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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0019h, ravi de vous retrouver ce soir, le JT avec Mathieu Devesse.
00:05Bonsoir Mathieu.
00:06Bonsoir Christine et bonsoir à tous.
00:07On commence avec cette journée d'hommage, deux ans après les attaques terroristes du 7 octobre en Israël à Paris.
00:14Une exposition de photos et de portraits organisée par le CRIF se tient jusqu'à 20h ce soir, place des Vosges.
00:20Les proches des victimes ont observé une minute de silence ce matin en Israël sur le site du festival de musique Nova
00:25où plus de 370 personnes ont été tuées par le Hamas.
00:30Charlie Hebdo et la famille de Charpe demandent que le dessinateur entre au Panthéon.
00:34Le directeur du journal a été tué il y a 10 ans dans l'attaque djihadiste.
00:38Alors son successeur, Riz, défend une décision qui, je cite, graverait dans le marbre de notre République,
00:43l'attachement viscéral du peuple français à la liberté d'expression.
00:48Enfin c'était le dixième jour, dixième jour d'audience aujourd'hui au procès de Cédric Jubilard avec cette question centrale.
00:54La voiture de Delphine a-t-elle été déplacée dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 ?
00:59Cédric Jubilard reconnaît pour la première fois des contradictions concernant le sens du véhicule de Delphine le soir de sa disparition.
01:07Merci beaucoup mon cher Mathieu Devez et au sommaire ce soir, plus que 24 heures pour trouver une solution de stabilité.
01:16Les discussions se poursuivent avec Sébastien Lecornu, mais également avec Emmanuel Macron qui a reçu Gérard Larcher et Albonne-Pivet.
01:25En même temps, les appels à la démission d'Emmanuel Macron se multiplient.
01:31D'Edouard Philippe à Jean-Luc Mélenchon, signe d'un basculement politique inédit.
01:36Le bloc central se fissure.
01:38La Macronie, jadis synonyme de stabilité, devient le cœur du chaos qu'elle prétendait conjurer.
01:45Entre calcul d'appareil, ambition personnelle, lassitude populaire, la France cherche-t-elle encore un président ou déjà un successeur ?
01:54L'édito de Mathieu Bocoté.
01:57Alors que Jordan Bardella se dit prêt à tendre la main à la droite pour gouverner, la vieille digue du cordon sanitaire semble peut-être vacillée.
02:06Piège mitterrandien devenu malédiction pour la droite nationale, ce tabou empêche depuis 40 ans la droite d'assumer sa majorité idéologique.
02:15Pendant que la gauche se coalise, la droite se morcelle, prisonnière de ses scrupules et de ses querelles de doctrine.
02:22Et s'il était temps que le RN se tourne vers LR ou vers Reconquête pour obtenir une majorité à l'Assemblée en cas de dissolution,
02:32« Peut-être n'a-t-on jamais été aussi proche d'une union des droites ? » l'analyse de Gabriel Cluzel.
02:38Deux ans jour pour jour après l'attaque du 7 octobre, la France commémore un drame qui continue de résonner bien au-delà du Proche-Orient.
02:47Les images, les symboles, les drapeaux s'invitent désormais jusque dans nos rues, nos écoles, nos débats.
02:53L'émotion du souvenir se mêle à la crispation politique à mesure que le conflit s'importe dans les esprits comme dans les espaces publics ici jusqu'en France.
03:03Mais quand la mémoire devient un champ de bataille, la France peut-elle encore être ce lieu où on pleure sans se diviser ?
03:11Que reste-t-il ? Que reste-t-il ? Que reste-t-il du 7 octobre ? Le regard de Marc Menand.
03:16Le rejet d'Emmanuel Macron par Gabriel Attal en direct au 20h hier soir.
03:22Puis sur France Inter ce matin révèle l'effritement spectaculaire d'une Macronie rongée par ses propres ambitions.
03:30Les querelles d'égo ont remplacé le débat d'idées et la loyauté se mesure à la distance prise avec le président.
03:36Mais que comprendre quand Gabriel Attal rejette celui qu'il a porté mais reste à la fois président du parti Renaissance et président du groupe présidentiel à l'Assemblée nationale ?
03:46Certains députés Renaissance se demandent si Gabriel Attal ne devrait pas faire un choix politique plus clair quitte à quitter la présidence du parti.
03:55Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:58Les républicains ont été reçus en ordre dispersés par Sébastien Lecornu qui a la mission de trouver une stabilité d'ici demain pour le pays.
04:06Écartelé entre modérés et conservateurs, ils cherchent encore leur place dans un paysage politique en pleine recomposition.
04:12Et si les républicains étaient les derniers remparts contre l'arrivée de la gauche qui est prête à prendre Matignon ?
04:19Tantôt obstacle à l'union des droites, ils oscillent entre prudence institutionnelle et peur de disparaître.
04:25Mais dans un pays où les plaques politiques bougent à vue d'œil,
04:29LR veut-il encore gouverner ou seulement éviter de sombrer ?
04:33L'édito de Mathieu Bocot.
04:34Voilà, une heure avec nos mousquetaires pour tout ce dire et sans tabou.
04:51Et puis dans un instant, nous recevrons un invité, nous ferons un pas de côté par rapport à la politique,
04:57Stanislas Billaud de Luchner qui est confondateur de la nuit du bien commun.
05:01On parlera de ces événements philanthropiques qui sont organisés dans plusieurs villes de France.
05:08Des centaines de donateurs qui se rassemblent pour aider des associations d'intérêt général pour leur donner plusieurs milliers d'euros.
05:16Et depuis huit mois, les antifas attaquent les donateurs, les soirées, dans le silence le plus total,
05:23quitte à ne plus aider, quitte à ne plus être effectifs dans leur mission d'intérêt général.
05:31Nous donnons la parole ce soir à Stanislas Billaud de Luchner qui nous rejoint dans un instant.
05:36D'abord, Marc Menon, on commence avec vous, puisqu'aujourd'hui, le 7 octobre, on ne peut pas ne pas se souvenir.
05:44C'est terrifiant si l'on a comme ça la douleur de revivre ce qui a débuté à 6h19 en Israël en 2023, en ce 7 octobre.
05:58Il y a la fête, les jeunes qui sont là, qui ont décidé d'oublier, parce qu'on ne vit jamais véritablement en paix en Israël et dans les autres pays de la région.
06:09En Israël, ce qui est étonnant, j'y suis allé deux fois, c'est de voir qu'il y a une sorte de dynamique.
06:14C'est-à-dire que quand on se sent sous la menace, chaque instant, chaque seconde où on peut laisser le cœur s'exprimer,
06:25eh bien, aussitôt, on se met en joie.
06:27Ils sont là, ils oublient tout ça, il y a la musique.
06:30Et puis, les déflagrations, 5000 roquettes qui les faucheront et un déferlement d'hommes qui arrivent avec soit des parapentes, soit avec des motos,
06:43et ils sont prêts à tout, c'est la barbarie.
06:45La barbarie la plus totale, il y a 1218 morts.
06:50Et puis les otages, 251, dont 51 Français.
06:56Mais ce qui est terrible, c'est qu'il y a les petits gamins, il y a les femmes, les vieillards,
07:04et des scènes qui sont insupportables, qui sont celles de tous les génocides,
07:09parce que là, dans un coin précis, c'est un génocide qui vient de jaillir.
07:16Et alors, le monde entier se trouve non seulement bouleversé,
07:22mais à un instinct, je dirais, de communion avec ce peuple qui connaît de nouveau l'horreur.
07:33Et on a les uns et les autres qui envoient des messages.
07:37Il y a Elefi qui également se distingue, comme toujours.
07:42Que dit Elefi ?
07:44Eh bien, ils ne parlent pas de terrorisme.
07:47Ils estiment que c'est une offensive armée.
07:51Comme si là, c'était deux forces, avec des chars, avec des armes,
07:55qui se rencontraient des professionnels, des gens dont l'activité
08:00est d'essayer de remporter la victoire sur l'autre.
08:03Non, nous avions des insouciants, cette fête, et puis les kibbutz.
08:07Alors, c'est en plus très étonnant, parce que dans les kibbutz,
08:10c'est un principe d'égalité qui règne.
08:13C'était le fantasme initial.
08:15Quand Israël s'est créé, comment peut-on vivre dans une communauté de fraternité ?
08:21Ça devrait bouleverser les gens d'Elefi.
08:24Eh bien non, ce n'est pas cela qui se passe.
08:26Ils voient deux forces armées.
08:29Et quand on essaie de les remettre face à la réalité,
08:34de leur dire, mais quand même, c'est du terrorisme que nous avons vu.
08:38Non, non, disent-ils.
08:40Daniel Obono dit, c'est une guerre entre deux armées,
08:46et elle qualifie le Hamas de mouvement de résistance.
08:51Un mouvement de résistance qui vient avec des requêtes
08:55et qui frappe pratiquement que des civils, femmes, enfants.
08:59C'est quand même complètement fou.
09:01Alors ça crée une sorte de déflagration
09:05dans la merveilleuse entente qui semblait régner sur la gauche.
09:11PC, PS ne supportent pas d'entendre ces propos.
09:17Et Jean-Luc Mélenchon maintient quand même un bon bout de temps la position.
09:21Et alors, forcément, le mieux dans ces cas-là,
09:25ce n'est pas de faire profil bas.
09:27Non, non, non, non, on est les victimes.
09:28On nous désigne encore, nous sommes,
09:32et on veut faire de Jean-Luc un bourreau.
09:36On veut tuer Jean-Luc socialement et politiquement.
09:41Voilà ce que disent les uns et les autres.
09:44Le premier à réagir, ça sera François Ruffin,
09:49qui quitte l'unité de ce parti
09:52pour afficher, lui,
09:55qu'effectivement, c'était une attaque terroriste.
09:58Mais alors, ce qui est terrifiant,
09:59c'est que depuis,
10:01eh bien, Eléfi s'est servi de ce drame épouvantable
10:05pour en faire un symbole.
10:08Il n'est pas question de nier la douleur
10:11et ce que supportent les Palestiniens à Gaza
10:15depuis les répliques de ce 7 octobre.
10:19Il est question de montrer simplement
10:21qu'aujourd'hui, dans des banlieues qui étaient déjà
10:24des banlieues du séparatisme,
10:26où les jeunes reniaient la France,
10:29où les jeunes se mettaient à croire dans une...
10:32et à espérer un autre monde,
10:33n'oublions pas que dans le dernier sondage
10:37qui a été fait sur les rêves des jeunes musulmans,
10:4075% disent déjà,
10:43eh bien, il faut des signes religieux ostentatoires.
10:46Et 57% rêvent de la charia.
10:50Et dans tout cela,
10:51on attise, on attise, on attise.
10:53De toutes sortes,
10:54eh bien, que le CERN,
10:55qui est un institut de sciences sociales,
10:58en juillet 2025,
11:00a dit,
11:01en conclusion des actes antisémiques
11:04qui n'ont cessé de se multiplier,
11:06la plupart de ceux-ci
11:09sont malheureusement à attribuer
11:12à des jeunes musulmans.
11:14Voilà comment donc une force politique
11:16qui devrait avoir le sens de la responsabilité
11:19devient le vecteur de la haine.
11:22On n'a pas beaucoup entendu Sébastien Lecornu
11:25depuis qu'il a été Premier ministre,
11:28mais il s'est exprimé aujourd'hui
11:30en marge des commémorations du 7 octobre.
11:34Ça nous oblige évidemment en France,
11:37ici, à lutter contre l'antisémitisme,
11:39à se rappeler que le terrorisme
11:41reste un enjeu important.
11:43On voit la pression terroriste
11:44qui pousse au Sahel,
11:46on voit la situation au Moyen-Orient,
11:48on voit la situation aussi
11:49sur les branches de l'État islamique
11:51qui sont en Asie,
11:53de l'Afghanistan jusqu'en Iran.
11:56Et on voit bien que cette menace,
11:58elle est encore devant nous.
11:59Il ne faut évidemment pas la banaliser.
12:01Où en est-on au niveau politique en France ?
12:05On parlera des LR,
12:06on parlera de la gauche,
12:07on parlera de Barthéla,
12:10de l'Union des droites.
12:12Beaucoup de questions qu'on se pose ce soir.
12:14On marque une pause et on revient tout de suite.
12:16Dans un instant, nous allons recevoir
12:23Stanislas Billaud-de-Lochner
12:25qui est cofondateur de la nuit du bien commun.
12:29Avec ce titre, cette question,
12:31quand la philanthropie dérange les antifas
12:33depuis huit mois,
12:35des donateurs, des soirées,
12:39se font taguer, menacer.
12:41Pourquoi ?
12:43On lui posera la question
12:45dans un instant.
12:46D'abord, Mathieu Boccoté.
12:48Ce matin, Édouard Philippe,
12:49il a lâché une sorte de bombe politique
12:51s'il fallait en ajouter une autre.
12:54Il s'est joué en tout cas
12:55à ceux qui lancent un appel
12:56à la démission d'Emmanuel Macron,
12:58Jean-François Copé,
12:59Jean-Luc Mélenchon.
12:59Comment expliquer ce retournement
13:01de l'ancien premier,
13:03premier ministre d'Emmanuel Macron ?
13:05Alors, effectivement,
13:06je crois, mon analyse est toute simple,
13:08je crois qu'Édouard Philippe
13:09voulait faire aujourd'hui l'actualité.
13:12Il voulait être le principal sujet
13:14de conversation
13:15et la seule manière véritablement
13:17d'être au cœur de la conversation,
13:19c'est de prendre ce rôle,
13:20c'est d'emprunter ce rôle.
13:22Alors, on sait ce qu'il propose,
13:24non pas une démission précipitée,
13:26mais d'abord un gouvernement
13:27capable d'adopter un budget
13:28et ensuite une démission programmée
13:30où Emmanuel Macron,
13:31plutôt que de se faire dégager
13:32de la vie politique,
13:33sortirait par le haut,
13:35en quelque sorte,
13:36en disant je quitte désormais,
13:37je comprends que vous ne m'aimez plus,
13:39je quitte en hélicoptère
13:40à partir peut-être de l'Élysée,
13:42quand sais-je,
13:43mais je quitterai,
13:43je programmerai mon départ.
13:45Il ne dira pas,
13:46je partirai pas,
13:47si, si, tu partiras.
13:48Non, il décide finalement
13:49de mettre en scène son départ.
13:51Alors, ce n'est pas le premier
13:52à le proposer, vous l'avez dit,
13:53David Lissnard a fait
13:54une proposition semblable
13:55il y a quelques jours.
13:57Donc, est-ce que cette démission
13:59est possible ?
13:59Je reviens sur la méthode
14:00d'Édouard Philippe dans un instant.
14:03C'est une question
14:03qu'on prend au sérieux désormais.
14:05On l'a répété depuis, je crois,
14:06un an et demi, deux ans,
14:07de temps en temps,
14:08ça revenait dans le débat.
14:09Là, concrètement,
14:10s'il est incapable
14:10de former un gouvernement,
14:12s'il est incapable
14:13d'aboutir à une majorité claire
14:14au terme de nouvelles dissolutions,
14:16s'il ne se résout pas
14:17à l'utilisation de l'article 16,
14:18il se pourrait que la pression
14:19devienne tellement forte,
14:21en quelque sorte,
14:22qu'il soit obligé de quitter.
14:22Donc, prenons au sérieux
14:23cette hypothèse,
14:25d'autant qu'Édouard Philippe
14:26nous y invite.
14:26Pourquoi ?
14:27Pourquoi ce retournement aujourd'hui ?
14:29Mais mon hypothèse,
14:30c'est qu'Édouard Philippe
14:30voit les sondages
14:31à cote de popularité
14:32depuis, quoi, un an et demi.
14:34On lui donnait 30 %
14:35presque à un premier tour
14:36de présidentiel,
14:3723, 22, 21, 15, 16 aujourd'hui.
14:41Donc, il constate
14:42que le rôle de meilleur héritier
14:44d'Emmanuel Macron
14:45n'est plus un rôle très payant.
14:47Il ne promet pas un Oscar,
14:48ce rôle.
14:48Ou plutôt, il propose
14:49ce qu'on appelle
14:50les Razzie Awards,
14:51autrement dit,
14:51les Oscars
14:52pour les plus mauvais films.
14:53Donc, il comprend
14:54que le rôle d'héritier
14:55n'est plus le rôle porteur
14:56et il doit dès lors
14:58changer de rôle.
14:59Il doit s'emparer
15:00dans son esprit
15:01de la logique du rejet.
15:02Il comprend
15:03qu'il doit lui-même
15:04prendre le rôle du parricide.
15:05Il doit lui-même
15:06prendre le rôle du guillotineur.
15:08Il dit,
15:08si le peuple
15:09veut trancher sa tête,
15:10je dois me joindre au peuple
15:11pour me joindre
15:12à ce mouvement
15:13rigicide
15:14qui existe en France
15:15aujourd'hui.
15:16Alors, Édouard Philippe,
15:17il faut le dire,
15:18ce n'est pas exactement
15:18non plus
15:19quelqu'un qui est
15:21en rupture idéologique
15:21avec le macronisme.
15:23Je me tiens à rappeler
15:24qu'au moment
15:25du Front républicain
15:25la dernière fois,
15:26il a préféré voter
15:27communiste qu'ERN.
15:28Donc, voilà quelqu'un
15:29qui considère globalement
15:30que le parti
15:31qui se réclame
15:31encore aujourd'hui
15:32de Staline et de Lénine
15:34est un parti moins grave
15:35qu'un parti qui respecte
15:36généralement les usages
15:37et les codes
15:37de l'esprit républicain.
15:38Et on dit qu'il est de droite.
15:40C'est ce qu'on dit,
15:40mais je crois que ces gens-là
15:41disent droite sociale,
15:42c'est une manière
15:42d'être de gauche.
15:43Mais il n'est pas le seul
15:44soit dit en passant.
15:45Gabriel Attal aussi,
15:46qui est un autre
15:47qui aujourd'hui rejette
15:48Emmanuel Macron
15:49à sa manière,
15:49c'est lui qui est à l'origine
15:50du Front républicain
15:56trahir celui qui vous a fait.
15:58Vous lui devez tout
15:59et vous osez le renier.
16:01J'aimerais rappeler
16:01qu'en politique,
16:02la parricide est l'autre
16:03nom de la naissance
16:04pour soi-même.
16:05C'est-à-dire,
16:05on doit souvent tuer son père
16:06pour exister politiquement.
16:08Emmanuel Macron a fait ça
16:09avec François Hollande.
16:10Tout le monde fait toujours ça
16:11avec son père en politique.
16:13C'est presque illévitable.
16:14Par ailleurs,
16:14c'est un langage de mafieux.
16:15J'en conviens tout à fait
16:16quand on dit
16:17vous ne pouvez pas
16:18vous en prendre à Don Corleone.
16:19Comment osez-vous
16:19vous en prendre à Don Corleone?
16:21Mais c'est vrai,
16:22je pense que je comprends
16:23mais ça a son charme
16:24et un côté un peu romantique.
16:25Mais le fait est
16:25que la politique fonctionne ainsi.
16:27Pour l'essentiel,
16:28je pense que le bloc central
16:29considère désormais
16:31Emmanuel Macron
16:31comme un boulet.
16:33Emmanuel Macron
16:34était celui
16:34qui incarnait
16:35le bloc central,
16:36qui incarnait
16:36la présidence de la République.
16:38Aujourd'hui,
16:38on le traite comme un boulet
16:39donc on cherche
16:39à l'éjecter
16:40en quelque sorte.
16:41On dit
16:41il doit dégager
16:43et tous les intérêts
16:44on pourrait dire
16:45économiques,
16:45financiers,
16:46politiques,
16:47coalisés
16:47autour du bloc central
16:48considèrent désormais
16:50qu'ils doivent changer de figure
16:51et vous connaissez
16:51la formule de Lampedusa
16:52dans le guépard,
16:54le film
16:55il faut que tout change
16:56pour que rien ne change.
16:57Il faut changer
16:58la face du souverain
16:59pour que le bloc central
17:00se maintienne au pouvoir
17:01et l'argument du chaos change.
17:03On nous disait
17:04Emmanuel Macron
17:05ou le chaos.
17:06Donc vous votez pour Macron
17:07vous avez le chaos.
17:08Et le résultat aujourd'hui
17:09c'est qu'on voit
17:09qu'Emmanuel Macron
17:10devient le chaos.
17:11Emmanuel Macron
17:12est le chaos
17:13et dès lors
17:13il faut se déballer assez
17:14nous disent des gens
17:15comme Édouard Philippe
17:16et d'autres
17:16d'Emmanuel Macron
17:17pour retrouver la stabilité.
17:19Le parricide,
17:20le régicide
17:21au nom de la stabilité
17:22de la République.
17:23Donc le bloc central
17:24se réapproprie
17:25cet argument.
17:26Vous noterez
17:27que les seuls
17:27en ce moment
17:28pas les seuls
17:29n'exagérons pas
17:29même ceux
17:30qui pourraient être portés
17:31par ce discours insurrectionnel
17:33le RN
17:34met la pédale douce
17:35sur la question
17:36du
17:36il doit démissionner
17:37maintenant.
17:38On souhaite sa démission
17:39ou la désire
17:40mais on ne l'appelle pas
17:41immédiatement
17:42comme si le RN
17:43dans ce contexte
17:44veut jouer le rôle
17:45de la continuité institutionnelle
17:46de la continuité du régime.
17:48Donc il y a les agités
17:49les fils félons
17:50d'Emmanuel Macron
17:51qui cherchent aujourd'hui
17:52à le liquider
17:53et eux disent
17:54non non non
17:55nous nous sommes
17:55la responsabilité
17:56nous sommes la respectabilité
17:57avec nous
17:57vous pouvez nous faire confiance
17:58nous serons le changement
17:59tranquille
18:00comme s'il y avait
18:00une forme d'inversion
18:01des rôles
18:02dans la situation présente.
18:04Emmanuel Macron
18:05semble particulièrement détesté
18:07même Oni
18:07on peut dire
18:08pourquoi ?
18:08Je pense que c'est la question
18:09qu'on doit se dire en ce moment
18:10qu'on doit se poser
18:11on n'est pas devant
18:12un homme politique
18:13qui est contesté
18:14comme il y en a tant
18:14en ce moment
18:15il y a une forme d'aversion
18:16quasiment épidermique
18:18à l'endroit d'Emmanuel Macron
18:19on peut s'en désoler
18:20s'en réjouir
18:21qu'importe
18:21il faut simplement
18:22la constater
18:23alors d'abord
18:24distinguons l'homme
18:25de ce qu'il représente
18:26politiquement
18:26l'homme premièrement
18:27les termes qu'on utilise
18:28pour en parler souvent
18:29on dit que c'est un obstiné
18:31plus encore
18:32un forcené
18:33un forcené
18:34qui se serait enfermé
18:35dans son bunker
18:36en quelque sorte
18:37et qui déplacerait
18:38des troupes imaginaires
18:39convaincus d'être capable
18:40de reprendre le pouvoir
18:41pour peu qu'on le laisse faire
18:42donc on le présente
18:43comme un homme
18:44qui ne vit plus
18:44dans la même réalité
18:45non seulement
18:46que l'immense majorité
18:47des français
18:47mais on le présente même
18:49comme un homme
18:49qui est coupé
18:50de la classe politique elle-même
18:51qui est enfermé
18:52dans un univers imaginaire
18:53dont il est encore
18:54le roi désiré
18:55on lui reproche
18:57une déconnexion totale
18:58des français
18:59et vous noterez
19:00que les analyses
19:00d'Emmanuel Macron
19:01dans le débat public
19:02en ce moment
19:02sont de moins en moins
19:03politiques
19:04et de plus en plus
19:04psychologiques
19:06et presque psychiatriques
19:06même quelques fois
19:07c'est assez choquant
19:08d'ailleurs
19:08donc on se questionne
19:09sur lui
19:10on se dit
19:10qu'est-ce qu'il y a
19:11dans sa tête
19:11pour qu'il ne comprenne pas
19:13quand on est rejeté
19:14à plus de 80%
19:15des français
19:15comment peut-on
19:17s'accrocher ainsi
19:18au pouvoir persuadé
19:18de pouvoir renaître demain
19:20ce qu'on oublie
19:21par ailleurs
19:21c'est que ce n'est pas
19:23seulement Emmanuel Macron
19:24qui est rejeté
19:24c'est toute une caste
19:25en fait qui le suit absolument
19:27on peut les apprécier
19:27ou non encore une fois
19:28la question n'est pas là
19:29c'est de constater le rejet
19:30de Valérie Ayé
19:31à Aurore Berger
19:33à Bruno Le Maire
19:34et tous les autres
19:35anonymes arrogants
19:36qui composent
19:36sa garde prétorienne
19:37on peut considérer
19:38qu'il y a une forme
19:38de rejet viscéral
19:39aujourd'hui
19:40donc ce n'est pas
19:40un rejet politique
19:41un rejet viscéral
19:43mais il est aussi rejeté
19:44comme courant politique
19:45et c'est ce qu'il faut nommer
19:46quel est ce courant
19:47qui aujourd'hui
19:48s'obstine en disant
19:48on doit aller dans cette direction
19:50on ne recule pas
19:54premier élément
19:54c'est un européisme
19:55effectivement forçonné ici
19:56la volonté
19:57il faut écouter
19:57madame Ayé
19:58à Bruxelles
20:01qui sentait
20:01à dire qu'il faut toujours
20:02toujours plus d'Europe
20:03telle que rejetée
20:04par les peuples
20:04pour être capable
20:05d'avoir enfin
20:06l'Europe désirée
20:06à force d'imposer au peuple
20:08une politique qu'il ne veut pas
20:09le rejet est presque inévitable
20:11un courant immigrationniste
20:12forçonné
20:13une répression des libertés
20:14un conseil constitutionnel
20:16qui s'est substitué
20:17au parlement
20:17et au président
20:18tout à la fois
20:18pour casser les lois
20:19un bellicisme
20:20je pense que plusieurs disent
20:22il y a une instrumentalisation
20:23à tort ou à raison
20:24une instrumentalisation
20:25du contexte russe
20:27par l'extrême-centre
20:27et Emmanuel Macron
20:28pour se maintenir
20:29au pouvoir
20:30à tout prix
20:30donc la menace russe
20:32est réelle
20:32personne ne le conteste
20:33mais c'est comme
20:34si on l'a gonflé
20:35rhétoriquement
20:35pour dire
20:36dans ce contexte
20:37le président doit avoir
20:38tous les pouvoirs nécessaires
20:39pour être capable
20:40de sauver le pays
20:41il est possible
20:42que le commun et mortel
20:42ne partagent pas
20:43cette analyse
20:44il y a aussi
20:45la question de la compétence
20:46c'est quand même
20:47un élément central
20:47on nous expliquait
20:48depuis longtemps
20:48si on ne doit pas voter ARN
20:50c'est parce qu'ils sont
20:50incompétents
20:51parce qu'ils ne savent pas gérer
20:52parce que c'est des amateurs
20:54bon, peut-être
20:55mais le fait est
20:56que la présente bande
20:57au pouvoir
20:57ne semble pas se distinguer
20:59par une compétence
20:59gestionnaire et financière
21:00absolument exceptionnelle
21:01si c'est ça
21:02la compétence gestionnaire
21:03on pourrait peut-être
21:04redéfinir la notion
21:05de compétence
21:06il y a aussi
21:06l'interchangeabilité
21:07des postes
21:08je pense qu'une chose
21:09qui a beaucoup choqué
21:10ces derniers temps
21:10c'est de voir
21:11l'ensemble des avantages
21:12de la caste au pouvoir
21:14qui peut se recaser
21:15sur mille et un postes
21:16de mille et une manières
21:17et qui autrement dit
21:18du point de vue
21:19du commun et mortel
21:20abusent du bien public
21:22en disant
21:22on va se gaver
21:22jusqu'à ce qu'on soit chassé
21:24donc il y a un rejet
21:25d'une personne
21:26il y a le rejet
21:27d'une caste
21:27il y a le rejet
21:28d'une idéologie
21:29dans ce contexte
21:31certains disent même
21:32que l'appel à l'état de droit
21:33est l'autre nom
21:34d'une forme de masque autoritaire
21:35vous noterez que
21:36Sébastien Lecornu
21:38à qui lui
21:39on lui dit
21:39est-ce qu'il peut chercher
21:40à sauver les meubles
21:41d'ici demain soir
21:41il propose pour l'instant
21:42quelque chose de très minimaliste
21:43comme s'il savait
21:44qu'il n'y avait plus rien à faire
21:45Nouvelle-Calédonie
21:46budget minimaliste
21:47pour le reste
21:48il ne voit plus d'avenir possible
21:49Alors c'est la chronique
21:51de Gabriel Cluzel
21:52dans un instant
21:52mais Jordan Bardella
21:53se disait prêt
21:54à tendre la main au LR
21:56pour un accord de gouvernement
21:57finalement
21:58est-ce que le RN
21:59se résout au scénario
22:00de l'union des droites ?
22:01Alors j'y reviens très rapidement
22:02parce qu'effectivement
22:03ce sera la chronique de Gabriel
22:04On va avoir votre avis aussi
22:06Alors je ne sais pas
22:07qui est le RN
22:07comme je ne sais pas
22:08qui sont les LR
22:09ce sera l'objet
22:09de la deuxième chronique d'ailleurs
22:10qui est le RN ?
22:12Est-ce que c'est Jordan Bardella
22:13qui après Marion Maréchal
22:15qui l'a demandé hier
22:16tend la main au LR
22:17en disant que tous ces gens-là
22:18doivent s'unir ?
22:19Ou est-ce que c'est
22:20Jean-Philippe Tanguy
22:20qui refuse toute forme
22:22d'alliance à droite ?
22:23Donc c'est qui le RN
22:24entre les deux ?
22:25Est-ce que c'est celui
22:25qui assume d'être de droite
22:26Bardella ou Marine Le Pen
22:27qui considère être
22:28au-delà de la gauche
22:29et de la droite ?
22:30De la même manière
22:31qui sont les LR ?
22:33Qui sont les LR ?
22:33Est-ce que c'est Bruno Retailleau
22:34qui aujourd'hui
22:35dit front républicain
22:37contre LFI
22:38jamais un vote à gauche ?
22:39Donc il fait sauter
22:40le cordon sanitaire
22:41plus largement ?
22:43Ou est-ce qu'il s'agit
22:44inversement de Jonas Haddad
22:45porte-parole des LR
22:46qui disait hier
22:47préférer voter pour le PS
22:49plutôt que pour le RN ?
22:51Donc là, on est devant
22:52les mêmes LR
22:52qui préfèrent voter PS
22:54plutôt que voter RN
22:55ou Florence Portelis
22:56qui, je pense,
22:57deux semaines à peine
22:57accusait la préférence nationale
22:59d'être l'autre nom
23:00de la préférence raciale
23:01ce qui était quand même
23:01une accusation assez audacieuse.
23:03Je pense qu'à travers tout ça
23:04ce qu'on voit
23:05c'est en fait
23:05c'est une crise immense
23:06qui s'est mise en place.
23:08Vous savez,
23:08c'est le propre de l'engrenage.
23:09Qu'est-ce que c'est
23:09un engrenage ?
23:10Quand ça vient de commencer
23:11quand la machine de l'histoire
23:13commence à rouler
23:15et il y a ceux qui sont capables
23:17dans ces circonstances-là
23:18de chevaucher l'histoire
23:19qui sont capables
23:19de s'emparer des événements
23:21qui sont capables
23:21de comprendre
23:22les attentes populaires
23:23et ceux qui veulent faire
23:24barrage à tout prix
23:25non même plus au camp d'en face
23:26mais barrage à l'histoire
23:28qui vient,
23:28barrage à la colère du peuple,
23:29barrage à la démocratie quelquefois.
23:31Il se peut que le cœur
23:32en ce moment
23:33de la controverse politique
23:34au-delà de la querelle
23:35des uns des autres
23:35c'est cette idée
23:36qu'il y a des gens
23:36qui sentent qu'ils vont
23:37perdre leur place
23:38et ils sont tout simplement
23:39paniqués à l'idée
23:40de les perdre.
23:41Ça fait un lien direct
23:45le rejet d'Emmanuel Macron
23:48par Gabriel Attal
23:49pour aller dans la droite ligne
23:51de ce que disait
23:51Mathieu Bocoté
23:52hier au 20h
23:53a surpris.
23:54En plus ce matin
23:55à France Inter
23:56voire agacé
23:57de nombreux membres
23:57du parti Renaissance
23:59qui le trouvent bien ingrat
24:01alors qu'il dirige le groupe
24:03alors qu'il dirige aussi
24:04le parti
24:05du président de la République.
24:07Qu'est-ce qu'on peut comprendre
24:09de cette situation
24:10assez particulière ?
24:11Alors déjà
24:12la première observation
24:13et c'est vrai ces jours-ci
24:14mais un peu depuis
24:15la dernière dissolution
24:16c'est que la promesse
24:17initiale de la Macronie
24:18on a du mal à s'en souvenir
24:20mais c'était
24:21enfin d'Emmanuel Macron
24:22même pas de la Macronie
24:22d'ailleurs
24:23c'était de surplomber
24:24la vie politique partisane
24:25vous savez il disait
24:26il faut absolument
24:26ma promesse
24:27c'est de dépasser
24:28les clivages politiques
24:29pour se concentrer
24:31sur l'efficacité
24:32comme s'il n'y avait pas
24:33des désaccords politiques
24:34nous serons efficaces
24:35et nous allons arrêter
24:36avec ces clivages.
24:37Bon résultat
24:38au bout de quelques années certes
24:39nous n'avons jamais
24:40en tout cas
24:41il y a beaucoup de gens ici
24:42qui jamais de leur vie
24:44nous assistaient
24:45à un tel spectacle
24:46de tambouilles politiciennes
24:48et de calculs
24:49précisément
24:50de partis
24:50pour arriver à une majorité
24:52en raison du nombre
24:53je le note au passage
24:55et le positionnement
24:56de Gabriel Attal
24:57vous l'avez dit
24:57est évocateur
24:58à ce sujet
24:59c'est vrai
25:01il ne cesse de critiquer
25:02le président de la république
25:03avec lequel il est né
25:04politiquement
25:05en tout cas publiquement
25:06à la fois sur ses décisions
25:07et sa stratégie
25:08tandis qu'on apprend
25:10et de plus en plus
25:11en effet
25:11tu as raison
25:11on parle de plus en plus
25:12d'Emmanuel Macron
25:13de sa psychologie
25:14de sa manière de gérer
25:15les hommes
25:15de se séparer aussi
25:17des personnes
25:18qui sont autour de lui
25:19et on apprend
25:20par les indiscrétions
25:21des journalistes spécialisés
25:22qu'Emmanuel Macron
25:23lui-même
25:23a toujours voulu la peau
25:24politiquement
25:25de Gabriel Attal
25:26dès le jour
25:27où il avait été
25:27nommé à Matignon
25:28donc on comprend
25:30que les ambitions
25:30sont suffisamment dévorantes
25:32pour empêcher
25:33ceux qui recherchent
25:34le compromis
25:35de s'entendre
25:35sur n'importe quel sujet
25:36les sujets ne sont
25:38même pas abordés
25:38c'est une question
25:39de stratégie
25:40il a raison là-dessus
25:41il a tort là-dessus
25:42contre l'avis
25:43d'Emmanuel Macron
25:44et vous l'avez dit
25:44Gabriel Attal
25:45avait pris
25:45et le groupe
25:46et le parti
25:47il y a quelques mois
25:50et depuis la dissolution
25:51Gabriel Attal
25:52ne cesse de critiquer
25:53le président de la république
25:54on comprend
25:54que cette dissolution
25:56dont il n'avait pas
25:57connaissance
25:58alors qu'il était
25:59premier ministre
25:59et qu'il a forcé
26:00à quitter Matignon
26:01n'est pas passé
26:02donc il a beaucoup
26:03critiqué à ce moment-là
26:05au congrès du parti
26:06à la rentrée
26:06il tournait ostensiblement
26:08la page du macronisme
26:09en disant que
26:10les français étaient
26:11désormais rivés
26:11sur 2027
26:12et avaient envie
26:13d'autre chose
26:13c'était assez clair
26:14hier et ce matin encore
26:16il critique très ouvertement
26:17le président
26:18mais pour quel désaccord
26:19de fond
26:20sur quel sujet
26:21exactement
26:22une vexation
26:24il n'était pas au courant
26:25il n'aurait pas dû
26:26faire comme ça
26:27donc c'est la stratégie
26:28qui est critiquée
26:29beaucoup plus que le reste
26:29donc moi je ne sais pas
26:30quel est le procès
26:31de la Macronie
26:31par la Macronie
26:32parce que je ne sais
26:32toujours pas
26:33ni ce qu'est la Macronie
26:34ni ce qu'est la Macronie
26:35dans la Macronie
26:35je ne sais pas
26:36sur le fond
26:37entendez-moi bien
26:39et ceux à l'inverse
26:40qui critiquent
26:41le positionnement
26:41de Gabriel Attal
26:42ou d'ailleurs
26:43d'Edouard Philippe
26:44évoquent la nécessaire
26:45loyauté au chef de l'État
26:46mais personne non plus
26:48ne commente le fond
26:48alors moi j'aimerais savoir
26:50quelle est la définition
26:51de la loyauté
26:51au-delà de la question
26:52de la trahison
26:53qui est un ressort
26:54assez courant
26:58aveuglement
26:58en toutes circonstances
26:59est-ce que c'est
27:00le fait de taire
27:01des désaccords
27:02quand ils sont
27:03quand ils semblent importants
27:04je ne sais pas
27:05on peut
27:05moi je ne fais pas
27:07de procès d'intention
27:08de principe
27:09il y a peut-être
27:10des désaccords réels
27:11sur la stratégie
27:12et sur la conduite
27:13à tenir
27:13est-ce que c'est la discrétion
27:14est-ce que c'est la forme
27:15est-ce que c'est le fond
27:16et on en revient
27:16à la question
27:17quel fond
27:18quel est le désaccord
27:19de fond
27:19on ne le connait
27:20toujours pas
27:21on finit donc
27:22par réaliser
27:23et là en effet
27:24c'est la droite ligne
27:24de la chronique de Mathieu
27:25que la Macronie
27:27ces derniers jours
27:28ou en tout cas
27:28tous ceux qui s'y agrègent
27:29le fameux bloc commun
27:30appelez-le comme vous voulez
27:31n'a qu'une ambition
27:32ces derniers jours
27:33voire ces derniers mois
27:34c'est tenir
27:34sur aucun autre sujet
27:36que le fait de tenir
27:38avec ou sans Emmanuel Macron
27:40ça c'est certain
27:41mais avec les LRIR
27:43avec pourquoi pas
27:43les socialistes demain
27:44et pourquoi pas
27:45et quelle cohérence là-dedans
27:47vous n'avez toujours pas
27:48la réponse
27:49nous avions déjà
27:50des ministres
27:51absolument incompatibles
27:52soit entre eux
27:53soit dans la succession
27:54on l'a vu à la justice
27:56on l'a vu à l'intérieur
27:57on l'a vu à l'éducation nationale
27:58qui sont quand même
27:59des sujets relativement importants
28:01notamment
28:01sur les désaccords politiques
28:03donc on a eu
28:04des ministres incompatibles
28:05des déclarations contradictoires
28:06des successions improbables
28:08et nous avons désormais
28:09la guerre des places
28:10sans le sujet de fond
28:11et Gabriel Attal
28:12vous l'avez dit
28:13joue ce jeu à plein
28:14tout comme Edouard Philippe
28:15d'ailleurs
28:16alors il y a quand même
28:17la volonté de s'entendre
28:19sur certains sujets
28:20comme évoqué
28:21par Sébastien Lecornu
28:22depuis hier
28:22est-ce que c'est pas
28:23une volonté de sortir
28:24de la crise
28:25que devraient partager
28:26tous les macronistes
28:28voilà en effet
28:28la question qu'on a depuis hier
28:30que Sébastien Lecornu
28:31pardon
28:31a expliqué
28:32c'est en effet
28:33le budget
28:34la question du budget
28:35et la question
28:36de la Nouvelle-Calédonie
28:36donc c'est
28:37petit bras
28:38c'est pas une attaque
28:38envers Sébastien Lecornu
28:40mais on comprend bien
28:40que la situation
28:41ne permet pas
28:41des grandes discussions
28:42politiques sur l'avenir
28:43du pays
28:44de manière générale
28:45non pas que les sujets
28:46ne soient pas importants
28:47simplement
28:48ils sont restreints
28:49par ailleurs
28:51on a des discussions
28:52entre gens
28:52qui s'accusent mutuellement
28:53les uns les autres
28:54on a le parti
28:55de la responsabilité économique
28:57qui rejoint
28:58la Macronie
28:58parce que quand même
28:59c'est moins pire
29:00que l'extrême gauche
29:01puis au moment
29:01où Bruno Le Maire
29:02revient
29:02il est responsable
29:03de toute l'histoire
29:04de la dette
29:04mais du coup
29:05à quel moment
29:06la Macronie
29:06n'est pas responsable
29:07et Bruno Le Maire
29:08oui
29:08on a la question
29:10du progressisme
29:10qui est très inquiétant
29:11à gauche
29:12mais j'aimerais bien
29:12qu'on m'explique
29:13quelle est la limite
29:13avec le progressisme
29:14qui est porté
29:15par une partie
29:16de la Macronie
29:17ces derniers temps
29:18que ce soit
29:18sur les sujets sociétaux
29:19ou sur la conception
29:21même de l'homme
29:21pour quelqu'un
29:22qui est de droite
29:23donc pour ce désaccord
29:24entre la gauche
29:24et la droite
29:25et le point de blocage
29:27de la situation
29:28aujourd'hui
29:28en réalité
29:29c'est pas un tel
29:30ou tel autre
29:31c'est pas un tel
29:32qui a réagi
29:33un tel
29:33qui a été vexé
29:34et un tel
29:34et j'irai même
29:36un peu plus loin
29:36ça dépasse même
29:38le président de la république
29:39il a sa part
29:39de responsabilité
29:40indiscutablement
29:41dans la situation
29:42concrètement
29:43
29:43de ces derniers jours
29:44ou mois
29:45mais le blocage
29:46auquel nous assistons
29:47réside dans l'exercice
29:49démocratique lui-même
29:50ou plus exactement
29:51dans la manière
29:51dont la classe politique
29:53conçoit l'exercice démocratique
29:55la seule base
29:56commune
29:57de la Macronie
29:58et de ses alliés
30:00ou de la Macronie
30:00quand elle imagine
30:01ses alliés
30:02c'est le rejet
30:03des extrêmes
30:04c'est la seule base
30:06commune
30:06qu'ils imaginent
30:07c'est pourquoi
30:07ils peuvent imaginer
30:08gouverner avec les LR
30:09un jour
30:09et avec le PS
30:10le lendemain
30:11c'est la seule chose
30:12on s'indigne des extrêmes
30:14par ailleurs
30:14en fonction de la situation
30:16quand même
30:17on veut bien du vote
30:18d'un tel
30:18tout en lui reprochant
30:19de voter avec tel autre
30:20donc on a bien voulu
30:22sur tel projet de loi
30:23le vote ou de LFI
30:24ou du rassemblement national
30:25mais quand LFI
30:26vote une motion
30:27enfin quand le RN
30:28vote une motion de censure
30:29de LFI
30:30ça suffit à la discrédité
30:32en soi
30:32ça évite le sujet de fond
30:33et inversement
30:34on n'hésite pas non plus
30:35à s'allier avec LFI
30:37quand il faut empêcher
30:38une majorité
30:38de l'autre extrême
30:40tout en reprochant
30:41à la gauche
30:41d'envisager
30:43une alliance
30:43avec LFI
30:44au moment
30:45où il faudrait
30:46se servir de la gauche
30:47pour sauver
30:48le bloc central
30:48donc c'est
30:49à ne plus rien
30:50comprendre non plus
30:51sur ces alliances
30:52on a même accepté
30:53les voix du RN
30:54à telle occasion
30:55mais on ne pardonnera
30:56jamais à LR
30:57d'exprimer
30:58un accord
30:59sur un sujet
31:00ou même dans
31:01des élections
31:01pour rejeter l'autre
31:02avec ce même
31:03rassemblement national
31:04car les sujets
31:05en réalité
31:06et les sujets
31:06sur lesquels
31:07les uns et les autres
31:07pourraient être
31:08en accord
31:08ou en désaccord
31:09ne sont toujours
31:10pas abordés
31:10et lui
31:11Gabriel Attal
31:12je reviens à lui
31:13reproche à Emmanuel Macron
31:15de ne pas partager
31:16le pouvoir
31:16je le cite
31:17et de ne pas
31:18essayer autre chose
31:19on ne sait toujours
31:20pas sur quelle base
31:21on ne sait toujours
31:22pas sur quel sujet
31:23et il participe
31:24à des discussions
31:25pour sortir de l'impasse
31:27sauf que
31:28ces discussions
31:29se font avec tous
31:30mais avec le projet
31:31de gouverner
31:32éventuellement
31:33avec tout le monde
31:33sauf avec les deux
31:34fameux blocs extrêmes
31:36qui eux
31:37sont plébiscités
31:37dans les urnes
31:38et qui ont mené
31:39à l'impasse politique
31:40dans laquelle nous sommes
31:41non pas les partis
31:42mais le fait
31:42qu'ils existent
31:43comme deux blocs
31:44importants
31:46donc on se parle
31:47entre partis de gouvernement
31:48incapables d'en former un
31:50c'est quand même ça
31:50la situation
31:51après des années
31:52à nous expliquer
31:53qu'il y a les gens responsables
31:54et les partis de gouvernement
31:55on n'arrive pas
31:56à former un gouvernement
31:57et tout le monde
31:58criait les responsabilités
31:59de tous
31:59et de toutes
32:01pour leur faire plaisir
32:02et chacun décèle
32:03et chacun décèle
32:06et chacun là
32:07pour le coup
32:08dans la population
32:09décèle en effet
32:09des ambitions
32:10plus que des désaccords
32:11réels
32:12parce que Gabriel Attal
32:13de l'avis de tous
32:14refuse d'être emporté
32:15dans la chute
32:16d'Emmanuel Macron
32:16c'est en effet
32:17la lecture
32:19la plus évidente
32:20mais à quoi tient
32:22cette chute
32:22d'Emmanuel Macron
32:23certainement pas
32:25Emmanuel Macron seul
32:26et c'est pour ça
32:27que je reviens
32:27à mon idée initiale
32:28le blocage politique
32:29dépasse Emmanuel Macron
32:31lui-même
32:31et dans la même situation
32:33il en porterait
32:34bien d'autres gens
32:35qu'Emmanuel Macron
32:37est-ce que cette situation
32:39n'a pas été provoquée
32:41par les français
32:42qui ont élu
32:43cette assemblée
32:44et qui sont malgré tout
32:45affligés
32:46par la situation
32:47ça c'est vrai
32:48que c'est une idée
32:49que l'on entend aussi beaucoup
32:50c'est les français
32:51qui ont provoqué
32:51ce blocage
32:52alors oui et non
32:53parce qu'en l'occurrence
32:54les français
32:55c'est assez inefficace
32:57pour analyser la situation
32:58parce que les français
32:59n'ont pas été votés
33:00en choisissant l'impasse
33:02les français
33:03ont désormais
33:04des options
33:04qui sont
33:05qui donnent
33:06qui sont irréconciliables
33:07politiquement
33:08et qui se divisent
33:09en trois blocs
33:10qui rendent la situation
33:11ingouvernable
33:12donc à la fin
33:13en effet ça donne
33:14une situation
33:15qui est la nôtre
33:16le véritable affrontement
33:17de fond
33:18sur les sujets politiques
33:19il est désormais
33:20entre les deux blocs
33:22LFI
33:22ou le nouveau front populaire
33:24et le RN
33:25de l'autre
33:25c'est-à-dire
33:26c'est l'incarnation
33:27radicale
33:28au sens strict du terme
33:29et non pas au sens péjoratif
33:30strict du terme
33:31de la différence
33:32entre la gauche
33:33et la droite
33:34et c'est
33:35sur le projet de société
33:36je ne vais pas m'attarder
33:37sur l'ISF
33:38et je ne sais pas
33:39quelle nouvelle taxe
33:41c'est d'ailleurs
33:41la question qui est posée
33:42sous forme de piège
33:44par tous les journalistes
33:44du monde
33:46à toutes les personnes
33:47qui sont issues
33:47du bloc central
33:48est-ce que dans telle élection
33:50vous allez plutôt préférer
33:51LFI
33:53ou le RN
33:54est-ce que si c'est le PS
33:55ça passera
33:55est-ce que si c'est
33:56les LR
33:57ça passera
33:58c'est une question
33:59qui est posée désormais
34:00à tous dans le bloc central
34:01quand ça tend vers l'aile gauche
34:03ça passe
34:03quand ça tend vers l'aile droite
34:05c'est évidemment indiciable
34:06donc on rejette les extrêmes
34:08en premier lieu
34:08celui qui arrive en tête
34:09et pour cela
34:10on discute avec qui voudra
34:12pourvu qu'on trouve
34:13une majorité
34:13de non-blocages
34:14en dehors
34:15des partis
34:16ou des courants
34:18plébiscités
34:18dans les urnes
34:19résultat
34:20ça fait plus d'un an
34:21qu'à chaque formation
34:22de gouvernement
34:22on se demande la veille
34:23si ça va pencher
34:24à gauche ou à droite
34:25moi je suis toujours stupéfaite
34:26c'est la troisième fois
34:28qu'on a un premier ministre
34:29qui doit former un gouvernement
34:30et la troisième fois
34:31qu'à la veille
34:32de la formation de ce gouvernement
34:33on va dire
34:33le premier ministre de gauche
34:34de droite
34:35et tout le monde trouve ça normal
34:36tout ça rentre dans la Macronie
34:38de manière absolument évidente
34:39une posture
34:40qui finit par donner raison à qui
34:42aux extrêmes
34:43les fameux extrêmes
34:44qui expliquent que eux
34:45ne sont pas simplement
34:46une alternance
34:46mais une alternative politique
34:48donc que Gabriel Attal
34:50et tous ses compagnons
34:51je me focalise sur lui
34:52mais il y en a bien d'autres
34:52qui pourraient entendre
34:54également ça aujourd'hui
34:55la réalité dépasse de loin
34:57le positionnement
34:57de Gabriel Attal
34:58il aurait lui ou d'autres
35:00potentiellement demain
35:01exactement le même problème
35:02Marc Menon
35:04je vous ai vu tellement réagir
35:05que je vous donne 10 secondes
35:06parce que je voulais vous ouvrir
35:08de grands yeux
35:08je sens que vous aviez envie
35:09de réagir
35:10non non
35:10c'est pas envie
35:11j'ai admiré
35:13la
35:14la rhétorique
35:15de Charlotte
35:17et qui met en évidence
35:18cette sclérose
35:20de la société
35:21et ce monde
35:22de l'ambition
35:22qui n'a rien à voir
35:23avec ce qui devrait être
35:25le faire
35:26je dirais
35:27de la pensée
35:28à savoir
35:28comment s'inscrire
35:29dans l'idéal
35:31ou de chercher
35:32un idéal
35:33pour une vie
35:34dans laquelle
35:34tout un chacun
35:35pourrait se réaliser
35:36c'est ça la politique
35:38théoriquement
35:39et oui
35:39dans un instant
35:40on va recevoir
35:41Stanislas Billot
35:42de Lochner
35:42cofondateur
35:43de la nuit du bien commun
35:44quand les antifas
35:47les antifas
35:48s'attaquent
35:49à la philanthropie
35:50personne n'en parle
35:51nous oui
35:52d'abord
35:52Gabriel Cluzel
35:53en cas de dissolution
35:54dans le cas
35:55il n'y aurait pas
35:56une majorité
35:56de 289 députés
35:58c'est à dire
35:58la majorité
35:59absolue
36:00qui lui permettrait
36:01de gouverner
36:02Jordan Bardella
36:03se dit prêt
36:04se dit disposer
36:05à tendre une main
36:06pour un accord
36:07de gouvernement
36:09vers des députés
36:10LR
36:11est-ce que c'est
36:11la fin du cordon
36:12sanitaire
36:13ou le début
36:13de l'union des droites
36:14alors la fin
36:15du cordon sanitaire
36:16c'est vrai qu'on l'annonce
36:17depuis longtemps
36:18le cordon sanitaire
36:19c'est le phénix
36:19qui renaît souvent
36:20de ses cendres
36:21mais néanmoins
36:22c'est extrêmement intéressant
36:23alors que le cordon sanitaire
36:25chacun sait
36:26que c'est François Mitterrand
36:27qui l'a mis en place
36:29plus qu'un cordon
36:30c'est une corde
36:32avec un nœud coulant
36:33au bout
36:33pour pendre la droite
36:35et c'est une grande réussite
36:38parce que le cordon sanitaire
36:39est resté
36:40les hommes sont passés
36:41François Mitterrand
36:42ça fait quand même longtemps
36:42mais le cordon sanitaire
36:43lui il résiste
36:44et plus qu'un nœud coulant
36:46c'est un nœud gordien
36:47vous savez le nœud gordien
36:48on connaît l'histoire
36:50c'est Alexandre Legrand
36:53qui est arrivé
36:54et qui l'a tranché
36:55et il y avait un oracle
36:57qui avait dit
36:58écoutez
36:59si celui qui arrivera
37:00à trancher le nœud gordien
37:01il sera le maître de l'Asie
37:04et bien là
37:05moi je ne suis pas oracle
37:07de Delphi d'ailleurs
37:08mais je peux prédire
37:09que celui qui rompra
37:10le nœud gordien
37:11du cordon sanitaire
37:12présidera
37:13au destiné de la France
37:15et ce qui s'appelle
37:16Alexandre, Jordan
37:17ou je ne sais qui
37:17donc c'est aujourd'hui
37:20un secret de polichinelle
37:21donc François Mitterrand
37:22l'avait mis en place
37:23pour diviser la droite
37:26il a favorisé
37:27les LR le racontent souvent
37:28du reste
37:29la montée
37:30du Front National
37:31notamment par la proportionnelle
37:33temporaire
37:34mais tout en le contenant
37:36dans une forme
37:37de marginalisation
37:38par ce cordon sanitaire
37:39et ce qui permettait
37:41d'avoir face à soi
37:41deux pôles divisés
37:44alors bien que les ressorts
37:46soient connus
37:46en fait
37:47jamais la droite
37:48n'a réussi
37:48à le conjurer
37:50pour être piégé
37:52il faut être piégeable
37:52et il faut reconnaître
37:53qu'ils étaient tous piégeables
37:54donc c'était
37:55le levier
37:56évidemment
37:57de la diabolisation
37:59contagieuse
38:00si vous approchiez
38:00le diable
38:01vous étiez contaminé
38:02et c'était
38:03ce cordon sanitaire
38:04comme le mur de Berlin
38:05et ceux qui essayaient
38:06de le franchir
38:06ils étaient aussitôt
38:07flingués politiquement
38:08comme les Vopo
38:11en Allemagne de l'Est
38:12mais par les sentinelles
38:14de la bien-pensance
38:15d'ailleurs
38:16certains en ont fait
38:17les frais
38:19je me souviens
38:19de Jean-Pierre Soissons
38:21et Charles Millon
38:22dans les années 90
38:23qui pour garder
38:24la présidence
38:25du conseil régional
38:27se sont alliés
38:28ont accepté
38:29l'appoint
38:30des élus
38:31du Front National
38:32et ils ont été
38:33mis au banc
38:33de leur parti
38:35alors à l'époque
38:36pourtant
38:38le Front National
38:39se présentait
38:40comme plutôt
38:40de droite
38:41c'était une espèce
38:41de droite
38:42réganienne
38:43c'est ainsi
38:44qu'il se définissait
38:45donc tout ce monde là
38:46se disait de droite
38:47alors aujourd'hui
38:48la situation a changé
38:49et puis surtout
38:50les masses
38:50se sont inversées
38:51puisque c'est le RN
38:53qui a la plus grande
38:56masse d'électeurs
38:56et qui peut être
38:57ou pas
38:58mais peut avoir besoin
38:59de l'appoint
39:00de LR
39:00ou de reconquête
39:02donc ne serait-il pas
39:03tant enfin
39:04de rompre
39:04cette malédiction
39:05c'est vrai que vous savez
39:06dans les films
39:07de Michel Ondiard
39:08on dit
39:08quand les hommes
39:09de 130 kilos
39:10disent certaines choses
39:11ceux de 60 se taisent
39:12nous en France
39:13la droite est très forte
39:14mais c'est quand même
39:15la gauche petite
39:16qui lui intime
39:18le silence
39:19c'est un sujet récurrent
39:21Gabrielle
39:22on sait que
39:23Eric Zemmour
39:23Sarah Knafou
39:24encore Marion Maréchal
39:25plaident inlassablement
39:27pour l'union des droites
39:28mais la réponse
39:29qu'on leur oppose
39:30qu'elle vienne de LR
39:32qu'elle vienne du RN
39:33c'est toujours la même
39:34le RN n'est pas de droite
39:36donc ne serait faire partie
39:38d'une union des droites
39:38alors que répondre à cela
39:40oui alors ça
39:41c'est assez nouveau
39:42c'était pas le cas
39:42donc du Front National
39:44il y a quelques années
39:44c'est ça
39:45donc pour LR
39:46le RN ne serait pas de droite
39:47parce qu'il serait
39:48économiquement de gauche
39:49voire d'extrême gauche
39:50c'est assez récurrent
39:51quand on leur dit
39:51pourquoi vous ne voulez pas
39:52faire l'union des droites
39:52ah bah parce que
39:53vous alliez avec le RN
39:55parce qu'ils ne sont pas
39:56de droite
39:57on dit que le RN
39:59n'est pas assez ferme
40:00en matière d'assistanat
40:01et qu'ils ne sont pas d'accord
40:03pour faire reculer
40:04l'âge de la retraite
40:05alors on entend quand même
40:07qu'il y a un léger
40:08volte-face
40:08parce que
40:09l'UMP
40:10et le RPR
40:11disaient jadis
40:11que le Front National
40:13était d'extrême droite
40:14donc on lui a reproché
40:15d'être trop à droite
40:16maintenant
40:16on reproche au RN
40:18d'être trop à gauche
40:19donc il y a un moment
40:20où il va falloir choisir
40:21et puis c'est quand même
40:22assez curieux
40:23parce que
40:24Mathieu le disait
40:25tout à l'heure
40:25d'Edouard Philippe
40:26mais Xavier Bertrand
40:27dit préféré communiste
40:28que voter RN
40:30alors là
40:30les communistes
40:31c'est sûr
40:31ça c'est sûr
40:32économiquement
40:33tout
40:33ils sont à gauche
40:34on est d'accord
40:35donc c'est vrai
40:36que ça manque quand même
40:37d'une cohérence
40:38un peu élémentaire
40:39alors
40:40il est vrai aussi
40:41que Marine Le Pen
40:42et d'autres
40:43avec elle
40:43nient être de droite
40:45ils récusent cette étiquette
40:46d'ailleurs
40:46il y a
40:47député RN
40:48Mathias Renaud
40:49a fait un développement
40:50sur un poste
40:51sur X
40:51intéressant
40:52et ils disent aussi
40:54et c'est sans doute
40:54pour ceux-là
40:55qui n'ont pas envie
40:56d'avoir cette étiquette
40:56sur le dos
40:57que c'est sur des terres
40:58de gauche
40:59qu'ils font
41:00leur meilleur score
41:02c'est vrai que
41:02quand on passe
41:03de la CGT
41:04au RN
41:04ou même quand on est encore
41:05à la CGT
41:06et qu'on vote RN
41:07parce que ça
41:07c'est quand même
41:08nouveau depuis ces dernières années
41:09mais cela existe
41:10et bien
41:11on ne se sent pas
41:12de droite
41:13mais néanmoins
41:16convenons
41:16qu'ils ne sont pas
41:17de gauche
41:18le mot droite
41:20justement
41:21est-ce qu'il n'est pas
41:21un peu comme le mot libéral
41:22un mot un peu piégé
41:23finalement
41:24oui c'est un mot
41:24qui est piégé
41:25en fait tout le monde
41:26piégé
41:27connoté
41:28oui mais
41:28il peut avoir
41:29plusieurs exceptions
41:30en fait
41:30il peut avoir
41:31plusieurs définitions
41:31c'est vrai que
41:32si être de droite
41:33c'est être ultra-libéral
41:34ne juré que par la circulation
41:35sans limite
41:36des biens et des personnes
41:37on peut convenir
41:38que le RN
41:39n'est pas de droite
41:40mais à moins que
41:41l'erreur se soit
41:41qualifiée
41:42l'ultra-libéralisme
41:43et le capitalisme
41:44échevelé
41:45de droite
41:46un monde sans limite
41:47en réalité
41:48c'est un monde de gauche
41:49mais ce qui compte surtout
41:50c'est l'acception
41:51commune du mot
41:53dans l'opinion publique
41:53c'est vrai que
41:54c'est ratiocination
41:55sémantique
41:55ça agace un peu
41:57à la fin
41:57parce que
41:57pour le français ordinaire
41:59et de gauche
42:00l'immigrationiste
42:01le wokisme
42:02le laxisme judiciaire
42:04le progressisme échevelé
42:05l'écologie punitive
42:06la détestation de la France
42:07et la volonté
42:09de dissoudre la France
42:09dans un grand tout
42:10à l'inverse
42:11on est de droite
42:12quand on est
42:12contre l'immigration
42:13pour plus de sécurité
42:15d'autorité
42:16d'enracinement
42:17pour la grandeur de la France
42:18la préservation de notre culture
42:19etc
42:20etc
42:21nos frontières
42:22par exemple
42:22la préservation
42:23de nos frontières
42:24donc
42:25une fois qu'on est d'accord
42:27sur ce corpus
42:28de base
42:29on peut convenir
42:30que
42:30tous ces gens là
42:32sont de droite
42:33d'ailleurs
42:34ne nous leurrons pas
42:36le rassemblement national
42:37n'est pas à équidistance
42:39de la gauche
42:39et de la droite
42:40quand ils disent
42:40on ne somme ni de gauche
42:41ni de droite
42:42la meilleure preuve
42:42c'est que
42:42Jordan Bardella
42:43qui aujourd'hui
42:44tend la main
42:45potentiellement
42:47s'il en avait besoin
42:48à des députés LR
42:50pour faire la point
42:51si j'ose dire
42:52déjà au moment
42:53des européennes
42:54il avait proposé
42:55à François-Xavier Bellamy
42:57et à Nadine Morano
42:58des places
42:58et des belles places
42:59haut dans sa liste
43:01pour figurer
43:04sur sa liste européenne
43:05il n'aurait pas fait ça
43:06nous sommes d'accord
43:07avec d'autres
43:09de gauche
43:10et on se dit
43:12mais sur quoi
43:12ils ne sont pas d'accord
43:13mais ils ne sont pas d'accord
43:15sur l'âge du départ
43:16à la retraite
43:17mais voyez
43:18on s'est demandé
43:19si l'âge du départ
43:20à la retraite
43:21ce n'est pas quand même
43:22le sexe des anges
43:23vous vous souvenez
43:25que les byzantins
43:25ils discutaient
43:26du sexe des anges
43:27quand les envahisseurs
43:28étaient à leur porte
43:29et bien nous
43:31pendant que les frères musulmans
43:32étendent leur ramification
43:33pour nous mettre
43:34en coupe réglée
43:35et bien nous
43:35nous parlons
43:36de l'âge de la retraite
43:37mais je vous garantis
43:38que quand on sera
43:38sous le régime de la charia
43:39je pense que
43:40l'âge de la retraite
43:41ce n'est pas qu'on n'en aura
43:42rien à cirer
43:43mais pas loin
43:44en tout cas
43:44ça ne nous semblera pas
43:46si prioritaire
43:47c'est vrai que la mise
43:48on brûle
43:48les français sont là
43:49exaspérés
43:50ils voient les pompiers
43:51qui se regardent entre eux
43:52qui se jaugent
43:52qui trouvent que
43:53le casque de l'autre
43:54n'est pas assez brillant
43:56donc c'est vraiment
43:57extrêmement désespérant
44:01parce que la gauche
44:01elle s'allie
44:02avec les plus petits
44:03des groupuscules
44:04les plus radicaux
44:06elle venait tous
44:08venez comme vous êtes
44:09comme dirait l'autre
44:10et à droite
44:11LR refuse de regarder
44:13du côté du RN
44:15qui lui-même
44:16refuse de regarder
44:18du côté de Reconquête
44:20alors qui sera Alexandre
44:22et qui arrivera
44:24à trancher ce nœud gordien ?
44:26En tout cas
44:26dans un instant
44:27on parlera de LR
44:29avec Mathieu Bocoté
44:31effectivement
44:31LR
44:32qu'est-ce qui se passe
44:33aujourd'hui ?
44:34Reçu en ordre
44:35dispersé
44:36est-ce qu'ils sont capables
44:37de rester
44:38peut-être
44:39dans le gouvernement
44:40peut-être
44:41pour garder
44:42une certaine stabilité ?
44:44On va se poser
44:44toutes les questions
44:45avec vous
44:46Mathieu Bocoté
44:46d'abord je vous propose
44:47de faire un pas de côté
44:48on laisse l'actualité politique
44:51et je vous emmène
44:52rencontrer
44:53Stanislas
44:54Billaud de Leuchner
44:55personne ne parle
44:56de ce sujet
44:57je vous invite
44:58à bien vouloir
44:58vous installer
44:59vous êtes cofondateur
45:00de la nuit du bien commun
45:01d'abord
45:02qu'est-ce que la nuit
45:03du bien commun ?
45:05Bonsoir Christine
45:05la nuit du bien commun
45:06c'est un...
45:07Est-ce que vous êtes bien installé
45:07déjà ?
45:08Prenez le temps
45:09installez-vous bien
45:10on a le temps
45:10on a le temps
45:10je sentais qu'il n'était pas
45:15tout à fait bien installé
45:16vous êtes bien
45:16vous voulez un verre d'eau
45:17quelque chose
45:18bon voilà
45:18alors qu'est-ce que
45:20la nuit du bien commun ?
45:21Parce qu'on va parler
45:21quand même d'un sujet
45:22dont personne ne parle
45:23et qui je trouve
45:24assez effrayant
45:25je le confirme
45:26la nuit du bien commun
45:27c'est un événement
45:28philanthropique
45:29un peu unique en France
45:30on l'a créé il y a 10 ans
45:32avec une vingtaine
45:33de dirigeants d'entreprise
45:34et l'objectif
45:35était tout simple
45:35c'était d'emmener
45:37dans un grand théâtre
45:38des centaines de donateurs
45:39et de soutenir
45:40des associations
45:40donc l'enjeu numéro 1
45:42était vraiment
45:43rassembler des gens
45:44qui ont de l'argent
45:44pour donner à des associations
45:46qui en manquent
45:47on a rassemblé
45:48dès la première édition
45:49600 personnes
45:50600 000 euros de dons
45:51une immense fête
45:52et on s'est très vite dit
45:53les associations locales
45:55ont besoin de dons locaux
45:56donc on va proposer
45:57aux associations
45:57de collecter des dons
45:59partout en France
45:59donc on s'est déployé
46:00dans 15 villes de France
46:01et on a rassemblé
46:03dans chaque ville
46:03un jury de dirigeants locaux
46:05dirigeants d'entreprise
46:06dirigeants de fondation
46:08et ils organisaient
46:09à chaque fois
46:10un appel à projet
46:10qui permet à des associations
46:12de dire
46:12moi j'ai besoin d'argent
46:14soutenez-moi
46:15et cet appel à projet
46:16hyper exigeant
46:17on a des critères
46:18très objectifs de sélection
46:19pérennité du projet
46:21impact social
46:22capacité à s'aimer
46:23partout en France
46:24et à l'issue
46:26de cet appel à projet
46:26on avait un grand oral
46:27et on sélectionne
46:29les meilleures associations
46:29à nos yeux donc
46:30et on les met
46:31dans un grand théâtre
46:32dans chaque ville de France
46:33comme je vous l'ai dit
46:34on leur offre un écran
46:35incroyable
46:36pour les mettre en valeur
46:37c'est des porteurs de projet
46:38qui sont dans l'ombre
46:39ils ont les mains
46:39dans le cambouis
46:40ils aident des personnes
46:41autistes
46:42handicapées
46:42des personnes qui sont
46:44en précarité
46:44des femmes isolées
46:45et on les met
46:47pendant quelques minutes
46:47sur scène
46:48devant un parterre
46:49de donateurs
46:50et on collecte
46:51dans chaque ville
46:51entre 300 000
46:52500 000
46:531 million d'euros
46:54auprès de plusieurs centaines
46:56de personnes
46:57qui les soutiennent
46:57en direct
46:58depuis combien d'années ?
46:59ça fait 10 ans
47:00que ça existe maintenant
47:00combien de personnes
47:01vous avez déjà aidé
47:02à peu près ?
47:03est-ce que vous avez
47:03un chiffre là-dessus ?
47:04le chiffre clé
47:05c'est qu'on a aidé
47:06530 associations
47:07à se développer
47:08on leur a donné
47:09plus de 26 millions
47:10d'euros de dons
47:10quand même
47:11en cumulé
47:12et en fait
47:13ces associations-là
47:13aident des dizaines
47:14des centaines de milliers
47:15de personnes
47:16dans toutes les thématiques
47:17de l'intérêt général
47:18que vous connaissez
47:18j'aurais bien aimé
47:19vous rencontrer
47:20moi pour mon association
47:21ça m'aurait aidé
47:22vous viendrez
47:23à la prochaine nuit
47:23non
47:24justement
47:25j'ai plus d'argent
47:26dans mon association
47:26c'est tellement compliqué
47:27c'est très strict
47:28justement pour bénéficier
47:29de fonds
47:30alors qu'est-ce qui vous arrive
47:31concrètement
47:32d'après ce que j'ai compris
47:33on va voir quelques images
47:34depuis 8 mois
47:36des antifas
47:37vont devant
47:39chacune de vos soirées
47:40pour menacer
47:42vos soirées
47:43les donateurs
47:44et si personne n'en parle
47:45que se passe-t-il concrètement ?
47:47alors en fait
47:47certains en parlent
47:49mais négativement
47:50on a eu 1000 retombées presse
47:52en un an
47:52et ces 1120 retombées presse
47:55essentiellement négatives
47:56viennent cautionner
47:58les actes
47:59d'une extrême gauche radicale
48:00de terrain
48:01ce sont les soulèvements
48:02de la terre
48:02ce sont des sections
48:04antifas radicales
48:06et dans chacune des villes
48:07elles ont un mode opératoire
48:08qui est toujours le même
48:09en amont de l'événement
48:10ils vont s'attaquer
48:12à toutes les entreprises
48:13qui parrainent l'événement
48:14donc chacun de nos sponsors
48:16va se voir recevoir
48:17des courriers
48:18des mails de menaces
48:19certains vont même écrire
48:20aux clients
48:21de nos mécènes
48:21et de nos sponsors
48:22ça va loin
48:22on a des entreprises
48:24qui se sont fait taguer
48:25des vitres
48:26qui ont été brisées
48:27enfin vraiment
48:28ça va de façon
48:29assez forte
48:30attaquer nos entreprises
48:31qui parrainent les événements
48:32le deuxième élément
48:34en amont de la soirée
48:35c'est que les associations
48:36elles-mêmes sont attaquées
48:37donc toutes les associations
48:38qui candidatent
48:39reçoivent des courriers
48:40de menaces
48:40disant que
48:41en faisant cela
48:42ils cautionnent le mal
48:43et donc
48:44les associations
48:45ont même reçu
48:46des appels d'élus locaux
48:48pour les menacer
48:48de perdre leurs subventions
48:49de leur retirer
48:50leurs agréments
48:51parce qu'au prétexte
48:53qu'ils participeraient
48:54à la nuit du bien commun
48:55et la troisième menace
48:56extrêmement virulente
48:57en amont des soirées
48:58toujours
48:58ce sont nos bénévoles
48:59on a des bénévoles
49:00qui ont été menacés de mort
49:01on a des dizaines
49:02et des dizaines de bénévoles
49:03dans chaque ville
49:03et elles se font attaquer
49:05nommément
49:05sur les réseaux sociaux
49:07parfois sur les murs
49:08de leur maison
49:08tagués
49:09avec des affichages
49:10des collages
49:11donc ça c'est en amont
49:12et puis
49:12évidemment on parle
49:14de militants antifascistes
49:15donc le jour J
49:15le jour de la soirée
49:16ils se rassemblent
49:18à 300, 400
49:19et ils essaient évidemment
49:20d'empêcher la soirée
49:22de se tenir
49:22donc ça va
49:23de jet de projectiles
49:25jusqu'à de simples insultes
49:26heureusement
49:27on a des forces de l'ordre
49:28qui font très bien
49:29leur travail
49:29donc on n'a jamais eu
49:30de problèmes majeurs
49:31jamais de blessés
49:32par exemple
49:33mais je vais vous donner
49:34un exemple
49:34et c'est pour ça
49:34je suis désolé
49:35de ne pas m'être rasé
49:35j'étais à Aix
49:37hier pour Aix
49:39soirée extraordinaire
49:41qu'on organisait
49:41dans une belle salle
49:42et il se trouve
49:43qu'on a eu
49:44une grève
49:45des équipes
49:46du site
49:46qui ont bloqué
49:47la soirée
49:48400 manifestants
49:49qui sont venus
49:49160 policiers
49:51qui sont venus
49:51nous protéger
49:52alors évidemment
49:53on est organisé
49:54et on est malin
49:54donc on avait anticipé
49:55vu le nombre de menaces
49:57qui arrivaient du terrain
49:58et vu les médias
49:59qui reliaient assez
50:00complaisamment tout cela
50:01on avait une salle de secours
50:03qui nous a permis
50:03de faire l'événement
50:04et on a collecté 260 000 euros
50:05mais il n'empêche
50:07que ce sont des menaces
50:08d'une violence inouïe
50:09pour un événement
50:10de philanthropie
50:10de philanthropie
50:11pour aider des gens
50:13des personnes défavorisées
50:14des associations
50:15qui sont dans le besoin
50:16qu'est-ce qu'on vous reproche
50:17concrètement
50:18j'ai vu sur les images
50:19Stérin
50:20Stérin
50:21alors c'est un nom
50:22qui revient beaucoup
50:22dans l'actualité
50:23j'ai eu
50:24il y a 10 ans
50:25l'idée de créer cet événement
50:26je vous l'ai dit
50:27avec des dirigeants d'entreprise
50:28et puis l'un d'eux me dit
50:29il faut que tu rencontres
50:30un certain Pierre-Edouard Stérin
50:31il habite en Belgique
50:34et il semble
50:35qu'il a envie de donner
50:36sa fortune à des associations
50:37donc je vais le rencontrer
50:39on se discute
50:41pendant une heure
50:41de l'événement
50:42et puis il me dit
50:42c'est super
50:43je ferai partie de ceux
50:44qui soutiennent l'organisation
50:46ça a l'air extraordinaire
50:47ce format
50:47et donc
50:48on a travaillé avec lui
50:50et d'autres
50:50à ouvrir tous nos réseaux
50:51on a fait venir
50:52des patrons de fonds d'investissement
50:53des banques
50:54enfin tout ce que vous pouvez imaginer
50:55de personnes aisées
50:56pour leur dire
50:57venez donner
50:57de votre superflu
50:59ou de votre essentiel
51:00à des associations
51:01qui en ont besoin
51:01il se trouve que
51:038 ans plus tard
51:03Pierre-Edouard Stérin
51:04a lancé son propre fonds de dotation
51:06qui s'appelle
51:07il faut l'avouer
51:08ça c'est pas simple
51:08à gérer en termes de communication
51:09le fonds du bien commun
51:10qui a sa propre gouvernance
51:12sa propre stratégie
51:13ses propres lauréats
51:14ses propres projets
51:15en somme
51:16qui n'a rien à voir avec vous
51:17qui n'a rien à voir
51:18avec la nuit du bien commun
51:18il y a le bien commun
51:19une volonté bien faire
51:21en tout cas ça on peut le dire
51:21peut-être
51:22le bien commun n'étant pas
51:22une marque en tant que telle
51:23qui n'appartient à personne
51:24donc ça c'est pas un problème
51:25mais de fait
51:26la nuit du bien commun
51:26a une seule obsession
51:27donc vous pensez
51:28que les antifas
51:30mélangent
51:31Pierre-Edouard Stérin
51:32vous
51:32parce que vous
51:33vous avez
51:34un peu le nom
51:35bien commun
51:35alors c'est plus grave
51:36que ça
51:36c'est plus grave que ça
51:38parce que c'est ce qui
51:39s'est passé au départ
51:39et à la limite
51:40je les comprends
51:41les marques sont proches
51:41il a cofondé
51:4210 ans avant avec moi
51:43on peut se dire
51:44c'est la même chose
51:44non mais on comprend pas
51:45la violence
51:45une fois qu'on a prouvé
51:47par A plus B
51:47que Pierre-Edouard Stérin
51:48était sorti
51:48de tous les organes
51:49de gouvernance
51:50une fois qu'on a dit
51:51qu'on était indépendant
51:51de toute sa stratégie
51:53et que lui-même le dit
51:58capitaliste d'extrême-gauche
51:59et de militant
51:59la phrase m'a glacé le sang
52:01la phrase est la suivante
52:03vous
52:03vous êtes des réformistes
52:04et il est vrai
52:05que j'ai un peu envie
52:06de réformer le capitalisme
52:06en faisant en sorte
52:07que les très riches
52:08donnent plus
52:08à ceux qui en ont besoin
52:09mais nous
52:10m'ont-il dit
52:11nous sommes des révolutionnaires
52:12vous êtes un extraordinaire
52:14outil de mobilisation
52:15de nos alliés
52:16d'extrême-gauche
52:17m'ont-il dit
52:17et donc nous continuerons
52:19parce que vous nous permettez
52:20de taper
52:21sur la bourgeoisie
52:22et les riches
52:22et donc nous sommes devenus
52:24le prétexte de Pierre-Edouard Stérin
52:25est devenu
52:26un faux argument
52:28tapé sur la philanthropie privée
52:29leur obsession
52:30c'est que l'État
52:31fasse tout à leur place
52:32subventionne tout ce qu'il peut
52:33alors que notre théorie
52:35est l'inverse
52:35de dire
52:35c'est la générosité
52:36des entrepreneurs
52:37de ce pays
52:38qui sauvera demain
52:39ceux qui en ont le plus besoin
52:40tout ça sur le dos
52:41de la veuve et l'orphèle
52:42tout à fait
52:43et alors c'est vraiment
52:44le gros problème d'ailleurs
52:45c'est que ça vient
52:46amputer une seule chose
52:48moi c'est pas mon problème
52:49de mes demandes
52:50au bout du bout
52:50c'est l'association
52:51c'est l'association finale
52:52qui est le bénéficiaire
52:53c'est marrant
52:55je ne sais pas si quelqu'un
52:56avait envie de poser une question
52:57rapidement avant la chronique
52:58de Mathieu
52:59c'est-à-dire que
52:59ça me fait penser un peu
53:01Gabriel ou Charlotte
53:02à ce féminisme
53:03qui a deux versants
53:05c'est que ces criminels
53:07qui ont
53:07ces victimes
53:08qui ont
53:09on est ou bien la bonne victime
53:10ou bien on n'est pas
53:11la bonne victime
53:12ou bien on fait
53:13la bonne philanthropie
53:14ou bien on ne fait pas
53:14la bonne philanthropie
53:15au bout du bout
53:16c'est quand même
53:17une femme et un enfant
53:18qui ont besoin d'aide
53:19c'est très juste
53:19et peut-être un point
53:20Gabriel Cluzel
53:21j'ai été frappée
53:23parce que hier soir
53:23de fait
53:24des personnes m'ont appelé
53:26en me disant
53:26nous on fait partie
53:26d'une association
53:27qui s'appelle
53:27les coiffeurs du coeur
53:28on va coiffer
53:30des SDF
53:31et nous n'avons pas pu
53:35finalement
53:35collecter l'argent prévu
53:38à cause de ces antifas
53:40donc c'est vrai
53:40que c'est complètement
53:41schizophrénique
53:41moi je croyais que la gauche
53:42ça défendait les pauvres
53:43mais c'est terminé ça
53:44la gauche ne défend plus
53:46les pauvres
53:46j'en trouve pas toute la gauche
53:47dernier mot
53:48comment est-ce qu'on peut
53:48vous aider peut-être
53:49j'ai deux phrases à vous dire
53:50la première c'est que
53:50la bonne nouvelle quand même
53:51c'est que les gens
53:52continuent à nous soutenir
53:53donc ça c'est bien
53:53et en revanche
53:54venez tous à ces soirées
53:55c'est une ambiance extraordinaire
53:57on pleure
53:58on rit
53:58on chante
53:59on danse
53:59on donne
54:00donc venez voir ce qui s'y passe
54:01c'est partout en France
54:02dans votre ville probablement
54:04donc venez
54:04en tout cas c'est tellement important
54:06d'aider
54:06et de continuer à aider
54:08malgré les menaces
54:09merci d'être là
54:09restez avec nous
54:10parce qu'on va parler du rassaut
54:11pas du rassaut
54:12mais de LR avec vous
54:14Mathieu
54:14quel sort attend
54:15LR dans la prochaine
54:17configuration politique
54:18qui sont en ce moment
54:19très critiqués
54:20est-ce qu'ils peuvent
54:20néanmoins continuer
54:21à peser là
54:23dans le jeu politique
54:24la question qu'on doit se poser
54:25sur LR c'est
54:26à quel bloc appartiennent-ils
54:28aujourd'hui
54:29est-ce qu'ils appartiennent
54:30au bloc central
54:31oui ou non
54:32ils gouvernent avec lui
54:33de temps en temps
54:34en sont-ils pour autant
54:35appartiennent-ils
54:37appartiendront-ils
54:38demain au bloc national
54:39sont-ils dans un entre-deux
54:41pour l'instant
54:41espèrent-ils finalement
54:42que tout va s'effondrer
54:43et que finalement
54:44ils reviendront comme hier
54:45le grand parti dominant
54:46avec les autres
54:47qui seront satellisés
54:48qui sont-ils aujourd'hui
54:51le problème des LR
54:52c'est que c'est le parti
54:53du en même temps
54:53à bien des égards
54:54c'est le parti
54:55et je dis sans préjuger
54:57de l'un et de l'autre
54:57de Xavier Bertrand
54:58qui par exemple
54:59effectivement préfère
55:00les communistes
55:01au rassemblement national
55:02et c'est le parti
55:03de Bruno Retailleau
55:04qui dit aujourd'hui
55:05pas un vote pour la gauche
55:06donc qui dans les faits
55:07fait tomber le cordon sanitaire
55:09c'est le parti
55:09de François-Xavier Bellamy
55:11qui lui-même avait dit
55:12je préfère Zemmour
55:13à Macron
55:14et c'est le parti
55:15aussi de gens
55:16qui aujourd'hui
55:16disent je préfère
55:17les socialistes
55:18ou RN
55:18donc c'est un parti
55:20avec une identité
55:20difficile à identifier
55:22et c'est par ailleurs
55:22c'est un parti
55:23au-delà de sa dimension nationale
55:24un parti de barons
55:26c'est des barons
55:26c'est-à-dire qui sont établis
55:27dans soit leurs conseils régionaux
55:29leur ville
55:29et eux se sentent indélogeables
55:31alors cela dit
55:32donc ils sont dans un entre-deux
55:33cela dit
55:34ils ont une fonction commune
55:35qui rassemble
55:36pourrait-on dire
55:36Deux-Retailleau
55:37à Bertrand
55:38et c'est ce qu'on pourrait appeler
55:39une culture politique
55:40de la modération
55:41c'est les modérés
55:42pour reprendre un autre terme
55:43donc leur objectif
55:44dans les circonstances
55:45ils ont un point commun
55:46du moins disent-ils
55:47c'est empêcher la gauche
55:49de prendre le pouvoir
55:50Charlotte le disait
55:51très justement
55:52on est dans un moment
55:53de bascule en ce moment
55:54on ne sait pas
55:54où la Macronie va pencher
55:55et eux disent globalement
55:57on ne réussira pas
55:58à appliquer tout notre programme
55:59nous le savons
56:00mais nous ne voulons pas
56:01que la gauche
56:02commence à appliquer le sien
56:03pourquoi craint-on
56:05à droite la gauche
56:06parce qu'on se dit
56:06quand la gauche
56:07prend le pouvoir
56:08elle ne le laisse pas tomber
56:09ensuite
56:10c'est déjà arrivé
56:12quand on parle sans cesse
56:13du pouvoir du parti socialiste
56:14sur l'ensemble des institutions
56:15du pays
56:16conseil d'état
56:17conseil constitutionnel
56:18et tant d'autres fonctions
56:20la gauche a pris le pouvoir
56:21et a trouvé le moyen
56:22de le conserver
56:22même lorsqu'elle est battue
56:24c'est un élément
56:25mais imaginons
56:26qu'elle le prenne demain
56:27la gauche
56:27le programme du NFP
56:28elle est au point du pouvoir
56:29bien sûr
56:30et c'est un programme
56:31de rupture irréversible
56:33ils le disent
56:33rupture irréversible
56:34donc nous rompons
56:35il n'est plus possible
56:36de revenir en arrière
56:37donc les LR
56:38dans les circonstances
56:39disent
56:39on n'a peut-être pas
56:40le programme idéal
56:40mais à tout le moins
56:41le pire n'adviendra pas
56:43leur politique consiste
56:44à éviter le pire
56:45on appréciera ou non
56:46mais pour l'instant
56:46c'est leur fonction
56:47dans le débat public
56:48à tout le moins
56:48c'est celle qu'ils se prêtent
56:49dernière question
56:50mon cher Mathieu
56:51mais les LR
56:52ne sont-ils pas aussi
56:53ceux qui empêchent
56:54l'union des droites ?
56:55ah oui
56:56mais ils sont sur le mode
56:56du double contraceptif
56:57finalement
56:58c'est-à-dire
56:59ils empêchent effectivement
57:00la gauche de prendre le pouvoir
57:02doucement
57:03doucement
57:03mais ils empêchent
57:04effectivement
57:04l'union des droites
57:05d'advenir
57:06et là la question
57:07c'est pourquoi
57:07parce qu'effectivement
57:08il y a des points communs
57:09idéologiques bien visibles
57:11donc les questions
57:12qu'on peut se demander
57:12sur LR là-dedans
57:13c'est est-ce qu'il s'agit
57:14d'une interdiction
57:14d'une intériorisation
57:16d'interdit mondain
57:17est-ce qu'ils se disent
57:18si je m'allie avec le RN
57:20ou reconquête
57:21que sais-je
57:21eh bien je me condamne
57:23demain
57:23à porter la marque
57:24de la bête
57:25et ça impliquerait
57:26une forme de mort sociale
57:27est-ce qu'ils sont encore
57:27habités par cela
57:28est-ce qu'ils sont vraiment
57:29convaincus que le RN
57:30par exemple
57:31ou plus largement
57:32la droite nationale
57:32c'est le parti du néofascisme
57:34est-ce qu'ils le croient
57:35vraiment comme on l'entend
57:36quelques fois
57:37s'ils le croient vraiment
57:38on comprend qu'il n'y ait
57:38pas l'alliance
57:39mais dans ce cas-là
57:39s'ils le croient vraiment
57:40on va penser que leur
57:40logiciel est peut-être
57:41un peu déréglé
57:42est-ce qu'il y a aussi
57:43une forme de mépris social
57:44par exemple quand on voit
57:45les LR
57:46ce parti plus traditionnel
57:47plus bourgeois
57:48qui regarderait un parti
57:49plébéien avec
57:50quelques inquiétudes
57:51donc le RN
57:52au final ce que je note
57:54c'est qu'il y a des moments
57:54dans l'histoire
57:55où tout est stable
57:56il y a des moments
57:56où tout est consolidé
57:57il y a des moments
57:58où tout bouge
57:59et quand tout bouge
58:00il faut être capable
58:00de saisir l'événement
58:01de s'emparer des circonstances
58:03de rompre
58:03faire la rupture nécessaire
58:04si on y croit
58:05sinon si on refuse
58:07de rompre et de bouger
58:08au moment où tout
58:09est en train de bouger
58:10et bien on risque
58:11d'être emporté
58:12ou encore calcifié
58:13ou être tout simplement
58:13oublié
58:14parce qu'on n'aura pas
58:15eu le courage de rompre
58:16lorsqu'il était nécessaire
58:17de le faire
58:17donc LR a peut-être
58:18un rôle important
58:19à jouer en ce moment même
58:21merci beaucoup
58:22Pascal Praud
58:23l'heure des pros de
58:23merci beaucoup
58:24Stanislas
58:25Billot de Lochner
58:26d'être venu avec nous
58:28nous parler
58:28de ces problèmes
58:29d'antifa sur le terrain
58:30dont personne ne parle
58:32excellent titre de programme
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