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  • il y a 11 heures
Regardez L'esprit de l'info avec Laeticia Strauch-Bonart et Nathalie Saint-Cricq avec Thomas Sotto du 09 octobre 2025.

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Transcription
00:00Le vélo. Thomas Soto, RTL Matin.
00:03Je sens qu'un chemin est possible encore, il est difficile,
00:07et j'ai dit au président de la République que les perspectives de dissolution s'éloignaient
00:11et que je pense que la situation permet pour le président de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures.
00:17L'équipe qui devra prendre les responsabilités dans les temps à venir,
00:20quel que soit le choix du président de la République,
00:24devra être une équipe qui est complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027.
00:27Un chemin est possible, disait hier soir sur France 2, Sébastien Lecornu,
00:32celui qui est encore Premier ministre des missionnaires,
00:34mais il manque juste le panneau de direction pour savoir où est-ce qu'il va ce chemin et où est-ce qu'il va nous mener.
00:38L'esprit de l'info, avec deux invités ce matin, deux grands témoins,
00:41Laëtitia Stroche-Bonnard, essayiste et journaliste, auteure de La Gratitude,
00:45et si vous étiez de droite, vous aussi, aux éditions de l'Observatoire,
00:48et Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions.
00:51Bonjour et bienvenue à vous deux, mesdames.
00:53Vous avez peut-être une impression, Laëtitia, est-ce que vous faites vous partie ce matin
00:56des gens en colère, des gens résignés, des gens qui passent à autre chose ?
01:00Quel est votre état d'esprit ?
01:01Plutôt énervée, plutôt en colère.
01:05Écoutez, je pense que les signaux sont assez clairs, venant de l'opinion.
01:10La situation politique ne peut pas durer ainsi, et on a besoin d'une dissolution.
01:15Ah, d'une dissolution, c'est clair.
01:17C'est pas une hypothèse, semble-t-il.
01:18Je pense qu'on en a vraiment besoin, et il y a un refus, je trouve, de la part des dirigeants,
01:24des responsables, je mets des guillemets, parce qu'ils ne sont pas tout à fait responsables,
01:27il me semble, des responsables politiques, d'accepter cette obligation, finalement.
01:34Je suis très démocrate.
01:35Je pense que quand le peuple souverain veut s'exprimer, il faut le laisser faire.
01:42Bon.
01:43Nathalie Saint-Gric, je ne vous demande pas si vous êtes en rogne,
01:44parce que vous l'êtes tout le temps, vous, dans la vie, mais quand même.
01:46Oui, mais c'est une rogne positive, M. Soto.
01:49Cette situation, elle vous met dans quel état, l'éditorialiste politique que vous êtes ?
01:53J'ai le même sentiment que tout le monde.
01:56Je ne vais pas me mettre ni au-dessus, ni en-dessous, ni à côté.
01:58C'est-à-dire d'être un petit peu déçu et navré.
02:01Surtout quand on connaît les coulisses.
02:02C'est-à-dire que surtout quand on nous explique ce qui s'est passé avec Bruno Retailleau,
02:06c'est une prise de conscience du fait qu'il ne pouvait pas y aller,
02:08alors que l'histoire, c'est que Laurent Wauquiez a essayé de le dégommer.
02:11Donc si vous voulez, j'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de choses
02:14du ressort personnel, de la jalousie, d'un agenda politique.
02:20Je pense que si Édouard Philippe est venu vous voir l'autre matin,
02:23c'est sans doute parce qu'il vous adore et parce qu'il avait une urgence
02:25à dire qu'il fallait que le président ne démissionne,
02:27mais c'est aussi parce que Gabriel Attal, la veille, avait dit
02:30qu'il ne comprenait plus le macronisme et qu'il y a 2027.
02:32Donc j'ai une partie de moi qui me dit, mon Dieu, ils sont absolument irréquipérables.
02:36Tout le monde joue à l'imbécile, en fait, et ça, est-ce que vous dites ?
02:38Un peu, parce que, sur le fond, personne ne veut être dissous.
02:41Ce n'est pas une syntaxe parfaite, mais aucun député n'a vraiment envie d'aller...
02:45On peut le traduire par personne ne veut perdre son job, peut-être ?
02:47Non, ça, ça aurait un petit côté poujadiste.
02:50D'accord.
02:50Qu'on perd son job.
02:51Alors, je vous le laisse.
02:52Quand j'ai dit exactement...
02:53C'est Laetitia qui est responsable.
02:55Laetitia, vous pensez que c'est ça, vous ?
02:56C'est vraiment que des intérêts particuliers ?
02:59Il y a de tout.
03:00C'est aussi des gens qui se sont battus,
03:02c'est des gens qui croient à quelque chose et qui sont dégoûtés,
03:05mais qui n'ont pas envie,
03:08ceux, par exemple, qui ont défendu la loi sur les retraites,
03:10des gens comme Olivier Dussopt,
03:11de voir qu'éventuellement, en deux secondes, son édifice s'écroule.
03:14Difficile.
03:15Laetitia ?
03:16Je suis d'accord.
03:17Ils sont à moitié sincères, disons,
03:20mais ils ont aussi peur, je trouve,
03:23de l'expression politique populaire.
03:26populaire au sens, je parle du peuple,
03:28donc de tout le monde.
03:29Et ils n'ont pas assez confiance,
03:31ils ne veulent pas assez se confronter, je trouve.
03:33C'est la même chose dans le cas des référendums.
03:36On n'a plus de référendum depuis 2005
03:38parce que les dirigeants ont eu peur.
03:40Mais je pense qu'au contraire, il faut...
03:41On n'a peut-être plus de référendum aussi
03:42parce que le dernier référendum,
03:43on n'a pas écouté la réponse en 2005.
03:46Bien sûr.
03:48Les dirigeants n'ont pas tenu compte de la réponse.
03:49Oui, mais vous voyez bien le problème.
03:51C'est qu'ils n'écoutent pas,
03:53quand ils donnent la parole au peuple souverain,
03:55ils ne l'écoutent pas tout à fait.
03:57Mais ça ne règle pas le problème.
03:59Moins vous l'écoutez,
04:00plus il veut se faire entendre.
04:04Mais je ne les vois pas changer.
04:05Quand j'ai entendu le Premier ministre
04:06s'exprimer hier soir,
04:07je n'ai pas vu quelqu'un
04:08qui avait conscience en fait
04:09de l'état de l'opinion française aujourd'hui.
04:11Moi, j'ai trouvé que c'est tout sauf arrogant.
04:14Déjà, ça m'a un peu changé.
04:17Je trouve qu'il avait une approche...
04:18Alors peut-être que je suis influencée ou intoxiquée
04:20après 30 ans d'exercice de journalisme politique.
04:23mais j'ai trouvé qu'il avait une approche assez saine
04:25qu'il ne faisait pas de numéro.
04:27Vous voyez ?
04:27Et ça, le numéro,
04:29chez un politique,
04:30quand on connaît un peu,
04:31c'est assommant,
04:32c'est insupportable.
04:35Alors je ne vais pas faire l'expression de la langue de voix.
04:36Alors il ne faisait pas de numéro
04:37ou il faisait un plus grand numéro
04:39et plus malin que les autres ?
04:40Celui du type qui dit
04:42j'ai fait ma mission,
04:44je suis arrivé au bout
04:44et qui va être renommé peut-être demain soir
04:46par Emmanuel Macron.
04:48Oui, peut-être,
04:50mais bon, écoutez,
04:51c'est quand même un petit peu...
04:52Laetitia, je trouve, Bonnard.
04:53En fait, c'est un peu de la cuisine
04:54qu'on ne voit pas d'habitude
04:55et qui est affichée là en permanence.
04:58Donc on n'a pas vraiment envie
04:59d'avoir les détails de...
05:01Est-ce qu'il va peut-être être renommé ?
05:03On lui demande.
05:04Est-ce que vous allez être renommé ?
05:05Je ne sais pas, je n'ai pas envie.
05:06Franchement, je trouve que ça manque
05:07quand même de gravité.
05:10Après, je suis d'accord avec vous,
05:11Nathalie Saint-Cric,
05:12quand vous dites qu'il n'a pas fait de numéro.
05:13Il a quelque chose d'assez sain,
05:14d'assez authentique, d'assez simple aussi,
05:18non, finalement ?
05:19Oui, il est direct,
05:20il est assez naturel.
05:22Après, voilà,
05:24je pense quand même
05:25que comme beaucoup de macronistes,
05:26il se trompe.
05:27Ah, écoutez, moi,
05:29je vous laisserai l'analyse
05:29qui fait à coller au mot
05:31macroniste se tromper
05:32ou grosse erreur.
05:33Je peux vous dire
05:34qu'on a essayé évidemment
05:35parce que je fais un peu la dégoûter,
05:37la fille qui est lasse,
05:38mais j'ai essayé pendant 10 minutes
05:39après au maquillage du extor
05:41qui est une réponse...
05:41La coulisse du 20h, oui.
05:43On peut bien dire quand même
05:44si vous continuez,
05:44vous pourriez nous le dire,
05:45je ne le répéterai pas.
05:47Bien sûr,
05:48je suis toujours un fichu
05:50et je suis partagé
05:51dans mon entourage
05:52avec des gens qui disent
05:52ce n'est pas parce qu'il a dit
05:53démissionnaire 15 fois
05:55en disant
05:55je vous rappelle
05:56que j'ai démissionné
05:56qu'il ne sera pas renommé.
05:58Il était,
05:59il nous regardait
06:00avec ses grands yeux
06:01en disant
06:01je suis sincère.
06:03Donc il pense quoi ?
06:04Pardon,
06:04je n'ai toujours pas compris.
06:05Je ne sais pas,
06:05je pense qu'il ne va...
06:06Enfin,
06:07je pense qu'il pense
06:08qu'il ne va pas continuer.
06:10D'accord.
06:10Peut-être qu'Emmanuel Macron
06:11va le renommer
06:12mais lui a priori hier soir
06:13il ne pensait pas.
06:13Je réponds à votre question
06:15qui était
06:15ce qui fait du super cinéma
06:16tellement bien joué
06:18qu'il a l'air authentique.
06:20Je n'ai pas l'impression
06:20que ce soit du cinéma.
06:21Mais on le saura demain soir.
06:23Évidemment,
06:23c'est la foire au nom
06:24qui commence à circuler.
06:25Le dernier ce matin,
06:26c'est Jean-Louis Borloo.
06:27Patrick Cannaire,
06:28le chef des sénateurs socialistes
06:30dit
06:30bah ouais,
06:31pourquoi pas Borloo ?
06:32Oui,
06:33c'est l'arlésienne
06:34un petit peu Jean-Louis Borloo.
06:36Ce que j'ai trouvé étonnant
06:37tout de même
06:38c'est cette idée de 48 heures.
06:40Pourquoi donner
06:41une sorte de délai ?
06:43C'est une façon
06:44de forcer la main
06:44au président.
06:45Parce que ça fait un mois
06:45qu'on attend
06:46et qu'il y a l'impératif
06:46du budget pour lundi
06:47à l'Assemblée.
06:48Mais il y a deux interprétations
06:49possibles,
06:50peut-être plus
06:50mais j'en vois deux.
06:51Soit, en fait,
06:52c'est Lecornu lui-même
06:54qui a insisté
06:55pour ses 48 heures
06:56et donc c'est Macron,
06:58Emmanuel Macron
06:58qui est sous pression.
07:00Ou bien Emmanuel Macron
07:01a déjà trouvé quelqu'un
07:01et il va sortir
07:03le Premier ministre
07:04de son chapeau
07:05et les 48 heures
07:05c'est juste
07:06une sorte de décoration
07:07pour que les gens
07:08soient tenus en haleine.
07:09J'ai également
07:10posé la question hier
07:11en lui disant
07:12est-ce que vous,
07:13vous savez
07:13qu'il va être Premier ministre ?
07:14Je ne vous demande pas
07:15de me le dire
07:15mais est-ce que vous le savez ?
07:16Il m'a dit pas du tout.
07:17Pas du tout.
07:18Et Borloo alors ?
07:19Borloo,
07:19c'est vrai que c'est un peu
07:20l'arlésienne.
07:21Mais ce qu'il faut voir
07:22c'est que Borloo
07:23il revient si souvent
07:23parce que c'est quelqu'un
07:25qui est atypique.
07:25C'est un peu comme
07:26François Baroin.
07:27C'est un peu comme Baroin
07:28à une époque
07:28parce qu'il y a
07:29une espèce de forme
07:30de fraîcheur,
07:38de rêve secret de Borloo.
07:40Après moi
07:40pour l'avoir eu au téléphone
07:41il y a deux jours
07:42il vous a dit quoi ?
07:43Ça doit être encore
07:44un super menteur.
07:45Il m'a dit non.
07:46C'est pas moi
07:47qui fais le gouvernement
07:48mais je lui ai demandé
07:48si ça serait lui
07:49il m'a dit non.
07:50Mais encore une fois
07:51il y a encore des personnes
07:52qui disent la vérité.
07:53Qui vous nommeriez vous là ?
07:55Vous êtes Emmanuel Macron
07:56il envoie un message
07:5664 900
07:57est-ce que vous pouvez demander
07:58à Nathalie Saint-Crick
07:59et à Laetitia Chroche-Bonard
08:00qui je dois nommer ?
08:00Je crois qu'il aimerait
08:01se nommer lui-même
08:02s'il pouvait
08:02je pense que ce serait
08:03la personnalité idéale.
08:05Les institutions
08:06ne permettent pas ça.
08:08Écoutez,
08:09je ne sais pas
08:10je pense qu'il est acculé.
08:12Il peut nommer
08:12soit quelqu'un
08:13qui correspond un peu
08:14à la description
08:15de le cornu
08:16macroniste type
08:17il peut nommer quelqu'un
08:18Retailleau n'en veut pas
08:19les républicains
08:19ne veulent plus de macronistes.
08:21Depuis le début
08:22Laurent Wauquiez
08:24Bruno Retailleau
08:24ont décidé
08:25que ça serait comme ça.
08:26Depuis le début
08:27la semaine dernière
08:27il était encore ministre de l'Intérieur.
08:28Mais le début
08:28en ce moment
08:29ça dure une journée
08:30donc ne soyez pas impatients
08:32comme ça.
08:32Ce sera très compliqué
08:33après ça dépend
08:34en quel accord
08:35s'il y a un accord possible
08:36qui va des socialistes
08:37jusqu'à une partie des républicains.
08:39Moi je m'interroge quand même
08:39sur l'attitude de Laurent Wauquiez.
08:41Je me demande quand même
08:42s'il n'essaie pas
08:43d'ailleurs vous l'avez
08:44sous-entendu tout à l'heure
08:45d'enlever le tapis
08:47sous les pieds de Bruno Retailleau
08:48Vous avez tort
08:48de vous demander.
08:49La réponse est dans la question
08:50je crois.
08:51Jusqu'au point où
08:52peut-être
08:52il pourrait accepter
08:53éventuellement
08:54un poste au gouvernement
08:55en emmenant certains
08:56à l'air derrière lui.
08:57Allez on est au bout
08:58Nathalie, un nom ?
08:59Moi c'est Bastien Lecornu.
09:00Ah d'accord.
09:01Ok.
09:01Non mais attendez
09:01il connaît déjà
09:02ça fait trois semaines
09:02on va pas recommencer
09:03à avoir des nouveaux
09:04qui découvrent les dossiers
09:05à chaque fois.
09:06Donc là
09:06on a commencé
09:07continue on verra bien.
09:08Merci.
09:08Merci.
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