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  • il y a 2 jours
Ce vendredi 31 octobre, Ludovic Desautez a reçu Dorothée Rouzet, cheffe économiste de la direction générale du Trésor, Olivier Lluansi, professeur au Cnam, et Laurent Vronski, DG d'Ervor, dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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00:00BFM business et la tribune présente les experts Ludovic de Sauté bonjour les experts la voici
00:14donc on l'attendait depuis le début de la semaine et elle s'est fait attendre comme star budgétaire
00:19je parle bien sûr de la taxe Zuckman qui arrive aujourd'hui même normalement à l'assemblée
00:24nationale je préfère rajouter à normalement alors pour faire l'analogie avec les sodas sera t elle
00:28en version max c'est-à-dire complète en version light c'est-à-dire adoucie ou en version zéro rejetée
00:35par les députés quoi qu'il se passe les réactions et les commentaires vont être comme les sodas
00:39assez pétillant dans la vie il y a deux formes d'endettement on veut dire l'endettement pour
00:45faire de l'investissement et l'endettement pour vivre à découvert Meta le groupe de Mark Zuckerberg a
00:51choisi la première formule pour soutenir ses investissements massifs dans l'intelligence
00:55artificielle le groupe a annoncé qu'il allait lever 30 milliards de dollars dans le cadre de sa plus
01:01grande émission d'obligations jamais réalisée et pendant ce temps là il y a la France qui devrait
01:05emprunter à des taux de plus en plus complexes alors que deux agences de notation ont d'ores et
01:10déjà sorti la dette française du club haute qualité la France qui va emprunter l'année prochaine
01:15310 milliards d'euros dont 176 milliards mobilisés pour le remboursement de la dette la vraie vie à
01:21découvert et puis il y a ce plan lancé en 2017 c'est l'un des c'est l'un des plans phares d'Emmanuel
01:28Macron la relance de l'industrie avec un objectif à l'époque faire grimper à 15% le PIB le poids de
01:35l'industrie manufacturière dans le PIB national huit années sont passées bon il est vrai parsemé d'une pandémie
01:41d'une crise énergétique et d'une guerre commerciale et on n'y est toujours pas malgré les dizaines de
01:47milliards d'euros engloutis aujourd'hui la part du PIB manufacturier reste scotché dans la zone des
01:5310% et en 2025 le constat ne devrait guère s'améliorer puisque désormais le nombre de
01:59fermetures d'usines dépasse le nombre d'ouvertures outch les experts c'est parti
02:03les experts débat et controverses sur bfm business
02:10bonjour les experts avec nous j'ai le plaisir d'accueillir ce matin dorothée rousset bonjour
02:17dorothée vous êtes chef économiste de la direction générale du trésor merci d'être avec nous à vos
02:22côtés olivier l'un de si professeur au knam et grand spécialiste de l'industrie ça tombe bien on est
02:27servi vous êtes notamment l'auteur de réindustrialiser le défi d'une génération merci olivier d'être avec nous ce
02:32matin merci de votre invitation bonjour à toutes et à tous bonjour laurent wromsky bonjour grand habitué des experts
02:38bonjour à tous d'être avec nous vous êtes directeur général d'hervor alors on a une bonne journée devant nous là
02:44qui est une entreprise industrielle ouais industrielle takzukman donc elle arrive
02:49normalement aujourd'hui peut-être dans une version light peut-être qu'elle ne passera pas du tout
02:54quel regard vous avez sur cette version light dont le chiffrage a été modifié en début de semaine il était à 5 6 7
03:01milliards d'euros puis finalement les socialistes hier ont dit non non la version light maintenant
03:05c'est 15 milliards d'euros ça bouge très vite je sais pas je sais pas les assiettes qui ont été
03:09modifiées est-ce que cette version light en l'état est acceptable dorothée peut-être je peux rebondir sur
03:17le point du chiffrage déjà parce que les chiffres sont agités un peu dans tous les sens 20 25 milliards pour
03:24le zucman max alors c'est 5 7 15 milliards pour le zucman light quand on quand on regarde avec des
03:31hypothèses on va dire plausible ce que pourrait rapporter une taxe zucman avant même de parler des
03:36effets économiques il faut être un peu plus prudent d'abord parce que d'une part déjà c'est très difficile
03:42de savoir exactement quelle est l'assiette parce que typiquement ils prennent le classement challenge
03:47alors dans le classement challenge il y a des gens qui habitent plus en france il y a des familles il y a des
03:51individus ça date un peu pour certains etc donc quand on essaye déjà de savoir au fond quelle est
03:57l'assiette sur laquelle on taxe déjà on a des incertitudes et puis ensuite typiquement les
04:02chiffrages à 15 20 25 milliards il suppose que les gens ne réagissent pas vous voulez les taxer à 2%
04:07voire 3% dans la version light mais on en exclut en certaines choses et on suppose que ça n'aura
04:12aucun effet économique qu'il n'y aura pas d'exil fiscal etc oui dans ce cas là effectivement on peut
04:17on peut imaginer ce monde et avoir un rendement gonflé maintenant c'est pas forcément le monde
04:21dans lequel on vit donc quand on fait des hypothèses plus réalistes on a du mal à dépasser les 5
04:26milliards déjà dans la version max j'ai pas fait de chiffrage pour la version light mais je pense
04:31qu'il faut il faut déjà se dire si on se dit au fond le débat c'est un rendement contre des effets
04:39économiques négatifs et est-ce qu'on est prêt à accepter l'un pour avoir l'autre il faut quand même
04:42aussi avoir les bons ordres de grandeur ensuite sur sur les effets économiques alors le pire ça reste
04:48l'inclusion des biens professionnels en termes d'effets sur l'investissement sur l'innovation
04:54d'incitation à partir d'incitation à mettre son entreprise ailleurs ça veut pas dire que dans la
05:00version light qui d'ailleurs n'exclut pas tous les biens professionnels dans la version dite light
05:06encore une fois parce qu'on monte quand même à 3% sur une assiette plus faible mais qui commence à
05:0910 millions donc c'est ça se discute aussi si c'est vraiment beaucoup plus light on n'exclut pas
05:15non plus tous les biens professionnels il dit on va exclure certaines entreprises innovantes et
05:19familiales alors déjà là c'est un peu une avenue vers la complexité bon courage pour les définir
05:23qu'est-ce que vous exemptez qu'est-ce que vous exemptez pas comment on définit que votre entreprise
05:27est familiale est-ce qu'il y a un deux trois quatre cousins qui sont actionnaires comment on définit que
05:31votre entreprise est innovante enfin donc je pense qu'il faut pas se dire que ça enlève tous les effets
05:36économiques négatifs si on dit ok il y a un problème avec mistral on va sortir mistral et
05:40ensuite tout va bien non on va me skier ce que cette version light vous la trouvez plus digeste
05:44je voulais je vous laisse digérer non mais vous savez ça fait un moment que j'ai le temps de diger
05:49moi je vais pas rentrer dans le débat technique madame l'a très bien expliqué mais sur le côté
05:55philosophique prendre une image que tout le monde va comprendre imaginez vous avez une baignoire
06:00ok avec de l'eau dedans puis la baignoire elle se vit tout doucement alors il y a le robinet qui coule puis vous
06:05avez la bonde alors si la si la bonde devient de plus en plus grande vous allez avoir un écoulement
06:10de plus en plus important à débit d'eau constant alors il ya des gens qui vont vous dire bon on va
06:14essayer de réduire la bonde et puis à d'autres qui vont vous dire on va essayer d'ouvrir le robinet
06:18encore plus à fond encore plus à fond sauf que quand le robinet est à fond bah je dirais on peut
06:22plus augmenter le débit c'est ça la taxe du cmade c'est à dire que c'est en vérité c'est de la politique
06:26avec un excipient couvert de science je crois que vous l'avez très bien exilie très bien expliqué je fais un
06:33petit rappel du contexte dans lequel nous évoluons aujourd'hui nous sommes face à une guerre commerciale
06:37sans précédent de la part des deux plus grandes puissances mondiales c'est pas le luxembourg
06:42qui nous mettent la guerre c'est les états unis et la chine là on connaît c'est les tarifs à gogo
06:49tout il y en a pour tous les tous les goûts nous mêmes on est on est fortement taxé et l'amérique est
06:55un est un marché important et puis vous avez aussi la menace chinoise qui elle a annoncé puisqu'on va parler
07:01industrie qu'elle voulait donc passer sa part de la de la fabrication pour le monde entier parce que
07:08eux ils résonnent le monde de 32 à 35% qu'est ce que ça veut dire ça veut dire qu'on est face
07:13éventuellement un tsunami une déferlante de produits bon marché donc dans ce contexte qui est
07:19un contexte relativement gravissime dur à gérer on assiste à des dépats d'un autre temps c'est à dire
07:25en clair la solution pour éviter que la baignoire se vide on va surtout pas toucher à la bonde c'est pas grave si
07:30elle s'élargit on va essayer d'ouvrir les robinets encore plus à fond la mauvaise nouvelle c'est que
07:35les robinets sont déjà à fond c'est la noyade garantie c'est surtout là c'est qu'on va prendre
07:40la main sans eau olivier votre regard vous qui êtes à l'écoute notamment du tissu industriel par
07:45rapport à ces débats sur la taxe Zuckman vous percevez quoi alors il ya deux il ya deux éléments ça a été
07:51dit le pire du pire ce serait d'inclure l'outil productif dedans on sait qu'on a vécu 40 ans de
07:57désindustrialisation qu'on a besoin de réinvestir en quantité en qualité notamment pour intégrer
08:03tous ces éléments d'innovation transition numérique de transition écologique et donc à partir de là si
08:10on inclut dans ce type de taxe l'outil productif je pense qu'on a tout faux il ya un débat de fond
08:15qu'on n'a pas qu'il faudrait quand même avoir et c'est ce que j'entends des chefs d'entreprise c'est
08:19est ce qu'on préfère un capitalisme financier qui vous demande 15% de rendement tous les ans aveugle à
08:24l'investissement long terme parce que il a à délivrer un rendement court terme ou est ce qu'on
08:28préfère en france un capitalisme familial qui peut avoir ses inconvénients qui a été connoté
08:34il ya très longtemps du paternalisme économique qui était en fait un système de société et mais
08:39qui a l'avantage d'avoir des gens qui sont ancrés dans le territoire qui ont leur argent qui ont
08:44leur responsabilité sociale et personnelle et qui ont une vision long terme voilà et je rejoins ce que
08:49vous disiez c'est à dire aujourd'hui quand je vais là j'étais hier dans dans le gatinet à visiter
08:54une usine qui fait du sucre le chef dans le directeur de l'usine c'est un groupe mais ils
08:59sont totalement excédé par ces débats mesdames et messieurs les députés quand est ce que vous
09:04arrêtez je veux dire là aujourd'hui le le tissu industriel est déconnecté de la représentation
09:10nationale alors il va se prendre quelques claques c'est à peu près certain mais il va falloir à un moment
09:16donné reconnecter une forme de confiance c'est ça qui me fait moi le plus peur dans dans cette
09:21espèce de délire dans lequel on est aujourd'hui et je pèse mes mots en le disant il ya une
09:26déconnexion entre le tissu économique et la représentation nationale qui est gravistime
09:31la confiance ça se perd rapidement ça se construit lentement on est en train de la perdre
09:36c'est en train d'être déconstruit alors il ya eu un moment dans cette semaine on revient un petit
09:40peu en arrière puisque la semaine évidemment est très rythmée par le budget un petit moment de vertige
09:44était mardi soir de mémoire quand a été voté on n'a pas très bien vu arriver d'ailleurs la taxe sur
09:49les multinationales à hauteur du chiffre d'affaires réalisé en france là aussi chiffrage lancé 26
09:55milliards de mémoire cette taxe c'est quoi ça raconte quoi dorothée ça raconte une déconnexion
10:01complète dont parle olivier ça raconte des chiffres qui sortent du chapeau je pense qu'il ya d'une part
10:07des chiffres qui sortent du chapeau et d'autre part enfin finir je trouve que ce que ça dit aussi c'est que
10:13que dans le débat budgétaire est dominé par qui on va faire payer et on a perdu
10:20là on devine oui et comment mettre le chiffre maximal en face des les gaffes
10:27les multinationales les entreprises familiales et ainsi de suite alors d'une part sans complètement se
10:33préoccuper de des implications à la fois économie nationale mais aussi internationale c'est à dire que
10:40quand on parle de taxer les multinationales à ce niveau là enfin on a un travail avec le cde et le
10:46g20 sur la taxation des multinationales pour un peu rétablir le level playing field ça fait 15 ans
10:53que ça dure on a un accord alors c'est compliqué avec les amis on le met en oeuvre ça commence à
10:5715% d'impôts minimum exactement qui a demandé des négociations internationales un calibrage fin ça fait
11:05beaucoup de gens qui ont travaillé pendant longtemps pour aboutir à quelque chose d'acceptable au niveau
11:09international on peut pas arriver avec un bazooka comme ça et dire nous on va faire notre truc et
11:14puis on va un peu tout bazarder donc c'est d'une part c'est cet aspect là qui est qu'est ce que ça veut
11:19dire par rapport aux européens par rapport aux américains qui sont quand même pronts à répliquer et
11:25mettre des représailles aussi au bazooka si dès qu'il ya quelque chose qui leur plaît pas etc c'est un peu
11:30sorti mais surtout moi ce que je trouve le plus dommage c'est que normalement le débat budgétaire on a
11:35envie que ce soit un moment de vrai débat de politique économique de dire quel est notre
11:39problème et là si on l'écoute alors certes on a un sujet budgétaire oui il va falloir trouver des
11:43recettes quelque part maintenant il va falloir trouver de mon point de vue majoritairement des
11:51économies mais on n'échappera pas à trouver aussi des recettes quelque part ensuite d'une part il faut
11:56être mesuré d'autre part il faut bien le calibré mais surtout il faut aussi se dire quand on a ce
12:01débat de politique économique qui finalement puisqu'on parle matin midi et soir dans tous les
12:04médias de budget on a envie que ce soit l'occasion pour les députés aussi de dire le parlement a le
12:09pouvoir quelle est ma vision pour l'économie française que devrait-on avoir pour la croissance
12:14l'innovation la réindustrialisation dont on va parler là si on écoute on a l'impression que le seul
12:20problème économique de la france est le manque de redistribution dit dans la hiérarchie de nos
12:23problèmes peut-être qu'on pourrait mettre justement la croissance et l'innovation un peu plus haut et
12:28avoir ce débat là et là c'est complètement sorti du cas donc alors il y a quelque chose d'assez étonnant
12:32c'est le décalage alors à la fois on va prendre les réactions politiques parce que finalement les
12:36réactions politiques on se dit à plus grand monde pour l'attaque Zuckmann mis en part le parti
12:39socialiste maude bréjon dit à partir du moment où ça touche l'appareil productif c'est non
12:44sébastien le cornu dit pour rien au moment on ne doit toucher au patrimoine professionnel pour parler
12:49de ce que vous disiez à l'instant dorothée périne goulet du modem tant que les socialistes sont
12:54arc bouté sur les biens professionnels il n'y aura pas de vote philippe juvin rapporteur général du
12:59budget a estimé une pâtisserie allégée reste une pâtisserie la version light du du zuckmann marine
13:06le pen c'est non ni light ni hard ni rien du tout et puis en face on a cette curiosité quand même c'est
13:12que de sondage en sondage les sondages ont démarré à peu près début juillet sur à l'époque ce qu'on
13:17n'a appelé pas encore la taxe zuckmann mais comment faut-il taxer les ultra riches les riches et
13:21la taxe zuckmann est descendue de sondage en sondage ça dépend de la question ça dépend de
13:26l'orientation on est entre 68% et 86% des français qui soutiennent la taxe zuckmann qu'est ce qui se
13:33passe là qu'est ce qui se passe dans ce pays charme alors moi je veux revenir sur un aspect fondamental
13:38qu'a soulevé monsieur c'est la temporalité bon oui laurent c'est la temporalité c'est à dire qu'on n'est pas sur les
13:46mêmes temps tout ce que vous venez de citer les réactions on est sur le temps court bon dans
13:50l'industrie monsieur le sait on est sur le temps moyen sur le temps long c'est à dire le temps court
13:54pour nous c'est cinq ans le temps long c'est dix ans quinze ans vingt ans dire que quand le temps
13:59d'industrie au final oui parce que quand vous devez par exemple comme aujourd'hui si vous voulez
14:03intégrer les nouveaux éléments comme l'ia par exemple je veux dire ça se fait pas en appuyant sur un
14:08bouton ça se fait pas parce qu'il ya un politique qui va se lever sur sa chaise au parlement et qui va
14:13dire on va tous faire de l'ia non ça se passe pas comme ça et donc pourquoi ce qui se passe en
14:18ce moment est gravissime parce que par rapport aux agents économiques dont je fais partie qui
14:24doivent faire un pari sur l'avenir sur dix quinze vingt ans on se dit mais c'est affligeant ce à quoi
14:30on assiste donc finalement ça ne changera jamais donc on va investir massivement avec sans doute la
14:37la perspective d'une fiscalité complètement quantique c'est à dire quand on sait où on
14:43est on sait pas où on va et quand on sait où on va on sait pas où on est et donc les gens se disent
14:48eh ben on va attendre le problème c'est que par rapport à l'IA qui est sans doute je pense l'une des
14:54depuis la révolution industrielle et après le digital ça va être l'une des plus grandes révolutions dans
14:58le monde du travail dans le monde tout court et pendant ce temps là les autres ils attendent pas donc là on
15:03on est là sur des questions purement hexagonales qui sont à mon avis très politique dire quand
15:07vous posez la question des sondages bon écoutez churchill disait je ne crois aux statistiques
15:12que lorsque je les ai moi même fabriqués dire que quand quand vous dites à des gens voilà vous
15:17avez des gens qui ont 100 200 millions d'euros de patrimoine c'est à dire en clair je pense que
15:21personne n'en connaît on va leur prendre un peu de sous et puis comme ça le pays va aller
15:25mieux mais il ya personne n'est contre sauf que là où il ya un vrai mensonge c'est que non le pays ne va
15:31pas aller mieux pourquoi parce que pendant tout ce que j'entends actuellement on parle pas réformes
15:36structurelles on parle pas économie on parle pointage du doigt donc on va culpabiliser les
15:43uns par rapport aux autres on va dire voilà on va prendre l'argent là où il est et le pays s'en
15:47trouvera mieux non quand on a 3400 milliards de dettes ce qui donne mal la tête à une aspirine
15:52le problème ne se résout pas en inventant la taxe du kman parce que les gens ont bien compris
15:57aujourd'hui c'est zuckman demain ça sera zuckman 2 il y aura saison 1 saison 2 jusqu'à saison 6
16:01le seul problème je reprends mon image de la baignoire dire que si au bout d'un moment il
16:06reste plus que la bonde il ya un filet d'eau là vous avez un problème donc pour les recettes vous
16:11avez deux moyens de je dirais de d'augmenter les recettes en tant qu'industriel je pense que
16:17plus intelligent c'est quand vous avez donc un débit d'eau essayer de comprendre comment on peut
16:21augmenter le débit d'eau parce que le tuyau est entartré parce qu'on empêche les gens d'investir
16:27parce qu'on leur fait peur parce qu'on on sous-entend qu'il vaut mieux épargner parce que
16:32l'épargne c'est l'indice de la peur donc comme les gens n'ont pas confiance en l'avenir eh bien
16:37ils se font un petit matelas nos anciens eux ils cachaient des louis d'or dans les murs nous
16:41aujourd'hui ça s'appelle assurance vie ça s'appelle épargne etc cet argent qui pourrait par exemple
16:47alimenter les programmes industriels il n'alimenterait du tout donc ce qui se passe est gravissime
16:53Olivier sur le dorothée pointé on va dire le un peu presque l'irresponsabilité finalement
17:01d'aujourd'hui de la façon dont la france en tout cas le parlement construit le budget puis ce manque
17:06de vision enfin qui est cruciale qui est patent aujourd'hui on a l'impression que la france c'est
17:11une maison qui se gère d'année en année sans impulsion sans cap sans ligne d'horizon dans les grands
17:18chantiers que devrait initier ce pays alors je vais pas faire de réponse philosophique sur la globalité du
17:23du projet de société je vais rester ça s'appelle les experts dans mon domaine qui est celui de
17:29l'industrie mais oui enfin aujourd'hui de par la notoriété des travaux que j'ai pu faire et j'en
17:35suis très honoré j'ai été sollicité par la plupart des équipes présidentielles qui commencent à préparer
17:402027 honnêtement les projets de projets les avant projets que je vois sont extrêmement décevants et
17:46l'une des raisons fondamentales malgré des discours sur la réindustrialisation qui sont maintenant
17:50totalement consensuels l'une des raisons fondamentales en tous les cas que je perçois là c'est de la
17:55perception c'est que nos partis politiques aujourd'hui n'ont pas de projet de société sur
18:00lesquels vous pouvez raccrocher une politique économique une politique sociale une politique
18:05d'aménagement du territoire qui aurait véritablement du corps et de la cohérence donc par rapport à ce que
18:10nous racontait ce que j'ai appris dans mes quelques cours de sciences po de weber sur le rôle des partis
18:15politiques vous avez des ensembles de personnes qui sélectionnent un personnel politique pour
18:21conquérir le pouvoir mais aussi autour d'un projet collectif il manque complètement le dernier la
18:26dernière partie est une absente moi j'en appelle j'en suis arrivé aujourd'hui à en appeler aux chefs
18:32d'entreprise à prendre la parole dans les territoires dans la pqr dans la presse locale de faire des tribunes
18:39d'intervenir pour porter un petit bout de projet collectif sur un territoire parce que notre personnel
18:46politique a complètement déserté cet aspect de projection de long terme de vivre ensemble de
18:53création de la richesse avant de la partager des basiques on a le sentiment quand on vous écoute
18:58olivier enfin je vais provoquer un peu dans ma question mais c'est que les partenaires sociaux ne
19:02sont guère à la hauteur aussi mes défis compris franchement quand l'objet de la réaction à tout ça
19:07l'objectif c'est de remplir un bercy ça va pas loin quand même non oui oui et non là dessus je pense
19:13que les choses sont un petit peu en train de bouger j'ai travaillé par exemple avec le métier sur des
19:20leviers à mettre en place pour la réindustrialisation immédiatement on travaille avec la cpme le
19:26medef va faire prochainement c'est annoncé une ref industrie donc en tout cas sur le domaine dans
19:31lequel je suis que ce soit du côté patronat ou que ce soit du côté syndical il
19:37ya des formes de mobilisation la cgt pour vraiment pour prendre l'autre l'autre extrême du spectre
19:43a fait un travail sur la réindustrialisation donc il ya quand même des travaux qui sont portés par
19:48contre on n'arrive pas à accéder au débat public là où j'en appelle aux uns et aux autres aux syndicats
19:55comme aux représentations patronales c'est envahissez le débat public je suis désolé pour pour les émissions
20:02que vous faites sur la taxe du kman mais occuper cet espace qui est qui est pris à jour aujourd'hui
20:07par des choses certainement très importantes mais de court terme pour reposer la question comment on a
20:12envie de vivre ensemble dans ce pays alors il ya un autre enjeu sur la taxe du kman en tout cas c'est
20:17olivier fort qui l'a dit en début de semaine c'est qu'à la fin de la semaine on saurait s'il ya
20:20dissolution ou pas selon l'avenir de la taxe du kman parce que évidemment on est rentré un peu dans le
20:26tuyau dans la bonde pour reprendre l'expression de laurent sur sur sur le budget mais on a un petit
20:33peu oublié aussi la menace finalement politique d'une dissolution et de repartir pour un tour c'est
20:38exactement la séquence qu'on a vécu l'année dernière avec le gouvernement barnier c'est à dire
20:42est ce que le risque aujourd'hui numéro un c'est d'avoir un mauvais budget ou de ne plus avoir de
20:46gouvernement laurent je vais je vais juste rebondir ou introduire mon propos par la vision parce que
20:53c'est que c'est quelque chose de fondamental qui manque fortement ce moment mais c'est quoi une
20:56vision la vision c'est la capacité de voir ce qui est invisible et là on est on est dans le
21:01visible court terme toutes les personnes qui dirigent des équipes que ce soit des sportifs
21:06les entreprises des élèves etc savent très bien que je veux dire que si vous voulez inciter les gens
21:12à gagner un match de tennis et si vous leur dites surtout vous regardez uniquement le tableau des
21:16scores ça va ça va pas bien se passer et donc aujourd'hui on est dans le court termisme
21:20absolu il n'y a pas de vision il n'y a pas de projet de pays et ça c'est fondamental mais c'est vous
21:27avez posé la question à qui la faute je pense que si vous voulez c'est pas en pointant du doigt qu'on
21:31va résoudre le problème mais c'est pas un problème qui est nouveau c'est pas un problème qui date de
21:36la dissolution je pense que c'est un problème qui a plus de trente ans c'est à dire que nous avons
21:40eu on est d'accord avec eux on n'est pas d'accord avec eux mais on a eu des hommes d'état qui ont une
21:44vision pour le pays qui l'ont articulé et d'ailleurs beaucoup de ces articulations qui se sont
21:49traduits par des choses concrètes font que le pays aujourd'hui en bénéficie 30 ans 40 50 ans ou
21:5460 ans après et beaucoup de ces hommes d'état ont été remplacés par des hommes politiques c'est
21:58pas exactement le même profil un homme d'état lui ce qui veut c'est prendre des décisions pour
22:04ce qui est bien pour le pays l'homme politique je pense que c'est plutôt ce qui est bon pour sa
22:07réélection donc c'est pas c'est pas quelque chose de récent le manque de vision et vous avez parlé
22:12aussi du financement on le voit aussi par exemple vous avez beaucoup d'entreprises qui sont allées à la
22:17bourse et malheureusement je dirais on les a un petit peu oblitérés de cet aspect visuel parce
22:23que c'était pas assez court terme c'est que ça ne répondait pas aux attentes des analystes mais
22:26encore on ne construit pas un projet industriel au trimestre ça ça n'existe pas donc la question
22:33qu'il faut se poser j'en appelle pas la révolution mais clairement l'appareil actuel ne fonctionne pas
22:38bien et vous avez des gens et vous l'avez dit je veux dire qui se tardent de représenter le pays on peut
22:43se poser la question si vraiment il le représente donc sur le budget moi je pense en mon âme et
22:47conscience qu'il vaut mieux un budget technique qu'un budget qui casse la machine économique parce
22:52que si vous cassez la machine économique il y aura une fois de plus vous aurez que la bonde et une chute
22:58drastique du débit d'eau et c'est précisément ce qui nous menace alors il ya une curiosité là
23:05dedans c'est finalement l'économie française je regarde dorothée fait preuve d'une certaine résilience
23:09hier l'insee a publié la croissance pour le dernier troisième trimestre les trois derniers mois qui
23:14ressort à plus 0 5% alors porté par l'aéronautique certes en grande partie mais c'est quand même ce
23:23chiffre a été une surprise c'est à dire quelque part on s'attendait plutôt à un 0,3 on va dire
23:28honnêtement et puis par ailleurs une bonne nouvelle dans ce chiffre là parce qu'on voit
23:31l'investissement au sein des entreprises remonter c'est quoi ça veut dire que si on n'était pas dans ce
23:36patacasse politique les choses iraient merveilleusement bien en france ou qu'il y a le
23:40début d'un chemin qui est en train de se dessiner je pense qu'il y a deux choses d'abord oui c'était
23:44une bonne surprise effectivement on s'attendait à 0,3 qui aurait déjà été bien et on a été surpris
23:52positivement alors il y a une partie qui s'explique bien c'est sur les exportations
23:56aéronautiques effectivement on avait beaucoup de stocks d'airbus au deux premiers trimestres
24:01concrètement ils avaient beaucoup d'avions qui étaient presque prêts où il manquait les moteurs et
24:05les toilettes donc une fois enfin qui était presque prêt à l'exportation donc à la fin on a moins de
24:09stock plus d'exportation la bonne surprise c'est celle de l'investissement des entreprises et quand
24:13on regarde un peu sous le capot en plus c'est du en un sens du vrai investissement productif
24:19c'était de l'investissement en équipement et de l'investissement en digitalisation donc pour moi
24:24il y a un peu deux explications l'une c'est que en fait et vous nous le direz mais un certain nombre
24:29d'entrepreneurs d'une part n'ont pas les yeux rivés sur le parlement et en fait se sont un peu
24:33habitués à l'investissement donc ça veut dire c'est quand on est dans un contexte d'incertitude qui
24:36finalement n'est plus temporaire mais permanente ce qu'on a pu connaître à l'épisode similaire de
24:41l'année dernière qui était je lève le crayon j'attends de voir ce qui se passe on peut attendre de voir
24:45ce qui se passe pendant un mois mais on va pas juste attendre de voir ce qui se passe pendant deux
24:49ans donc sans doute on investit un peu moins mais on finit par le faire pourquoi parce qu'il y a aussi
24:53des besoins notamment en digitalisation en IA là non plus on peut pas se permettre de se dire j'attends
24:582027 pour voir ce qui se passe parce qu'en 2027 j'aurais déjà manqué le train donc je pense qu'il y a un peu ce fait
25:01que structurellement on a des besoins d'investissement et puis que sans doute il y a une phase d'accoutumance
25:06à l'incertitude qui fait que oui si on ne l'avait pas clairement on aurait sans doute plus d'investissement
25:12mais on n'arrête pas tout non plus au bout d'un moment où on s'habitue un peu comme d'ailleurs d'autres
25:16pays européens se sont habitués à une incertitude prolongée avant nous. Cette banalisation de l'incertitude
25:21quelque part qui est valable aussi sur la guerre commerciale d'ailleurs en grande partie vous la
25:25confirmez Olivier ? Oui là dessus je pense que cette incertitude devient
25:31un élément structurel une certitude pour les décisions des chefs d'entreprise
25:35en revanche je serais peut-être un peu plus nuancé sur la reprise de l'investissement qui a été dit
25:40je suis toujours prudent sur les annonces faites sur des chiffres sur une période courte
25:45encore une fois notamment dans l'industrie on est sur des cycles longs
25:49attendons de voir un petit peu si c'est pas une mauvaise nouvelle et donc réjouissons-nous quand même
25:53mais néanmoins est-ce que c'est pas conjoncturel ? Vous l'avez dit il y a un an
25:58il y a eu un pied sur le frein sur l'investissement
26:01à un moment donné il y a des choses qui sont obligatoires pour suivre le rythme économique
26:05pour renouveler des parts qui vieillissent
26:07est-ce que c'est pas cet effet là
26:10conjoncturel
26:11ou est-ce que c'est vraiment structurel ? On verra parce que moi les discussions que j'ai quand même avec les chefs d'entreprise
26:17c'est que la partie incertitude comme ça a été dit est dominante dans la manière dont ils voient le futur aujourd'hui
26:24quand vous êtes dans une grande entreprise l'incertitude en France c'est pas très grave
26:28vous allez investir en Allemagne ou aux Etats-Unis ou en Asie
26:32quand vous êtes une PME qui est ancrée dans son territoire
26:35alors elle peut certes aller chercher des marchés à l'étranger mais globalement son outil productif est ancré en France
26:40elle subit cette incertitude et celle-là honnêtement je ne vois pas dans les échanges que j'ai
26:45de changement radical en disant c'est pas grave c'est une incertitude je vais connaître
26:49je vais continuer ou je vais investir
26:51voilà donc attention attendons un petit peu
26:53nuançons on aime bien faire des grandes annonces en haut et en bas
26:57c'est du trimestriel et on verra
26:59on va marquer une petite pause et puis on se retrouve juste après sur les questions d'endettement
27:04et puis les questions aiguës d'industrie
27:05à tout de suite
27:06BFM Business et la Tribune présente
27:13les experts
27:15Ludovic de Sauté
27:16les experts retour en plateau avec nous ce matin
27:20Dorothée Rouzé chef économiste de la direction générale du Trésor
27:24Laurent Wronski directeur général d'Hervor
27:27et Olivier Lansui professeur au CNAM et grand spécialiste de l'industrie
27:31endettement
27:33Meta a annoncé qu'ils allaient lancer une émission d'obligation record
27:37de 30 milliards de dollars
27:38même s'ils ont un peu souffert en bourse d'ailleurs Meta
27:40par rapport à leur publication
27:42mais je rapproche deux chiffres qui n'ont pas grand chose à voir
27:45je sais d'un côté les 30 milliards
27:47que compte lever en obligation
27:49Meta et de l'autre côté
27:51le plan de financement de la France
27:53l'année prochaine qui est de 310 milliards d'euros
27:55dont 176 milliards consacrés
27:58mobilisés juste pour le remboursement de la dette
28:00est-ce qu'on est dans un pays qui n'investit plus mais au sens général
28:04c'est-à-dire qui est en train de
28:05je vais reprendre l'image de la baignoire
28:07mais qui est en train de faire juste de régler des fluides
28:10et des problèmes d'évacuation d'eau
28:12et sur lequel l'investissement ne prépare plus l'avenir
28:15Laurent ?
28:16C'est la poursuite de la question que vous avez posée
28:18Oui mais sauf que là elle est chiffrée
28:19c'est-à-dire que quand on a un acteur comme Meta
28:22qui va mobiliser 30 milliards sur l'IA
28:23et que nous on est en train de bricoler sur
28:2620 milliards par-ci, 3 milliards par-là
28:28Mais on est au cœur du sujet
28:30puisque précédemment vous citiez des chiffres
28:32comme quoi il y a une surprise inattendue
28:34l'économie finalement c'est pas la catastrophe
28:36Sur la croissance
28:36Oui mais les deux sont liés
28:38Et si vous voulez juste un commentaire
28:42c'est que
28:431. il ne faudrait pas non plus abonder dans l'argument classique
28:49de certains politiques qui disent
28:50mais vous voyez finalement les français sont toujours là à pleurer
28:53les chefs d'entreprise attendent la sébie à se plaindre
28:56mais finalement ça va pas si mal que ça
28:58vous voyez tout va bien
28:59et donc nous ce qu'on propose à une taxation légèrement inférieure
29:03c'est pas la fin du monde
29:04Ça va pas être douloureux
29:05Sauf que ça fait 40 ans que ça dure
29:06et quand vous faites des petites taxes et des petites taxes
29:08on arrive à une grosse taxe
29:10La deuxième question qui est beaucoup plus fondamentale
29:12et qui rejoint les questions de financement à long terme
29:14et de temps long
29:14c'est que
29:15la différence entre un État et une entreprise
29:18c'est qu'une entreprise qui fait les mauvais choix
29:20ou qui rate les mauvais tournants
29:22ne peut pas systématiquement se retourner sur ses actionnaires
29:24en disant ben voilà je vais inventer la taxe lambda
29:27et vous allez maintenant nous financer
29:29oui on s'est trompé
29:30bon on est désolé c'est pas grave
29:32mais s'il vous plaît sortez le portefeuille
29:33et puis vous allez continuer à nous financer
29:35ça se passe pas exactement comme ça
29:36il n'y a pas de prise d'otage si vous voulez de l'actionnariat
29:40bon et si vous faites les mauvais choix
29:41ben c'est pas compliqué
29:42soit vous disparaissez en tant qu'entreprise
29:44soit en tant que patron
29:45bon on vous remercie
29:46puis on en met un à votre place
29:47les chiffres que vous citez concernant Meta
29:51bon Meta c'est quand même pas une TPE
29:52je veux dire
29:52est à la hauteur des enjeux qui nous attendent
29:55je veux dire qu'aujourd'hui
29:56l'IA va irriguer toute l'économie
30:00que ça soit des services au monde industriel
30:02par exemple dans mon secteur
30:03nous nous faisons donc des biens d'équipement
30:06on fait des compresseurs d'air
30:07qui s'intègrent dans des gros process industriels
30:09et si vous voulez
30:11beaucoup de nos compresseurs fonctionnent
30:1324 heures sur 24
30:147 jours sur 7
30:1512 mois sur 12
30:16donc l'IA va sans doute jouer un rôle
30:19extrêmement important
30:20pour faire du diagnostic préventif
30:22c'est à dire qu'on va capter des signaux
30:24extrêmement faibles
30:25sur le fonctionnement de la machine
30:27et l'IA va nous aider à dire
30:28attention
30:29dans 300 heures
30:31ou dans 2000 heures
30:32il peut y avoir tel problème
30:33tel problème
30:34tel problème
30:34ou alors une panne subite
30:36un technicien qui est détaché sur place
30:38et on va l'aider à diagnostiquer
30:40je rappelle que nous
30:41on fait pas des biens
30:42je dirais
30:43des biens de confort
30:44c'est à dire qu'on est dans des centrales nucléaires
30:46on est dans des hôpitaux
30:47des choses comme ça
30:48donc ça
30:49ça ne s'incorpore pas comme ça
30:51déjà
30:52ça veut dire
30:53il faut du temps
30:53d'investissement
30:54il faut un investissement massif
30:55pour développer
30:56le moteur d'IA
30:58parce que
30:59beaucoup de nos auditeurs
31:00connaissent
31:01Tchad GPT
31:01sauf que
31:02il faut bien être conscient
31:04que quand vous posez une question
31:05à Tchad GPT
31:06qui n'est pas intelligent
31:07c'est vous qui le rendez intelligent
31:08dans un domaine industriel
31:10comme le nôtre
31:10il est hors de question
31:11que nous enrichissions
31:12un moteur extérieur
31:13ça veut dire qu'il faut développer notre propre moteur
31:15ça c'est pas 3 francs 6 sous
31:17bon
31:18et après
31:19je veux dire que
31:19c'est un outil
31:20extrêmement nouveau
31:21vous n'allez pas
31:22si vous voulez
31:22balancer ça aux équipes
31:23et dire maintenant
31:24vous débrouillez
31:24donc une fois de plus
31:26on est sur le temps moyen
31:27et sur le temps long
31:28nos concurrents internationaux
31:30l'ont parfaitement compris
31:31et les entreprises
31:32qui ont les poches pleines
31:34encore mieux que les autres
31:35et sont capables
31:36de sortir une puissance de feu
31:38qui est très largement
31:39supérieure à la nôtre
31:39c'est pour ça que les questions budgétaires
31:40sont fondamentales
31:41parce que plutôt que d'investir dans l'avenir
31:43l'éducation
31:45la recherche
31:46toutes ces choses
31:47qui vont garantir
31:49que nous ne devenons pas
31:50un pays du tiers monde
31:51et bien non
31:52cet argent
31:53il est consacré
31:53à faire les fins de mois
31:55alors juste pour situer
31:57d'ailleurs
31:57parce que tout à l'heure
31:58je disais que la France
31:58elle a emprunté 310 milliards
32:00l'an prochain
32:00rien qu'aux Etats-Unis
32:01les investissements
32:02on va dire des gros
32:03de la tech
32:04c'est 400 milliards de dollars
32:05cette année
32:05c'est juste pour se rendre compte
32:06pour qu'on compare les échelles
32:09Moody's la semaine dernière
32:11c'était vendredi
32:11la semaine dernière
32:12a donné une dernière chance
32:14à la France
32:15en jouant juste
32:17on va dire
32:17sur la perspective négative
32:19la France en revanche
32:20a d'ores et déjà
32:21quitté le club
32:22haute qualité
32:23chez S&P
32:24chez Fitch
32:24est-ce que c'est
32:26le nœud coulant
32:27est en marche
32:28Dorothée
32:28sur le pilotage
32:30de la dette
32:31gentiment ?
32:32Oui je pense que
32:33c'est pas tant
32:33un sujet immédiat
32:35des agences de notation
32:36parce qu'en fait
32:37quand les agences de notation
32:38changent leur notation
32:39souvent les marchés
32:41ont déjà anticipé
32:42font d'ailleurs
32:43les gros investisseurs
32:44font leur propre analyse
32:45et donc en fait
32:45on voit pas de mouvement
32:46sur les taux
32:47ce qui nous menace
32:48c'est un peu
32:49ce que disait
32:49Laurent Wronski
32:50c'est-à-dire que
32:51petit à petit
32:53le coût de la dette
32:55devient de plus en plus
32:56important dans le budget
32:57de l'Etat
32:57et en même temps
32:59si on ne fait pas de choix
33:01notamment sur la dépense
33:02et notamment sur ce qui est
33:03le plus dur à faire
33:05dans la dépense
33:05c'est-à-dire la dépense sociale
33:07qui au sens large
33:08c'est plus de la moitié
33:09de la dépense publique
33:09on se retrouve avec
33:12des finances publiques
33:13qui sont contraintes
33:13par la charge de la dette
33:14ce qui veut dire aussi
33:16par ailleurs que
33:17si on a une nouvelle crise
33:18on n'a pas complètement
33:19les moyens d'y faire face
33:20le matelas est de plus en plus
33:21quand bien même
33:22il n'y a pas de nouvelle crise
33:23on a des budgets
33:24qui sont petit à petit
33:25grignotés
33:26par les dépenses
33:27contraintes
33:29et notamment
33:30notamment les dépenses sociales
33:32donc qui sont liées
33:34à la demande
33:35de protection sociale
33:36mais qui veut dire
33:36en même temps
33:37que la marge disponible
33:39pour investir
33:40la marge disponible
33:41pour l'éducation
33:43la recherche
33:44pour le soutien
33:46à l'innovation
33:46etc
33:47pour la décarbonation
33:49aussi
33:49se réduit petit à petit
33:51et en même temps
33:53on doit aussi investir
33:53plus pour la défense
33:54là pour le coup
33:57il y a un budget
33:57un effort budgétaire
33:59de 6,7 milliards
34:00il y a un effort budgétaire
34:01mais il va devoir être financé
34:02si on se dit
34:03qu'on ne peut pas rester
34:03à 5% de déficit
34:04indéfiniment
34:05cet argent
34:06il va falloir le trouver
34:06quelque part
34:07donc il faut le trouver
34:08quelque part ailleurs
34:09dans le budget
34:09si on se dit
34:11que les trois quarts
34:12du budget public
34:13ne peuvent pas être touchés
34:14parce que la dépense sociale
34:15c'est sacré
34:15la dépense locale
34:17il ne faut pas y toucher
34:17etc
34:18il ne reste plus grand chose
34:19donc c'est un peu ça
34:21pour moi le nœud coulant
34:22c'est de se dire
34:23en fait si on n'a pas
34:24de vrai choix
34:25sur comment on veut
34:26orienter la dépense publique
34:27et si on n'a pas
34:29ce débat là
34:29qui fait partie pour moi
34:30justement des débats de société
34:31qu'on devrait avoir
34:32pour la prochaine élection
34:33finalement le choix par défaut
34:35c'est ce qu'on observe
34:36depuis 20 ans
34:37c'est assez intéressant
34:38d'ailleurs
34:38quand on observe
34:40non seulement
34:41le montant total
34:42de la dépense publique
34:43entre la France
34:43et le reste de l'Union Européenne
34:44depuis 20 ans
34:45mais sa composition
34:45on dépense plus
34:47un peu partout
34:47que la moyenne
34:48de l'Union Européenne
34:49mais si on regarde
34:50l'évolution des poids
34:51dans la dépense publique
34:52dans les autres pays
34:52depuis 20 ans
34:53l'éducation et la recherche
34:55ça a un peu augmenté
34:56et la dépense sociale
34:58ça a un peu baissé
34:59en France c'est le contraire
35:00c'est à dire
35:01mais c'est pas un choix délibéré
35:02c'est simplement
35:03que si on ne fait rien
35:04bah spontanément
35:05par défaut avec la démographie
35:07par défaut avec la démographie
35:08avec l'innovation en santé
35:10enfin plein de choses
35:10qui sont parfaitement légitimes
35:11mais si on ne se pose pas
35:14la question de
35:14quels sont vraiment les choix
35:15et comment on veut
35:16orienter la dépense
35:16c'est un peu la dérive naturelle
35:18et du coup
35:19le poids de ce qui représente
35:20de l'investissement
35:21au sens large
35:22se réduit petit à petit
35:23Intéressant cette vision
35:24c'est à dire qu'en gros
35:25vous nous décrivez Dorothée
35:26une France qui subit
35:27qui dérive gentiment
35:28en fait
35:29il n'y a pas de contrôle budgétaire
35:30c'est-à-dire les paramètres
35:31influencent l'addition totale
35:33Olivier vous voulez réagir ?
35:34Oui oui
35:34juste là-dessus
35:35je voudrais revenir
35:37dans les années 90
35:39une discussion
35:39avec un industriel
35:41sud-coréen
35:41qui regardait l'Europe
35:43et la France
35:44la Corée du Sud
35:45est à peu près
35:45la taille de la France
35:46en termes de population
35:47avec une trajectoire économique
35:49autrement plus dynamique
35:51que la nôtre
35:51et il disait
35:52c'est quand même frappant
35:54nous en Corée du Sud
35:55on investit sur l'industrie
35:56et notre jeunesse
35:57vous sur le tourisme
35:58et sur les seniors
35:59parmi les petits arbitrages
36:01entre guillemets
36:02de ce budget
36:02mais moi qui me marque
36:04et je ne sais pas
36:05si c'est juste
36:06ne rien faire
36:07ou bien être totalement aveugle
36:09vous avez
36:10le décalage
36:10de la retraite
36:11400 millions
36:12l'année prochaine
36:141,8
36:15je crois
36:15milliards
36:16l'année suivante
36:17total à peu près
36:17sur deux ans
36:18deux milliards
36:18et en même temps
36:19vous baissez l'apprentissage
36:21les crédits à l'apprentissage
36:22de deux fois
36:23un milliard d'euros
36:23donc on finance
36:25le fait qu'on ne fait pas
36:26la réforme des retraites
36:27en pompant sur l'apprentissage
36:29c'est typiquement
36:30l'arbitrage
36:31que décriait déjà
36:33en 1990
36:34un industriel
36:36sud-coréen
36:37à l'égard
36:37de nos politiques
36:38de nos orientations
36:39et quand on voit
36:40leur dynamisme économique
36:41alors c'est pas la même culture
36:42c'est pas la même situation
36:44géopolitique
36:45mais ça nous interroge
36:46quand même
36:46est-ce qu'il n'y a pas
36:47quelque part
36:48une lâcheté
36:49qui va au-delà
36:50simplement
36:51du fait de subir
36:52enfin
36:53sujet dont on a parlé hier
36:55dans les experts
36:55c'est-à-dire il y a aussi
36:56un arbitrage
36:57qui se fait dans un pays
36:57qui vieillit
36:58face à un corps électoral
36:59liste montant
37:00qui sont les seniors
37:01car la jeunesse
37:02est plutôt sacrifiée
37:04Laurent
37:04oui mais c'est la différence
37:05entre un homme d'état
37:06et un homme politique
37:07je pense que
37:08beaucoup de retraités
37:09sont des gens
37:10qui étaient dans la vie active
37:11ils peuvent comprendre les choses
37:12si on leur explique
37:13par contre si on limite
37:14juste la discussion
37:15est-ce qu'on met
37:16les 10% de frais
37:16ou pas 10% de frais
37:17c'est un peu réducteur
37:18en France
37:19il y a une sainte trinité sociale
37:22c'est chômage
37:23santé retraite
37:23alors pendant très longtemps
37:24on n'a pas le droit
37:25de parler de ces sujets-là
37:26c'est acté
37:26alors on nous explique
37:27que c'est le modèle social
37:28mais discuter des choses
37:29n'est pas un crime
37:30de laisse majesté
37:31et précisément
37:32c'est ce qu'on fait
37:33de manière récurrente
37:34dans le monde économique
37:35où on doit faire plus
37:37en faisant mieux
37:39et avec moins
37:40et ce débat
37:42a été littéralement
37:43interdit pendant 30 ans
37:45on ne touche pas à ça
37:46c'est la sainte trinité
37:47et là aujourd'hui
37:48on se rend compte
37:48qu'en gardant le même système
37:50avec ce que vient d'expliquer
37:51madame sur le financement
37:52non seulement
37:53on est en train de faire
37:54la pire des choses
37:54parce que
37:55l'investissement
37:57le plus judicieux
37:58pour une société
37:59avec un grand S
37:59c'est d'investir
38:00sur ces jeunes
38:01et sur l'avenir
38:02ça veut dire sur l'éducation
38:03c'est ça le plus important
38:04donc l'innovation
38:05mais dans la vie
38:06il n'y a que deux choses de sûres
38:07c'est la mort et les impôts
38:08donc beaucoup de gens
38:09qui seront là
38:10aujourd'hui
38:11ne seront pas là demain
38:11par contre les impôts
38:12malheureusement
38:12surtout en France
38:13ils vont rester
38:13bon
38:14mais c'est la jeunesse
38:16qui va permettre
38:17à ce pays
38:18de relever tous les défis
38:18donc l'éducation
38:19ça devrait être
38:20la priorité numéro un
38:22vous parliez de l'apprentissage
38:24dans l'industrie
38:25on connait bien l'apprentissage
38:26pourquoi ?
38:27parce que les allemands
38:28ils pratiquent l'apprentissage
38:29depuis la nuit des temps
38:30bon
38:30et puis alors en France
38:31on avait des débats
38:32capcaïens
38:33ah oui mais l'apprentissage
38:35c'est l'exploitation des jeunes
38:36il faut
38:37on va les faire venir
38:38dans les entreprises
38:39payer des salaires de misère
38:40ils vont servir le café
38:41et appuyer sur le bouton
38:42de la photocopieuse
38:43bon expliquez-moi
38:44comment vous apprenez
38:45un soudeur
38:46à souder
38:47dans une classe
38:48avec un écran
38:49et un webinar
38:49c'est pas possible
38:50et vous avez plein de métiers
38:52comme ça
38:52où l'apprentissage
38:52est très vertueux
38:53on a cassé
38:54une chaîne
38:55qui existe depuis des siècles
38:57c'est-à-dire
38:57les anciens
38:58le compagnonnage
39:00transmettent aux plus jeunes
39:01alors on a remplacé
39:02anciens par vieux
39:03ce qui veut dire
39:04c'est comme un yaourt
39:04c'est périmé
39:05ça ne sert à rien
39:06et on a cassé
39:07cette chaîne
39:08de transmission du savoir
39:09donc
39:10monsieur a
39:11100% raison
39:13et voilà un exemple
39:14typique
39:14d'un choix politique
39:16qui va avoir un impact
39:17sur un choix de société
39:19les politiques prennent cher
39:20ce matin
39:21la classe politique
39:22manque de visibilité
39:23depuis 20 ans
39:2430 ans
39:24ça dépend
39:25qui le dit
39:25allez on parle d'industrie
39:27hier la direction générale
39:29des entreprises
39:29la DGE
39:30a publié son baromètre
39:32semestriel
39:33alors franchement
39:34il n'est pas bon
39:34après
39:35depuis 2017
39:36la réindustrialisation
39:38est un mantra
39:39il n'est pas bon
39:42et en plus
39:42il est noyé
39:43tellement il n'est pas bon
39:44si on regarde brutalement
39:45il y a eu 82 usines
39:47qui ont fermé
39:48sur les 6 premiers mois
39:49de l'année
39:49contre seulement
39:5044 ouvertures
39:52alors on ne va pas parler
39:52des extensions
39:53et tout ça
39:53parce qu'après
39:54c'est un peu plus
39:54Olivier
39:56ces chiffres vous étonnent
39:58ou pas déjà ?
39:59et bien non
39:59c'est ça qui est le pire
40:01je me souviens
40:02avoir monté
40:03un événement
40:04on était en décembre 24
40:05donc il y a à peu près
40:06un an
40:07à l'hôtel de l'industrie
40:10et je voulais alerter
40:12sur le fait que
40:13tous les indicateurs
40:14sur la réindustrialisation
40:16étaient en train de plonger
40:17il y a des gens très sérieux
40:19qui m'ont dit
40:20Olivier tu fais le clown
40:21mais non
40:21on le savait déjà
40:22on le savait plus d'un an
40:24que tous les indicateurs baissent
40:26et maintenant
40:26depuis
40:27depuis cet été
40:29ils sont tous
40:29comme ils étaient là
40:30parce qu'on a quand même
40:31connu un printemps
40:31de la réindustrialisation
40:3322, 23
40:34on a créé 40 000 emplois industriels
40:36manufacturiers
40:37par an
40:38en France
40:38il en faudrait
40:3960, 70 000 par an
40:40pour être sur une belle trajectoire
40:42mais on était quand même
40:43quelque part dans les purs
40:44il faut le dire
40:45il faut le reconnaître
40:46et depuis cette période là
40:47hop
40:48on voit descendre
40:48et maintenant on s'inclète
40:49parce qu'on est en train
40:50de passer du vert au rouge
40:51mais ils sont décroissants
40:53depuis un certain temps
40:54ce que je trouve
40:55le plus inquiétant
40:57c'est que ces alertes
40:58qui étaient visibles
40:59encore une fois
40:59enfin les chiffres
41:00qui se dégradaient
41:01étaient visibles
41:02les alertes ont été faites
41:03et il y a eu une sorte
41:05de jeu de l'autruche
41:06à dire
41:06non non non
41:07je vais chercher
41:08le dernier petit indicateur
41:09qui reste au vert
41:10pour te faire croire
41:11que ça continue
41:12encore une fois
41:13on va peut-être encore
41:14faire payer cher
41:15à ce monde
41:16politico-administratif
41:17mais c'est pas comme ça
41:18qu'on gouverne un pays
41:19alors mais pourquoi
41:20cette inversion
41:21qu'est-ce qui se joue là
41:23qu'est-ce qui se passe
41:23c'est quoi le diagnostic
41:24du docteur Nancy
41:25il y a deux facteurs
41:26qui ont fait basculer
41:28je crois
41:28il y en a un
41:29qui est consensuel
41:30je reviens pas sur le fait
41:33que la France a un problème
41:33de compétitivité
41:34je reprends des chiffres
41:36de règles
41:37ces codes
41:37ça c'est le fond de sauce
41:38l'industrie française
41:40pèse à peu près
41:4120 milliards d'euros
41:43de plus
41:43que si elle avait
41:44la fiscalité allemande
41:46ces 20 milliards d'euros
41:46c'est ce qu'il faudrait
41:47qu'elle investisse
41:48pour se mettre
41:48dans une trajectoire
41:49de réindustrialisation
41:50ça c'est
41:51mais récemment
41:52il y a deux effets
41:52qui se sont cumulés
41:53d'abord
41:54il y a eu le prix de l'énergie
41:55alors certes
41:56il a connu un pic
41:57il a descendu
41:58on a entendu parler
41:59de la descente
41:59mais il reste à peu près
42:00deux à trois fois
42:01le prix antérieur
42:02et l'énergie
42:04c'est la sève
42:05de l'industrie
42:05c'est dingue
42:06dans un pays
42:06je vais être provocateur
42:07dans un pays comme la France
42:08qui a un parc nucléaire
42:10monstrue et tout ça
42:11de se retrouver dans cette équation
42:12pour moi c'est absolument dingue
42:13je suis un européen
42:14convaincu
42:14mais je pense que
42:15sur le marché
42:15de l'électricité
42:17notamment
42:17nous sommes dans l'erreur
42:19dans la faute collective
42:20il y a des gens
42:21Luc Crémont
42:22l'a un peu payé d'ailleurs
42:23oui parce qu'il a eu
42:25au-delà de ça
42:26c'est même pas sur le marché
42:27que c'est joué
42:28je crois
42:28cette histoire là
42:29mais les gens
42:30qui gèrent le réseau électrique
42:32vous disent
42:32les bénéfices
42:33d'un marché européen
42:34parce qu'on mutualise
42:35des risques
42:35c'est quand même intéressant
42:36d'avoir un marché européen
42:37je ne le nie pas
42:38mais on pourrait
42:39tous les avoir
42:40si on émettait
42:40seulement 30%
42:42de notre production électrique
42:43et si on gardait
42:4470%
42:45de notre production électrique
42:46pour refléter
42:47des choix
42:48de politique énergétique
42:49notamment sur le nucléaire
42:50en France
42:51qui nous permet
42:51d'avoir
42:52un mégawatt-heure
42:53qui est produit
42:53le mégawatt-heure marginal
42:55de nos centrales nucléaires
42:57il est à 10-15 euros
42:58on pourrait mettre
42:59cette électricité
43:00au profit
43:01de notre projet
43:02de notre réindustrialisation
43:04de notre décarbonation
43:04là avec le marché européen
43:06qui capte
43:07100% de la production
43:08c'est le principe de base
43:10on n'y arrive pas
43:11on ne le peut pas
43:12encore une fois
43:13je plaide
43:14pour qu'on fasse
43:14un bras de fer
43:15avec l'Europe
43:16en disant
43:17on sort 15 à 20%
43:18de cette électricité
43:19on la sort du marché
43:20on fait un prix régulé
43:21vous allez dire
43:22c'est obsolète
43:23oui mais ça marche bien
43:23c'est efficace
43:24pour notamment
43:25les électrosensibles
43:26les électro-intensifs
43:27pour l'électrification
43:28qu'on ne fait pas
43:29et puis pour la réindustrialisation
43:31qu'on ne fait pas
43:31premier coup d'arrêt
43:32pour l'industrie
43:33on va dire le coût de l'énergie
43:34deuxième coup d'arrêt
43:35deuxième coup d'arrêt
43:36je pense qu'on a une lecture
43:37le diagnostic
43:39qu'on a fait
43:39sur notre réindustrialisation
43:40et qui date de 2009
43:42était erroné
43:43on s'est dit
43:44en fait
43:45c'est l'innovation de rupture
43:46qui va refaire
43:46l'industrialisation
43:47et ce qu'on n'a pas vu
43:49c'est qu'on n'est pas l'Allemagne
43:50et on n'est pas l'Italie
43:51on n'a plus le socle industriel
43:53donc
43:54booster l'industrie
43:56en Allemagne
43:57et en Italie
43:57vous pouvez dire
43:58ah c'est parce qu'on va faire
43:58le pivot environnemental
44:00c'est parce qu'on va faire
44:01le pivot numérique
44:02on va miser
44:02en France
44:03il faut le faire aussi
44:04mais il faut aussi restaurer
44:05un socle industriel
44:07qu'on n'a plus
44:07quand vous parlez
44:09aux gens de Novo Nordis
44:09qui investissent
44:10un milliard à Chartres
44:11ou à Vercors
44:12qui investissent
44:13une gigafactory à Dunkerque
44:14ils vous disent
44:15un des facteurs limitants
44:16c'est naturellement
44:17les compétences
44:17on en a parlé l'apprentissage
44:18mais aussi c'est d'avoir
44:19un tissu d'industriel
44:21autour de nous
44:21qui nous aide
44:22à monter nos projets
44:23voilà
44:24et ce socle industriel
44:25on ne l'a pas
44:26et typiquement
44:27c'est la bascule pour moi
44:29du printemps
44:29à l'hiver
44:30de la réindustrialisation
44:31c'est la bascule
44:32de France Relance
44:33qui avait aidé
44:34la modernisation
44:35du tissu industriel
44:36ancré dans les territoires
44:38de l'innovation
44:39mais pas nécessairement
44:40de l'innovation de rupture
44:41à une version France 2030
44:42qui elle
44:44est centrée essentiellement
44:46quasiment exclusivement
44:47sur l'innovation de rupture
44:48il faut les deux
44:49c'est deux pieds pour avancer
44:51il faut les deux pieds pour avancer
44:53ça fait 15 ans
44:54qu'on fait la réindustrialisation
44:55sur des grands projets
44:56de l'avenir
44:56sur des innovations de rupture
44:58c'est essentiel
44:58mais on est à cloche-pied
44:59quand on est la France
45:00avec un tissu industriel
45:02qui a été laminé
45:03par 40 ans
45:04de désindustrialisation
45:05Laurent Romsky
45:06là je m'adresse vraiment
45:07au directeur général d'AirVor
45:08quand vous entendez
45:08le diagnostic
45:09d'Olivier Jean-Lucy
45:10qui est honnêtement
45:11un des meilleurs experts
45:12de l'industrie en France
45:13c'est pas pour le flatter
45:14ça fait écho
45:15vous
45:16oui je suis industriel
45:18donc je peux confirmer
45:20j'allais dire
45:21vu sur le terrain
45:22finalement
45:22alors moi je vais compléter
45:24les propos de monsieur
45:25je vais faire
45:27le passé éclair l'avenir
45:28n'est-ce pas
45:29donc je vais faire
45:29un petit peu
45:30une petite séquence historique
45:32on sort globalement
45:35de 30 ans d'oubli industriel
45:36laminé
45:37bon
45:38d'oubli industriel
45:39c'est-à-dire que
45:40aussi bien au niveau
45:41des écoles de haut niveau
45:42on disait attendez
45:42l'industrie
45:43c'est pas un métier d'avenir
45:45on a pris des ingénieurs
45:46qui se sont dirigés
45:47massivement
45:48vers les banques
45:49c'est pas
45:51les services
45:51c'est pas la vocation d'origine
45:52non mais ils ont fait
45:53des modèles mathématiques
45:54pour des produits financiers
45:55ils ont pas construit
45:56des machines
45:56bon
45:57donc au niveau éducatif
45:58on leur dit attendez
45:58l'industrie c'est foutu
45:59bon
46:00après
46:01nous avons eu
46:02des esprits
46:02illuminés
46:03qui ont dit
46:04l'avenir de l'occident
46:06ce n'est pas l'industrie
46:07on va réfléchir
46:09et puis on va laisser
46:10les autres
46:10c'est-à-dire les pays
46:11en voie de développement
46:12fabriqués
46:12ils ont juste oublié
46:13que les grandes nations
46:14de ce monde
46:16ont toujours été
46:17des grandes puissances
46:17industrielles
46:18toujours
46:19bon
46:19que ça soit
46:20les Etats-Unis
46:21la Chine etc
46:22l'Allemagne
46:24l'Allemagne
46:24Japon
46:26Japon
46:27merci
46:27et ensuite
46:29si vous voulez
46:30il y a eu
46:31une espèce de
46:32chacun a rajouté
46:33sa petite pierre
46:34c'est-à-dire que
46:35la France est victime
46:36de l'effet Puma
46:37qui est projet utile
46:38mais ailleurs
46:39c'est-à-dire que
46:39toutes les communes
46:41nous on a fait
46:41Hervor existe depuis
46:431945
46:43moi je suis industriel
46:44depuis 35 ans
46:45toutes les communes
46:46ont gentiment poussé
46:48les industriels dehors
46:49moi j'ai connu
46:49quand j'ai pris mes fonctions
46:50en 93
46:51la première ceinture de Paris
46:53alors ça avait déjà commencé
46:54la désindustrialisation
46:55mais toutes ces banlieues
46:57même Paris
46:58il y avait une production
46:59industrielle
46:59donc on vous a gentiment
47:00poussé dehors
47:01on vous a rétréci
47:03alors c'est des trucs
47:03bêtes
47:04mais on vous a rétréci
47:05les accès
47:05nous on construit
47:06des compresseurs
47:06de 12 tonnes
47:07vous pensez bien
47:08qu'on ne peut pas avoir
47:09si vous voulez
47:10un accès limité
47:11donc toutes ces choses-là
47:12au nom de beaucoup
47:13de bonnes raisons
47:14ont fait que les industriels
47:15ont été poussés dehors
47:16puis après vous rajoutez
47:17les coûts de l'énergie
47:18vous rajoutez les lois
47:20et puis les normes
47:21pavées de bonnes intentions
47:23ce qui a toujours
47:23une bonne intention
47:24sauf que les pavés
47:25mènent directement en enfer
47:26vous avez eu la mondialisation
47:28qui a permis à beaucoup
47:29d'industriels de dire
47:30écoutez ça commence à bien faire
47:32de toute façon ici
47:32c'est toujours compliqué
47:33c'est toujours un problème
47:34il y a des discours lénifiants
47:36dans les inaugurations
47:37où on dit
47:38industrie je vous aime
47:39et une fois que l'inauguration
47:40est terminée
47:41on n'arrête pas
47:42de nous enquiquiner
47:42donc on va prendre
47:43nos clics et nos plaques
47:44il y a eu aussi
47:45la délocalisation
47:45mais c'est ce que j'écris
47:47mais pourquoi
47:48c'est pas qu'une question de coût
47:49alors maintenant
47:49la bonne nouvelle
47:50c'est que je crois
47:52en mon âme et conscience
47:52puisque moi je travaille
47:53avec ce tissu industriel
47:55qui s'est rétréci
47:55comme une peau de chatin
47:56c'est que les entreprises
47:57industrielles
47:58qui ont traversé
47:59ces 30 ans
48:00de désert industriel
48:01je veux dire
48:03aujourd'hui
48:03elles ont développé
48:04les anticorps
48:05vous prenez
48:07notre modeste exemple
48:08nous on est la dernière
48:09entreprise française
48:09qui fait des compresseurs d'air
48:10on travaille à 90%
48:12à l'export
48:12heureusement
48:13sinon on ne serait plus là
48:14mais je connais beaucoup
48:15d'entreprises françaises
48:16qui justement
48:17ont traversé
48:19ces 30 ans
48:20et qui sont malheureusement
48:20le dernier d'eux
48:22donc là
48:22il y a un vrai sujet
48:23si vous voulez
48:24pour organiser la transmission
48:25je reviens au budget
48:27tout ce que j'entends
48:28comme une EPSI
48:28sur le Dutreil
48:30qui permettrait uniquement
48:31d'acheter des yachts
48:32de 40 mètres de long
48:33non ça permet aussi
48:34de préserver un outil industriel
48:35avec à sa tête
48:36des gens qui sont quand même
48:38plus près de la fin
48:38que du début
48:39et puis une dernière chose
48:40on est vendredi
48:42donc on peut se faire plaisir
48:42je vais être un petit peu
48:44je dirais
48:45un petit peu impertinent
48:46ce que je trouve
48:47profondément agaçant
48:48je pèse mes mots
48:49c'est que
48:51on a entendu
48:52des voix extrêmement vocales
48:53qui nous ont dit
48:55on n'a pas besoin d'industrie
48:56on n'a pas besoin
48:58de centrales nucléaires
48:59on n'a pas besoin
49:00d'un outil militaire
49:01ceux-là
49:02on ne les entend plus
49:03et pire encore
49:04certains d'entre eux
49:05ont retourné leur veste
49:06en disant
49:06mais attendez
49:07il faut qu'on construise
49:08des centrales nucléaires
49:09à la pelle
49:10l'industrie
49:11c'est formidable
49:12et puis bon
49:13finalement
49:13la guerre
49:14c'est quelque chose d'actuel
49:15donc encore une fois
49:17si on reboucle
49:17avec le thème
49:18de votre émission
49:19du début
49:19c'est que
49:20un pays
49:21et des grands mouvements
49:22de société
49:22ça ne se gère pas
49:23à la semaine
49:24ça ne se gère pas
49:25en 24 heures
49:26ça se gère avec
49:26une vision pour le pays
49:27et avec
49:28si vous voulez
49:29un axe
49:29et la bonne
49:31et la mauvaise nouvelle
49:32c'est que là
49:32nous sommes face
49:33à des défis
49:33absolument majeurs
49:35et qui s'accélèrent
49:37donc c'est pas perdu
49:38moi je vois
49:39des entreprises
49:40industrielles françaises
49:41qui sont extraordinaires
49:42la France
49:43n'est pas
49:44je dirais
49:45un pays
49:46je dirais
49:46qui est en faillite
49:47c'est un pays
49:48qui fait face
49:48à des défis
49:49monumentaux
49:50mais on a des entreprises
49:51industrielles
49:51absolument extraordinaires
49:52simplement
49:53il faut juste
49:54éviter de les tuer
49:55Dorothée
49:56votre diagnostic
49:57sur cette dimension
49:59industrielle
49:59qui est assez claire
50:00parce qu'elle cristallise
50:02pas mal d'aspects
50:03et puis elle cristallise
50:04aussi les questions
50:04d'emploi
50:05par ailleurs
50:05qui sont
50:05à l'évidence
50:06là on parle
50:09un peu
50:10de deux temporalités
50:11aussi
50:11quelque part
50:11il y a
50:12ce qui se passe
50:12depuis
50:13le dernier semestre
50:14on a parlé des chiffres
50:15mais aussi
50:16depuis quelques années
50:16et on voit
50:17un affaiblissement
50:18de l'industrie
50:18qui n'est pas
50:19spécifique à la France
50:20qui est aussi le cas
50:20en Allemagne
50:21et en Italie
50:21même plus
50:22pour des raisons
50:23qui ont été citées
50:24d'abord les prix de l'énergie
50:25c'est pas une maladie
50:26spécifique à la France
50:27depuis 2022
50:28il y a un décrochage
50:29des énergies
50:30des industries
50:31énergo-intensives
50:32en France
50:32encore plus en Allemagne
50:33pour des questions
50:34de prix de l'énergie
50:35qui effectivement ont baissé
50:36mais qui restent
50:37deux à trois fois
50:38supérieurs
50:38à ceux qui sont
50:40aux Etats-Unis
50:40ou en Asie
50:41donc là on a un sujet
50:42de compétitivité
50:43et ensuite
50:44on a un deuxième sujet
50:45très sectoriel
50:46qui est celui de l'automobile
50:46qui est là aussi
50:48européen
50:48qui est à la fois
50:50un sujet
50:51de transition
50:52vers l'électrique
50:53un peu au forcep
50:54c'est pas évident
50:55et un sujet
50:55de concurrence chinoise
50:56très aiguë
50:57sur d'autres secteurs
50:58il y a des secteurs
50:59qui se portent bien
50:59l'aéronautique
51:01a remonté la pente
51:03la défense évidemment
51:04la pharmacie
51:06se porte pas mal
51:07l'industrie verte
51:08parce qu'il y a aussi
51:09un soutien public
51:09plus important
51:10se porte bien
51:11donc voilà
51:11il y a des différences
51:12sectorielles
51:12juste pour spécifier
51:14dans le rapport
51:15de la DGE
51:15en revanche
51:16là où ça coince
51:17en agroalimentaire
51:18en mécanique
51:18et en chimie
51:19voilà
51:19ça c'est les secteurs
51:20les plus lourdement
51:20atteints aujourd'hui
51:21oui mais quand on regarde
51:22aussi les chiffres
51:23de production industrielle
51:24par exemple
51:24qu'on a tous les mois
51:26le diagnostic sectoriel
51:27est un peu le même
51:28mais voilà
51:29il y a des évolutions récentes
51:30qui ne sont pas forcément
51:31spécifiques à la France
51:31ensuite
51:33sur le long terme
51:35je pense que
51:36oui il y a eu
51:38pendant longtemps
51:39en fait
51:39pas beaucoup d'attention
51:40à la réindustrialisation
51:41il y a eu un mouvement
51:42qui s'est quand même
51:43inversé
51:44vers 2015
51:452017
51:45en termes d'emplois
51:47industriels
51:47mais on partait de loin
51:48qu'est-ce qui freine
51:51et qu'est-ce qu'il faut
51:52pour l'industrie
51:53là si on revient
51:53à la nécessité
51:54d'avoir une vision
51:55de long terme
51:55pour moi si on prend
51:56un angle très
51:57presque très généraliste
51:59bon d'une part
52:00il y a les questions
52:01d'instabilité
52:01sur lesquelles
52:02je ne vais pas revenir
52:03mais ensuite
52:04fondamentalement
52:06qu'est-ce qui fait
52:06que les gens
52:07viennent encore
52:08investir chez nous
52:09et qu'est-ce qui fait
52:11aussi les freins
52:12c'est pour l'industrie
52:13il faut
52:13si je schématise
52:14de l'industrie
52:15du foncier des compétences
52:16de l'énergie
52:17du foncier des compétences
52:18de l'énergie
52:18il y a le sujet du prix
52:19mais la France
52:20relativement
52:21à la fois
52:23grâce au nucléaire
52:24et à l'investissement
52:25qui a été fait
52:25historiquement dans le nucléaire
52:26une énergie
52:27qui est décarbonée
52:28et qui est stable
52:28et qui est plutôt
52:30quand même un peu moins
52:31cher qu'ailleurs
52:31qu'ailleurs en Europe
52:33le foncier
52:35c'est un vrai sujet
52:35pour des raisons
52:36réglementaires
52:37pour des raisons
52:37aussi très locales
52:38tout le monde
52:39veut de l'industrie
52:40mais plutôt pas à côté
52:41de chez moi
52:41c'est un vrai sujet
52:43donc là
52:44tout ce qui peut être fait
52:45ou amplifié
52:47pour fournir
52:48des sites clés en main
52:49où déjà
52:50vous n'avez plus besoin
52:51de 14 autorisations
52:52et qui sont raccordées
52:54aux réseaux électriques
52:55qui ont un accès
52:56à l'eau
52:56pour les industries
52:56qu'on a besoin
52:57etc
52:57ça facilite quand même
52:58et ça accélère
52:59et puis
53:00les compétences
53:01c'est aussi
53:02le nœud
53:03vous le disiez aussi
53:03c'est un aspect
53:05sur lequel
53:06globalement
53:07là aussi
53:07en relatif
53:08la France
53:08n'est pas si mal positionnée
53:10on sait former des gens
53:11il y a des ingrédients
53:12mais ça ne démarre pas
53:13le problème c'est d'une part
53:14on n'en forme pas assez
53:15les formations
53:16qui mènent directement
53:17vers l'industrie
53:17il n'y a pas que les ingénieurs
53:18d'ailleurs
53:18il y a les techniciens
53:19les ouvriers spécifiques
53:20c'est des formations
53:21qui ne sont pas très attractives
53:22pour les jeunes
53:22et en plus
53:23quand ils y vont
53:23et qu'ils ont leur diplôme
53:25quelques années après
53:26il y en a la moitié
53:26qui ne travaillent plus
53:27pour l'industrie
53:27donc vous avez un peu
53:29de déperdition
53:30à tous les niveaux
53:30et là c'est aussi
53:31un sujet
53:31d'attractivité
53:33plus générale
53:34que même au niveau
53:35des collèges
53:36des lycées
53:37il y a une image
53:38de l'industrie
53:38qui ne soit pas germinale
53:39en fait
53:40mais qui est aussi
53:41un endroit
53:42où il peut être
53:44plus attractif
53:44de travailler
53:45et ça c'est un travail
53:46qui se fait très en amont
53:46Olivier Lensy
53:47voudrait réagir
53:48mais on n'a plus le temps
53:49et on va refaire
53:50une émission sur l'industrie
53:51je vous promets
53:52volontiers
53:52un vrai débat
53:54le message que je peux faire
53:55il y a vraiment 20 secondes
53:57en fait les solutions existent
53:59elles ont été esquissées
54:00elles sont possibles
54:01et certaines ne coûtent rien
54:03sur la formation
54:03par exemple au métier industriel
54:05on forme
54:06125 000 personnes
54:07au métier industriel par an
54:09on en a besoin
54:09de 110 000
54:10pour se mettre
54:11sur une trajectoire
54:12de réindustrialisation
54:13ce n'est pas une question
54:14de budget public
54:15c'est une question
54:16de mobilisation collective
54:17sur le foncier
54:18c'est une question
54:19de réglementation
54:20et de surcontrainte
54:21qu'on sait imposer
54:22donc le message positif
54:24que je veux dire
54:24c'est qu'il y a une envie
54:25il y a des solutions
54:26ce que je ne comprends pas
54:28c'est pourquoi
54:28est-ce qu'on ne les déclenche pas
54:29elles sont compatibles
54:30avec notre budget
54:31ce ne sont pas des lois clivantes
54:32Merci Olivier
54:33merci Dorothée
54:34merci Laurent
54:35vous retrouvez tout de suite
54:36tout pour investir
54:37en un masterclass
54:38avec Christopher Dombik
54:39un petit mot pour conclure
54:40ravi d'avoir passé
54:41cette semaine avec vous
54:42merci à Audrey Arnaud
54:43Olivier Veneziaire
54:44et à toute l'équipe
54:45en régie
54:46et salut à Raphaël
54:47que vous retrouvez
54:48dès lundi
54:49bon week-end
54:50les experts
54:54débat et controverses
54:56sur BFM Business
54:57sur BFM Business
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54:59sur BFM Business
55:00sur BFM Business

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