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  • il y a 13 minutes
Regardez "On refait le monde" avec le Général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue "Défense nationale", Jean-Éric Branaa, spécialiste des États-Unis, Valérie Niquet, chercheuse spécialiste de l'Asie, membre de la Fondation pour la Recherche stratégique, et Richard Werly, correspondant France/Europe du média suisse "Blick".
Regardez On refait le monde avec Anne-Sophie Lapix du 30 octobre 2025.

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Transcription
00:00Jusqu'à 20h, on refait le monde sur RTL avec Anne-Sophie Lapix.
00:07C'est comme souvent par un message sur son réseau social Truth Social que Donald Trump a fait une annonce retentissante dans la nuit.
00:15La reprise des essais nucléaires américains.
00:18Une réponse à la provocation russe.
00:20Hier, Vladimir Poutine a présenté un nouveau drone sous-marin à capacité nucléaire
00:24après avoir vanté les mérites dimanche d'un missile à la portée illimitée.
00:30Est-ce le début d'une nouvelle prolifération nucléaire ? La menace est-elle crédible ?
00:34On en parle avec nos invités.
00:36Le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense Nationale.
00:41Bonsoir.
00:42Avec Richard Verly, correspondant France-Europe du média suisse Blick, auteur de l'ouvrage
00:47« Cet Amérique qui nous déteste » aux éditions Nevicata est paru hier.
00:52Il est là, il est tout près.
00:53Bonsoir.
00:53Bonsoir.
00:54Valérie Niquet, chercheuse spécialiste de l'Asie, membre de la Fondation pour la Recherche Stratégique.
00:59Bonsoir.
01:01Bonsoir.
01:01Et Jean-Éric Brana, spécialiste des Etats-Unis.
01:05Bonsoir.
01:06Bonsoir.
01:07D'abord, Poutine a réussi son coup puisque Trump explique dans son message sur Truth Social
01:14qu'il réagit au programme d'essai mené par d'autres pays.
01:18Richard Verly.
01:19Oui, mais de toute manière, on sait que Donald Trump, systématiquement, lorsque quelqu'un
01:24enchérit, il va surenchérir.
01:27C'est sa stratégie dans tous les domaines.
01:29Alors, dans quel but ? Quand il s'agit de tarifs douaniers, à un moment donné, on se
01:33met autour d'une table et on négocie.
01:34C'est ce qu'il a fait avec la Chine et avec le président Xi Jinping.
01:37Dans le domaine du nucléaire, c'est tout à fait différent.
01:39Parce que là, au fond, on sait que toutes les négociations internationales sur le nucléaire
01:44et sur la limitation sont maintenant obsolètes ou très largement.
01:47Et donc, en surenchérissant sur le nucléaire, il donne quand même un signal très inquiétant.
01:53Et surtout, il prouve que lui-même est prêt à réveiller, j'allais dire, de vieux démons.
01:59Et ce qui peut poser des problèmes en termes de sécurité.
02:01Il a précisément demandé au ministre des Armées de commencer à tester les armes nucléaires
02:05des Etats-Unis.
02:07Donald Trump veut donc reprendre des essais qui ont été stoppés il y a très longtemps.
02:11Je crois que c'est en 92.
02:13Pourquoi et comment ont-ils été stoppés, Jérôme Pétisrandi ?
02:17Alors, en fait, c'est bien la question.
02:19Alors, il faut comprendre que les Etats-Unis, comme l'Union soviétique, la Russie,
02:25ou comme la France et le Royaume-Uni, ont procédé dans les années 50, 60, 70 à de très nombreux essais.
02:31Donc, les Etats-Unis, c'est donc plus de 1000 essais.
02:37Donc, ils ont à la fois, avec des évolutions, de l'arme nucléaire.
02:42Sachant que les premiers essais, c'est juste avant Hiroshima et Nagasaki.
02:47Et qu'après, c'était la course et la puissance.
02:50C'était, entre les Etats-Unis et l'Union soviétique, celui qui aurait la bombe la plus puissante.
02:55Et à partir des années 70, en raison des retombées radioactives de ces explosions,
03:01on a fait ces explosions en sous-sol.
03:03C'est-à-dire que ça faisait, en fait, des tremblements de terre, en quelque sorte.
03:06Et puis, depuis les années 90, tout le monde a arrêté.
03:09Le seul pays qui a continué à faire, c'est la Corée du Nord.
03:12Et donc, la question qui se pose, c'est, dans ce qu'a dit Donald Trump,
03:18s'agit-il de réaliser de nouvelles expériences nucléaires,
03:22donc de faire exploser une bombe,
03:24ou s'agit-il de tester les vecteurs, donc les missiles,
03:28chose que les Américains, comme les Russes, comme nous-mêmes, faisons de manière régulière ?
03:32Oui. Est-ce qu'on interdit les armes qui transportent les missiles,
03:35ou est-ce qu'on interdit de tester les explosions, en fait ? C'est ça ?
03:38Alors, il y a un traité international qui a été signé, donc...
03:41Les Etats-Unis ont signé.
03:42Non, en fait, ils n'ont pas ratifié.
03:45Ils n'ont pas ratifié.
03:46Mais ce traité international, de 1996,
03:49en fait, interdit les essais.
03:51Il n'interdit pas, par contre, d'une part, la possession d'armes nucléaires.
03:55C'est donc le cas, effectivement, de plusieurs pays.
03:58Il n'interdit pas non plus la simulation.
04:02C'est, par exemple, ce que nous, nous faisons, en France,
04:04et en partenariat avec le Royaume-Uni,
04:06nous faisons de la simulation pour valider notre dissuasion.
04:10Mais là, il a ouvert une porte, une porte sur l'inconnu,
04:13parce que, de quoi s'agit-il ?
04:15Eh bien, on ne sait pas, suite à ces déclarations,
04:18ce qu'il entend par les essais nucléaires.
04:20Jean-Éric Branat, est-ce que, concrètement,
04:23c'est faisable, demain, pour les Etats-Unis,
04:25de reprendre les essais ?
04:26Est-ce qu'il y a des sites dédiés qui sont prêts pour cela ?
04:30Alors, avant qu'il y ait des sites pour cela,
04:32il faut qu'il y ait la technologie, il faut pouvoir redémarrer.
04:35Et alors, tous les spécialistes, aujourd'hui, sur les chaînes américaines,
04:38expliquaient que ça prendrait environ trois ans pour tout relancer.
04:42Et si on mettait le paquet et beaucoup d'argent,
04:44peut-être qu'on pourrait aller un petit peu plus vite,
04:46on y arriverait en un an et demi, à deux ans.
04:48Vous m'avez compris, le mandat de Donald Trump est terminé.
04:51Alors, on va se dire que tout ça, c'est de l'esbrouf.
04:53Pourquoi est-ce que Donald Trump nous lance ça, aujourd'hui,
04:57sachant que ça n'ira certainement pas au bout ?
04:59C'est plutôt cette question-là qu'il va falloir se poser.
05:02Maintenant, si jamais ça se relançait, quand même,
05:04en admettant que ça se mène au bout,
05:08juste d'ici la fin du mandat de Donald Trump,
05:11il faut dire concrètement,
05:13ce qu'on va avoir d'abord énormément d'argent dépensé.
05:16Dépensé pourquoi ?
05:17Ça a été un peu dit par le général Pélistrandi.
05:20Les essais se faisaient en sous-sol,
05:22donc on repartirait sur ce type d'essais,
05:24certainement, quand il est contamination des nappes,
05:27territoire rendu inutilisable,
05:30les cancers, enfin, tout ce qu'il y avait avec.
05:32Vous savez, à Mururoa,
05:33on est en train de le payer très très fort.
05:36Je parle de Mururoa parce que c'est un territoire français
05:38et que, bien sûr, ça nous intéresse beaucoup.
05:40Et ceux qui s'intéressent à Tahiti
05:42se disent que, quand même, pendant longtemps,
05:44c'était un paradis.
05:45Mais c'était un peu inquiétant ce qui s'y passait.
05:47C'était pareil pour les Etats-Unis.
05:49Et puis, surtout, ça n'a pas de sens.
05:51Les supercalculateurs américains,
05:53aujourd'hui, ils modélisent la physique des ogives
05:56à l'échelle d'une milliardième de seconde.
05:59Mais c'est totalement inutile.
06:01Encore une fois, je repose la question.
06:03Pourquoi Donald Trump dit-il ça aujourd'hui ?
06:06Tom Nichols, le politologue américain,
06:08a expliqué à sa façon,
06:10il a dit, je termine là, pardon,
06:11il a dit que c'est autre fait
06:13que Donald Trump veut mettre en avant.
06:14Alors, il a dit autre chose, Donald Trump.
06:16Il assure que ce sont les Etats-Unis
06:17qui ont le plus grand nombre d'armes nucléaires.
06:20La Russie serait en deuxième position
06:22et la Chine, loin derrière,
06:24serait en train de rattraper son retard.
06:25As-tu dit d'abord,
06:26est-ce que c'est vrai que les Etats-Unis
06:28en ont plus aujourd'hui, Richard Verli ?
06:30Oui, ça c'est incontestable.
06:32Les Etats-Unis, de toute manière,
06:34ont un arsenal et ont surtout une capacité,
06:36aujourd'hui, à mobiliser des ressources financières.
06:39C'est pour ça qu'il faut quand même
06:40se méfier des délais avancés par les scientifiques.
06:44Parce qu'on rappelle quand même
06:44qu'il y a aussi la possibilité,
06:46à un moment donné,
06:46si Donald Trump le voulait,
06:48avec le département de la guerre,
06:49d'accélérer des recherches.
06:51Mais je crois que la question
06:52qu'a posée Jean-Éric Branagh est la bonne.
06:54Pourquoi ?
06:54Et il y a aussi la question du comment.
06:56Parce qu'à un moment donné,
06:58tout ça se fait sans l'aval du Congrès,
07:00tout ça se fait par les réseaux sociaux.
07:02On parle quand même de l'arme nucléaire.
07:05Donc, absence de débat politique,
07:06absence de débat démocratique,
07:08ça devient quand même proprement sidérant.
07:10Vous dites qu'ils sont en pole position,
07:13mais il y a aussi des chiffres qui circulent
07:15selon lesquels la Russie aurait plus d'ogives.
07:18C'est l'Institut de recherche internationale
07:20sur la paix de Stockholm qui fait référence
07:22et qui le dit.
07:23Alors, il y a une polémique.
07:24En fait, ils ont à peu près
07:26le même stock de bombes.
07:28En gros, environ entre 5 et 6 000 têtes nucléaires.
07:32Sachant que dans ces têtes nucléaires,
07:34toutes ne sont pas directement opérationnelles.
07:36C'est-à-dire qu'en gros,
07:37on pense qu'il y a à peu près,
07:39sur les 5 000, on va dire,
07:411 500 têtes utilisables immédiatement.
07:45Les autres, elles sont stockées et ainsi de suite.
07:47Après, en fait,
07:49le troisième pays qui vient,
07:50c'est la Chine.
07:52Et la Chine, elle, elle accélère son programme nucléaire.
07:55Elle a à présent, on estime, environ 600 têtes nucléaires.
07:59Et son objectif, c'est d'atteindre les 1 000 têtes d'ici 2030.
08:03Valérie Niquet, j'imagine que ce n'est pas anodin
08:06que Trump cite la Chine juste avant de rencontrer Xi Jinping,
08:10le président chinois.
08:10Oui, alors, évidemment,
08:14et il n'est pas du tout certain que Xi Jinping
08:16ait été vraiment ravi de cette réflexion de Donald Trump,
08:19qui fait partie du dialogue
08:22où, comme on dit,
08:23on signale ses positions en matière nucléaire.
08:27Et c'est vrai que dans le cas de Trump,
08:28là, c'est assez confus,
08:30parce qu'il répond par cette menace
08:32de procéder à des essais nucléaires
08:33nucléaires qui toucheraient,
08:36est-ce qu'il s'en rend compte lui-même
08:38qui toucheraient, en fait, les armes nucléaires,
08:41alors que du côté russe, il s'agit de vecteurs.
08:45Donc, on n'est pas absolument certain
08:47que Trump pense ce qu'il dit,
08:51ou en tout cas qu'il comprenne parfaitement
08:52quelle est la portée de ce qu'il a dit.
08:55Mais ce qui est sûr aussi,
08:56c'est que là, il a donné un coup de semence
08:59en termes de puissance,
09:01puissance nucléaire,
09:02mais également réaffirmation de la puissance américaine
09:04dans la région, à la Chine, pardon.
09:07Puisqu'on sait que dans une configuration complexe en Asie,
09:12où notamment les États-Unis jouent encore
09:14un rôle de stabilisateur stratégique
09:16face aux ambitions de Pékin,
09:18mais en même temps,
09:19beaucoup des pays de la région sont inquiets
09:21de savoir jusqu'où ils seraient prêts à aller
09:23pour protéger leurs alliés,
09:25notamment, on pense au Japon,
09:27où il était juste avant d'arriver en Corée du Sud.
09:30Et puis, la grosse question,
09:31c'est celle de Taïwan.
09:32Je ne crois pas du tout à une invasion de Taïwan
09:35à court terme de la part de la Chine,
09:37mais un des éléments qui pourraient encourager Pékin,
09:40c'est de se dire que finalement,
09:41les États-Unis ne sont pas là,
09:43n'ont pas les moyens d'agir.
09:45Donc là, en brandissant, en quelque sorte,
09:47en agitant le chiffon rouge nucléaire,
09:50évidemment, il s'adresse à la Russie, de Poutine,
09:53mais il s'adresse aussi à une Chine
09:56qui développe ses capacités.
09:58Elle est encore très loin des capacités,
10:00aussi bien de la Russie que des États-Unis,
10:03avec autour de 600 têtes aujourd'hui,
10:05même si elle a l'ambition d'en avoir.
10:06Oui, et Pékin a appelé ce matin à Washington
10:08à respecter le traité d'interdiction des essais nucléaires
10:11qu'elle a également signé, dit-elle,
10:13et je ne sais pas si elle le respecte.
10:15En tout cas, on peut dire que le coup de pression de Poutine
10:17a marché, vu la réaction de Donald Trump.
10:19On va quand même regarder de plus près
10:20ce que sont ces armes nucléaires prodigieuses
10:23qui sont censées effrayer le monde,
10:24ces armes russes.
10:25Ce sera après le rappel des titres de Nathalie Michet.
10:29On refait le monde sur RTL.
10:32Avec Anne-Sophie Lapix.
10:34La femme la plus...
10:35RTL.
10:36Il est 19h30.
10:38Anne-Sophie Lapix.
10:40On refait le monde sur RTL.
10:41Le rappel des titres de l'actualité de ce jeudi
10:44avec Nathalie Michet.
10:45À la une Sébastien Lecornu
10:47qui ne donne pas tort au Rassemblement National
10:49après le vote d'une résolution déposée
10:51par le parti de Marine Le Pen
10:53pour dénoncer les accords de 68
10:55avec l'Algérie.
10:56Le Premier ministre estime
10:57qu'il faut non pas abroger
10:59mais renégocier ce texte
11:00qui facilite l'entrée et le séjour en France
11:03des ressortissants algériens.
11:05Au procès des mains rouges,
11:06ces tags retrouvés sur le mémorial de la Shoah
11:09à Paris, c'est l'heure des réquisitions.
11:11La procureure réclame des peines
11:13allant de 2 à 4 ans d'emprisonnement.
11:16Les 4 accusés de nationalité bulgares
11:18sont jugés sur fond de soupçons d'ingérence étrangère.
11:21Dans la Drôme,
11:22les recherches suspendues pour la nuit
11:24elles reprendront demain matin
11:26pour retrouver le couple disparu
11:27dans la crue d'une rivière à Nyonce.
11:30Selon la préfète du département,
11:31d'importants moyens resteront mobilisés
11:33et le périmètre sera élargi.
11:35Au Rolex Paris Masters de tennis,
11:38Valentin Vachero n'en finit pas
11:39de régaler le public.
11:41Le monégasque s'est qualifié aujourd'hui
11:42pour les quart de finale
11:43en battant le britannique Cameron Norrie,
11:46tombeur lui-même de Carlos Alcaraz.
11:48Et demain, Valentin Vachero défiera
11:50le canadien Félix Auger-Aliassime.
11:52Merci Nathalie.
11:53Anne-Sophie Lapix,
11:55on refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
11:57Il s'agit du cinquième porte-missile
12:02de ce type livré à la marine russe
12:03au cours des six dernières années.
12:07Et ici, dans ce chantier naval,
12:09nous prévoyons de construire
12:10six nouveaux sous-marins nucléaires
12:12d'ici 2030.
12:15C'est la voix de Vladimir Poutine.
12:17On avait presque oublié la bombe nucléaire
12:19tant les armes conventionnelles
12:20se sont imposées dans la guerre en Ukraine.
12:22Mais hier, Vladimir Poutine
12:23a présenté dans une vidéo
12:25le dernier-né de son arsenal,
12:27le Poséidon,
12:29un drone sous-marin
12:30à capacité nucléaire.
12:32Dimanche, c'est un missile de croisière
12:33qualifié d'invincible
12:34qui l'exposait avec gourmandise.
12:36Est-ce qu'il n'en fait pas un peu trop ?
12:38Ces armes peuvent-elles changer la donne ?
12:40On en débat avec nos invités.
12:42Le général Jérôme Pellistrandi,
12:43rédacteur en chef
12:44de la revue Défense Nationale.
12:46Jean-Éric Branat,
12:47spécialiste des Etats-Unis.
12:49Valérie Niquet,
12:50chercheuse spécialiste de l'Asie,
12:51membre de la Fondation
12:52pour la Recherche Stratégique.
12:54Et Richard Verly,
12:55correspondant France-Europe
12:56du média Suisse Blik.
12:58Alors, les canons César,
13:00les missiles Patriot,
13:01les drones Shahid
13:02n'ont quasiment plus de secret pour nous
13:03depuis la guerre en Ukraine.
13:05En revanche,
13:05on avait un peu laissé de côté
13:06l'arsenal nucléaire.
13:07D'abord, il faut faire la distinction
13:09entre une charge nucléaire
13:11et une arme à propulsion nucléaire.
13:13Est-ce que vous pouvez nous expliquer
13:15cette différence,
13:16général Pellistrandi ?
13:16Oui, alors,
13:18la charge nucléaire,
13:19c'est la bombe atomique.
13:20Et donc, dans l'histoire,
13:22il y a eu deux explosions majeures
13:24qui ont mis fin, d'ailleurs,
13:25à la Seconde Guerre mondiale,
13:26Hiroshima et Nagasaki.
13:27Donc, ce sont des armes
13:28de destruction massive
13:29qui ont des capacités
13:31de destruction épouvantables.
13:33Et ce qui, en fait,
13:34s'inscrit dans ce qu'on appelle
13:35l'équilibre de la terreur.
13:37C'est-à-dire que c'est tellement
13:38dangereux que, finalement,
13:40ça interdit à l'autre
13:42de vouloir vous agresser.
13:43Et puis après,
13:44il y a,
13:45et donc c'était présenté
13:46par Vladimir Poutine,
13:48l'utilisation de l'énergie nucléaire
13:50pour propulser un missile
13:52et puis un drone sous-marin.
13:54Alors, ce sont des choses
13:55qui sont assez courantes.
13:56Par exemple,
13:57notre porte-avions,
13:58le Champs-de-Gaulle,
13:59il est à propulsion nucléaire.
14:01Mais c'est uniquement
14:02pour fournir de l'électricité
14:03qui fait avancer le bateau.
14:05Mais là,
14:06dans le cadre de ce qu'a dit,
14:07ce qu'a présenté
14:08Vladimir Poutine,
14:10il y a une forme d'escalade.
14:11D'autant plus que,
14:12a priori,
14:14notamment le missile,
14:16il a certes
14:17une propulsion nucléaire,
14:18mais la question est
14:19qu'est-ce qu'on met
14:20comme charge à l'avant ?
14:22Charge conventionnelle
14:22ou charge nucléaire ?
14:24Et c'est donc cette ambiguïté
14:25que Donald Trump
14:26a relevé avec ses déclarations.
14:27Mais il dit
14:28qu'il a une portée illimitée.
14:31Ça veut dire
14:31qu'il peut aller toucher
14:32les Etats-Unis,
14:33par exemple,
14:34Richard Verley.
14:34Oui,
14:35à condition de pouvoir
14:36le faire voler
14:36dans les conditions
14:37décrites par Vladimir Poutine.
14:38Or, depuis cette annonce,
14:40moi j'ai lu beaucoup de choses
14:41sur le fait
14:41que la propulsion nucléaire
14:43d'un missile,
14:44en tout cas de ce missile-là,
14:45elle n'est pas au point.
14:46En réalité,
14:47elle pose notamment
14:48des problèmes
14:48de refroidissement
14:49extrêmement compliqués
14:51à gérer.
14:51Et donc,
14:52il y a dans les annonces
14:53de Poutine,
14:54effectivement,
14:54cette volonté
14:55de terroriser,
14:56mais avec beaucoup
14:57de doute
14:58sur la capacité
14:59du complexe
15:00de défense russe
15:01à accoucher
15:02de ses armes
15:03et d'avoir
15:03des armes viables.
15:04En revanche,
15:05et c'est là
15:06où, Trump,
15:06il y a quand même
15:07une énorme différence,
15:08le complexe militaro-industriel
15:09américain,
15:10lui,
15:10est beaucoup plus capable
15:11d'accoucher
15:12de ce qu'il dit
15:13et notamment
15:13des essais nucléaires
15:14même s'il y a un calendrier,
15:15Jean-René Branagh l'a dit.
15:17Donc,
15:17derrière ça,
15:18il y a quoi ?
15:18Il y a la volonté
15:19de Trump
15:20de redire
15:20je suis le plus fort.
15:22Je suis le plus fort
15:23dans tous les rayons.
15:24Il faut noter
15:25que le Kremlin
15:26a donné une précision
15:27de taille
15:28en milieu de journée.
15:29Il a dit
15:29qu'il avait effectué
15:30des tests
15:31sur ses nouvelles armes,
15:33même des tests
15:33qui ont lieu,
15:34n'étaient pas
15:34des essais nucléaires.
15:35Ça veut dire
15:36qu'il n'y a pas eu
15:36d'explosion.
15:37Général Péistrandi.
15:38Oui,
15:38il y a un effet
15:39un peu de rétro-pédalage
15:40de la part du Kremlin
15:42en disant
15:43non, non,
15:43mais en fait
15:43on a juste essayé
15:44ce qu'on appelle
15:45le vecteur.
15:46C'est-à-dire
15:46ça c'est quelque chose
15:47qui est fait
15:47très classiquement
15:48que les Américains
15:50ont fait.
15:50Par exemple,
15:50au mois de septembre,
15:52ils ont tiré
15:52quatre missiles
15:54à partir d'un sous-marin
15:56nucléaire
15:57pour démontrer
15:58que ça fonctionne.
15:59Donc là,
16:00on sent que du côté
16:01de Vladimir Poutine,
16:02il a peut-être
16:03pris conscience
16:03qu'il était allé
16:04quand même
16:04un petit peu trop loin
16:06et donc en disant
16:07non, non,
16:07mais c'est juste
16:08les propulsions,
16:10c'est essayer
16:10de faire baisser
16:11cette tension.
16:12Valérie Niquet,
16:13on connaissait
16:13le projet
16:14de ce missile.
16:15Il y a eu
16:15déjà des tests,
16:16je crois,
16:17il y a plusieurs années
16:18qui ont d'ailleurs
16:18assez mal tourné.
16:20Plusieurs employés
16:21de Rosatom
16:21étaient morts
16:22irradiés,
16:22dit-on.
16:24Oui,
16:24alors je crois
16:25que mes camarades
16:26en studio
16:27seront plus...
16:29Vous connaissez
16:29cette histoire,
16:30Général Péistrandi ?
16:31Ce qu'on sait
16:31de ce missile
16:33et de son histoire,
16:36donc je leur laisse
16:37la parole.
16:38Alors,
16:38pour le missile,
16:40le bourré-vesnique,
16:41on sait que...
16:41Alors,
16:42ce qui est amusant,
16:42c'est que dans son appellation
16:44par l'OTAN...
16:46Ça veut dire
16:47oiseau de tempête.
16:47Oui,
16:48et surtout,
16:48tous les missiles
16:50russes,
16:51enfin soviétiques et russes,
16:52ont un surnom
16:53dans le vocabulaire
16:54de l'OTAN
16:55et son surnom,
16:56c'est Skyfall.
16:57Oui.
16:57Voilà.
16:58Ce que l'on sait,
17:02c'est qu'il y a eu
17:0413 essais connus
17:05de ce missile
17:07et il n'y a eu
17:08que deux succès partiels.
17:09Ce qui veut dire
17:10que sur les 13 tirs,
17:12il y a eu 11 échecs
17:14et on le sait,
17:15de toute façon,
17:16la communauté scientifique
17:17soviétique et russe
17:19a payé
17:20un très lourd tribut,
17:21mais on peut dire
17:22depuis les années 1950,
17:24dans les essais,
17:25avec
17:25d'innombrables
17:27de catastrophes
17:28plus ou moins
17:30spectaculaires,
17:30des irradiations,
17:32donc des personnels
17:33contaminés
17:33et là,
17:34sur 13 essais
17:35de succès partiels,
17:37ça veut dire
17:37que c'est très laborieux
17:38et donc,
17:39sa mise au point,
17:40vraisemblablement,
17:41n'est absolument pas
17:42complète actuellement.
17:44Valérie Niquet,
17:45je reviens vers vous,
17:46on voit que le missile
17:47n'est peut-être pas au point
17:48mais c'est quand même
17:49une manière de dire
17:50je peux transpercer
17:51le bouclier
17:52que Donald Trump
17:54compte mettre en place
17:55au-dessus des Etats-Unis ?
17:57Oui,
17:57alors les Russes
17:58ont les capacités
17:59de frapper le territoire américain
18:00directement déjà
18:01depuis bien longtemps,
18:03donc ça n'est pas
18:04non plus très nouveau.
18:05Mais le projet
18:06de bouclier,
18:07il est plus récent.
18:08Voilà,
18:09c'est ça.
18:09Bon,
18:10on verra
18:10quelle est la réalité
18:11de ces capacités,
18:13mais pour en revenir
18:13au nucléaire en général,
18:15on voit bien
18:16qu'avec la guerre
18:16en Ukraine,
18:17ce qui est intéressant,
18:18enfin ce n'est pas intéressant,
18:19c'est effrayant,
18:20mais c'est une réalité,
18:21c'est qu'on a eu
18:22de nombreuses allusions
18:23à ces capacités nucléaires
18:25qui pourraient être utilisées,
18:27on parle des armes tactiques,
18:28on parle de...
18:29Évidemment,
18:30c'est une manière
18:31de faire peur
18:32et d'entrer
18:33dans un dialogue
18:35d'escalade maîtrisée
18:37avec l'adversaire,
18:38mais on se retrouve
18:39dans une situation
18:40qui était celle aussi
18:41de la guerre froide,
18:42où finalement,
18:43en raison
18:43de la dissuasion
18:45et des capacités nucléaires
18:46de l'URSS à l'époque,
18:47de la Russie aujourd'hui,
18:48et bien en quelque sorte,
18:50ça lie,
18:51bien sûr,
18:51les États-Unis répondent,
18:53la France a des capacités nucléaires,
18:54la Grande-Bretagne aussi,
18:56mais ça lie quand même
18:57en partie les mains
19:00et en tout cas,
19:01ça réduit les options
19:02de ceux qui veulent
19:03défendre l'Ukraine
19:04ou aider l'Ukraine
19:05à se défendre
19:06pour limiter des actions
19:09et éviter éventuellement
19:10une escalade
19:11qui ne serait plus maîtrisée
19:12vers quelque chose
19:13de beaucoup plus grave
19:14et c'était exactement
19:15ce qui se passait
19:16encore une fois
19:16pendant la guerre froide,
19:17où les Hongrois,
19:19les Allemands de l'Est
19:20et qui se soulevaient
19:22contre la puissance soviétique,
19:26et bien ne pouvaient pas
19:28attendre une aide concrète
19:30de l'Occident
19:30parce que la crainte,
19:31c'était celle
19:32d'entraîner
19:33une guerre nucléaire.
19:35Ce qui fera quand même,
19:36c'est cette volonté de Poutine
19:37de focaliser sur le duel
19:39entre la Russie
19:40et les États-Unis.
19:41On ne peut s'empêcher
19:41de penser qu'il reproduit
19:42ce qu'il connaît si bien,
19:43l'équilibre de la terreur
19:44de la guerre froide.
19:45On en parle après la pause.
19:46Jusqu'à 20h,
19:48Anne-Sophie Lapix
19:49refait le monde
19:50sur RTL.
19:54RTL,
19:55on refait le monde.
19:56Anne-Sophie Lapix.
19:57Le monde
19:58n'oubliera pas cette date.
20:01Le travail
20:01que nous faisons ici
20:02garantira une paix
20:04que l'humanité
20:04n'a jamais connue.
20:05jusqu'à ce que quelqu'un
20:08crée une bombe plus grosse.
20:11Un extrait du film
20:12Oppenheimer
20:13et un créateur-inventeur
20:15de la bombe atomique.
20:16Faut-il rappeler
20:17que Vladimir Poutine
20:18a été espion,
20:19qu'il était très engagé
20:20dans la guerre froide
20:21et qu'il n'a jamais
20:21fait le deuil
20:22de la puissance
20:23de l'URSS ?
20:24Ceci explique cela.
20:25On refait le monde
20:26avec le général
20:27Jérôme Pellistrandi,
20:28rédacteur en chef
20:29de la revue
20:29Défense Nationale,
20:31Jean-Éric Branat,
20:32spécialiste des États-Unis,
20:33Valérie Niquet,
20:34chercheuse spécialiste
20:35de l'Asie,
20:36membre de la Fondation
20:37pour la Recherche Stratégique
20:38et Richard Verly,
20:39correspondant
20:40France-Europe
20:41du média Suisse Blink.
20:43Jean-Éric Branat,
20:45le vice-président
20:47américain
20:48J.D. Vance
20:49vient de préciser
20:50que des essais nucléaires
20:51étaient nécessaires
20:52pour le fonctionnement
20:53de l'arsenal américain
20:55mais on semble
20:56le découvrir
20:57aujourd'hui
20:58avec la sortie
20:59de Donald Trump.
21:01Je pense que lui aussi
21:02le découvre aujourd'hui
21:03la compétence
21:04à la fois
21:05de J.D. Vance
21:06et de Donald Trump
21:07sur le nucléaire
21:08est aussi forte
21:09que la mienne
21:10à peu près
21:10et je suis complètement
21:12sur la question.
21:14On est dans
21:14des grandes paroles.
21:16Je dois dire
21:16que tout cela
21:17est assez navrant.
21:19Je me permets de glisser
21:20puisque je lui ai lancé
21:21une question tout à l'heure
21:22pourquoi on le fait.
21:23Aujourd'hui,
21:24les aides sociales
21:26vont s'arrêter
21:27aux États-Unis.
21:2742 millions de personnes
21:29vont se retrouver
21:29sans aides
21:30en plein shutdown
21:30et vont avoir faim
21:33à partir de demain.
21:35Ce n'est peut-être
21:35pas un hasard
21:36si Donald Trump
21:36et J.D. Vance
21:37essaient de faire
21:38un grand dérivatif
21:39en parlant
21:40de guerre nucléaire
21:42ou de possibilité
21:44de relancer le nucléaire
21:46qui n'a pas de sens
21:47aujourd'hui.
21:49Et ça me fait
21:49excessivement peur
21:50parce que là aussi
21:52je vais rappeler
21:52une chose
21:52qui était très discutée
21:56du temps
21:56de son premier mandat.
21:57Rappelons que
21:58Donald Trump
21:58est le seul
21:59à pouvoir appuyer
21:59sur le bouton nucléaire
22:00et qui n'a de compte
22:01à rendre
22:01à personne.
22:03Il y a quand même
22:04un traité
22:04de non-prolifération
22:05des armes nucléaires
22:06qui était censé
22:07mettre un terme
22:08à la course
22:09aux armements.
22:10En 2010,
22:10c'était le président russe
22:11Medvedev
22:12qui était donc
22:12quand même
22:12aux ordres
22:13de Vladimir Poutine
22:14qu'il avait signé
22:14avec Barack Obama.
22:16C'est le traité
22:16New Start
22:17qui liait
22:17les États-Unis
22:18et la Russie.
22:19Que disait
22:19ce traité
22:20général Pélistrandi ?
22:21Alors en fait
22:22il faut bien comprendre
22:22que durant toute
22:23la guerre froide
22:24c'était celui
22:24qui allait
22:25en fait
22:25avoir le plus
22:26de stocks
22:27d'armes nucléaires
22:28il fallait empiler
22:30le nombre de bombes
22:32et en fait
22:33toute la fin
22:34de la démarche
22:35de la guerre froide
22:36c'était justement
22:36d'une part
22:37parce que c'était
22:37horriblement coûteux
22:39et d'ailleurs
22:39l'Union soviétique
22:41l'a payé très cher
22:42la course aux armements
22:43a ruiné
22:44l'Union soviétique
22:45et l'idée était
22:46en quelque sorte
22:46de faire baisser
22:48on va descendre
22:50le nombre
22:51de têtes nucléaires
22:52ça va coûter moins cher
22:53on est à peu près
22:53sur un même pied
22:55comme ça
22:56il n'y a pas
22:56entre guillemets
22:57il n'y a pas de jaloux
22:58et ce qui permettait
22:59en quelque sorte
23:00d'éviter
23:01d'engager
23:02cette course aux armements
23:03et ça a marché
23:04ça a baissé ?
23:05oui ça a marché
23:05parce que globalement
23:06d'abord
23:07le nombre de têtes nucléaires
23:09a baissé
23:09c'est-à-dire qu'à la fin
23:10de la guerre froide
23:11on était plutôt
23:11aux alentours
23:12entre 10 et 15 000
23:13têtes nucléaires
23:15de part et d'autre
23:17avec le fait
23:18qu'une tête nucléaire
23:19elle est
23:20rapidement obsolescente
23:21pourquoi ?
23:22parce que
23:23dans la tête nucléaire
23:23vous avez des matières
23:24radioactives
23:25donc ces matières radioactives
23:27au bout d'un certain temps
23:28elles grillent
23:29par exemple
23:29tous les circuits électroniques
23:30donc votre bombe
23:32vous devez
23:32au bout de 5, 10, 15 ans
23:34la démonter
23:35parce qu'en fait
23:37elle n'est plus
23:38efficace
23:39et donc
23:39là aussi
23:40ce qui est très important
23:41c'est qu'au moment
23:41de l'effondrement
23:42de l'Union soviétique
23:42les Etats-Unis
23:44mais également
23:44certains pays européens
23:45ont financé
23:46le démantèlement
23:48d'un certain nombre
23:49d'armes soviétiques
23:50qui étaient devenues obsolètes
23:51pour des questions de sécurité
23:52donc il y avait
23:54une baisse
23:55et puis
23:55ce qui avait été aussi
23:56très important
23:57c'est que
23:57la non-prolifération
23:59a quand même
23:59relativement bien fonctionné
24:01dans le monde
24:01dans les années 70
24:02on estimait
24:03dans les rapports
24:04de l'époque
24:04qu'en l'an 2000
24:08il pouvait y avoir
24:09une trentaine de pays
24:10qui auraient l'arme nucléaire
24:11et puis finalement
24:12les mécanismes diplomatiques
24:13ont fait que
24:14le nombre de pays
24:15à capacité nucléaire
24:16est resté limité
24:17hormis donc
24:19la Corée du Nord
24:20et peut-être
24:20l'Iran
24:21qui cherche à l'avoir
24:22Il prend fin
24:23l'an prochain
24:24le 5 février prochain
24:25ce traité
24:27ça veut dire
24:28que les armes nucléaires
24:28pourraient de nouveau
24:30proliférer
24:31Richard Verley
24:31De toute manière
24:32le signal
24:33de la reprise
24:34des essais nucléaires
24:34et encore une fois
24:35on a mis
24:36toutes les conditionnelles
24:37sous quelle forme
24:38dans quel calendrier
24:40et puis en attendant
24:41la prochaine déclaration
24:42de Donald Trump
24:42puisqu'il peut aussi
24:43à un moment donné
24:44se contredire
24:45mais ce qui est certain
24:46c'est que si les essais
24:48reprennent
24:48de toute manière
24:49le monde est plus dangereux
24:51on peut dire ça
24:52on peut le résumer
24:52d'une formule
24:53pourquoi ?
24:53Parce que
24:54tous ceux qui aujourd'hui
24:55simulent les essais nucléaires
24:57autrement
24:58donc testent
25:00leur dissuasion nucléaire
25:01autrement
25:01vont être tentés
25:02de revenir peut-être
25:03à des essais
25:04et ceux qui n'ont pas
25:05d'autres moyens
25:06pour tester
25:07leur dissuasion nucléaire
25:08notamment
25:09la Corée du Nord
25:10le Pakistan
25:11ou l'Inde
25:11et bien vont trouver là
25:12évidemment un boulevard
25:14pour justifier
25:15leurs essais
25:15rappelons que les essais nucléaires
25:17c'est aussi dévastateur
25:18sur le plan écologique
25:19il ne faut pas l'oublier
25:20quand même
25:20ce n'est pas quelque chose
25:22d'anodin
25:23en aucun sens
25:24quant à la gouvernance mondiale
25:25et le traité
25:26dont on vient de parler
25:27je crois que malheureusement
25:29on a à travers ces déclarations
25:30la preuve à nouveau
25:30que Donald Trump
25:31ne veut pas
25:32lier les Etats-Unis
25:34à une quelconque gouvernance mondiale
25:36il est décidé
25:37durant sa présidence
25:38à retirer les Etats-Unis
25:40de toute contrainte
25:42multilatérale
25:43parce qu'il estime
25:44un, que ça ne sert à rien
25:45deux, que c'est à l'avantage
25:46de ses opposants
25:47et trois, que ça limite
25:48la puissance américaine
25:49quand je vous écoute
25:50j'ai l'impression
25:51que Vladimir Poutine
25:52a allumé la mèche
25:54mais que
25:55Donald Trump
25:57est parti en flamme
25:59en se précipitant
26:00sur cette prolifération nucléaire
26:04Valérie Niquet
26:05Vladimir Poutine
26:06à la base
26:07lui il veut juste se mettre
26:08sur un pied d'égalité
26:09avec Donald Poutine
26:10avec Donald Trump
26:12pardon
26:12pardon pour cette fusion
26:14je ne sais pas si
26:16ils sont déjà
26:17en termes de
26:17nombre de têtes
26:18et de capacités nucléaires
26:19ils sont déjà
26:20relativement
26:21sur un pied d'égalité
26:22donc là c'est plutôt
26:23de la part de Poutine
26:24c'était un peu
26:25élevé
26:27faire monter
26:28les enchères
26:28en quelque sorte
26:29oui mais
26:30ils sont à égalité
26:31d'un point de vue nucléaire
26:32mais pas
26:33d'un point de vue
26:34d'une négociation
26:35aujourd'hui sur l'Ukraine
26:35oui tout à fait
26:37dans ce cas là
26:38effectivement
26:39c'est une réponse aussi
26:40à l'offensive
26:42de Trump
26:43face à la Russie
26:45Trump fâché
26:46de voir que
26:47pour le moment
26:47en tout cas
26:48Trump
26:48Poutine
26:49on va finir par les confondre
26:51oui
26:51attendu
26:51Poutine n'acceptait pas
26:54son deal
26:55sur l'Ukraine
26:56donc c'est une sorte
26:57de bras de fer
26:58qui s'engage
26:59entre deux messieurs
27:01très
27:01enfin bon
27:02qui font de la puissance
27:04une caractéristique
27:06absolument essentielle
27:07c'est vrai
27:08qu'il ne faudrait pas
27:08que ça dérape
27:09beaucoup plus loin
27:10on va s'intéresser
27:11au nucléaire européen
27:12et donc essentiellement français
27:13où en est-on
27:15est-ce qu'on développe
27:15nos capacités
27:16est-ce que c'est
27:17une dissuasion
27:17toujours efficace
27:19à tout de suite
27:20jusqu'à 20h
27:22Anne-Sophie Lapix
27:24refait le monde
27:24sur RTL
27:25Anne-Sophie Lapix
27:29on refait le monde
27:30jusqu'à 20h
27:31sur RTL
27:32on est au niveau
27:33d'alerte 6
27:34grand champ
27:35vous passez commandant
27:36de sous-marin nucléaire
27:37lanceur d'engin
27:37vous prenez l'effroyable
27:38dorsé
27:39vous passez commandant
27:40du titane
27:41vous aurez peut-être
27:43reconnu un extrait
27:44du chant du loup
27:45de Antonin Baudry
27:47un film extraordinaire
27:49qu'on a tous vu
27:50et qu'on a tous aimé
27:50alors on a remarqué
27:51que Donald Trump
27:53n'a pas vraiment évoqué
27:54les puissances européennes
27:55que sont la France
27:56ou la Grande-Bretagne
27:57les puissances nucléaires
27:58est-ce que le fait
27:59d'être une puissance nucléaire
28:00nous protège toujours
28:01est-ce que nous aussi
28:02on réinvestit
28:03dans ses armes
28:04on en parle avec
28:05nos invités
28:05le général Jérôme Pellistrandi
28:07rédacteur en chef
28:07de la revue Défense Nationale
28:09Jean-Éric Branat
28:10spécialiste des Etats-Unis
28:11Valérie Niquet
28:12chercheuse spécialiste
28:13de l'Asie
28:13et membre de la Fondation
28:14pour la Recherche Stratégique
28:16et Richard Verli
28:16correspondant
28:17France-Europe
28:18du Média Suisse
28:18Blik
28:19auteur de l'ouvrage
28:20C'est Amérique
28:21qui nous déteste
28:22aux éditions
28:22Nevicata
28:23et qui est sorti hier
28:24d'abord
28:25général Pellistrandi
28:26est-ce qu'on est
28:27toujours équipé
28:28est-ce qu'on se contente
28:29d'entretenir
28:30notre arsenal
28:31ou est-ce qu'on produit
28:32des armes nucléaires
28:34j'imagine qu'il faut
28:34toujours moderniser
28:36ces armes
28:37alors le principe
28:37de la diffusion nucléaire
28:38française
28:38c'est la stricte suffisance
28:40c'est-à-dire qu'en fait
28:40nous ne cherchons pas
28:42à augmenter
28:43nos capacités nucléaires
28:44mais nous cherchons
28:44en fait à avoir
28:46les armes nucléaires
28:48les plus efficaces
28:49pour justement
28:49ne pas les employer
28:50donc ça veut dire
28:51une modernisation régulière
28:52nous avons deux composantes
28:54la composante sous-marine
28:55avec quatre sous-marins
28:57nucléaires lanceurs d'engins
28:58et à l'heure où je vous parle
29:00il y a un sous-marin
29:00nucléaire lanceur d'engins
29:01qui assure la permanence
29:03de la dissuasion
29:03quelque part
29:04c'est le champ du loup
29:05sauf que
29:06justement
29:07on lui souhaite plus de réussite
29:09et donc ça c'est un élément
29:10qui est fondamental
29:11et puis nous avons aussi
29:12les forces aériennes stratégiques
29:13qui elles
29:14sont
29:15en fait
29:16peuvent être activées
29:18très rapidement
29:18et pour démontrer
29:20de manière
29:20nous le démontrons
29:22de manière régulière
29:22à nos compétiteurs stratégiques
29:24et en particulier
29:25à la Russie
29:26que nous avons
29:28d'une part
29:28et la volonté
29:29et les capacités
29:30au cas où
29:30et ça donc
29:31c'est un élément
29:31qui est extrêmement important
29:32donc modernisation
29:34continue
29:35de notre dissuasion
29:36mais en restant
29:37sur le principe
29:38strict suffisance
29:39il ne s'agit pas donc
29:40de faire plus de missiles
29:41parce que nous n'en avons pas besoin
29:43tout cela d'ailleurs
29:44c'est dans le budget
29:45de l'armée
29:46oui ça coûte à peu près
29:476 milliards d'euros
29:48par an
29:49la filière
29:49je ne sais pas si on peut appeler
29:50la filière nucléaire
29:51puisque la spécificité
29:53de la France
29:54en tout cas
29:54c'est ce que
29:55les militaires français
29:56disent
29:56c'est qu'elle
29:57détient
29:58je dirais
29:59la totalité
30:00l'indépendance
30:00de cette filière
30:01est complète
30:02alors que
30:03si vous prenez
30:03le cas du Royaume-Uni
30:04qui est l'autre puissance
30:05nucléaire européenne
30:06il y a
30:07la capacité
30:08pour les Etats-Unis
30:09d'interférer
30:10parce que
30:10le Royaume-Uni
30:12a besoin
30:12de la technologie
30:13américaine
30:14un élément
30:15qui est très important
30:16pour l'Europe
30:16c'est que
30:17si Donald Trump
30:18reprend les essais nucléaires
30:20aux Etats-Unis
30:20ça va mettre en difficulté
30:22ou en tout cas
30:23ça va être un sacré défi
30:24pour les alliés européens
30:25de l'OTAN
30:25parce que
30:26de facto
30:26ils vont se retrouver
30:27solidaires
30:28d'une puissance
30:30qui reprend
30:30des essais nucléaires
30:31et donc
30:32de facto
30:33ils peuvent
30:34à ce moment-là
30:34être exposés
30:35aux représailles
30:35de la Russie
30:36qui va dire
30:37vous faites partie
30:37d'une alliance
30:38qui reprend
30:38les essais nucléaires
30:39vous voyez donc
30:39au fond
30:40on a à nouveau
30:41la preuve
30:41avec Donald Trump
30:42comme je le disais
30:42tout à l'heure
30:43qu'il n'a aucun intérêt
30:45pour la gouvernance
30:46multilatérale
30:46mais plus grave
30:47et c'est un peu
30:48ce que j'explique
30:49dans le livre
30:49il se fiche
30:50complètement
30:51de ce que pensent
30:51ses alliés
30:52ils décident
30:53et les alliés
30:53doivent suivre
30:54alors du côté
30:55de la France
30:56où on est
30:57notre parapluie
30:58est-ce qu'on pourrait
30:59notre parapluie nucléaire
31:01est-ce qu'on pourrait
31:01l'ouvrir
31:02à nos voisins européens
31:03alors c'est un débat
31:05c'est un débat
31:06qui est très complexe
31:07qui est compliqué aussi
31:09alors très clairement
31:10et cela
31:12depuis le général de Gaulle
31:13lui-même
31:14qui l'a écrit
31:14en 1964
31:15et notamment
31:16dans la revue
31:17des forces nationales
31:17il y a
31:18depuis 1964
31:19nos intérêts vitaux
31:21alors si vous me demandez
31:22quels sont les intérêts vitaux
31:23de la France
31:23je ne vous répondrai pas
31:24oui c'est compliqué
31:25il varie peut-être
31:27ils peuvent varier
31:28dans le temps
31:29dans l'espace géographique
31:30mais depuis 1964
31:31le général de Gaulle
31:32le disait
31:33et tous ses successeurs
31:34tous les présidents
31:35qui lui ont succédé
31:36l'ont toujours réaffirmé
31:37nos intérêts vitaux
31:39ne se limitent pas
31:39à la frontière du Rhin
31:40alors jusqu'où vont-ils
31:42dans quel cadre
31:43c'est ce qu'on appelle
31:44l'ambiguïté stratégique
31:45une chose est sûre
31:46c'est que
31:47le fait que la France
31:48soit une puissance nucléaire
31:49crédible
31:50donne
31:51dire
31:53un poids
31:53important
31:54et une responsabilité
31:56plus importante
31:58à la France
31:59dans le cadre
32:00de ce qui se passe
32:01en Europe
32:02et notamment
32:03avec ce relâchement
32:05du lien transatlantique
32:06en tout cas
32:07la semaine dernière
32:08l'OTAN a réalisé
32:09un exercice
32:09aux Pays-Bas
32:10pour tester son dispositif
32:12si un jour
32:12l'arme
32:13devait être employée
32:14alors là
32:14c'est pas nous
32:15si les Russes
32:16employaient
32:17cette arme
32:18Valérie Niquet
32:20ce n'est pas si
32:21irréel
32:21que ça
32:22cette menace
32:23nucléaire russe
32:24en tout cas
32:26les Russes
32:26l'utilisent
32:27pour évidemment
32:28nous dissuader
32:29ou dissuader
32:30à la fois
32:31l'Union Européenne
32:31mais aussi
32:32les Etats-Unis
32:32d'aller plus loin
32:34dans encore une fois
32:35notre soutien
32:36à l'Ukraine
32:37et donc
32:37mettre un terme
32:39ou en tout cas
32:40être tenté
32:40de mettre un terme
32:41aux ambitions
32:41russes
32:42dans son environnement
32:44proche
32:45ou moins proche
32:46donc ça fait partie
32:48en quelque sorte
32:48de la dissuasion
32:49aussi
32:49il s'agit
32:50de montrer
32:51à la Russie
32:52qu'on est prêt
32:53à répondre
32:54dans un concept
32:56de dissuasion
32:57comme on l'indiquait
32:58élargi
32:59c'est un grand terme
33:00en tout cas
33:01avec une ambiguïté
33:02stratégique
33:02qui fait que
33:03si la Russie bouge
33:04et il faudrait pour ça
33:06qu'elle aille bien plus loin
33:07que ces signalements
33:09en quelque sorte
33:10qu'elle multiplie
33:11il y a une sorte
33:12de jeu
33:12qui est mis en place
33:13où la Russie
33:14veut nous faire peur
33:14et on doit absolument
33:15lui démontrer
33:16que nous avons
33:18la volonté
33:18c'est très important
33:19c'est surtout ça
33:20qui est important
33:21les capacités
33:22bien sûr
33:22mais aussi
33:23la volonté
33:23de répondre
33:24en cas
33:25d'attaque éventuelle
33:27merci beaucoup
33:28Valérie Niquet
33:29et merci à vous tous
33:30d'être venus débattre
33:31sur ce sujet
33:33dans ce studio
33:34demain
33:35Thomas Soto
33:36recevra
33:36Jordan Bardella
33:37qui est le président
33:38du Rassemblement National
33:39quant à Marc-Olivier Fogel
33:41il accueillera
33:42Harry Habitant
33:43qui revient sur scène
33:44avec son spectacle
33:45Authentique
33:46il est l'heure
33:47de retrouver André Dusselier
33:48bonsoir André
33:49quelle histoire
33:50allez-vous nous raconter
33:51ce soir ?
33:52Bonsoir Anne-Sophie
33:52alors ce soir
33:54nous reviendrons
33:54sur cet été 1989
33:56où Laurent Fignon
33:57voit son destin basculer
33:58sur les pavés
33:59des Champs-Elysées
34:008 petites secondes
34:01qui transforment
34:03un triomphe annoncé
34:04en la plus cruelle
34:06des défaites
34:06à tout de suite
34:07sur RTL
34:08merci beaucoup André
34:10on vous écoutera
34:11encore une fois
34:11ce soir
34:12RTL
34:12qui s'est déroulé
34:15qui s'est déroulé
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