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- #hdpros2
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous et bienvenue à Sophie de Menton qui est avec nous ce soir, qui pourra réagir en tant que chef d'entreprise sur le budget et notamment sur le sort réservé aux entreprises.
00:11Philippe Bilger, Geoffroy Lejeune, Gilles-William-Golnadel et Jules Torres du Journal du Dimanche pour une information que vous avez donnée.
00:20Aujourd'hui, après six jours d'incarcération à la Présion de la Santé, Nicolas Sarkozy a eu une demande de visite surprenante pour le moins.
00:25Deux députés de la France Insoumise, Hugo Bernalicis et Daniel Aubono, cherchaient à exercer leurs droits parlementaires pour rencontrer l'ancien président de la République.
00:35Ils n'ont pas réussi et c'est tant mieux.
00:37Ils sont arrivés ce matin sur les coups de 11 heures à la Présion de la Santé.
00:41Donc Hugo Bernalicis et Daniel Aubono, ils ont demandé à faire valoir, vous savez, leurs droits parlementaires à visiter des lieux de privation de liberté.
00:49C'est l'article 719 du Code de procédure pénale. Ils ont demandé expressément à voir Nicolas Sarkozy et à voir les deux officiers de sécurité qui le protègent depuis la semaine dernière.
01:03L'administration pénitentiaire, dans son droit, a refusé la demande parce qu'ils ont le droit de venir inspecter les lieux de privation de liberté.
01:11Mais ils ne peuvent pas désigner un détenu, surtout si le détenu ne veut pas. En l'occurrence, Nicolas Sarkozy ne voulait pas.
01:17D'ailleurs, ça a perturbé sa journée puisqu'il avait des visites au parloir, notamment avec son épouse, qui ont dû être décalées et non pas annulées.
01:27Ils sont restés de 11 heures à 17 heures puisqu'ils ont inspecté quand même toute la prison.
01:31Ils étaient accompagnés par deux journalistes, un journaliste du Monde et un journaliste de politique.
01:37Ils sont entrés, il y avait même plus que ça puisqu'il y avait aussi...
01:39Et donc ça, c'est autorisé qu'un journaliste, un député peut entrer avec un journaliste ?
01:44Oui, nous, au journal du dimanche, en toute clarté, on l'a déjà fait.
01:48La petite différence qu'il y avait, c'est que le journaliste du Monde était accompagné d'un photographe.
01:52Donc on se demande bien quel genre de photo aurait fait le photographe si la demande avait été exaucée.
01:58Évidemment, ils auraient fait un public reportage de Nicolas Sarkozy en prison.
02:04Mais voilà, Nicolas Sarkozy ayant refusé...
02:06L'administration pénitentiaire a refusé, elle a le droit de refuser.
02:09Bien sûr, c'est dans son droit, c'est l'administration pénitentiaire.
02:11Mais j'ai vu que les deux députés avaient porté plainte ce soir.
02:15Ah bah bon courage à eux.
02:16Ils ont saisi plus exactement le tribunal administratif.
02:21Donc, bien oui, ils ont saisi le tribunal administratif, mais l'administration pénitentiaire étant dans son droit,
02:26Nicolas Sarkozy étant dans son droit, par exemple.
02:28Madame Omono, elle sait très bien que pour aller voir un détenu, puisqu'elle l'a déjà fait à plusieurs reprises,
02:33elle est allée voir, vous savez, Georges Ibrahim Abdallah, qui était un terroriste palestinien, enfin libanais,
02:38qui avait été condamné à la réprision à perpétuité, qui a été libéré d'ailleurs il y a quelques mois,
02:42et qui est parti au Liban.
02:44Mais dans ce cas-là, Georges Ibrahim Abdallah était absolument d'accord pour recevoir.
02:49Et ça ne se faisait pas dans la cellule, ça se faisait comme un rendez-vous,
02:53comme quand vous voyez par exemple votre avocat.
02:55Donc évidemment, c'est une défaite pour eux aujourd'hui, pour la simple et bonne raison
02:59qu'ils ont quand même lancé la cabale la semaine dernière sur Gérald Darmanin,
03:03qui respecte la loi en disant « je vais aller visiter la prison de la santé pour m'assurer de la sécurité de Nicolas Sarkozy ».
03:08Ça, c'est la première des choses.
03:09Ensuite, parce qu'ils ont déjà vu des personnalités, notamment M. Abdallah,
03:14et la troisième raison, c'est que tout le monde vous dit depuis une semaine que Nicolas Sarkozy est un détenu comme les autres.
03:19C'est la preuve aujourd'hui, en essayant de visiter Nicolas Sarkozy, pour Nicolas Sarkozy,
03:24c'est la preuve que ce n'est pas un détenu comme les autres.
03:26C'est un coup de com' et un coup de buzz complètement raté.
03:29On a parlé qu'il était en danger, et c'est pourquoi il y a aujourd'hui des officiers de sécurité.
03:34Il y a une difficulté évidemment pour lui à être incarcéré.
03:38Il est dans un endroit dans lequel il ne devrait pas être.
03:42C'est toute la République même, et toute la France, au-delà de sa personne,
03:46il est abîmé, la fonction, c'est-à-dire qu'on fait surbir à un homme une sanction qui n'a pas de sens,
03:54et il ne devrait jamais être en prison.
03:55Vous recommencez. C'est vous qui a commencé.
03:58Ah moi, je n'ai rien dit.
04:00Mais c'est même vous, vous le disiez d'ailleurs, que l'exécution provisoire, il ne devrait jamais être là.
04:04Je ne développerai pas.
04:06Mais il ne devrait jamais être. Vous vous rendez compte que vous mettez un ancien président de la République
04:10dans ces conditions-là, avec les gens qui sont autour de lui, c'est infamant.
04:13C'est la manière dont il a commis certaines choses qui est infamante.
04:20Il est présumé innocent.
04:21Mais le procureur que vous êtes...
04:24Mais je le dis parce qu'en fait, c'est scandaleux ce que vous dites.
04:27Comme magistrat de dire, il est présumé innocent.
04:31Vous bafouez, c'est scandaleux ce que vous dites.
04:33Mais en quoi ?
04:34Parce que vous dites, il a fait. Vous n'en savez rien, il est présumé innocent.
04:38Et le magistrat que vous êtes devrait au moins respecter ça.
04:40Vous n'êtes même pas capable de respecter la présomption d'innocent.
04:43Est-ce que j'ai dit quoi que ce soit sur la paix ?
04:45Vous venez de dire, avec ce qu'il a fait, ce qu'il a fait, c'est infamant.
04:49Non, je veux dire...
04:49Il est présumé innocent.
04:51Respecter au moins la présomption d'innocent.
04:53Ça ne signifie pas vos dits tirambes.
04:54Mais ce n'est pas une dits tirambes.
04:56Enfin, vous accusez quelqu'un d'avoir fait quelque chose.
04:58Il est présumé innocent.
04:59La France est humiliée.
05:01Ben oui, la France...
05:02Ben bien sûr, la France est humiliée.
05:03Ben oui, elle est humiliée.
05:05Ben bien sûr, si vous ne le voyez pas, c'est que vous ne voyez pas grand-chose.
05:08Vous exagérez.
05:09Non, je n'exagère pas.
05:10Ce n'est pas mon genre.
05:11Mais la France insoumise, c'est le parti de l'indécence.
05:17Madame Obono, c'est quelqu'un qui considère que le ramas est un mouvement de résistance.
05:23Je soutiens qu'il y a beaucoup de membres de la France insoumise
05:28qui devraient être à la santé à la place de M. Sarkozy.
05:31Pourquoi ?
05:34Le modérateur va modérer.
05:36Je ne dirais pas ça.
05:37Ils ont le droit politiquement d'avoir les opinions qu'ils ont.
05:41Si ce n'est pas des criminels, s'ils ne sont pas des délinquants...
05:44Je soutiens, c'est moi qui parle,
05:47je soutiens que quand vous entretenez des intelligences
05:50avec une organisation classée terroriste,
05:52vous mériteriez la prison.
05:54Lorsque vous faites...
05:55En tout cas, il faut le prouver.
05:56Lorsque vous faites l'apologie du terrorisme,
05:59vous méritez la prison.
06:00Le problème, M. Bilger,
06:02c'est que la justice française
06:04semble un peu plus opiniâtre...
06:05Vous vous désagérez.
06:06Oui, oui, j'insure.
06:08Elle semble un peu plus opiniâtre
06:09pour régler son compte à M. Sarkozy
06:12que pour régler le compte d'un parti antisémique.
06:14Je trouve que les enquêtes sur LFI
06:16devraient aller beaucoup plus vite.
06:18C'est très clair.
06:20Mais de là à vouloir que tous les députés LFI
06:23soient incarcérés...
06:24Oui, c'est parce que je...
06:25Laurent Vauquiez a tweeté.
06:27En tout cas, moi, je suis étonné vraiment que les...
06:29Il appelle la pression pénitentiaire très bien...
06:32Je suis vraiment étonné
06:33que l'injustice, c'est à géométrie variable
06:36et la présomption d'innocence, c'est à géométrie variable.
06:39Je suis très étonné de ça, mais bon,
06:41ce n'est que mon modeste avis de citoyen.
06:43Vous n'avez pas besoin de l'apprendre.
06:44LFI n'a aucune limite, a dit Laurent Vauquiez.
06:48Instrumentaliser une visite en prison
06:49pour salir un ancien président de la République.
06:51Il ne respecte rien, Geoffroy, le jeune.
06:53Sincèrement, c'est vraiment la première chose.
06:56Le garde des sois a parlé de tourisme carcéral.
06:58Et je suis assez d'accord avec cette formule.
07:00C'est vraiment faire du bruit autour de cette histoire.
07:04En fait, je me suis posé la question
07:05de qu'est-ce qui se passe dans la tête de ces gens
07:06quand ils se réveillent le matin et qu'ils se disent
07:08« Tiens, je vais aller à la santé »
07:09avec des journalistes, avec un photographe
07:12pour essayer de montrer aux gens
07:14les images forcément dégradantes
07:16de Nicolas Sarkozy en prison.
07:18À part de la pure méchanceté, de la haine,
07:21vous appelez ça comme vous voulez, mais...
07:23Les dieux ont soif.
07:25Mais c'est incroyable, c'est exactement ça.
07:26Les dieux ont soif.
07:27Anatole France, 1793, la terreur.
07:33La rancœur, le ressentiment.
07:35Ces médiocres ont envie de voir un puissant à genoux.
07:38Ça leur fait plaisir.
07:40Oui, mais il y a une sorte de jouissance.
07:41C'est un peu effrayant.
07:42Mais c'est la nature humaine.
07:44Non, non, non.
07:45C'est une part de la nature humaine.
07:47Les dieux ont soif.
07:49Mais surtout, qu'est-ce qui leur est passé par la tête ?
07:51Parce que la France entière est stupéfaite
07:54qu'ils aient voulu aller voir Sarkozy en prison.
07:56C'est une bêtise incommensurable.
07:59Ils ont l'air ridicules.
08:00En plus, ils ont fait, effectivement,
08:02ils ont refusé.
08:03Comment pouvait-il imaginer que Nicolas Sarkozy
08:05accepterait de les voir ?
08:06Je veux dire que moi, ce qui me fascine,
08:08c'est la bêtise.
08:09C'est de l'obscénité d'aller voir quelqu'un
08:12qui est dans une situation déplorable.
08:16Mais oui, mais c'est les conséquences
08:20de l'avoir mis dans cette situation.
08:22Je suis désolé.
08:23Parce qu'en fait, on a provoqué cela.
08:27On a provoqué cela.
08:28Et puis après, on s'étonne qu'il y ait ce type de réaction.
08:31C'est pourquoi, d'ailleurs, sa place n'est pas en prison.
08:33C'est précisément pourquoi sa place n'est pas en prison.
08:36Ce sont ces deux députés qui veulent aller le voir.
08:38Je vois avec plaisir que non seulement le journal d'extrême-gauche
08:42Politis, mais également Le Monde
08:44est en bonne intelligence avec ces gens-là.
08:46Bon, écoutez, Le Monde, ils nous ont expliqué
08:48que M. Milaï ne serait pas élu.
08:50On en parlera tout à l'heure.
08:51Ils ont des papiers pour nous expliquer
08:52que c'est un drame, l'Argentine.
08:53On en parlera aussi tout à l'heure.
08:56Ils oublient de dire que 86% de recettes fiscales en plus,
08:59depuis que M. Milaï est là,
09:00et que la pauvreté a diminué.
09:03Mais malgré cela, le correspondant du Monde,
09:06à mon avis, il faut qu'il...
09:07Parce que je lis tous les papiers du Monde.
09:09Il expliquait que M. Milaï se serait battu.
09:11J'ai expliqué aussi que Trump se serait battu.
09:13Ben oui.
09:14En général, c'est bon signe.
09:15En général, c'est bon signe.
09:16Le RER avec Jordana, une brésilienne de 26 ans,
09:20qui a été victime d'une tentative de viol.
09:21C'était mercredi 15 octobre,
09:23dans une rame du RERC, traversant le Val-de-Marne.
09:25Vous allez voir cette séquence,
09:27puisqu'il y a une jeune femme qui s'appelle Marguerite,
09:31qui est courageuse, passagère, qui a réagi.
09:34Ça, c'est très important,
09:35et qui a permis d'éviter un drame.
09:37Et elle a filmé, ce qui a permis également
09:39d'intercepter cet agresseur.
09:43En tout cas, de savoir qui il est.
09:45Voyez la séquence.
09:46Je vous ai demandé de rester là-bas.
09:55Vous ne voulez pas rester là-bas.
09:57Donc, vous restez là-bas.
10:00Restez là-bas.
10:05Je m'en ai.
10:06Je m'en ai.
10:07Je m'en ai.
10:08Je m'en ai.
10:08Je m'en ai.
10:11Alors, il faut vraiment...
10:12Cette jeune femme, elle va être, paraît-il, Marguerite.
10:15Elle va être décorée.
10:16Alors, j'espère que, vraiment, elle est directrice d'une école privée dans le Val-de-L'Oise.
10:20Elle a tenu une jeunesse marquée...
10:22Île-de-France ?
10:23Par la région Île-de-France.
10:24Oui, elle va être décorée par la région Île-de-France.
10:26Valérie Pécresse, c'est une très bonne idée.
10:28Mais elle devrait vraiment avoir la Légion d'honneur, me semble-t-il.
10:30Et est-ce que je peux faire remarquer que les femmes sont souvent plus courageuses que les hommes ?
10:34Et que j'ai vu, quand il y a des femmes agressées, ou en tout cas suivies, les autres femmes interviennent.
10:40Et elles sont souvent plus courageuses que les hommes.
10:41J'y vois une marque de sexisme.
10:43Non, mais moi, je ne suis pas du tout étonné de ce que vous dites.
10:46Oui, oui, oui.
10:47Et vous avez parfaitement raison de souligner ça.
10:50Les hommes sont lâches, et les femmes un peu moins parfois.
10:53C'était incroyable.
10:54Pas toutes, mais vous avez parfaitement raison.
10:57On peut se permettre, vous voyez, on peut se permettre aujourd'hui de moquer un sexe et de complimenter l'autre.
11:02Eh bien oui, je me permets.
11:05Je suis en majorité autour de cette table.
11:07Directrice d'une école privée dans le Val-de-L'Oise, elle a connu une jeunesse marquée par la pauvreté en Haïti, Marguerite,
11:12comme elle le racontait en 2021 à la première.
11:15Elle est arrivée en France au milieu des années 80.
11:18Elle doit s'adapter à un pays dont elle ne parle pas la langue, n'ayant appris que le créole.
11:23Les années passant, Marguerite s'investit dans sa paroisse où elle découvre le monde de la rue.
11:27C'est là que m'est venue l'idée du centre social Le Refuge, dit-elle.
11:30Donc, moi, je pense qu'il faut l'inviter pour tout vous dire, Marguerite.
11:34Et il faut l'entendre parce que c'est une belle personne.
11:36Et ce qu'elle a fait, effectivement, est très courageux.
11:38Le parquet de Créteil poursuit son enquête et a déjà annoncé requérir une mise en examen et une détention provisoire contre le suspect.
11:43Ce dernier pourrait déférer en vue d'une possible mise en examen pour tentative de viol.
11:48Mais, évidemment, ça pose le problème de ce qui se passe dans les transports en commun où les femmes sont souvent agressées.
11:53Je vous propose de voir le sujet d'Augustin Donadieu.
11:55Le métro, le RER ou le bus, des moyens de transports familiers, mais de plus en plus redoutés par bon nombre de femmes.
12:06Regards insistants, gestes ou remarques déplacées, nombre d'entre elles ont déjà vécu une agression en empruntant les transports publics.
12:13Ça n'a jamais été physique, mais il y a déjà des mecs qui se sont vraiment astiqués devant moi.
12:19Souvent, je me suis retrouvée dans la situation où j'étais seule, je me suis sentie suivie et ça arrive à plusieurs amis à moi, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de fois.
12:28Face à cette insécurité et à la crainte qui en découle, de nombreuses femmes adaptent leur trajet, leur tenue ou tout simplement s'interdisent de prendre les transports en commun.
12:37Le soir, c'est trop tard et que je rentre de boîte ou que je suis toute seule et qu'il est vraiment tard, je ne prends pas les lignes que je ne connais pas très bien ou les lignes qui passent par des endroits où je sais que c'est jamais.
12:46Mais je ne me verrais pas toute seule le soir être dans un wagon. J'attends toujours d'être accompagnée par mes potes mecs.
12:52Si je vais en soirée, je fais attention à la manière dont je m'habille, etc. Ou je fais attention à côté de qui je me mets ou si je rentre toute seule ou si je peux rentrer avec des amis.
13:01Depuis 2016, les agressions sexuelles dans les transports en commun ont augmenté de 86% selon l'Observatoire national des violences faites aux femmes.
13:10Sophie de Menton, pardonnez-moi, on n'entend pas beaucoup les féministes et je sais pourquoi on ne les entend pas sur ces sujets-là.
13:17Moi, je veux dire quelque chose qui est anti-féministe.
13:19Sur celui-là en particulier.
13:20Oui, enfin, il y a aussi un sujet, ça m'est arrivé de dire à ma fille, tu ne pars pas, tu ne sors pas comme ça.
13:27Tu mets un grand impair par-dessus, etc.
13:29Les filles, elles ont le droit de s'habiller comme elles veulent, on est d'accord, ce n'est pas moi qui dirais le contraire.
13:34Elles sont terriblement provocantes.
13:36Et non mais, je n'ai pas dit que ça justifiait quoi que ce soit, Pascal.
13:39Ne dites pas ça.
13:40Non, je viens d'entendre qu'elle dit je fais attention à la façon dont on m'habille, elle a raison.
13:44Mais elles ne sont pas terriblement provocantes.
13:46Très souvent.
13:47Non, pas très souvent.
13:48Non mais provocantes, ce n'est pas le mot.
13:50Elles sont habillées.
13:52Elles sont habillées.
13:52Non mais Sophie, ne dites pas ça.
13:56Ne dites pas ça.
13:57Au contraire, je t'assure, la jeune génération,
13:59elle est au contraire, elle se protège parfois.
14:01Elle se protège parce que oui.
14:02Elle est en basket, elle est en jean.
14:04Elles changent de chaussure au endroit où elles vont.
14:07Elles se changent, c'est vrai, mais parce que quand elles vont en soirée,
14:09c'est vrai qu'on ne sort pas comme ça le soir.
14:12Mais c'est une parenthèse qui n'a rien à voir et qui ne justifie pas les agressions.
14:17Sophie, je vais vous dire quelque chose.
14:18Souvent je l'ai dit, il y a longtemps que je n'ai pas fait la Minute Corse.
14:20Mais souvent, quand je suis revenu de Corse, c'était la Minute Corse,
14:25parce que je parlais souvent de la Corse.
14:27Bon, en Corse, toutes les jeunes femmes, à 21h, 22h,
14:31elles arrivent apprêtées, bien habillées, en talons, en jupe et de ça,
14:37parce qu'elles savent que rien ne leur arrivera.
14:39Et moi j'étais frappé de ça, je suis toujours frappé de ça quand je vais en Corse.
14:43Et personne n'imagine...
14:44Et à cause de quoi ?
14:45Parce qu'elles ne seront pas agressées.
14:46J'ai compris, mais les Corses sont plus...
14:49Qu'est-ce qui se passe ?
14:50Ils sont extrêmement respectueux, bien sûr.
14:52Donc c'est les hommes Corses qui sont plus respectueux des femmes que le continent.
14:56C'est parce qu'il n'y a pas de racailles, surtout.
14:57Il n'y a pas, effectivement, il n'y a pas ces jeunes gens.
15:01Donc ce n'est pas une question d'habillement des femmes pour s'habiller comme elles le souhaitent.
15:05En plus, ça serait une défaite...
15:07Pardon.
15:08Oui, oui.
15:09Ça serait une défaite terrible...
15:11Que d'être obligée de se couvrir.
15:12D'expliquer qu'il faut, effectivement, se mettre un anorak et un grand chapeau...
15:15Vous avez vu la différence entre des femmes, des filles hyper sexy qui sortent en boîte, etc.
15:20Et des femmes voilées à côté.
15:22C'est vrai que ça provoque.
15:23Mais là, en l'occurrence...
15:23Oui, mais c'est un vrai problème.
15:25Mais là, en l'occurrence, dans cette affaire, si elle n'intéresse pas, pour répondre à votre question, Pascal,
15:28les féministes, c'est évidemment parce que l'agresseur présumé est un Égyptien de 26 ans.
15:34Toujours.
15:34Et qu'on sait très bien...
15:35Non, mais là, en l'occurrence, dans cette affaire, c'est un Égyptien de 26 ans, pardonnez-moi,
15:37qui a été placé en garde à vue et qui va être sans doute condamné.
15:42Mais parce qu'il y a aussi, dans les transports en commun franciliens, une surreprésentation
15:46mais drastique des étrangers.
15:48C'est 93% des vols des étrangers dans les transports en commun parisiens.
15:52Et c'est 63% des agressions sexuelles.
15:54Donc, c'est aussi pour ça qu'elles ne prennent pas ce sujet à bras-le-corps parce que ça fait un bug dans leur système.
15:59On ne peut pas donner raison à Éric Zemmour et à Marion Maréchal et à la droite ou à l'infrastre-droite.
16:06J'ai pas compris.
16:07Les féministes n'interviennent pas à cause de ça parce qu'elles ne veulent pas donner raison.
16:12Mais parce que la douleur blanche ne les atteint pas.
16:19C'est tout.
16:20Et parce que lorsque le violeur n'est pas blanc, il n'est pas méchant dans leur inconscient tourmenté.
16:29Voilà.
16:30Vous êtes gonflé quand même.
16:31Oui, oui.
16:32J'avais l'impression, moi, d'être dans une manière de banalité.
16:36Ce qui est vrai en Corse, d'ailleurs, il y avait en Israël où les jeunes femmes ne sont pas agressées.
16:39Ah, sans aucun problème.
16:40Ah oui, sans aucun problème.
16:41On va marquer une pause.
16:42Mais je ne voudrais pas que vos propos soient mal interprétés.
16:44Vous avez raison.
16:45Je sais que je vous connais, je sais que vous ne voulez pas dire ce que peut-être certains...
16:52Moi, j'espère ma fille sortir, c'est vrai.
16:54Oui, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
16:56Vous aurez tout fait.
16:58J'aurais tout fait pour vous sauver, Sophie.
17:02Mais on ne peut pas.
17:03J'ai pas dit que c'était très dommage.
17:06Mais on ne peut pas sortir avec des...
17:08Sophie, je vous propose de ne plus rien dire, mais je vais le dire pour vous.
17:12Ça vous va ?
17:13Vous n'avez pas voulu dire ce que certains pourraient mal interpréter que vous ayez dit.
17:16Voilà, c'est ça.
17:17Voilà.
17:18C'est absolument ça.
17:20Donc, voilà, je trouve que c'est bien.
17:23Mais bon, je ne voudrais pas qu'il vous arrive malheur, sur les réseaux en tout cas,
17:28et que des gens interprètent mal, comme je l'ai dit, chère Sophie.
17:31Qu'est-ce qui est marqué sur votre pull ?
17:33Il y a marqué guilty, ça doit vous satisfaire.
17:34Mais guilty, ça veut dire coupable.
17:36Je veux dire coupable en anglais.
17:37Vous voyez que je serre au smoke parfois de mon anglais, mais j'ai quelques bases.
17:41Mais pourquoi vous avez marqué guilty ?
17:43Ça, guilty, j'ai mis ça par rapport à...
17:45Pourquoi vous avez marqué guilty ?
17:46Parce que je suis chef d'entreprise, donc par définition coupable.
17:50Oui, mais ça c'est...
17:51Oui, mais non, il faut plaider.
17:52En ce moment ?
17:53Oui.
17:54Taxé, flingué, devant rembourser toutes les erreurs possibles du monde.
18:00J'ai tout, donc guilty.
18:02Un chef d'entreprise aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, est un coupable qu'il faut punir.
18:07Ça n'est pas faux.
18:08Moi je suis d'accord avec vous, et on va en parler tout à l'heure, mais on aimerait que vous soyez plus défendu, et notamment parfois par la droite.
18:14Vous en demandez beaucoup.
18:15J'ai écrit un excellent papier dans le JDD.
18:18Oui, c'est vrai, merci.
18:20Et où je disais, est-ce que la droite, je veux qu'on arrête de me parler de l'union des droites.
18:25D'abord je ne sais plus ce que c'est qu'une droite.
18:27L'union des droites, qui va d'où est-où ?
18:29Marine Le Pen, ni extrémiste, ni à droite.
18:32Elle est considérée comme à droite.
18:35Elle n'est pas à droite sur le plan économique.
18:37Donc on ne peut pas avoir de rassemblement.
18:39Le cœur de la guerre aujourd'hui, Pascal, c'est de pouvoir faire un front commun pour préserver nos boîtes qui font vivre la France.
18:49Nous sommes d'accord, on va en parler après la pause.
18:51Et effectivement, on le dit souvent, les seuls qui peuvent créer de la richesse en France, c'est les chefs d'entreprise, il faut les encourager, bien sûr.
18:57Comment une personne au monde ne crée de la richesse en France, à part les entreprises ?
19:01C'est pour ça que vous êtes là, guilty.
19:04Et vous n'êtes pas guilty, vous pourriez mettre not guilty.
19:08Vous avez raison, peut-être acheter un autre pouleveur.
19:09A tout de suite, ne l'enlevez pas en tout cas.
19:16Bon, un mot sur le Louvre quand même, puisqu'on était avec tout à l'heure Alain Bauer sur Europe 1.
19:23Et comme vous le savez, une semaine après le vol spectaculaire de 8 joyeux de la couronne de France,
19:27au musée du Louvre, dont le préjudice, on dit toujours que ça n'a pas de prix, finalement ça avait un prix.
19:3188 millions d'euros, c'est une somme.
19:33C'est plus.
19:35Vous pensez que c'est plus ?
19:36Ah oui, c'est plus.
19:36Tous les spécialistes disent que 88 millions d'euros, c'est seulement la valeur financière,
19:40mais c'est absolument pas la valeur patrimoniale.
19:42Oui, mais alors...
19:43C'est ça qui n'a pas de prix en fait.
19:44Oui.
19:45Bon, deux suspects sont âgés d'une trentaine d'années, ils sont originaires de Saint-Denis.
19:49L'un est franco-algérien, il voulait repartir en Algérie, c'est un des rares franco-algériens
19:56qui voulait repartir d'Algérie, et on l'a empêché à Roisson.
20:01Il avait laissé passer consulter, c'est drôle.
20:03C'est assez étonnant parce que généralement, il a été arrêté.
20:10Et je voulais qu'on écoute Alain Bauer qui explique cette traque quand même.
20:18Tu vois la qualité de la police en France, la qualité des...
20:22Non mais c'est formidable.
20:23Et la rapidité.
20:24Écoutez Alain Bauer.
20:25Les gardiens, moi.
20:27Deux des quatre auteurs présumés ont été interpellés.
20:30Probablement tous ont été identifiés, deux ont été localisés.
20:35Et il y a eu une sorte de précipitation dans l'opération d'interpellation
20:39par le fait que l'un d'entre eux a essayé de s'enfuir à l'étranger.
20:43L'objectif initial, c'était que les quatre soient interpellés en même temps,
20:46ce qui donnait une chance de retrouver le butin.
20:49Là, donc, il faut localiser désormais les deux autres.
20:51Et la surmédiatisation de l'opération au moment de l'interpellation du premier puis du second à Aubervilliers
20:56n'aide pas à l'activité des forces de police.
20:59Et puis retrouver le butin, soit avec un peu de chance parce qu'un commanditaire a demandé des pièces en particulier
21:08qui n'ont pas été démantelées, soit parce que malheureusement elles l'ont été,
21:12et voir ce qui est récupérable de ce qui aurait été déjà détruit, retaillé, exporté,
21:17et éventuellement déjà exporté à l'étranger.
21:20Il était inéluctable qu'on arrête les voleurs et peu vraisemblable qu'on retrouve les bijoux,
21:24sauf si, par chance, un commanditaire, un collectionneur obsédé avait exigé qu'on lui maintienne les bijoux en l'état,
21:33ce qui est possible pour les petites pièces, genre les boucles d'oreilles,
21:36beaucoup moins pour les grandes pièces et notamment les milliers de petits diamants
21:40qui sont aisément fourgables, comme on dit, à l'extérieur.
21:45Madame Descartes, il y avait deux conservateurs, et visiblement ces deux conservateurs,
21:50Anna Bauer ne les apprécie pas beaucoup.
21:52Et en 2020, ils ont changé les vitrines.
21:54Donc les vitrines, elles étaient superbes, et elles permettaient, lorsqu'il y avait une attaque,
22:00qu'elles tombent dans un trou état.
22:02Elles faisaient 5 cm d'épaisseur.
22:04Exactement, et elles étaient visiblement trop...
22:08Pas assez jolies.
22:08Pas assez jolies.
22:09Pas assez modernes.
22:10Pas assez modernes.
22:11Et elles ont été changées pour ça.
22:12Et maintenant elles font 1 cm.
22:14Exactement, vous avez écouté Anna Bauer comme moi maintenant, elles font 1 cm.
22:18Mais effectivement, 1 cm et 5 cm, quand la disqueuse est arrivée...
22:22Donc c'est très intéressant, parce qu'en fait, il y a quand même des erreurs qui ont été faites.
22:26Moi ce que j'ai adoré, c'est la marque allemande qui en a profité pour faire une pub fabuleuse sur ses grues.
22:33Parce qu'on a retrouvé effectivement...
22:35Ça s'appelle une grue, ça s'appelle comment le machin qui monte là ?
22:37Un monte-charge.
22:38Un monte-charge.
22:38Et alors ils ont trouvé partout, ils ont fini par retrouver.
22:41On avait enlevé la marque, il a expliqué qu'il s'était fait piquer le truc.
22:45Et puis, tout d'un coup, l'entreprise allemande a trouvé que c'était une formidable publicité.
22:51Bon, en tout cas, voilà ce qu'on pouvait dire sur le Louvre et...
22:54Bravo les flics.
22:55Oui, bravo les flics.
22:57Et puis la qualité, vraiment, de la BRB, la qualité de Zindy, la qualité...
23:01Bon, un mot sur les émeutes de 2005, puisqu'on célèbre aujourd'hui, il y a 20 ans, deux jeunes, 17 ans, de 17 et 15 ans.
23:10Zied Ebouna a trouvé la mort à Clifis-sous-Bois, après s'être caché dans un transformateur électrique.
23:16Et puis on oublie parfois ceux qui sont morts dans cette période-là.
23:20Et Marion Maréchal a voulu leur rendre hommage ce matin.
23:25Je vous propose de voir le sujet de Valentin Rouillant.
23:29Ces images avaient choqué la France entière.
23:33Les émeutes de 2005 ont duré trois semaines et embrasé l'Hexagone à l'automne.
23:37Quatre personnes y ont perdu la vie.
23:40A Besançon, Salagaham, jeune gardien d'immeuble de 34 ans, s'est asphyxiée en portant secours à des locataires piégés par la fumée.
23:48A Trappes, Alain Lambert, 52 ans, agent technique dans un lycée, a lui aussi succombé aux fumées après avoir tenté d'éteindre un incendie criminel.
23:57A Stain, en Seine-Saint-Denis, Jean-Jacques Le Chénadec, 61 ans, a été victime d'un coup de poing meurtrier alors qu'il tentait d'éteindre un feu de poubelle.
24:05Et à Épinay-sur-Seine, Jean-Claude Irvoa, 56 ans, lui aussi battu à mort alors qu'il prenait en photo un lampadaire pour sa société de mobilier urbain.
24:14Ce matin, Marion Maréchal lui rendait hommage, 20 ans après, à l'endroit même où il fut lynché.
24:22Personne n'a parlé, notamment de Jean-Claude Irvoa, à qui je rends hommage, à côté du lampadaire où il a été à l'époque lynché à mort, lynché à mort, devant sa femme et sa fille.
24:32Mais voilà, à l'époque, ce n'était pas les bonnes victimes. Ce n'était pas les bonnes victimes parce que finalement, c'était des Français d'origine, des honnêtes gens, tués par les conséquences de cette racaille.
24:44Ce dimanche, Dominique de Villepin, le Premier ministre, à l'époque des émeutes, a exprimé une grande inquiétude, estimant que la France persiste dans le déni et l'abandon.
24:53Dominique de Villepin, il ne voulait pas qu'il y ait un état d'urgence. Et ce qui est extraordinaire, c'est qu'un jour, Jacques Chirac a demandé à Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur,
25:04d'être présent dans une réunion pour qu'il dise à Dominique de Villepin, qui était Premier ministre, qu'il fallait l'état d'urgence.
25:10Bien sûr.
25:11Parce que Jacques Chirac, lui-même, n'arrivait pas à imposer à Dominique de Villepin l'état d'urgence.
25:16Enfin bon, ce n'est toujours pas les bonnes victimes, les quatre qui sont morts. Je suis désolé. Je n'ai entendu nulle part, et notamment sur les ondes que j'affectionne,
25:26quoi que ce soit sur les quatre personnes, je dois vous le dire, pas davantage sur les 9000 policiers qui ont été blessés.
25:35Pas, pas, pas, pas un traître mot. Et puis aussi, peut-être, peut-être aussi, une pensée pour les policiers qui ont vu une partie de leur vie
25:46complètement gâchée par des poursuites, et pour lesquelles ils ont été relaxés. Ils n'avaient rien à se reprocher, ces policiers-là. C'est fini. Oubliez.
25:56Et dans ces cas-là, la justice, elle est critiquée par Libération, par le monde, tous ceux qui disent qu'il ne faut absolument pas critiquer.
26:07Ça s'appelait déni de justice par Libération. Là, on a le droit de critiquer la justice.
26:12Oui, bien sûr.
26:14Et oui, Philippe Bittuère.
26:16Non, j'ai été frappé ce matin. Il y avait des sociologues qui s'interrogeaient gravement sur le point de savoir pourquoi des personnes racisées échappaient au contrôle.
26:29Et elles disaient, mais bien sûr, ces sociologues, parce qu'ils ont peur des violences policières.
26:36À aucun moment, ils se demandaient si éventuellement, elles avaient peut-être peur d'être contrôlées,
26:42parce qu'elles avaient des choses à se reprocher. Ça peut exister aussi.
26:47Écoutez ce que disait Nicolas Sarkozy. Il était à l'époque ministre de l'Intérieur.
26:50Et il était venu un matin sur une antenne de télévision pour exprimer une forme de colère.
27:00Quand on tire à balles réelles, comme cette nuit, à quatre reprises, sur des forces de l'ordre, qui sont des fonctionnaires,
27:08qui sont des pères de famille, qui sont parfois des jeunes, qui ont parfois la couleur de ceux qui ont tiré dessus,
27:16on n'est rien d'autre qu'un voyou.
27:17Il y a des gens qu'il faut arrêter d'appeler les jeunes, qui se comportent comme des voyous.
27:22Le fait qu'ils soient jeunes est une anecdote.
27:23D'ailleurs, dire les jeunes, cela veut dire mépriser l'ensemble de ces jeunes-là.
27:27Bien sûr, c'est créer des conditions de l'amalgame. Hier, dans un centre commercial,
27:33une trentaine de casseurs sont entrés avec des battes de baseball et des barres de fer,
27:38ont frappé des caissières pour dévaliser une caisse.
27:41Je considère que c'est une grave erreur que de les appeler les jeunes.
27:45Ce sont des casseurs, ce sont des voyous. Il faut les interpeller, les déférer à la justice et les punir.
27:51Et on a une pensée pour Jacques Chancel, en voyant ces images, et pour son épouse Martine Chancel,
27:56parce que c'était un grand professionnel, comme on dit, de notre profession.
28:01Écoutez Reda Bellage. Il parle du monde d'aujourd'hui.
28:04Reda Bellage, il vient régulièrement sur notre plateau.
28:06Il nous explique qu'aujourd'hui, c'est infiniment plus dur que ce ne l'était il y a 20 ans.
28:11C'est beaucoup plus violent qu'avant.
28:14Les individus sont beaucoup plus jeunes qu'avant.
28:17Et moi, ce qui m'a frappé et touché, c'est les politiques.
28:23À l'époque, on avait de manière générale le soutien des politiques, quelle que soit l'étiquette.
28:28Aujourd'hui, on a plus certains politiques qui créent une fissure entre nous et les jeunes.
28:34C'est ma vision des choses.
28:35Et vous avez même un président de la République, juste avant les émeutes, je pense qu'il l'a dit,
28:41pour sûrement éviter les émeutes, ça n'a pas fonctionné,
28:43qui avait mis de côté la présomption d'innocence pour un policier,
28:47qui travaille pour lui, qui travaille pour l'État, qui représente l'État.
28:50Injusticiable, impordonnable.
28:51Non, inexcusable, inexcusable, inexplicable.
28:54On s'en souvient, vous voyez, pour le coup.
28:56Et en 2005, on n'aurait jamais entendu ce type de paroles.
29:03Mais aujourd'hui, en 2023, on les a entendues.
29:06On a vu le résultat à la fin.
29:08Et malheureusement, ça a été compliqué pour mes collègues.
29:10Le travail a été fait.
29:11J'avais commenté sur ce plateau.
29:13On se demandait même s'il ne fallait pas appeler l'armée.
29:15Alors que nous, on était en capacité, et on l'a prouvé,
29:18on était en capacité de tenir tête à ces individus-là.
29:21Mais il faut savoir qu'à l'époque, ils n'étaient pas aussi équipés qu'aujourd'hui.
29:24Aujourd'hui, ils ont les mortiers.
29:26Ça a même tiré sur certaines circonscriptions à balles réelles sur les policiers.
29:30Reda Belatch, qui est porte-parole d'un syndicat Unité Police.
29:33Mais on voit bien, en 20 ans...
29:36Enfin, vous savez, ceux qui ont calmé beaucoup le jeu à l'époque,
29:41c'est les gangs des quartiers qui avaient besoin de travailler.
29:47Ce sont eux aussi qui ont été très efficaces.
29:48En 2005 ?
29:49Oui, déjà.
29:51Et en 2023 ?
29:51En 2023, oui, mais en 2005 ?
29:53Ah, mais déjà.
29:54Et Sarkozy, Nicolas Sarkozy, sacrée nostalgie, a été remarquable de 2005 à 2007.
30:03Tout à fait remarquable.
30:04Non, mais c'est pour ça que j'ai de la nostalgie devant le grand ministre
30:09qu'il a été dans son premier mandat à Beauvau.
30:11Mais les émeutes de 2005, par rapport aux émeutes de 2023, c'est sans commune mesure.
30:15Elles ont été beaucoup plus violentes, beaucoup plus rapides, beaucoup plus coûteuses.
30:17Oui, c'est vrai.
30:18C'est 1 milliard d'euros.
30:20Les émeutes de 2023, c'était seulement 200 millions.
30:22Celles de 2005, il y a eu beaucoup plus de policiers qui ont été blessés.
30:26Et ça a duré 3 semaines, 2005.
30:27Rendez-vous compte, en 2023, c'était seulement 6 jours.
30:30Donc, elles sont beaucoup plus violentes.
30:32Et c'était partout en France.
30:33Alors que 2005, c'était essentiellement les banlieues.
30:36Et 2023, c'est partout sur le terrain.
30:37Mais parce que vous avez laissé dériver...
30:40Et vous vous rendez compte, en 20 ans ?
30:43Oui, et l'inversion des valeurs.
30:44C'est-à-dire que l'inversion des valeurs, c'est aussi le pardon de l'importation d'une population.
30:49Que dites-vous ?
30:50Non, c'est vrai, ce que dit Agile William en 2023, quand les trafiquants ont dit « on arrête », ça s'arrête.
30:56Très efficace.
30:57Bon, projet de loi de finances.
30:58Et vous allez pouvoir nous en parler, Sophie de Menton.
31:01On va écouter Gabriel Esugman.
31:02Alors, c'est un cas d'école, Gabriel Esugman.
31:05Voilà quelqu'un que personne ne connaisse.
31:07Qui est un obscur professeur d'économie.
31:11Qui intervient partout avec son joli pull col roulé.
31:15Et qui a compris qu'il fallait...
31:16Pas partout, surtout quelque part.
31:18Ou dans le service public.
31:19Surtout quelque part.
31:19Donc, il faut marquer les esprits.
31:21Zelensky a un tee-shirt vert.
31:23Lui vient toujours avec un pull over de la même...
31:26Il est toujours pareil.
31:29Et sans contradiction.
31:31Jamais.
31:32Sans contradiction.
31:33Jamais.
31:33Alors, écoutez-le, parce qu'il était ce matin au cas de vérité.
31:37Qui est une émission importante du service public, de France Télévisions.
31:39Il était à France Inter.
31:40Il est reçu en majesté dans toutes ses offices.
31:43Il aime ça, manifestement.
31:45Mais bien sûr qu'il aime ça.
31:46Évidemment, il était...
31:48Voilà quelqu'un qui était derrière sa chaire, derrière son amphi.
31:52Et qui, aujourd'hui, toute la France parle de lui.
31:54Comment voulez-vous qu'il ne soit pas content ?
31:55Non, mais je veux dire, il aurait pu rester discret.
31:58Non, mais attendez, c'est le dernier à qui on puisse reprocher quoi que ce soit.
32:02Voilà, lui, lui, c'est de combattre sa vie.
32:04Il n'a jamais payé ses impôts en France.
32:05Il n'a jamais payé ses impôts en France.
32:07Il paye une partie de ses impôts aux Etats-Unis.
32:09Ça, c'est vrai.
32:10Mais c'est...
32:11Bon.
32:11Alors, écoutons-le.
32:12Ce qui est plus avantageuse fiscalement que la France.
32:15Écoutons-le, puisque c'est un professeur d'économie.
32:17Moi, vous savez, ce que j'ai fait, c'est un travail de chercheur.
32:23C'est d'essayer de tirer les leçons des expériences internationales
32:27et des expériences historiques en matière d'imposition des grandes fortunes.
32:31Pas pour dire qu'il n'y a qu'une seule façon de faire les choses,
32:34mais pour expliquer l'éventail des possibilités.
32:37Et la proposition que j'ai formulée, c'est bien sûr une proposition
32:40qui doit être discutée et qui peut être améliorée.
32:44On a un besoin, aujourd'hui, de recettes fiscales supplémentaires
32:48compte tenu de nos problèmes lourds de déficit et de dette publique.
32:52Or, on ne va pas réussir à régler nos problèmes de finances publiques
32:57tant que les personnes qui sont à la fois les plus riches et les moins taxées,
33:01c'est-à-dire les milliardaires,
33:02tant qu'on ne demandera pas d'efforts à ces personnes.
33:05Au contraire, c'est de demander des efforts à ces personnes
33:08qui est la clé de la stabilisation budgétaire et de l'apaisement politique.
33:14Vous savez, comme je l'ai dit, à tout prendre cette taxe,
33:17j'aurais préféré qu'elle s'appelle Taxe Bernard Arnault.
33:20Parce que là, en plus, vous avez un nom à coller à une taxe.
33:22Taxe Zuckmann.
33:23On parle de vous pour parler de taxe.
33:26Je pense qu'elle devrait s'appeler du nom des personnes
33:29qui seraient avant tout concernées par ce dispositif.
33:33Bernard Arnault est le premier contribuable de France.
33:35Il ressemble un peu à Olivier Besancenot.
33:39Oui, je ne veux pas te faire de morphos.
33:43Non, non, mais il m'y ressemble.
33:44Bon, vous vous représentez des chefs d'entreprise.
33:48C'est faux.
33:49C'est faux ce qu'il dit.
33:51Ce qui est extraordinaire, c'est que cette obsession de taxer les riches,
33:54alors les riches, c'est tout le monde, c'est partout.
33:57Non, les riches, ce n'est pas tout le monde.
33:58Non, mais ils sont en train de...
34:01Où mettez-vous le...
34:02Ah bah tiens, on vous appelle, manifestement.
34:05C'est Zuckmann.
34:05Mais justement, excusez-moi.
34:07Ah bah oui, et puis...
34:08Qui est-ce qui vous appelle là ?
34:10Mon fils.
34:11Votre fils, il ne sait pas que vous êtes à l'antenne, votre fils ?
34:13Oui.
34:14Non, mais il est éteint.
34:15Mais là, je crois que...
34:15Non, il est éteint de toute façon.
34:17Voilà, je le prends sur moi.
34:18Bon, voilà.
34:19Donc...
34:20Il faut l'éteindre parce qu'il va continuer à parler.
34:22Oui, éteint.
34:23Votre fils, il ne sait pas que vous...
34:25Il a quel âge l'âge ?
34:26Il n'est pas très compliqué.
34:27Il est plus âgé que moi.
34:29Non.
34:29Bon, allez, terminez.
34:30Non, je dis que ce qui est terrible, c'est que d'abord, cet argent qu'il cherche, c'est
34:37pour ne pas faire d'économie de l'État et on est en train de taxer les producteurs de
34:42richesses sur de faux prétextes.
34:44Quand on pense qu'il voudrait appeler cette taxe Bernard Arnault qui crée et qui fait
34:49travailler des dizaines de PME, des centaines de talents d'auto-entrepreneurs, ce qu'ils
34:56ne comprennent pas, et ce qui est très très grave, c'est qu'en taxant ces énormes
35:00entreprises, c'est les PME qui trinquent.
35:03Quand vous taxez d'ailleurs des moyens riches, allez, on va parler de Bernard Arnault sans
35:07arrêt, mais qu'est-ce qu'ils font immédiatement ? C'est les fournisseurs qui trinquent.
35:12C'est qu'ils dépensent moins, c'est qu'ils pensent à aller ailleurs.
35:15Donc le raisonnement économique est complètement faux.
35:17Quand ils osent dire qu'on n'arrivera pas à rétablir les finances de notre pays si on
35:21taxe pas les riches, enfin je veux dire, il ne faut plus qu'ils soient professeurs.
35:25C'est une aberration totale.
35:27Alors en plus, ils sont en train de mettre des mécanismes pour arriver à taxer parce
35:31qu'ils ne savent plus comment faire.
35:32Ces mécanismes sont incompréhensibles et si vous saviez, enfin moi je suis révoltée
35:37parce qu'au sein du mouvement éthique en ce moment, ils sont en train de partir et
35:42pas les très très riches, les moyens riches.
35:44Ils partent, ils quittent la France.
35:45Oui, alors c'est étonnant.
35:46Ils montent des entreprises en dehors de France.
35:48Oui, et puis même ils déplacent leurs entreprises.
35:51Alors je suis étonnée, il y en a pas mal qui partent.
35:54L'Italie, très prisée en ce moment.
35:57Il y en a qui partent en Israël.
35:58Mais c'est Mélanie, c'est la politique de Mélanie qui a dit.
36:00Mais j'entends bien, mais si vous êtes chef d'entreprise et que vous avez des activités
36:03en France, vous retrouvez des clients en Italie, c'est quand même pas très facile.
36:06Oui, mais vous savez, les chefs d'entreprise sont résilients, généralement.
36:08Et puis alors quand ils sont des...
36:10C'est fou, mais bon, c'est une petite entreprise de 50 ou 100 personnes en France.
36:14On pense qu'ils délocalisent, ça dépend s'ils ont des usines, ça dépend si c'est du service.
36:17Effectivement, ils ont beaucoup de difficultés, etc.
36:19Donc je trouve ça absolument dramatique.
36:22Bon, soit.
36:25Non, mais j'entends, j'entends ce...
36:27Mais c'est intéressant.
36:28Le miracle économique de l'Italie de Mélanie en ce moment, c'est qu'elle fait de l'Italie
36:31un paradis fiscal en Europe et le pays redémarre en réalité en 18 mois.
36:36C'est une inversion absolument...
36:39Et il y a une chose que je ne comprends pas.
36:41M. Zuckman, d'ailleurs, il avait posté, il avait demandé, il avait posé sa candidature
36:45à Harvard et Harvard a compris que c'était peut-être pas le meilleur pour enseigner à Harvard.
36:50Et il a été refusé à Harvard.
36:52Donc je peux vous poser une question ?
36:54Comment ?
36:55Oui.
36:56Je ne comprends pas, alors que la politique de la gauche et de l'extrême gauche,
37:00c'est toujours de faire payer les riches, ça n'est pas original.
37:05Pourquoi cet acte Zuckman a tellement de succès ?
37:09Parce qu'elle est incompréhensible.
37:10Non, parce qu'elle tape les super riches.
37:13C'est ça, c'est une obsession.
37:15Tu dis aux gens, tu dis, ils en ont tellement...
37:17Tu dis aux gens, tu arrives à la télévision, tu dis, on va taxer les gens qui ont une entreprise
37:21de plus de 100 milliards.
37:22100 milliards ?
37:23100 millions.
37:24Non.
37:25Non.
37:25100 milliards, non ?
37:26Non, 100 millions.
37:27En chiffre d'affaires, c'était 1 milliard, c'était 100 millions ?
37:33C'est 2% de...
37:35Donc tu dis aux gens, pardonnez-moi, alors.
37:37Donc les gens, ils sont riches, ça peut faire 2%, ça ne fait que jamais que 2 millions
37:43en plus.
37:44C'est ça qui est grave.
37:45Donc on était à 100 millions.
37:46Après, on est redescendu à 10 millions.
37:48Et ils ont levé l'outil de travail.
37:49Voilà.
37:50Donc, c'est...
37:53Comment dire ?
37:54En termes de démagogie, ça fonctionne ?
37:57Oui, ça fonctionne, il restera, il en restera toujours assez, bon, c'est...
38:01C'est la continuation d'une politique de gauche et d'extrême-gauche qui...
38:06Mais si ça marchait...
38:07Aller chercher de l'argent comme...
38:09Oui, mais ils se remplissent et l'ISF, parce que l'ISF...
38:11Si ça marchait, si c'était formidable pour l'économie, si ça marchait...
38:15Mais c'est pas ça qui a cherché.
38:17Mais on sait bien, alors, qu'un pays qui s'en sort bien qui fait ça, en fait.
38:20C'est pas bien, les expériences socialistes sont des désastres partout.
38:24Partout.
38:25Mais c'est le plaisir indicible de prendre l'argent...
38:30Là où il est.
38:30Là où il est.
38:31Et même au-delà de ça, ils arrivent...
38:32Quand bien même vous faites encore plus de pauvres.
38:36Si vous ne...
38:37Il faut voir le côté sadique et jaloux de la chose.
38:40Quelle est votre expression que j'ai reprise un jour dans un papier de journal du dimanche ?
38:44La gauche aime tellement les pauvres qu'elle les multiplie.
38:46C'est de vous ?
38:48Oui.
38:49Et vous devriez écrire.
38:50Oui, je vais y penser.
38:51Ça lui arrive.
38:52Vous me donnez des idées.
38:54Mais on va vous recevoir pour le nouveau ouvrage chez Fayard, qui est déjà bien placé.
38:59Je crois qu'il s'appelle...
39:00Les 5e.
39:01Vous enfoncez un nid cocu.
39:02Vol au-dessus d'un nid cocu, c'est ça ?
39:03Moi, je suis dedans.
39:05Vol au-dessus d'un nid cocu.
39:07Bon, l'Argentine, c'est passionnant l'Argentine.
39:09L'Argentine, pourquoi c'est passionnant ? Parce que ça réussit.
39:11Et alors, je citais des chiffres tout à l'heure, Ravire Mileï, 86% de recettes fiscales en plus.
39:22Et les pauvres ont diminué de je ne sais combien.
39:28En tout cas, je crois que c'est de 30 ou 40%.
39:30Le seuil de pauvreté a reculé.
39:34Donc, c'est assez intéressant.
39:36Regardez le sujet de Valentin Rouillant pour une victoire sans appel du leader argentin.
39:42C'est une victoire sans appel pour Ravire Mileï.
39:46Sous les applaudissements, le président argentin se félicite.
39:52Ce jour est clairement un jour historique pour l'Argentine.
39:55Le peuple argentin a choisi de laisser derrière lui 100 ans de décadence
39:59et de poursuivre son chemin vers la liberté, vers le progrès et vers la croissance.
40:04Des élections qu'il a remportées à plus de 40% des voix
40:07et Donald Trump s'est empressé de saluer l'exploit de son ami.
40:10Félicitations au président Ravire Mileï pour sa victoire écrasante en Argentine.
40:15Il fait un travail formidable.
40:16Notre confiance en lui a été justifiée par le peuple argentin.
40:20Ce n'était pourtant pas gagné.
40:22L'inflation qui dépassait les 200% est retombée à 31,8% en un an.
40:27Mais cette stabilisation a détruit 200 000 emplois
40:30et les salaires ont baissé de plus de 20% depuis 2023.
40:33La candidature de Ravire Mileï était donc fragilisée et a divisé les électeurs.
40:39Il est très important d'encourager Mileï.
40:42Le président a apporté les changements nécessaires dans ce pays
40:45qui depuis des années, depuis 20 ans, est en déclin constant.
40:49L'industrie est détruite et je ne pense pas qu'elle se redressera.
40:52Peu importe qui arrive au pouvoir, je ne pense pas qu'il y ait de solution immédiate.
40:55Une victoire personnelle qui va permettre, selon le président argentin,
40:59d'avancer sur la voie réformiste.
41:01En cas de victoire, Donald Trump lui avait promis une aide financière de 40 milliards de dollars.
41:07La bourse argentine salue la victoire de Mileï.
41:10Plus 1% aujourd'hui, plus 1% une journée, c'est assez rare.
41:16D'aucuns avaient prévu sa défaite.
41:18Par exemple que Benjamin Biolet, l'économiste très connu,
41:22avait, il n'y a pas quelques jours, le 13 octobre, France Inter avait dit
41:26ça va mal se terminer pour lui.
41:27Il a beaucoup de talent, Benjamin Biolet.
41:28Oui, mais peut-être pas comme économiste.
41:30Et il a installé, oui, oui, oui, non, mais bien sûr.
41:32Il répond.
41:33Et d'ailleurs, à 13h, France Inter, qui avait misé beaucoup sur les élections en Argentine,
41:39n'en a pas dit un mot.
41:40Il a beaucoup de talent, il est doué, il lit des chansons merveilleuses.
41:44Vous l'aimez beaucoup comme artistes, mais je pense que...
41:47Vous voulez écouter ce qu'il disait le 13 octobre sur France Inter ?
41:50Tiens, écoutez.
41:52Bon, il va nous sortir une tronçonneuse, un truc...
41:56Mais j'ai l'impression que ça ne va pas forcément bien se passer pour lui, quoi.
41:59Donc en France...
42:00Parce que les chiffres macroéconomiques sont pas mal.
42:01Parfois en France, j'entends ou lis des choses choquantes sur l'Argentine.
42:05Si on prend juste les chiffres macro, c'est correct.
42:07Si on regarde le taux de pauvreté de ça, c'est un cauchemar.
42:10Et si on voit même les perspectives d'entrée fiscale, etc., dans le budget de l'État,
42:16c'est nul.
42:17Sans parler du fait qu'il a fermé l'équivalent de l'AFP direct,
42:20c'est une des premières mesures.
42:21Il a abrogé un décret qui empêchait d'avoir un membre de sa famille
42:27comme secrétaire général de la Casa Rosada.
42:29Boum, c'est sa soeur, etc.
42:32Et puis, chaque jour, c'est pire, en fait.
42:35Au-delà de là.
42:36Il est arrivé avec un slogan qui a terriblement bien marché.
42:39C'est « Afuera », c'est la tronçonneuse.
42:40Et il a coupé partout.
42:42Il a réduit le nombre de ministères de 18 à 9.
42:44Nous, en France, on a 35 ministres, 35 ministères.
42:48Donc, vous voyez que ça a un coût.
42:50Il parle de l'AFP.
42:51C'est vrai qu'il a enlevé beaucoup de subventions,
42:53que ce soit à la presse, que ce soit aux partis politiques,
42:55que ce soit aux syndicats.
42:56Mais là aussi, l'inflation a baissé de 200% à 33%.
43:00Mais là aussi, il y aura un moment, il faudra parler.
43:03L'humanité reçoit 6 millions d'euros par an.
43:06Il y a un moment, il va falloir...
43:07Pas de l'actualité.
43:07Mais surtout, il va falloir...
43:08Il va falloir vraiment...
43:09Toutes ces journaux vivent avec l'argent public.
43:14Bon, c'est intéressant qu'ils vivent tous avec l'argent public.
43:18Mais la question devra se poser.
43:20Au-delà de Millet, il est extravagant, étonnant de voir
43:27à quel point la gauche et l'extrême-gauche françaises
43:30se trompent radicalement sur toutes les élections à l'étranger.
43:35Comme si en réalité...
43:36Mais vous savez pourquoi ?
43:37Mais parce qu'elles souhaitent leur...
43:39Mais c'est toujours la même phrase.
43:41Ils disent les choses telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
43:43C'est aussi simple que ça.
43:44Non, mais c'est tellement systématique...
43:48Mais ils disent les choses telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
43:51Je ne parle pas que d'hommes.
43:52Leur idéologie rêve de s'installer partout.
43:55Bien sûr.
43:57Et c'est Trump, c'est Millet, mais...
43:59Le problème, c'est que Trump, Millet et Mélanie aussi,
44:02dont on parlait juste avant,
44:03commencent vraiment à avoir des résultats qui sont difficiles à occulter.
44:05Ça veut dire qu'il y a dix ans,
44:08on pouvait dire que le populisme était un phénomène qui parfois arrivait.
44:11Et puis après, ils étaient battus aux élections.
44:12Trump a été battu aux élections.
44:13Aujourd'hui, ils réussissent.
44:15Ils gagnent les élections.
44:16Et en plus, ils ont un vrai bilan.
44:18Ça va devenir très, très, très compliqué de dire que leurs recettes sont mauvaises.
44:21Et le fait que je trouve le plus saillant dans cette histoire,
44:24c'est qu'avec ce score de 40% des législatives,
44:26il a triplé sa base parlementaire.
44:28Donc ça veut dire que depuis décembre 2023,
44:31il gouvernait et il faisait tout ce qu'on vient de décrire
44:33avec 38 députés sur 257
44:35et 7 sénateurs sur 72.
44:37Alors qu'en France, on vous dit qu'on a besoin du Parti Socialiste
44:40pour gouverner, pour trouver des majorités,
44:42pour trouver des compromis.
44:43Lui, sans aucun député, sans aucun sénateur,
44:45il a réussi à quasiment changer son pays en seulement un an et demi.
44:47On arriverait à faire ça en France ?
44:49On trouverait un homme pour faire ça en France ?
44:51C'est pas un homme pour quand même trouver des électeurs,
44:53si vous me permettez, Sophie.
44:55Il a les électeurs avec lui.
44:56Non mais en Argentine, il n'y a peut-être pas un conseil constitutionnel,
45:00un conseil d'État, une cour des comptes
45:02qui sont tenus par la gauche et l'extrême-gauche.
45:05C'est un problème quand même.
45:07Le reportage, il était très honnête,
45:09il montrait à quel point il y a aussi un principe.
45:12Ce soir, Gauthier Lebrette n'est pas là, il est en vacances.
45:15On va recevoir Olivier Benkemoun dans une seconde.
45:18Olivier a longtemps été un spécialiste de cinéma.
45:21Ça nous permet de parler de quelqu'un
45:24qui a peut-être marqué votre adolescence de cinéphile,
45:31puisqu'à l'époque, c'était un film qu'on voyait régulièrement.
45:34Est-ce que vous savez qui est Bjorn Andressen ?
45:36Bien sûr.
45:37Je ne suis pas sûr que tout le monde le sache.
45:40Bjorn Andressen, c'était l'inoublié,
45:42l'inveillable ange blond dans le film culte,
45:45mort à Venise, qui est parti à l'âge de 70 ans.
45:48Les causes de décès n'ont pas été révélées.
45:50Alors, regardez-le parce que c'est...
45:52Mort à Venise, c'est l'adaptation d'un roman,
45:54mais ce roman ne pourrait...
45:57D'une nouvelle, oui, d'une nouvelle de...
46:00De Mathman.
46:01D'ailleurs, à mon avis, cette nouvelle ne pourrait plus
46:03aujourd'hui être adaptée.
46:06Je pense.
46:08Parce que...
46:09Donc, sa vie a été foutue à ce...
46:11Le saft, le film.
46:13Oui, mais...
46:13Et même la nouvelle.
46:15Oui, mais Bjorn Andressen,
46:17alors c'est lui qui était d'une beauté extraordinaire.
46:20Il y a un document d'ailleurs qui existe
46:21où Visconti l'a casté.
46:24Il a cherché pendant des mois son Tadzio,
46:27parce que c'est Tadzio,
46:29qui joue dans Mort à Venise.
46:30Et puis il a trouvé son Tadzio,
46:32c'est ce jeune homme.
46:33Mais la vie de ce monsieur a été bousillée après.
46:35Il était alcoolique, drogué.
46:37Il ne s'est jamais remis de ce rôle.
46:40Mais pourquoi ce rôle n'existerait plus ?
46:43Parce que c'est Dirk Bogart
46:44qui joue un vieil homosexuel,
46:48je peux le dire comme ça,
46:49qui tombe amoureux de ce jeune homme,
46:53en tout cas de son image.
46:54Mais avec les codes qui sont aujourd'hui les nôtres,
46:58on n'accepterait pas que cet adolescent,
47:02parce qu'il a 13 ans, 14 ans, 15 ans,
47:05soit 15 ans,
47:06et dites-vous Olivier Bien-Kémoun,
47:08on trouverait que ce sujet n'est pas acceptable.
47:12C'est Mort à Venise de Visconti.
47:15Je ne sais pas si vous l'avez revu dernièrement.
47:17La musique de Malheur.
47:18La musique de Malheur.
47:19C'est exceptionnel, et puis Dirk Bogart.
47:21Je ne l'ai pas trouvé formidable.
47:25Dirk Bogart, il fait Visconti.
47:26Mon dieu.
47:28Il fait très Visconti.
47:30Mais c'était l'objectif, non ?
47:31Oui.
47:32Avec de l'ambiguïté,
47:33puisque c'est l'adaptation du roman de Thomas Mann.
47:36Oui.
47:37De la nouvelle.
47:38C'est une nouvelle.
47:40C'est toujours intéressant de voir
47:42que ce film ne pourrait pas aujourd'hui se faire.
47:44On ne peut absolument pas le faire.
47:46Et la dernière scène.
47:47Comment dire, vous vous souvenez de la dernière scène ?
47:48Moi, je n'ai pas voulu la passer, la dernière scène.
47:49Elle est la sueur.
47:50Mais on n'a pas voulu.
47:51C'est une chaise sur la plage,
47:53en train de voir cet enfant courir, etc.
47:55Ce jeune est faible.
47:56Et il est en train de mourir,
47:57parce qu'il y a eu une épidémie de choléra
47:58en même temps à Venise.
47:59Et il saigne, etc.
48:01Et c'est l'amour absolument impossible.
48:04Mais c'est l'amour impossible
48:05vis-à-vis de ce petit garçon-là.
48:07Oui, mais c'est...
48:08C'est juste pas possible de prêter ce sujet aujourd'hui.
48:11La femme, c'est Silvana Mangano.
48:13C'est qui ?
48:13Exactement.
48:14Quelle beauté.
48:15Oui.
48:16Mais lui, ce petit garçon-là.
48:18C'est une beauté.
48:18Mais c'est, je le répète,
48:20l'histoire d'un homme de 60 ans
48:22qui tombe amoureux,
48:23c'est chaste, si on le veut, évidemment,
48:25mais d'un homme,
48:26d'un adolescent de 13 ans.
48:29Sujet interdit.
48:30Sujet tabou.
48:30Même ça, c'est tabou.
48:31Même ça, c'est tabou.
48:32On peut le comprendre.
48:35Tout n'était pas forcément mieux avant, quoi.
48:37Non, mais on peut le comprendre,
48:39que ça puisse choquer, bien évidemment.
48:42Même si c'est Thomas Mann,
48:43même si c'est littéraire,
48:44même si une oeuvre artistique,
48:45c'est tout ce que vous voulez.
48:46Mais il n'empêche qu'un homme de 60 ans,
48:49effectivement, ne regarde pas un enfant de 13 ans.
48:51Et la vie de ce petit garçon-là ?
48:53Oui.
48:53Ah ben, il a été bousillé.
48:54Ah, il était totalement bousillé.
48:55Déjà, sa vie était compliquée,
48:57son père s'était suicidé, etc.
48:59Il a fait une carrière avec quelques films,
49:01il est devenu une star au Japon.
49:03Mais enfin, bon, il a...
49:05Surnommé le plus beau garçon du monde.
49:06L'acteur a mal vécu cette soudaine notoriété,
49:08se sentant déposséder de son image.
49:10Il s'était réfugié dans l'alcool
49:11et avait sombré dans la dépression.
49:12Après mort à Venise,
49:13il a poursuivi une carrière cinématographique discrète,
49:16enchaînant les petits rôles
49:17dans une vingtaine de séries et de films.
49:20Et il est mort, donc aujourd'hui,
49:21il avait 70 ans.
49:22Là, il avait donc à peine 15 ans.
49:24Et Tadzio, c'est l'ange blond,
49:26bon, tous ceux qui aiment le cinéma
49:28connaissent sans doute Tadzio à Venise,
49:31dans cet hôtel dans lequel il est,
49:34qui existe toujours...
49:34J'ai pas la même vision.
49:36L'hôtel Olido.
49:37Oui, ben, gardez-la pour vous.
49:39Si ça vous en est...
49:40Je le vois plutôt en esthète.
49:42Je le vois pas en vislard.
49:44Non, mais...
49:44Et en plus, il s'empêche.
49:46Donc, je vois pas,
49:47je vois pas même de nos jours
49:49pourquoi on n'aurait pas le droit d'écrire ça.
49:51Pardon.
49:51Ah ben, l'écrire, on peut l'écrire.
49:53Oui, non, mais même où d'où le filmer.
49:55Je vois pas pourquoi.
49:56Parce qu'il y a quelque chose,
49:58ça s'appelle la morale.
49:59Ah ben oui, mais...
50:00Il n'y a aucune infraction à la morale.
50:03Aucune.
50:04C'est vrai.
50:04Pas la moindre.
50:05Sinon, le regard est vulgué.
50:07Ah ben oui.
50:08On fait des films pires que ça.
50:09Oui, bien sûr.
50:10Des amours entre adultes et...
50:13Bon, c'est vous cette semaine qui...
50:15J'espère que ça vous fait plaisir.
50:17Ah ben, et comment ?
50:18Vous allez venir...
50:21Vous voir.
50:22Nous raconter l'actualité.
50:24Vous étiez d'ailleurs à Art Basel ce week-end
50:27et vous avez envoyé...
50:29Oui, on s'est envoyé...
50:31Je vois qu'on vit grand train.
50:32Bah oui, on n'a rien acheté.
50:34On s'est envoyé des petites photos
50:36des choses qui nous surprenaient
50:37dans cette galerie, dans ces galeries.
50:39À quoi ça sert l'art contemporain ?
50:40Oui.
50:41À quoi ça sert ?
50:42À choquer, à faire réagir,
50:44à détester, à aimer, à discuter,
50:46à s'envoyer des petits textos avec Pascal.
50:47On peut y voir parfois une manière d'escroquerie.
50:49À dire qu'on aurait pu le faire.
50:51Mais ce n'est pas les artistes, c'est les marques.
50:53Demain, on montrera nos petites photos.
50:54Non, d'accord.
50:55Demain, on montrera les photos qu'on a prises,
50:57notamment un tableau avec des chaussures
51:00qui est très intéressant.
51:00C'est très joli.
51:01Je recommande l'œuvre de Jean Clerc
51:02sur une partie de l'art contemporain.
51:06Oui, mais vous n'êtes pas moderne.
51:08Oui, non, c'est vrai.
51:09Là, on va reconnaître que je n'incarne pas la modernité.
51:14Vous nous parlez de quoi, Olivier ?
51:15Beaucoup de choses, mais il y a une histoire
51:17que vous n'avez pas encore racontée
51:19qu'on va vous raconter tout à l'heure,
51:20parce qu'on s'est procuré un document exclusif.
51:24Vous vous souvenez, il y a quelques jours,
51:26il y a une école coranique qui a été fermée à Anthony.
51:30On a pu récupérer les extraits des prêches
51:36qui ont été dits dans cette école.
51:39Vous allez voir que c'est quelque chose de fou.
51:41Et ce qui est encore plus fou,
51:42c'est que ces extraits, ils datent des années 2010.
51:46Ils ont plus de 10 ans.
51:47Et ça fait plus de 10 ans, donc 13 ans même précisément,
51:51que ces propos ont été dits, sont répétés
51:54et que rien ne s'est passé.
51:56Voilà, on va s'interroger là-dessus.
51:58Virginie Leblond-Tailleb était à la réalisation.
52:00Mathéo Vinci était à la vision.
52:01Merci à Jean-François Couvlard.
52:03Benjamin Nau, Lucas Consalves.
52:05Pierre Crépy était là.
52:07Astrig Yalik.
52:09Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
52:12Olivier Benkemoun dans une seconde.
52:14Rendez-vous demain matin.
52:15Bonne soirée.
52:17Sous-titrage Société Radio-Canada
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