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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:01Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 10h et sur CNew jusqu'à 10h30.
00:00:07Il serait facile de voir dans le casse du Louvre le symbole d'une France qui part à volo jusqu'à perdre ses bijoux de famille
00:00:15et ceux de l'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III.
00:00:19La tentation du tout fou le camp est grande sans doute et certains n'y résistent pas.
00:00:24Soyons sérieux, le risque zéro n'existe jamais.
00:00:27L'épée de Charles X fut volée dans cette même galerie Apollo en 1976.
00:00:32Il n'empêche, ce vol pose des questions.
00:00:35J'imagine que dans un pays qui n'a plus un centime, la sécurisation des musées n'est plus une priorité.
00:00:41J'ai entendu ces dernières heures quelques personnels du Louvre qui pointent depuis plusieurs années la diminution des effectifs d'agents de sécurité.
00:00:49Est-ce une réalité ou pas ?
00:00:51Question aussi quand j'apprends que la vitre cassée par les braqueurs n'était pas blindée
00:00:55ou que les alarmes ont fonctionné mais qu'elles n'ont pas été entendues.
00:00:58Question enfin sur la nature du butin.
00:01:00À combien est-il estimé ?
00:01:02J'imagine qu'il est invendable, sauf à dessertir les pièces et à les écouler de cette façon.
00:01:07L'épée de Charles X n'a jamais été retrouvée.
00:01:10Rachida Dati, ministre de la Culture, est avec nous ce matin pour répondre à ces questions sur la responsabilité également.
00:01:16Le Louvre est le musée le plus connu du monde.
00:01:19Cette information a fait le tour de la planète.
00:01:21Elle abîme évidemment l'image de la France.
00:01:24Nous évoquerons cela ce matin avec Mme Dati que je remercie d'être avec nous.
00:01:28Il est 9h01, Alice Sommerer.
00:01:30Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:44À Lyon, 4 personnes sont décédées dans l'incendie d'un immeuble dans le 3e arrondissement.
00:01:49L'incendie s'est déclenché vers 5h ce matin et a été maîtrisé vers 7h.
00:01:5378 sapeurs-pompiers ont été déployés et 10 personnes ont été prises en charge pour faire l'objet d'examens par les secours.
00:02:01Quatre individus suspectés d'avoir cambriolé le Louvre hier matin sont toujours activement recherchés.
00:02:06Emmanuel Macron assure qu'ils seront arrêtés.
00:02:08Un braquage spectaculaire.
00:02:09Au total, 8 bijoux d'une valeur inestimable ont été volés.
00:02:13Ce qui est sûr, c'est que nous avons failli puisque des malfaiteurs ont été capables de mettre un monde charge sur la voie publique, a déclaré Gérald Darmanin.
00:02:21Et puis aujourd'hui débute le marathon budgétaire à l'Assemblée nationale.
00:02:24L'examen de la première partie du projet de loi de finances pour 2026 est consacré aux recettes de l'État.
00:02:301800 amendements ont été déposés.
00:02:31Merci Alice Sommerer.
00:02:34Rachida Dati, ministre de la Culture, est avec nous.
00:02:36Bonjour Madame le Ministre.
00:02:38Bonjour Monsieur Pro.
00:02:38Vous connaissez Elisabeth Lévy, Richard Millet, Joseph Massescaron, Gérard Carrero et Thomas Bonnet.
00:02:43Puisque je sais que vous nous écoutez certains matins quand le temps vous le permet.
00:02:47Ce vol qui frappe l'imagination.
00:02:50Est-ce que vous pouvez nous donner des informations ce matin sur l'enquête qui a commencé hier ?
00:02:54L'enquête, la procureure s'est exprimée hier sur un plateau télévisé.
00:02:59Elle a indiqué que c'était ouvert sur une qualification de vol en bandagnoire organisée.
00:03:05Elle n'exclut aucune hypothèse, y compris sur une hypothèse liée à l'étranger.
00:03:11Et donc l'enquête est ouverte.
00:03:12Ça c'est une chose.
00:03:13Moi je suis venue aussi pour dire, c'est vrai que ça a créé de l'émoi.
00:03:17Moi j'ai eu le sentiment hier, j'étais sur place, j'étais aux côtés des agents.
00:03:20Mais vous rencontrez aussi des Parisiens ou en tout cas des visiteurs, pas forcément que des Parisiens.
00:03:26Tout le monde a eu un effet, j'allais dire, de sidération avec beaucoup d'émotion.
00:03:30J'ai eu le sentiment, et vous l'avez dit tout à l'heure, qu'on retrouvait un peu l'effet Notre-Dame.
00:03:36Parce qu'on touche à la culture, on touche à notre patrimoine commun.
00:03:39On touche, j'allais dire, à notre cohésion et à nos valeurs de la culture.
00:03:45Et je trouve que la culture, comme pour Notre-Dame, quand on a vu les flammes, les gens ne sont pas à dire, je réagis comme catholique ou je réagis comme français.
00:03:56On réagit comme universel.
00:03:58Et j'ai eu le sentiment hier que c'était la même chose lors de ce vol de bijoux.
00:04:02Et donc, c'est une réalité.
00:04:04Mais quand même, parce que là, vous disiez tout à l'heure, on a l'impression que tout s'effondre le délitement.
00:04:10Moi je trouve que ce pays tient, et il tient grâce à sa culture, et il est grâce aux valeurs qu'il véhicule.
00:04:15Moi je vous le dis, je l'ai dit hier, la protection, la sécurisation du patrimoine a toujours été sous-estimée.
00:04:22C'est une réalité.
00:04:23Et d'ailleurs, regardez, quand on parlait de patrimoine, on nous traitait, je vais pour rester poli, de conservateur, de has-been.
00:04:32C'était pas très en vogue que de dire qu'il fallait s'occuper du patrimoine.
00:04:36Moi il y a deux choses, lorsque j'ai été nommée ministre, et le président de la République, je dois le dire, et je suis très libre.
00:04:41Moi je n'appartenais pas à l'équipe d'avant, donc je suis très libre.
00:04:44Quand il me donne, il me donne une mission très claire.
00:04:46Il me demande d'amplifier la politique de préservation et de protection du patrimoine.
00:04:51Je vais vous donner trois chiffres qui sont vraiment faciles à vérifier.
00:04:56C'est le budget de la culture, du ministère de la culture, a augmenté depuis sa présidence de plus de 20%.
00:05:01C'est inédit, j'ai participé à d'autres gouvernements.
00:05:03Il représente combien aujourd'hui le budget de la culture ?
00:05:04C'est un peu plus de 8 milliards, dont la moitié est consacrée à le budget.
00:05:07Et en pourcentage ?
00:05:08Donc plus de 20%.
00:05:10Oui, il a augmenté de plus de 20%, mais en pourcentage global, le budget de la culture, c'est combien ?
00:05:14C'est très peu.
00:05:14Oui, c'est pas assez.
00:05:16Oui, c'est pas assez, mais tout le monde vous dira que c'est jamais assez.
00:05:19Simplement, quand je suis arrivé, il y avait une baisse préconisée de plus de 200 millions d'euros, ça n'a pas été le cas.
00:05:27Et je ne me suis pas battu, comme on fait souvent, on défend son budget, on dit on ne veut pas que ça baisse,
00:05:31pour à la limite dire, oh là là, comme je vais me faire engueuler par les agents du ministère ou par les acteurs culturels,
00:05:38et donc on a peur que son budget baisse.
00:05:40Non, je l'ai défendu pied à pied en raison des enjeux qu'il portait.
00:05:44Le ministère de la culture, je vous le dis, et moi c'est vrai, rappelez-vous,
00:05:48la controverse que j'ai subie lors de ma nomination, en disant qu'est-ce qu'elle va faire, pour ne pas dire pire, au ministère de la culture.
00:05:55Je trouve que c'est le ministère le plus régalien de la République.
00:05:58Il y a tout dedans.
00:05:59La cohésion, la citoyenneté, les valeurs, la République, tout y est.
00:06:04Et donc il est important de le défendre.
00:06:06Donc plus de 20% d'augmentation sur le budget, et plus de 25% sur le patrimoine.
00:06:11Près d'un milliard de...
00:06:12Non mais c'est important de le dire.
00:06:14J'entends.
00:06:14Et donc sécurisation et protection...
00:06:16Et forcément il y a des questions très précises, qui sont des questions toutes simples par exemple.
00:06:21Non mais je voulais donner les questions toutes simples.
00:06:23Il faut quand même le dire, parce que le délitement, moi ceux qui polémiquent aujourd'hui,
00:06:27il fallait s'en occuper avant, hein.
00:06:29Non mais...
00:06:29Il fallait s'en occuper avant.
00:06:30Parce que ça, on a toujours mis la poussière sous le tapis, à telle ancienne qu'on l'a tellement mis sous le tapis que ça s'écroule.
00:06:37Rappelez-vous quand je demande un plan pour protéger, restaurer, sauver les églises.
00:06:41Les vols dans les églises, c'est de plus en plus important.
00:06:44Je demande un plan de protection des églises.
00:06:46Et qu'est-ce que j'ai demandé ?
00:06:47J'ai demandé, est-ce que sur les 10 millions, 12 millions de visiteurs que nous allons avoir à Notre-Dame,
00:06:52est-ce qu'on ne peut pas prélever 5 euros par visiteur ?
00:06:54Pas les fidèles, pas les paroissiens, 5 euros.
00:06:57Avec ça, je sécurise et je protège toutes les églises de France en l'espace de deux ans.
00:07:02J'ai fait le calcul là-dessus.
00:07:03Évidemment, repolémique.
00:07:05Mais on a une responsabilité.
00:07:07Est-ce qu'on veut garder les valeurs françaises, notre culture, notre patrimoine ?
00:07:11Ou est-ce qu'on n'a pas envie ?
00:07:12Et donc, aujourd'hui, la protection du patrimoine et la sécurisation, c'est un enjeu important qui coûte beaucoup d'argent
00:07:18parce que nous sommes un pays où, évidemment, nous avons énormément de patrimoine historique.
00:07:23S'agissant du Louvre, je vais vous dire, c'est 2200 agents.
00:07:26La moitié, c'est que de la sécurité.
00:07:28Que des agents dédiés à la sécurité.
00:07:30Il y en a moins qu'avant ?
00:07:32J'ai entendu une personne dire qu'il y avait moins de personnel de la sécurité qu'avant.
00:07:37Non, ils vous disent qu'on en veut plus.
00:07:40Ce n'est pas qu'il y en a moins. Ils en veulent plus.
00:07:42Il n'y en a pas qui ont été supprimés, par exemple, ces dernières années.
00:07:44Il y en a 35 heures.
00:07:46Non, mais attendez.
00:07:47D'abord, c'est une organisation.
00:07:49Puis, je vais vous dire quelque chose de très simple sur le musée du Louvre.
00:07:51Le musée du Louvre, quand il est conçu, il n'est pas conçu pour recevoir 10 millions de visiteurs.
00:07:56Il n'est pas confronté aux nouvelles formes de délinquance, aux intrusions.
00:08:00Là, c'est un vol spectaculaire.
00:08:02Mais les intrusions, les dégradations, la sur-occupation, c'est une réalité.
00:08:10Et donc, il y a eu un audit de sécurité 2022-2023, recommandation remise en 2024, et annonce par le Président de la République du nouveau projet Louvre-Renaissance.
00:08:21Là-dedans, 160 millions d'euros uniquement dédiés à la sécurité.
00:08:25Et là, on a commencé à déployer les mesures, mais nous en avons parlé hier, M. Praud.
00:08:31Qu'est-ce que je vous ai dit ?
00:08:32C'est-à-dire que nous avons mis le Président de la République, en annonçant le Louvre-Renaissance,
00:08:38il y a toute une partie, reprenez son discours, qui concerne la sécurisation du site et des œuvres.
00:08:44Simplement, il faut...
00:08:44Mais ça n'a pas été mis en place encore ?
00:08:46Pas du tout.
00:08:46Non, on l'a lancé immédiatement après le résultat des audits.
00:08:49Mais que se passe-t-il ?
00:08:51Et vous le savez, il faut mettre en concurrence, il faut les marchés publics.
00:08:56Et donc, le lancement de ces marchés, nous contraignent, ça se déploie avec le temps, ça prend du temps.
00:09:01Donc, ce n'est pas mis en place, c'est ce que je voulais dire.
00:09:03Si, si, monsieur...
00:09:04Non, non, non, non, monsieur Praud, je ne peux pas vous laisser dire ça.
00:09:06Non, je vous pose la question, j'en sais rien.
00:09:07Depuis que je suis ministre de la Culture, moi, je rends compte de mon action.
00:09:10Il y a...
00:09:10Nous sommes en train de moderniser les PC de sécurité au niveau du musée du Louvre qui sont obsolètes.
00:09:17C'est une réalité.
00:09:18Création d'un nouveau PC central.
00:09:20Nous sommes en train d'équiper pratiquement toutes les salles de vidéosurveillance en intégrant des nouvelles technologies.
00:09:27On refait à neuf tout le réseau numérique et informatique qui était totalement obsolète.
00:09:33450 kilomètres de câbles.
00:09:35Ça ne se fait pas en 24 heures et ça ne se fait pas avec n'importe qui.
00:09:39Ça prend du temps, ça coûte de l'argent et donc les efforts...
00:09:42Après, moi, je déplore ce qui s'est passé.
00:09:44Je ne vais pas vous dire, on est content, tout va bien.
00:09:47Deux petites questions et j'essaye de traduire les questions que se posent les gens.
00:09:50D'abord, j'apprends, est-ce que c'est vrai ou pas, que cette vitre n'était pas blindée ?
00:09:55Est-ce une réalité que cette vitre-là qui a été coupée ?
00:09:57Il faut employer les bons mots.
00:09:59D'abord, ils y sont allés à la disqueuse, à la tronçonneuse.
00:10:02Vous savez, moi, j'ai été magistrat et notamment en charge du grand banditisme et de la criminalité organisée.
00:10:09Ça, c'est comme l'explosif.
00:10:11Une fois que vous mettez l'explosif, vous pouvez blinder tout ce que vous voulez.
00:10:14Ils sont allés à la disqueuse.
00:10:15Les vitres étaient sécurisées.
00:10:17L'alarme a été déclenchée.
00:10:19Donc, sur les dispositifs de sécurité, ils ont été...
00:10:23Et l'alarme a été entendue.
00:10:25En fait, l'alarme ne se déclenche jamais dans la salle.
00:10:28Elle est en PC de sécurité.
00:10:30Justement, pour voir bien s'y rédécrire.
00:10:31Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:10:32D'ailleurs, je me suis posé une question toute simple.
00:10:34L'alarme est déclenchée.
00:10:35Donc, il y a des gens qui interviennent, qui peuvent intervenir.
00:10:37Des gens de la sécurité.
00:10:38Mais ces gens, j'imagine, ne sont pas armés.
00:10:40S'ils ont en face d'eux les voleurs, qu'est-ce qu'ils font ?
00:10:42Ils ne vont pas tirer dessus ?
00:10:43En fait, que font ?
00:10:44D'ailleurs, hier, il y avait une responsable du syndicat Sud,
00:10:47qui est du musée du Louvre, avec laquelle je m'entretiens,
00:10:51avec laquelle on échange.
00:10:52Et on échange, je dois le dire, de manière assez constructive.
00:10:55Je le reconnais.
00:10:56Qu'est-ce qu'ils font, donc, ces agents, quand ils interviennent ?
00:10:58Elle le dit, très justement.
00:11:00Elle dit, dans nos missions de sécurité,
00:11:01sans dévoiler le détail de leur formation,
00:11:05ils doivent protéger les vies humaines.
00:11:07Donc, c'est d'abord faire les efforts...
00:11:08Donc, ils les laissent repartir.
00:11:09Je me mets à leur place.
00:11:11Et faire sortir les visiteurs.
00:11:13C'est ce qui s'est passé.
00:11:14Moi, j'ai vu les images.
00:11:15Il y avait des visiteurs qui entraient.
00:11:17Au moment où ils ont pénétré dans la salle...
00:11:18Donc, si, par exemple, il y avait des officiers de sécurité,
00:11:21des personnels de sécurité qui étaient entrés à ce moment-là,
00:11:24ils ne pouvaient pas intervenir sur le vol des bijoux, sans doute.
00:11:27Et eux-mêmes, si les gens sont armés, peut-être...
00:11:29Mais bien sûr.
00:11:31On ne leur demande pas de mettre leur vie en péril.
00:11:35On leur demande de faire évacuer et protéger les vies humaines.
00:11:38Et de ce point de vue-là, c'est quelque chose qui a été positif hier.
00:11:41Il n'y a pas eu de souci sur les...
00:11:43Bon.
00:11:43Alors, après, la responsabilité.
00:11:44Et c'est là que la question se pose.
00:11:46Il y a un responsable de la sécurité au Louvre.
00:11:48Il dépend de vous, directement ?
00:11:50Non, il dépend de...
00:11:51Vous savez que les opérateurs sont des établissements publics
00:11:53qui sont...
00:11:54Ils ont une autonomie.
00:11:55Nous nommons les présidents...
00:11:57Là, par exemple, la présidente, elle dépend de vous ?
00:11:59C'est nous qui la nommons.
00:12:00Donc, si vous considérez qu'elle a failli, vous pouvez, demain, la...
00:12:04On peut en tirer les conséquences.
00:12:06Je ne veux pas jeter la pierre sur Mme Descartes.
00:12:09Parce que Mme Descartes, quand elle est arrivée...
00:12:11D'ailleurs, c'est aussi grâce à elle que le président de la République s'empare de ce nouveau projet Louvre-Renaissance.
00:12:17Vous savez, c'est presque un milliard d'euros.
00:12:19On a trouvé des mécènes.
00:12:20Moi, j'ai fait augmenter.
00:12:21Vous savez très bien que j'ai fait une nouvelle politique tarifaire.
00:12:24Les étrangers paieront plus que les Français ou que les citoyens européens.
00:12:28Et donc, ça nous permet aussi de financer tous ces nouveaux dispositifs.
00:12:32Et donc, dès que les alertes ont été données, dès que les audits de sécurité ont été annoncés avec les recommandations,
00:12:39le président de la République a pris ses responsabilités et nous avons annoncé les mesures qui sont en train de se déployer.
00:12:44Mais comme je le disais, ça prend du temps.
00:12:46Mais on considéra qu'il y a des responsabilités par rapport à ce qui s'est passé.
00:12:49Peut-être responsabilité de la présidente, peut-être de la responsabilité de la sécurité.
00:12:53D'abord, l'enquête.
00:12:54Il y a une enquête pénale.
00:12:55Parce qu'on ne sait pas aussi ce qui s'est passé.
00:12:57Parce que ça semblait bien renseigné aussi.
00:12:59Je vais vous dire, dans la salle, moi j'ai vu la vidéo 3 minutes 57 ou 3 minutes 52, dans la salle.
00:13:06Ils sont allés directement sur les vitrines.
00:13:08Ils savaient exactement ce qu'ils voulaient.
00:13:11Et chacun sur une vitrine de manière très efficace.
00:13:14Et ils ne se sont pas attardés.
00:13:16Ils sont allés à la disqueuse.
00:13:17Ils ont détruit ces vitrines et ils sont repartis.
00:13:20D'ailleurs, ce butin, il est inestimable.
00:13:23Donc, je ne sais pas ce que veut dire le mot inestimable.
00:13:25Mais ce qui est certain, c'est qu'on ne peut même pas l'écouler tel qu'il est sur un marché.
00:13:29Et c'est pour ça que je citais l'épée de Charles X.
00:13:31Elle n'aurait jamais été retrouvée.
00:13:33Et sans doute, elle était, alors je ne sais pas si on dit dessertie.
00:13:36Les diamants sont dessertis pour être vendus séparément.
00:13:40C'est sans doute, c'est ça qui est terrible d'ailleurs.
00:13:42C'est sans doute ce qui guette ces bijoux de famille.
00:13:45Les enquêteurs, vous avez la police, vous avez tous les enquêteurs.
00:13:48Il y a une équipe importante, c'est la GIRS, comme l'a annoncé hier Mme la procureure,
00:13:53qui est en charge de cette enquête.
00:13:54Mais on a retrouvé quand même les motos, il y a une matriculation.
00:14:00Moi, je voulais aussi rendre hommage aux agents de sécurité qui ont empêché l'incendie du camion,
00:14:05enfin de la nacelle, puisqu'un des malfaiteurs a essayé d'incendier cette nacelle.
00:14:11Et il l'a mis en fuite.
00:14:12Et donc, ça nous a permis de récupérer aussi des indices sur place.
00:14:15Donc ça, c'est une réalité.
00:14:17Alors, cette couronne, elle a été récupérée.
00:14:19Dans quel état ? Vous avez des informations précises sur cette couronne ?
00:14:22Ils sont en train de regarder.
00:14:23Elle a été évidemment prise.
00:14:25C'est assez étrange d'ailleurs qu'il l'ait perdue.
00:14:28Elle a dû tomber.
00:14:29Oui, évidemment.
00:14:31Mais elle a été cassée, brisée ?
00:14:32Alors, moi, j'en sais pas plus.
00:14:34Ils l'ont prise et hier, la police l'a récupérée.
00:14:38Bon, écoutez, je pense qu'on fait le tour dans ces cas-là avec la responsabilité.
00:14:42Ce qui, effectivement...
00:14:43Alors, vous avez dit quelque chose aussi qui est très intéressant sur le fonctionnement de l'administration.
00:14:49Je crois que vous avez dit qu'il faut neuf mois pour faire un appel d'offres, c'est ça ?
00:14:52Il faut plusieurs mois, les mises en concurrence, éviter les recours.
00:14:56Oui, mais justement, nous allons...
00:14:57J'entends tout ça.
00:14:58Mais cette fameuse réforme de l'État, et tout le monde est d'accord pour dire qu'il faudrait la faire, pour simplifier les procédures.
00:15:06C'est-à-dire que quand on fait quelque chose ici dans le privé, on ne fait pas neuf mois.
00:15:10S'il y a un problème de sécurité dans ce bâtiment, demain, il est réglé.
00:15:13Vous n'avez pas les sujets de mise en concurrence et les marchés...
00:15:15Mais je sais, je sais.
00:15:15Pour éviter, justement, pour éviter quoi ?
00:15:17Mais j'entends ça, mais on voit bien que toute cette administration...
00:15:20Notre-Dame, c'est intéressant, parce que là, il faut rendre hommage à Emmanuel Macron.
00:15:26Il a sorti du ministère de la Culture le dossier, il s'en est occupé lui-même, et c'est un des rares dossiers qui a été parfait.
00:15:32Le général Georges Lain, pour lequel il faut rendre hommage.
00:15:34Ça a été un des rares dossiers. Mais on voit bien qu'on est au bout d'un système avec cette administration, parce qu'on ne fait rien, ou qu'on fait mal.
00:15:40Monsieur Pro, vous avez raison sur ce sujet. On met ces procédures de mise en concurrence et de transparence, c'est pour éviter...
00:15:48Vous savez très bien, tout est judiciarisé aujourd'hui, les favoritismes...
00:15:51Et si c'est entendu, mais c'est à chaque fois, c'est neuf mois, dix mois...
00:15:54Juste après votre émission, nous avons une réunion avec Laurent Nouniez pour évoquer ces sujets de sécurité,
00:15:59de la sécurisation de tous ces lieux culturels, qui quand même contiennent des joyaux, et comme vous disiez...
00:16:05Et vous avez parlé des églises, justement.
00:16:07Et des églises, parce que...
00:16:07Et votre initiative sur la Notre-Dame de Paris, à mon avis, est une excellente initiative pour protéger les églises.
00:16:12Et bien sûr, parce que le vol dans les églises, ça s'est de plus en plus répandu.
00:16:16D'ailleurs, depuis 2019, il y a un plan de sécurisation et de lutte, les mises aux normes, et de lutte contre les incendies,
00:16:26qui bénéficie à l'ensemble des églises, c'est 12 millions par an.
00:16:30Et d'ailleurs, il y a une cathédrale que vous connaissez bien, monsieur Pro, qui est à Nantes,
00:16:33que je suis allée procéder à la réouverture, et qui a bénéficié, justement, de dispositifs de sûreté et de sécurité incendie,
00:16:41qui s'élèvent à environ 7 millions d'euros.
00:16:44J'ai la liste sur les musées qui ont été cambriolées.
00:16:49Pour terminer sur la sécurisation, et justement, avec Laurent Nunez, nous voulons proposer au président de la République
00:16:54que ces mises en protection et en sécurisation, qu'on puisse bénéficier de la même procédure que pour Notre-Dame, d'une part,
00:17:03et pour les JO.
00:17:04Par exemple, on a construit des logements pour les JO, avec beaucoup plus de rapidité et beaucoup moins de contraintes.
00:17:10Bon, je disais tout à l'heure, dans un pays qui n'a plus un centime, évidemment, la priorité, c'est sans doute pas de sécuriser les musées.
00:17:14Mais j'ai la liste, et on voit bien les organes.
00:17:16Il y a quand même des valeurs.
00:17:17Je suis d'accord avec vous.
00:17:18C'est pour ça que moi, j'ai trouvé des...
00:17:20Attendez, monsieur Pro, parce que j'ai trouvé, alors c'est attaqué, d'autres dispositifs de financement.
00:17:25Nous avons lancé, bientôt, je vous fais un petit scoop, nous allons annoncer aussi un nouveau musée d'Orsay.
00:17:31L'Opéra Bastille, il y a un concours qui a été lancé, avec d'autres dispositifs de financement.
00:17:37Des financements innovants, des mécénats, évidemment, d'autres types de recours.
00:17:41Ce qu'on appelle, évidemment, le bâchage publicitaire.
00:17:44Ça permet de financer.
00:17:45L'Opéra Garnier est quasiment financé avec ça.
00:17:48Nous avons des licences de marque.
00:17:49Et donc, tout ça permet de préserver et de protéger aussi nos joyaux culturels.
00:17:54Mais ce qui est vrai, c'est peut-être qu'il y a des nouvelles organisations criminelles plus performantes qu'avant.
00:17:59Parce que j'ai la liste des cambriolages dans les musées de France.
00:18:02Musée Hommes d'Histoire Naturelle, 16 septembre 2025.
00:18:05Musée du Parfum à Paris, 2022.
00:18:07Musée Cognac-Jet, situé dans le Marais à Paris, frappé récemment.
00:18:11Dans le Nord, le musée de Cambrai avait également connu une effraction audacieuse.
00:18:14Là, on est en 2021.
00:18:16En 2019, c'est le musée de la Résistance à Lyon.
00:18:18Un autre vol marquant en 2017, ça remonte un peu plus loin, sans doute, au musée des Beaux-Arts de Nice, etc.
00:18:23Mais il semble que ces musées soient des cibles par des organisations peut-être criminelles.
00:18:27Je vais vous dire, justement, j'ai regardé un peu, par exemple, le musée Cognac-Jet, on a retrouvé 5 objets sur 7.
00:18:35Sur le musée Hommes d'Histoire Naturelle, le voleur a été appréhendé en Espagne.
00:18:39C'est une criminalité organisée.
00:18:41Et donc, il faut se donner les moyens.
00:18:42Vous n'y allez pas uniquement avec un agent de sécurité.
00:18:45J'entends bien, mais quand il n'y a plus d'argent dans la caisse, peut-être que vous passez, effectivement, pas en priorité.
00:18:51Alors que ça pourrait l'être.
00:18:53Justement, le patrimoine, je vous ai indiqué l'augmentation du budget.
00:18:57Et c'est une priorité, le patrimoine est une priorité du Président de la République, que j'ai porté et amplifié depuis que je suis ministre.
00:19:03Et je continuerai à le faire parce que c'est important pour notre cohésion.
00:19:08Je vous dis, c'est une mission régalienne.
00:19:10J'y tiens.
00:19:11Et je pense que, pour le coup, tout le monde sera d'accord avec vous.
00:19:14J'espère.
00:19:15Parce que, vous l'avez dit très justement, il y a un état de sidération entre Notre-Dame, le Louvre, ça frappe l'imaginaire.
00:19:21Même le vol dans les églises.
00:19:22C'est quand même choquant qu'on puisse voler des objets religieux.
00:19:25Oui, alors là, c'est encore un autre sujet.
00:19:27C'est-à-dire qu'il est sous-estimé dans les médias parce que ce sont les églises.
00:19:30Je suis d'accord avec vous.
00:19:32Et on n'en parle pas.
00:19:32Mais il n'est pas sous-estimé au ministère de la Culture, croyez-moi.
00:19:35J'entends bien.
00:19:35Mais ce qui se passe dans les églises de France, dans l'espace médiatique, ça n'a pas la place que ça devrait avoir.
00:19:42Parce que ce sont des églises.
00:19:43Je le dis exprès, monsieur Praud, comme ça, pour vos procédures éditoriaux.
00:19:49Le président de la République a lancé un fonds, justement, de sauvetage des églises pour le patrimoine religieux.
00:19:54Voilà, 30 millions d'euros ont été collectés.
00:19:56Une souscription populaire.
00:19:57C'est plutôt pas mal.
00:19:59Vous le connaissez un petit peu, le président de la République.
00:20:00Oui, mais des fois, vous êtes un peu trop critique, parfois.
00:20:03Voilà, un peu injuste.
00:20:05Je suis moins critique que ces anciens premiers ministres, si vous me permettez.
00:20:09Et en plus, je vais vous dire, et monsieur Praud, je vous entends parfois parler de certains de vos amis.
00:20:15Moi, je pense qu'il y a aussi une valeur qui est républicaine pour moi.
00:20:18La reconnaissance et la loyauté, ça devrait presque être une devise républicaine.
00:20:22Eh bien, je suis d'accord avec vous.
00:20:23Mais manifestement, les anciens premiers ministres, il faut leur dire également.
00:20:26Mais quand j'ai vu, et on en parlera tout à l'heure, Alain Juppé, ce qu'il a dit de Bruno Retailleau dans l'émission Quelle époque,
00:20:32je comprends pourquoi la droite française est dans cet état-là en même temps.
00:20:37Vous me dites ça à moi, monsieur Praud ?
00:20:38Oui, mais on avait dit qu'on parlait que du Louvre.
00:20:41On a dit qu'on parlait, parce que vous irez chez Sonia Mabouk, on a dit qu'on ne parle que du Louvre.
00:20:47Oui, oui, ça c'est vrai.
00:20:48Donc on ne parlera pas d'Emmanuel Macron, on ne parlera pas d'ELR.
00:20:51Mais pourquoi, monsieur...
00:20:52Et vous irez chez Sonia Mabouk ?
00:20:53Mais volontiers, vous savez...
00:20:54Demain.
00:20:57Parce que, pourquoi je ne voulais pas qu'on parle d'autres sujets ?
00:21:00Parce que les Français ont besoin aussi d'être informés.
00:21:02Mais je suis d'accord, je suis d'accord.
00:21:03Et que ce ne soit pas en méli-mélo.
00:21:04Parce que là, comme il y a eu un effet de sidération, beaucoup d'émotions, beaucoup de sensibilité,
00:21:08donc on dit tout et n'importe quoi.
00:21:10Et sur ce sujet-là, moi, il me tient à cœur.
00:21:13Je le porte depuis pratiquement deux ans maintenant.
00:21:15Je continuerai patrimoine religieux, patrimoine historique, nos joyaux culturels.
00:21:20Je vous le dis, c'est une mission régalienne que j'ai à cœur.
00:21:23Et c'est ça que si vous pouviez m'aider à convaincre l'archevêque,
00:21:28Mgr Hildry, je lance un appel pour qu'il accorde.
00:21:31Bien évidemment.
00:21:33J'ai vu que Richard Millet, qui est invité régulièrement sur nos plateaux,
00:21:37qui est un des plus grands romanciers et écrivains de son époque,
00:21:42et qui a parfois été écarté, là aussi, du système médiatique.
00:21:44Je ne doute pas que vous lui donnerez bientôt la Légion d'honneur.
00:21:47Mais, cher Richard Millet, vous vouliez poser une question, non ?
00:21:50J'ai cru que vous...
00:21:51Oui, non, non, je voulais parler du musée Jacques Chirac, en Grèce,
00:21:54qui a été cambriolé à deux reprises, à 48 heures d'intervalle.
00:21:58Et un musée à Limoges aussi, très important.
00:22:00Oui, exactement.
00:22:00Mais je voulais dire qu'il me semble que tout ceci s'inscrit,
00:22:03parce qu'on me semble sensible à la dimension symbolique du Louvre et des musées et des églises,
00:22:06mais que tout ceci s'inscrit dans un cadre de pillage de la France,
00:22:11et notamment des fibres.
00:22:13La fibre optique, parce qu'elle contient du cuivre,
00:22:16et régulièrement, les caténaires, enfin, toutes les choses de la SNCF et des fibres optiques sont pillées.
00:22:23Voilà, ça s'inscrit aussi là-dedans.
00:22:24C'est privant des régions entières de télévision et de...
00:22:28Alors, ce que vous dites, ça me permet de rebondir sur le premier plan que j'ai mis en oeuvre,
00:22:35parce que comme je suis plus l'objet de polémiques que sur le fond,
00:22:38même quand j'étais garde des Sceaux, personne ne me donne crédit des réformes que j'ai pu porter.
00:22:42Mais bon, ça c'est encore une autre question.
00:22:45Quand je suis arrivée au ministère de la Culture,
00:22:47certains auraient voulu que je sois plutôt sur certains sujets, pour ne pas dire certains territoires.
00:22:51J'ai lancé un plan Culture et Ruralité, parce que la ruralité et la culture, ça va avec.
00:22:56Par exemple, les arts et traditions populaires, qu'on qualifie souvent de tradition ou de danse folklorique,
00:23:01je l'ai rendu éligible au ministère de la Culture.
00:23:03Je veux que ce soit reconnu comme de la culture française.
00:23:07Le plan Fanfare, ça n'a jamais connu, c'est un niveau inédit de succès.
00:23:12Tous les villages de France ont une fanfare.
00:23:14Et donc, ça, j'ai mis évidemment, j'ai déployé aussi beaucoup de moyens.
00:23:17Mais aussi, dans ce plan Culture et Ruralité,
00:23:20j'ai dédié un budget à la sécurité, à la sécurisation des petits patrimoines historiques,
00:23:25des petites églises.
00:23:26Souvent, dans des villages, vous n'avez comme lieu culturel qu'une église.
00:23:30Elle sert de lieu de concert, d'exposition, d'échange, de kermesse.
00:23:34Et donc, c'est important aussi de pouvoir les protéger.
00:23:36Et dans ce plan Culture et Ruralité, j'y ai consacré aussi un budget.
00:23:40Sur l'histoire des fibres, il n'y a pas très longtemps, vous êtes du 7e arrondissement, M. Pro.
00:23:43La moitié de l'arrondissement du 7e arrondissement a été privée.
00:23:46Il y a un écrin en mer.
00:23:47Et privée de téléphones, d'ordinateurs, parce qu'il y a eu un vol de fibres dans une armoire.
00:23:54Évidemment, ça a été rétabli, puisque j'ai mis un petit coup de pression, très rapidement.
00:23:58Mais c'est une réalité française aussi.
00:24:00Je vais vous remercier.
00:24:01Vraiment, j'avais une tonne de questions à vous poser.
00:24:03Moi, j'avais une tonne de réponses à vous donner.
00:24:05Vous avez parlé du 7e arrondissement.
00:24:07Je crois que vous serez candidate à la mairie de Paris.
00:24:10Non, mais ça me permet, pardon.
00:24:11Si j'ai bien lu les gazettes.
00:24:12Non, de faire un petit sujet qui est important.
00:24:16Hier, quand ils arrivent sur la nacelle, par la fenêtre.
00:24:19Parce que c'est bien sécurisé, les musées, mais les abords.
00:24:21Les abords, l'espace public appartient à la mairie de Paris, par exemple.
00:24:26Sans être polémique, il faut accepter d'avoir de la vidéoprotection sur l'espace public.
00:24:31Parce qu'il n'y en avait pas ?
00:24:32Notamment, aux abords.
00:24:33Il n'y en avait pas ?
00:24:34Il y en a une qui est une caméra de la préfecture de police.
00:24:37Mais moi, je trouve que sur les sites sensibles, il faut que la mairie accepte l'implantation de caméras de vidéoprotection.
00:24:44Évidemment.
00:24:44Donc, j'avais une tonne de questions à vous poser sur la mairie de Paris, sur ce que fera d'ailleurs Gabriel Attal et Renaissance.
00:24:52Encore une fois, c'est des gens qui n'ont plus de boussole, pour certains.
00:24:55Oui, mais vous ne vouliez pas en parler.
00:24:57Moi, je veux bien que vous en parlez.
00:24:58Non, mais à un moment donné, il faut savoir ce qu'on veut.
00:24:59Moi, je vais vous dire, je suis déterminée.
00:25:02Il n'y a rien qui veut m'entraver.
00:25:03Alors, la gauche s'attaque à ma vie personnelle, à ma personne, à l'affaire Renault.
00:25:08Oui.
00:25:09Et alors, moi, ça démontre quoi ?
00:25:10Je travaille.
00:25:11Moi, je ne vis pas de la politique.
00:25:12Je ne vis pas des notes de frais, comme ça a pu être démontré.
00:25:15Je ne vis pas sur l'argent des Parisiens.
00:25:17Je travaille à côté.
00:25:18Je travaille à plein temps, depuis l'âge de 16 ans, non-stop.
00:25:22Je suis très fière de ça.
00:25:23Il n'y en a pas beaucoup, dans ce milieu, qui pourraient en dire autant.
00:25:26Il y en a très peu, même.
00:25:27Il n'y en a pas qui travaillent dans le privé.
00:25:28Dans le privé ou ailleurs ?
00:25:30J'ai travaillé partout.
00:25:31J'ai fait tous les métiers.
00:25:33Donc, j'ai eu mille vies.
00:25:35J'en suis fière.
00:25:36Et c'est pour ça que certains essayent toujours.
00:25:38De toute façon, ils ne vont pas me lâcher jusqu'à l'élection.
00:25:40Je vous le dis.
00:25:40Je ne vais pas faire prévenir.
00:25:41Voilà, ça va être non-stop.
00:25:42Mais je leur dis, ils vont se décourager avant moi.
00:25:45Bon, on aurait pu parler de tout ça.
00:25:47Mais non, pas du tout.
00:25:49Mais en revanche, parce que j'ai vu Sonia Mabrouk, et elle m'a dit...
00:25:53Vous venez chez Sonia.
00:25:54Pas de problème.
00:25:55Pour parler de tous ces sujets-là.
00:25:57Et reconnaissez les mérites du président de la République de temps en temps.
00:25:59C'est pro.
00:26:00Mais je veux bien.
00:26:03C'est objectif.
00:26:04Mais je l'ai dit, je l'ai dit sur Notre-Dame.
00:26:06Vous pouvez le dire sur les musées, sur le patrimoine.
00:26:08Je vous ai donné les chiffres.
00:26:08Je suis d'accord avec vous.
00:26:09Mais c'est vrai que nous traversons une période quand même compliquée dans beaucoup de sujets.
00:26:14Bien sûr.
00:26:14Sur beaucoup de sujets.
00:26:15Est-il aidé ?
00:26:16Les mêmes qui ont été gavés, maintenant le piétine.
00:26:18Est-ce que c'est normal ?
00:26:19Mais ça, c'est...
00:26:20Je veux dire, si vous voulez de la fidélité, prenez un chien.
00:26:24Bien évidemment.
00:26:25Parce que les gens trahissent.
00:26:27Mais le premier reproche que je peux faire à Emmanuel Macron, j'en ai qu'un finalement,
00:26:31c'est de ne pas avoir réformé l'État.
00:26:33C'est-à-dire de ne pas avoir pris à bras le corps.
00:26:36Sur le marché du travail, il n'a pas réformé ?
00:26:38Sur les administrations, il n'a pas réformé ?
00:26:40Sur certaines agences, il n'a pas réformé ?
00:26:42Non, monsieur Proulx.
00:26:42Écoutez, il y a 13 agences qui ne servent.
00:26:45Non, mais moi, je suis très libre.
00:26:46Les agences indépendantes, elles ne servent à rien.
00:26:50Non, alors, non.
00:26:51Les agences...
00:26:53Attendez, attention.
00:26:54Les agences administratives, nous sommes d'accord.
00:26:57Les autorités administratives indépendantes, il y en a 13.
00:26:59Non, mais il y en a certaines.
00:27:00Mais elles ne servent à rien.
00:27:01Écoutez.
00:27:02Vous êtes ministre, par exemple, le réforme de l'audiovisuel, c'est intéressant.
00:27:07C'est au ministère de la Culture de s'en occuper.
00:27:09Il n'y a pas besoin d'une agence, d'une autorité administrative indépendante.
00:27:13Laquelle, l'ARCOM ?
00:27:14Oui.
00:27:14Non, mais attendez.
00:27:15C'est au ministre, me semble-t-il.
00:27:17Là, je déborde un peu, je ne devrais pas le dire.
00:27:19L'ARCOM a besoin d'être réformé, je suis d'accord avec vous.
00:27:21Ah oui.
00:27:22Voilà, moi, je suis d'accord avec vous.
00:27:23C'est certes.
00:27:24Voilà.
00:27:24Et là, d'ailleurs, il y a eu des sujets.
00:27:26L'audiovisuel public, je porte une réforme, vous le savez.
00:27:28Et en plus, si vous voulez, moi, je suis tellement attachée à l'audiovisuel public.
00:27:34J'en suis le pur produit.
00:27:36Le pur produit.
00:27:37Et moi, je vous le dis, j'écoute France Inter.
00:27:39Puisqu'il y a des émissions qui sont vraiment éducatives, pédagogiques, qui parlent à tout le monde.
00:27:45Sauf qu'aujourd'hui, l'audience, évidemment, s'est restreint.
00:27:47Et moi, c'est ce que j'aurais dit sur les plateaux.
00:27:50Je ne veux pas que l'audiovisuel public devienne un club.
00:27:53Voilà.
00:27:54Bon, en tout cas, toutes ces questions, Sonia Mabrouk ou Laurence Ferrari pourront vous les poser.
00:27:59Vous touchez les deux, d'ailleurs.
00:28:01Ah ben, revenez.
00:28:02Voilà, ben oui.
00:28:03Bon, merci beaucoup.
00:28:04Mais là, je range mon frein.
00:28:06Parce que j'adore la politique et le combat.
00:28:07En tout cas, je vois que vous êtes en forme.
00:28:09Ben, toujours.
00:28:10Je suis née comme ça.
00:28:11Et que vous avez de l'énergie.
00:28:13Ben oui.
00:28:13Et que vous êtes une combattante.
00:28:16Et c'est la République qui m'a permis ça.
00:28:18Je vous le dis.
00:28:19C'est pour ça que j'aime ce pays.
00:28:20Bon, et j'aurais aimé vous interroger également sur ce qui va se passer demain, comme vous le savez.
00:28:24Et ce pays, il tient quand même, malgré tout.
00:28:26Il tient.
00:28:27Et donc, s'il tient, c'est aussi grâce aux Français.
00:28:29J'entends.
00:28:30Mais puisse-t-il tenir encore longtemps ?
00:28:32Mais il tient.
00:28:33Moi, ce n'est pas de l'optimisme.
00:28:35Mais Béa, vu d'où je viens et vu ma vie, il y a eu des moments où j'aurais pu désespérer.
00:28:40Franchement, j'ai lu un livre qui a été écrit par Mgr Chauvet sur l'espérance.
00:28:45C'est tout à fait ça.
00:28:46La France, c'est ça.
00:28:47Je suis d'accord.
00:28:48Et évidemment, j'aurais aimé vous interroger également sur ce qui va se passer demain
00:28:52et l'incarcération de Nicolas Sarkozy.
00:28:54Vous connaissez mon lien avec lui.
00:28:56Je sais.
00:28:56Et c'est plus que mon ami, c'est ma famille.
00:28:59Voilà.
00:28:59Et vous le savez.
00:29:01Merci.
00:29:02Merci, Rachida Dati.
00:29:04Je vais voir M. Nunez.
00:29:05Allez voir M. Nunez.
00:29:06Merci.
00:29:07Les 9h29.
00:29:08On va marquer une pause.
00:29:12Et puis, vous allez pouvoir réagir.
00:29:14On va écouter d'ailleurs d'autres...
00:29:16Mais bien, c'est bien.
00:29:19Je ne sais pas ce qui s'est passé à l'antenne.
00:29:21Mme Dati, partant, a dit, et réagissez bien.
00:29:25Écoutez, ce qui est intéressant, c'est d'avoir des hommes politiques qui sont authentiques et sincères.
00:29:31Et qui font le job.
00:29:31Pardonnez-moi, mais l'expression...
00:29:33Elles sont bagarreuses.
00:29:35Ce qu'elles disent sur Emmanuel Macron est intéressant.
00:29:38Est-ce qu'on est trop critiques ou pas ?
00:29:40La question peut se poser.
00:29:41C'est possible, d'ailleurs, qu'on le soit.
00:29:43C'est possible.
00:29:44Je pense que le bilan, convenez-en, n'est pas bon.
00:29:47Les Français qui le sont critiques.
00:29:48Mais bien sûr.
00:29:49Les Français sont un peu...
00:29:50Quelques élections perdues.
00:29:52Les Français sont un peu haineux aussi.
00:29:53En tout cas, il est 9h30.
00:29:55Je crois qu'on est très en retard.
00:29:56Mais ce n'est pas grave.
00:29:57Et puis, on va pouvoir échanger ensemble.
00:30:00Et puis, écoutez aussi ce qu'ont dit d'autres personnes, bien sûr, sur ce sujet.
00:30:04A tout de suite.
00:30:079h37, Somaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:30:13Bonjour Pascal et bonjour à tous.
00:30:15Ce qui est sûr, c'est que nous avons failli,
00:30:17puisque des malfaiteurs ont été capables de mettre un monte-charge sur la voie publique,
00:30:21de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables
00:30:25et de donner une image déplorable de la France.
00:30:28Réaction ce matin du garde des Sceaux, Gérald Darmanin,
00:30:31suite au spectaculaire cambriolage du musée du Louvre hier.
00:30:35Je n'ai pas peur de la prison.
00:30:37Ils ont voulu me faire disparaître et ça me fait renaître.
00:30:40Déclaration de Nicolas Sarkozy dans les colonnes du Figaro.
00:30:44Je vous rappelle que l'ancien président,
00:30:45qui a fait appel de sa condamnation à 50 prisons dans le procès libyen,
00:30:49doit commencer à purger sa peine ce mardi à la prison de la Santé.
00:30:53Et puis le procès de Dabia Benkiret pour le viol et le meurtre de la petite Lola
00:30:58se poursuit devant la cour d'assises de Paris.
00:31:01Plusieurs auditions prévues aujourd'hui.
00:31:02Depuis ce matin, c'est l'expert médico-légal qui est entendu.
00:31:06Et cet après-midi, ce sont des témoins qui viendront à la barre.
00:31:10Merci Somaïa.
00:31:10Bon, on va revenir évidemment avec pas mal d'éléments.
00:31:12Simplement un petit tour de table.
00:31:14Peut-être, Gérard Carréroux, c'était intéressant d'écouter.
00:31:16Madame le ministre qui se bat pour un budget.
00:31:19Et je pense que le nerf de la guerre, c'est hélas l'argent.
00:31:23Oui, non, mais elle est admirable dans la contre-attaque.
00:31:26Parce que normalement, ce matin-là, je m'attendais à ce qu'elle soit un petit peu le dos au mur.
00:31:31Il y a quand même un certain nombre de choses qui n'ont pas marché,
00:31:35d'erreurs qui ont été faites.
00:31:36Et là, je trouve, ça c'est tout Rachida Dati.
00:31:39Elle est partie à l'offensive.
00:31:41Et du coup, elle est restée avec nous une bonne demi-heure.
00:31:43Je suis d'accord avec vous.
00:31:44Non, mais je veux dire...
00:31:45Il n'y a plus d'argent dans la pièce.
00:31:47Forcément, quand tu viens pour demander de l'argent pour sécuriser les musées...
00:31:50Vous savez qu'une fenêtre doit être ouverte ou fermée.
00:31:53Une porte.
00:31:53Pourquoi est-ce que la fenêtre qui avait été signalée, apparemment,
00:31:57depuis un mois, comme étant, ne marchant pas,
00:32:00et alors du coup, on avait même arrêté...
00:32:01Faisons attention à ça.
00:32:02Attendez, il faut faire attention.
00:32:04Mais on n'a pas de réponse.
00:32:05Il y a quand même un certain nombre.
00:32:06Un problème de budget.
00:32:07Alors oui, tout va être un problème de budget, je veux bien.
00:32:10Visiblement, il y a eu des choix.
00:32:12Visiblement, il y a eu des frondes.
00:32:13Il y a une fronde des agents de sécurité contre Mme Descartes,
00:32:18qui est la présidente du Louvre.
00:32:21Et cette fronde, je crois que Mme Descartes n'a toujours pas parlé aux gens de sécurité.
00:32:26Donc elle est attendue et va peut-être se faire recevoir.
00:32:30Elle a dit un truc très intéressant au passage, on ne l'a pas pu le relever.
00:32:33Elle a parlé, elle dit, il y a 12 millions de visiteurs, c'était pas fait pour ça.
00:32:37Et moi...
00:32:37Mais peut-être qu'il faut faire un esque-six ?
00:32:38Parce qu'à chaque fois, je vous le dis,
00:32:40le tourisme de masse est un des plus grands fléaux que nous ayons engendré avec les réseaux sociaux.
00:32:46Si on ne l'imite pas, si on ne le fait pas comme dans plein de musées du monde,
00:32:49mais drastiquement, ça veut dire que vous ne pourrez pas voir dans votre vie tous les merveilles du monde.
00:32:56Je suis d'accord.
00:32:56Et les touristes en short dans Notre-Dame, c'est pas possible en fait.
00:32:59Je suis d'accord.
00:33:00Je suis d'accord.
00:33:00Mais surtout, on va les tuer avec ces flots de millions de gens.
00:33:05Mais c'est vrai, tu ne rentres pas en thon et en short dans une église.
00:33:08En Italie, on ne le fait pas.
00:33:10On ne rentre pas dans une église.
00:33:11Mais je partage votre avis.
00:33:12Alors, écoutez ce que disait Laurence Descartes, c'est une archive de 2024, me dit Marine Lançon.
00:33:18Avril.
00:33:18Bon, ça, c'est le nerf de la guerre.
00:33:40Mais je le répète, comme nous n'avons plus d'argent...
00:33:45Enfin, il n'y a plus d'argent, pardonnez-moi.
00:33:46Là, c'est là où...
00:33:47Sauf pour mettre dans la scène un milliard carré.
00:33:49C'est ça, en fait, ce sont des choix.
00:33:51Quand vous voulez, on l'a c'est béniable.
00:33:52Naditi a aussi été excellente quand elle est montée au front pour défendre le plan l'ouvre-renaissance de Macron.
00:33:58Parce que le plan l'ouvre-renaissance d'Emmanuel Macron, tu n'as pas des experts, c'est en gros 500 millions d'euros.
00:34:03Moi, ça ne me gêne pas si c'est de l'investissement.
00:34:06Mais ça ne me gêne pas.
00:34:08Ce qui me gêne, c'est de donner de l'argent n'importe comment.
00:34:11Moi, ça me gêne.
00:34:11Quand ce plan vise tout simplement à laisser une trace, ne vise plus à laisser une trace,
00:34:18ben oui, pardonnez-moi, on va dire les choses comme elles sont.
00:34:20Écoutez, quand je vois l'argent comme il est dilapidé en France par des prestations sociales
00:34:24et qu'on donne par exemple à des étrangers, on en a parlé la semaine dernière,
00:34:29qui viennent sur le sol de France, des étrangers, étudiants, l'AM, toutes ces choses-là,
00:34:33je vous assure qu'on investisse dans le patrimoine de France, dans le patrimoine des églises,
00:34:37je trouve que c'est plutôt intelligent.
00:34:38Quand on investit, pardonnez-moi, quand on investit...
00:34:40Quand on investit, quand on restaure, c'est la même chose.
00:34:42Je vais prendre un cas très précis.
00:34:43Il y a un tableau très célèbre de Rembrandt que certains connaissent ici,
00:34:46qui s'appelle le port-étendard.
00:34:47Ce port-étendard va partir parce qu'on va devoir le partager.
00:34:50On pouvait l'acheter.
00:34:51C'est un tableau magnifique de Rembrandt,
00:34:52qui aurait pu d'ailleurs, même autant que la Joconde,
00:34:56illustrer le Louvre.
00:34:57Et pourtant, laisser partir.
00:34:58Pourquoi ?
00:34:58Parce que c'était en gros, le prix c'était 120 millions,
00:35:00et 120 millions, il le faut pour le plan Macron de renaissance du Louvre.
00:35:04Et bien ça, moi je trouve, et je peux vous citer des dizaines d'exemples...
00:35:07La réaction du patrimoine Stéphane Bern qui a porté ce combat aujourd'hui
00:35:09est quand même très amère sur le bilan d'Emmanuel Macron.
00:35:12Écoutez, je voulais vous faire écouter peut-être Alain Bauer,
00:35:14qui était hier, alors lui qui a été très critique,
00:35:17notamment sur la sécurité du musée,
00:35:20sur la responsabilité du musée.
00:35:22Pourquoi vous souriez ?
00:35:23Non, parce qu'il a une expertise aussi à proposer,
00:35:25je veux dire, Alain Bauer.
00:35:26Donc je comprends qu'il...
00:35:27C'est un homme de...
00:35:28Oui, mais alors, écoutez, franchement,
00:35:30là vous voyez le mal partout.
00:35:32Oui, bien sûr.
00:35:32Vous pensez que c'est pour lui quand Alain Bauer critique,
00:35:37vous pensez que c'est parce qu'il défense ses intérêts ?
00:35:39J'ai un mauvais esprit.
00:35:40Donc écoutez Alain Bauer,
00:35:41parce que ce qu'il a dit hier,
00:35:42c'était sur le plateau d'Eliott Deval,
00:35:44est intéressant.
00:35:46C'est le symbole qui est exceptionnel.
00:35:49C'est pour ça que je vous pose la question.
00:35:50D'abord parce que c'est le Louvre,
00:35:52ensuite parce que ce n'est pas la première fois
00:35:54qu'on cambriole le Louvre,
00:35:56on ne va pas remonter jusqu'à la Joconde, 1911,
00:35:58mais on parlait tout à l'heure
00:36:00avec mon estimé collègue de l'épée de Charles X.
00:36:05C'était en 1976, je crois.
00:36:07Donc 50 ans, même endroit, je précise,
00:36:09parce qu'il y a aussi un effet répétitif.
00:36:11Même fenêtre.
00:36:12Même fenêtre, même endroit.
00:36:13Et on peut considérer, quand on voit la fenêtre,
00:36:15qu'ils ne l'ont pas réparée depuis.
00:36:17Parce qu'il faut regarder de manière très visible
00:36:19l'état des huisseries de la fenêtre,
00:36:22le fait que les vitres sont évidemment
00:36:24tout sauf incassables,
00:36:26qu'il n'y a pas de protection du balcon.
00:36:27Bon, la vitre pète en quelques secondes,
00:36:31on rentre dans les lieux,
00:36:33les lieux sont ouverts,
00:36:34le temps que tout ceci se produise,
00:36:37on repart, 7 minutes, dit le préfet de police,
00:36:38un peu moins, semble-t-il, en réalité.
00:36:41Ça dépend à partir du moment où c'est le camion qui arrive,
00:36:44ou si c'est, on rentre dans la salle,
00:36:453 à 4 minutes en réel.
00:36:47Et en fait, la vraie difficulté,
00:36:48c'est le smash and grab.
00:36:50C'est-à-dire qu'avant, on avait des opérations
00:36:52très spécialisées, menées depuis longtemps,
00:36:54on s'enfermait dans le musée,
00:36:55et on y restait des ordres.
00:36:56Là, ce n'est pas du tout, c'est la violence pure.
00:36:58On rentre, on casse, on sort.
00:37:00C'est valable pour les bijouteries,
00:37:01c'est valable pour les musées,
00:37:03et on voit ça de plus en plus.
00:37:04Donc, c'est un défaut de préparation remarquable
00:37:07où la responsabilité du musée est très engagée,
00:37:10il faut le dire.
00:37:11La responsabilité du musée.
00:37:12Qui que ce soit dans le musée,
00:37:14la directrice de la sécurité est quelqu'un
00:37:15qui a une excellente réputation.
00:37:17Elle vient de l'OCRB,
00:37:17l'Office Centrale de Répression du Banditisme.
00:37:20Elle sait de quoi elle parle.
00:37:21Mais quand vous vous rendez compte
00:37:22qu'en juin dernier,
00:37:23ce sont les agents du musée
00:37:25pour défaut de sécurité,
00:37:27manque de personnel,
00:37:29dégradation des moyens,
00:37:30fuite un peu partout,
00:37:32système d'ascenseur en panne,
00:37:33et j'en passe,
00:37:34vous vous rendez compte
00:37:34de l'état de dégradation exceptionnelle
00:37:37de ce musée fleuron national,
00:37:40symbole,
00:37:41et symbole parmi les symboles,
00:37:43les joyaux de la couronne.
00:37:44La fameuse expression
00:37:45qui permet d'entrer dans tous les sujets,
00:37:47ouvrir le capot.
00:37:49Donc là, on est sur la culture et les musées,
00:37:51et on s'aperçoit
00:37:52qu'il n'y a pas d'argent, les amis,
00:37:53que les ascenseurs sont en panne.
00:37:56C'est ça le cœur du problème.
00:37:58C'est-à-dire que si tu regorgeais d'argent,
00:38:02tu aurais des systèmes de sécurité partout.
00:38:04Et là, on a un problème important.
00:38:05Mais l'argent, c'est une question de choix.
00:38:07Donc moi, c'est ça qui me pose problème.
00:38:08C'est que l'argent, le budget,
00:38:09ce sont des choix politiques.
00:38:10Vous décidez de mettre de l'argent
00:38:12à des endroits.
00:38:12Vous avez parfaitement raison.
00:38:13Et vous avez parlé des étrangers
00:38:14à qui on donne une scène.
00:38:14Vous avez parfaitement raison.
00:38:15La scène qu'on rend baignable, pardon.
00:38:17Mais comme ton budget est mangé
00:38:19par des prestations sociales,
00:38:21et c'est pour ça que c'est le principal reproche
00:38:26que je fais à Emmanuel Macron,
00:38:27de ne pas avoir réformé tout ça.
00:38:29C'était son job.
00:38:30Et les retraites.
00:38:31Alors, écoutez ce qu'il a dit.
00:38:32Oui, si vous voulez.
00:38:33C'était son job, en fait.
00:38:34Son job, c'était d'être
00:38:35une sorte de mécanicien de la France
00:38:37et de faire en sorte
00:38:38de répartir l'argent mieux.
00:38:40C'était ça que t'attendais.
00:38:42Et ça, je pense qu'il ne l'a pas fait.
00:38:44Et lui-même doit en prendre conscience.
00:38:46Écoutez ce qu'a dit Gérald Darmanin
00:38:48sur ce sujet.
00:38:50Il y a quelqu'un chez moi,
00:38:51à Tourcoing, qui m'a dit
00:38:51« Monsieur le maire, on a l'impression
00:38:53d'avoir été un peu cambriolé. »
00:38:55Je pense que les Français, ce matin,
00:38:56ils ont tous un peu l'impression,
00:38:57enfin je crois, une grande majorité,
00:38:59d'avoir été cambriolé.
00:39:01Et de même que Notre-Dame,
00:39:02quand elle brûlait,
00:39:03c'était notre église qui brûlait,
00:39:04même si on n'était pas catholique,
00:39:05se faire voler des bijoux au Louvre
00:39:07de façon aussi rocambolesque,
00:39:09c'est effectivement,
00:39:10ça affiche mal.
00:39:12Et par ailleurs,
00:39:13c'est une image de la France très négative.
00:39:14Ce qui est sûr,
00:39:15c'est que nous avons failli,
00:39:17puisqu'on est capable de mettre
00:39:17un mont de charge en pleine rue de Paris,
00:39:20faire monter des gens en quelques minutes
00:39:21pour récupérer des bijoux inestimables
00:39:22et donner une image déplorable de la France.
00:39:25Je vous propose de voir
00:39:26comment écouler ce butin,
00:39:27parce qu'on ne peut pas l'écouler
00:39:29sauf à dessertir.
00:39:31Voilà ce que j'ai appris.
00:39:32Ça ne peut pas être un fanatique collectionneur ?
00:39:36Non, ce n'est pas un fanatique.
00:39:37Le taux d'élucidation dans ce genre d'affaires,
00:39:39c'est maximum 15%.
00:39:40C'est très rare qu'on retrouve les...
00:39:41On a retrouvé la joconde.
00:39:43Oui, on a retrouvé...
00:39:44Mais c'est du grand banditisme, probablement.
00:39:47Et le grand banditisme se renforce partout.
00:39:51Et effectivement,
00:39:52l'état des finances,
00:39:53l'état de la société en général,
00:39:55attire vers un certain nombre
00:39:57de cibles nouvelles.
00:39:59Mais ce n'est pas nouveau, vraiment.
00:40:00Parce que moi, je me souviens d'avoir enquêté
00:40:02sur l'affaire du collier de la Reine
00:40:04qui se passe en 1786.
00:40:06Oui, non, mais le collier de la Reine,
00:40:07c'est quoi ?
00:40:08Il y a 2000...
00:40:09Non, mais écoutez-moi,
00:40:10il y avait 2000 diamants.
00:40:12On ne les a jamais retrouvés.
00:40:14Parce que les voleurs les ont...
00:40:16La nuit même,
00:40:18ils les ont dessertis
00:40:19et ils les ont convoyés à Londres.
00:40:21Et on est en 1786.
00:40:23Et hop, on n'a plus jamais revu
00:40:24les diamants du collier de la Reine.
00:40:26C'est le carnet d'Avron.
00:40:27Quand vous dites que vous avez enquêté,
00:40:29c'est...
00:40:30Oui, j'ai fait un livre même dessus.
00:40:31Après ?
00:40:31Oui, j'ai écrit un livre.
00:40:33C'était pas de votre...
00:40:34Donc j'ai enquêté.
00:40:35C'était pas en direct.
00:40:36Bien évidemment.
00:40:37Bon, nous voyons comment écouler
00:40:40ces diamants.
00:40:41C'est facile.
00:40:42C'est vraiment...
00:40:43Parmi les objets dérobés
00:40:47dans cette galerie Apollon,
00:40:49le diadème de l'impératrice Eugénie,
00:40:51assorti de 212 perles
00:40:53et 1998 diamants.
00:40:55Mais aussi,
00:40:56le collier de la parure de saphir
00:40:58de la Reine Marie-Amélie
00:40:59et de la Reine Hortense,
00:41:01composé de 8 saphirs
00:41:02et de 631 diamants.
00:41:04Des joyaux très identifiables
00:41:06que les cambrioleurs vont devoir écouler
00:41:08sur un marché parallèle.
00:41:09En leur forme actuelle,
00:41:11je pense qu'ils seront
00:41:13difficilement écoulables.
00:41:14C'est pour ça qu'à mon avis,
00:41:15mais ça reste qu'un avis
00:41:17tout à fait personnel,
00:41:19je pense qu'ils risquent
00:41:20malheureusement
00:41:20dessertis pour ce qui concerne
00:41:23les pierres
00:41:24et puis fondus
00:41:25pour ce qui concerne l'or.
00:41:27Parce que l'or se vend facilement
00:41:30et les pierres,
00:41:31une fois desserties,
00:41:32il y a parfois des marchands
00:41:34moins regardants
00:41:35qui peuvent très bien
00:41:37acquérir ce genre de choses.
00:41:38Mais alors,
00:41:38pourquoi un tel vol
00:41:39et quel profil
00:41:40pour les supposés commanditaires ?
00:41:42Que ce soit dans les pays du Balkan,
00:41:43en Russie, en Chine,
00:41:44il y a un nombre de gens
00:41:45qui sont...
00:41:45Déjà, le profil,
00:41:47c'est qu'il faut être
00:41:47effectivement amateur
00:41:48de cette époque-là,
00:41:49amateur d'art,
00:41:50mais aussi un peu véreux,
00:41:51donc grand voyou
00:41:52et avoir beaucoup d'argent.
00:41:53D'après la procureure de Paris,
00:41:55l'acte d'ingérence
00:41:55fait partie des hypothèses,
00:41:57tout comme la criminalité
00:41:58organisée dans l'achat
00:41:59de pierres précieuses
00:42:00pour des opérations
00:42:01de blanchiment
00:42:01en lien avec le narcotrafic.
00:42:03– Bon,
00:42:06la Joconde avait été volée
00:42:08en 1911,
00:42:09elle avait été retrouvée
00:42:09d'ailleurs...
00:42:10– Deux ans après.
00:42:10– Je crois qu'elle avait été
00:42:11retrouvée dans une chambre
00:42:12d'hôtel,
00:42:13c'était dans le cinquième
00:42:14ou dans le cinéma
00:42:15arrondissement.
00:42:15– Oui, roulée.
00:42:16– Roulée.
00:42:16– Bon, soit dit,
00:42:17la Joconde,
00:42:18bon, on est tous allés
00:42:18devant la Joconde.
00:42:20Ça vous a bouleversé,
00:42:21la Joconde ?
00:42:22– Non.
00:42:22– Oui, bon d'accord.
00:42:23Il n'y a pas que moi alors.
00:42:24– Non, mais c'est vrai
00:42:25que c'est un petit...
00:42:25– Ah si, c'est bouleversant
00:42:27parce qu'il...
00:42:27– C'est bouleversant quand même.
00:42:28Allez, on va dire
00:42:29que c'est bouleversant.
00:42:29Voilà, ça représente.
00:42:31– Il y a une chose
00:42:32qui m'amuse
00:42:33et m'inquiète en même temps,
00:42:34c'est que tout ça
00:42:34va devenir une série américaine
00:42:36l'année prochaine
00:42:37sur Netflix.
00:42:38Le vol des...
00:42:39Vous verrez.
00:42:39Sur My Canal.
00:42:40– Sur My Canal.
00:42:41– Ça fait deux fois
00:42:41que je vous dis ça.
00:42:43Une série.
00:42:43My Canal, c'est Canal+.
00:42:45Le nom que vous avez évoqué,
00:42:47je ne sais pas ce que c'est.
00:42:48– Et peut-être que les voleurs
00:42:49seront comme dans nos
00:42:51Arsène Lupin,
00:42:52des héros flamboyants.
00:42:53– Alors Stéphane Berne
00:42:55Stéphane Berne a réagi.
00:42:56Alors je trouve qu'il y a
00:42:58également M. Chalençon
00:42:59qui était en larmes.
00:43:01Je trouve qu'il...
00:43:02Voilà, bien sûr,
00:43:03il y a des choses très graves
00:43:04en France, mais bon,
00:43:06peut-être que ma compassion
00:43:08peut aller vers d'autres sujets
00:43:10que le vol de...
00:43:12Comment dire ?
00:43:13De la couronne.
00:43:15– Le chagrin, mais...
00:43:16– Oui, bien sûr.
00:43:16– C'est ce que ça dit
00:43:17de l'État aussi.
00:43:18– Je suis d'accord.
00:43:19Je suis parfaitement d'accord
00:43:20avec vous.
00:43:21– Maintenant, pardonnez-moi,
00:43:22il y a d'autres trésors.
00:43:24– Oui.
00:43:24– Et vous saviez
00:43:25qui était la reine Amélie
00:43:26et la reine Hortense, par exemple ?
00:43:27– Ah oui, la reine Amélie.
00:43:28– C'est qui la reine Amélie ?
00:43:29– C'est la femme de Louis et Philippe.
00:43:31– Exactement.
00:43:31Et la reine Hortense, c'est qui ?
00:43:33– C'est la...
00:43:34– Personne ne sait.
00:43:36Voilà.
00:43:37Moi, je vais écouter...
00:43:38– Ce n'est pas la soeur de génie ?
00:43:39– Non, ce n'est pas du tout
00:43:40la soeur de génie.
00:43:41– Non, ce n'est Napoléon.
00:43:41– C'est Napoléon Génier ?
00:43:42– Non, c'est qui la reine Hortense ?
00:43:45– Vous faites les malins
00:43:46depuis la reine Hortense.
00:43:48Attendez, je l'ai appris
00:43:50il y a trois heures.
00:43:50– Non, je ne sais pas.
00:43:51– C'est les savants de la veille.
00:43:53La célèbre expression de Gouze.
00:43:55– Pardonnez-moi.
00:43:55– La reine Hortense
00:43:56était mariée
00:43:57à Louis-Napoléon Ier.
00:43:59Qui était Louis-Napoléon Ier ?
00:44:02Un des frères de l'Empereur
00:44:03qui était roi de Hollande.
00:44:04– C'est ce que j'ai dit ?
00:44:05– C'est ce que vous avez dit en plus ?
00:44:06– Vous ne l'avez pas entendu ?
00:44:07– Non, mais vous êtes gonflé.
00:44:08– Il a dit Hollande, il a dit Hollande.
00:44:09– Vous ne l'avez pas entendu ?
00:44:10– Vous ne l'avez pas entendu ?
00:44:13– Il avait zappé Louis-Napoléon Ier.
00:44:14– La reine Amélie,
00:44:15parce qu'il n'y a pas de reine de France.
00:44:16– Mais qui les a vus, ces bijoux ?
00:44:17– Juste.
00:44:18– Qui les a vus au Louvre ?
00:44:21– Alors, dix fois.
00:44:23– Eh bien, vous voyez, j'ai honte.
00:44:24– À la galerie Apollo,
00:44:24parce que quand tu as des enfants,
00:44:25tu vas au Louvre régulièrement.
00:44:26– Pascal, j'ai honte.
00:44:27Je suis allé souvent au Louvre.
00:44:28Je n'ai pas.
00:44:29– Moi aussi.
00:44:30– Mais la galerie Apollo,
00:44:31elle est géniale.
00:44:31– Ben voilà, j'ai pas vu ces bijoux.
00:44:32– C'est pareil.
00:44:33– Et les enfants adorent également l'Égypte.
00:44:36Les jeunes enfants,
00:44:37ils adorent Ramsès.
00:44:38– Il y a aujourd'hui des trésors,
00:44:41enfin des trésors nationaux.
00:44:42Notamment, il y en a un sur lequel j'ai écrit,
00:44:44mais je ne vais pas donner le nom
00:44:45et où ça se trouve.
00:44:47Pourquoi ?
00:44:47Parce qu'il pourrait être attaqué,
00:44:50c'est un endroit sans aucune protection.
00:44:51Ça se trouve au cœur de l'Anjou.
00:44:53Au cœur de l'Anjou.
00:44:54C'est inestimable, avec des joyaux.
00:44:56Ça date des croisades,
00:44:58avec des perles, des saphirs, des diamants,
00:45:00un Christ en or.
00:45:01Il n'y a aucune protection aujourd'hui.
00:45:02– Mais pardonnez-moi.
00:45:04– Il n'y a aucune protection.
00:45:04– Les noces de canade véronaise.
00:45:06– Et ça, si ça a été volé,
00:45:08cet objet a été volé,
00:45:09qui contient normalement un morceau
00:45:11de la vraie croix du Christ,
00:45:12si ce morceau a été volé,
00:45:13je serais quand même un peu plus,
00:45:14comment dire, en colère
00:45:16que les bijoux de la Réna Hortense.
00:45:17– Quand vous allez au Louvre,
00:45:18à chaque fois les noces de canade véronaise,
00:45:20il n'y a aucune protection.
00:45:22Aucune, les tableaux, vous pouvez les...
00:45:24Bon, mais qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:45:25En fait, quelqu'un qui voudrait le scratcher
00:45:30ou le couper ou n'importe quoi,
00:45:32le frais, il n'y a pas de...
00:45:33– C'est un des plus grands tableaux du monde.
00:45:34– Mais bien sûr.
00:45:35– Le tableau de verrier...
00:45:36– Pour protéger ça.
00:45:37– Mais où vous le mettez...
00:45:38Alors, où vous mettez une verrière,
00:45:39comme...
00:45:40Pas une verrière d'ailleurs,
00:45:41une claque de verre,
00:45:43comme vous avez à la Tour Eiffel,
00:45:45je trouve que c'est horrible.
00:45:46En fait, je trouve que c'est horrible,
00:45:47la sécurité.
00:45:47C'est ça le...
00:45:48– Il y a aussi des gens
00:45:48qui s'en prennent au tableau.
00:45:49Vous avez vu ce qui fait de la soupe
00:45:50qui les attaque.
00:45:51– Il est 9h52.
00:45:53La Réna Hortense,
00:45:54c'était la fille de Joséphine de Barnet
00:45:55et mère de Napoléon III.
00:45:57Eh oui, la Réna Hortense,
00:45:59me dit Nicolas Jouy,
00:46:00notre ami qui nous écoute
00:46:01dans son habille.
00:46:03Peut-être qu'on va passer pour Europe 1 ?
00:46:05On va écouter Europe 1 ?
00:46:07Voilà, le carillon d'Europe 1.
00:46:10– On est là ?
00:46:10Regardez à qui je suis ce matin.
00:46:12– Tellement merveilleux.
00:46:13Tellement formidable,
00:46:14Laurent Gérard.
00:46:15Tellement merveilleux.
00:46:16Tous mes amis sont là.
00:46:19Bon, est-ce que vous êtes allé
00:46:20à la galerie Apollon, justement,
00:46:22Laurent ou Thomas ?
00:46:24Est-ce que vous étiez allé voir
00:46:25les bijoux de la reine ?
00:46:27– Non, moi je n'avais jamais vu.
00:46:28– Non, non, non.
00:46:28– C'est vrai, mais vous n'avez pas d'enfants ?
00:46:30Les enfants, ils adorent le Louvre.
00:46:31– Les bijoux de famille, les enfants.
00:46:33– Oui, bon.
00:46:34Bon, ça va, monsieur Laurent ?
00:46:35– Mais ça va bien.
00:46:36– Vous êtes sur scène en permanence ?
00:46:39– Ça y est, c'est reparti.
00:46:40– Il a eu une tournée longue comme le bras.
00:46:43– Ah non, mais attendez,
00:46:44moi j'ai vu deux fois le spectacle
00:46:45et on peut le voir une troisième fois
00:46:48parce que c'est formidable,
00:46:49c'est assez offensif.
00:46:51– Et je crois qu'il fait une très bonne imitation
00:46:53de Pascal Praud.
00:46:54– Oui, mais on se reconnaît.
00:46:59– C'est une question ?
00:47:00– Le problème, c'est qu'on ne se reconnaît jamais,
00:47:05j'imagine.
00:47:05– Oui, on ne se reconnaît jamais.
00:47:07Bon, ça va être super, votre émission,
00:47:09ça va être sympa comme tout.
00:47:09– C'est un bonheur d'avoir Laurent Gérard
00:47:13sur Europe 1 surtout.
00:47:14– Mais Laurent, alors j'écoutais,
00:47:16il faisait un truc extraordinaire,
00:47:18Laurent Gérard,
00:47:19quand il était sur Europe 1 justement,
00:47:21c'est avant qu'il passe pour RTL,
00:47:22il faisait le géant Moussa,
00:47:23avec Charles Vindes sur Europe en 98,
00:47:29le géant Moussa qui vient de s'arrêter
00:47:31place de la Concorde.
00:47:33– Oui, on avait fait rentrer les géants chez eux.
00:47:37– Les géants.
00:47:37– Ben oui, parce que la chronique qu'il a faite,
00:47:41qu'il fait aujourd'hui dans la maison d'en face,
00:47:44il l'a faite avant, avec Julie d'ailleurs,
00:47:46qu'on peut saluer sur Europe 1.
00:47:49Ben écoutez, ça va être un bon moment de vous écouter.
00:47:51– Merci Pascal.
00:47:51– Merci, merci beaucoup.
00:47:53Il est 9h54, nous allons évoquer évidemment,
00:47:56ni la Sarkozy dans une seconde.
00:47:58On évoquera également, parce que ça m'a beaucoup choqué,
00:48:01ce qu'a dit Alain Juppé sur Bruno Retailleau.
00:48:03Je trouve ça terrible.
00:48:04Et ça dit tout de la droite française.
00:48:07– La soumission à la gauche.
00:48:08– Oui, mais ce qui est intéressant,
00:48:09c'est qu'Alain Juppé, il est membre du Conseil constitutionnel.
00:48:12Et tu comprends tout, en fait.
00:48:13Tu comprends tout, pourquoi tout est retoqué.
00:48:15Il a été nommé par qui d'ailleurs ?
00:48:17Par Richard Ferrand ?
00:48:17– 2019, non, par Richard Ferrand.
00:48:19– Il a été nommé par Richard…
00:48:20– Quand il était président de l'Assemblée nationale.
00:48:23– Ah oui.
00:48:23– Richard Ferrand était président de l'Assemblée nationale.
00:48:24– C'est ça.
00:48:25– Il a choisi Alain Juppé.
00:48:26– Oui, donc, c'est un affidé de Richard Ferrand.
00:48:30– Ce n'est pas méchant ce que je dis, c'est la vérité.
00:48:32Il a été nommé par Richard Ferrand.
00:48:34– Ce n'est pas gentil.
00:48:35– Affidé, bon.
00:48:35Et en fait, ça dit tout de la droite française.
00:48:38Ça dit tout de la droite française.
00:48:40C'est-à-dire que Juppé, qui était avec Retailleau dans la même formation,
00:48:44en fait, il l'attaque d'une manière pas très élégante, pour le moins.
00:48:48– Parce que ça a été le bras droit de François Fillon, c'est tout.
00:48:51– Non, parce qu'il veut faire ricaner la gauche qui est sur le plateau.
00:48:54– Oui, aussi.
00:48:55– Absolument, Thomas a raison.
00:48:56– Aussi.
00:48:56– Il veut faire ricaner et faire assurer les bonnes grâces de la gauche.
00:48:59– Mais il s'en fiche, Juppé, sa carrière est terminée.
00:49:02Il s'en fiche, il a laissé la France dans l'état dans lequel elle est.
00:49:05Et puis maintenant, il est au Conseil constitutionnel.
00:49:07– Ce qui est bien, c'est que c'est un révélateur au sens chimique du terme.
00:49:09– Je suis d'accord.
00:49:10– De ce qu'est le Conseil constitutionnel.
00:49:11– Exactement.
00:49:12– Vous aussi, vous avez parfaitement raison.
00:49:15La pause, à tout de suite.
00:49:20Il est 10h02, Sobaya Labidi est avec nous et nous rappelle les titres.
00:49:24– On a tellement mis sous le tapis que ça s'écroule.
00:49:30Réaction ce matin à votre micro, Pascal Dorachida Dati,
00:49:33au lendemain du casque qui a eu lieu au musée du Louvre.
00:49:36La ministre de la Culture précise qu'un des malfaiteurs a essayé d'incendier
00:49:40la nacelle qui est servie au cambriolage.
00:49:42« Cambriolage qui touche la culture et à notre patrimoine commun »,
00:49:46a-t-elle déploré.
00:49:47C'est pourquoi il est important de moderniser le PC sécurité devenu obsolète.
00:49:52Ce drame à Lyon, 4 morts dans l'incendie d'un immeuble
00:49:55du 3e arrondissement de la ville.
00:49:57Incendie qui s'est déclenché vers 5h10 ce matin
00:49:59et qui a été éteint vers 7h grâce à la mobilisation de 78 sapeurs-pompiers
00:50:05et 34 engins.
00:50:06Et puis Donald Trump assure que le cessez-le-feu à Gaza est toujours en vigueur.
00:50:10Déclaration du locataire de la Maison-Blanche
00:50:12après qu'une série de frappes israéliennes a tué au moins 45 personnes
00:50:16dans le territoire palestinien dimanche en réponse, selon Israël,
00:50:20à des attaques du Hamas.
00:50:22Si Somaïa a priori, le Louvre ne va pas ouvrir aujourd'hui.
00:50:25Il y a une fronde, pour ne pas dire une révolte,
00:50:28des agents de sécurité qui attendent de Madame Descartes.
00:50:31Pour le moment, c'est fermé.
00:50:34Nous passons au sujet à Nicolas Sarkozy,
00:50:36puisque vous savez que c'est demain qu'il sera incarcéré.
00:50:39Je vous propose de voir et d'écouter Marine Sabourin,
00:50:42puisque l'ex-président Nicolas Sarkozy a donné une interview au Figaro ce matin.
00:50:49Certains seraient abattus par cette incarcération.
00:50:52Nicolas Sarkozy préfère y voir une sorte de résurrection.
00:50:56La fin de l'histoire n'est pas écrite.
00:50:57Ils ont voulu me faire disparaître et ça me fait renaître.
00:51:00Dans les colonnes du Figaro, l'ex-président affirme vouloir garder la tête haute,
00:51:04assurant ne pas avoir volé ni trahi.
00:51:06Ils ne disent pas que c'est moi qui ai souhaité ce pacte,
00:51:09mais que mes collaborateurs en auraient eu l'idée pour moi
00:51:12et donc j'en aurais forcément été informé.
00:51:15Peu importe que ces mêmes collaborateurs affirment ne pas m'en avoir parlé.
00:51:18Je suis coupable.
00:51:19Nicolas Sarkozy souhaite aujourd'hui que les Français se fassent leur opinion.
00:51:23Ils sont d'ailleurs nombreux à lui envoyer des lettres de soutien.
00:51:27Mais dans la classe politique, très peu sont ses adversaires qui lui ont écrit.
00:51:31Marine Le Pen a eu le courage de prendre mon parti.
00:51:33J'apprécie et je trouve normal de l'en remercier.
00:51:36L'ancien président de la France souhaite faire face à cette incarcération sans se plaindre,
00:51:41la qualifiant d'une épreuve dans sa vie qu'il compare à un roman.
00:51:44Nicolas Sarkozy emportera avec lui demain le comte de Montecristo d'Alexandre Dumas,
00:51:49où le personnage principal, Dantès, est un jeune marin injustement accusé de trahison.
00:51:55Avec les deux derniers mots qui sont les plus célèbres du roman,
00:51:58espérer et attendre les deux derniers mots du comte de Montecristo.
00:52:01Gérald Darbana a parlé ce matin, il ira voir le président, l'ex-président de la République,
00:52:05il est garde des Sceaux, rappelons-le, il ira en prison.
00:52:07J'irai le voir d'ailleurs en prison, comme garde des Sceaux, j'irai m'inquiéter.
00:52:13Vous irez voir Nicolas Sarkozy en prison ?
00:52:14Je m'inquiéterai de ses conditions de sécurité si Nicolas Sarkozy demain...
00:52:17Est-ce que vous irez le voir au parloir pour discuter avec lui comme vous êtes allé dans son bureau ?
00:52:20Le ministre de la Justice peut aller voir n'importe quelle prison et n'importe quel détenu quand il le souhaite,
00:52:25parce qu'il doit garantir le bon fonctionnement du service public comme je le fais.
00:52:28Vous n'y allez pas spécialement pour d'autres ?
00:52:30J'y vais trois fois par semaine.
00:52:31Mais pas pour voir des individus qui sont eux en détention ?
00:52:34Ça m'est arrivé, et vous savez quoi ? Ce n'est pas anormal.
00:52:37Mais vous voyez bien Gérald Darbana, juste le symbole, dans un moment où la justice a été critiquée,
00:52:41effectivement vous rappeliez que vous aviez affiché votre soutien au magistrat qui avait été menacé,
00:52:46d'aller rendre visite à quelqu'un, Nicolas Sarkozy, parfaitement estimable,
00:52:50mais qui a eu des propos extrêmement durs, pas seulement contre la décision,
00:52:53mais qui a mis en cause directement la justice de notre pays.
00:52:56Ça veut dire qu'en quelque sorte, est-ce que vous n'êtes pas comptable,
00:52:58en allant le voir, de ses critiques contre la justice ?
00:53:00D'abord, on a le droit de critiquer l'édition de justice.
00:53:04Tout le monde le fait.
00:53:05Mais là, il va plus loin, il se compare à Alfred Dreyfus.
00:53:07Mais je lui laisse l'entièreté responsable d'explicité de ses propos.
00:53:09Je ne suis pas totalement d'accord, toujours, avec Nicolas Sarkozy.
00:53:12Donc la comparaison, elle ne vaut pas ?
00:53:13Mais, attendez, dans un moment aussi dramatique,
00:53:16M. Cohen, je pense, a fait un éditorial qui résumait assez bien la situation.
00:53:20Il y a des propos qui sont, sans doute, de part et d'autre, excessifs.
00:53:23Quand je vois à quel point, par exemple, la France Insoumise se délecte de la mise en prison d'un homme,
00:53:27alors qu'ils défendent en général la fin de l'incarcération,
00:53:30je me pose des questions sur leur véritable sentiment,
00:53:32une sorte de masochisme pénal.
00:53:34Par ailleurs, le ministre de la Justice doit garantir, en effet,
00:53:37que les magistrats soient protégés.
00:53:38Je garantis intégralement cela.
00:53:40Et moi aussi, je dois dire à quel point,
00:53:42et c'est normal, on doit faire attention à la sécurité d'un ancien président
00:53:45à la prison de la santé.
00:53:47Ça ne me paraît pas choquant que de le dire.
00:53:48Et les propos polémiques, c'est pour tous ceux qui veulent faire de la polémique.
00:53:52La raison pour laquelle Gérald Darmanin va en prison,
00:53:54ce n'est pas pour bavarder avec Nicolas Sarkozy,
00:53:56c'est pour assurer que la sécurité, précisément, est préservée.
00:54:00Il va être dans un endroit où, à côté de lui,
00:54:03vous avez les pires criminels du pays.
00:54:06Donc, ce n'est quand même pas rien.
00:54:08Moi, je peux m'inquiéter pour la sécurité du président Sarkozy,
00:54:12précisément à la santé.
00:54:14Je vous assure, c'est extrêmement inquiétant.
00:54:17Donc, ça fait partie, effectivement, des questions que le garde des Sceaux,
00:54:20il ne s'agit pas de donner voie à ceux qui ont critiqué la justice.
00:54:28Il n'est pas le porte-parole de cela, Gérald Darmanin.
00:54:30Mais la sécurité du président Sarkozy, effectivement, pose problème.
00:54:34Je ne vous parle même pas de l'état de sidération, quand même, du monde entier,
00:54:37qui voit un ancien président de la République entrer en prison,
00:54:39qui est, je vous le rappelle, ce matin présumé innocent,
00:54:42puisqu'il a fait appel,
00:54:43pour des faits qui sont, selon le tribunal, sans doute graves,
00:54:49mais qui ne nécessitaient évidemment pas,
00:54:51il y a un consensus d'exécution provisoire.
00:54:54Donc, tous les Français découvrent ça.
00:54:55Il suffit d'aller dans la rue pour parler aux uns et aux autres.
00:54:59Vous trouverez très peu de gens, pour ne pas dire personne,
00:55:02qui comprennent cette décision.
00:55:05Et vous le savez bien.
00:55:06Les gens sont très choqués.
00:55:08C'est ça, la réalité.
00:55:08Les gens sont très choqués.
00:55:09Et notre travail, c'est aussi de témoigner de comment les gens vivent cette situation.
00:55:17Cela dit, on a quand même l'impression,
00:55:18et tant mieux que le président Sarkozy a déjà intégré, en quelque sorte,
00:55:23à sa propre légende, cette affaire de prison,
00:55:25qu'il le vit avec une certaine niaque, je dirais, pour le dire.
00:55:30Non ?
00:55:31Je ne sais pas si...
00:55:33Oui, parce qu'en tout cas, c'est ce qu'il dit.
00:55:34Il a raison de le dire.
00:55:35Et vous seriez à sa place.
00:55:36Peut-être diriez-vous la même chose.
00:55:37Mais au fond de lui, enfin, c'est sidérant, quand même.
00:55:40Vous mettez un ancien président de la République,
00:55:42et même des gens comme François Hollande,
00:55:44vous mettez un ancien président de la République,
00:55:45il est présumé innocent à l'heure à laquelle je parle.
00:55:48De quoi on parle ?
00:55:49De quoi on parle ?
00:55:50On va mettre quelqu'un qui est présumé innocent en prison.
00:55:52Non, mais ça, nous l'avons dit.
00:55:53Vous avez raison.
00:55:54C'est quand même essentiel.
00:55:55Vous avez absolument raison.
00:55:56Ça me paraît essentiel.
00:55:57Parce que c'est essentiel.
00:55:58Pour le moins.
00:55:58Pour le moins.
00:55:59Oui, bien sûr.
00:55:59Parce que même s'il est déclaré innocent,
00:56:03il restera cette flétrissure.
00:56:05Oui, mais à partir du moment où vous êtes allé en prison,
00:56:07vous pensez que les magistrats de la cour d'appel,
00:56:11ils sont capables de...
00:56:12Avec le corporatisme qui existe dans la justice,
00:56:15vous y croyez ?
00:56:16Bon, on est d'accord.
00:56:18Alors, ces enfants ont demandé demain
00:56:20qu'il y ait un rassemblement à 8h30,
00:56:22mais c'est ces enfants,
00:56:22c'est absolument pas politique d'ailleurs.
00:56:24Il n'y aura pas d'hommes politiques, etc.
00:56:25C'est Jean, Louis et Pierre.
00:56:30C'est trois garçons qui ont demandé qu'il y ait un rassemblement.
00:56:32Et puis, effectivement, il y a une prise de parole de Carla Bruni.
00:56:35Regardez le sujet de François Tiskevitch.
00:56:42Sur son compte Instagram,
00:56:44c'est en chanson que Carla Bruni Sarkozy a choisi de s'exprimer.
00:56:47La chanteuse a publié une série de photos de la famille Sarkozy,
00:56:51accompagnée d'une musique évocatrice intitulée « Les séparés »
00:56:55qu'elle avait enregistrée il y a quelques années.
00:56:57Les fils de Nicolas Sarkozy ont eux aussi exprimé publiquement leur soutien à leur père.
00:57:19Sur Instagram, Jean Sarkozy a partagé une longue lettre.
00:57:22L'aîné, Jean, a publié une photo éphémère de lui, enfant dans les bras de son père.
00:57:36Enfin, le plus jeune, Louis, a posté une vidéo composée d'images d'archives
00:57:40de la carrière politique de son père.
00:57:42« Rien, jamais, ne m'a fait renoncer à tout tenter, tout essayer.
00:57:49Chaque fois, j'ai répondu présent.
00:57:52Et chaque fois, on a trouvé une solution. »
00:57:54Ses trois fils appellent également un rassemblement en soutien à l'ancien chef de l'État,
00:57:58prévu ce mardi à 8h30, dans le 16e arrondissement de Paris.
00:58:01Et puis, ce qui nous permet de voir le geste historique de Carla Brudy et de la bonnette,
00:58:09dont on ne se lasse pas, qui est un geste d'une élégance italienne.
00:58:15Exactement, puisqu'au moment où le président Sarkozy prenait la parole
00:58:21et où il terminait son intervention,
00:58:26elle prit ce geste qui restera pour la postérité
00:58:28et elle marcha sur la bonnette.
00:58:30Je trouve qu'il n'y a rien d'autre à dire que ça.
00:58:32Juste sur le questionnement, par exemple, de Gérald Bermanin,
00:58:34ce que je trouve fascinant, c'est l'incapacité de s'extirper des considérations partisanes.
00:58:39C'est-à-dire que tout de suite, on dit « vous allez le voir parce que c'est votre mentor », etc.
00:58:43Moi, je trouve que ça dit beaucoup, finalement, de la manière avec laquelle on analyse ça.
00:58:47Et vous avez une tribune, ce matin, dans le Figaro, des Chirakiens,
00:58:50notamment François Baroin, etc., qui apportent leur soutien à Nicolas Sarkozy,
00:58:53preuve que, et Marine Le Pen en a été une autre preuve,
00:58:55qu'on peut apporter son soutien à Nicolas Sarkozy sans avoir été son ami politique.
00:58:59Écoutez, François Hollande, on aurait aimé qu'un ancien président de la République
00:59:04ait un autre discours que celui que vous allez entendre,
00:59:07et de rappeler cette évidence.
00:59:08C'est-à-dire que vous mettez demain un ancien président de la République qui est présumé innocent.
00:59:13C'est une décision qui a été frappée d'appel.
00:59:20Donc il est présumé innocent aujourd'hui, mais il va pour tout le temps entrer en prison.
00:59:24Donc il peut argumenter et se défendre.
00:59:28Après, la peine, c'est une exécution provisoire,
00:59:32compte tenu de la gravité de ce qui a été prononcé.
00:59:35Et donc je me garde au bien de fixer moi-même mon jugement.
00:59:39Ce n'est pas à moi de juger.
00:59:40C'est la justice qui juge.
00:59:42Après, on peut aussi regarder ce que ça a comme...
00:59:45Et sur le plan personnel, Nicolas Sarkozy, en tant qu'individu frappé,
00:59:52et puis aussi ce que ça représente symboliquement pour un pays comme la France.
00:59:55Richard Millet, ça vous inspire ?
00:59:57Hollande ne m'a jamais inspiré grand-chose.
01:00:00Je crois qu'on soit à peu près sur les mêmes terres en Corrèze.
01:00:03Mais là, effectivement...
01:00:05Non, est-ce que je voulais revenir à ce que vous disiez tout à l'heure ?
01:00:07Vous citiez le conte de Montecristo dans les lectures qu'il emporte.
01:00:10Mais il emporte aussi un autre livre, qui est la biographie de Jésus par Petit-Fils.
01:00:15Et ça, c'est très important aussi.
01:00:17D'un côté, la vengeance, de l'autre, la lumière, peut-être.
01:00:21Oui, c'est...
01:00:22Non, mais c'est important.
01:00:23Je partage votre avis.
01:00:25Alors, tout le monde dit qu'il a lu le conte de Montecristo,
01:00:28mais c'est six volumes, le conte de Montecristo.
01:00:30Et les adaptations télé ou ciné, c'est généralement la racine carrée de ce qu'il y a dans le bouquin.
01:00:35Et c'est vrai que le bouquin est absolument formidable
01:00:37et qu'il y a plein d'autres péripéties qui se passent.
01:00:40Ça se lit, mais d'une traite.
01:00:42Vraiment, j'invite tout le monde à lire le conte de Montecristo.
01:00:44Les Trois-Bousquetaires, parfois, ça peut être un peu rasoir de temps en temps.
01:00:50Le conte de Montecristo, ça peut.
01:00:53J'ai le droit de le dire comme ça.
01:00:54Je trouve qu'il y a une puissance dans le conte de Montecristo.
01:00:57D'abord, la vengeance, c'est génial.
01:00:59C'est génial.
01:01:00C'est un des sentiments les plus forts, d'ailleurs.
01:01:03Mais la vraie vengeance pour des gens qui t'ont...
01:01:05Et la vengeance trouve aussi dans les Trois-Bousquetaires à Atos.
01:01:08Oui, mais bon, en tout cas, la vengeance, je trouve que c'est un sentiment...
01:01:12Bon, bref, Lola, et ça, c'est autre chose et c'est un drame, puisque j'ai voulu que vous veniez, Sabrina Birlin, parce que vendredi, vous étiez aux présentes.
01:01:22Oui, pour le premier jour d'aujourd'hui.
01:01:24Voilà, et je voulais que vous nous racontiez simplement, rapportiez votre sentiment.
01:01:29Mon sentiment, c'est difficile, parce qu'il y en avait beaucoup, des sentiments, ce jour-là.
01:01:34Il faut s'imaginer, dans ce tribunal de Paris, c'est une petite salle qui a été choisie pour l'audience.
01:01:39Donc, ça veut dire que quand vous entrez, vous êtes surtout...
01:01:42Alors, moi, j'étais vraiment du côté de la porte et j'étais juste à côté du box de l'accusé de Dabia qui arrive.
01:01:48Et vous avez un peu plus loin, mais pas très loin, elles se font quasiment face, la famille de Lola, donc la maman, le frère, et puis tous les soutiens,
01:01:56qu'il y avait tous un t-shirt avec le dessin de Lola dessine dessus.
01:02:00Donc, il y avait une grosse tension, c'était très pesant.
01:02:03Dès que l'accusé est arrivé dans son box, de suite, des membres de la partie civile sont sortis pour pleurer, sont revenus après.
01:02:09Dabia, elle est très différente de celle qu'on avait présentée dans les médias à l'époque de son arrestation.
01:02:15Elle a beaucoup changé physiquement, elle était présentée comme quelqu'un d'arrogante, là, elle présente...
01:02:21Enfin, elle est très amorphe, elle est très passive, elle a des yeux ronds, pas maquillés, elle a pris du poids,
01:02:25elle a le visage un peu déformé par des boutons, sans doute lié à son traitement médical.
01:02:30Puis alors, elle regarde comme ça, un petit peu partout dans la salle, tandis que la maman de Lola est très fixe,
01:02:34elle regarde la cour, elle se concentre pour ne pas croiser le regard de celle qui est accusée d'avoir tué, violé et torturé sa fille de 12 ans, Lola.
01:02:44Il y a un moment, elle va prendre la parole, Dabia, elle va s'excuser, dire qu'elle regrette ce qu'elle a fait.
01:02:49À ce moment-là, la maman de Lola va s'écrouler sur l'épaule du frère de Lola, Thibaut.
01:02:55Et puis le frère est courageux, il va prendre la parole à la barre, il va dire qu'il veut la vérité, il la réclame, la vérité pour la France.
01:03:01Et puis, pour savoir ce qui est vraiment arrivé à sa petite sœur.
01:03:05Il y a un moment terrible, l'après-midi, où pour le bien de l'enquête, ils vont diffuser les photos de l'enquête.
01:03:12Donc il y a les photos de l'appartement où elle était tuée, de la baignoire où elle était contrainte de se laver, des couteaux qui ont servi à la blesser.
01:03:19Et puis, on voit cette petite fille dans cette malle, toute nue, mutilée, scotché, le visage scotché en sang.
01:03:27Là, les partis civils sont sortis, sauf la maman et le frère, ils sont restés.
01:03:31Ils ont regardé ces images et puis ils sont sortis à un moment pleurés parce que la tension était trop forte.
01:03:36On était tous bouleversés dans cette salle, vraiment.
01:03:38On est tous...
01:03:39Tous les parents.
01:03:41C'est aussi une vérité de la chronique judiciaire et tout le monde vous comprend puisque, bien sûr, vous avez un petit garçon qui était là l'autre jour, d'ailleurs, dans les bureaux de CNews.
01:04:01Et c'est terrible, d'ailleurs, puisque c'est assez vrai aussi pour les jurés et je comprends...
01:04:07Pour les jurés, pour le public.
01:04:09Voilà.
01:04:10Nous sommes des parents.
01:04:10Je ne sais même pas comment vous...
01:04:12En même temps que vous parliez, j'imagine que vous masquez votre visage, que vous ne voulez pas voir ça parce que c'est horrible à voir.
01:04:19C'est vraiment insupportable à voir.
01:04:24J'ai regardé à ce moment-là la maman qui sort.
01:04:27Elle a vraiment été courageuse, cette maman.
01:04:28Elle a essayé de tenir pour montrer qu'elle a fait front, qu'elle a fait face à tout ce qui s'est passé.
01:04:34Mais elle craque.
01:04:34Elle se lève et sort avec le frère.
01:04:36Et là, c'est le seul moment où j'ai vu l'accusé regarder et suivre du regard la maman de Lola qui sort de la pièce.
01:04:43arrivent les enquêteurs qui vont parler, qui vont confronter les auditions pour qu'on voit, qu'on se rappelle l'attitude qu'elle a eue lors de ses nombreuses gardes à vue.
01:04:55Et on voit que c'était tout à fait un autre personnage.
01:04:57Elle était arrogante, très sûre d'elle, très froide quand on lui présentait les photos de la petite fille morte.
01:05:01Et là, maintenant, elle présente un nouveau visage.
01:05:05Voilà.
01:05:07Demain, enfin aujourd'hui, ce sont les médecins légistes qui sont entendus et l'affaire continue.
01:05:11La vie continue.
01:05:14Merci, Sabrina.
01:05:16Merci.
01:05:16Et ce monde est parfois, le monde est horrible.
01:05:20Il est à la fois miraculeux.
01:05:21La vie est horrible et elle est parfois, elle est miraculeuse.
01:05:24La vie est horrible et miraculeuse, oui.
01:05:27Mais moi, ce qui me choque, si je peux revenir sur ce que vous avez dit, c'est ce systématisme de l'excuse.
01:05:34Demander pardon alors qu'on ne le veut pas, on ne le souhaite pas.
01:05:38C'est devenu une espèce de lieu commun.
01:05:39Oui, mais si vous ne le dites pas, l'avocat, c'est l'avocat, j'imagine que vous allez le dire.
01:05:45C'est obscène.
01:05:46Mais bien sûr, c'est obscène, évidemment que c'est obscène.
01:05:48C'est obscène comme l'est le titre de l'Humanité, que vous avez relevé aussi, où il dit meurtre de Lola, deux points, avec l'ouverture du procès de Daïa B, l'instrumentalisation de l'extrême droite de retour.
01:06:03Oui, mais bon, ça aussi, c'est obscène.
01:06:06Vous avez fait la fabrique du mensonge, rappelez-vous.
01:06:08Mais l'Humanité, personne ne l'est dit.
01:06:10Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:06:11Pardonnez-moi.
01:06:12Pardonnez-moi.
01:06:13Oui, d'accord, mais c'est subventionné, pardonnez-moi.
01:06:15C'est subventionné avec l'argent public.
01:06:17Mais vous avez raison.
01:06:18Vous avez raison, mais qui dit l'Humanité, ça ne tire même pas, je ne sais même pas s'ils en vendent 15 000, les pauvres...
01:06:25Ils dénoncent les aides publiques, mais ils en bénéficient.
01:06:27Exactement.
01:06:28Bon, merci beaucoup.
01:06:29On va recevoir le professeur Kayad pour parler du cancer dans une seconde.
01:06:32Simplement, puisqu'on est dans le domaine judiciaire, il y a quelque chose qui m'a intéressé.
01:06:37L'affaire du canard enchaîné, c'était des ex-dirigeants soupçonnés d'avoir abrité un emploi fictif au sein du journal.
01:06:45Et figurez-vous que ces gens qui dirigent, c'est le tribunal correctionnel, a relaxé les trois anciens dirigeants du journal.
01:06:52Ils s'appellent Michel Gaillard, Nicolas Brimaud et André Escaro, ainsi que la femme de ce dernier qui s'appelle Edith Vandendal,
01:07:00qui était poursuivie pour abus de biens sociaux et recèle de ce délit.
01:07:04Donc moi, je me suis amusé à voir, parce que je dis souvent à Philippe Bilger, la justice c'est pile ou face.
01:07:09Donc, c'est exactement le cas François Fillon, avec son épouse, qui avait été accusé de travailler pour la revue des deux mondes.
01:07:17Alors, la décision judiciaire, je me suis vraiment amusé à la comparer.
01:07:21François Fillon, condamnation faute d'avoir démontré la substance de l'emploi de Pénélope Fillon au-delà de quelques exemples d'activité.
01:07:27Le canard enchaîné, relaxe au bénéfice du doute.
01:07:29Bon, ça c'est sur la décision judiciaire.
01:07:33Sur l'infraction applicable, ABS, c'est un habit de moyens sociaux pour François Fillon.
01:07:37Sur la partie revue des deux mondes, pour un avantage présumé, un marque l'adrette de la charrière.
01:07:41Pour le canard enchaîné, ABS écarté, en l'absence d'avantage, pour les deux dirigeants poursuivis en dépit de leur proximité avec les prévenus.
01:07:49Mais je vous assure, la justice, puissions-nous ne jamais avoir affaire à la justice ?
01:07:54Franchement, puissions-nous cela.
01:07:55Sur les salaires, la François Fillon, c'était 850 000 euros net de 1998 à 2017.
01:08:00Somme uniquement rapportée en brut dans les médias.
01:08:02D'ailleurs, tout le monde disait 110 000 euros, mais peu importe.
01:08:04Le canard enchaîné, les médias ne détaillent pas la somme totale, jusqu'à 5600 euros net par mois.
01:08:11De 1996 à 2022, selon les enquêteurs, préjudice de 1 500 000 euros.
01:08:17Le canard enchaîné qui nous donne des leçons, en permanence.
01:08:21Alors, ils ont été relaxés.
01:08:22Alors, il y aura appel.
01:08:23Ils ont été relaxés.
01:08:24Présence dans les locaux, maintenant.
01:08:25Pour François Fillon, Pénélope Fillon était absente de l'Assemblée Nationale et de la revue des deux mondes.
01:08:32Pas de carte de l'Assemblée Nationale, signe que c'était un emploi fictif.
01:08:36Bon.
01:08:36Le canard enchaîné, personne ne les a jamais vus à la rédaction.
01:08:40Le tribunal a considéré que cela n'était pas déterminant d'autres collaborateurs du canard enchaîné travaillant aussi à distance.
01:08:47C'est les mêmes faits et l'interprétation, voilà comment elle est donnée.
01:08:51C'est normal, ils sont de gauche.
01:08:52Mais bien sûr, contribution à l'activité principale.
01:08:54Pour François Fillon, le fait d'être le relais des électeurs, répondre à du courrier et transmettre les sollicitations est jugé insuffisant.
01:09:00Et entraîne la candidation.
01:09:01Et pour le canard enchaîné, pendant le procès, Michel Gaillard et Nicolas Brimaud, seuls à être présents,
01:09:05le couple étant absent en raison de l'état de santé de M. Escaro, qui a 97 ans, ont expliqué qu'Edith Vandenda l'assistait son compagnon pour qu'il réalise,
01:09:15après son départ à la retraite en 1996 de sa résidence dans le Drôme, les cabochons des petits dessins humoristiques d'actualité pour lesquels il n'était lui-même plus rémunéré.
01:09:23Pour cela, il se tenait au courant de l'activité, etc.
01:09:25Bon, donc voilà, je fais un parallèle.
01:09:29Il ne m'étonne pas beaucoup, François Fillon, après ce qui s'était passé, la justice ne pouvait pas ne pas le condamner,
01:09:36parce que c'était remettre en cause quasiment l'élection de 2017.
01:09:40Donc c'est une interprétation possible et il y en a sûrement d'autres.
01:09:46M. Kayad va arriver, il va vous remplacer.
01:09:48Je vous en avais parlé plusieurs fois, qu'on écoute Alain Juppé.
01:09:51C'était formidable d'ailleurs, l'émission de notre excellente consoeur que j'aime beaucoup d'ailleurs, Léa Salamé.
01:09:59Le plateau était formidable samedi soir.
01:10:03France Inter, en majesté.
01:10:04Donc vous aviez trois France Inter, vous aviez Sonia de Villers de France Inter,
01:10:07Benjamin Duhamel, Nicolas Demorand, Nicolas de France Inter.
01:10:12Ils y ont ajouté Benjamin Biolet, qui est sociétaire de France Inter, il y a invité quasiment toutes les semaines.
01:10:15Bon, il a beaucoup de talent.
01:10:18Mais ce n'est pas la question.
01:10:19Il est plus militant que chanteur en ce moment.
01:10:21Moi, je l'ai dans ma playlist, Benjamin.
01:10:23Non, mais c'est vrai qu'il est très offensif sur le plan politique.
01:10:28Oui, il est plus militant que chanteur aujourd'hui.
01:10:30Non, je crois qu'il sort un album en plus.
01:10:33Mais il était, voilà.
01:10:35Et au milieu Alain Juppé.
01:10:36Et Alain Juppé qui est court, alors...
01:10:38Il n'y a que de la gauche, quoi.
01:10:40Oui, mais je vous dis, en fait, ce petit passage, il est très éclairant.
01:10:45Parce qu'Alain Juppé n'est pas n'importe qui, il n'a pas été n'importe qui,
01:10:48il n'est pas n'importe qui toujours, et au Conseil constitutionnel.
01:10:51Donc, voilà ce qu'il dit de Bruno Retailleau.
01:10:54Écoutez.
01:10:57Bruno Retailleau.
01:11:00Ciao.
01:11:01Le devoir de réserve concernant Bruno Retailleau, bon ?
01:11:12Non, mais je ne suis plus membre du RPF.
01:11:14Ah oui, c'est moi qui suis parti.
01:11:17Je vais dire au revoir à quelqu'un en italien.
01:11:20Ce n'est pas un acte politique.
01:11:24Aucune mort.
01:11:24C'est un salut amical.
01:11:25Gérard Carreau, ça en dit beaucoup, hein ?
01:11:29Écoutez, sur Alain Juppé, je n'ai pas envie de me prononcer.
01:11:33Pourquoi ?
01:11:34Ah ben non, pour faire, prononcez-vous.
01:11:36Je me souviens de l'époque, moi j'étais commentateur à TF1,
01:11:40et il a demandé, quasiment devant moi, il a demandé ma tête à la direction de la chaîne,
01:11:48simplement parce que je l'avais interviewé,
01:11:50il a trouvé que je l'avais interviewé de manière qui n'était pas digne du Premier ministre qu'il était.
01:11:55– Et je crois que dans cette salle de maquillage, c'est Martin Bouy qui a pris votre défense.
01:12:01– Oui, oui, donc l'histoire est vraie, vous la rappelez.
01:12:06Donc que voulez-vous que j'ai comme estime pour Alain Juppé ?
01:12:09– C'est dommage quand même, parce qu'il a été Premier ministre de la France, c'est dur.
01:12:13– Ce n'est pas moi qui l'ai nommé.
01:12:14– Mais au-delà de la personne d'Alain Juppé, il incarne vraiment idéologiquement ce qu'on a appelé l'UMPS,
01:12:22c'est-à-dire cette droite qui voulait absolument faire plaisir tout le temps à la gauche.
01:12:26Rappelez-vous qu'il a écrit un livre qui s'appelle « L'identité heureuse ».
01:12:29Pour trouver que la France vit de façon heureuse son identité aujourd'hui, il faut quand même être bizarre.
01:12:39Donc Alain Juppé devrait rejoindre la gauche, ce serait certainement un très bon élu de gauche.
01:12:44– Le disciple aujourd'hui d'Alain Juppé, c'est Édouard Philippe, il en a les mêmes traits.
01:12:47C'est-à-dire qu'il veut plaire en permanence à la gauche,
01:12:49il vote communiste plutôt que d'appeler à voter pour faire barrage au Rassemblement national.
01:12:54C'est exactement les mêmes traits et c'est précisément ce qui a conduit Alain Juppé à la défaite.
01:12:58Donc il continue parce qu'il est en toboggan des sondages.
01:13:00– En fait, ce qui s'achète ces gens-là, c'est leur image dans les médias.
01:13:04Il n'a aucun courage, Alain Juppé, aucun courage.
01:13:09Parce que c'est tellement facile d'aller effectivement sur ce plateau-là et le dire.
01:13:15D'ailleurs, tout le monde a ri, tout le monde est très content en fait de ce qu'il dit.
01:13:18Parce que Bruno Retailleau, il était courageux sur certains plans.
01:13:22Et effectivement, ce n'est pas facile d'assumer le courage toujours.
01:13:27– Il vient plus en face avec les Français aussi.
01:13:28– Je pense plutôt là à l'émission.
01:13:31et ça me donne vraiment la nostalgie de Thierry Ardisson.
01:13:36Parce que lui, il savait faire ce type d'émission.
01:13:40Lui, il savait mettre en présence des personnes différentes
01:13:43qui n'allaient pas glousser à chaque intervention.
01:13:46– Ou t'a déi ?
01:13:46– Ou t'a déi, absolument, tout à fait.
01:13:49Et ça, ça me donne la nostalgie.
01:13:50– Il est en des pros.
01:13:51– Voilà.
01:13:52– Joker.
01:13:52– Non mais moi, j'ai bien l'éa, donc je ne vais pas, je trouve qu'elle est…
01:13:56– Mais attendez, ce gloussement, ce gloussement.
01:14:00– Ce gloussement, c'est-à-dire qu'on glousse.
01:14:02– Glousser, c'est un peu péjoratif, elle ne glousse pas, elle sourit.
01:14:06– Je ne parle pas d'elle, je ne parle pas de toutes les personnes.
01:14:08– Ah oui, ils sont contents, mais…
01:14:09– Ah, ils se gloussent.
01:14:10– Mais ils ne parlent pas de l'incerner, mais tout le monde glousse.
01:14:11– Vous mettez sur un plateau Sonia de Villers, Benjamin…
01:14:14En fait, c'est l'oligarchie.
01:14:16C'est exactement l'oligarchie.
01:14:18C'est ça, l'oligarchie.
01:14:19C'est un petit nombre qui gouverne pour le plus grand nombre.
01:14:23C'est des ministres, des artistes, des journalistes,
01:14:27et tout ça, c'est les mêmes.
01:14:28Ça se gline ensemble, ça chante ensemble, ça se marie ensemble.
01:14:32– Ça se marie ensemble, ça se coquifie ensemble.
01:14:37– Oh, voilà, merci de dénonce, dénonce.
01:14:39– Évidemment, vous voulez qu'on cite des noms ?
01:14:41Vous savez bien, tous ces gens-là, c'est ce qu'on appelle l'oligarchie, précisément.
01:14:46Donc, c'est en fait les mêmes.
01:14:48Donc, les Français, ils regardent ça, ils disent « mais c'est les mêmes ! »
01:14:51– Pour être tout à fait honnête, on fait aussi partie de l'oligarchie.
01:14:55Je veux dire, je ne vais pas me rassurer.
01:14:56– Non.
01:14:56– Bah si, voilà.
01:14:58– Si, mais il y a 10 minutes.
01:15:01– Monsieur Kayas, on est en retard.
01:15:02– Pardon.
01:15:03– Monsieur Kayas, je ne voudrais pas…
01:15:05– Vous êtes très en retard.
01:15:07– Ah oui, je suis en retard.
01:15:09– Et en plus, c'est moi qui vous ai demandé de vous.
01:15:11– Oui, oui, avec plaisir.
01:15:12– Parce que je vois qu'il y a des cancers, on me dit que le nombre de cancers explose.
01:15:15Ça fait plusieurs fois que vous le dites.
01:15:16Et notamment le pancréas.
01:15:17Vous dites toujours, quand j'étais jeune interne, je voyais un pancréas,
01:15:22cancer du pancréas par mois, et vous en voyez deux par jour en consultation.
01:15:27– Non, il y a une évolution de la typologie des cancers dans le monde et en France
01:15:32qui est extrêmement inquiétante.
01:15:34Avec un, le rajinissement des cas.
01:15:36Et ça, ça aboutit au fait que, par exemple, aux Etats-Unis,
01:15:40ils commencent le dépistage du cancer du côlon à 45 ans, voire 40 ans au lieu de 50 ans.
01:15:45Parce qu'il y a de plus en plus de cancers du côlon, notamment chez les jeunes.
01:15:49Ensuite, il y a deux cancers qui explosent.
01:15:52Le cancer du poumon, notamment chez les femmes.
01:15:55Les femmes sont passées en 20 ans de 16% des cancers du poumon à 34% des cancers du poumon en France.
01:16:01– Elles fument plus ?
01:16:02– Non, elles ont fumé plus tard.
01:16:05Alors que les cancers du poumon chez l'homme commencent à diminuer grâce à la cigarette électronique, etc.
01:16:10Tous ceux qui essayent d'arrêter de fumer.
01:16:12Mais chez la femme, ça augmente.
01:16:14Et ça augmente paradoxalement chez les femmes, notamment non-fumeuses.
01:16:18On est passé en 20 ans de 7 à 14%.
01:16:20Non-fumeuses, probablement dues à la pollution, les petites particules.
01:16:23Et puis, troisième, c'est le cancer du pancréas.
01:16:26Parce que le poumon, on le guérit de plus en plus grâce à l'immunothérapie.
01:16:29Et puis, on commence des campagnes de dépistage du cancer du poumon.
01:16:33Au Canada, aux Etats-Unis, c'est déjà lancé.
01:16:35En France, on la lance, cette campagne de dépistage,
01:16:37avec des scanners qui donnent très peu de rayonnement sur le corps
01:16:40et qui permettent de découvrir des tout petits cancers.
01:16:43Et toutes les études actuelles sur ce dépistage du cancer du poumon
01:16:47montrent que non dépisté, on est à 15-20% de survie.
01:16:52dépisté, on est à 99% de guérison.
01:16:55Parce qu'on trouve des tout petits cancers, une chirurgie, pas de rayons, pas de chimio.
01:16:59Et alors, le pancréas, effectivement, ça fait un an que je viens de temps en temps chez vous
01:17:05pour l'expliquer, on est passé de...
01:17:08Enfin, c'est effarant.
01:17:09Mais c'est sur les deux dernières années, les cinq dernières années ?
01:17:12Non, c'est sur les 10-15 dernières années, avec vraiment une augmentation tout à fait stable.
01:17:18Alors, pour le prévenir, il faudrait quoi ? Il faudrait un PET scan ?
01:17:22Il faudrait que tout le monde aille faire un PET scan ?
01:17:23Le prévenir, on ne sait pas à quoi c'est dû, donc on ne peut pas faire de la prévention.
01:17:26Par contre, on peut essayer de faire du dépistage.
01:17:29Alors, le dépistage du cancer du pancréas, on ne peut pas le faire de façon nationale,
01:17:33comme le sein, le côlon, les dépistages que j'ai mis en place en 2005 quand j'étais avec Chirac.
01:17:38Mais le pancréas, ce qu'il y a d'intéressant en ce moment,
01:17:41je vous parle vraiment des dernières avancées,
01:17:43c'est que comme dans le cancer du col de l'utérus, chez la femme, vous savez,
01:17:46on fait un pap-test et des fois, on trouve ce qu'on appelle les dysplasies,
01:17:49c'est-à-dire des petites anomalies.
01:17:50On les traite et ça évite d'avoir le cancer.
01:17:53Vous comprenez ? C'est comme le polype bénin dans le côlon,
01:17:56on l'enlève et du coup, il n'y a pas le cancer.
01:17:58Ce sont des états pré-cancéreux.
01:18:00Eh bien, on a découvert un état pré-cancéreux du pancréas.
01:18:03Ça s'appelle TPIMP et ça, ça se trouve avec une IRM ou un scanner.
01:18:08Et ces gens qui ont ce TPIMP,
01:18:10ils ont une très forte probabilité d'avoir un cancer du pancréas dans leur vie
01:18:14et donc on les surveille tout particulièrement.
01:18:16Et le cancer du pancréas, c'est...
01:18:17Le cancer du pancréas, c'est 9% de survie à 5 ans.
01:18:20Et il n'y a aucun, alors aussi bien poumon, on a l'immunothérapie,
01:18:23il y a des tas de...
01:18:25Moi, dans les dix dernières années, j'ai vu se bouleverser complètement
01:18:29le pronostic de la plupart des cancers,
01:18:31mais pas le cancer du pancréas.
01:18:33Ça reste extrêmement mort.
01:18:34Et la raison, vous dites souvent, c'est des aliments...
01:18:38Alors, il y a une augmentation, je vous ai dit,
01:18:40des cancers du côlon chez les jeunes,
01:18:41des cancers du sein chez les femmes jeunes,
01:18:44des cancers du pancréas en général
01:18:45et des cancers du poumon chez la femme et notamment non fumeuse.
01:18:48Alors, à quoi c'est dû ?
01:18:50Alors, le côlon, l'hypothèse, c'est le contact
01:18:53de plus en plus tôt dans la vie avec les aliments ultra transformés,
01:18:57ceux que vous achetez au supermarché.
01:18:58D'accord ?
01:18:59Moi, j'ai commencé à manger ces trucs-là quand j'étais à la fac.
01:19:02Mais tant que j'étais à l'école, au lycée, etc.,
01:19:05je mangeais soit à la maison, soit à la cantine,
01:19:08mais c'était propre.
01:19:09Aujourd'hui, moi, je vois tous les jours dans les aéroports, etc.,
01:19:12des femmes qui donnent des chips à des gamins de 2 ans.
01:19:16Donc, c'est un contact massif et précoce.
01:19:19Et ça change le microbiote,
01:19:20c'est-à-dire les bactéries que nous avons dans l'intestin,
01:19:22qui vont se mettre à provoquer des réactions
01:19:25qui peuvent induire les cancers.
01:19:27Ça, c'est pour le côlon.
01:19:28Pour le sein, cette espèce d'augmentation
01:19:30chez les femmes plutôt plus jeunes,
01:19:31c'est probablement dû aux perturbateurs endocriniens.
01:19:35Vous savez, ces substances qui sont partout,
01:19:37même dans les tickets de caisse.
01:19:38Quand vous le touchez,
01:19:39vous avez des perturbateurs qui rentrent par la peau.
01:19:43C'est une hypothèse, encore une fois.
01:19:45Tout ça, je le dis avec beaucoup de prudence,
01:19:47ce sont des hypothèses.
01:19:48Pour le cancer du poumon chez les non-fumeuses,
01:19:51on évoque la pollution,
01:19:53et notamment ces microparticules qu'on appelle les 2,5,
01:19:56qui sont toutes petites,
01:19:57qui sont dues essentiellement soit au chauffage par le bois,
01:20:02par combustion,
01:20:03soit aux plaquettes de frein
01:20:04qui émettent ça dans l'atmosphère.
01:20:08Et ça, c'est tellement petit
01:20:10qu'il n'y a pas moyen de les bloquer.
01:20:12Bon, écoutez, ce n'est pas très rassurant.
01:20:14Non, mais écoutez, poumon,
01:20:16on est passé de 15% il y a 15 ans,
01:20:18de survie à 5 ans,
01:20:19à 60% aujourd'hui quand même.
01:20:21Et ça s'améliore de plus en plus.
01:20:23Vous avez des vedettes qui parlent
01:20:24de leur cancer du poumon à la télé tous les jours.
01:20:26Florent Pagny, c'était un cancer du poumon.
01:20:28Je n'ai pas le droit d'en parler.
01:20:30Oui, mais lui en parle.
01:20:31Ah oui, lui en parle.
01:20:33Et il dit qu'effectivement,
01:20:34il va bien ou il va mieux.
01:20:36Je ne sais comment dire.
01:20:37Merci beaucoup, M. Kayad,
01:20:38parce que vous êtes toujours...
01:20:39C'était rapide.
01:20:40Mais non, mais c'est très rapide,
01:20:41mais c'est un peu de notre faute.
01:20:42On est un peu en retard.
01:20:43Et puis, il y a eu cette grosse actualité
01:20:44avec Rachida Dati.
01:20:46Et donc, il avait pris un peu de temps.
01:20:49Merci beaucoup, M. Moranini.
01:20:52Ça va être à vous.
01:20:53Dans une seconde,
01:20:54vous avez écouté Rachida Dati ?
01:20:55Bien sûr, je l'ai écouté.
01:20:56Surtout elle, d'ailleurs,
01:20:57parce que vous avez eu du mal
01:20:58à poser des questions.
01:20:59Elle parle.
01:20:59Non, mais...
01:21:01Non, elle est efficace.
01:21:02Elle est super efficace.
01:21:04Honnêtement, c'était intéressant.
01:21:05Elle n'est pas responsable, Mme Dati,
01:21:07de ce qui s'est passé hier,
01:21:09bien évidemment.
01:21:10Pas du tout.
01:21:10Donc, je veux bien qu'on explique aussi
01:21:12qu'en revanche,
01:21:13il faut essayer de voir
01:21:14les responsabilités.
01:21:17Moi, mon opinion est faite.
01:21:18Je pense qu'on n'a plus d'argent.
01:21:19Donc, forcément,
01:21:20il y a des trous dans la raquette partout.
01:21:21Vous savez qu'il y a le RN
01:21:22qui fait une polémique
01:21:23à propos de frais
01:21:24qui ont été engagés au Louvre.
01:21:25500 000 euros
01:21:26pour faire une salle de réception.
01:21:28Voilà.
01:21:28Donc, ça fait partie des sujets
01:21:30qu'on va aborder.
01:21:30Vous avez parfaitement raison.
01:21:31Ça, en revanche,
01:21:32ça fait partie effectivement des...
01:21:34Où va l'argent ?
01:21:35Mais...
01:21:36Rendez l'argent !
01:21:38Rendez, je ne sais pas.
01:21:38En tout cas, où va-t-il ?
01:21:39Rendez l'argent.
01:21:40Et utilisez-le bien.
01:21:41Et on vous parlera également
01:21:42de ce site internet,
01:21:43de ce compte Instagram
01:21:44qui permet aux gens
01:21:45qui demandent la nationalité française
01:21:46de tricher
01:21:47et avec des réponses toutes faites.
01:21:49Alors, ça, c'est incroyable.
01:21:50Ça, c'est incroyable.
01:21:50Je vous ai traité ce matin
01:21:51et on n'a pas eu le temps.
01:21:53Eh bien, Mathieu Devez
01:21:54a plongé là-dedans.
01:21:55Il va venir nous raconter
01:21:55tout ce qu'il a vu.
01:21:57C'est prêt à l'emploi.
01:21:58C'est-à-dire, vous voulez venir en France,
01:21:59voilà ce qu'il faut répondre
01:22:00au questionnaire.
01:22:00Et puis, comme je voulais parler,
01:22:02mais on en parlera peut-être
01:22:02demain matin,
01:22:03de l'excellente interview
01:22:04de Pierre Brochand
01:22:05dans le Figaro Magazine
01:22:06que vous avez peut-être lu,
01:22:07qui est vraiment
01:22:08une interview remarquable
01:22:09et Pierre Brochand intervient
01:22:10régulièrement sur cette société.
01:22:12Voyez son constat
01:22:13qui est assez pessimiste
01:22:15sur la société française
01:22:16et sur les possibilités,
01:22:20pourquoi pas,
01:22:20de changer les choses.
01:22:22Mais on en parlera
01:22:22peut-être demain.
01:22:23Arnold Carat était à la réalisation,
01:22:25Dominique Raymond était à la vision,
01:22:27merci à Rudrigue Leprado,
01:22:28Marine Lançon
01:22:29et Loïsse Tertret.
01:22:30Toutes ces émissions
01:22:30sont à retrouver sur cnews.fr.
01:22:32Vous êtes peut-être en vacances
01:22:33à nous regarder.
01:22:34Vous êtes peut-être
01:22:34des grands-parents.
01:22:36Alors, les enfants
01:22:36viennent de se lever
01:22:37parce que là,
01:22:38il est 10h30.
01:22:39C'est les chic-ouf.
01:22:40Chic !
01:22:41Ils arrivent.
01:22:42Pouf !
01:22:42Ils repartent.
01:22:43Et là, il va falloir
01:22:44trouver une occupation.
01:22:46Et pourquoi les grands-parents
01:22:47ont davantage les enfants
01:22:48à la Toussaint ?
01:22:48Parce que les parents
01:22:49ne prennent pas de vacances
01:22:50à la Toussaint.
01:22:51Ils prennent des vacances
01:22:51à Noël.
01:22:52Donc là, c'est les grands-parents.
01:22:54Et là, ils commencent à dire
01:22:55« Mamie, qu'est-ce qu'on fait ?
01:22:56Je finis mon petit déjeuner. »
01:22:58Il pleut.
01:22:58Il pleut.
01:22:59Donc, bonne chance
01:23:02à tous les grands-parents
01:23:03qui nous écoutent.
01:23:04Jean-Marc Moronini
01:23:05dans une seconde.
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