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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bon, jour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 10h pour l'heure des pros et sur CNew jusqu'à 10h30.
00:00:07Condamnez-vous le 7 octobre ? Non !
00:00:12La scène se passe le 15 octobre à l'université de Paris 8.
00:00:15Un rassemblement est organisé à l'initiative d'associations pro-palestiniennes proches de l'ultra-gauche.
00:00:21Le thème du jour, une conférence sur l'anti-impérialisme.
00:00:24Georges Ibrahim Abdallah devait intervenir en visio.
00:00:27Il a passé 40 ans dans les prisons françaises pour complicité d'assassinats terroristes.
00:00:32Le programme est annoncé et le président de l'université, Arnaud Lémy, donne son aval.
00:00:39Et s'il n'existait pas une vidéo prise dans ce rassemblement, personne ne saurait ce qui s'est dit.
00:00:45Le quotidien qui sait des universités françaises.
00:00:48Philippe Baptiste, le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, a exprimé son dégoût.
00:00:53Il a annoncé mardi 21 octobre avoir demandé au rectorat de saisir la justice au sujet de propos antisémites tenus lors d'un événement organisé sur le campus de l'université Paris 8.
00:01:06Et il a reçu hier mercredi Arnaud Lémy pour comprendre, dit-il, comment un tel événement a pu se tenir sur son campus.
00:01:14Alors que même des consignes de vigilance et de fermeté ont été passées à plusieurs reprises.
00:01:19Aucune communication bien sûr après ce rendez-vous, aucune sanction bien évidemment.
00:01:22Mais voyez-vous ce que je trouve le plus sidérant, mais qui hélas ne m'étonne plus, c'est le faible écho donné à cette information, que ce soit dans la presse, à la radio ou à la télévision.
00:01:34Vous imaginez une conférence organisée à Assas, je le dis au hasard, par le GUD, association d'extrême droite, qui commencerait ainsi.
00:01:43Est-ce que vous condamnez la Shoah ?
00:01:45Et on entendrait des étudiants, au crâne rasé bien évidemment, qui répondraient non.
00:01:51Vous imaginez le retentissement que produirait une vidéo qui aurait capté ce moment ?
00:01:57Mais là, peu de réaction, pas de sanction, les étudiants retrouveront tranquillement leur amphi.
00:02:02Ça passe !
00:02:04Au nom d'une loi non écrite, toujours la même, le privilège rouge.
00:02:09Il est 9h01, Marine Saboura.
00:02:11Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:25Attention à vous, la tempête Benjamin va occasionner de fortes rafales de vent sur une bonne partie du territoire.
00:02:30Aujourd'hui, 19 départements sont en vigilance orange.
00:02:33La circulation des TER sera fortement perturbée en centre-val de Loire, dans les Hauts-de-France, en Nouvelle-Aquitaine et en Haute-Corse.
00:02:40Gérald Darmanin veut une justice moins laxiste.
00:02:43Le garde des Sceaux a dévoilé plusieurs mesures sur notre antenne hier soir.
00:02:47Parmi elles, la fin de l'aménagement de peines pour les étrangers en situation irrégulière.
00:02:51Ou encore, la création des peines minimales lors d'atteinte aux personnes dépositaires de l'autorité publique.
00:02:56Ce projet de loi sera présenté en janvier en Conseil des ministres.
00:02:58Et puis, les deux individus qui avaient lâchement abattu l'olivier planté en mémoire d'Ilan Halimi à Épinay-sur-Seine
00:03:04ont été condamnés hier au tribunal correctionnel de Bobigny.
00:03:07Brahim K. a 8 mois de prison ferme. Ismaël K. a 8 mois de prison avec sursis.
00:03:11Tous les deux sont des frères jumeaux tunisiens de 19 ans sans domicile fixe.
00:03:15Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:03:16Merci Marine. Sabrina Medjeber est avec nous. Thomas Bonnet, Richard Millet, Maître Pascal-Pierre Garbarini et Philippe Bilger.
00:03:25On va commencer cette émission en saluant Brigitte Bardot qui a hier démenti, on en est obligé de démentir les rumeurs de son décès qui circulait sur les réseaux sociaux.
00:03:36Et Brigitte Bardot a écrit un petit tweet.
00:03:38Je ne sais pas quel est l'imbécile qui a lancé ce soir cette fake news sur ma disparition, mais sachez que je vais bien et que je n'ai pas l'intention de tirer ma révérence à bon entendeur.
00:03:51Donc Brigitte Bardot qui est en pleine forme, en tout cas comme on peut l'être, à l'âge qui est la sienne.
00:03:58Donc on la salue et c'est vrai que le business, ou en tout cas qui existe parfois sur des gens effectivement qui sont dans un certain âge et dont on annonce la mort est particulièrement insupportable.
00:04:12Vous savez qui chantait ça ?
00:04:14Vous ne savez pas qui chantait ça ? C'était Dario Moreno.
00:04:18Et Dario Moreno, il avait un physique pourtant qui n'était pas forcément un physique de danseur.
00:04:23Il était un peu enrobé, mais il avait une sorte de... Il se mouvait sur la scène avec...
00:04:29Exactement !
00:04:30Et il avait une super voix !
00:04:32Bien, c'est parfait !
00:04:33Richard Millet !
00:04:34Vous savez quelle était son origine, Dario Moreno ?
00:04:36Non !
00:04:36Il était turc.
00:04:38Et il avait pris ce nom, ce pseudonyme, parce que c'est plus chic d'avoir un pseudonyme à la rouleau églésiaste plus tard, vous voyez ?
00:04:44Bon, cette émission ressuscite parfois des noms comme ça qui arrivent de l'ancien temps.
00:04:51Dario Moreno.
00:04:52Alors évidemment, Thomas Bonnet, vous n'avez jamais entendu ce nom aussi.
00:04:56Je ne savais pas que c'était lui qui chantait ça.
00:04:58Cet été, j'ai eu la chance...
00:05:00Pascal Pierre Garbarini.
00:05:02Cet été, j'ai eu la chance d'aller à Buzios, qui est à côté de Rio au Brésil.
00:05:06Quand on dit à côté, c'est à trois heures d'avion.
00:05:10Il y a une station balnéaire et un ancien port de pêcheurs.
00:05:13Et il y a la statue de Brigitte Bardot.
00:05:15Bien sûr !
00:05:16Pourquoi ? Parce qu'elle avait à un moment donné habité là-bas.
00:05:20Oui, parce que vous, vous êtes un Ajaxien qui part en vacances l'été à Rio.
00:05:23Donc c'est quand même un paradoxe.
00:05:27Oui, c'est bon.
00:05:27Quand on a la chance d'être né dans cette belle ville d'Ajaccio et l'été, hop, vous allez au frais.
00:05:34Oui, mais j'y reviens.
00:05:35Oui, on revient toujours à Ajaccio.
00:05:37Bon, je voulais vous parler évidemment de Nicolas Sarkozy ce matin.
00:05:41J'ai vu que Marine Le Pen avait fait un tweet.
00:05:44C'est extraordinaire parce que les amis de Nicolas Sarkozy sont évidemment présents, sans doute.
00:05:51Mais Marine Le Pen, c'est a priori pas une de ses amies.
00:05:54Mais elle a dit, je ne doute pas que certains doivent se réjouir de cette situation.
00:05:57Mais je veux croire que des millions de Français ressentent comme moi du découl dans des blazes à l'extrême gauche.
00:06:01Non, Nicolas Sarkozy enfermé avec exécution provisoire n'est pas un détenu comme les autres.
00:06:05Et la preuve, et puis elle avait mis sous son tweet, la séquence prison.
00:06:12Et on l'a écouté hier.
00:06:13Mais comme vous étiez là ce matin, Maître Garbarini, j'ai voulu qu'on la réécoute.
00:06:17Et que vous nous disiez ce qui est parfois le quotidien, effectivement, de la prison de la santé que vous connaissez.
00:06:22Voyez cette séquence.
00:06:25Sarkozy, il est juste là, là.
00:06:26Quartier isolé.
00:06:27Il est tout seul en cellule.
00:06:28Il vient d'arriver mardi 20 octobre.
00:06:312025, il va passer une mauvaise attention.
00:06:34Juste à côté, il y a le mitard.
00:06:36En dessous, c'est le mitard.
00:06:36Lui, il est juste au-dessus.
00:06:38Et on est au courant de tout.
00:06:39Eh ! Eh ! On va venger Kadhafi !
00:06:43On est au courant de tout, Sarko !
00:06:45Sarkozy, Yed, Tekedjin, on est au courant !
00:06:49On a les milliards de dollars !
00:06:52Voilà, voilà.
00:06:54Ça, c'est le gars qui a vendu l'hôtel à Sarkozy, dites-vous.
00:06:57Regarde, regarde !
00:06:58Regarde, regarde !
00:06:59Appel, Sarko.
00:07:06Attends, on va le rêver, frère.
00:07:08Envoie un nom, si tu veux que je l'appelle,
00:07:09t'as créé, c'est gratuit ou quoi ?
00:07:10C'est intéressant, d'ailleurs, le profil de beaucoup de prisonniers à la santé.
00:07:36On va venger Kadhafi.
00:07:39Alors, évidemment, nous, on est toujours étonnés lorsque des prisonniers ont des téléphones portables.
00:07:43Mais j'imagine quand même que ce n'est pas la règle.
00:07:45Je veux croire que c'est l'exception.
00:07:47Non, c'est la règle.
00:07:50C'est la règle.
00:07:51Tout le monde a un portable en prison.
00:07:52Qui n'en a pas ?
00:07:53Celui qui n'a pas les moyens.
00:07:55Celui qui n'a pas de moyens.
00:07:56Mais c'est-à-dire qu'il n'y a pas de fouilles.
00:07:57Mais les fouilles...
00:07:58Ou alors on laisse parce que c'est pour la paix sociale ?
00:08:01Il y a en effet la paix sociale.
00:08:04Et puis les prisons, n'oublions pas qu'il y a des portables qui sont livrés par drone.
00:08:12Ensuite, dans le cadre des parloirs, on fait passer plusieurs morceaux du portable à chaque visite.
00:08:21Et à la fin, on le reconstitue.
00:08:23Ensuite, il existe des mini portables qui font 5-6 centimètres.
00:08:29C'est la réalité.
00:08:30Et encore une fois, je rebondis là-dessus.
00:08:34Comment on peut justifier l'exécution provisoire dans un dossier comme celui-ci pour Nicolas Sarkozy ?
00:08:40Ce qu'il vit, c'est l'enfer.
00:08:41Et en plus, c'est une humiliation.
00:08:43Et je rappelle quand même, je rappelle, on est dans une prison française.
00:08:47Et donc, on est obligé de mettre les gardes du corps de M. Sarkozy à côté de lui
00:08:55pour qu'il n'ait pas une atteinte à son intégrité physique.
00:08:58Mais vous vous rendez compte où on en est ?
00:09:01C'est-à-dire que même dans une prison, on ne peut pas assurer la sécurité.
00:09:05J'ajoute, pardonnez-moi du parallèle, mais je rappelle Colonna,
00:09:09qui a été tué en prison alors qu'il était détenu particulièrement signalé.
00:09:14C'est-à-dire qu'il ne pouvait pas faire un pas dans la prison sans avoir deux surveillants à ses côtés.
00:09:20On l'a laissé dans la salle de sport où il a été étranglé par un islamiste pendant neuf minutes.
00:09:29Neuf minutes sans gardien.
00:09:30Il y a eu des sanctions d'ailleurs.
00:09:31L'État a reconnu sa faute.
00:09:33L'État a reconnu sa faute.
00:09:35Le directeur, par exemple, de la prison dans laquelle il était...
00:09:39Non, le directeur n'a pas du tout été sanctionné.
00:09:42C'est-à-dire qu'il n'y a jamais une sanction, que ce soit au Louvre, dans une prison, etc.
00:09:46Mais il n'y en a plus de sanctions.
00:09:47La preuve sur votre édito, sur le professeur de l'université, mais il n'y en a pas.
00:09:52Je citais hier un exemple lorsque, dans les années 60, un prisonnier s'était échappé de l'île de Ré.
00:10:00Le général de Gaulle avait viré le préfet, avait viré le directeur de la pénitentiaire, avait viré en fait toute la chaîne.
00:10:11Mais dans la seconde, dans la seconde.
00:10:13Mais aujourd'hui...
00:10:14C'est-à-dire que le directeur de la pénitentiaire où est mort Colonna n'a pas été inquiété.
00:10:17Pas du tout.
00:10:18Il n'y a aucune responsabilité.
00:10:19Mais en fait...
00:10:20Pourquoi il n'y a pas de sanctions ?
00:10:25Parce qu'on ne veut pas créer de difficultés supplémentaires.
00:10:32C'est-à-dire que si un surveillant commet une faute, on essaye...
00:10:37Bien évidemment, il risque, lui, d'être sanctionné et de passer au tribunal.
00:10:41Mais on essaye vraiment d'acheter une paix sociale parce que nous n'avons pas les moyens.
00:10:45C'est-à-dire que la France n'a plus les moyens de sa politique pénale.
00:10:50Ça fait longtemps qu'on le dit.
00:10:50Oui, mais c'est dans tous les domaines.
00:10:52C'est au Louvre.
00:10:53Le dénommé Arnaud Lémé, qui est le président de l'université de Paris 8, il pourrait être viré.
00:10:56Il devrait être viré, tout simplement.
00:11:00Monsieur Baptiste, Philippe Baptiste, qui l'a reçu hier, on ne sait pas ce qu'il s'est passé.
00:11:03Mais ce qui s'était passé à Lyon avec Balanche, c'est pareil.
00:11:06Tout le monde ne dit rien.
00:11:06C'est-à-dire qu'il y a aussi une sociologie culturelle dans les prisons qui a muté.
00:11:10Et cette sociologie-là, elle a des codes.
00:11:12Le code de l'expédition punitive, de la vendetta, des représailles et des menaces.
00:11:15Ce qui peut aussi expliquer l'omerta dans les prisons.
00:11:18Vous connaissez l'endroit précis où est Nicolas Sarkozy ?
00:11:22Quand vous avez rencontré parfois, vous avez défendu des gens qui étaient précisément dans...
00:11:25Donc dans ces cas-là, vous allez dans la cellule ou il y a un parloir ?
00:11:28Non, il y a un parloir. Il y a un parloir. Il y a un parloir avocat où la personne est accompagnée, évidemment, d'une ou deux personnes.
00:11:36Et vous voyez votre client. Et ensuite, il remonte.
00:11:41Mais dans cet épisode-là, il n'y a pas de difficultés.
00:11:46Les difficultés, elles vont plutôt avoir lieu lorsque M. Sarkozy ou un client doit aller d'un endroit à l'autre en prison.
00:11:55Parce que c'est là où il y a les failles. Parce qu'il peut y avoir quelqu'un qui doit s'occuper de M. Sarkozy
00:12:01qui va être appelé à une autre tâche en disant « c'est urgent ».
00:12:04Donc il va le laisser deux minutes. En deux minutes, il se prend un coup de couteau.
00:12:07Oui. Là, ça ne se passera pas, évidemment, avec Nicolas Sarkozy.
00:12:10Mais pourquoi ? Ça devait se passer avec Colonna ?
00:12:13Neuf minutes tout seul ! Alors qu'il était dans la salle de sport et qu'il y avait des caméras.
00:12:18Non, mais vous avez évidemment des raisons. Ça ne devait pas se passer avec Colonna.
00:12:20Ça ne devait pas se passer. Et là, encore une fois, sa situation, je suis désolé.
00:12:26D'ailleurs, je suis certain que ses avocats le plaideront pour sa demande de mise en liberté.
00:12:31C'est essentiel puisque sa sécurité n'est pas assurée. Point barre.
00:12:37Voilà. Et qu'il soit obligé de faire venir deux de ses, entre guillemets, gardes du corps.
00:12:44Je n'aime pas ce mot, mais...
00:12:45Là, c'est membre de la sécurité.
00:12:46C'est membre de la sécurité. Pour assurer sa sécurité dans la prison,
00:12:50alors que normalement, c'est la prison qui doit assurer sa sécurité pendant sa détention provisoire,
00:12:55on marche sur la paix.
00:12:57Vous aurez remarqué, M. Pascal, que les personnels pénitentiaires ont été vent debout contre certaines mesures
00:13:06en disant qu'ils étaient parfaitement capables d'assurer la sécurité de Nicolas François.
00:13:11Sauf qu'ils ne sont pas armés.
00:13:14Absolument.
00:13:14Sauf qu'ils ne sont pas armés.
00:13:15Et donc, votre comparaison avec l'affaire Colonna, elle est un petit peu, j'allais dire, discutable tout de même.
00:13:27Parce que l'affaire Colonna, c'est un vrai scandale, de mon point de vue.
00:13:31Et là, vous ne trouvez pas que c'est un scandale ?
00:13:33Non, mais je veux dire, la détention, j'étais contre.
00:13:36C'est une injustice, ça.
00:13:37La détention, j'étais contre.
00:13:39Mais jusqu'à maintenant, en dehors de ces voyous qui crient des horreurs, pour l'instant, on a fait le maximum.
00:13:47Mais le fait de dire, pardon, M. Bilger, le fait de dire pour l'instant, moi, me glace.
00:13:57Non, pour l'instant.
00:13:58Et on devrait dire rien du tout.
00:14:01La sécurité d'un ancien président de la République, comme de chacun détenu qui rentre dans une maison d'arrêt,
00:14:08elle doit être garantie.
00:14:10Et le fait de dire, pour l'instant, je suis désolé.
00:14:13Moi, si c'est mon père, d'accord ?
00:14:15On va me dire, pour l'instant, il n'est rien arrivé ?
00:14:17Non.
00:14:19Mais parce que tout va à volo.
00:14:22Et on le sait.
00:14:23On ne veut pas se l'avouer.
00:14:25Parce qu'au fond de nous, on veut encore y croire.
00:14:28Et on est là, on essaie de dire, bon, ça va s'arranger.
00:14:32On va réussir.
00:14:33Il y a des gens de bonne volonté.
00:14:35Il y a des gens qui croient, encore une fois, à la France, à la République.
00:14:40On va y arriver.
00:14:41Eh bien, non.
00:14:42À chaque fois, c'est un exemple supplémentaire.
00:14:44Je suis désolé.
00:14:46Et je suis confronté.
00:14:47Tous les jours, je vais plaider.
00:14:48Et vous le savez très bien.
00:14:50Je la connais, l'histoire de la justice.
00:14:52Et moi, je ne mets absolument pas tout le monde dans le même panier.
00:14:55Sauf que nous n'avons plus les moyens de nos prétentions.
00:14:59J'ai écouté M. Darmanin sur ce qu'il dit sur la prochaine politique pénale.
00:15:04Eh bien, nous verrons.
00:15:05Nous verrons.
00:15:06Et encore une fois, nous serons déçus.
00:15:08Parce que nous n'avons pas les moyens de mettre en place ce qu'il a souhaité mettre en place.
00:15:14Point.
00:15:14Point.
00:15:15Et encore une fois, je le dis, les magistrats, et ils avaient la possibilité de le faire.
00:15:21Vous le savez très bien.
00:15:22Nous l'avons dit.
00:15:23Nous sommes d'accord sur ce point.
00:15:24Les magistrats, ils appliquent la loi.
00:15:27Et la loi leur permettait de le faire.
00:15:29D'accord ?
00:15:30Mais l'exécution provisoire dans cette situation, elle ne pouvait que créer le chaos.
00:15:35Mais Pascal, juste un mot encore.
00:15:38Je vous en prie.
00:15:39Je n'interviens pas quand le débat est intéressant.
00:15:41Oui, on a fait tout ce qu'on pouvait et tout ce qu'on devait faire pour éviter les inconvénients que vous dénoncez.
00:15:50Alors, ensuite, je ne suis pas responsable du fait que des voyous parlent de Kadhafi.
00:15:56Il faut être clair.
00:15:57On a fait le maximum et je vous trouve un peu trop pessimiste, mon cher.
00:16:03Pardon, je dis toujours Pascal, mais c'est Pierre.
00:16:05C'est Pascal Pierre.
00:16:06Pascal Pierre.
00:16:07Voyons le sujet de Valentin Rouillant sur la santé.
00:16:11Puis voyons les interventions de Gérald Darmanin qui était hier soir avec Gauthier Le Bret.
00:16:16Et puisque vous avez parlé des annonces de Gérald Darmanin hier, on enchaînera avec ce qu'a dit effectivement M. Darmanin hier soir.
00:16:22Mais voyons d'abord ce qui se passe à la santé.
00:16:25On va venger Kadhafi.
00:16:27C'est une arrivée à la prison de la santé difficile pour Nicolas Sarkozy.
00:16:34A plusieurs reprises, l'ancien chef de l'État a été la cible de menaces dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux par d'autres détenus.
00:16:46Deux officiers de police du service de la protection des personnalités sont désormais installés dans une cellule voisine de la sienne.
00:16:53Armés, ils ont été déployés pour assurer la sécurité de l'ancien président.
00:16:57Il y a un danger qui touche Nicolas Sarkozy.
00:16:59C'est pour ça que ces conditions de sécurité sont à regarder.
00:17:02Et mon rôle, et le rôle de la République, c'est de regarder ces conditions de détention.
00:17:06Trois détenus ont été placés en garde à vue ce mercredi.
00:17:09Une enquête a été ouverte pour menace de mort.
00:17:12On va d'abord terminer la procédure judiciaire.
00:17:13D'abord, ils sont en garde à vue au moment où je parle.
00:17:15Ensuite, ils vont passer en comparution immédiate.
00:17:17J'espère, en respectant l'indépendance de la justice, qu'ils seront fermement condamnés.
00:17:21Et ils seront, pour certains, en quartier disciplinaire.
00:17:24Et pour d'autres, changer de prison.
00:17:25Parce qu'on ne va prendre aucun risque.
00:17:26Gérald Darmanin a réaffirmé son intention d'aller voir Nicolas Sarkozy en prison.
00:17:30Tout en précisant qu'il ne ferait pas du tourisme carcéral.
00:17:36Bon, je disais tout à l'heure, il y a des réactions.
00:17:39Marine Le Pen a réagi.
00:17:41Mathieu Vallée a réagi.
00:17:44Laure Lavalette a réagi.
00:17:45Mais c'est plutôt des gens, Thomas Bonnet,
00:17:47plutôt des gens du Rassemblement National que des gens de son propre camp.
00:17:51Il y a quelques membres des LR qui se sont réveillés quand même
00:17:55au moment de l'incarcération.
00:17:56J'ai vu par exemple un message de Laurent Wauquiez
00:17:58qui a été posté sur les réseaux sociaux.
00:18:00Mais vous avez raison.
00:18:01Alors après, on ne peut pas faire l'économie de dire,
00:18:03par exemple dans le tweet de Marine Le Pen,
00:18:04qu'elle va être confrontée, elle aussi, à l'exécution provisoire
00:18:07dans les mois qui viennent.
00:18:08Donc forcément, ça fait écho à sa situation.
00:18:10C'est très différent.
00:18:11Elle ne risque pas sans doute d'aller en prison.
00:18:12Mais évidemment, ça pose la question de cette exécution provisoire
00:18:15qui gêne, y compris au sommet de l'État.
00:18:17Parce que moi, quand j'ai entendu le président de la République
00:18:19parler de l'exécution provisoire,
00:18:20c'était le maximum qu'il pouvait dire
00:18:22dans la fonction qui est la sienne.
00:18:23Mais j'ai compris que lui aussi était un peu gêné.
00:18:25Il était contre.
00:18:26Tout le monde comprend que cette exécution provisoire,
00:18:29elle a été faite pour humilier
00:18:30et qu'elle est injuste.
00:18:32Tout le monde le comprend.
00:18:33Je ne crois pas.
00:18:34Ce n'est pas pour humilier.
00:18:35C'est à chaque fois la petite dérive.
00:18:38Il n'y a pas de petite dérive.
00:18:39Elle a été faite pour humilier.
00:18:40Parce qu'autrement, comment vous la justifiez ?
00:18:41Même vous, vous êtes contre.
00:18:43Alors que vous, ça vous fait plaisir
00:18:44qu'il soit considéré, monsieur...
00:18:45Mais moi, je trouve, en l'occurrence...
00:18:47Mais même le parquet, elle n'avait pas demandé.
00:18:48Que pour Nicolas Sarkozy, elle était inutile.
00:18:51Et pourquoi elle y est ?
00:18:53Mais, Pascal, toute mesure qui est inadéquate
00:18:57n'est pas faite pour humilier.
00:18:59Mais là, en l'espèce, elle était faite pour se payer Sarkozy.
00:19:02Voilà.
00:19:02C'est aussi simple que ça.
00:19:04C'est aussi sommaire.
00:19:06C'est sommaire.
00:19:08Sans doute que beaucoup de gens partagent cette idée.
00:19:11Ce n'est pas la justice en général.
00:19:13Non.
00:19:13Mais il y a une volonté.
00:19:14Et puis, d'envoyer des signaux.
00:19:17Et puis, au-delà, pardonnez-moi, au-delà de Nicolas Sarkozy,
00:19:19d'envoyer des signaux.
00:19:20De dire, nous, la justice, aujourd'hui, quand le pouvoir est faible,
00:19:23nous voulons intervenir.
00:19:25Nous, la justice.
00:19:25Et dans l'histoire de France, quand l'exécutif est faible,
00:19:30la justice, ou les magistrats, veulent prendre du pouvoir.
00:19:34J'observe que quand l'exécutif est fort,
00:19:37les magistrats, ils ont une petite tendance à se coucher.
00:19:41D'abord.
00:19:41Si vous me permettez.
00:19:42Et à accepter beaucoup de choses.
00:19:44Et je ne voudrais pas être désagréable et rappeler des événements historiques.
00:19:47D'abord, ce que je n'aime pas, Pascal, c'est le terme « les magistrats ».
00:19:50Écoutez, alors comment vous appelez ?
00:19:52C'est comme si je disais « les journalistes ».
00:19:54Mais pardonnez-moi.
00:19:55Alors, en 40, c'est bien les magistrats qui prêtent serment à Pétain.
00:20:00C'est tous les magistrats, sauf un.
00:20:02C'est bien.
00:20:03Non, mais c'est vrai ou pas ce que je dis ?
00:20:04Oui, c'est vrai.
00:20:04Bon, donc c'est les magistrats ce jour-là.
00:20:06Oui, mais Pascal...
00:20:07Donc ce jour-là, ils se sont couchés, oui ou non ?
00:20:09Je me suis tourné.
00:20:10Ce jour-là, ils se sont couchés, oui ou non ?
00:20:14Couchés, je n'utiliserai pas ce terme.
00:20:17Parce que tous les magistrats...
00:20:19Ce jour-là, ça reste pour moi sur la magistrature française quand même un point noir, oui ou non ?
00:20:25Mais bien sûr, mais parce que le courage est rare et l'héroïsme encore plus.
00:20:29Bien sûr.
00:20:30On est très doués pour condamner le rétrospectivement.
00:20:34C'est un constat que je fais.
00:20:36C'est un constat que je fais.
00:20:37Les héros sont rares.
00:20:38Oui, mais il y en a quelques-uns.
00:20:39Il y en a 110, ça s'appelle « Les Compagnons de la Libération ».
00:20:41Et ils sont partis pour...
00:20:42Je les trouve remarquables et ceux-là...
00:20:44Mais il n'y a pas de magistrats dans « Les Compagnons de la Libération ».
00:20:46Et ceux-là, il ne se faisait pas de procès.
00:20:48Mais bon, ce n'est pas grave.
00:20:50Pardon, mais comme c'était hier l'anniversaire de...
00:20:55De la mort de Jean-Pierre Melville, sur les héros ordinaires, il faut regarder « L'armée des ombres ».
00:21:02Pour ceux qui ne l'ont pas vu, tiré du livre de Joseph Kessel.
00:21:05Sur des gens ordinaires qui, à un moment donné, se lèvent contre la tyrannie nazie
00:21:09et qui, au mépris de leur vie, se sacrifient.
00:21:13C'est un film magnifique parce que c'est un film d'anti-héros qui deviennent héros face à une situation.
00:21:20Si vous me permettez...
00:21:21Bien sûr.
00:21:21Moi, je rappelle simplement ça.
00:21:22Je suis totalement de fait d'avis.
00:21:24Et d'ailleurs, il y a le mot célèbre que je cite sans arrêt du Gérald De Gaulle.
00:21:27Un fonctionnaire s'est fait pour fonctionner.
00:21:29Peut-être pensait-il aux magistrats qui ont fonctionné très bien sous un autre régime qui s'appelait Vichy.
00:21:34Et aucun n'est parti à l'ombre.
00:21:36C'est tout.
00:21:37Mais, M. Rascal, vous voulez qu'on fasse des comparaisons avec tous les métiers ?
00:21:43On pourrait, si vous voulez.
00:21:45Dans le journalisme, il n'y a pas eu des héros.
00:21:48Mais j'en suis convaincu.
00:21:52Et moi, je voudrais être sûr, Pascal, à l'époque, d'avoir été suffisamment courageux pour être dans le camp de ceux qui sont admirables.
00:22:02Mais je n'en suis pas aussi sûr que vous.
00:22:04Eh bien, nous sommes entièrement d'accord.
00:22:06Et voilà.
00:22:07Le coup pessimiste.
00:22:08Oui.
00:22:09Richard.
00:22:10Je vous trouve bien.
00:22:10Le coup pessimiste.
00:22:11Le coup pessimiste.
00:22:13C'est très facile.
00:22:15Bon.
00:22:16Non, mais tout ça est vrai.
00:22:17On est d'accord.
00:22:17Mais tout ça, je suis parfaitement d'accord avec vous.
00:22:20C'est ravi.
00:22:20Bon, c'est facile de dire ça assis dans un fauteuil 50 ans ou 80 ans plus tard.
00:22:25Alors, puisque vous avez parlé de Gérald Darmanin et des propositions qu'il a faites hier soir, en pensant qu'elles ne seraient pas applicables.
00:22:32Bon, écoutons le sujet de Sarah Warny, puisque Gérald Darmanin a été hier soir avec Gauthier Lebrecht.
00:22:38C'est un projet de loi qui prône plus de fermeté.
00:22:42Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, propose plusieurs mesures.
00:22:46La première, la suppression de l'aménagement automatique des peines.
00:22:50Le mandat de dépôt sera donc automatique pour toute peine de prison, y compris les plus courtes, pour une réponse immédiate et dissuasive.
00:22:58Je souhaite que les gens qui aillent en prison, il y a beaucoup de gens qui devraient aller en prison, qui n'y sont pas aujourd'hui, par manque de place et par manque d'une loi intelligible.
00:23:05Autre mesure, protéger les forces de l'ordre et tous ceux qui représentent la République, avec la création d'une peine minimale d'un an de prison ferme, lors d'atteintes à ces personnes.
00:23:15Troisième point, la réforme du sursis, qui ne sera limitée qu'aux primo-délinquants pour des petites infractions, et la révocation de ce sursis rendue obligatoire en cas de nouvelles condamnations.
00:23:26Le garde des Sceaux se penche aussi sur la question du retard ou du non-paiement des jours amendes, qui entraînera une incarcération immédiate.
00:23:34Pour lutter contre les casseurs, Gérald Darmanin prévoit la détention provisoire pour les auteurs de troubles à l'ordre public.
00:23:41Enfin, le ministre aborde le sujet des étrangers en situation irrégulière incarcérée.
00:23:46Aujourd'hui, les magistrats relâchent, si j'ose dire, des EQTF dans la rue, non pas parce qu'ils le veulent, mais parce que la loi les oblige et on va changer la loi.
00:23:55Les magistrats ne pourront donc plus aménager les peines des étrangers en situation irrégulière.
00:24:00Une refonte du système judiciaire qui demandera la création de 15 à 20 000 places de prison supplémentaires.
00:24:07En une minute, parce qu'on doit lancer la publicité, Pascal et Pierre, et on reviendra évidemment ensuite sur ce sujet.
00:24:15Pourquoi vous pensez que ça, ces bonnes mesures ne seront pas appliquées ?
00:24:18Parce que déjà, la première difficulté, c'est de mettre les détenus, on est déjà en surpopulation carcérale, il n'y a pas de prison, il n'y a pas de place.
00:24:26Et ensuite, on va avoir le problème des surveillants de prison.
00:24:29Les surveillants de prison, ils vont dire, on est débordé et on n'a pas le nombre nécessaire pour assurer la sécurité et la détention.
00:24:39Et alors, pourquoi il le dit ?
00:24:40Parce qu'aujourd'hui, il y a une opinion publique qui le souhaite.
00:24:45Donc, il répond à cela et c'est très bien, encore une fois, mais ça va être une difficulté.
00:24:51Ensuite, encore une fois, par rapport aux peines planchées, je vous le dis, les peines planchées, ça pose une difficulté par rapport aux principes.
00:24:59Je suis avocat, la peine planchée dont certains se félicitent, ce n'est pas une bonne mesure et je l'expliquerai.
00:25:07Et bien, on va...
00:25:07Une minute ?
00:25:08Non, puisque c'est la pause, mais vous allez pouvoir...
00:25:10Parce que la parole est à l'avocat en deux...
00:25:12Non, c'est la pause !
00:25:13L'avocat a beaucoup la parole sur ce plateau.
00:25:15Mais vous avez la parole toujours matin, midi, soir ?
00:25:18Oui, non seulement le matin.
00:25:20Bon, il faut que vous alliez chez le coiffeur également, je pense.
00:25:22Ben, j'y étais il y a deux jours.
00:25:23Ah bon ? Ben alors, il faut que vous y retourniez.
00:25:25La pause.
00:25:27Voilà, des sujets passés.
00:25:29Il est 9h31, Sommeil à la bidie.
00:25:31Bonjour, Sommeil à la bidie, pour les titres de l'info.
00:25:37Bonjour Pascal et bonjour à tous.
00:25:39Des policiers de la brigade de nuit prêts à partir lors d'une patrouille dans la nuit de mardi à mercredi
00:25:44dans la cité des 3000, à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.
00:25:48Attaque qui a fait un blessé léger dans le rang des fonctionnaires.
00:25:52Retraités et assureurs vont être mis à contribution pour financer la suspension de la réforme des retraites.
00:25:58Suspension qui, selon la lettre rectificative examinée en Conseil d'Etat
00:26:03est présentée en ce moment même en Conseil des ministres,
00:26:06coûterait 100 millions d'euros en 2026 et 1,4 milliard en 2027.
00:26:10Et puis le torchon brûle entre Washington et Bogota.
00:26:14Les Etats-Unis ont à nouveau frappé un bateau soupçonné de trafic de drogue dans l'océan Pacifique hier.
00:26:20Résultat, 5 morts en 2 jours.
00:26:23Donald Trump a qualifié Gustavo Petro de baron de la drogue et de pire président que la Colombie ait jamais eu.
00:26:29L'élu de gauche a répondu en annonçant porter plainte pour diffamation devant la justice américaine.
00:26:34Merci à Sommeil à la bidie.
00:26:36C'est une information qui semble faire sourire Pascal-Pierre Garbarini.
00:26:39Oui, oui, parce que M. Trump emploie les gros moyens et on voit bien qu'il va avoir des résultats.
00:26:48Voilà.
00:26:48Et on sent que la procédure en diffamation va prospérer.
00:26:52Ça m'étonnerait, mais encore une fois, par rapport au narcotrafic,
00:26:58il considère que son pays est envahi et que les pays qui sont à l'origine,
00:27:04ou vivent plutôt les narcotrafiquants, ne font pas le nécessaire.
00:27:08Donc, il prend le taureau par les cornes.
00:27:11Bon, les propositions d'Armanin, elles sont intéressantes.
00:27:15Elles sont formidables.
00:27:15Bon, elles sont formidables, mais...
00:27:17Et ce sont des évidences qu'il aurait fallu faire depuis des années.
00:27:20Oui.
00:27:22Non, mais c'est ça qui m'agace.
00:27:24On découvre un Gardesseau courageux.
00:27:26On trouve ça formidable, et moi le premier.
00:27:30Mais on se demande comment l'institution judiciaire n'a pas pu mettre en place cela depuis des années.
00:27:36Parce qu'on a vu Mme Belloubet, Mme Taubira, M. Dupond-Maurice.
00:27:39Mais parce que c'est une idéologie, enfin, Philippe Elger, vous savez bien, qui commande une idéologie.
00:27:45On a rendu gloire à Robert Badinter, et sans doute est-il un homme d'exception,
00:27:51mais on peut remettre en cause la politique pénale.
00:27:54Je vous rejoins, mais par moment, je suis un peu naïf.
00:27:59C'est-à-dire que je crois que dans le lot des Gardesseaux, il y a eu parfois des hommes ou des femmes lucides.
00:28:07Et je m'étonne que tout cela qui rejoint tellement le sentiment populaire n'ait pas été mis.
00:28:14Il faut du courage, Philippe.
00:28:14Ça veut dire que dès lors que vous faites ces propositions, vous avez une levée de bouclier des syndicats, etc.
00:28:19Bien sûr.
00:28:19Richard Millet, votre sentiment sur cette justice française ?
00:28:23Monsieur Heurt, tu as deux choses.
00:28:25D'une part, l'idéologie, d'autre part, l'économique.
00:28:28Il n'y a pas d'argent pour construire des prisons, de nouvelles prisons.
00:28:32Donc que faire ? Que faire ? C'est tout.
00:28:34C'est désespérant.
00:28:35Moi, je trouve ça désespérant.
00:28:37Le bon sens, qui est critiqué, bien sûr, parce que, paraît-il, l'extrême droite s'est emparée de cette expression,
00:28:42le bon sens, par les gauchistes.
00:28:44Mais vous avez vu.
00:28:46Donc, le bon sens voudrait que ces mesures soient appliquées.
00:28:50Elles ne seront pas parce qu'elles ne seront pas votées.
00:28:52Parce qu'elles sont inapplicables, pour bien de raisons.
00:28:55Non, mais surtout, c'est intéressant, elles ne seront pas votées.
00:28:56Parce que c'est ça aussi qu'il faut dire.
00:28:57C'est-à-dire que Gérald Darmanin, ses propositions sont très intéressantes.
00:29:00Je ne suis pas certain que son propre camp politique les vote.
00:29:03Non, mais il faut le dire parce que c'est déjà arrivé.
00:29:05Eric Ciotti a proposé ça.
00:29:06En tout cas, elle est peine planchée.
00:29:07Et ça n'a pas été voté.
00:29:09Par le bloc central, j'entends.
00:29:10Bon, il n'y a plus d'argent, il n'y a plus d'argent dans les prisons, il n'y a plus d'argent au Louvre.
00:29:14Il y a de mauvais arbitrages, ce n'est pas pareil.
00:29:17On arrive sur une difficulté XXL sur l'argent.
00:29:22Là, on pousse, on pousse, on pousse, et ça va très mal finir.
00:29:26Tout à fait.
00:29:26Parce que là, il n'y a plus d'argent du tout.
00:29:29Et bonne chance à celui de 2027 qui va devoir redresser le pays.
00:29:35Et on remerciera évidemment Emmanuel Macron.
00:29:38On passe au Louvre, bien sûr, avec Sarah Fenzari.
00:29:42Je vous propose ce sujet parce qu'une des raisons, évidemment, de ce cambriolage,
00:29:47c'est qu'on a peu d'argent pour investir sur la sécurité.
00:29:50C'est ce que je comprends.
00:29:52Elle est là depuis 2021, Mme Laurence Descartes.
00:29:55Voyez le sujet de Sarah Fenzari.
00:29:58Je n'ai cessé depuis ma prise de fonction en septembre 2021
00:30:02d'attirer l'attention sur l'état de dégradation et d'obsolescence générale du Louvre.
00:30:06Laurence Descartes ne s'est pas excusée.
00:30:09Elle a expliqué, longuement face à des sénateurs, en quête de réponse.
00:30:15À travers ces mots, elle assure que le musée n'est pas en faute, mais victime de son âge.
00:30:20Nous avons une infrastructure vieillissante qui ne permet pas, si vous voulez,
00:30:26de greffer des équipements modernes et de toute dernière génération en matière, notamment, de vidéos.
00:30:32Une phrase qui fait tiquer les sénateurs.
00:30:35Le plus grand musée du monde est-il incapable de se moderniser ?
00:30:40Ce qui nous paraît important, Mme la Présidente, c'est d'établir la chaîne des responsabilités.
00:30:47Sur le schéma de directeur de la Sûreté, évalué à plus de 80 millions d'euros,
00:30:53Laurence Descartes précise, les marchés ont été lancés fin 2024
00:30:57et ne débuteront qu'au premier semestre 2026.
00:31:01Ces travaux requièrent un temps considérable d'analyse et de diagnostic.
00:31:05Ils sont soumis aux procédures complexes et lentes des marchés publics.
00:31:09Vous, législateurs, le savez mieux que personne.
00:31:11Un discours technique presque administratif, loin du choc qu'a provoqué le vol.
00:31:16La directrice du Louvre dit assumer sa part de responsabilité.
00:31:21Tout est expliqué, tout est justifié, mais pour protéger les trésors du Louvre,
00:31:26il faudra plus que des mots.
00:31:28Je n'ai rien contre Mme Descartes, Richard Millet, bien évidemment,
00:31:31mais c'est un peu toujours la même chose.
00:31:33C'est-à-dire que dans la même phrase, il y a...
00:31:35Je suis là, c'est de la faute de mes prédécesseurs, et je suis là depuis 4 ans.
00:31:42Et personne n'est jamais responsable de rien.
00:31:43Personne n'est jamais responsable.
00:31:45Mais on se demande comment le premier musée de France, peut-être même d'Europe,
00:31:49et du monde n'a pas d'argent pour faire ça.
00:31:53Si c'est ça, on se demande dans quel état de protection sont les autres musées de France.
00:31:58Il y a de l'argent, c'est simplement qu'il est malheureux.
00:32:00Alors, il y a une image que me donne Marine Lançon à l'instant, c'est une image de la nacelle.
00:32:04On n'avait pas l'autorisation de les diffuser.
00:32:06Et maintenant, on a l'autorisation de les diffuser.
00:32:08Donc, on voit... Alors là, manifestement, ils repartent.
00:32:11Ils repartent.
00:32:13C'est assez, effectivement, tranquille, comme vous dites.
00:32:17Et c'est des images, évidemment, qui sont impressionnantes,
00:32:21et qui montrent l'agilité ou la rapidité.
00:32:24Alors, je ne sais pas qui a filmé, d'ailleurs, ces images.
00:32:29On entend les sons du Toki-Wolki, des radios.
00:32:32Donc, on imagine que c'est les membres du personnel du Louvre
00:32:35qui ont l'impression que ça donne, en tout cas.
00:32:38Pardonnez-moi.
00:32:39Lorsqu'on prend une mission,
00:32:44et qu'on doit, que ce soit même à titre privé,
00:32:47lorsque vous rentrez dans une procédure,
00:32:50dans une entreprise, à la suite d'un achat,
00:32:52et où, que vous êtes nommé, vous avez...
00:32:55La première chose que vous faites, c'est un audit.
00:32:59Voilà.
00:32:59Je suppose que, lorsqu'on prend le Louvre,
00:33:02il n'y a pas 150 choses à faire, si je puis me permettre.
00:33:05C'est les œuvres,
00:33:08voir si elles sont toutes répertoriées
00:33:11et lesquelles on expose ou qu'on n'expose pas.
00:33:16Le personnel, s'il est formé et s'il est suffisamment nombreux.
00:33:20Deux. Et trois, les risques sur les œuvres.
00:33:24Et les risques sur les œuvres, c'est la détérioration et le vol.
00:33:29Ça m'a l'air pas très compliqué.
00:33:31J'imagine que cette dame a ses compétences.
00:33:34Moi aussi, je ne la critique pas.
00:33:37Je pense que ce n'est pas sa priorité.
00:33:38Ça dépasse son cas.
00:33:40Si ce n'est pas sa priorité, pardonnez-moi,
00:33:42c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
00:33:43La priorité, c'est de protéger les œuvres.
00:33:45Non, parce que c'est d'aller promouvoir le Louvre ailleurs.
00:33:47C'est beaucoup de choses.
00:33:48Le milieu culturel, la sécurité, ce n'est pas son truc.
00:33:50Il faut le dire aussi.
00:33:51Moi, je pense que ça part de là aussi.
00:33:52De toute façon, quand on passe devant le Louvre,
00:33:55quand on passe devant le Louvre,
00:33:56moi, je n'ai jamais vu de gardien autour du Louvre.
00:33:58Il n'y a jamais eu de gardien.
00:34:00À l'intérieur des salles, oui,
00:34:01mais autour, vous rentrez, vous sortez.
00:34:04On n'a pas d'argent.
00:34:05Pascal, vous allez mettre...
00:34:07Il y a 2000 fenêtres au Louvre.
00:34:10Vous allez mettre 2000 agents devant chaque fenêtre.
00:34:12C'est le prestige de la France.
00:34:13Vous savez, Pascal, j'ai cru comprendre
00:34:16que des sommes folles avaient été dépensées.
00:34:19Pour autre chose, j'ai lu une salle à manger.
00:34:22500 000 euros.
00:34:22500 000 euros, oui.
00:34:23C'est 500 000 euros pour une salle à manger personnelle.
00:34:25Mais là aussi, il faudrait vérifier précisément ça.
00:34:27Oui, bien sûr, c'est pour ça que je dis, j'ai entendu.
00:34:30Parce que si c'est le cas,
00:34:31il faudrait peut-être hiérarchiser les priorités.
00:34:34Je vous rappelle que n'importe qui, au fond,
00:34:36peut entrer dans les musées avec une bombe de peinture
00:34:39et aller brouiller...
00:34:39Exactement.
00:34:40Comment c'est possible, ça ?
00:34:41Alors, je suis d'accord avec vous,
00:34:44mais là, vous allez mettre devant les noces de canade...
00:34:46Non, non, mais comment peut-on passer des bombes ?
00:34:49Oui, et comment peut-on mettre des portables dans les prisons ?
00:34:54C'est pareil.
00:34:55Et puis, comment peut-on mettre des couteaux dans les écoles quand on rentre ?
00:34:58Et puis, on peut multiplier ça.
00:35:00Je voudrais qu'on écoute Laurence Descartes.
00:35:03Bon, elle a proposé sa démission, qui a été refusée,
00:35:05mais bon, ça aussi, notre communication là-dedans,
00:35:08si tu veux démissionner, tu démissionnes.
00:35:10Je voulais la féliciter, mais Thomas m'a dit qu'elle ne l'a pas fait.
00:35:14Non, mais je ne dis pas ça.
00:35:14Non, mais ce n'est pas qu'elle ne l'a pas fait,
00:35:16c'est que quand tu donnes ta démission,
00:35:18le sujet n'est pas de savoir si elle est acceptée ou pas.
00:35:21En général, De Gaulle a donné sa démission,
00:35:23il n'a pas demandé à quelqu'un.
00:35:24Mais c'est tellement rare, Pascal,
00:35:26même que quelqu'un propose sa démission,
00:35:29qu'on peut dire qu'elle a eu un peu de l'effort.
00:35:30En politique, quand vous donnez votre démission,
00:35:32qu'elle est refusée, 95%, c'est une mise en scène.
00:35:35Donc, en revanche, je voudrais qu'on écoute lorsqu'elle parle,
00:35:37parce que c'est vrai que parfois, dans ses auditions,
00:35:39il y a parfois des choses qui sont assez drôles,
00:35:41et Mme Laurence Descartes,
00:35:42elles sont toutes drôles sans le vouloir,
00:35:45lorsqu'elle dit qu'au fond, dit-elle,
00:35:48on n'a pas repéré les voleurs assez vite.
00:35:50Et c'est vrai que ça peut faire sourire lorsqu'on l'écoute.
00:35:53Écoutez Mme Descartes.
00:35:55Alors, c'est là notre faiblesse,
00:35:57si nous en venons directement au point faible.
00:36:02Au fond, nous n'avons pas repéré suffisamment à l'avance
00:36:05l'arrivée des voleurs.
00:36:07Les faiblesses de notre protection périmétrique
00:36:09sont connues et identifiées.
00:36:11Il y a quelques caliméras périmétriques,
00:36:13mais qui sont vieillissantes.
00:36:15Alors, si on veut rentrer dans le détail des installations,
00:36:17je préfère passer la parole à Dominique Buffin,
00:36:21mais le parc est très insuffisant,
00:36:22ne couvre pas l'ensemble des façades du Louvre,
00:36:24très clairement.
00:36:26Et malheureusement, du côté de la galerie d'Apollon,
00:36:29la seule caméra qui est posée
00:36:31est posée en direction de l'ouest,
00:36:34et donc ne couvrait pas le balcon
00:36:36concerné par l'effraction.
00:36:39On n'a pas repéré assez vite les voleurs.
00:36:41Pour moi, ça ne me fait pas sourire,
00:36:42mais peut-être que c'est personnel.
00:36:44Bon, voilà ce qu'on pouvait dire.
00:36:46Madame Dati a également dit
00:36:49que tout avait fonctionné.
00:36:51C'est ça qui, parfois, peut étonner.
00:36:53Elle était à l'Assemblée nationale hier.
00:36:54Elle dit, bah oui, ça a fonctionné,
00:36:56ça a fonctionné, ça a fonctionné.
00:36:57C'est typique, ça.
00:36:58Il y a une catastrophe.
00:37:00Qu'est-ce que ça aurait été ?
00:37:00Ça n'avait pas fonctionné.
00:37:01Mais non, mais en même temps,
00:37:02qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
00:37:03Ce qu'elle dit est factuel.
00:37:05L'alarme a fonctionné,
00:37:06le dispositif a fonctionné.
00:37:08Donc, écoutez Madame Dati.
00:37:10Est-ce que les dispositifs de sécurité
00:37:14internes au musée du Louvre,
00:37:16comme je le dis depuis dimanche,
00:37:18ont fonctionné ?
00:37:19Oui.
00:37:20Est-ce que les alarmes ont fonctionné ?
00:37:22Oui.
00:37:23Est-ce que dès l'effraction
00:37:25dans la vide, dans la fenêtre,
00:37:29l'alarme a fonctionné ?
00:37:30Oui.
00:37:30Est-ce que les vitrines,
00:37:32l'alarme des vitrines,
00:37:33ont fonctionné ?
00:37:34Oui.
00:37:35C'est une réalité.
00:37:36Est-ce que les agents ont respecté
00:37:40le protocole de sécurité et de sûreté,
00:37:43notamment la mise à l'abri des visiteurs ?
00:37:46Oui.
00:37:47Alors, est-ce que c'est un succès ?
00:37:48Non.
00:37:49Sinon, les joyaux seraient encore là.
00:37:51C'est une réalité.
00:37:52Mais moi, je refuse,
00:37:54je refuse, comme le font certains,
00:37:56la mise en cause des agents
00:37:58et des agents qui sont très engagés
00:38:01au niveau du musée du Louvre.
00:38:04En fait, si tout a fonctionné
00:38:06et que c'est un échec,
00:38:07il faut changer simplement
00:38:07les procédures,
00:38:08il faut changer sans doute les vitrines.
00:38:10Il faut changer...
00:38:11Là, on m'avait dit que...
00:38:11Alors, ça m'avait intéressé
00:38:13qu'il y avait une vitrine
00:38:14qui permettait...
00:38:15Ça, c'est intelligent, par exemple,
00:38:16que la vitrine...
00:38:17C'était les anciennes vitrines.
00:38:18Voilà.
00:38:19Elles étaient mieux,
00:38:20les anciennes vitrines.
00:38:23Elles étaient plus performantes,
00:38:26mais on a viré les anciennes vitrines.
00:38:27Vous vous rappelez ce qu'elle a dit ?
00:38:28Je vous assure,
00:38:28je voudrais vraiment...
00:38:29Parce que je voudrais qu'on creuse ça,
00:38:31les anciennes vitrines.
00:38:32Pourquoi ces anciennes vitrines
00:38:35ont été changées ?
00:38:36Qui les a changées ?
00:38:37Et est-ce qu'avec les anciennes vitrines,
00:38:39les joyaux auraient été protégés ?
00:38:41Je vous assure,
00:38:42ça m'intéresse beaucoup.
00:38:43Parce que personne n'en parle
00:38:44et moi, je trouve ça très rigolo.
00:38:46Quoi très rigolo ?
00:38:47Très significatif.
00:38:49C'est ironique.
00:38:49C'est-à-dire qu'on a changé,
00:38:51donc on a investi pour moins bien.
00:38:53Et je voudrais savoir,
00:38:53il y a bien quelqu'un
00:38:54qui a pris cette décision,
00:38:56qui a pris cette décision de dire
00:38:56« Ah ben tiens,
00:38:57on va faire une vitrine moins bien. »
00:38:58Le changement.
00:38:59Le changement.
00:39:00Le changement.
00:39:01Bon, on ouvre le chapitre.
00:39:03Oui, dites.
00:39:04Il me semble qu'on pourrait
00:39:05donner la définition de la France
00:39:07d'après tout ça.
00:39:07Tout fonctionne,
00:39:08mais rien ne marche.
00:39:09C'est pas mal.
00:39:10Non, mais tout fonctionne,
00:39:12mais rien ne marche.
00:39:12Bon, on ouvre le chapitre politique.
00:39:15Alors, il y a un socialiste
00:39:15qui veut maintenant
00:39:16faire une loi anti-RN.
00:39:17J'ai écouté votre édito ce matin.
00:39:19Je vous assure,
00:39:20c'est passionnant.
00:39:21C'est passionnant,
00:39:21parce que,
00:39:22exactement,
00:39:24Marine Le Pen
00:39:24ou Jordan Bardella
00:39:25ou quelqu'un d'autre,
00:39:27en tout cas,
00:39:29aujourd'hui,
00:39:30le candidat du Rassemblement National
00:39:32est le favori
00:39:33pour être à l'Elysée.
00:39:34Quel que soit le candidat
00:39:35du Rassemblement National,
00:39:36sans doute.
00:39:37Bon.
00:39:38Et tout le monde
00:39:39prend peur de cela,
00:39:41quoi.
00:39:41Tout le monde,
00:39:41pas tout le monde,
00:39:42d'ailleurs.
00:39:42Mais dans une partie
00:39:44de l'opinion publique,
00:39:46certains,
00:39:47et quelques politiques notamment,
00:39:48ne souhaitent pas
00:39:50et feront tout,
00:39:51sans doute,
00:39:52pour que le Rassemblement National
00:39:53ne puisse pas y arriver.
00:39:56Alors,
00:39:56quand c'est sur la bataille politique,
00:39:58ça ne pose pas de soucis.
00:40:00Mais là,
00:40:00il y a une loi anti-RN
00:40:02avant 2027
00:40:03sur le référendum.
00:40:04Parce qu'il ne faut pas
00:40:04interroger les Français.
00:40:05Ça, c'est mauvais.
00:40:06Vous savez,
00:40:06Marine Le Pen,
00:40:07elle dit quand elle arrive au pouvoir,
00:40:08si elle arrive au pouvoir,
00:40:09elle consulte les Français
00:40:10via un référendum
00:40:11pour la préférence nationale,
00:40:13supprimer le droit du sol,
00:40:14etc.
00:40:14C'est l'article 11.
00:40:16Et donc,
00:40:16ce sénateur socialiste
00:40:18veut que
00:40:18l'activation de l'article 11
00:40:20soit d'abord
00:40:20une validation préalable
00:40:22par le Parlement.
00:40:23Et il estime,
00:40:24il a sans doute raison,
00:40:25que le Parlement
00:40:25ne donnerait pas
00:40:26cette possibilité-là
00:40:27à Marine Le Pen.
00:40:27Ça dépend,
00:40:28parce qu'après une élection présidentielle,
00:40:29il y a le Sénat dans l'équation.
00:40:30Et le Sénat ne sera pas renouvelé
00:40:32d'ici là.
00:40:32Donc,
00:40:32on peut imaginer
00:40:33qu'il puisse être un obstacle
00:40:34pour Marine Le Pen.
00:40:35Et donc,
00:40:36il va le faire passer cette loi.
00:40:37Cette loi n'aura peu de chances
00:40:38d'aboutir,
00:40:39elle ne verra sans doute pas le jour.
00:40:40Mais je trouve qu'elle dit
00:40:41beaucoup de choses
00:40:41parce qu'il faut savoir
00:40:42que c'est le travail
00:40:44d'un ancien conseiller
00:40:44de François Hollande
00:40:45qui milite depuis des mois
00:40:46pour alerter justement
00:40:48sur la dérive
00:40:49que constituerait
00:40:50l'arrivée au pouvoir
00:40:50du Rassemblement National.
00:40:52Ils ne sont tellement pas capables
00:40:53de les battre dans les urnes
00:40:54qui font tout...
00:40:55La dérive,
00:40:55c'est juste d'interroger
00:40:56les Français.
00:40:57C'est ça qui est sidérant.
00:40:58La dérive,
00:40:59c'est d'interroger les Français.
00:41:00C'est-à-dire qu'ils ne veulent...
00:41:01Parce qu'évidemment,
00:41:02quand on va aller
00:41:03devant les Français
00:41:05en disant
00:41:05est-ce que vous voulez
00:41:06plus d'immigration ?
00:41:07On connaît les réponses.
00:41:09On les connaît tous.
00:41:09Les socialistes
00:41:09les connaissent aussi.
00:41:10C'est pour ça qu'ils ont peur.
00:41:11Donc ils ont tellement
00:41:12la trouille
00:41:13que le peuple parle
00:41:15et donne son accord
00:41:17sur certaines lois
00:41:19qui font tout
00:41:19pour ne pas...
00:41:20C'est l'impression
00:41:21que Bertolt Brecht
00:41:22a fait des démules
00:41:23en quelque sorte.
00:41:24Oui, oui, oui, oui.
00:41:25On rappelle la formule
00:41:26parce que tout le monde
00:41:27ne connaît pas Bertolt Brecht.
00:41:28Mais vous,
00:41:29je m'adresse en quelque sorte.
00:41:31Oui, mais ne m'en parlez pas.
00:41:32Allons cultiver du plateau.
00:41:33Si le peuple se trompe...
00:41:34Si le peuple se trompe,
00:41:36il faut...
00:41:36Dissoudre le peuple.
00:41:37Il y a un peu de ça.
00:41:38C'est dans la vie
00:41:39d'Arthur...
00:41:41Arturo, oui.
00:41:42Arturo.
00:41:43Guy Bedos.
00:41:44C'est une sensible attention.
00:41:45Moi, je l'avais vu
00:41:46avec Guy Bedos.
00:41:47Ah oui ?
00:41:47Oui, Guy Bedos
00:41:48l'avait joué il y a 30 ans.
00:41:49Simplement, au-delà
00:41:50de ce sénateur,
00:41:50la question que ça pose,
00:41:51parce que c'est anecdotique,
00:41:52ça ne verra pas le jour.
00:41:53Mais ça dit,
00:41:53comment vont réagir
00:41:54si jamais un jour
00:41:55le RN arrive au pouvoir ?
00:41:56Comment vont réagir
00:41:57toutes les institutions
00:41:57qui sont teintées
00:41:58de cette idéologie socialiste ?
00:42:00La Cour des comptes,
00:42:01le Conseil constitutionnel ?
00:42:02À quel point
00:42:03ils vont pouvoir freiner
00:42:04l'aspiration populaire,
00:42:06à l'aspiration politique ?
00:42:07J'ai très peur
00:42:07si Marine Le Pen
00:42:09ou Jordan Bardella
00:42:10étaient élus,
00:42:11quand on voit
00:42:12à quel point même
00:42:13dans des temps
00:42:14prétendument paisibles
00:42:15la France est en effervescence,
00:42:18je n'ose penser
00:42:19ce qu'elle deviendrait
00:42:20après une victoire,
00:42:21même parfaitement démocratique.
00:42:23Il y aura une franchise,
00:42:24si je peux me permettre,
00:42:25de deux années.
00:42:27C'est-à-dire que
00:42:27les renouvellements
00:42:27des membres
00:42:29des différentes institutions,
00:42:32des contre-pouvoirs,
00:42:32que ce soit
00:42:33le Conseil constitutionnel,
00:42:34notamment,
00:42:35le renouvellement
00:42:36des membres
00:42:37lorsqu'il y aura
00:42:37l'élection présidentielle,
00:42:39ça sera deux ans plus tard.
00:42:41Donc il y aura
00:42:41deux ans de franchise
00:42:42où tout sera bloqué.
00:42:43Ensuite,
00:42:44cela changera
00:42:45puisque la personne
00:42:47qui sera au pouvoir
00:42:47aura la faculté
00:42:49de...
00:42:49Il y a possibilité
00:42:50quand même
00:42:50de bousculer ça
00:42:51avec le référendum.
00:42:52Voilà, oui.
00:42:52Si on va directement
00:42:54au référendum,
00:42:56si celui ou celle
00:42:57qui est élu
00:42:58va directement
00:42:58au référendum...
00:42:59Ça fait sauter les dix.
00:43:00Voilà.
00:43:01Mais c'est pour ça
00:43:01qu'il s'agit d'un
00:43:01précisément à cette...
00:43:03D'ailleurs, en fait,
00:43:04c'est la seule solution.
00:43:05La seule solution,
00:43:06c'est d'aller directement
00:43:07au référendum
00:43:07et de demander
00:43:08ce qu'est la moindre des choses,
00:43:09ce que les Français veulent.
00:43:11Et puis après,
00:43:11les Français décideront.
00:43:12Bien évidemment.
00:43:13Bon, dans l'actu,
00:43:14les LR...
00:43:15Alors, les LR...
00:43:16C'est drôle
00:43:17parce qu'il n'y a pas
00:43:18de sanctions non plus
00:43:19chez les LR.
00:43:19En fait,
00:43:20il y a des sanctions
00:43:20de nulle part.
00:43:21Parce que comme personne
00:43:22n'ose les prendre,
00:43:23les sanctions,
00:43:24on aurait pu imaginer
00:43:24que les six ministres LR
00:43:26qui sont au gouvernement
00:43:27soient exclus
00:43:29des LR.
00:43:30qui avaient été annoncés
00:43:30dans un premier temps.
00:43:31C'est ce que vous voulez,
00:43:32M. Retailleau.
00:43:32M. Retailleau.
00:43:33Eh ben non.
00:43:33Il a été rattrapé aussi
00:43:34par une forme de réalité.
00:43:35C'est-à-dire qu'exclure
00:43:36six membres aujourd'hui
00:43:37du LR...
00:43:38Enfin, c'est triste à dire,
00:43:39mais c'est beaucoup
00:43:40à l'échelle du nombre
00:43:41qu'il représente à l'Assemblée.
00:43:42Oui, mais tu montres
00:43:43ta faiblesse.
00:43:44Et ils ont l'habilité
00:43:45de partir avant.
00:43:46Oui, ça, ça a été pareil.
00:43:47C'est comme la démission
00:43:48refusée.
00:43:49On leur a dit,
00:43:50voilà, on va s'arranger comme ça.
00:43:50Tu montres ta faiblesse.
00:43:51Mais Rachida Dati
00:43:52était aussi l'épine dans le pied
00:43:53parce qu'elle va être
00:43:54candidate à la mairie de Paris.
00:43:56Ça aurait été un problème
00:43:57si elle n'était plus
00:43:57chez les LR.
00:43:58Et puis alors,
00:44:00Laurent Wauquiez
00:44:01qui fait ma joie
00:44:01dans chaque intervention
00:44:03dans le Figaro.
00:44:04Oui, c'est une œuvre d'art,
00:44:07je trouve.
00:44:07Oui, je vous ai entendu
00:44:08pendant mon absence.
00:44:09Vous étiez...
00:44:10Mais non,
00:44:10mais parce que c'est une œuvre d'art.
00:44:12Il reste un an,
00:44:12nous devons préparer
00:44:13un programme de refonte totale
00:44:14de notre pays.
00:44:15Mais il a surtout dit,
00:44:16cette phrase formidable,
00:44:17aucun...
00:44:18Personne ne s'est imposé.
00:44:19Voilà, personne ne s'est imposé.
00:44:20Alors, dans...
00:44:21Moi, j'ai le petit Wauquiez
00:44:22illustré.
00:44:24Ça veut dire
00:44:24ce nul de Retailleau
00:44:26n'a pas réussi
00:44:26à convaincre le plus grand nombre.
00:44:28C'est ça ce que ça veut dire
00:44:28dans son esprit.
00:44:30Bon, je suis un peu trivial
00:44:32en disant ça.
00:44:33Mais voilà ce qu'il pense.
00:44:34Il est dans un rapport
00:44:35avec Retailleau XXL
00:44:37d'affrontement.
00:44:40Alors, il a raison.
00:44:41Peut-être que personne
00:44:42ne s'est imposé.
00:44:43Mais il y en a qui se sont imposés
00:44:44quand même un peu mieux
00:44:45que d'autres.
00:44:46Et M. Wauquiez
00:44:47ne s'est pas du tout imposé.
00:44:49Du tout imposé.
00:44:50L'élection était plus...
00:44:50Et M. Retailleau
00:44:51s'est un petit peu plus imposé
00:44:52que lui.
00:44:54Mais alors,
00:44:55vraiment,
00:44:56Wauquiez,
00:44:57c'est...
00:44:58J'ai dit Laurent le Maléfique
00:44:59dans une petite tribune
00:45:01l'autre jour.
00:45:02Mais c'est quelqu'un,
00:45:03vous pouvez être sûr,
00:45:04vous le mettez
00:45:04dans un endroit,
00:45:06à mon avis,
00:45:07le parti est pas au mieux.
00:45:09Pascal Pacheau.
00:45:09Bien sûr,
00:45:10parce qu'il ne parle...
00:45:11L'extrême intelligence
00:45:12va vers le désastre.
00:45:13Mais arrêtez avec
00:45:14l'extrême intelligence.
00:45:14Non, mais lui l'est.
00:45:15Enfin, selon les critères
00:45:17traditionnels.
00:45:18Mais arrêtez avec
00:45:19l'extrême intelligence.
00:45:21Je vous rejoins...
00:45:22Trump est un imbécile,
00:45:23paraît-il.
00:45:24Non, mais justement...
00:45:25Et vous avez vu
00:45:25ce qu'il fait ?
00:45:26Qu'est-ce qu'il vaut mieux ?
00:45:27Un imbécile qui réussit
00:45:28ou un con qui...
00:45:29Mais j'allais dans votre sens
00:45:31Laurent Wauquiez
00:45:32un bagage universitaire
00:45:34impressionnant.
00:45:35C'est impressionnant.
00:45:36Et pourtant,
00:45:36c'est une canapos.
00:45:37Qu'est-ce qu'il vaut mieux ?
00:45:37Un imbécile qui réussit
00:45:39ou un être très intelligent
00:45:40qui se plante ?
00:45:41Parce que nous,
00:45:41on a un type très...
00:45:42Un monsieur très intelligent
00:45:43à l'Élysée.
00:45:45On a un génie
00:45:45de l'intelligence.
00:45:47Et puis, oui.
00:45:48Vous êtes d'accord ?
00:45:49Vous qui le rencontrez
00:45:50à l'aile madame...
00:45:51Non, non, mais je le trouve.
00:45:52On ne peut pas dire
00:45:53qu'il n'est pas intelligent.
00:45:55Bon, est-ce qu'il a réussi ?
00:45:56Non.
00:45:56Bon, il faut peut-être
00:45:57quelqu'un de bête, alors.
00:45:58Mais c'est-à-dire
00:45:59qu'il faut de la volonté.
00:46:05Annoncer une refonte totale,
00:46:07Édouard Philippe,
00:46:08un programme massif,
00:46:09ça va être fabuleux.
00:46:10Non, mais ce qui est sidérant...
00:46:11Même Marine Pondelud.
00:46:13Mais il veut tellement
00:46:13une refonte totale
00:46:15qu'il est avec le PS.
00:46:16Oui, voilà.
00:46:17Qu'il y a deux jours,
00:46:18il y avait la possibilité
00:46:19de faire une refonte totale
00:46:20et il a été s'allier
00:46:21avec le PS
00:46:22et faire un gouvernement
00:46:23socialiste, macroniste,
00:46:25avec des impôts
00:46:25qui vont remonter.
00:46:27Je veux dire,
00:46:28c'est ça.
00:46:28La refonte totale pour lui,
00:46:30c'est d'aller,
00:46:31de faire augmenter
00:46:31les impôts.
00:46:33Enfin, je vous assure,
00:46:35mais...
00:46:35En plus, il rejette la faute
00:46:36sur Bruno Retailleau.
00:46:37Non, mais en plus,
00:46:37sur ce point-là.
00:46:38Il dit que c'est Bruno Retailleau.
00:46:39C'est beaucoup les Retailleaux.
00:46:41Comment ?
00:46:41La refonte totale...
00:46:43Le seul objectif, là,
00:46:44c'est effectivement
00:46:44de s'en prendre à Bruno Retailleau
00:46:46et de lui mettre des obstacles.
00:46:47Et ça fonctionne un peu.
00:46:48Mais enfin,
00:46:49ce qui est extraordinaire,
00:46:50c'est que chez ces gens-là,
00:46:52il a pris une déculottée
00:46:54comme rarement
00:46:55quelqu'un a pris une déculottée
00:46:56auprès de ses militants.
00:46:57Il a fait 25% dans son parti.
00:47:00Mais si aujourd'hui,
00:47:01il était sur le plateau,
00:47:02il dirait,
00:47:02« Oui, mais les choses ont changé.
00:47:03Les militants, aujourd'hui,
00:47:05ils ne voteraient pas pareil. »
00:47:06Ils voteraient pas pareil.
00:47:07Donc, ces gens-là,
00:47:08ils sont toxiques.
00:47:11Parce que...
00:47:12Je veux dire,
00:47:12ils ne veulent pas admettre
00:47:14que M. Wauquiez
00:47:15ne veut pas admettre
00:47:15que les militants
00:47:16ne sont pas derrière lui.
00:47:17C'est aussi simple que ça.
00:47:19Les militants LR
00:47:19ne sont pas derrière lui.
00:47:20Après, il y a une réalité mathématique,
00:47:22Pascal.
00:47:22Si jamais les LR
00:47:23s'étaient adjoints
00:47:25et avaient poussé
00:47:25à la dissolution,
00:47:26ils n'avaient plus de groupe.
00:47:27Enfin, c'est une réalité mathématique.
00:47:28Mais on n'en fait rien.
00:47:29On ne sait jamais des choses.
00:47:32Il y avait un sursaut des LR.
00:47:39Parce que le bilan
00:47:40de M. Retailleau,
00:47:43il est bon.
00:47:44Il est bon.
00:47:45Il s'est imposé.
00:47:47Il s'est imposé.
00:47:49C'était compliqué pour lui.
00:47:50Disons qu'il a fait passer des idées.
00:47:51Pour le reste,
00:47:52il n'avait pas les moyens
00:47:53de sa politique.
00:47:54Exactement.
00:47:55Mais du coup,
00:47:57il y avait de nouveau
00:47:58un espoir
00:47:58dans la droite traditionnelle,
00:48:01si je puis dire.
00:48:02Et c'est vrai que
00:48:03la destruction
00:48:04faite par M. Wauquiez
00:48:07porte préjudice au parti.
00:48:09Même si Bruno Retailleau
00:48:10a une responsabilité,
00:48:12effectivement,
00:48:13dans ce qu'il a fait
00:48:14le dimanche soir.
00:48:15Le soir avec lui.
00:48:16Parce qu'il y avait
00:48:17Bellamy qui n'était pas
00:48:18dans le gouvernement.
00:48:19Et parce que Bruno Le Maire
00:48:20était là et qu'on ne lui disait pas.
00:48:21Donc il y a aussi
00:48:22une responsabilité.
00:48:23Absolument.
00:48:23Bien évidemment.
00:48:24Et ça,
00:48:24l'honnêteté intellectuelle...
00:48:26La sortie était mal maîtrisée.
00:48:27Et d'ailleurs,
00:48:27l'élan de la droite
00:48:28est venu parce qu'ils sont
00:48:29entrés au gouvernement.
00:48:30Donc c'est aussi...
00:48:31Voilà.
00:48:31Ce qui est sidérant
00:48:32dans l'ensemble
00:48:32de la classe dirigeante
00:48:33et notamment à droite,
00:48:35c'est qu'ils continuent
00:48:35d'avoir les réflexes
00:48:36d'une époque
00:48:37qui ne connaît pas
00:48:38les mêmes urgences
00:48:39qu'aujourd'hui.
00:48:40C'est ça en fait.
00:48:41Le clivage se marque là.
00:48:42C'est-à-dire que la base militante,
00:48:43elle,
00:48:44elle vit la France
00:48:45au quotidien.
00:48:46Elle se cogne au réel
00:48:47du quotidien.
00:48:48Et leurs représentants,
00:48:51eux,
00:48:51n'arrivent pas à percevoir
00:48:52justement les inquiétudes
00:48:53de leur base militante.
00:48:54On va marquer une pause
00:48:55et on va...
00:48:56Avec des avocats
00:48:57sur ce plateau,
00:48:58j'en ai ras-le-bol.
00:48:59Indéfendable mémoire,
00:49:00c'est Gilbert Collard.
00:49:01Ah tiens.
00:49:02C'est le deuxième volume ?
00:49:04Le deuxième.
00:49:05Vous,
00:49:05vous n'écrivez pas
00:49:05vos mémoires ?
00:49:07Non,
00:49:07mais parce que
00:49:08j'ai pas de mémoire,
00:49:09justement.
00:49:10Je suis admiratif
00:49:12devant les gens
00:49:12qui sont capables
00:49:13Ceux que vous avez condamné,
00:49:14ils en ont un peu.
00:49:15À la seconde près,
00:49:16l'enfance
00:49:17c'est la jeunesse.
00:49:18Non,
00:49:19non,
00:49:19mais ne parlez pas
00:49:20des condamnations,
00:49:21parlez des acquittements
00:49:22que j'ai requis.
00:49:23Ah,
00:49:24c'est vrai que vous avez requis
00:49:25combien d'acquittements ?
00:49:27Je dirais
00:49:27sur une période
00:49:29de plus de 20 ans,
00:49:31il m'est arrivé
00:49:32d'en requérir
00:49:3310 ou 20.
00:49:35Vous avez la mémoire ?
00:49:35Je regardais hier soir,
00:49:36il y avait une émission
00:49:37sur France 2,
00:49:37Justice en France.
00:49:39Je l'ai pas vu.
00:49:39Ce qui me frappait
00:49:40quand même,
00:49:41c'est le rapport
00:49:41des magistrats
00:49:42avec celui qui est à la barre.
00:49:44Et je trouvais
00:49:44qu'il y avait de la morale
00:49:45et ça me gênait.
00:49:46Vous trouvez ?
00:49:47Oui,
00:49:47je trouvais
00:49:48que tu avais l'impression
00:49:49que c'était un père
00:49:50ou une mère
00:49:50qui parlaient à un enfant.
00:49:51Ah mais c'est pas bien ça.
00:49:52Et j'étais frappé de ça.
00:49:54Le procureur,
00:49:54je vous assure,
00:49:55j'ai regardé ça
00:49:56pendant trois quarts d'heure,
00:49:56c'était sur France 2.
00:49:57Et il y avait,
00:49:58c'était vraiment,
00:49:59mais monsieur,
00:50:00vous n'avez pas honte de...
00:50:01Je n'aime pas ce ton-là.
00:50:02On en met partout
00:50:03de la morale en judiciaire,
00:50:05même des avocats.
00:50:06Non que ça comme argument.
00:50:08Parce que moi,
00:50:09voilà,
00:50:10c'était formidable.
00:50:11Alors vous,
00:50:11vous êtes évidemment
00:50:12habitué à ça,
00:50:13ce ton un peu paternaliste.
00:50:16Mais monsieur,
00:50:16vous vous rendez compte
00:50:17de ce que vous avez fait ?
00:50:19Peut-être que c'est comme ça.
00:50:21En fait,
00:50:21je vais vous dire quelque chose.
00:50:22Je n'aurais pas aimé être juge.
00:50:23C'est vrai.
00:50:24C'est curieux quand même
00:50:25de vouloir être magistrat et juge.
00:50:26Non, non, c'est...
00:50:27C'est curieux,
00:50:28si vous me permettez.
00:50:28J'aime beaucoup la phrase
00:50:30« sinon prête à maigrer ».
00:50:33Oui.
00:50:34Raccommoder les destinées humaines.
00:50:35Oui.
00:50:36C'est merveilleux.
00:50:36Mais quand c'est fait comme ça,
00:50:38très bien.
00:50:39Mais vous comprenez quand même
00:50:40qu'en psychologie,
00:50:41à 7 ans, 8 ans,
00:50:42tu dis « tiens, je vais être juge ».
00:50:43Qui veut être magistrat
00:50:45à 7, 8 ans ?
00:50:46Ah oui, c'est bien ça.
00:50:47C'est donc quand on a...
00:50:48Voilà, c'est bien
00:50:48ce qu'il me semblait aussi.
00:50:49Il n'y a pas un métier
00:50:50qui fait rêver les enfants.
00:50:50Ce n'est pas un métier qui fait les...
00:50:52Oui, mais je suis sûr
00:50:53qu'à 8 ans,
00:50:53on a envie d'être avocat.
00:50:55Ah oui.
00:50:56Interrogez-vous
00:50:56sur cette pensée puissante,
00:50:58cher ami.
00:50:58Elle est profonde.
00:50:59Bon.
00:50:59Oui, parfois,
00:51:00ce qui est profond
00:51:01est creux aussi.
00:51:02On est avec Thomas Hill.
00:51:04Thomas Hill.
00:51:04Oui, bonjour Pascal.
00:51:05Le RAID.
00:51:06Oh là là !
00:51:07Je suis avec le grand patron du RAID,
00:51:08Guillaume Cardi,
00:51:09qui est avec moi ce matin.
00:51:11Vous avez vu,
00:51:11il est venu avec sa tenue.
00:51:13Ah bah oui.
00:51:14Alors ça,
00:51:14je suis très impressionné,
00:51:16évidemment.
00:51:1640 ans de RAID.
00:51:18Bonjour.
00:51:19Bonjour.
00:51:20Le micro, oui.
00:51:22Effectivement,
00:51:23c'est aujourd'hui même
00:51:24qu'on fête
00:51:25les 40 ans
00:51:26de la naissance du RAID.
00:51:28Bon bah,
00:51:28on va vous équiper.
00:51:30On va vous équiper.
00:51:30On va vous écouter.
00:51:31Il est déjà bien équipé.
00:51:32Ah, je vous vais bien au RAID.
00:51:36Bon.
00:51:37Créé par Ange Mancini.
00:51:39Exactement,
00:51:40créé par Ange Mancini,
00:51:41qui est toujours de ce monde d'ailleurs,
00:51:43Ange Mancini
00:51:43et qui est en pleine forme.
00:51:45On le salue
00:51:45s'il nous écoute.
00:51:47Il est 9h57,
00:51:48on marque une pause.
00:51:51Il est 10h04,
00:51:53Sommeil à la midi
00:51:54pour les titres.
00:51:57On commence avec
00:51:58les images impressionnantes
00:52:00de la tempête Benjamin
00:52:01et de fortes rafales de vent
00:52:03sont attendues
00:52:04sur une bonne partie
00:52:04du territoire
00:52:05avec deux grosses vagues
00:52:07sur le littoral atlantique
00:52:08et les côtes de la Manche.
00:52:09Au total,
00:52:1019 départements
00:52:11ont été placés
00:52:11en vigilance orange.
00:52:14Invité exceptionnel
00:52:15de 100% politique
00:52:16sur CNews hier soir,
00:52:17le ministre de la Justice
00:52:18Gérald Darmanin
00:52:19a annoncé
00:52:20que les détenus
00:52:21qui ont insulté
00:52:21Nicolas Sarkozy
00:52:22à la prison de la santé
00:52:23allaient être changés
00:52:25de prison
00:52:25et certains seront placés
00:52:27en quartier disciplinaire.
00:52:29Et puis,
00:52:29Vladimir Zelensky
00:52:30salue un pas très important
00:52:32après les sanctions
00:52:33contre Moscou
00:52:34décidées par les Etats-Unis
00:52:35et l'Union Européenne
00:52:36ciblant le secteur pétrolier russe.
00:52:39Déclaration du président ukrainien
00:52:40à son arrivée à Bruxelles
00:52:42pour un sommet européen.
00:52:45Maître Collard,
00:52:46indéfendable mémoire,
00:52:48deux,
00:52:48puisque ça avait tellement
00:52:50bien marché,
00:52:51votre premier tome
00:52:52sur les grandes affaires judiciaires
00:52:53qui ont jalonné
00:52:54votre carrière
00:52:55que vous êtes revenus
00:52:56et on va en parler ensemble
00:52:57sur Marseille,
00:52:58sur Carpentras,
00:52:59sur le Temple solaire,
00:53:00toutes les affaires
00:53:01que vous avez...
00:53:02Le vide,
00:53:03mais le droit d'auteur.
00:53:04Oui,
00:53:04parce que vous n'êtes plus avocat
00:53:05maintenant.
00:53:06Bah, non.
00:53:07Ça ne vous manque pas.
00:53:08On le reste comme
00:53:09quand on a été pute,
00:53:10on reste toujours.
00:53:11Mais c'est vrai,
00:53:11c'est terminé,
00:53:12vous n'allez pas faire
00:53:13comment s'appelle ce film
00:53:14où un avocat...
00:53:16Ah, je pourrais,
00:53:16c'est avec Rému,
00:53:18les inconnus dans la maison.
00:53:20Exactement,
00:53:20les inconnus dans la maison.
00:53:22Mais vous ne vivez pas,
00:53:23Gilbert.
00:53:23Si, si,
00:53:24mais vous savez très bien
00:53:24que moi,
00:53:25parce que vous vous êtes
00:53:25raccompagné chez vous
00:53:26l'autre soir.
00:53:28Oui, mais moi,
00:53:29j'ai des sombres,
00:53:30compréhens-moi.
00:53:30Oui, oui, oui.
00:53:32Un sombre titubant.
00:53:33Je pense que vous avez raté
00:53:34votre carrière politique
00:53:35parce qu'à chaque fois,
00:53:37je vous le dis
00:53:38quand vous venez sur le plateau,
00:53:40vous ne résistez pas
00:53:41à un bon mot,
00:53:42vous aimez effectivement
00:53:44dire des choses
00:53:44parfois qui sont drôles
00:53:45et comme,
00:53:47disons-le,
00:53:47vous êtes plutôt
00:53:47très intelligent,
00:53:49ça s'est souvent
00:53:49retourné contre vous.
00:53:50Je me suis fait
00:53:51beaucoup d'ennemis,
00:53:52beaucoup d'ennemis
00:53:53pour le plaisir
00:53:55de faire un bon mot.
00:53:57Du reste,
00:53:58mon inémitié
00:53:59avec Dupond-Moretti,
00:54:00elle est née
00:54:01d'un mot.
00:54:02Un jour,
00:54:03c'était dans l'affaire
00:54:04du berger de Castellar,
00:54:06il se lève pour plaider
00:54:07et il me regarde
00:54:09et il dit
00:54:09Colard,
00:54:11avec sa voix
00:54:11de charcutier,
00:54:14Colard,
00:54:16je ne vous aime pas
00:54:17mais vous avez du talent.
00:54:19Et moi,
00:54:20je me lève
00:54:20et je lui dis
00:54:21Dupond-Moretti,
00:54:22je vous aime beaucoup
00:54:23mais vous n'avez aucun talent.
00:54:26Et à partir de là,
00:54:27il m'a voué une haine
00:54:29mais une haine...
00:54:30Parlez de bien dans le micro
00:54:31et moi je salue
00:54:32les charcutiers.
00:54:32Il m'a voué une haine terrible.
00:54:33Je salue les charcutiers
00:54:34parce que...
00:54:35Moi aussi,
00:54:35j'adore le charcuterie.
00:54:36Oui,
00:54:36mais ce n'est pas convenable,
00:54:37il n'y a pas de voix
00:54:37de charcutier,
00:54:38c'est méchant de dire ça.
00:54:40J'aime beaucoup
00:54:41les charcutiers
00:54:42mais j'ai rarement vu
00:54:43un charcutier
00:54:44chanteur d'opéra.
00:54:46Maintenant,
00:54:47si vous avez eu la chance
00:54:47de rencontrer,
00:54:48dites-le moi.
00:54:49C'est une sorte de mépris
00:54:50classe que vous avez bestimée.
00:54:51Oui, tout à fait,
00:54:52c'est insupportable,
00:54:52vous avez raison.
00:54:53Voilà,
00:54:53pour les charcutiers.
00:54:53À mon avis...
00:54:55Vous n'avez pas beaucoup
00:54:56d'estime pour Dupond-Moretti ?
00:54:57Il est moins intelligent que vous ?
00:54:59Il est nettement moins intelligent
00:55:00que nous tous,
00:55:03c'est clair.
00:55:05Non,
00:55:05je le trouve trop,
00:55:06si vous voulez...
00:55:07Bon,
00:55:08on le connaît
00:55:09en tant qu'avocat.
00:55:10En réalité,
00:55:11je pourrais raconter
00:55:12sa carrière.
00:55:12Moi,
00:55:12il était inconnu
00:55:14jusqu'à l'affaire d'Outreau.
00:55:16À peu.
00:55:16Voilà,
00:55:17bon.
00:55:17Donc,
00:55:17c'est parce que
00:55:18à partir de l'affaire d'Outreau,
00:55:20il a su récupérer
00:55:21l'impact médiatique
00:55:23de l'affaire
00:55:23avec l'aide
00:55:24de son ami
00:55:25Durand Soufflant.
00:55:27Un journaliste au Figaro
00:55:28qui a une très belle plume,
00:55:30qui a une magnifique plume.
00:55:31Qui ne peut pas vous répondre.
00:55:32Hein ?
00:55:32Je dis qu'il ne peut pas vous répondre.
00:55:33Non,
00:55:33non,
00:55:33mais c'est pas méchant ce qu'il a.
00:55:34Non,
00:55:35il a écrit
00:55:35un ou deux livres
00:55:37avec lui.
00:55:38C'est un journaliste
00:55:39de grand talent,
00:55:40du reste.
00:55:41Qui faisait peur aux avocats
00:55:42parce que chaque fois
00:55:43il les allumait
00:55:43très méchamment.
00:55:45Mais sinon,
00:55:46c'est quand même extraordinaire
00:55:46que sa carrière,
00:55:48elle ne commence
00:55:49qu'avec l'affaire d'Outreau.
00:55:50Voilà.
00:55:51Non,
00:55:51mais il y a des frontières
00:55:52invisibles dans tous les métiers
00:55:53et vous ne le mettez pas
00:55:54dans l'aristocratie
00:55:55des grands avocats.
00:55:57Tu le mets dans l'aristocratie
00:55:58des grands avocats,
00:55:59toi ?
00:56:00Moi,
00:56:01non.
00:56:01C'est un grand avocat d'Assise.
00:56:05En fait,
00:56:06ce qu'il avait,
00:56:07et on ne peut pas le nier,
00:56:08il avait une très grande force
00:56:10sur le questionnement
00:56:12des témoins.
00:56:13Voilà.
00:56:13Ensuite,
00:56:14il avait sa stratégie,
00:56:15ça a été de casser
00:56:16le protocole des Assises.
00:56:17Absolument.
00:56:18Alors,
00:56:18ça a fait hurler,
00:56:20ça a fait hurler
00:56:21parce que bien évidemment,
00:56:22mais à partir de cela,
00:56:24il a réussi souvent
00:56:26à faire basculer.
00:56:27Oui,
00:56:28il a mis une certaine brutalité.
00:56:29Voilà.
00:56:30Cette brutalité,
00:56:31il en a fait un atout
00:56:32et on ne peut pas
00:56:33ne pas le classer.
00:56:33Il est brutal,
00:56:34c'est vrai,
00:56:35il est brutal.
00:56:35Il se permettait des choses
00:56:36qu'aucun autre.
00:56:37Par exemple,
00:56:38lui,
00:56:38il en avait peur.
00:56:39Ah non,
00:56:40mais lui...
00:56:40Il avait une trouille bleue
00:56:41du pommet.
00:56:42Mais pas du tout.
00:56:43Mais bien sûr,
00:56:43mais moi,
00:56:44je le connais,
00:56:44Milger,
00:56:45maintenant.
00:56:45Mais non,
00:56:46mais...
00:56:46Faible avec les forts
00:56:47et fort avec les faibles.
00:56:48Mais vous dites des mots faux.
00:56:49Je le connais.
00:56:50Ben si,
00:56:51tout le monde le sait.
00:56:51Il en fait trop,
00:56:52il en faisait les enfants.
00:56:53Voilà.
00:56:54Qu'est-ce que vous avez dit ?
00:56:55Vous êtes faible avec les forts
00:56:56et fort avec les vrais faibles.
00:56:57Vous plaisantez.
00:56:58Jamais.
00:56:58Ce n'est pas mon genre.
00:56:59Vous plaisantez,
00:57:00vous savez que malheureusement,
00:57:02c'est l'inverse.
00:57:02Ah bon ?
00:57:04Les faibles,
00:57:05je les défends tout le temps.
00:57:06Cher ami,
00:57:07parlons de mon livre.
00:57:09Oui,
00:57:09mais c'est indéfendable.
00:57:10Il est indéfendable.
00:57:11Bon,
00:57:11attendez,
00:57:11avant de parler de votre bouquin,
00:57:12il y a un mot sur quand même
00:57:13Nicolas Sarkozy.
00:57:15Oui.
00:57:15Je suis bouleversé.
00:57:19Alors,
00:57:19on parle des bons mots.
00:57:21J'ai failli être poursuivi
00:57:22par Nicolas Sarkozy
00:57:23parce que je l'avais surnommé
00:57:25Sa Majesté Karcher Ier.
00:57:28Et il a saisi le bâtonnier.
00:57:31Enfin,
00:57:31j'ai été emmerdé,
00:57:32comme bien entendu.
00:57:33Donc,
00:57:33on n'a pas forcément
00:57:34des liens d'amitié.
00:57:36Mais de le voir en prison,
00:57:40ça m'est franchement insupportable.
00:57:42Et de voir la manière
00:57:44dont il a été accueilli
00:57:47par la racaille,
00:57:49ça doit amener quand même
00:57:51les magistrats
00:57:51qui l'ont envoyé en tolle
00:57:52à se poser des questions.
00:57:54Parce qu'on l'a jeté
00:57:56dans un piège.
00:57:57Et vous savez,
00:57:59dans le bouquin,
00:57:59ce n'est pas pour y revenir,
00:58:00mais c'est parce que c'est vrai.
00:58:02Je raconte l'histoire
00:58:03de ce type
00:58:04qui était en prison,
00:58:06un de mes clients,
00:58:08et qui a demandé
00:58:08à rencontrer le juge Michel.
00:58:11Le juge l'a convoqué avec moi.
00:58:13On y allait ensemble.
00:58:14Et il a dit au juge,
00:58:16j'étais présent.
00:58:18On va vous assassiner.
00:58:22Michel ne l'a pas cru.
00:58:24Jamais on n'a auditionné ce type.
00:58:27Mais ça veut dire qu'en prison,
00:58:29tout s'organise.
00:58:30Bien sûr.
00:58:31Tout se sait.
00:58:32Et tout se fait.
00:58:34Et je vous dis que tout est possible
00:58:35dans une prison.
00:58:36Tout est possible.
00:58:37Nicolas Sarkozy est en danger ?
00:58:38Oui.
00:58:38En danger de mort ?
00:58:39Oui, je le pense vraiment.
00:58:41Écoutez,
00:58:42je me rappelle cette scène,
00:58:44je la raconte,
00:58:44quand ce type est arrivé
00:58:45dans le bureau de Michel
00:58:46et qu'il lui a dit
00:58:48toute la prison
00:58:49parle de votre assassinat.
00:58:51Et 15 jours après,
00:58:54on le tue.
00:58:55ça veut dire que dans le monde
00:58:58de la prison,
00:58:59tout se fait.
00:59:01Il y a des mondes
00:59:01à l'intérieur des mondes.
00:59:03Tout est possible.
00:59:04Tu n'es pas d'accord avec moi ?
00:59:05Je suis tout à fait d'accord.
00:59:06Il l'a dit tout à l'heure.
00:59:07Je le rappelais tout à l'heure
00:59:09dans l'affaire Colonna.
00:59:10Oui, il y a l'affaire Colonna.
00:59:12J'avais prévu de commencer
00:59:14par Carpentras,
00:59:15mais puisque vous avez parlé
00:59:16de Michel,
00:59:17Pierre-Michel,
00:59:18c'est une affaire
00:59:19extrêmement importante.
00:59:21Un film d'ailleurs
00:59:21avait été créé de cela.
00:59:23Le juge Fayard.
00:59:24Ce n'est pas mauvais film.
00:59:25Très bon film
00:59:25que j'ai revu
00:59:26il n'y a pas très longtemps
00:59:27avec Patrick Devers
00:59:28qui joue le juge Fayard
00:59:30dit le shérif
00:59:31avec Aurore Clément
00:59:32qui joue la petite amie
00:59:34de Patrick Devers
00:59:36dont on tue le petit lapin
00:59:38et avec Jean Bouize
00:59:40qui doit jouer peut-être
00:59:41un procureur dans le palais
00:59:43et qui un soir
00:59:44alors que le juge Michel
00:59:46travaille tard.
00:59:47Il arrive comme cela,
00:59:48il est 11h
00:59:49et il lui dit
00:59:49vous êtes un bon juge Fayard.
00:59:52Et Jean Bouize
00:59:52était un comédien merveilleux.
00:59:54Mais alors Pierre-Michel,
00:59:54il faut rappeler
00:59:55qui est Pierre-Michel.
00:59:56On est au cœur de Marseille
00:59:58et c'est le premier
00:59:59je crois
01:00:00qui sera tué
01:00:01avec l'expédition
01:00:03de la moto
01:00:04de cette manière-là.
01:00:05Je crois que
01:00:05les bandits marseillais
01:00:07ont inventé
01:00:08ce type de...
01:00:09sauf erreur de ma part.
01:00:10Avant, il y a Guérini
01:00:13qui a été tué à moto
01:00:14par des tueurs à moto
01:00:16dont on connaît...
01:00:18Du reste,
01:00:18c'était leur avocat
01:00:20par la suite.
01:00:20Et comment vous le connaissez ?
01:00:21On connaît les noms.
01:00:22Donc comment vous le connaissez
01:00:23Pierre-Michel ?
01:00:23Parce qu'on est en quelle année ?
01:00:24En 81.
01:00:25Les années 81,
01:00:26je le connais bien
01:00:29parce qu'on a de bonnes relations
01:00:31et puis on a sympathisé
01:00:33à travers un client extraordinaire
01:00:35qui t'aurait fasciné
01:00:37qui s'appelait Jean-Jean
01:00:39qui était un capot
01:00:40d'Ituticapi
01:00:41et qu'on voit
01:00:42dans le film
01:00:43French Connection
01:00:44au moment où il s'enfuit
01:00:46se retourner...
01:00:48Et vous dites 80
01:00:49le juge Fayard
01:00:49c'est un film de 77 ?
01:00:51Je crois que vous vous avez confondu
01:00:52avec le juge Renaud.
01:00:55Ah, j'ai confondu le juge Renaud.
01:00:55Oui, j'ai pas voulu...
01:00:57Non mais vous avez raison.
01:00:57Pardonnez-moi,
01:00:58c'est le juge Renaud
01:00:58et le juge Fayard.
01:00:59J'ai pas voulu...
01:00:59Mais il y a eu un film
01:01:00sur le juge Michel aussi.
01:01:01Voilà.
01:01:02C'est la French.
01:01:03C'est la French.
01:01:04C'est Jean-Jean du Jardin
01:01:05et j'ai confondu évidemment
01:01:06le juge Fayard
01:01:07c'est le juge Renaud.
01:01:08Jean-Jean
01:01:09au moment de s'enfuir
01:01:12prend le temps
01:01:13de s'arrêter
01:01:13pour dire au revoir
01:01:15à l'inspecteur
01:01:16des narcotiques bureaux
01:01:17qu'il vient de posséder
01:01:19en changeant de rame
01:01:20et lui dit
01:01:21French toujours poli.
01:01:23Et la hantise de Michel
01:01:25c'était de savoir
01:01:26si cette scène était vraie.
01:01:28Je le raconte dans le livre.
01:01:30Et lors du dernier interrogatoire
01:01:32il avait 80 ans
01:01:33Jean-Jean
01:01:34lors du dernier interrogatoire
01:01:35écoutez M. Jean-Jean
01:01:36je vais vous remettre en liberté
01:01:37d'abord parce que
01:01:38vous m'avez beaucoup appris
01:01:39et ensuite
01:01:41il parlait sept langues
01:01:42Jean-Jean
01:01:42il avait été interrogé
01:01:44par Elliot Ness
01:01:45bon
01:01:46par Elliot Ness
01:01:48c'était un proche
01:01:50de tout le milieu
01:01:52sicilien
01:01:53bon
01:01:53et au moment de descendre
01:01:55l'escalier
01:01:57qui conduit au géole
01:01:58Jean-Jean se retourne
01:02:00vers Michel
01:02:00et il lui fait
01:02:01toujours poli
01:02:04et Michel me dit
01:02:07ce type est immense
01:02:09quoi
01:02:10et Jean me disait
01:02:11quel dommage
01:02:12que ce juge
01:02:13ait été juge
01:02:14il est trop intelligent
01:02:16pour être juge
01:02:17on pourrait le dire
01:02:19de beaucoup d'avocats
01:02:20mais pourquoi
01:02:21il se sent inconcerné
01:02:22chaque fois qu'on parle d'un con
01:02:23il réagit
01:02:24c'est incroyable
01:02:25c'est un vrai vaccin
01:02:27vous tombez dans les banalités
01:02:29chaque fois qu'on dit le mot
01:02:30imbécile
01:02:31il se réveille
01:02:31mais pourquoi
01:02:32mais vous tombez dans les banalités
01:02:34anti-jeu
01:02:35c'est incroyable
01:02:35franchement
01:02:36c'est incroyable
01:02:37bon alors
01:02:37dans Molière
01:02:39il est dit
01:02:39qu'il se sent morveux
01:02:40ce mouche
01:02:40arrête de te moucher
01:02:41oui mais vous pourriez aussi
01:02:43être original
01:02:44il y en a de très intelligents
01:02:46mais c'est pas une attaque personnelle
01:02:47un peu d'humour
01:02:48un peu d'humour
01:02:50un peu d'esprit
01:02:51mais je l'ai
01:02:52mais vous voyez
01:02:53quand l'humour
01:02:55est toujours dans le même sens
01:02:57Jean-Lémar
01:02:57Jean-Lémar
01:02:59mais arrête
01:03:00d'abord
01:03:01si on vous attaquait
01:03:03tout le temps
01:03:03mais on m'attaque tout le temps
01:03:05je vous défendrai
01:03:06et ben on m'attaque tout le temps
01:03:07je vais vous dire quelque chose
01:03:09moi je vous aime beaucoup
01:03:10ça m'inquiète
01:03:12quand vous commencez
01:03:13et vous avez toute votre place
01:03:15dans cette émission
01:03:16non mais
01:03:16Philippe il a besoin qu'on l'aime
01:03:18on a tous besoin qu'on l'aime
01:03:19bien sûr c'est une banalité
01:03:20Philippe je vous aime
01:03:22bon d'accord
01:03:22oui moi aussi Philippe
01:03:23voilà beaucoup
01:03:24non non
01:03:24laissez tomber
01:03:26Philippe je vous aime
01:03:26Philippe je vous aime
01:03:27oh
01:03:28mais on vient de vous dire
01:03:30écoutez ça va
01:03:31mais comme déjà
01:03:32la tonalité générale
01:03:35de l'émission
01:03:36n'est pas
01:03:38de dilection absolue
01:03:40pour la magistrature
01:03:41alors justement si
01:03:43puisqu'on rend hommage au juge
01:03:44à travers
01:03:44à travers un livre
01:03:45et surtout à travers
01:03:46le travail très dur
01:03:48qu'ils peuvent faire
01:03:49juge d'instruction
01:03:49et on a parlé du juge Renaud
01:03:52qui a été assassiné
01:03:52juge Michel qui a été assassiné
01:03:53donc ne dites pas ça
01:03:54puisque précisément
01:03:56c'est tellement
01:03:57ce métier
01:03:58les gens sont en dit
01:03:59comment dire
01:04:00mettre leur vie parfois en danger
01:04:01je lui rends au mar
01:04:01alors je fais juste
01:04:02une petite parenthèse
01:04:03dans l'expertise de votre livre
01:04:05parce que je voulais qu'on ait
01:04:06Marie-Victoire de Yodoné
01:04:07qui assiste au procès Lola
01:04:10et il y a quelque chose
01:04:12qui est très intéressant
01:04:13au procès Lola
01:04:13c'est ceux
01:04:15qui sont les spectateurs
01:04:16du procès Lola
01:04:17je vous assure
01:04:18je lis pas mal de papiers
01:04:20là dessus
01:04:20ce sont des jeunes gens
01:04:21qui viennent là
01:04:22j'allais dire
01:04:23comme si c'était
01:04:24une sorte de spectacle
01:04:26de jeunesse
01:04:27qui commente les images
01:04:29etc
01:04:30et tous les chroniqueurs
01:04:32judiciaires
01:04:33qui sont présents
01:04:34le soulignent
01:04:35et je voulais simplement
01:04:36être avec
01:04:37Marie-Victoire
01:04:38Yodoné
01:04:39évidemment
01:04:40c'est complètement annexe
01:04:41par rapport
01:04:41sans doute
01:04:42au meurtre
01:04:43et au drame
01:04:43qu'a vécu Lola
01:04:45et que vive sa mère
01:04:46mais je trouve
01:04:47que ça en dit beaucoup
01:04:48de notre société
01:04:48et je voulais simplement
01:04:49votre avis là-dessus
01:04:50Marie-Victoire
01:04:50Oui bonjour Pascal
01:04:55en effet
01:04:55il était assez surprenant
01:04:58en tout cas assez notable
01:04:59de voir que ce matin
01:05:00à l'arrivée
01:05:00alors que sur un côté
01:05:02les journalistes
01:05:03faisaient la queue
01:05:04pour accéder
01:05:05et suivre ce procès
01:05:07et bien de l'autre côté
01:05:08une queue bien plus longue
01:05:10bien plus fournie
01:05:10était composée
01:05:12de très nombreuses personnes
01:05:13qui pour certaines
01:05:15étaient là
01:05:15depuis 2h du matin
01:05:17sur les couloirs
01:05:19du Parlais Royal
01:05:20et puis la spécificité
01:05:21Pascal de ces jeunes
01:05:22vous le notiez
01:05:22c'est leur âge
01:05:24tous ont une vingtaine d'années
01:05:26il a été difficile
01:05:27de voir des individus
01:05:29plus âgés
01:05:30en effet
01:05:31ils font la queue
01:05:32alors il faut savoir
01:05:33que dans la salle d'audience
01:05:34qui est très petite
01:05:35seules 18 places
01:05:37sont réservées au public
01:05:38certaines personnes
01:05:39que vous pouvez apercevoir
01:05:41ici
01:05:41savent donc
01:05:42qu'ils passeront
01:05:43une bonne partie
01:05:45de la journée
01:05:45leur objectif
01:05:46on l'imagine
01:05:47c'est d'assister
01:05:48à quelques échanges
01:05:50de voir le visage
01:05:51de cet accusé
01:05:52et justement
01:05:52cette audience
01:05:53nous sommes en mesure
01:05:54de vous la raconter
01:05:55ici
01:05:56l'expertise psychiatrique
01:05:59a donc débuté
01:06:00l'objectif
01:06:00c'est de revenir
01:06:02sur le parcours
01:06:03de cet accusé
01:06:04on sait donc
01:06:04qu'aucun trouble dissociatif
01:06:06de l'identité
01:06:07aucune schizophrénie
01:06:08n'a donc été relevé
01:06:10au cours
01:06:10de la première
01:06:11mais aussi
01:06:12de la deuxième expertise
01:06:13une contre-expertise
01:06:14l'expert
01:06:16à la barre
01:06:16actuellement
01:06:17détaille néanmoins
01:06:19un rapport froid
01:06:20au monde
01:06:20une tendance
01:06:21à la manipulation
01:06:22elle détaille
01:06:23le contraste
01:06:25entre les différents
01:06:25entretiens
01:06:26le premier
01:06:26où elle est
01:06:27complètement fermée
01:06:29contradictoire
01:06:30et fantaisiste
01:06:30le second
01:06:31où elle est
01:06:32ouverte
01:06:33disponible
01:06:34elle valorise
01:06:35la positivité
01:06:36de sa démarche
01:06:37en tout cas
01:06:37on voit ici
01:06:38toute la contradiction
01:06:40le paradoxe
01:06:41que peut se vivre
01:06:42en tout cas
01:06:43peut se vivre
01:06:44dans une cour
01:06:46ici au tribunal
01:06:47de Paris
01:06:47Merci Marie-Victoire
01:06:49Dieudonné
01:06:49je voyais les deux
01:06:51avocats réagir
01:06:51sur cette salle
01:06:52que vous connaissez
01:06:53l'un et l'autre
01:06:53qui est une petite salle
01:06:55et vous avez dit
01:06:56c'est un scandale
01:06:5618 personnes
01:06:57simplement
01:06:57La justice est rendue
01:06:59au nom du peuple français
01:07:00et le peuple
01:07:00n'a pas la place
01:07:01pour y entrer
01:07:02Vous pensez qu'ils ont fait
01:07:03exprès de choisir
01:07:04une petite salle ?
01:07:04Ah oui !
01:07:05Rien
01:07:06alors rien
01:07:07n'est fait
01:07:09innocemment
01:07:10Ah ça c'est
01:07:10mais vous voyez
01:07:11ça c'est vraiment
01:07:12intéressant ce que vous dites
01:07:13Tout est signe
01:07:14Mais oui
01:07:14et ça personne ne le dit
01:07:16c'est formidable
01:07:17Lassalle est choisi
01:07:19le président est choisi
01:07:20ce qu'on ne sait pas
01:07:21c'est que les présidents
01:07:22d'audience sont choisis
01:07:23C'est par exemple
01:07:25C'est pas le hasard
01:07:26si tel président
01:07:27préside une audience
01:07:28Mais c'est-à-dire
01:07:29par exemple
01:07:30que pour la cour d'appel
01:07:31pour revenir au procès
01:07:32Nicolas Sarkozy
01:07:33le président d'audience
01:07:34est choisi
01:07:34mais il est choisi
01:07:34par qui ?
01:07:35Par le premier président
01:07:36Et qui est le premier président
01:07:38en l'espèce ?
01:07:39Donc on sait
01:07:43ce que vous voulez dire
01:07:43c'est que le premier président
01:07:44qui choisit
01:07:45c'est déjà peut-être
01:07:46le verdict
01:07:47Il peut mettre un magistrat
01:07:48Il peut connaître
01:07:50le verdict
01:07:50Non ça non
01:07:51Il y a le roulement
01:07:52quand même
01:07:53donc ça choquerait
01:07:53Non mais vous voyez
01:07:54ce que je veux dire
01:07:55On sait que c'est tel président
01:07:57qui doit présider
01:07:58mais si d'aventure
01:07:59on voulait
01:08:00pour des motifs
01:08:01inavouables
01:08:03ou avouables
01:08:04mettre un autre président
01:08:05on pourrait
01:08:06Je vois que Philippe Bilger
01:08:07du coup il n'a pas réagi
01:08:08Je me retiens
01:08:08Mais non mais dites
01:08:09là c'est un débat intéressant
01:08:12Vous avez le droit
01:08:13de dire le contraire
01:08:14Mais on peut choisir
01:08:16bien sûr un président
01:08:17Aux assises
01:08:18Aux assises
01:08:19en fonction de
01:08:20Pascal Garbarini
01:08:21De l'affaires
01:08:22De l'affaires
01:08:22Si elle est sensible
01:08:23Ou si elle n'est pas sensible
01:08:24Ça change
01:08:26Moi quand j'ai
01:08:27Je vous le dis
01:08:30Voilà
01:08:30J'ai eu deux affaires
01:08:32L'une après l'autre
01:08:33D'accord
01:08:34Aux assises spéciales
01:08:36D'accord
01:08:36Ah oui
01:08:37Et la première affaire
01:08:39S'est très très bien
01:08:40Passée
01:08:40Ensuite
01:08:41Il y avait la fusillade
01:08:42Avec le RAID
01:08:43D'accord
01:08:44Et on a changé
01:08:46Le président
01:08:46Ou c'est Mme Drey
01:08:47Qui est venue présider
01:08:48C'est pas un cadeau
01:08:49Ça s'est pas mieux
01:08:50Ça s'est pas très bien passé
01:08:51Non
01:08:52Forcément
01:08:53Parce qu'on savait très bien
01:08:54Qu'il n'y a pas de magistrat
01:08:56De cour d'assises
01:08:57Qui soit clément
01:08:58Ça c'est pas vrai
01:08:59Mais
01:09:00On va dire qu'on était
01:09:02Et avec tout le respect
01:09:02Que je dois à Mme Drey
01:09:03On était passé
01:09:05Dans une volonté
01:09:06Et dans une autorité
01:09:08Particulièrement
01:09:09Dure
01:09:10Richard Millet
01:09:11Richard Millet
01:09:12Une petite remarque
01:09:14Comme ça
01:09:14Je suis frappé
01:09:14Que depuis une heure et demie
01:09:15Bientôt
01:09:16On a une version
01:09:18De la France
01:09:19Judiciaire depuis 40 ans
01:09:20D'après tout ce que vous évoquez
01:09:21Et je trouve ça fascinant
01:09:22Mais non mais
01:09:24Vous avez raison
01:09:24Mais tout le monde
01:09:25Connait les présidents
01:09:26Dans ce monde
01:09:27Des avocats
01:09:28Tout le monde connait
01:09:29Qui est
01:09:30Quand on a un président
01:09:31Qui est plutôt sévère
01:09:32Qui ne l'est pas
01:09:33Tout le monde
01:09:34Et on est président
01:09:35À partir de
01:09:36Combien d'années
01:09:37De magistrature
01:09:38Ah bah c'est en fait
01:09:38On est en dénomination
01:09:39On n'est pas président
01:09:42D'un tribunal
01:09:43À 30 ans
01:09:44J'imagine
01:09:45Il y a 40 ans
01:09:45Il y a des périodes
01:09:47Et puis il faut être en cours
01:09:48Il faut être bien en cours
01:09:50N'importe qui
01:09:52N'est pas nommé
01:09:52Conseiller à la cour
01:09:53N'importe qui
01:09:54N'est pas nommé
01:09:55Président de cour d'assises
01:09:57Voilà
01:09:57Mais tout ce monde là
01:09:59Au PAC
01:09:59Il y a très peu d'informations
01:10:01Non mais
01:10:01C'est la raison pour laquelle
01:10:02Moi je trouve absolument scandaleux
01:10:03Et je ne sais pas
01:10:04Est-ce que vous allez en penser
01:10:05Qu'un magistrat
01:10:06Puisse avoir des fonctions
01:10:08Dans un ministère
01:10:09Je trouve tout à fait anormal
01:10:12Qu'on puisse être
01:10:13Directeur de cabinet
01:10:14De tel ministre
01:10:15De la justice
01:10:15Et puis après
01:10:16Retourner siéger
01:10:18Dans une juridiction
01:10:19Quand un magistrat
01:10:21Est passé par une mission politique
01:10:22Il ne devrait plus avoir
01:10:24De rôle de juge
01:10:25Parce qu'il est engagé
01:10:26Politiquement
01:10:27Un avocat aussi
01:10:29A ce moment là
01:10:29Mais un avocat
01:10:30Il ne juge pas
01:10:31J'ai écouté Alphen
01:10:33L'autre jour
01:10:33Oui je l'ai entendu Alphen
01:10:34Il parle beaucoup
01:10:35Mais il oublie simplement
01:10:36De dire
01:10:37Qu'il a été candidat
01:10:38A la députation
01:10:39Pour chevènement
01:10:40Et qu'il a fouillé
01:10:42A l'époque
01:10:42Où il poursuivait
01:10:44Le maire de Paris
01:10:45Le tiroir dans lequel
01:10:46Il y avait les dessous
01:10:47De son épouse
01:10:48Et qu'il s'en est vanté
01:10:49Dans un livre
01:10:50Attendez
01:10:51Les dessous
01:10:52De sa propre épouse
01:10:53Non Alphen
01:10:54A écrit un livre
01:10:55Oui
01:10:55Dans lequel il raconte
01:10:57Que je ne me souviens plus
01:10:58Du nom de l'ancien maire
01:10:59De Paris
01:10:59Jean Tibéry
01:11:00Tibéry voilà
01:11:01Il raconte que
01:11:02Quand il a perquisitionné
01:11:03Chez Tibéry
01:11:03Il a ouvert un tiroir
01:11:05Dans lequel il y avait
01:11:05Les dessous
01:11:06De madame Tibéry
01:11:07Et qu'il a fouillé là-dedans
01:11:09C'est pas très élégant
01:11:09C'est horriblement moche
01:11:12Mais monsieur Alphen
01:11:13Depuis des années
01:11:14Moi j'aurais bien aimé
01:11:15Être sur le plateau
01:11:16Pour le lui rappeler
01:11:16Et il envoyait des lettres
01:11:18Un peu discutables
01:11:19Bon écoutez
01:11:20Bref
01:11:20C'est le fils
01:11:21D'un grand journaliste de sport
01:11:23Qui s'appelle André Alphen
01:11:23Oui oui
01:11:24Bien sûr
01:11:25Bon alors
01:11:26L'autre dossier
01:11:27Qui nous intéresse
01:11:28C'est Carpentras
01:11:28Et alors Carpentras
01:11:30Ça c'est
01:11:30Bon c'est le
01:11:31Le jeudi 10 mai 90
01:11:33À 11h20
01:11:33Dans le cimetière juif
01:11:34Qui jouxte l'aqueduc
01:11:35Sous l'ombre tranquille
01:11:36Des cyprès
01:11:37Et des pins
01:11:37Plusieurs fois centenaires
01:11:38Deux femmes vêtues de noir
01:11:40L'une âgée
01:11:40Thérèse Grosjean
01:11:41L'autre jeune
01:11:42Sa fille Béatrice
01:11:43Marchent le long
01:11:44Des allées bordées
01:11:44Des lilas mauves
01:11:45Pour visiter
01:11:46Leur époux et père
01:11:47Frappent
01:11:48Un soleil qu'on ne peut regarder
01:11:49Automate de la tristesse
01:11:50Du moment
01:11:50Elle marche
01:11:51Et puis elles vont tomber
01:11:52Sur les tombes
01:11:53D'abord j'ai lu ces quelques lignes
01:11:54Pourquoi ?
01:11:55Parce que vous savez écrire
01:11:56Et c'est important
01:11:58Vous aimez la littérature
01:12:00Ah oui
01:12:00Vous aimez Giono
01:12:02Etc
01:12:02Et il y a chez vous
01:12:03Cette grande tradition
01:12:04Orale
01:12:05De l'avocat
01:12:06Mais aussi de l'écriture
01:12:07De la culture
01:12:08De l'élégance
01:12:09Dans ce que je viens de lire là
01:12:11Je ne sais pas
01:12:12Si vous écrivez d'un jet
01:12:13Ou si c'est beaucoup travaillé
01:12:14Ou pas
01:12:14Mais il y a un plaisir de lecture
01:12:16J'écris et je dicte après
01:12:18Écoutez
01:12:19Il y a un plaisir de lecture
01:12:20Et ça
01:12:20Et il y a quelque chose
01:12:22Chez vous
01:12:22A chaque fois
01:12:22On va penser que je suis fan
01:12:25De Gilbert Collard
01:12:26Mais c'est vrai que
01:12:27Vous pouvez
01:12:27Mais non mais
01:12:28C'est vrai que ce que vous écrivez
01:12:30Et il y a un plaisir de lecture
01:12:32Alors au-delà de ça
01:12:33Il y a l'affaire Carpotra
01:12:34Qui est une des plus grandes
01:12:35Extraordinaire
01:12:36Parce que
01:12:37C'est la seule fois
01:12:38Où un président de la république
01:12:39A manifesté
01:12:40Et c'était François Mitterrand
01:12:42Depuis la libération
01:12:43On sait maintenant
01:12:44Que
01:12:45On le sait par les confidences
01:12:47De l'ancien directeur
01:12:48Des renseignements généraux
01:12:50De l'époque
01:12:51On le sait par Roland Dumas
01:12:53On le sait par Jox
01:12:54On le sait par beaucoup
01:12:54D'hommes politiques
01:12:55Que Mitterrand s'est servi
01:12:57C'est une manip
01:12:57C'est une manip
01:12:58Bon ça a été avoué
01:12:59Reconnu
01:13:00Bon
01:13:00Alors ce qui demeure extraordinaire
01:13:02Et c'est ce que je raconte
01:13:03Parce que moi
01:13:03Je l'ai vécu de près
01:13:05Cette affaire à l'époque
01:13:06A l'époque
01:13:07Je n'étais pas du tout
01:13:08Au Rassemblement National
01:13:09Vous étiez socialiste
01:13:10J'étais socialiste
01:13:11Oui
01:13:11Je n'étais pas encore décontaminé
01:13:13Bien sûr
01:13:13Voilà
01:13:14Donc j'étais dans la secte
01:13:15Et puis avec
01:13:16Non mais
01:13:17Avec tous les
01:13:19Tous les travers de la secte
01:13:20Quoi non
01:13:21Mais c'est la raison pour laquelle
01:13:22Quand je vois un socialiste
01:13:23Je compatis
01:13:24Comme un tuberculeux
01:13:26Peut compatir
01:13:26Peut compatir à quelqu'un
01:13:28Qui est dans un sanatorium
01:13:29Tu vois
01:13:29Je compatis
01:13:31Bon je compatis
01:13:31Parce que j'ai été malade
01:13:32Moi aussi
01:13:33Bon
01:13:33Et donc
01:13:34Je me dis
01:13:36Mais
01:13:36Le Front National de l'époque
01:13:38N'y est pour rien
01:13:39C'est un bobard
01:13:41Et j'ai cette phrase
01:13:43Qui me vaudra une persécution
01:13:44Je dis
01:13:45C'est un mensonge d'État
01:13:46Et paf
01:13:47Je me paye ma marionnette
01:13:48Et il y a la fameuse
01:13:50La fameuse histoire de l'enveloppe
01:13:52Qui m'a poursuivi
01:13:53Pendant très longtemps
01:13:54A tel point que pour les vœux
01:13:56J'ai envoyé l'enveloppe de Carpentras
01:13:58Bon
01:13:59Et voilà que
01:14:00En 96
01:14:03Hein
01:14:04En 96
01:14:05A quelques jours de la prescription
01:14:08Les supposés auteurs
01:14:10De la profanation
01:14:12Ayant un poids sur la conscience
01:14:15Vont se livrer
01:14:17Aux renseignements généraux
01:14:20Et j'essaye de le démontrer
01:14:23Dans le livre
01:14:23Et à mon avis
01:14:24Quand quelques-uns
01:14:25Vont nous lire
01:14:25Et ça va gueuler
01:14:26Que c'est une énorme manipulation
01:14:28Voilà
01:14:29Je n'ai
01:14:31Moi je ne crois pas
01:14:32A la prise de conscience morale
01:14:34De néonazis
01:14:35Et de skinheads
01:14:37A quelques semaines
01:14:38De la prescription
01:14:39Et surtout
01:14:40Je ne les crois pas
01:14:41Quand ils vont se livrer
01:14:42Aux renseignements généraux
01:14:44Mais alors c'est quoi ?
01:14:46C'est une manip
01:14:47C'est une manip
01:14:48Il fallait absolument
01:14:49Accréditer la thèse
01:14:50Que quelque part
01:14:51L'extrême droite
01:14:53Était impliquée dans l'affaire
01:14:54Même si le procureur a dit
01:14:55Jean-Marie Le Pen
01:14:57N'est pour rien dans cette affaire
01:14:58Il l'a dit à l'audience
01:14:59Le 24 avril 97
01:15:01Le tribunal correctionnel de Marseille
01:15:03Rendait sa décision
01:15:03Dans l'affaire de Carpentras
01:15:04Deux ans de prison ferme
01:15:05Pour Olivier Fabry
01:15:07Oui
01:15:07Et là au Négro
01:15:1020 mois de prison ferme
01:15:11Soit deux fois
01:15:12Soit deux mois de plus
01:15:14Pour Yannick Garnier
01:15:15Et Bertrand Nouveau
01:15:17J'étais dans mon bureau
01:15:18Avec Anna Germont
01:15:18Il était indigné
01:15:19Ce jugement ne lui apportait rien
01:15:20Sinon une apparence de justice
01:15:21Un théâtre
01:15:22Il me dit
01:15:22On vient de faire joujou
01:15:23Avec l'antisémitisme
01:15:24Voilà absolument
01:15:25C'est hallucinant
01:15:26Mais enfin quand même
01:15:27Il faut
01:15:28Mais même
01:15:28Même des journalistes de gauche
01:15:31Ont été étonnés
01:15:34Et ont dit
01:15:34On ne peut pas y croire
01:15:36Qu'à quelques semaines
01:15:38À quelques mois
01:15:39Alors pourquoi ?
01:15:40Quelle est leur motivation ?
01:15:41Quelle est leur mobile
01:15:42De se dénoncer ?
01:15:43À mon avis
01:15:46Ça fait partie
01:15:47De ce qui peut se passer
01:15:48Dans les dossiers
01:15:49Des renseignements généraux
01:15:50C'est-à-dire que c'est un échange ?
01:15:52Oui un échange
01:15:52Oui je pense
01:15:53Je n'ai pas de preuves
01:15:54Vous n'avez pas de preuves
01:15:55C'est ennuyeux
01:15:56Non mais on peut faire des hypothèses
01:15:57Ce n'est pas
01:15:58Vous avez parlé de Giono tout à l'heure
01:16:01Oui parce que je sais
01:16:01Que vous êtes un amateur de Giono
01:16:02Je voulais vous offrir
01:16:03Une très belle phrase de Giono
01:16:04Ah bon j'aurais préféré
01:16:05Que vous m'offriez
01:16:06Une édition originale
01:16:07Mais ça ne coûte pas cher
01:16:08J'en ai
01:16:09Ça ne coûte pas cher
01:16:10Non mais dans l'affaire Dominici
01:16:11Il a écrit une phrase
01:16:12Que je trouve sublime
01:16:13Une condamnation
01:16:15N'est pas une preuve
01:16:16Oui
01:16:18Évidemment
01:16:19Mais on voit tout ce débat
01:16:22Non
01:16:23Mais vous avez parfaitement raison
01:16:25Mais on voit tout ce débat aujourd'hui
01:16:26C'est-à-dire que
01:16:27Certains veulent museler la parole
01:16:29En disant
01:16:30On ne conteste pas
01:16:30Une décision de justice
01:16:32Revenons à l'affaire Sarkozy
01:16:34Toutes les voix de gauche
01:16:36On dit
01:16:37On ne conteste pas une décision de justice
01:16:39Vous n'avez pas le droit de monter
01:16:41C'est inadmissible
01:16:42Mais on a le droit
01:16:42Bon il y a une volonté
01:16:44De museler la parole
01:16:45Mais dans tous les domaines
01:16:45Oui
01:16:46Aujourd'hui c'est vrai
01:16:47Sur tous les sujets
01:16:49On ne peut rien dire
01:16:49On ne peut rien dire
01:16:50Sur beaucoup de sujets
01:16:51Il y a cette volonté
01:16:52De museler la parole
01:16:55Bon Somaïa Labidi
01:16:56À 10h30
01:16:57Va nous
01:16:58Redonner les infos du jour
01:17:01Vous faites le tour
01:17:02Des plateaux de télévision
01:17:04Avec ce livre
01:17:05Ou est-ce que vous êtes invité
01:17:06Vous-même
01:17:06Ou est-ce que vous êtes personnel
01:17:07Sur les télévisions
01:17:08Sur les télévisions
01:17:09Du service public
01:17:10Il y a une certaine froideur
01:17:13Mais vous êtes invité
01:17:14Quand même ou pas
01:17:15Non
01:17:15Non
01:17:16Non
01:17:16Non
01:17:17Non
01:17:17Il ne m'invite pas
01:17:17Non
01:17:18Il ne m'invite pas
01:17:19Il y a un vrai sectarisme
01:17:21J'ai envoyé mon livre
01:17:23À la mer note
01:17:24Avec une dédicace
01:17:25Sait-on jamais
01:17:26Voilà
01:17:26Ah oui
01:17:27Et c'est fou quand même
01:17:28Parce que je pose évidemment
01:17:29Très souvent ces questions
01:17:30À mes interlocuteurs du matin
01:17:31Non
01:17:32Non
01:17:32Donc par exemple
01:17:33Et je cite toujours
01:17:34Les mêmes émissions
01:17:34Par exemple
01:17:35Léa Salamay
01:17:36Elle ne va pas vous inviter un soir
01:17:37Elle invite Dupond-Moretti
01:17:39Mais elle n'invite pas Gilbert Cotter
01:17:41Non
01:17:41Non
01:17:41Alors que Dupond-Moretti
01:17:43Je ne suis pas sûr
01:17:44Qu'il ait vendu
01:17:45Beaucoup de livres en plus
01:17:46Ça marche
01:17:46Voilà ça marche pas
01:17:48Alors que le vôtre marche mieux
01:17:48Ah il marche très bien
01:17:49Et de la même manière
01:17:50Alors le monsieur a pas dit
01:17:51Je crois que ça marche pas du tout
01:17:52Catastrophique
01:17:53Oui c'est
01:17:53Non
01:17:53Mille exemplaire
01:17:54Mille exemplaire
01:17:55Moins de moins
01:17:55Moins de moins
01:17:56Ça me fait beaucoup de peine
01:17:57Et vous vous en avez vendu beaucoup
01:18:00Oui je ne sais pas combien
01:18:01Oui mais l'éditeur
01:18:02C'est comme Gold Nadel
01:18:03Vous en vendez beaucoup
01:18:03Oui
01:18:04Et donc vous avez du succès
01:18:06Donc finalement
01:18:06Que vous passiez ou pas
01:18:07On s'en fiche
01:18:07Je m'en fous
01:18:08Mais je trouve que c'est pas rendre
01:18:10Je veux dire qu'il y a un honneur
01:18:11Du service public
01:18:12Oui
01:18:12Bon voilà
01:18:13Non mais bon
01:18:14Normalement
01:18:14Dans le pays
01:18:15Comme on dit de Voltaire
01:18:17C'est-à-dire de la liberté d'expression
01:18:19Qu'on aime ou qu'on n'aime pas
01:18:21On devrait inviter pour débattre
01:18:22Du reste comme dit Maffesoli
01:18:23Ce qui nous fait vivre
01:18:25Ce ne sont pas les réponses
01:18:26Ce sont les questions
01:18:27Oui
01:18:27Bien sûr
01:18:28Et puis surtout
01:18:28Vous êtes entre guillemets
01:18:29Un bon client
01:18:30On le voit bien ce matin
01:18:31Donc c'est ça le paradoxe
01:18:32C'est-à-dire qu'en fait
01:18:33Ils adoreraient vous avoir
01:18:34Parce que tu fais
01:18:35D'abord je pense que
01:18:36Là la demi-heure qu'on vient de faire
01:18:37Je suis sûr que
01:18:38A chaque fois que vous passez
01:18:39Je regarde les audiences le lendemain
01:18:41Ça marche plutôt bien
01:18:42Parce qu'il y a des choses à dire
01:18:44Parce qu'il y a du débat
01:18:45Parce que c'est vif
01:18:45Il y a de l'humour
01:18:47Oui c'est important l'humour
01:18:49Il est 17h
01:18:54C'est important
01:18:55Vous savez que
01:18:56Par exemple Dupont-Moretti
01:18:58Il n'a aucun humour
01:18:59Aucun humour
01:19:00Aucun humour
01:19:01C'est ça qui me frappe
01:19:02Je l'ai dit une fois
01:19:03Je l'ai dit ton
01:19:03Il n'a aucun humour
01:19:05On a quand même vécu
01:19:0715 jours ensemble
01:19:08Dans le même hôtel
01:19:08A l'île de la Réunion
01:19:10Il y a eu
01:19:12Il disait
01:19:12Mais fille ton père
01:19:13Il est méchant
01:19:14Un jour il m'a claté une porte
01:19:15Dans la gueule
01:19:16Allez me dénoncer
01:19:17Auprès de mes filles
01:19:18Bon
01:19:18Bon
01:19:19Non
01:19:20Mais on dînait ensemble
01:19:22Je veux dire
01:19:23Bon
01:19:23Bon
01:19:24Ce qui n'empêchait pas
01:19:25Après d'être désagréable
01:19:26Bon
01:19:26Mais je lui ai dit une fois
01:19:27Si tu avais un peu d'humour
01:19:29Un peu d'humour
01:19:30Tu accepterais beaucoup mieux les choses
01:19:32Parce que l'humour
01:19:34L'humour ça permet
01:19:36D'avoir la sainte indifférence
01:19:38Dont parlait le curé d'Ars
01:19:40La sainte indifférence
01:19:42Mais c'est très dur
01:19:43L'indifférence
01:19:44Non
01:19:44C'est bien l'humour
01:19:45Allez
01:19:46Mais c'est
01:19:46Mais la sainte indifférence
01:19:48Mais si
01:19:49Plus dur
01:19:49Never explain
01:19:51Never complain
01:19:52Voilà
01:19:53C'est la meilleure définition de la vie
01:19:55Lorsqu'on est quelqu'un de public
01:19:57Never explain
01:19:58Never complain
01:19:59Il y a que les robots
01:19:59C'était la reine d'Angleterre
01:20:02Cher Somaïa
01:20:03La midi c'est à vous
01:20:04On commence par les images
01:20:09Des cambrioleurs du Louvre
01:20:10Utilisant un monte-charge
01:20:11Pour s'échapper du musée
01:20:13Après le spectaculaire casse
01:20:14Réalisée en 4 minutes chrono
01:20:16Les voleurs qui sont repartis
01:20:18Avec un butin estimé à 88 millions d'euros
01:20:20Sont activement recherchés
01:20:21Par une centaine d'enquêteurs
01:20:238 mois de prison ferme
01:20:25Et 8 mois avec sursis
01:20:26Pour les deux frères jumeaux
01:20:27Qui ont abattu mi-août
01:20:28A Épinay-sur-Seine
01:20:30En Seine-Saint-Denis
01:20:31Un olivier planté en mémoire
01:20:32D'Ilan Alimi
01:20:33Ils ont été déclarés coupables
01:20:35De destruction du bien d'autrui
01:20:37Aggravés
01:20:37Mais faute d'éléments probants
01:20:38Ils ont été relaxés
01:20:40Du fait de violations
01:20:41D'un monument dédié
01:20:42A la mémoire des morts
01:20:43Commis en raison de la race
01:20:44L'ethnie
01:20:44La nation
01:20:45Ou la religion
01:20:46Et puis 19 départements
01:20:48Placés en vigilance orange
01:20:49Pour vent violent
01:20:50Cause le passage
01:20:52De la tempête Benjamin
01:20:53Qui souffle déjà très fort
01:20:54Sur une bonne partie du territoire
01:20:56C'est pourquoi la SNCF
01:20:58A annoncé que de nombreux TER
01:20:59Sont à l'arrêt
01:21:00Dans l'ouest et le nord de la France
01:21:02Merci Somaya
01:21:03Bon vous n'êtes plus
01:21:03Au rassemblement national
01:21:04Gilbert Collard
01:21:05Non non je n'y suis plus
01:21:06Je suis un SDF
01:21:08Oui mais c'est vous qui êtes parti
01:21:10Ou on vous a viré ?
01:21:11Non non non on ne va pas virer
01:21:12Je suis parti
01:21:13Non non
01:21:13Mais j'ai eu de bonnes relations
01:21:14Avec Louis Alliot
01:21:15Avec beaucoup de monde
01:21:16Mais ça doit être dur de travailler
01:21:17Avec vous parce que vous êtes ingérable
01:21:18Oui non c'est vrai
01:21:19Vous êtes un soliste
01:21:20Non non
01:21:21Vous n'êtes pas incapable
01:21:22D'être dans un groupe
01:21:23Non je ne peux pas être dans un groupe
01:21:24Oui vous ne pouvez pas
01:21:25Il y a une discipline dans un groupe
01:21:26Non je ne peux pas
01:21:26Non mais je le reconnais du reste
01:21:27Je le reconnais parce qu'il est avocat
01:21:29Oui mais vous avez fait du sport ?
01:21:31Ah oui beaucoup du sabre
01:21:32Oui mais voilà du sabre
01:21:34Mais vous avez fait un sport individuel
01:21:35Vous n'avez jamais fait de foot
01:21:36Jamais de rugby
01:21:37J'ai fait du rugby
01:21:38Mais j'ai eu un accident
01:21:38Oui ça vous fait partie de ceux
01:21:41Qu'on dit
01:21:41J'aurais dû être un grand joueur
01:21:42Et j'ai eu les croissés
01:21:43Si j'ai eu les croissés
01:21:45J'aurais dû être un grand joueur
01:21:46J'ai eu un accident magique
01:21:47Magique
01:21:47J'ai pris un coup de pompe
01:21:49Dans les testicules
01:21:50J'avais 12, 13 ans
01:21:5413 ans
01:21:54Et le médecin
01:21:56Le docteur Tolland
01:21:56Si j'étais pensionnaire
01:21:57Chez les pères maristes
01:21:58M'a dit
01:22:00Il faut porter un suspensoire
01:22:01Et j'étais à l'infirmerie
01:22:03Et je vois arriver
01:22:05Une bonne soeur
01:22:07Qui devait avoir
01:22:0819 ans
01:22:0920 ans
01:22:09Et qui me dit
01:22:11C'est moi qui vais vous poser
01:22:12Le suspensoire
01:22:13Si je ne suis pas devenu
01:22:15Fétichiste
01:22:16Ce jour là
01:22:17C'est que Dieu m'a protégé
01:22:19Des démons
01:22:20C'est dans le bouquin
01:22:22C'est dans le bouquin
01:22:23C'est dans le bouquin ça
01:22:24C'est dans le bouquin
01:22:25Bon
01:22:26Bon
01:22:27En tout cas
01:22:27Je comprends Marine Le Pen
01:22:29Parce que ça doit être dur
01:22:29De travailler avec vous
01:22:30Je ne veux pas qu'on travaille avec moi
01:22:32Du reste ma femme me dit
01:22:33Je ne sais pas comment j'ai fait
01:22:34Pour vivre 30 ans avec toi
01:22:36Ça c'est beau
01:22:37Elle m'a dit
01:22:38Je mérite vraiment
01:22:39La légion d'honneur
01:22:40La légion d'honneur
01:22:41En tout cas nous on aime bien vous recevoir
01:22:42Moi j'aime bien venir ici
01:22:44Parce que
01:22:44Indéfendable mémoire 2
01:22:46C'est Gilbert Collard
01:22:47Et puis c'est brillant
01:22:49Merci
01:22:49Et vous êtes quelqu'un de brillant
01:22:50Jean-Marc Morandini
01:22:53On va continuer à parler de religion
01:22:54Mais un peu différemment de Gilbert Collard
01:22:56Parce qu'on va vous parler
01:22:58Du film Sacré-Cœur
01:23:00Vous savez qu'à Marseille
01:23:01A Marseille hier soir
01:23:02On a interdit la projection
01:23:03Vous voulez en parler
01:23:04Mais il y avait tellement de choses ce matin
01:23:05Donc comme on est complémentaires comme toujours
01:23:08On va recevoir le réalisateur
01:23:09Les deux réalisateurs d'ailleurs
01:23:10Puisque c'est Steven et sa femme Sabrina
01:23:12Ils seront avec nous en direct sur le plateau
01:23:13Pour nous raconter ce qui s'est passé hier à Marseille
01:23:15Et comment Benoît Payan
01:23:16Au nom de la laïcité
01:23:17A décidé d'interdire la projection de ce film
01:23:19Et je vous le dis
01:23:20Ça me met très en colère
01:23:21Comme marseillais
01:23:21Mais évidemment
01:23:22Et c'est la campagne municipale qui a commencé
01:23:24François à la réalisation
01:23:26Rémi à la vision
01:23:27Nicolas Hausson
01:23:28Merci à Marine Lançon
01:23:29A Eloïs Tertret
01:23:30Toutes ces émissions sont retrouvées sur cdews.fr
01:23:33Bon après-midi
01:23:35On se retrouve ce soir
01:23:36Et Jean-Marc dans un instant
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