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  • il y a 7 semaines
Ce jeudi 16 octobre, Alexis Albert, gérant-analyste chez DNCA, Antoine Larigaudrie journaliste BFM Business, et Romain Daubry, consultant pour Bourse Direct, ont débriefé la séance du jour, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Bourse, on refait la séance.
00:03Avec, il vient de nous rejoindre, Alexis Albert, gérant analyse pour DNCA.
00:07Bonsoir Alexis.
00:07Bonsoir Guillaume.
00:08Antoine, Romain nous accompagne bien sûr.
00:10Oui.
00:11La participation augmente, le nombre de valeurs, les secteurs qui participent à la hausse des marchés sont de plus en plus nombreux.
00:17Alors on peut y voir une bonne nouvelle en se disant ça rééquilibre un peu les performances boursières, c'est bien.
00:21On voit du Michelin à la hausse ce soir, on voit de la santé, on voit également Pernod Ricard par exemple, c'est bien.
00:27Ou au contraire, est-ce qu'on peut se dire que quand le marché se met à acheter les retardataires, les valeurs en retard,
00:32ça veut dire qu'il n'a plus de véritables idées, plus de véritables convictions, donc il vient chercher dans le bas de la bassine.
00:36Et ce n'est pas forcément le signe que la hausse est très solide.
00:39Alors je pense qu'il y a plusieurs cas à distinguer.
00:43Je pense qu'en l'occurrence, quand on pense à certains retardataires, on a eu le cas hier de LVMH,
00:49on a le cas aujourd'hui de Pernod Ricard, on a le cas aussi aujourd'hui de Nestlé,
00:53qui à mon avis sont très différents de Michelin.
00:57Michelin fait quand même suite à une forte baisse, suite à un avertissement sur des résultats en début de semaine.
01:02A l'inverse, LVMH, Pernod Ricard, Nestlé, je pense que c'est le sentiment pour ces sociétés et pour ces secteurs,
01:10plus généralement, que le pire est derrière nous.
01:12Et il y aura probablement d'autres secteurs pour qui ce sera le cas.
01:15Peut-être des secteurs des services informatiques, qui sont aussi de gros retardataires boursiers.
01:20En tout cas, c'est pour ça que je fais la distinction entre ces sociétés qui sont saluées,
01:24enfin en tout cas, on espère que le pire en termes de résultats opérationnels et de croissance ou de décroissance est derrière nous,
01:32à l'inverse d'un Michelin qui est peut-être un petit élément technique suite à un avertissement sur des résultats et une forte baisse.
01:38Donc vous êtes plus prudent sur la hausse de Michelin, plus 3,4 ce soir, que sur celle de Pernod Ricard,
01:41dont la publication n'est pas brillante, elle est très moyenne cette publication,
01:44mais plus 4% ce soir Pernod Ricard.
01:46Voilà, c'est une très mauvaise publication, enfin en tout cas, c'est une mauvaise publication.
01:49Plus c'est vers que moi.
01:50Voilà, les chiffres sont mauvais, c'est factuel.
01:52Vous êtes quelqu'un de dur.
01:54Les chiffres sont factuellement mauvais, moins 16% aux Etats-Unis quand même, en Amérique du Nord.
01:58C'est quand même, les chiffres sont factuellement mauvais.
02:00En revanche, on a le sentiment que c'est peut-être la fin du fameux déstockage.
02:06Peut-être qu'on a fini d'écouler les stocks qui étaient accumulés ces dernières années.
02:11Donc peut-être qu'on va voir un début de lumière au bout du tunnel.
02:16C'est un titre qui est divisé par plus que deux.
02:18Si on regarde entre son plus haut et le cours actuel, c'est un titre dont la valorisation,
02:22si on regarde en multiple de résultats nets cours de bourse,
02:26on est aujourd'hui quasiment deux fois moins élevé que sur ses plus hauts,
02:32peut-être même trois fois, on est probablement monté au-dessus de 30 fois,
02:35on est aujourd'hui à 13 fois les résultats.
02:36C'est vraiment des titres dont ce qu'on appelle le D-rating a été extrêmement massif.
02:40– Et donc vous avez envie d'accompagner une poursuite de la hausse, c'est l'idée ?
02:44– Alors ça dépend des secteurs.
02:45Je pense honnêtement sur le luxe, Pernod Ricard en particulier.
02:50Je ne suis plus dubitatif pour une raison simple,
02:52qui n'est pas forcément liée à Pernod Ricard, mais plus au secteur,
02:55qui est cette grande question qu'on se pose tous,
02:57qui est est-ce que la génération, est-ce que la nouvelle génération,
03:02a le même appétit que l'ancienne pour les spiritueux ?
03:06– Est-ce qu'ils vont boire ?
03:07– Voilà, est-ce qu'ils vont boire ?
03:08– Avec modération.
03:09– Absolument.
03:10– Sur le secteur de la bière, on est moins inquiet,
03:12parce qu'il y a moins d'alcool, parce qu'il y a la bière sans alcool,
03:15parce que le terrain de consommation est un peu différent.
03:18Les spiritueux, aujourd'hui, il y a un vrai débat.
03:21Il y a un vrai débat.
03:21– Romain, d'un point de vue technique, Romain Dobry, on vous retrouve à nouveau.
03:24Pernod Ricard, ce soir, donc en tête du CAC 40,
03:26on ne l'avait pas vu venir celle-là, parce que la publication est vraiment moyenne.
03:28Alors c'est vrai qu'ils maintiennent quand même leurs objectifs pour la suite.
03:30Plus 4, est-ce que ça signe que techniquement, graphiquement,
03:33effectivement, les astres s'alignent de façon plus prometteuse ?
03:37– Ça commence en tout cas à s'aligner.
03:40On peut dire qu'on a testé ce gros support à 82,10,
03:42cinq fois depuis le mois d'avril dernier, en mensuel,
03:45sans jamais l'enfoncer, et on rebondit une fois de plus dessus,
03:47et cette fois-ci avec un peu plus de volume que les jours précédents,
03:50alors que la publication n'est pas excellente.
03:51Donc c'est plutôt un signe qu'effectivement,
03:54on dirait que l'ensemble des mauvaises nouvelles est digérée.
03:57Il faut aller chercher cette première résistance qui est proche maintenant à 87,80,
04:00pour aller chercher un gros, gros plafond de verre
04:02et un signe de réactivation aussi qui est à 100,70.
04:06Donc pour l'instant, on est dans un range 82,10, 100,70,
04:10et le débordement du range permettrait d'aller chercher des extensions
04:13en direction de 118.
04:14C'est du mieux et enfin une bonne réaction sur un support.
04:17– Oui, et un signe de plus que les marchés rachètent
04:19des valeurs qui ont souffert récemment.
04:21Ferrari, Antoine, même Ferrari ce soir a progressé.
04:24– Incroyable, quand on dit que c'est les retardataires qui font le marché.
04:27– Non mais il faut dire que Ferrari, oui,
04:29ils ont connu une séance de forte baisse à deux chiffres
04:32après des performances qui n'étaient pas du goût des marchés.
04:35Ils ont payé aussi le fait que c'était une success story inarrêtable.
04:39– C'est un peu arrêté là en bourse.
04:41C'est vrai, c'est plusieurs séances difficiles
04:43et aujourd'hui plus de 2% pour ce titre Ferrari.
04:46Une autre mal-aimée du marché.
04:47Alors Ferrari, c'est un mal-aimé très récent quand même,
04:50on va relativiser.
04:51Nestlé, en revanche, c'est beaucoup plus vieux.
04:52Ça fait plusieurs années que Nestlé sous-performe
04:54et déçoit clairement au niveau de ses ventes notamment.
04:57Donc on est vraiment sur l'opérationnel.
04:58Et en bourse aussi, le titre a perdu un quart de sa valeur en quelques années.
05:02Ce soir, Nestlé gagne 9%.
05:03Sur sa publication, puis il annonce aussi d'un gros plan social.
05:06Vous achetez les perspectives annoncées par Nestlé aujourd'hui ?
05:08Plus 9, c'est vraiment mérité ?
05:10Alexis ?
05:11– Alors on retrouve à mon avis les mêmes explications que LVMH hier,
05:15c'est-à-dire une publication qui est un petit peu rassurante
05:18et puis des effets techniques,
05:20un positionnement qui était extrêmement faible sur le titre.
05:23Probablement même un certain nombre d'opérateurs de marché
05:25qui s'étaient mis short.
05:26Donc vente à découvert et qui aujourd'hui se rachète.
05:29Donc je pense qu'on a le cumul de tous ces éléments.
05:31Maintenant, est-ce que c'est suffisant pour en faire un cas d'investissement moyen terme ?
05:36Je ne suis pas sûr.
05:36On a une croissance organique de 1,5%.
05:39Croissance des volumes, hors effet prix, de 1,5%.
05:41Ça faisait un petit moment qu'on n'avait pas vu ça.
05:43Donc ça, c'est une bonne nouvelle.
05:45Maintenant, ce n'est pas la saison, mais je vais quand même faire l'image,
05:49une hirondelle ne fait pas le printemps.
05:51Donc je pense que c'est un petit peu tôt.
05:52On a un nouveau directeur général.
05:54Vous vous souvenez que le précédent est sorti,
05:57avec un tas de couvertures médias sur les raisons de sa sortie.
06:02Je pense que c'est encore un peu tôt.
06:04Écoutons ce qu'il a à nous présenter et voyons un petit peu les perspectives.
06:07Donc prudence sur la hausse de Nestlé ce soir à plus 9.
06:09Ce n'est pas encore le changement tant attendu de même un tome sur Nestlé.
06:13En revanche, est-ce que ça allait sur LVMH ?
06:15Parce que vous compariez avec LVMH hier, plus 12 LVMH.
06:17Ce soir, encore, le titre progresse.
06:19Donc on transforme l'essai.
06:21On ne reprend pas tout de suite ses bénéfices.
06:22Ça, c'est peut-être encourageant.
06:24Ce n'était pas juste une étincelle hier.
06:26C'était plus que ça.
06:27Non, ça, c'est clairement encourageant.
06:29C'est clairement encourageant.
06:30Et je pense que là aussi, on se repose la question de savoir,
06:34on a vécu le pire.
06:34Je pense qu'effectivement, sur le secteur du luxe, le pire est derrière nous.
06:39Maintenant, la question, c'est quelles sont les perspectives.
06:42La difficulté avec ce secteur, c'est qu'est-ce qui tire la demande ?
06:46Pourquoi un consommateur dépense dans ce secteur du luxe,
06:48qui est un secteur complètement...
06:50Alors, il y a des éléments plus difficiles à agir.
06:55Néanmoins, il y a quand même des éléments qui sont de nature à soutenir la demande du luxe.
06:58C'est le niveau des marchés boursiers.
07:00On sait que l'effet richesse, c'est un élément important pour la demande du luxe.
07:03Effet richesse, on est au plus haut sur les marchés aux Etats-Unis.
07:06On est au plus haut sur les marchés en Chine.
07:08Deux marchés qui sont extrêmement importants pour le secteur du luxe.
07:12On a eu des changements de directeur créatif, de directeur artistique dans un certain nombre de maisons.
07:16Donc, je dirais que là aussi, les étoiles opérationnelles sont en train de se réaligner sur ce secteur.
07:22Enfin, regardez, Berenberg qui repasse déjà à vente sur Kering.
07:25Tellement le titre s'était envolé.
07:26Ce soir, Kering, c'est l'inverse.
07:28C'est la plus forte baisse du CAC.
07:29Ça peut se retourner à nouveau très vite quand même.
07:30Oui, enfin la plus forte baisse.
07:32Moins 1,5.
07:33Voilà, moins 1,5.
07:34On ne voit pas non plus.
07:34Moins 1,5.
07:35Après, si vous remettez le graphe à l'écran, on verra qu'on est passé de 170 à...
07:40Donc, non, on va passer à l'armée.
07:43C'est pareil.
07:44Kering, elle a quasiment autant bénéficié hier de LVMH.
07:47Donc, moins 1,5 aujourd'hui, c'est peut-être un peu sain.
07:50Vous croyez dans la poursuite à la hausse de ce secteur du luxe.
07:52Tiens, une valeur que détiennent beaucoup de particuliers, c'est FDJ.
07:55FDJ perd ce soir 3,5% après ses résultats, plombé par la fiscalité, figurez-vous.
08:01Et par ailleurs, puisque...
08:03Ah ben voilà l'IA.
08:05Et voilà l'IA qui surgit chaque soir.
08:07Parfois, on se dit, ah ce soir, c'est...
08:08Non, si, si, il n'y a pas un soir qu'elle...
08:09Elle vient vous interroger, vous les experts de marché.
08:12On inverse les rôles.
08:13On demande à l'IA chaque soir d'interroger nos experts sur les valeurs du jour.
08:15Et c'est sur ce titre FDJ qu'elle vous interroge, Antoine, Alexis.
08:20Voici la question de l'IA ce soir.
08:22L'émergence des plateformes de paris décentralisées,
08:24pas blasées sur la blockchain, ces plateformes de paris décentralisées,
08:27pourrait-elle remettre en cause le monopole de FDJ ?
08:30Ah, est-ce que les plateformes de paris décentraliens
08:32pourraient démolir le monopole d'FDJ ?
08:36Bon, disons qu'il y a énormément d'opérateurs et de plateformes alternatives,
08:41les BetClick, les...
08:43Enfin, je ne vais pas en faire la liste,
08:45mais il y en a énormément qui sont basées à l'étranger,
08:47mais qu'on peut utiliser en France.
08:49Donc, le monopole en lui-même est garanti par la loi
08:53pour un certain nombre de choses.
08:56Mais enfin, on va dire que les opérateurs alternatifs ont trouvé la parade.
09:02Là où c'est intéressant, cette question avec la blockchain...
09:06C'est que les jeunes générations, ils y vont déjà sur la blockchain.
09:08Donc, c'est les parieurs de demain.
09:09Absolument, mais à mon avis, c'est plus dans le sens où,
09:13si un opérateur de jeu veut vraiment disrupter le marché avec des nouveaux produits,
09:19avec des nouveaux jeux qui mettent vraiment en scène et en action la blockchain,
09:24la dématérialisation, peut-être les crypto-monnaies,
09:27là, il y aurait quelque chose à jouer.
09:29Mais il faudrait que ce soit un projet d'une plus grande ampleur
09:31et qui n'aurait pas comme objectif principal de briser des monopoles.
09:35Le monopole de fait, il existe.
09:37Il existera toujours tant que temps française.
09:40Mais, question intéressante du point de vue de la technologie
09:42et de la proposition qu'on peut faire.
09:44On a envie de dire que l'IA pose une bonne question ce soir, effectivement.
09:47Non, mais...
09:48Souvent, d'ailleurs, pas toujours.
09:49Parfois, c'est un peu...
09:50Mais là, oui, là, oui, effectivement.
09:51FDJ, ce soir, perd 3,5% quand même après sa publication.
09:54Un dernier mot d'ASML.
09:55On vous a interrogé sur ASML parce que, hier,
09:58ASML a publié des trimestriels, certes, supérieurs aux attentes,
10:00mais ils ont prévenu chez ASML que la demande des clients chinois
10:03allait fortement, significativement, c'est leur terme, baisser.
10:06Ça n'a pas empêché ASML de progresser hier et encore ce soir.
10:09Est-ce que le marché fait l'autruche, Alexis ?
10:11Non, je ne pense pas.
10:12Je pense que c'est plutôt une bonne nouvelle.
10:13Je pense que c'est plutôt une bonne nouvelle que les clients chinois
10:15demandent moins de produits à ASML.
10:18Je vous pose parce que Fabien, en régie, me dit qu'on est en retard.
10:21Du coup, il me parle pendant que je parle.
10:22C'est compliqué, Fabien.
10:23Mais on est presque en retard, effectivement, donc il faut qu'on aille vite.
10:25Alors, très vite, oui, moi, je pense que c'est une bonne nouvelle
10:27parce que je pense qu'on a un pays, en l'occurrence la Chine,
10:31où on a en permanence cette épée de Damoclès,
10:32cette épée de Damoclès des États-Unis,
10:34de l'extra-territorialité des États-Unis.
10:36Et le moins cette société sera dépendante de la Chine,
10:39le plus on sera à l'abri de cette épée de Damoclès.
10:42Et puis, in fine, ce dont on a besoin,
10:44c'est qu'on a besoin que la croissance d'ASML soit distribuée.
10:47Distribuée sur l'Europe, les États-Unis,
10:50les autres pays de l'Asie et la Chine.
10:51Et le moins ils sont dépendants de la Chine,
10:53le mieux c'est pour ce qu'on appelle l'equity story de la société.
10:55Donc vous voyez une bonne nouvelle dans le fait
10:57que la demande des clients chez moi est amenée à significativement baisser.
10:59Donc dans la même mesure où la croissance se poursuit,
11:01ça ne pose pas de problème.
11:02C'est vrai, effectivement, elle continue de se poursuivre
11:03et l'ASML reste positive pour la suite.
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