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- #hdpros2
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Elisabeth Lévy est avec nous, Gilles-William-Golnadel a simplement changé de studio.
00:06Vous étiez en direct, bien sûr, avec Mademoiselle Kelly.
00:09J'ai été très bien reçu. Ils m'ont laissé parler, c'était formidable.
00:14Ça m'a changé.
00:14Quel cabot. Quel cabot.
00:17Georges Fenech est là, bien sûr, et Johan Ozaï.
00:20Et sachez qu'à 20h30, nous recevrons Éric Zemmour, la messe édite, pour ce livre qu'il publie dans cette...
00:28N'est pas dit, n'est pas dit.
00:29J'ai dit quoi ?
00:31La messe n'est pas dite.
00:33It est mis à est. La messe n'est pas dite, pardonnez-moi.
00:36La messe n'est pas dite, bien sûr.
00:39C'est publié dans cette collection très intéressante, d'ailleurs, que dirige notre ami Sonia Mabrouk,
00:45chez Fayard, chez Lisboël, et dans ce livre très élégant.
00:49C'est un excellent livre, et nous serons tout à l'heure avec Éric Zemmour.
00:52Pour le moment, je voulais qu'on commence par cette information absolument sidérante.
00:56Absolument sidérante.
00:57Écoutez bien, un collégien de 13 ans a été mis en examen à Besançon après le viol sur la voie publique d'un enfant de 9 ans,
01:05qu'il a filmé et dont il a diffusé les images.
01:09On imagine que c'est lui l'instigateur, mais c'est un enfant de 9 ans qui aurait violé un autre enfant de 8 ans, filmé par un collégien de 13 ans.
01:18Et ça s'est passé à Besançon. Je vous propose d'écouter Sabrina Berlin pour davantage de précision.
01:26Tout s'est passé début octobre dans un quartier de Besançon.
01:31C'est là, dans un endroit un peu isolé, sur un parking en plein jour, qu'un petit garçon de 9 ans a été violé par un autre enfant, celui-ci âgé de 8 ans seulement.
01:41Et tout ça en présence d'un adolescent de 13 ans qui lui filmait la scène.
01:45Ce même adolescent a ensuite montré la vidéo du viol à ses copains qui en ont parlé à des enseignants qui, eux, ont enfin alerté la police.
01:55Voilà comment ce dossier est arrivé entre leurs mains.
01:58Alors l'enquête est en cours. Plusieurs versions se confrontent.
02:01Face à la police, les deux enfants de 8 et 9 ans ont dit aux policiers avoir été obligés de faire ça.
02:07Et ils accusent clairement l'adolescent.
02:09Cet adolescent qui, lui, nie les faits de viol et de complicité de viol.
02:13En revanche, il reconnaît avoir filmé la scène.
02:16Alors cet adolescent était jusqu'à présent inconnu de la justice.
02:21Il est désormais mis en examen pour viol, complicité de viol et enregistrement d'images d'atteinte aux personnes.
02:28Il a été placé sous contrôle judiciaire et pris en charge dans sa famille.
02:32Quant au jeune garçon de 8 ans impliqué, lui aussi, il n'est pas pénalement responsable au vu de son jeune âge.
02:39Je vous rappelle qu'en France, en dessous de l'âge de 13 ans, aucun mineur n'est pénalement responsable aux yeux de la loi.
02:46Que dire un enfant de 8 ans qui viole un enfant de 9 ans filmé par un enfant de 13 ans ?
02:52Je ne sais pas.
02:52Alors, j'ai des doutes sur la possibilité physiologiste pour un enfant de...
02:58Non mais, j'ai des doutes là-dessus.
03:01Mais en dehors de ce doute, ils ont peut-être considéré par extension le viol, c'est possible.
03:08Tout acte de pénétration par objet ou par...
03:10C'est mon opinion.
03:13En dehors de ça, ça montre l'abaissement total, si j'ose dire, de la genèse, de sa confrontation maintenant avec le sexe, puisqu'il trouve des films porno...
03:25Oui, c'est ce que j'allais vous dire.
03:26Sophie Audugé, qu'on reçoit régulièrement, évoque souvent ce sujet d'ailleurs.
03:30Bien sûr.
03:30Mais où sont les parents, là ? C'est ça le problème.
03:33Alors, il est possible que ce soit un pur fait divers, que ce ne soit pas exactement un fait de société, et je l'espère.
03:41Mais je trouve cette information tellement sidérante, tellement marquante en même temps, tellement peut-être représentative d'une époque,
03:48même si c'est un cas au-delà d'être isolé.
03:53Bien sûr, c'est un cas.
03:54Mais vous vous rappelez, il y a quelques années, en Angleterre, je crois que c'est un enfant de 9 ans qui a tué un enfant de 7.
04:01Je ne sais pas si vous vous rappelez.
04:02Et c'est pour ça que j'ai tendance quand même à aller dans votre sens, Pascal.
04:07Je ne suis pas sûre qu'on puisse attribuer ça à un crime d'enfant.
04:10Ça reste quand même extrêmement rare, des crimes commis par des enfants de cet âge-là.
04:15Ça n'est pas non plus...
04:16Je ne trouve pas qu'on puisse tout de suite parler de la société et de son état.
04:20Il y a quand même un crime particulier.
04:23Non, que la pornographie se soit installée maintenant chez les enfants,
04:28c'est pas un fait divers, c'est un fait de société, ça.
04:31Et c'est évidemment pas nouveau, ça a de nombreuses années.
04:36En revanche, je voulais qu'on évoque le tribunal correctionnel de Bobigny,
04:39qui a condamné mercredi les deux frères jumeaux de 19 ans,
04:42pour avoir abattu en août dernier à Épinay-sur-Seine l'olivier planté en mémoire d'Ilan Halimi.
04:48Mais ce qui est sidérant, là encore, c'est que le tribunal a écarté le caractère antisémite de l'acte.
04:53Donc on va en parler assez longuement ensemble,
04:57avec d'abord le sujet de Valentin Rouillon,
05:00et puis ça nous interroge évidemment sur ce qu'est la justice aujourd'hui.
05:05Le caractère antisémite n'a pas été retenu par la justice.
05:09Jugé au tribunal correctionnel de Bobigny ce mercredi,
05:13les deux frères tunisiens de 19 ans ont été condamnés
05:15pour avoir abattu l'arbre en mémoire d'Ilan Halimi en août dernier.
05:19L'un écope de huit mois de prison ferme, l'autre de huit mois avec sursis.
05:23L'antisémitisme était au cœur du procès.
05:26Les faits reprochés, d'abord la destruction de biens d'utilité publique et en réunion,
05:31et la violation d'un monument dédié à la mémoire des morts commise en raison de la religion.
05:36Faute d'éléments suffisants prouvant que les deux hommes avaient conscience
05:39qu'il s'agissait d'un monument et qu'il honorait la mémoire d'Ilan Halimi,
05:43le tribunal n'a pas retenu toutes les circonstances aggravantes
05:46et les a relaxés pour le deuxième chef de prévention.
05:50Une décision qui a fait réagir David Lissnard.
05:53La justice a décidément des exigences probatoires très variables et interprétatives
05:57selon la nature des infractions et les justiciables.
06:00Elle aide en l'espèce bien indulgente avec ses jumeaux tunisiens en errance.
06:04Ainsi va la France.
06:05En sortie d'audience, Romain Ruiz, un des avocats de la défense, salue quant à lui cette décision.
06:10Il n'y a aucun élément qui permet de démontrer qu'ils l'ont coupé dans une intention antisémite.
06:15Il n'y a évidemment aucun élément qui les rallie de près, de loin, de très loin ou de très très loin
06:20à quoi que ce soit qui aurait trait à la cause palestinienne.
06:23Pendant l'audience, les prévenus ont été confus avec plusieurs versions des faits.
06:27Le parquet se réserve le droit de faire appel de la décision.
06:32S'il y avait la grille de lecture de ceux qui ont condamné Nicolas Sarkozy,
06:36on pourrait dire que les jumeaux ne pouvaient pas ne pas savoir.
06:38Il paraît qu'on n'a pas le droit de critiquer maintenant les décisions de justice.
06:44Alors ça va être quand même difficile comme exercice.
06:46Si, on a le droit d'ailleurs de les commenter.
06:47Bien sûr qu'on a le droit.
06:49Et c'est même parfois un devoir.
06:52Très sincèrement, ils sont tombés par hasard sur l'Olivier.
06:54Ils auraient pu tomber sur un boulot, sur un net.
06:57Il y a la plaque.
06:58Ils sont avec la plaque sur l'Olivier d'Hillanheim.
07:00Avec la pastèque.
07:01Avec la pastèque.
07:02Permettez-moi de vous dire qu'on va recevoir quelqu'un dans peu de temps
07:06qui a vu que la justice pouvait être très sévère en la matière
07:12et pouvait même interpréter des choses qu'il n'avait pas dites.
07:15Donc effectivement, la remarque de M. Lysnard est particulièrement judicieuse.
07:19Qu'est-ce qu'il faut faire dans ce pays, pour ses magistrats,
07:22pour que ce soit considéré comme antisémite ?
07:25Il faut porter une croix gammée, il faut crier mort aux juifs.
07:30Il faut qu'il soit d'extrême droite.
07:32Qu'est-ce qu'il faut faire pour que ce soit des skinheads ?
07:34Il considère que ce soit de l'antisémitisme.
07:36Il faut que ce soit des skinheads.
07:38Ce qui est marrant, c'est qu'ils ont quand même pris 8 mois.
07:40Donc, ils ont pris 8 mois ?
07:42C'est incroyable.
07:43Alors, on dit que la justice est laxiste, donc ce n'est pas antisémite.
07:45Mais ils prennent 8 mois ferme parce qu'ils ont abattu un arbre.
07:48Non, mais pardon, on est censé être en guerre contre l'islamisme
07:50parce que l'antisémitisme est consubstantiel à l'islamisme.
07:53On est censé être en guerre contre l'islamisme
07:56et vous avez des magistrats qui rendent ce genre de décision.
07:59Donc, en fait, la guerre, elle est perdue.
08:01On est foutus avec ce genre de magistrats.
08:02Oui, elle est perdue.
08:03Donc, il va falloir que les responsables politiques
08:05trouvent une solution pour reprendre la main sur ces magistrats
08:08parce que sinon, la guerre, elle est perdue.
08:10Et nous sommes foutus.
08:12Ce qu'a dit Elisabeth Lévy est remarquable.
08:15Quand elle dit qu'est-ce qu'il faut ?
08:16Il faut que ce soit des skinheads.
08:19Il faut que ce soit des gens...
08:20Le REN suffit.
08:21Le REN, ça suffit.
08:22Oui, mais ce n'est pas ce qui nous menace le plus.
08:25Pardon.
08:25Ce n'est pas ça, la plus grande menace.
08:27On est au courant.
08:28Vous demandez.
08:28Ça nous a échappé.
08:29Non, mais c'est extra.
08:32Demain...
08:33Alors, ce qui est formidable aussi, pour tout vous dire,
08:35c'est que cette information, elle est très peu commentée.
08:38C'est ça qui est aussi formidable.
08:40C'est exactement comme l'information de Paris 8.
08:42Tout ça est très, très peu commentée.
08:44Donc, lorsque vous en...
08:48Si vous regardez ce soir le journal de TF1, de France Télévisions, etc.
08:52Ce sont des sujets dont...
08:53C'est parce qu'on ne parle pas.
08:55Commentée que ça se passe ainsi.
08:57C'est un tout.
08:58Oui.
08:58On peut peut-être se rassurer par le fait, pour répondre à la question de Yohan,
09:01comment faut-il faire que le garde des Sceaux se déplace à l'École nationale de l'administrature de Bordeaux ?
09:07Sauf que j'ai regardé un petit peu ce qu'il allait annoncer,
09:10je n'ai pas l'impression qu'il y a une rupture qui va se produire.
09:13On va enseigner l'IA ?
09:14Très bien.
09:15Ah si, il y a une rupture.
09:16Ce qu'il a dit hier soir, s'il pouvait le mettre en place, ce serait une vraie rupture.
09:20Si j'avais le temps, je pourrais peut-être...
09:21Mais en revanche, la difficulté, c'est qu'il aura du mal à mettre tout ça en place.
09:25Non.
09:25Mais ce qu'il a voulu dire hier soir, c'était vraiment intéressant.
09:28Gérald Darmanin, je pense.
09:30Très bien.
09:31Je n'ai pas le même optimisme que vous.
09:34Ça va dans le bon sens, mais c'est loin d'être une rupture.
09:37La vraie rupture, pour répondre à vos questions, et je pense que Gilles William comprendra,
09:42c'est d'extirper l'idéologie de l'école de la magistrature.
09:45Et ça, je n'ai pas vu de mesure, parce que d'abord, on ne voit pas comment on pourrait le faire.
09:47Bah si, il faut envoyer Golnadelle et vous, on perd des cours.
09:49Sinon, d'ouvrir le corps de la magistrature, au moins à 50%, à la société civile.
09:55Des anciens commissaires, avocats, etc., qui ne sont pas formatés.
10:00Comme ça se fasse en Grande-Bretagne.
10:01Mais partout.
10:02Voilà, ça, c'est peut-être la solution.
10:04Vous savez qu'à l'école nationale de la magistrature, il y a un stage qui est proposé à tous les étudiants.
10:10Aucun n'a voulu aller dans l'entreprise.
10:12Vous savez pourquoi ?
10:12Ils ont dit parce qu'on va déclencher l'article 40 tous les matins.
10:16Authentique, hein ?
10:18C'est dans la presse ?
10:21Ils sont déjà flics, en fait.
10:24C'est dans la presse ?
10:25Bon, à Paris 8, de la même manière, l'affaire Paris 8, on en parle très peu.
10:29Enfin, ce qui se passe dans Paris 8, je disais ce matin, si c'était, par exemple, un rassemblement organisé à Assas par le GUD,
10:39avec une première question, est-ce que vous condamnez la Shoah et que des gens disent non ?
10:43Mais vous imaginez la répercussion que ça aurait dans l'espace médiatique ?
10:49Et là, effectivement, c'est un sujet, vous allez revoir le sujet de Julia Ferrant,
10:54c'est un sujet dont on parle assez peu.
10:57Et ça se passe dans les universités françaises.
10:59Et on en parle parce que ça a été filmé.
11:02Parce que si c'est pas filmé, on n'en parle pas par définition.
11:05Donc c'est toujours pareil, là, on ouvre le capot.
11:07Mais si ça se trouve, c'est dans toutes les universités françaises qu'il se passe ce genre de choses.
11:11Julia Ferrant.
11:13Condamnez-vous le 7 octobre ?
11:15Voilà.
11:17Le gouvernement promet une réponse ferme.
11:21Ces images montrent un rassemblement pro-palestinien et pro-Hamas dans cet amphithéâtre de l'université Paris 8.
11:28Un signalement pour apologie du terrorisme a été fait par la rectrice de la région académique Île-de-France au procureur de Bobigny.
11:35Une enquête a immédiatement été ouverte.
11:39D'après l'article 40, tout agent public a en effet l'obligation d'informer, sans délai, de tout fait délictuel ou criminel.
11:47Le ministre de la Justice a envoyé une circulaire au procureur pour leur demander d'être réactif et ferme sur cet article 40,
11:54particulièrement sur l'antisémitisme et l'antisionisme dans l'enseignement supérieur.
11:58J'envoie dès cet après-midi une instruction au procureur de la République pour faire preuve de la plus grande fermeté lorsqu'ils sont saisis de ce type de faits,
12:06en ouvrant des enquêtes et en utilisant tous les outils du droit pour obtenir des condamnations fermes et dissuasives.
12:12Une autre procédure a été engagée par le ministère de l'Enseignement supérieur.
12:16Une enquête flash de trois semaines à l'issue de laquelle des sanctions pourraient être prises.
12:22France Université, qui rassemble les dirigeants des universités et établissements d'enseignement supérieur et de recherche de France,
12:30a annoncé vouloir se porter partie civile.
12:32Et puis j'ai cité tout à l'heure l'article 40, Julia Ferrand l'a dit, mais je le répète,
12:37toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui dans l'exercice de ses fonctions acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit
12:43est tenu d'en donner avis sans délai au procureur.
12:49Moi j'en veux moins à ces étudiants-là qu'à ceux qui ont permis que ça se passe.
12:55C'est-à-dire que ces gens-là, qui donc légitiment le grand pogrom, ont un sentiment légitime d'impunité.
13:04Vous avez un président qui a refusé de marcher contre l'antisémitisme pour courir derrière la banlieue.
13:12Vous avez des juges, à Bobigny, on vient d'en parler à l'instant, vous croyez qu'ils tremblent les étudiants
13:18en pensant qu'ils vont aller se trouver devant un juge ?
13:21Donc d'une certaine manière, ils ont le sentiment légitime que ce qu'ils font, finalement, c'est dans l'air du temps.
13:28Alors excusez-moi, je suis encore quand même au William, parce qu'il se trouve que je connais un peu cette université
13:33qui a eu déjà des tas d'histoires bien avant le 7 octobre.
13:36Je me rappelle Kelly Barnavi, qui est vraiment le représentant de la gauche israélienne,
13:39qui s'était fait conspuer, sortir de façon assez brutale un jour où il était.
13:45Donc c'est devenu, c'est en perdition, c'est un lieu de perdition cette université.
13:48Mais moi, je trouve ça quand même, vous dites, j'en veux moins à eux,
13:52c'est pas la question de à qui on en veut.
13:55C'est quand même très grave, parce qu'ils ne se cachent pas, si vous voulez.
13:59Et non, mais c'est ça qui est sidérant, c'est qu'ils ne se cachent pas, ils se filment.
14:03Et ça, si vous voulez, on pouvait à la limite, quand les antisémites avaient honte qu'ils essaient...
14:07Voilà, moi je suis vraiment terrifié par ce qu'il se passe.
14:10Si il n'y a pas de sanction, ni morale, ni juridique, pourquoi veux-tu qu'ils se cachent ?
14:14C'est tout ?
14:15Un mot avant la pause et de recevoir, je l'ai dit, Éric Zemmour, un mot de Nicolas Sarkozy.
14:23On était hier soir avec Gérald Darmanin, et ce matin, Maître Garbarani le disait,
14:27il y a un vrai danger, un danger de sécurité pour l'ex-président de la République.
14:32C'est pourquoi il y a aujourd'hui deux officiers du ministre de l'Intérieur et du service de protection,
14:39qui sont 24 heures sur 24 devant sa cellule, qui sont tous volontaires.
14:47C'est-à-dire que tous les gens qui ont travaillé avec Nicolas Sarkozy,
14:49ils ont demandé à être présents, à la santé, à se relayer pour pouvoir le protéger.
14:56Tellement, ils ont sans doute un lien qui a été créé depuis tant d'années qu'ils l'escortent.
15:022002 pour certains.
15:03Exactement, depuis 2002.
15:05Et je voulais vous faire écouter Gérald Darmanin, parce qu'effectivement,
15:08vous savez que ceux qui ont filmé les cris qui pouvaient exister,
15:13et qui ont pris la cellule de Nicolas Sarkozy,
15:17ces gens-là sont passés par la garde à vue, et puis seront poursuivis et seront sanctionnés.
15:21Et ne réintégreront pas la prison de la santé.
15:23Gérald Darmanin l'a dit hier sur CNews.
15:24Écoutez Gérald Darmanin.
15:27On va d'abord terminer la procédure judiciaire.
15:28D'abord, ils sont en garde à vue au moment où je parle.
15:30Ensuite, ils vont passer en comparution immédiate.
15:32J'espère, en respectant l'indépendance de la justice, qu'ils seront fermement condamnés.
15:36Et ils seront, pour certains, en quartier disciplinaire,
15:39et pour d'autres, changés de prison, parce qu'on ne va prendre aucun risque.
15:41Il y a un danger qui touche Nicolas Sarkozy.
15:43C'est pour ça que ces conditions de sécurité sont à regarder.
15:45Et le rôle de la République, c'est de regarder ces conditions de détention.
15:49C'est mon rôle en tant que ministre de la justice de garantir sa sécurité,
15:52comme celle de tous les détenus,
15:53mais, enfin, particulièrement pour l'ancien président de la République.
15:56Et je n'entends pas beaucoup de voix, depuis ce matin,
15:58celle qui m'avait reproché de m'intéresser aux conditions de sécurité de Nicolas Sarkozy,
16:02des voix d'extrême-gauche, notamment, qui pourraient condamner,
16:05non seulement le fait qu'on n'a pas de portable en prison,
16:06bien évidemment, vous savez que je me bats contre ça,
16:08et nous éradiquons prison par prison.
16:11Ce n'est pas encore le cas de la santé, c'est tout à fait vrai.
16:13C'est un échec pour la République.
16:14J'ai regardé par curiosité le niveau des violences dans les prisons l'année dernière, par exemple.
16:21L'année dernière, il y a eu 15 000 agressions en prison, entre détenus eux-mêmes,
16:28et 5 000 agressions sur des agents de la pénitentiaire.
16:31Vous voyez à quel point ce lieu est sécurisé.
16:33On marque une pause, puisqu'on a parlé de ce collégien de 13 ans
16:37qui a été mis en examen à Besançon après le viol d'un garçon de 8 ans sur une personne de 9 ans.
16:43Eh bien, Sophie Audigé, que j'avais citée, m'a envoyé un petit texto.
16:46Elle me rappelle que 30% des auteurs des violences sexuelles, abus sexuels et viols sur mineurs
16:52sont réalisés par des mineurs sur mineurs.
16:55Dans un rapport récent, Parcours des mineurs autour, auteurs de violences sexuelles,
16:59ces 11 500 auteurs mineurs de violences sexuelles sur mineurs
17:04se répartissent ainsi par âge, et c'est assez effrayant,
17:09des auteurs majoritairement moins de 16 ans.
17:12Donc, je précise ce qu'elle m'envoie à l'instant.
17:17On marque une pause, la messe n'est pas dite.
17:20Pour un sursaut judéo-chrétien, Éric Zemmour est notre invité dans une seconde.
17:25Éric Zemmour est avec nous.
17:30Bonsoir, Éric Zemmour.
17:32Bonsoir, Pascal Praud.
17:33La messe n'est pas dite, c'est publié chez Fayard pour un sursaut judéo-chrétien.
17:38C'est un livre assez intéressant et on ne vous attendait pas forcément sur ce terrain
17:43qu'on pourrait résumer par une seule phrase pour commencer cette émission.
17:47La chrétienté a fait l'Europe, la chrétienté est morte, l'Europe va crever.
17:52Quoi de plus simple ?
17:54La messe n'est pas dite.
17:55La phrase de Bernanos, il faut fraser.
17:56La phrase, évidemment, de Bernanos.
17:59La messe n'est pas dite.
18:00Le titre est d'ailleurs assez positif.
18:02On arrive du suicide français qui était un titre négatif.
18:05Avec l'âge, peut-être y a-t-il de l'espoir ?
18:08Ce n'est pas avec l'âge, c'est que j'ai d'abord voulu...
18:12C'est amusant d'ailleurs parce qu'on oppose toujours ces deux livres.
18:16Vous n'êtes pas le premier à me dire ça.
18:17Et il y a dix ans, on me disait, non, Zemmour, il est pessimiste, apocalyptique.
18:23Et maintenant que j'essaye de trouver une issue, on me dit, vraiment, c'est un benet, il croit alors que tout est foutu.
18:33Je n'arrive pas à trouver un chemin.
18:35Non, mais vous avez été caché par l'espérance.
18:37Non, c'est beaucoup plus prosaïque que ça.
18:42Simplement, il y a dix ans, j'ai posé le diagnostic au moment où tout le monde disait, mais tout va bien se passer, etc.
18:48Aujourd'hui, je me dis, je me suis d'abord lancé dans l'action politique.
18:55Et c'est pourquoi je me suis lancé dans l'action politique ?
18:58Parce que je me suis dit, je ne veux pas accepter mon propre diagnostic.
19:02Je pense que j'ai raison, donc il faut faire quelque chose.
19:04C'est l'inverse de ce qu'on me reproche d'habitude.
19:07C'est justement parce que je me dis, c'est une catastrophe, tout ce qu'on a fait depuis 40 ans,
19:11et on arrive à une situation dramatique de risque de disparition de la France,
19:17puisque tout est lié, l'identité chrétienne de la France et la France.
19:23Et donc, je me dis, il faut que je me batte, au moins jusqu'à mon dernier souffle,
19:27pour pouvoir conjurer ce grand malheur que j'ai moi-même diagnostiqué à dix ans.
19:31On croit que c'est au contraire cohérent.
19:32Bon, la baisse n'est pas dite, le sous-titre pour un sursaut judéo-chrétien.
19:35Alors précisément, quelle alliance entre judaïsme et chrétienté ?
19:40Ah ! Alors, d'abord, j'ai longtemps moi-même rejeté cette expression de judéo-christianisme.
19:51Parce que justement, d'abord, je savais trop bien que les deux religions étaient fort différentes,
19:58et qu'elles-mêmes, elles s'étaient opposées pendant des siècles.
20:01Que chacune, d'ailleurs, a des griefs à l'encontre de l'autre, des griefs théologiques, je veux dire.
20:08C'est-à-dire que, pour un juif, le fait que Jésus soit un dieu, c'est un paganisme.
20:15Et pour un chrétien, le fait que le juif ne reconnaisse pas l'arrivée du Messie,
20:20qui a été pourtant annoncé par ses propres textes, est un scandale égal.
20:24Par ailleurs, je me refusais évidemment à une espèce de syncrétisme idiot,
20:31on va mélanger, on va faire un bulgi-bulga, enfin non.
20:34Et puis, je savais trop, et c'est de la raison essentielle,
20:40et je continue de le penser, que la France n'est pas judéo-chrétienne,
20:45qu'elle est chrétienne, et même catholique.
20:48Un catholicisme qui a bu à toutes ses sources antiques,
20:51c'est-à-dire la révélation juive, la pensée grecque, et puis le droit romain.
20:56En gros, c'est ça la grande synthèse qu'a accompli le christianisme.
21:00Et puis, j'ai eu deux révélations, qui ne sont pas divines.
21:07C'est la première, en lisant Renan, j'ai compris,
21:10parce que c'est lui qui invente ce concept de judéo-christianisme.
21:13En fait, nous dit-il, c'est très simple,
21:18la spécificité du peuple juif, c'est l'existence de prophètes
21:22qui régulièrement houspillent le peuple, et même les rois,
21:26pour les élever moralement.
21:29Et Jésus est l'aboutissement de cette série de prophètes.
21:34Vous voyez, le judéo-christianisme, c'est ça.
21:35Et puis, alors là, on est plus aujourd'hui,
21:39plus dans la politique d'aujourd'hui,
21:42j'ai pu constater, pendant ma campagne présidentielle,
21:47cette conjonction, cette rencontre
21:49entre une jeunesse juive et une jeunesse chrétienne,
21:52qui, après, elle aussi, au temps de nos générations,
21:56s'était encore affrontée, on se souvient,
21:58sur l'antiracisme, sur le souvenir de la Seconde Guerre mondiale,
22:01etc., etc.
22:02Et cette jeunesse qui nous succédait, elle, au contraire,
22:06oubliait complètement ces vieux conflits
22:09et affrontait de conserve la question majeure
22:13de leur génération et de notre époque,
22:16qui est, est-ce que la France va rester la France
22:18ou est-ce que la France va s'islamiser ?
22:20Oui, mais votre catholicisme, il est plus identitaire
22:24que spirituel ou religieux ?
22:27Bien sûr.
22:28Évidemment que le catholicisme, mon catholicisme, est identitaire,
22:34c'est-à-dire qu'il passe par les formes,
22:36comme dit Fukuyama, vous avez vu, je cite ce livre de Fukuyama
22:39qui est assez remarquable, dans lequel il dit
22:41que ce sont les formes du christianisme,
22:43architecture, littérature, peinture,
22:46qui ont façonné l'Europe
22:47et qui ont donné une identité à des peuples disparates
22:51et qui n'en avaient pas beaucoup.
22:53Après, pour la spiritualité,
22:58c'est à la fois le génie du christianisme et sa faiblesse,
23:00c'est-à-dire que c'est la seule religion
23:02qui repose sur la foi.
23:04C'est même la grande transgression, en vérité, de Saint Paul.
23:08Et pas sur la loi.
23:08C'est ce que vous expliquez très bien.
23:10Exactement.
23:10Cette différence importante entre la foi et la loi.
23:13Mais évidemment.
23:14Et c'est la grande transgression de Saint Paul
23:15qui dit
23:16si vous avez la foi en Jésus-Christ,
23:19ça suffit.
23:19Ça suffit.
23:20On se passe...
23:21Vous n'avez pas...
23:22Vous imaginez le choc inouï
23:24dans l'Israël de l'Antiquité
23:26qui ne reposait que sur la loi.
23:27Il n'y a pas de code.
23:28Voilà.
23:29D'être pas obligé de faire...
23:30Et manger du porc.
23:31Oui.
23:32Mais pas seulement, c'est beaucoup plus...
23:34Même si...
23:35Non, non, mais après, l'Église...
23:37Parce que c'est ingérable.
23:39Voilà.
23:39Donc l'Église a eu besoin quand même de régler...
23:42On ne mangeait pas de...
23:42Mais vous comprenez que
23:45cette foi
23:46qui, j'essaye d'expliquer ça dans le livre,
23:49a créé l'individu libre.
23:52C'est-à-dire que
23:52puisque c'est intérieur,
23:54puisque c'est spirituel,
23:55on ne peut pas aller le contrôler.
23:57On ne peut pas aller lui dire
23:57mais t'as pas fait ci,
23:58t'as pas mangé ça,
23:59t'as pas fait ça.
24:00Donc c'est une formidable liberté.
24:02C'est la vraie invention de l'individu.
24:04Mais en même temps,
24:06évidemment que vous ne pouvez pas inoculer
24:08un sérum de foi
24:10dans les veines de l'individu chrétien.
24:15Donc ça,
24:16c'est un contact personnel.
24:18En revanche,
24:19c'est ce que je dis dans le livre,
24:21c'est qu'il faut créer un environnement.
24:25C'est ça ma civilisation,
24:27mon identité chrétienne.
24:28Parce que ça,
24:29je pense que la France
24:30ne peut rester la France
24:31que si demeure
24:33cette prédominance
24:35des formes chrétiennes,
24:37de la culture chrétienne.
24:38Bon,
24:38je défriche un peu le livre
24:39et puis après,
24:40on pourra évidemment avoir
24:41une discussion ensemble.
24:43Mais la France,
24:44justement,
24:44elle est fille aînée de l'Église.
24:46Alors ça veut dire quoi ?
24:47À quel moment
24:48il y a eu mariage,
24:50selon vous,
24:51entre la foi,
24:52la nation ?
24:53Depuis toujours.
24:56Puisque vous savez,
24:57De Gaulle disait
24:58« Mon pays est né
24:59avec la conversion de Clovis
25:01au catholicisme ».
25:02Voilà,
25:03c'est tout depuis toujours.
25:04Et puis ça s'est accentué
25:07avec Saint-Louis.
25:08Parce que le fait
25:09qu'il y ait un roi de France
25:10qui soit sanctifié,
25:13c'est quelque chose d'extraordinaire.
25:14Ça n'existe pas
25:15dans les autres pays.
25:17Et puis ensuite,
25:18ça a continué.
25:18On a eu toujours des rois.
25:19Alors c'est d'ailleurs
25:21le grand paradoxe de nos rois,
25:23c'est que c'était
25:23souvent des grands viveurs,
25:26que ce soit Henri IV,
25:27Louis XIV,
25:28ils accumulaient les femmes,
25:29les conquêtes,
25:30etc.
25:31Mais ils étaient tous,
25:33jusqu'à Louis XVI compris,
25:34évidemment,
25:35tous avec une foi
25:36chrétienne vibrante.
25:38Il faut savoir ça
25:40pour bien comprendre
25:41l'histoire de France
25:41et d'ailleurs pour comprendre
25:42l'histoire de la Révolution française.
25:45C'est-à-dire que Louis XVI,
25:45en fait,
25:46cède surtout,
25:47sauf
25:47quand on lui dit
25:49il faut
25:50les prêtres
25:52assermentés,
25:53etc.
25:53Alors là,
25:53il voit rouge.
25:55Mais la Révolution,
25:57elle libère les consciences
25:57quand même.
25:58Elle est intéressante.
26:00Ah,
26:00vous êtes sur la ligne
26:01d'Elisabeth.
26:03On a déjà eu
26:04cette discussion.
26:06Objectivement.
26:07Non,
26:07attendez,
26:07je vais répondre à ça.
26:08Je ne savais pas
26:09que j'étais sur la ligne
26:10d'Elisabeth.
26:10Non,
26:10mais c'est intéressant.
26:11Elle libère quelque chose.
26:13Moi,
26:13je ne crois pas.
26:14C'est-à-dire que s'il n'y avait pas
26:15eu la Révolution,
26:15faites attention à ce que vous dites.
26:17Allez-y.
26:17C'est-à-dire que s'il n'y avait pas eu
26:18la Révolution française,
26:20la France irait mieux aujourd'hui ?
26:21Je crois que oui.
26:23Ah,
26:23mais je vous réponds
26:24tout uniment.
26:25Vous mettez en danger.
26:26Je sais.
26:26Cette Révolution-là.
26:28Non,
26:28la Révolution française.
26:30Bah oui,
26:30on ne parle que de la Révolution française.
26:31Avec le sang,
26:31avec la terreur,
26:32avec tout.
26:33Mais la terreur,
26:33vous savez,
26:34Tendit,
26:35la terreur a commencé
26:36le 14 juillet 1789.
26:37Donc,
26:37en fait,
26:38c'est la Révolution française.
26:39Mais c'est la démocratie
26:40qui vous gêne
26:40ou c'est la Révolution ?
26:41C'est la façon dont on y est arrivé.
26:43Non,
26:43mais la démocratie,
26:44elle est dans tous les pays d'Europe.
26:45D'accord.
26:45Il n'y a pas eu la Révolution.
26:46C'est la façon dont on y est arrivé.
26:47D'accord.
26:48La démocratie,
26:49c'est un fait
26:49qui s'est imposé.
26:51Je vous protège contre vous-même.
26:52Non,
26:53non,
26:53mais ce n'est pas une attaque
26:54de la démocratie que je fais.
26:55C'est une attaque de la Révolution.
26:57Pourquoi aujourd'hui ?
26:59Je vais vous répondre,
27:00Pascal.
27:00Très sérieusement.
27:01Pourquoi aujourd'hui,
27:02on a ce climat permanent
27:04d'affrontement ?
27:05Pourquoi on a LFI ?
27:07Pourquoi ça n'existe pas
27:08dans les autres pays européens ?
27:11Il y avait des protestants et catholiques
27:11qui se sont déchirés.
27:13Vous avez raison.
27:13La Saint-Barthélemy,
27:14ça existait,
27:15si vous me permettez.
27:16Ah non,
27:16non,
27:16non.
27:16Alors,
27:17attendez,
27:17vous mélangez deux sujets.
27:18Un,
27:19le sujet de l'histoire de France
27:21comme un résumé de guerre civile.
27:22Vous avez tout à fait raison.
27:24C'est même à chaque fois
27:25des Français
27:27qui se mettent
27:28avec des envahisseurs
27:29contre d'autres Français.
27:30L'évêque Cochon
27:32qui donne Jeanne d'Arc,
27:34les collabos,
27:35évidemment,
27:36mais aussi les protestants
27:37qui appellent les Anglais
27:38contre le roi,
27:39les aristocrates
27:40qui sont dans les armées
27:41contre Napoléon.
27:42Vous voyez ?
27:43Et Mélenchon est le dernier.
27:45Non,
27:45mais vous avez posé
27:46une très bonne question.
27:46Mélenchon est le dernier.
27:48C'est le parti de l'étranger.
27:49Formule qui a été usée.
27:51Mais en vérité,
27:51Mélenchon est ce dernier-là.
27:52Il s'allie avec les étrangers
27:55qui veulent nous envahir
27:56et changer le pays.
27:58Finalement,
27:59il est dans la tradition.
28:00C'est exactement
28:01ce que je compte lui dire un jour.
28:03Une grande tradition française,
28:05c'est celle du parti de l'étranger.
28:05Pas de digression.
28:06Terminons sur la révolution.
28:07C'est vous qui m'avez lancé là-dessus.
28:09Et je vous demande
28:11de pardonner.
28:13Et donc,
28:14je pense sincèrement
28:15qu'il n'y aurait pas
28:17cette ambiance
28:18à couper au couteau,
28:19au-delà de l'ambiance
28:20de guerre civile française,
28:22avec cette gauche hargneuse.
28:24Ça n'existe pas en Italie.
28:26Je suis allé en Italie
28:27présenter mes livres.
28:28J'ai été reçu
28:29sur les chaînes
28:31de services publics
28:33avec des gens de gauche
28:34qui ne m'ont pas
28:35insulté en permanence
28:36comme on m'insulte ici.
28:38Ce n'est pas
28:39la même ambiance.
28:41Et ça,
28:41c'est la révolution française.
28:42La France...
28:43Quand je dis
28:45on défriche
28:45judéo-chrétien,
28:46c'est un sujet.
28:47La France,
28:47évidemment,
28:48c'est un sujet.
28:48L'Europe,
28:49et on en arrive là.
28:50C'est-à-dire que
28:51vous quittez la France
28:52pour aller sur l'Europe,
28:53pour vous intéresser à l'Europe.
28:54Cette Europe
28:55déjà enchantée...
28:56Même l'Amérique.
28:56Oui, mais cette Europe
28:57déjà enchantée...
28:58D'où vient
28:59ce détachement ?
29:01Parce qu'au fond,
29:02et c'est la phrase
29:02que j'ai dite
29:03de Bernanos tout à l'heure,
29:04c'est ça au fond
29:05le fond de votre livre.
29:07La chrétienté a fait l'Europe,
29:08la chrétienté est morte,
29:09l'Europe va crever,
29:09quoi de plus simple ?
29:10Et vous,
29:11votre combat,
29:11c'est l'Europe.
29:12Il faut
29:12re-christianiser l'Europe
29:16pour que l'Europe
29:17ne meure pas.
29:18Absolument.
29:19Vous avez tout compris.
29:20C'est d'ailleurs
29:21ce que dit J.D. Vance.
29:22Oui,
29:22ce n'est pas très compliqué.
29:23C'est ce que dit J.D. Vance.
29:24C'est ce que disent tous les...
29:26Oui, mais ce que vous dites
29:26au fond,
29:27c'est que l'immigration
29:28tue l'Europe.
29:29L'immigration...
29:30L'islam, oui.
29:32L'islam...
29:32Je pense que
29:33l'immigration musulmane
29:34tue l'Europe.
29:35Mais je pense que
29:36je ne suis pas le seul
29:37à le penser désormais.
29:38Je pense que
29:38l'immigration musulmane
29:39est en train de remplacer
29:41le peuplement
29:43d'origine européen
29:44et chrétien
29:44et qu'il va
29:46transformer
29:47l'Europe
29:48en une vaste
29:49contrée islamique.
29:51C'est d'ailleurs
29:52un projet
29:53qui est de plus en plus
29:53avoué.
29:57Nous avons,
29:58je crois,
29:59et c'est pour ça
30:00d'ailleurs,
30:01je pense que
30:01tous les partis politiques
30:03se trompent.
30:04Je dis bien
30:05tous les partis politiques
30:06parce qu'ils pensent
30:07que c'est une question
30:08d'intégration,
30:10de laïcité,
30:11d'économique,
30:12de social.
30:13Je pense que
30:13tout ça,
30:14c'est une erreur.
30:14Ils le savent.
30:15Ils ne le disent pas en tout cas.
30:16Ils le savent
30:17mais ils ne peuvent pas le dire.
30:19Pourquoi ils ne peuvent pas le dire ?
30:19Pourquoi vous dites
30:20que la messe n'est pas dite ?
30:23Quelles sont les solutions ?
30:24Par exemple,
30:24est-ce que le Vatican
30:25peut jouer un rôle ?
30:27Non.
30:27Moi,
30:27je crois que le Vatican
30:28est complètement...
30:30Il l'a joué
30:31dans le passé.
30:31Ah,
30:32il l'a joué
30:32avec les croisades.
30:34Il l'a joué
30:34avec Jean-Paul II.
30:36Jean-Paul II.
30:37Mais c'est la même histoire
30:38mon cher Pascal.
30:39Jean-Paul II,
30:39ce n'est pas les croisades.
30:40Mais Jean-Paul II,
30:41c'est une croisade
30:42contre le commun.
30:42C'est une croisade idéologique.
30:44Ce n'est pas la même période.
30:45Non mais le Vatican
30:46s'est converti.
30:48Voilà.
30:49Le Vatican a accepté
30:50la dimitude.
30:51C'est ce que je reprochais
30:52au pape François.
30:53Alors la dimitude,
30:54j'ai vu le mot.
30:55Dans le livre,
30:55il faut que vous expliquiez
30:56ce qu'est la dimitude.
30:57Très bien,
30:57c'est très simple.
30:58C'est un régime
31:01juridique
31:02discriminatoire
31:03en terre d'islam
31:06qui concernait
31:07les juifs
31:08et les chrétiens
31:09et qui faisait
31:10qu'ils avaient
31:11un statut inférieur.
31:13Je vous donne
31:13des exemples tout bêtes.
31:15Ils n'avaient pas le droit
31:16de marcher sur un trottoir
31:18où un musulman marchait.
31:19Ils n'avaient pas le droit
31:20de porter du verre
31:21parce que c'était
31:21la couleur de l'islam.
31:22Ils n'avaient pas le droit
31:23de porter une épée.
31:24Ils n'avaient pas le droit
31:25quand ils sortaient
31:26de leur ghetto,
31:28on l'appelait le mélard
31:29mais peu importe,
31:30ghetto est un terme
31:31d'Europe de l'Est,
31:32ils n'avaient pas le droit
31:33de porter de chaussures.
31:34Etc.
31:35Et ils devaient payer
31:37un impôt.
31:39Et quand ils payaient
31:40cet impôt,
31:41ils prenaient des coûts
31:42pour bien montrer
31:42leur immunité.
31:43C'était un régime
31:43de protection.
31:45De protection contre quoi ?
31:46Contre la mort.
31:47Mais bien sûr.
31:48Mais vous dites,
31:49et c'est là
31:50que c'est sans doute exagéré,
31:51il serait peut-être
31:51plus simple aujourd'hui
31:52pour les Français
31:52de négocier
31:53ce constat-là,
31:56ce statut-là.
32:00On n'en est pas là.
32:01Non mais vous savez,
32:02d'abord l'histoire
32:03va être beaucoup plus vite
32:04qu'on ne le dit
32:04et qu'on ne le croit.
32:07Vous savez,
32:08on ne peut pas savoir
32:11ce qui va se passer.
32:12Moi ce que je sais,
32:13c'est que quand il y a
32:14une conquête par l'islam
32:16depuis mille ans,
32:17ça se passe toujours
32:18de la même façon.
32:19Regardez le sort
32:20aujourd'hui
32:20des chrétiens d'Orient.
32:23Ils ont été persécutés,
32:26tués,
32:27marginalisés
32:28et chassés.
32:30Comme les juifs
32:31dans l'Orient
32:31des années 50.
32:32c'est exactement
32:34la même chose.
32:35Pourquoi ?
32:36Pourquoi il se passe ça ?
32:38Parce que les puissances
32:39occidentales
32:40au 19ème siècle
32:41ont obligé
32:42les pays musulmans
32:43à supprimer
32:44leur régime
32:45de la dimitude.
32:47Et c'est absolument
32:48intolérable,
32:48manifestement,
32:49pour les masses musulmanes.
32:53C'est un cri d'alarme.
32:55Au contraire,
32:56vous me dites que
32:56je suis ridicule
32:58parce que j'ai trop d'espoir.
32:59Non, je trouve que
33:00le discours
33:01que vous avez là
33:02est moins optimiste
33:03peut-être
33:04que le titre
33:05que je lisais là.
33:06Non, le livre dit
33:07nous nous en sortirons
33:09non pas par des mesures
33:10je vous dis
33:11d'intégration,
33:12de laïcité,
33:13même si on peut utiliser
33:14la laïcité
33:15contre l'islamisation
33:16comme on a utilisé
33:17la laïcité
33:18contre toutes
33:19les autres religions.
33:20Mais ça,
33:21il faut le faire.
33:23C'est indispensable.
33:24Mais ce que je dis,
33:25c'est qu'il y a aujourd'hui
33:27un frémissement
33:30et c'est la fin du livre
33:32dans la jeunesse française
33:34avec les baptêmes
33:35notamment
33:35avec un nombre
33:37important de baptêmes
33:38soyons toujours honnêtes
33:40et mesurés
33:41qui n'est que la compensation
33:42en partie
33:43de l'effondrement
33:45du nombre de baptêmes
33:46à la naissance.
33:47Mais enfin,
33:47ce n'est pas rien.
33:49Il y a le succès
33:50des pèlerinages de Chartres,
33:52de Lourdes,
33:53etc.
33:53Deux films
33:54comme Sacré-Cœur
33:55et de films de Sacré-Cœur
33:56même si le maire de Marseille
33:58l'interdit
33:59dans une salle municipale.
34:00Vous voyez,
34:01ça c'est l'utilisation
34:01de la laïcité
34:02par la gauche
34:03contre le christianisme.
34:05C'est toujours
34:05à sens unique.
34:07Il a dit que c'était
34:08ses avocats
34:09lui avaient conseillé
34:10que c'était parfaitement...
34:12Mais il ne l'aurait pas fait
34:13pour un film
34:15à la gloire de l'islam.
34:16C'est tout ce que je dis.
34:17Voilà.
34:18Donc,
34:18ce que je dis...
34:19C'est dans le château
34:19de Nicolas Pagnole.
34:20Marcel Pagnole.
34:21C'est vous qui faites
34:23des digressions.
34:24Pardonnez-moi.
34:25Et après,
34:26vous allez me reprocher...
34:27Non, vous avez raison.
34:28Pardonnez-moi.
34:29Non.
34:30Donc,
34:30je pense qu'il y a
34:32effectivement
34:33une montée en puissance
34:34dans la jeunesse
34:35catholique
34:36à qui on n'a rien enseigné.
34:40Tout simplement,
34:41je crois,
34:41par le choc
34:42d'une jeunesse musulmane
34:45qui affiche
34:45sa religion
34:47qui est aussi
34:47une identité
34:48avec ostentation
34:49parfois même
34:50avec virulence
34:52et même encore parfois
34:53avec violence.
34:54et il y a
34:55une réaction.
34:58Les jeunes chrétiens
34:59comprennent
35:00que le catholicisme
35:02c'est aussi
35:02une identité,
35:03que la religion
35:04est une identité
35:05et que pour s'opposer
35:06à une identité
35:07qui repose
35:07sur une religion,
35:08on ne peut
35:09qu'avoir
35:09une religion
35:10identitaire.
35:11Je peux faire
35:13une protestation
35:14contre cela ?
35:15Peut-être
35:17mes camarades
35:17vont vous interroger
35:18sur ce que c'est
35:19vraiment que ce
35:19catholicisme
35:20identitaire
35:20mais moi j'ai envie
35:21un peu de vous provoquer
35:22tous.
35:23Je pense aux femmes
35:23iraniennes.
35:24Elles ne s'opposent pas
35:25à une identité
35:27religieuse
35:28par une autre
35:28et je me demande
35:29pourquoi.
35:30L'identité française,
35:31il y a le christianisme
35:32et il y a beaucoup
35:32d'autres ressources,
35:33il y a Voltaire
35:34et Pascal évidemment,
35:35il y a les anticléricaux,
35:37il y a la révolution française,
35:39même si vous ne l'aimez pas,
35:39elles en font partie
35:40et donc, est-ce qu'on ne peut
35:41pas s'opposer à l'islam
35:43par la liberté,
35:44la liberté de penser,
35:45la liberté des mœurs,
35:47la liberté de blasphémer,
35:49est-ce que ce n'est pas ça
35:49aussi l'identité française ?
35:50Est-ce qu'on doit
35:52absolument opposer
35:53un sacré
35:53à un autre sacré ?
35:55Alors, deux choses.
35:56D'abord,
35:56vous citez Voltaire,
35:58Voltaire est l'enfant
35:58du christianisme.
36:00Il se révolte
36:01contre le christianisme.
36:01Il est l'enfant
36:02des jésuites,
36:03etc.
36:05Et ce n'est pas pour rien
36:05après ce que j'ai dit
36:06tout à l'heure,
36:07c'est-à-dire que
36:07si évidemment
36:08cet individu libre
36:09créé par le christianisme
36:11se rebelle contre l'Église.
36:12C'est tout à fait logique
36:13d'ailleurs.
36:14C'est une grande logique
36:15et psychanalytique
36:16et historique.
36:17Maintenant,
36:19ce que vous dites,
36:20évidemment que
36:21dans la culture chrétienne
36:23telle qu'elle est arrivée
36:24aujourd'hui,
36:25il y a tout ce que vous dites.
36:26C'est-à-dire,
36:26il y a la liberté.
36:27La liberté individuelle,
36:29l'interdiction de voile
36:30et les femmes,
36:31le commerce,
36:32entre guillemets,
36:33comme on disait
36:33au XVIIIe siècle
36:34entre les hommes
36:34et les femmes libres,
36:36que ce soit la discussion
36:37ou davantage,
36:39tout ça existe
36:40et n'existe
36:41que dans l'univers
36:43créé par le christianisme.
36:45Ce n'est pas un hasard.
36:46Donc,
36:47évidemment qu'il faut faire cela.
36:48Mais aujourd'hui,
36:49nous avons une conception
36:50de la liberté individuelle
36:52tellement
36:52excessive
36:54que l'islam,
36:56très habilement,
36:57se sert de cette liberté
36:59pour imposer
37:00ces normes.
37:02c'est au nom
37:03de la liberté
37:03qu'on défend
37:05les femmes voilées.
37:06C'est ça,
37:07la perversité
37:08aujourd'hui
37:08de notre époque.
37:10Et ça,
37:10c'est l'aboutissement
37:11de ce que vous louez
37:13et de ce que vous glorifiez,
37:14c'est-à-dire
37:15les lumières,
37:16etc.,
37:17qui arrivent
37:17au wokisme.
37:19Je constate.
37:21Pascal vous modère.
37:23Non,
37:23mais ce n'est pas ça.
37:24Je comprends
37:26la question d'Elisabeth.
37:27Je ne suis pas sûr
37:27que la réponse
37:28satisfasse complètement
37:30à Elisabeth.
37:30Non,
37:30mais parce qu'Elisabeth
37:31est de mauvaise foi.
37:33Non,
37:34ce qu'elle veut vous dire,
37:34c'est qu'on peut répondre
37:36au sacré
37:36par effectivement
37:37Mais j'ai très bien compris.
37:39Mais est-ce que j'ai dit
37:40le contraire ?
37:41Non.
37:42Je ne vais pas défendre
37:43l'interdiction du sacrilège.
37:44Même Charles X
37:45qui a voulu le rétablir,
37:46en fait,
37:46il ne l'a jamais appliqué.
37:48Le constat,
37:49Eric Zemmour,
37:50que vous faites
37:50sur le frémissement
37:51que vous,
37:53de manière intuitive,
37:54vous ressentez...
37:56Et même dans les chiffres ?
37:57Oui,
37:57dans les chiffres.
37:59On est d'accord.
37:59Mais quand vous allez
38:00dans des pays de France,
38:02parfois,
38:03des territoires de France,
38:04c'est très présent.
38:05Oui,
38:06sauf que...
38:07Pas tous.
38:07Est-ce que...
38:08Comment résoudre
38:09ce paradoxe ?
38:10Finalement,
38:10avec l'obstacle majeur
38:11de cette loi de la laïcité
38:13que vous avez évoquée
38:14tout à l'heure,
38:16qui nous empêche
38:16d'avoir des crèches
38:17dans les mairies,
38:18qui déboulonne des croix
38:20même en Corse
38:21où il y a de la rébellion,
38:22qui interdit
38:23des films sacrés cœurs
38:24à Notre-Dame,
38:26à Marseille.
38:28Comment faire
38:29que cette loi
38:29qui nous muselle,
38:31alors que le catholicisme
38:32est aussi une identité
38:33et pas seulement
38:35une religion ?
38:36Comment faire
38:37résoudre ce paradoxe ?
38:39Vous savez,
38:39j'irai même plus loin
38:40que vous.
38:42Je pense qu'avec le concordat,
38:44on pourrait,
38:45à la manière de Napoléon,
38:46imposer des choses
38:48à la nouvelle venue
38:50de l'islam,
38:52comme on l'a fait
38:53avec les juifs
38:53et avec les autres religions.
38:55Donc vous avez tout à fait raison.
38:58Maintenant,
38:58elle est là
38:58et ça sera très difficile
39:00de la remplacer
39:02par le concordat.
39:03Je pense que les Français
39:03ne seraient pas d'accord
39:04pour des tas de raisons
39:05qui ne sont pas toutes mauvaises
39:06d'ailleurs,
39:06loin de là.
39:08Maintenant,
39:10tout le problème
39:11que vous décrivez,
39:13c'est,
39:13et on en revient
39:14à l'histoire de la Révolution,
39:15on en revient
39:16à l'histoire de la République,
39:17c'est qu'aujourd'hui,
39:18et c'est pour ça
39:18que je conteste la Révolution,
39:20vous m'avez trouvé
39:20un peu dur,
39:21c'est parce que
39:22le projet
39:24des Lumières,
39:26de la Révolution
39:26et de la République,
39:29finalement,
39:30fut la déchristianisation.
39:32C'est ça.
39:32Et que cette déchristianisation,
39:35ils se sont servis
39:35de toutes les armes possibles,
39:37y compris la laïcité,
39:38pour déchristianiser le pays.
39:40Et le résultat,
39:41aujourd'hui,
39:42c'est celui
39:43qui était annoncé
39:44par Barès
39:45il y a un siècle
39:45à ses amis,
39:46parce qu'il était très ami
39:47avec Jaurès,
39:48etc.,
39:49malgré leurs différences,
39:49il leur avait dit
39:51la religion
39:52qui va remplacer
39:53le christianisme
39:53que vous aurez supprimé,
39:55elle sera plus âpre,
39:56plus dogmatique
39:57et plus intolérante
39:59que celle
39:59qui a précédé.
40:00Et c'est ça
40:01que nous devons,
40:03aujourd'hui,
40:04exactement ce que
40:05je vous ai dit,
40:05c'est-à-dire d'une part
40:06réaffirmer
40:07l'identité chrétienne
40:08de la France
40:09comme une espèce
40:10de grand frère
40:10de toutes les autres religions
40:12et en même temps
40:13utiliser la laïcité
40:15contre l'islamisation
40:16du pays
40:17parce que la laïcité,
40:18ce n'est pas
40:19comme on nous bassine
40:20depuis des décennies
40:21la liberté religieuse,
40:23c'est au contraire
40:24le devoir de discrétion
40:25et c'est le fait
40:26de mettre
40:27le sacré,
40:28alors là,
40:29je vous rejoins,
40:30le sacré
40:30dans le privé
40:32pour que l'homme
40:34individuellement
40:35puisse penser
40:36avec sa raison.
40:38Et donc,
40:39c'est ça
40:39qui légitime
40:40l'interdiction du voile
40:42dans l'espace public,
40:43l'interdiction...
40:44Non, pas dans l'espace public.
40:45Comment ?
40:46Dans le service public.
40:47Non, même dans l'espace public.
40:49Je pense que c'est indispensable.
40:51Et c'est impossible.
40:52C'est impossible.
40:53Il n'y a pas un seul pays au monde.
40:54Pourquoi c'est impossible ?
40:55Et comment vous allez faire ?
40:56C'est impossible.
40:57Mais comment on va faire ?
40:58Je pense qu'il est trop clair.
40:59Pour le coup,
41:00je suis plus pessimiste que vous.
41:01Moi, je pense que tout est possible.
41:03Oui, mais comment vous faites ?
41:04Ça n'existe pas.
41:05Comment vous faites ?
41:06C'est pas vrai, c'est pas vrai.
41:07Ah bon ?
41:08Atta-Turk l'avait interdit.
41:10Oh, oui.
41:10Atta-Turk même faisait raser
41:12les barbes dans la rue.
41:14Vous voyez, j'en suis pas là.
41:14Bourguiba l'avait interdit.
41:18Dans l'espace public ?
41:19Bien sûr.
41:20Il dévoilait lui-même les femmes.
41:23Même Nasser s'était bien moqué du vol.
41:28Vous avez cité Barès.
41:29Vous citez également Chateaubriand.
41:32Bernanos.
41:32Vous citez Pascal.
41:33D'ailleurs, c'est drôle parce qu'au début du livre,
41:35à 13 ans,
41:36il y en a qui veulent des chaussures de football.
41:38J'avais aussi des chaussures de football.
41:40Et vous, vous demandez à votre mère
41:42est-ce que je pourrais avoir des pensées de Pascal ?
41:45Bon, à 13 ans.
41:47C'est vrai que vous êtes un peu en avance.
41:49Non, mais j'ai découvert ça à l'école, vous savez.
41:51C'est ce que vous racontez très bien.
41:52On étudiait dans la gare des Michards en quatrième.
41:54Je ne suis pas un...
41:55Je vous assure en quatrième.
41:58Et vous demandez donc à 13 ans...
42:00Oui, parce que ça m'a fasciné.
42:01Oui.
42:01À la fois par la forme,
42:03parce que je trouve que c'est une langue absolument sublime,
42:05et sur le fond, vous voyez, ça me troublait.
42:07C'est l'âge de l'adolescence,
42:08justement, on se pose des tas de questions.
42:10Et puis, vous citez, c'est vrai,
42:12dans ce premier chapitre,
42:14Mozart, Forêt, Pergolaise, Bach, Vivaldi.
42:18Parce que moi, je suis rentré dans le catholicisme
42:19par exactement ce que je vous dis, la culture.
42:21Mais bien sûr.
42:22Et il y a une phrase, je crois, de Cioran,
42:24Bach a beaucoup fait pour Dieu.
42:25Absolument.
42:26C'est une phrase que je trouve extraordinaire.
42:28Mais c'est tellement juste.
42:30Par contre, vous n'êtes vraiment pas tendre avec l'Église.
42:32C'est tellement vrai.
42:33Bon, mais c'est vrai.
42:34Non, mais je ne sais pas si c'est vrai.
42:35Il y a du catholicisme.
42:35Oui, et puis vous allez à Rome régulièrement.
42:39Parce que c'est ça qui est drôle.
42:40Moi, je ne connaissais pas du tout cette...
42:42Pourtant, on se connaît un peu.
42:43Mais vous allez à Rome régulièrement.
42:46Depuis mes 20 ans.
42:48Vous entrez.
42:49Bon, il y a cette spiritualité-là qui vous touche.
42:51Cette atmosphère-là qui vous touche.
42:52Cette ambiance-là qui vous touche.
42:52Par le beau, en fait.
42:53Par l'esthétique.
42:54Mais je pense qu'aujourd'hui,
42:55il y a beaucoup de gens qui reviennent dans les Églises
42:56précisément parce qu'ils pensent
42:57que l'identité française est menacée
42:59et qu'ils retrouvent dans l'Église,
43:01à travers son architecture,
43:03mais également les gens qui y sont,
43:04une forme de communion qui les touche.
43:06C'est exactement ce que je dis.
43:07Oui, mais je voudrais quand même poser une question.
43:09Oui, je vous en prie.
43:10À ce stade du débat,
43:12vous êtes dans votre période spirituelle.
43:14Non, c'était...
43:14En plus...
43:15Non, mais vous pensez sur les racines de la France.
43:17Moi, j'abonde totalement dans ce que vous dites.
43:19De l'Europe.
43:20Oui, de l'Europe.
43:21Pardonnez-moi.
43:22Vous avez raison.
43:23Et même de l'Occident.
43:24Voilà.
43:24Le livre, c'est l'Europe.
43:26Absolument.
43:26Le livre, c'est l'Europe.
43:27Il est européen.
43:28Oui, non, mais...
43:28Alors, justement, j'y viens d'une certaine manière.
43:31Parce que vous avez eu et vous avez toujours en même temps des explications identitaires,
43:35au-delà même du spirituel.
43:38D'accord ?
43:39Et justement, vous faisiez allusion...
43:41Alors, vous dites maintenant judéo-chrétien.
43:44Non, je vous ai expliqué dans quel point.
43:45Oui, mais vous faisiez allusion aux rencontres entre jeunes juifs et jeunes catholiques
43:49qui étaient à peu près dans une même disposition d'esprit.
43:53Donc, au-delà de l'islam, au-delà de la détestation de la chrétienté,
43:57est-ce que ce qui aussi réconcilie, d'une certaine manière, les juifs et les chrétiens,
44:05ce n'est pas la détestation de l'Occident blanc dont ils sont les victimes communes ?
44:12Est-ce qu'il n'y a pas aussi cette dimension-là ?
44:14Bien sûr.
44:15On est d'accord ?
44:15C'est évident.
44:16C'est ce que j'ai voulu dire.
44:18Quand je dis qu'ils sont évidemment ensemble parce qu'ils subissent, eux, pour la première...
44:23En gros, notre génération, la discussion de notre génération, ce fut
44:29est-ce que la violence est liée à l'immigration ?
44:34La discussion des jeunes générations, c'est acté pour eux.
44:38C'est un fait pour eux.
44:39Ils rient de nos débats.
44:41Pour eux, c'est comment s'en protéger, comment s'en défendre.
44:44C'est ce que j'ai appelé le djihad du quotidien.
44:47Ils le vivent quotidiennement.
44:49Ils ont des endroits interdits où nous, on allait librement.
44:52Ils ont des heures où il ne faut pas aller, etc.
44:56Donc, évidemment que ce djihad du quotidien qui va du viol, du vol, jusqu'au trafic de drogue
45:03et éventuellement des meurtres, on voit avec la pauvre enfant Lola le procès de sa criminelle actuellement.
45:11Donc, évidemment que cette jeunesse, ces jeunesses, se rassemblent dans les mêmes endroits
45:16et toute la question qu'ils se posent, c'est comment on se protège de cette islamisation violente.
45:23Parce que nous, on nous a dit que l'immigration n'existait pas.
45:25C'était un fantasme.
45:26Mais parce que c'est une question aussi fondamentale,
45:29pourquoi sommes-nous si incapables à comprendre ce qui nous arrive ?
45:34Vous, vous avez le sentiment de l'avoir compris ?
45:37Oui, depuis longtemps.
45:38Depuis longtemps, je pense que vous avez été prophète.
45:41Merci.
45:42Et que vous avez dit des choses...
45:43C'est vraiment dans notre livre, là.
45:44Voilà.
45:45Vous avez dit des choses et c'est toute la force, j'ai envie de dire, de ce que vous êtes aujourd'hui.
45:51C'est-à-dire que vous avez annoncé ce qui est là.
45:54Et quand vous l'annonciez, les gens vous disaient que ça n'arriverait pas.
45:58Donc, forcément...
45:58Les gens sont signés.
45:59Bon.
45:59Beaucoup de gens vous ont peur d'avoir eu raison.
46:02Voilà.
46:03Bien sûr.
46:04Bon.
46:04Celui qui dit la vérité.
46:06Mais comment, collectivement, sommes-nous si incapables de comprendre ce qui nous arrive ?
46:12Voilà une question intéressante.
46:13Je pense qu'il y a des réponses multiples.
46:17Je pense d'abord que nous avons cessé de penser les hommes comme des peuples, comme des masses.
46:25Nous voulons absolument, et d'ailleurs, c'est l'aboutissement du christianisme dont je parlais, c'est-à-dire...
46:31L'individu.
46:32Et l'individu.
46:33Mais l'individu sans sa culture.
46:35Oui, mais c'est dans tous les...
46:37Ça, c'est...
46:37C'est le chemin de l'Occident.
46:38Oui.
46:39Les droits individuels.
46:40Mais bien sûr.
46:41Je veux pour moi.
46:42Je veux pouvoir.
46:43Je ne dis pas le contraire.
46:44Je vous dis, je vous dis, je vous dis, je vous dis...
46:47Vous me demandez quelles sont les raisons de notre aveuglement.
46:50Je pense qu'il y a évidemment aussi la culpabilité sur la Seconde Guerre mondiale.
46:55J'y reviens longuement.
46:58Il y a en plus des élites qui, même quand elles sont bien formées, je pense par exemple à Emmanuel Macron,
47:08ne comprennent rien, ni à l'histoire, ni au tragique.
47:13Vous vous souvenez du mot de Raymond Aron qui disait de Giscard, il ne sait pas qu'histoire est tragique.
47:17Mais que dirait-il d'Emmanuel Macron ?
47:19Ce sont des élites technocratiques, en l'occurrence très bien formées, contrairement à ce qu'on croit, lui en tout cas,
47:26et des communicants, et tout le reste, ils ignorent.
47:30J'ai retrouvé dans une biographie de Churchill, un jour il y a un étudiant américain qui lui demande,
47:36c'était après la guerre et donc il était au fête de sa gloire,
47:39qui lui demande, monsieur Churchill, donnez-nous les clés pour bien gouverner.
47:44Et il répond, apprenez l'histoire.
47:46Aujourd'hui, on rirait de ça.
47:49Je me souviens que pendant la campagne présidentielle, les journalistes passaient leur temps à me demander,
47:54mais enfin, arrêtez de parler d'histoire, pourquoi vous parlez d'histoire ?
47:57C'est pour la campagne présidentielle.
47:59Vous les larguez un peu, c'est pour ça.
48:00Non, mais moi il me semble que c'est fondamental.
48:02Vous voulez simplement poser une question sacrilège aux catholiques Zemmour.
48:10Est-ce qu'il n'y a quand même pas, à l'intérieur du christianisme,
48:13alors je ne sais pas si c'est la pensée polynienne, etc.,
48:16enfin je crois que c'était Saint-Paul qui disait qu'il n'y ait plus de Grecs, il n'y a plus de Juifs,
48:19aussi, également, la négation de tout cela.
48:23Je peux répondre en un mot.
48:25Quand il dit, il n'y a plus de Juifs, il n'y a plus de Grecs, il n'y a plus de Femmes,
48:28il n'y a plus d'Hommes, il n'y a plus d'Hommes libres, il n'y a plus d'Esclaves.
48:31Car vous êtes tous en Jésus-Christ.
48:33Donc cet universalisme, évidemment lié à catholikos, catholique, universel.
48:41Entre le cri d'alarme, l'acte de foi, peut-être, le manifeste politique, la messe...
48:46C'est un peu tout ça, bravo, je suis d'accord.
48:48La messe n'est pas dite pour un sursaut judéo-chrétien.
48:54C'est une collection extrêmement...
48:56D'abord, c'est un livre très élégant.
48:58Oui, je trouve aussi, j'aime beaucoup.
49:01C'est chez Fayard, c'est Liz Bowell, Sonia Mabon.
49:05Absolument.
49:06De Sonia.
49:07Et puis c'est seulement 10 euros.
49:09Oui, mais...
49:11À la clientèle, c'est de l'argent.
49:13Non mais je trouve ce livre très beau et c'est important.
49:17Et c'était intéressant de...
49:19Merci, j'espère.
49:20Soyez avec nous.
49:21On a le droit de vous féliciter ou...
49:23Non, on n'a pas le droit.
49:24On n'a pas le droit de vous féliciter pour le livre.
49:26Bon, d'accord.
49:27Gautier Lebrette.
49:28Bonsoir Pascal.
49:29Alors, quel ministre vous avez ce soir ?
49:31Je n'ai pas de ministre.
49:33Il n'y aura que votre humble serviteur...
49:35On est déçus.
49:36On est déçus.
49:37Vous n'avez même pas l'éminent Éric Zemmour.
49:39Mais là, vous avez Éric Zemmour.
49:40Donc, vous avez fait monter l'audience tellement haut qu'il n'y a pas besoin de ministre derrière.
49:44Il devient malin à votre contact.
49:47Moi, je l'ai connu plus balourd.
49:50Il représente un danger.
49:53Entre septembre 2021 et juin 2022, Éric Zemmour est la personne que j'ai le plus vue sur la planète Terre.
49:58Non, mais écoutez, c'est la vie.
50:00Qu'est-ce que vous voulez ?
50:01C'est la vie.
50:01Vous avez raison.
50:02C'est les générations qui arrivent.
50:05Absolument.
50:05Et il faut s'en réjouir.
50:08S'en méfier un peu.
50:09Non, mais...
50:10Enfin, j'en ressens balourd.
50:11Merci.
50:12Ça me touche énormément.
50:13Vous savez, Gauthier, un jour, dans le journal de Paul Morand, il dit que tout le monde dit que les jeunes détestent les vieux.
50:22Et il ajoute, mais on n'imagine pas à quel point les vieux détestent les jeunes.
50:27Ça, je vais le garder.
50:30L'avantage, c'est que les vieux les détestent moins longtemps.
50:32Ce soir, on va revenir sur cette décision de justice complètement folle.
50:39On marche sur la tête.
50:40C'est-à-dire que l'arbre dit l'analymie est tronçonné, mais ce n'est pas de l'antisémitisme.
50:44Ça, c'est...
50:45Ça devait être une erreur de jardinage pour la justice française.
50:47Ça, je vous assure, c'est un cas d'école.
50:49Incroyable.
50:49C'est un cas d'école.
50:50Et c'est pour ça, d'où la question, qu'est-ce qui nous arrive ?
50:53Qu'est-ce qui nous arrive ?
50:55Vous savez, à la fin de...
50:56Ça fait 20 ans que j'écris des livres là-dessus.
50:57Mais à la fin de l'aveu, il y a cet homme qui croise Yves Montand et qui lui dit ça.
51:05Il a un accent un peu italien.
51:06Qu'est-ce qui nous est arrivé, monsieur ?
51:09Et Montand ne répond pas.
51:11Qu'est-ce qui nous arrive ?
51:13Et c'est une question importante.
51:14L'espérance.
51:16Elle est là, dans votre livre.
51:18Bien.
51:19Il est 21h03.
51:20On est très en retard.
51:22Merci vraiment à Astrid.
51:24Alors, d'abord, je dois transmettre mes amitiés à Sébastien de Tarnos.
51:31Tarnos, c'est une petite ville dans le sud-ouest.
51:33Sébastien, c'est un ami de Xavier Susperegui.
51:36Et vraiment, on lui transmet toutes nos amitiés et vraiment toute notre tendresse et tous nos meilleurs sentiments.
51:45Sébastien qui habite Tarnos.
51:47Et je remercie Laurent Pratt qui était à la réalisation, Juliette qui était à la vision, Yannick qui était au son.
51:53Merci à Benjamin Aneau et à André Mallet.
51:56Merci à Astrid Yalik.
51:57Toutes ces émissions se sont retrouvées sur cnews.fr.
52:00Comme c'est jeudi, demain, ce sera Elliot Deval pour l'heure des pros.
52:04Et nous, on se retrouve demain matin.
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