- il y a 7 heures
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue de Arnaud Direct. Il est 10h pile et nos éditorialistes sont au rendez-vous.
00:00:05Lucie Robkin pour l'économie, Guillaume Daré pour la politique, François Clémenceau pour l'étranger.
00:00:09Salut à vous la brocheuse.
00:00:10Bonjour.
00:00:10Bonjour Julien.
00:00:11Au programme aujourd'hui, une réunion de crise à l'Elysée.
00:00:14Elle commence au moment où on se parle.
00:00:16Alors que les obsèques du frère Demine Kessassi se déroulent cet après-midi à Marseille,
00:00:19l'exécutif se demande comment tenter d'enrayer la montée de la violence.
00:00:23Une galerie du Louvre fermée aux visiteurs parce qu'elle risque de s'effondrer.
00:00:27D'autres galeries pourraient connaître le même sort dans les années qui viennent.
00:00:30Et ça, c'est ce que nous dira tout à l'heure l'architecte qui est en charge du musée.
00:00:33Et puis une cavale en cours à Rennes.
00:00:36Le détenu a profité d'une visite au Planétarium pour fausser compagnie aux surveillants.
00:00:40Nous verrons s'il faut encadrer différemment ce genre de sortie.
00:00:43Voilà pour le programme.
00:00:44Mais on commence comme chaque jour par un journal complet qui est présenté par Pauline Pioche.
00:01:00Bonjour Piolline.
00:01:01Pauline, décidément.
00:01:03C'est ça exactement.
00:01:05Marseille qui est donc au cœur des discussions en ce moment même à l'Élysée.
00:01:10Une réunion, c'est compliqué, là, de garder son sérieux.
00:01:13Merci, Julien.
00:01:14Une réunion qui débute à l'instant autour d'une arcographie qui est organisée par Emmanuel Macron
00:01:20en présence également du Premier ministre Sébastien Lecornu.
00:01:23Bonjour Mathias Tesson.
00:01:24Vous êtes justement à l'Élysée pour BFM TV.
00:01:27Alors il y a les politiques, mais en fait, à travers de cette réunion, ça va même plus loin
00:01:30parce qu'il y aura, par exemple, ce matin, la future chef du PNAT.
00:01:39Oui, différentes autorités participeront à cette réunion.
00:01:42Autorités politiques, notamment avec différents ministres, les plus concernés,
00:01:46Gérald Darmanin à la justice, Laurent Nunez à l'intérieur,
00:01:49mais aussi Jean-Noël Barrault, le ministre des Affaires étrangères
00:01:51pour la dimension internationale, évidemment, du narcotrafic.
00:01:54Des magistrats aussi, forcément, les plus aux prises avec cette question du narcotrafic.
00:01:59La magistrate Vanessa Perré qui prendra en janvier prochain la tête du PNACO,
00:02:04le parquet national anticriminalité organisé.
00:02:06Et puis le procureur de la République, lui aussi le plus concerné par cette question du narcotrafic,
00:02:10Nicolas Besson, procureur de la République de Marseille,
00:02:13qui évoquera très probablement ce qui s'est passé la semaine dernière
00:02:16avec cet assassinat terrible du frère d'un militant anti-narcotrafic, Amine Kessassi.
00:02:22Il pourrait aussi être question du décès terrible de cet enfant de 12 ans du côté de Grenoble.
00:02:27Là encore, très probablement en lien avec le narcotrafic.
00:02:31Et puis il y aura aussi forcément des autorités policières.
00:02:33Le directeur général de la police nationale et le directeur national aussi de la police judiciaire.
00:02:39Un point d'étape sera fait sur le déploiement de la loi narcotrafic.
00:02:43Et puis pour le chef de l'État qui présidera cette réunion,
00:02:45c'est aussi et surtout une manière de dire que le sujet préoccupe, évidemment, jusqu'à l'hélicie.
00:02:50– Merci beaucoup Mathias Tesson avec Benjamin Danin,
00:02:55l'adolescent qui a été victime de tir à Grenoble,
00:02:59qui est dans le coma actuellement toujours à l'hôpital,
00:03:02pour reprendre ce que vous venez de nous dire.
00:03:05Mathias, autre information qu'on a appris ce matin,
00:03:08Pauline, le socle commun ne votera pas la partie recette du budget.
00:03:11– En tous les cas, pas en l'état, Julien.
00:03:14Voilà ce qu'on sait ce matin.
00:03:16Bonjour Edgar Becquiez.
00:03:17En fait, ce que disent les groupes du socle commun, Edgar,
00:03:19c'est qu'ils ne peuvent pas les voter en raison, je cite,
00:03:22de l'insincérité de certaines mesures adoptées.
00:03:26– Oui Pauline, personne ou presque ne va voter cette partie recette du budget.
00:03:31Information de Loïc Besson du service politique de BFMTV.
00:03:35Le Premier ministre a consulté hier les différents groupes du socle commun
00:03:39qui, je cite, se sont accordés sur le fait qu'en l'état,
00:03:42ils ne pourraient pas voter pour en raison de l'insincérité de certaines mesures adoptées.
00:03:48Ce n'est pas une surprise pour le socle commun.
00:03:51Trop d'irritants ont été votés ces dernières semaines.
00:03:54D'après eux, trop de taxes ont été adoptées.
00:03:57On pense par exemple à la taxe sur les multinationales
00:03:59ou encore à l'impôt sur la fortune improductive.
00:04:03On sait également que l'ERN et que la gauche ne vont pas non plus voter
00:04:07cette partie recette du budget.
00:04:10Alors forcément, la question qui se pose ce matin, c'est
00:04:12y aura-t-il tout de même un vote solennel sur cette partie recette du budget ?
00:04:17Eh bien, c'est ce que va décider la conférence des présidents
00:04:20qui se réunit depuis maintenant quelques minutes.
00:04:23– Conférence que vous seriez évidemment, Edgar Becket avec Baptiste Keïta pour Les Images.
00:04:28Est-ce que vous avez votre carte vitale dans votre téléphone, Pauline ?
00:04:31– Alors, figurez-vous depuis peu, puisque j'ai testé pour vous ce matin.
00:04:34– Ah bah moi, c'était hier, vous voyez.
00:04:35– On arrête sur le fond de la, Julien.
00:04:37Parce qu'effectivement, maintenant, tout le monde peut avoir sa carte vitale sur le téléphone.
00:04:40En fait, on pouvait le faire jusqu'à maintenant,
00:04:42mais via l'application France Identité.
00:04:44Là, il y a une application dédiée à la carte vitale
00:04:46et ça vous permet effectivement de ne pas vous retrouver à la pharmacie
00:04:49en disant « j'ai oublié ma carte, là vous pouvez l'avoir dans le téléphone ».
00:04:51Formidable.
00:04:51– C'est très facile.
00:04:52– C'est toujours la carte mutuelle qui me manque.
00:04:54J'ai la carte vitale, mais…
00:04:55– Oh, il n'est jamais content, celui-là.
00:04:56– Ah, mais c'est vrai.
00:04:57– Il y a toujours une après-carte.
00:04:59– Alors, après la carte vitale, il y a la télétransmission quand même.
00:05:01Bon, bref, les Restos du Coeur lancent aujourd'hui leur 41e campagne partout en France, bien sûr.
00:05:06– Dans un contexte particulièrement tendu,
00:05:09la saison précédente, l'association a distribué 161 millions de repas.
00:05:1377% des familles accueillies vivent avec deux fois moins que le seuil de pauvreté.
00:05:18D'ailleurs, Julien, le président des Restos du Coeur sera votre invité dans la prochaine demi-heure.
00:05:22– Effectivement, oui, on l'entendra, il nous donnera les tout derniers chiffres.
00:05:26L'une des infos de la matinée, c'est également à l'étranger le vote au Conseil de sécurité de l'ONU
00:05:31de la résolution américaine pour la bande de Gaza.
00:05:33– Il prévoit, entre autres, le déploiement d'une force internationale dirigée par les États-Unis
00:05:38pour éviter la reprise de la guerre et la France fait partie des pays qui ont voté oui.
00:05:42– La France a évidemment voté pour, c'était une étape indispensable vers la mise en œuvre de ce plan de paix
00:05:49et ça va donc permettre la mise en œuvre de ce plan sur le volet de l'humanitaire et de la reconstruction,
00:05:56sur le volet de la gouvernance, c'est-à-dire de l'administration de Gaza
00:05:59et sur le volet de la sécurité avec la création de cette force internationale de stabilisation
00:06:05qui va servir à ramener la sécurité à Gaza au moment où le Hamas doit être désarmé.
00:06:10L'Union européenne est déjà présente à Gaza et en Cisjordanie avec deux missions.
00:06:16L'une qui consiste à sécuriser les points de passage à Rafa
00:06:20et l'autre qui consiste à former les policiers palestiniens en Cisjordanie.
00:06:24– Et juste une précision Julien, contrairement aux premières versions du texte,
00:06:27dans celui-ci l'éventualité d'un État palestinien est envisagé,
00:06:31ce à quoi s'oppose toujours Israël et le Hamas de son côté
00:06:34qui estime que le texte ne répond pas aux exigences et aux droits des Palestiniens.
00:06:38– Merci beaucoup Pauline, on vous retrouve à 11h pour nous donner notamment la suite
00:06:42de cette réunion à l'Elysée sur la violence des narcos, réunion de crise,
00:06:46rendez-vous auquel assistent tous les membres du gouvernement qui sont concernés par le sujet.
00:06:51Alors que cet après-midi à Marseille se dérouleront les obsèques du frère Damien Kessassi
00:06:56qui a été abattu la semaine dernière lors d'un probable, selon les mots du procureur,
00:07:02meurtre d'avertissement.
00:07:03Évidemment, il y a cet après-midi, il y aura beaucoup de tristesse,
00:07:06il y aura aussi des conditions de sécurité très très impressionnantes,
00:07:10comme vous nous le dites Alexis Plouillet, vous quête à Marseille.
00:07:14– Oui, il y aura d'abord une cérémonie à la mosquée de Frévalon,
00:07:17d'où est originaire la famille Kessassi, ce sera vers 15h dans le 13e arrondissement,
00:07:22et puis Mehdi Kessassi sera inhumé dans l'intimité au cimetière de Saint-Henri,
00:07:27dans le 16e arrondissement de Marseille.
00:07:28Et puis enfin, un repas partagé ce soir dans les locaux de l'association Conscience,
00:07:34dans les quartiers nord de Marseille, pour les proches et pour la famille de Mehdi Kessassi.
00:07:40Loin des caméras, d'abord pour pouvoir se recueillir,
00:07:43et puis ensuite pour des raisons de sécurité,
00:07:45il y a un dispositif très conséquent de sécurité,
00:07:48un dispositif policier, nous dit la préfecture.
00:07:51Mehdi Kessassi avait 20 ans, il était engagé contre le narcotrafic.
00:07:56La famille Kessassi est lourdement meurtrie,
00:07:58puisqu'un autre frère avait été tué en décembre 2020,
00:08:01en lien avec le narcotrafic, lui.
00:08:03Alors il y a un climat très lourd sur Marseille,
00:08:06ces jours-ci, la peur est tombée sur la ville.
00:08:09Amine Kessassi est sous protection policière depuis maintenant plusieurs mois,
00:08:14et toute la famille souhaite que tout le monde puisse se rassembler ce week-end
00:08:18pour une marche blanche, en l'honneur de Mehdi Kessassi.
00:08:22Voilà, et en attendant, ce sont donc les obsèques cet après-midi.
00:08:25Boris Karlamov, il y aura de la tristesse évidemment cet après-midi,
00:08:27mais Alexis le disait, il y aura aussi de la peur.
00:08:30Il y a de la peur depuis la semaine dernière,
00:08:32et on voit que la loi du silence, hélas, elle est en train de regagner du terrain.
00:08:35Absolument, depuis l'assassinat de Mehdi Kessassi,
00:08:38une source policière haut placée à Marseille me parle d'un véritable effet de souffle sur la ville.
00:08:42Alors j'ai pu m'entretenir avec différents militants anti-drogue,
00:08:46des personnes engagées depuis plusieurs années.
00:08:48Toutes ces personnes partagent le même sentiment,
00:08:50celui de la crainte pour leur vie.
00:08:52Elle m'explique qu'il y a une véritable psychose qui s'installe dans la cité phocéenne.
00:08:58Et c'est pour cette raison-là que pour la plupart d'entre elles,
00:09:00elles ont décidé de ne tout simplement plus s'exprimer sur le narcotrafic,
00:09:03alors qu'elles étaient habituées à faire des plateaux de télévision,
00:09:06notamment sur BFM TV, à participer à des marches blanches
00:09:09pour rendre hommage aux victimes collatérales du narco-banditisme.
00:09:13Et depuis quelques jours, elles ont décidé d'entrer dans le silence pour préserver leur vie.
00:09:18Il y a Sonia, on a préservé son anonymat, le prénom a été changé,
00:09:22elle est engagée depuis plusieurs années dans ce combat.
00:09:24Et après ce drame, elle a décidé de revenir sur son engagement.
00:09:27Aujourd'hui, me dit-elle, j'ai pris la décision de ne plus intervenir
00:09:30sur la question du narcotrafic pour ne pas devenir une cible.
00:09:34Cette militante affirme qu'elle ne fera plus de prise de parole sur cette thématique.
00:09:38Je n'aborderai plus la question du narcotrafic,
00:09:40c'est beaucoup trop dangereux et hors de contrôle.
00:09:44Comme Sonia, ils sont déjà un peu moins d'une dizaine à avoir pris cette décision.
00:09:48Alors, il y a les militants de la première heure engagés contre le narcotrafic,
00:09:51mais il y a également les travailleurs sociaux,
00:09:52ceux qui vont au contact de la population qui travaille notamment auprès des jeunes
00:09:55dans les quartiers nord pour les dissuader d'aller faire du stup.
00:10:00L'un de ces travailleurs sociaux m'indique,
00:10:02sans aucun financement et sans même assurer notre sécurité sur le terrain,
00:10:05nous décidons donc de nous taire et de suspendre tout projet social
00:10:09à travers la réinsertion et la lutte contre le narcotrafic.
00:10:13C'est un sentiment que partagent beaucoup de personnes aujourd'hui.
00:10:16Alors, il y en a qui vont prendre cette décision de manière temporaire.
00:10:19Je vais faire un break cette semaine, je verrai après, me disait l'un d'entre eux.
00:10:22Et puis certains ont décidé tout simplement d'abandonner ce combat.
00:10:26Non pas que les narcotrafiquants ont gagné aujourd'hui,
00:10:29mais il devient beaucoup trop difficile d'aller combattre ce fléau aujourd'hui
00:10:34dans les médias, dans la rue, avec le risque aujourd'hui
00:10:37de se prendre tout simplement une balle,
00:10:40puisqu'on va rappeler que dans l'assassinat de Mehdi Kessassi,
00:10:42c'est bien la piste d'un crime d'avertissement
00:10:45qui est privilégié aujourd'hui par les enquêteurs.
00:10:48Il faut garder de la prudence, là encore,
00:10:49parce que les investigations ne débutent qu'à peine.
00:10:52Mais aujourd'hui, certains narcotrafiquants sont prêts à intimider,
00:10:56à même assassiner des proches pour atteindre une cible.
00:10:59Est-ce qu'Amin Kessassi était une cible ?
00:11:01Ça, c'est l'enquête qui le dira.
00:11:02Alors, ils sont évidemment terribles, ces témoignages que vous nous venez là,
00:11:04parce que vous nous dites que les narcotrafiquants n'ont pas gagné,
00:11:06mais c'est quand même le sentiment que ça donne.
00:11:09Oui, et c'est leur volonté.
00:11:10En faisant ça, les narcotrafiquants, une source policière me disait
00:11:13que ce sont des méthodes dignes de la mafia.
00:11:15L'objectif pour eux, c'est de créer la peur,
00:11:17de terroriser les populations pour que l'Omerta s'installe
00:11:19et pour que plus personne ne parle du trafic de stupéfiants.
00:11:24Et ça, ça rappelle forcément d'autres pays.
00:11:26Ça rappelle l'Italie, les Indicates.
00:11:28On pense à l'Amérique latine, au Mexique.
00:11:30Oui, exactement.
00:11:32Ces gens veulent installer l'Omerta,
00:11:34puisque quand on évoque le narcotrafiquant,
00:11:35forcément, que ce soit les journalistes, les avocats, les magistrats, les militants,
00:11:40on dérange leur business.
00:11:41Et forcément, tous ces narcotrafiquants veulent faire prospérer leur business en toute tranquillité.
00:11:47Forcément, on pense à l'assassinat du juge Michel dans les années 80 à Marseille.
00:11:53Le maire de Marseille, Bono Appaillant, il est dans cette émission la semaine dernière.
00:11:56Et tout de suite, il a fait référence au juge Michel.
00:11:58Merci beaucoup Boris.
00:11:59On va surveiller cette réunion de crise à l'Elysée pour voir si des décisions importantes sont prises.
00:12:05À la une également ce matin, le Louvre, parce que c'est le genre de fermeture hebdomadaire.
00:12:11Aujourd'hui, il n'y a personne là-bas.
00:12:12Mais demain, lors de la réouverture, les visiteurs qui se présenteront et qui voudront visiter toutes les galeries ne pourront pas.
00:12:19Il y a l'une des galeries qui sera fermée parce que des poutres, figurez-vous, menacent de céder.
00:12:25Des bureaux ont été évacués.
00:12:28On va recevoir Didier Reckner dans quelques instants.
00:12:31D'abord, François Châtillon, vous êtes architecte en chef des monuments historiques en charge du Louvre.
00:12:36Alors expliquez-nous, François Châtillon, bonjour, comment on en est arrivé là ?
00:12:40Écoutez, je voudrais un tout petit peu dédramatiser la situation.
00:12:45Le Louvre, cette partie-là du Louvre est la partie la plus ancienne du Louvre.
00:12:49Tout le monde sait que c'est une partie qui n'a pas eu de travaux pendant les années 80, donc qui mérite des travaux.
00:12:54On est ici sur une galerie dont les derniers travaux sur ces planchers datent de 1937.
00:12:59Donc ce n'est pas si surprenant ce que vous nous dites ?
00:13:01Non, ça n'est pas surprenant.
00:13:02Ce plancher montrait des faiblesses depuis un moment.
00:13:04On avait des rapports qui disaient que pour l'instant, on pouvait s'en servir et qu'il fallait les considérer dans le cadre du grand projet de Louvre Renaissance des renforcements, ce qui était prévu.
00:13:15Simplement, on a un nouveau bureau d'études parce qu'on surveille tout ça qui, dans le cadre des surveillances et des nouvelles, a montré que certaines parties de poutres sur ces appuis bougeaient un peu.
00:13:27Et ça, c'est quelque chose d'assez classique dans les monuments historiques.
00:13:29Quand on a un signe comme ça, on prend une mesure de précaution et on n'utilise pas ce plateau de bureau.
00:13:35Mais ça ne va pas s'effondrer sur la galerie.
00:13:38On n'est pas là-dedans.
00:13:39On est dans des précautions, si vous voulez, tout à fait d'usage dans les monuments historiques, ne serait-ce que pour nous permettre, avec mes équipes, avec mes ingénieurs, d'aller voir les causes.
00:13:48Et je déterminerai ensuite, avec les ingénieurs, quel type de confortement fait, si c'est provisoire, définitif, quand, comment.
00:13:54Didier Reckner, vous qui êtes souvent critique avec la direction du Louvre, est-ce que vous êtes aussi indulgent que François Châtillon ?
00:14:01Alors, François Châtillon, je l'écris souvent, donc ce n'est pas un secret.
00:14:03Je pense que c'est un très bon architecte en chef des monuments historiques.
00:14:05Le Louvre a la chance de l'avoir, pas depuis très longtemps.
00:14:08Donc, oui, ce qu'il dit est certainement vrai.
00:14:11Ce sont des faiblesses qui doivent exister, qui ont peut-être été suivies.
00:14:15La question n'est pas forcément là.
00:14:16La question est de la priorité des travaux.
00:14:19Alors, est-ce que ce sont des travaux qu'on avait prévus de faire dans le cadre de Nouvelle Renaissance ou pas ?
00:14:22Je ne sais pas. En tout cas, ce qui est clair, c'est que le Louvre a de l'argent actuellement.
00:14:27Il pourrait, il aurait dû le faire prioriser mieux ses choix de travaux et pas faire ce projet de Nouvelle Renaissance qui, finalement, a tout repoussé.
00:14:34On s'aperçoit qu'on a encore des... Voilà, ça, c'est quelque chose d'urgent qu'il faut faire.
00:14:38Alors, la galerie Campana va être fermée.
00:14:40Je dirais, et je ne suis pas vous désolant en disant cela, que ça ne va pas changer grand-chose pour les visiteurs,
00:14:44parce qu'elle est fermée très souvent parce qu'il n'y a pas de gardien.
00:14:47Donc, c'est un autre problème du Louvre.
00:14:49C'est vrai, François Châtillon, que ce que l'affaire du Camboyage a mis en exergue avec le rapport de la Cour des comptes,
00:14:55c'est qu'il y a eu un problème, disait la Cour des comptes, en tout cas, de hiérarchisation, de fléchage des crédits.
00:15:00Est-ce que vous dites oui, peut-être qu'on aurait pu mettre davantage d'argent sur la rénovation pour éviter ce genre de problème ?
00:15:05On en a trop consacré à l'achat d'œuvres. C'est ce que dit la Cour des comptes.
00:15:09Alors, l'achat des œuvres, c'est statutaire.
00:15:12Le Louvre est obligé de consacrer 20% de son budget à l'achat des œuvres.
00:15:15Et heureusement, parce que si on n'achetait pas d'œuvres, il n'y aurait même pas de galerie Campana,
00:15:18puisque je rappelle que la collection Campana a été achetée par Napoléon III,
00:15:22d'ailleurs avec un négociateur qui s'appelait Sébastien Cornu, si ça peut vous amuser.
00:15:28Il manque un peu-t-il-le.
00:15:29Mais oui, l'histoire est une farceuse.
00:15:33Mais donc, il faut acheter des collections.
00:15:36C'est statutaire, donc ce n'est pas la présidente du Louvre qui décide de consacrer 20% de son budget aux achats.
00:15:41C'est sa mission.
00:15:42D'accord, donc ce n'est pas l'un ou l'autre.
00:15:43Non, elle n'a pas le choix.
00:15:45Mais bon, si les députés décident de changer la loi, elle l'étudiera, c'est 20% pour faire autre chose.
00:15:50C'est dit, il est parfaitement au courant.
00:15:52Et je pense qu'aucun historien de l'art ne souhaite qu'on laisse les grandes œuvres partir à l'étranger.
00:15:56Et cette mission, elle est statutaire pour le Louvre.
00:15:58Ah oui, opposer, c'est la seule chose de l'accord des comptes que je ne suis pas, ils opposent les acquisitions aux travaux nécessaires.
00:16:08Or, ce n'est pas le problème des acquisitions, c'est le problème des travaux non nécessaires.
00:16:12Oui, bien sûr.
00:16:12Donc, de ces travaux sur la nouvelle colonnade qui ne sont pas nécessaires, qui ne sont pas financées, qui ne sont pas étudiées et qui sont lancées pourtant.
00:16:20Non, alors, j'aime beaucoup Didier et je pense qu'il a un rôle très important avec la tribune de l'art d'Aller.
00:16:25Mais là, il n'est pas assez informé.
00:16:30Il y a dans le Louvre des problèmes, c'est clair, de restauration des bâtiments du monument historique.
00:16:36Il y a des problèmes énormes aussi sur les flux qui viennent impacter les problèmes de sécurité.
00:16:41Imaginez qu'il n'y a qu'une seule entrée dans le Louvre, 30 000 personnes qui rentrent par la même entrée.
00:16:46Tout le monde comprend que c'est une véritable difficulté de management.
00:16:49Alors, moi, je suis en charge de tout ça depuis le mois de décembre.
00:16:52J'ai une équipe de 12 personnes qui travaillent avec des ingénieurs, des spécialistes des flux.
00:16:57On cherche des solutions.
00:16:58Le but, ce n'est pas...
00:17:00Bien sûr, il y a un côté concours d'architecture et tout ça.
00:17:03Mais il n'y a pas que ça.
00:17:05Dans cette première phase, nous recréons des blocs techniques pour pouvoir restaurer le reste.
00:17:12Parce qu'aujourd'hui, il y a des centrales d'air partout dans le Louvre.
00:17:15Alors, justement, ce que vous dites, c'est que la fermeture de cette galerie, elle en annonce peut-être d'autres aussi.
00:17:20Il y a d'autres galeries qui vont devoir fermer.
00:17:21Quand on va perdre des travaux, on va fermer une partie du Louvre.
00:17:23Ça, c'est sûr que quand on va s'attaquer à la cour carrée, il y a au moins trois ailes sur quatre
00:17:28qui vont être fermées pendant un certain temps pour faire les travaux.
00:17:31C'est nécessaire, c'est prévu.
00:17:33Il n'y a pas de...
00:17:34Tout le monde le sait.
00:17:36Il y aura des choses à déménager.
00:17:37Ça va être un chantier important, mais nécessaire.
00:17:40Mais on va commencer par le basement, par la base, par ce qu'il y a en dessous,
00:17:44pour pouvoir régler ces problèmes de flux.
00:17:46Mais pas seulement les flux de public, les flux techniques, ce que les gens n'imaginent pas,
00:17:51c'est qu'il y a des kilomètres de câbles, de tuyaux, qui aujourd'hui circulent n'importe comment
00:17:55dans ces ailes-là depuis les années 30.
00:17:58Il faut rationaliser tout ça.
00:17:59– Dédéric Nair, demain, la présidente du Louvre, avec laquelle vous avez la dent dure depuis longtemps,
00:18:06va être auditionnée par les députés.
00:18:09Est-ce que ça va secouer ?
00:18:10Et quelle est la question que vous, vous lui poseriez si vous étiez député ?
00:18:14– La question, c'est est-ce que vous allez prendre vos responsabilités ?
00:18:17Mais je voudrais quand même revenir, c'est important, sur ce qu'a dit François Châtillon.
00:18:20Je ne suis pas en désaccord avec ce qu'il dit, mais il dit simplement
00:18:22qu'il faudrait faire des entrées supplémentaires pour mieux réguler les flux.
00:18:26C'est ce que je dis depuis toujours.
00:18:27Je ne suis pas opposé à une entrée du côté de la colonne-là.
00:18:29Il faudrait même deux, trois autres entrées, comme ça existait.
00:18:31Il y avait d'autres entrées avant au Louvre, et il faut les faire,
00:18:34mais ça ne veut pas dire creuser une salle pour la joconde,
00:18:36creuser des salles d'exposition qui existent au Grand Palais par ailleurs,
00:18:40que François Châtillon connaît bien puisqu'il a restauré le Grand Palais,
00:18:42ou bien faire une entrée énorme avec tout ce qu'on met dans une énorme entrée
00:18:46comme on le fait du côté de la colonnade.
00:18:48Donc voilà, moi je poserai la question à la présidente du Louvre,
00:18:51d'abord est-ce qu'elle va prendre ses responsabilités ?
00:18:53Parce que je ne pense pas qu'on puisse continuer, objectivement,
00:18:55avec la présidente du Louvre, ça n'est pas possible.
00:18:57Elle a des responsabilités très importantes dans ce qui se passe aujourd'hui,
00:19:00et je ne comprends même pas qu'elle soit encore en poste.
00:19:03Donc je ne lui poserai pas de questions vraiment très...
00:19:06Qu'est-ce qu'elle va faire ? Je lui demanderai est-ce qu'elle va partir.
00:19:09François Châtillon, s'il y avait une question à poser de par Laurence Descartes ?
00:19:11Certainement pas celle-là.
00:19:12Donc elle est dans une position un peu différente évidemment.
00:19:14Je suis dans une position... Alors moi je ne dépends pas directement de la présidence du Louvre,
00:19:17je dépends du ministère de la Culture,
00:19:19donc j'ai une parole relativement libre par rapport à la présidente du Louvre,
00:19:22mais alors contrairement à ce que dit Didier Ritner, pour avoir fait des projets avec beaucoup...
00:19:26Je trouve qu'on a ici une équipe extrêmement professionnelle.
00:19:28C'est le problème... Écoutez, c'est Cassandre.
00:19:30Le malheur de Madame Descartes, c'est qu'elle dit ce que personne n'a voulu voir pendant des années,
00:19:36et qu'aujourd'hui c'est elle qui est montrée du doigt.
00:19:38Et je trouve ça, je le dis gentiment, je trouve ça injuste,
00:19:42parce que connaissant le professionnalisme de tout, il n'y a pas qu'elle.
00:19:46Quand vous dites Laurence Descartes, vous parlez à 2500 personnes
00:19:48passionnées par leur travail, qui travaillent et qui ont besoin de ces travaux.
00:19:52Je trouve un peu injuste la façon dont on la traite.
00:19:55Cassandre, c'est réveillé très tard.
00:19:57Le débat en tout cas est passionné et passionnant,
00:20:01et donc demain il y aura cette commission, cette audition de la présidente du Louvre,
00:20:05on verra si elle est interrogée sur ce sujet de la galerie.
00:20:07Merci beaucoup pour vos explications.
00:20:09Messieurs, c'est beaucoup plus clair maintenant.
00:20:11Vous restez dans Arnaud Direct, parce que dans quelques instants,
00:20:13on va vous expliquer comment un détenu a pu s'évader lors d'une visite à Rennes,
00:20:18la visite du planétarium.
00:20:20Faut-il mieux sélectionner les détenus éligibles à ce genre de visite ?
00:20:23C'est l'une des questions qu'on va se poser dans quelques instants.
00:20:24A tout de suite.
00:20:36Ici et maintenant.
00:20:38Generali, assurez vos vies.
00:20:40Votre rendez-vous avec Nickel Chrome.
00:20:42Tous les jours, comme en voyage, Nickel Chrome, la carte qui assure dans toutes les situations.
00:20:47Plus d'infos sur nickel.eu.
00:20:49Ils ont repris la distribution des repas il y a une demi-heure.
00:20:53Maintenant, les Restos du Coeur ont ouvert leur campagne 2025-2026.
00:20:57Jean-Michel Richard est avec nous.
00:21:00C'est le président.
00:21:01Il se trouve à Annières-sur-Seine, d'où vous lancez officiellement cette campagne.
00:21:05C'est la 41e.
00:21:07Jean-Michel Richard, merci beaucoup d'être avec nous.
00:21:09L'année dernière, il y a 1 300 000 personnes qui sont venues dans les restos pendant la campagne hivernale.
00:21:15Est-ce que vous pensez que ce sera encore davantage cette année ou pas ?
00:21:17Bonjour, Julien Arnaud.
00:21:21Écoutez, nous pensons effectivement que ça sera sans doute plus cette année.
00:21:25Il faut savoir que sur les périodes avant Covid, nous étions sur un niveau moyen de 135-140 millions.
00:21:31Là, on est au-delà de 160 millions depuis 3 ans.
00:21:34Il n'y a pas de raison que ça diminue.
00:21:37Et on a quelques signes qui nous font pressentir qu'on risque d'avoir à nouveau une amplification de la précarité.
00:21:45Ce qui frappe dans l'amplification de cette précarité, Jean-Michel Richard, c'est la jeunesse de ceux qui viennent.
00:21:50Vous le répétez année après année.
00:21:52L'année dernière, c'était encore plus vrai puisque plus de la moitié de ceux qui viennent, ils ont moins de 25 ans.
00:21:56Et oui, effectivement, tous les ans, on le répète.
00:22:02Et c'est à nouveau le cas.
00:22:0350% des personnes accueillies au resto ont moins de 25 ans.
00:22:0740% sont des mineurs.
00:22:09Et on ne peut malheureusement pas s'habituer.
00:22:11On ne doit pas s'habituer à ces chiffres qui sont terrifiants absolument.
00:22:15Et au niveau des profils, nous retrouvons les mêmes profils que chaque année,
00:22:20à savoir des travailleurs précaires, des retraités, des étudiants.
00:22:23Et donc, ce sont des chiffres que l'on retrouve chaque année.
00:22:28Par contre, ce qui évolue, notamment cette année, c'est ce sentiment de solitude.
00:22:32On a une véritable épidémie de solitude pour les publics que nous accueillons,
00:22:37qui se trouvent isolés.
00:22:3830% des personnes qui viennent à notre rencontre...
00:22:40Alors que, je vous interroge, Jean-Michel Richard, on se retrouve plus tard, Marine Le Pen.
00:22:44Transmis directement au Sénat, sans vote, c'est quoi votre pronostic sur ça ?
00:22:48Ça veut dire qu'il y a une majorité dans cette Assemblée pour s'opposer au volet recette.
00:22:56On va retourner dans la discussion de narcotrafic aujourd'hui, Mme Le Pen.
00:23:00Le narcotrafic, vous avez demandé un turcissement de la législation ce matin, des pannes planchers.
00:23:06Comment vous comptez pousser cette demande ?
00:23:08Vous savez, on a fait des propositions, on a fait des PPL, a pu savoir qu'en faire,
00:23:15qui manifestement n'ont pas pour l'instant retenu l'attention.
00:23:19Mais il est sûr qu'aujourd'hui, le gouvernement prend conscience de la gravité et du développement de ce narcotrafic,
00:23:28que l'on ne peut pas, je suis navré, combattre sans s'attaquer également à l'immigration anarchique et illégale.
00:23:37Donc il faut lier les deux, sinon on n'a aucune chance de succès.
00:23:42C'est-à-dire qu'est-ce que vous proposez concrètement ?
00:23:44Concrètement, je propose qu'on règle le problème de l'immigration illégale,
00:23:50avec l'ensemble des mesures que nous proposons depuis des années,
00:23:53qu'on renvoie les délinquants et les criminels dans leur pays d'origine à l'issue de leur peine,
00:24:00ce qui n'est toujours pas fait.
00:24:01Et pour cela, il faut reprendre la main.
00:24:05Et pour l'instant, la France reste le pays qui renonce en réalité à reprendre la main.
00:24:11Ce qui est un énorme problème, car l'ensemble des pays européens
00:24:15sont en train de durcir leur législation dans la lutte contre l'immigration illégale
00:24:20de manière très importante, dernière en date étant la Grande-Bretagne.
00:24:26Mais c'est également le cas de l'Allemagne, c'est également le cas de la Suède.
00:24:29Et nous allons donc être le dernier pays à rester dans l'axisme absolu dans ce domaine.
00:24:36Vous voyez tout de suite le phénomène qui va se dérouler.
00:24:39C'est-à-dire qu'il va y avoir un effet de renversement en quelque sorte de l'immigration inégale vers la France.
00:24:47C'est-à-dire que toutes celles qui auraient été interdites ou rejetées ou refusées dans les autres pays européens
00:24:52terminent en France.
00:24:53Nous sommes donc au-devant de très lourdes difficultés.
00:24:56Voilà donc pour ce commentaire de l'actualité signé Marine Le Pen,
00:25:09notamment sur la question des narcos.
00:25:11On vous rappelle qu'il y a une réunion de crise qui est en cours à l'Elysée.
00:25:13Pardon pour cette interruption.
00:25:15Jean-Michel Richard met évidemment priorité à l'actualité, à cette réaction.
00:25:20Au moment où l'actualité politique est également très dense,
00:25:23une actualité qui est aussi marquée par les Restos du Coeur.
00:25:27La 41e campagne qui a repris aujourd'hui tient d'ailleurs une question liée aux questions d'insécurité.
00:25:33Parce qu'on sait qu'assez régulièrement, hélas, les convois et les entrepôts de denrées alimentaires
00:25:38des associations qui aident les plus démunis sont régulièrement victimes de vols.
00:25:43Est-ce que c'est un phénomène que vous constatez de plus en plus important ?
00:25:45Est-ce que vous avez pris des mesures particulières ?
00:25:49Alors ce n'est pas un phénomène de plus en plus important.
00:25:51Il y en a toujours eu. La bêtise, on la rencontre sans arrêt.
00:25:56Ce n'est pas un phénomène qui s'amplifie.
00:25:58Ce que l'on trouve dramatique, c'est que lorsqu'il y a un vol de plusieurs milliers d'euros
00:26:02de carburant ou de gasoil, ce sont des repas en moins que nous ne distribuons pas.
00:26:08Mais on ne peut pas parler d'amplification.
00:26:11Voilà, c'est un phénomène malheureusement que l'on rencontre de temps à autre.
00:26:15Et c'est très important de rappeler évidemment les conséquences de ce genre de choses.
00:26:18Merci infiniment Jean-Michel Richard pour avoir été avec nous.
00:26:21Et puis bon courage à tous les bénévoles qui se mobilisent comme chaque année auprès des plus démunis
00:26:25pour cette campagne des Restos du Coeur dont on fera le bilan dans quelques mois.
00:26:30Et vous nous donnerez les chiffres de cette campagne.
00:26:33Direction Rennes maintenant parce qu'une cavale est en cours.
00:26:36Un détenu s'est évadé.
00:26:37C'était hier en marge d'une visite au Planétarium.
00:26:39On va retrouver Jeanne Donnet qui est à Rennes.
00:26:42Dites-nous Jeanne où en sont les recherches ce matin ?
00:26:44Écoutez, pour le moment on est sans nouvelles de ce détenu de 37 ans
00:26:51qui est toujours inscrit au fichier des personnes recherchées.
00:26:54C'est un homme qui a profité d'une sortie pour tromper la vigilance des personnels pénitentiaires.
00:27:00La scène se passe vendredi dernier ici dans un lieu culturel de Rennes qui s'appelle les Champs Libres.
00:27:05Il était en sortie collective avec cinq autres détenus.
00:27:09Ils étaient tous encadrés par trois accompagnateurs dans le cadre de la fête de la science.
00:27:16Et en fait ce sont des permissions de sortie collective qui sont régulièrement accordées par les magistrats
00:27:24et qui sont arbitrées en fonction de plusieurs critères,
00:27:27notamment du projet de réinsortion, de la bonne tenue des détenus
00:27:31et des dossiers dans lesquels ils ont été incarcérés.
00:27:36Il s'avère que cet homme était incarcéré au centre pénitentiaire de Rennes-Vezin depuis un an maintenant
00:27:43pour des faits de vol et les magistrats lui ont donc accordé ce projet de sortie.
00:27:49Et c'est à cette occasion qu'il a pris la fuite.
00:27:52Plusieurs jours donc que cet homme est en cavale ici à Rennes
00:27:54et que les services de police et de gendarmerie sont toujours mobilisés
00:27:58à l'heure où on se parle pour tenter de le retrouver.
00:28:00– Oui parce qu'effectivement c'est vendredi que ça s'est passé et non pas hier contrairement à ce que je vous ai dit.
00:28:05Merci beaucoup Jeanne.
00:28:07Vous êtes avec Margot Visad pour les images
00:28:09et vous nous rappelez évidemment s'il y a du nouveau dans cette traque.
00:28:11Pauline Rovena, vous êtes avec nous sur ce plateau pour aller plus loin sur cette affaire.
00:28:16Est-ce qu'on en sait un petit peu plus à la fois sur les conditions de recherche et sur le profil du délinquant ?
00:28:20– Alors on sait que toutes les brigades de gendarmerie et les services de police le cherchent activement.
00:28:23on sait que ce lieu, les champs libres, c'est à 7 minutes à pied de la gare.
00:28:27Donc je ne sais pas s'il est monté dans un train mais en tout cas il n'est pas trouvable à l'heure où on se parle.
00:28:32Que l'homme était incarcéré depuis un an pour des affaires de vol
00:28:35et qu'il y a un débat sur ce type de permission de sortir collective.
00:28:43Il faut rappeler qu'elle est régulièrement accordée cette permission,
00:28:46elle est accordée par des juges d'application des peines
00:28:48et elle est arbitrée en fonction de plusieurs critères.
00:28:50le projet de réinsertion du détenu, sa bonne tenue en détention
00:28:53et le type de condamnation d'affaires ou sa dangerosité.
00:28:57Et là en l'occurrence tous les clignotants étaient au vert pour ce détenu.
00:29:01Donc on avait un invité hier en plateau qui disait c'est une histoire de confiance.
00:29:05Donc la confiance a bel et bien été rompue.
00:29:07Et là tous les services de police et de gendarmerie sont engagés pour le retrouver.
00:29:11En général on finit toujours par les retrouver.
00:29:14– Ces critères, faut-il les durcir ? Faut-il les modifier ?
00:29:17On va poser la question à Flaviro qui est avec nous,
00:29:19secrétaire général du syndicat national des directeurs pénitentiaires,
00:29:22ancienne directrice adjointe de la prison de la santé.
00:29:24Alors c'est vrai que ce n'est pas la première fois que ça se produit, ce genre de choses.
00:29:28Est-ce qu'il faut sélectionner différemment les détenus éligibles
00:29:32et rajouter peut-être des critères ou durcir des critères
00:29:34par rapport à ceux que vient nous indiquer Pauline ?
00:29:36– Bonjour, écoutez je crois que la législation telle qu'elle est aujourd'hui construite,
00:29:42elle nous permet en réalité à nous personnels de la justice, magistrats et personnels pénitentiaires
00:29:47d'avoir une marge d'appréciation suffisante pour pratiquer ce qu'on appelle dans notre jargon
00:29:53l'individualisation de la peine.
00:29:55L'objectif pour nous c'est de trouver le juste équilibre
00:29:57entre les risques qu'on va prendre à mettre quelqu'un dehors
00:30:00et puis les bénéfices qu'on peut en tirer,
00:30:03notamment pour à moyen terme, à long terme, venir faire baisser le risque de récidive.
00:30:07C'est cet équilibre-là que l'on recherche.
00:30:09La réglementation elle me semble aujourd'hui tout à fait adaptée.
00:30:13Les durcissements qu'on a connus ont déjà fait baisser
00:30:16le nombre de permissions de sortir octroyées ces dernières années.
00:30:20Je trouve ça un petit peu dommageable.
00:30:21Et finalement on se rend compte que des événements tels que celui dont on parle aujourd'hui
00:30:25sont finalement une proportion extrêmement faible
00:30:28du nombre de permissions de sortir octroyées.
00:30:31Si on fait un pourcentage entre le nombre d'incidents de ce type
00:30:35et le nombre de personnes détenues, on est en dessous de la barre des 0,4%.
00:30:38Donc voilà, je pense en revanche que la question qui peut se poser
00:30:43c'est celle des conditions dans lesquelles les personnels de la justice font ce travail.
00:30:47Le temps qu'ils ont à disposition pour connaître bien
00:30:50les personnes détenues que l'on prend en charge
00:30:52et évidemment les conditions qu'on connaît de surpopulation pénale
00:30:55notamment dans un établissement comme le centre pénitentiaire de Rennes-Vezin
00:30:58sont à interroger évidemment.
00:31:01Alors expliquez-nous justement quelles sont les conditions d'encadrement
00:31:03pour ce genre de sortie.
00:31:05Combien de surveillants part détenu par exemple ?
00:31:08Il n'y a pas de ratio de ce type.
00:31:11C'est construit au cas par cas.
00:31:12Les dernières instructions du directeur de l'administration pénitentiaire
00:31:17sont venues rappeler le fait que notamment un personnel de détention
00:31:22doit accompagner ce type de sortie.
00:31:25En réalité on est sur des choses qui sont assez symboliques
00:31:29parce qu'évidemment ça n'est pas un agent habituellement en uniforme
00:31:33qui serait pour ce type de permission en civil qui va permettre d'empêcher tout risque.
00:31:37Je pense que le véritable enjeu il est dans la préparation de la personne détenue
00:31:42par l'ensemble des services en amont.
00:31:44C'est-à-dire est-ce que la personne elle est prête à entrer dans ce cadre de confiance ?
00:31:48Dans quelle mesure elle est encore trop fragile, trop vulnérable sur certains aspects ?
00:31:53Soit que ce soit ses relations avec sa famille, soit qu'elle souffre d'addiction,
00:31:57des choses de ce genre, il y aurait beaucoup d'exemples à donner.
00:32:00Ou est-ce qu'elle est véritablement dans une démarche d'amélioration ?
00:32:03Amélioration ne veut pas dire risque zéro.
00:32:05Et je pense que vraiment notre travail, je le redis, ça n'est pas d'aller vers un risque zéro.
00:32:10Il n'existe pas.
00:32:11Si on fait croire à nos concitoyens qu'il existe, on leur ment.
00:32:14En revanche, notre travail c'est de cadrer au mieux ce risque,
00:32:19de l'évaluer au plus juste et de se dire que oui, la sortie telle qu'elle était prévue,
00:32:23si on l'octroie, c'est pour aller vers une diminution du risque de récidive
00:32:27des personnes à qui on l'octroie, même si sur le moment, une fois de plus,
00:32:30ce risque zéro n'existe pas et cet incident en est malheureusement la preuve.
00:32:34La conséquence, il faut aussi peut-être l'expliquer à ceux qui nous regardent,
00:32:36c'est qu'à chaque fois que ce genre d'affaires se produit,
00:32:38pour les autres détenus qui avaient des sorties prévues,
00:32:41forcément du côté d'administration pénitentiaire, on va serrer la vis
00:32:44parce qu'on a peur que ça se reproduise.
00:32:46Évidemment, et c'est finalement un phénomène que l'on peut déplorer de notre côté.
00:32:50Je pense qu'il faut dire à nos concitoyens que dans ce travail d'évaluation du risque que l'on fait,
00:32:55on va travailler nous sur l'évaluation de la dangerosité des personnes détenues.
00:32:58Ça veut dire que la réglementation, puis ensuite les personnels de la justice,
00:33:02vont venir écarter de ce type de projet des gens qui ont une dangerosité trop importante.
00:33:07Nous reste, pour participer à ce type de projet, des gens dont la dangerosité est mesurée.
00:33:11Ça veut dire des gens qui ont commis ou qui risquent de commettre des faits de moyenne
00:33:15ou de faible gravité sans méconnaître l'importance de ce type de fait.
00:33:19En revanche, on a souvent dans ce type d'événement, des gens qui,
00:33:23bien que n'étant pas extrêmement dangereux, présentent un risque de réitération, de récidive assez important.
00:33:29Ça veut dire qu'ils commettent des faits de faible gravité, mais parfois régulièrement.
00:33:33Et ce sont souvent des publics qui ont besoin d'un accompagnement extrêmement lourd,
00:33:36extrêmement renforcé ou pas à pas, avec une gamme d'interventions assez variée.
00:33:42J'ai cité tout à l'heure quelques champs.
00:33:44Le champ de la culture, finalement, s'en est un.
00:33:46Ça paraît souvent étonnant pour nos concitoyens,
00:33:49et en tout cas, beaucoup de personnes remettent en cause l'importance de la culture dans la réinsertion.
00:33:54Heureusement, on ne le met pas en cause pour nos enfants.
00:33:57Je pense que c'est la même dynamique que l'éducation en général.
00:34:00Et vous dites plus de bénéfices que de risques avec ce type de sorties.
00:34:03On vous a bien entendu Flaviero.
00:34:04Merci beaucoup pour ces explications ce matin dans Arnaud Direct.
00:34:09Après les explications, les prises de position maintenant.
00:34:12Voici les points de vue.
00:34:13Avec nos éditorialistes et d'abord vous, Lucie Robquin, sur l'économie.
00:34:20On fait beaucoup les comptes en ce moment.
00:34:22Entre Bercy, l'Assemblée, il y a des histoires de budget et de milliards dans tous les sens.
00:34:27Et puis, justement, dans ces comptes, il y a 10 milliards qui sont perdus.
00:34:30Figurez-vous.
00:34:30On ne sait pas où ils sont passés.
00:34:32C'était 10 milliards qu'on devait récolter.
00:34:33C'est pas moi qui les ai.
00:34:34Non, maintenant, ce n'est pas moi non plus, je vous rassure.
00:34:36Les milliards de la TVA, ils sont où, ces 10 milliards ?
00:34:39Ils sont passés où ?
00:34:40C'est assez surréaliste.
00:34:41On a quand même 50 000 prévisionnistes qui sont payés par le contribuable
00:34:45entre ceux de Bercy, de la Banque de France, de l'INSEE.
00:34:48Et ils font des erreurs de calcul magistrales
00:34:51qui ne se comptent pas en millions ou en milliards, mais en dizaines de milliards.
00:34:54Et ce n'est pas un accident isolé, ce qui arrive cette année.
00:34:56Chaque année, on se trompe.
00:34:58Alors, l'an dernier, c'était 40 milliards.
00:34:59L'année d'avant, c'était 20 milliards.
00:35:01Voilà, c'est quand même assez considérable.
00:35:03Donc, la ministre des Comptes publics...
00:35:04Donc, à la limite, 10 milliards, ce n'est pas tant que ça.
00:35:06Vous dites, on se sentit plutôt bien.
00:35:07On pourrait presque se sentir pas mal cette année.
00:35:08Ok. Alors, une commission d'enquête a été lancée
00:35:11pour mieux comprendre l'ampleur du problème.
00:35:14Amélie Monchalin a trouvé un coupable idéal.
00:35:17C'est la Chine.
00:35:18C'est les colis Chine.
00:35:20Vous savez qu'ils ne sont pas soumis ni à la TVA, ni aux droits de douane.
00:35:23Franchement, on a du mal à croire que ce soit la seule explication possible.
00:35:26Il y a un autre phénomène qui est en train de grandir en ce moment.
00:35:29C'est la seconde main.
00:35:30On achète de plus en plus de meubles d'occasion, de vêtements d'occasion.
00:35:34Et là aussi, ce n'est pas soumis à la TVA.
00:35:35Mais ça n'explique pas entièrement les 10 milliards.
00:35:37Ce qui est sûr, c'est que, quelle que soit la raison,
00:35:40tout ça, ça va peser encore plus lourd sur le déficit.
00:35:43Oui. Alors, il y a quand même de bonnes surprises, il faut le dire.
00:35:45C'est qu'on a beaucoup plus de rentrées d'impôts.
00:35:46Oui, on se trompe aussi dans l'autre sens.
00:35:47Voilà. Ça, c'est la bonne nouvelle.
00:35:48Erreur de la banque en votre faveur.
00:35:50Voilà, exactement.
00:35:51Mais tout cela, franchement...
00:35:52Le problème, c'est qu'il faut rembourser quand, sur notre compte, on a une erreur en notre faveur.
00:35:55On ne peut jamais le garder, l'argent.
00:35:56Exactement. Non, franchement, ça ne fait pas très sérieux.
00:35:59Surtout qu'on est en train de discuter du budget.
00:36:01On est en train de voter des dizaines d'impôts qui vont frapper des millions de Français.
00:36:05Et là, on a le principal impôt français, la TVA, qui est vraiment un panier percé.
00:36:11Il faut dire que tout cela est un peu archaïque.
00:36:12La collecte de la TVA, c'est beaucoup de paperasse, beaucoup de fraude.
00:36:16Heureusement, le gouvernement a décidé de passer à la facturation électronique à partir de septembre prochain.
00:36:21C'est-à-dire que les entreprises vont devoir faire des déclarations électroniques.
00:36:25On espère 3 milliards de recettes supplémentaires.
00:36:27Ah oui, quand même.
00:36:27Il y aura moins de fraude.
00:36:28Mais voilà. Mais là, encore une fois, on espère que les calculs soient à peu près justes.
00:36:32Oui, ça, on va demander aux 50 000 prévisionnistes de voir un petit peu leur copie.
00:36:36Exactement. Toujours sur le budget.
00:36:37Tiens, le socle commun, Guillaume Daré.
00:36:40Autrement dit, l'alliance macroniste centre droit, pour faire simple.
00:36:44On a tendance à s'y perdre un peu ces derniers temps, c'est vrai.
00:36:46Mais en tout cas, le socle commun a tranché.
00:36:48Et ces députés ne voteront pas la partie recette du budget.
00:36:52C'est ce qui a été décidé il y a quelques minutes.
00:36:54Oui, c'est ce qu'ils ont annoncé notamment en fin de journée hier
00:36:57quand ils ont échangé avec le Premier ministre Sébastien Lecornu.
00:37:00Ils disent qu'ils ne voteront pas en faveur de cette partie recette
00:37:04s'il y a un vote. On ne sait pas encore sur un vote.
00:37:06Effectivement, un vote.
00:37:07En raison, disent-ils, de l'insincérité de certaines mesures.
00:37:10Qu'est-ce qu'ils mettent effectivement derrière cela ?
00:37:13C'est notamment cette fameuse taxe qui, selon Éric Coquerel
00:37:16de la France Insoumise, devrait rapporter 26 milliards.
00:37:19Taxe sur les multinationales.
00:37:21Mais taxe qui a d'ailleurs été jugée par le Premier ministre lui-même
00:37:23dès hier.
00:37:24De toute façon, pas constitutionnelle, contraire au droit européen
00:37:28ou à certaines conventions internationales.
00:37:30En tout cas, c'est le décryptage qui est fait par un certain nombre
00:37:32de politiques et d'économistes.
00:37:34Le Premier ministre, lui, qui a fait passer un message au chef d'entreprise
00:37:36hier en leur disant, mais n'ayez pas peur.
00:37:37De toute façon, ces taxes, elles sont inapplicables.
00:37:39Qu'est-ce que ça montre ? Ça montre qu'à partir du moment où,
00:37:42dans ce budget, les différents groupes politiques ont posé
00:37:44leur marqueur politique, ils n'ont pas forcément envie d'aller
00:37:48jusqu'au vote.
00:37:49Et ça pourrait même, en tout cas pas en vote, en faveur.
00:37:52Et par exemple, du côté de la droite, l'entourage de Laurent Wauquiez
00:37:54me disait que ça va être décidé en fin de matinée.
00:37:55Ils pourraient même décider de voter contre, contre, finalement,
00:37:59les recettes de ce projet de loi de finances, parce que leur ligne politique
00:38:02est claire.
00:38:03Vous savez, eux, c'est ni impôts, ni taxes supplémentaires.
00:38:05Et ça, ils ne veulent pas en bouger.
00:38:06Alors, il va se passer quoi, exactement ? Parce qu'encore une fois,
00:38:09c'est vrai qu'on s'y perd, on n'y comprend plus grand-chose, franchement.
00:38:12Donc, si cette partie recette est rejetée, il se passe quoi ?
00:38:16Alors, si déjà, il y a vote et que la partie recette est rejetée,
00:38:20eh bien, cela veut dire que c'est terminé, dans un premier temps en tout cas,
00:38:24pour l'Assemblée nationale, parce que ce projet de loi de finances
00:38:26partira direct au Sénat.
00:38:27L'aspect dépenses ne sera pas examiné dans l'émissaire.
00:38:30Ça partira direct au Sénat et ce sera le projet initial du gouvernement
00:38:34qui partira au Sénat. Néanmoins, l'entourage du Premier ministre
00:38:37m'indiquait ces dernières heures qu'il peut décider, à ce moment-là,
00:38:41de transmettre le projet qui a été examiné et modifié en l'état
00:38:45à l'Assemblée nationale.
00:38:46Ce serait donner un signe politique.
00:38:47Alors, vous allez me dire, si le projet est rejeté,
00:38:49que ça part direct au Sénat, est-ce que c'est inédit, nouveau ?
00:38:53Eh bien, pas du tout.
00:38:54Regardez, il y a un an, le projet Michel Barnier,
00:38:56c'est ce qui s'était passé.
00:38:57Le volet recette avait été rejeté,
00:39:00notamment par les macronistes et la droite.
00:39:01Ah, budget Frankenstein, on avait dit,
00:39:04parce que le NFP en avait fait son propre budget.
00:39:06C'était parti direct au Sénat.
00:39:08Vous voyez que d'année en année, malheureusement,
00:39:09sur l'aspect budgétaire, on commence à prendre des habitudes.
00:39:11Oui, les choses se répètent à l'étranger maintenant.
00:39:16François Clémenceau, c'est une nouvelle qui est tombée cette nuit
00:39:18et qui a pris tout le monde de court.
00:39:20C'est vrai qu'on ne l'avait pas vu venir.
00:39:21Sur Gaza, le plan présenté par Donald Trump
00:39:24a été accepté à l'ONU.
00:39:26Et c'est vrai que sans doute, même lui,
00:39:28Donald Trump, il a dû être surpris par ce vote.
00:39:31D'abord, Donald Trump, avouez-le,
00:39:33c'est assez rare qu'il choisisse les Nations Unies
00:39:36pour faire valider une partie de sa politique étrangère,
00:39:40puisqu'il est quand même extraordinairement hostile.
00:39:41On l'avait vu lors de son discours au mois de septembre.
00:39:44Et oui, pas de veto, c'est-à-dire pas de veto russe,
00:39:47pas de veto chinois.
00:39:49Sur un texte sur le Proche-Orient, c'est extrêmement rare.
00:39:51Deux abstentions, donc.
00:39:52Et même la France, qui comptait éventuellement s'abstenir
00:39:55parce que le texte n'était pas suffisamment précis
00:39:57sur la perspective d'un État palestinien,
00:39:59la France a fini par voter pour,
00:40:01et l'Algérie aussi, en même temps que la France,
00:40:04puisqu'elle fait partie en ce moment du Conseil de sécurité.
00:40:06Et donc, ce qu'il y a dans cette résolution 2803,
00:40:09c'est quand même effectivement important,
00:40:11parce que ça veut dire que les Nations Unies
00:40:13valident le plan de paix de Donald Trump,
00:40:15dans lequel il y a cette force internationale de stabilisation,
00:40:18dont on pense qu'elle pourrait être composée
00:40:21de soldats indonésiens, pakistanais, égyptiens
00:40:24ou de l'Azerbaïdjan.
00:40:26Encore faut-il que cette génération de force
00:40:28finisse par se faire.
00:40:30Il n'y a pas de Français, il n'y a pas d'Européens.
00:40:31Pour l'instant, non.
00:40:32Il y a un État-major,
00:40:34avec probablement plusieurs centaines de personnes
00:40:38et des nationalités,
00:40:39dont effectivement probablement des Européens.
00:40:41Le comité de paix,
00:40:43qui est l'organe de gestion de Gaza,
00:40:46de façon transitoire,
00:40:48est validé jusqu'au 31 décembre 2027.
00:40:51Donc, c'est à la fois beaucoup,
00:40:52mais en même temps, c'est très peu
00:40:53quand on voit l'énorme chantier que Gaza.
00:40:55Et puis, donc, il y a cette perspective
00:40:57d'un État palestinien,
00:40:58même si la formulation est encore assez floue.
00:41:00Oui, mais les mots sont prononcés.
00:41:03Ça, c'était du jamais vu.
00:41:04Et c'est du jamais vu,
00:41:05surtout lorsqu'on sait que le partenaire israélien,
00:41:07eh bien, il l'a très mal pris.
00:41:08Alors, il y a quand même pas mal de questions
00:41:10qui n'ont pas de réponse.
00:41:12Il y a des zones d'ombre,
00:41:13des zones de grand flou, par exemple.
00:41:15Quel est le mandat précis
00:41:16et les règles d'engagement
00:41:18de ces soldats qui vont faire partie
00:41:20de la force de stabilisation ?
00:41:21Est-ce qu'ils seront casques bleus,
00:41:23sous chapitre 7 des Nations Unies,
00:41:25qui autorise l'usage de la force,
00:41:26avec évidemment un contrôle très précis
00:41:30des opérations de maintien de la paix
00:41:32des Nations Unies ?
00:41:33Ou est-ce qu'ils seront sous-traitants
00:41:35au service des Nations Unies,
00:41:37mais sous commandement américain
00:41:39et multinationales ?
00:41:40Quels sont les critères pour réformer
00:41:42l'autorité palestinienne,
00:41:43pour qu'elle puisse relayer le comité de paix
00:41:46une fois qu'elle sera réformée ?
00:41:47On ne sait pas.
00:41:48Quel sera l'appui donné aux négociations
00:41:50parallèles pour avoir cette solution
00:41:53à deux États ?
00:41:54On ne le sait pas.
00:41:55Et puis surtout,
00:41:55quelle sera la réponse d'Israël ?
00:41:57On a vu hier, dès hier,
00:41:58que Benjamin Netanyahou disait
00:42:00non sur l'État palestinien,
00:42:01avec deux de ses ministres,
00:42:03on les connaît,
00:42:03Benvi Resmoutrich,
00:42:04qui ont dit,
00:42:05si jamais c'est ça,
00:42:06on s'en va.
00:42:06La fin de l'histoire n'est pas écrite
00:42:08pour reprendre une formulation populaire
00:42:09en ce moment.
00:42:10dans Arnaud Direct,
00:42:14dans quelques instants,
00:42:15la lutte contre le narcotrafic.
00:42:16Une réunion de crise est en cours
00:42:18en ce moment à l'Élysée,
00:42:20après un assassinat à Marseille,
00:42:22après qu'un jeune homme de 12 ans
00:42:24a été visé à Grenoble.
00:42:26Des mesures sont-elles attendues ?
00:42:28On vous répond dans quelques instants.
00:42:30Il est pratiquement 11h,
00:42:32vous êtes devant Arnaud Direct,
00:42:33regardez ce qui nous attend
00:42:34pour l'heure qui vient.
00:42:36D'abord, la violence des narcos,
00:42:37comment l'enrayer ?
00:42:39Une réunion est en cours.
00:42:40à l'Élysée,
00:42:41après les drames de Grenoble
00:42:43et de Marseille,
00:42:44à Marseille où les obsèques
00:42:45du frère Damien Kessassi
00:42:47se déroulent cet après-midi.
00:42:48Vous allez voir que
00:42:49les associations de lutte anti-drogue
00:42:51ne parlent plus,
00:42:53ont décidé de ne plus témoigner
00:42:54des témoignages édifiants
00:42:55que nous présentera Boris Karlamov.
00:42:57Le sondage choque
00:42:58sur le rapport des jeunes musulmans
00:42:59à l'islam.
00:43:00Ils sont de plus en plus nombreux
00:43:01à se reconnaître
00:43:02dans une pratique rigoriste,
00:43:04voire islamiste,
00:43:06quitte à placer
00:43:07les valeurs de la religion
00:43:07au-dessus de celle de la République.
00:43:08On verra tous les chiffres
00:43:09dans quelques instants.
00:43:10Et puis,
00:43:11le plaidoyer Prodomo
00:43:12d'Emmanuel Macron.
00:43:13Il défend son bilan économique
00:43:14et il fustige
00:43:16ce qu'il appelle
00:43:16les partisans du déclin
00:43:18alors que le débat sur le budget
00:43:19n'en finit pas à l'Assemblée.
00:43:21Voilà pour le programme.
00:43:21C'est parti.
00:43:22Mais on commence par les toutes dernières informations
00:43:31de cette matinée à 11h
00:43:32avec Pauline Pioche.
00:43:34Pauline, la réunion
00:43:35qui est en cours à l'Elysée
00:43:37pour lutter contre le narcotrafic.
00:43:38Avec le président de la République
00:43:40mais également le Premier ministre
00:43:42ou encore d'autres membres du gouvernement
00:43:43mais aussi des responsables
00:43:45de la police et de la justice
00:43:46qui sont aussi autour de la table.
00:43:47Une réunion d'urgence
00:43:49dans le contexte
00:43:50où les règlements de comptes
00:43:52liés au trafic de stupéfiants
00:43:53se multiplient.
00:43:54Mais pas seulement
00:43:55puisque le frère
00:43:56d'une figure de Marseille
00:43:57a été abattu
00:43:58le week-end dernier.
00:44:00Une figure de Marseille
00:44:01qui luttait justement
00:44:02contre le trafic de drogue.
00:44:03Pour Marine Le Pen
00:44:04il faut tout simplement
00:44:05durcir le ton
00:44:06à l'instar de certains
00:44:07de nos voisins européens.
00:44:11Il faut reprendre la main
00:44:13et pour l'instant
00:44:14la France reste le pays
00:44:16qui ne reprend
00:44:17qui renonce en réalité
00:44:18à reprendre la main.
00:44:19Ce qui est un énorme problème
00:44:21car l'ensemble des pays européens
00:44:23sont en train de durcir
00:44:25leur législation
00:44:26dans la lutte
00:44:27contre l'immigration illégale
00:44:28de manière très importante
00:44:31dernière en date étant
00:44:32la Grande-Bretagne
00:44:33mais c'est également
00:44:35le cas de l'Allemagne
00:44:36c'est également le cas
00:44:37de la Suède
00:44:37et nous allons donc
00:44:38être le dernier pays
00:44:40à rester d'un laxisme
00:44:43absolu dans ce domaine.
00:44:44Marine Le Pen
00:44:45qui s'exprimait
00:44:45depuis l'Assemblée nationale
00:44:47justement restons-y
00:44:48on a appris que les députés
00:44:49du socle commun
00:44:49ne voteront pas
00:44:50la partie recette du budget.
00:44:52En tous les cas
00:44:52pas en l'état.
00:44:53Voilà ce qu'on nous dit
00:44:54se mettant précisément
00:44:55ce que disent les groupes
00:44:55du socle commun
00:44:56c'est qu'ils ne peuvent pas
00:44:57les voter en raison
00:44:59de l'insincérité
00:45:00de certaines mesures
00:45:02adoptées.
00:45:04Une femme soupçonnée
00:45:05d'avoir tué
00:45:06sa fillette de 4 ans
00:45:08dans le département
00:45:08du Rhône
00:45:09a été placée en garde à vue.
00:45:10Le corps de l'enfant
00:45:11a été retrouvé
00:45:11hier au domicile
00:45:13dans la commune
00:45:14de Montreuthier.
00:45:15Une enquête a été
00:45:16immédiatement ouverte
00:45:16par le parquet de Lyon
00:45:17chef d'homicide volontaire
00:45:19sur mineurs de 15 ans
00:45:20cette garde à vue
00:45:21qui a été levée
00:45:23dans la nuit
00:45:23à la suite
00:45:24d'un examen médical
00:45:25ayant déclaré
00:45:26l'état de cette femme
00:45:28de santé incompatible
00:45:29avec la poursuite
00:45:30de cette mesure.
00:45:30Elle a donc fait l'objet
00:45:32d'une hospitalisation
00:45:33en établissement psychiatrique.
00:45:35Elle est toujours
00:45:35hospitalisée en ce moment.
00:45:36Les Restos du Coeur
00:45:37la 41ème campagne
00:45:38a commencé ce matin.
00:45:40Dans un contexte
00:45:41particulièrement tendu
00:45:42avec ce chiffre
00:45:43l'an passé
00:45:431,3 million de personnes
00:45:44ont trouvé de l'aide
00:45:45auprès de l'association
00:45:46ce qui représente
00:45:47la distribution
00:45:48de 161 millions
00:45:50de repas
00:45:50et pour le président
00:45:51des Restos du Coeur
00:45:52qui était justement
00:45:53votre invité tout à l'heure
00:45:54Julien
00:45:54la tendance
00:45:54ne va pas s'inverser
00:45:56bien au contraire.
00:45:57Nous pensons effectivement
00:45:58que ça sera sans doute
00:45:59plus cette année
00:46:00il faut savoir que
00:46:01sur les périodes
00:46:03avant Covid
00:46:03nous étions sur
00:46:04un niveau moyen
00:46:05de 135-140 millions
00:46:07là on est au-delà
00:46:08de 160 millions
00:46:09depuis 3 ans
00:46:10il n'y a pas de raison
00:46:11que ça diminue
00:46:12et on a quelques signes
00:46:13qui nous font pressentir
00:46:15qu'on risque d'avoir
00:46:16à nouveau
00:46:17une amplification
00:46:18de la précarité.
00:46:20Voilà pour ces prévisions
00:46:21du président des Restos du Coeur
00:46:22merci beaucoup Pauline
00:46:23vous nous parliez
00:46:23de cette réunion
00:46:24qui est en cours à l'Elysée
00:46:25on va y aller
00:46:25tiens justement
00:46:26à l'Elysée
00:46:27parce que cette réunion
00:46:28Mathias Tesson
00:46:29la suit
00:46:30et en attend
00:46:31la fin imminente
00:46:33depuis la cour
00:46:34de l'Elysée
00:46:35Mathias
00:46:35est-ce qu'on peut s'attendre
00:46:36à ce que des mesures nouvelles
00:46:38soient annoncées ou pas ?
00:46:42Alors pas forcément
00:46:43l'idée nous dit-on
00:46:44c'était davantage
00:46:44de faire un point d'étape
00:46:46notamment sur le déploiement
00:46:47de la loi
00:46:47narcotrafic
00:46:49en présence
00:46:49de différentes autorités
00:46:51autorités politiques
00:46:51d'abord forcément
00:46:52avec le ministre
00:46:54de l'Intérieur
00:46:55Laurent Nunez
00:46:56et également
00:46:56le garde des Sceaux
00:46:57à distance
00:46:58Gérald Darmanin
00:46:59Jean-Noël Barraud
00:47:00le ministre des Affaires
00:47:01étrangères
00:47:01participe également
00:47:02à cette réunion
00:47:04pour évoquer lui
00:47:05la dimension
00:47:06évidemment internationale
00:47:07du narcotrafic
00:47:08il y a aussi
00:47:09des professionnels
00:47:10évidemment
00:47:11des magistrats
00:47:12en l'espèce
00:47:13des magistrats spécialisés
00:47:14puisque Vanessa Perret
00:47:15celle qui prendra la tête
00:47:17au 1er janvier prochain
00:47:18du PNACO
00:47:19le parquet national
00:47:20anticriminalité organisée
00:47:21participe également
00:47:23à cette réunion
00:47:24et puis il y a
00:47:25le procureur de la République
00:47:26en France
00:47:27peut-être le plus concerné
00:47:28par cette question
00:47:29Nicolas Besson
00:47:30procureur à Marseille
00:47:32qui lui
00:47:32a probablement évoqué
00:47:34ou évoque en ce moment
00:47:35ce qui s'est passé
00:47:36dernièrement
00:47:37la mort du frère
00:47:38d'un militant
00:47:39anti-narcotrafic
00:47:40Amine Kessassi
00:47:43sera peut-être aussi
00:47:44question de ce qui s'est passé
00:47:45à Grenoble
00:47:46il y a quelques jours
00:47:47avec ce mineur
00:47:48de 12 ans
00:47:49gravement blessé
00:47:50à proximité
00:47:51d'un point de deal
00:47:53dans une fusillade
00:47:54tout à l'heure
00:47:55je vous indiquais son décès
00:47:56c'était évidemment
00:47:56une erreur de ma part
00:47:58son état de santé
00:47:59reste très préoccupant
00:48:00à cette heure
00:48:01m'a confié
00:48:01le parquet de Grenoble
00:48:02il y a quelques instants
00:48:04l'objectif de cette réunion
00:48:05faire un point d'étape
00:48:06donc sur la loi
00:48:07narcotrafic
00:48:08et puis pour le président
00:48:09de la République
00:48:10c'est évidemment aussi
00:48:11une manière
00:48:12de montrer
00:48:15que le sujet
00:48:16préoccupe
00:48:16jusqu'à l'Elysée
00:48:17Merci beaucoup
00:48:19Mathias Tesson
00:48:20en direct
00:48:20de l'Elysée
00:48:22Boris Karlamov
00:48:22il nous disait
00:48:23Mathias
00:48:23il y a quelques instants
00:48:25que cette réunion
00:48:26elle faisait suite
00:48:27à plusieurs événements
00:48:28Grenoble
00:48:29mais aussi Marseille
00:48:31et les obsèques
00:48:33du frère
00:48:34Damien Kessassi
00:48:35ce militant écologiste
00:48:36elles auront lieu
00:48:36cet après-midi
00:48:37dans un climat
00:48:38qui sera évidemment
00:48:38particulier
00:48:39avec beaucoup de tristesse
00:48:41naturellement d'abord
00:48:42mais aussi avec cette espèce
00:48:43de menace
00:48:44qui va planer
00:48:45sur les obsèques
00:48:46les conditions de sécurité
00:48:47seront très importantes
00:48:48Absolument
00:48:48une source policière
00:48:49me parlait tout à l'heure
00:48:50d'un dispositif de sécurité
00:48:52conséquent
00:48:53pour l'organisation
00:48:54de ces obsèques
00:48:55qui auront lieu
00:48:56cet après-midi
00:48:5714h54
00:48:58à la mosquée
00:48:59du Frévalon
00:49:01c'est dans le 13ème arrondissement
00:49:02de Marseille
00:49:03c'est dans ce quartier-là
00:49:04que Amine Kessassi
00:49:06ainsi que les membres
00:49:06de sa famille
00:49:07ont vécu
00:49:08jusqu'à présent
00:49:10une cérémonie
00:49:11en deux temps
00:49:1114h54
00:49:12à la mosquée
00:49:13puis il y aura
00:49:14la cérémonie
00:49:15d'inhumation
00:49:15à 16h30
00:49:16au cimetière
00:49:17Saint-Henri
00:49:18des obsèques
00:49:18qui vont se dérouler
00:49:19forcément
00:49:19au vu du climat
00:49:20ambiant
00:49:21qui règne sur Marseille
00:49:22sous très haute sécurité
00:49:24beaucoup de monde
00:49:25attendu
00:49:26sur place
00:49:27pour
00:49:27dire
00:49:28un dernier au revoir
00:49:30à Mehdi Kessassi
00:49:32avec donc forcément
00:49:33on l'imagine aisément
00:49:34ce dispositif policier
00:49:35qui sera conséquent
00:49:35cet après-midi
00:49:36puis ce soir
00:49:37il y aura
00:49:37un dernier temps d'échange
00:49:38un repas
00:49:39qui sera organisé
00:49:40en la mémoire
00:49:41de Mehdi Kessassi
00:49:42à noter que
00:49:43la famille
00:49:44de Mehdi Kessassi
00:49:46demande
00:49:47aux participants
00:49:48de donner priorité
00:49:52aux croyants
00:49:52et de respecter
00:49:53les temps de prière
00:49:54pour la cérémonie
00:49:55à la mosquée
00:49:55au cimetière Saint-Henri
00:49:57pour l'inhumation
00:49:57le rassemblement
00:49:58se tiendra devant
00:49:59le cimetière
00:49:59personne ne sera autorisé
00:50:00à entrer dans l'enceinte
00:50:01du cimetière
00:50:01donc voilà
00:50:01une cérémonie
00:50:02qu'on l'imagine aisément
00:50:03on va se tenir
00:50:03en toute discrétion
00:50:05dans la bienveillance
00:50:06et surtout
00:50:07dans l'intimité
00:50:08familiale
00:50:09même si
00:50:09si des personnes
00:50:10souhaitent assister
00:50:11à cette cérémonie
00:50:12elles seront les bienvenues
00:50:12mais à l'écart
00:50:13forcément
00:50:14de la famille
00:50:15avec donc
00:50:16de nombreux policiers
00:50:17autour pour protéger
00:50:18quand on sait
00:50:19ce qu'il s'est donc déroulé
00:50:20jeudi dernier
00:50:21et le drame
00:50:21que la famille
00:50:22Cassassier a connu
00:50:23Oui on rappelle
00:50:23les mots du procureur
00:50:24qui a parlé
00:50:25d'un meurtre
00:50:27d'avertissement
00:50:28probablement
00:50:29en tout cas
00:50:29voilà
00:50:30et quand on va
00:50:32plus loin
00:50:33sur cette affaire
00:50:34vous nous dites
00:50:35ce matin Boris
00:50:35qu'il y a des conséquences
00:50:37au-delà des obsèques
00:50:38de cet après-midi
00:50:39et des menaces éventuelles
00:50:40qui peuvent peser
00:50:40sur la cérémonie
00:50:41ce qui est terrible
00:50:42c'est que depuis
00:50:43ce qui s'est passé
00:50:43la semaine dernière
00:50:44tous les acteurs
00:50:46de la lutte
00:50:46contre la drogue
00:50:47les acteurs
00:50:48de la société civile
00:50:49comme on dit
00:50:50les associations
00:50:51les militants
00:50:52il n'y en a plus un
00:50:54qui ose prendre la parole
00:50:56ils sont terrorisés
00:50:57et ils vous le disent
00:50:58et ce matin
00:50:59vous nous dites
00:51:00mais même leur nom
00:51:00ils ne veulent plus
00:51:01que je les cite
00:51:02absolument
00:51:03c'est un véritable
00:51:04effet de souffle
00:51:04voilà ce que me confiait
00:51:05hier une source policière
00:51:06haut placée
00:51:07dans la cité
00:51:08fosséenne
00:51:09à Marseille
00:51:09il y a plusieurs personnes
00:51:10qui sont engagées
00:51:11depuis des années
00:51:12dans la lutte
00:51:12contre le narco-banditisme
00:51:13des personnes
00:51:14qui pour certaines
00:51:14ont perdu un proche
00:51:15dans des règlements
00:51:16de compte
00:51:16liés au narco-trafic
00:51:18mais c'est vrai
00:51:19que depuis l'assassinat
00:51:19de Médic et Sassi
00:51:20si aujourd'hui
00:51:22certains parlent
00:51:23de psychose
00:51:24ils sont nombreux
00:51:24à avoir fait le choix
00:51:26de manière temporaire
00:51:27ou non
00:51:27à prendre leur distance
00:51:29dans leur engagement
00:51:30avec le trafic
00:51:31de stupéfiants
00:51:31je vais vous prendre
00:51:32l'exemple d'une militante
00:51:33qui est engagée
00:51:35depuis plusieurs années
00:51:35contre le narco-trafic
00:51:37nous l'appellerons
00:51:38Sonia
00:51:39pour préserver son anonymat
00:51:40puisqu'aujourd'hui
00:51:41elle a décidé de revenir
00:51:42sur son engagement
00:51:43aujourd'hui me dit-elle
00:51:44j'ai pris la décision
00:51:45de ne plus intervenir
00:51:46sur la question du narco-trafic
00:51:47pour ne pas devenir une cible
00:51:48elle m'affirme
00:51:49qu'elle ne fera plus
00:51:50de prise de parole
00:51:52sur cette thématique
00:51:53je n'aborderai plus
00:51:54la question du narco-trafic
00:51:55c'est beaucoup trop dangereux
00:51:56et hors de contrôle
00:51:57comme Sonia
00:51:57ils sont plusieurs
00:51:58à avoir pris cette décision
00:51:59ces derniers jours
00:52:01il y a donc les militants
00:52:02de la première heure
00:52:02engagés contre la lutte
00:52:03contre le narco-trafic
00:52:04et puis il y a également
00:52:05il ne faut pas les oublier
00:52:06ces travailleurs sociaux
00:52:07qui arpentent
00:52:07les quartiers nord de Marseille
00:52:08pour sensibiliser
00:52:09la jeunesse marseillaise
00:52:10sur les dangers
00:52:12de la drogue
00:52:13et surtout pour les dissuader
00:52:14de s'impliquer
00:52:14dans des réseaux
00:52:16de narco-trafic
00:52:17l'un de ses travailleurs sociaux
00:52:18m'indique
00:52:18sans aucun financement
00:52:19et sans même assurer
00:52:20notre sécurité sur le terrain
00:52:22me dit-il
00:52:22nous décidons donc
00:52:23de nous taire
00:52:24et de suspendre
00:52:24tout projet social
00:52:25à travers la réinsertion
00:52:27et la lutte
00:52:28contre le narco-trafic
00:52:29et puis en premier chef
00:52:31il y a bien évidemment
00:52:31les familles de victimes
00:52:32ces victimes si nombreuses
00:52:34depuis des années
00:52:35à Marseille
00:52:3649 morts
00:52:37lors de l'année sanglante
00:52:382023
00:52:39qui a vu éclater
00:52:40la guerre
00:52:40entre ces deux clans rivaux
00:52:41la DZ Mafia
00:52:42et Yoda
00:52:42l'une des mamans
00:52:44de ces victimes
00:52:45me disait au téléphone
00:52:45cette semaine
00:52:46ça fait peur
00:52:47de prendre la parole
00:52:48maintenant
00:52:49ces monstres
00:52:49ils n'ont pas de limite
00:52:51alors est-ce que
00:52:51les narco-trafiquants
00:52:52ont gagné la bataille
00:52:54à Marseille
00:52:55ces familles de victimes
00:52:56ces militants
00:52:57me disent que non
00:52:57mais aujourd'hui
00:52:58en fait
00:52:58il est tout simplement
00:52:59plus possible de s'exprimer
00:53:00puisqu'à tout moment
00:53:01ces gens peuvent perdre
00:53:02leur vie
00:53:02ou l'un de leurs proches
00:53:03c'est surtout
00:53:04par crainte pour la vie
00:53:05de leurs proches
00:53:05et bien qu'ils ne souhaitent
00:53:06plus s'exposer
00:53:06alors que ces militants
00:53:07on avait l'habitude
00:53:08de les recevoir
00:53:09sur les plateaux télé
00:53:09notamment sur BFM TV
00:53:10bien sûr
00:53:10ce sont des témoignages
00:53:11terribles
00:53:12que vous nous rapportez
00:53:12ce matin Boris
00:53:13et qui font réagir
00:53:14évidemment tout le monde
00:53:15quelle que soit
00:53:16l'appartenance politique
00:53:17comme on va le voir
00:53:18d'ailleurs tout de suite
00:53:18dans le match
00:53:19d'Arnaud Direct
00:53:19avec ce matin
00:53:24d'un côté
00:53:25Olga Giverney
00:53:25qui est députée
00:53:26ensemble pour la République
00:53:27de l'Ain
00:53:27ancien ministre déléguée
00:53:28chargée de l'énergie
00:53:29et face à vous
00:53:30Olga Giverney
00:53:31Paul Vannier
00:53:31qui est député
00:53:32la France insoumise
00:53:33du Val-Noise
00:53:34bonsoir à tous les deux
00:53:34merci d'être là
00:53:35d'abord peut-être
00:53:36une réaction
00:53:36à ce qu'on vient d'entendre
00:53:37à ces témoignages
00:53:37Olga Giverney
00:53:38est-ce qu'on peut attendre
00:53:40des annonces fortes
00:53:41de l'Elysée ce matin
00:53:41pour enrayer
00:53:42cette violence
00:53:44et ce climat général
00:53:45qui est en train
00:53:46de faire taire
00:53:47tous ceux qui
00:53:47essaient de se lever
00:53:48contre ce fléau
00:53:49bonjour
00:53:50évidemment d'abord
00:53:51il y a un soutien
00:53:52à la famille
00:53:53et au deuil
00:53:54qui est arrivé
00:53:55et à toutes ces victimes
00:53:56du narcotrafic
00:53:57quelle qu'elle soit
00:53:58ensuite oui
00:53:59il doit y avoir
00:54:00des choses qui se passent
00:54:01dès ce matin
00:54:02le président de la République
00:54:03a convoqué cette réunion
00:54:05il peut s'appuyer
00:54:06aujourd'hui
00:54:06sur une loi
00:54:07qui a été votée
00:54:07en juin par le Parlement
00:54:09depuis
00:54:10sur la question
00:54:11du narcotrafic
00:54:11pour renforcer
00:54:12tout l'arsenal juridique
00:54:13donc la question maintenant
00:54:14c'est comment on met
00:54:15au plus vite
00:54:16les dispositions
00:54:17les dispositifs
00:54:18prévus par cette loi
00:54:19pour que
00:54:20ces narcotrafiquants
00:54:21ne puissent plus
00:54:22échapper à la loi
00:54:23qu'ils soient pris en charge
00:54:24et puis qu'ils puissent
00:54:25y avoir aussi
00:54:26des réponses administratives
00:54:27lorsqu'il y a
00:54:28des complices
00:54:30à ces narcotrafiques
00:54:31d'abord moi aussi
00:54:33je veux dire
00:54:33toutes mes condoléances
00:54:35à la famille
00:54:35de monsieur Kessassi
00:54:36mon soutien
00:54:37à Amine Kessassi
00:54:39aux Marseillais
00:54:39à toutes celles et ceux
00:54:40qui subissent
00:54:41les conséquences
00:54:42de cette violence
00:54:43et qui vivent
00:54:43dans ce climat
00:54:44de peur et d'omerta
00:54:44mais je dois dire
00:54:45que ce à quoi
00:54:45nous assistons
00:54:46à Marseille
00:54:46c'est le signe
00:54:48d'un échec terrible
00:54:4920 ans
00:54:50d'une politique
00:54:51qui a complètement
00:54:52échoué
00:54:52celle du chiffre
00:54:53celle de la communication
00:54:54qui a privé
00:54:55la police judiciaire
00:54:57en particulier
00:54:57des moyens
00:54:58lui permettant
00:54:58de démanteler
00:54:59ses réseaux
00:54:59l'année dernière
00:55:005000 postes
00:55:01ont été supprimés
00:55:02dans le budget
00:55:02pour la police judiciaire
00:55:04et il y a eu récemment
00:55:05une réforme
00:55:05de la police judiciaire
00:55:06qui a des conséquences
00:55:07extrêmement graves
00:55:08puisqu'elle conduit
00:55:09ces policiers
00:55:09très spécialisés
00:55:10qui ont les moyens
00:55:11la capacité
00:55:11de mener des enquêtes
00:55:12sur le temps long
00:55:13d'aller chercher
00:55:14les têtes de réseaux
00:55:15et pas simplement
00:55:16ceux qui sont au pied
00:55:16des immeubles
00:55:17pour distribuer
00:55:17ces poisons
00:55:19et ils sont aujourd'hui
00:55:20mis en difficulté
00:55:21parce que parfois
00:55:22affectés à d'autres missions
00:55:23que ces missions fondamentales
00:55:24et donc nous nous aspirons
00:55:25à remettre
00:55:26cette police judiciaire
00:55:27au cœur
00:55:28de ces dispositifs
00:55:29d'enquête
00:55:29à la doter de moyens
00:55:30pour porter des coups
00:55:32très durs
00:55:33à ces réseaux
00:55:34qui sont par ailleurs
00:55:34des réseaux transnationaux
00:55:35c'est le trafic d'armes aussi
00:55:36qui est associé
00:55:38à ces questions
00:55:39et encore une fois
00:55:40s'il n'y a pas
00:55:40un changement
00:55:41une rupture fondamentale
00:55:42dans la politique
00:55:43en matière de lutte
00:55:44contre le trafic de drogue
00:55:45alors malheureusement
00:55:46nous assisterons
00:55:47à de nouveaux drames
00:55:48comme celui-là
00:55:48et on verra
00:55:49si des annonces nouvelles
00:55:51sont faites
00:55:52du côté de l'Elysée
00:55:53Mathias Tesson
00:55:54bien sûr surveille tout ça
00:55:55et nous appellera
00:55:56dans ce cas
00:55:57autre sujet
00:55:59ce matin
00:56:00c'est un sondage
00:56:01un sondage
00:56:02sur la radicalisation
00:56:03des jeunes musulmans
00:56:04en France
00:56:04parce qu'une étude
00:56:05de l'IFOB
00:56:06donne des chiffres
00:56:07très intéressants
00:56:09dont on va regarder
00:56:09le détail maintenant
00:56:10avec Fanny
00:56:13Wegscheider
00:56:14pour les éclaireurs
00:56:16Fanny
00:56:16quels sont les chiffres ?
00:56:18alors on va voir
00:56:18déjà que la position
00:56:19de l'islam
00:56:20aujourd'hui en France
00:56:21est la suivante
00:56:22bien loin derrière
00:56:23le catholicisme
00:56:24qui reste la première
00:56:25religion de France
00:56:25à 43%
00:56:26même si elle a beaucoup
00:56:27baissé au fil des décennies
00:56:29les musulmans
00:56:30aujourd'hui sont 7%
00:56:31des pratiquants
00:56:33de religion en France
00:56:34alors les chiffres
00:56:35aujourd'hui
00:56:35on va remarquer
00:56:36que ces trois dernières décennies
00:56:37grosso modo
00:56:38la pratique de la religion
00:56:40s'est intensifiée
00:56:42chez les jeunes
00:56:42un exemple
00:56:43par exemple
00:56:43la pratique du jeûne
00:56:44pendant le mois de Ramadan
00:56:45vous voyez sur cette courbe
00:56:47en jaune
00:56:48ce sont les plus de 50 ans
00:56:49ils étaient les plus nombreux
00:56:50il y a 35 ans
00:56:51à pratiquer le jeûne
00:56:52on le voit
00:56:52en bout de courbe
00:56:53en 2025
00:56:53ils ne sont plus que 60%
00:56:55là où les jeunes
00:56:56qui étaient 60% avant
00:56:5851% avant
00:56:59en orange
00:57:00deviennent les plus nombreux
00:57:01aujourd'hui à observer
00:57:02le jeûne
00:57:0283%
00:57:03vous le voyez actuellement
00:57:04même type de courbe
00:57:05et d'inversion de courbe
00:57:06en ce qui concerne
00:57:07cette fois-ci
00:57:08la fréquentation de la mosquée
00:57:10le vendredi
00:57:10où l'on voit que
00:57:11les jeunes
00:57:12qui n'étaient que 7%
00:57:13en 1989
00:57:14sont aujourd'hui 40%
00:57:15à aller à la mosquée
00:57:17en ce qui concerne
00:57:18les femmes également
00:57:19qui portent le voile
00:57:21on va voir que
00:57:21là aussi
00:57:22il y a une évolution
00:57:23là où aujourd'hui
00:57:25il y a 58%
00:57:26des femmes musulmanes
00:57:27qui portent le voile
00:57:27tous âges confondus
00:57:28et bien il y a 44%
00:57:30des jeunes femmes
00:57:31de moins de 25 ans
00:57:32qui le portent
00:57:33c'est beaucoup plus
00:57:34vous le voyez
00:57:348% de plus
00:57:35qu'il y a 6 ans
00:57:36on voit donc
00:57:36cette augmentation
00:57:37chez les jeunes
00:57:38la pratique traditionnelle
00:57:39séduit de plus en plus
00:57:40de jeunes
00:57:40et la radicalisation aussi
00:57:42oui on va regarder
00:57:43certains items également
00:57:44qui montrent
00:57:45que notamment
00:57:46en ce qui concerne
00:57:47les règles
00:57:49de la république
00:57:50contre les règles
00:57:51de la religion musulmane
00:57:53et bien
00:57:53parmi les pratiquants
00:57:55on est quasiment
00:57:56sur le même niveau
00:57:56qui pensent que
00:57:57ce sont les lois
00:57:58de françaises
00:57:58qui passent avant
00:57:5949%
00:58:00et 44%
00:58:01qui pensent que
00:58:01c'est l'inverse
00:58:02que c'est l'islam
00:58:02qui passe avant
00:58:03avec vous voyez
00:58:04encore plus
00:58:04chez les jeunes
00:58:05cette appétence
00:58:0657%
00:58:07qui estiment
00:58:08que c'est le cas
00:58:08que l'islam
00:58:09prime sur
00:58:10la loi française
00:58:11c'est à peu près
00:58:12le même constat
00:58:13si on regarde ensuite
00:58:14l'application de la charia
00:58:15la loi islamique
00:58:16on voit vraiment
00:58:16cette radicalisation
00:58:17avec quasiment autant
00:58:18de français
00:58:19qui pensent
00:58:20que cette loi
00:58:21islamique
00:58:22doit être appliquée
00:58:23dans les pays
00:58:24non musulmans
00:58:25ou pas
00:58:25vous voyez
00:58:26ceux qui pensent
00:58:27qu'elle doit être appliquée
00:58:28sont 46%
00:58:29regardez également
00:58:30cet autre indicateur
00:58:32avec cette fois-ci
00:58:33les chiffres
00:58:34de l'approbation
00:58:35ou non
00:58:36des positions islamistes
00:58:38qu'on parle
00:58:39de djihadisme
00:58:39du mouvement
00:58:41des frères musulmans
00:58:41et bien
00:58:42on remarque
00:58:42qu'aujourd'hui
00:58:4338% des français
00:58:45musulmans
00:58:45approuvent au moins
00:58:46en partie
00:58:47ces pratiques
00:58:48islamistes
00:58:49et qu'ils sont même
00:58:5042%
00:58:51vous le voyez
00:58:52chez les jeunes
00:58:52à éprouver
00:58:53de la sympathie
00:58:54pour ces mouvements
00:58:56radicaux
00:58:57ce sont à peu près
00:58:58les mêmes ordres d'idées
00:58:59ensuite que l'on observe
00:59:00dans d'autres secteurs
00:59:01comme par exemple
00:59:02la science
00:59:02pour ces jeunes
00:59:04de plus en plus
00:59:04et bien c'est l'islam
00:59:06qui prime sur la science
00:59:06par exemple
00:59:07en ce qui concerne
00:59:07la création du monde
00:59:08même type également
00:59:09d'orientation
00:59:10en ce qui concerne
00:59:11la mixité
00:59:11Merci beaucoup
00:59:12Fanny
00:59:13Paul Vannier
00:59:13question simple
00:59:14il vous inquiète
00:59:15ces chiffres ou pas ?
00:59:16Moi je me mets à la place
00:59:17de nos compatriotes
00:59:18de confession musulmane
00:59:19qui sont en train
00:59:20de nous regarder
00:59:20qui découvrent ce sondage
00:59:21et qui une fois de plus
00:59:22se voient désignés
00:59:23comme une forme
00:59:24d'ennemi intérieur
00:59:25comme un danger
00:59:26pour notre pays
00:59:27et je veux dénoncer
00:59:28l'amalgame puant
00:59:30qui est au fond
00:59:30de cette enquête
00:59:32qui consiste à
00:59:33des musulmans
00:59:34associer la question
00:59:36de l'islamisme
00:59:37la question du terrorisme
00:59:39pour jeter le discrédit
00:59:40sur des millions
00:59:41de nos compatriotes
00:59:41vous avez présenté
00:59:43des éléments
00:59:44sur au fond
00:59:45la liberté de culte
00:59:47que les gens fassent
00:59:48ou non le ramadan
00:59:48qui est-on pour en juger
00:59:51que les gens se rendent
00:59:52à la mosquée
00:59:53à la synagogue
00:59:54à l'église
00:59:55qui est-on pour en juger
00:59:56c'est la question
00:59:57de ce sondage
00:59:58dans une république laïque
00:59:59moi je suis attaché
01:00:00au principe de laïcité
01:00:01à la liberté
01:00:02de conscience
01:00:03de croire
01:00:04ou de ne pas croire
01:00:05à la liberté
01:00:05du culte
01:00:07et je vois
01:00:07qu'il y a
01:00:08dans ce contexte
01:00:09où l'extrême droite
01:00:09grandit dans notre pays
01:00:10la volonté de faire
01:00:11des musulmans
01:00:12les ennemis de l'intérieur
01:00:13je conteste absolument
01:00:15cette description
01:00:16elle est anti-républicaine
01:00:17elle est dangereuse
01:00:18pour notre démocratie
01:00:19et l'avenir du pays
01:00:20alors réponse
01:00:20Olga Giverny
01:00:21moi je ne crois pas
01:00:21qu'il y a un amalgame
01:00:22qui soit fait
01:00:23je pense que nos compatriotes
01:00:24musulmans
01:00:24qui regardent également
01:00:25ce sondage
01:00:26doivent prendre
01:00:27la mesure
01:00:28de ce que c'est
01:00:29aujourd'hui
01:00:29les principes républicains
01:00:30la laïcité
01:00:31doit faire loi
01:00:32pour tout le monde
01:00:33et quand on voit
01:00:34qu'il n'y a pas
01:00:34une adhésion totale
01:00:36et pleine
01:00:37notamment chez les jeunes
01:00:38notamment chez les jeunes
01:00:39qui fréquentent
01:00:40les écoles
01:00:41en France
01:00:42et bien il y a un problème
01:00:43qui se fait
01:00:44dans la transmission
01:00:46des valeurs
01:00:47donc moi je crois
01:00:48très sincèrement
01:00:49et avec toute
01:00:50la volonté
01:00:52que la religion
01:00:53ne prenne pas la place
01:00:54sur l'espace public
01:00:55que la religion
01:00:56ne devienne pas politique
01:00:57et bien on se rend compte
01:00:58que dans nos circonscriptions
01:00:59la mienne
01:01:00dans l'Inde
01:01:01notamment à la frontière
01:01:02avec Genève
01:01:02il y a des influences
01:01:03fréristes
01:01:05notamment
01:01:05qui passent
01:01:06la frontière
01:01:07donc je pense qu'il faut
01:01:07prendre ce sondage
01:01:08très au sérieux
01:01:09être tout à fait
01:01:10respectueux
01:01:13du principe
01:01:13de la laïcité
01:01:14totale
01:01:15c'est-à-dire que
01:01:16tout le monde
01:01:16peut croire
01:01:18ou ne pas croire
01:01:19mais évidemment
01:01:20prendre en compte
01:01:21cette radicalité
01:01:22qui se fait
01:01:22dans la société
01:01:23peut-être dans la religion
01:01:24et dans d'autres secteurs
01:01:25également
01:01:25on le voit au niveau
01:01:26écologie
01:01:27on le voit
01:01:28sur le fait également
01:01:29que contre la science
01:01:31et bien
01:01:31il y a des mouvements
01:01:32qui se montent
01:01:33mais la question
01:01:34religieuse
01:01:35doit être prise
01:01:36au sérieux
01:01:36dans tous
01:01:37les cadres
01:01:38de la religion
01:01:39une réponse
01:01:39à quoi
01:01:41à ce que Dieu
01:01:42le va giverner
01:01:43notamment sur les influences
01:01:44fréristes
01:01:44parce que c'est ça
01:01:45qui est pointé du doigt
01:01:46par ce sondage
01:01:47j'essaie moi
01:01:48d'être rationnel
01:01:49j'ai regardé
01:01:50cette enquête
01:01:50est-ce que vous l'avez fait
01:01:51dans le détail
01:01:52bien sûr
01:01:52évidemment
01:01:53alors est-ce que vous avez
01:01:54eu une petite note
01:01:54de bas de page
01:01:55en dessous
01:01:56notamment
01:01:57ce panneau
01:01:59qui consiste à dire
01:02:00que les musulmans
01:02:01de France seraient
01:02:01aujourd'hui
01:02:02plus sensibles
01:02:03aux thèses islamistes
01:02:04il y a une petite note
01:02:04de bas de page
01:02:05dans ce sondage
01:02:06de l'IFOP
01:02:06qui dit que
01:02:07cette information
01:02:08est à prendre
01:02:09avec prudence
01:02:10car elle renvoie
01:02:11à une autre étude
01:02:11qui date de 30 ans
01:02:12faite sur un échantillon
01:02:13de 500 personnes
01:02:14Madame Givernet
01:02:15sur des termes
01:02:16d'ailleurs différents
01:02:16Madame Givernet
01:02:17je crois comme moi
01:02:18vous savez qu'un sondage
01:02:19sur 500 personnes
01:02:20ne vaut rien
01:02:21vous savez que
01:02:21comparer deux sondages
01:02:22à l'intervalle
01:02:23de 30 années
01:02:24sur des termes différents
01:02:25je ne nie rien
01:02:26il y a une forme
01:02:27de radicalisation
01:02:28dans notre pays
01:02:29elle touche
01:02:29toutes les religions
01:02:30d'ailleurs c'est aussi
01:02:31vous ne l'avez pas dit
01:02:32indiqué dans ce sondage
01:02:34et moi qui suis un laïc
01:02:35convaincu
01:02:36je vais vous dire
01:02:37moi je suis attaché
01:02:37à la loi laïque
01:02:38je souhaite qu'elle soit
01:02:39appliquée dans l'ensemble
01:02:39du territoire national
01:02:40vous savez comme moi
01:02:41qu'elle n'est pas appliquée
01:02:42dans plusieurs départements
01:02:43la loi de 1905
01:02:44de notre pays
01:02:44la France insoumise
01:02:45défend la brogation
01:02:46par exemple du concordat
01:02:48est-ce que votre mouvement
01:02:49politique en fait de même
01:02:50Madame Givernet
01:02:50écoutez moi je pense
01:02:51que vraiment
01:02:52non vous ne le faites pas
01:02:53vous êtes donc
01:02:53le parti de la laïcité
01:02:56je sais que ça vous dérange
01:02:58le fait de pouvoir
01:02:59évidemment que la France insoumise
01:03:01a un problème
01:03:02avec la question
01:03:03de l'islamisme
01:03:03et n'est pas très clair
01:03:06dans la façon dont
01:03:06notamment vous vous positionnez
01:03:08sur les questions
01:03:09de terrorisme
01:03:10et qui pose problème
01:03:11aux français
01:03:11et ça pose problème
01:03:12puisque ça alimente
01:03:13tout le sentiment
01:03:14qu'est-ce que vous voulez dire
01:03:15tout
01:03:16tout
01:03:16qu'est-ce que vous voulez dire
01:03:18notamment
01:03:18et notamment le fait
01:03:19que ça se vient
01:03:20soutenir
01:03:21les thèses
01:03:22du rassemblement national
01:03:23moi ça me pose problème
01:03:24la façon
01:03:24est-ce que vous pourriez
01:03:26me laisser finir
01:03:26monsieur Vanier
01:03:27est-ce que vous pourriez
01:03:28me laisser finir
01:03:28qu'est-ce que vous dites
01:03:29sur le terrorisme
01:03:29vous avez un problème
01:03:30et le problème
01:03:32il est français
01:03:33il vient soutenir
01:03:34les thèses
01:03:35du rassemblement national
01:03:35moi je ne suis pas
01:03:36stigmatisé les français
01:03:37et qui sont de telle
01:03:38ou telle confession
01:03:39mais monsieur Vanier
01:03:41la France insoumise
01:03:43vient faire monter
01:03:44le rassemblement national
01:03:44en s'appuyant
01:03:45sur ces thèses
01:03:46qui viennent soutenir
01:03:47l'islamisme
01:03:47merci beaucoup
01:03:48débat politique passionné
01:03:49autour des questions
01:03:49de société
01:03:50des questions économiques
01:03:51évidemment
01:03:51et sociales
01:03:52qui va reprendre
01:03:53à l'assemblée
01:03:54qui est en cours
01:03:55d'ailleurs à l'assemblée
01:03:55on vous laisse
01:03:56participer à ces travaux
01:03:57merci beaucoup
01:03:58à tous les deux
01:03:59sur BFM TV
01:04:01dans quelques instants
01:04:02les maires
01:04:03parce que le salon des maires
01:04:04commence tout à l'heure
01:04:04les maires dernier rempart
01:04:05face à certains fléaux
01:04:07dont on parle
01:04:08notamment la drogue
01:04:09qu'on a évoquée
01:04:10il y a quelques instants
01:04:10à tout de suite
01:04:11c'est l'un des événements
01:04:15de cette journée
01:04:16l'ouverture du salon des maires
01:04:18dans un contexte
01:04:19évidemment particulier
01:04:20puisque dans 4 mois
01:04:21maintenant
01:04:21ce seront les élections
01:04:23municipales
01:04:24et à chaque fois
01:04:24on se demande
01:04:25quel pourcentage
01:04:26des maires
01:04:26vont reprendre
01:04:29le travail
01:04:30et vont solliciter
01:04:30un nouveau mandat
01:04:32et bien
01:04:33ça ne sera pas votre cas
01:04:34Frédéric Marche
01:04:35vous qui êtes maire
01:04:35de Cléon
01:04:36ça se passe en Seine-Maritime
01:04:37et vous faites partie
01:04:38donc bonjour à vous
01:04:39de ces maires
01:04:40qui ont décidé
01:04:40de ne pas se représenter
01:04:41expliquez-nous pourquoi
01:04:42est-ce que c'est à cause
01:04:43de ce fameux grand ras-le-bol
01:04:45dont on entend parler
01:04:46année après année ou pas ?
01:04:48Je suis un jeune retraité
01:04:49j'ai envie de profiter de la vie
01:04:50souvent on rentre
01:04:51dans la vie publique
01:04:51quand on est en retraite
01:04:52moi je fais un peu l'inverse
01:04:53et oui
01:04:55il y a une lassitude
01:04:57de 10 ans de mandat de maire
01:04:5825 ans en tout
01:04:59et puis je pense
01:05:01qu'il ne faut jamais
01:05:02faire le combat de trop
01:05:03et j'ai surtout
01:05:05la satisfaction
01:05:06d'avoir préparé aussi
01:05:07quelqu'un à ma succession
01:05:08parce qu'il y a une forme
01:05:08de continuité aussi
01:05:09quand on arrive à là
01:05:10mais disons que
01:05:12j'en ai un peu marre
01:05:12je suis épuisé
01:05:13je suis fatigué
01:05:13Mais est-ce que
01:05:14vous avez vu la situation
01:05:15changer au fil de ces 10 ans ?
01:05:17Est-ce que c'est devenu
01:05:18vous êtes fatigué
01:05:18parce que vous avez
01:05:1910 ans de plus
01:05:19forcément
01:05:20voilà c'est la vie
01:05:21mais est-ce que surtout
01:05:23vous avez vu
01:05:24les conditions d'exercice
01:05:25de votre mandat
01:05:25se durcir
01:05:27et être plus fatiguant ?
01:05:28il y a eu un avant-Covid
01:05:29et un après-Covid
01:05:30Ah oui ?
01:05:31Ah oui
01:05:31ça a quand même été
01:05:32un élément important
01:05:33je crois pour tout un chacun
01:05:34et ça a changé
01:05:36beaucoup beaucoup de choses
01:05:37les élections
01:05:38rappelez-vous
01:05:38municipales ont eu lieu
01:05:39pendant
01:05:40on le découvrait
01:05:41une semaine
01:05:41moi j'ai eu le Covid
01:05:42juste une semaine après
01:05:43Premier tour, second tour
01:05:44reporté au mois de juin
01:05:45Ah oui
01:05:46ça a été
01:05:46donc nous avons un mandat court
01:05:48d'ailleurs pour faire
01:05:49beaucoup de choses
01:05:49et à partir de là
01:05:52les mentalités ont changé
01:05:53la société a changé
01:05:55l'exigence a changé
01:05:57la compréhension a changé
01:05:58Les rapports se sont durcis ?
01:05:59Oui je trouve globalement
01:06:00alors heureusement
01:06:01quand on a cette mission
01:06:03c'est parce qu'on a des gens
01:06:05qui nous accompagnent
01:06:06une équipe
01:06:07des citoyens reconnaissants
01:06:08mais il y a aussi
01:06:09beaucoup d'exigences
01:06:10envers les autres
01:06:12mais rarement envers soi-même
01:06:13Vous avez été victime
01:06:14vous-même de menaces
01:06:15voire d'agressions
01:06:17verbales, physiques ?
01:06:19Alors c'était un borderline
01:06:20moi j'ai une particularité
01:06:21j'ai beaucoup de gens
01:06:22du voyage qui viennent
01:06:22sur ma commune
01:06:23donc c'est les sujets
01:06:24attention comme vous le savez
01:06:25Oui
01:06:26Et donc qu'est-ce qui vous est arrivé ?
01:06:28Concrètement racontez-nous
01:06:29une scène comme ça
01:06:29ou vous dites après
01:06:30allez c'est bon j'en ai marre
01:06:31Si vous voulez
01:06:31j'ai beau pratiquer
01:06:32les arts martiaux
01:06:33à un moment justement
01:06:34il faut raison garder
01:06:36et oui plus d'une fois
01:06:37ça a failli en venir aux mains
01:06:39pour empêcher
01:06:39qu'un terrain municipal
01:06:42soit investi
01:06:43Parce que vous allez sur place
01:06:45personnellement ?
01:06:46Oui bah vous savez
01:06:46quand c'est comme ça
01:06:47on est 24-24
01:06:487 jours sur 7
01:06:49donc la proximité
01:06:51et l'action
01:06:52l'intervention
01:06:53c'est extrêmement important
01:06:54donc naturellement
01:06:55on voit toutes les situations
01:06:57dans une vie municipale
01:07:00l'intervention du raid
01:07:01il n'y a pas encore longtemps
01:07:02pour un individu
01:07:04qui voulait faire flamber
01:07:05un immeuble
01:07:06bon heureusement
01:07:07c'est pas une ville à problèmes
01:07:08mais voilà
01:07:08je me rappelle
01:07:10ma première interview
01:07:11sur BFM
01:07:12j'avais les pieds dans l'eau
01:07:12parce que la scène
01:07:13avait monté
01:07:14voilà il faut reloger les gens
01:07:16il faut s'occuper
01:07:17c'est passionnant
01:07:18on s'enrichit
01:07:19vraiment beaucoup
01:07:20intellectuellement
01:07:21mais c'est difficile
01:07:22on est seul ou pas ?
01:07:23ouais quand même
01:07:23alors on a beau avoir
01:07:24les services de l'Etat
01:07:25bien sûr qui jouent jeu
01:07:26mais quand même
01:07:27il y a une vraie solitude
01:07:28dans l'exercice
01:07:29de ce pouvoir
01:07:30on va dire
01:07:30mais qui est assez éphémère
01:07:31en définitive
01:07:32Guillaume
01:07:32Emmanuel Macron
01:07:33il a reçu des maires
01:07:34oui une dizaine de maires
01:07:35effectivement
01:07:35c'est que les relations
01:07:36avec les élus locaux
01:07:39quels qu'ils soient
01:07:39ont toujours été compliquées
01:07:41j'étais au Grand-Bortraude
01:07:42ah premier débat
01:07:43premier débat
01:07:43j'étais intervenu même
01:07:45organisé par Sébastien Lecornu
01:07:46exactement
01:07:47qui est désormais
01:07:47le premier ministre
01:07:48est-ce que vous avez l'impression
01:07:49justement que le président
01:07:50de la République
01:07:51est allé vous chercher
01:07:51quand il en avait besoin ?
01:07:53je pense
01:07:54mais vous savez
01:07:54c'est facile de faire des reproches
01:07:56au président de la République
01:07:57aujourd'hui
01:07:58continue la situation
01:07:59moi j'ai toujours regretté
01:08:00qu'un président de la République
01:08:01n'ait pas été un élu local
01:08:02ça lui manque aujourd'hui ?
01:08:03oui c'est clair
01:08:04même s'il est bien entouré
01:08:06d'élus locaux
01:08:07mais je pense que
01:08:08c'est une vraie faiblesse
01:08:09pourquoi ?
01:08:10que ce soit pour Emmanuel Macron
01:08:11ou un autre président
01:08:12pourquoi c'est important
01:08:13pour un chef de l'État
01:08:13à vos yeux
01:08:14d'avoir été un élu local ?
01:08:15parce qu'on est confronté
01:08:16à tous les problèmes
01:08:17c'est le premier filtre
01:08:18l'élu local
01:08:20il est hors sol ?
01:08:22je pense qu'il a pu l'être
01:08:23oui
01:08:24mais moins maintenant
01:08:24vous pensez ?
01:08:25c'est un peu trop tard
01:08:26c'est trop tard
01:08:27économiquement
01:08:29est-ce que vous avez l'impression
01:08:30c'est ce qu'on entend
01:08:31de la part de certains
01:08:32de vos collègues
01:08:33que l'État vous fait les poches
01:08:34en gros aujourd'hui ?
01:08:35alors oui
01:08:36je vous prends un exemple
01:08:37un mot magique
01:08:38le dilico
01:08:39traduisez
01:08:40alors dispositif local
01:08:43bah vous voyez
01:08:44alors même vous
01:08:44vous savez plus
01:08:45c'est sûr
01:08:46on ne sait même pas
01:08:47surtout comment c'est calculé
01:08:48moi ce que je sais
01:08:49c'est que j'ai une commune
01:08:50qui faisait partie
01:08:51des plus pauvres
01:08:51de cette maritime
01:08:52j'ai été ponctionné
01:08:54après vote du budget
01:08:55de 80 000 euros
01:08:56et on m'annonce
01:08:57que l'année prochaine
01:08:58ça serait peut-être
01:08:58la même chose
01:08:59mais on ne connaît pas
01:09:00les règles
01:09:00parce que c'est quoi
01:09:01le dilico ?
01:09:01c'est la somme
01:09:02que vous pour l'État ?
01:09:02oui c'est ça
01:09:03voilà c'est ça
01:09:03parce que sur des critères
01:09:05de richesse
01:09:06je suis occupé
01:09:07comme on dit
01:09:08quartier prioritaire
01:09:09de la ville
01:09:09je suis dans un projet
01:09:10de renouvellement urbain
01:09:11d'un terrain national
01:09:12donc si vous voulez
01:09:13tout est fait
01:09:14pour soutenir une commune
01:09:15mais il y a des choses
01:09:15très concrètement
01:09:16que vous ne pouvez plus faire
01:09:17par exemple désormais
01:09:18que vous pouviez faire
01:09:19il y a 10 ans
01:09:19parce que vous n'avez plus
01:09:20les moyens de le faire
01:09:20dans votre commune
01:09:21ou des choses qui ont fermé
01:09:22je ne sais pas
01:09:23si je reprends
01:09:23l'après-Covid
01:09:24il y a aussi
01:09:25le coût des matières premières
01:09:26qui ont explosé
01:09:323 millions d'euros
01:09:32qu'il a fallu financer
01:09:33sans compensation de l'État
01:09:35et dans les services
01:09:35si j'ose dire aux administrés
01:09:36il y a des choses
01:09:37où vous dites
01:09:37on est obligé de fermer plus tôt
01:09:39de fermer tout court
01:09:40on cherche la moindre économie
01:09:42oui tout à fait
01:09:42bon pour le moment
01:09:43on tient
01:09:44parce que j'avais réussi
01:09:45à désendetter la ville
01:09:46donc on a voilà
01:09:47mais le matelas n'existe plus
01:09:48on est à l'os aujourd'hui
01:09:49on se rappelle de tout très concret
01:09:50rappelez-vous
01:09:50notamment sur le coût de l'énergie
01:09:52on avait demandé
01:09:52rappelez-vous
01:09:53au maire de baisser
01:09:54la température des piscines
01:09:55on s'en souvient
01:09:56on voyait les enfants
01:09:56qui sortaient quasiment bleu
01:09:58mais c'est vrai
01:09:59on avait l'impression
01:10:00d'économie de bout de chandelle
01:10:01exactement
01:10:02oui ça continue
01:10:04de toute façon
01:10:04le moindre euro
01:10:06est calculé aujourd'hui
01:10:07donc c'est vrai que
01:10:08vu l'incertitude économique
01:10:10du moment
01:10:11parce qu'il nous faut aussi
01:10:13des recettes
01:10:13elles sont difficiles à trouver
01:10:15est-ce que vous dites quand même
01:10:15alors je ne parle pas
01:10:16de vous personnellement
01:10:17évidemment je ne connais pas
01:10:18la situation de clients
01:10:18spécifiquement
01:10:19mais est-ce que vous dites
01:10:19il y a peut-être
01:10:20certains collègues maires
01:10:20qui font un peu n'importe quoi
01:10:22avec les finances publiques
01:10:23qui embauchent trop
01:10:24qui dépensent des sommes folles
01:10:26sur des choses
01:10:27dont on n'a pas forcément besoin
01:10:28ça existe aussi ça
01:10:30oui
01:10:31on peut probablement aussi
01:10:33me faire des reproches
01:10:34par rapport à ça
01:10:35parce que nous étions
01:10:36avant sur des certitudes
01:10:37je veux dire
01:10:38voilà
01:10:38il y avait une régularité
01:10:39maintenant
01:10:40chaque budget
01:10:41chaque année
01:10:42est une inconnue
01:10:43alors c'est ça qui est intéressant
01:10:44dans ce que vous nous dites
01:10:44c'est l'incertitude
01:10:45d'une année sur l'autre
01:10:46c'est la surprise
01:10:47c'est Père Noël
01:10:49ou Père Fouettard quoi
01:10:49Fouettard
01:10:51c'est tout cas Fouettard
01:10:53est-ce que c'est un delta
01:10:54qui varie de combien de pourcents
01:10:55d'une année à l'autre
01:10:56ça peut baisser
01:10:56je ne sais pas
01:10:57de 10%
01:10:5815%
01:10:5820%
01:10:59écoutez je serais tenté
01:11:00de vous le dire
01:11:00quand on aura un budget national
01:11:02qui nous fera penser
01:11:03que localement
01:11:04il y a un impact ou pas
01:11:06donc non non
01:11:06je ne peux même pas parler
01:11:07de pourcentage
01:11:08tout peut varier
01:11:09alors sur un budget
01:11:10de 10 millions
01:11:11donc j'ai eu 80 000 euros
01:11:12on va dire que c'est peu
01:11:13mais 80 000 euros
01:11:14on en fait des choses
01:11:14avec 80 000 euros
01:11:15c'est intéressant Guillaume
01:11:16parce qu'on voit très concrètement
01:11:17au quotidien
01:11:18les conséquences
01:11:19de ces discussions budgétaires
01:11:21dont on parle
01:11:21et qui n'aboutissent pas
01:11:22c'est des choses très concrètes
01:11:23on le disait
01:11:24on parlait du coût de l'énergie
01:11:25il y a quelques instants
01:11:26et je pense que c'est un outil politique
01:11:28et un instrument politique
01:11:29que va utiliser aussi
01:11:30le Premier ministre
01:11:31et il n'est pas le seul
01:11:31l'année dernière
01:11:32les précédents ministres
01:11:34et Michel Barnier l'avaient fait
01:11:35en disant
01:11:35s'il n'y a pas de budget à voter
01:11:36ça veut dire que
01:11:36à partir de janvier
01:11:37il y a un certain nombre de choses
01:11:38dans les communes
01:11:39qui ne pourront pas se faire
01:11:40il y a l'argent
01:11:41qui ne sera pas débloqué
01:11:41et donc ce seront les citoyens
01:11:43qui seront concernés
01:11:45et qui seront directement gênés
01:11:46c'est aussi une façon
01:11:47de mettre un coup de pression politique
01:11:49sur les oppositions
01:11:50oui et nous avons
01:11:51nous travaillons
01:11:52avec d'autres partenaires
01:11:53d'autres collectivités
01:11:54départements, régions
01:11:55donc quand chacun sert
01:11:56à chaque étage de la fusée
01:11:58naturellement
01:11:59en dessous
01:11:59ça pose problème
01:12:00puis un autre élément
01:12:01par rapport aux incivilités
01:12:02qui sont moins visibles
01:12:03c'est tous ces procureurs
01:12:05qui sont derrière leur écran
01:12:06vous savez
01:12:06sur les réseaux sociaux
01:12:07ça c'est sûr
01:12:08ça ça fait énormément de mal
01:12:09parce que
01:12:10vous savez
01:12:11pour faire valoir la réalité
01:12:12il faut dépenser
01:12:13énormément d'énergie
01:12:15pour éteindre
01:12:16les rumeurs
01:12:17et les mensonges
01:12:18ça c'est des moments
01:12:19aussi difficiles
01:12:19à vivre
01:12:20pour de nombreux élus
01:12:21parce qu'il y a de moins
01:12:21injustice
01:12:22le discours
01:12:23d'un élu local
01:12:25confronté au quotidien
01:12:26à tous ces problèmes
01:12:27très concrets
01:12:28merci beaucoup
01:12:29c'était passionnant
01:12:29de vous entendre
01:12:30et on vous souhaite
01:12:30un excellent salon
01:12:32tout à l'heure
01:12:32et ce que vous nous disiez
01:12:34était écouté de près
01:12:35par l'invité d'Arnaud Direct
01:12:36qui est aujourd'hui député
01:12:38mais qui était
01:12:38il n'y a pas si longtemps
01:12:39ministre de l'économie
01:12:40Antoine Armand
01:12:40Merci de nous rejoindre
01:12:45Antoine Armand
01:12:45on va vous entendre
01:12:46d'abord
01:12:47direction
01:12:48l'Assemblée nationale
01:12:49parce que le débat
01:12:50sur le budget
01:12:51il a repris
01:12:52ce matin
01:12:53et il y a eu
01:12:54Edgar Becquet
01:12:54cette annonce
01:12:55que le socle commun
01:12:56dont vous faites partie
01:12:56évidemment
01:12:57Antoine Armand
01:12:58ne votera pas
01:12:59le volet recette du budget
01:13:00Oui Julien
01:13:02le socle commun
01:13:03ne votera pas
01:13:04la partie recette
01:13:06du budget
01:13:06en réalité
01:13:07ce n'est pas
01:13:08une surprise
01:13:09parce que
01:13:09les députés
01:13:10de ce bloc
01:13:12estiment
01:13:13qu'il y a eu
01:13:14trop d'irritants
01:13:15qui ont été votés
01:13:16trop de taxes
01:13:17ont été adoptées
01:13:18selon eux
01:13:19alors maintenant
01:13:20la question
01:13:20qui se pose
01:13:21c'est va-t-il y avoir
01:13:22un vote solennel
01:13:24sur cette partie recette
01:13:27ce vote
01:13:27s'il y a lieu
01:13:28doit avoir lieu
01:13:30impérativement
01:13:31et obligatoirement
01:13:31avant ce dimanche
01:13:33minuit
01:13:33pour être dans
01:13:34les délais constitutionnels
01:13:35et ça semble
01:13:36plutôt bien parti
01:13:37à en croire
01:13:37différents interlocuteurs
01:13:39un cadre du groupe
01:13:40Ensemble pour la République
01:13:42espère que ce vote
01:13:43va avoir lieu vendredi
01:13:44une autre source
01:13:45parlementaire
01:13:46pronostique
01:13:47elle
01:13:47un vote
01:13:48soit samedi
01:13:48soit dimanche
01:13:50on a également
01:13:50interrogé le président
01:13:51de la commission
01:13:52des finances
01:13:53et députés
01:13:54LFI
01:13:54Eric Coquerel
01:13:55à ce sujet
01:13:56écoutez le
01:13:56le socle commun
01:13:58hier a décidé
01:13:59que ça allait être possible
01:14:00donc c'est
01:14:03selon leur bon vouloir
01:14:04puisque le gouvernement
01:14:05m'avait répondu
01:14:06que ça s'arrêterait
01:14:06dimanche à minuit
01:14:07alors il se trouve
01:14:08que depuis
01:14:08les groupes du socle commun
01:14:10comme ils veulent voter
01:14:10contre ce texte
01:14:11on décide d'aller jusqu'au bout
01:14:12voilà
01:14:12donc je vous dis
01:14:14on est à la merci
01:14:16de ce que décident
01:14:16le gouvernement
01:14:17et les groupes du socle commun
01:14:18qui un jour décident
01:14:21qu'on va pas voter
01:14:22le PLFSS
01:14:23donc ça s'arrête
01:14:24pile au bout de 20 jours
01:14:26et puis là
01:14:26décident qu'on va voter
01:14:27le PLF
01:14:28donc ils vont accélérer
01:14:29et supprimer
01:14:29les amendements
01:14:30voilà
01:14:32et les députés
01:14:32du groupe
01:14:33de Gabriel Attal
01:14:34les députés
01:14:35du groupe
01:14:36Ensemble pour la République
01:14:37ont décidé
01:14:38de retirer
01:14:3815%
01:14:39de leurs amendements
01:14:41l'objectif
01:14:41c'est d'accélérer
01:14:42évidemment
01:14:43les débats
01:14:43mais aussi
01:14:44d'aller au vote
01:14:45et si ce vote
01:14:46a bien lieu
01:14:47et qu'il est négatif
01:14:48cela signifie
01:14:49que le texte
01:14:49part directement
01:14:50au Sénat
01:14:51merci beaucoup Edgar
01:14:52avec Baptiste Keïta
01:14:54à vos côtés
01:14:54Antoine Armand
01:14:55pour justifier
01:14:56cette décision
01:14:57les députés
01:14:58du socle commun
01:14:58disent que
01:14:59certaines mesures
01:15:00sont insincères
01:15:01c'est comme des accusations
01:15:02graves
01:15:02quelles mesures
01:15:03vous semblent insincères
01:15:04je pourrais vous donner
01:15:05beaucoup d'exemples
01:15:06de la foire fiscale
01:15:08qui s'est lancée
01:15:08il y a maintenant
01:15:0985 heures
01:15:11dans l'hémicycle
01:15:12de l'Assemblée nationale
01:15:13à vous compter heure par heure
01:15:13ce que je peux vous dire
01:15:14c'est que dimanche
01:15:15nous serons à 150 heures
01:15:16de débat
01:15:16sur la partie des impôts
01:15:18l'année dernière
01:15:18c'était 75 heures
01:15:19malheureusement
01:15:20et les français en sont témoins
01:15:21on a beaucoup
01:15:22sans doute trop
01:15:24parlé d'impôts
01:15:24je vais vous donner
01:15:25un seul exemple
01:15:26le Rassemblement national
01:15:27et la France insoumise
01:15:28ont voté ensemble
01:15:30une taxe
01:15:31dite sur les multinationales
01:15:33qui est simplement
01:15:33contraire
01:15:34à tous les engagements
01:15:35fiscaux internationaux
01:15:36de la France
01:15:37donc un
01:15:38c'est évidemment
01:15:39de la démagogie
01:15:40mais deux
01:15:40si on voulait aller au bout
01:15:42ce type de taxe
01:15:42qu'est-ce que ça voudrait dire
01:15:43qu'on irait dire
01:15:44à nos partenaires européens
01:15:45à nos partenaires internationaux
01:15:47qu'on remet tous nos engagements
01:15:48en cause
01:15:48évidemment non
01:15:49donc stop à l'enfumage fiscal
01:15:51revenons à un certain nombre
01:15:52de réalités pragmatiques
01:15:54un
01:15:54les entrepreneurs de ce pays
01:15:55sont encore étouffés
01:15:56par les taxes
01:15:57deux
01:15:58la solution
01:15:58de la réduction du déficit français
01:16:00n'est pas dans l'impôt
01:16:01puisque nous sommes le pays
01:16:02qui taxe le plus au monde
01:16:03je pense que
01:16:04si l'impôt était la solution
01:16:06on serait aujourd'hui
01:16:06la première puissance mondiale
01:16:08est-ce que c'était une erreur
01:16:09de renoncer au 49.3
01:16:10parce qu'on en voit ici
01:16:11les conséquences ?
01:16:12renoncer au 49.3
01:16:13comme l'a fait le Premier ministre
01:16:14c'est un révélateur extraordinaire
01:16:16pourquoi ?
01:16:16parce que je le dis
01:16:17pour les personnes
01:16:18qui nous écoutent
01:16:19ça veut dire qu'à la fin
01:16:20c'est le Parlement qui décide
01:16:21qui vote pour ou contre
01:16:22mais ça veut dire
01:16:23que quand vous votez
01:16:24une mesure comme celle-ci
01:16:25une explosion de la fiscalité
01:16:27une fiscalité sur l'assurance vie
01:16:29par exemple
01:16:30vous ne pouvez plus compter
01:16:31sur le gouvernement
01:16:32pour dire
01:16:32je suis responsable
01:16:34je reviens dessus
01:16:34dans le 49.3
01:16:35vous devez assumer vos actes
01:16:37et alors là
01:16:37tout d'un coup
01:16:38perlimpinpin
01:16:39le Rassemblement National
01:16:40la France Insoumise
01:16:41parfois même le Parti Socialiste
01:16:42découvrent que oui
01:16:43ils ont taxé l'assurance vie
01:16:45découvrent que oui
01:16:45ils augmentent les impôts
01:16:46sur les entreprises
01:16:47et que si le budget va au bout
01:16:48ça aura des conséquences
01:16:50pour l'emploi du pays
01:16:50pour la croissance du pays
01:16:52pour l'industrie du pays
01:16:53et ça évidemment
01:16:54ça fait mal à voir
01:16:55Lucie ?
01:16:56il y a quelque chose
01:16:56qui n'est pas totalement clair
01:16:58dans la position du socle commun
01:16:59vous n'allez pas approuver ce budget
01:17:01est-ce que ça veut dire
01:17:01que vous allez vous abstenir
01:17:03ou que vous allez rejeter le texte ?
01:17:04si vous rejetez le texte
01:17:06je crois que c'est la copie initiale
01:17:07du gouvernement
01:17:07qui arrivera au Sénat
01:17:08il reste 65 heures à peu près
01:17:11d'examen de cette partie 1
01:17:13des recettes
01:17:13jusqu'à dimanche soir
01:17:14donc on verra à ce moment-là
01:17:15l'état de ce budget
01:17:17je vais vous dire
01:17:17vous ne savez pas encore
01:17:18si vous allez rejeter le texte ?
01:17:19je vais vous dire à titre personnel
01:17:20votez un texte
01:17:22dans lequel il y a des mesures
01:17:23clairement anticonstitutionnelles
01:17:25clairement contraires
01:17:26aux droits internationaux
01:17:27et qui en plus
01:17:28sont du matraquage fiscal
01:17:30sur les français
01:17:30très peu pour moi
01:17:31vous allez rejeter le texte ?
01:17:32c'est ce que vous nous dites ?
01:17:33ce que je vous dis
01:17:33à titre personnel
01:17:34c'est que je ne vois pas
01:17:35comment nous pourrions adopter
01:17:37voter un texte en la matière
01:17:38le compromis
01:17:40on verra en fonction
01:17:41des derniers débats
01:17:42et en fonction aussi
01:17:43des engagements des autres
01:17:44je vous donne un seul exemple
01:17:45un compromis
01:17:47comme dirait l'autre
01:17:47il faut être deux
01:17:48donc si vous avez une partie
01:17:50des groupes
01:17:51de l'Assemblème nationale
01:17:51qui disent
01:17:52il y a des choses
01:17:52qui ne nous conviennent pas
01:17:53dans ce budget
01:17:54mais si le gouvernement
01:17:55s'engage à saisir
01:17:57le Conseil d'Etat
01:17:57si les institutions montrent
01:17:59que telles et telles mesures
01:18:00ne sont de toute façon
01:18:01pas applicables
01:18:02et qu'elles ne seront pas
01:18:03dans le budget final
01:18:03on peut faire un effort
01:18:05mais si de l'autre côté
01:18:06vous avez des gens
01:18:06qui se réveillent le matin
01:18:08en pensant impôts
01:18:09et qui se couchent le soir
01:18:10en disant taxe
01:18:11on ne va pas y arriver
01:18:11on ne va pas y arriver
01:18:13écoutez Emmanuel Macron
01:18:16parce que
01:18:16dans ce contexte compliqué
01:18:18Emmanuel Macron
01:18:19il tente malgré tout
01:18:19de défendre son milan
01:18:20alors bien sûr
01:18:23j'entends les partisans
01:18:24du déclin
01:18:24ceux qui expliquent
01:18:25que la réindustrialisation
01:18:26n'existe pas
01:18:27que la baisse du chômage
01:18:28n'existe pas
01:18:29que l'attractivité
01:18:30n'existe pas
01:18:31et qui
01:18:31tout en se proclamant
01:18:33défenseur de la France
01:18:34ne cesse matin
01:18:36midi et soir
01:18:37de la voir
01:18:37plus petite
01:18:38qu'elle n'est
01:18:39pendant toutes ces années
01:18:40si nous avons réussi
01:18:41sur le front économique
01:18:42c'est parce que
01:18:42nous avons donné
01:18:43de la stabilité
01:18:44de la visibilité
01:18:45aux chefs d'entreprise
01:18:46parce que nous avons
01:18:47réformé
01:18:48libéré l'activité
01:18:49et protégé
01:18:50durant les crises
01:18:51qu'il s'agisse
01:18:51du Covid-19
01:18:52ou de l'inflation
01:18:53en sortie de crise
01:18:55ou des conséquences
01:18:56de la guerre
01:18:57en Ukraine
01:18:58stabilité
01:18:59visibilité
01:18:59franchement
01:19:00les chefs d'entreprise
01:19:00quand ils entendent ça
01:19:01ils préfèrent sourire
01:19:02Antoine Armand
01:19:04oui les chefs d'entreprise
01:19:05que je rencontre
01:19:06à Annecy
01:19:06où je suis élu
01:19:07ils ne sourient pas beaucoup
01:19:08ah bah non
01:19:08justement
01:19:09je dis ça
01:19:11c'est un sourire amer
01:19:12ils sont assez consternés
01:19:14de l'état des débats
01:19:15et de notre
01:19:16incapacité
01:19:17à poser un diagnostic
01:19:18et ce que disait
01:19:19ce que vous retransmettiez
01:19:20du président de la république
01:19:21moi je l'ai vécu brièvement
01:19:23comme ministre de l'économie
01:19:24vous avez
01:19:24une plaque continentale
01:19:26qui est celle
01:19:27des Etats-Unis
01:19:27qui investit massivement
01:19:29dans les nouvelles technologies
01:19:30et qui a une politique
01:19:31commerciale agressive
01:19:32la plaque asiatique
01:19:33qui est extraordinairement offensive
01:19:35l'Amérique du Sud
01:19:37et l'Afrique
01:19:37qui se développent
01:19:38avec des croissances
01:19:39parfois à deux chiffres
01:19:40et nous
01:19:40l'Europe
01:19:41et en particulier la France
01:19:42qui nous retrouvons
01:19:43sur des fauteuils rouges
01:19:45très confortables
01:19:45pour demander
01:19:46comment on va taxer
01:19:47davantage
01:19:47la croissance
01:19:49et le débat
01:19:49qui anime
01:19:50le landerno politique
01:19:51c'est de savoir
01:19:52si on peut taxer
01:19:52le patrimoine professionnel
01:19:53d'une entreprise
01:19:54d'une licorne
01:19:55je veux quand même le dire
01:19:57parce que
01:19:57ce débat là
01:19:58sur la taxe
01:19:59c'est le symptôme
01:19:59d'un déni absolu
01:20:01de la place de l'Europe
01:20:02et de la place d'Alfrance
01:20:03dans le monde
01:20:03François
01:20:03en parlant précisément
01:20:05d'Europe
01:20:05j'aimerais avoir
01:20:07votre explication
01:20:08sur le fait que
01:20:09la moitié environ
01:20:10de vos députés
01:20:11de votre groupe
01:20:12au Parlement européen
01:20:13ont voté
01:20:14avec la droite
01:20:15et l'extrême droite
01:20:16pour simplifier
01:20:17les normes
01:20:17environnementales
01:20:18des entreprises
01:20:18comment expliquer
01:20:20que vous soyez divisé
01:20:21sur ce sujet
01:20:21vous auriez pu être
01:20:22avec la gauche
01:20:24en disant
01:20:24c'est scandaleux
01:20:25vous auriez pu être
01:20:26je veux dire
01:20:27sincèrement
01:20:28avec la droite
01:20:29pour des raisons
01:20:30d'efficacité
01:20:30peut-être parce que
01:20:31c'est une bonne mesure
01:20:32il y a plusieurs enjeux
01:20:34dans ce que vous dites
01:20:35il y en a notamment une
01:20:35sur le devoir
01:20:36de vigilance
01:20:37à titre personnel
01:20:38je crois qu'il faut quand même
01:20:39faire extrêmement attention
01:20:41et ne pas faire preuve
01:20:42de naïveté
01:20:42face à une forme
01:20:43de lobbying bruxellois
01:20:44qui existe
01:20:45sur la question
01:20:46du devoir de vigilance
01:20:47il est évident
01:20:48et vous connaissez
01:20:49chacune et chacun
01:20:49les grandes entreprises
01:20:50il est évident
01:20:51qu'avoir une possibilité
01:20:53d'informer
01:20:53sur la réalité
01:20:54de ce qui se passe
01:20:55dans une entreprise
01:20:56y compris multinationale
01:20:57et notamment à l'étranger
01:20:58avec des pratiques
01:20:59sociales
01:21:00environnementales
01:21:01extrêmement douteuses
01:21:02inquiète
01:21:02et pose problème
01:21:03aux grandes entreprises
01:21:04mais c'est aussi
01:21:05l'argument effectivement
01:21:05de la droite européenne
01:21:06qui a dit
01:21:07quand on a les Etats-Unis
01:21:08et la Chine
01:21:09qui ne respectent pas
01:21:09les règles du jeu
01:21:10et bien oui
01:21:11c'est notre devoir
01:21:12effectivement
01:21:12de simplifier les règles
01:21:14parce que sinon
01:21:15on ne va pas s'en sortir
01:21:15mais il y a deux objets
01:21:16dans ce qu'on dit
01:21:17il y a l'objectif
01:21:18qui est d'améliorer
01:21:19les pratiques environnementales
01:21:20et sociales dans le monde
01:21:21qu'on doit poursuivre
01:21:22qu'on doit continuer à poursuivre
01:21:23et je ne crois pas
01:21:23qu'il était de bonne alloi
01:21:25de rejeter
01:21:26ou de vouloir revenir
01:21:27sur le devoir de vigilance
01:21:28vraiment
01:21:28dans le même temps
01:21:29il faut que l'application
01:21:31soit possible
01:21:31je vous donne un autre exemple
01:21:32on a parlé de la directive
01:21:33longuement y compris
01:21:34sur ces plateaux
01:21:35de la directive
01:21:35de reporting environnemental
01:21:37si vous demandez
01:21:38à une PME
01:21:39ou à une entreprise
01:21:40de taille intermédiaire
01:21:40de remplir
01:21:413000, 6000
01:21:43ou 9000 critères
01:21:44vous ne touchez pas
01:21:45votre objectif
01:21:46qui est de savoir
01:21:47si elle est vertueuse
01:21:48économiquement
01:21:48environnementalement
01:21:49en revanche
01:21:50vous l'affaiblissez
01:21:50et vous lui demandez
01:21:51des coûts supplémentaires
01:21:52donc c'est dans la déclinaison
01:21:53qu'il faut qu'on travaille davantage
01:21:54il y a les sujets économiques
01:21:55qui sont évidemment très importants
01:21:56il y a des sujets sociétaux aussi
01:21:57qui sont dans l'actualité
01:21:58et qui vous touchent
01:22:00en tant que député
01:22:01en tant que député
01:22:02de Haute-Savoie
01:22:03il y a notamment un sondage
01:22:06dont vous avez peut-être vu
01:22:08les résultats
01:22:09sur les jeunes musulmans
01:22:11et leur rapport à l'islam
01:22:12en France
01:22:13vous allez nous dire
01:22:14comment ça se passe
01:22:15dans votre circonscription
01:22:16il y a notamment
01:22:17ce chiffre qui interpelle
01:22:18puisque vous avez
01:22:19plus d'un
01:22:20moins de 25 ans sur deux
01:22:21qui estime
01:22:23que les lois de l'islam
01:22:24doivent être supérieures
01:22:24à celles de la République
01:22:25il y a plein d'autres sujets
01:22:27également
01:22:27alors qu'on est ici
01:22:28dans la cour de l'Elysée
01:22:29et que la réunion
01:22:29sur le narcotrafic
01:22:30est en train de se terminer
01:22:31autre sujet évidemment
01:22:33le narcotrafic
01:22:34peut-être commençons par ça
01:22:35parce qu'il y a ces images
01:22:35en direct
01:22:36vous êtes confronté vous
01:22:37à cette explosion
01:22:38du narcotrafic
01:22:39et de la violence
01:22:39dans votre circonscription
01:22:41ou pas ?
01:22:42Absolument
01:22:42et encore plus
01:22:43comme député
01:22:44d'un territoire frontalier
01:22:45de la Suisse
01:22:45avec une plaque tournante
01:22:47extrêmement importante
01:22:48on observe deux choses
01:22:49premièrement
01:22:49on observe
01:22:50ce que beaucoup
01:22:51d'experts disent
01:22:53c'est-à-dire
01:22:54des drogues
01:22:54de plus en plus dures
01:22:55et donc ce qui va avec
01:22:56des montants
01:22:57de plus en plus importants
01:22:58et donc des violences
01:22:59voire des débuts de règlements
01:23:00de comptes
01:23:00de plus en plus importants
01:23:02ça nécessite
01:23:03de s'occuper du narcotrafic
01:23:05y compris au niveau international
01:23:06et à nos frontières
01:23:07et d'avoir une Europe
01:23:08qui à ses frontières
01:23:09est beaucoup plus vigoureuse
01:23:10et beaucoup plus sévère
01:23:11mais ça nécessite aussi
01:23:13et moi je l'ai toujours cru
01:23:14de s'en prendre
01:23:15aux consommateurs
01:23:16et c'est l'occasion
01:23:17de le redire ici
01:23:18toutes les personnes
01:23:19que nous connaissons
01:23:19que vous connaissez peut-être
01:23:21qui le week-end
01:23:22pour se détendre
01:23:23considère que prendre
01:23:24un peu de ceci
01:23:25ou un peu de cela
01:23:26c'est sympathique
01:23:26sont directement responsables
01:23:27de la violence en France
01:23:28et de l'exploitation
01:23:29d'êtres humains
01:23:30partout sur le territoire
01:23:31Il y en a y compris
01:23:31dans votre camp
01:23:31qui disent au contraire
01:23:32dépénaliser par exemple
01:23:33le cannabis
01:23:34ça pourrait être une façon
01:23:36de lutter contre ces trafics-là
01:23:37vous vous dites non
01:23:38On pourrait avoir un débat
01:23:40sur la dépénalisation
01:23:41du cannabis
01:23:41à titre personnel
01:23:42j'y suis farouchement opposé
01:23:43néanmoins
01:23:44là je vous parle d'héroïne
01:23:45je vous parle de crack
01:23:46je vous dis que malheureusement
01:23:47dans les rues d'Annecy
01:23:48vous pouvez acheter du crack
01:23:49vous pouvez acheter de l'héroïne
01:23:50et je pense que personne
01:23:51sur ce plateau
01:23:51ne dira que
01:23:52après avoir dépénalisé
01:23:54le cannabis
01:23:54c'est en dépénalisant
01:23:55l'héroïne
01:23:55ou d'autres drogues
01:23:57qu'on y arrivera
01:23:58donc je pense que là-dessus
01:23:59il ne faut pas être aveugle
01:23:59il y a des circuits financiers
01:24:01qui profitent
01:24:02de la petite délinquance
01:24:03pour infester nos quartiers
01:24:04y compris des quartiers
01:24:05comme Annecy
01:24:06qui étaient très calmes
01:24:06auparavant
01:24:07et qui changent de visage
01:24:08et pour ça
01:24:09il y a une conquête
01:24:09de terrain
01:24:10de police de proximité
01:24:11mais il y a aussi
01:24:11une conquête
01:24:12de lutte contre le blanchiment
01:24:13de financement international
01:24:15du narcotrafic
01:24:16qui malheureusement
01:24:17est aussi
01:24:17un canal de financement
01:24:19du terrorisme
01:24:20du grand banditisme
01:24:21tout ça est lié
01:24:22donc c'est une problématique
01:24:23internationale
01:24:24qui rejaillit directement
01:24:25sur nos quartiers
01:24:26et sur nos villes
01:24:27y compris les plus paisibles
01:24:28Et Marine Le Pen
01:24:28tout à l'heure
01:24:29sur BFM TV
01:24:30elle a pointé
01:24:32le lien avec
01:24:33l'immigration
01:24:34on imagine que Laurent Nunez
01:24:35y répondra dans quelques instants
01:24:36parce que vous l'entendrez
01:24:37le ministre de l'Intérieur
01:24:38à l'issue
01:24:39de cette réunion de crise
01:24:40du côté de l'Elysée
01:24:41sur l'explosion
01:24:42de la violence
01:24:43liée au narcotrafic
01:24:44on vous rappelle
01:24:44cet après-midi
01:24:45les obsèques
01:24:45du petit frère
01:24:46d'Amine
01:24:47qui s'assit
01:24:48du côté de Marseille
01:24:49c'était la semaine dernière
01:24:51Antoine Armand
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