25:01où c'est le plus cher
00:25:02vous le voyez
00:25:02c'est Paris
00:25:03et la Haute-Savoie
00:25:03on est à plus de 2000 euros
00:25:05on est aux alentours
00:25:06de 1500 dans les Pyrénées-Orientales
00:25:07et dans le territoire
00:25:08de Belfort
00:25:08là où c'est le moins cher
00:25:10en revanche
00:25:11si vous faites une formation en ligne
00:25:12ça vous coûtera moins cher
00:25:131100 euros environ
00:25:15sachant qu'il faut 20 heures minimum
00:25:18de temps de conduite
00:25:19avant de passer son examen
00:25:20et que dans la moyenne
00:25:21les français
00:25:22utilisent 35 heures
00:25:24et donc ils payent
00:25:24des heures supplémentaires
00:25:25à hauteur de 50-60 euros
00:25:27par heure supplémentaire
00:25:29faites le calcul
00:25:29c'est déjà plusieurs centaines d'euros
00:25:31en plus à prévoir
00:25:31c'est quoi une formation en ligne Fanny ?
00:25:33c'est avec un simulateur ?
00:25:34oui exactement
00:25:35vous pouvez passer votre permis
00:25:36avec un simulateur
00:25:37alors si le délai du permis s'allonge
00:25:40c'est pour une raison simple
00:25:41qu'on a entendu tout à l'heure
00:25:42dans le Plex de Naofel
00:25:43c'est parce qu'il n'y a pas d'inspecteur
00:25:44tout simplement
00:25:44c'est ça
00:25:44regardez notamment cette situation
00:25:47aujourd'hui
00:25:48il y a entre 1200 et 1300 inspecteurs
00:25:51qui sont présents
00:25:52pour faire passer les examens
00:25:53contre plus de 2 millions
00:25:552,2 millions de candidats
00:25:57cette année
00:25:57on était à peine à 1,5 millions
00:25:59en 2023 et 2024
00:26:01il y a plusieurs raisons à cela
00:26:02déjà une tendance à la hausse
00:26:03depuis ces 5 dernières années
00:26:04ça a augmenté de quasiment 17%
00:26:06le nombre de candidatures
00:26:07au permis de conduire
00:26:08mais surtout depuis l'année dernière
00:26:102024
00:26:10les jeunes de 17 ans
00:26:12peuvent eux aussi passer le permis
00:26:14ça rajoute donc des candidats
00:26:16voilà le ratio donc
00:26:17qui s'aggrave
00:26:18entre les inspecteurs
00:26:20qui partent en retraite
00:26:21ou qui sont beaucoup
00:26:21en arrêt maladie
00:26:23et de plus en plus de candidats
00:26:24pour répondre à cela
00:26:25l'état a commencé
00:26:26à proposer quelque chose
00:26:28en juillet dernier
00:26:28notamment avec un plan d'urgence
00:26:30prévoyant bien
00:26:3180 000 places de plus
00:26:33pour passer le permis
00:26:34et puis surtout
00:26:35le recrutement d'inspecteurs
00:26:36seulement 108 de plus
00:26:37d'ici la fin de l'année
00:26:37Merci beaucoup
00:26:38Fanny Wegscheider
00:26:39à ces moyens
00:26:41accordés par le gouvernement
00:26:42Yves Cara
00:26:42vous qui êtes porte-parole
00:26:43de Mobilité Club France
00:26:44ils ont permis
00:26:45d'améliorer un petit peu
00:26:45les choses
00:26:46ou bien on n'en a pas encore
00:26:47vu la couleur ?
00:26:48Il faut du temps
00:26:49le moment où la décision
00:26:50est prise
00:26:50la formation
00:26:51et la mise
00:26:51en pratique
00:26:53des formateurs
00:26:54mais vous savez
00:26:55il y a vraiment
00:26:56une formation assez simple
00:26:58pour augmenter
00:27:00le taux de réussite
00:27:00la première fois
00:27:01parce que
00:27:01c'est quand même un problème
00:27:03le bac c'est 85%
00:27:04le permis c'est 55%
00:27:05la première fois quand même
00:27:06alors que quand on est
00:27:08en conduite accompagnée
00:27:09ça monte à 77%
00:27:11donc on aurait 20%
00:27:12de jeunes
00:27:13qui réussiraient
00:27:14leur permis
00:27:15la première fois
00:27:15donc on désengorgerait
00:27:17de fait
00:27:17il y aurait beaucoup moins
00:27:19de repassage
00:27:19il y aurait beaucoup moins
00:27:20de repassage
00:27:20et en plus
00:27:21on ne peut pas
00:27:21de surprimes assurances
00:27:22il y a beaucoup moins
00:27:23d'accidents
00:27:24pour la conduite accompagnée
00:27:25et quand le gamin
00:27:26a fait plusieurs milliers
00:27:27de kilomètres
00:27:27on le lâche plus facilement
00:27:29et on peut passer
00:27:29son permis à 17 ans
00:27:30donc vraiment
00:27:31la conduite accompagnée
00:27:32c'est aussi un moyen
00:27:32en plus des inspecteurs
00:27:34de désengorger un petit peu
00:27:35et d'arranger la situation
00:27:36et c'est plus sûr
00:27:37c'est vrai
00:27:37c'est plus sûr
00:27:38et puis on étale en plus
00:27:39le prix sur plusieurs années
00:27:40c'est vraiment bien
00:27:42cette mesure
00:27:43de permettre
00:27:45qu'on puisse passer
00:27:45le permis
00:27:46dès 17 ans
00:27:47sur le papier
00:27:47c'était plutôt
00:27:48une bonne idée
00:27:49ça marche bien
00:27:49mais est-ce que ça marche
00:27:51pas trop bien
00:27:51ça marche trop
00:27:52victime de son succès
00:27:53oui il aurait peut-être
00:27:54fallu accompagner
00:27:55effectivement
00:27:55cette mesure
00:27:56d'une formation
00:27:57en amont
00:27:58de plusieurs
00:27:59formateurs
00:28:00pour anticiper
00:28:01cet afflux supérieur
00:28:02de jeunes
00:28:04oui
00:28:04ça n'a pas été fait
00:28:05alors vivement que ce soit fait
00:28:06et vivement qu'on puisse
00:28:06passer son permis
00:28:07parce que le problème
00:28:07c'est que
00:28:08quand on met 2-3 mois
00:28:09à repasser son permis
00:28:10il faut prendre des leçons
00:28:11pendant ce temps
00:28:11pour ne pas perdre la main
00:28:12exactement
00:28:12mais quand on est en conduite
00:28:13accompagnée
00:28:14on peut conduire
00:28:14avec ses parents
00:28:15donc en fait
00:28:16ça coûte très moins cher
00:28:16voyez
00:28:17donc c'est vraiment
00:28:18un bon système
00:28:19vraiment je le conseille
00:28:20beaucoup
00:28:20faites de la conduite
00:28:21accompagnée
00:28:21il faut combien d'heures
00:28:22de cours
00:28:22avant de pouvoir
00:28:22passer en conduite
00:28:23accompagnée
00:28:2420
00:28:25de toute façon
00:28:2520 c'est le minimum
00:28:26mais comme vous allez avoir
00:28:27des heures et des heures
00:28:28de conduite
00:28:29avec une personne
00:28:30de vos parents ou autres
00:28:3120 c'est le minimum
00:28:33on est plutôt à 35
00:28:34ça a été dit
00:28:34par votre journaliste
00:28:36mais oui
00:28:37une trentaine d'heures
00:28:38c'est pas mal
00:28:39est-ce qu'il n'y a pas
00:28:39un problème aussi d'afflux
00:28:40parce que le code
00:28:41est trop facile à avoir
00:28:42on sait qu'il y a
00:28:43énormément de fraudes
00:28:44oui
00:28:45alors c'est vrai
00:28:45que c'est très facile à avoir
00:28:46et on le repasse rapidement
00:28:48dans les 48 heures
00:28:49le code et la pratique
00:28:51ce sont
00:28:51on ne sait pas exactement
00:28:53les raisons des échecs
00:28:54peut-être qu'ils ne connaissent
00:28:55pas assez les panneaux
00:28:56ça sera un vrai problème
00:28:57mais en tout cas
00:28:58c'est vraiment sur la pratique
00:28:59qu'il faut se concentrer
00:28:59parce que le code
00:29:01bon on peut le passer
00:29:02on l'apprend
00:29:02et finalement
00:29:03c'est assez bien cadré
00:29:04mais c'est surtout la pratique
00:29:05qu'il faut améliorer
00:29:05autre conseil
00:29:06si on a du mal
00:29:07avec la boîte mécanique
00:29:08passez-le en boîte automatique
00:29:09c'est plus facile
00:29:10et comme ça
00:29:11il y a moins d'heures
00:29:11déjà obligatoires
00:29:12c'est 15
00:29:12alors si on en prend 20 ou 25
00:29:14mais si on est un peu paniqué
00:29:15si on a du mal
00:29:16à coordonner un peu ces gestes
00:29:17ben voilà
00:29:18conduite l'automatique
00:29:19c'est même permis
00:29:19si vous avez
00:29:20sur le passe en boîte automatique
00:29:21on peut conduire une mécanique
00:29:22derrière
00:29:22alors après il faut
00:29:23bah non c'est pour ça
00:29:24non mais après
00:29:24il faut quelques heures
00:29:25pour repasser en boîte mécanique
00:29:27avant c'était 6 mois
00:29:28maintenant on peut le faire
00:29:29directement
00:29:29mais déjà ça coûte moins cher
00:29:30et puis on peut très bien
00:29:31les voitures automatiques
00:29:32il y en a de plus en plus
00:29:33donc voilà
00:29:33deux choses
00:29:34conduite accompagnée
00:29:35boîte auto
00:29:35c'est pas mal
00:29:36et ce que vous dites
00:29:36c'est si on a le permis
00:29:37avec une boîte automatique
00:29:39au bout de 6 mois
00:29:41on peut passer l'examen
00:29:42sans reprendre de cours
00:29:43en boîte mécanique
00:29:44alors non
00:29:45on repasse pas l'examen
00:29:46on reprend des heures de conduite
00:29:47avant c'était 6 mois
00:29:48maintenant il n'y a plus de délai
00:29:49d'accord
00:29:49très bien
00:29:50mais bon franchement
00:29:51la boîte auto
00:29:51profitez-en
00:29:53c'est vraiment bien
00:29:53et puis c'est le sens de l'histoire
00:29:55honnêtement la boîte auto
00:29:56c'est le sens de l'histoire
00:29:57ne serait-ce qu'avec les voitures
00:29:57100% électrique
00:29:58exactement
00:29:59il y a d'autres bons plans
00:30:00aussi pour payer moins cher
00:30:01parce qu'elle nous a montré
00:30:02tout à l'heure Fanny
00:30:03à quel point ça coûtait cher
00:30:04de passer le permis
00:30:04il faut aller par exemple
00:30:06passer dans des régions
00:30:07où ça coûte moins cher
00:30:07pendant les vacances
00:30:08ce genre de choses
00:30:09ça c'est un peu compliqué
00:30:11quand même
00:30:11non oui
00:30:12il y a effectivement
00:30:13des endroits
00:30:13où c'est plus compliqué
00:30:14de circuler que d'autres
00:30:15donc non
00:30:17il faut subir un petit peu
00:30:18l'endroit où on est
00:30:19et faire en sorte
00:30:20que ça coûte moins cher
00:30:21et surtout que
00:30:22quand on est le permis
00:30:23en fait
00:30:23on soit vraiment
00:30:24apte à conduire
00:30:26en toute sécurité
00:30:26quel que soit son âge
00:30:27parce qu'à 20 ans
00:30:28ou 18 ans
00:30:29on se sent un petit peu
00:30:30invincible
00:30:30voilà
00:30:31tout ce qui est
00:30:32conduite accompagnée
00:30:33on désamorce un petit peu
00:30:34tout ça
00:30:34on fait des milliers de kilomètres
00:30:35et franchement
00:30:36c'est vraiment bien
00:30:37les conseils d'Yves Cara
00:30:39pour passer son permis
00:30:40les points de vue
00:30:41maintenant
00:30:41de nos
00:30:42éditorialistes
00:30:44c'est pas facile à dire
00:30:45éditorialistes
00:30:46allez c'est parti
00:30:47pour les points de vue
00:30:48pourquoi la boîte auto
00:30:49c'est mieux que la boîte
00:30:49c'est vrai
00:30:51exactement
00:30:51la politique auto
00:30:52c'est mieux que la boîte
00:30:53la politique mécanique
00:30:54ils sont pas du tout
00:30:57en mode automatique
00:30:57nos éditorialistes
00:30:58vous allez le voir
00:30:59d'abord avec vous
00:31:00Guillaume Daré
00:31:01les consultations reprennent
00:31:03pour Sébastien Lecornu
00:31:04ce sera la mi-journée
00:31:05il va déjeuner
00:31:05avec les membres
00:31:07du socle commun
00:31:08et vendredi dernier
00:31:10on a tous lu
00:31:11l'interview du Premier ministre
00:31:12avec les premières pistes
00:31:13sur le budget
00:31:14on pensait tous
00:31:15qu'il est
00:31:15et vous le premier
00:31:16qu'il allait faire des concessions
00:31:17notamment vis-à-vis de la gauche
00:31:18et pas du tout
00:31:19et en fait ce matin
00:31:20vous nous dites pourquoi
00:31:21vous nous dites
00:31:21bah oui
00:31:21il est pris
00:31:22entre le marteau
00:31:23et l'enclume
00:31:24oui et au bout du chemin
00:31:25il y a peut-être
00:31:26la censure
00:31:27le marteau d'un côté
00:31:28ce sont les socialistes
00:31:28effectivement
00:31:29qui ont posé des demandes
00:31:30sur la table
00:31:31il leur a dit
00:31:31à peu près
00:31:32à tout
00:31:33niet
00:31:33on l'a vu
00:31:34effectivement
00:31:34la taxe Zuzkman
00:31:36un éventuel retour
00:31:37de l'ISF
00:31:39sous une forme
00:31:39plus ou moins déguisée
00:31:40rien
00:31:41la question des retraites
00:31:42encore moins
00:31:43pas de suspension
00:31:44pas vraiment de discussion
00:31:46non plus
00:31:46à part ce qui avait été évoqué
00:31:47dans le conclave
00:31:48effectivement
00:31:48sur la pénibilité
00:31:49ou sur le travail des femmes
00:31:51mais pas question
00:31:52évidemment d'y revenir
00:31:53donc là on voit très clairement
00:31:55que les socialistes
00:31:55eux-mêmes sont un peu
00:31:56tombés de leur chaise
00:31:57on entendait ce matin
00:31:58Olivier Faure
00:31:58il pensait qu'il allait
00:31:59leur entreouvrir la porte
00:32:00ça n'est pas le cas
00:32:01les socialistes disent
00:32:02désormais
00:32:02bien s'il n'y a pas d'avancée
00:32:03rendez-vous de la dernière chance
00:32:05en fin de semaine
00:32:05nous censurerons
00:32:06à l'issue des premières discussions
00:32:08et lors de la première motion
00:32:09de censure
00:32:09nous censurerons ce gouvernement
00:32:11ce qui est étonnant
00:32:11parce que
00:32:12quand on entend Olivier Faure
00:32:13on se rend compte
00:32:14qu'il tend quand même
00:32:15un peu la main
00:32:15à Sebastian Lecornu ce matin
00:32:17qu'est-ce qu'il dit
00:32:17par exemple
00:32:17il dit
00:32:17finalement nous
00:32:23mais gars
00:32:23si le Premier ministre
00:32:24nous retrouve finalement
00:32:24des ressources financières
00:32:26qui sont au même niveau
00:32:27que ce que rapporterait
00:32:28la taxe Zuckman ou l'ISF
00:32:29on est prêt à s'y intéresser
00:32:30pour l'instant
00:32:31Sébastien Lecornu
00:32:32dit non
00:32:32et il leur ferme la porte au nez
00:32:33c'est vrai que
00:32:34la semaine dernière
00:32:35on avait l'impression
00:32:35que l'ambiance
00:32:37c'était vraiment
00:32:38ça c'est le marteau
00:32:38les socialistes
00:32:39Zuckman ou rien
00:32:40ISF ou rien
00:32:41et puis ce matin
00:32:41c'était bon
00:32:42ça va
00:32:43on pouvait discuter
00:32:44quand même
00:32:44mais Sébastien Lecornu
00:32:45pour l'instant
00:32:45on leur dit non
00:32:46alors vous nous avez dit
00:32:47qui était le marteau
00:32:48qui est l'enclume ?
00:32:49L'enclume
00:32:49c'est le rassemblement national
00:32:51qu'on sent un petit peu
00:32:52plus prudent
00:32:53ces derniers jours
00:32:53vous avez entendu
00:32:54Marine Le Pen
00:32:55elle avait cogné fort
00:32:56elle avait dit
00:32:56c'est la rupture
00:32:57ou la censure
00:32:58la censure peut-être
00:32:59mais pas pour tout de suite
00:33:00pour l'instant
00:33:01elle dit
00:33:01j'attends de voir
00:33:02pas question de voter
00:33:03dès le début de la session
00:33:05une motion de censure
00:33:06qui serait faite par LFI
00:33:08pourquoi ?
00:33:08pour essayer de se donner
00:33:09finalement un aspect
00:33:10de respectabilité
00:33:11à l'égard de la France insoumise
00:33:12l'autre jour elle a dit
00:33:13c'est pas écrit LFI
00:33:14vous vous rappelez de la pub
00:33:14c'est à peu près
00:33:15la même chose
00:33:16elle attend de voir
00:33:17donc pour l'instant
00:33:18alors qu'ils avaient voté
00:33:19ils avaient voté
00:33:20la première censure
00:33:20avec LFI
00:33:21pour l'instant elle dit
00:33:22effectivement j'attends de voir
00:33:24donc l'enclume
00:33:24n'est pas encore tombé
00:33:25sur Sébastien Lecornu
00:33:26ça peut être une assurance vie
00:33:28mais attention pour Sébastien Lecornu
00:33:29parce que c'est une assurance vie
00:33:30de courte durée
00:33:31rien ne dit
00:33:32que le rassemblement national
00:33:34ne votera pas
00:33:35une motion de censure
00:33:35dans quelques semaines
00:33:37ou dans quelques mois
00:33:38à l'issue d'une discussion
00:33:39parce qu'elle le dit
00:33:40la confiance à l'égard
00:33:41du Premier ministre
00:33:41est absolument minime
00:33:42c'est pour ça que
00:33:43pris aujourd'hui
00:33:44entre le marteau socialiste
00:33:46et l'enclume
00:33:46du rassemblement national
00:33:47la durée de vie
00:33:48de Sébastien Lecornu
00:33:49à Matignon
00:33:50pourrait être assez courte
00:33:51vous savez quoi
00:33:51on va l'allonger
00:33:52la durée de vie
00:33:52de Sébastien Lecornu
00:33:53ah bon ?
00:33:54oui absolument
00:33:54en direct
00:33:55grâce à qui ?
00:33:56grâce à Lucie Robkin
00:33:57très bien
00:33:58parce que Lucie
00:33:58elle a bossé ce week-end
00:33:59Monsieur le Premier ministre
00:34:00et elle vous sort de son chapeau
00:34:01un budget aux petits oignons
00:34:03qui va réconcilier tout le monde
00:34:05en tout cas c'était le Paris
00:34:06on va voir
00:34:07dites nous
00:34:08on attend
00:34:08ce que vous nous proposez
00:34:10pour sauver
00:34:11Sébastien Lecornu
00:34:12mais surtout la France
00:34:12Julien je vais vous proposer
00:34:14un budget qui va enfin
00:34:15réconcilier la gauche
00:34:16la droite
00:34:16et surtout
00:34:17tous les français
00:34:18on appuie sur REC
00:34:19on enregistre
00:34:20et on écoute
00:34:21d'abord je vous propose
00:34:22quelques symboles forts
00:34:23qui montrent
00:34:24l'exemplarité de l'Etat
00:34:25on sait que c'est ce qui manquait
00:34:26cruellement
00:34:26dans la copie de François Bayrou
00:34:28je vous propose de supprimer
00:34:30par exemple
00:34:30le Conseil économique
00:34:31social et environnemental
00:34:33vous connaissez
00:34:34mais vous ne savez pas
00:34:35vraiment à quoi ça se fait
00:34:36le CESE
00:34:36ça compte 175 membres
00:34:39ça ne sert à rien
00:34:40et accessoirement
00:34:40ça occupe un bâtiment
00:34:42absolument incroyable
00:34:43place Guyana
00:34:44l'Etat pourrait le vendre
00:34:45à prix d'or
00:34:45alors ça c'est pour une mesure forte
00:34:47mais il faut aussi des mesures
00:34:48qui rapportent de l'argent
00:34:49je vous propose donc
00:34:50un plan de départ
00:34:51pour les fonctionnaires
00:34:52j'offre deux ans de salaire
00:34:54aux fonctionnaires
00:34:55qui acceptent de partir
00:34:56un plan de départ
00:34:56comme en entreprise
00:34:57voilà
00:34:57c'est la rupture conventionnelle
00:34:58mais pour les fonctionnaires
00:34:59c'est sur la base du volontariat
00:35:01ça s'est fait au Canada
00:35:02dans les années 90
00:35:03il y a 47 000 fonctionnaires
00:35:05qui sont partis
00:35:06ça marche
00:35:06et il n'y a pas eu
00:35:07de contestation sociale
00:35:08voilà
00:35:09ça permet d'économiser
00:35:10combien sur la durée ?
00:35:11ah bah des milliards
00:35:12plus les années passent
00:35:13plus ça rapporte
00:35:14mais il faut sortir
00:35:15beaucoup à un instant T
00:35:16tout à fait
00:35:17oui d'accord
00:35:18non mais là on est sur le long terme
00:35:19on est sur une vision
00:35:19de long terme Julie
00:35:20ah bah oui oui bien sûr
00:35:21ah bah oui
00:35:21c'est pas de la petite semaine
00:35:24c'est pas de la petite politique
00:35:25ah bah bien sûr
00:35:25haute mesure
00:35:27voilà je taille aussi
00:35:27dans les dépenses de santé
00:35:29sans réduire évidemment
00:35:30la qualité des soins
00:35:31vous savez Julien
00:35:32qu'on est les champions
00:35:33d'Europe des médicaments
00:35:34on en jette l'équivalent
00:35:35de 1 milliard d'euros par an
00:35:37c'est absolument considérable
00:35:38je vous propose donc
00:35:39plutôt que d'offrir
00:35:40des médicaments quasi gratuits
00:35:41à tout le monde
00:35:42de les rembourser
00:35:43en fonction de vos revenus
00:35:44là aussi ça marche
00:35:45ça se fait en Allemagne
00:35:46ça fonctionne très bien
00:35:47on peut rapporter
00:35:48on peut rapporter
00:35:49à l'état des milliards d'euros
00:35:51la mise sous condition
00:35:52de ressources
00:35:54des médicaments
00:35:56oui ça serait
00:35:56ça serait effectivement
00:35:57une révolution
00:35:59pour la partie
00:36:02un peu plus à gauche
00:36:03de votre budget
00:36:04est-ce que vous avez aussi
00:36:05des solutions ou pas ?
00:36:07oui bien sûr et Guillaume
00:36:07on a parlé
00:36:08j'ai bien conscience
00:36:08qu'il me faut un geste fiscal
00:36:10fort pour augmenter
00:36:11l'équité fiscale
00:36:12au plus haut de l'échelle
00:36:13la pression de l'opinion
00:36:14est immense
00:36:14il faut absolument
00:36:15que j'évite la censure
00:36:17du parti socialiste
00:36:18je m'attaque donc
00:36:19aux niches fiscales
00:36:19qui permettent de réduire
00:36:20ces impôts
00:36:21quand on a beaucoup
00:36:22de dividendes
00:36:22et peu de revenus
00:36:23ce sont certains milliardaires
00:36:25qui détiennent des holdings
00:36:26mais pour réconcilier
00:36:27tous les français
00:36:28je vais surtout vous proposer
00:36:29quelque chose
00:36:30d'assez révolutionnaire
00:36:31il n'y a rien de mieux
00:36:31finalement qu'un impôt
00:36:32qui taxe tout le monde
00:36:34sauf les français
00:36:34je vous propose donc
00:36:36de taxer
00:36:37tous les étrangers
00:36:38qui viennent en France
00:36:39on a 100 millions de touristes
00:36:40qui viennent en France
00:36:41chaque année
00:36:42je prélève 10 euros
00:36:43sur chacun de ces touristes
00:36:44ça rapporte donc
00:36:45un milliard d'euros
00:36:46et ça n'empêchera pas
00:36:47du tout les étrangers
00:36:48d'adorer la tour Eiffel
00:36:49mais ça existe déjà
00:36:50c'est la taxe de séjour
00:36:51oui mais elle n'est pas
00:36:51à ce niveau-là
00:36:52je l'augmente très fort
00:36:53il y a une taxe
00:36:53au niveau de la taxe de séjour ?
00:36:55oui pourquoi pas
00:36:55et vous n'avez pas peur
00:36:56qu'il y ait moins de touristes ?
00:36:57non
00:36:57Paris restera Paris
00:36:58vous savez il y a de la confiance
00:37:00il y a beaucoup de pays
00:37:01qui le font
00:37:02il y a Emmanuel Macron
00:37:03qui veut vous voir
00:37:04à 14h à l'Elysée
00:37:05pour prendre la suite
00:37:07de Sébastien Lecornu
00:37:08il a trouvé une petite place
00:37:09dans son ingénard
00:37:10Emmanuel Macron
00:37:11il s'occupe du budget
00:37:12il s'occupe aussi
00:37:13des affaires du monde
00:37:13il ne peut pas tout faire
00:37:14et là c'est pareil
00:37:15heureusement
00:37:15il y a François Clémenceau
00:37:16qui est ici
00:37:17qui se rend à l'affaires étrangères
00:37:18donc c'est ça ?
00:37:19je suis le preneur
00:37:20non on ne refait pas
00:37:21le gouvernement ici
00:37:22on donne des pistes
00:37:23on donne des idées
00:37:24on donne surtout
00:37:25des points de vue
00:37:25mais François Clémenceau
00:37:27conseillait Emmanuel Macron
00:37:28ça ne lui suffit pas
00:37:29il conseille Donald Trump
00:37:30c'est quand même
00:37:31un niveau au-dessus
00:37:32il va recevoir tout à l'heure
00:37:33Benjamin Netanyahou
00:37:34le président américain
00:37:35hier il disait
00:37:36la fin de la guerre à Gaza
00:37:37ça va arriver très vite
00:37:38grâce à lui évidemment
00:37:40sauf que vous nous dites
00:37:42Netanyahou
00:37:43il en a vu d'autres
00:37:43oui moi je partage
00:37:45l'avis de Aaron David Miller
00:37:48qui est l'un des grands négociateurs
00:37:49américains sur la paix
00:37:50au Proche-Orient
00:37:51et qui disait
00:37:52plus j'entends dire
00:37:53qu'on est entré
00:37:54dans la dernière ligne droite
00:37:55plus je suis sceptique
00:37:56et ce n'est pas faux
00:37:58pourquoi ?
00:37:58parce que ça n'est évidemment
00:38:00pas la première fois
00:38:00que Donald Trump
00:38:01depuis le mois de janvier
00:38:02dit demain
00:38:03je vais mettre fin
00:38:04à la guerre à Gaza
00:38:05deuxièmement parce qu'il y a
00:38:06énormément de contentieux
00:38:08entre Benjamin Netanyahou
00:38:09et Donald Trump
00:38:10il ne faut pas penser
00:38:11qu'ils sont vraiment
00:38:12collés l'un à l'autre
00:38:12comme des frères jumeaux
00:38:13ce n'est pas vrai
00:38:14rappelez-vous le fait
00:38:15que Donald Trump
00:38:16n'est toujours pas allé
00:38:17en Israël
00:38:18et ce n'est pas pour rien
00:38:19deuxièmement parce que
00:38:20lorsque Benjamin Netanyahou
00:38:22sans le prévenir
00:38:22a décidé de bombarder
00:38:24Doha
00:38:24vous vous souvenez ?
00:38:25c'est-à-dire qu'en tuant
00:38:26la négociation
00:38:27en tuant
00:38:28en voulant tuer
00:38:29en tout cas
00:38:29les négociateurs
00:38:30évidemment
00:38:31Donald Trump
00:38:31est entré
00:38:32dans une très grande colère
00:38:33et ça
00:38:34il n'est pas prêt
00:38:34de l'oublier
00:38:35et enfin
00:38:35parce qu'il est difficile
00:38:37de croire
00:38:38que Netanyahou
00:38:38va accepter
00:38:39aujourd'hui
00:38:40de prendre
00:38:41la totalité
00:38:43du plan
00:38:43en 21 points
00:38:44que va lui proposer
00:38:45Donald Trump
00:38:45il va peut-être
00:38:46en accepter une partie
00:38:47mais la totalité
00:38:48c'est difficile
00:38:48d'y croire
00:38:49c'est un plan
00:38:49qui ressemble
00:38:50quand on y regarde
00:38:50de près
00:38:51à ce qu'avaient présenté
00:38:52la France
00:38:53et l'Arabie Saoudite
00:38:53il y a seulement
00:38:54quelques jours
00:38:54alors toute une partie
00:38:56alors on ne connaît pas
00:38:56la totalité
00:38:57des 21 points
00:38:57mais en tout cas
00:38:58le début
00:38:59c'est-à-dire
00:38:59le désarmement
00:39:00du Hamas
00:39:01la libération
00:39:02de tous les otages
00:39:03le cessez-le-feu
00:39:04la mise en place
00:39:05d'une autorité provisoire
00:39:06qui serait
00:39:06non pas confiée
00:39:07tout de suite
00:39:08à l'autorité palestinienne
00:39:09mais après
00:39:10qu'elle se soit réformée
00:39:11pas d'annexion
00:39:13de la Cisjordanie
00:39:13tout ça effectivement
00:39:14ça fait partie
00:39:15du plan
00:39:16d'Emmanuel Macron
00:39:17et du roi
00:39:17du prince héritier
00:39:19d'Arabie Saoudite
00:39:20qu'ils ont présenté
00:39:21aux Nations Unies
00:39:22et qui a été validé
00:39:23par plus de 140 pays
00:39:25et qui est validé
00:39:26aujourd'hui
00:39:26par les Nations Unies
00:39:28elles-mêmes
00:39:28Etats-Unis
00:39:29plus Union Européenne
00:39:30plus Nations Unies
00:39:32plus l'ensemble
00:39:32des pays arabes
00:39:33et du Golfe
00:39:33ça fait beaucoup
00:39:34pour Netanyahou
00:39:35et donc
00:39:36il y a une possibilité
00:39:37que sous cette pression
00:39:39maximale là
00:39:40et bien oui
00:39:41Netanyahou
00:39:42lâche du lest
00:39:43c'est pour ça
00:39:44que dans les pré-négociations
00:39:45il a envoyé
00:39:46secrètement
00:39:47l'un de ses ministres
00:39:48les plus habiles
00:39:49Ron Dermer
00:39:50négocier directement
00:39:51avec la Maison Blanche
00:39:52et on va voir
00:39:53si cette tactique là
00:39:54lui permettra
00:39:55de sauver la face
00:39:56ce soir
00:39:57il a déjà accepté
00:39:58une fois de plier
00:39:59notamment Netanyahou
00:40:00souvenez-vous
00:40:00les accords d'Abraham
00:40:01c'était pas lui
00:40:02qui les voulait
00:40:03c'était Donald Trump
00:40:04avec son gendre
00:40:05Jared Kushner
00:40:06il l'avait obtenu
00:40:07contre la position
00:40:08de Netanyahou
00:40:09donc il n'est pas interdit
00:40:10de penser qu'il se passe
00:40:11quelque chose aujourd'hui
00:40:11mais la paix
00:40:12demain matin
00:40:13non
00:40:14on verra ça
00:40:15demain matin
00:40:16François Clémenceau
00:40:17on espère évidemment
00:40:18que là-dessus
00:40:19les faits vous donneront tort
00:40:20parce que
00:40:20voilà on souhaite tous
00:40:22évidemment que les choses
00:40:23s'arrangent le plus vite possible
00:40:24vous restez sur BFM TV
00:40:25dans quelques instants
00:40:26le ciel danois
00:40:28vous savez qu'il y a des drones
00:40:29qui s'y promènent
00:40:30depuis plusieurs jours
00:40:31maintenant
00:40:31notamment au-dessus
00:40:31des aéroports
00:40:32et des sites militaires
00:40:33depuis ce matin
00:40:34les drones sont interdits
00:40:35et pourquoi ?
00:40:35parce qu'il y a un sommet européen
00:40:36qui va commencer mercredi
00:40:38comment faire respecter
00:40:39cette interdiction ?
00:40:40c'est la question
00:40:41qu'on se pose à 11h
00:40:41en 11h
00:40:44regardez ce qui nous attend
00:40:45pour l'heure qui vient
00:40:46dans Arnaud Direct
00:40:47les drones interdits
00:40:49dans le ciel du Danemark
00:40:50une façon de mettre un terme
00:40:51au survol d'aéroports
00:40:53et de bases militaires
00:40:54qui durent depuis maintenant
00:40:55une semaine
00:40:56une façon aussi
00:40:56de sécuriser
00:40:57le sommet européen
00:40:59qui doit commencer
00:40:59après-demain
00:41:00malgré les critiques
00:41:02le parquet
00:41:03réaffirme
00:41:04ses accusations
00:41:05envers Nicolas Sarkozy
00:41:06notamment sur le financement
00:41:07de la campagne de 2007
00:41:08et c'est une réponse
00:41:09aux accusations
00:41:10de parti pris
00:41:11de la justice
00:41:12et puis
00:41:13le procès jubilard
00:41:14on entre aujourd'hui
00:41:15dans la deuxième semaine
00:41:17avec une audition
00:41:18très attendue
00:41:18celle du procureur
00:41:19celui qui avait dirigé
00:41:20l'enquête à l'époque
00:41:21il est cité par la défense
00:41:22qui veut mettre en évidence
00:41:24l'absence de suivi
00:41:25sur d'autres pistes
00:41:26voilà pour le programme
00:41:27Mais on commence
00:41:34par regarder
00:41:35les toutes dernières informations
00:41:36avec Pauline Pioche
00:41:37et la deuxième semaine
00:41:40du procès
00:41:40donc un jubilard
00:41:41Pauline
00:41:41qui a commencé
00:41:43il y a un peu plus
00:41:44d'une heure
00:41:44maintenant
00:41:45à la cour décise
00:41:45du Tarn
00:41:46Et c'est ce que vous disiez
00:41:47c'est le procureur
00:41:48de Toulouse
00:41:49qui est notamment
00:41:50attendu aujourd'hui
00:41:51Dominique Alzehari
00:41:53c'est lui en fait
00:41:54qui a incarné
00:41:55l'accusation
00:41:56contre Cédric
00:41:57jubilard
00:41:58à l'époque
00:41:58de la mise en examen
00:41:59la cour a visionné
00:42:00dès 9h ce matin
00:42:01la fameuse conférence
00:42:02de presse
00:42:03du mois de juin 2021
00:42:04c'est à ce moment-là
00:42:05qu'ont été révélés
00:42:06les éléments
00:42:06qui seront le socle
00:42:07de l'accusation
00:42:08et cet après-midi
00:42:09sera réservé
00:42:10aux dépositions
00:42:11de nouveaux experts
00:42:12ainsi que celle
00:42:13d'un gendarme
00:42:14Vous vous souvenez
00:42:15de cette agression
00:42:16au couteau
00:42:16la semaine dernière
00:42:17en Alsace
00:42:18d'une enseignante
00:42:19un suspect
00:42:20un élève de 14 ans
00:42:21avait été interpellé
00:42:23il s'était auto-mutilé
00:42:25après avoir agressé
00:42:26la professeure
00:42:26on a appris ce matin
00:42:27Pauline
00:42:27qu'il avait succombé
00:42:28à ses blessures
00:42:28Il y a 14 ans
00:42:29effectivement
00:42:30il avait été hospitalité
00:42:31en urgence
00:42:32son pronostic vital
00:42:33était très engagé
00:42:34Bonjour Kevin Drouan
00:42:36vous êtes sur place
00:42:36pour BFMTRV
00:42:38dans le Bas-Rhin
00:42:39on imagine
00:42:40évidemment
00:42:41que ce matin
00:42:42l'atmosphère
00:42:43est extrêmement lourde
00:42:44Oui effectivement
00:42:48ce décès
00:42:48ne fait qu'alourdir
00:42:49l'ambiance
00:42:50l'atmosphère
00:42:51ici au collège
00:42:51Robert Schumann
00:42:52de Benfell
00:42:53le week-end avait sans doute
00:42:54permis de prendre
00:42:55un petit peu de recul
00:42:57avec l'attaque
00:42:57au couteau de mercredi
00:42:58une cellule médico-psychologique
00:43:00avait été mise en place
00:43:01assez rapidement
00:43:02par le SAMU
00:43:03avait fermé ses portes
00:43:04en fin de semaine
00:43:05après avoir accompagné
00:43:06plus de 160 personnes
00:43:08ici dans la salle
00:43:09des fêtes voisines
00:43:09mais ce matin
00:43:10avec ce nouveau choc
00:43:12bien qu'attendu
00:43:13par certains
00:43:14il va falloir probablement
00:43:15reprendre ce travail
00:43:17auprès notamment
00:43:17de certains témoins
00:43:18directs de l'attaque
00:43:20le rectorat lui
00:43:21a maintenu
00:43:22sa cellule psychologique
00:43:23au sein du CDI
00:43:24de l'établissement
00:43:25les élèves
00:43:27qui le veulent
00:43:27peuvent s'y rendre
00:43:28à nouveau spontanément
00:43:30lors de son interpellation
00:43:32mercredi
00:43:33l'adolescent de 14 ans
00:43:34s'était donc lui-même
00:43:35infligé des coups de couteau
00:43:36notamment à la jugulaire
00:43:37il est donc décédé
00:43:39de ses blessures
00:43:40quelques jours plus tard
00:43:41décrit comme un élève
00:43:42toujours vêtu de noir
00:43:43signalé pour avoir tagué
00:43:44des croix gammées
00:43:46au sein de l'établissement
00:43:47et hébergé dans un foyer
00:43:49de l'aide sociale
00:43:50à l'enfance
00:43:51les motivations
00:43:51de son passage
00:43:53à l'acte
00:43:53pourraient
00:43:54suite à ce décès
00:43:56et à défaut
00:43:56d'interrogatoire
00:43:57rester à jamais
00:43:58sans explication
00:43:59merci beaucoup
00:44:01Kevin Drouan
00:44:01avec Isabelle Autfeuille
00:44:02à vos côtés
00:44:03pour les images
00:44:04les suites
00:44:06maintenant Pauline
00:44:06de la condamnation
00:44:07de Nicolas Sarkozy
00:44:08il y a eu beaucoup de réactions
00:44:09il y a eu des menaces
00:44:10proférées à l'encontre
00:44:11des magistrats
00:44:12qui ont prononcé
00:44:13cette condamnation
00:44:13ce qui a déclenché
00:44:15une intervention
00:44:16d'Emmanuel Macron
00:44:17il est monté au créneau
00:44:18effectivement
00:44:18parce que ces menaces
00:44:19de mort sont nombreuses
00:44:21depuis la condamnation
00:44:22de Nicolas Sarkozy
00:44:23le chef de l'état
00:44:24parle d'attaques inadmissibles
00:44:26dit avoir demandé
00:44:27au ministre de la justice
00:44:28et au ministre de l'intérieur
00:44:29que leurs auteurs
00:44:29soient identifiés
00:44:30pour être rapidement poursuivis
00:44:32en parallèle
00:44:33le directeur
00:44:34du parquet national
00:44:35financier
00:44:36affirme ce matin
00:44:37chez nos confrères
00:44:37d'RTL
00:44:38qu'avec ce genre de menaces
00:44:40l'état de droit
00:44:41est clairement en danger
00:44:42ce qui s'est passé
00:44:44ces dernières heures
00:44:45ces derniers jours
00:44:46après le rendu du délibéré
00:44:48est proprement
00:44:49insupportable
00:44:50et inadmissible
00:44:51quand on vient critiquer
00:44:53avec violence
00:44:53et menace de mort
00:44:55un tribunal
00:44:56c'est l'état de droit
00:44:57qui est menacé
00:44:58et souvenons-nous
00:44:59l'état de droit
00:45:00c'est le socle
00:45:01de la démocratie
00:45:02je peux vous le dire
00:45:03à cette heure
00:45:04je suis sûr
00:45:05que Montesquieu
00:45:06est en train
00:45:07de se retourner
00:45:07dans sa tombe
00:45:08Merci beaucoup Pauline
00:45:09dans l'actualité ce matin
00:45:10il y a également
00:45:11le Danemark
00:45:13qui a pris une mesure
00:45:14radicale
00:45:15pour en finir
00:45:16avec les survols
00:45:16de drones
00:45:17au-dessus de ces aéroports
00:45:18et de ces bases militaires
00:45:19les drones sont interdits
00:45:21dans tout le pays
00:45:22depuis ce matin
00:45:23en prévision
00:45:24d'un sommet européen
00:45:25tous les chefs d'état
00:45:26et de gouvernement européens
00:45:27qui vont se retrouver
00:45:28à Copenhague
00:45:28mercredi et jeudi
00:45:30on va y aller
00:45:31à Copenhague
00:45:32parce que c'est là
00:45:32que nous attendons
00:45:32Camille Bavolart
00:45:33est-ce que Camille
00:45:34bonjour
00:45:35cette interdiction
00:45:36elle est respectée
00:45:36est-ce qu'on ne voit plus
00:45:37de drones
00:45:37depuis la nuit dernière
00:45:39dans le ciel danois ?
00:45:42en effet
00:45:42bonjour
00:45:43les drones sont interdits
00:45:46les drones civils
00:45:47exclusivement
00:45:48c'est une mesure
00:45:49qui a été décidée
00:45:53comme vous l'avez dit
00:45:54pour la sécurité
00:45:57du sommet
00:46:00qui s'ouvre mercredi
00:46:02a priori
00:46:04l'interdiction
00:46:06est respectée
00:46:07en tout cas
00:46:08rien n'a été
00:46:10signalé
00:46:12jusqu'à présent
00:46:13il faut savoir
00:46:14que la semaine dernière
00:46:15il y a eu
00:46:15jusqu'à 500
00:46:16signalements
00:46:17de drones
00:46:18autour
00:46:19des installations
00:46:19aéroportuaires
00:46:21et d'installations
00:46:23militaires
00:46:23donc c'était
00:46:24vraiment
00:46:26vraiment beaucoup
00:46:27et totalement
00:46:28inhabituel
00:46:28d'autant plus
00:46:29que l'opérateur
00:46:31des drones
00:46:31n'a toujours pas
00:46:32été identifié
00:46:34par la police
00:46:36ni les renseignements
00:46:37danois
00:46:38Merci beaucoup
00:46:39Camille Babalard
00:46:40pour ces dernières précisions
00:46:42ces dernières informations
00:46:43sur la matinée
00:46:43François Clémenceau
00:46:44ça veut dire que
00:46:45cette mesure prise
00:46:46par le Danemark
00:46:46pour l'instant
00:46:47elle a fonctionné ?
00:46:50On va voir
00:46:50c'est un peu tôt
00:46:52pour le dire encore
00:46:52C'est une interdiction
00:46:53qui vaut pour tout le pays
00:46:54pas uniquement pour Copenhague
00:46:55où se réunit le Conseil européen
00:46:57mercredi
00:46:57et le sommet
00:46:59de la communauté politique
00:47:00européenne
00:47:00le lendemain
00:47:02où là il y a plus
00:47:03que 27 pays représentés
00:47:04il y en a 44
00:47:06donc ça veut dire
00:47:07beaucoup beaucoup
00:47:07de délégations
00:47:08avec beaucoup de personnel
00:47:09tout ça il faut le sécuriser
00:47:10donc l'idée
00:47:11d'avoir une bulle
00:47:12sur Copenhague
00:47:13oui
00:47:14ça ça peut fonctionner
00:47:15et on verra
00:47:16comment
00:47:17j'allais dire
00:47:18le Danemark
00:47:18peut essayer de répliquer
00:47:20d'autres bulles
00:47:20qui ont existé
00:47:21par le passé
00:47:21en revanche
00:47:22dans tout le pays
00:47:24ça veut dire que
00:47:25dès que vous verrez
00:47:26apparaître un drone
00:47:27dans le ciel
00:47:27il sera forcément
00:47:28un drone
00:47:29considéré comme un drone
00:47:30perturbateur
00:47:31ou ennemi
00:47:32ça n'empêchera pas
00:47:34la Russie
00:47:35de continuer
00:47:36à avoir ce genre d'activité
00:47:37si c'est bien elle
00:47:38qui est à l'origine
00:47:39de toutes ces perturbations
00:47:41observées ces derniers jours
00:47:42par exemple
00:47:43de survoler
00:47:43comme hier soir
00:47:44la Norvège
00:47:45avec d'autres aéroports
00:47:47qui ont été survolés
00:47:47dont une base militaire
00:47:49qui abrite tous les F-35
00:47:50de l'armée norvégienne
00:47:53donc c'est pas fini
00:47:54l'histoire des drones
00:47:55en revanche
00:47:56si c'est possible
00:47:57de sécuriser
00:47:57sanctuariser Copenhague
00:47:59au moins pour ces deux jours
00:48:00de sommet
00:48:00là oui il y aura quand même
00:48:01eu une petite victoire
00:48:03Jean-Noël Barraud lui a dit
00:48:04que la France n'excluait pas
00:48:05je cite
00:48:05d'abattre effectivement
00:48:06des drones
00:48:07s'il n'y en a jamais
00:48:07il y en a qui arrivaient en France
00:48:08on n'est pas encore là
00:48:09les Allemands
00:48:10les Allemands vont fournir
00:48:12là pour la durée
00:48:13de cette semaine
00:48:14une frégate
00:48:15qui sera postée
00:48:16à l'extérieur de Copenhague
00:48:17avec la possibilité
00:48:18d'intervenir
00:48:19sur des vols de drones
00:48:21parce qu'ils ont
00:48:22les moyens antiaériens
00:48:23de pouvoir le faire
00:48:23on voit bien
00:48:25que chacun
00:48:25essaye de contribuer
00:48:26à défendre
00:48:28aujourd'hui le Danemark
00:48:29contre ses intrusions
00:48:29l'intérêt numéro 1
00:48:30lieutenant-colonel
00:48:31Vincent Arbarretti
00:48:32et l'intérêt numéro 1
00:48:33de cette mesure
00:48:33c'est de ne pas avoir
00:48:35à faire le tri
00:48:36surtout
00:48:36parce que c'est ça
00:48:37le problème
00:48:37entre les drones
00:48:38civils normaux
00:48:40si j'ose dire
00:48:40et puis les drones hostiles
00:48:42oui c'est à dire
00:48:43qu'en fait
00:48:43les seuls drones
00:48:44qu'on va voir
00:48:45au-dessus du ciel
00:48:46danois s'il y en a
00:48:47ce sont des drones militaires
00:48:48ou de la police
00:48:49ou de la police danoise
00:48:51moi ça me rappelle
00:48:52un événement
00:48:53que j'ai vécu en 2004
00:48:54quand j'étais à Naples
00:48:55au sein de l'OTAN
00:48:56il y avait eu
00:48:57une opération de l'OTAN
00:48:58qui visait
00:48:58à sécuriser
00:49:00les Jeux Olympiques
00:49:00en Grèce
00:49:01et
00:49:02les camarades américains
00:49:04m'avaient dit
00:49:05qu'il n'y avait eu
00:49:05donc un recours
00:49:06fait à la 6ème flotte
00:49:07américaine
00:49:08et les grecs disaient
00:49:09avec un certain humour
00:49:10qu'il n'y avait jamais eu
00:49:11autant de bateaux
00:49:12au large d'Athènes
00:49:14qu'à l'époque de Salamine
00:49:15des guerres médiques
00:49:16donc voilà
00:49:16qu'on en ait réduit
00:49:18et ce de manière
00:49:19je dirais
00:49:20systématique
00:49:21depuis
00:49:22une vingtaine d'années
00:49:23même davantage
00:49:25à sécuriser
00:49:27des espaces
00:49:27ça a été le cas
00:49:28pour les Jeux Olympiques
00:49:29en France également
00:49:30dès lors qu'il y aura
00:49:31un grand événement
00:49:32avec une réunion
00:49:33de chefs d'État
00:49:34et les drones
00:49:35qu'on a vu
00:49:35certainement en Norvège
00:49:37enfin qu'on aurait vu
00:49:39cette nuit en Norvège
00:49:40effectivement
00:49:40là ça ne peut venir
00:49:41que les Russes
00:49:43mais les Russes
00:49:44si vous voulez
00:49:44depuis toute la guerre froide
00:49:45ils ont toujours
00:49:46fait passer des avions
00:49:47en limite de la zone norvégienne
00:49:49parfois des sous-marins
00:49:49dans des fjords
00:49:50donc parfois
00:49:52souvent les Norvégiens
00:49:54et les forces de l'OTAN
00:49:55les ont raccompagnés
00:49:57en zone internationale
00:49:58mais si vous voulez
00:49:58ça fait partie du jeu
00:50:00de harcèlement aérien
00:50:02et parfois naval
00:50:03et sous-marin
00:50:04que se livraient autrefois
00:50:07les soviétiques
00:50:08et aujourd'hui
00:50:09les Russes
00:50:10à l'égard des pays occidentaux
00:50:11– On n'a pas de doute
00:50:12sur l'intention
00:50:14en tout cas
00:50:15François Clémenceau
00:50:16la signature russe
00:50:18elle se confirme
00:50:19malgré les dénégations
00:50:20de Moscou ?
00:50:21– Disons qu'il y a
00:50:23quand même énormément
00:50:24de disconvergents
00:50:25c'est-à-dire la répétition
00:50:26le harcèlement
00:50:27le nombre de pays
00:50:28qui subissent
00:50:29ces intrusions de drones
00:50:31parce qu'en Francfort
00:50:31on ne parle pas uniquement
00:50:32du Danemark et de la Norvège
00:50:33on parle aussi
00:50:34de la Roumanie
00:50:35de la Pologne
00:50:35de l'Estonie
00:50:36il y avait une réunion
00:50:37d'ailleurs
00:50:37ce week-end
00:50:38des chefs militaires
00:50:39de l'OTAN
00:50:40qui étaient réunis
00:50:40en Lettonie
00:50:41et leur principal sujet
00:50:42de conversation
00:50:43c'était ça
00:50:44alors je ne pense pas
00:50:45que tout le monde
00:50:45soit obsédé par la Russie
00:50:46mais il y a effectivement
00:50:48l'idée de se dire
00:50:48si c'est la Russie
00:50:49effectivement c'est grave
00:50:50si des drones
00:50:51interdits sont repérés
00:50:52Vincent Rabarettier
00:50:53qu'est-ce qu'on fait
00:50:54concrètement au Danemark
00:50:55on tire dessus ?
00:50:56absolument
00:50:57donc lorsqu'on a
00:51:01une no-fly zone
00:51:02c'est le langage
00:51:04de l'OTAN
00:51:05c'est le langage
00:51:05anglo-saxon
00:51:06et bien on tire
00:51:07sur tout ce qui n'est pas
00:51:08ami
00:51:08donc les avions
00:51:10les aéronefs
00:51:11les drones
00:51:12sont forcément amis
00:51:14donc les autres
00:51:15sont des ennemis
00:51:15la question financière
00:51:16ne rentre pas du tout
00:51:17en ligne de compte
00:51:17parce qu'on entendait
00:51:18qu'effectivement
00:51:19le coût parfois
00:51:20pour abattre les drones
00:51:21était immensément plus fort
00:51:23que le prix du drone
00:51:25en tant que celle
00:51:26le problème du drone
00:51:26c'est l'incertitude
00:51:27sur l'identification
00:51:28et comme c'est un objet
00:51:30très petit
00:51:31il échappe
00:51:32aux radars normaux
00:51:34si vous voulez
00:51:34parce qu'on parle
00:51:35de basse altitude
00:51:36en fait c'est très très basse altitude
00:51:37c'est comme les oiseaux
00:51:38comme les oiseaux
00:51:39vous n'avez pas tiré
00:51:40sur chaque oiseau
00:51:40qui passe au-dessus
00:51:42d'un aéroport
00:51:42et on verra
00:51:43donc si des drones
00:51:43se présentent
00:51:44pour ce sommet
00:51:45européen
00:51:46rendez-vous très très important
00:51:47vu le contexte
00:51:47qui se tiendra donc
00:51:48à Copenhague
00:51:49dans le cadre
00:51:49de la présidence danoise
00:51:50ce sera mercredi
00:51:51et jeudi
00:51:52c'est l'heure du match
00:51:53d'Arnaud Direct
00:51:54notamment sur la question
00:51:56des magistrats
00:51:56avec d'un côté
00:52:00Jean-Didier Berger
00:52:02qui est député
00:52:03droite républicaine
00:52:04des Hauts-de-Seine
00:52:04et de l'autre
00:52:04Antoine Léaumant
00:52:05député France Insoumise
00:52:06de l'Essonne
00:52:07bonjour à tous les deux
00:52:08et merci d'être là
00:52:10pour revenir d'abord
00:52:10sur la suite
00:52:11de la condamnation
00:52:11de Nicolas Sarkozy
00:52:12et avec le débat
00:52:13qui se déplace
00:52:14on le voit bien ce matin
00:52:15les magistrats
00:52:16sont-ils politisés
00:52:17les syndicats
00:52:18sont-ils militants
00:52:19à gauche
00:52:21en général
00:52:21c'est ça l'accusation
00:52:22qui est portée
00:52:23les attaques
00:52:23se sont multipliées
00:52:24ce week-end
00:52:24et on a vu
00:52:25que le président
00:52:25du parquet national financier
00:52:27avait répondu ce matin
00:52:28écoutez
00:52:28le tribunal
00:52:30dans son jugement
00:52:31valide ce pacte
00:52:33de corruption
00:52:33il dit
00:52:34sous la qualification
00:52:35d'association
00:52:36de malfaiteurs
00:52:37Nicolas Sarkozy
00:52:39a cherché à obtenir
00:52:40et il l'a obtenu
00:52:41un financement libyen
00:52:43en contrepartie
00:52:44d'une reprise
00:52:46des relations diplomatiques
00:52:47avec la Libye
00:52:48vous persistez à penser
00:52:49qu'il y a eu un pacte
00:52:49de corruption
00:52:50vous persistez à penser
00:52:51qu'il y a eu un financement
00:52:52illégal de campagne
00:52:53oui
00:52:53parce qu'on trouve
00:52:55effectivement
00:52:566 millions et demi
00:52:57qui partent de Libye
00:52:58et qui arrivent en France
00:52:59par des comptes divers
00:53:00le compte
00:53:01de Takiédine
00:53:04le compte
00:53:04d'Alexandre Joury
00:53:05mais on voit bien
00:53:06ce financement
00:53:07partir de Libye
00:53:08et arriver en France
00:53:09sur les comptes
00:53:10des proches
00:53:11de Nicolas Sarkozy
00:53:11on voit donc le PNF
00:53:13qui persiste
00:53:14et qui signe
00:53:14même s'il n'y a pas
00:53:15le patron du PNF
00:53:18l'a dit ce matin
00:53:19Jean-Denis Berger
00:53:20il n'y a pas
00:53:20de compte à régler
00:53:21avec Nicolas Sarkozy
00:53:23est-ce que vous y croyez-vous ?
00:53:24écoutez d'abord
00:53:25moi je voudrais dire
00:53:26que Nicolas Sarkozy
00:53:27il l'a dit lui-même
00:53:28est injusticiable
00:53:29comme les autres
00:53:30il n'est pas au-dessus
00:53:31des lois
00:53:31mais il n'est pas non plus
00:53:32en dessous des lois
00:53:33et depuis le mur des cons
00:53:34on sait qu'il y a
00:53:35un certain nombre de magistrats
00:53:36qui ont des convictions politiques
00:53:37alors le mur des cons
00:53:38c'était le syndicat
00:53:39de la magistrature
00:53:39voilà donc on peut
00:53:41valablement penser
00:53:42qu'ils sont comme vous et moi
00:53:44comme toutes les françaises
00:53:45et tous les français
00:53:46ils ont des convictions
00:53:47la question c'est de savoir
00:53:48si certains d'entre eux
00:53:49laissent leurs convictions
00:53:50déviées sur la qualité
00:53:52des jugements
00:53:53qui sont émis
00:53:54et ça n'était pas le cas ici ?
00:53:55écoutez en tout cas
00:53:56je crois que beaucoup de français
00:53:56sont choqués
00:53:57par la dureté
00:53:58la gravité
00:53:59de la condamnation
00:54:00qui est infligée
00:54:02de la peine surtout
00:54:02qui est infligée
00:54:03à Nicolas Sarkozy
00:54:04parce que
00:54:05qu'il y ait des exécutions
00:54:06provisoires
00:54:06voilà on peut se dire
00:54:07finalement
00:54:08ça peut être choquant
00:54:09de ne pas attendre
00:54:10le dernier niveau
00:54:12de juridiction
00:54:12pour appliquer définitivement
00:54:14les peines
00:54:15mais quand il y a
00:54:16des vrais dangers
00:54:16pour la société
00:54:17quand on voit
00:54:17que quelqu'un peut
00:54:18atteindre la sécurité
00:54:20des biens ou des personnes
00:54:21ça peut être justifié
00:54:22mais là
00:54:23est-ce que Nicolas Sarkozy
00:54:24représentait vraiment
00:54:25un danger pour la société française ?
00:54:26Franchement je crois
00:54:27que beaucoup de français
00:54:28en doutent fortement
00:54:29Antoine Leomand
00:54:29bon déjà
00:54:31il faut rappeler
00:54:32la gravité des faits
00:54:33on parle donc
00:54:33d'un pacte de corruption
00:54:34on parle de 6,5 millions d'euros
00:54:36qui effectivement
00:54:37ont transité par la Libye
00:54:38ça c'est ce que dit l'accusation ?
00:54:40non c'est ce que dit
00:54:41le jugement du procès
00:54:42et par ailleurs
00:54:43le jugement du procès
00:54:44ne parle pas de corruption
00:54:45l'association de malfaiteurs
00:54:47oui mais
00:54:48parce qu'il y a
00:54:48un pacte de corruption
00:54:49c'est pour ça
00:54:50qu'il y a une association
00:54:50de malfaiteurs
00:54:51et ça pour le coup
00:54:51c'est quelque chose
00:54:52qui est établi
00:54:52par le tribunal
00:54:53ensuite il y a
00:54:54avec qui sont faits
00:54:55ces relations
00:54:56et notamment avec
00:54:56monsieur Sénoussi
00:54:57qui était un terroriste
00:54:58qui a tué 54 français
00:55:00donc ce sont des crimes
00:55:01qui sont gravissimes
00:55:02qui sont reprochés
00:55:03à l'ensemble de ces acteurs
00:55:05maintenant il y a la question
00:55:06de ce fameux mandat de dépôt
00:55:08de cette exécution provisoire
00:55:10et je dois dire
00:55:11que je trouve
00:55:13qu'il y a une forme
00:55:14d'hypocrisie
00:55:14parce que d'habitude
00:55:15c'est plutôt les insoumis
00:55:17qu'on entend défendre
00:55:18les justiciables
00:55:20et dire que parfois
00:55:21il peut y avoir
00:55:22des décisions de justice
00:55:23qui sont trop dures
00:55:24là monsieur Sarkozy
00:55:25il a eu
00:55:25d'une certaine manière
00:55:26aussi un traitement
00:55:27de faveur
00:55:27en partie
00:55:28puisque normalement
00:55:29quand il y a une exécution
00:55:30provisoire
00:55:31on sort les menottes
00:55:31à la main
00:55:33et on va directement
00:55:34en prison
00:55:35ce n'est pas le cas
00:55:35pour qu'il ait le temps
00:55:36de pouvoir s'adapter
00:55:38après est-ce qu'il fallait
00:55:39cette décision-là
00:55:40c'est les juges
00:55:40qui l'ont pris
00:55:41moi encore une fois
00:55:42je trouve que dans
00:55:43un certain nombre de cas
00:55:44et bien la justice
00:55:45est parfois très ferme
00:55:46et je rappelle par exemple
00:55:47qu'on n'a pas entendu
00:55:48les mêmes critiques
00:55:49de la droite
00:55:49auprès des juges
00:55:50lorsque
00:55:50étaient condamnés
00:55:52à deux ans de prison ferme
00:55:53des gens qui avaient volé
00:55:54une canette de Red Bull
00:55:55lors des révoltes urbaines
00:55:57après la mort de Naël
00:55:57donc vous voyez
00:55:58moi ce qui me choque
00:55:59le plus dans cette histoire
00:56:00c'est le deux poids deux mesures
00:56:01quand ce sont
00:56:02des faibles
00:56:03qui sont condamnés
00:56:04et bien la droite
00:56:04est très contente
00:56:05et quand ce sont des forts
00:56:06qui sont condamnés
00:56:07et bien la droite
00:56:07dit et bien
00:56:08c'est pas normal
00:56:09c'est trop dur
00:56:10c'est trop violent
00:56:10voilà
00:56:11moi ce qui me choque
00:56:11c'est l'hypocrisie
00:56:12et ce que je pense
00:56:13que les français attendent
00:56:14c'est que la justice
00:56:14c'est drôle
00:56:15parce que c'est exactement
00:56:16ce que j'allais dire
00:56:16de vos propos
00:56:17pour ceux qui menacent
00:56:19les français
00:56:19pour ceux qui sont
00:56:20des multi-récidivistes
00:56:21pour ceux qui sont
00:56:22condamnés
00:56:23et dangereux
00:56:24monsieur Sarkozy
00:56:25je crois pas qu'il ait
00:56:25jamais adressé personne
00:56:26je crois pas qu'il ait jamais
00:56:28je crois pas qu'il ait jamais
00:56:29je crois pas qu'il ait jamais
00:56:29pardon c'était sur la
00:56:30multi-condamnation
00:56:30que je réagis
00:56:31moi ce que je vous dis
00:56:32c'est que vous condamnez
00:56:35très fermement
00:56:35Nicolas Sarkozy
00:56:36parce qu'il n'a pas
00:56:37les mêmes opinions politiques
00:56:38que vous
00:56:38par contre sur ceux
00:56:39dont les français
00:56:40ne peuvent plus
00:56:41sur ceux
00:56:42qui mettent en cause
00:56:43la sécurité
00:56:44de nos enfants
00:56:45de nos parents
00:56:45notre sécurité à nous
00:56:47eux vous les défendez
00:56:48systématiquement
00:56:49donc ça c'est particulièrement
00:56:50choquant
00:56:50et sur l'affaire Sarkozy
00:56:52il y a 3 des 4
00:56:54chefs d'accusation
00:56:55qui ont été
00:56:56purement et simplement
00:56:57rejetés par la justice
00:56:58il n'y a pas eu
00:56:59de problème de financement
00:57:01de la campagne électorale
00:57:02alors que c'était pourtant
00:57:02le point de départ
00:57:04pour y revenir en détail
00:57:05et moi je comprends pas
00:57:06que le procureur
00:57:07revienne sur les accusations
00:57:09qui ont été purement
00:57:11et simplement écartées
00:57:12par le tribunal
00:57:12il n'y a pas eu donc
00:57:13par conséquent
00:57:14de détournement
00:57:14de fonds publics libyens
00:57:15et il n'y a pas eu
00:57:16non plus
00:57:17d'autres chefs d'accusation
00:57:20qui ont été retenus
00:57:21à part
00:57:22le pacte de corruption
00:57:23à part l'association
00:57:24de malfaiteurs
00:57:25et le pacte de corruption
00:57:26est-ce que vraiment
00:57:26on peut penser que
00:57:28comme au football
00:57:29l'intention vaut l'action
00:57:31et que sur cette base là
00:57:32ça mérite vraiment
00:57:33d'envoyer
00:57:34un ancien président
00:57:35de la république
00:57:36en prison
00:57:36ça vous avez le droit
00:57:37de le penser
00:57:38mais moi je vous dis
00:57:39si vous faites
00:57:40un tout petit peu de terrain
00:57:41j'en ai en doute pas
00:57:42mon cher collègue
00:57:42vous avez certainement rencontré
00:57:43comme moi
00:57:44beaucoup de français
00:57:45qui se disent que
00:57:46oui il y a un problème
00:57:47de proportion
00:57:49de proportionnalité
00:57:50et que
00:57:51en conséquence de quoi
00:57:52on se dit que
00:57:53Nicolas Sarkozy
00:57:54pouvait peut-être
00:57:54attendre de pouvoir
00:57:56aller au dernier niveau
00:57:57de juridiction
00:57:58avant de se voir
00:57:58infliger une peine
00:57:59d'une gravité extrême
00:58:00compte tenu de tous les faits
00:58:01qui ont été écartés
00:58:02alors vraiment
00:58:03c'est super
00:58:04parce que tout le monde
00:58:05est en train de découvrir
00:58:05comment fonctionne
00:58:06la justice dans notre pays
00:58:07et ce à quoi on droit
00:58:08les personnes
00:58:09qui effectivement
00:58:10sont condamnées
00:58:11à des mandats de dépôt
00:58:12alors même que l'appel
00:58:12n'a pas encore eu lieu
00:58:13parce que ça arrive
00:58:13très fréquemment
00:58:14dans notre pays
00:58:15et on n'entend pas
00:58:16les gens dire
00:58:17que c'est des peines
00:58:17qui sont très très dures
00:58:18parce que la présomption
00:58:19d'innocence continue à courir
00:58:20à partir du moment
00:58:21où on a fait appel
00:58:21on l'entend que pour
00:58:22Nicolas Sarkozy
00:58:23et moi j'ai des retours
00:58:24de gens qui disent plutôt
00:58:25ah ben enfin
00:58:26impuissant
00:58:27et condamné par la justice
00:58:29parce que les gens
00:58:29ont l'impression
00:58:30que généralement
00:58:31la justice ne condamne
00:58:32c'est ce que je disais
00:58:32tout à l'heure
00:58:33ne condamne que les faibles
00:58:34et ne condamne jamais les forts
00:58:35et ça c'est un retour
00:58:36qu'on a beaucoup
00:58:37auprès des gens
00:58:38et justement
00:58:39c'est à moi cette fois-ci
00:58:40d'être juste
00:58:42dans ce que je dis
00:58:43moi je vous dis
00:58:44que je trouve
00:58:44que dans un certain
00:58:45nombre de cas
00:58:46la justice va prendre
00:58:47des décisions
00:58:47qui sont extrêmement dures
00:58:48extrêmement fermes
00:58:49et je ne dis pas
00:58:50autre chose
00:58:50pour Nicolas Sarkozy
00:58:51d'ailleurs
00:58:52c'est précisément ça
00:58:53qui fait une différence
00:58:54entre vous et moi
00:58:55c'est que moi j'ai un principe
00:58:56vis-à-vis de la justice
00:58:57qui est toujours le même
00:58:58et je voudrais que la justice
00:58:59comme le dit
00:59:00la déclaration des droits
00:59:01de l'homme
00:59:01et du citoyen
00:59:02je voudrais que la justice
00:59:03soit la même pour tous
00:59:04soit qu'elle protège
00:59:05soit qu'elle punisse
00:59:06et là en l'occurrence
00:59:07moi les retours que j'ai
00:59:08notamment
00:59:09c'est des gens qui disent
00:59:10et ben quand même
00:59:11il y a un puissant
00:59:11qui s'est fait condamner
00:59:12et c'est à moi de dire
00:59:14que mes principes
00:59:15en matière de justice
00:59:17valent de la même manière
00:59:18quand il s'agit
00:59:19de monsieur Sarkozy
00:59:19et quand il s'agit
00:59:20de personnes qui sont condamnées
00:59:21pour des faits
00:59:22de la constitutionnalité
00:59:23Il y a aussi la question
00:59:26de la syndicalisation
00:59:27des magistrats
00:59:28et de leur politisation
00:59:29Écoutez certaines réactions politiques
00:59:31qu'on a pu entendre
00:59:32ce week-end
00:59:32sur BFM TV
00:59:33Je suis pour l'interdiction
00:59:42de la syndicalisation
00:59:43des magistrats
00:59:43L'interdiction ?
00:59:44Oui absolument
00:59:45Je pense que quand on a
00:59:46la responsabilité
00:59:47de la vie d'individu
00:59:49on doit faire apparaître
00:59:51une neutralité
00:59:52personnelle
00:59:53politique
00:59:53totale
00:59:54Ce que j'ai fait
00:59:55lorsque j'étais garde
00:59:56des Sceaux
00:59:56c'était demander
00:59:57au conseil supérieur
00:59:58de la magistrature
00:59:59que l'expression syndicale
01:00:02soit restreinte
01:00:03d'une certaine façon
01:00:04Antoine Léom
01:00:05en faut-il restreindre
01:00:06l'expression syndicale
01:00:08des magistrats ?
01:00:09Ben voyons donc
01:00:09Voir interdire
01:00:11leur syndicalisation
01:00:11Eh ben allons-y
01:00:12pourquoi pas
01:00:13et donc c'est
01:00:13on va prendre maintenant
01:00:14des conseils auprès
01:00:15de madame Marion
01:00:16Maréchal Le Pen
01:00:17qui elle-même
01:00:18C'est monsieur Dupont-Moretti
01:00:19aussi qui s'est exprimé
01:00:20Non il n'a pas dit
01:00:20qu'il voulait interdire
01:00:21Non il a dit restreindre
01:00:22Il a dit restreindre
01:00:24un champ particulier
01:00:25mais par ailleurs
01:00:25pourquoi mettre en cause
01:00:27cette syndicalisation ?
01:00:29Que dénonce par exemple
01:00:30le syndicat de la magistrature ?
01:00:32Le manque de moyens
01:00:32dans la justice ?
01:00:33Le fait qu'aujourd'hui
01:00:34les juges n'ont pas
01:00:35les moyens suffisants
01:00:36pour traiter l'ensemble
01:00:36des affaires qui leur arrivent
01:00:38et ils dénoncent
01:00:39des politiques pénales
01:00:40qui visent à cibler
01:00:42encore une fois
01:00:42très fortement
01:00:43les faibles
01:00:44et à ne pas mettre
01:00:44les moyens par exemple
01:00:45pour lutter contre la corruption
01:00:46par exemple pour lutter
01:00:47contre les détournements
01:00:48de fonds publics
01:00:48par exemple pour lutter
01:00:49contre la fraude
01:00:50et l'évasion fiscale
01:00:51on peut se dire
01:00:51que c'est pas une bonne chose
01:00:52mais ensuite
01:00:53il faudra poser la question
01:00:54peut-être dans un certain
01:00:55nombre de corps de métier
01:00:57par exemple
01:00:58la syndicalisation
01:00:59d'extrême droite
01:01:00de la police
01:01:00ça pose de problème
01:01:01à personne
01:01:01mais par contre
01:01:02quand c'est les magistrats
01:01:03qui sont syndiqués
01:01:03là ça commence
01:01:04à poser un problème
01:01:04moi mon sujet
01:01:05c'est de savoir
01:01:06si les gens suivent
01:01:08une politique
01:01:09qui est justement
01:01:10celle de l'application
01:01:11de la loi
01:01:12et de le faire
01:01:12de la même manière
01:01:13pour tous
01:01:13voilà
01:01:14c'est ça qui va être défendu
01:01:15Non moi je pense
01:01:15qu'il n'y a pas besoin
01:01:15de restreindre
01:01:16ni d'encadrer
01:01:17évidemment pas
01:01:19d'interdire
01:01:19la liberté syndicale
01:01:21pour les magistrats
01:01:22ni pour qui que ce soit
01:01:23je crois en revanche
01:01:24qu'il faut qu'on puisse
01:01:25en tenir compte
01:01:26quand on confie
01:01:27une affaire
01:01:28à un magistrat
01:01:29il faut aussi
01:01:29qu'on soit certain
01:01:31que ses opinions politiques
01:01:32celles qui ont
01:01:33notamment été exprimées
01:01:34à travers
01:01:35un engagement syndical
01:01:36ne disconviennent pas
01:01:38à la neutralité
01:01:39nécessaire
01:01:40pour bien juger
01:01:42Comment on fait
01:01:42pour mesurer ça ?
01:01:43Simplement
01:01:44quand on a quelqu'un
01:01:44qui a manifesté
01:01:46contre la personne
01:01:46qu'elle est censée juger
01:01:47quand on a quelqu'un
01:01:48qui fait partie
01:01:49d'un syndicat
01:01:50qui a affiché
01:01:51sur un mur
01:01:51la liste des personnes
01:01:52qu'elle considérait
01:01:53comme des cons
01:01:54Alors c'est pas le cas ici
01:01:55elle, elle était à l'USN
01:01:57et le syndicat en question
01:01:58c'est le syndicat d'administrature
01:01:59Je ne vise personne
01:02:00en particulier
01:02:01mais je crois que quand même
01:02:02on peut quand même se dire
01:02:03qu'on est tous
01:02:04soumis à des contrôles
01:02:06les élus notamment
01:02:07à des contrôles
01:02:08particulièrement forts
01:02:09sur la question
01:02:10de l'exercice
01:02:11des conflits d'intérêts
01:02:11je pense que
01:02:12cette gestion
01:02:13des conflits d'intérêts
01:02:14elle doit également s'appliquer
01:02:16à tous
01:02:17y compris aux magistrats
01:02:18parce que l'indépendance
01:02:19de la justice
01:02:19qui est quelque chose
01:02:20d'important pour nous
01:02:21la protection des magistrats
01:02:22qui est quelque chose
01:02:23d'important pour nous
01:02:23doit aussi s'accompagner
01:02:24de la garantie
01:02:25pour chaque justiciable
01:02:26quel qu'il soit
01:02:27d'avoir un jugement
01:02:29qui soit adapté
01:02:30proportionné
01:02:30et respectueux
01:02:31On vous aura mis
01:02:32pratiquement d'accord
01:02:33sur ce point-là
01:02:34C'est pas si mal
01:02:34C'est bien
01:02:35C'est la démonstration aussi
01:02:38qu'il est possible
01:02:38de défendre d'un point de vue
01:02:39républicain
01:02:40une position pour le monde
01:02:41de la justice
01:02:42qu'elle soit la même
01:02:44pour tous
01:02:44Justement comme le dit
01:02:45la déclaration des droits de l'homme
01:02:46Allez on va rester
01:02:47dans une ambiance judiciaire
01:02:49dans quelques instants
01:02:50Merci beaucoup
01:02:50à tous les deux
01:02:51parce que le procès jubilard
01:02:52a repris ce matin
01:02:53La deuxième semaine
01:02:54a commencé
01:02:55Il y a une édition
01:02:56très importante
01:02:57qui est attendue
01:02:57cet après-midi
01:02:58Enfin même d'ailleurs
01:02:58dans les minutes qui viennent
01:02:59on vous dira laquelle
01:03:00dans quelques instants
01:03:01A tout de suite
01:03:02Le procès jubilard
01:03:03il entre
01:03:04dans sa deuxième semaine
01:03:06à Albi
01:03:07avec un moment fort attendu
01:03:09l'audition
01:03:10de l'ancien procureur
01:03:11de Toulouse
01:03:12celui qui était en poste
01:03:13à l'époque des faits
01:03:14On va retrouver
01:03:15sur place à Albi
01:03:16Mathias Tesson
01:03:17Mathias dites-nous
01:03:17est-ce qu'il y a de l'électricité
01:03:18dans l'air
01:03:19pour cette audience
01:03:20un peu particulière ?
01:03:22Alors non
01:03:24pas encore Julien
01:03:25puisque les avocats
01:03:25de la défense
01:03:26n'ont pas encore
01:03:27eu la parole
01:03:28mais ils ne manqueront
01:03:29probablement pas
01:03:30en effet
01:03:31de pointer
01:03:32d'éventuelles imprécisions
01:03:34dans cette enquête
01:03:35auprès donc
01:03:35du procureur
01:03:36de la République de Toulouse
01:03:37ou plutôt de l'ancien procureur
01:03:39de la République de Toulouse
01:03:39Dominique Alzehari
01:03:41qui est aujourd'hui
01:03:41cité par la défense
01:03:43justement
01:03:43a témoigné
01:03:45Dominique Alzehari
01:03:46il a été l'incarnation
01:03:47un petit peu
01:03:48de l'accusation
01:03:49notamment dans les six premiers mois
01:03:50de l'enquête
01:03:52et c'est lui
01:03:52qui en juin 2021
01:03:54avait tenu
01:03:54cette conférence
01:03:56de presse
01:03:57pendant laquelle
01:03:57il avait détaillé
01:03:58un certain nombre
01:03:59d'éléments
01:04:00à charge
01:04:01contre Cédric Jubilard
01:04:02dont certains
01:04:03de ces éléments
01:04:04qui se sont
01:04:05par la suite
01:04:06révélés
01:04:06plus ou moins
01:04:07imprécis
01:04:08Dominique Alzehari
01:04:09il avait à l'époque
01:04:10expliqué que Cédric Jubilard
01:04:11au moment
01:04:12dans la nuit
01:04:12de la disparition
01:04:13de sa compagne
01:04:13il était en train
01:04:14de mettre
01:04:15une couette
01:04:16dans la machine à laver
01:04:17une couette
01:04:17sur laquelle dormait
01:04:18Delphine Jubilard
01:04:19or
01:04:19cet élément-là
01:04:21c'était par la suite
01:04:22révélé
01:04:23imprécis
01:04:24Dominique Alzehari
01:04:25il avait aussi à l'époque
01:04:26expliqué que
01:04:27le podomètre
01:04:28dans le téléphone
01:04:29de Cédric Jubilard
01:04:29avait enregistré
01:04:30un faible
01:04:31nombre de pas
01:04:32pendant la nuit
01:04:33de la disparition
01:04:34de sa compagne
01:04:35ce qui signifiait
01:04:36à l'époque
01:04:37selon lui
01:04:37que Cédric Jubilard
01:04:38n'avait pas cherché
01:04:39sa compagne
01:04:39pareil
01:04:40cet élément-là
01:04:41avait fini par être
01:04:42battu en brèche
01:04:43par des investigations
01:04:44complémentaires
01:04:45qui avaient été réalisées
01:04:47par la suite
01:04:47il avait effectivement
01:04:49ce nombre de pas
01:04:50été revu
01:04:50à la hausse
01:04:51par la suite
01:04:52interrogé là-dessus
01:04:54par l'avocat général
01:04:55le procureur de la République
01:04:56l'ancien procureur
01:04:57de la République de Toulouse
01:04:58a indiqué
01:04:59que lui
01:05:00à l'époque
01:05:01n'avait fait que
01:05:01répéter
01:05:02ce que les juges
01:05:03d'instruction
01:05:04en charge du dossier
01:05:05lui avaient communiqué
01:05:07comme élément
01:05:08il a reconnu
01:05:09certaines approximations
01:05:10tout en rappelant
01:05:12qu'il n'était pas
01:05:13le chef de cette enquête
01:05:14à l'époque
01:05:14puisque c'était bien
01:05:15deux juges d'instruction
01:05:16saisis
01:05:17qui pilotaient
01:05:18cette affaire
01:05:19voilà pour
01:05:20ces premières heures
01:05:21d'audience
01:05:21pour cette deuxième semaine
01:05:22de son côté
01:05:23Cédric Jubilard
01:05:24vêtu tout de noir
01:05:25est impassible
01:05:26depuis le début
01:05:27de cette journée
01:05:28il ne laisse filtrer
01:05:29absolument aucune réaction
01:05:30et c'était effectivement
01:05:31la tonalité
01:05:32depuis le début
01:05:33de ce procès
01:05:34merci beaucoup
01:05:34Mathias Tesson
01:05:35Mélanie Bertrand
01:05:36vous y étiez
01:05:36la semaine dernière
01:05:37à l'intérieur
01:05:37de cette salle d'audience
01:05:38vous l'avez vu
01:05:39Cédric Jubilard
01:05:40vous avez pu observer
01:05:41cette réaction
01:05:41cette impassibilité
01:05:43qu'il le caractérise
01:05:44ce qui vous a frappé aussi
01:05:46c'est que la défense
01:05:47elle va peut-être
01:05:49marquer des points
01:05:49avec l'interrogatoire
01:05:52de l'ancien procureur
01:05:52elle en a déjà marqué
01:05:53pas mal
01:05:54la semaine dernière
01:05:54oui il a de très très
01:05:56bons avocats
01:05:56il faut le reconnaître
01:05:57Emmanuel Franck
01:05:58Alexandre Martin
01:05:58ce sont deux pénalistes
01:06:00qui sont déjà connus
01:06:01dans la région
01:06:01qui ont déjà défendu
01:06:03des accusés
01:06:03avec des dossiers
01:06:05très costauds
01:06:05et là effectivement
01:06:06ils ont montré
01:06:07en quelques jours d'audience
01:06:08en cinq jours d'audience
01:06:09déjà
01:06:09à quel point
01:06:10ils maîtrisaient parfaitement
01:06:11le dossier
01:06:11évidemment
01:06:12s'ils sont avocats
01:06:13ils se présentent devant la cour
01:06:13avec une bonne connaissance
01:06:14du dossier
01:06:15mais là vraiment
01:06:15par moments
01:06:16elle a presque réussi
01:06:17par exemple
01:06:17je pense à
01:06:18maître Emmanuel Franck
01:06:19à coincer le directeur d'enquête
01:06:20sur des petits détails
01:06:21elle connaît par cœur
01:06:22le dossier
01:06:2315 000 pages
01:06:24de 27 tomes
01:06:25de procédures
01:06:26et en fait
01:06:27elle va s'appliquer
01:06:27non pas à démontrer
01:06:29que Cédric Jubilard
01:06:30est forcément innocent
01:06:31mais à démontrer
01:06:31que l'enquête
01:06:32selon elle
01:06:33a été mal ficelée
01:06:34n'a pas été jusqu'au bout
01:06:36n'a pas creusé
01:06:36toutes les pistes possibles
01:06:38et que du coup
01:06:38si elle instille le doute
01:06:39dans la tête des jurés
01:06:40ils n'auront pas d'autre possibilité
01:06:42que d'innocenter
01:06:43cet accusé
01:06:44et peut-être
01:06:45de la quitter
01:06:45parce que le doute
01:06:46doit profiter
01:06:47à l'accusé
01:06:48je prends un exemple
01:06:48on avait le directeur d'enquête
01:06:50qui est venu
01:06:50pendant 4-5 heures
01:06:51exposer face à la cour
01:06:53tous les arguments
01:06:54accablants
01:06:54pour Cédric Jubilard
01:06:55et plus on l'écoutait
01:06:56plus effectivement
01:06:57on se disait
01:06:58bon ben voilà
01:06:59perpétuité
01:06:59ça paraît inéluctable
01:07:00et bien dès qu'ils ont le micro
01:07:01on a l'impression
01:07:02en fait
01:07:02ces deux avocats
01:07:03de la défense
01:07:03qui montent sur le ring
01:07:05et qu'en fait
01:07:05ils viennent retourner
01:07:07un à un
01:07:07tous les éléments
01:07:08en disant
01:07:08attention
01:07:08ça c'est pas précis
01:07:10attention
01:07:10par exemple
01:07:11vous savez
01:07:11il y a des voisines
01:07:12à Cagnac Lémin
01:07:12qui disent avoir entendu
01:07:13des cris dans la nuit
01:07:15possiblement Delphine Jubilard
01:07:16aux alentours de 23h
01:07:17au moment où
01:07:18alors qu'elles regardent un film
01:07:20elles vont fumer une cigarette
01:07:21sur leur balcon
01:07:21et là
01:07:22elles entendent
01:07:22des cris de femmes
01:07:23peut-être Delphine Jubilard
01:07:26en train d'être assassinée
01:07:27Emmanuel Franck
01:07:28elle dit
01:07:28moi j'ai refait
01:07:29tout l'horodatage du film
01:07:30à ce moment-là
01:07:31à 7h précise
01:07:32ce n'est pas possible
01:07:33le fils du couple est encore debout
01:07:35il aurait entendu sa mère hurler
01:07:36elle se trompe
01:07:37ou en tout cas
01:07:37elle parle de quelqu'un d'autre
01:07:38elles reprennent comme ça
01:07:39tous les arguments
01:07:40il y a aussi un
01:07:41il y a eu un petit coup de théâtre
01:07:42la semaine dernière
01:07:43ils interrogent le directeur d'enquête
01:07:46et ils lui demandent
01:07:47personne ne connaissait
01:07:48cet élément dans le dossier
01:07:49monsieur le directeur d'enquête
01:07:50on retrouve le livret de famille
01:07:51des Jubilard
01:07:527 mois après la disparition
01:07:54de Delphine
01:07:54quelqu'un le retrouve
01:07:55dans la rue
01:07:56et vous ne faites pas
01:07:57de test ADN
01:07:57pour savoir s'il y a de l'ADN dessus
01:07:59comment se fait-il
01:08:00que ce document si important
01:08:01se retrouve sur la voie publique
01:08:02qui l'a ramenée
01:08:04en fait elle sort un élément
01:08:05ça ne veut rien dire
01:08:06par rapport au meurtre de Delphine
01:08:07mais en fait
01:08:08pour les avocats des partis civils
01:08:09ils font diversion
01:08:10et tout d'un coup
01:08:11on ne se braque plus que là-dessus
01:08:12et on oublie tous les éléments
01:08:14c'est vrai
01:08:14qui sont très à charge
01:08:15contre Cédric Jubilard
01:08:16ce couple au bord du divorce
01:08:18cet accusé décrit comme un mari jaloux
01:08:20etc
01:08:20et ils arrivent comme ça
01:08:21par des effets
01:08:22c'est pas des effets de manche
01:08:23parce que ça existe dans le dossier
01:08:25personne ne le savait
01:08:25mais ça existe
01:08:26les avocats des partis civils
01:08:27nous disent
01:08:27peu importe
01:08:28ça n'enlève rien
01:08:29tout ce qui est à charge
01:08:29contre Cédric Jubilard
01:08:30sauf que mis bout à bout
01:08:32effectivement
01:08:32ça peut instiller le doute
01:08:33on verra quelle sera
01:08:34la réaction des sièges jurés
01:08:36du Tarn
01:08:37et des trois magistrats
01:08:38à l'issue des quatre semaines
01:08:39là on va rentrer
01:08:40dans le vif du sujet
01:08:40à partir de cet après-midi
01:08:41ou demain je crois
01:08:42on va entendre
01:08:43tous les proches de Delphine
01:08:44et là forcément
01:08:45ça ne va pas jouer
01:08:46dans la faveur de Cédric Jubilard
01:08:47décrit comme un mari
01:08:48parfois qui hausse le ton
01:08:49très jaloux
01:08:50très possessif
01:08:51qui ne supportait pas
01:08:52que sa femme
01:08:53ait un amant
01:08:54mais en tout cas
01:08:54pour l'instant
01:08:55force est de constater
01:08:56qu'ils sont très bons
01:08:56et que la semaine
01:08:57a plutôt été en leur faveur
01:08:59la semaine dernière
01:08:59et on verra donc
01:09:00ce que cette audition
01:09:02du procureur de Toulouse
01:09:03de l'époque
01:09:04va révéler
01:09:05ce sera peut-être
01:09:06parce que si la défense
01:09:07le cite à comparaitre
01:09:08c'est qu'ils ont des petits éléments
01:09:09pour le mettre en difficulté
01:09:10ça c'est sûr
01:09:11merci beaucoup Mélanie
01:09:12c'est l'heure de l'invité
01:09:13d'Ardo Direct
01:09:14Nicolas Bouzou
01:09:15l'économiste
01:09:15Nicolas Bouzou
01:09:18qui s'installe
01:09:19et qu'on a besoin d'entendre
01:09:20dans cette semaine
01:09:21un petit peu particulière
01:09:22parce que c'est vrai
01:09:23que le Premier ministre
01:09:25va cette fois
01:09:26devoir sortir du bois
01:09:28et livrer
01:09:29certaines pistes précises
01:09:31de son futur budget
01:09:32il consulte
01:09:34tout au long de cette semaine
01:09:35le Premier ministre
01:09:36il n'arrête pas de consulter
01:09:37depuis des semaines
01:09:38ça va reprendre
01:09:39avec à la mi-journée
01:09:40un déjeuner
01:09:41avec les ténors
01:09:42de ce qu'on appelle
01:09:42le socle commun
01:09:44on retrouve à Matignon
01:09:45Hugo Capelli
01:09:46dites-nous
01:09:46le programme
01:09:47pour les minutes qui viennent
01:09:49pour ce qui concerne
01:09:50Sébastien Lecornu
01:09:51Sébastien Lecornu
01:09:55qui convie pour un déjeuner
01:09:56le chef de parti
01:09:57les représentants
01:09:58du bloc central
01:10:00autrement dit
01:10:01le Modem
01:10:02Renaissance
01:10:02les Républicains
01:10:03le parti Horizon
01:10:04sans Edouard Philippe
01:10:06d'ailleurs
01:10:07alors derrière ce déjeuner
01:10:08il y a une ambition
01:10:09souder le bloc central
01:10:12dans cette semaine mouvementée
01:10:13il va y avoir
01:10:14de nouvelles manifestations
01:10:15ce jeudi
01:10:16et alors qu'il commence
01:10:17à y avoir
01:10:17certains doutes
01:10:18dans le camp de Sébastien Lecornu
01:10:20sur cette stratégie
01:10:21de la grande discrétion
01:10:22le Premier ministre
01:10:23qui a pris la parole
01:10:25dans une interview
01:10:25à la presse écrite
01:10:26ces derniers jours
01:10:27et qui a dévoilé
01:10:28ses intentions
01:10:29ce qu'il faut retenir
01:10:30c'est surtout
01:10:30ce que Sébastien Lecornu
01:10:31ne fera pas
01:10:31pas de retour de l'impôt
01:10:33sur la fortune
01:10:34pas de taxes Zuckman
01:10:35pas d'abrogation
01:10:36de la dernière réforme
01:10:37des retraites
01:10:37à tel point
01:10:38qu'autour de lui
01:10:38certaines personnes
01:10:40commencent à s'interroger
01:10:41est-ce que Sébastien Lecornu
01:10:42a vraiment l'intention
01:10:42de faire un accord
01:10:44avec les socialistes
01:10:45pour durer ici
01:10:46à l'hôtel de Matignon
01:10:47il y a d'ailleurs
01:10:48deux rendez-vous
01:10:48très importants
01:10:49cette semaine
01:10:49pour Sébastien Lecornu
01:10:50le premier rendez-vous
01:10:51c'est avec les partis politiques
01:10:53d'opposition
01:10:53dans les prochains jours
01:10:54notamment avec les socialistes
01:10:55un des rendez-vous
01:10:56de la dernière chance
01:10:57et puis l'autre rendez-vous
01:10:58ce sera plutôt
01:10:59à la fin de la semaine
01:11:00la présentation
01:11:01du gouvernement
01:11:03cette copie gouvernementale
01:11:04qui devrait donc
01:11:04être très bientôt présentée
01:11:06Merci beaucoup
01:11:07Hugo Capelli
01:11:08avec Rémi Soula
01:11:09à vos côtés
01:11:10pour les images
01:11:11Nicolas Bouzou
01:11:12vous allez peut-être
01:11:13donner des idées
01:11:13au Premier ministre
01:11:14sur le budget
01:11:16alors il y a le volet politique
01:11:17évidemment
01:11:18il essaie de convaincre
01:11:19les différents partis
01:11:21de ne pas le censurer
01:11:22mais pour ça
01:11:23il faut mettre des pistes
01:11:24sur la table
01:11:24d'abord
01:11:25sur le plan strictement économique
01:11:26est-ce que vous avez été rassuré
01:11:27vous par ces premières
01:11:28non-annonces
01:11:29si l'on peut dire
01:11:30le fait qu'il n'y aurait pas
01:11:31le retour de l'ISF
01:11:32et qu'il n'y aurait pas
01:11:32la taxe Zuckman
01:11:33contre lesquelles
01:11:34vous vous êtes beaucoup élevé
01:11:35oui oui
01:11:36la taxe Zuckman
01:11:37honnêtement
01:11:37c'est tellement délirant
01:11:38que de toute façon
01:11:39je ne vois pas
01:11:39qui aurait pu mettre ça
01:11:40en place
01:11:41il y a de nombreux députés
01:11:43qui la veulent
01:11:43oui d'accord
01:11:44je suis tout à fait prêt
01:11:45à discuter avec eux
01:11:45mais sérieusement
01:11:47il ne faut pas être trop ambitieux
01:11:49quand même avec ce budget
01:11:50parce que l'idée
01:11:52c'est d'arrêter
01:11:52une hémorragie financière
01:11:53parce que nos déficits
01:11:54moi je fais plutôt partie
01:11:56des gens inquièdes
01:11:56je pense qu'aujourd'hui
01:11:57ils sont colossaux
01:11:57et qu'il faut faire quelque chose
01:11:59sinon on met le pays en danger
01:12:01donc voilà
01:12:02il faut un espèce de plan
01:12:03de stabilisation de nos finances publiques
01:12:05mais sans être trop ambitieux
01:12:07moi je suis passionné
01:12:08par les questions
01:12:09de réforme de l'état
01:12:10de réforme du système de santé
01:12:11de réforme du système de retraite
01:12:12on ne va pas faire ça
01:12:13dans les 15 jours
01:12:14si vous voulez
01:12:14donc là le mieux
01:12:15le mieux qu'on puisse faire
01:12:17sans doute
01:12:17le mieux qu'on puisse faire
01:12:19c'est essayer de maîtriser
01:12:21au mieux les dépenses publiques
01:12:22parce qu'on peut toujours
01:12:23tourner autour du pot
01:12:24on a le taux de prélèvement obligatoire
01:12:26le plus élevé
01:12:27de tous les pays de l'OCDE
01:12:28donc ceux qui nous expliquent
01:12:29qu'on va faire plus
01:12:30en augmentant les impôts
01:12:31en fait
01:12:32ce n'est pas possible
01:12:33ça ne marchera pas
01:12:34parce qu'on est déjà au taquet
01:12:36sur la plupart des impôts
01:12:37donc on peut aller
01:12:38là encore inventer des trucs
01:12:40je ne sais pas quoi
01:12:40sur les...
01:12:41On peut augmenter certains impôts
01:12:42pour en baisser d'autres
01:12:42c'est ce que prévoit
01:12:43beaucoup de personnes
01:12:44du socle commun par exemple
01:12:45augmenter l'imposition
01:12:46des très très hauts revenus
01:12:47qui sont moins imposés
01:12:48en moyenne que les autres
01:12:49et baisser l'impôt des industries
01:12:51ces trois S
01:12:52mais je conteste en fait
01:12:53tout à fait cette idée
01:12:53selon laquelle
01:12:54les très hauts revenus
01:12:55sont moins imposés
01:12:56que les autres
01:12:56les 0,001%
01:12:58c'est prouvé par tous les rapports
01:12:59je conteste absolument
01:13:00je n'ai aucun problème
01:13:02être en désaccord
01:13:02avec les rapports
01:13:04absolument
01:13:05je pense que vraiment
01:13:06enfin je pourrais
01:13:07vous le démontrer
01:13:08honnêtement
01:13:08je ne suis pas le seul
01:13:10mais de toute façon
01:13:11même en admettant ça
01:13:13ce que je conteste
01:13:14mais même en admettant
01:13:15peut-être que là
01:13:15où on peut avoir
01:13:16un terrain d'entente
01:13:16c'est que ce n'est pas là
01:13:17de toute façon
01:13:18qu'on va réussir
01:13:19à trouver l'essentiel
01:13:20de la réduction
01:13:21de nos déficits
01:13:23donc je sais bien
01:13:25qu'il y aura de toute façon
01:13:26un peu d'augmentation d'impôts
01:13:27parce qu'il faut faire des accords
01:13:29avec les uns et les autres
01:13:29je ne suis pas naïf
01:13:32je vois bien
01:13:32la vie politique
01:13:33telle qu'elle est
01:13:34mais du strict point de vue économique
01:13:36c'est quand même
01:13:38du côté de la dépense
01:13:39qu'on peut trouver
01:13:41des économies
01:13:42donc ce qu'a dit le Premier ministre
01:13:43pour répondre à votre question
01:13:44il n'y a pas grand chose
01:13:46c'est normal
01:13:46qu'il n'y ait pas grand chose
01:13:47parce que de toute façon
01:13:48il l'a dit lui-même
01:13:49c'est au Parlement
01:13:49de faire les choses
01:13:50et lui
01:13:50je ne vais pas lui jeter la pierre
01:13:52vous essayez de tenir en selle
01:13:54sur un cheval
01:13:55de rodé au fou
01:13:55donc c'est sûr
01:13:56que vous ne pouvez pas aller
01:13:58très loin
01:13:58l'ambition
01:13:59c'est de faire un budget
01:14:00qui ne soit pas trop mauvais
01:14:02pour l'économie française
01:14:03et qui arrête l'hémorragie
01:14:04et après le gouvernement
01:14:05sans doute sautera
01:14:06voilà la situation
01:14:07dans laquelle on est
01:14:08vous la fixez où là-bas ?
01:14:11il semble
01:14:11d'après les calculs
01:14:12qui ont été faits
01:14:12notamment par les échos
01:14:13que ce qu'annonce le Premier ministre
01:14:15c'est 41 milliards d'économies
01:14:16on était à 44 milliards
01:14:18pour vous ça va
01:14:18on est dans la bonne
01:14:19oui ça va
01:14:21l'essentiel
01:14:23c'est qu'on fasse
01:14:24quelque chose
01:14:24de crédible
01:14:25et qu'on arrive
01:14:26je le disais
01:14:27à arrêter l'hémorragie
01:14:29c'est-à-dire
01:14:29à réduire un peu
01:14:30nos déficits
01:14:31et à montrer
01:14:32que la dépense publique
01:14:33on est quand même
01:14:34capable de la maîtriser
01:14:36voilà
01:14:36après on peut dire
01:14:37je veux dire
01:14:38je ne devrais pas le dire
01:14:39ça reste entre nous
01:14:39mais même 30 milliards
01:14:41bien fait
01:14:42oui j'achète
01:14:44mais alors ça c'est l'économique
01:14:45il y a aussi le psychologique
01:14:47que vous le vouliez ou non
01:14:47et ce qu'on ressent
01:14:48quand même
01:14:49de la part des français
01:14:49à tort ou à raison
01:14:50c'est de dire
01:14:52on a besoin
01:14:52de mesures d'équité
01:14:54et de justice fiscale
01:14:55qu'est-ce que vous faites pour ça ?
01:14:57écoutez déjà
01:14:57je me bats contre
01:14:59les fake news
01:14:59du genre
01:15:00ce que j'entends
01:15:01mais en permanence
01:15:02du genre
01:15:02plus on gagne d'argent
01:15:04moins on paye d'impôts
01:15:04les holdings
01:15:05ne payent pas d'impôts
01:15:06les dividendes
01:15:06sont peu taxés en France
01:15:07donc déjà j'essaie
01:15:08de faire de la pédagogie
01:15:08pour expliquer
01:15:09donc il ne faut pas
01:15:09de mesures
01:15:10qui envoient un signal
01:15:11de justice fiscale
01:15:12après
01:15:12non mais la justice fiscale
01:15:14déjà moi ce qui m'intéresse
01:15:15ce n'est pas la justice fiscale
01:15:16c'est la justice sociale
01:15:17parce que pendant ce temps-là
01:15:18on ne parle pas
01:15:19des gens qui bossent
01:15:2040 heures dans notre pays
01:15:21qui bossent comme des fous
01:15:22qui ont des métiers
01:15:23vraiment difficiles
01:15:24et à la fin du mois
01:15:25ils ne peuvent pas
01:15:26se faire un plaisir
01:15:26en famille
01:15:27si vous voulez
01:15:27donc moi déjà
01:15:28c'est ça qui me pose le souci
01:15:29et là il y aurait sans doute
01:15:30beaucoup de choses à dire
01:15:31y compris d'ailleurs
01:15:32en demandant aux entreprises
01:15:34aux grandes entreprises
01:15:35des efforts sur les salaires
01:15:36parce que moi je fais partie
01:15:37de ceux
01:15:38vous voyez on peut penser
01:15:38contre son camp
01:15:39je fais partie de ceux
01:15:40qui considèrent
01:15:41que les grandes entreprises
01:15:42pourraient sur certains sujets
01:15:43aller plus loin
01:15:44et notamment sur la question
01:15:45des salaires
01:15:46après il y a plein de choses
01:15:46à faire sur l'intéressement
01:15:48à la participation
01:15:48la défiscalisation des primes
01:15:50des idées
01:15:51j'en ai plein
01:15:52donc justice fiscale
01:15:53puisque j'ai bien compris
01:15:54que c'est le charme
01:15:55de notre pays
01:15:55c'est l'obsession de la France
01:15:57ça fait deux siècles
01:15:58qu'on ne parle que de ça
01:15:59on est le pays
01:16:00le plus redistributif au monde
01:16:01mais plus on est redistributif
01:16:02plus il faut redistribuer
01:16:03plus c'est dans le débat public
01:16:04j'ai compris que c'est la passion
01:16:06plus il y a le sentiment
01:16:06d'injustice
01:16:07c'est la passion des médias
01:16:08de la politique etc
01:16:09je joue à ce jeu
01:16:10avec grand plaisir
01:16:12alors quelle est votre mesure ?
01:16:13François
01:16:14je ne vous la donnerai pas
01:16:15je ne vais pas donner
01:16:17de mauvaises idées
01:16:18Nicolas quand vous dites
01:16:19qu'il ne faut pas être
01:16:19trop ambitieux
01:16:20pour des raisons
01:16:21à la fois effectivement
01:16:21politiques et puis
01:16:22de calendrier etc
01:16:23mais tout de même
01:16:24jusqu'à quel point
01:16:26vous pensez que
01:16:27la commission européenne
01:16:28va pouvoir regarder
01:16:29les finances publiques
01:16:31de la France
01:16:31avec bienveillance
01:16:33ou plus du tout
01:16:35parce que précisément
01:16:36on n'aura pas
01:16:36cette volonté politique
01:16:37ce n'est pas pour faire
01:16:39plaisir aux Européens
01:16:40c'est juste pour dire
01:16:41on est sérieux
01:16:42et on a un chemin
01:16:43et une trajectoire
01:16:44bien sûr
01:16:45déjà vous avez raison
01:16:45de dire que ce n'est pas
01:16:46pour faire plaisir
01:16:46aux Européens
01:16:47puisque aujourd'hui
01:16:48le juge de paix
01:16:49c'est ceux qui nous prêtent
01:16:50c'est les marchés
01:16:51et ils nous prêtent
01:16:51à des conditions
01:16:52qui sont de plus en plus
01:16:53défavorables
01:16:53on n'est pas les seuls
01:16:54pour être tout à fait honnête
01:16:55il faut être rigoureux
01:16:56c'est vrai de tous les pays
01:16:57sauf la Suisse
01:16:57mais nous
01:16:58on est quand même
01:16:59dans une situation financière
01:17:00qui aujourd'hui
01:17:00est quasiment la plus dégradée
01:17:01de tous les pays
01:17:02de la zone euro
01:17:03donc il faut faire
01:17:04quelque chose de crédible
01:17:06je vous le redis
01:17:06si on arrive
01:17:08à baisser
01:17:08les dépenses
01:17:09de l'ordre de 30-35 milliards
01:17:11et là
01:17:11j'ai des idées
01:17:12je peux vous en donner
01:17:13plein si vous voulez
01:17:15en réalité
01:17:16ça passe
01:17:18c'est bon
01:17:18ça passe auprès
01:17:19de la Commission Européenne ?
01:17:20oui mais même
01:17:21auprès des marchés
01:17:22la Commission Européenne
01:17:23c'est une chose
01:17:23mais bien sûr
01:17:25je prends ça très au sérieux
01:17:26on est sous surveillance
01:17:27quand même
01:17:27mais moi ce qui m'intéresse
01:17:29c'est surtout
01:17:29c'est les marchés
01:17:30parce qu'on dit les marchés
01:17:31c'est ceux qui nous prêtent
01:17:32de l'argent
01:17:33ceux qui nous prêtent
01:17:34de l'argent
01:17:35ils se basent beaucoup
01:17:35évidemment
01:17:36on l'a beaucoup dit
01:17:36sur les agences de notation
01:17:37l'Espagne a vu sa note rehaussée
01:17:39en fin de semaine dernière
01:17:41l'Italie a vu sa note
01:17:42également rehaussée
01:17:42nous on a vu notre note baisser
01:17:44qu'est-ce qu'ils font
01:17:44que nous on n'arrive pas à faire
01:17:46est-ce qu'on est spécialement nuls ?
01:17:47bah là oui on est nuls
01:17:48l'Italie a ce qu'on appelle
01:17:49un excédent primaire
01:17:50c'est-à-dire qu'en dehors
01:17:51de la charge d'intérêt
01:17:52en réalité
01:17:53l'Italie a un excédent budgétaire
01:17:56d'accord
01:17:56et en fait
01:17:57comment est-ce qu'ils ont fait ?
01:17:58bah ils ont déjà
01:17:59pris en
01:18:00ils ont mis des mesures
01:18:01notamment en matière de retraite
01:18:02pour faire en sorte
01:18:03que les gens
01:18:03travaillent un peu plus
01:18:04moi je suis pas gêné
01:18:06je veux dire
01:18:06je faisais partie
01:18:07des trois français
01:18:08qui soutenaient
01:18:08j'ose encore le dire
01:18:10qui soutenaient la suppression
01:18:11des jours fériés
01:18:11j'ai bien compris
01:18:12que c'était pas très populaire
01:18:13trois vous êtes généreux
01:18:14encore
01:18:14bah je pense qu'il y en avait deux
01:18:16alors
01:18:17le premier ministre quand même
01:18:18donc je m'adjoint à lui
01:18:19bon bref
01:18:20donc en tout cas
01:18:21l'Italie a pris
01:18:23des mesures
01:18:23de ce type là
01:18:24et puis
01:18:25sur la dépense publique
01:18:26bah oui
01:18:27ils ont fait des sacrifices
01:18:28là en l'occurrence
01:18:29c'était plutôt
01:18:31des dépenses
01:18:32pour aider
01:18:33les ménages
01:18:34à investir
01:18:34dans les énergies
01:18:35non renouvelables
01:18:36on peut faire d'autres choses
01:18:38on n'est pas obligé de faire ça
01:18:38mais de toute façon
01:18:39réduire les déficits
01:18:41c'est très embêtant
01:18:42c'est d'ailleurs la raison
01:18:42pour laquelle on l'a jamais fait
01:18:43les augmenter c'est facile
01:18:45tout le monde est content
01:18:46les baisser
01:18:47ça veut dire que vous prenez de l'argent
01:18:48donc
01:18:49que vous augmentiez les impôts
01:18:50que vous baissiez les dépenses
01:18:51de toute façon
01:18:52l'État
01:18:53et la sécurité sociale
01:18:54c'est nous tous
01:18:55donc on est forcément concerné
01:18:56donc c'est coûteux
01:18:57c'est coûteux politiquement
01:18:59là où
01:18:59le Premier ministre peut-être
01:19:01si je veux
01:19:01le critiquer un tout petit peu
01:19:03m'inquiète un tout petit peu
01:19:05c'est sur les retraites
01:19:06je ne suis pas du tout favorable
01:19:07à ce qu'on tape
01:19:07sur les retraités
01:19:08parce que
01:19:08je n'aime pas ça
01:19:10qu'on annonce
01:19:11d'emblée
01:19:12plus d'argent
01:19:13pour les retraites
01:19:14je vois bien
01:19:15politiquement
01:19:16l'idée
01:19:17économiquement
01:19:18je trouve que l'idée
01:19:19n'est pas géniale
01:19:20alors effectivement
01:19:20l'Espagne et l'Italie
01:19:21ont tous relevé
01:19:22l'âge de départ
01:19:22à la retraite
01:19:23si pour obtenir un budget
01:19:25on a besoin de suspendre
01:19:26la réforme des retraites
01:19:27faut-il accepter un budget
01:19:28ou vaut-il mieux une censure ?
01:19:29moi je pense que c'est une folie
01:19:30très honnêtement
01:19:31je pense que si on suspend
01:19:32c'est un foie cornelien
01:19:36que vous posez
01:19:36mais il se pose
01:19:37donc vous avez raison
01:19:39et j'essaye de faire
01:19:39des éthiques de responsabilité
01:19:41c'est-à-dire de dire
01:19:41si j'étais moi-même parlementaire
01:19:42au fond
01:19:43qu'est-ce que je ferais ?
01:19:44alors je ne censurerai pas
01:19:45parce que je censurerai pas
01:19:46un gouvernement
01:19:46je ne suis pas pour la politique
01:19:47du pire
01:19:48mais je ne voterai pas
01:19:49un budget
01:19:50avec une suspension
01:19:52de la réforme des retraites
01:19:52pas par idéologie
01:19:53j'étais favorable
01:19:54à cette réforme des retraites
01:19:55mais pas par idéologie
01:19:56mais parce que là
01:19:57je considère
01:19:57que ça fait
01:19:58vraiment partie des choses
01:20:00qui sont
01:20:02dangereuses
01:20:03mais en revanche
01:20:03je réponds à une question
01:20:05que vous ne m'avez pas posée
01:20:05est-ce que si j'étais parlementaire
01:20:07je voterais
01:20:08une hausse
01:20:10exceptionnelle
01:20:11de la taxation
01:20:12sur des très très hauts revenus
01:20:13etc
01:20:13la mort dans l'âme peut-être
01:20:15la mort dans l'âme peut-être
01:20:17en disant
01:20:18qu'on y reviendra plus tard
01:20:19mais parce que
01:20:20là pour le coup
01:20:21je considère
01:20:21qu'il faut un budget
01:20:22les patrons
01:20:24vont également
01:20:25se réunir
01:20:27pour manifester
01:20:28franchement
01:20:28on n'a pas vu ça
01:20:29depuis les 35 heures
01:20:30Nicolas
01:20:30est-ce que c'est le symptôme
01:20:31d'une crise
01:20:32très profonde
01:20:34la crise sociale
01:20:35on la verra jeudi
01:20:35avec les manifestations
01:20:36mais pour que les patrons
01:20:37également ne soient pas contents
01:20:38on a l'impression
01:20:38que plus personne n'est content
01:20:39dans ce pays
01:20:40oui mais si vous voulez
01:20:41les entreprises
01:20:42on considère ça
01:20:43comme une tirelire
01:20:43dans laquelle on peut prendre
01:20:44et sans jamais analyser
01:20:46les conséquences
01:20:46que ça peut avoir
01:20:47donc moi je comprends
01:20:48les dirigeants d'entreprises
01:20:50qui entendent toute la journée
01:20:51parler
01:20:52d'exploitation
01:20:54de dividendes
01:20:55j'y reviens
01:20:56de holding
01:20:57etc
01:20:57attendez
01:20:58je vous le dis
01:20:58comme je le pense
01:20:58tous ceux qui en parlent
01:21:00de la façon
01:21:01la plus outrancière
01:21:02qui soit
01:21:03ils ne savent pas
01:21:03de quoi ils parlent
01:21:04j'entends dire parfois
01:21:05il n'y a pas d'impôt
01:21:06sur les holdings
01:21:07mais qu'est-ce que c'est que ça
01:21:07une holding c'est une société
01:21:08elle est soumise aux sociétés
01:21:10à l'impôt sur les sociétés
01:21:12comme toutes les entreprises françaises
01:21:13de faire un meeting patronal
01:21:14qui peut donner l'impression
01:21:15de diviser les entreprises
01:21:16et les salariés
01:21:16c'est ce que dit un autre patron
01:21:17moi je ne manifeste pas
01:21:18oui donc ça peut être maladroit
01:21:20de faire ce que l'intention
01:21:21voilà bon après
01:21:21c'est pas assez
01:21:22est-ce que ça a du sens
01:21:22surtout à partir du moment
01:21:23où le Premier ministre a dit
01:21:24il n'y aura pas de taxe Zuckman
01:21:25et il n'y aura pas de retour
01:21:25de l'ISF
01:21:26oui c'est plutôt ça en fait
01:21:27je pense que
01:21:28moi je ne suis pas très favorable
01:21:29c'est comme il y a dix jours
01:21:31si vous voulez
01:21:31les manifestations
01:21:37bon c'est le charme de la France
01:21:39donc très bien
01:21:40c'est une manifestation préventive
01:21:41oui oui c'est ça
01:21:42je ne suis pas sûr
01:21:43que ce soit génial
01:21:44mais non
01:21:44il faut plutôt essayer
01:21:46de travailler avec ce Premier ministre
01:21:47qui est dans une situation impossible
01:21:49alors comment sortir
01:21:50de cette situation impossible
01:21:51c'est la question
01:21:52que posera Maxime Souetec
01:21:53demain soir
01:21:53sur les impôts
01:21:54sur les taxes
01:21:54la France est en train d'étouffer
01:21:55vous venez de nous l'expliquer
01:21:56Nicolas Boujou
01:21:57et ça ne peut plus continuer comme ça
01:21:59et bien ce grand débat va
01:22:00on l'espère
01:22:01permettre de trouver
01:22:03quelques pistes
01:22:04quelques solutions
01:22:05voilà vous ne raterez pas ça
01:22:06merci beaucoup Nicolas
01:22:07vous revenez demain soir
01:22:09pour le fond
01:22:10non je regarde
01:22:10ah bon
01:22:11d'accord
01:22:11allez nous on regarde aussi
01:22:13la situation
01:22:14on peut aller demander à Maxime
01:22:14il y a peut-être une place
01:22:15certainement
01:22:16on regarde la situation
01:22:18en Espagne
01:22:19à Valence
01:22:20parce que vous l'avez entendu
01:22:21tout à l'heure
01:22:21dans la météo
01:22:22évidemment c'est très important
01:22:23vous savez qu'il y a des pluies
01:22:23diluviennes qui tombent
01:22:24dans cette région
01:22:25depuis plusieurs heures maintenant
01:22:27et vous savez que
01:22:28l'année dernière
01:22:28il y a eu 235 morts
01:22:30à cause des inondations
01:22:31et quand on voit
01:22:32ces images là
01:22:32et bien on a évidemment peur
01:22:33que Valence revive
01:22:35la même chose
01:22:36on va se demander
01:22:37avec Flavien Benaim-Iliot
01:22:38qui est journaliste français
01:22:39installé là-bas
01:22:39si on est en train
01:22:41de se préparer
01:22:42à revivre
01:22:43des heures
01:22:44très très difficiles
01:22:45bonjour à vous
01:22:46où en est-on ?
01:22:47Bonjour
01:22:48effectivement
01:22:48la population retient son souffle
01:22:51et également les autorités ici
01:22:53puisque
01:22:53les modèles météo
01:22:55ne sont pas très rassurants
01:22:56pour la fin de journée
01:22:57on regarde le ciel
01:22:58depuis hier soir
01:22:59alors seul
01:23:00un épisode
01:23:02pluvieux
01:23:03orageux
01:23:04s'est produit cette nuit
01:23:05et a engendré
01:23:06quelques inondations
01:23:07mineures
01:23:09quelques garages
01:23:09et routes coupées
01:23:11quelques garages inondés
01:23:12et routes coupées
01:23:12autour de l'aéroport
01:23:14de Valence notamment
01:23:14c'est plus du côté
01:23:16du sud de la Catalogne
01:23:17qu'à l'heure actuelle
01:23:18les pluies sont
01:23:18les plus importantes
01:23:19avec plus de 250 millilitres
01:23:22d'eau au mètre carré
01:23:23depuis hier soir
01:23:24du côté de Amposta
01:23:25au niveau du delta de Lèbre
01:23:26et les modèles météo
01:23:28comme je vous le disais
01:23:29annoncent une fin de journée
01:23:30assez compliquée
01:23:31ici à Valence
01:23:32avec le risque
01:23:33d'un orage stationnaire
01:23:36qui est assez probable
01:23:37nous dit
01:23:38les derniers modèles météo
01:23:39c'est ce que tout le monde craint
01:23:41les écoles sont restées fermées
01:23:43aujourd'hui à Valence
01:23:44on va continuer à surveiller
01:23:45la situation grâce à vous
01:23:46merci beaucoup
01:23:47d'avoir été en direct
01:23:49dans cette émission
01:23:50tout de suite
01:23:51Christophe Delers
01:23:51Roselyne Dubois
01:23:52nous on se retrouve demain
01:23:53salut
01:23:53merci
01:23:54merci
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