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Mercredi 12 novembre 2025, retrouvez Pauline Duval (Directrice Générale, Groupe Duval) dans INTROSPECTION, une émission présentée par Nina Urman.
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00:00Bonjour et bienvenue à l'émission Introspection.
00:11Aujourd'hui, nous avons l'honneur de découvrir le parcours de Pauline Bocan-Duval,
00:17qui est aujourd'hui à la tête du groupe familial Duval,
00:21un groupe familial d'entrepreneurs avec 30 ans d'expérience
00:25pour bâtir et gérer 3 milliards d'euros de patrimoine,
00:30dont le golfe, la microfinance, le tourisme,
00:36et qui a pour but de créer la valeur au cœur des territoires en France
00:40et aussi à l'international.
00:42Préparez-vous à une conversation inspirante.
00:48Bonjour Pauline, bienvenue à l'émission Introspection.
00:51Bonjour Nina.
00:52J'ai hâte d'explorer avec vous votre vie, votre vie professionnelle, personnelle.
01:00On s'y met dedans tout de suite.
01:02Et donc la première question, c'est qui est Pauline Bocan-Duval ?
01:07Eh bien oui, on s'y met direct.
01:09Eh bien, qui je suis ?
01:12Je dirais que je suis une jeune femme aventurière, dynamique, jeune maman.
01:19Et puis, je ne peux pas le nier.
01:23Je suis aussi directrice générale de notre groupe familial,
01:27un groupe que mon père a fondé.
01:30Et donc voilà, ma vie est très prise finalement par ce poste-là,
01:35par ce titre-là, je dois dire.
01:37Et en gros, notre groupe, moi j'y suis rentrée il y a 13 ans.
01:44Oui.
01:46Voilà pourquoi ça a façonné aussi beaucoup qui je suis finalement,
01:50parce que je suis même rentrée au conseil d'administration quand j'avais 20 ans.
01:5320 ans, ah oui, très très tôt.
01:55Alors comment ça se fait ?
01:56Est-ce que c'est votre papa qui vous a demandé de venir ?
02:01Alors oui, à l'époque, quand j'ai eu 20 ans,
02:05mon père a fait rentrer dans son groupe,
02:08parce qu'il était entrepreneur, il faut le dire.
02:09Il a fait rentrer des actionnaires extérieurs dans ce groupe-là.
02:15Et en fait, ça s'est structuré avec une gouvernance différente,
02:18et donc un conseil d'administration.
02:19Et donc, il a voulu me faire rentrer très jeune,
02:23pour que je puisse aussi comprendre ce qu'il faisait finalement,
02:27et puis comprendre aussi comment la gouvernance d'une entreprise fonctionnait.
02:32OK.
02:33Et alors, vous rentrez là-dedans 20 ans,
02:35qu'est-ce qui se passe à l'intérieur ?
02:37Alors là, je ne vois pas l'intérieur,
02:39parce que je vois finalement seulement les conseils d'administration.
02:43Mais je vois finalement quelles sont les questions,
02:48les demandes qu'un actionnaire peut avoir
02:50quand il vient à un conseil d'administration,
02:53pour comprendre un peu mieux le fonctionnement d'une entreprise.
02:55et je ne rentre finalement dans l'entreprise que 5 ans plus tard,
03:02au retour de... après avoir fait un MBA à New York.
03:06OK.
03:06Donc à 25 ans ?
03:07À 25 ans.
03:0825 ans.
03:09OK.
03:09Donc New York d'abord.
03:10Peut-être parlons un petit peu de votre parcours,
03:14de votre ligne de vie, entre guillemets,
03:16les hauts et les bas.
03:17Alors, je suis née à Paris.
03:28Mes parents vivaient dans Paris.
03:31Alors à l'origine, mon père était...
03:32Mes parents d'ailleurs venaient de Rennes.
03:34Donc mon père, quand il a commencé à travailler,
03:36à être entrepreneur,
03:37il était entre Paris et Rennes.
03:38OK.
03:38Et puis...
03:41Et puis ensuite, mon frère est né 5 ans plus tard.
03:47On a bougé en banlieue à Meudon.
03:51Donc j'ai grandi à Meudon.
03:54Et dans une super école qui était...
03:57Où on apprenait déjà l'anglais assez jeune.
03:59Donc ça m'a pas mal ouvert l'esprit.
04:01C'était une super école aussi
04:02qui permettait de faire pas mal de voyages.
04:05Sachant qu'en fait, finalement,
04:07ça a toujours été culturel aussi chez nous,
04:09dans notre famille,
04:10en tout cas du côté de mon père,
04:11parce que mon père a toujours beaucoup voyagé aussi
04:13avec ses parents très jeunes.
04:15Donc dans les années 70,
04:16il avait déjà fait le Vietnam, l'Inde, l'Egypte,
04:20enfin ce qui était assez rare à l'époque.
04:24Et puis voilà, j'ai grandi,
04:28j'ai eu une enfance tranquille.
04:30J'étais plutôt timide, jeune,
04:32mais quand même aventurière, autonome.
04:34Et après, j'ai fait pas mal de voyages.
04:40Je suis partie dans des familles,
04:43dans la banlieue de Boston, à Toronto.
04:47J'ai créé des liens aussi là-bas
04:49avec des personnes canadiennes, américaines.
04:55J'ai eu beaucoup de chance, je trouve,
04:56de pouvoir faire tout ça
04:57parce que ça ouvre vraiment l'esprit.
04:59Et donc c'est quelque chose
05:00que j'aimerais aussi offrir à mes enfants.
05:02Bon, ils sont encore un peu jeunes,
05:04ils ont 2 et 4 ans, mais plus tard.
05:06C'est clair.
05:07Et mon frère aussi, ça l'a forgé.
05:09Il a été très jeune en Nouvelle-Zélande.
05:14Je crois qu'il avait 11 ans.
05:15C'est des sujets que nos parents nous ont transmis,
05:19ce qu'on appelle aujourd'hui un peu les soft skills,
05:21mais pour pouvoir devenir autonome,
05:23prendre confiance en soi.
05:25C'est ça.
05:25Le mot aventure ou aventurière revient souvent
05:28dans ce que vous dites.
05:30Donc c'est vraiment comme quelque chose
05:33qui est relié, qui est un fil rouge
05:36à travers ce chapitre d'enfance.
05:39Oui, en fait, je pense que le fil rouge,
05:40c'est surtout l'entrepreneuriat.
05:42Mais en fait, finalement, c'est toutes les valeurs,
05:44ce que je disais, que nos parents,
05:46voire même nos grands-parents,
05:47nous ont transmis à mon frère et à moi.
05:49C'est soft skills pour pouvoir devenir entrepreneur.
05:53Alors après, entrepreneur de sa vie,
05:55entrepreneur d'une entreprise,
05:59voilà, c'est la limite, l'équilibre se joue.
06:04Bien sûr, et jusqu'à aujourd'hui.
06:06Alors maintenant, l'enfance, ça me donne.
06:08Et après ?
06:10Donc après, j'ai pas mal travaillé dans l'entreprise.
06:14Ce qui était difficile pour moi quand je suis rentrée,
06:16finalement, c'est ce que je dis souvent,
06:19c'est que j'avais beaucoup de tards.
06:21J'étais une femme, jeune, fille de, blonde.
06:26Je pense que ça n'aide pas non plus.
06:29Donc j'avais quand même...
06:31Toutes les stéréotypes à briser.
06:33Voilà, exactement.
06:34Voilà, elle arrive.
06:35Et donc voilà.
06:36Maintenant, j'aimerais bien savoir
06:38quels étaient les bas là-dedans.
06:40Est-ce qu'il y avait des moments de doux, d'insécurité ?
06:43Comment je vais arriver tous les jours ?
06:45Tous les jours.
06:46La recherche de légitimité.
06:48Est-ce que je suis assez bonne pour ça ?
06:50Est-ce que je vais y arriver ?
06:52Je me mettais corps et âme dans le travail
06:54pour pouvoir montrer que je pouvais être capable.
06:58Ouais, c'était dur.
07:00Et ma santé en a même pâti.
07:02Parce qu'avant de devenir directrice générale du groupe,
07:06à un moment donné, je pense que mon corps n'en pouvait plus.
07:10Et je suis tombée dans les pommes.
07:12Et je me suis fracturée des vertèbres.
07:13Donc ça, ça a été un moment très compliqué pour moi
07:19parce que malgré le fait que je pouvais avoir des doutes dans le travail
07:22et que je n'avais pas confiance en moi là-dessus,
07:25je me sentais quand même presque intouchable.
07:28Enfin, il ne pouvait pas m'arriver, je ne pouvais pas me faire...
07:32Ça me montrait une fragilité finalement.
07:35Bien sûr.
07:36Et donc ça, ça a été difficile à avaler.
07:38Et même après mettre fractures et les vertèbres, pendant des mois, j'ai eu du mal à guérir
07:48parce que je n'arrivais pas à avaler le fait que j'avais pu être fragile à ce moment-là.
07:51Et ça, c'était à quel âge ?
07:54Ça devait être autour de 28 ans, je pense.
07:5728 ans, ok.
07:58Donc trois ans après être rentrée dans le groupe.
08:00Voilà, justement.
08:01Donc trois ans, j'y vais à fond, je suis dans cette posture de légitimiser mon arrivée
08:11et tout d'un coup, c'est presque comme un coup de choc à l'extérieur.
08:14Moi, je l'ai vécu ici, c'est parce que comme j'étais juste de tennis professionnel
08:18et j'avais justement ces signes de corps que j'ignorais complètement,
08:22qui me disaient, ben non, c'est trop, c'est trop, c'est trop,
08:23jusqu'à, en fait, un de mes collègues, il me disait,
08:28si tu n'écoutes pas les signes, tu vas sentir le boom.
08:34Et en fait, ouais, donc c'est peut-être un petit peu pareil.
08:36Oui, c'est exactement ça, ouais.
08:39Et alors après, ça m'a beaucoup appris finalement
08:41parce que de chaque challenge, on ressent encore plus fort.
08:46Mais ça m'a appris à être résilient, à écouter son corps.
08:51Et donc maintenant, je sais que j'ai, je m'interdis d'annuler un cours de sport,
08:59de, voilà, je me sanctuarise des moments dans la semaine pour moi,
09:04pour mon corps, pour lâcher aussi le stress.
09:09C'est hyper important.
09:10Et si je n'ai pas ces moments-là, je sais qu'au bout d'une semaine ou deux,
09:15ça ne va pas le faire.
09:15Oui, donc il y a quand même cet équilibre entre être aventurière,
09:20d'y aller, d'être indépendante et de créer ce énorme groupe.
09:24Vous allez nous parler aussi, voilà, de la croissance du groupe
09:28et ce que vous êtes arrivés à faire avec.
09:33Mais en même temps, toujours garder cet espace d'équilibre personnel,
09:37de self-care, de...
09:39C'est primordial.
09:40Oui, c'est primordial.
09:41Ah bah oui.
09:42D'ailleurs, je pense que, je l'ai vu après, j'ai observé pas mal de,
09:47même de grands patrons qui sont parfois très sportifs.
09:49Et je vois qu'en fait, on ne peut pas avoir un...
09:55Enfin, c'est rare, je pense, d'arriver à être à fond juste dans une entreprise
10:02sans penser à être aussi bon pour son corps, pour soi et avoir un bon équilibre, quoi.
10:07Donc, en tout cas, c'est ce que j'essaye de faire.
10:11OK.
10:12Parce qu'on fait toujours de son mieux.
10:13On essaye, en tout cas.
10:14Et voilà.
10:17Très bien.
10:17Donc, après cet incident à 28 ans, du coup, prise de conscience,
10:22je m'occupe mieux de moi.
10:24Et après, le prochain chapitre de votre livre.
10:29Eh bien, après, non, je suis devenue directrice générale du groupe.
10:35Après avoir beaucoup travaillé pour...
10:38On avait à l'époque deux groupes distincts, donc on les a regroupés.
10:42Et donc, à l'issue de ça, je suis devenue directrice générale.
10:45Et puis, on a cranté des marches pour grandir.
10:52Et en travaillant en harmonie avec mon père.
10:56Puis mon frère qui est arrivé dans le groupe il y a cinq ans maintenant.
10:59OK.
11:00Et voilà, en fait, moi, je pense qu'on a eu aussi avec mon frère beaucoup de chance d'avoir notre père qui nous a fait confiance très jeune.
11:11Et qui a transmis finalement le groupe aussi très jeune.
11:15Donc après, c'est pas facile tous les jours parce que ça nous oblige, ça nous donne des responsabilités.
11:24Et très jeune.
11:28Donc en fait, voilà, mon frère ou moi, tous les deux, on a eu des responsabilités très jeunes.
11:33Mais on est une équipe.
11:36Et c'est ça qui est sympa, c'est de travailler ensemble.
11:39Je pense que le plus beau succès pour mon père, c'était de travailler un jour avec ses enfants.
11:43Donc en fait, aujourd'hui, on passe de très bons moments ensemble.
11:48Même dans l'adversité, même dans des moments difficiles.
11:53Je me rappelle par exemple du Covid où c'était vraiment un moment vraiment difficile.
12:01Parce que finalement, on se retrouve tous les deux avec mon père.
12:06On se regarde et mon père me dit, ça se trouve, on va tout perdre.
12:09Parce qu'en fait, c'est simple.
12:12On a des centres commerciaux ou du commerce dans le patrimoine immobilier.
12:18Donc tout est fermé.
12:20Nos résidences de tourisme, tout est fermé.
12:22Les campings, c'est pareil.
12:23Les golfs, tout est fermé.
12:26Je crois que les résidences étudiantes, tout fermé.
12:29Je crois qu'on a juste gardé les résidences seniors, évidemment, ouvertes.
12:32Très bien.
12:33Donc, ça c'est le problème.
12:35Et alors ce moment-là, quand il dit, voilà, les enfants, on va peut-être tout perdre.
12:39Et bien, nous, on se dit, non, non, non, on va organiser, on va structurer.
12:44On a des équipes extraordinaires qui ont travaillé avec nous sans relâche pour organiser déjà même ne serait-ce que toutes ces fermetures.
12:55Ça paraît incroyable aujourd'hui.
12:57Mais voilà, donc en fait, c'était...
12:59Moi, je suis beaucoup aussi dans l'organisation, le process.
13:04J'aime bien quand tout est carré.
13:06Et donc, en fait, on a structuré les choses.
13:10La chance qu'on avait déjà à l'époque, c'est qu'on avait Teams, les outils digitaux pour pouvoir déjà travailler à distance.
13:17Bien sûr.
13:18Et on avait fait déjà un essai puisque quelques mois avant, il y avait eu des grèves.
13:23On s'en rappelle.
13:24Donc, ça nous avait permis finalement de s'organiser déjà pour travailler à distance.
13:31Et on a eu des gens autour de nous dans le groupe exceptionnel qui ont travaillé avec nous sans relâche pour tenir pendant les mois de shutdown.
13:42Waouh ! Waouh !
13:45Et je pense aussi, pendant le Covid, vous avez aussi trouvé votre amour.
13:50Si je ne me trompe pas, parce qu'il y a des moments dans la vie comme ça qui sont liés et ont peut-être aussi...
13:58Beaucoup de gens me disent qu'ils sont recentrés sur eux-mêmes à un moment.
14:02Donc, racontez-nous cette histoire aussi.
14:05J'ai trouvé mon amour juste avant, je dirais, le Covid.
14:10Et voilà, passé 30 ans, à un moment donné, on s'était rencontrés trois ou quatre mois avant le confinement.
14:22On a commencé notre histoire.
14:24Et au moment du confinement, on se dit, c'est quoi ?
14:28C'est soit en avance, soit en recul finalement.
14:30Parce que bon, est-ce qu'on se confine ensemble ou pas ?
14:32Et donc, évidemment, on s'était dit qu'on allait se confiner ensemble.
14:39Mais je dois dire qu'il a été assez courageux parce que, évidemment, compte tenu du contexte de la société familiale,
14:46moi, j'avais besoin de me confiner aussi avec mon père.
14:50Très bien. Ah oui ?
14:51Bah oui. En tout cas, avec mes parents.
14:54Et donc, on a décidé de partir en Normandie.
14:57Heureusement, on a une maison avec un jardin, ce qui permet aussi de respirer.
15:01Mais on a de la chance.
15:05Mais voilà, il a été courageux de dire, il n'y a pas de problème.
15:08Je veux bien avec toi, avec tes parents, me confiner.
15:14Voilà.
15:15Donc, j'avoue que ça a été courageux de sa part.
15:18Et bon, on ne savait pas...
15:20Et de la vôtre aussi, enfin, d'inviter quelqu'un qu'on connaît depuis 3-4 mois.
15:25Alors, on se connaissait depuis un peu plus longtemps.
15:27Un peu plus longtemps, ok.
15:28Mais on avait commencé notre relation 3-4 mois plus tôt.
15:31Ouais, ouais, ouais.
15:31C'est sûr.
15:32Bah, bon, après, du coup, ça passe ou ça casse.
15:35Ouais.
15:35Et donc, là, du coup, voilà, ça s'est bien passé.
15:39Ouais, très bien.
15:39Bah, après, franchement, il y a aussi des hauts et des bas dans toutes ces relations.
15:43Tout n'est pas toujours rose, évidemment.
15:46Mais c'est ça qui nous rend plus forts et qui construit.
15:50Les relations, c'est toujours très, très important.
15:53Mais toutes les relations, relations familiales, relations amoureuses, relations amicales.
15:57Qu'est-ce que vous direz seraient les relations ou des personnes qui vous ont influencées le plus dans votre vie ?
16:06Indéniablement, je ne peux pas dire que ce n'est pas mon père, finalement.
16:10Oui.
16:10Parce que je l'ai toujours admiré parce que c'est quelqu'un qui a beaucoup, beaucoup travaillé
16:20et qui n'a jamais lésiné sur sa famille, en fait, sur ma mère, sur mon frère et moi.
16:31Et il y a des petites choses qui m'ont toujours marquée, même quand j'étais plus jeune
16:37et qu'on commençait avec les téléphones portables.
16:41Parfois, je l'appelais.
16:44Et toujours, il me disait, bon, Pauline, c'est toi, donc je décroche.
16:50Mais je suis occupée.
16:52Mais toujours, c'était vraiment un mot gentil en disant, bon, bah, j'ai vu que c'était toi dont je décroche.
16:56Qu'est-ce qu'il y a ?
16:57Donc, en fait, on était toujours la priorité.
17:00En tout cas, c'est ce qu'il nous montrait.
17:02Tu es là pour, voilà, moi, je suis là pour toi.
17:05Exactement.
17:06Donc, parce qu'en fait, on peut voir parfois des grands patrons qui, du coup, vont peut-être lésiner sur leur vie familiale ou autre.
17:13Je n'ai pas de jugement, mais moi, je trouve que d'avoir réussi finalement, et il est toujours aujourd'hui avec ma mère, on est toujours tous très proches.
17:22Je trouve que d'avoir réussi finalement sur les deux plans, c'est un vrai succès.
17:30Voilà, je l'admire beaucoup pour ça, parce que même, je le vois moi maintenant, avec mes enfants, avec mon mari, c'est sûr qu'on a des vies très prises et c'est toujours très difficile de se couper en quatre, quoi.
17:43Bien sûr.
17:44Donc, voilà.
17:46Très, très bien.
17:46Et puis, évidemment, ce que j'adore aussi chez lui, c'est, je vais reprendre ce mot-là, mais j'aime bien son côté très aventurier.
17:54Il m'a toujours, pour lui, tout est facile.
17:57Et en fait, il le dit souvent.
17:59Ça, c'est facile.
18:01Bon, ok.
18:01Et donc, en fait, comme tout est facile, on avance.
18:04C'est un mindset, en fait.
18:06Exactement.
18:06On se dit, voilà, tout est facile.
18:08C'est aussi facile qu'on le rend.
18:09Exactement.
18:10En vrai.
18:11Voilà.
18:11Donc, ça rend les choses simples.
18:13On avance ensemble, on crante.
18:16Puis, parfois, il y a des moments plus difficiles.
18:18Bah, c'est pas grave.
18:19On passe, voilà.
18:20Et donc, en fait, voilà pourquoi, c'est mon mentor.
18:25Et en même temps, il a toujours été aussi beaucoup à m'accompagner dans ma vie professionnelle.
18:31Évidemment, aussi, en tant que père.
18:33D'ailleurs, on en rigole parfois, parce que parfois, je rentre dans son bureau et à l'époque, je lui disais parfois, écoute, là, j'ai besoin de parler à mon père.
18:42Très bien, voilà.
18:42Donc, là, tout de suite, on segmentait un peu les choses.
18:44Parce qu'évidemment, quand on se voit à la maison, quand on se voit au bureau, et on le sait, dans toutes les entreprises familiales, finalement, il y a beaucoup de décisions qui se prennent lors du repas du dimanche.
18:55Donc, c'est bien aussi de parfois segmenter les choses.
18:58Et voilà.
19:01Très bien.
19:01Et donc, le chapitre futur ou le chapitre présent, peut-être, voilà, on est toujours dans le moment présent.
19:06Quelles sont les ambitions ou les idées que vous avez pour le groupe et aussi pour vous en tant que personne ?
19:15Eh bien, pour le groupe, moi, j'aimerais qu'on continue notre croissance de manière pérenne.
19:23On est devenu entreprise à mission l'année dernière.
19:26C'est des choses qui me tiennent à cœur.
19:27Parce que, on est une entreprise familiale, on pense sur le temps long.
19:32Je pense que notre père a pensé cette entreprise pour pouvoir la transmettre à mon frère et à moi.
19:40Et il nous a fait confiance.
19:41C'est ce qui permet aussi de régénérer l'entreprise.
19:44Et donc, notre travail, ce sera de la parfaire, la rendre, pareil, transmissible aux nouvelles générations.
19:53Et donc, pour ça, en fait, il faut aussi penser aux enjeux de notre époque.
19:58Et les enjeux de notre époque, indéniablement, c'est le climat aussi.
20:02Donc, voilà.
20:04Comment est-ce qu'on fait pour décarboner ?
20:06Comment est-ce qu'on fait pour s'améliorer dans chacun de nos métiers ?
20:09En termes de biodiversité, en termes d'eau, en termes aussi social, évidemment.
20:16La place des femmes, c'est quelque chose qui me tient à cœur aussi.
20:20Donc, après, c'est vrai que j'ai hérité de certaines valeurs de mon père sur ces sujets-là.
20:28Et en fait, dans l'entreprise, on a toujours eu des femmes qui avaient des postes à responsabilité.
20:33Mais j'essaye d'oeuvrer pour ça.
20:36D'ailleurs, je fais partie d'un réseau formidable qui s'appelle YPO, que vous connaissez.
20:42Et évidemment, j'essaye de recruter beaucoup de femmes.
20:46Ce n'est pas facile parce que la plupart des femmes vont dire « non, je n'ai pas le temps ».
20:50Alors qu'elles ne se rendent pas compte vraiment de la valeur que ça peut avoir,
20:55pas sur le réseau forcément, mais sur le développement personnel que ça peut avoir.
20:59Les échanges qu'on a dans ces fameux forums, ce sont des groupes de 8 à 10 personnes.
21:03Moi, ça a changé ma vie.
21:04Je suis rentrée dans YPO, j'avais 29-30 ans.
21:06Et c'est vrai que ça m'a beaucoup aidée pour grandir, pour finalement être en amélioration continue
21:17et devenir un meilleur leader, mieux se comprendre, mieux échanger avec les autres.
21:23Donc voilà, il y a ça.
21:23Et puis évidemment, maintenant que j'ai deux enfants, je voudrais pouvoir leur transmettre les bonnes clés
21:34pour pouvoir s'émanciper demain.
21:38Bien sûr.
21:39Et voilà.
21:40Le chapitre « Transmission », donc du coup, je sais que vous avez écrit un livre là-dessus.
21:45Parlez-nous un petit peu de ce livre.
21:47Qu'est-ce que vous voulez transmettre ?
21:49Est-ce que les enfants aussi vont reprendre le groupe ?
21:51C'est des grandes questions, ils ont 2 ou 4 ans, il ne faut pas leur mettre trop de précise.
21:54Voilà.
21:56J'ai écrit un livre qui s'appelle « Transmission, l'entrepreneuriat nouvelle génération ».
22:01Et parce qu'en fait, au-delà de transmettre une entreprise, je pense que c'est important
22:05de dire finalement que tout le monde est capable de transmettre.
22:10Et aujourd'hui, on est dans une société qui est de plus en plus égocentrée.
22:14Et je trouve que même parfois de recevoir, même de sa grand-mère, une belle veste, un bel objet,
22:25de transmettre un savoir-faire, un savoir-être.
22:31Il y a plein de savoir-faire aujourd'hui, surtout en France, dans le pays où on a de la marqueterie,
22:37du luxe, de la maroquinerie, de la joaillerie, il y a plein de savoir-faire qui se transmettent.
22:43Parfois aussi qui ne se transmettent pas assez.
22:46Je voulais vraiment, au-delà de l'entreprise, dire que tout le monde pouvait transmettre.
22:50Et évidemment, moi je ne peux m'empêcher de penser à la transmission,
22:56mais pas que à mes enfants finalement, mais aussi aux nouvelles générations.
23:00Voilà, et c'est ce que je disais tout à l'heure sur le fait de vouloir faire de mon mieux au niveau du groupe
23:08pour pouvoir le rendre transmissible, et donc le rendre le plus beau possible, entre guillemets.
23:14Mais le plus beau, ça ne veut pas dire avec le plus de chiffre d'affaires.
23:17Ou là, c'est vraiment qu'il soit aligné avec les enjeux de notre époque.
23:23Et les valeurs aussi.
23:24Et les valeurs, c'est très important.
23:26Donc voilà, je veux pouvoir...
23:28Et c'est pareil, on peut transmettre des valeurs.
23:30Parfois, ne serait-ce qu'un contact aussi pour un start-upper, pour développer son entreprise.
23:35Rien qu'un contact parfois, c'est une transmission.
23:38Et rien de croire en quelque chose, de se dire, voilà, tu vas y arriver,
23:41ou reprendre ton téléphone justement, comme votre papa a fait.
23:44Voilà.
23:44C'est des toutes petites choses, je remarque.
23:47Du coup, peut-être pour finir, est-ce que vous avez des conseils à donner ?
23:54Dans le WIP, on n'aime pas trop les conseils.
23:56Des partages d'expériences justement, mais des conseils pour des entrepreneurs qui nous regardent
24:03et qui se disent, voilà.
24:05Oui, en fait, j'ai qu'un mot.
24:07Oser.
24:07Oser.
24:08Oser.
24:12Le chemin sera fait d'échecs, de succès.
24:14Il n'y a pas de succès sans échecs.
24:16Oui.
24:16Et en fait, même le goût du succès, si on n'a pas eu des échecs avant, on serait un peu moins bon.
24:23Oui, c'est un peu fade en fait.
24:24Finalement, je ne l'ai pas peut-être mérité.
24:27Enfin, entre guillemets, il ne faut pas toujours mériter quelque chose, mais les échecs le font plus.
24:32Rejaillir, exactement.
24:33Donc voilà, c'est tout ce que je pourrais dire.
24:35Oser, oser.
24:36Très bien.
24:37Et peut-être vraiment juste pour clôturer, parce que j'ai toujours cette question, moi, je me dis que chaque parcours est comme un livre.
24:45Chaque parcours est comme un livre unique et on a regardé un petit peu les différents chapitres du vôtre.
24:51Si vous devrez résumer et donner un titre à votre livre de vie, quel serait le titre ?
24:56Je pense que c'est le titre du livre que j'ai écrit déjà, Transmission, l'entrepreneuriat nouvelle génération.
25:02Je l'ai écrit en fait au moment où j'étais enceinte de mon premier enfant.
25:06Je venais de perdre mon grand-père, qui nous avait aussi transmis beaucoup de valeurs.
25:11Il avait fait la guerre, il était trop jeune à l'époque pour rentrer dans l'armée,
25:14et puis il a franchi la zone libre pour pouvoir quand même s'engager dans l'armée.
25:21Il a commencé par être spi au Maroc, puis après, fast forward, quand la guerre est terminée,
25:27il est devenu entrepreneur, il a créé des entreprises.
25:31Bref, il nous a beaucoup apporté.
25:33Et mon autre grand-père était maire pendant 40 ans de sa commune à côté de Rennes.
25:42Donc voilà, j'ai des beaux exemples, avec des femmes fortes aussi à leur côté.
25:48Donc voilà, j'ai reçu beaucoup.
25:54Et voilà.
25:56La vie, c'est donner et recevoir, c'est les deux.
25:59Merci d'avoir pris le temps, l'énergie d'être venue ici,
26:02de transmettre votre énergie, votre beauté et votre parcours.
26:08Merci beaucoup Pauline.
26:09Merci.
26:09A très bientôt.
26:11Merci à vous d'avoir écouté.
26:13Sous-titrage Société Radio-Canada
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