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Mercredi 12 novembre 2025, retrouvez Solène Madec (Fondatrice et CEO, Belle) dans BOSSA NOVA, une émission présentée par Olivia Vignaud, Caroline de Senneville et Céline Toni.
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00:00Je crois que oui. Il y a une anecdote de ma famille qui est assez drôle, moi je ne m'en rappelle pas.
00:25Il semblerait qu'en CE1, j'ai déjà écrit, vous savez, la fameuse petite fiche de « Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? »
00:33J'ai écrit « Femme d'affaires », ce qui avait beaucoup étonné la maîtresse,
00:37mais je crois que j'avais compris que ça pouvait être une formidable voie pour devenir libre, avoir de l'impact.
00:45J'ai toujours été passionnée de communication, de marque, de stratégie de marque, de positionnement.
00:58D'abord, je l'ai exercée côté entreprise à la FDJ pendant près de 10 ans, ensuite côté agence.
01:04Et après, je me suis dit « Mais je crois que je veux fonder ma propre agence, avec ma propre culture d'entreprise,
01:11ma propre façon d'accompagner mes clients à la façon belle. »
01:17Et donc, c'est pour ça qu'avec Nathalie Alves, mon associée et cofondatrice,
01:21on a voulu proposer notre propre patte, qui est un mélange un petit peu iconoclaste sur le marché.
01:29D'habitude, il n'y a pas de mélange entre les gens qui viennent du business et restent chez l'annonceur,
01:32les gens qui viennent d'agence, qui restent côté agence.
01:36Et nous, Nathalie et moi, c'est ce duo-là.
01:39Moi, je viens de chez Business School, je viens du monde de l'entreprise.
01:43J'ai une très grande empathie avec les directions marketing et les directions générales venantes là.
01:48Et Nathalie, ça fait des dizaines d'années qu'elle a fait toutes les plus grandes agences sur les plus grandes marques.
01:55Et donc, on a allié nos savoir-faire avec maintenant des dizaines de collaborateurs
02:02qui apportent cette patte belle et ce bel impact qu'on souhaite apporter aux marques que l'on a connu.
02:12Alors, la culture d'entreprise belle, je dirais que c'est un mélange, on va dire, de trois grandes valeurs.
02:20La première, c'est l'optimisme.
02:23Moi, j'ai été côté entreprise.
02:26C'est vrai que quand on voit son agence, on a besoin un petit peu que ça réenchante notre quotidien
02:32quand on est bloqué entre les problèmes juridiques, les problèmes de part de marché, les problèmes de logistique ou autre.
02:38Et quand on voit son agence, il faut que ce soit vraiment un partenaire qui vous, un peu comme un soleil,
02:42qui vous redonne de l'énergie, qui vous donne une autre perspective,
02:47qui vous dit mais on peut regarder ton marché, ta marque ainsi, c'est extraordinaire toutes les opportunités.
02:53Quand on relance Jiffy, on le fait avec énormément ou flunch d'envie, d'optimisme,
02:58parce qu'on est sûr que dans ces marques, il y a des choses formidables à aller reproposer ou reprogrammer dans l'époque.
03:05De l'optimisme aussi, parce que quand on fait de la création, c'est une émotion qu'on essaye de transmettre aux autres.
03:13Et c'est vrai qu'il faut avoir vraiment cet optimisme, ce regard positif sur les choses, même quand les sujets sont délicats.
03:19C'est-à-dire qu'il faut savoir aussi éclairer le chemin de, même quand c'est difficile,
03:24qu'est-ce qu'on peut construire ensemble ?
03:26Ensuite, l'ambition, extrêmement important pour toutes les marques qu'on accompagne et pour nous-mêmes.
03:32Moi, je trouve que notre métier, c'est un peu comme des sportifs de haut niveau.
03:36Il faut toujours se remettre en cause, il faut toujours essayer de parfaire son expertise, son métier.
03:43Alors oui, parfois, on perd des appels d'offres.
03:46C'est comme des compétiteurs qui perdent des compétitions sportives, c'est d'ailleurs le même nom.
03:53Et donc, il faut toujours se dépasser, se dépasser pour encore mieux faire son métier.
03:57Et là aussi, pousser les marques et les entreprises qu'on accompagne et les stratégies d'entreprise encore un cran plus loin,
04:04avec une complémentarité des regards et des savoir-faire.
04:08Donc, optimisme, ambition et évidemment, la responsabilité avec laquelle on fait.
04:14C'est extrêmement important, on le sait, la publicité a un impact très important dans la façon dont les imaginaires se créent,
04:21la façon dont on porte un regard sur certains sujets.
04:25On a parlé pendant quelques temps récemment du regard porté sur le corps des femmes, par exemple,
04:29et de tout ce qui était normatif sur le corps, la façon dont on regarde aussi la transition écologique.
04:34Donc, ça veut dire que tout communiquant, de la même façon qu'un média, quelqu'un dans le cinéma ou autre,
04:41on a une responsabilité dans la façon de proposer des images, de proposer des imaginaires.
04:46Donc, la responsabilité avec laquelle on le fait chez Bell, c'est de, à minima, bien faire notre métier, bien évidemment,
04:53mais aussi d'aller un cran plus loin.
04:55Et quand je vous parlais du Bell Impact, évidemment, un impact sur les chiffres, avec cette ambition dont je parlais,
05:00l'ambition de construire de grandes marques, mais aussi l'ambition d'apporter là aussi ce supplément de responsabilité à des marques,
05:08c'est-à-dire que toute marque aujourd'hui, au-delà de sa responsabilité commerciale, vis-à-vis de ses actionnaires, vis-à-vis de ses clients,
05:15elle a la responsabilité de s'inscrire dans son écosystème et de participer à quelque chose de plus positif,
05:22que ce soit le regard dans la société, que ce soit la transition écologique, et on les pousse,
05:26même si on ne nous pose pas la question, on sera toujours proactif à proposer des actions, des opérations sur cette responsabilité.
05:36La représentation des femmes dans les médias et la publicité, vaste sujet et malheureusement insuffisante aujourd'hui.
05:43Je relisais avant de venir, je crois que les femmes expertes dans les médias, ça n'est que 20% des experts qui sont interrogés.
05:50Quand on sait que c'est la moitié de la population, on voit bien qu'il y a un petit problème.
05:54Et au-delà de ça, je reprends ce que je disais tout à l'heure sur la représentation sur les médias et la publicité,
05:59cette responsabilité qu'on a, ce rôle qu'on a dans la façon de façonner le regard sur les choses,
06:07de rendre désirable, par exemple, certaines choses, ou de poser des normes sur certaines choses,
06:12c'est quand même dommage de se priver de la moitié de la population que ce soit les femmes.
06:16Ce serait qu'il n'y aurait que des bras aux manettes, c'est pareil, je dirais qu'il faudrait des roux et des blonds également.
06:21Donc, c'est vraiment important de proposer de plus en plus de femmes.
06:27Et parfois, il est vrai que je trouve que les médias ne jouent pas entièrement leur rôle,
06:31ce que j'appelle parfois la dérive des petits savons.
06:34On montre de plus en plus de femmes qui sont leaders d'opinion.
06:37On montre de plus en plus des femmes qui sont entrepreneurs.
06:40En revanche, trop souvent, je vois encore dans la presse féminine,
06:44et je pense typiquement, j'ai une fille qui a 12 ans, un garçon qui a 12 ans,
06:48je trouve que trop souvent, on leur montre encore des portraits de femmes
06:51qui sont soit dans l'univers de la beauté, des skincares, des femmes chefs, la mode.
06:59Et en fait, on nous renvoie exactement au champ historique d'intervention de la femme.
07:05La beauté, la mode et l'alimentaire ou la gastronomie.
07:12Et en fait, on se doit de montrer des femmes expertes, leaders, entrepreneurs, expertes aussi,
07:20sur l'ensemble des scopes justement pour proposer des rôles modèles qui soient bien diversifiés
07:25et qu'on propose aux nouvelles générations, en effet, un champ des possibles
07:31qui soit à la hauteur de tout ce que les femmes peuvent faire, à savoir tout.
07:35Donc, j'invite les médias à regarder un petit peu plus au-delà des petits savons.
07:40Les publicités chez Bell, est-ce qu'elles offrent un regard particulier sur la société ?
07:49Je pense que le premier sujet que vous pouvez voir, qui représente bien la patte de Bell,
07:53c'est cet optimisme.
07:55Quand Citeo, qui est le premier éco-organisme français, cherche à développer le comportement
08:01de tri chez les Français, qui est ce fameux petit geste, où à chaque fois on nous a dit
08:04c'est ce petit geste pour l'environnement, de trier le papier, le verre, les emballages,
08:09on a essayé d'aborder ce sujet de manière complètement novatrice.
08:14Le sujet avait souvent été abordé, on va dire, de manière soit anxiogène,
08:17la planète va mal, sauf que les consommateurs, ils en ont un petit peu marre
08:21qu'on leur dise, ou les citoyens, le caractère anxiogène de la période.
08:26Soit très pédagogique et fonctionnel, et il en faut.
08:29Mais parfois, il faut aussi leur reproposer quelque chose d'enthousiasmante, positif.
08:34Donc, je vous parlais d'optimisme chez Bell tout à l'heure.
08:37Quand on fait « c'est un emballage ou pas » et qu'on fait le jeu des questions
08:41qui sont délicates parfois dans la vie, comme « est-ce qu'il est mignon, mon bébé »
08:45ou ce type de choses, ou qu'on parle des déchets abandonnés,
08:49on le fait toujours avec beaucoup d'humour, de façon très décapabilisante,
08:52pour justement… Moi, je crois au fait que la majorité des gens sont des gens super.
08:56Il y a très peu de gens, en fait, qui s'en fichent.
09:00Mais parfois, l'ennemi, ça peut être « c'était pas pratique » ou « je connaissais pas la règle ».
09:03Et quand on prend les sujets de manière hyper enthousiasmante, positive, sans jugement,
09:10là, on peut aller chercher de la performance qui est très intéressante.
09:14C'est ce qu'on voit avec le territoire cité où on ne lâche rien,
09:17qu'on a créé ensemble depuis quelques années.
09:20Tout ce qu'on a pu faire pour l'hélicorne, l'escalope,
09:23avec beaucoup aussi d'intelligence, d'esprit, dans les accroches.
09:28Moi, je fais beaucoup confiance à l'intelligence du grand public.
09:33Souvent, je suis face à des entreprises qui me disent
09:36« mais est-ce que vous êtes sûres que là, le grand public va comprendre ? »
09:39Oui.
09:40Je pense que la bonne publicité, c'est faire confiance à l'intelligence des gens.
09:44Toute la journée, ils regardent énormément de contenu,
09:47que ce soit les réseaux sociaux, les plateformes de streaming ou autre.
09:50Il y a une très grande éducation.
09:51Donc, on se doit, nous, publicitaires et communicants,
09:54d'être à la hauteur pour qu'ils se disent « tiens, ils ont fait un effort. »
09:57C'est sympa, c'est intelligent ce qu'ils me font.
10:02Alors, nous avons cofondé Léa Capital avec une dizaine d'autres cofondatrices
10:07pour régler un vrai problème sur le développement des femmes entrepreneurs en France.
10:17Près de 25% des startups sont fondées ou cofondées pour des femmes.
10:20Et pour autant, lors de dernières études, elles ne levaient que 2% des fonds qui sont levés.
10:28Vous voyez cette distorsion entre les 25% et les 2%, il y a un vrai sujet.
10:31Donc, quand on dit aussi vouloir être du côté des femmes, que les femmes soient plus entrepreneurs,
10:36à un moment donné, ça passe par l'argent.
10:39Sinon, ce ne sont que des beaux discours.
10:40Donc, c'est extrêmement important d'être là à un moment donné sur le concret.
10:44C'est-à-dire, sans seed, sans pré-seed, à un moment donné, il n'y aura pas de développement.
10:50Et c'est comme ça qu'on est très fiers d'avoir accompagné Maude Caillot,
10:54qui était chez vous il y a quelques semaines sur Gringotts.
10:58Parce que des femmes extraordinaires, il y en a.
11:00Mais il ne faut pas juste leur dire qu'elles sont extraordinaires.
11:02Il faut aussi mettre la main au portefeuille.
11:04Et quand on voit le rôle que vont avoir les entreprises demain,
11:08par rapport à la responsabilité des entreprises,
11:10c'est important là aussi qu'à la tête de ces entreprises,
11:14il y ait aussi la moitié de la population, à savoir des femmes.
11:20Je crois qu'il y a des vraies études qui montrent aussi une corrélation
11:23entre un management par les femmes et une performance économique.
11:27Mon sujet n'est pas du tout d'opposer les femmes et les hommes,
11:30mais tout simplement d'arriver à l'équilibre entre autant de femmes et autant d'hommes.
11:34Je pense que beaucoup de femmes, ça ne veut pas dire toutes les femmes,
11:39comme beaucoup d'hommes aussi également,
11:42ont quand même à cœur d'avoir conscience des contraintes des jeunes mamans.
11:46Moi, je suis maman de jumeaux.
11:48Je peux vous dire que le début a été rock'n'roll.
11:50Et heureusement que j'ai pu mener de front,
11:53avec l'aide de ma famille également.
11:57Mais il faut aussi trouver un cadre propice
11:59pour que beaucoup de femmes qui sont très talentueuses
12:01et qui, entre 30 et 40 ans, c'est là où tout se joue pour une femme,
12:04c'est là où les hauts potentiels tout d'un coup expriment leur plein potentiel.
12:10Et bim, c'est là où elles sont enceintes
12:12et c'est là où elles pourraient être tentées de se dire,
12:15bon, ben, je n'y arriverai pas.
12:16Et en fait, ça paye.
12:18Il faut faire des efforts en tant que manager
12:22et en tant que femme à ces postes-là.
12:26Parce qu'après, cette période où les nuits sont courtes,
12:29où les dents se font, où il y a les otites le 15 août et tout,
12:32après, à 40 ans, 45 ans, ça se calme.
12:36Et vous verrez que vous aurez eu raison de faire tous ces efforts.
12:40Et je pense qu'un management par des femmes est en empathie avec ça.
12:43Et en tout cas, je le souhaite.
12:44Et je souhaite que le maximum d'hommes soient aussi dans cette démarche.
12:47Je reprends Maud tout à l'heure, je l'écoutais, qui disait, c'est gérer le chaos.
12:55Alors oui, c'est gérer le chaos, mais avec une bonne vision
12:58et les bonnes personnes pour le faire.
13:01Pendant longtemps, j'ai peut-être sous-estimé le « avec qui on le fait ».
13:04Et je pense que ce qui donne des ailes à un ou une entrepreneur
13:09et au potentiel de cette entreprise, l'opportunité de se développer à plein,
13:15c'est d'être sûr de la bonne équipe.
13:18Donc, je dirais qu'un très bon entrepreneur,
13:19c'est quelqu'un qui sait très bien s'accompagner.
13:21Merci d'avoir regardé cette vidéo !
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