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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 10h et sur CNew jusqu'à 10h30.
00:00:08J'ai éprouvé hier un sentiment de malaise, pour ne pas dire d'écœurement,
00:00:12quand j'ai vu entrer à la prison de la santé Nicolas Sarkozy, ex-président de la République, présumé innocent.
00:00:18Dans l'affaire qui le concerne, puisqu'il a interjeté appel après sa condamnation à 5 ans d'emprisonnement.
00:00:23Malaise, écœurement mais aussi tristesse, honte, colère, sentiments partagés j'imagine par bon nombre de français.
00:00:30D'autres, je le sais, ont la joie mauvaise que procure une vie sans relief.
00:00:36Comme si le malheur d'un puissant, sa chute et son humiliation donnaient du piment à une existence que la médiocrité habite.
00:00:44J'observe que la bataille contre la justice est à géométrie variable.
00:00:48Qui contestera que l'exécution provisoire qui frappe Nicolas Sarkozy est une mesure injuste ?
00:00:53Et je ne parle pas du jugement qui a levé des accusations infamantes.
00:00:57Pas d'enrichissement personnel, pas de corruption ou d'argent libyen dans la campagne présidentielle de 2007.
00:01:03Le document de Mediapart était un faux.
00:01:07Mais au-delà du cas de Nicolas Sarkozy,
00:01:10mesure-t-on aujourd'hui les conséquences de l'incarcération d'un ancien président de la République ?
00:01:15Toute chose égale par ailleurs, cet emprisonnement met en scène la seconde mort du roi.
00:01:21Roi que le président de la Vème République incarne,
00:01:24enfanté par une monarchie capétienne qui dura 900 ans et une nation républicaine depuis trois siècles.
00:01:31Ce fut le génie du général de Gaulle.
00:01:33Écrire une constitution qui résume l'histoire de France.
00:01:37C'est en cela que cette décision de justice en première instance pose un problème majeur.
00:01:42Elle renvoie d'ailleurs à la célèbre phrase de François Mitterrand sur les juges, la monarchie et la République.
00:01:48Voici pourquoi ce matin, au-delà de la tristesse et de l'écœurement, l'inquiétude domine.
00:01:54Quel avenir pour la France ?
00:01:57Il est 9h02, Alice Sommerer.
00:01:58Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:11Le but indéropé au Louvre a été estimé hier à 88 millions d'euros.
00:02:16Les quatre auteurs présumés sont pour l'heure toujours en fuite.
00:02:19Trois jours après le casse du siècle, la directrice du musée va être auditionnée devant une commission d'enquête au Sénat.
00:02:24Nicolas Sarkozy a passé sa première nuit à la prison de la Santé.
00:02:29Incarcérée depuis hier matin, l'ancien chef de l'État bénéficie d'une sécurité rapprochée.
00:02:33Selon une source policière, deux agents de police protègent Nicolas Sarkozy 24h sur 24.
00:02:38Ses avocats ont de leur côté déjà déposé une demande de remise en liberté.
00:02:43Et puis Valérie Pécresse débloque 1 million d'euros pour les réparations après le passage de la tornade dans le Val d'Oise.
00:02:49Son passage éclair a dévasté plusieurs habitations suite à la chute de trois grues.
00:02:53Les habitants sont toujours sous le chôte après cet événement qui a tué une personne.
00:02:57Merci Alice.
00:02:58On est avec Sarah Salman, avec Eric Nolot, avec Olivier Delagarde, avec Georges Fenec et avec Thomas Bonnet.
00:03:02Je voulais qu'on commence cette émission, si j'ose dire, avec Mediapart.
00:03:05Pourquoi Mediapart ?
00:03:06Parce que Mediapart cible depuis des années Nicolas Sarkozy.
00:03:10Donc dans l'affaire Bettencourt, Mediapart expliquait que Nicolas Sarkozy allait chez Liliane Bettencourt et repartait avec des enveloppes.
00:03:16C'était ça. C'était ça la thèse de Mediapart.
00:03:19Il se trouve que dans cette affaire Mediapart, Nicolas Sarkozy a eu un non-lieu.
00:03:23Et Mediapart a produit un faux, faux qui est à l'origine de l'affaire de financement libyen.
00:03:29Et aujourd'hui le tribunal a reconnu que c'était un faux.
00:03:31Et bien malgré ça, le journaliste, un des journalistes phares de Mediapart, est invité régulièrement sur le service public.
00:03:37En l'occurrence c'est Fabrice Arfi.
00:03:39Et hier soir, personne ne lui dit autour de la table que son document est juste un faux.
00:03:43Que toute sa thèse repose sur un document qui est un faux.
00:03:46Il était hier soir sur le service public.
00:03:49Ne souriez pas. C'est vous qui payez, c'est vos impôts.
00:03:51Ça raconte qu'on est en train de tomber dans un piège.
00:03:56On est sérieusement en train de discuter des livres que vont lire Nicolas Sarkozy en prison.
00:04:01Alors qu'il a été condamné pour association de malfaiteurs.
00:04:04Il n'y a eu que huit journalistes qui ont suivi les 38 journées d'audience.
00:04:08Pas une seule télé. Vous m'entendez ? Pas une seule télé.
00:04:12En France, il y a beaucoup de chaînes d'information en continu.
00:04:14Pas une seule n'a suivi la totalité des audiences.
00:04:17Et donc après, il y a un jugement qui tombe, qu'on dit historique, on dit on ne comprend rien.
00:04:20On ne comprend rien parce qu'on n'était pas là.
00:04:22Et donc du coup, qu'est-ce qu'il prend ?
00:04:24Qu'est-ce qu'il prend ? C'est l'émotion.
00:04:26Et qu'est-ce qu'il raconte l'émotion ?
00:04:29C'est la scénarisation et le sens de la symbolique, très bien expliqué par Alexandre De Vecchio,
00:04:34que maîtrise à merveille Nicolas Sarkozy.
00:04:36Mais en face, la force, la brutalité des faits, elle est où ? Elle est nulle part.
00:04:43Je rappelle que M. Sarkozy est présumé innocent.
00:04:46C'est quand même ça qu'il faut dire ce matin parce que c'est la loi.
00:04:50C'est ça, la deuxième possibilité de jugement.
00:04:54Il est présumé innocent.
00:04:55Donc ce qu'il dit n'est pas juste.
00:04:56La deuxième chose, c'est que le document qu'il a produit lui-même est un fou.
00:05:00C'est-à-dire que le tribunal a reconnu que ce monsieur a produit un fou
00:05:03et que Mediapart a produit un fou.
00:05:05Et malgré ça, il est invité en majesté.
00:05:08Enfin, il y a un moment, c'est un fou.
00:05:09Qu'ils soient invités, c'est une chose, qu'il n'y a pas de contradiction.
00:05:11Mais le document est un fou.
00:05:14Ils disent probablement un fou.
00:05:17Comment ça, ils ne le savaient pas ?
00:05:18Fabrice Arfi ne savait pas que ce document était faux.
00:05:20Oui, mais maintenant on le sait.
00:05:22Non, mais à l'époque...
00:05:24Pascal, quand vous dites...
00:05:25Mais enfin, tu enquêtes à ce statut.
00:05:27Quand vous dites qu'il a produit un fou,
00:05:30c'est-à-dire que vous accusez un journaliste d'avoir produit volontairement un fou.
00:05:33Non.
00:05:33Ah non, je ne dis pas ça.
00:05:34Non, mais c'est pour ça qu'il faut bien préciser les choses.
00:05:35Je ne dis pas ça, je dis que le document est un fou.
00:05:37Et il y a déjà eu deux jugements précédents
00:05:39qui ont dit qu'il n'y avait pas la preuve que c'était un faux.
00:05:43Voyez-vous ?
00:05:43Donc, c'est probablement un faux, comme elle dit le tribunal.
00:05:46Est-ce qu'il y a une mauvaise intention ?
00:05:49Enfin...
00:05:49Je viens de le dire, mais je suis d'accord avec Pascal Praud.
00:05:51Non, mais...
00:05:52Pourquoi ça vous gêne de le dire ?
00:05:55Mais qu'est-ce que ça veut dire, ça ?
00:05:56Boutarde.
00:05:57Ah bon, ça c'est un vrai truc.
00:05:59Gardez vos boutades pour vous.
00:06:01C'est que je suis parfaitement d'accord avec vous
00:06:02sur le fait qu'on ne dise pas suffisamment.
00:06:08Mais c'est pas du tout que tout ça se fonde sur un faux.
00:06:12Ça me paraît très grave de la part.
00:06:14Et pardonnez-moi, moi je lis Mediapart.
00:06:16Je n'ai rien contre Mediapart.
00:06:17Je suis même abonné à Mediapart.
00:06:18Parce que je lis tout.
00:06:19Mais manifestement...
00:06:20Vous n'avez bien Fabrice Arfi, c'est un journaliste d'investigation.
00:06:23Oui, vous avez peut-être peur qu'il fasse une enquête sur vous.
00:06:26J'en sais rien.
00:06:27Moi, je n'ai pas peur.
00:06:27Ils peuvent faire toutes les enquêtes sur moi.
00:06:29Et je pense qu'ils les ont tentées d'ailleurs.
00:06:30Mais parce que Mediapart, je ne leur reproche pas.
00:06:37C'est un média d'investigation qui a ciblé ses choix.
00:06:41Par exemple, ils ont fait des papiers sur CNews.
00:06:43Beaucoup.
00:06:44Ils en ont fait sur moi, régulièrement.
00:06:46Ils en ont fait sur Nicolas Sarkozy.
00:06:47Je vous répète, sur l'affaire Bettencourt,
00:06:49ils expliquaient qu'il partait avec de l'argent en liquide.
00:06:52Qu'il allait chez Liliane Bettencourt
00:06:54et qu'il partait avec de l'argent en liquide.
00:06:55C'était faux.
00:06:56Oui, il y a eu un non-lieu.
00:06:58Il y a eu un non-lieu.
00:06:59Il y a eu un non-lieu.
00:06:59On sait que ce document est un faux.
00:07:02Ce que je veux vous dire, c'est que je n'ai rien contre Mediapart,
00:07:04mais je sais qu'ils ciblent plutôt des gens de droite,
00:07:08même exclusivement des gens de droite, pour tout dire.
00:07:11Et que, pas exclusivement, c'est eux qui avaient sorti l'affaire Cahuzac.
00:07:15Le plus souvent, et qu'ils ont un parti pris d'investigation.
00:07:18C'est plus plénuel.
00:07:19Ils ont un parti pris d'investigation.
00:07:21Maintenant, vous vous êtes embrouillés avec cette moitié du plateau.
00:07:23Moi, je n'ai rien dit.
00:07:24Non, mais on n'est pas embrouillés.
00:07:26On n'est pas embrouillés.
00:07:27Ne m'appelez pas.
00:07:29On s'embrouille même quand on est d'accord.
00:07:30Non, mais moi, je souligne simplement qu'on reçoit des juridistes en majesté en leur disant pas,
00:07:35mais attendez, vous avez produit un faux.
00:07:37C'est tout.
00:07:37Rien ne va dans ce que dit M. Harfi.
00:07:39Il dit, vous ne vous intéressez pas aux faits si vous êtes dans l'émotion.
00:07:42Si, on s'intéresse aux faits.
00:07:43On s'intéresse aux faits que le juge a dit que c'était probablement un faux.
00:07:46Oui.
00:07:46On s'intéresse au fait que trois des chercheurs quatre ont été abandonnés.
00:07:50On s'interroge aussi sur cette fameuse phrase qu'a mis en exergue Nicolas Baverez,
00:07:54où le jugement dit, justement, parce que M. Guéant et Hortefeux vous disent que Nicolas Sarkozy n'était pas au courant,
00:08:00ça prouve bien qu'il était au courant.
00:08:01Excusez-moi, mais là, on est dans les procès staliniens.
00:08:04Si la dénégation vaut preuve du contraire, ça ne va pas.
00:08:07Donc, non, on s'intéresse aux faits.
00:08:08Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:08:10Aucune personne de bonne foi ne peut considérer que ce qui s'est passé hier,
00:08:13l'incarcération de Nicolas Sarkozy est normale et aucune personne de bonne foi
00:08:17ne peut écarter le soupçon d'une justice partisane.
00:08:20J'ai ce soupçon.
00:08:21Nous sommes des millions à avoir ce soupçon.
00:08:23Moi, ce qui est insupportable dans ce que dit Harfi, c'est l'idée de dire
00:08:26vous n'avez pas assisté aux 38 journées d'audience, donc vous n'avez pas droit à la parole.
00:08:32Moi, j'ai assisté aux 38 journées d'audience, donc j'ai le droit de m'exprimer.
00:08:35Sauf que M. Harfi, il en fait un cas personnel.
00:08:38Tous ceux précisément qui ont assisté à ces audiences ont vu M. Harfi parler
00:08:42aux autres confrères et être porte-parole quasiment du parquet national financier
00:08:47et de faire un débrief après les audiences, parce que c'est de la réalité.
00:08:52Ça s'est passé comme ça.
00:08:55Donc quand, à ce point, tu en fais un cas personnel,
00:08:59c'est-à-dire qu'ils ont un rapport personnel avec Nicolas Sarkozy,
00:09:04et Éric Nolot a raison de mettre l'accent sur le papier d'hier de Nicolas Baverez,
00:09:11qui a lu les 380 pages de la décision.
00:09:14Et c'est vrai qu'on est peu nombreux sur la place de Paris à avoir lu ces 380 pages.
00:09:19Et qui ont fait une lecture commentée tout à fait lumineuse,
00:09:23lumineuse, enfin lumineuse dans le brouillard,
00:09:25parce qu'on s'appelait pas de tout ce qui cloche dans le jugement.
00:09:27Mais moi, ce que je demande simplement, c'est une chose,
00:09:29qu'un journaliste dise, les faits, il est présumé innocent.
00:09:35C'est tout.
00:09:35Et quand t'es président de la République, tu as un deuxième instance,
00:09:39t'as une deuxième possibilité, et on attend.
00:09:42Voilà ce que doit dire un journaliste, me semble-t-il.
00:09:45Après, pourquoi Mediapart n'est jamais inquiété ?
00:09:47Ça veut dire qu'ils écrivent des papiers, ensuite on s'appelera que c'est faux,
00:09:50pourquoi il n'y a jamais de conséquences ?
00:09:52Nous, si on fait la même chose, je vais vous dire qu'il y aurait des conséquences.
00:09:55Mais pourquoi il n'y a jamais de conséquences ?
00:09:57Parce qu'ils sont puissants, on leur donne la puissance qu'on vient leur donner.
00:10:01Non, c'est parce qu'ils créent quelque chose, ils créent la peur.
00:10:05Même sur Georges Fenech tout à l'heure,
00:10:07il prend des précautions pour parler de Fabrice Harfi,
00:10:09comme beaucoup d'hommes politiques qui ne viennent pas...
00:10:11Parce qu'ils ne veulent pas avoir Mediapart sur le dos.
00:10:13Ils ne veulent pas avoir Mediapart sur le dos.
00:10:15Je suis tout à fait d'accord avec ça.
00:10:17Comme ils ont peur, alors ils peuvent, bien sûr,
00:10:20et vous le savez très bien, il y a beaucoup de gens qui disent
00:10:22« Oh là là, il ne faut pas qu'ils regardent. »
00:10:23Alors peut-être que certains ont des choses à cacher
00:10:26dans leur vie politique ou dans leur vie personnelle.
00:10:30Peut-être.
00:10:30À droite, c'est évident.
00:10:32Personne ne veut être en première ligne.
00:10:33Bien sûr.
00:10:34On est entré dans un temps où il ne faut pas attirer l'attention de la justice.
00:10:36Bien sûr.
00:10:37On a peur de se faire cartonner.
00:10:38Mais bien sûr.
00:10:39C'est grave.
00:10:39Je vous rappelle que Mediapart...
00:10:42La justice est là pour rendre un jugement en toute équité.
00:10:45« Mediapart est aussi à l'origine de la chute de Cahuzac. »
00:10:49Souvenez.
00:10:49Non, mais vous...
00:10:50Vous vous rendez compte que c'est Georges Fenech qui défend Mediapart.
00:10:54On en est là.
00:10:55Mais tant mieux, d'ailleurs.
00:10:56La parole est contradictoire.
00:10:57On a défendu la liberté de la presse.
00:10:59Mais moi, je vous dis, je la défends tellement que...
00:11:02Mais je ne suis pas dupe.
00:11:03La seule chose que j'ai dit...
00:11:04Je ne suis pas dupe.
00:11:04On interprète mal ce que vous avez dit.
00:11:06Vous avez dit qu'ils ont produit un faux.
00:11:08Je veux dire, Georges, n'ayez aucune crainte pour moi.
00:11:12Tout va bien.
00:11:13Votre sollicitude me touche, mais ne vous inquiétez pas pour moi.
00:11:19Tout va bien.
00:11:20D'ailleurs, j'imagine Mediapart, mais ils sont allés...
00:11:23Ils ont fait des papiers sur ces news.
00:11:24Donc, ils interrogent des gens qui vous avaient travaillé, tout ça.
00:11:27Le recours au témoignage anonyme, vous pouvez en discuter aussi.
00:11:30C'est facile de trouver des choses sur quelqu'un si vous ne prenez que des témoignages anonymes.
00:11:33Écoutez, bon...
00:11:35Oui.
00:11:37D'abord, le off devrait effectivement...
00:11:39Je ne vais pas souhaiter que mon nom figure, en effet.
00:11:40Beaucoup plus...
00:11:41Bon.
00:11:41Écoutez, bon.
00:11:42Allez.
00:11:43Voilà pour le premier sujet.
00:11:45À 9h11.
00:11:46Je voulais vous faire écouter Laurent Nounès.
00:11:47Parce que le président de la République, l'ex-président de la République, Nicolas Sarkozy,
00:11:51il y a deux membres de la sécurité.
00:11:54Ce n'est pas l'administration impénitentiaire.
00:11:56Ce sont des policiers.
00:11:56Voilà, ce sont des pôles, oui, de sa sécurité qui...
00:11:59Ce que je comprends d'ailleurs.
00:12:01Parce qu'effectivement, il faut protéger la sécurité, ce qui me semble la moindre des choses.
00:12:06Moi, ça me paraît incroyable qu'on ne soit pas en sécurité en prison.
00:12:08Mais c'est...
00:12:09Il y a beaucoup de violences en prison.
00:12:11Je suis un grand naïf.
00:12:12Alors, écoutez, je vous signale que M. Colonna est mort en prison.
00:12:15Je vous signale que M. Colonna est mort en prison.
00:12:18Il est mort.
00:12:19Voilà.
00:12:19Yvan Colonna.
00:12:20Donc, effectivement...
00:12:22Il y a quand même deux policiers qui vont être dans une...
00:12:24Enfin, il faut se rendre compte quand même de la situation.
00:12:26Oui.
00:12:26Il provoque l'incarcération d'un ancien président de la République.
00:12:28Eh bien, alors, écoutons M. Nunez qui a justifié cette...
00:12:33Comment dire ?
00:12:33Cette décision.
00:12:35L'ancien président de la République, donc, a un dispositif de protection
00:12:38eu égard à son statut, eu égard évidemment aux menaces qui pèsent sur lui.
00:12:43Et ce dispositif a effectivement été maintenu en détention.
00:12:47Voilà, c'est une décision du ministre de l'Intérieur pour...
00:12:50J'ai en charge la sécurité des personnes, des autres personnalités.
00:12:54Et évidemment, en lien très étroit avec le garde des Sceaux,
00:12:56puisque tout ça se passe évidemment en milieu pénitentiaire.
00:12:59Et donc, oui, oui, c'est une décision visant à assurer sa sécurité.
00:13:03En plus, évidemment, de tout ce qui est mis en oeuvre par l'administration pénitentiaire.
00:13:08Donc, vous êtes à l'isolement et vous n'êtes pas en sécurité.
00:13:10Enfin, moi, excusez-moi, je...
00:13:12Je pense, pour tout vous dire, qu'il y a aussi le principe de précaution qui joue.
00:13:19Donc, j'imagine que le président de la République, l'ex-président de la République est sans doute en sécurité,
00:13:25mais il y a quand même une possibilité toujours qui existe qu'il puisse être en difficulté.
00:13:33et au nom du principe de précaution, ce qui est bien normal...
00:13:36– C'était vous à la place du directeur de la santé.
00:13:37– Voilà, exactement.
00:13:39– Lui, c'est un médiat par motel.
00:13:41– Bah, évidemment.
00:13:42– Si ce passe la moindre chambre, c'est la calamité, donc...
00:13:45– Bah, évidemment.
00:13:46– Je l'interprète aussi pour ça.
00:13:48– Tout ça va coûter combien ?
00:13:49– Arrêtez, écoutez...
00:13:51– Franchement, Olivier...
00:13:53– Tout le monde s'a chargé en lui, ça va, quoi.
00:13:55– Mais enfin, vous avez le...
00:13:56– Ils sont déjà affectés à sa sécurité ?
00:13:58– Non, mais écoutez-vous...
00:14:00– C'est incroyable.
00:14:00– Mais on en est là, vraiment.
00:14:02On est obligés d'avoir...
00:14:03– Je l'interprète, cette situation est aberrant.
00:14:06– Olivier, ils sont déjà affectés à sa sécurité en temps normal,
00:14:09enfin, de ce point de vue-là, pardon, mais ça ne change rien.
00:14:11– Je veux dire, c'est pas...
00:14:12Le vrai souci, c'est effectivement, il est en prison alors qu'il n'a rien à y faire.
00:14:16C'est ça, ce qu'il faut dire ce matin.
00:14:19Alors, après, il y aura un deuxième jugement, je n'en sais rien,
00:14:23mais ce matin, entre le...
00:14:24D'ailleurs, pour tout vous dire, Emmanuel Macron, il est monté au créneau,
00:14:28de manière subtile, sans doute, pas très démonstrative,
00:14:31il est monté au créneau de deux manières,
00:14:34en recevant Nicolas Sarkozy vendredi dernier
00:14:36et en parlant de l'exécution provisoire hier.
00:14:39Ça, ce sont des signaux très clairs.
00:14:40Il ne faut pas qu'on raconte de salade.
00:14:42Ces deux signaux sont extrêmement clairs.
00:14:44Vous avez un président de la République qui, au fond, soutient,
00:14:47ou plus ou moins, de manière plus ou moins démonstrative,
00:14:51mais qui est monté au créneau.
00:14:53Et pour le coup, c'est une des choses...
00:14:56Donnez de l'eau moulin aux juges, là, qui se plaignent de ces visites.
00:14:59Donc, il ne faut rien dire.
00:15:00Les juges sont plus importants que...
00:15:01Mais le garde des Sceaux, il fait son rôle d'aller s'assurer de la sécurité.
00:15:04Mais je ne vous parle pas du garde des Sceaux, je parle du président de la République.
00:15:06Et le président de la République, il a eu une démarche...
00:15:08Il a fait le maximum qu'il pouvait faire dans la position qu'est la scène.
00:15:10Non, et...
00:15:11Il pouvait pas dire plus...
00:15:11Mais il a fait son devoir.
00:15:14Mais c'est en vouloir désavouer qui que ce soit.
00:15:19Mais enfin, vous me sidérez, en fait.
00:15:21Non !
00:15:21Votre absence de courage est sidérante.
00:15:24Moi, je crois qu'il y a une grande susceptibilité chez les juges.
00:15:26Je vois, à chaque fois qu'il y a une démarche, l'atteinte à l'indépendance.
00:15:30Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:15:32Mais enfin, avec vous, je vais vous dire, Dreyfus et les autres, il ne fallait surtout pas monter au créneau.
00:15:42C'est parce que c'est ça.
00:15:43Quand je disais tout à l'heure, l'injustice, elle est à géométrie variable.
00:15:46Ou c'est injuste ou ce n'est pas injuste.
00:15:49Si c'est injuste, vous montez au créneau.
00:15:51Je m'en fiche de la susceptibilité des juges.
00:15:53Non, mais vous...
00:15:54Il n'y a pas non.
00:15:55Je veux dire, est-ce que c'est injuste ou pas ?
00:15:58Il n'y a pas non, en fait.
00:15:59L'injustice, ça ne se transige pas.
00:16:01Mais bien sûr, mais en disant, le fait de dire que la démarche du président de la République est un soutien...
00:16:07Ben oui.
00:16:08Ça veut dire que le président de la République est chargé de la dépendance garantie.
00:16:12Non, mais il n'est pas chargé, je sais, mais pardonnez-moi.
00:16:16Il n'est pas chargé, au nom de soutenir les juges, il n'est pas chargé de ça, le président de la République.
00:16:22Il est aussi chargé d'avoir une certaine hauteur de vue, et il l'a eu en l'espèce.
00:16:25Il y a quelque chose qui nous dépasse tous, c'est l'injustice.
00:16:28Ce n'est pas votre corporatisme de défendre les juges.
00:16:31Vous, vous avez un raisonnement de boutiquier, pardonnez-moi.
00:16:35Moi, je trouve que Georges, au contraire, est très courageux.
00:16:37Il est avec vous dans la posture d'un kamikaze.
00:16:39Mais non !
00:16:40Mais vous êtes, pardonnez-moi, Georges.
00:16:42Vous êtes équilibré.
00:16:43Mais ça n'a pas de sens d'être équilibré.
00:16:45Est-ce que l'exécution provisoire est une injustice ?
00:16:48Oui ou non ?
00:16:49Oui.
00:16:49Bon.
00:16:50Est-ce qu'il faut combattre ?
00:16:52C'est une atteinte à la présomption d'innocence.
00:16:53Est-ce qu'il faut combattre ?
00:16:55Ah, ce n'est pas une injustice ?
00:16:56C'est une atteinte à la présomption d'innocence.
00:16:57Donc, c'est un injustice.
00:16:58Donc, est-ce qu'il faut combattre une injustice ?
00:17:00Oui ou non ?
00:17:01Bien sûr.
00:17:02Bon.
00:17:02Est-ce que quand on combat une injustice, c'est plus fort le combat ?
00:17:05Et parfois, il y a des choses, effectivement, il y a des gens, il y a des...
00:17:08Comment dire ?
00:17:09Il y aura des juges, peut-être qu'on va froisser, etc.
00:17:11Mais c'est ça la vraie question.
00:17:12Et tous les magistrats devraient être sur cette ligne-là, si c'est injuste.
00:17:16Ou alors, c'est juste.
00:17:17Et à ce moment-là, on ne dit rien.
00:17:18Moi, je ne suis pas du tout choqué par la visite que...
00:17:22Non, mais ça, c'est autre chose.
00:17:23Le président de la République.
00:17:24Mais ça, c'est autre chose.
00:17:25Je ne vous parle pas de ça.
00:17:26Bon.
00:17:27Est-ce qu'on peut voir...
00:17:29J'avais l'impression que c'était un interrogatoire.
00:17:33En fait, tout le monde se fout d'une injustice en France.
00:17:40Mais pas du tout.
00:17:41On en parle.
00:17:41En fait, c'est ça qu'est le sidérant.
00:17:42Même les hommes politiques, ils devraient monter au créneau.
00:17:44S'ils considèrent que c'est injuste.
00:17:47Parce que si c'est injustice, c'est vous, c'est moi, c'est demain.
00:17:50Ils ne veulent pas se mettre les magistrats.
00:17:52Oui, voilà.
00:17:53Ah bah oui, mais...
00:17:54Ou alors, on considère que c'est juste.
00:17:56Rien ne va dans cette affaire.
00:17:57Ah bon, bah maintenant, rien ne va.
00:17:59Alors, vous avez français encore des juges.
00:18:00Il y a la motivation, l'exécution provisoire.
00:18:03On l'a très bien dit, Eric.
00:18:04Je jure.
00:18:05J'ai l'impression parfois...
00:18:07C'est pas très compliqué, ce que je dis quand même.
00:18:09Ça ne me paraît pas ni offensant pour personne, etc.
00:18:12C'est simplement combattre une injustice.
00:18:14Point.
00:18:14Nous sommes avec Marie-Victoire Dieudonné, qui est devant la prison de la santé et qui va peut-être nous donner des informations sur ce qui s'y passe.
00:18:25Oui, bonjour Pascal.
00:18:26Écoutez, ce que je peux vous dire, c'est que les deux avocats de Nicolas Sarkozy sont passés derrière et par la porte qui se situe derrière nous il y a un peu plus d'une trentaine de minutes.
00:18:37Ils n'avaient pas souhaité faire de commentaires à l'époque avant de rencontrer Nicolas Sarkozy après sa première nuit en prison.
00:18:45Ils souhaiteront peut-être prendre la parole quand ils sortiront.
00:18:47Cela pourra arriver d'ici quelques secondes, quelques minutes à vrai dire.
00:18:52Au Parloir, ils ont probablement évoqué, bien sûr, la demande de mise en liberté qu'ils ont pu faire dès lors que Nicolas Sarkozy a posé les pieds en quartier, en tout cas dans la prison de la santé.
00:19:06Il faut vraiment comprendre ici que contrairement au mandat de dépôt à effet différé qui se concentrait sur la gravité des faits,
00:19:14eh bien ici ce n'est pas du tout ce qui est en jeu.
00:19:16Ici ce qui est en jeu, c'est vraiment les risques futurs.
00:19:19C'est pour cela que les avocats se disent assez confiants sur le fait que Nicolas Sarkozy pourrait sortir avant la fin de l'année.
00:19:28Et puis évidemment, Pascal, les avocats à Nicolas Sarkozy ont forcément évoqué les conditions de détention de cette première nuit,
00:19:37notamment également la présence de deux officiers de police qui a été confirmés.
00:19:42En tout cas, nous vous tiendrons informés de leur sortie et de leur probable déclaration dès lors qu'ils franchiront les murs de la prison de santé.
00:19:49– Merci Marie-Victoire, et je dirais la même chose si c'était François Hollande qui était en prison.
00:19:54Je dirais exactement la même chose, c'est un combat contre l'injustice.
00:19:58Deux choses que je dois vous dire sur le document qui était un faux.
00:20:02Le canard enchaîné avait refusé de le publier, quand même le rappeler.
00:20:05Et puis vous vous souvenez également de cette séquence où Edoui Plenel promettait à François Hollande
00:20:09de faire la peau à Nicolas Sarkozy.
00:20:12– C'est un vidéo qui...
00:20:13– Voilà, entretien vidéo.
00:20:14– Oui, bien sûr.
00:20:15– Bon, il y a quand même quelques éléments qui montrent, me semble-t-il, qu'on doit rappeler.
00:20:20Donc quel avenir pour Nicolas Sarkozy ? Voyez le sujet de Sarah Fanzari.
00:20:26Une entrée à la prison de la santé met déjà l'espoir d'une sortie avant Noël pour Nicolas Sarkozy.
00:20:33Son avocat a déposé hier matin une demande de mise en liberté
00:20:37dont la réponse doit tomber au plus tard le 21 décembre.
00:20:41– La loi prévoit que la cour d'appel doit statuer dans un délai maximum de deux mois à Paris,
00:20:46puisque c'est la cour d'appel de Paris qui est compétente pour examiner cette demande.
00:20:49C'est trois semaines, un mois.
00:20:50Nous aurons une audience au cours de laquelle nous pourrons demander la mise en liberté de notre client.
00:20:55– Mardi matin, l'ancien président a franchi les portes de sa cellule individuelle
00:20:59à un quotidien très éloigné de l'Elysée.
00:21:02– Il est dans une cellule de 9 mètres carrés.
00:21:06Il y a du bruit.
00:21:07– Pour Nicolas Sarkozy, l'objectif est clair, sortir avant Noël.
00:21:12Selon son avocat, rien ne justifie une détention prolongée.
00:21:16– L'un des critères, c'est par exemple le maintien à la disposition de la justice.
00:21:19On peut difficilement imaginer qu'on nous reproche
00:21:22ou qu'on nous refuse la mise en liberté sur ce fondement-là.
00:21:24– En parallèle, une autre échéance majeure.
00:21:27La cour d'appel doit se prononcer en début d'année
00:21:29sur sa condamnation dans l'affaire du financement présumé de sa campagne de 2007.
00:21:35– Ce qui nous est indiqué, c'est que le dossier pourrait être examiné à partir du mois de mars prochain.
00:21:41– Pour Nicolas Sarkozy, le compte à rebours est lancé.
00:21:45Entre la santé et la liberté, la justice détient désormais la clé de sa cellule.
00:21:51– Et puis Jean-Marie Darrois, qui est un des avocats de Nicolas Sarkozy.
00:21:54– Jean-Michel Darrois.
00:21:55– Jean-Michel, pardonnez-moi.
00:21:56Jean-Michel Darrois, qui est un des avocats de Nicolas Sarkozy, a rencontré hier Nicolas Sarkozy au Parloir.
00:22:01Et il a donné également l'information que Carla Sarkozy, Carla Bruni Sarkozy,
00:22:05avait rencontré également son mari hier après-midi.
00:22:08– Il a vu sa femme, voilà, ce qui est important pour lui, c'est que s'il se fait du souci pour quelque chose, c'est pour sa famille.
00:22:18On m'a dit, il est dans une cellule de 9 mètres carrés, il a du bruit tout le temps, il a du bruit dans la prison.
00:22:27– Ça m'a stupéfait, bouleversé, mais je sais qu'il va tenir le coup et qu'il ressortira combatif, comme vous dites.
00:22:39Il envisage de passer son temps en écrivant, en faisant le plus de sport possible, en recevant les visites de sa famille, de ses avocats.
00:22:49– Je pense que personne ne pouvait passer avec plus de force et d'optimisme dans l'avenir que lui.
00:23:02Franchement, une première journée en prison, c'est terrible, et bien il l'a surmonté, voilà, j'admire son camp.
00:23:08– Vous l'admire, non ? – Oui, je l'admire.
00:23:10– Et je pense qu'il y a beaucoup de Français dans cette séquence, parce que c'est un miroir, forcément, l'attitude de quelqu'un.
00:23:18Eh bien, la dignité, le courage, la force qu'il manifeste, mais également de ne jamais se plaindre,
00:23:26de ne jamais avoir un mot plus haut que l'autre, si j'ose dire, ça témoigne d'une force de caractère qui est peu fréquente, disons-le.
00:23:37– On a assisté à quelque chose d'important, en fait.
00:23:39Ça continue à être de la politique et de la communication politique, même si le mot va peut-être vous effrayer.
00:23:45Mais en fait, Nicolas Sarkozy a réussi à renverser, quelque part, l'humiliation qui lui était faite.
00:23:53Il a réussi à transformer ce moment, son entrée en prison, qui normalement devait être un moment, quelque part, terrible pour son image de marque,
00:24:00en un moment plutôt positif, parce qu'il a réussi, politiquement parlant, à réunir des gens, à faire en sorte qu'il y ait une forme de réaction.
00:24:11– Il résiste mieux que d'autres à cette épreuve, c'est un fait d'en faire un événement positif, pardon, j'ai le mal avec cette lecture, moi.
00:24:18– Mais il faut pas…
00:24:19– Il est quand même en prison, c'est quand même…
00:24:20– Oui, mais moi je…
00:24:21– Je suis embarrassé de voir les détails de… on met des police à côté de sa cellule, enfin c'est quand même très gênant tout ça.
00:24:27– Oui, et puis il faut pas oublier qu'on n'a pas tous la même sensibilité, Nicolas Sarkozy est quelqu'un de résilient et fort,
00:24:31mais vous avez aussi beaucoup de personnes qui se suicident, il y a énormément de suicides dans les prisons.
00:24:35– Non mais que ce soit ensuite, je ne parle pas de Nicolas Sarkozy, mais dans les mêmes conditions, tout le monde ne résisterait pas.
00:24:40– On va marquer une pause, on écoutera Emmanuel Macron, je vous ai dit tout à l'heure, le débat sera ouvert,
00:24:44peut-être que moi je l'ai interprété de cette manière-là, et peut-être l'interpréteriez-vous d'une manière différente,
00:24:49mais qu'un président de la République… En fait, on voit bien, je vais vous dire comment je l'ai interprété,
00:24:55il sent bien qu'il y a un souci quand même, qu'il y a une fracture, alors je ne sais pas, dans l'opinion publique,
00:25:02c'est toujours difficile de savoir, l'autre jour, des années 90% des Français étaient choqués,
00:25:07c'était une formule, évidemment, ça ne correspond pas au sondage,
00:25:10mais que le président de la République intervienne et reçoive le vendredi,
00:25:15celui qui va entrer en prison le mardi, c'est qu'il se rend bien compte qu'il y a un souci quand même.
00:25:19– Que les institutions sont abîmées.
00:25:20– Voilà, c'est la première chose, que les institutions sont abîmées.
00:25:23– Et de la même manière, lorsqu'il parle hier de l'exécution provisoire,
00:25:28il se dit bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans ce dossier.
00:25:30– C'est encore plus intéressant.
00:25:31– Oui, mais les deux ensemble, et je suis étonné que la presse ne souligne pas ça,
00:25:38parce que ça ne l'arrange pas trop la presse de souligner ça.
00:25:40– C'est la guerre entre les juges et les politiques,
00:25:44et d'ailleurs Emmanuel Macron, et ça moi je lui mets à son crédit,
00:25:48il a résisté, a mis à plat la fameuse jurisprudence Balladur,
00:25:52il a maintenu les ministres qui étaient mis en examen,
00:25:54– Oui, mais j'entends bien, mais vous vous dites,
00:25:57il n'y a pas de cohérence, maintenant vous dites c'est la guerre,
00:26:00il n'y a pas de guerre à avoir, si c'est la guerre,
00:26:02on ne vote pas pour des juges, bon sang de bois,
00:26:05on vote pour, c'est ça que vous,
00:26:07si c'est la guerre, il faut montrer…
00:26:08– Il y a un corps qui s'est complètement prévenu.
00:26:09– Eh bien d'accord, alors à ce moment-là, vous me donnez raison.
00:26:12– Qui ne rend compte à personne.
00:26:13– Bah oui, il y a une cohérence dans ce que vous dites,
00:26:16c'est des rentes, si vous trouvez que c'est la guerre…
00:26:18– Non mais ça c'est les deux qui parlent, vous voyez, c'était pas…
00:26:19– Non mais en fait, il y a à manger pour tout le monde quoi.
00:26:23– Bah oui, quand vous donnez…
00:26:24– Bah oui, on ratisse tout le monde, d'accord, d'accord.
00:26:26– Franchement, là à la fin, quand vous voyez vos amis juges,
00:26:30ils vont vous dire, ah bah bravo, merci Georges,
00:26:34parce que tu nous as bien aidé,
00:26:35et puis si vous voyez notre politique,
00:26:36ah bah t'as bien fait les hommes politiques et tout ça,
00:26:39ça c'est… – Ça s'appelle en politique.
00:26:40– Non mais alors vous êtes terrible,
00:26:41– Allez, la pause et on revient tout de suite.
00:26:43Si c'est la guerre, on ne peut pas avoir de la guerre,
00:26:45il ne peut pas avoir de guerre entre les juges et les politiques,
00:26:47enfin c'est incroyable.
00:26:48– On a laissé faire, on a laissé faire.
00:26:49– Bon, bah…
00:26:50– Somaïa Labidi est avec nous pour le rappel des titres,
00:26:57bonjour Somaïa.
00:27:04– Aperture du musée du Louvre après avoir été fermée
00:27:07à cause du spectaculaire cambriolage dimanche matin,
00:27:10cambriolage hors normes réalisé en 4 minutes chrono.
00:27:14Au total, une centaine d'enquêteurs sont mobilisés
00:27:16pour retrouver les auteurs toujours en fuite.
00:27:20Vous découvrez les images d'une vidéo choquante
00:27:22tournée à l'université Paris 8
00:27:24lors d'un événement d'ultra-gauche
00:27:25organisé quelques jours après le cessez-le-feu à Gaza.
00:27:28On entend des étudiants dire qu'ils ne condamnent pas
00:27:31les attaques du 7 octobre
00:27:32et affirment leur soutien inconditionnel au Hamas.
00:27:35Et puis en l'état, le projet de budget de l'exécutif
00:27:39est invotable par la droite
00:27:40car le gouvernement veut faire payer aux Français
00:27:43les délires et les vieilles lunes socialistes
00:27:46pour s'acheter du temps.
00:27:47Les mots de Bruno Retailleau dans les colonnes du Figaro
00:27:50qui confirment que les ministres et l'air
00:27:51ayant rejoint le gouvernement Lecornu 2
00:27:53sont bel et bien exclus du parti.
00:27:56Parti qui se réunit en bureau politique ce soir.
00:27:58Merci beaucoup Somaïa et tout à l'heure
00:28:01nous allons recevoir Amanda Stirs
00:28:06et on pourra évoquer évidemment la vidéo
00:28:09qui est absolument sidérante à l'université de Paris 8.
00:28:13Le président d'ailleurs Arnaud Lemay
00:28:15le président a laissé se tenir une conférence
00:28:17par des antisémites formes sonnées
00:28:19glorifiant ouvertement.
00:28:21Il est convoqué là par le ministre de l'enseignement supérieur.
00:28:24En fait la seule chose qu'on attend c'est qu'il parte.
00:28:26Après c'est soit il part de lui-même
00:28:27soit on le force à partir.
00:28:29C'est inacceptable.
00:28:30Honnêtement j'ai écouté les propos
00:28:31qui sont tenus Pascal dans cette conférence.
00:28:33C'est pire que ce qu'on a déjà entendu
00:28:35ce qu'on a déjà entendu jusqu'à présent.
00:28:37Mais tout va dans le problème en France
00:28:39c'est que tout va dans le même sens
00:28:41et il y a un point commun peut-être à tout ça
00:28:43c'est l'autorité.
00:28:45C'est-à-dire que comme il n'y en a plus
00:28:45bah effectivement tout le monde sait ce qu'il veut.
00:28:47Non tout ne va pas dans le même sens
00:28:49ce sont les lieux de pouvoir qui sont affectés.
00:28:51Tous les lieux de pouvoir.
00:28:52Le pouvoir médiatique, le pouvoir universitaire,
00:28:54le pouvoir judiciaire.
00:28:55La plupart des français ne sont pas sur cette ligne.
00:28:57En effet il y a une élite
00:28:59là par exemple nos élites étudiantines
00:29:01là sont à la masse au double sens du terme.
00:29:04Ils sont complètement maraboutés
00:29:05par l'extrême gauche et l'extrême gauche palestinophile.
00:29:09Puisqu'on parlait de justice
00:29:09on espère que la justice se saisira aussi de ses propos
00:29:12et que là il y aura des...
00:29:13Là il revendique le 7 octobre.
00:29:16C'est de l'apologie du terrorisme.
00:29:18C'est de l'apologie du terrorisme.
00:29:19Mais il n'y a jamais de sanctions.
00:29:20Il n'y a pas de sanctions au Louvre.
00:29:22Il n'y a pas de sanctions à l'université.
00:29:23Il n'y a jamais de sanctions nulle part.
00:29:24Il n'y a pas de sanctions chez les juges.
00:29:27Oui, ça c'est sûr.
00:29:28Je veux dire, juge Burgaud.
00:29:30Il était à la cour de casse je crois.
00:29:32Juge Burgaud.
00:29:33Et encore juge.
00:29:34Donc c'est invraisemblable bien évidemment.
00:29:39Je vous propose d'écouter Emmanuel Macron
00:29:41sur ce qu'il a dit
00:29:43sur la condamnation de Nicolas Sarkozy.
00:29:45De là où je suis,
00:29:48il ne m'appartient pas de commenter,
00:29:49critiquer les décisions de la justice.
00:29:54Je suis le garant du bon fonctionnement
00:29:55de nos institutions
00:29:56et ce faisant de la bonne articulation
00:29:58entre l'autorité judiciaire,
00:30:01l'exécutif, le législatif
00:30:03et y compris quand cela touche
00:30:04l'ancien président de la République.
00:30:06Donc vous ne me verrez pas ici
00:30:08faire quelques commentaires que ce soit.
00:30:09Et je pense qu'il est important
00:30:12que les choses soient ainsi gardées.
00:30:15Néanmoins que l'image
00:30:16pour beaucoup de nos compatriotes,
00:30:18je pense surtout à ça,
00:30:19de voir un président incarcéré
00:30:21par cette décision de justice
00:30:22puisse susciter des commentaires,
00:30:24c'est normal.
00:30:25Et je pense qu'il faut distinguer l'émotion,
00:30:27y compris l'émotion légitime
00:30:29de proches, d'une partie du pays.
00:30:32Le respect qui est dû à toute personne
00:30:34et le bon fonctionnement de la justice
00:30:38qui de là où je suis ne suppose
00:30:39pas de faire des commentaires.
00:30:41D'abord, est-ce que vous interprétez
00:30:43la présence de Nicolas Sarkozy
00:30:45à l'Élysée vendredi
00:30:46comme une forme de soutien
00:30:47ou d'inquiétude d'ailleurs ?
00:30:48Le mot soutien,
00:30:50ce n'est pas exactement le bon mot,
00:30:51mais vous avez un président de la République
00:30:53qui prend la mesure...
00:30:55Il prend en considération l'événement.
00:30:56Voilà, de ça.
00:30:57Et je pense que c'est tout à son honneur.
00:30:58Je pense que c'est le minimum.
00:30:59Dieu sait si on l'a critiqué.
00:31:00Je me suis un petit peu renseigné.
00:31:02En fait, c'est une initiative
00:31:04qui vient vraiment de la part d'Emmanuel Macron,
00:31:07qui a insisté
00:31:08pour que Nicolas Sarkozy vienne le voir.
00:31:10Nicolas Sarkozy ne voulait pas passer à l'Élysée.
00:31:12Et puis finalement, au dernier moment,
00:31:13il a consenti à venir.
00:31:15Mais c'est assurément le signe
00:31:17qu'il y a une forme de malaise.
00:31:19Alors le malaise, il peut être de deux ordres.
00:31:21On l'a dit quelque part.
00:31:23Soit Emmanuel Macron sent
00:31:25que les institutions sont en danger.
00:31:26Et quelque part,
00:31:27la République est en danger.
00:31:29Et quelque part, lui est en danger.
00:31:30Et puis d'autre part,
00:31:32c'est exactement ce que vous disiez
00:31:34sur sa petite phrase
00:31:35sur l'exécution provisoire.
00:31:37C'est de dire que sur cette affaire-là,
00:31:38en particulier,
00:31:40il y a quelque chose
00:31:41qui ne fonctionne pas
00:31:42ou qui fonctionne mal.
00:31:43Ça va plus loin même que cette affaire.
00:31:44Parce que l'exécution provisoire,
00:31:46ça va revenir dans le débat
00:31:47dès le printemps prochain.
00:31:48Je rappelle quand même
00:31:48que Marine Le Pen
00:31:49attend le verdict
00:31:50dans la procédure en appel.
00:31:52Et que vous avez potentiellement,
00:31:53vous parliez dans votre édito
00:31:54de la fonction du président,
00:31:55potentiellement la favorite
00:31:56à l'élection présidentielle
00:31:57qui va être empêchée de candidater.
00:31:58Ce qui est quand même un vrai sujet.
00:32:00et la petite musique de la critique
00:32:02contre les institutions judiciaires,
00:32:03elle peut monter crescendo.
00:32:04Et là, ça devient un sujet
00:32:05très important pour Marine Le Pen.
00:32:06L'exécution provisoire.
00:32:07Pour en avoir discuté
00:32:08avec des magistrats
00:32:09et pas des magistrats de gauche,
00:32:11ils disent,
00:32:11attendez,
00:32:11c'est très important
00:32:12l'exécution provisoire.
00:32:13Parce que ça veut dire
00:32:14qu'un trafiquant de drogue
00:32:15qui est arrêté,
00:32:16qui est jugé,
00:32:18il reste en prison.
00:32:20Vous avez raison.
00:32:20Je vais laisser moi terminer.
00:32:22Il reste en prison,
00:32:23évidemment,
00:32:23en attendant son procès en appel.
00:32:25La question,
00:32:26et quelque part,
00:32:27on peut dire,
00:32:27le scandale,
00:32:29c'est que cette exécution provisoire
00:32:31soit appliquée
00:32:34à une personnalité
00:32:35comme Nicolas Sarkozy.
00:32:36Comme celle de Marine Le Pen.
00:32:37Parce qu'il n'y a pas de danger
00:32:38qui s'enflie.
00:32:38Il n'y a pas de risque de réintégration.
00:32:39Il n'y a pas de risque.
00:32:40Voilà.
00:32:40Donc, évidemment,
00:32:41et c'est pour ça,
00:32:42d'ailleurs,
00:32:42qu'il y a des juges.
00:32:42Marine Le Pen en politique,
00:32:44Nicolas Sarkozy.
00:32:44Sinon, il y aurait un algorithme
00:32:45et puis ça appliquerait ça automatiquement.
00:32:47Il y a un juge
00:32:48qui doit faire la part des choses.
00:32:49Et là, visiblement...
00:32:50Vous avez un président de la République
00:32:52qui prend la mesure,
00:32:53parce que là,
00:32:57parce que ce n'est pas que le cas
00:32:58de Nicolas Sarkozy.
00:32:59Je ne pense pas qu'il le reçoive
00:33:00simplement pour la relation personnelle
00:33:02qu'il a avec lui.
00:33:03Il voit l'enjeu.
00:33:04Quand je parlais tout à l'heure
00:33:05de la mort du roi,
00:33:06la mère symbolique du roi,
00:33:07ce n'est pas rien
00:33:08de mettre le président
00:33:09de la Ve République.
00:33:11Et la Ve République,
00:33:12c'est la seule chose
00:33:12qui tient debout dans notre pays.
00:33:14C'est la seule chose...
00:33:15Elle a déjà été un peu dénaturée,
00:33:17parfois trop dénaturée,
00:33:18mais elle tient debout.
00:33:19Et c'est quoi la Ve République ?
00:33:21C'est ce que nous a légué
00:33:22le général de Gaulle.
00:33:23Et heureusement
00:33:23qui nous a légué ça.
00:33:25C'est la synthèse
00:33:25de 1 000 ans
00:33:26ou 900 ans
00:33:27de monarchie capétienne
00:33:28et de 300 ans
00:33:29de nations républicaines.
00:33:31C'est une synthèse.
00:33:32C'est une synthèse,
00:33:33cette Ve République.
00:33:34Et certains veulent l'abîmer
00:33:35ou la toucher.
00:33:36Emmanuel Macron,
00:33:37il est dans son rôle.
00:33:38Georges.
00:33:38Je me souviens de...
00:33:40Georges 1,
00:33:40Georges 2,
00:33:41Georges 3.
00:33:42Là, c'est le 3.
00:33:43Georges 5.
00:33:44Je me souviens
00:33:44de François Mitterrand,
00:33:46lorsqu'il y a eu
00:33:47l'affaire Aubin.
00:33:48Il était venu apporter
00:33:49un soutien,
00:33:50mais un soutien très clair
00:33:51à Henri-Emmanueli
00:33:52contre les juges.
00:33:54Et lorsqu'il y a eu
00:33:55le suicide
00:33:56de Pierre Bérégovoy,
00:33:58il avait fait un discours
00:33:59au micro
00:34:00en s'en prenant
00:34:00aux chiens
00:34:01qui visaient
00:34:02et la presse
00:34:03et les juges.
00:34:04Il l'a dit.
00:34:05Donc, vous voyez,
00:34:06l'intervention...
00:34:07C'est votre meilleure remarque
00:34:08depuis 9 heures.
00:34:10Alors là, vraiment,
00:34:10celle-là,
00:34:11je l'applaudis
00:34:11de rappeler François Mitterrand,
00:34:13un homme qu'on ait jeté
00:34:14aux chiens,
00:34:15l'honneur d'un homme...
00:34:16Vous avez fait 100% ?
00:34:17Et comment ?
00:34:18Avec une rage froide.
00:34:20Non, mais la question,
00:34:21c'est de savoir
00:34:21si le procès Sarkozy
00:34:22va devenir le procès
00:34:23de la justice ?
00:34:24Il y a un des avocats
00:34:24de Nicolas Sarkozy
00:34:25qui a parlé de lettre
00:34:26de cachet hier
00:34:28pour l'incarcération
00:34:29de Nicolas Sarkozy.
00:34:30Ça veut dire
00:34:30que c'est en train
00:34:30de monter jusqu'où
00:34:32ça va aller.
00:34:33Le président de la République,
00:34:34Emmanuel Macron,
00:34:34a quand même envoyé
00:34:35un signal
00:34:36qu'il y a quelque chose
00:34:36qui ne va pas.
00:34:37Est-ce qu'on va faire
00:34:38le procès
00:34:38de l'exécution provisoire
00:34:40politique ?
00:34:41L'exécution provisoire.
00:34:42Écoutez ce qu'a dit
00:34:42Emmanuel Macron hier
00:34:43parce qu'évidemment,
00:34:44tout ça est subtil,
00:34:46c'est nuancé.
00:34:47Il ne peut pas dire
00:34:47que je suis contre
00:34:48l'exécution provisoire.
00:34:49Mais le simple fait
00:34:50qu'il dit
00:34:51qu'elle pose question...
00:34:53Il ne peut pas le dire
00:34:53parce qu'il était
00:34:54dans la majorité
00:34:54de François Hollande
00:34:54qui l'a voté aussi.
00:34:56Dans son application.
00:34:57Écoutez Emmanuel Macron.
00:35:00Quant aux questions
00:35:01d'exécution provisoire,
00:35:04j'ai vu que plusieurs
00:35:05responsables politiques
00:35:08souhaitaient s'en emparer.
00:35:09Le président du Sénat
00:35:10l'a indiqué.
00:35:11Le garde des Sceaux aussi.
00:35:12Je pense que c'est
00:35:13un débat légitime
00:35:14dans une démocratie.
00:35:14parce que tout le monde
00:35:17souhaite qu'il puisse y avoir
00:35:19des voies d'appel
00:35:20et de recours.
00:35:22Mais c'est un débat
00:35:23qui doit être mené
00:35:24dans le calme
00:35:24et indépendamment
00:35:27des cas spécifiques.
00:35:29Là aussi,
00:35:29pour que notre justice
00:35:30puisse se faire
00:35:31et puisse évoluer
00:35:33dans la sérénité
00:35:34qui convient.
00:35:36Et je souhaite
00:35:36que ce soit cette sérénité
00:35:38qui accompagne
00:35:40tous les débats
00:35:40sur ce sujet.
00:35:41Écoutez, voilà,
00:35:42à deux minutes.
00:35:43Indépendamment
00:35:43des cas spécifiques.
00:35:44Mais c'est justement
00:35:45les cas spécifiques
00:35:46qui sont intéressants.
00:35:46C'est pour ça
00:35:47qu'il y a des juges.
00:35:48Bon, on va parler du Louvre.
00:35:50Avant ça,
00:35:50je précise que Gérald Darmanin
00:35:52a dû s'expliquer
00:35:53sur sa présence
00:35:54à la santé.
00:35:56Il a dit
00:35:57s'assurer de la sécurité
00:35:57d'un ancien président
00:35:58de la République
00:35:59en prison,
00:35:59fait sans précédent,
00:36:00n'atteint en rien
00:36:01à l'indépendance
00:36:01des magistrats,
00:36:02mais relève du devoir
00:36:03de vigilance
00:36:04du chef de l'administration
00:36:05que je suis,
00:36:06responsable devant le Parlement
00:36:07selon l'article 20
00:36:08de la Constitution.
00:36:09Pourquoi ?
00:36:09Parce que vous aviez quand même
00:36:10Rémi Hetz
00:36:10qui est l'homme
00:36:12le plus important.
00:36:13C'est le plus haut magistrat
00:36:15du parquet en France.
00:36:16Oui.
00:36:17Donc,
00:36:17procureur général
00:36:18prêt à la Cour de cassation.
00:36:20Et donc,
00:36:21moi,
00:36:22je ressens ça vraiment
00:36:23comme,
00:36:24je dirais,
00:36:25un affront
00:36:25pour le garde des Sceaux
00:36:26et une atteinte violente
00:36:28à la séparation
00:36:29des pouvoirs.
00:36:30Quand le procureur général
00:36:31de la Cour de cassation
00:36:32dit
00:36:33le garde des Sceaux
00:36:33ne doit pas aller voir,
00:36:35en gros,
00:36:35c'est ce qu'il dit,
00:36:36ne doit pas aller voir,
00:36:37M. Sarkozy,
00:36:38attention,
00:36:38parce que c'est une atteinte
00:36:40à l'indépendance
00:36:40de la justice.
00:36:41Mais de quoi je me mêle ?
00:36:43Et surtout...
00:36:44Vous voulez changer vos places
00:36:45en émise.
00:36:45Et j'attends...
00:36:47Toutes les 5 minutes.
00:36:48Et c'est ce qu'a dit Pascal
00:36:49au début.
00:36:50Vous devriez débattre
00:36:51avec vous-même.
00:36:52Moi,
00:36:53j'attends ce soir,
00:36:54puisque Gauthier Le Bret
00:36:55invite ce soir
00:36:57M. Darmanin
00:36:58et qui lui pose la question
00:36:59est-ce qu'il y aura
00:37:00une réponse
00:37:00du garde des Sceaux
00:37:01à cette offense
00:37:02qui est faite ?
00:37:03Est-ce qu'il y aura
00:37:03une réponse
00:37:04de Georges Fenech
00:37:05à Georges Fenech ?
00:37:07Est-ce que Georges Fenech
00:37:08va répondre ?
00:37:08J'ai pas dit le contraire
00:37:09tout à l'heure.
00:37:09Ah non, mais non.
00:37:11J'en suis sûr.
00:37:12D'ailleurs, les gens
00:37:12qui ont écouté...
00:37:13Bon, je sais plus
00:37:15qui...
00:37:16Le Louvre !
00:37:17Macron s'est exprimé
00:37:19depuis la Sauvénie.
00:37:20C'est anecdotique.
00:37:22Mais normalement,
00:37:22un président de la République
00:37:23ne s'exprime jamais
00:37:25sur la politique française.
00:37:26Il a dit d'autres choses.
00:37:27Il l'a déjà fait.
00:37:28Non, mais il a parlé
00:37:29des retraites aussi.
00:37:30Absolument, bien entendu.
00:37:32Mais ça veut dire
00:37:32qu'en fait,
00:37:33quand il est à Paris,
00:37:34il ne parle plus
00:37:34de politique française
00:37:35et il attend
00:37:36d'être à l'étranger
00:37:36pour pouvoir parler
00:37:38de politique française.
00:37:39C'est assez singulier quand même.
00:37:41On est dans une situation
00:37:42un petit peu bizarre.
00:37:44Mais ça n'est gothique.
00:37:45Bon, le Louvre.
00:37:47Le Louvre,
00:37:47on va écouter Pierre Moscovici.
00:37:49Pierre Moscovici
00:37:50qui est un des représentants
00:37:51du Parti Socialiste
00:37:52qui dirige l'État
00:37:53puisqu'il n'y a que des gens
00:37:54du Parti Socialiste
00:37:54qui dirigent l'État.
00:37:55Donc c'est formidable.
00:37:56Il faut moins de 2%.
00:37:57Ils sont tous indépendants.
00:37:58Alors, ils sont tous indépendants.
00:38:00Le premier président
00:38:01de la Cour des comptes
00:38:02a un statut de magistrat
00:38:03indépendant.
00:38:04Ils sont tous indépendants.
00:38:04Ils ne disent pas
00:38:05qu'il est représentant
00:38:06du Parti Socialiste.
00:38:06Ils sont tous indépendants.
00:38:07Oui, il a juste nommé
00:38:08Mme Vallaud-Belkacem
00:38:09l'autre jour.
00:38:10Il n'a pas différé
00:38:10le rapport sur l'immigration.
00:38:12Ils sont tous indépendants.
00:38:14Il n'y a aucun problème.
00:38:15Mais avant,
00:38:15on parlait de l'État RPR.
00:38:17Alors là,
00:38:17l'État RPR,
00:38:18ce n'était pas indépendant.
00:38:19Là, c'est l'État PS.
00:38:20Ils sont tous les postes
00:38:22au Conseil constitutionnel.
00:38:24Il y a même votre ami
00:38:24Alain Juppé
00:38:25qui a été nommé par qui ?
00:38:27Par Richard Ferrand.
00:38:28Oui.
00:38:28Et qui explique aujourd'hui
00:38:29que Bruno Retailleux
00:38:30et lui dit tchao ?
00:38:31Oui, j'ai compris ça.
00:38:32Mais voilà.
00:38:32C'est lamentable.
00:38:33Bien sûr que c'est lamentable.
00:38:35Il l'avait quitté
00:38:35même quand il était à l'intérieur.
00:38:37Donc, comme ça,
00:38:38c'était plus simple.
00:38:39Je vous propose
00:38:40d'écouter ce que disait
00:38:41Pierre Moscovici
00:38:42sur le rapport
00:38:45de la Cour des comptes.
00:38:46C'est bien ça ?
00:38:47Il va paraître en novembre,
00:38:51je crois,
00:38:51dont les grandes feuilles,
00:38:52les grandes lignes,
00:38:52ont été publiées.
00:38:54Écoutons-le.
00:38:56Le rapport n'apprend pas
00:38:57des choses
00:38:57qui sont inconnues
00:38:59de l'administration.
00:39:00Et par ailleurs,
00:39:01nous sommes dans cette phase
00:39:01de contradiction,
00:39:02autrement dit,
00:39:02le pré-rapport,
00:39:03que moi,
00:39:04je n'ai pas lu d'ailleurs,
00:39:05il a été adressé
00:39:06aux administrations
00:39:06concernées bien en amont.
00:39:08Mais ces choses-là,
00:39:10que je ne peux pas connaître
00:39:11aujourd'hui,
00:39:12que je ne peux pas divulguer,
00:39:13elles ne sont pas d'hier.
00:39:14On n'est peut-être pas
00:39:15totalement conscient
00:39:16de ce qui se passait,
00:39:16peut-être pas totalement conscient
00:39:17de l'ampleur du problème,
00:39:19mais oui,
00:39:19on savait ce qui se passait.
00:39:21Louvre a quand même
00:39:22eu beaucoup de projets,
00:39:23il a été assez richement doté,
00:39:24il a des mécénats,
00:39:25le Louvre n'est pas
00:39:26sans ressources.
00:39:28Bon,
00:39:29c'est vrai que,
00:39:30on va écouter d'ailleurs,
00:39:31il y a un procès
00:39:31entre guillemets
00:39:32qui est fait
00:39:33à Mme Laurence Descartes.
00:39:35Un peu facile.
00:39:35Voilà,
00:39:36que je ne connais pas.
00:39:37C'est pas Mme Laurence Descartes.
00:39:38On n'arrête pas
00:39:39de parler de l'irresponsabilité
00:39:40des gens.
00:39:40Là, c'est la présidente.
00:39:42C'est pas Mme Laurence Descartes
00:39:43à elle seule
00:39:44qui a décidé
00:39:45qu'on accueillerait
00:39:46deux fois plus de visiteurs
00:39:47qu'il ne faudrait.
00:39:48C'est pas elle.
00:39:48C'est pas elle
00:39:49qui a assisté
00:39:49à la dégradation continue
00:39:51qui a été dénoncée
00:39:51au fil des années
00:39:52du Louvre.
00:39:53Alors,
00:39:53je veux bien
00:39:54qu'elle ait sa part
00:39:54de responsabilité,
00:39:55mais la technique
00:39:56du bouc émissaire,
00:39:56c'est un peu...
00:39:57Vous avez vu
00:39:58qu'elle a présenté
00:39:59sa démission
00:39:59et que sa démission
00:40:01a été refusée.
00:40:02Non,
00:40:02la seule chose,
00:40:03parce que quand
00:40:03la fameuse expression
00:40:05tu ouvres le capot
00:40:06et quand tu rentres...
00:40:07Alors,
00:40:07t'apprends quand même
00:40:08pas mal de choses.
00:40:09T'apprends que les directeurs
00:40:10du musée,
00:40:10ils ont de l'argent,
00:40:11ils en font ce qu'ils veulent.
00:40:12Et ils préfèrent faire
00:40:12de la com que de la sécurité.
00:40:14Parce que,
00:40:14par exemple,
00:40:15quand ils offrent
00:40:1510 000 places,
00:40:17pourquoi pas,
00:40:18à des gosses défavorisés,
00:40:19ce qui est très bien.
00:40:20D'ailleurs,
00:40:20là,
00:40:20tu fais de la com
00:40:21et tu fais parler
00:40:22du Louvre positivement,
00:40:23etc.
00:40:23Quand tu fais de la sécurité,
00:40:24t'en parles jamais.
00:40:26Donc,
00:40:26ils sont plutôt enclin
00:40:27à ne pas faire
00:40:28des dépenses de sécurité.
00:40:29Première chose.
00:40:30La deuxième chose,
00:40:30il y a cette affaire
00:40:31de coffres.
00:40:32Parait-il que les coffres
00:40:34avant,
00:40:34les vitrines avant
00:40:35étaient plus sécures
00:40:36que les sécures
00:40:37d'aujourd'hui
00:40:38parce qu'il y avait
00:40:39une sorte de système
00:40:40où le...
00:40:41Ça tombait.
00:40:41Voilà,
00:40:44incapable de vous dire
00:40:44si tout cela est vrai ou pas.
00:40:46Il y avait l'affaire
00:40:47de la salle à manger aussi.
00:40:48Elle a été...
00:40:48Oui.
00:40:49500 000 euros.
00:40:50Alors,
00:40:51je voulais qu'on écoute
00:40:51M. Chantran
00:40:52que j'ai découvert,
00:40:53qui est un historien
00:40:54qui était sur Europe
00:40:55avec nous,
00:40:55qui a été absolument formidable
00:40:56et qui nous parlait
00:40:57du montant
00:40:58de ce qui a été volé.
00:40:59On est aujourd'hui,
00:41:00on parle de 88 millions d'euros,
00:41:02je crois.
00:41:03C'est estimé vraiment
00:41:04au million près.
00:41:06C'est la valeur
00:41:07à la découpe, ça.
00:41:08Moi, j'aime bien
00:41:09parce que pour 48 ans,
00:41:10on a dit que c'était inestimable.
00:41:11Oui,
00:41:11maintenant,
00:41:11c'est à 88 millions d'euros.
00:41:12Je suis d'accord avec vous.
00:41:13Je suis d'accord avec vous.
00:41:14C'est la valeur à la découpe.
00:41:15Écoutez M. Chantran
00:41:17ce qu'il disait.
00:41:19Et qu'on dit inestimable ?
00:41:21Si, on peut estimer.
00:41:22Si, on peut estimer.
00:41:23Parce que c'est inestimable
00:41:24d'un point de vue patrimonial.
00:41:25Parce qu'effectivement,
00:41:26comme ce sont des éléments uniques
00:41:27qui ont été portés
00:41:28ou qui ont été
00:41:29aux côtés des souverains eux-mêmes,
00:41:30donc il y a une valeur symbolique
00:41:31très forte,
00:41:32mais du point de vue de la valeur,
00:41:34en 1887,
00:41:35la République,
00:41:36qui voulait se débarrasser
00:41:36de tous ces objets,
00:41:37a dispersé.
00:41:38Et depuis,
00:41:40le Louvre
00:41:40et un certain nombre
00:41:41de bienfaiteurs
00:41:42permettent à ces objets
00:41:43de revenir en France.
00:41:44Donc, on a une valeur,
00:41:45une valeur qui est évidemment
00:41:47par rapport au marché.
00:41:48Et si on estime
00:41:49l'ensemble de ce qui a été volé hier,
00:41:50on peut estimer ça
00:41:51à peu près à 70 à 80 millions d'euros.
00:41:53Oui, donc c'est effectivement
00:41:55c'est intéressant ce que vous dites
00:41:55parce que je crois
00:41:56que vous êtes le premier,
00:41:57j'entends,
00:41:58de chiffrer.
00:41:59C'est 70 à 80 millions.
00:42:01Bon, on explique
00:42:02que c'est un vendable
00:42:03sur un marché.
00:42:03Bien sûr.
00:42:04Bien évidemment,
00:42:04on ne va pas le vendre à Drouot.
00:42:06À la découpe.
00:42:06Et en revanche,
00:42:08à la découpe,
00:42:08comme vous dites,
00:42:08ce qu'on appelle dessertie.
00:42:10Parce que les bijoux
00:42:11ou les cailloux,
00:42:13je ne sais pas si c'est du diamant,
00:42:14des saphirs.
00:42:15Il y a effectivement du saphir,
00:42:16il y a du diamant,
00:42:17il y a de l'émeraude,
00:42:18il y a beaucoup de perles
00:42:18puisque dans le diadème de génie,
00:42:21il y avait des perles effectivement.
00:42:22Et puis heureusement,
00:42:23cette fameuse couronne
00:42:24dont on parle tant
00:42:24a été perdue
00:42:26parce que celle-ci
00:42:26était vraiment inestimable.
00:42:28C'était une couronne
00:42:29qui avait été fabriquée
00:42:30après le mariage
00:42:32de Napoléon III
00:42:32et de génie.
00:42:33C'était plus cher
00:42:34que l'ensemble ?
00:42:35Largement plus cher.
00:42:37Mais elle est cassée par exemple.
00:42:39Elle est cassée,
00:42:39on va voir
00:42:40et on fera une estimation
00:42:41du manque
00:42:43et vraiment du sacrifice
00:42:45que ça va représenter
00:42:46parce que ça va être
00:42:46pendant un moment,
00:42:47à mon avis,
00:42:48pour la remettre en l'état.
00:42:50Sarah, ça vous fait rire
00:42:51parce que j'ai dit les cailloux.
00:42:52On parle de diamants du coup
00:42:53et vous dites les cailloux
00:42:55à la découpe.
00:42:56Vous aimez les saphirs,
00:42:57les diamants,
00:42:58vous êtes sensible à ça ?
00:42:59Oui.
00:43:00Mais vous pouvez reconnaître
00:43:01un vrai d'un faux ?
00:43:03Si je l'ai entre les mains
00:43:04et que je peux le mettre
00:43:06contre un miroir peut-être ?
00:43:07Est-ce que vous portez
00:43:08des diadèmes ?
00:43:09Non mais c'est une question.
00:43:13Mais je n'ai pas de diamants
00:43:14sur moi.
00:43:14Oui, c'est entendu.
00:43:16Ni de caille,
00:43:17plutôt des cailles.
00:43:18Oui, mais par exemple,
00:43:19je sais que la couronne
00:43:20de Louis XVI,
00:43:22c'est une copie
00:43:23et personne ne s'en rend compte.
00:43:25Vous ne pouvez pas
00:43:26vous en rendre compte
00:43:27comme ça dans un musée.
00:43:28C'est impossible.
00:43:28Quand vous dites
00:43:29c'est une copie,
00:43:29c'est-à-dire que c'est des faux...
00:43:31Alors j'ai appris,
00:43:33vous allez écouter David
00:43:34Vous allez écouter David Chantran
00:43:36parce que je lui ai posé une question,
00:43:37moi je n'étais pas au courant.
00:43:38La couronne de Louis XVI,
00:43:39d'abord,
00:43:41elle n'a pas été visiblement
00:43:44pendant la révolution.
00:43:45Mais c'est folie.
00:43:46Moi je ne le savais pas
00:43:48mais en tout cas,
00:43:48elle existe toujours.
00:43:50Mais surtout cette couronne,
00:43:52c'était la couronne de Charles V
00:43:53au Moyen-Âge.
00:43:54Et ça, c'est David Chantran
00:43:56qui nous le dit.
00:43:57Historien.
00:43:57Je fais le savant de la veille.
00:43:59La fénèbre expression
00:44:00savant de la veille.
00:44:02Bon, écoutez M. Chantran.
00:44:05Mais quand on parle
00:44:06des bijoux de la couronne,
00:44:07par exemple,
00:44:08on a les couronnes
00:44:09de Louis XIV,
00:44:10de Louis XV...
00:44:11C'est la même ?
00:44:12Ah oui, ça c'est la même.
00:44:13C'est la même,
00:44:14cette couronne-là.
00:44:15C'est elle qui figure à leur côté.
00:44:17C'est une couronne
00:44:17qui a été faite
00:44:18du temps de Charles V
00:44:20et qu'on appelait...
00:44:21Charles V ?
00:44:22Oui, du temps du Moyen-Âge.
00:44:23Ah oui, mais alors Charles V...
00:44:24C'est-à-dire que la couronne
00:44:25de Louis XIV,
00:44:26c'est la couronne de Charles V.
00:44:27Exactement.
00:44:28Et c'est cette couronne-là
00:44:29qui va figurer également.
00:44:30Donc elle avait déjà
00:44:30trois siècles sous Louis XIV.
00:44:32On l'a considérée
00:44:32comme une couronne de Charlemagne.
00:44:34En fait, c'était un faux.
00:44:35Mais elle avait été...
00:44:36Et elle est où cette couronne ?
00:44:37Elle est là dans les éléments
00:44:39de ces joyaux de la couronne
00:44:42qui sont dans la galerie d'Apollon.
00:44:44C'est-à-dire qu'au moment
00:44:44de la Révolution,
00:44:46la couronne du roi de France
00:44:47a été sauvée,
00:44:48si j'ose dire.
00:44:49Donc la couronne de Louis XVI,
00:44:50c'était la couronne de Louis XIV
00:44:51qui était la couronne de Charles V.
00:44:53C'est ça.
00:44:53Et Napoléon...
00:44:54Ça, c'est génial.
00:44:55Parce que c'est ça qui est intéressant.
00:44:56C'est que Napoléon,
00:44:57en 1804,
00:44:57seulement 11 ans après
00:44:58la mort de Louis XVI,
00:45:00Napoléon l'a fait figurer
00:45:01à ses côtés.
00:45:01Il l'a fait porter
00:45:02par un de ses maréchaux honoraires.
00:45:04Et on la voit
00:45:04sur toutes les figurations importants
00:45:06dans tous les tableaux,
00:45:07que ce soit Gérard, David.
00:45:08Cette couronne figure à ses côtés.
00:45:09Il ne la portera pas
00:45:10sur son front.
00:45:11Il portera une couronne
00:45:12de laurier d'or
00:45:13beaucoup plus romain
00:45:14dans l'esprit.
00:45:15Mais cette couronne
00:45:16de Charlemagne,
00:45:17du temps de Charles V,
00:45:18elle figure à ses côtés.
00:45:19Et Charles V,
00:45:20Moyen-Âge,
00:45:21c'est quelle année ?
00:45:22C'est du XVe siècle.
00:45:23Et quand j'apprends ça,
00:45:24j'ai l'impression
00:45:24que c'est M. Jourdain
00:45:25qui apprend
00:45:25qu'il fait de la prône.
00:45:27C'est incroyable,
00:45:29cette couronne de Charles V.
00:45:31Au moins que ce fait diversaire...
00:45:33Mais vous ne le saviez pas ?
00:45:35Au British Museum,
00:45:37il y a 2000 objets
00:45:38qui avaient été volés
00:45:38environ en 2023
00:45:39et une partie
00:45:40avait été retrouvée sur eBay.
00:45:41Donc tout n'est peut-être perdu.
00:45:43Ce qui est formidable,
00:45:44c'est quand même
00:45:45la Troisième République
00:45:45qui vend ses bijoux
00:45:47en 1887
00:45:48pour deux raisons.
00:45:49Pour renflouer
00:45:50les caisses de l'État
00:45:50et puis surtout
00:45:51en se disant
00:45:51si je vends les bijoux,
00:45:53la restauration
00:45:54est impossible.
00:45:55Et puis 100 ans plus tard,
00:45:57des particuliers
00:45:58qui rachètent
00:45:59pour le Comte du Louvre
00:46:00ces mêmes...
00:46:01Disons les choses,
00:46:03les reines
00:46:03à Marie-Amélie
00:46:04et la reine Hortense,
00:46:06si vous sortez dans la rue
00:46:07et que vous demandez
00:46:07aux uns et aux autres
00:46:08qui est la reine Hortense,
00:46:10personne ne les connaissait,
00:46:12personne ne se souvient,
00:46:13me semble-t-il.
00:46:14Ah oui.
00:46:15Ça sert à ça,
00:46:16réactiver la mémoire.
00:46:17Bien sûr.
00:46:17La mémoire.
00:46:18C'était sa belle-sœur,
00:46:19la belle-sœur de Napoléon.
00:46:24Très bien qu'elle avait
00:46:25vous éloigne.
00:46:25Mais bien sûr.
00:46:27Et en même temps,
00:46:28elle était sa belle-fille.
00:46:29C'était la fille.
00:46:29Oui, c'est un peu...
00:46:31Elle était à la fois sa belle-fille.
00:46:32Alain Decaux.
00:46:32Et alors ?
00:46:33Et alors Napoléon arrive.
00:46:35Alors, moi j'idolâtre Alain Decaux,
00:46:37je ne veux aucune...
00:46:38Ah non, moi c'est mon idole.
00:46:39C'est un génie Alain Decaux.
00:46:41Non mais franchement...
00:46:42Et vous savez que je regarde
00:46:42parfois sur Madeleine.
00:46:44Moi aussi.
00:46:44C'est extraordinaire.
00:46:45Mais sans une image.
00:46:49Quoi, sans une image ?
00:46:50Vous avez de ses loisirs quand même.
00:46:51Mais c'est génial.
00:46:52Abonnez-vous à Madeleine.
00:46:53Je suis sûr.
00:46:54L'autre jour,
00:46:54j'ai vu l'affaire Petiot
00:46:55racontée par Alain Decaux.
00:46:57Il est tout seul.
00:46:58Il n'a aucune note.
00:47:00Il n'a pas de...
00:47:02Comment dire ?
00:47:02De prompteur.
00:47:03Et il raconte l'affaire Petiot.
00:47:05Mais c'est génial.
00:47:06Il ne bafouille pas une seule fois.
00:47:07Non.
00:47:08Et vous êtes pris
00:47:09comme dans un roman policier
00:47:10où vous ne pouvez plus vous arrêter.
00:47:11Vous avez tort Olivier.
00:47:12Vous devriez aller sur Madeleine.
00:47:13Bien sûr.
00:47:13Pour Alain Decaux et le reste.
00:47:14Bien sûr.
00:47:15Et vous savez...
00:47:16Tant de choses.
00:47:16Et vous savez ce que j'ai découvert
00:47:18sur Madeleine ?
00:47:18Ça sonne.
00:47:19Il y a huit jours.
00:47:20Je fais juste une parenthèse.
00:47:21J'ai découvert une adaptation
00:47:23des jeunes filles de Monterland
00:47:25avec Jean-Piat
00:47:26et Yolande Folio.
00:47:28L'adaptation est signée
00:47:30Louis Pauels.
00:47:32C'est TF1 à l'époque.
00:47:33On est en ce moment de 18.
00:47:34Mais c'est incroyable.
00:47:35Je vous assure
00:47:36que c'est incroyable.
00:47:37Allez sur Madeleine.
00:47:37Regardez ça.
00:47:38Les jeunes filles.
00:47:39Et alors Jean-Piat
00:47:40il est incroyable
00:47:41dans une sorte de contre-emploi
00:47:42parce qu'il n'est pas très sympathique.
00:47:43Il joue Costal.
00:47:45Bon.
00:47:45Nous sommes avec
00:47:46Thomas Hill.
00:47:48Bonjour Pascal.
00:47:49Comment ça va Thomas ?
00:47:51Bonjour Pascal Po.
00:47:53Mais qui est là ?
00:47:55C'était bien l'heure des pros ?
00:47:57Mais c'est votre fille ?
00:47:58C'est ma fille qui est là.
00:47:59Non !
00:48:00Elle est jolie votre cravate.
00:48:03Elle est venue
00:48:03mais elle vient une fois par an
00:48:05votre fille.
00:48:06Ben oui.
00:48:07Et alors on ne va pas
00:48:08la montrer à l'antenne
00:48:08bien sûr parce que
00:48:09non il ne faut pas
00:48:10il ne faut pas
00:48:11elle peut être ennuyée après
00:48:13il faut faire attention.
00:48:14Comment elle s'appelle ?
00:48:16Elle s'appelle Thelma.
00:48:17Ah Thelma.
00:48:18Neuf ans.
00:48:19Bon ça va Thelma ?
00:48:20Tu es en vacances ?
00:48:21Oui.
00:48:21Bon qu'est-ce que tu vas faire
00:48:23pendant les vacances ?
00:48:24Tu vas chez tes grands-parents
00:48:24ou tu restes à Paris ?
00:48:25Non là j'étais allée à Bordeaux
00:48:27et puis maintenant
00:48:28je reste ici
00:48:29et mes cousins
00:48:30ils viennent à la maison.
00:48:31Ah oui mais
00:48:32ils foutent un peu le bordel
00:48:33tes cousins.
00:48:34La dernière fois qu'ils sont venus
00:48:34t'as vu l'état de ta chambre ?
00:48:37C'est vrai.
00:48:39Comment ils s'appellent tes cousins ?
00:48:41Maxime et Axel.
00:48:43Et c'est Maxime
00:48:44qui est le plus turbulent je crois ?
00:48:45C'est vrai.
00:48:46C'est le plus petit.
00:48:47Oui mais il n'arrête pas
00:48:49de bouger Maxime.
00:48:50Vraiment.
00:48:51et puis il fouille dans tes affaires
00:48:53Thelma.
00:48:55Il a ouvert ton placard.
00:48:57Il a pris tes poupées
00:48:59et il ne les a pas rangées après.
00:49:02C'est vrai ou pas ?
00:49:03Je ne sais pas.
00:49:04Je ne sais pas.
00:49:05Il n'était pas là pour l'instant.
00:49:06Oui mais il n'était pas là.
00:49:07Bon écoutez c'est bien de venir.
00:49:09C'est formidable parce que
00:49:10les enfants qui viennent au travail
00:49:12avec leurs parents
00:49:13quel que soit le métier
00:49:15que fait leurs parents
00:49:15et bien ils s'en souviennent
00:49:16toute leur vie.
00:49:17Mais oui ça peut même
00:49:18leur donner envie peut-être
00:49:19plus tard.
00:49:20Ah oui.
00:49:21Je suis d'accord avec vous.
00:49:22Bon à part votre fille
00:49:23vous recevez qui aujourd'hui ?
00:49:25Je reçois Laurie Choleva
00:49:27qui va venir nous parler
00:49:28de son livre
00:49:29où elle parle.
00:49:29C'est aussi un livre sur la famille
00:49:30puisqu'elle parle de son grand-père.
00:49:32Et j'ai le chanteur
00:49:34Axel Bauer
00:49:35qui sera avec nous.
00:49:36Cargo de nuit.
00:49:37Le rocker bien sûr.
00:49:38Cargo de nuit.
00:49:39bien sûr.
00:49:4035 jours sans voir
00:49:41la terre.
00:49:44Parce que quand t'es marin
00:49:45tu vois la mer.
00:49:45Donc la chanson
00:49:46c'est 35 jours
00:49:47sans voir la terre.
00:49:49Sinon ça marche moins bien sûr.
00:49:50Ma mer.
00:49:51Oui parce qu'un marin
00:49:52qui ne verrait pas la mer
00:49:53pendant 35 jours
00:49:54il ne fait pas une chanson.
00:49:57Bien sûr.
00:49:59Merci Pascal.
00:50:00Merci mon camarade.
00:50:02Il est 9h56
00:50:04mais on va recevoir
00:50:04Amanda
00:50:05j'ai mal dit tout à l'heure.
00:50:07C'est un roman tout à fait étonnant.
00:50:12Quand je dis c'est un roman
00:50:12est-ce que c'est un roman ?
00:50:14C'est une question
00:50:15qu'on va pouvoir poser
00:50:16à Amanda.
00:50:17La plus grande force spirituelle
00:50:19de tous les temps
00:50:20c'est la connerie
00:50:20avec un C majuscule.
00:50:23Et ça s'appelle C.
00:50:24Ce n'est pas faux.
00:50:26Ce n'est pas faux.
00:50:26C'est vérifiable.
00:50:27Très facilement.
00:50:28Mais de tous les temps.
00:50:31Bah oui.
00:50:32Qu'est-ce que vous voulez.
00:50:329h57
00:50:34on marque une pause
00:50:36à tout de suite.
00:50:39Amanda Stiers
00:50:40est avec nous.
00:50:41C.
00:50:42Sterz.
00:50:42Je le dis mal ?
00:50:44Amanda Sterz.
00:50:45Sterz.
00:50:45Je le dis mal.
00:50:47C.
00:50:47C'est chez Grasset.
00:50:48C.
00:50:49Et je disais
00:50:49C comme connerie.
00:50:51Entre autres choses
00:50:52et comme champignon.
00:50:54On le découvre
00:50:54un peu plus tard
00:50:55dans le livre
00:50:55puisque c'est un couple
00:50:58qui se réveille un matin
00:50:59et qui découvre
00:51:01un champignon
00:51:02qui pousse au plafond
00:51:03de leur appartement
00:51:03et ils ne comprennent pas
00:51:05pourquoi.
00:51:05Il n'y a aucune raison
00:51:06qu'ils soient là.
00:51:07C'est un symbole kafkaïen
00:51:09qui montre un peu
00:51:11le pourrissement
00:51:12de la société
00:51:13qui est en train
00:51:13d'opérer
00:51:14en France
00:51:15et ailleurs.
00:51:16Parce que dans la métamorphose
00:51:17le héros se réveille
00:51:18et il est une...
00:51:20Un cafard.
00:51:21Un cafard.
00:51:22Exactement.
00:51:22Un cafard.
00:51:25Somaïa Labidi
00:51:25est là à 10h
00:51:27pour nous rappeler
00:51:28les titres.
00:51:28Somaïa.
00:51:28Souvent, il y a un pourcentage
00:51:33d'étrangers mis en cause
00:51:34dans la délinquance
00:51:35qu'on cède ce matin
00:51:36Laurent Nunez
00:51:37au micro de Sonia Mabrouk.
00:51:39Ils sont impliqués
00:51:40dans 36% des cas
00:51:41dans l'agglomération parisienne.
00:51:43Toutefois,
00:51:44le nouveau ministre
00:51:45de l'Intérieur
00:51:45tempère.
00:51:46Donner des chiffres,
00:51:47oui,
00:51:47mais faire le lien
00:51:48systématique
00:51:48avec l'immigration
00:51:49n'ont-ils martelé ?
00:51:51Vous découvrez à présent
00:51:53les images du saccage
00:51:54de la grotte des Libos,
00:51:56grotte connue
00:51:56pour être un lieu
00:51:57de prêtière chrétien
00:51:58situé dans la commune
00:51:59de Lessar-en-Bresse
00:52:00en Saône-et-Loire.
00:52:01Des dégradations
00:52:02qui auraient été commises
00:52:03ce week-end
00:52:04et découvertes hier matin.
00:52:05Une plainte a été déposée
00:52:07en gendarmerie
00:52:07par le maire du village.
00:52:09Et puis,
00:52:10l'armée israélienne
00:52:11annonce ce matin
00:52:11avoir identifié
00:52:12deux corps d'otages
00:52:13récupérés à Gaza
00:52:14comme étant ceux
00:52:15de Tamir Hadar
00:52:17et Arie Zalmanovitch
00:52:18que vous découvrez
00:52:19à l'écran.
00:52:20Tamir Hadar, 38 ans,
00:52:22est mort lors des attaques
00:52:23du 7 octobre.
00:52:24Quant à Arie Zalmanovitch,
00:52:2685 ans,
00:52:27il était agriculteur
00:52:28de profession
00:52:28et un des fondateurs
00:52:29du Kiboutz Niroz.
00:52:31Merci beaucoup,
00:52:33Somaïa.
00:52:33Amanda Arster,
00:52:34c'est donc avec nous
00:52:35et elle a publié C.
00:52:36C'est un roman.
00:52:38Est-ce un roman ?
00:52:39Parce que c'est un roman vrai
00:52:41comme dit l'autre
00:52:42et c'est effectivement
00:52:43un roman post-7 octobre.
00:52:47On est au cœur,
00:52:48évidemment,
00:52:49cet événement
00:52:50vous a traumatisé
00:52:52et vous avez voulu écrire
00:52:54précisément
00:52:54sur ce sujet
00:52:56mais pas que,
00:52:58mais d'abord
00:52:58sur ce sujet.
00:53:00Disons qu'il y a
00:53:01une fracture sociale
00:53:03qui se passe,
00:53:04qui opère
00:53:04après le 7 octobre.
00:53:06Je ne suis pas spécialement
00:53:07en train d'écrire
00:53:08comme une juive traumatisée
00:53:10mais plutôt
00:53:10comme un écrivain
00:53:12qui voit
00:53:12une sorte
00:53:14d'avant-après
00:53:15extrêmement violent
00:53:18et surtout
00:53:19avec ce déchaînement
00:53:20de haine supplémentaire
00:53:22alors qu'il y aurait dû
00:53:24avoir de la compassion
00:53:25au lendemain du 7 octobre.
00:53:27Et donc,
00:53:27mes personnages
00:53:28sont...
00:53:29On parlait donc
00:53:30de ce couple
00:53:31qui découvre ce champignon.
00:53:32Elle,
00:53:32elle est une juive
00:53:34de gauche
00:53:34qui soudain
00:53:35comprend qu'elle n'a plus
00:53:37sa place
00:53:37dans ce milieu,
00:53:39qu'elle n'a plus
00:53:40le droit
00:53:40ni les mêmes idées
00:53:43que ces gens.
00:53:43Elle a le droit
00:53:44de faire partie
00:53:44de ça
00:53:45et donc,
00:53:46peu à peu,
00:53:47elle va se renfermer
00:53:48sur elle-même,
00:53:49sur sa communauté,
00:53:50couper les ponts
00:53:52et elle est mariée
00:53:53avec un homme
00:53:53catholique,
00:53:55normand,
00:53:55qui en a un peu marre
00:53:56d'entendre parler
00:53:57du 7 octobre
00:53:58toute la journée
00:53:58parce qu'on en a tous marre.
00:54:00Et puis,
00:54:02lui commence
00:54:02une histoire
00:54:04pour se sortir
00:54:05la tête de tout ça
00:54:06avec une femme
00:54:07qui est très charmante
00:54:09et vote
00:54:10Rassemblement National
00:54:11et qui va commencer
00:54:12à l'emmener
00:54:12dans des meetings.
00:54:13Et donc,
00:54:14non seulement...
00:54:15Ça s'appelle Capucine,
00:54:16donc un autre C.
00:54:17Et non seulement
00:54:18il commence
00:54:19à tromper sa femme
00:54:20physiquement,
00:54:21mais il la trompe aussi
00:54:22peu à peu moralement
00:54:23et c'est une espèce
00:54:25de satire sociale
00:54:27sur la polarisation
00:54:28de la société
00:54:28incarnée par ce couple
00:54:30et cette incapacité
00:54:31à retrouver
00:54:32un dialogue
00:54:33et à pouvoir,
00:54:37en tout cas
00:54:37pour un couple,
00:54:38coexister.
00:54:39Et ce couple,
00:54:39évidemment,
00:54:40un symbole
00:54:41de la France.
00:54:42Bon,
00:54:43c'est assez cru,
00:54:43d'ailleurs.
00:54:44Parfois,
00:54:45vraiment,
00:54:47j'allais dire
00:54:47c'est sexe
00:54:48ou c'est chaud,
00:54:49je ne sais pas
00:54:49comment ça dire,
00:54:50mais c'est assez cru.
00:54:51Mais alors,
00:54:52je trouve que le livre
00:54:52est foisonnant.
00:54:53Il y a vraiment
00:54:54beaucoup de choses
00:54:55et chacun vient prendre
00:54:56ce qui l'intéresse
00:54:57peut-être le plus.
00:54:59Et moi,
00:54:59ce qui m'a vraiment
00:55:00intéressé,
00:55:01très intéressé même,
00:55:02parce que c'est
00:55:0340 ans de vie
00:55:04qu'on vient de passer
00:55:04peut-être
00:55:05et ça pose
00:55:06les erreurs
00:55:07qu'on a peut-être
00:55:08tous faits
00:55:09collectivement.
00:55:10Et c'est le passage
00:55:12que je vais vous lire
00:55:12que j'ai trouvé
00:55:13vraiment saisissant.
00:55:14Rebecca était
00:55:15une juive laïque
00:55:16élevée dans
00:55:17des valeurs
00:55:18de gauche,
00:55:19militante de la première
00:55:20heure à SOS Racisme.
00:55:22Il lui était inconcevable
00:55:23que toutes ces minorités
00:55:24pour lesquelles
00:55:24elle avait tant fait
00:55:25ne soutiennent pas
00:55:26la sienne
00:55:27avec la même ardeur.
00:55:29Après tout,
00:55:30il ne restait même pas
00:55:30400 000 juifs en France.
00:55:32Et pourtant,
00:55:33loin de déclencher
00:55:34de l'empathie,
00:55:35les événements atroces
00:55:37du 7 octobre
00:55:38avaient déchaîné
00:55:39une haine
00:55:39et une fureur
00:55:40choquantes,
00:55:41elle souffrait
00:55:42de ne pouvoir
00:55:42réconcilier
00:55:43ces deux idées.
00:55:45Et là,
00:55:45vous parlez
00:55:46d'un milieu
00:55:46dans lequel vous évoluez,
00:55:48milieu culturel,
00:55:49dans lequel vous êtes
00:55:50depuis de nombreuses années.
00:55:51Vous êtes artiste,
00:55:52vous êtes scénariste,
00:55:54vous êtes écrivain,
00:55:55vous avez beaucoup
00:55:55de talent
00:55:56et aujourd'hui,
00:55:57vous vous trouvez
00:55:58confronté à des gens
00:55:59qui sont très intolérants,
00:56:02sectaires
00:56:02et parfois
00:56:02ne veulent même plus
00:56:03vous écouter.
00:56:04Je pense que
00:56:05le glissement
00:56:06a opéré
00:56:06bien avant
00:56:07le 7 octobre.
00:56:08C'est juste
00:56:08qu'à partir
00:56:09du 7 octobre,
00:56:10il a été
00:56:11à visage découvert.
00:56:13On va dire
00:56:13qu'on trouvait
00:56:14des excuses
00:56:15pour ne pas
00:56:17complètement
00:56:18accepter
00:56:19certains écrivains
00:56:21juifs
00:56:22dans certains domaines
00:56:23et peu à peu...
00:56:24Ça a changé quand même
00:56:25quand Arthur dit
00:56:26même Arthur,
00:56:27et d'ailleurs
00:56:27il fait la lune
00:56:27du Parisien ce matin,
00:56:28quand Arthur dit
00:56:29sur mon plateau
00:56:30il y a des gens
00:56:32qui ne veulent plus venir,
00:56:33quand tel réalisateur
00:56:36ne peut plus
00:56:37aujourd'hui filmer,
00:56:39mais ne peut plus
00:56:39directement produire
00:56:41ou réaliser.
00:56:42Ça c'est post-7 octobre
00:56:44et c'est dans un milieu
00:56:45où la tolérance
00:56:46était mise en avant.
00:56:47C'est pour ça
00:56:47que c'est intéressant.
00:56:49Le milieu culturel
00:56:50c'est a priori
00:56:50celui qui vend le plus
00:56:51la tolérance.
00:56:54Je fais partie
00:56:54d'une génération
00:56:55où mon père m'a réveillée
00:56:56quand Mitterrand
00:56:57a été élu.
00:56:58Il avait beaucoup
00:56:59d'espoir dans ça.
00:57:00J'ai grandi
00:57:01dans un monde
00:57:01plutôt
00:57:02d'intello
00:57:04de gauche.
00:57:04Donc le milieu
00:57:05que je décris
00:57:06cette femme
00:57:06elle est assez proche
00:57:07de mes parents
00:57:08et c'était complexe
00:57:13pour un grand nombre
00:57:14de gens
00:57:15qui étaient convaincus
00:57:16de faire le bien
00:57:17de comprendre
00:57:19qu'en fait
00:57:19ils étaient
00:57:20dans un engrenage
00:57:22et qu'ils n'avaient
00:57:23plus leur place.
00:57:25Moi ce qui m'a
00:57:26le plus choquée
00:57:26c'était les féministes.
00:57:28C'était les féministes
00:57:29qui soudain
00:57:30se taisaient
00:57:31en face des viols
00:57:32du frère.
00:57:32Mais comment vous expliquez ça ?
00:57:33Et ça pose la question
00:57:34est-ce qu'on ne s'est pas
00:57:34tous trompés
00:57:35depuis 40 ans ?
00:57:37Ça veut dire quoi
00:57:37se tromper ?
00:57:38Ça veut dire que
00:57:39nous avons dit aux gens
00:57:40venez comme vous êtes
00:57:41et on a refusé
00:57:43entre guillemets
00:57:43l'assimilation
00:57:44et on a dit
00:57:45au nom de notre tolérance
00:57:47venez aujourd'hui
00:57:48avec effectivement
00:57:49votre passé
00:57:51votre culture
00:57:52votre religion
00:57:52pourquoi pas ?
00:57:54Et puis on s'aperçoit
00:57:5540 ans plus tard
00:57:56que tous ces paramètres-là
00:57:58produisent une société
00:58:00multiculturelle
00:58:01qui peut entrer
00:58:03en opposition
00:58:08parce que les sociétés
00:58:09multiculturelles
00:58:10flippent
00:58:10en conflit
00:58:11pour moi
00:58:13c'est une posture
00:58:14intellectuelle
00:58:15qui est devenue
00:58:16à la mode
00:58:17et qui n'arrive même
00:58:18plus à s'auto-alimenter
00:58:20à se justifier
00:58:21Oui mais comment
00:58:21vous l'expliquez ?
00:58:22On l'explique par
00:58:23en tout cas
00:58:25des années
00:58:25de cette posture
00:58:28étirée
00:58:28ça fait 20 ans
00:58:3130 ans
00:58:32que l'Ibé
00:58:33parle
00:58:34des combattants
00:58:36palestiniens
00:58:37parlent
00:58:37de résistance
00:58:39au lieu de nommer
00:58:41les choses
00:58:41à mal nommer
00:58:42les choses
00:58:43on est en train
00:58:43de créer
00:58:45du chaos
00:58:45mais on nomme
00:58:47mal les choses
00:58:48dans tous les extrêmes
00:58:49c'est important
00:58:49pour moi de le dire
00:58:50on nomme mal les choses
00:58:52dès qu'on est polarisé
00:58:54c'est de ça
00:58:54dont parle le livre
00:58:55et en fait
00:58:56c'est justifié
00:58:57a posteriori
00:58:59tout
00:58:59selon l'angle
00:59:00intellectuel
00:59:00qu'on a
00:59:01au lieu
00:59:01de garder
00:59:03un humanisme
00:59:05qui nous permette
00:59:06d'arbitrer
00:59:07et c'est
00:59:08la grande
00:59:09complexité
00:59:10aujourd'hui
00:59:10et le problème
00:59:11qui fait que
00:59:12le centre
00:59:13n'existe plus
00:59:13c'est que
00:59:14monsieur Macron
00:59:15par exemple
00:59:16en voulant
00:59:16à chaque fois
00:59:17ménager
00:59:18la chèvre
00:59:19et le chou
00:59:19n'arrive plus
00:59:21à dire
00:59:22ceci est mal
00:59:24d'un côté
00:59:25ceci est mal
00:59:25de l'autre
00:59:26donc il y a
00:59:26une perdition
00:59:27du centre
00:59:28et un refuge
00:59:28vers les extérieurs
00:59:29pour moi
00:59:29c'est pas le point
00:59:30crucial
00:59:30le début
00:59:31de la question
00:59:31de Pascal
00:59:31c'était sur
00:59:32la communauté
00:59:33juive en particulier
00:59:33moi j'ai l'impression
00:59:34qu'une partie
00:59:35de la communauté
00:59:36juive
00:59:36notamment les intellectuels
00:59:37ont été les idiots
00:59:38utiles de l'islamisme
00:59:39moi j'ai été très frappé
00:59:40par une tribune
00:59:41d'Ariane Nouchkine
00:59:42grande femme de théâtre
00:59:43qui dit
00:59:44on s'est trompé
00:59:44c'est-à-dire qu'à force
00:59:45d'expliquer aux gens
00:59:46qui ne vivaient pas
00:59:47ce qu'ils vivaient
00:59:47qui ne voyaient pas
00:59:48ce qu'ils voyaient
00:59:49d'être dans le bon sentiment
00:59:50ce qui peut avoir
00:59:50sa légitimité
00:59:51on a fait le jeu
00:59:59Le grand problème
01:00:00aujourd'hui
01:00:01c'est comment
01:00:01vous luttez contre ça
01:00:03sans perdre
01:00:04votre humanisme
01:00:05et votre humanité
01:00:06et c'est la question
01:00:08à laquelle a été confronté
01:00:10Netanyahou
01:00:11au lendemain
01:00:11du 7 octobre
01:00:13comment on répond
01:00:14à la barbarie
01:00:15sans devenir barbare
01:00:17à son tour
01:00:17mon métier
01:00:19c'est celui
01:00:20d'écrivain
01:00:20donc je ne suis pas là
01:00:21pour donner des leçons
01:00:23ou juger
01:00:23mais je fais juste
01:00:24le constat glaçant
01:00:26de cet abandon
01:00:28de la communauté juive
01:00:29et même par
01:00:31ces élites
01:00:32qui parfois
01:00:33au nom
01:00:34d'une forme
01:00:35de bien-pensance
01:00:36a mis en danger
01:00:38toute une partie
01:00:39de la politique
01:00:40Oui mais qui vous défend
01:00:41le plus aujourd'hui
01:00:41et ça c'est aussi
01:00:42on arrive aussi
01:00:43à un chapitre du livre
01:00:44c'est le parallèle
01:00:45que vous faites
01:00:45entre le Rassemblement National
01:00:47et la France Insoumise
01:00:48et puis il y a une phrase
01:00:49qui est extraordinaire
01:00:50d'ailleurs dans un dîner
01:00:51alors je ne sais pas
01:00:52si elle est vraie ou pas
01:00:52cette phrase
01:00:53vous êtes dans un dîner
01:00:53et visiblement
01:00:54il y a quelqu'un
01:00:55qui est plutôt
01:00:56du Rassemblement National
01:00:57qui vous dit
01:00:57les juifs
01:00:57ce n'est plus
01:00:58notre priorité
01:00:59ça a vraiment existé
01:01:00c'est une phrase
01:01:01assez glaçante
01:01:01que j'ai entendue
01:01:02dans un dîner
01:01:03c'est un des points
01:01:03de départ du livre
01:01:04ça a commencé
01:01:05parce que
01:01:05mais qui dit ça
01:01:06cette femme
01:01:07me dit dans un dîner
01:01:09avec beaucoup de gens
01:01:11qui votaient
01:01:11Rassemblement National
01:01:12qui ont parlé
01:01:13qui ont parlé de manière
01:01:14qui ont parlé de manière
01:01:14très décomplexée
01:01:15ce qui était assez nouveau
01:01:16pour moi
01:01:17dans un dîner parisien
01:01:19et quelqu'un me dit
01:01:20vous devriez être contente
01:01:22en tant que juif
01:01:23parce qu'on va vous débarrasser
01:01:24des arabes
01:01:25elle me sort cette phrase exacte
01:01:26et je lui dis
01:01:27mais vous savez pour moi
01:01:28une haine en vaut une autre
01:01:30je n'attends à être débarrassée
01:01:31de personne
01:01:31je suis terrorisée
01:01:33par ce qu'elle vient de me dire
01:01:34et puis je continue
01:01:36à lui expliquer
01:01:36qu'il y a quand même
01:01:37encore des liens
01:01:38entre l'extrême droite
01:01:39et un vieil antisémitisme
01:01:41l'attend
01:01:42et elle me répond
01:01:43oui mais les juifs
01:01:44ne sont plus notre priorité
01:01:45et j'ai quitté la table
01:01:47vous avez bien fait
01:01:48d'accord vous avez bien fait
01:01:50mais là aussi
01:01:51c'est ça qu'on arrive
01:01:52vraiment au coeur
01:01:53et au noyau
01:01:54c'est très difficile
01:01:55parce que du monde
01:01:57duquel vous arrivez
01:01:58et j'ai envie de dire
01:01:59je viens du même que vous
01:02:00c'est à dire qu'on était tous
01:02:01dans la rue
01:02:01pour
01:02:02comment dire
01:02:03manifester
01:02:04contre Jean-Marie Le Pen
01:02:06au moment de Carpentras
01:02:07c'était ça la réalité
01:02:08donc on arrive
01:02:09vous et moi
01:02:10de ce monde là
01:02:10et on a eu
01:02:11parfois
01:02:12le petit badge
01:02:13touche pas
01:02:14à mon pote
01:02:15mais c'est là
01:02:16qu'on peut dire
01:02:17est-ce qu'on ne s'est pas trompé
01:02:18ou peut-être collectivement
01:02:19et surtout voir aujourd'hui
01:02:21que le Rassemblement National
01:02:22c'est pas la France Insoumise
01:02:23oui je suis pas là
01:02:26pour arbitrer
01:02:27entre les partis politiques
01:02:28je suis
01:02:28vous en parlez quand même
01:02:30j'en parle
01:02:30là vous n'êtes pas là
01:02:31parce que
01:02:32en fait vous avez
01:02:33en fait
01:02:36un moment
01:02:37dans une élection présidentielle
01:02:39dans un deuxième tour
01:02:39entre Jean-Luc Mélenchon
01:02:41et Marine Le Pen
01:02:41qu'est-ce que vous faites ?
01:02:42alors
01:02:42entre la peste et le choléra
01:02:44moi j'ai quitté mon pays
01:02:46et vous trouvez que c'est la peste
01:02:47et le choléra
01:02:47c'est ça qui m'intéresse
01:02:49vous trouvez que c'est la peste
01:02:50et le choléra
01:02:51parce qu'on vient de vivre
01:02:52par exemple deux années
01:02:53où le Rassemblement National
01:02:54d'ailleurs
01:02:55vous dites à un moment
01:02:55il se
01:02:56il se
01:02:57l'expression
01:02:59m'a amusé
01:02:59vous dites
01:03:00il semble paisible
01:03:02il semble
01:03:03c'est qu'il semble paisible
01:03:04c'est qu'il est paisible
01:03:05alors en fait
01:03:06sur ce sujet
01:03:07sur précisément
01:03:08ce sujet du 7 octobre
01:03:10il n'y a plus grand chose à faire
01:03:10puisqu'en fait
01:03:11il s'agit tellement à gauche
01:03:12que les extrêmes s'alimentent
01:03:14mais je ne suis pas venue
01:03:16dans votre plateau
01:03:17non mais c'est intéressant
01:03:19vous comprenez
01:03:20vous tombez dans le travers
01:03:23que vous dénoncez
01:03:23parce que objectivement
01:03:24l'antisémitisme d'extrême droite
01:03:26qui a été très fort
01:03:27est résiduel
01:03:28l'antisémitisme d'extrême gauche
01:03:30est très vivace
01:03:31c'est même un ressort
01:03:32de conquête du pouvoir
01:03:33donc quand vous les renvoyez
01:03:35dos à dos
01:03:35vous retombez dans les travers
01:03:36que vous semblez dénoncer
01:03:37moi ça me trouve
01:03:38je ne pense pas que ça
01:03:38et j'ai l'impression
01:03:39qu'en fait
01:03:40il y a un antisémitisme
01:03:41latent
01:03:42qui est encore là
01:03:43qui est maintenant
01:03:45justifiable
01:03:46à travers les exactions
01:03:48commises
01:03:50pendant la guerre
01:03:52en Israël
01:03:53mais je ne pense pas
01:03:57que comme je viens de le dire
01:03:59une haine
01:04:00n'égale pas une autre
01:04:02je ne pense pas
01:04:03que massivement
01:04:04tous les musulmans
01:04:07par exemple
01:04:07soient LFI
01:04:09je pense qu'il y en a plein
01:04:11qui ont quitté leur pays
01:04:13évidemment
01:04:13vous avez parfaitement raison
01:04:14viennent ici
01:04:15pour chercher des droits
01:04:16différents
01:04:16et ne se réjouissent pas
01:04:18de voir des salafistes
01:04:19place de la république
01:04:20je pense qu'ils sont choqués
01:04:22comme je le suis
01:04:23et mon travail
01:04:25d'écrivain
01:04:26et d'être humain
01:04:27c'est de ramener
01:04:28à travers le rire
01:04:29dans ce livre
01:04:30l'envie
01:04:31d'un débat
01:04:32et de
01:04:33en fait
01:04:34une sorte de
01:04:35de capacité
01:04:36à échanger
01:04:38qui est aujourd'hui
01:04:39disruptive
01:04:39puisqu'il faut
01:04:40prendre partie
01:04:41de manière
01:04:42très cinglante
01:04:43pour les extrêmes
01:04:44pour pouvoir
01:04:45exister
01:04:46même sur un plateau
01:04:47de télévision
01:04:48non mais vraiment
01:04:49j'entends
01:04:49et puis
01:04:50l'humanisme
01:04:51dont vous faites preuve
01:04:52les valeurs
01:04:52qui sont les vôtres
01:04:53je pense qu'elle
01:04:55on a envie
01:04:56de les partager
01:04:57et on a envie
01:04:58effectivement
01:04:58d'adhérer
01:04:59bien sûr
01:05:00mais on se rend compte
01:05:01que les menaces
01:05:02me semble-t-il
01:05:03aujourd'hui
01:05:04sont beaucoup plus fortes
01:05:05de la France insoumise
01:05:07pour la société française
01:05:08que du rassemblement national
01:05:10par rapport
01:05:11à nos institutions
01:05:12et c'est ce que je vois
01:05:13par exemple
01:05:13dans les facultés
01:05:14dans les facultés
01:05:15je ne vois pas
01:05:16de militants
01:05:17d'extrême droite
01:05:18mais je vois beaucoup
01:05:18de militants
01:05:19d'extrême gauche
01:05:20et je voulais vous montrer
01:05:22d'ailleurs
01:05:22cette conférence
01:05:23pro-amas
01:05:25qui a eu lieu
01:05:26à Paris 8
01:05:26et il y a presque
01:05:28un prolongement
01:05:28avec
01:05:28mais c'est sidérant
01:05:30comment vous expliquez
01:05:32par exemple
01:05:32ce soutien
01:05:33vous
01:05:34parce que vous en parlez
01:05:35dans le livre
01:05:36de Sciences Po
01:05:37comment vous expliquez
01:05:38que dans le temple
01:05:38du savoir
01:05:39des jeunes gens
01:05:40qui devraient être
01:05:41tolérants
01:05:42intelligents
01:05:42ouverts
01:05:43soient pro-palestiniens
01:05:45et pro-amas
01:05:46pas pro-amas d'ailleurs
01:05:47pas pro-palestiniens
01:05:47il y a des cercles
01:05:49concentriques
01:05:50puisqu'on parle
01:05:51de l'extrême gauche
01:05:52mais quand je vois
01:05:53c'est évoqué
01:05:54dans le livre
01:05:55avec beaucoup de détails
01:05:56la façon dont
01:05:57les facultés américaines
01:05:59ont été financées
01:06:01majoritairement
01:06:02par le Qatar
01:06:02et l'Arabie Saoudite
01:06:04pour pouvoir
01:06:04infiltrer
01:06:05les étudiants
01:06:06et mettre ça
01:06:07au goût du jour
01:06:08c'est
01:06:09ces gens
01:06:11qui sont entrés
01:06:12en France
01:06:13et qui investissent
01:06:14massivement
01:06:15aussi
01:06:16dans une économie
01:06:18à l'époque
01:06:20d'une droite
01:06:21au pouvoir
01:06:22il y a des responsabilités
01:06:23collectives
01:06:24c'est-à-dire que
01:06:25le problème
01:06:26c'est qu'aujourd'hui
01:06:27il y a cette idée
01:06:28du méchant
01:06:30colonisateur
01:06:32et l'idée
01:06:33que d'ailleurs
01:06:34Israël
01:06:34est le pays
01:06:35fort
01:06:35de l'histoire
01:06:36mais Israël
01:06:37sans les Etats-Unis
01:06:39n'a pas du tout
01:06:40la force
01:06:40des pays arabes
01:06:42alentour
01:06:43et du Qatar
01:06:45qui financent
01:06:46les mouvements terroristes
01:06:47donc c'est
01:06:48il y a des cercles
01:06:49concentriques
01:06:50c'est pas simple
01:06:51c'est extrêmement dur
01:06:52à résumer
01:06:53et c'est pour ça
01:06:54que j'en ai fait
01:06:55un livre
01:06:56et ce livre
01:06:58à la fois
01:07:00c'est un roman
01:07:00parce qu'il y a
01:07:00cette histoire
01:07:01d'amour
01:07:02si j'ose dire
01:07:03d'ailleurs
01:07:04entre Rebecca
01:07:05depuis quelques mois
01:07:06Rebecca avait le sentiment
01:07:07de s'enfoncer seule
01:07:08dans un soupirail
01:07:09il y faisait de plus en plus sombre
01:07:10elle criait
01:07:11mais les côtes
01:07:12avaient désormais disparu
01:07:13elle hurlait vers la nuit
01:07:14les juifs
01:07:15vivaient un champ de bataille
01:07:16perdu
01:07:17mais personne ne les avait prévenus
01:07:18ils continuaient à gesticuler
01:07:19sans le savoir
01:07:20déjà mort
01:07:21où était la bienfaisance
01:07:23l'échange
01:07:24et l'espoir
01:07:25elle se souvenait
01:07:26d'une expression
01:07:26de Hugo
01:07:27qui parlait de bravoure
01:07:29au pignâtre
01:07:29voilà
01:07:30qu'elle était devenue
01:07:32chevalière
01:07:32de ses propres peines perdues
01:07:34au nom de la mémoire
01:07:35de ses parents
01:07:36et c'est vrai
01:07:37que c'est un
01:07:38je trouve que c'est un beau livre
01:07:40parce que c'est un livre
01:07:40qui est ancré en plus
01:07:41dans la réalité
01:07:42je voulais vous montrer
01:07:44vraiment ce qui se passe
01:07:45dans cette université
01:07:47et je ne sais pas
01:07:48s'il va être poursuivi
01:07:50il va être reçu
01:07:52au ministère
01:07:52de l'enseignement supérieur
01:07:53par Philippe Baptiste
01:07:54vous vous rappelez
01:07:55c'est celui qui avait
01:07:55du temps à intervenir
01:07:57à Lyon
01:07:57et au moins
01:07:58il a pris le dossier
01:07:59en main très vite
01:08:00on va voir le sujet
01:08:01parce qu'il y a une passerelle
01:08:02évidemment avec le livre
01:08:03que vous avez écrit
01:08:03parce que vous parlez
01:08:04des étudiants de Sciences Po
01:08:05donc votre avis
01:08:06évidemment nous intéresse
01:08:07regardez le sujet
01:08:08condamnez-vous le 7 octobre
01:08:11des mots lourds de sens
01:08:15qui résonnent dans cet amphithéâtre
01:08:16du campus de l'université Paris 8
01:08:19la scène a été filmée
01:08:20et publiée par Léon Le Média
01:08:22à la question
01:08:24condamnez-vous le 7 octobre
01:08:26de nombreuses voix s'élèvent
01:08:28pour répondre non
01:08:29une référence directe
01:08:31au massacre du Hamas
01:08:32contre Israël
01:08:33ayant fait plus de 1200 morts
01:08:35la vidéo a immédiatement fait réagir
01:08:38sur X
01:08:39le président du CRIF
01:08:40Jonathan Arfi
01:08:41s'indigne
01:08:42il ne s'agit pas
01:08:43des cris d'une foule à Gaza
01:08:44mais ce d'étudiants français
01:08:45à une conférence pro-palestinienne
01:08:47à l'université Paris 8
01:08:49des sanctions exemplaires
01:08:50doivent être prises
01:08:51l'apologie du terrorisme
01:08:52n'a pas sa place à l'université
01:08:54même ton du côté du gouvernement
01:08:56alors que le ministre
01:08:57de l'enseignement supérieur
01:08:59a fermement condamné ses propos
01:09:01un rassemblement au relant antisémite
01:09:03au cours duquel
01:09:04les intervenants et des participants
01:09:06ont fait l'apologie
01:09:07des actes terroristes
01:09:08du 7 octobre
01:09:09s'est tenu à l'université Paris 8
01:09:11un sentiment
01:09:12le dégoût
01:09:13le ministre de l'enseignement supérieur
01:09:15Philippe Baptiste
01:09:16a demandé au rectorat
01:09:17de saisir la justice
01:09:19il devrait recevoir
01:09:20le président de l'université
01:09:22dans la journée
01:09:23Amanda Astaire
01:09:25c'est avec nous
01:09:25elle a publié
01:09:26C
01:09:26c'est chez Grasset
01:09:28et elle réfléchit bien sûr
01:09:29puisque vous parlez de Sciences Po
01:09:31pourquoi
01:09:31qu'est-ce qui fait
01:09:32que ces jeunes étudiants
01:09:34à votre avis
01:09:34sont sensibles à
01:09:36je fais une posture
01:09:39maintenant
01:09:39qui est devenue à la mode
01:09:40comme le Che Guevara
01:09:42à l'époque
01:09:42là il y a aussi
01:09:43une question
01:09:44de rationalité
01:09:46c'est-à-dire
01:09:46est-ce que c'est rationnel
01:09:47l'antisémitisme
01:09:48parce qu'on a vu
01:09:49des cycles de haine
01:09:50qui sont revenus
01:09:52à travers
01:09:53le temps
01:09:54est-ce que c'est toujours
01:09:55quelque chose
01:09:57qu'on peut expliquer
01:09:58je ne suis pas vraiment sûre
01:09:59je l'évoque aussi
01:10:00dans le livre
01:10:00ce qui est certain
01:10:02c'est les niveaux
01:10:03d'inculture
01:10:04et de bêtises
01:10:05dont cette jeunesse
01:10:06me terrorise
01:10:07ils prennent leurs informations
01:10:09sur TikTok
01:10:10ils sont complètement manipulés
01:10:12et surtout
01:10:14ne pas comprendre
01:10:15que
01:10:16cette
01:10:17pseudo-liberté
01:10:19qu'ils pensent avoir
01:10:20en s'exprimant
01:10:21de la sorte
01:10:22c'est exactement
01:10:23ce contre quoi
01:10:24ils sont en train
01:10:25d'opérer
01:10:25ils sont en train
01:10:26de tuer
01:10:27la civilisation
01:10:28qu'ils pensent
01:10:30se défendre
01:10:30mais vous voyez
01:10:31et c'est là
01:10:32je vous disais tout à l'heure
01:10:33est-ce qu'on s'est trompé
01:10:34quand vous dites
01:10:35que vos parents
01:10:35vous ont réveillé
01:10:36en 1981
01:10:37pour François Mitterrand
01:10:39c'est les années Mitterrand
01:10:40qu'on paye
01:10:41peut-être
01:10:41peut-être
01:10:43c'est-à-dire que
01:10:44sur l'acculturation
01:10:45sur l'école
01:10:46sur la volonté
01:10:47de ne plus transmettre
01:10:48tout à fait les savoirs
01:10:49sur l'absence de hiérarchie
01:10:51sur
01:10:51ça avait commencé avant
01:10:53mais 68
01:10:55en tout cas
01:10:57on est sur cette ligne là
01:10:59en tout cas
01:11:00mai 81
01:11:01marque une rupture
01:11:02là-dessus
01:11:03et c'est pour ça
01:11:04que c'est un institutionnalisé
01:11:06tout ça
01:11:06alors bon
01:11:10il y a un passage aussi
01:11:11en ce dimanche matin
01:11:12Gilles Parti
01:11:13donc de son côté
01:11:14et Rebecca
01:11:14se rendit à cette projection
01:11:15qui promettait
01:11:16de la traumatiser
01:11:17pour le reste de sa vie
01:11:18les 48 minutes d'horaire
01:11:20vous les avez vues
01:11:20ces images
01:11:21vous avez voulu les voir
01:11:22oui
01:11:22je les ai vues
01:11:24c'est la seule partie
01:11:25du livre
01:11:25où il n'y a vraiment pas
01:11:26de style
01:11:27entre guillemets
01:11:27c'est-à-dire que c'est vraiment
01:11:28décrit de manière chirurgicale
01:11:30puisque je pense que
01:11:30c'est impossible
01:11:31de le décrire d'une autre façon
01:11:32j'ai pensé qu'il fallait
01:11:35que je le voie
01:11:35pour pouvoir me permettre
01:11:36d'écrire et d'en parler
01:11:38et j'aurais préféré
01:11:40ne jamais avoir vu ça
01:11:41parce que quand je disais
01:11:43roman vrai tout à l'heure
01:11:44alors moi je ne connaissais pas
01:11:45les champignons
01:11:45mais alors
01:11:46vous êtes une experte
01:11:47désormais je suis une experte
01:11:49en champignons
01:11:49vous êtes une égale
01:11:50alors franchement
01:11:50à la fin du livre
01:11:51parce qu'il y a effectivement
01:11:53cette métaphore du champignon
01:11:54alors champignon
01:11:55c'est la pourriture
01:11:56la pourriture de la société
01:11:57la pourriture aussi du couple
01:11:58il y a ce champignon
01:12:01qui grossit
01:12:01et qui est intoxique
01:12:03et peu à peu
01:12:04on se rend presque plus compte
01:12:05de la toxicité
01:12:06des choses
01:12:07qui nous entourent
01:12:09et c'est de là
01:12:10d'où on vient le C
01:12:11puisque dans la religion juive
01:12:13on nomme pas Dieu
01:12:14et comme ils ont un peu honte
01:12:17de parler du champignon
01:12:18qui pousse dans leur appartement
01:12:19avec des gens autour
01:12:21ils décident de l'appeler C
01:12:22et donc pour moi
01:12:23ce C
01:12:23c'est l'antithèse de Dieu
01:12:26c'est le diable
01:12:27qui est en train
01:12:28de pénétrer nos maisons
01:12:29Vous ne vivez plus en France ?
01:12:31Non
01:12:31Vous vivez aux Etats-Unis
01:12:32avec vos garçons ?
01:12:34Oui
01:12:34Alors j'ai vu qu'il y a quelqu'un
01:12:35avec un de vos supporters
01:12:36qui a écrit sur Instagram
01:12:37des choses très gentilles
01:12:38il s'appelle Patrick Bruel
01:12:40il a dit
01:12:40rarement on aura traité
01:12:41un sujet si important
01:12:42avec autant de force
01:12:43et de délicatesse
01:12:44bravo à Armand D'Asters
01:12:45je ne m'attendais pas
01:12:46à lire un roman
01:12:47si particulier
01:12:48accessible à la fois
01:12:49une oeuvre qui parlera à tous
01:12:50tant elle traite
01:12:51avec maestria
01:12:52de l'actualité immédiate
01:12:53en la plongeant
01:12:54dans notre quotidien
01:12:55en la décalant
01:12:56pour en rire
01:12:57pour ne pas mourir
01:12:58c'est Kafkaïen
01:12:59puissant
01:13:00drôle
01:13:00inventif
01:13:01courageux
01:13:01c'est
01:13:02c'est
01:13:03on ne saurait si mieux dire
01:13:04parce qu'il a résumé
01:13:05effectivement
01:13:06ce livre merveilleusement
01:13:08Eric vous allez l'engager
01:13:09comme
01:13:09ah oui
01:13:10c'est une critique
01:13:12en peu de mots
01:13:13qui dit beaucoup
01:13:14quand même
01:13:14exactement
01:13:15alors c'est en miroir
01:13:16à une interview
01:13:17que j'ai lue ce week-end
01:13:18et c'est pour ça
01:13:18que c'est intéressant
01:13:19parce qu'on est tous
01:13:20à se poser la question
01:13:21est-ce qu'on ne s'est pas trompé
01:13:22Pierre Brochand
01:13:23que je suis depuis des années
01:13:25qui donne des interviews
01:13:26régulièrement au Figaro
01:13:27au Figaro magazine
01:13:28qu'a-t-il dit
01:13:29sur toutes ces années
01:13:31il a été ancien directeur
01:13:32de la DGSE
01:13:33comme vous le savez
01:13:34dans le Figaro magazine
01:13:36au hasard
01:13:36j'ai relevé
01:13:37depuis les années 80
01:13:38c'était dessiné
01:13:39un paysage inédit
01:13:39des émeutes ethniques
01:13:41jamais vues
01:13:41fusaient ponctuellement
01:13:42en zone urbaine
01:13:43sur fond de délinquance
01:13:44d'islamisation
01:13:45et de séparation
01:13:46il dit aussi
01:13:47rien n'a été fait
01:13:48ce qui nous amène
01:13:49directement aux angoisses
01:13:50d'aujourd'hui
01:13:50que résume la prophétie
01:13:52de guerre civile
01:13:53je doute que celle-ci
01:13:54se réalise à court terme
01:13:55il dit encore
01:13:56pour la même raison
01:13:57j'écarte les concepts
01:13:58de décivilisation
01:13:59et d'ensauvagement
01:14:00qui en douce
01:14:01tendent à mettre
01:14:02tout le monde
01:14:03dans le même sac
01:14:03j'irai plus loin
01:14:04c'est le thème même
01:14:05de l'immigration
01:14:06qui par rétroaction
01:14:08risque de susciter
01:14:10les plus graves
01:14:11dissensions
01:14:12chez les natifs
01:14:13entre universalistes
01:14:14mondialistes
01:14:15mercantiles
01:14:16humanistes
01:14:16rêveurs
01:14:17wokistes
01:14:17justifiés
01:14:18justiciers
01:14:19peut-être parlent-ils
01:14:20de vous
01:14:20et localistes
01:14:21patriotes têtus
01:14:23régionalistes
01:14:24renaissants
01:14:25communautaires
01:14:25de tradition
01:14:26nos immigrés
01:14:27sont entrés
01:14:28avec de lourds bagages
01:14:29culturels
01:14:30religieux
01:14:30historiques
01:14:31qu'ils n'ont pas
01:14:32abandonnés
01:14:32à la frontière
01:14:33ces bagages
01:14:34étaient même
01:14:34si pesants
01:14:35qu'une partie
01:14:36de leurs arrières
01:14:36petits-enfants
01:14:37continuent
01:14:38à les porter
01:14:39le raz-de-marée
01:14:40migratoire
01:14:41s'il persiste
01:14:42va produire
01:14:42un enchaînement
01:14:43de dégradation
01:14:43à la fois sous-jacente
01:14:45dans la durée
01:14:46explosive
01:14:46dans l'instant
01:14:47l'immigration
01:14:48actuelle
01:14:48est un fait social
01:14:50total
01:14:50dont les ondes
01:14:51de choc
01:14:52se font sentir
01:14:52partout
01:14:53à mon avis
01:14:54il faut commencer
01:14:54par prendre conscience
01:14:55du point d'arrivée
01:14:56lui irrécusable
01:14:57une France
01:14:57à majorité
01:14:58africaine
01:14:59et musulmane
01:15:00bien avant
01:15:00la fin de ce siècle
01:15:02bouleversement
01:15:03que je défie
01:15:04quiconque
01:15:04d'espérer
01:15:05paisible
01:15:06et débonnaire
01:15:07donc c'est son analyse
01:15:10bien sûr
01:15:11mais on voit bien
01:15:13la difficulté
01:15:15le monde
01:15:15quand vous parlez
01:15:16de polarisation
01:15:17on voit bien
01:15:18ce monde
01:15:19qui est aujourd'hui
01:15:19le nôtre
01:15:20on est dans une crise
01:15:22de civilisation
01:15:23avoir
01:15:24de l'immigration
01:15:25c'est formidable
01:15:25quand elle est intégrée
01:15:27et qu'elle accepte
01:15:28de vivre
01:15:29selon les règles
01:15:30d'un pays
01:15:31ça
01:15:32je pense qu'on est
01:15:33tous d'accord
01:15:34c'est drôle
01:15:36parce que cette phrase
01:15:37que vous dites là
01:15:38il y a 40 ans
01:15:39je ne suis pas sûr
01:15:41qu'un homme de gauche
01:15:42l'aurait dit
01:15:42tel que vous venez
01:15:43de la dire
01:15:43mais je ne suis pas
01:15:44une femme de gauche
01:15:46non mais
01:15:47vous avez raison
01:15:49mais
01:15:49alors
01:15:50ce que je veux
01:15:52je vais dire différemment
01:15:53un artiste
01:15:53un écrivain
01:15:54qui dit ça
01:15:55même aujourd'hui
01:15:56vous avez raison
01:15:56aujourd'hui
01:15:57il y a des sujets
01:15:59qui ont été
01:15:59sacralisés
01:16:01sur lesquels
01:16:02on n'a pas le droit
01:16:02de s'exprimer
01:16:03sinon
01:16:03on n'est plus
01:16:04légitime
01:16:05en tant qu'artiste
01:16:07ou en tant qu'écrivain
01:16:07parce que c'est tellement
01:16:09des gens
01:16:11de gauche
01:16:11qui vous donnent
01:16:13le droit
01:16:13d'exister
01:16:14ou pas
01:16:14puisque ce sont eux
01:16:15qui décident
01:16:16de la possibilité
01:16:18ou pas
01:16:19qu'une oeuvre
01:16:20soit légitime
01:16:21qu'il y a
01:16:23beaucoup
01:16:23beaucoup de gens
01:16:24qui ont peur
01:16:24de parler
01:16:24alors ce que je veux
01:16:25vous dire
01:16:26et je retire
01:16:27ce que j'ai dit
01:16:27c'était pas assez précis
01:16:28la phrase que vous avez
01:16:29dite c'est
01:16:30si tu es à Rome
01:16:31vis comme un romain
01:16:32et bien cette phrase
01:16:33elle était considérée
01:16:34comme d'extrême droite
01:16:35il y a 30 ans
01:16:36oui je pense
01:16:37qu'elle l'est toujours
01:16:37pour une partie
01:16:38de la population
01:16:38puisqu'on disait
01:16:40au contraire
01:16:40je pense que ce danger
01:16:42c'est d'avoir confisqué
01:16:43ça à l'extrême droite
01:16:44qui a empêché
01:16:45que
01:16:45oui mais parce que
01:16:46la gauche
01:16:47Mélenchon est pour une
01:16:48créolisation de la société
01:16:49mais parce que la gauche
01:16:50ne s'est pas battue
01:16:51sur ces valeurs là
01:16:52c'est ça que je veux dire
01:16:53c'est à dire que la gauche
01:16:53républicaine à l'époque
01:16:54elle ne s'est pas battue
01:16:56sur ces valeurs là
01:16:56alors vous vous êtes
01:16:57une gauche républicaine
01:16:58mais c'est 89
01:17:00mais bien sûr
01:17:01oui mais elle a perdu
01:17:04celle-là
01:17:04je sais bien
01:17:05en fait la frontière
01:17:07c'est 89
01:17:07c'est le foulard
01:17:10de Creil
01:17:11c'est Jaspin
01:17:11donc là
01:17:13il se passe quelque chose
01:17:14ce jour-là
01:17:15qui est déterminant
01:17:16la gauche abdique
01:17:18une partie de la gauche abdique
01:17:19et effectivement
01:17:20on en a là
01:17:20c'est pour ça que
01:17:21et cette partie de la gauche
01:17:22a décidé que l'autre
01:17:23était également fasciste
01:17:24voilà
01:17:24c'est plus fasciste
01:17:26je voulais vous montrer
01:17:27le JD News
01:17:28et saluer une nouvelle fois
01:17:30le travail de notre camarade
01:17:31Laurence Ferrari
01:17:33qui a une exclusivité
01:17:34JD News
01:17:35en exclusivité
01:17:36pour les JD News
01:17:37Astérix
01:17:37le mythe français
01:17:38de retour
01:17:39vive la Gaule
01:17:39ça c'est bien
01:17:40une certaine idée
01:17:42de la Gaule
01:17:43c'est vrai
01:17:44c'est un programme
01:17:45exactement
01:17:46et alors
01:17:47je peux dire quelque chose
01:17:49Amanda
01:17:49quand vous êtes arrivé
01:17:50sur ce plateau
01:17:51et ce qui montre aussi
01:17:52la polarisation
01:17:53vous vous êtes dit
01:17:53venir sur notre plateau
01:17:56vous m'avez dit
01:17:57ça n'a pas
01:17:58oui sur les réseaux sociaux
01:17:59j'ai reçu beaucoup
01:18:00de commentaires désobligeants
01:18:03on va dire
01:18:03pour rester poli
01:18:04oui mais
01:18:06surtout
01:18:07j'essaye d'expliquer
01:18:08que peu importe
01:18:09les plateaux
01:18:10sur lesquels je vais
01:18:11je ne change pas d'idée
01:18:13je ne m'adapte pas
01:18:14aux plateaux
01:18:15sur lesquels je vais
01:18:16mais aujourd'hui
01:18:17tout est tellement
01:18:18signifié
01:18:20et tout est tellement
01:18:21on a décidé
01:18:22à l'avance
01:18:23que si on allait
01:18:23quelque part
01:18:24c'est qu'on correspondait
01:18:26à quelque chose
01:18:28et voilà
01:18:29donc je revendique
01:18:31une liberté
01:18:31vous serez invité
01:18:32partout
01:18:32rassurez-moi
01:18:33vous serez invité
01:18:34partout
01:18:34pour ce livre
01:18:35parce que vous avez
01:18:35toujours été invité
01:18:36partout
01:18:37cette fois-ci non
01:18:38c'est ce que j'allais vous dire
01:18:40c'est pas sûr
01:18:40non mais
01:18:41c'est fou
01:18:42parce que vous avez
01:18:43vous avez été
01:18:43pour
01:18:43vous étiez invitée
01:18:45chez Anne-Elisabeth Lemoyne
01:18:46pour votre dernier
01:18:47elle m'a reçu en janvier
01:18:48je sais qu'ils ont
01:18:49beaucoup de gens
01:18:49peut-être que
01:18:50c'est juste qu'il n'y a plus de place
01:18:51c'est formidable en fait
01:18:53je vous assure
01:18:53ça me rend triste
01:18:54ce que vous me dites
01:18:54c'est-à-dire que
01:18:56vous n'êtes pas invité
01:18:56parce que le sujet
01:18:57on ne veut pas parler
01:18:58de ce sujet-là
01:18:58et on ne veut pas
01:18:59que ce soit vous
01:18:59qu'en parliez
01:19:00ce qui est la double
01:19:01si j'ose dire
01:19:02la double raison
01:19:04c'est-à-dire que
01:19:05c'est vous qu'en parlez
01:19:06et on ne veut pas
01:19:06que ce soit vous
01:19:07qu'en parliez
01:19:07donc j'espère
01:19:09que vous serez invité
01:19:10sur France Inter
01:19:11préviendrez si mon téléphone
01:19:17il est extrêmement intéressant
01:19:20vraiment extrêmement intéressant
01:19:21Somaïa Labidi
01:19:23nous rappelle les titres
01:19:24Laurent Nunez
01:19:29on dit plus
01:19:29sur les conditions
01:19:30de détention
01:19:31de Nicolas Sarkozy
01:19:32eu égard aux menaces
01:19:33qui pèsent sur lui
01:19:34explique ce matin
01:19:35sur notre antenne
01:19:36le ministre de l'Intérieur
01:19:37le dispositif de protection
01:19:39dont il dispose
01:19:40en temps normal
01:19:41a été étendu
01:19:42à son incarcération
01:19:43à la prison de la santé
01:19:44de policiers chargés
01:19:46exclusivement
01:19:47la sécurité de l'ex-président
01:19:48ont été installés
01:19:49dans une cellule voisine
01:19:50la présidente
01:19:52du musée du Louvre
01:19:53Laurence Descartes
01:19:54doit être auditionnée
01:19:55au Sénat
01:19:55cet après-midi
01:19:56à 16h30
01:19:57elle répondra
01:19:58aux questions
01:19:58de la commission culture
01:20:00alors que le préjudice
01:20:01du vol de bijoux
01:20:02survenu dimanche
01:20:03a été estimé
01:20:03à 88 millions d'euros
01:20:05par ses services
01:20:06et puis le risque
01:20:08de grippe aviaire
01:20:09passe de modérée
01:20:10à élevée
01:20:10la dynamique de l'infection
01:20:12a conduit les autorités
01:20:13à passer au plus haut
01:20:14échelon d'alerte
01:20:15entraînant notamment
01:20:16le confinement de volaille
01:20:17selon un arrêté
01:20:18paru ce mardi
01:20:19au journal officiel
01:20:20merci beaucoup
01:20:22il y a 38 ans
01:20:23disparaissait Lino Ventura
01:20:24qui reste dans nos mémoires
01:20:26comme un acteur
01:20:26tout à fait prodigieux
01:20:28on peut voir
01:20:29et revoir encore
01:20:29garde à vue
01:20:30notamment
01:20:31qui est un film
01:20:31absolument formidable
01:20:32bon
01:20:32et j'ai trouvé
01:20:33une interview
01:20:34de Lino Ventura
01:20:35parce que
01:20:36évidemment
01:20:37il symbolise aussi
01:20:37une époque
01:20:38et il parle
01:20:39de la société
01:20:41et de la culpabilité
01:20:42et écoutez
01:20:43ce qu'il disait
01:20:44Lino Ventura
01:20:44oui c'est très inquiétant
01:20:48parce que
01:20:48vous comprenez
01:20:49moi je refuse
01:20:50absolument
01:20:51d'abord je refuse
01:20:52de me culpabiliser
01:20:53en disant que
01:20:54tout ça est de ma faute
01:20:55moi je n'y suis pour rien
01:20:56moi je n'y suis pour rien
01:20:59je n'ai pas de leçons
01:21:01à recevoir
01:21:02de gens comme ça
01:21:04à savoir que
01:21:06c'est parce que
01:21:07un type a commis un crime
01:21:08d'un seul coup
01:21:09c'est moi qui suis coupable
01:21:10moi la société
01:21:11j'entends
01:21:12n'est-ce pas
01:21:12or je ne suis pas
01:21:14tout à fait d'accord
01:21:15je pense que ça
01:21:16c'est un laxisme
01:21:16c'est une facilité
01:21:18qui moi
01:21:20me déconcerte
01:21:20complètement
01:21:21je ne comprends pas
01:21:22ce processus
01:21:23de penser
01:21:24de faire en sorte
01:21:26que c'est moi
01:21:27le coupable
01:21:27parce que ce type
01:21:28a tué par exemple
01:21:29j'ai assisté
01:21:31il y a quelques années
01:21:33j'étais
01:21:33chez des amis
01:21:34sur la côte d'Azur
01:21:35et j'ai assisté
01:21:37à un crime effroyable
01:21:38qui a été commis
01:21:39par un homme
01:21:41sur une jeune femme
01:21:42de 22 ans
01:21:43un crime ignoble
01:21:45vraiment
01:21:45à tout point de vue
01:21:47il se trouve
01:21:49que
01:21:50quelques jours après
01:21:51dans les journaux
01:21:52mais pas très longtemps après
01:21:5348 heures après
01:21:54on ne parlait
01:21:56pratiquement plus
01:21:56de la victime
01:21:57on ne parlait
01:21:59plus que
01:21:59de ce pauvre jeune homme
01:22:01qui était perdu
01:22:01dans cette société
01:22:03qui a fait
01:22:03qu'il l'avait amené
01:22:04etc etc
01:22:05moi j'avoue
01:22:07je ne comprends pas
01:22:07bon
01:22:08c'est un homme
01:22:09sans doute
01:22:09d'une autre époque
01:22:10ou d'un autre temps
01:22:11merci beaucoup
01:22:12à Amanda Steers
01:22:13merci vraiment beaucoup
01:22:14de passer par
01:22:16le plateau
01:22:16de CNews
01:22:18et notre camarade
01:22:19Morandini
01:22:20va prendre la relève
01:22:21on va vous
01:22:22bonjour
01:22:23on va vous parler
01:22:24de ce qui s'est passé
01:22:25à l'université
01:22:26vous en avez parlé
01:22:26tout à l'heure
01:22:27vous avez montré
01:22:27le reportage
01:22:28parce qu'il y a
01:22:29beaucoup de problèmes
01:22:29qui se posent
01:22:30autour de ces images
01:22:30d'une part
01:22:31les propos antisémites
01:22:32qui sont prononcés
01:22:32l'apologie du terrorisme
01:22:34et puis on a eu
01:22:35les gens qui s'occupent
01:22:36de ce site
01:22:36qui a publié ces images
01:22:37ça a été tourné
01:22:38il y a une semaine
01:22:39et en plus
01:22:39ils ont été escortés
01:22:40à l'extérieur
01:22:41de l'université
01:22:41ils ont été escortés
01:22:42par une milice privée
01:22:43par des gens
01:22:44qui ne font pas partie
01:22:45de l'université
01:22:46qui étaient là
01:22:46pour faire la sécurité
01:22:47donc c'est un peu
01:22:48la pagaille
01:22:48dans cette université
01:22:49et bien merci beaucoup
01:22:50Jérôme Merigot
01:22:52était à la réalisation
01:22:53Mathéo était à la vision
01:22:54merci à Noah
01:22:55qui était au son
01:22:56merci à Marine Lançon
01:22:57Tess Lafter
01:22:58qui était là
01:23:00pour la première fois
01:23:01aujourd'hui
01:23:01et Héloïse Tertret
01:23:03toutes ces émissions
01:23:04sont retrouvées
01:23:05sur CNews.fr
01:23:07rendez-vous ce soir
01:23:08bonne journée
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