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  • il y a 6 semaines
Ce lundi 20 octobre, Claire Dissaux, responsable des études macroéconomiques du Groupe AXA, a abordé la dégradation de la note de la France à cause de sa dette par l'agence S&P, l'ouverture d'un plénum lourd d'enjeux pour la Chine et le ralentissement de l'économie chinoise au T3, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Bourse, l'écho du monde.
00:04Alors on reviendra dans un instant sur le plénum du Parti Communiste Chinois.
00:07On suivra aussi cette semaine quand même, on ne l'a pas beaucoup dit,
00:09mais il faut insister quand même dessus, sur les prix à la consommation aux Etats-Unis
00:12qui seront publiés malgré le shutdown.
00:14On est au 20ème jour du shutdown aux Etats-Unis,
00:16les statistiques ont du mal à être publiées,
00:18mais vendredi ce sera le cas, promesse du BLS,
00:21le cas du chiffre des prix à la consommation qui seront publiés.
00:25C'est important parce que la fête se réunira la semaine prochaine
00:27et elle a besoin quand même d'indicateurs frais.
00:29Donc prix à la consommation du mois de septembre, il était temps,
00:31ils seront publiés vendredi.
00:33Elle nous rejoint pour parler de ses perspectives macroéconomiques.
00:35Claire Dissot, bonjour Claire.
00:37Bonjour.
00:37Responsable des études macro du groupe AXA.
00:40On parlera aussi dans un instant de la Chine et du plénum qui commencent à se réunir.
00:42D'abord la France, Standard & Poor's a donc dégradé notre note de double A- à A+.
00:47C'était attendu la dégradation, ce qui l'était moins c'est donc le calendrier.
00:50On n'attendait pas cette annonce du Standard & Poor's là, vendredi,
00:54on l'attendait plutôt pour le mois de novembre.
00:55Que nous dit cette accélération du calendrier, Claire ?
00:59Oui, donc vous l'avez dit, la dégradation des finances publiques est connue.
01:03Par contre, ce qui est important, c'est de voir effectivement que S&P n'avait pas besoin de plus d'informations.
01:08L'incertitude politique, l'instabilité des gouvernements ont été suffisantes
01:13pour que l'agence de notation prenne sa décision.
01:16C'est-à-dire que sans consensus politique pour un ajustement budgétaire de grande ampleur,
01:21l'agence estime qu'il n'y aura pas de réduction des déficits publics suffisante pour redresser la situation.
01:28Donc c'est vraiment une vue sur la dynamique des finances publiques
01:31qui ne peut pas s'améliorer assez rapidement dans le contexte politique
01:35dans lequel il n'y a pas de consensus pour faire des réformes d'ampleur
01:38et pour réduire significativement le déficit.
01:41– La perspective est stable, Moody's aussi est en perspective stable
01:45mais elle actualisera notre note ou notre perspective, on verra vendredi.
01:48D'ailleurs, est-ce qu'on peut, quand on est en perspective stable sur un pays,
01:50quand même abaisser la note ou au pire, on abaisse la perspective à négatif ?
01:53C'est pour juste anticiper ce que pourrait annoncer Moody's la vendredi
01:56qui est donc pour l'instant en perspective stable sur la France.
01:59– Alors, stable, ça veut dire que les risques sont équilibrés.
02:02Ce qui est important de voir, y compris dans le cas de S&P,
02:06c'est que du coup, les prévisions de déficit sont très importantes.
02:08Donc, le point positif de la décision de S&P,
02:12c'est que la barre est assez haute pour qu'il y ait une nouvelle dégradation
02:15parce que la prévision elle-même de déficit public
02:17est encore à 5,3% du PIB l'année prochaine.
02:21C'est-à-dire que S&P ne voit pas d'amélioration significative
02:24du déficit public qui serait à 5,4% du PIB cette année.
02:28Donc, tant qu'on ne fait pas bien pire
02:31que ce qui est prévu par l'agence de notation,
02:34on peut garder la même note
02:36et c'est pour ça que les perspectives stables se justifient.
02:38Ça ne veut pas dire que Moudiz ne peut pas dégrader
02:42parce que les éléments ont changé depuis sa notation,
02:46y compris la situation politique plus instable
02:48et la perspective d'enlisement en termes de réforme.
02:54Claire, on passe à la Chine.
02:56On a 4,8% de croissance sur le troisième trimestre.
03:00Bon, un chiffre quand même très robuste.
03:03Même si, au milieu du contexte commercial actuel,
03:08on a une Chine qui exporte beaucoup moins qu'avant ?
03:10Oui, alors c'est un chiffre robuste,
03:13mais c'est un chiffre en décélération.
03:15Donc, le troisième trimestre monte une croissance
03:17beaucoup plus faible qu'en début de l'année.
03:20C'est suffisant sans doute pour atteindre l'objectif officiel de 5%,
03:23parce qu'en plus, il y a des mesures budgétaires
03:25pour stimuler l'investissement qui vont arriver
03:27au dernier trimestre et au premier trimestre de l'année prochaine.
03:29Donc, le message, c'est qu'il y a une décélération de la Chine.
03:33Les exportations sont résistantes,
03:36parce qu'au lieu d'exporter vers les États-Unis,
03:38la Chine exporte de plus en plus vers les pays émergents,
03:41y compris l'Asie et l'Afrique, et vers l'Europe.
03:43Mais les exportations vers les États-Unis se contractent.
03:46Donc, la contribution nette des exportations à la croissance
03:48est bien en baisse à un point de PIB, en fait,
03:51en glissement annuel seulement au troisième trimestre,
03:53tandis que la consommation, y compris publique,
03:56a augmenté en termes de contribution à la croissance du PIB.
03:59Donc, il y a un rééquilibrage très modeste de la croissance chinoise
04:03qui reste très déséquilibré entre investissement et exportation
04:07par rapport à la consommation qui est beaucoup plus faible
04:09que dans les pays développés.
04:11Claire Disso, merci beaucoup.
04:12Claire, responsable des études macro du groupe AXA.
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